haute definition, tv numerique
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www.dvsm.fr HAUTE DEFINITION, TV NUMERIQUE : N°78 - Février - mars 2009 - 8,90 euros Le nouveau monde nous offre ses bienfaits 3GSM : génération tactile Chiffres : Hautes gammes : En voiture : ombres et lumières des jours uniques échos du PTS VOTRE CLIENT NE REÇOIT PAS LA TNT ? il profite de toutes les chaînes gratuites de la TNT ! Avec Sans abonnement et partout en France. TNTSAT, pour qui ? Si votre client est dans l’un des cas suivants : dans une zone non couverte par le numérique terrestre dans une zone couverte par le numérique terrestre mais là où il habite, il ne reçoit pas la totalité des chaînes de la TNT Gratuite en numérique il a déjà une parabole pour recevoir les chaînes nationales en analogique mais il souhaite bénéficier des 18 chaînes de la TNT Gratuite en numérique est la solution ! TNTSAT, c’est quoi ? Les 18 chaînes gratuites de la TNT et France Ô Le programme régional de France 3 de votre choix parmi les 24 existants Plus de 260 autres chaînes françaises et internationales en allemand, anglais, arabe, coréen, espagnol, italien, luxembourgeois, néerlandais, polonais, portugais, tchèque, turc Plus de 160 radios en qualité numérique dont la quasi-totalité de la bande FM AVEC ET LES 24 PROGRAMMES RÉGIONAUX DE NOUVEAU ! Depuis le 15 février 2009, la haute définition* * sous réserve de disposer d’un terminal TNTSAT de type MPEG 4 et des matériels nécessaires à la réception HD. TNTSAT, comment ça marche ? Pour recevoir TNTSAT, il suffit de s’équiper d’une parabole de 60 cm pointée sur ASTRA et d’un terminal TNTSAT. Il existe 2 types de terminaux : les MPEG 2 pour recevoir les chaînes en SD (définition standard) les MPEG 4 pour recevoir en plus des chaînes en SD, les chaînes en HD (haute définition) Pour commander la PLV TNTSAT gratuite ou accéder à plus d’infos produits www.astrapro.fr E D I T O ’ACCORD, il y a la crise. C’est épouvantable. C’est catastrophique. C’est une abomination ! Sans doute, l’effondrement d’un fragile château de cartes mondial au cœur des systèmes bancaires a-t-il provoqué une pagaille inouïe, et il y a des dégâts. Principalement des emplois supprimés -on aurait envie de dire « sub-primés »- et il n’y a pas de quoi s’en réjouir. Mais il n’y a pas de quoi non plus se lamenter au-delà du raisonnable. Car, à part deux ou trois responsables dépressifs qui ont préféré sauter par la fenêtre plutôt que de « sauter » tout court, il n’y a pas de mort à déplorer suite à cette immense convulsion. Les personnes qui n’ont pas assez pour se loger, se nourrir, se vêtir étaient pour une bonne part déjà dans cette situation avant les turbulences économiques, leur sort restant d’ailleurs un véritable sujet de honte pour des sociétés modernes et avancées dans lesquelles nous vivons. Au risque de paraître insolent, il semble qu’il y ait hélas des problèmes encore plus angoissants dans notre société, comme par exemple les victimes qui cette année vont succomber de pathologies malignes. Mais la recherche manque de moyens dit-on, moyens que l’on va en revanche trouver sans problème pour réparer la coque froissée de notre sous-marin nucléaire qui s’amuse à percuter ses D Crise en thème homologues britanniques. Pendant ce temps, le système de soins manque de scanners… Problème aussi quand des responsables dans des services publics partent pour une retraite qu’ils estiment méritée à… 54 ans ! Si seulement 1 sur 5 des 55-65 ans qui ne sont plus dans les actifs (c’est le cas de 2 sur 3) retrouvaient du travail, les suppressions d’effectifs (délocalisations incluses) liées à la crise seraient des anecdotes dont on me parlerait même pas. Et quelle ne serait pas la fierté d’un gouvernement qui, de cette façon, aurait réduit d’un million le nombre de ses chômeurs et dans des proportions colossales les charges qui pèsent sur les entreprises pour indemniser les… autres chômeurs… Pour revenir au thème préféré des médias depuis des mois, songeons aussi que quelque part, la crise, c’est nous. La pire des réactions face aux problèmes est d’adopter une attitude d’hibernation.Attendre que l’économie reparte sous l’effet d’un mouvement de baguette de chef d’orchestre revient à croire au Père Noël. La bonne attitude est en revanche d’accélérer. De ne manquer aucun client. De faire plus que d’habitude pour vendre à chaque fois un produit un YVES DUPRÉ rédacteur en chef peu plus valorisant. La chance du monde des loisirs électroniques est de conserver un public tout acquis, lequel a en 2008 battu tous les records en matière d’actes d’achats, comme les statistiques à lire dans ce numéro le confirment. Ne laissons pas passer cette chance d’apporter une contribution on ne peut plus active à la stimulation de notre système économique. N’oublions jamais que l’économie de marché est comme la bicyclette : elle n’est en équilibre que quand on pédale. Pédalons, ne serait-ce que pour priver les médias de leur thème de prédilection qui ne parvient qu’à un seul résultat, nous sabrer le moral. 쐍 [email protected] Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 3 sfr.fr MON RÉSEAU EST N° 1* POUR LA 5e ANNÉE CONSÉCUTIVE. SFR arrive 31 fois 1er ou 1er ex-aequo sur les 37 critères testés par l’ARCEP en 2008. Il est notamment N°1 sur la fiabilité d’envoi et de réception des fichiers et sur les communications de qualité parfaite dans les agglomérations. Photographies © Corbis * S F R e s t , e n 2 0 0 8 , 1 er e x - a e q u o a u t e r m e d e l ’ e n q u ê t e a n n u e l l e d e l ’ A u t o r i t é d e R é g u l a t i o n d e s C o m m u n i c a t i o n s Électroniques et des Postes sur la qualité de ser vice des réseaux mobiles en France. SFR N°1 sur la fiabilité d’envoi de fichiers de 1 Mo avec une Clé Internet 3G+, et sur les communications réussies, maintenues 2 m i n u t e s e t d e q u a l i t é p a r f a i t e d a n s l e s 1 2 p l u s g r a n d e s a g g l o m é r a t i o n s . SFR. Et le monde est à vous. S O M M A I R E 6 DVSM INFOS 50 LG : DU NEUF DANS LE PLAT Brèves, échos, entrefilets, indiscrétions : le numérique en pleine actualité. L’Arena est la nouvelle arme de LG : un smartphone qui explose de possibilité et révèle les envies de conquête de son fabricant. 18 GRANDE PREMIÈRE 52 HTC AU GRAND JOUR DANS LE HAUT DE GAMME Les High End Days ouvrent une visibilité nouvelle aux produits d’exception. Histoire et atouts de celui que l’on attendait pas forcément, mais qui s’impose avec ses smartphones, dont le premier à exploiter Androïd. 20 PRATIQUES NUMÉRIQUES Non, le numérique n’est pas encore entré dans le quotidien de tous. Révélations. 54 TOSHIBA VISE HAUT Le géant japonais investit le segment des téléphones intelligents et... tactiles. Explications... 56 A TOUTE ALLURE, LE NUMÉRIQUE EN VOITURE Au PTS, un belle brochette du métier des électroniques embarquées. 24 CHIFFRES 2008 : 60 PIONEER : À QUI LA FAUTE ? RECORDS ET DÉCEPTIONS En France, la distribution fait moins bien que ses homologues au-delà des frontières. Préoccupant... La firme arrête ses plasmas. A cause d’erreurs stratégiques certes, mais aussi à cause d’un terrain qui, un peu partout et trop souvent, ne sait plus vendre les différences à leur vrai prix. 28 SONY AMPLIFIE SON ACTION Restructurations, communication et gammes ambitieuses : l’inventeur du Walkman aborde 2009 de manière offensive. 30 DOSSIER 63 MICRO, MULTIMÉDIA, RECEPTION NUMERIQUE LOISIRS INTERACTIFS Petites et grandes nouvelles du marché de l’interactif. Quelques semaines après la fin 2008, qui a vu se concrétiser la HD aussi bien en TNT que sur le satellite, l’ADSL, le câble, la fibre, alors que les nouveaux bouquets ont pris leur envol, et que les téléviseurs sont désormais proposés sous leurs labels « de croisière », bilan et perspectives d’un créneau prometteur. 66 INTERDIRE LES PHOTOS ? LEURRE EXQUIS La paranoïa des grandes oreilles a ses limites juridiques. 37 ARCHOS MISE SUR UNE NOUVELLE CORDE Les miniPC d’Archos arrivent, armés pour un marché déjà bien animé. DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine N° 78. Parution de février-mars 2009. Prix du numéro : 8,90 euros. Abonnements : un an (10 numéros) : 89 euros Deux ans (20 numéros) : 178 euros. RÉDACTION, PUBLICITÉ, ADMINISTRATION, ABONNEMENTS : 38 LA NOUVELLE IMAGE BP 76 - 93270 Sevran. Tél. : 01 48 79 19 90 Fax : 01 43 83 26 33 - Email : [email protected] RÉDACTEUR EN CHEF : Yves Dupré. 01 43 83 41 24 Nouvelles gammes dévoilées et ambitions affirmées au rayon de la photo numérique. DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT, NOUVEAUX MARCHÉS : Patrick Vergnol. 01 48 68 07 43 ASSISTANTE : Véronique Duhamel. PRINCIPAUX COLLABORATEURS : Geneviève Beauvarlet, Maria Geyer, André Jull, Jérôme Larpège, Christophe Perrier. DIRECTEUR ARTISTIQUE, 1 RÉDACTEUR GRAPHISTE : Max Pagis. COORDINATION : Christine Silvand. 44 3GSM 2009 Un peu en repli en fréquentation, le 3GSM de Barcelone se transforme en un symbole parfait des compétitions dans les télécommunications : systèmes d’exploitation, plates-formes de contenus, design et luxe, et bien sûr, le tactile omniprésent. ER PUBLICITÉ : au support. Imprimé en France. Dépôt légal : à date de parution. ISNN, 1626-7702. * DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine est une publication éditée par Retail Dynamik France* SARL. 73-75, rue de la Plaine. 75020 - Paris. GÉRANT, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : B. Sailliard. Reproduction, même partielle, interdite. Tous droits réservés pour tous pays * Marques déposées. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 5 DVSM-I N F O S LA 3D ENTRE EN PISTE Alors que l’occident de voir l’image s’emballe pour les littéralement sortir Nouveautés tactiles en masse début avril chez SFR téléphones et les de l’afficheur. Le nouveau téléphone smartphones à écrans Plusieurs modèles sont Arena de LG, dont nous tactiles dans le sillage déjà en vente et les parlons en détail dans ce de l’iPhone, le Japon est opérateurs n’ont pas numéro, est attendu chez déjà passé à l’étape manqué de trouver des SFR dès le mois d’avril. Il applications toutes n’arrivera pas seul car, la plus ludiques vedette du segment, les unes que les autres. l’iPhone, autour duquel Voilà le voile levé sur ce beaucoup d’encre a coulé qui sera à vendre d’ici peu, à propos d’une exclusivité car la 3D ne restera contestée, sera aussi au ni réservée au Japon, rendez-vous dès le 08 avril. Il entrera dans les ni limitée à la téléphonie « Illimytics », 1,2,3 mobile. Les difficultés et 4 heures, à 99 euros économiques en version 8 Go sont même susceptibles et 199 en 16 Go. d’en accélérer 쐍 l’innovation reste Clarion : le Mind dans les starting-blocks suivante avec les versions toujours un refuge, Nous avions découvert dotées d’écrans en trois capable de générer le Mind, acronyme de dimensions. Un relief des croissances Mobile Internet spectaculaire avec lequel vigoureuses et de bonnes Navigation Device, l’utilisateur a la sensation profitabilités. (ou encore appareil la diffusion. Quand les affaires sont difficiles, 쐍 JVC : UNE GAMME AU CŒUR DE L’IMAGE Pour sa saison 2009, JVC a sera commercialisable en gamme portable iPod de pixels, zoom x 20 et pour 1 million de pixels) dévoilé ses nouvelles mai pour un prix possible verra arriver les RA-P50 et disque dur de 60 et 120 Go pourront se situer en lignes de produits. La inférieur à 700 euros. Un NX-P N10 (double station arrivent fin mars, à vendre rayon entre 499 euros et gamme TV accueille des lecteur Blu-ray référencé d’accueil, touches tactiles, environ 799 et 899 euros. 549 euros. Les modèles à petits écrans LCD WXGA de XV-BP1 arrivera en mai 2 x 8 W RMS), au second Plus accessibles, cartes SD ne sont pas 19 et 22 pouces qui seront prochain à un prix semestre. les GZ-MG645 (DD 60 Go et oubliés avec le GZ-MS120 disponibles en avril. Ils se possible de 349 euros. Au rayon caméscopes, les 800 000 pixels), GZ-MG680 (double port carte SDHC et déclineront en versions Pour le second semestre, GZ-HD300 et 320 avec (DD 120 Go et 800 000 zoom x 35) à 329 euros et combinées dotées de apparaîtront deux beaux capteurs CMOS 2,8 millions pixels) et GZ-MG840 (60 Go le GZ-MS130 (simple port lecteurs DVD. Sortira ensembles Home Cinema SDHC mais 16 Go de également en avril un 5.1 et 2.1 avec lecteur Blu- mémoire interne), téléviseur HD 1080p, 100 ray intégré. Les chaînes à 429 euros. Argument : Hz, avec tuner TNT HD DVD UX-GN9 (2 x 60 W, USB, ces caméscopes séparé. Ce très bel écran encodeur MP3...) possèdent un bouton ne dépasse pas 43 mm et UX-GN7 sont sorties en dédié qui envoie les d’épaisseur. Le Home mars, de même que le vidéos vers You Tube ou Cinema n’est pas en reste système iPod UX-LP5 à iTunes et une fonction avec un ensemble vertical 199 euros. L’UX-GN6 de bande-annonce qui 2.1 où réside le lecteur (Touch Sensor, USB, dock sélectionne DVD. Il délivre une iPod, encodeur MP3, automatiquement les puissance de 520 W avec 2 x 60 W) sera disponible principales scènes caisson de basses actif. Il en mai prochain. La d’un enregistrement. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 6 쐍 L'ACTUALITÉ DU TERRAIN : BOULANGER MAINTIENT LE CAP Ne se limitant pas à améliorer sans cesse ses points de vente, dont les plus récents sont unanimement reconnus comme les plus agréables et les plus pertinents du terrain, l’enseigne multi-spécialiste poursuit le programme de développement de son réseau. Sa dernière ouverture en date a été réalisée à Faches-Thumesnil, dans le Nord, bien entendu au cœur du centre commercial Auchan. mobile de navigation commercialisation Internet) lors outre-Atlantique, il a du dernier Mondial connu un succès qui a un de l’Automobile à Paris. peu pris de court les Surpris sur le stand chaînes de production. La Navteq du 3GSM première version de Barcelone mi-février, européenne arrivera donc cet équipement très en avril (une version avec original a pris module 3G - HSPDA - un peu de retard, car UMTS - EDGE) étant prévue depuis sa pour la fin de l’été). 쐍 쐍 ODYSSEUM OUVRIRA À L’HEURE Icade, promoteur qui mène à bien à moins de 5 Km du centre de Montpellier l’une des plus grosses réalisations commerciales actuelles a dû, à l’automne dernier, mettre les choses au point suite à une information que le quotidien le Midi Libre avait publiée, faisant état d’un retard du chantier. Après un simple démenti, il vient de confirmer sa certitude d’une ouverture à l’heure dite, à la prochaine rentrée, en dépit d’une coordination avec un chantier de tramway compliqué. Darty et Cultura devraient avoir des points de vente dans ce complexe imposant, à côté d’un hypermarché Géant Casino de 20 000 m2, et tout près d’un magasin Ikéa. Le centre bénéficie d’une architecture extrêmement séduisante et devrait figurer parmi les références en la matière. 쐍 reste toujours aussi apprécié, tant de la part ECO-SYSTÈMES EXPLIQUE LA COLLECTE DES DEEE des circuits de distribution que des marques. Lieu idéal pour Les Déchets d’Equipements Electriques et Electro- sourcer des équipements, niques sont devenus des éléments importants dans cette édition sera aussi la protection de l’environnement. Ils le deviennent accompagnée du salon d’autant plus que les équipements miniaturisés et des TIC (Technologies complexes de la génération numérique recèlent des de l’Information et de la composants complexes où se dissimulent des maté- Communication). Un riaux délicats à recueillir et à éliminer. Petits, et rendez-vous à ne pas quelque part sournois dans leurs capacités à polluer, ces équipements font l’objet d’attractions particulières de la part d’Eco-systèmes, l’un des éco-organismes ayant pour mission d’assurer collecte et élimination des DEEE. Pour que chacun puisse comprendre toutes les facettes de cette action, il vient de finaliser la mise en place d’un site Internet dont l’adresse est aussi simple que logique : www.collectons.org. Pour voir, comprendre, savoir, que l’on soit professionnel ou profane. 쐍 Rendez-vous à Hong-Kong manquer, surtout en cette période où les Tous les professionnels, réunira plus de impératifs pour et en priorité les plus 3 500 stands, pour lesquels s’approvisionner avisés, vont se retrouver seront exposés des le mieux possible dès le mois d’avril à la multitudes de produits en et de la manière session de printemps de pleine actualité : la plus performante l’Electronics Fair, qui se électronique embarquée, se multiplient. tient cette année du 13 au GPS, autoradio, imagerie (Plus d’infos sur 26 avril. La plus grande numérique, etc. Ce http://hkelectronicsfairse. manifestation asiatique moment fort de la saison hktdc.com) Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 7 쐍 왘왘 DVSM-I N F O S HAUTE DÉFINITION : LE SIMAVELEC EXPLIQUE de réception, en fonction télécharger sur le site excellent travail de www.dvsm.fr, à la rubrique formation, a mis au point « Les dossiers ». un programme destiné 쐍 aux professionnels dédié à du matériel utilisé. Le Simavelec indique encore Haute définition : la HD, et que nous avions que ce document est le Simavelec forme évoqué voici quelques largement diffusé, En accord avec mois. Ce programme a fait notamment sur les lieux le Groupe Ducretet, bien l’objet d’une actualisation. de vente. Un point sur connu dans notre (Plus d’infos sur lequel nous mettons profession pour son www.ducretet.net). 쐍 l’ombre d’un doute : nous Il y a des nouveaux points de vente à visiter sur avons beaucoup de mal à le trouver concrètement dans les rayons. Il est vrai Le syndicat des extrêmement bien conçu, que dans bien des constructeurs, qui a bien où les points essentiels enseignes, la mise en mesuré la nécessité sont expliqués dans un place d’un tel document, d’expliquer au public ce langage simple, accessible pourtant fort utiles, est un qu’est la haute définition à tous. Dans ce document, souci bien secondaire. et comment en profiter, a sont aussi résumées dans Vous pouvez cependant le créé un petit dépliant un tableau des possibilités voir et même le Entrée libre ! SAMSUNG VOIT GRAND ! Certains freinent, Samsung accélère. Bon réflexe, qui intéressera forcément le terrain. Quand la crise gronde, c'est d'une manière positive qu'il faut la combattre. La crise ne freine en rien cette année soient en Crystal Gloss ne dépassant qui intègrent la ailleurs intégrée dans la les ardeurs de Samsung. version LED. Pour aider ce pas 3 cm d’épaisseur. technologie 100 Hz, le mémoire flash 2 Go de Le géant coréen, qui fournisseur à atteindre cet Profils à montrer nouveau processeur l’écran. Quant à la fonction réalise plus de 26 % de son objectif, les enseignes impérativement. Pour la Crystal Engine, le DLNA, elle permet chiffre d’affaires en auront des arguments. seconde année revêtement Ultra Clear d’accéder aux contenus Europe et près de 35 % Entre autres : pour consécutive, ces Panel. Il sont équipés de 4 multimédias du PC. Ils ont aux Etats-Unis, vient de diminuer l’effet de téléviseurs contribuant prises HDMI et comme les également obtenu la révéler toute l’étendue de rémanence, les écrans LED activement aux écrans LED de la série certification européenne sa force de frappe avec la Eco Flower et sont présentation une gamme disponibles dès avril impressionnante de près (entre 1 399 euros et 2 499 de 60 écrans, dont 30 euros) en 40 pouces modèles LCD, situés plutôt (LE40B750), 46 pouces en entrée et milieu de (LE46B750) et 52 pouces gamme, et 15 écrans (LE52B750). plasma. Fort de son Samsung propose aussi succès avec le design, la deux lecteurs Blu-ray avec firme va réitérer ses le BDP-3600 (compatible offensives dans ce sens. Wi-Fi et doté d’un double Sans oublier, et même en de la série 8000 sont dotés économies d’énergie ont 8000, sont compatibles port USB) et le BDP-4600 profitant de ses atouts du système Movie Plus en reçu la certification avec les services Medi@TV qui peut être posé à plat, technologiques. En 2009, version 200 Hz. Quant au européenne Eco Flower. et Internet@TV pour accroché au mur ou le cap sera mis sur les LED processeur DNie, il laisse Les premiers modèles prendre par exemple incliné à 25°. Il bénéficie (avec déjà la quatrième désormais la place au seront disponibles en mai, connaissance des infos des connexions Wi-Fi et génération de cette Crystal Engine. Ces écrans (à 1 999 et 2 499 euros prix boursières de Yahoo LAN. Enfin, point technologie). En vedette, HDTV 1080p disposent de 4 conseillés) en 40 pouces Finance, partager ses important, la firme lance 12 nouveaux modèles prises HDMI et bénéficient (LE40B8000) et en 46 photos sur Flickr ou toute cette vague de annoncés dans les séries des nouvelles fonctions pouces (LE46B8000). visionner des vidéos sur nouveautés avec en appui 6000, 7000 et 8000. interactives Medi@TV et La série 7 fait valoir tous You Tube. Une une campagne L’objectif est que 15 % de Internet@TV. Ils s’affichent les avantages du LCD avec bibliothèque de contenus de communication ses téléviseurs vendus dans un design Ultra Slim des modèles HTDV 1080p interactifs 2.0 est par de gros calibre. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 8 쐍 왘왘 L’expérience no limit PUISSANCE FIBRE Nouvelle technologie Ultra Haut Débit • Qualité Simplicité • Fiabilité 1055 (prix d’un appel local depuis un poste fixe) numericable.fr OFFRES SOUMISES À CONDITIONS RÉSERVÉES AUX PARTICULIERS. DISPONIBILITÉ SELON ZONES GÉOGRAPHIQUES ET ÉLIGIBILITÉ TECHNIQUE. ENGAGEMENT 1 AN. Internet jusqu’à 30 ou jusqu’à 100 Méga : débits théoriques IP maximum en réception variables selon éligibilité, matériel souscrit et zones. Testez votre éligibilité sur eligibilite.numericable.fr. Accès Wi-Fi : débit théorique maximum atteignable de 54 Mbit/sec. Chaînes HD accessibles selon zones et bouquets souscrits, nécessitent un matériel compatible. Offre de téléphonie fixe. Voir conditions des offres sur numericable.fr. NUMERICABLE, SAS au capital de 16 849 995€ - RCS Meaux 379 229 529 - NC NUMERICABLE, SA au capital de 968 852 361,63€ - RCS Meaux B 400 461 950 – Siège : 10 rue Albert Einstein 77420 Champs sur Marne. DVSM-I N F O S GARMIN A LA COTE AVEC LES CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES recyclage des anciens éventail de nouveautés mobiles. Mais le fabricant présentées notamment a également dévoilé son début mars à l’occasion du Garmin, qui fête propre concept de mobile Cebit. Ses nouveaux son vingtième plus respectueux de modèles 4/3 anniversaire, a annoncé l’environnement. Celui-ci sont ultra-plats et dotés qu’il allait collaborer avec se compose de coques en de nombreuses le groupe PSA-Peugeot plastique biodégradable, fonctionnalités, qui vont Citroën afin d’équiper les de claviers en matières jusqu’à permettre de Citroën C3 Picasso du plastiques recyclées et il visionner de la vidéo et système de navigation utilise un chargeur d’écouter de la musique. A portable nüvi 765. économique consommant vendre dès le mois de mai « Garmin est enchanté de seulement 3,5 mW en dans une fourchette de travailler avec PSA - veille, tandis que les prix allant de 99 à 149 Peugeot Citroën pour manuels sont fournis en euros, cette collection fournir l’équipement de version numérique. s’accompagne d’une navigation sur un modèle 쐍 gamme de téléphones de voiture aussi stylé et Telefunken plein cadres innovant », a déclaré Avec 17,2 % en volumes, et prochainement. La firme Roger Jollis, directeur OEM 20,3 % en valeur, Sopeg nous invite à visiter son et Mobile Marketing. (s’appuyant sur les chiffres site, www.telefunken- A l’occasion du Cebit, du panel GfK qu’elle cite) digicadre.fr : idée Garmin a par ailleurs annonce avoir conforté sa discutable. Car, alors que mobiles ne sont pas en place de numéro 1 du sous un soleil de mars très reste pour affirmer leur cadre photo sur le marché agréablement printanier, investissement en faveur français. Sur un volume nous collectons les infos de la planète. Pour global ayant dépassé 1,5 arrivant du Cebit déjà preuve, l’initiative million de pièces, c’est ouvert depuis quelques écologique de Sony donc près de 260 000 jours, nous y tombons Ericsson. Baptisé pièces que l’entreprise a sur... la promotion de Noël GreenHeart, ce diffusées l’année dernière. de la gamme Digicadre. programme facilitera à Elle embraye pour la Le webmaster est sur la terme, le réflexe du saison 2009 avec un large sellette ! DECT sur laquelle nous allons revenir très annoncé qu’il allait fournir une nouvelle génération de produits de navigation (nüvi 255) pour le cabriolet Mini. BOSTON S’AFFICHE Boston est en quelque sorte le troisième maillon de « D&M », Denon & Marantz comme le savent les initiés. En fait, suite à sa stratégie de reprise, le groupe a au fil des saisons constitué un pôle regroupant bien davantage de marques. Mais celle-ci est plus proche des deux « têtes d’enseignes ». Récemment, la marque Boston s’est vue dotée d’une version française de son site. Si vous faites un brin de surf à l’adresse www.bostona.eu/fr, vous découvrirez qu’en plus des enceintes, elle propose aussi des radios portatives - à croquer, bien dans leur époque, très vendeuses- ainsi qu'une gamme Car Audio en haute fidélité. Mérite le détour : vous trouverez sans doute des produits qui auraient une place bien méritée dans votre assortiment, s’ils n’y sont pas déjà ! 쐍 쐍 Sony Ericsson se met « au vert » La tendance écologique est partout et les principaux fabricants de 쐍 NAVIGON S’ADAPTE À CHAQUE CONDUCTEUR Un système de navigation doit indiquer avec le plus de pertinence possible. Pour ce faire, Navigon a présenté lors du Cebit 2009 des nouveaux produits de la gamme MyRoutes. Ils proposent un calcul d’itinéraire qui prend en compte les habitudes de conduite du conducteur, le jour de la semaine et l’horaire. En fonction de ces trois critères, le meilleur itinéraire est ainsi présenté à l’utilisateur mais aussi deux autres trajets possibles avec l’heure prévue d’arrivée et le temps du trajet. Navigon est le premier fabricant de GPS autonomes à inclure ainsi un système de guidage personnalisé, une fonction préinstallée sur l’ensemble des produits de la nouvelle gamme. 쐍 왘왘 Toshiba recommande Windows Vista® Home Premium. CONTENU DANS L’ADN TOSHIBA, LE GÈNE DE L’INNOVATION RÉINVENTE LA HAUTE DÉFINITION L’innovation est présente dans l’ADN de chaque produit Toshiba. Le nouveau PC Portable Toshiba Qosmio G50, grâce à ses fonctions d’upscaling Toshiba (Résolution +), est le premier à convertir en temps réel vos films DVD en haute définition pour vous offrir des images plus nettes, plus pures, plus belles. QOSMIO G50 • Station vidéo mobile Haute Définition • Design noir laqué • Écran 18,4” HD Microsoft et Windows sont soit des marques déposées, soit des marques de Microsoft Corporation aux États-Unis et/ou dʼautres pays. www.toshiba.fr DVSM-I N F O S Mobiles : scratchons la musique ludique encore, du bout vraiment minimal avec ses du doigt, on peut 2 cm d’épaisseur pour un scratcher la musique en poids de 140 g. Sur le plan ralentissant la rotation du technique, le GoPal E32030 Les DJ en herbe vont être disque. L’application Glamour Edition propose ravis, avec la collection Platine DJ permet même le standard : un écran de des Samsung Platine, ils d’ajouter des effets pourront en effet vocaux et sonores... scratcher leur « zic » Compatible avec les préférée ! Dotée d’un réseaux haut débit lumineux écran tactile de mobiles de type 3G et 3,5G, la collection propose en outre un système Surround Stéréo 5.1 et un amplificateur ICEpower signé B&O, un APN 3 GPS : LA PREMIÈRE MONTE... MONTE mégapixels qui filme en qualité VGA à raison de 30 images par seconde. Il fait Le salon de l’Automobile accueillent à bras ouverts, office de lecteur DivX et 8,9 cm de diagonale de Genève, très axé sur le car ils apprécient de bénéficie également de la (3,5 pouces), un design et la nouveauté, a pouvoir proposer des radio FM... processeur Samsung été l’occasion de options de navigation concrétiser une sorte de nettement plus point de départ économiques médiatique pour les qu’auparavant. Tom Tom a Femme au volant mais avec classe versions embarquées des ainsi ouvert le bal avec les Pour séduire ces dames, complété par la GPS portables. Conscients Renault Clio, Mégane et Medion a conçu le GPS cartographie Navteq. de la concurrence qui se Scénic qui reçoivent des type Amoled, la ligne GoPal E3230 Glamour Enfin, le GoPal E3230 précise avec les systèmes proposés à la Platine tire son nom des Edition. Question design Glamour Edition peut être téléphones mobiles clientèle pour seulement titres que l’on fait glisser rien à redire, ce modèle se utilisé pour afficher des convertis au guidage, les 500 euros. La même vers le centre de son décline en deux coloris photos ou pour passer le fabricants de PND se société a aussi conforté l’écran et qui s’affichent particulièrement temps, grâce à un jeu de tournent vers les son partenariat avec sous forme de CD. D’où élégants : perle nacré et Sudoku intégré. Il constructeurs Toyota, pour des systèmes l’impression de mange- rose métallisé. Et côté embarque en plus le guide automobiles, lesquels les semi-embarqués. disques tactile. Plus encombrement, il est de voyage Berlitz. 쐍 쐍 cadencé à 400 MHz ainsi que la puce GPS SirfInstantFix II. Le logiciel GoPal Navigator 4.5 est 쐍 NOKIA DÉVOILE SON OVI STORE Leader mondial de la téléphonie mobile, très attendu N97. De plus, Nokia a repensé Nokia a annoncé le lancement de « l’OVI Store », son espace de téléchargement. Car a la dif- un kiosque de téléchargement de contenus férence des autres boutiques en ligne (Apple, et d’applications. Comparable à l’App Store Blackberry, Palm,...), Nokia Ovi Store ciblera lancé l’été dernier par Apple, l’OVI Store chaque utilisateur en lui proposant des devrait surtout permettre à Nokia de ratio- contenus individualisés sur la base des infor- naliser le téléchargement d’applications sur mations que Nokia mesurera sur le lieu où il ses smartphones. se trouve et sur les personnes avec lesquelles « Ce système aura un double avantage : offrir il est en contact. Il s’agit par conséquent des débouchés inégalés aux développeurs et d’une sorte de géolocalisation sociale. fournisseurs de contenus et proposer aux Cette innovation en matière d’approche utilisateurs des contenus multimédias personnalisés et actualisés client peut effectivement améliorer considérablement le service pro- pour leurs mobiles, ce qui aura pour effet de simplifier considérable- posé par Ovi. L’utilisateur sera comme guidé aux travers des applica- ment le processus de recherche de contenus », commente Tero tions diverses et variées pour « coller » au mieux à ses besoins et Ojanperä, vice-président de Nokia Services. Plus concrètement pour attentes. D’ailleurs, Nokia estime atteindre 300 millions d’utilisateurs le consommateur, on trouvera sur l’Ovi Store des applications, jeux, d’ici 2012 offrant ainsi une superbe opportunité de business aux déve- vidéos, widgets, podcasts, applications basées sur la localisation et loppeurs et fournisseurs de contenus. Et par ce biais, espérons-le, contenus destinés à personnaliser les mobiles Nokia S40 et S60. Et le une satisfaction pour les clients de la marque. 쐍 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 12 CONTENU DANS L’ADN TOSHIBA, LE GÈNE DE L’INNOVATION SUBLIME LA BEAUTÉ L’innovation est présente dans l’ADN de chaque produit Toshiba. Pour vous aujourd’hui, le tout dernier téléviseur LCD REGZA intègre les technologies les plus innovantes et vous offre une image magnifique qui sublime la réalité ! TÉLÉVISEUR LCD REGZA 46XV565 • Écran 117 cm à résolution Haute Définition 1080 lignes • Réception des nouvelles chaînes TNT transmises en HD • Qualité d’image optimale via processeur vidéo Active Vision • Luminosité ajustée à l'éclairage ambiant par capteur Luma Sens • Existe également en 132, 107, 94 et 81 cm www.toshiba.fr DVSM-I N F O S SHARP, LES « ÉCO », UNE TOUCHE VENDEUSE Une nouvelle ligne de téléviseurs bien sûr en LCD a récemment fait son entrée au catalogue de Sharp. Déclinée en quatre tailles (52, 46, 42 et 32 pouces), cette série baptisée DH77 met en œuvre une nouvelle dalle, elle-même répondant au Olivier Malandra, est Clear Panel ». Nous vous Mio gagne des points faisons grâce des détails Mio, l’une des marques responsabilité des intimes de ce composant dominantes du marché secteurs de l’électronique patronyme composé superbe de « Superlucent que de toutes façons, apporte un contraste de technologie 100 Hz. Ces des GPS, n’a pas ménagé vous ne pourrez jamais 50 000 :1 (30 000 : 1 en 32’) produits en HD reçoivent ses efforts pour s’affirmer récitez in-extenso à vos d’où des images très un joli design où le noir sur notre marché, et ses clients. Sachez qu’elle belles, servies par une laqué dégradé laisse surgir initiatives ont été bien un subtil reflet bleu. Ils récompensées. La filiale ont reçu la certification du groupe taïwanais Mitac Eco-label, et possèdent un a en effet conquis la bouton « éco » qui permet seconde place pour la de réduire l’intensité période octobre - lumineuse du rétro novembre, selon les éclairage, d’où une chiffres qu’elle cite, économie d’énergie. Ce extraits du panel GfK. sont des hauts de gamme, Incluant la gamme à placer sous des Navman, marque reprise il A chaque instant, le jour, la nuit, la semaine, le week-end, des informations importantes tombent sur Entrée libre ! devenu directeur de division, et a de ce fait la François Klipfel étiquettes allant de y a plus d’un an par Mio, grand public, de la 999 à 1 999 euros. elle revendique pour ce convergence et du moment fort de la saison tourisme. Enfin, notez que plus de 16 % de parts de Bertrand Huck a repris les marché en volume. tâches qui incombaient Samuel Vals, directeur auparavant à François général pour la France, Klipfel, en ayant en charge s’affirme confiant pour la direction commerciale 2009, année au cours de pour les marchés de laquelle l’entreprise l’informatique, des poursuivra son effort sur télécoms, de la photo et les deux marques. des produits culturels. 쐍 DENON EFFACE LE BRUIT Les technologies antibruit ne sont pas nouvelles. Certains seniors ont peut-être encore en mémoire les sujets et émissions consacrés à ce thème par le journaliste Yves Dupré, il y a une trentaine d’années, chez notre confrère Science & Vie et sur France Culture. Depuis cette époque et grâce aux technologies numériques, le procédé a fait des progrès considérables, mais jamais de tels résultats n’avaient encore été atteints. Denon vient en effet de lancer son premier casque anti-bruit, grâce auquel il procure à son utilisateur une atténuation des nuisances sonores extérieures de l’ordre de 99 %. Le circuit d’atténuation des bruits a été conçu par le service de recherche du groupe. L’AHNC732 est directement compatible avec l’iPhone, il offre une autonomie de 40 heures avec de simples piles AAA. Il est confortable avec des coussinets revêtus de cuir pleine fleur et un rembourrage en mousse d’uréthane. Il est livré avec sa mallette de transport et proposable à un prix public suggéré de 299 euros. 쐍 쐍 GfK : promotions Les choses ont bougé récemment chez GfK. François Klipfel, qui était en charge des marchés informatiques, télécoms et culturels, a été promu au poste de directeur général adjoint de GfK Retail and Technology France. Pour sa part, Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 14 쐍 Olivier Malandra 왘왘 Métamorphosez-vous. Des noirs si profonds qu’ils ouvrent un nouveau champ visuel. Des couleurs si réalistes qu’elles vous touchent au plus profond de votre âme. Des sensations si intenses que rien ne semblera plus comme avant. Nouveau www.pioneer.fr/kuro. *Voir et Entendre n’a jamais eu autant de sens. . Plus noir que jamais. DVSM-I N F O S d’un être cher, une chanson préférée ou un son de la nature ? Telle est la question que Philips s’est posée. Et la réponse est un radio réveil, cadre photos et lecteur MP3 tout-en-un ! Baptisé AJL303, ce petit produit bien sympathique propose donc un écran de 3,5 pouces, avec une résolution 320 x 240 pixels MIRAGE EN 5.1 (QVGA) un lecteur de systèmes de transfert touches dédiées à la cartes-mémoires de données les plus musique, de la fonction SD/SDHC, un tuner FM et performants (protocole TrackID, d’une carte la compatibilité DLNA, WiFi, 3G+). mémoire Memory Stick Mirage, fabriquant équipés de la technologie MP3/WMA/JPEG. Il affiche Ainsi, ce smartphone Micro M2 de 1 Go, d’une canadien d’enceintes Omnipolar pour une l’heure de façon multimédia animé radio FM RDS, ainsi que appartenant au groupe diffusion du son sur 360°, analogique et numérique, par le système d’un casque stéréo Sony Klipsch, dévoilait il y a peu autorisant un placement la date du jour et dispose d’exploitation Ericsson HPM-64. Et le son nouvel ensemble aisé du système dans la d’une double alarme avec Symbian S60 5.0, est tout, dans un design gris Home Cinema 5.1, le MX. pièce d’écoute. volume progressif Bref, de entièrement tactile ou titane très réussi. Son Compact, le Mirage MX 5.1 Polyvalent, l’ensemble quoi mettre les clients de est doté d’un grand écran prix est annoncé comme compte cinq enceintes. Mirage MX 5.1 convient bonne humeur Amoled de 3,7 pouces abordable. Et si cela ne Les satellites affichent des aussi bien à l’écoute de la tôt le matin... qui permet un affichage dimensions quasiment musique qu’au Home microscopiques : 10,2 x Cinéma. 8,14 x 9 centimètres. De 쐍 쐍 Vidéos HD sur mobile 16:9 en définition QHD. Avec la fonction d’enregistrement HD, 20 cm de côté capable de Réveil en photo et musique par Philips développer 800 W de Pourquoi ne pas donner de Samsung, intégrant les partager des vidéos puissance en crête. Les un sens au réveil toutes dernières fonctions en direct sur Internet ou fameux satellites sont quotidien avec la photo multimédias et les sur son téléviseur. même pour le caisson MM6 : un cube parfait de Le Player HD il permet de filmer au vient enrichir la gamme format HD (720p), de mobiles novateurs ou bien encore de 쐍 Sony Ericsson rend le musicphone abordable La plupart des marques en proposent, mais un seul détient le titre de Walkman W395. Les musicphones prolifèrent, suffisait pas à satisfaire les et il était temps de « mélomanes », la marque proposer un produit vient de sortir son kit accessible aux adeptes de mains libres, l’AB-900. Ce musique. Ainsi, Sony dernier peut aussi être La Yamaha PDX-50 est une enceinte amplifiée d’une puissance de 2 x 15 Watts, s’ap- Ericsson a tout utilisé pour écouter de la puyant sur une technologie d’amplification numérique. Elle intègre 2 boomers de spécialement pensé le musique diffusée sur les 8 cm, pour dispenser un spectre grave d’ampleur, par rapport à sa taille bien mobile Walkman W395 haut-parleurs de la entendu. Coté look, l’enceinte est d’un attrayant mauve flashy bon goût... Mais la pour les jeunes amateurs voiture. Cet appareil est vraie force de cette PDX-50 est d’être sans-fil, grâce à la technologie Air Wired de de musique. En effet, le également compatible Yamaha. Elle permet une transmission du son sans compression, au format PCM, W395 compte parmi ses avec tous les téléphones entre le module émetteur à fixer à l’iPod ou iPhone et la base réceptrice. Il est pos- atouts deux haut-parleurs portables de la marque sible de diffuser jusqu’à 7 enceintes en simultané.... Qui dit mieux ? stéréo très puissants. De disposant de la plus, il est équipé de technologie Bluetooth... YAMAHA SORT LE GRAND JEU POUR L’IPOD 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 16 쐍 Préparez vous à entrer © 2009 - Samsung Electronics France - R.C.S. BOBIGNY B 334 367 497 Images d’écran simulées. dans une nouvelle ère Samsung présente la première gamme LED TV de 13 modèles. Des images lumineuses, une consommation électrique réduite de moitié et un design ultra slim, inaugurent la prochaine génération d’écrans plats. www.samsung.com Le matériel d’exception descend dans la rue On aurait tort de sous-estimer l’impact de l’initiative prise par la SPAT d’organiser les High End Days. Ce moment fort est le premier capable de placer les équipements de très haut de gamme dans un contexte évènementiel hors du commun, mais selon un principe qui a déjà largement fait recette. Les premiers High End Days créent la rupture avec tout ce qui avait été imaginé jusqu’alors, pour les équipements de prestige en Hi-fi et home cinéma. Logiquement diffusées en volumes mesurés, ces produits constituent néanmoins les vraies « locomotives » de tout un marché. S’ils sont destinés à des clientèles n’ayant que des soucis financiers anecdotiques, ce sont aussi des réalisations qui séduisent les individus sensibles aux performances, aux modes de fabrication élaborés, aux esthétiques recherchées et aux conceptions n’ayant rien à voir celles avec la grande série industrielle. Dans ce sens, tout ce qui permet de conjuguer la meilleure présentation aux publics auxquels ils sont destinés, avec un mouvement quelque peu spectaculaire, capable de provoquer une sorte de « buzz de la rue », va dans un sens positif. spécialités sur-spécialisés dans les produits d’exception (les fameux produits dits « High End »), où sont donc exposés mi-mars, pendant 3 jours, les réalisations de fabricants de cet univers. Exposés, mais de plus, en démonstration, et par conséquent, dans des dispositions de fonctionnement réellement optimales, et en toutes circonstances, sans commune Opportunités composites Pour cet événement, JeanMarie Hubert, patron de la SPAT, et sans contestation possible le meilleur spécialiste des évènements mettant en scène hi-fi et vidéo, s’est inspiré de ce qui est très connu et très efficace dans le domaine du style : les Designers Days. Un certain nombre de lieux sont choisis pour exposer pendant la durée de l’événement des réalisations que les visiteurs viennent découvrir, au gré d’un parcours que l’organisateur met sur pieds. Dans le cas des High End Days, ces lieux sont des points de vente de mesure avec les conditions rencontrées dans les salons, qui entraînent le plus souvent des imperfections liées aux aspects éphémères et « forains » que tout salon suppose. Dans une sorte de réciprocité logique, les points de vente qui participent à l’opération ajoutent des cordes à leurs arcs. Si un certain public convaincu va volontiers visiter les stands et les pièces de démonstration dans des salons spécialisés, comme celles du Sofitel (devenu Pullman), des visiteurs Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 18 moins impliqués ou motivés peuvent ne pas prolonger l’expérience, ne trouvant pas les mêmes équipements dans la distribution généraliste. L’occasion leur est donnée ici de mettre un pied dans des lieux où ils n’iraient pas forcément en temps ordinaires. Une belle opportunité pour ce terrain de jeter les bases d’un élargissement de leur périmètre de clientèle, sans renoncer à leur concept, ce qui est bien entendu fondamental. Du côté de la SPAT, l’objectif pour une première édition est annoncé avec pragmatisme.Il s’agit bien sûr d’une formule où certains détails seront peut-être à roder. Mais les qualités d’organisateur de ce spécialiste des événements « pointus » devraient largement aider à compenser les menus détails. Pour l’avenir, la notion de moment qui revient à intervalles réguliers est d’actualité. Reste un point important, qui donne à l’événement un attrait particulier. La conjoncture actuelle est comme chacun le sait très pénalisante pour le marché. Cependant, les ventes sont de coutume moins soumises à la pression des évènements pour ce qui concerne les produits de valeur élevée. Le haut de gamme résistant mieux à la crise, autant saisir la meilleure des opportunités pour le mettre en avant. 쐍 Pour tout savoir sur les lieux d’exposition, les marques qui présentent des produits, les horaires et autres détails, rendez-vous sur www.dvsm.fr, rubrique Produits et Actions. C L I E N T È L E S Pratiques numériques : Ne prenons pas nos désirs numériques pour des réalités acquises A chaque jour suffit sa peine. Si nos compatriotes entrent d’une manière certaine dans les pratiques numériques, ils le font à leur rythme, certainement moins rapide que ne le suggèrent parfois les rumeurs médiatiques. L’électronique qui nous change la vie, le numérique qui s’installe dans le quotidien : voilà des formules toutes faites qui ont pour particularité d’aller parfois un peu plus vite que la musique. Certes, les instruments de la génération digitale sont omniprésents. Les populations jeunes les ont largement adoptés. Mais de là à conclure que la vie de tous les consommateurs aurait déjà basculé dans ces nouveaux modèles est très exagéré. La preuve nous en est donnée par une large étude menée par un analyste qui n’est pas spécialement lié aux métiers du numérique (1). Ce qui le libère des classiques impératifs liés à la manière de pré- EVOLUTION D’HABITUDES CHEZ LES INDIVIDUS DISPOSANT D’UN ACCÈS INTERNET Ecoute de la radio en direct Consultation de blogs Téléchargement de musique Téléchargement de vidéo Messagerie instantanée Lecture de la presse par Internet 2007 20 % 26 % 19 % 12 % 38 % 37 % 2008 32 % 38 % 30 % 22 % 46 % 44 % CONNAISSANCE DES SERVICES NUMÉRIQUES PAR LES CONSOMMATEURS TNT MP3 « Box » Vidéo à la demande Podcast Smartphones 2008 72 % 76 % 65 % 32 % 16 % 11 % 2006 - 17 % 10 % (1) Etude TNS - Sofrès « Baromètre de la consommation numérique » Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 20 senter les choses, qui marquent souvent de leur empreinte bien des statistiques. Les points de repères que nous révèle cette enquête sont très importants, au moment où se dressent les bilans de l’année, et où les perspectives pour la saison à venir sont plus inquiétantes du fait de la conjoncture particulière dans laquelle est plongée la consommation. On en est encore à faire connaissance Pour que les consommateurs adoptent les systèmes qui leurs sont proposés dans les rayons et les usages qu’ils peuvent en faire, encore faut-il qu’ils les connaissent. Ce qui est loin d’être le cas pour bon nombre d’entre eux.Ainsi, à la différence de la TNT, connue de 8 français sur 10, du MP3 que 7 individus sur 10 n’ignorent plus, et même des boîtes noires ou « box » dont plus de 6 consommateurs sur 10 savent qu’elles permettent les usages combinés du haut débit, près de 9 personnes sur 10 ne savent pas ce que sont les smartphones. Podcast et vidéo à la demande sont aussi des notions plus qu’abstraites pour environ trois quarts de la population. Il y a de surcroît des thèmes d’étonnement Le plus grand salon électronique d’Asie Hong Kong Electronics Fair (édition printemps) 13-16 avril 2009 • Hong Kong Convention and Exhibition Centre • Un emplacement de premier choix • Plus de 2 400 exposants, 23 pays • Zone spéciale : Hall of Fame • L’International ICT Expo et la Hong Kong International Lighting Fair (édition printemps) du HKTDC, se tiendront aux mêmes dates Pour une première visite à ce salon, vous pourrez bénéficier d’une prise en charge de votre hébergement (environ 148 €). Contact : HKTDC Paris | Tél : 01 47 42 41 50 | Fax : 01 47 42 77 44 | Email : [email protected] Transporteur officiel : C L I E N T È L E S dans ces constats chiffrés. Car la diffusion des produits peut s’accompagner d’une insolite persistance de la méconnaissance. Les seulement 11 % de la population qui connaissent les smartphones constituent une proportion inférieure au taux d’équipement. Des consommateurs ont donc dans leur poches certains de ces mobiles évolués sans le savoir. Et il est dès lors probable que l’usage qu’ils en font est lui-même en deçà des possibilités des équipements. Les opérateurs qui ne cessent de courir derrière l’ARPU devraient sans doute trouver des méthodes pour mieux faire prendre conscience des aptitudes de leurs offres. L’ergonomie des menus est pour beaucoup dans les blocages des utilisateurs. Mais peut-être faudrait-il aussi souligner à l’attention des sociétés qui proposent des applications dans les panoplies de services (réunies dans les offres d’opérateurs) qu’il seraient hautement sou- haitable de les voir communiquer, plutôt que d’attendre que la fortune tombe toute seule du ciel (des opérateurs). Progressions assez rapides En dépit de ces méconnaissances qui replaçaient le numérique dans de justes proportions, les usages avancent à un bon rythme. L’écoute de la radio, la consultation de blogs, le téléchargement de musique et de vidéo sont des pratiques qui en un an ont conquis chacun au moins 10 % de nos concitoyens. Plus répandues, les messageries instantanées et la lecture de la presse sur le net progressent à un rythme plus modéré, ce qui est à la fois logique et classique. Mais ces évolutions ne sont toutefois pas assez puissantes pour déloger des habitudes des pratiques plus classiques, et l’équilibre entre dispositifs classiques et numériques reste bien plus stable que l’avancée des nouvelles technologies le C OMME EN L’approche toute modérée des nouvelles techniques n’est pas propre à notre contrée. Outre Atlantique, des attitudes très prudentes sont aussi observées. On aurait pu penser que la barrière du langage étant inexistante (beaucoup d’expressions anglaises effrayant les consommateurs français, ou au minimum, ne déclenchant aucune motivation pour des prestations qu’ils ne comprennent pas), le phénomène serait moins aigu. Pourtant, en janvier, NPD, société d’études bien connue, indiquait que 45 % des possesseurs de téléphones mobiles américains préfèrent utiliser leur équipement seulement pour des communications téléphoniques, et non pour des applications multimédia qui leurs sont pourtant accessibles. Seulement 20 % manifestent une réelle envie d’utiliser leurs mobiles multimédias pour surfer sur le net, écouter de la musique ou regarder de la vidéo. Ces consomma- laisserait supposer. Ainsi, pour prendre connaissance de l’actualité, 97 % des individus avaient recours à des médias classiques (radio) en 2008, soit seulement 1 % de moins qu’en 2007 : le numérique n’a pas tout dévoré. Et parallèlement, 53 % des individus allaient chercher de l’actualité sur des voies numériques en 2007. Ils ne sont plus que 51 % en 2008 ! Non seulement les vieilles méthodes ne sont pas noyées, mais elles avaient de bons cotés (simplicité…) et éventuellement l’utilisateur n’hésite pas à y revenir. De quoi porter un regard interrogatif sur la frénésie de changement dont le monde de l’électronique est parfois l’objet. Pour de nouvelles pratiques l’innovation est bien acceptée. Quand on absorbe des méthodes ne réalisant que de la substitution, elle est plus discutable. Voilà un thème de réflexion qui pourrait être utilement développé à propos du passage de la radio au numérique. 쐍 A MÉRIQUE teurs connaissent d’ailleurs fort mal les équipements dont ils disposent : 34 % ignorent si la mémoire interne peut en être étendue, 28 % savent s’ils peuvent regarder de la vidéo, 12 % seulement sachant si leur appareil leur autorise la balade sur le Web grâce à la liaison Wi-Fi. Et ils sont 77 % à ne pas savoir si, yes or no, le guidage GPS fait partie des fonctions pour lesquelles ils ont investi. Ce alors que depuis un an, plus de 7 mobiles vendus sur 10 sont aptes à diffuser de la vidéo, 6 sur 10 autorisent l’expansion de leur capacité mémoire, et 55 % intègrent la technologie GPS. Les bases sur lesquelles se développent ces nouvelles filières sont-elles assez bien établies ? Les méconnaissances, résultant d’une prolifération certainement trop rapide pour les esprits des profanes, ne mettent-elles en danger la suite de toute cette aventure ? La question est posée. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 22 - Panasonic France SAS au capital de 9.300.000 euros RCS Bobigny B 682 024 351 * des idées pour la vie. Photos non contractuelles – Crédits photo : Taxi, François Ayme LE PETIT QUI VOIT GRAND LUMIX G. LA RÉVOLUTION PHOTO Panasonic lance le Lumix G1 : le plus petit des appareils photo numériques à objectifs interchangeables. Il allie toutes les qualités des reflex et la simplicité d’utilisation des compacts. Sa technologie Live View permet de contrôler en temps réel l’effet des réglages adoptés, directement dans le viseur ou sur l’écran LCD orientable. Disponible en rouge, bleu et noir, le Lumix G1 initie une nouvelle génération d’appareils photo numériques. CHAQUE DÉTAIL COMPTE. www.panasonic.fr www.iLoveLumix.fr C H I F F R E S Chiffres 2008 : Records battus ! Entre un passé qui s’efface et une ligne d’horizon floue, le message des chiffres devient cette année bien théorique. Environ 80 millions d’appareils et d’accessoires électroniques sont sortis des rayons de la distribution en 2008. Un flux assez impressionnant qui, globalement, s’inscrit dans la stabilité, quelques replis sensibles ayant été compensés par la vente d’équipements nouveaux. Un bilan plutôt satisfaisant, qui souffre sur le plan du CA, mais qui est loin de faire de l’électronique de loisirs le métier sinistré que certains ont cru pouvoir décrire. Il faut se garder des tendances aux lamentations. A propos de 2008, c’est plutôt le Champagne avec lequel on arrose les victoires et les records qu’il aurait été cohérent de servir, mais cela aurait sans doute pris une connotation légèrement indécente à l’égard de bien d’autres domaines. Il faut d’ailleurs noter que certains succès explosifs de l’univers des loisirs électroniques ont été observés un peu partout sur la planète. Outre-Atlantique, un lecteur de Blu-Ray (Sony) est arrivé sur le podium des meilleures ventes du célèbre « black-friday », toutes catégories de produits confondues, incluant ce qui n’est pas électronique. Egalement au pays de l’Oncle Tom, une simple finale de SuperBowl vient de catalyser la vente de 2,5 millions de téléviseurs numériques. Dans de nombreux pays, les jeux vidéo, consoles et logiciels, ont connu des croissances assez proches des 19 % de progression enregistrés sur notre territoire. En compilant la quasi-totalité des ventes (sorties de caisses de la distribution), ce sont plus de 80 millions d’appareils qui ont été diffusés en France. Roi de ces équipements ayant trouvé preneurs : le téléviseur, à écran plat bien sûr, surfant sur la vague montante de la TNT et de la haute définition. Mais ce petit écran est loin d’être le seul à avoir titillé l’esprit des clients. Ordinateurs, consoles de jeu, appareils photo numériques, GPS ont tous été vendus à plusieurs millions d’exemplaires. Il est important de ne pas négliger cette vision quantitative des activités du terrain. Certes, il y a bien un repli en valeur relevé notamment par GfK, par le Simavelec et le Secimavi. Mais cette chute de CA a été un peu trop véhiculée comme le trait majeur du bilan 2008. Songeons quand même que bien des industries, à commencer par celle de l’automobile, auraient souhaité conserver la dynamique de la clientèle que l’on constate dans l’EGP et l’IT. L’attrait du public pour ce qui est proposé dans les rayons est intact, et permet d’envisager l’avenir avec une confiance raisonnable. La distribution physique en question Les statistiques observées d’une manière très générale ont l’inconvénient d’induire des idées floues, et de tracer des lignes d’ensemble dans lesquelles les situations particulières ne se retrouvent pas forcément. C’est un peu ce qui se produit avec le panorama des scores respectifs des grandes familles de distribution telles que les analyse GfK.Avec 11 % de parts de marché dans le domaine des biens techniques, la vente à distance fait figure de créneau modeste. Mais c’est un créneau qui progresse, et c’est le seul. Pour des raisons de performances pures ? Probablement pas. Sa montée en puissance de 5 % en un an est essentiellement calquée sur une progression mécanique de son statut. Davantage de ménages ont accès à Internet. Dans le même temps, les consommateurs qui se familiarisent avec ce mode de shopping sont aussi plus nombreux. Mais vont-ils plutôt sur Internet parce que les prix y sont plus modérés, parce que le choix s’y opère tranquillement, à tout moment du jour ou de la nuit, ou parce que cela évite d’aller dans un centre commercial surchargé aux heures de pointe ? Toutes ces explications se combinent, pour donner un peu plus d’espace vital aux ventes en ligne. Pendant ce temps, le courant de vases communicants entre petits spécialistes et grandes GSS se poursuit. Les premiers, globalement, perdent du terrain ; les seconds sauvent les meubles avec une stabilité. Là aussi, il convient d’être prudent dans l’analyse. Les spécialistes purs ne sont pas forcément moins performants. Mais ils sont sans doute moins VENTES EN VOLUMES - FRANCE 2008 - PREMIERS RÉSULTATS Téléviseurs Lecteurs de DVD Lecteurs de Blu-ray (hors consoles) Camescopes Systèmes Hi-fi Baladeurs MP3 et MP4 Combinés autoradios Systèmes GPS portables Appareils photo numériques Cadres photo Ultra-portables Téléphones mobiles Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 24 4,960 millions 2,8 millions 125 000 670 000 1,5 million 4,9 millions 1,3 million 2,7 millions 5 millions 1,5 million 600 000 21 millions nombreux (surtout si l’on songe à des secteurs très éprouvés, comme celui des spécialistes photo). Dans le même temps, les GSS poursuivent une double offensive. Elles ouvrent de nouveaux points de vente et en agrandissent d’autres, en les améliorant dans leur concept. De quoi attirer des clients en plus grand nombre. Vision globale dissimulant encore bien des disparités. Certaines enseignes très orientées biens culturels sont à la peine. De nouveaux venus, avec de très grandes surfaces, brouillent les cartes en générant du trafic d’une manière presque frénétique, et misent sur des largeurs d’offres sans commune mesure avec ce qui se pratiquait usuellement. Restent les grandes surfaces alimentaires, dont on sait qu’elles ont bien des préoccupations. Il n’y a que la rumeur répandue par les grands médias pour faire croire à la thèse d’un surf onctueux sur des montagnes de marges. En fait, le jeu est serré, et pour bien des responsables dans ces circuits, une stratégie sinon de retrait, mais d’avancée de plus en plus prudente sur les produits techniques, est d’actualité. En cause : les marges étriquées par rapport à une attractivité sur la clientèle de moins en moins évidente. Il leur est souvent plus utile de courir ACTES DE VENTE DE LA DISTRIBUTION EN VOLUMES Produits liés à l’image TV-vidéo Produits liés au son de salon Produits liés au son mobile (*) Accessoires et assimilés Produits « automobile » 2008 13,2 millions 2 millions 8,9 millions 12,2 millions 5,2 millions 2007 14,5 millions 2 millions 9,7 millions 10 millions 4,8 millions Evolution -9% stable -8% + 20 % + 8,5 % Si les écrans se sont bien écoulés,le repli sévère des lecteurs de DVD pénalise la première catégorie,le Bluray n’étant pas prêt à assurer le relais. De même, la chute des baladeurs audio entraîne la famille du son nomade à la dérive même si (*) les baladeurs vidéo sont inclus dans ce décompte.Les accessoires en tous genres progressent : bonne nouvelle, car ils sont souvent porteurs de marges meilleures que les équipements de base. C’est le GPS qui tire la famille des électroniques que le client peut utiliser en voiture. après les consommateurs perdus au profit de quelque hard discounter alimentaire, que de jongler avec d’hypothétiques grosses opérations sur de l’électronique. Les hypers ne lâcheront pas l’EGP ou le multimédia, mais ils n’y joueront pas non plus les Don Quichotte. De plus, dans la distribution, d’autres panoramas se brouillent. Un effet relevé par GfK cette année, et que nous avions mis en exergue il y a déjà fort longtemps, prend de l’importance. Pour une même fonction, un consommateur peut de plus en plus souvent choisir entre plusieurs équipements. Résultat : l’offre est moins commode à mettre en place d’une manière limpide.Alors que dans le même temps, des concurrents venus d’ailleurs peuvent concentrer leurs efforts sur un thème précis. C’est le cas avec les réseaux d’opérateurs de télécommunication, très actifs là où des circuits plus généralistes et multispécialisés ont tendance à s’essouffler, ne serait-ce que dans l’organisation des structures de leurs rayons et de leurs équipes. Pour une fois, les résultats de l’exercice écoulé n’auront pas la même signification que pour les autres millésimes. La conjoncture économique laisse entrevoir une année 2009 très aléatoire, et de ce fait, propre à amplifier au-delà du prévisible des évolutions naissantes. Autant donc regarder dans le rétroviseur un peu comme dans un livre d’histoire. Plus que jamais, demain sera véritablement un autre jour. 쐍 France : Une distribution en mal de performances ? En dépit des records en volumes battus en 2008, le terrain en France est-il apte à drainer l’ensemble du potentiel de clientèle sur lequel l’électronique et le numérique devraient pouvoir compter, ou mérite-t-il la mention « peut mieux faire » ? Quelques comparaisons avec des marchés voisins jettent sur ce sujet un doute préoccupant.Preuve que seuls, les prix cassés ne peuvent pas tout... A se comparer seulement avec soimême, on peut vite se croire le meilleur. Période de résultats oblige, beaucoup de chiffres ont été véhiculés dans les médias au cours des semaines récentes. Cela dans une l’inflation médiatique et un brouhaha sur fond de dramaturgie économique dans lequel les vrais bilans industriels et commerciaux sont noyés. Certains indicateurs essentiels sont de la sorte restés dans l’ombre. Dommage, car ils soulignent parfois des réalités. Dont une qui devrait attirer l’attention de tous : l’aptitude trop souvent défaillante du terrain à monter non seulement en valeur mais aussi en... volumes. Y’a-t-il encore des professionnels sachant distribuer des équipements électroniques autrement qu’en scalpant les étiquettes ? Les stratégies du commerce en arrivaient-elles à compromettre l’objectif d’une diffusion optimale des équipements envers les Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 25 consommateurs susceptibles de les acquérir dans le seul but de sauver l’illusoire résultat instantané ? Questions clés que suggèrent en filigrane quelques résultats inquiétants, propres à réveiller les consciences. Début 2009, une belle marque vacille. Légende dans les rayons, elle se range soudain au rang des gâchis les plus déconcertants de l’histoire de l’EGP. Ses dirigeants japonais récoltent dans cet épi- 왘왘 C H I F F R E S FRANCE : LA DISTRIBUTION SURCLASSÉE PAR SES HOMOLOGUES ALLEMANDE ET BRITANNIQUE PARTS DANS LES 5 PRINCIPAUX PAYS EUROPÉENS Parts en population Parts en CA Allemagne 26,9 % 26 % Grande Bretagne 19,7 % 21 % France 21 % 18 % Sur les 304 millions d’habitants que compte un groupe de cinq pays d’Europe, Allemagne, France, Royaume Uni, Espagne et Italie, la France en représente 21 %. Mais elle n’engrange que 18 % du CA sur l’AV - IT réalisé sur ces cinq territoires. sode (dont nous reparlons par ailleurs) une volée de bois vert. Isolés dans leur poste de commandement et dans leurs certitudes, ils sont restés sourds aux multiples avertissements venus de toutes parts. Mais ces managers sont-ils réellement les seuls responsables du désastre ? Sous leur impulsion, la belle marque évoquée avait affiné ses écrans plasma jusqu’à les porter aux plus hautes performances de l’offre. Mais le terrain a largement démontré qu’il ne savait pas (ou plus) vendre cette différence. La différence qualitative est un instrument dont elle semble avoir oublié l’utilité économique ! Moins que dans l’effritement des motivations, les raisons du repli en valeur du marché se trouvent dans ce style de défaillance.C’est un constat grave. Mais la crise tombe à pic. Elle permet d’expliquer ou d’excuser bien des contre-performances. Elle permet aussi et surtout à certains acteurs d’en arriver à s’égarer sur les causes du marasme, et à se mentir à eux-mêmes à propos de leurs propres aptitudes. Il faut pourtant que chaque intervenant du métier s’interroge sur les désastres évoqués, et sache ne pas se dissimuler que chacun détient une petite part de responsabilité dans les résultats décevants qui parsèment les bilans 2008. Responsabilité dont quelques-uns contesteront la réalité si elle reste évoquée seulement d’une manière théorique. Chacun va pouvoir constater qu’elle devient tangible dès que l’on s’aide de quelques repères. D’ailleurs, s’il est facile dans de nombreux secteurs économiques de se réconforter en s’appuyant sur cette crise, il n’en est rien en ce qui concerne l’électronique grand public. Les ventes en volumes ayant enregistré des records absolus sur de nombreux créneaux, il est démontré que la clientèle était là, motivée pour s’équiper. Parmi les millions d’acheteurs venus dans les magasins, nombreux étaient ceux qui portaient une attention appuyée sur les prix. Ce qui ne signifiait pas qu’ils voulaient tous exclusivement acheter le moins cher possible. Dans l’océan de la clientèle, chacun sait qu’il existe une bonne proportion de chalands capables de dépenser quelques dizaines, centaines, voire milliers d’euros de plus pour un canapé, une automobile, un vêtement, ou... pour un écran. N’attend-on pas du vendeur - au sens le plus large du mot qu’il sache ne pas laisser repartir un prospect avec un équipement d’une valeur inférieure à ce qu’il était prêt à investir ? En parlant de vendeur, nous n’évoquons pas (du moins pas seulement) l’individu au contact avec les prospects, dans l’allée du magasin (même s’il y a une montagne de choses à dire sur ce seul sujet) mais l’ensemble de ce que déploie chaque enseigne : son offre, la manière dont celleci est mise en valeur, l’ILV, la PLV, la communication, l’attente aux caisses, la qualité du sourire, le concept, bref, un tout. Ce tout qui, combiné avec ce qui se construit en amont de l’enseigne, aboutit pour l’heure à du négatif, même quand les clients sont plus nombreux que jamais. Beaucoup d’intervenants du métier ont regretté que les présentations faites par GfK aient été plus insistantes sur les replis en valeur que sur les records en actes de vente. Cet analyste n’a à l’évidence pas choisi cette voie par hasard. Son rôle consiste précisément à « mettre le doigt là où cela fait mal ». D’ailleurs, à Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 26 quoi cela sert-il de vendre plus d’équipements, si au terme des comptes, tout le monde est perdant ? Mais, rétorqueront à ce stade quelques lecteurs décidément sceptiques, évoquer le manque de performances et de compétences du terrain de cette manière presque abstraite est un exercice de critique bien commode et un brin audacieux.Abstraite ? Pas vraiment. Car dans ses chiffres, le même GfK donne aussi des points de repère susceptibles de renseigner d’une manière utile tous ceux que le sujet intéresse.Par exemple,en comparant les performances « sorties de caisses » de l’Hexagone avec ceux de ses deux voisins les plus significatifs, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, on ne peut que constater le retrait très sensible du couple « fournisseurs + distribution » français. Celui-ci est en effet nettement distancé par ses deux grands voisins européens dans son bilan rapporté à la population. Par individu, le terrain bien de chez nous réalise une recette inférieure à celle de la distribution de nos cousins d’outre-Rhin ou de Grande Bretagne. Il aurait suffi que ce bilan soit à la hauteur de celui de ces confrères pour que les records en volumes se traduisent aussi en une jolie croissance en valeur. Certes, la distribution n’est pas seule à la source des déboires constatés, mais imaginer qu’elle n’y soit pour rien reviendrait à se bercer de dangereuses illusions. Voilà une approche sur les ventes en valeur,mais en volumes,pourrait-on rétorquer, les enseignes de l’Hexagone sont elles aussi en retrait. Il suffit de rapporter quelques volumes de ventes d’équipements aux populations ou à ce dont elles disposent pour se faire une idée juste. Chacun sait que les taux d’équipements en téléphones mobiles sont inférieurs en France à ce qu’ils sont chez certains de nos voisins, mais à cela, certains analystes rétorquent que des différences subsistent entre les modes d’accès aux abonnements. Mais il existe des exemples plus frappants. Ainsi, pour un produit aussi en vogue que le GPS portable, la distribution allemande a vendu en 2008 un appareil pour un peu plus de 9 véhicules, quand la distribution en France n’en a écoulé que un pour environ 12 véhicules. 쐍 Les statistiques de ce dossier sont puisées ou exprimées d’après les sources suivantes : statistiques européennes, Simavelec, GfK, industrie. e, Avec DVSM La Lettr misez sur l’information Privilège Industries, fournisseurs, firmes, équipes : Les mouvements, accords, alliances, joint-ventures, innovations, composants, nominations, déploiements industriels, communication.. Produits : Veille terrain permanente sur l’ensemble des principales familles de produits clés, dans l’ensemble des enseignes, pratiquement en temps réel.Vision à très court terme des offres en compétition, à travers tous les produits de tous les fournisseurs. Analyses, commentaires. Etranger : La vie des équipements, des enseignes et des fournisseurs, les tendances observées sur les autres marchés. DVSM La Lettre Publication bi-mensuelle disponible exclusivement sur abonnement, DVSM La Lettre propose dans chaque numéro une vision privilégiée et unique sur le marché et sur l’actualité des secteurs de l’électronique grand public, des loisirs interactifs, du multimédia et des télécommunications. Environnement conjoncturel : Réglementations, consommation, fiscalité, sécurité. Distribution : Les promotions, les catalogues, les ouvertures, les fermetures, les tendances, les événements… S’abonner à DVSM, à La Lettre de DVSM, ou aux deux à la fois, c’est l’affaire d’un clic sur www.dvsm.fr Important : Vos abonnements peuvent être pris en compte dans le budget formation de votre entreprise, conformément aux dispositions résultant de la circulaire du Ministère du Travail n° 147, du 17/08/1989, relative à la formation professionnelle. Bulletin d’abonnement à « TOUT DVSM » DVSM le magazine et DVSM La Lettre A retrourner accompagné de votre règlement * à Retail Dynamik France - Service abonnements : BP 76 – 93270 – SEVRAN - France Je choisis de souscrire : 1 abonnement d'un an à TOUT DVSM, soit 24 n° de DVSM La Lettre (dont 4 gratuits) et 12 n° de DVSM le Magazine (dont 2 gratuits), soit 36 numéros en tout, au prix exceptionnel de 299 euros au lieu de 369 euros. 2 à 9 abonnements à TOUT DVSM, au prix exceptionnel de 259 euros l'abonnement seulement.* * 10 abonnements minimum à TOUT DVSM, au prix exceptionnel de 239 euros l'abonnement seulement.* * Nom : ............................................Prénom : ................................................................Fonction : ............................................. Société : ....................................................Adresse :.................................................................................................................. Code Postal : ..................................Ville : ..........................................................................Pays : ............................................. Date : ......................... Signature : (obligatoire). Nombre d'abonnements commandés : * Chèque ou avis de virement. ** Pour les abonnements multiples, merci d'indiquer les noms et adresses Conditions valables pour la France métropolitaine exclusivement. Autres destinations : nous consulter. M A R Q U E S Sony dynamise son jeu A période compliquée, remèdes d’ampleur. Comme beaucoup d’autres firmes, Sony a vu son parcours perturbé par le cataclysme économique mondial. Une occasion pour prendre des dispositions destinées à la faire rebondir, sans abandonner ses acquis. Thème puissant de la communication de Sony dès ce printemps : le partenariat avec le joueur brésilien Kakà. Si vous ne vous rappelez plus exactement ce qu’est un zootrope, ou si vous connaissiez peu ou prou cet objet sans pouvoir réellement lui donner un nom, Sony vient à votre secours. A l’heure où les écrans plats battent des records dans la définition des images qu’ils restituent, l’inventeur du Walkman a choisi cet astucieux instrument vieux de deux siècles comme symbole dans sa prochaine campagne de publicité. Avec au centre de l’image animée, un symbole et un mythe vivant : Ricardo Izecson Dos Santos Leite. Plus connu sous son surnom de « Kakà », ce prestigieux joueur de football brésilien est entré dans le jeu de la communication de la marque. Avec 2010 (et la Coupe du Monde de Football) en perspective, cela en dit long : Sony ne sera pas de ceux de vos fournisseurs préférant se replier dans une prudente réserve pour cause de crise. Dans les activités commerciales, la meilleure défense, c’est l’attaque ! Côté attaque, justement, la firme n’a pas attendu pour s’armer. Dès fin décembre, elle avait annoncé des restructurations majeures pour s’adapter aux nouvelles conditions. Et il y a quelques jours, Howard Stringer, premier « directeur général » américain de la société depuis 2006, en est aussi devenu le président, remplaçant Ryoji Chubachi. Enorme bouleversement, qui donne l’ensemble de la direction à Howard Stringer, lequel a sans délai embrayé en dévoilant une nouvelle organisation de l’entreprise. Celle-ci se recompose en seulement deux groupes. Le premier, Networked Products & Services Group (produits et services connectés) réunit tout ce qui entre dans le périmètre du nomadisme au sens large autour de ce qui doit être une plate-forme unique, incluant même les lignes de consoles de jeu. Le new Consumer Product Group fédère pour Philippe Citroën dévoile une stratégie très axée sur l’innovation et le design. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 28 sa part les produits plus sédentaires :TV, vidéo, photo numérique... Derrière ce nouveau schéma, l’objectif est de permettre la meilleure optimisation des synergies et des complémentarités. Tout en facilitant l’émergence de systèmes d’exploitations transversaux, ce que devra accomplir une nouvelle entité, le « Common, Software and Technology Team ». Pour boucler cette nouvelle organisation,une ultime division aura en charge l’harmonisation en termes industriels et de logistique. Un immense programme, pour affronter une période difficile (probablement) et incertaine (à coup sûr). Toutefois, l’entreprise n’avait pas réellement démérité au cours des saisons récentes. Comme beaucoup de firmes nippones, Sony a en dépit de bonnes performances été obligée de supporter les conséquences d’un dérapage colossal des parités monétaires, avec un renforcement considérable de la valeur du yen. En France, comme sous bien d’autres latitudes, le bilan de la saison écoulée est loin d’être mauvais. Et au moment où la collection printemps - été prend son envol, Philippe Citroën, patron de Sony France, peut énumérer un bon nombre de sujets de satisfaction. A commencer par une position de n°1 sur le marché AV.IT pris dans son ensemble, avec 13,8 % de parts de marché. « Nous avons réussi à gagner 4,4 % de parts de marché sur le segment des écrans plats », explique-t-il en substance, citant aussi les 42 % de parts de marché en valeur sur le Blu-Ray, et une progression très significative sur des segments porteurs : les APN reflex, les baladeurs, les casques... Le point de départ de la nouvelle saison se situe donc dans un registre plutôt réconfortant, et 2009 devrait s’avérer être un bon millésime si l’environnement conjoncturel ne vient pas perturber les ventes (ce qui n’a pas été le cas en début d’année, mais il est vrai que de toute part, prudence et interrogations restent des maîtres mots). Dans de telles conditions, les grands axes dominants demeurent d’actualité, et s’inscrivent dans des directions qui ont fait leurs preuves. L’innovation est au centre de la stratégie. La firme insiste sur ce thème. Elle ne néglige aucun détail pour la mettre en avant, à l’image des TV LCD 200 Hz « pour lesquels nous avons constaté qu’il est encore plus efficace de parler de 200 images par seconde », souligne Philippe Citroën. Avec des 40 pouces de moins de 1 cm d’épaisseur, les premiers OLED du marché, des TV sans fil (sauf pour le courant électrique), ou le Reader, le livre électronique, Sony avait largement renoué avec son image d’entreprise innovatrice. Elle ajoute encore des cartes dans son jeu sur le même registre : des gammes de TV Internet, des ultra-portables dédiés à Internet, des caméscopes à fonction GPS, un étonnant mode panoramique sur un nouveau bridge APN.Autre thème très fort dans les nouveautés 2009 : l’économie d’énergie (60 % de consommation en moins sur les Bravia, une omniprésence du recyclage des composants sur matériaux, et un programme extrêmement vaste, qui d’ailleurs, avait déjà porté ses fruits. Si l’Eco-logo de l’Union européenne a été décerné à pas moins de 17 Bravia, on se rappelle que seuls trois proDistribution, Ventes & Services Magazine n° 78 29 duits avaient en 2008 obtenu la moyenne dans une étude menée par Greenpeace, très rigoureuse il est vrai : le VAIO TZ 11, et deux produits Sony Ericsson. Le design est lui aussi aux avant-postes de la stratégie. Aidée par ses aptitudes techniques (comme par exemple les écrans très minces) l’entreprise ne ménage pas ses efforts pour réaliser des appareils qui sont aussi des objets reconnus par le monde du style (nombreux sont ceux qui reçoivent des récompenses). La gamme sera cette année très nourrie en équipements au design élaboré. D’ailleurs, l’espace Sony Style de l’avenue George V sera cette année une étape des Designers Days (11-15 juin). Ultime point-clé en ce début de saison : la communication. Nous avons évoqué la campagne qui mettra en scène un zootrope, le plus grand du monde, pour vanter les qualités de l’image des téléviseurs 200 Hz. Dans la vision de ce « joujou » faisant naître le mouvement prendra place le joueur de football brésilien Kakà, en partenariat avec la marque, elle-même en partenariat avec la FIFA. Elle prolonge aussi son partenariat avec l’UEFA jusqu’en 2012. D’autres initiatives arriveront, dont nous reparlerons. Mentionnons quand même, côté photo, les Sony World Photography Awards, qui se dérouleront à Cannes du 5 au19 avril prochain. 쐍 T É L É V I S I O N E T C O N T E N U S TV numérique et HD Vers un nouvel eldo C’est avant tout dans les rayons de la distribution que les consommateurs vont découvrir les différentes facettes de la télévision numérique sous toutes ses formes. Leur tâche n’est pas aisée. Sauf lorsque les enseignes, comme ici chez Boulanger, la signalétique accompagne une hiérarchisation très didactique de l’offre en récepteur TNT (avec de surcroît des « mots » que les clients comprennent). En quelques saisons, le panorama de la télévision et du téléviseur s’est profondément modifié. Arrivée de la TNT, déploiement de la télévision par ADSL, généralisation de la haute définition diffusée par câble, satellite, ADSL,TNT… On assiste actuellement à une explosion des offres de programmes mais aussi de services (catch up TV,VOD, etc.). Pour la distribution, il ne suffit plus désormais de vendre un téléviseur, il faut également être en mesure de proposer des contenus qui répondent aux attentes du client. Dans quelques années, la télévision analogique aura cessé d’exister, les téléviseurs à tube cathodique qui ont déjà quasiment disparu seront des pièces de musée. La haute définition ne sera pas « toute la télé », mais, définitivement imposée, elle en constituera l’axe fondamental, le haut du panier du spectacle sur écran pour la maison. Nous sommes arrivés à une période charnière où tous les changements annoncés sont déjà en cours à l’exception d’un seul, à venir, avec la mariage télévision et univers que nous résumerons par ce raccourci déjà presque interminable et qui en… dit long : « télécoms et plates-formes de contenus ». Nous en reparlerons un peu plus loin et beaucoup plus largement en Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 30 temps utile, c’est-à-dire très bientôt, cette révolution étant déjà en chaude ébullition. Pour l’heure, la coexistence de plusieurs technologies (analogique, numérique, définition standard et haute définition) et de nombreux modes de diffusion obligent les points de vente à mettre en œuvre de nouvelles approches. Il est CanalSatellite reste un des initiateurs des nouvelles tendances. A travers les offres et les services qu’il permet de proposer aux clients, qui passent par ses nouveaux récepteurs dont bien sûr le Cube, le futur d’une consommation très souple et optimisée des programmes se dessine. L’essentiel de la télé de demain est là, qui plus est servie par un merchandising de haut vol. rado ? bien loin le temps où le téléviseur ne pouvait être que raccordé sur le réseau hertzien. Aujourd’hui, le type et la taille de l’écran ne sont plus les seules données à prendre en compte. Le client aspire à une offre de programmes et de services complets (VOD, catch up TV, téléchargements…). Dans ce contexte, le téléviseur n’est plus qu’un réceptacle. Les opérateurs ne sont pas les seuls à prôner une approche globale et certains constructeurs vont désormais proposer des téléviseurs intégrant des services jusqu’alors inédits.Ainsi, au dernier CES de Las Vegas, Samsung a présenté l’Internet@TV. Sur certains modèles, l’utilisateur peut faire jouer l’interactivité et profiter des services de Flickr, You Tube, etc. De son côté, Philips va proposer sur ses téléviseurs des séries 8000 et 9000, la fonction Net TV permettant d’accéder à un contenu Internet (You Tube, eBay,Tom Tom, Metro Group, Fun Spot, My Album, Netlog) via la télécommande. La révolution audiovisuelle est en marche et rien ne saurait la différer ! Lancée en 2005, la TNT est aujourd’hui accessible pour près de 90 % des foyers métropolitains mais elle cohabite encore avec la réception analogique. Rappelons qu’à fin novembre 2011, le signal TV analogique s’éteindra définitivement. Le 4 février dernier, le passage au tout numérique a eu lieu pour la première fois sur le site de Coulommiers (Seine-etMarne). La TV analogique a été rempla- cée par le signal numérique dans les 7000 foyers de la ville mais aussi dans neuf communes avoisinantes. Nouvellement nommée secrétaire d’Etat au Développement numérique (en remplacement d’Eric Besson), Nathalie Kosciusko- Morizet a déclaré, à cette occasion : « C’est la première étape de la révolution numérique. Dans les jours à venir, Coulommiers va permettre de transmettre l’expérience acquise ». Pour Michel Boyon, Président du CSA : « Très souvent, le mot numérique fait peur. Il faut faire de la pédagogie rassurante ». Cette opération très médiatisée qui a nécessité un budget de 500 000 euros préfigure le passage au tout numérique qui, pour l’ensemble de la France, coûtera près d’un milliard d’euros. Une seconde opération pilote sera conduite au printemps prochain à Kaysersberg (Haut-Rhin), une commune frontalière avec l’Allemagne qui présente un cas d’école intéressant avec le nécessaire ajustement des fréquences entre les deux pays. Puis, le 18 novembre 2009, le signal analogique s’éteindra à Cherbourg et dans le Nord Cotentin. Il ne s’agira plus cette fois d’une expérimentation sur un site pilote mais d’une opération à grande échelle impliquant 200 000 foyers. La TNT se décline désormais en HD Parallèlement, la TNT HD poursuit son chemin. La 30 octobre dernier a eu lieu le lancement officiel de la HD via la TNT avec 27 émetteurs couvrant environ 40 % de la population française métropolitaine. Premiers bénéficiaires, les habitants de Paris, Lyon, Bordeaux Marseille, d’une partie de la Bretagne et du sud-ouest.Au 31 mai 2009, 60 % des français devraient se trouver en zone de réception pour passer à 95 %, à fin 2011. La TNT HD vient ainsi compléter les offres HD disponibles via le câble (Numéricâble), Après les chaînes gratuites, la haute définition, largement mise en avant par les enseignes, prend le relais des motivations. Mais désormais, les contenus passent en priorité dans les incitations envers les consommateurs. Marc Olivier est un acteur dont les analyses sur le développement des contenus TV sont extrêmement intéressantes. L’avènement d’un nouveau genre de bouquets correspond à une évolution fondamentale de ce qu’est la TV aujourd’hui. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 31 왘왘 T É L É V I S I O N E T C O N T E N U S mois de janvier 2009. Sur cette période, les progressions sont spectaculaires ! Direct 8 : + 172 %, NRJ12 : + 153 %,TMC : +119 %, Gulli : + 117 %, BFM : + 77 %, Virgin 17 : + 59 %, Téva : + 31%, W9 : + 20 %. Canal + est pour sa part à + 10 % tandis que TF1 dévisse de 12 % et M6 s’émousse de 3 %. Manifestement, la fin de la publicité sur le service public n’a Yann Germain, de chez Sagem Communications, estime très porteur l’ensemble du segment des décodeurs, mais il déplore que dans les rayons, ne soit pas mises en place plus de démonstrations. « Nos offres s’articulent autour de hardwares » explique Laurent Bérard, Orange, qui expose la stratégie très vaste de l’opérateur. le satellite (Canal Sat) ou l’ADSL. Huit chaînes ont été retenues par le CSA pour émettre en TNT HD. Trois autres chaînes devraient donc rejoindre prochainement TF1 HD, France 2 HD, Canal + HD,Arte HD et M6 HD. Pour l’instant, les principales diffusions HD se font sur la tranche horaire 16 heures-24 heures mais toutes les chaînes prévoient une montée en puissance en 2009, l’objectif étant de diffuser 80 % à 100 % des programmes en HD, à l’horizon 2012. Mais la HD, ce n’est pas simplement une amélioration sensible apportée au téléspectateur et une dynamique nouvelle pour la distribution. Comme le fait remarquer Nicolas de Tavernost (Président du Directoire de M6) : « La HD, c’est un argument de vente supplémentaire auquel les annonceurs sont sensibles. » Tout le monde a donc à y gagner… Notons qu’avec ou sans HD, la TNT a pris des parts de marché importantes aux chaînes nationales. En 2008, les chaînes de la TNT ont ainsi capté entre 12 et 15 % des recettes publicitaires et le pourcentage est monté à 17 % sur le complètent l’offre. Et ces bouquets se sont mis à l’heure de la HD. En préambule, Charles Bornot, (fondateur de TNTop, lancé au printemps dernier) trouve regrettable que AB1 ait quitté le bouquet TNtop. Une position que semble vouloir suivre Canal J. C’est ennuyeux car les résultats sont, juge-t-il, « plutôt bons avec 15 000 abonnements entre septembre et décembre 2008 »(on est cependant loin des 100 000 abonnés qui étaient initialement visés sur l’année 2008, 500 000 espérés à l’horizon 2012). Pour les 40 % de foyers qui n’ont ni l’ADSL ni le câble, il reste le satellite ou la TNT payante et cette dernière solution est de loin la plus économique avec un bouquet de chaînes à 6,90 euros par mois (auxquels s’ajoutent les 49,90 euros du décodeur HD). La TNT payante et le bouquet TNtop sont entrés dans la seconde phase de leur développement avec le lancement d’ici 4 à 5 mois d’un enregistreur double tuner à disque dur. C’est un modèle hybride qui permettra aussi d’aller chercher les programmes sur Internet. Il suffira d’avoir le haut débit pas profité aux autres grandes chaînes ! Outre la qualité d’image numérique, l’un des principaux avantages de la TNT, c’est bien sûr l’accès gratuit à une vingtaine de programmes (18 chaînes nationales plus les TV locales). Bouquets TNT : un défi à relever Mais certaines chaînes (Eurosport, Paris Première, Planète…) n’en font pas partie. Il existe donc des bouquets TV numériques qui, pour une somme modique MAGAZINES DE TÉLÉVISION : HD ET NOUVEAUX BOUQUETS SUPERBEMENT (PRESQUE) IGNORÉS Pas très intéressés par ce qui pourrait… intéresser leurs lecteurs, les magazines de télévision ! Bien sûr, pas un n’oublie les petites aventures et mésaventures des héros du petit écran. Mais à part Télé Câble Satellite, qui passe au contraire et d’une manière très accessible en lecture la quasi totalité de ce qui arrive sur les ondes, les autres oublient ou négligent tout ou partie de la HD, du Dolby, des nouveaux bouquets… Il n’y a pourtant pas plus logique pour un consommateur que de découvrir qu’un programme est diffusé en haute définition, avec un son surround, ou d’explorer des bouquets qu’il ne connaît pas. DVSM, a passé en revue une petite dizaines de titres (à lire ou relire dans La Lettre n° 161 de janvier 2009) parmi les plus connus de la presse TV. Déconcertant… 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 32 NUMÉRICÂBLE MISE SUR LA « PUISSANCE FIBRE » Les années difficiles et le mauvais souvenir laissé par les problèmes techniques à répétition et la gestion calamiteuse de Noos font désormais partie du passé. Numéricâble a repris les choses en main, a restauré son réseau et ses relations clients. La puissance fibre est désormais à l’ordre du jour comme nous l’explique Raphaël Porte, Responsable Marketing. Sur l’injonction d’un pointilleux et ambitieux concurrent, Numéricâble s’était vu privé juridiquement voici quelques mois de la possibilité de parler de « fibre » tout court dans sa communication, son réseau « fibré », exploitant le précieux conducteur avec une infinitésimale portion câblée sur le bout du bout de la terminaison, côté utilisateur. Cette contrainte se transforme en une opportunité : la puissance d’une liaison par fibre optique n’aurait peut-être pas été mise autant en valeur que grâce au slogan maison. « Nous avons connu une période très faste sur la technologie avec les offres Triple Play, » évoque en substance Raphaël Porte (photo), qui poursuit : « Aujourd’hui, Numéricâble est suffisamment solide pour capitaliser dessus. Nous disposons de 4 millions de prises raccordables à la puissance fibre sur lesquelles nous sommes capables de délivrer du 100 Mo. » Notre objectif est d’atteindre 8 millions de prises dans les deux à trois ans qui viennent.» Quant aux contenus, Raphaël Porte en souligne l’étendue : « En termes de quantités de chaînes, nous proposons l’offre la plus riche du marché avec 15 chaînes HD encodées à plus de 10 Mo pour un coût de 31,90 euros hors décodeur. » Autre avantage, il est possible de fonctionner en multi équipement, capter la HD sur le téléviseur du salon mais aussi sur celui de la chambre, ce que ne permet pas l’ADSL. En outre, la vision de la haute définition entre dans le contexte marketing de Numéricâble d’une manière inhabituelle : « Pour Numéricâble, la HD n’est pas une option, c’est ce qui passe juste après la couleur. Etre leader sur la fibre ne sert pas à grand-chose s’il n’y a pas les usages derrière. L’une des particularités du câble, c’est de ne pas être un simple opérateur local mais d’être présent partout. On est maintenant en capitalisation sur les usages. Quant à l’implantation, elle se fait là où les magasins voient leur intérêt. » « Numéricâble a aujourd’hui deux cibles à travailler, la Pay TV et la VOD avec plus de 6 500 titres disponibles. Nous entrons dans l’ère de la consommation à l’acte. C’est vraiment le vidéo-club à domicile. On a lancé un autre service en décembre qui s’appelle Numerispace et qui permet de télécharger un contenu qui va s’afficher sur la chaîne 902. Dès lors, les vidéos et photos peuvent être visionnées et partagées avec d’autres abonnés. Nous avons beaucoup de choses à faire en 2009, nous disposons d’une superbe plate-forme interactive et nous allons pouvoir développer beaucoup de services pour les consommateurs. Il faut non seulement donner envie au client de regarder la télévision mais lui apporter de nouveaux usages. Aujourd’hui, dans les points de vente on ne trouve pas un vrai rayon de communication globale autour du multimédia. Nos offres sont au rayon informatique ou dans le rayon TV ou parfois dans les deux. Quand il y a un acteur dominant sur le marché TV, on peut se retrouver au rayon Internet. Ce sont des choses variables. Mais ce que l’on sait aujourd’hui c’est que pour vendre de la télévision, si l’on n’a pas un contenu à proposer, c’est beaucoup plus compliqué ! » 쐍 sans qu’il soit besoin d’être en ADSL TV, le chargement se faisant en mode progressif. Charles Bornot espère que le CSA va autoriser les sociétés à émettre sur certaines fréquences afin de libérer des espaces pour la VOD et la Catch up TV. Il est vrai que ce sont des axes de développement importants pour les chaînes TV. On estime en effet que 52 % des internautes regardent des émissions de la TV de rattrapage. M6 Replay recense entre 1,6 et 2 millions d’utilisa- teurs par mois tandis que 60 % des abonnés de Canal + se connectent régulièrement sur Canal + à la demande. L’abonnement TV Numeric est à 9,90 euros par mois (décodeur compris). « Actuellement, on assiste à la bascule de l’analogique vers le numérique et l’offre est assez large » relève Marc Olivier (Président de TV Numéric), qui ajoute : « 56 % des foyers sont déjà passés au numérique. La TNT connaît une forte croissance car c’est à la fois une technoDistribution, Ventes & Services Magazine n° 78 33 logie facile à mettre en place et peu onéreuse. La TNT payante occupe semble-til la première place en mode de recrutement. Canal + recense environ un million d’abonnés en TNT payante et il lui resterait, dit-on, encore un million à basculer de l’analogique vers la TNT. Il y a moyen d’optimiser les coûts d’accès aux programmes. Notre idée c’est maintenant de faire une plate-forme alternative qui se compose de l’accès aux chaînes de la TNT. Nous discutons par ailleurs 왘왘 T É L É V I S I O N E T C O N T E N U S avec Canal + pour voir quelles seraient pour nous les possibilités de distribuer Canal + et nous discutons avec le CSA pour mettre en place des services de VOD. Nous devons être capables de composer un ensemble d’offres attractives avec l’apport de la technologie numérique et du disque dur qui s’utilise de manière plus intelligente qu’il y a quelques années. » Et d’ajouter que « le business est plutôt porteur même si avec 30 000 abonnements, nous sommes un peu en deçà de nos estimations ». Marc Olivier estime qu’il y a un vrai rôle à jouer pour la distribution avec un réseau professionnel et des gens qui connaissent leur métier Quand on propose un boîtier avec disque dur, le plus important c’est la navigation et l’accès à l’information. Il faut être un peu innovant, utiliser l’expérience Web et en faire profiter le téléviseur. Aux Etats-Unis, la consommation est de plus en plus forte en VOD et en Catch up TV. Dans cette course au numérique, les industriels ont évidemment leur mot à TNTSAT : UN SUCCÈS TOMBÉ DU CIEL Chaque jour qui passe confirme le succès d’une formule qui aurait pu faire sourire ou irriter les initiateurs du numérique terrestre. Avec plus d’un million de récepteurs diffusés, quand la TNT passe par une orbite géostationnaire, ça lui fait prendre de la hauteur. Et l’avenir s’annonce prometteur, avec l’entrée en lice de la HD, la multiplication des produits TNTsat disponibles à la vente, et le renfort des récepteurs enregistreurs. « En fait, nous évaluons avec une assez bonne précision le développement de TNTsat, puisqu’il suffit de comptabiliser les cartes qui ont été distribuées », indique Nick Stubbs, DG d’Astra France. «Au début de l’année, nous en étions à 1,1 million». Mais la patron de la filiale française n’oublie pas qu’il peut y avoir un peu de stock, et maintient son estimation au million. Un véritable « tabac », d’autant que ce produit n’est pas toujours aussi bien mis en place et repérable qu’on aurait pu le souhaiter. « Mais ce sont quand même en grande partie des spécialistes qui ont assuré la diffusion de ce produit », remarque Nick Stubbs. Mais il est clair que cette façon de capter la télévision numérique gratuite ne s’est pas cantonnée aux zones d’ombres. « Il y a aussi des endroits assez nombreux où la transmission n’est pas totale. Les consommateurs reçoivent bien certaines chaînes, mais pas les autres. » Ce qui justifie les résultats d’une enquête menée auprès de 600 consommateurs déjà équipés. « 90 % se déclarent satisfaits, et dans les 10 % qui ne le sont pas, la moitié se plaignent des programmes, ce qui n’incombe pas à l’opérateur de satellite ». Parallèlement à ce score satisfaisant, il est aussi intéressant de constater que plus du tiers (35 %) des acquéreurs de ces récepteurs TNTsat étaient déjà équipés en réception numérique terrestre, donc incomplète ou perfectible. ce qui laisse entrevoir un excellent potentiel de développement d’autant plus que 25 % de ces mêmes acquéreurs ont achetés plus d’un récepteur. Le multi équipement en téléviseurs est un facteur connu, et il va avoir inévitablement des répercussions positives sur les volumes de récepteurs numériques qui iront dans les foyers. « Nous avons démarré avec seulement deux fabricants, nous comptons désormais 14 firmes qui alimentent l’offre. Et depuis peu, nous avons mis en service la haute définition », poursuit Nick Stubbs. Ce qui a pour effet de rendre encore plus pertinente le concept TNTsat. Car pour l’heure, et alors que le parc de téléviseurs capables de diffuser de la HD est déjà assez conséquent (plus de 5 millions) la couverture en TNT HD via la voie terrestre est seulement en train d’aller vers les 40 à 50 % de la population. « Il y a des régions où l’on sait que les émissions en HD terrestre n’arriveront qu’au moment ou même après l’arrêt de l’analogique ». Il est probable que certains consommateurs n’auront pas envie d’attendre aussi longtemps pour exploiter leurs écrans, dont le parc devrait doubler d’ici la fin de l’année en cours ». Comme le satellite a des propriétés que ne possèdent pas les émetteurs fixés au sol, il recueille d’autres adeptes. L’un des derniers en date n’est autre qu’Orange, a propos duquel Nick Stubbs rappelle l’accord signé avec Astra, portant sur la diffusion de contenus TV. Au moyen d’un décodeur hybride, les abonnés de l’opérateur peuvent ainsi combiner un débit correct en ADSL pour les utilisations de type Internet, et la réception de programmes de télévision. Dans l’actualité d’Astra, prend place bien entendu l’avènement de la HD déjà évoquée, ainsi que celui du récepteur HD également enregistreur. Ce produits Sagem, sous une ligne ultra-fine, devient un must pour les rayons. D’autant que, comme les professionnels le savent certainement, cette réception sur Astra en numérique s’accompagne d’un petit plus, sous la forme d’autres chaînes, certes pour la plupart étrangères, mais néanmoins dignes d’intérêt. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 77 34 dire. Pour Yann Germain (Responsable Marketing de l’cctivité Décodeurs de Sagem Communications), l’évènement majeur, c’est l’arrivée de la HD sur la TNT. 35 à 40 % des foyers français peuvent désormais en bénéficier. Il note une très forte croissance de TNT Sat. Sagem propose une vaste gamme de décodeurs avec bien sûr des modèles SD dont certains avec disque dur (DTR 9460 S) mais aussi des boîtiers HD MPEG 4 (IS 91, ITD 81 HD, DTR 84 250 avec disque dur de 250 Go). Sur le MPEG 2, il souligne que Sagem est leader en France. « La distribution joue le jeu car les produits avec disque dur se vendent bien » se félicite-t-il, ajoutant qu’en complément, la firme française vend aussi les produits TNTop et pour les opérateurs Canal + (décodeurs pour la TNT payante) et Numéricâble (deux produits, l’un avec et l’autre sans disque dur intégré). Pour Orange, Sagem fournit des terminaux basiques pour l’IP TV d’Orange et des terminaux à disque dur. Pour Darty, Sagem fournit l’offre IP TV et les produits câble puisque l’enseigne s’est positionnée en opérateur câble. Sur la France, le constructeur livre des terminaux SD, IP, ADSL et tout cela en MPEG 2 et en MPEG 4. « Nous sommes le n°1 en décodeurs IP sur l’Europe » mentionne Yann Germain. La progression des chaînes TV payantes profite au satellite GfK estime qu’il s’est vendu environ 2,8 millions d’adaptateurs TNT (SD et HD) contre 2,4 millions en 2007. Et en 2009, ce chiffre devrait passer à 3 millions. Une progression significative qui s’explique par le parc encore important de téléviseurs non dotés de récepteur numérique (dont beaucoup sont encore à tube cathodique) pour lesquels l’adaptateur est indispensable. Mais en 2009, il pourrait se vendre autant, voire plus d’adaptateurs HD que de boîtiers MPEG 2. De son côté, Nicolas Razafinjato (directeur général de Métronic) relève sur 2008 la forte poussée des no names. « Cela se resserre, nous dit-il, pour les marques comme Métronic, Philips ou Sagem. » En 2008, les ventes de décodeurs HD n’ont représenté que 5 % des ventes, il pense que le décollage aura vraiment lieu lors du dernier trimestre 2009. sion des chaînes en HD. Le tarif pour le passage d’une chaîne via le satellite serait de 750 000 euros par an sur Astra et de 450 000 euros sur Eutelsat. En HD, ce tarif passerait à 1,5 million d’euros par an. Quant à la TV 3D, elle nécessiterait trois fois plus de capacités de diffusion, les tarifs se verraient donc multipliés… Canal + ne s’est jamais aussi bien porté avec un résultat d’exploitation qui devrait être nettement en hausse et une légère croissance du nombre d’abonnés. Nicolas Razafinjato commente une offre dans les adaptateurs qui se resserre. Pour l’année 2009, Guiliano Beretta, PDG d’Eutelsat, prévoit un chiffre d’affaires supérieur à 910 millions d’euros, soit une hausse de 6 %. Pour sa part, Astra a annoncé un chiffre d’affaires de 1,63 milliard d’euros (en hausse de 1,2 %). Et sur 2009,Astra mise sur une progression de 7 % de son chiffre d’affaires. Les ressources des deux opérateurs satellites sont assurées à plus de 70 % par les chaînes de la télévision payante. Canal + en France et BSyB au Royaume-Uni continuent de progresser. Selon une étude conduite par Astra, il ressort qu’en période de crise, les consommateurs ont tendance à réduire leurs dépenses hors du domicile et au contraire, à maintenir ou même augmenter leurs dépenses à domicile. Le contexte est donc favorable aux chaînes payantes. Les deux opérateurs satellites misent aussi sur la diffu- DE NOUVEAUX SOUCIS AVEC MOLIÈRE (ET LES CLIENTS) PVR, catch up TV, Pay TV, VOD, streaming, widjets... chaque saison qui passe nous apporte son lot d’expressions d’origine anglo-saxonne. Si les professionnels, tout en « haut » de la filière, maîtrisent parfaitement ce vocabulaire et l’utilisent même jusqu’au surdosage, cette maîtrise, selon nos constatations, est beaucoup plus approximative au gré des rayons. Mais pour les clients, cette avalanche constitue un nouveau défi qui ne les aide pas dans leur démarche. Heureusement, certaines enseignes ont pris le problème à bras le corps et apportent déjà quelques solutions très efficaces dans leurs signalétiques en rayons. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 77 35 Il faut toujours compter avec l’ADSL Mais il n’y pas de secret. Les offres de la chaîne cryptée figurent en bonne place dans tous les points de vente et selon Rodolphe Belmer, son directeur général, « Canal + investit depuis cinq ans dans une politique originale de création et d’acquisitions au contenu identitaire très fort ». La chaîne consacre ainsi 1,2 milliard d’euros par an dans ses programmes. Mais la réussite de Canal + n’est pas isolée. MTV a ainsi triplé sa part d’audience en deux ans et sur 2008, la chaîne musicale a pris 10 % du milliard d’euros bruts de publicité dévolue à la télévision payante. Dans un contexte économique morose où le repli sur soi et le cocooning s’érigent en principes, les abonnements aux chaînes payantes et aux bouquets TV (TNT, câble, satellite,ADSL) ne devraient pas souffrir, bien au contraire. Mais encore faudra-t-il apporter les bonnes réponses et savoir varier les propositions en fonction de la clientèle. Au 30 septembre dernier, France Télécom annonçait plus de 8 millions de clients grand public avec une progression de 1,167 million d’abonnés en un an. Ce qui représente 49,5 % du marché français de l’ADSL. L’opérateur dispose de 7 millions de Livebox installées et dénombre 5,3 millions d’abonnés à ses services de voix sur IP et 1,6 millions de clients à la télévision (ADSL et satellite). A fin 2008, le groupe Iliad (Free et Alice) revendique la place de premier opérateur alternatif en France avec 4,325 millions d’abonnés et un chiffre d’affaires de 1,565 milliard d’euros en progression de 29 % par rapport à 2007. En 2008, le groupe a recruté quelque 485 000 nouveaux abonnés pour un total de 3,3389 millions. D’ici 2011, 왘왘 T É L É V I S I O N E T Iliad compte porter sa base d’abonnés ADSL à 4 millions et prévoit le lancement de services innovants. Le déploiement de la fibre optique va également s’accélérer pour atteindre une couverture de 4 millions de foyers, à l’horizon 2012. A ce jour et pour le haut débit, l’ADSL demeure la technologie dominante en France, avec 16,3 millions d’abonnements ADSL sur un total de 17,1 millions haut débit. En 2008, le déploiement d’Orange TV n’est pas passé inaperçu et l’opérateur est en mesure de proposer la TV par satellite à ses clients inéligibles pour la TV par ADSL. La télévision par IP et la VOD ont poursuivi leur croissance et les catalogues se sont étoffés. Les abonnés d’Orange disposent aussi de 24/24 TV, un service de catch up TV. « Nous sommes dans une proposition de services multi supports, constate Laurent Bérard (directeur marketing distribution chez Orange). Nous travaillons dans cette optique avec bon nombre de distributeurs pour élargir le front de vente, passer du rayon mobile au rayon Internet pour aller aujourd’hui vers le rayon TV et offrir une promesse de services, que ce soit en ADSL ou à travers le satellite. Il ne suffit plus de vendre un téléviseur. Le client doit être accompagné dans la promesse de contenus. Nous sommes très présents dans tous les points de ventes et bien évidemment dans les réseaux où nous sommes mono opérateurs. Avec plus de 7 millions de clients équipés de Livebox ADSL, nous devons continuer à développer la valeur et apporter du service à ces clients. Grâce au satellite, nous pouvons proposer une offre ADSL et TV à 98 % de la population. Nous avons fait le choix d’avoir des offres segmentées pour nos clients, ce qui permet de jouer la complémentarité à des tarifs attractifs. On peut acheter du football et du sport pour 6 euros par mois. Nous sommes là pour apporter de plus en plus de contenus.Au vendeur de proposer du service en complément de la vente de téléviseur. C’est aussi le cas dans l’univers du PC où l’on observe une nouvelle façon de consommer les pro- C O N T E N U S grammes TV. Nous sommes au cœur de la convergence. Nous travaillons des approches catégorielles avec Carrefour, avec Auchan ou la Fnac... Les offres TV Orange, Internet et téléphonie sont présents dans tous les circuits. La convergence va très vite et nous devons être très réactifs. Dans les mois qui viennent, nous allons continuer à faire savoir que nous avons des services. Orange Cinema Séries, c’est du contenu. Grâce à la VOD, on peut regarder son programme quand on veut. Sur la VOD d’Orange, on a sorti Dark Knight en même temps que la sortie sur DVD. On a le contenu, on a l’interactivité et la distribution nous suit. Donner plus de visibilité aux contenus Notre volonté, c’est d’aller plus loin avec nos clients et de continuer à innover. Quels que soient les points de vente, force est cependant de constater que les Distribution, Ventes & Services Magazine n° 77 36 offres TV des opérateurs ne sont pas souvent valorisées comme elles devaient l’être. Dommage : elles constituent une promesse très puissante pour motiver la clientèle, y compris pour le matériel, à commencer par le téléviseur. A l’exception des bouquets Canal + et parfois de Numéricâble, sans oublier bien sûr les solutions propres à certaines enseignes (la Darty Box HD, par exemple), le client n’est guère incité à souscrire un abonnement. Il est vrai que les offres Triple Play sont parfois difficiles à localiser. Faut-il les mettre au rayon TV ou dans l’espace multimédia ? Voire avec la téléphonie mobile ? C’est un choix qui incombe à chaque distributeur et il lui revient de trouver le meilleur emplacement. Mais il n’en demeure pas moins que la signalétique est trop souvent inexistante ou trop peu visible. Comment donner l’envie à un client de souscrire à un bouquet de programmes si aucune indication ne figure en rayon ? Nous l’avons dit en préambule et les différents intervenants n’ont pas manqué de le souligner, il ne suffit plus aujourd’hui de vendre un téléviseur HD, il faut aussi proposer des contenus et s’attacher à trouver l’offre qui correspond le mieux aux attentes du client. Il faut également le renseigner sur les nouveaux services offerts, qu’il s’agisse d’enregistrement sur disque dur, de VOD, de catch up TV, de téléchargement ou de partage d’images… La technologie numérique ne se contente pas d’apporter une image HD, elle permet à de nouvelles applications de voir le jour. La plupart d’entre elles sont ignorées ou très peu connues par la clientèle. Le point de vente doit donc jouer pleinement son rôle, faire connaître et mettre en avant des services qui deviennent désormais indissociables de la vente de téléviseurs. Sans programmes adaptés, le plus performant des écrans HD n’est qu’une coquille vide ! Il faut donc non seulement présenter le téléviseur avec des émissions HD mais s’attacher aussi à pousser plus loin la démonstration en valorisant l’interactivité et les applications multimédias désormais accessibles. 쐍 Christophe Perrier D Y N A M I Q U E S Archos là où on ne l’attendait pas Henri Crohas, PDG et fondateur d’Archos Spécialiste des baladeurs audio et vidéo, la firme Archos a depuis peu fait son entrée dans le monde des mini PC dédiés au net. Surprise ? Pas tout à fait. Il y a des observateurs peu attentifs aux discours des patrons de firmes, d’autres qui le sont davantage. Il y a quelques mois à Paris, Henri Crohas, fondateur et patron de la société dont la raison sociale n’est autre que l’anagramme de son propre nom, avait fait à Paris un large exposé sur le marché où évolue Archos, et les perspectives que l’on pouvait en attendre. Dans ce travail d’explication très intéressant, il était déjà possible de discerner quelles pourraient être certaines des orientations à venir de l’entreprise. Avec un élément en moins : la crise n’avait encore rien bouleversé dans notre environnement, à part quelques états émotionnels. Et un élément en plus : le succès des tout-petits PC dédiés à Internet devenant soudain explosif. Entre le ralentissement des ardeurs et l’accélération des décisions stratégiques, tout manager se doit d’avoir recours à une certaine alchimie. Pas question d’attendre les travaux des experts, qui d’ailleurs, se révèlent souvent largement à côté de la plaque dès que les évolutions sortent des sentiers battus. Pas question non plus de se jeter sur une proie possible sans en évaluer quand même le profil et la consistance. Tout cela laisse imaginer ce qu’un industriel peut avoir à peser, dans le pour et le contre, avant de se lancer dans une offensive telle que celle abordée par Archos il y a quelques semaines, avec l’annonce de son Archos 10, un miniPC dédié Internet dans l’air du temps. Qualifié par la marque « d’alternative élégante et abordable aux produits existants », ce nouveau venu a dès le 3 GSM été renforcé par l’annonce du 10S, un véritable produit de conquête pour ce segment tout neuf. Ne dépassant pas 20 mm, « un tiers en moins que ses concurrents » revendique en substance Archos, nous ne sommes plus avec ce deuxième invité face à un fabricant qui s’aventure seulement dans le sillage d’une tendance. Archos mise sur sa propre capacité créative, en mettant immédiatement l’accent sur un point où elle était un peu moins en pointe jadis, le design. Mais cela ne s’arrête pas à la forme. En effet, le bébé annoncé sera animé par un Atom d’Intel, un processeur cadencé à 1,6 GHz, et il accueillera en standard un disque dur d’une capacité échelonnée selon les versions entre 60 et 160 Go. Bravo ? Pas immédiatement. Car voilà que l’initiative n’en est plus une : c’est une attaque en règle. Dès l’été prochain, le même acteur donnera le jour à un troisième membre de sa jeune famille. : un mini PC en configuration tablette, Avril 2008 : les petits PC sont implicitement dans les projets. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 37 avec écran tactile de 9 cm, et reconnaissance d’écriture. Certes, tout cela est ambitieux, et fait même preuve d’une certaine audace, non dépourvue de panache. Il y a tant de fournisseurs qui se contentant d’investir avec beaucoup de prudence des marchés déjà ouverts, sans parler de ceux qui n’ont même plus la classe de soutenir les créneaux où ils sont engagés, que cet élan à lui seul mérite un coup de chapeau. Toutefois, observons aussi qu’il s’agit d’un (bon) reflexe extrêmement pragmatique, face à une situation économique complexe, au sein de laquelle l’idéal est d’aller se placer dans les domaines où les probabilités de croissance vigoureuse sont les meilleures. Reste que pour se livrer à ce genre d’exercice, il faut l’avoir anticipé. L’improvisation en la matière n’existe pas.Archos entre par la grande porte sur un marché en pleine émergence mais qu’il surveillait avec attention, et dans lequel la plupart des grandes firmes généralistes n’ont pas encore réellement lancé des offensives musclées. C’est de cette façon que les outsiders réussissent avec beaucoup de régularité à s’imposer au nez et à la barbe de géants sans capacités de réactions. Pourtant, ils étaient prévenus ! 쐍 LA NOUVELLE IMAGE L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS RÉSISTER AUX PRESSIONS modes photo évolués comme le bracketing sur l’exposition, la balance des blancs, la réduction de bruit sur 3 paliers... Il sort Qui en veut à la photo numérique ? Beaucoup d’acteurs. Essentiellement concentrés dans le monde des télécoms, versant multimédia, ils lorgnent avec appétit sur un créneau qui accapare beaucoup d’attentions et de CA de la part des consommateurs. Raison de plus pour ne pas baisser les bras au royaume des pixels et dans les rayons qui leurs sont consacrés. en avril, à un prix conseillé de 530 euros. Calendrier sans pitié. Au moment où il faut L’image numérique, en revanche, ne cesse mode HD vidéo en 720p et sont dotés bien mettre un terme à la préparation de de grimper au hit-parade de ce qui motive d’une sortie HD. Ils sont disponibles depuis ce numéro, tout le monde s’en va, avec des les foules. Les smartphones se mêlent de la mi-février dans une gamme de prix allant sacs et des cabas, vers les US et la PMA. Il y ce qui ne les regardaient pas il n’y a pas si a donc plein «d’annonces» qui ne sont pas longtemps, et semblent aujourd’hui comp- dans votre rubrique habituelle, mais un ter dans leurs armes les plus affûtées. D’où petit tour sur www.dvsm.fr vous permettra la bonne idée des spécialistes de l’APN de de combler cette angoissante lacune. lorgner aussi sur des secteurs contigus : Néanmoins, plusieurs grands noms du sujet pourquoi se gêner ? L’un d’eux se trouve n’avaient pas attendu pour lever le voile sur au salon, droit devant le canapé de vos une partie de leurs nouveaux catalogues. aimables prospects, et nous fait un tinta- Ce dans une ambiance mitigée : les ventes marre pas possible dans les médias : l’écran tiennent bon, enfin presque, car il y a bien haute définition. Un instrument à placer une certaine érosion en quantités, mais dans le collimateur de la moindre des cap- de 230 euros à 280 euros. Le Cyber-shot H20 comme les produits valorisants, reflex et à tures d’images. Et pour le reste, il faut tra- est un APN de 10 millions de pixels avec objectifs interchangeables essentiellement, vailler les performances, les fonctions, les objectif zoom Carl Zeiss x 10 et mode vidéo sont en pleine dynamique, le moral reste différenciations. Si tout cela est au pro- HD en 720p. Il est à un prix public conseillé bon. De plus, il est un peu délicat de faire la gramme, si tout le monde y travaille avec de 300 euros. Le S980 est un 12 millions de part des choses entre ce qui s’émousse du ardeur, vous verrez que le segment de la pixels avec zoom x 4 et le S930 aligne 10 fait de la conjoncture et ce qui pourrait se nouvelle image fera encore bien des euros millions de pixels avec zoom x 3. A 160 heurter à certaines saturations. dans la distribution. euros et 120 euros, ce sont des entrées de 쐍 Sony lance aussi toute une série de petits APN séduisants et aux fonctions élaborées. Les W 290, W270 et W230 sont des petits boîtiers de 12 millions de pixels avec objectif Carl Zeiss x 5 (équivalent 28-140 mm) pour les deux premiers et zoom x 4 (30-120 mm) pour le W230. Les W290 et W270 bénéficient aussi de gamme très accessibles. SONY : BRIDGES ET CYBER-SHOT Le Cyber-shot HX1 est le tout nouveau bridge de Sony. Il est équipé d’un capteur CMOS Exmor (comme sur les reflex Alpha) de 9,1 millions de pixels, d’un zoom optique x 20 (équivalent à un 28-560 mm), du stabilisateur optique SteadyShot, du mode rafale (jusqu’à 10 images par seconde, en pleine résolution). Sa sensibilité monte à 3 200 ISO, il dispose du mode vidéo HD 1080p (30 images/seconde) et du mode panorama. Son viseur de 3 pouces est orientable. Pour les experts, il offre des Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 38 쐍 XACTI DE SANYO : DES ARGUMENTS RECONNUS La ligne Xacti de Sanyo avait déjà beaucoup d’atouts.Aujourd’hui, elle se magnifie tout en rentrant dans le rang, sans abandonner ses profils les plus originaux. Le plus avancé des concepts photo et vidéo numérique vient se mêler à la bataille des APN et des caméscopes. Xacti est une famille à part. Dans le monde captures d’images dans toutes les posi- du capitaine Nemo, mais aux amateurs qui de l’image numérique, c’est « la » gamme tions, même discrètes -ça peut servir- Et vont à la plage, dans les calanques, sur les dont les concepteurs ont eu le plus d’au- sans oublier non plus d’apporter tout ce pistes de ski qui dominent le Val Claret, ou dace. Ils ont réussi à se débarrasser des que permet la progression technologique. aiment s’aventurer sous la pluie battante lignes conventionnelles de l’appareil photo Le résultat est commercialement explosif. de la jetée d’Ostende, sous le ciel noir et et du caméscope, pour créer un équipe- D’ailleurs, si l’on voulait résumer en grande chargé des petits matins du mois de ment hors du commun : l’outil de prise de simplicité ce qu’est la convergence, l’idéal novembre, extraordinaire sujet pour faire vue numérique que permettent les tech- serait de sortir un Xacti de sa poche, sans des images fortes . niques d’aujourd’hui. Inconvénient : ces rien ajouter. La panoplie s’est donc dé- Les spécialistes du marketing de Sanyo travaux ont débouché sur un concept qui ployée en quatre familles, cultivant le n’ont pas davantage négligé la tendance ne ressemblait qu’à... un Xacti. concept soit sous des formes typique Xacti, lourde qui consiste à penser des produits D’où des mises en place en rayons pas tou- soit sous des profils « APN compacts » ou pour les clientèles féminines. Côté vidéo, jours pertinentes, et la démonstration que, caméscopes numériques d’aujourd’hui. Au les produits Xacti sont désormais rompus braquet ! Puisque les linéaires réclament programme aussi, une offre « waterproof ». aux critères de la HD : un atout alors que des équipements qui entrent dans les Un mot que l’on utilise ici plutôt que l’ad- 90 % du marché du téléviseur est in- normes esthétiques du moment, Xacti s’y jectif « étanche », mieux adapté à des équi- fluencé par cette composante qui, malgré démultiplie. Pareil dans l’univers du camé- pements aptes à affronter de grandes pro- tout l’attrait qu’on lui porte, ne propose scope. Sans pour autant renoncer à son fondeurs et des pressions importantes. Les encore et concrètement que bien peu de profil original, une forme réellement extrê- Xacti « waterproof » ne sont pas destinés chaînes. Le caméscope HD est l’une des mement ergonomique, qui autorise une aux émules de Cousteau ou à ceux qui meilleures sources pour bénéficier de prise en mains très sûre et confortable, des cherchent toujours l’épave du sous-marin belles images. notamment dans les points de vente, le plus difficile pour faire avancer le progrès est bien de rompre avec les habitudes faciles. Inconvénient supplémentaire : arrivé à la manière d’un précurseur, cet appareil photo et caméscope s’est un peu confondu dans certains esprits avec les petits joujoux numériques qui se mêlaient à la vague des gadgets, dont une génération d’appareils à assez faible définition. Zooms optiques gigantesques, capteurs surpuissants, HD au menu Mais nous n’en étions déjà plus là depuis quelques temps. Et en dépit de ses aspects très spécifiques, la gamme avait déjà été diffusée dans des proportions plus que satisfaisantes. Pour 2009, changement de Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 39 쐍 왘왘 L A N O U V E L L E I M A G E L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS CANON À L'OFFENSIVE ront désormais Legria, un nom dans lequel Canon est un acteur historique de toute la chaîne de l’image. En lançant près de 40 nouveaux produits dans tous les segments, à commencer par les APN et caméscopes bien sûr mais sans oublier les imprimantes photos, les scanners et les fax, le groupe fait preuve d’un bel esprit offensif : un sillage à prendre pour le terrain. quatre petits modèles à carte SD (Legria Canon fête ses 70 ans d’existence et la millions de pixels avec processeur Digic 4, marque, qui consacre 8 % de son budget à zoom x 12 et position grand-angle (28 mm). la Recherche et au Développement, va Il enregistre aussi en vidéo HD. Il se décline continuer d’innover, confirme Thibaut du en noir, bleu ou rouge et sort en mars, au Roure (Chef de groupe du pôle Photo prix conseillé de 349 euros. Quant au Vidéo). PowerShot D10, c’est le tout premier com- En photo, la vedette revient au Digital Ixus pact étanche, signé Canon. Ce boîtier de 12 100 IS, un tout petit compact (18,4 mm millions de pixels avec processeur Digic 4 d’épaisseur) avec capteur de 12, 1 millions résiste aux chocs, supporte une chute de de pixels et possibilité de tourner en vidéo 1,20 m et plonge à 10 m de profondeur... Il HD. Il est proposé au prix conseillé de 299 sera disponible en avril, au prix conseillé de euros. 399 euros. Le Power Shot SX 200 IS est un boîtier de 12 «Les caméscopes de la marque s’appelle- CASIO : on entend «allegria», et donc l’allégresse», a souligné en substance Pascal Briard, directeur marketing de Canon France. Ce sont FS22, FS21, FS20 et FS200) qui vont être lancés, attendus en avril, dans une gamme de prix située entre 349 euros et 619 euros. La POUR UN MONDE QUI BOUGE de début d’année. Le constructeur a ainsi présenté dans une ambiance danseuse rappeuse ses nouveaux APN qui visent une clientèle familiale et très grand public avec pour commencer, l’Exilim EX-S12 qui succède au EX-S10. Cet appareil très compact (13,8 mm d’épaisseur à l’endroit le plus fin pour un poids de 112 g) de 12 millions de pixels est inoxydable. Il dispose d’un zoom x 3 et peut créer des photos montage à partir de deux images. Il peut par ailleurs faire office de caméscope HD. Il est décliné en 4 coloris et proposé à un prix indicatif de 249 euros. Les EX-FS10 (avec écran LCD de 2,5 pouces et zoom x 3) et EXFC100 (avec écran LCD de 2,7 pouces et zoom x 5) sont des APN de 9 millions de pixels qui se démarquent de la concurrence. Ils sont en effet dotés d’un mode rafale ultra rapide avec une succession de 30 photos à 6 millions de pixels et d’une fonction de vision au ralenti. Ils bénéficient également d’une fonction vidéo HD (1 000 images par seconde). Le premier est proposé en noir, bleu, rouge ou blanc. Le second en noir ou blanc. Casio lance aussi des compacts avec grand-angle (équivalent d’un 28 mm), les EX-Z400 (12 millions de pixels) et EX-Z270 (10 millions de pixels) avec fonction vidéo HD. Ils sortent en finition argentée, doré, sablée et noire. N’oublions enfin pas l’EX-Z1, un 10 millions de pixels avec zoom x 3 plus ouvertement destiné à une clientèle féminine. 쐍 Si vous souhaitez disposer de produits franchement diversifiants, avec une belle « histoire à raconter », et des démos à faire, Casio doit retenir votre attention. La marque a en effet des armes bien à elle, qui lui permettent d’aborder la nouvelle image d’une manière originale. Au cœur de ses atouts, une manière unique de faire des prises de vues rapides, qui permettent à coup sûr de compter sur des clichés uniques dans des scènes avec mouvements, soit d’exploiter cette aptitude à travers des rendus en ralentis totalement incroyables. Avant de revenir plus en détail très prochainement sur ces atouts, voici ce qu’il fallait retenir des annonces Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 40 adeptes des idées reçues. La suite de l’aventure s’annonce aussi animée et palpitante, avec un programme 2009 que nous découvrirons d’ici peu dans son intégralité. 쐍 NOUVEAUX CAMESCOPES HD TOSHIBA CAMILEO Toshiba renforce sa gamme de caméscopes HD grand public : Camileo HD. Les quatre HD est bien sûr à l’honneur avec les Legria HF S10 et HF S100, tous deux dotés d’un PANASONIC nouveaux modèles, P10, S10, P30 et H20 partagent tous un nouveau design noir APN élégant et une résolution 1080p (1440 x capteur CMOS de 8 millions de pixels, ils EN TÊTE SUR LES peuvent, avec le processeur Digic DV III, se Panasonic n’était sans doute pas une Go d’espace de stockage grâce à un slot prévaloir d’un traitement d’image très marque attendue en position aussi forte pour cartes SD et SDHC. Même si ces pro- rapide. Le HF 100 enregistre sur carte SD, le sur le marché de la photo numérique duits partagent quasiment les mêmes HF S10 sur carte SD et sur un disque dur lorsque celle-ci a commencé à s’épanouir. caractéristiques, notons que le Camileo S10 intégré de 32 Go. Ils seront proposés à 1 339 Avec une stratégie très pragmatique, et est le plus fin du marché avec seulement euros et 1 549 euros. une excellente écoute de ce que pouvait 18 mm d’épaisseur et 85 grammes. Le H20 être les attentes de la clientèle, la marque quant à lui, est techniquement le plus a fait un véritable sans faute et pris les abouti de la gamme. Au zoom optique 5x, commandes du segment. Pour 2008, elle s’ajoute un écran rotatif de 3’’ alors que les confirme sa position de numéro 1 du mar- trois autres se contentent de 2,5 pouces. Les imprimantes se passent des noms qui chantent Les imprimantes jets d’encre multifonc- ché français, statut qu’elle a réussi à main- tions font partie des nouveautés avec les tenir depuis ce 1er trimestre 2007. Sa posi- Pixma MX320, MX330 MX360 et MX860 pro- tion est sans ambiguïté. Elle se solde par posées entre 99 euros et 249 euros. L’offre une position en tête en volume avec 16,3 % de fax comprend deux nouveaux modèles des ventes, « sortis de caisses », en valeur avec les JX 210P et JX510P. Sur le marché avec 19,7 %. Ce dernier chiffre montre que des scanners, Canon entend rester n°1 en de surcroît, elle brille dans les segments les volumes et propose dès avril, le CanoScan plus valorisants, puisque ses parts sont LIDE 700 F. Sur l’imprimante laser, Canon supérieures en valeur, ce qui implique un ambitionne de devenir n°2 du marché en prix moyen au-dessus des valeurs types du noir et blanc et pour ce faire, la marque marché. Clou de la dernière saison, son lance l’i-Sensys LPB7200Cdn, à destination Lumix G1, un appareil à objectif interchan- des PME. geable venu chatouiller le marché des reflex 쐍 1080 pixels). Ils peuvent accueillir jusqu’à 32 (sans en faire partie) s’avère être un coup de CANON TOTALEMENT FASHION ! maître. « C’est la version rouge qui se vend le Pour la 4e année consécutive, Canon est associé aux Semaines de la Mode de Paris. La marque apportera à cette occasion son assistance technique à la presse et aux photographes, avec la mise à disposition de systèmes d’impression pour les journalistes, des prêts de boîtiers, d’objectifs et de réparations sur place de leur matériel. Quant aux visiteurs, ils seront invités à se rendre sur le stand Canon afin de se faire photographier devant un mur d’images recréant l’atmosphère d’un véritable podium de défilé. De quoi avoir des paillettes plein les yeux… 쐍 noir n’est pas une couleur incontournable. Ce quatuor adopte les formats d’enregis- Un détail, certes, mais qui va à l’encontre des trement vidéo AVI H.264 et photo Jpeg. Ils plus », ajoutait Laurent Abadie, PDG de Panasonic France, ce qui démontre que le bénéficient tous des modes Standard, Noir et blanc, Sépia et Négatif, en plus d’un mode Nuit qui autorise films et photos nocturnes. Ils sont également munis d’un port USB pour se connecter à un PC et de sorties vidéo composite et HDMI pour se relier directement à une télévision. Ils sont encore munis d’un stabilisateur vidéo numérique. Enfin, dernier point commun, ils embarquent une batterie Lithium Ion, censée assurer une autonomie comprise entre 60 et 90 minutes selon les conditions d’utilisation. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 41 쐍 왘왘 L A N O U V E L L E I M A G E L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS pose d’un mode rafale (11 images/ seconde) et il est capable de réaliser des vidéos HD (1 280 x 720 pixels). La mise au point peut prendre en compte jusqu’à 32 visages et détecte aussi les sourires. Il est muni d’un écran LCD de 2,7 pouces et d’un viseur électronique. Cet appareil très complet, destiné aux utilisateurs exigeants sera disponible fin mars, à un prix conseillé de 399 euros. Pentax lance aussi un nouvel objectif grand-angle, le smc Pentax-DA 15mm f/4 ED AL Limited dont la focale est F UJIFILM : équivalente à un 23 mm. Comme tous les STRUCTURES RÉUNIES modèles de la série Limited, c’est un objectif haut de gamme qui garantit une qualité La fusion des Laboratoires Fujifilm et de offre les mêmes caractéristiques mais avec d’image élevée. Il est disponible fin mars, à Fujifilm France est chose faite. Inscrite un large écran de 3 pouces (7,65 cm) et une un prix conseillé de 699 euros. dans la logique de l’évolution des marchés, sensibilité qui monte à 3 200 ISO. Ils sortent cette réunion a permis l’émergence d’une mi-avril aux prix conseillés de 159 et 179 entité unique qui a pris la raison sociale de euros. Le FinePix Z33WP est un 10 millions Fujifilm France. C’est Renaud Thierry qui de pixels waterproof qui plonge à 3 mètres FUJIFILM RÉCOMPENSÉ À LA PMA A l’occasion de la PMA qui s’est tenue à Las Vegas, le Fujifilm Finepix F200 a reçu le prix DIMA (Digital Imaging Marketing Association), dans la catégorie « Innovative Digital Product Award 2009 ». Il est équipé du nouveau capteur Super CCD EXR qui permet à l’appareil de modifier son approche suivant le sujet à photographier. C’est un APN de 12 millions de pixels avec 6 modes photo, un zoom optique Fujinon x 5 (position grandangle équivalent à un 28 mm en 24 x 36), détection des visages, sortie vidéo HD Photo. Il arrive en avril, au prix conseillé de 349 euros. 쐍 et s’affiche dans toutes les couleurs. Il arrive SAMSUNG ANNONCE LA SÉRIE NX mi-avril. Les FinePix J20 et J25 sont des Samsung lancera bientôt la série NX, pré- petits boîtiers très fins de 10 millions de sentée à la PMA. Il s’agit d’une gamme d’ap- pixels avec zoom optique x 3 et reconnais- pareils photo hybrides qui allient les per- sance automatique des scènes. Le premier formances d’un reflex à la portabilité d’un est équipé d’un écran de 2,7 pouces alors APN compact. Ils utilisent un capteur APS-C que le J25 arbore un écran de 3 pouces. et pour réduire leur encombrement de 60 % Quant au FinePix S1500, c’est un bridge de par rapport à un reflex traditionnel, ils 10 millions de pixels avec zoom x 12 (équivalent d’un 33-396 mm), double stabilisation d’image, détection des visages, reconnaissance automatique des scènes, correction automatique des yeux rouges... 쐍 LE BRIDGE PENTAX EST ARRIVÉ ! On vous l’avait annoncé en décembre dernier et c’est maintenant officiel, Pentax sort son premier bridge. Ce boîtier de 12 est désormais président de cette nouvelle millions de pixels est équipé d’un zoom x entité, où les synergies entre services vont 24 avec position grand-angle (équivalent à pouvoir être mises à profit dans le cadre un 26 mm). Il intègre le même système de d’un développement des activités centrées stabilisation d’images que les reflex, dis- n’ont ni viseur optique ni pentaprisme sur les équipements et les prestations de mais sont pourvus d’une visée électro- l’ensemble de l’univers de l’image. Ce qui nique. PDG de Samsung Digital Imaging, en fait le seul acteur sur notre sol couvrant Sang-Jin Park a récemment déclaré : « Nous l’intégralité de cet univers. estimons que le marché des appareils Fujifilm propose deux petits APN complets hybrides représentera plus de 20 % du mar- et faciles à utiliser, visant une cible très ché de la photographie numérique, d’ici grand public. Le FinePix J210 est un petit 2012 ». Le constructeur coréen a l’ambition APN de 10 millions de pixels avec écran de d’être leader sur ce nouveau segment sur 2,7 pouces et zoom optique x 5 (équivalent lequel Panasonic et Olympus ont égale- 28-140 mm). Il est dotré d’un écran de 2,7 ment des visées. Le premier appareil de la pouces, bénéficie du stabilisateur d’images série NX sera disponible au second et du détecteur de visages. Le FinePix J250 semestre 2009. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 42 쐍 Vite ! Il faut , s’abonner à DVSM c’est la saison des économies ! Electronique grand public, Electronique embarquée, Micro informatique, Multimédia, Soho, Télécommunications, Loisirs interactifs, Logiciels, Services en ligne, Accessoires Enseignes, marchés, rayons, chiffres, dossiers spéciaux, enquêtes, reportages, interviews, nouveautés, produits, technologies Chaque mois dans DVSM, toute l’actualité des professionnels de la distribution S’abonner à DVSM, à La Lettre de DVSM, ou aux deux à la fois, c’est l’affaire d’un clic sur www.dvsm.fr Important : Vos abonnements peuvent être pris en compte dans le budget formation de votre entreprise, conformément aux dispositions résultant de la circulaire du Ministère du Travail n° 147, du 17/08/1989, relative à la formation professionnelle. 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Code Postal : ..................................Ville : ..........................................................................Pays : ............................................. Date : ......................... Signature : (obligatoire). Nombre d'abonnements commandés : * Chèque ou avis de virement. ** Pour les abonnements multiples, merci d'indiquer les noms et adresses Conditions valables pour la France métropolitaine exclusivement. Autres destinations : nous consulter. T É L É C O M M U N I C AT I O N S 3GSM Grand domaine A Barcelone comme ailleurs, les tout en louvoyant dans la tempête. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 44 2009 : avec dépendances télécommunications évoluent, Mais le soleil finira par avoir raison. 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 45 T É L É C O M M U N I C AT I O N S C’était un test, un excellent point de vue pour toiser les évènements. Le 3GSM qui s’est tenu dans la capitale catalane mi-février était la première grande manifestation de portée mondiale se tenant « crise ouverte ». (Plus américano-amé- On va préserver la planète. Consommer moins, polluer moins. Si ça ne fait pas de bien, cela ne fait pas de mal, et c’est un thème qui en vaut bien d’autres pour doper le business. De l’emballage au plus intimes molécules qui animent les composants, tout se met au vert, mais c’est l’emballage qui se voit quand même le mieux. La captation des rayons du soleil pour recharger les batteries est aussi une bonne piste. Pononcez « aïl doux », en français, « je fais »… voilà un message en anglosaxon qu’il sera difficile de convertir en langue de Coluche, la plus souvent pratiquée par nos clients. Arena est en vedette chez LG : présentations... ricain, le CES de Las Vegas ayant ouvert ses portes avant la vague des annonces les plus anxiogènes). Au cœur du show espagnol, les difficultés conjoncturelles ont bien pesé sur l’ambiance générale, mais sans excès. En revanche, ce qui dans l’avenir va orchestrer le fonctionnement et l’animation des mobiles et des smartphones n’avait jamais autant préoccupé les esprits et… les réunions. Deux grandes tendances en ont résulté dans les attitudes : l’une consistant à ce que chacun tente de se placer dans le sillage des moteurs les plus promoteurs. L’autre se résumant par le souci affiché pour les industriels de ne pas se laisser mettre en « captivité ». « Les opérateurs dominent le marché à 80 % relève d’ailleurs le patron de la filiale française d’un grand constructeur. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 46 Cette constatation -mais pas révélationqui arrive dans la conversation comme un cri du cœur est révélatrice. A coup sûr, nous ne sommes pas dans un monde « libre ». Ce qui sera peut-être difficile à percevoir, mais qu’il faudra quand même avoir à l’esprit lorsque, dans votre rayon, vous proposerez à un client un beau smartphone à la mode, débordant de fonctionnalités, blotti dans une alléchante offre d’opérateur. Car dans le chemine- La double personnalité : téléphone et smartphone, Sony Ericsson. ment qui aura servi, en amont, à l’élaboration de l’offre en question, il est difficile de faire un tour exhaustif des ingrédients qui auront été placés par des partenaires de plus en plus nombreux (et divers) à chercher le moyen de donner le « la » à ce petit monde. Mais nul doute que leur influence aura été déterminante. Il faut dire que de la téléphonie mobile classique, où fabricants et opérateurs cuisinaient tranquilles leurs propositions communes, l’historique duo pré-payé-forfait s’est bien éloigné. Sa métamorphose est monumentale. Tout cela parce que depuis l’ère des packs, beaucoup de nouvelles composantes sont arrivées dans cet univers. A commencer par un taux d’équipement un peu partout au niveau optimal dans les pays dits évolués, et de plus en plus élevé aussi au niveau planétaire, pays émergeants inclus. Il y a davantage de terriens désormais équipés d’un mobile que de citoyens du monde disposant d’un lavabo ! Comment faire, dans ces conditions, pour aller plus loin, et surtout, pour ne pas laisser ce domaine sombrer dans la routine d’un austère marché de renouvellement ? Comment justifier la diffusion d’appareils de plus en plus performants et redynamiser l’ARPU (recette moyenne par abonné) des opérateurs ? La réponse est simple : véhicu- Il y a à boire et à manger dans ces grands salons. ce qui est normal : un tel rassemblement est un peu la fête du sujet traité. A Barcelone, on fête aussi le mobile, avec un peu de retenue, la crise ayant tendance à modérer les enthousiasmes.Pas trop quand même : la tristesse et la morosité n’ont jamais fait repartir aucun marché. A la santé des smartphones ! C’est clair : Nokia avance sur le terrain des applications et des contenus. ler des contenus. Simple, mais compliqué aussi. Car viennent s’entrechoquer dans ce maelström des ambitions multiples. La musique, les vidéos, les films, les images, les cartes routières, en résumé, les milliards de milliards de téraoctets appelés à circuler chaque microseconde sur les autoroutes de l’information (dont on n’avait pas parlé depuis bien longtemps...) ne sont plus comme les petits coups de fils et les messages courts. Il y a des catalogues, des droits et des manières très diverses et même fort concurrentes d’y accéder, de les transmettre, de les exploiter, de les partager, Un pied dans le high tech, un pied dans le luxe, les mobiles se mettent à l’heure de la montre. Samsung et LG optent pour des looks allant d’un élégant dépouillement à une richesse technologique volontairement soulignée. Dans chaque détail, un nouveau produit mérite un examen attentif. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 47 왘왘 T É L É C O M M U N I C AT I O N S books, les PC. C’est pour participer à cette folle farandole qu’ont convergé vers Barcelone des dizaines de milliers de professionnels. Rendez-vous d’importance révélée notamment par la venue cette année de Steve Ballmer, patron de Microsoft depuis que Bill Gates a pris une retraite voulue assez longue (pour avoir le temps de dépenser de nombreux milliards de dollars). Or, Steve La HD est au rendez-vous des mobiles, comme Samsung le souligne. de les charger, de les stocker, et pourquoi pas, de les facturer. C’est acquis et irréversible, les télécommunications d’aujourd’hui et surtout de demain vont servir à cela. Avec une nuance : la fièvre des contenus ne sera pas circonscrite à la seule famille des smartphones. Elle va se propager du plus petit portable au téléviseur (sans doute plus rapidement que l’imaginent bien des analystes) en passant par les ultra-portables, les note- Voilà un modèle qui tourne bien ! Il tourne, se déploie, se referme : Samsung sait que les clients (même les pros) sont attentifs et sensibles à ces détails. Le luxe rôde dans les parages du mobile et s’y trouve fort à l’aise. C’est l’une des valeurs montantes de cet univers : HTC, firme au capital technologique énorme, est déjà devenu la coqueluche de toute une frange de clientèle. Ballmer n’a pas fait le déplacement juste pour admirer la Catalogne, manger quelques tapas, et prononcer un discours anodin. La firme de Seattle joue gros dans l’histoire présente. Elle avait, depuis les débuts de la micro-informatique, réussi à faire tourner presque tout l’univers du Les ambitions de LG, sur tous les registres -et donc téléphonie mobile incluse- ne sont en rien dissimulées. Elles se traduisent par une prise de position d’ampleur dans la visibilité, au 3GSM 2009. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 48 micro-ordinateur selon son solfège. Les mauvaises langues soulignent même qu’elle n’a pas réussi grand chose d’autre. Avec les télécommunications sauce 21e siècle, tout bascule. De nouveaux entrants s’invitent à la fête, s’installant un peu comme en couches superposées et comme... chez eux. Séductions, conquêtes ou prises d’otages Une immense partie de « je te tiens, tu me tiens » s’engage. Systèmes d’exploitations, plates-formes de contenus, panoplies de services : tout le monde voudrait bien jouer tous les rôles à la fois. Steve Ballmer avance sur Windows pour mobiles avec l’espoir de le voir dominer comme son Windows pour PC. Mais c’est loin d’être gagné. Un certain Steve Jobs a montré avec son i-Phone et avec i-Tunes que l’on peut imaginer des armes inédites pour conquérir les foules et s’octroyer les faveurs des opérateurs. Arrivant à point pour tous les participants redoutant la domination d’un acteur telle que l’a connue le monde de la micro, Google avec Androïd, annoncé il y a un an, fait figure de possible contrepouvoir.Tandis que dans le même souci d’aller au combat avec des biscuits, des industriels s’arment de contenus. Nokia avec Ovi est l’exemple tellement parfait qu’il en aurait même -dit-on- effrayé certains opérateurs. C’est nourri, compliqué à démêler, et cette ambiance laisse la Le guidage par satellite est une application appelée à s’implanter fortement dans les mobiles. Chacun démontre ses aptitudes, dans le camp de la téléphonie, tandis que d’autres, tels Garmin, un spécialiste du guidage GPS, en profite pour mettre en évidence sont Nuvifone, lequel s’adonne plutôt à un exercice dans le sens inverse. porte ouverte à bien des initiatives, qui ne manqueront pas de surgir dans le paysage. Mais c’est quand même insuffisant pour que l’on oublie ce qui est également primordial dans ce contexte : la motivation des utilisateurs. Nous revenons à grands pas vers les mobiles, les formes, les fonctions, la magie des marques (ou de certaines marques). Influence d’un produit bien connu : la génération tactile se propage. Les équipements avec des claviers aussi d’ailleurs. Les grands écrans se multiplient. Le luxe a pris position sur de nombreux stands. C’est un peu comme dans l’automobile : le quotidien dominé par d’autres préoccupations n’émousse pas le charme d’une ligne élégante, il ne dévalorise pas le prestige qui s’exprime dans une cylindrée puissante et racée. A Barcelone en février, l’hiver com- PARROT : mence à avoir des rides. Le soleil a envahi le grand parc d’exposition. Il enveloppe et réchauffe de sa douce lumière les échines éreintées par des kilomètres parcourus au gré des halls d’exposition. Avez-vous remarqué que les mobiles et le soleil travaillent sur le même créneau : celui des bons moments ? La grande révolution des télécommunications est certainement dans ce détail. Le téléphone numériquement transcendé s’est glissé dans la tenue d’un instrument dédié avant tout aux loisirs. Il faut y penser aussi quand on reçoit des clients, dans les points de vente. Aux prémices du « cellulaire », celui-ci avait une connotation très professionnelle. Il servait à contacter des clients, confirmer des commandes, annoncer des livraisons.Aujourd’hui, il se magnifie pour le foot, Mozart, Fellini… Le soleil inonde de sa radieuse lumière un avenir très prometteur. 쐍 LE DESIGN AU SERVICE DU Parrot, spécialiste incontesté de la liaison Bluetooth, a bien compris que les techniques sans fil, pour séduire les consommateurs, doivent savoir rompre avec leur côté technique ou au mieux high tech, pour se draper de lignes et de textures dignes de ce qui est accepté dans un vrai décor d’intérieur. Pour cela, la firme française a sollicité le concours de designers reconnus, tels Andrée Putman, Philippe Stark et quelques autres. A Barcelone, ou certains stands n’hésitent pas à se laisser envahir par de froids et anguleux boîtiers techniques hérissés de connecteurs cherchant d’abord à écorcher la main qui s’en approche, le stand de Parrot, sous l’œil attentif d’Henri Seydoux, surgit comme un havre de lumière et de douceurs, de surcroit converti aux accouplements les plus porteurs (iPod…). Superbe exercice, qui mériterait que certains rayons s’en inspirent. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 49 B LUETOOTH R E N C O N T R E S L’offensive LG : Sérieux, le jeu ! On ne voyait que lui au 3GSM de Barcelone, mi-février. L’envahissement réussi par LG grâce à l’affichage omniprésent sur cet événement ne laissait planer aucun doute. La firme coréenne allait bien frapper fort avec ce nouveau produit. Quelques semaines après, c’est Eric Surdej, directeur général de la filiale française de LG, qui prend lui-même les commandes pour le lancement du superbe joujou. Joujou, le mot est juste, car il est intégralement imprégné d’une panoplie de fonctions tactiles, la coqueluche du marché. Mais il faudrait se garder de croire que seule cette facette presque cosmétique serait l’atout de Fer de lance en communication, un film TV très rythmé. « Laissez-vous prendre au jeu ».C’est ce slogan qui va servir de fil conducteur à la diffusion de l’Arena, smartphone qui s’inscrit dans la lignée des tactiles et répond avec pertinence aux attentes de ce segment vedette de la téléphonie mobile. l’Arena. La machine est au contraire une sorte de concentré incroyable de tout ce qui peut se glisser dans un tel objet, et il est clair que la concurrence, pour faire jeu égal, aura un réel défi à relever. On veut des noms ! Jeu, joujou, il faut bien entrer dans l’ambiance proposée par LG. Mais derrière cette partie, se profile la poursuite d’une stratégie résolument offensive, qui a permis au groupe de se hisser à la troisième place du marché mondial des mobiles. Sa progression a d’ailleurs été spectaculaire : 25 % en volumes, 30 % en valeur. En France, sa montée en puissance est éga- lement très palpable, calquée sur les succès de modèles qui portent tous un petit nom bien reconnaissable, (habile stratégie). Du Chocolate au Viewty, du Shine au Renoir, le parcours de la marque se raconte comme la carrière d’une vedette, à travers une collection de tubes successifs, gravés dans les mémoires. La pression monte, et à la place d’un baromètre, c’est le curseur des parts de marché qui s’anime. Octobre, novembre, décembre, 15,9 %, 16,4 %, 19,6 % : l’envolée en valeur est vigoureuse, comme propulsée par une puissante cylindrée. Cependant, comme chacun le sait, les succès sont déjà du domaine du passé. Chaque jour suppose une nouvelle étape, avec un nouveau départ. Sur la feuille de route de 2009, les grandes lignes sont tracées. Pour LG comme pour de nombreuses firmes, la trajecDistribution, Ventes & Services Magazine n° 78 50 toire passe obligatoirement par le respect de la planète, et donc, l’action soutenue dans l’esprit de ce que l’on appelle « éco-friendly », gentil avec l’écologie. Eric Surdej dévoile officiellement l’Arena. Julien Letourneur fait la démonstration des possibilités de l’Arena. L’axe sera aussi largement orienté vers les mobiles « prêt-à-porter ». N’ayant rien manqué dans l’observation de ce qui se passe dans cette industrie, et du poids pris par les divers systèmes d’exploitation, LG va développer des produits ouverts à tous ces environnements : Windows, Symbian, Androïd, Linux, etc. Et bien sûr, compte tenu des courants, forcer sur la panoplie tactile. D’où Arena. C’est au cœur d’une présentation parisienne de gros calibre que Denis Morel, patron de la division télécoms de LG, dévoile d’autres éléments de ce lancement. Il est épaulé par Julien Letourneur, directeur marketing, qui va au fond des détails, évoquant la finition métal, le verre trempé qui protège l’écran (le rendant insensible aux rayures), les multiples possibilités de manipulations des menus, la fonction APN avec capteur de 5 mégapixels et détection des visages, le son Dolby qui transcende l’écoute de la musique, la mémoire de 8 Go extensible à 40 Go par le biais des cartes SD, la fonction GPS intégrée, et beaucoup d’autres atouts. Les nombreux journalistes conviés à l’avant-première ont bien sûr mille et une questions à poser. A commencer par celles qui frôlent les niveaux les plus matériels : le prix, s’il vous plaît ? Le positionnement nu de l’appareil le situe dans la fourchette des 500 euros, mais dans les offres, il sera à un niveau naturellement plus accessible. Non synchronisable avec la gamme Mac d’Apple, il peut quand Denis Morel replace l’offensive sur ce nouveau produit au cœur de la stratégie de la marque. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 51 même être utilisé avec tout ordinateur par le biais d’un logiciel qui l’accompagne dans son coffret, et en mémoire simple, façon clé USB. Pour les menus tactilement déroulants, selon les évolutions d’une sorte de cube virtuel, LG affirme qu’aucun souci ne peut survenir en matière de brevets.Apple a bien verrouillé la protection de son iPhone, mais sans dévoiler ses cartes, le groupe coréen fait preuve d’assurance. (Il est vrai que ses relations avec la firme à la pompe croquée sont depuis longtemps très étroites). Ça va se savoir ! C’est en abordant le chapitre du lancement que les choses prennent de... l’ampleur ! LG ne veut visiblement pas manquer son coup. Un programme de communication colossal est d’ores et déjà sur les rails. On y trouve tous les types de supports, dont de la télévision, de la presse, etc. Chiffre clé de cette campagne : 355 millions de contacts. Un film pour la campagne télévisée a été réalisé, extrêmement réussi, dans la veine de ce que LG a lancé ces derniers mois, et ce dans sa ligne stratégique visant un positionnement à la fois massif et valorisant.Avec un détail qui n’a pas été souligné, à chaque jour suffit son scoop, mais qui devrait encore optimiser l’impact de ce volet communication. Mais chut ! Si la marque incite l’utilisateur potentiel à se laisser prendre au jeu, elle le joue à fond avec le terrain. Nous voici rassurés : il n’y a pas que des attitudes « parapluieesques » dans cette période de crise. 쐍 왘왘 R E N C O N T R E S HTC : l’avenir du Vous aimez les histoires courtes ? Celle d’HTC ne devrait pas vous laisser indifférent. En une décennie, cette firme est passée du stade de la start-up au statut d’acteur au cœur de l’un des marchés les plus prometteurs de l’univers des télécoms, celui des smartphones. Pour le rêve, et pour les références philosophiques complexes, ce sera une autre fois. « On ne pouvait pas faire plus simple, HTC veut tout simplement dire High Tech Company », résume Frédéric Tassy, directeur exécutif, non sans expliquer comment la firme s’est finalement donnée une marque parce qu’il lui en fallait une. « C’est une entreprise qui a à peine 11 ans, qui a été créée en 1997 ». Comme de nombreuses entreprises taiwanaise, son objectif a initialement été de fabriquer des produits pour d’autres sociétés. « Ce n’était en rien une entreprise tournée vers le marketing. Elle n’employait que des ingénieurs, et ne se préoccupait que de technologie et de production ». Une situation dans laquelle Frédéric Tassy nous raconte l’épopée technologique de HTC. vivaient d’ailleurs de nombreuses autres sociétés de Taiwan, qui appréciaient cette stratégie plutôt lucrative. Une position qui ne la mettait pourtant pas en dehors des grandes évolutions du moment, bien au contraire. « Nous avions notamment une activité dans le domaine des PDA non communicants » explique Frédéric Tassy.Voilà comment cette entreprise a produit pour des marques comme Compaq, pour qui elle a même fabriqué l’iPaq, célèbre PDA et en même temps premier produit tactile (10 ans avant l’iPhone !). Puis les temps ont changé, notamment avec le développement de la téléphonie mobile et des débuts des services un peu évolués, autres que la voix. Une époque où les téléphones séduisaient les opérateurs quand ils commençaient à s’écarter du concept du mobile classique. C’est vers cette clientèle d’opérateurs « qui sont des extraordinaires vulgarisateurs de technologie » que se sont dirigés les pas de la société. En s’appuyant sur plusieurs axes : les analyses Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 52 des attentes spécifiques, et des tendances, comme celle qui voyait les opérateurs occidentaux, et en particulier européens, souhaiter mettre des mobiles à leurs propres marques dans leurs offres. Toujours pas baptisée HTC, la jeune entreprise taiwanaise a alors produit des équipements pour Orange, TMobile, O2 etc., proposés sous des labels qui leur étaient propres et que certains, localement, ont toujours en mémoire. Evasions vers les cibles mipros, mi-personnelles (les fameux « prosumers »), réponse à une attente de produits différenciants, cela a même conduit « à la création d’une marque, Q-Tech », dont Frédéric Tassy se souvient qu’elle se retrouvait au cœur d’un univers où, suivant les marchés, les mêmes produits se retrouvaient sous des noms différents. C’est vers 2005 que les choses, à nouveaux, changent. Finie l’ère de semiMDD. « Nous avons compris que le marché allait se transformer et imposer que nous nous rapprochions de nos clients. Nous avons aussi compris que nous entrions sur un marché de marques ». Cette prise de conscience entraîne une véritable métamorphose de l’entreprise, HTC désormais, qui se dote de quatre divisions régionales (au niveau mondial, donc une pour l’Europe et la Russie, une pour le Moyen-Orient et l’Afrique, une pour l’Amérique et une pour l’Asie). Chacune est animée par 200 à 300 collaborateurs, qui assument toutes les fonctions classiques : commerciales, marketing, communication, service aprèsvente, etc. Au cours des années qui ont précédé, dans ses contacts avec toutes smartphone les formes de clientèles, l’entreprise a acquis une expérience et une connaissance de son secteur d’activité très précieuse. Elle s’engage dans sa nouvelle stratégie en ménageant ses clients et en jouant cartes sur table avec eux. Du reste, les opérateurs vont aussi, progressivement, se concentrer sur les marques. Dans ce contexte, HTC ne perd pas de vue un élément fondamental : rester un acteur apportant une différence. « Cela est d’autant plus important que nous n’avons pas la possibilité d’aller affronter les grands groupes concurrents d’une manière frontale, et cela reste notre principe ». En toile de fond, les responsables de HTC voient le créneau des smartphones prendre corps. Encore que jusqu’à l’arrivée de l’iPhone, tous les acteurs du terrain sont loin d’être convaincus. « C’est incontestablement cette arrivée qui a permis à une page de se tourner » concède Frédéric Tassy, qui se rappelle des hésitations que bien des acheteurs, tant d’enseignes que d’opérateurs, éprouvaient face à un produit tactile ». Aujourd’hui, même les GSA vendent des smartphones, ce qui était impensable il n’y a pas si longtemps ». « HTC a aujourd’hui 12 à 15 produits à son catalogue, avec une bonne douzaine de nouveautés par an. Selon les estimations, nous avons à peu près 3,5 % de parts sur un marché de 23 millions de pièces ». A l’heure où commençait à se développer le smartphone, HTC a vite acquis la certitude que celui-ci n’allait pas rester un objet d’entreprise et aller vers le grand public. Dominé par le système d’exploitation Windows Mobile de Microsoft, souvent assimilé aux applications professionnelles, cette situation a incité HTC à explorer d’autres pistes. « Dès 2007, nous avons clairement indi- qué que nous discutions avec Google, au sujet de son système d’exploitation Androïd ». HTC s’est donc mis sur cette nouvelle forme d’OS « qui s’appuie sur des principes très différents de ceux de Microsoft » et est résolument grand public. « Nous avons 90 % de nos références sous Windows mobile, le reste sous Androïd ; l’an prochain le rapport sera, en références, de 70 % - 30 % ». Et ainsi de suite, mais sans projections trop précises, car « Microsoft est capable de revenir sur le grand public, et va le faire, en investissant beaucoup dans ce sens ». L’aventure a désormais pris des dimensions plus imposantes. Mais HTC reste attaché à un statut qui lui permet d’avoir à la fois un acquis technique important, et la souplesse qui échappe aux groupes industriels les plus puissants. De quoi envisager de très constructives perspectives. 쐍 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 53 R E N C O N T R E S Toshiba : le « iPhone killer » est sur Cétait sans doute la première bonne nouvelle de l’année... Oubliés pour un instant, les flots d’infos catastrophes, les comptes dans le rouge et les idées noires.Toshiba ouvrait le bal des présentations de début d’année avec du nouveau, du beau, de quoi donner à d’autres l’impératif de répliquer. Vive l’action ! Vous étiez au Pays du Soleil levant en début d’année ? Non ? Dommage. Car la petite bestiole y était attendue, dit-on. Depuis quelques temps, elle alimentait rumeurs et discussions. Tassés dans les rames de la Yamanote Line après une dure journée de labeur, les uns affirmaient qu’un « coup spectaculaire était en préparation, mitonné par DoCoMo et Toshiba ». En redémarrant de la turbulente gare de Shinagawa, d’autres prétendaient être sûrs que l’objet aurait un grand écran et serait tactile. Il faut savoir qu’au Japon, les télécoms vivent à un rythme assez différent de celui adopté sur le reste de la planète. Les technologies y ont été développées et diffusées avec une belle longueur d’avance, et des noms immenses de l’électronique, tels Bernard Labaume ne dissimule rien des ambitions de Toshiba dans l’univers des télécoms multimédia. que Panasonic, Hitachi, ou Toshiba y règnent avec puissance, alors qu’ils donnent l’impression, en occident, d’avoir complètement manqué cette filière. Ce qui n’exclut pas de voir «débouler» un beau matin l’un de ces mastodontes en mal de conquêtes de parts de marché. Voilà qui permet de mieux comprendre toutes les facettes de l’événement dont il est question ici.. Plus besoin aujourd’hui d’aller à Tokyo épier les conciliabules. Le nouveau smartphone que Toshiba va bel et bien lancer a été dévoilé, peu de temps avant l’ouverture du 3GSM (Barcelone). Il s’agit donc bien d’un téléphone de la génération tactile, présenté à Paris par toute l’équipe de la marque, sous la houlette de Bernard Labaume, le patron de la téléphonie de Toshiba sur notre sol européen. Quatre atouts de base vont servir d’armes d’attaque à ce produit : un processeur lui permettant de cadencer ses vibrations actives à 1Ghz (deux fois plus rapide que la concurrence), Windows Mobile, une taille (4,1 pouces) doté d’une résolution d’écran d’un niveau époustouflant, et un design réalisé à la manière d’un défi. Avec seulement 9,9 mm d’épaisseur, il se glisse dans une poche sans broncher et pourrait bien être le détenteur du record absolu dans ce sens. L’ensemble des aptitudes de ce produit doit donner accès à des applications qui jusqu’alors n’étaient traitées que dans des conditions bien plus « rustiques » par les équipements déjà connus, comme le guidage GPS ou les jeux vidéo. Porter un nom propre à le rendre célèbre L’appareil, dont le prix de base hors taxes est élevé (500 euros) mais « dans le marché », sera disponible à la vente à partir de l’été 2009, notamment à travers des offres d’opérateurs, qui selon toutes probabilités gommeront largement -subventions obligent- la valeur brute de ce nouveau venu, aujourd’hui désigné par un nom de code,TG 01, mais devrait revêtir un nom commercial beaucoup plus attrayant, garantit Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 54 les rails Bernard Labaume. Lequel ajoute que l’appareil sera supporté par une lame de fond médiatique et de communication. Il faut dire que Toshiba, à travers une vaste stratégie d’entreprise mise en place il y a quelques années, cherche à reprendre pied aux avant-postes de l’électronique grand public, parmi les quelques marques leaders qui façonnent le marché. Ses diverses initiatives, depuis ce virage, ont d’ailleurs plutôt bien servi son image. Sa co-création du microprocesseur de la PS3 de Sony avait amorcé le renouveau. Si sa tentative d’imposer le format de disque haute définition HDDVD (face au Blu-Ray) s’est soldée par un échec, elle a quand même hissé la firme au rang des groupes réellement acteurs du front de la HD. Il y a aussi quelques regrets à avoir pour le coup manqué -pas de la faute de Toshiba- à propos de la perspective de lancer des écrans TV relevant de la technologie SED, aujourd’hui abandonnée, pour cause de non accord sur des détails de brevets et de droits. Le smartphone tactile dévoilé « est un produit avec lequel nous avons de grandes ambitions. » Toshiba vise d’emblée « une diffusion mondiale d’un million de pièces pour ce TG01 » confie Bernard Labaume. Il faut encore ajouter que si Toshiba ne figure pas chez nous au hit-parade des fournisseurs de mobiles, son implantation sur ce créneau en Europe est toutefois plus qu’amorcée, avec une présence concrète sur certains Electronique grand public Multimédia Micro informatique Haute fidélité Home cinéma Télévision numérique Télécommunications Loisirs interactifs Electronique embarquée Industrie Distribution Technique Commerce Marketing Merchandising Clientèles territoires (Grande Bretagne par exemple). Il y a aussi une cohérence dans l’offre, car n’oublions pas que la marque s’inscrit parmi les fournisseurs les plus réputés d’ordinateurs portables, incluant les ultra-portables : la famille Portégé y est une vedette reconnue. Face aux perspectives de développement du marché, cette complémentarité est une carte maîtresse, distinguant Toshiba de ceux qui ont des mobiles, mais pas d’ultra-portable, et de ceux qui ont des ultra-portables, mais pas de mobile. Toshiba a même des téléviseurs à son catalogue. N’oubliez pas ce détail qui semble hors sujet aujourd’hui, mais dont il faudra reparler sous un angle de vision assez différent. La machine est lancée. 쐍 24 heures sur 24 retrouvez l’information faite pour vous sur ! z e u q i l C Entrée libre Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 55 왘왘 E L E C T R O N I Q U E S E M B A R Q U É E S PTS 2009 : Fière allure pour le Comme de coutume, le « PTS » s’est installé près des pistes du Bourget et a attiré le petit monde du tuning, et dans son sillage, celui du tuning audio et de l’électronique embarquée, autoradio inclus.Lequel est l’un des rares équipements au sein de l’ensemble de l’électronique numérique, à cumuler (dans sa facette de l’aftermarket), un recul en valeur mais aussi en volumes. Le PTS 2009 s’est tenu du au 19 au 22 février dernier. L’appellation Paris Tuning Show n’a officiellement plus cours, puisqu’il est devenu Salon de la Personnalisation des Technologies et des Sports mécaniques. Heureusement, nous étions prévenus. Car ce changement de nom stratégique ne révolutionne en rien l’organisation et le déroulement de cette manifestation, qui s’étale sur 37 000 m2 en intérieur, 40 000 en extérieur (pistes) et reçoit quelque 200 exposants. Comme à l’accoutumée, le Hall 5 accueillait les marques du « Car Audio » et de l’électronique embarquée. On notait cette année la participation de quelques revenants, mais aussi l’absence persistante de Blaupunkt, Clarion, LG, Sony, et de l’exSiemens VDO Dayton passé sous la houlette de l’équipementier Continental, aux prises avec une conjoncture plus que rebelle. Ce salon aura été marqué par le développement spectaculaire des solutions multimédia.Toutes les marques présentes proposaient en effet des appareils liés à la fameuse convergence numérique. Si le marché de l’autoradio est en baisse, il dégage toutefois encore d’importants volumes (plus de 1,3 million de pièces livrées à la distribution, en 2008) et la navigation embarquée progresse. On en parlait depuis plus de quinze ans mais il ne fallait pas désespérer car le 4 février dernier, le projet de loi sur la radio numérique (DAB) a finalement été adopté. Le lancement n’aura certes pas lieu en 2009 mais des expérimentations pourraient avoir lieu et le remplacement dans les années à venir du parc de radios analogiques laisse entrevoir de bonnes perspectives. Nous vous invitons à une promenade sur les stands où, heureusement, régnait une chaude et puissante ambiance. Pioneer décline son savoir-faire Comme les années précédentes, Pioneer occupait un vaste espace présentant plusieurs voitures équipées, en démonstration. Avec l’abandon de la fabrication d’écrans plasma et l’annonce du recentrage vers les activités audio et d’élecDistribution, Ventes & Services Magazine n° 78 56 tronique embarquée, l’accent était naturellement mis sur le savoir-faire de la marque. « Le salon est un événement important et la marque y a sa place en tant qu’animateur de ce moment fort », nous a confié Olivier Humbaire (directeur marketing de Pioneer) qui s’estime très confiant au sujet des perspectives offertes par l’électronique embarquée. « Il faut être en phase avec les attentes et pouvoir proposer des produits avec prise USB, compatibilité iPod, format Double Din… Le marché est en baisse mais en période de crise, les acheteurs ont tendance à se recentrer sur les grandes marques et nous avons l’avantage de faire partie des marques leaders » explique-t-il en substance. Côté produits, nous avons entre autres remarqué le DEH-P5100UB, un autoradio haut de gamme avec port USB en façade afficheur OEL, fonctions iPod et iPhone… Il est doté de 3 prises RCA en 4 volts. Le DEH-P4100SD est compatible avec tous les formats et supports (MP3, USB, SD/SDHC, iPod/iPhone). Quant à numérique l’AVH-P3100DVD, c’est un modèle Double Din avec écran tactile de 14,7 cm. Il est compatible avec tous les formats audio et vidéo, permet de raccorder un iPod ou un iPhone. Il délivre une puissance maxi de 4 x 50 W et il est bien évidemment compatible Bluetooth. Un modèle haut de gamme et à forte valeur ajoutée qui se situe aux alentours de 500 euros. « Le marché du haut-parleur est difficile, concède Olivier Humbaire, mais nous occupons une place forte sur les produits volumiques ». La marque sort le TSWX77A, un caisson de graves actif, très compact (8,2 cm de hauteur) qui renferme deux subwoofers de 16 cm et un ampli de 200 W. « Les centres auto sont intéressés par ce type de produit. Il y a aujourd’hui une vraie demande pour l’intégration », souligne Olivier Humbaire avant de préciser que, dans un souci de baisse des prix, 10 000 à 15 000 voitures vont être commercialisées sans autoradio. Il faudra donc s’adapter et les installateurs devront être en mesure de répondre à la demande. Focal lance une marque pour la jeune génération « Dans un contexte difficile, il est important pour Focal d’être présent sur le salon » affirme Guy Bonneville, directeur de la division Car, « les vendeurs peuvent être un peu perturbés et il est important de les rassurer. En 2008, nous avons connu une légère progression. 2009 s’annonce plus compliquée. Nous sommes fidèles à notre politique. Pas de grosse révolution ! Dans une période difficile, mieux vaut miser sur ses acquis ! » Pour l’année, les grands axes ce sont donc toujours les caissons, les amplis et la gamme K2 Power qui comprend 8 HP et 4 subwoofers. Le K2 Power 165 KRX3 est tout nouveau ! Il s’agit d’un kit 3 voies avec woofer 165 mm, medium 80 mm et tweeter pour une puissance maxi de 200 Watts. « Le marché du Car Audio reste très jeune, précise Guy Bonneville. Il est dominé par les 20-25 ans. Mais pour cette clientèle, nous proposons des produits de qualité et nous voulons maintenir ce cap avec des offres de Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 57 milieu et de très haut de gamme. Focal est une référence sur le marché et nous souhaitons le rester. La Focal Boutique avec 25 installateurs répartis sur toute la France, est un concept qui fonctionne bien ! » Mais pour s’ouvrir d’autres marchés, Focal va également commercialiser des haut-parleurs sous la marque Auditor, avec un positionnement de prix très agressif destiné à une clientèle beaucoup plus jeune (18-20 ans). « C’est un segment de marché dans lequel on ne veut pas aller avec Focal, justifie Guy Bonneville, mais il est difficile de lutter avec les marques de la distribution et Auditor va nous permettre de le faire. C’est un label qui s’adresse à un autre public ». Cette marque des années 80 est donc remise au goût du jour ! Takara : la technologie au meilleur prix « Le PTS réunit une clientèle de passionnés à la pointe de la technologie », souligne Roger David Lellouche, direc- 왘왘 E L E C T R O N I Q U E S E M B A R Q U É E S Guy Bonneville, Focal. Jean-Eric Descombes et Guy Noël, JVC France. Olivier Morel, Kenwood France. teur général de Takara. C’est donc un rendez-vous incontournable pour présenter ses gammes. La marque qui fête ses 33 ans de présence sur le marché français fait partie du Top 3 des ventes d’autoradios. En ce domaine, Roger-David Lellouche note une évolution vers l’autoradio multimédia avec de plus en plus de modèles qui intègrent aussi la navigation.Takara présente aussi des GPS avec des produits qui offrent de belles performances tout en privilégiant l’approche prix. En effet, en autoradio comme en GPS, Takara revendique un positionnement « environ moitié moins cher que l’ensemble des marques B. » Et en période de crise, c’est là un argument qui compte ! Parmi les nouveautés, on peut ainsi citer le CDD 1117, un autoradio double DIN avec écran couleur 7 pouces, lecteur DVD compatible MPEG 4, port USB et emplacement pour carte SD. Il est par ailleurs doté d’une interface graphique 32 bits intuitive. Quant au GPV 1007, c’est un autoradio multimédia GPS avec écran de 7 pouces. Sa fonction Dual Zone lui permet d’utiliser 3 fonctions (radio, DVD et navigation) en simultané. Dans la gamme navigation, la marque présentait le GP 49, dernier GPS Bluetooth avec écran tactile de 4,3 pouces. Son transmetteur FM intégré permet de diffuser les informations de guidage et bien sûr, la musique. Leader sur le marché de la vidéo embarquée,Takara exposait l’ensemble de ses lecteurs DVD avec notamment le Twinvision VIC30, un nouveau combiné DVD et écran couleur 7 pouces associé à un second écran 7 pouces. Quant au DVB-T 180, il s’agit d’un récepteur embarqué à double tuner (TNT et analogique). (couverture sur 34 pays) et regroupe DVD/CD/USB et SD. Il est doté d’un écran tactile de 6,1 pouces et il est compatible Bluetooth. Harman, JBL et Infinity jouent sur toutes les gammes JVC affirme sa présence en entrée et milieu de gamme Pour JVC qui se situe dans le peloton de tête sur le marché français de l’autoradio, il est important de continuer à proposer des produits d’entrée et de milieu de gamme disposant de la fonction Bluetooth et du port USB. « Le PTS est une cible importante, nous dit Jean-Eric Descombes (responsable de la Communication) qui permet de tirer le marché vers le haut. Le commun des utilisateurs n’achète pas des produits aussi évolués que ceux présentés ici », ajoute-t-il. Guy Noël (Directeur Général) s’inquiète un peu de la fragilité financière que présente certains distributeurs. « On nous a répété que la voiture était la seconde maison mais nous sommes dans un environnement économique peu propice aux dépenses. Il reste toutefois une clientèle de passionnés qui se retrouve au PTS pour voir les nouveautés ». Parmi les lancements marquants, citons le KD-AVX77, un combiné 1 Din DVD/ CD/USB avec écran large de 5,4 pouces (13,5 cm), compatibilité Bluetooth et iPod/iPhone, détecteur de mouvement Motion Sensor pour afficher les commandes dès que l’on approche la main. Le KW-NT1 est un combiné multimédia Double Din qui permet la navigation Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 58 Le stand Harman Kardon regroupe les autres marques du groupe (JBL et Infinity). Les amplis, les haut-parleurs sont à l’honneur sans oublier les GPS car Harman devrait prochainement assurer la distribution de Becker. Pour Raphaël Sabella, responsable Région Sud, on assiste à une grosse baisse de l’activité, liée à la conjoncture économique. C’est un marché porté par une clientèle très jeune et ce sont les jeunes qui sont les premiers touchés par la crise. Il faut donc proposer des produits adaptés. Malgré tout, le marché reste porteur et il y a un fort potentiel estimé entre 2 et 3 millions de personnes. Harman Kardon lance 4 nouveaux amplis (de 250 euros à 500 euros), les CA 280 (2 canaux), CA 470 (4 canaux), CA 5250 (4 canaux + subwoofer) et CA 1500M (Mono Sub). La gamme Infinity est moins connue en France qu’en Italie ou en Espagne. La série Référence propose pourtant des produits intéressants à des prix très abordables (entre 80 euros et 200 euros). 4 amplis 75W seront disponibles en mai mais aussi 4 amplis 5 canaux et un ampli mono à caisson de basses de 600 W, sans oublier une gamme complète de haut-parleurs et de subwoofers. La série Kappa se situe sur le haut de gamme. Les HP coaxiaux des nouveaux modèles sont ainsi conçus pour offrir une puissance maximale avec n’importe quel autoradio. Avec JBL, la gamme GTO série 8 est le cheval de bataille de la marque. On y Roger-David Lellouche, Takara. Olivier Humbaire, Pioneer France trouve en effet pas moins de 8 amplis, 4 caissons, un vaste choix de HP (à partir de 70 euros) coaxiaux 2 voies et 3 voies, sans omettre 3 subwoofers. Quant à la série Power, accessible dans le moyen et le haut de gamme, elle comprend 7 hautparleurs et 2 nouveaux caissons de basses, les PB1222 et P1022 équipés de doubles bobines acoustiques de 2 Ohms. Il était en outre difficile de ne pas remarquer le spectaculaire mise en scène, dans la marque Becker du Crocodile Z100, GPS des baroudeurs avec mode 2 roues disponible ou le Pro Z250 Ferrari mis au point en collaboration avec Ferrari Spa. Kenwood garde une place pour le haut de gamme Sur le stand, on pouvait admirer une Lamborghini, dont Kenwood assure la première monte sur certains modèles, et une F1 Mac Laren. Le constructeur japonais propose en effet des dispositifs de télémétrie qui permettent une communication entre la voiture et le stand. « Avec un aftermarket à moins 20 %, le contexte est difficile reconnaît Olivier Morel (directeur des Ventes Hif-Fi/Electronique embarquée). Chez Kenwood, nous nous orientons vers les autoradios multimédias avec navigation. Ce sont des produits encore un peu chers mais ils apportent une réelle valeur ajoutée avec l’intégration dans le tableau de bord, le port USB, l’utilisation iPod... » Il constate par ailleurs que le marché de la navigation fixe devient plus accessible et qu’il s’agit souvent d’un second voire d’un troisième achat. Après avoir utilisé un GPS nomade, la clientèle se recentre sur un modèle embarqué. La marque est également présente sur la réception TV numérique avec le KTC-D500E, un récepteur TNT double tuner et deux antennes, proposé à 399 euros. En avril, sortira un ampli haut de gamme, la KACX1D. Classe D, 1 600 W maxi, design compact... Il reste encore de la place pour les beaux produits. Alpine initie les nouvelles tendances Comme chaque année, Alpine était présent sur le salon avec l’ensemble des nouvelles gammes et une petite Fiat 500 Cup relookée par MS Design, intégrant l’ampli numérique PDX-5 (un ampli 5 canaux dont 4 de 4 x 75 W RMS et un canal subwoofer de 300 W RMS). A l’avant de la voiture, un combiné 2 DIN, l’IVA-W505SR sans oublier le module de navigation PMD-B200P. Chef Produits pour la marque, Stéphane Petit pointe un marché de l’autoradio en baisse sur l’année 2008 mais une progression de la navigation embarquée (hors nomade) de 9 %, en volumes. Ces chiffres sont ceux du Club de l’Electronique Embarquée, dont le président, Nicolas Mougenot, prendra les commandes d’Alpine en France d’ici quelques semaines, après le Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 59 départ en retraite de Claude Mézart, un professionnel unanimement apprécié au sein non seulement du monde de l’électronique embarquée, mais aussi de l’électronique de loisirs. Pour Alpine, les grands axes se déclinent autour de la connectivité, du Bluetooth, de la compatibilité iPod, du multimédia pour regarder des vidéos mais aussi profiter de la fonction Drive Assist (une petite caméra vidéo embarquée qui facilite les manœuvres et marches arrières). De nouvelles offres doivent inciter les utilisateurs à mettre leur installation au goût du jour et à la faire évoluer. Mais de la part de la distribution, cela passe par une bonne mise en avant des produits et un vrai travail de communication à effectuer auprès de la clientèle. Nouveau fer de lance de la marque, l’IXA-W404R est un autoradio Double Din 100% numérique et donc conçu pour la lecture de tous les supports numériques externes. Il dispose d’un écran tactile de 11 cm avec nouvelle interface graphique. Quant au CDE104BTi, c’est un autoradio avec prises USB et auxiliaires en façade, module Bluetooth et connexion directe pour iPod. Pour suivre la tendance, le TUET500DV est un tuner TNT qui pourra par exemple s’associer avec l’écran de plafonnier PKG-2000P (26 cm) qui intègre un lecteur DVD. Tokaï décroche le lustre Nouveau (re)venu sur le salon,Tokaï présentait l’ensemble de ses gammes d’autoradios, des produits sourcés d’Asie auprès d’excellents fournisseurs, dont certains ensembles assez aboutis tels que le LAR-5701, console multimédia avec lecteur DVD/CD, écran tactile de 7 pouces. Avec écran 3 pouces, le LAR5301 est quant à lui à vendre environ 130 euros. Sur les autoradios, notons que le premier prix se situe à moins de 50 euros. La marque présentait également des lecteurs DVD portables dont un premier prix à moins de 80 euros (LDP-350) et des minis TV LCD avec TNT intégrée entre 120 euros (LTV-703) et 160 euros (LTV-903). Reste qu’on éprouve une certaine nostalgie de l’époque où la marque savait apporter quelque chose de plus au segment, avec un lustre inimitable dans des packages vendeurs qui rythmaient l’ambiance des rayons. Circulons… 쐍 M A R Q U E S Pioneer : Les légendes sont imm Pour les professionnels du marché de l’électronique de loisirs en France, les revers rencontrés par Pioneer sont forcément vécus avec beaucoup d’émotion. Non seulement la marque a d’ores et déjà beaucoup apporté à ce domaine au niveau international, mais elle a chez nous ajouté à ses atouts l’indestructible empreinte d’une riche aventure indissociable de l’action d’un importateur hors pair,qui avait su en faire non pas une grande marque,mais une légende. Il faut toujours décrypter les communiqués officiels avec attention, surtout quand ils sont publiés par les directions de firmes japonaises. Dans celui diffusé en octobre 2008, le sort des écrans chez Pioneer est déjà scellé. D’entrée, il annonce que l’ancien président Tamihiko Sudo est écarté. Pas besoin de lire entre les lignes pour comprendre que ses résultats ne sont pas ceux qu’attendait l’entreprise. Susumu Kotani le remplace, et sa mission est de mener à bien des restructurations. D’une manière beaucoup plus subtile, le même communiqué qui, dans de telles circonstances, se doit d’être ponctué par une note d’espoir, rappelle ensuite que Pioneer est un fabricant leader dans l’audio, la vidéo et l’électronique embarquée. Exit, les écrans. En revanche, pas question d’annoncer haut et fort de tels virages, en pleine saison, et qui plus est, saison de crise. D’autant qu’on ne quitte pas un marché comme on abandonne le peloton du Tour de France, en attendant qu’une voiture balai vous ramène confortablement jus- qu’à l’hôtel. Il y a du business en cours. Des réseaux de distributeurs ont signé des contrats. Et enfin, Pioneer n’est pas une entreprise défunte. Elle se limite à se recentrer sur des activités qui lui collent mieux à la peau.Tout le monde connaît la suite des événements jusqu’à l’annonce officielle du 12 février dernier : fin des écrans (qui ne sera effective qu’en mars 2010), suppression de 10 000 postes (10 000 de plus, car l’annonce s’appuie sur des effectifs évalués à environ 36 000 personnes, alors que ceux-ci étaient de 42 775 au 31 mars 2008). A l’évidence, Pioneer est passé très près d’une catastrophe absolue. Et il faut espérer que cette marque, qui conserve envers le public la quasi-intégralité de son potentiel d’émerveillement, réussira non seulement à aller au bout de sa convalescence, mais surtout, à garder son indépendance. Sept décennies et même un peu plus... Un petit flash-back est nécessaire pour que les professionnels comprennent, surtout ceux des jeunes générations, comment Pioneer a construit une image aussi spécifique. Son histoire remonte aux années 30. Nozomo Matsumoto, en 1937, a mis au point un haut-parleur électrodynamique, tout sauf une vulgaire innovation. Car à cette époque, les méthodes d’enregistrement et de reproduction du son font autant figure d’innovation que les plus extrêmes smartphones aujourd’hui. Un an plus tard, le technicien inventeur commence à produire son précieux transducteur dans la société qui a été constituée pour cela, la Fukuin Shokai Denki Seisakusho qui prendra - heureusement - le nom plus Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 60 ortelles gouleyant de Pioneer en 1961. Son cœur d’activité est l’électroacoustique. Elle y joue un rôle de... pionnier authentique. En 1962, elle est la première au monde à proposer un système audio stéréophonique en éléments. Elle va aussi jouer les avant-gardistes en mettant dans l’automobile dès 1975 les premiers systèmes audio également en éléments ou « composants », pour reprendre la terminologie prisée dans le monde anglo-saxon. Sans vouloir plagier des slogans célèbres, Pioneer au fil du temps fait un peu ce dont rêvent pas mal de clients. Ses premiers lecteurs de CD sortent fin 82, en même temps que ceux des deux co-créateurs du système, Philips et Sony. Pioneer installe dès 1984 ce même CD dans l’automobile.Très imbibée des technologies audio du plus haut niveau, Pioneer est inévitablement riche avant bien des concurrents d’une excellente culture de la lecture et des supports laser. D’ailleurs, son propre vidéodisque, signé LaserVision, est sorti en 1979, et lancé aux US dès 1980, trois ans avant l’avènement du CD audio. C’est à cette convergence technique avant la lettre que l’entreprise doit en partie son implication dans le domaine de l’image. En partie seulement car par ailleurs, elle a aussi amorcé une autre activité qui est toujours à son actif et qu’elle entend bien poursuivre, même après les restructurations de 2009 : les systèmes de décodage et de réception TV. En 1979, elle avait lancé sa première production dans ce domaine, avec un équipement pour le câble exploité aux US par Warner Cable. Quant aux écrans proprement dits, avant l’offensive sur le plasma, ils avaient déjà fait leur entrée au catalogue maison dès le milieu des années 80, avec des rétroprojecteurs dont les dernières générations, que l’on a vues en France généreusement, étaient d’authentiques références en la matière. Premier système hi-fi, lancé il y a près d’un demi-siècle. Roulez en état d’ivresse ! Qu’une entreprise ayant cette personnalité et d’une telle capacité créatrice se retrouve un jour sur le chemin d’un passionné charismatique ne pouvait que provoquer de superbes étincelles. Jacky Setton pilotant Pioneer en France relevait de cette alchimie susceptible de transcender tout ce qui touchait la marque. « Roulez en état d’ivresse ! ». Certes, pour une campagne d’affichage à grande échelle, le slogan est audacieux. Nous sommes dans les « grandes années » de Il y a 25 ans, pub TV primée. l’électronique embarquée. Le « 4 sur 3 » qui vante le son sublime de l’audio embarquée de la firme vient de s’installer de la manière la plus visible sur des centaines de routes et d’avenues. Compte tenu de l’aptitude très émoussée de quelques esprits chagrins à saisir les seconds degrés dans les créations publicitaires, Pioneer va devoir vite battre en retraite. Mais les consommateurs ont quand même eu l’occasion de voir le message, inscrit dans la droite ligne de la communication de la marque, largement inspirée par son importateur en personne. (Au fait, depuis quand les mêmes consommateurs n’ont-ils plus eu 1981 : ce lecteur LaserVision lit des vidéodisques un quart de siècle avant le Blu-ray. l’occasion de voir un tel message pour de l’autoradio, dont par ailleurs, on déplore les ventes en repli ?). Il y a la passion, mais aussi le climat qui règne sur le métier à l’époque des importateurs. La vague des filialisations, inévitable ne serait-ce qu’en raison des structures communautaires européennes qui ont brisé les exclusivités, a réduit à néant, doucement mais sûrement, les moteurs du dynamisme de ces temps lointains (sur lesquels nous allons prochainement revenir). Pour Pioneer, dès les années 70, le groupe Setton a multiplié les offensives et largement inspiré un marché de la haute-fidélité en pleine expansion. L’électronique embarquée a suivi, avec des stimulations quasipermanentes, qui ne se contentaient pas de faire une liste méritante de performances techniques. Les campagnes de Pioneer étaient également d’un calibre audacieux. La haute-fidélité a été le premier des maillons de l’électronique de loisirs, et Pioneer fut la première marque à lancer en France des campagnes de publicité à la télévision sur ce thème. C’est une constante vérifiable à chaque instant : les plus belles réussites dans notre domaine ne sont jamais les résultats de communications techniques. Bien avant l’iPod ou l’iPhone, Pioneer savait 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 61 M A R Q U E S Une communication toujours extrême On ne bâtit pas des légendes avec des message médiocres. d’abord faire entrer le rêve, une dimension au-delà du concret, non pas pour cultiver un quelconque fantasme philosophique, mais pour obtenir des résultats extrêmement concrets au niveau des points de vente, lorsque se produit la rencontre entre l’offre et le chaland. Certains se souviennent sans doute d’un temps où, dans un rayon d’électronique embarquée, il était bien difficile, voire impossible, de vendre autre chose qu’un équipement Pioneer à une immense proportion de clients. Ce, même au profit de produits moins chers. Mieux encore : bien des consommateurs s’endormaient le soir en songeant aux maillons de la marque qu’ils allaient installer dans l’habitacle de leur berline. La marque avait plus que ses clients, elle avait ses fans. Le home-cinéma avant les autres Malheureusement, le rêve n’est jamais éternel. Il vient presque toujours se briser sur les récifs des réalités les plus banales, pour ne pas dire sordides. Dès le début des années 90, Jacky Setton nous confiait sa déconvenue à propos de l’évolution du métier, d’où disparaissaient deux éléments fondamentaux : la passion et les marges*.Ajoutons aujourd’hui qu’il est parfois déconcertant de constater que de nombreux intervenants ne parviennent pas à réaliser à quel point ces deux ingrédients sont liés, indissociables d’un business profitable et pérenne. Lequel est pourtant susceptible de soulever des montagnes. Comme vous le confirmeront tous les pâtissiers du monde, rien ne permet à un individu sujet à une envie de la réfréner. Depuis la naissance de la vidéo et du magnétoscope, l’attrait du cinéma à la maison n’a fait que s’amplifier.Avant, seules quelques personnes fortunées avaient dans une aile de leur somptueuse résidence une petite salle de projection privée.Tous les autres : privés de projection. Avec le magnétoscope, les vannes se sont ouvertes pour laisser le 7e art entrer au salon. Mais parmi eux, certains rêvaient d’une manière plus fantasque. Ils voulaient aussi une belle image, un son comme au Rex, voire meilleur. Perspective qui s’est concrétisée avec le Laserdisc. Malheureusement, cet instrument s’est retrouvé au cœur d’un pataquès industriel que nous vous raconterons un jour où nous ne serons pas garés en double file.Après bien des turbulences, Pioneer s’est retrouvé quasiment seule firme sur ce créneau. En France, sous l’impulsion du même manaDistribution, Ventes & Services Magazine n° 78 62 ger, ce produit a vu le jour, et connu un excellent succès. Il a engendré un véritable marché du home-cinéma.Alors que sur de nombreux autres territoires, où les animateurs de la même marque n’avaient pas le même entrain, ce créneau ne se développera qu’à la suite de l’arrivée du DVD. Pioneer devenu filiale en France (comme dans d’autres pays) n’a jamais réellement perdu la flamme qu’avait allumée l’importateur. Mais en hauts lieux nippons, on ne perçoit pas de la même manière les messages, selon qu’ils sont adressés par des managers salariés ou des clients importateurs. L’arrivée des écrans plasma était une nouvelle étape dans le parcours plein de panache de Pioneer. Les conditions du développement de leur diffusion auraient dû prendre en compte des réalités d’aujourd’hui : un nivellement par l’étiquette au niveau du terrain en France comme ailleurs, une concurrence industrielle ayant pris un tour extrêmement différent de tout ce qui a été vu jadis, etc. On peut multiplier les « il n’y avait qu’à » à l’infini. La page est tournée. Il faut regarder vers l’avenir. Non sans en tirer quelques enseignements, dont celui-ci : la firme (dans le monde comme en France) est-elle réellement la seule à devoir endosser la responsabilité de ses déboires ? 쐍 * Retrouvez sur www.dvsm.fr et dans la version longue (avec bonus !) de ce dossier les déclarations de Jacky Setton au début des années 90. MULTIMÉDIA MICRO-INFORMATIQUE LOISIRS INTERACTIFS LE JEU VIDÉO EN DYNAMIQUE PLANÉTAIRE OU PRESQUE ... de vouloir nous attarder sur ce détail, qui du reste est sans signification pour un professionnel de la distribution qui vend de toutes façons les deux modèles. En Sur les trois principaux marchés mondiaux, prochains mois. La DS se verra gratifiée du revanche, ces deux résultats cumulés, et le jeu vidéo connaît un essor global de 11 % très attendu Dragon Quest IX, d’autres donc un parc de 150 millions d’unités, sur 2008. Avec un total de 409.9 millions titres comme Monster Hunter 3 et Final pourraient être comparés au milliard de d’unités soft vendues sur la même année Fantasy XIII, boosteront certainement les téléphones mobiles vendus au cours du contre 367,7 millions en 2007. Cette crois- ventes se jeux. Et sachant que 2008 a seul millésime 2008. Le rapport est vertigi- sance émane en premier lieux des Etats- généré un revenu mondial de 2,1 milliards neux. Il se vend 1 console portable pour 6 à Unis et de l’Angleterre, les répercussions de dollars, l’année 2009 est donc placée 7 mobiles qui, peu ou prou, lorgnent sur de croissances respectives étant de 15 % sous les meilleurs auspices... l’empire du jeu. Et en termes de parc ins- 쐍 tallé, le vertige devient sidéral : 1 console nomade pour 43 à 44 mobiles dans le monde. Tout est relatif. 쐍 NOUVEAU CADRE PHOTO MULTIFONCTION Le must du must pour un cadre photo... ? Un écran 8 pouces, 2 Go de mémoire, port USB, lecteur de cartes, radio, horloge, lecteur MP3... et le tout signé Transcend. En effet, la marque vient de sortir ce nouveau produit qui se nomme T.photo 810. Transcend a opté pour une finition noire «glossy» agrémentée de quelques zircons. Pour le stockage des photos, 2 Go de mémoire interne sont disponibles. On peut également les lire depuis un périphérique USB ou une carte mémoire. Enfin, pour naviguer dans les menus de l’appareil, plupour les U.S et de 26 % pour nos amis d’Outre Manche. Notons aussi que le 150 MILLIONS DE sieurs touches sensitives sont placées sous : l’écran. Cet appareil peut lire des fichiers enregistré une baisse de régime de l’ordre CONSOLES PORTABLES BEAUCOUP, ET PEU À LA FOIS. de 13 % en 2008. Déclin qui peut être attri- A force de remuer les chiffres, ceux-ci finis- alarme et de garder en mémoire des dates bué en majeure partie à la baisse de ventes sent par laisser filtrer des sensations que importantes. Il fait aussi office de réveil de jeux pour consoles portables suivie par l’on n’aurait peut-être pas ressenties avec pour se lever au son de la radio ou en une baisse sensible des ventes de softs moins d’insistance. Sony Computer indi- musique. consoles. Ainsi, et selon Enterbrain Inc, les quait ainsi récemment avoir franchi le cap ventes de jeux sur PS2 par exemple, ont de 50 millions de PSP. Belle réussite, que dévissé de 46 %. Paradoxalement, le mar- Nintendo a sans doute ressenti comme un ché japonais en 2008 s’est caractérisé par repère par rapport auquel il lui faudrait des ventes satisfaisantes de consoles. répliquer. Donc, il annonce : 100 millions de Aucune des plateformes n’a été boudée DS. On peut en déduire que la DS est par le consommateur japonais. PlayStation 3 « gagnante », au moins en volume. Car en de Sony, Wii et Xbox 360 connaissent au valeur, les choses sont peut-être plus équi- Pays du Soleil levant une croissance posi- librées, surtout si l’on intègre la recette de tive d’année en année. l’ensemble des produits, consoles, softs et Les perspectives pour 2009 sont plutôt accessoires. N’oublions pas qu’il faut bonnes, surtout quand on sait que des vendre 5 Twingo pour réaliser le CA titres très attendus vont sortir dans les engrangé avec une seule Audi A4. Mais loin Canada a connu sur le secteur consoles, accessoires et jeux entre 2007 et 2008, une croissance de 33 %. Le Japon quant à lui a Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 63 audio et des films. Il intègre également un tuner FM pour recevoir la radio. D’autre part, il offre une fonction calendrier/horloge, avec la possibilité de définir une 쐍 왘왘 MULTIMÉDIA MICRO-INFORMATIQUE LOISIRS INTERACTIFS 14,500 titres sous formes de jeux, démos, archives de jeux (ou anciens titres). Le Network offre aussi un catalogue de films qui compte aujourd’hui 5900 titres incluant aussi des séries TV. Au total, cette médiathèque Sony Playstation, a enregistré plus de 380 millions de téléchargements de divers produits dématérialisés. Et elle a atteint les 180 millions de CA. Un bel exploit, qui démontre que le consommateur est prêt à investir toujours autant pour ses loisirs multimédias. LA SQUEEZEBOX S’OUVRE AU MONDE La fameuse Squeezebox de Logitech offre depuis peu un accès au catalogue de Sans volant, sans joystick, c'est fait ! Sans les mains, c'est pour plus tard... POIGNÉES, JOYSTICKS : QUELLE ESPÉRANCE DE VIE ? L’un des accessoires les plus précieux dans musique en ligne de Napster, qui comprend plus de 7 millions de chansons au féré. Grâce à la technologie SafetyKey, les Royaume-Uni et en Allemagne. L’entreprise données du disque dur sont également étend également son support à travers protégées par mot de passe. 쐍 le domaine du jeu vidéo est-il appelé à dis- BIEN BEAUX MONITEURS paraître ? Voilà une perspective qui serait Samsung Electronics propose trois nou- extrêmement dommageable pour les veaux moniteurs LCD au format 16:9 plus rayons d’accessoires. Le joystick est pour- écologiques. Ces modèles, Crystal Gloss tant menacé. Déjà très concrètement mis P2070, P2270, et P2370, respectivement en en position délicate, par les poignées sans 20, 22 et 23’’, seront disponibles en avril toute l’Europe pour la webradio de Deezer fil du style de celles livrées avec la Wii, il 2009. Outre le temps de réponse de 2 ms et les services de musique en ligne de avait un peu perdu de son incontournabi- GTG (grey to grey) commun à toute la SmartRadio, les stations personnalisées à la lité. Mais désormais, il pourrait être rem- gamme, le P2270 et le P2370 affichent une demande, les concerts et les podcasts de placé par... rien ! Ce qui ne fait pas rentrer résolution de 1920 x 1080 pixels. Et en plus, Mediafly et la sélection de musique clas- beaucoup de CA dans la caisse. Comme le sique, jazz et blues en provenance du démontre cette application vue dans un monde entier depuis Classical.com. Cette grand salon européen, avec laquelle le démarche est intimement liée à la volonté joueur qui pilote sa voiture de course se de la marque de donner accès à un véri- contente de faire les gestes avec les mains, table univers de musique aux Européens. le véhicule suivant la trajectoire demandée. LES PLATINES BLU-RAY LG Ce n’est pas une première absolue. Toshiba 쐍 SE CONNECTENT SUR YOUTUBE nous avait déjà montré une application de cette étonnante nature à l’IFA 2008. Mais donc, l’idée suit son cours, et rien ne prouve Après les téléviseurs avec widgets intégrés, qu’elle ne parviendra pas à s’imposer. Reste capables d’accéder à certains sites et ser- un écueil : impossible de cette manière de vices Internet, c’est au tour des lecteurs concrétiser les retours de force. Ouf ! Nous ces moniteurs sont « écolos ». Le construc- Blu-ray de s’ouvrir au Web 2.0. Pour preuve avions failli être inquiets. teur a équipé ses nouveaux modèles d’un la platine Blu-ray LG, le BD370, qui donnera DD DESIGN PAR SAMSUNG éclairage double lampe basse consomma- un accès direct aux vidéos de YouTube. Ce tion, ce qui divise par deux leur consom- lecteur bénéficiera aussi d’une interface Quand technologie rime avec tendance... Tel mation d’énergie. spécifique pour naviguer facilement sur le pourrait être le slogan de la nouvelle série de PLAYSTATION NETWORK CARTONNE ! site (avec la télécommande) présentant les A ce jour, ce sont plus 20 millions de per- périphérique USB afin de pouvoir rapatrier Intelligents, ils se mettent en veille dès cinq sonnes dans le monde qui se sont inscrites d’éventuels bonus par le biais des portails minutes d’inactivité. Une fonction d’Auto et ce, depuis l’existence du PlayStation net- BD-Live. L’upscaling HD 1080p est présent, Backup permet de programmer une sauve- work, soit depuis deux ans et trois mois. tout comme les décodages Dolby TrueHD garde par défaut, en temps réel ou en dif- Cet espace virtuel ne propose pas moins de et DTS-HD Master Audio « Essential ». 쐍 disques dur externes de Samsung-la Serie S. Tendances, et ultra compacts, les Série S de Samsung sont proposés dans un étui en cuir. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 64 vidéos sous forme de vignettes. Estampillé Profile 2.0, il faudra toutefois connecter un 쐍 Saturn Ivry : le plus grand point de vente du pays dans cette spécialité, ouvert au printemps 2008, nous sommes en pleine actualité. Virgin : pour l’inauguration du mégastore des Champs Elysées à Paris, Arnaud Lagardère et Richard Branson, deux des personnalités saisies lors des reportages de DVSM et à revoir dans la galerie. Gitem Blois : dans une belle implantation, un magasin à l’époque tout neuf, qui apparaît déjà comme d’une autre époque. Dates repères et explications en ligne, bien entendu. Boulanger Montauban : première journée d’exploitation, avec l’une des premières silhouettes bleues adoptée par l’enseigne durant une époque. Darty Sainte Geneviève des Bois : la toute première du nouveau concept de l’enseigne, à J-1, avant l’ouverture. FNAC Les Halles, à Paris : une très belle surface, à l’heure où elle vient d’être rénovée. Surcouf Saint Lazare : le surspécialiste de la micro et du multimédia s’offre une belle implantation, avec quelques facettes intéressantes côté architecture et décoration. Eldorauto Paris : rêve éphémère, 10 000 mètres carrés ouverts et vite refermés, pour cause de concept trop grandiose, ou d’opération immobilière encore plus lucrative en vue pour l’exploitant. Sans cesse, le terrain évolue. Des points de vente ouvrent, d’autres se transforment. Certains en finissent définitivement avec leur aventure au contact avec la clientèle. vous propose de visiter des dizaines d’implantations, avec des images plein écran, d’hier et d’aujourd’hui. Pas sous forme de vignettes, mais d’images qui sont presque toutes à voir en plein écran. Et régulièrement, la collection s’enrichit, non seulement avec les reportages sur les ouvertures les plus récentes, mais aussi grâce à la mise en ligne régulière et commentée de nouvelles ressources d’une base d’archives visuelles unique, exclusivement consacrée à l’électronique de loisirs, au multimédia, et à leur distribution. Il y a des nouveaux points de vente à visiter sur 왘왘 R É G L E M E N TAT I O N Interdire les photos : Attention aux clichés L’interdiction de faire des photos dans un point de vente, dont l’utilité est très illusoire, peut entraîner sur des parcours juridiques aussi incertains que périlleux. A utiliser avec une certaine modération. Centres commerciaux, salons, magasins : pas un espace n’échappe désormais au petit panneau d’interdiction de photographier. Curieux, à l’ère du pixel, où les équipements qui permettent une capture commode des images se multiplient. Cette invasion un peu délirante par son ampleur a principalement été initiée par les sociétés chargées d’assurer la sécurité ainsi que par une sorte de paranoïa à la mode qui tend à laisser soupçonner derrière tout objectif l’intervention maligne des « grandes oreilles ». La précaution est pourtant d’une utilité limitée. Eviter que des voyous préparent « un coup » est un argument illusoire : repérer lieux et habitudes des occupants peut se faire sans la moindre prise de vue. L’espionnage (des rayons, étiquettes, etc.) n’a pas davantage de poids pour justifier de tels interdits. Les points de vente sont fréquentés par des milliers de visiteurs, incluant concurrents, panélistes, adeptes du relevé et même journalistes ! Tout y est visible, rien n’est secret. Reste la protection des visiteurs et la vie privée si souvent évoquées. Mais là, vidéo de surveillance incluse, ce n’est plus la prise de vue qui arrive au premier plan, mais l’éventuelle mise en fiche d’un cliché, ou sa publication : ne confondons pas tout. Mais surtout, cette interdiction de photographier est particulièrement difficile à « mettre en musique ». On a mis la pancarte, et après ? En règle générale, en France, pays de liberté, la prise de vue sur la voie publique est autorisée tant que l’appareil de prise de vue n’est pas sur un pied. L’utilisation de cet accessoire stabilisateur impose la demande d’une autorisation. Mais dans la pratique, il y a peu de risques pour qu’un individu photographiant sur pied l’Obélisque soit emmené au poste de police. En revanche, pour qu’une interdiction soit localement établie, il faut un texte : loi, décret… Le long des pistes de l’aéroport de Roissy, c’est seulement au moyen d’un décret préfectoral précis que les prises de vues ont récemment pu être interdites, dans le cadre des précautions anti-terrorisme. C’est en s’écartant de ce domaine public que commencent à surgir les nuances. Un centre commercial et encore davantage un magasin restent des lieux privés. Il est possible d’y prendre une mesure d’interdiction de photographier. Mais pour la faire respecter, les choses se compliquent. Si la police peut y intervenir pour une bagarre, un vol, un trouble à l’ordre public, sa légitimité à faire respecter un point de règlement intérieur est proche de zéro. Il y a certes les services internes de sécurité, mais leur pouvoir est aussi extrêmement limité. Il est à très peu de choses près le même que celui de tout responsable d’un établissement de commerce. Voyant un individu en train de faire un cliché, les agents de sécurité (qui ne sont au regard de la loi que de simples citoyens), peuvent lui faire remarquer l’interdiction, lui demander de la respecter, et au pire, l’inviter à sortir du magasin, mais verbalement seulement, et certainement pas par la force. Et ensuite ? La ou les photos sont prises (peut-être), mais rien ne permet de s’en assurer. Hors de question de s’emparer de l’appareil photo (son propriétaire pourrait déposer plainte pour vol). On peut toujours demander que soient effacés les fichiers d’une carte mémoire, mais le si le « clicheur » refuse, on revient au point précédent. Le responsable du point de vente (représentant légal) peut éventuellement assigner devant un tribunal le preneur de vue. A condition d’avoir pu obtenir son identité et son adresse : des éléments que seuls des policiers en Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78 66 exercice sont habilités à demander à un individu. Bien sûr, toute cette vision est extrêmement schématique, est des juristes sérieux pourraient opposer des avis différents. Mais il n’est pas question dans une simple page de magazine de donner tous les détails d’une réglementation complexe, d’autant plus qu’au-delà des généralités, les choses sont loin d’être toujours tranchées, comme le démontrent les jugements rendus en la matière. La complexité s’amplifie encore lorsque l’on aborde les points du droit à l’image et du respect de la vie privée. Est-il d’ailleurs nécessaire de la rappeler ? C’est en toute logique la personne concernée - photographiée - qui seule peut agir pour un sujet qui la concerne. Un tiers ne peut engager, tel un Robin des Bois du capteur CCD, aucune action contre un monsieur qui a pris en photo la dame, là-bas, au bout du rayon, près des adaptateurs TNT. Une prise de vue dont les incidences peuvent varier dans une infinité de formes, selon que la dame clichée n’est qu’une anonyme ménagère de moins de 50 ans, ou une certaine Ségolène rêvant d’une royale destinée. D’où cette conclusion : interdire, oui, mais en appliquant la mesure avec extrême souplesse. D’autant qu’un client peut aussi prendre une image d’un équipement pour le montrer à sa compagne, avant d’en faire l’acquisition. Là, peut-être faudrait-il encourager les prises de vues en rayons… 쐍 Pour «happy few» Paris - 13, 14, 15 mars 2009 ppp'aZnm^Û]^ebm^'\hf ?h\nllnkngikh]nbmfrmabjn^\a^sngk^o^g]^nk]^q\^imbhg3 Cet événement se déroulant pendant 3 jours, les 13, 14 et 15 mars 2009, dans les auditoriums des revendeurs spécialisés dans le très haut de gamme ]^eZaZnm^Û]®ebm®]^ebfZ`^^m]nlhg%i^kf^m3 :nqfZkjn^l du high end de présenter, en démonstration exclusive, un produit exceptionnel%Ü^nkhg]^lZikh]n\mbhg% :nq k^o^g]^nkl du high end ]Z\\n^beebk \^m ®o®g^f^gm ]Zgl e^nk auditorium, démontrant ainsi leur professionnalisme, leur savoir faire et leur capacité à mettre en œuvre de tels systèmes et faire connaître leur point de vente à de nouveaux clients. :nin[eb\l®e^\mbhgg®]^ghlÛ\ab^kl]^lZehgl^m]^lÛeb¯k^l]nenq^%de découvrir ces produits mythiques et ces auditoriums. Ab`a>g]=Zrl%e^lLmkZ]boZkb]^eZaZnm^Û]®ebm®%fbl^gÕnok^iZke^l artistes dans leurs écrins…. O^g^s]®\hnokbke^mhi]^eZaZnm^Û]®ebm®fhg]bZe^^mk^g\hgmk^s\^nqjnb sauront, sans compromis, vous transformer votre salon en salle de concert ^mohnlZllnk^k]ngbgo^lmbll^f^gm]nkZ[e^' Les produits mythiques et les interprètes suivants ont été sélectionnés : La Grande UTOPIA EM (FOCAL) Dd][ljgfaim]KA?F9LMJ= Q:9! iZkFZk\;:N<A¡\a^sIK¡L>G<>:N=BH<HGL>BE iZkFZk\;:N<A¡\a^sIK¡L>G<>:N=BH<HGL>BE *)kn^]^l?bee^l]n<ZeoZbk^0.)**I:KBL!M®e'3)*--.-.).)"' *)kn^]^l?bee^l]n<ZeoZbk^0.)**I:KBL!M®e'3)*--.-.).)" :ghm^kjn^e^lfh]¯e^l=B:;EH^mL<:E:l^khgm®`Ze^f^gmik®l^gm®l' DYKH@J= ;9:9KK=! DYEAJ9?J9F< JG;CHGJLL=;@FGDG?Q! iZk@nr;HL>EEB\a^sLHNG=Zg]<HEHKL iZkMab^kkr<AK>MB>G\a^s:<HNLMB<@:EE>KR .)kn^]^Fhg\^Zn0.))1I:KBL!M®e'3)*0**1*2*)" 1kn^@hngh]0.)*0I:KBL!M®e'3)*-0//*)*-" D9D=P9F<JA9* OADKGF9M<AG! 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