haute definition, tv numerique

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haute definition, tv numerique
www.dvsm.fr
HAUTE DEFINITION,
TV NUMERIQUE :
N°78 - Février - mars 2009 - 8,90 euros
Le nouveau monde
nous offre ses bienfaits
3GSM :
génération tactile
Chiffres :
Hautes gammes :
En voiture :
ombres et lumières
des jours uniques
échos du PTS
VOTRE CLIENT NE REÇOIT PAS LA TNT ?
il profite de toutes les chaînes gratuites de la TNT !
Avec
Sans abonnement et partout en France.
TNTSAT, pour qui ?
Si votre client est dans l’un des cas suivants :
dans une zone non couverte par le numérique terrestre
dans une zone couverte par le numérique terrestre mais là où il habite, il ne reçoit pas la totalité des chaînes
de la TNT Gratuite en numérique
il a déjà une parabole pour recevoir les chaînes nationales en analogique mais il souhaite bénéficier
des 18 chaînes de la TNT Gratuite en numérique
est la solution !
TNTSAT, c’est quoi ?
Les 18 chaînes gratuites de la TNT et France Ô
Le programme régional de France 3
de votre choix parmi les 24 existants
Plus de 260 autres chaînes françaises et internationales
en allemand, anglais, arabe, coréen, espagnol, italien,
luxembourgeois, néerlandais, polonais, portugais, tchèque, turc
Plus de 160 radios en qualité numérique
dont la quasi-totalité de la bande FM
AVEC
ET LES 24 PROGRAMMES RÉGIONAUX DE
NOUVEAU !
Depuis le 15 février 2009, la haute définition*
* sous réserve de disposer d’un terminal TNTSAT de type MPEG 4 et des matériels nécessaires à la réception HD.
TNTSAT, comment ça marche ?
Pour recevoir TNTSAT, il suffit de s’équiper d’une parabole de 60 cm pointée sur ASTRA et d’un terminal TNTSAT.
Il existe 2 types de terminaux :
les MPEG 2 pour recevoir les chaînes en SD (définition standard)
les MPEG 4 pour recevoir en plus des chaînes en SD, les chaînes en HD (haute définition)
Pour commander la PLV TNTSAT gratuite
ou accéder à plus d’infos produits
www.astrapro.fr
E
D I T O
’ACCORD, il y a la crise. C’est épouvantable. C’est catastrophique. C’est une abomination !
Sans doute, l’effondrement d’un fragile château de cartes mondial au cœur des systèmes bancaires a-t-il provoqué une pagaille inouïe, et il y a des dégâts. Principalement des emplois supprimés -on aurait envie de dire « sub-primés »- et il n’y a pas de quoi s’en réjouir. Mais il n’y a pas de
quoi non plus se lamenter au-delà du raisonnable. Car, à part deux ou trois responsables dépressifs
qui ont préféré sauter par la fenêtre plutôt que de « sauter » tout court, il n’y a pas de mort à déplorer suite à cette immense convulsion. Les personnes qui n’ont pas assez pour se loger, se nourrir, se
vêtir étaient pour une bonne part déjà dans cette situation avant les turbulences économiques, leur
sort restant d’ailleurs un véritable sujet de honte pour des sociétés modernes et avancées dans lesquelles nous vivons. Au risque de paraître insolent, il semble qu’il y ait hélas des problèmes encore
plus angoissants dans notre société, comme par exemple les victimes qui cette année vont succomber de pathologies malignes. Mais la recherche manque de moyens dit-on, moyens que l’on va en
revanche trouver sans problème pour réparer la coque froissée de notre sous-marin nucléaire qui s’amuse à percuter ses
D
Crise en thème
homologues britanniques. Pendant ce temps, le système de
soins manque de scanners… Problème aussi quand des responsables dans des services publics partent pour une retraite
qu’ils estiment méritée à… 54 ans ! Si seulement 1 sur 5 des
55-65 ans qui ne sont plus dans les actifs (c’est le cas de 2 sur
3) retrouvaient du travail, les suppressions d’effectifs (délocalisations incluses) liées à la crise seraient des anecdotes dont
on me parlerait même pas. Et quelle ne serait pas la fierté d’un gouvernement qui, de cette façon, aurait réduit d’un million le nombre de ses chômeurs et dans des proportions colossales les charges qui pèsent sur les
entreprises pour indemniser les… autres chômeurs… Pour revenir au
thème préféré des médias depuis des mois, songeons aussi que quelque
part, la crise, c’est nous. La pire des réactions face aux problèmes est d’adopter une attitude d’hibernation.Attendre que l’économie reparte sous l’effet
d’un mouvement de baguette de chef d’orchestre revient à croire au Père
Noël. La bonne attitude est en revanche d’accélérer. De ne manquer aucun
client. De faire plus que d’habitude pour vendre à chaque fois un produit un
YVES DUPRÉ
rédacteur en chef
peu plus valorisant. La chance du monde des loisirs électroniques est de
conserver un public tout acquis, lequel a en 2008 battu tous les records en matière d’actes d’achats,
comme les statistiques à lire dans ce numéro le confirment. Ne laissons pas passer cette chance d’apporter une contribution on ne peut plus active à la stimulation de notre système économique.
N’oublions jamais que l’économie de marché est comme la bicyclette : elle n’est en équilibre que
quand on pédale. Pédalons, ne serait-ce que pour priver les médias de leur thème de prédilection qui
ne parvient qu’à un seul résultat, nous sabrer le moral. 쐍
[email protected]
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
3
sfr.fr
MON RÉSEAU EST N° 1*
POUR LA 5e ANNÉE CONSÉCUTIVE.
SFR arrive 31 fois 1er ou 1er ex-aequo sur les 37 critères testés par l’ARCEP en 2008.
Il est notamment N°1 sur la fiabilité d’envoi et de réception des fichiers et sur les
communications de qualité parfaite dans les agglomérations.
Photographies © Corbis
* S F R e s t , e n 2 0 0 8 , 1 er e x - a e q u o a u t e r m e d e l ’ e n q u ê t e a n n u e l l e d e l ’ A u t o r i t é d e R é g u l a t i o n d e s C o m m u n i c a t i o n s
Électroniques et des Postes sur la qualité de ser vice des réseaux mobiles en France. SFR N°1 sur la fiabilité d’envoi de fichiers
de 1 Mo avec une Clé Internet 3G+, et sur les communications réussies, maintenues
2 m i n u t e s e t d e q u a l i t é p a r f a i t e d a n s l e s 1 2 p l u s g r a n d e s a g g l o m é r a t i o n s . SFR. Et le monde est à vous.
S
O M M A I R E
6 DVSM INFOS
50 LG : DU NEUF DANS LE PLAT
Brèves, échos, entrefilets, indiscrétions :
le numérique en pleine actualité.
L’Arena est la nouvelle arme de LG : un
smartphone qui explose de possibilité et révèle
les envies de conquête de son fabricant.
18 GRANDE PREMIÈRE
52 HTC AU GRAND JOUR
DANS LE HAUT DE GAMME
Les High End Days ouvrent une visibilité nouvelle
aux produits d’exception.
Histoire et atouts de celui que l’on attendait pas
forcément, mais qui s’impose avec ses
smartphones, dont le premier à exploiter
Androïd.
20 PRATIQUES NUMÉRIQUES
Non, le numérique n’est pas encore entré
dans le quotidien de tous. Révélations.
54 TOSHIBA VISE HAUT
Le géant japonais investit le segment des
téléphones intelligents et... tactiles. Explications...
56 A TOUTE ALLURE,
LE NUMÉRIQUE EN VOITURE
Au PTS, un belle brochette du métier
des électroniques embarquées.
24 CHIFFRES 2008 :
60 PIONEER : À QUI LA FAUTE ?
RECORDS ET DÉCEPTIONS
En France, la distribution fait moins bien que ses
homologues au-delà des frontières.
Préoccupant...
La firme arrête ses plasmas. A cause d’erreurs
stratégiques certes, mais aussi à cause d’un
terrain qui, un peu partout et trop souvent, ne sait
plus vendre les différences à leur vrai prix.
28 SONY AMPLIFIE SON ACTION
Restructurations, communication et gammes
ambitieuses : l’inventeur du Walkman aborde
2009 de manière offensive.
30 DOSSIER
63 MICRO, MULTIMÉDIA,
RECEPTION NUMERIQUE
LOISIRS INTERACTIFS
Petites et grandes nouvelles du marché
de l’interactif.
Quelques semaines après la fin 2008, qui a
vu se concrétiser la HD aussi bien en TNT que
sur le satellite, l’ADSL, le câble, la fibre, alors
que les nouveaux bouquets ont pris leur envol,
et que les téléviseurs sont désormais proposés
sous leurs labels « de croisière », bilan et
perspectives d’un créneau prometteur.
66
INTERDIRE LES PHOTOS ?
LEURRE EXQUIS
La paranoïa des grandes oreilles a ses limites
juridiques.
37
ARCHOS MISE
SUR UNE NOUVELLE CORDE
Les miniPC d’Archos arrivent, armés pour un
marché déjà bien animé.
DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine N° 78.
Parution de février-mars 2009.
Prix du numéro : 8,90 euros.
Abonnements : un an (10 numéros) : 89 euros
Deux ans (20 numéros) : 178 euros.
RÉDACTION, PUBLICITÉ, ADMINISTRATION, ABONNEMENTS :
38 LA NOUVELLE IMAGE
BP 76 - 93270 Sevran. Tél. : 01 48 79 19 90
Fax : 01 43 83 26 33 - Email : [email protected]
RÉDACTEUR EN CHEF : Yves Dupré. 01 43 83 41 24
Nouvelles gammes dévoilées et ambitions
affirmées au rayon de la photo numérique.
DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT, NOUVEAUX MARCHÉS :
Patrick Vergnol. 01 48 68 07 43
ASSISTANTE : Véronique Duhamel.
PRINCIPAUX COLLABORATEURS : Geneviève Beauvarlet, Maria Geyer,
André Jull, Jérôme Larpège, Christophe Perrier.
DIRECTEUR ARTISTIQUE, 1 RÉDACTEUR GRAPHISTE : Max Pagis.
COORDINATION : Christine Silvand.
44 3GSM 2009
Un peu en repli en fréquentation, le 3GSM de
Barcelone se transforme en un symbole parfait
des compétitions dans les télécommunications :
systèmes d’exploitation, plates-formes de
contenus, design et luxe, et bien sûr, le tactile
omniprésent.
ER
PUBLICITÉ : au support. Imprimé en France. Dépôt légal : à date de
parution. ISNN, 1626-7702.
* DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine est une publication éditée
par Retail Dynamik France* SARL. 73-75, rue de la Plaine. 75020 - Paris.
GÉRANT, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : B. Sailliard.
Reproduction, même partielle, interdite. Tous droits réservés pour tous pays * Marques déposées.
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5
DVSM-I
N F O S
LA 3D ENTRE EN PISTE
Alors que l’occident
de voir l’image
s’emballe pour les
littéralement sortir
Nouveautés
tactiles en
masse début
avril chez SFR
téléphones et les
de l’afficheur.
Le nouveau téléphone
smartphones à écrans
Plusieurs modèles sont
Arena de LG, dont nous
tactiles dans le sillage
déjà en vente et les
parlons en détail dans ce
de l’iPhone, le Japon est
opérateurs n’ont pas
numéro, est attendu chez
déjà passé à l’étape
manqué de trouver des
SFR dès le mois d’avril. Il
applications toutes
n’arrivera pas seul car, la
plus ludiques
vedette du segment,
les unes que les autres.
l’iPhone, autour duquel
Voilà le voile levé sur ce
beaucoup d’encre a coulé
qui sera à vendre d’ici peu,
à propos d’une exclusivité
car la 3D ne restera
contestée, sera aussi au
ni réservée au Japon,
rendez-vous dès le 08
avril. Il entrera dans les
ni limitée à la téléphonie
« Illimytics », 1,2,3
mobile. Les difficultés
et 4 heures, à 99 euros
économiques
en version 8 Go
sont même susceptibles
et 199 en 16 Go.
d’en accélérer
쐍
l’innovation reste
Clarion :
le Mind dans les
starting-blocks
suivante avec les versions
toujours un refuge,
Nous avions découvert
dotées d’écrans en trois
capable de générer
le Mind, acronyme de
dimensions. Un relief
des croissances
Mobile Internet
spectaculaire avec lequel
vigoureuses et de bonnes
Navigation Device,
l’utilisateur a la sensation
profitabilités.
(ou encore appareil
la diffusion. Quand
les affaires sont difficiles,
쐍
JVC :
UNE GAMME AU CŒUR DE L’IMAGE
Pour sa saison 2009, JVC a
sera commercialisable en
gamme portable iPod
de pixels, zoom x 20 et
pour 1 million de pixels)
dévoilé ses nouvelles
mai pour un prix possible
verra arriver les RA-P50 et
disque dur de 60 et 120 Go
pourront se situer en
lignes de produits. La
inférieur à 700 euros. Un
NX-P N10 (double station
arrivent fin mars, à vendre
rayon entre 499 euros et
gamme TV accueille des
lecteur Blu-ray référencé
d’accueil, touches tactiles,
environ 799 et 899 euros.
549 euros. Les modèles à
petits écrans LCD WXGA de
XV-BP1 arrivera en mai
2 x 8 W RMS), au second
Plus accessibles,
cartes SD ne sont pas
19 et 22 pouces qui seront
prochain à un prix
semestre.
les GZ-MG645 (DD 60 Go et
oubliés avec le GZ-MS120
disponibles en avril. Ils se
possible de 349 euros.
Au rayon caméscopes, les
800 000 pixels), GZ-MG680
(double port carte SDHC et
déclineront en versions
Pour le second semestre,
GZ-HD300 et 320 avec
(DD 120 Go et 800 000
zoom x 35) à 329 euros et
combinées dotées de
apparaîtront deux beaux
capteurs CMOS 2,8 millions
pixels) et GZ-MG840 (60 Go
le GZ-MS130 (simple port
lecteurs DVD. Sortira
ensembles Home Cinema
SDHC mais 16 Go de
également en avril un
5.1 et 2.1 avec lecteur Blu-
mémoire interne),
téléviseur HD 1080p, 100
ray intégré. Les chaînes
à 429 euros. Argument :
Hz, avec tuner TNT HD
DVD UX-GN9 (2 x 60 W, USB,
ces caméscopes
séparé. Ce très bel écran
encodeur MP3...)
possèdent un bouton
ne dépasse pas 43 mm
et UX-GN7 sont sorties en
dédié qui envoie les
d’épaisseur. Le Home
mars, de même que le
vidéos vers You Tube ou
Cinema n’est pas en reste
système iPod UX-LP5 à
iTunes et une fonction
avec un ensemble vertical
199 euros. L’UX-GN6
de bande-annonce qui
2.1 où réside le lecteur
(Touch Sensor, USB, dock
sélectionne
DVD. Il délivre une
iPod, encodeur MP3,
automatiquement les
puissance de 520 W avec
2 x 60 W) sera disponible
principales scènes
caisson de basses actif. Il
en mai prochain. La
d’un enregistrement.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
6
쐍
L'ACTUALITÉ DU TERRAIN :
BOULANGER MAINTIENT LE CAP
Ne se limitant pas à améliorer sans cesse ses points de vente, dont les plus récents
sont unanimement reconnus comme les plus agréables et les plus pertinents du
terrain, l’enseigne multi-spécialiste poursuit le programme de développement de
son réseau. Sa dernière ouverture en date a été réalisée à Faches-Thumesnil, dans
le Nord, bien entendu au cœur du centre commercial Auchan.
mobile de navigation
commercialisation
Internet) lors
outre-Atlantique, il a
du dernier Mondial
connu un succès qui a un
de l’Automobile à Paris.
peu pris de court les
Surpris sur le stand
chaînes de production. La
Navteq du 3GSM
première version
de Barcelone mi-février,
européenne arrivera donc
cet équipement très
en avril (une version avec
original a pris
module 3G - HSPDA -
un peu de retard, car
UMTS - EDGE) étant prévue
depuis sa
pour la fin de l’été).
쐍
쐍
ODYSSEUM OUVRIRA À L’HEURE
Icade, promoteur qui mène à bien à moins de 5 Km du centre de Montpellier l’une
des plus grosses réalisations commerciales actuelles a dû, à l’automne dernier,
mettre les choses au point suite à une information que le quotidien le Midi Libre
avait publiée, faisant état d’un retard du chantier. Après un simple démenti, il vient
de confirmer sa certitude d’une ouverture à l’heure dite, à la prochaine rentrée, en
dépit d’une coordination avec un chantier de tramway compliqué. Darty et Cultura
devraient avoir des points de vente dans ce complexe imposant, à côté d’un hypermarché Géant Casino de 20 000 m2, et tout près d’un magasin Ikéa. Le centre bénéficie d’une architecture extrêmement séduisante et devrait figurer parmi les références en la matière.
쐍
reste toujours aussi
apprécié, tant de la part
ECO-SYSTÈMES EXPLIQUE
LA COLLECTE DES DEEE
des circuits de
distribution que des
marques. Lieu idéal pour
Les Déchets d’Equipements Electriques et Electro-
sourcer des équipements,
niques sont devenus des éléments importants dans
cette édition sera aussi
la protection de l’environnement. Ils le deviennent
accompagnée du salon
d’autant plus que les équipements miniaturisés et
des TIC (Technologies
complexes de la génération numérique recèlent des
de l’Information et de la
composants complexes où se dissimulent des maté-
Communication). Un
riaux délicats à recueillir et à éliminer. Petits, et
rendez-vous à ne pas
quelque part sournois dans leurs capacités à polluer,
ces équipements font l’objet d’attractions particulières de la part d’Eco-systèmes, l’un des éco-organismes ayant pour mission d’assurer collecte et élimination des DEEE.
Pour que chacun puisse comprendre toutes les
facettes de cette action, il vient de finaliser la mise en
place d’un site Internet dont l’adresse est aussi
simple que logique : www.collectons.org. Pour voir,
comprendre, savoir, que l’on soit professionnel ou
profane.
쐍
Rendez-vous à Hong-Kong
manquer, surtout
en cette période où les
Tous les professionnels,
réunira plus de
impératifs pour
et en priorité les plus
3 500 stands, pour lesquels
s’approvisionner
avisés, vont se retrouver
seront exposés des
le mieux possible
dès le mois d’avril à la
multitudes de produits en
et de la manière
session de printemps de
pleine actualité :
la plus performante
l’Electronics Fair, qui se
électronique embarquée,
se multiplient.
tient cette année du 13 au
GPS, autoradio, imagerie
(Plus d’infos sur
26 avril. La plus grande
numérique, etc. Ce
http://hkelectronicsfairse.
manifestation asiatique
moment fort de la saison
hktdc.com)
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
7
쐍
왘왘
DVSM-I
N F O S
HAUTE DÉFINITION : LE SIMAVELEC EXPLIQUE
de réception, en fonction
télécharger sur le site
excellent travail de
www.dvsm.fr, à la rubrique
formation, a mis au point
« Les dossiers ».
un programme destiné
쐍
aux professionnels dédié à
du matériel utilisé. Le
Simavelec indique encore
Haute définition :
la HD, et que nous avions
que ce document est
le Simavelec forme
évoqué voici quelques
largement diffusé,
En accord avec
mois. Ce programme a fait
notamment sur les lieux
le Groupe Ducretet, bien
l’objet d’une actualisation.
de vente. Un point sur
connu dans notre
(Plus d’infos sur
lequel nous mettons
profession pour son
www.ducretet.net).
쐍
l’ombre d’un doute : nous
Il y a des nouveaux
points de vente à visiter sur
avons beaucoup de mal à
le trouver concrètement
dans les rayons. Il est vrai
Le syndicat des
extrêmement bien conçu,
que dans bien des
constructeurs, qui a bien
où les points essentiels
enseignes, la mise en
mesuré la nécessité
sont expliqués dans un
place d’un tel document,
d’expliquer au public ce
langage simple, accessible
pourtant fort utiles, est un
qu’est la haute définition
à tous. Dans ce document,
souci bien secondaire.
et comment en profiter, a
sont aussi résumées dans
Vous pouvez cependant le
créé un petit dépliant
un tableau des possibilités
voir et même le
Entrée libre !
SAMSUNG VOIT GRAND !
Certains freinent, Samsung accélère. Bon réflexe, qui intéressera forcément le terrain.
Quand la crise gronde, c'est d'une manière positive qu'il faut la combattre.
La crise ne freine en rien
cette année soient en
Crystal Gloss ne dépassant
qui intègrent la
ailleurs intégrée dans la
les ardeurs de Samsung.
version LED. Pour aider ce
pas 3 cm d’épaisseur.
technologie 100 Hz, le
mémoire flash 2 Go de
Le géant coréen, qui
fournisseur à atteindre cet
Profils à montrer
nouveau processeur
l’écran. Quant à la fonction
réalise plus de 26 % de son
objectif, les enseignes
impérativement. Pour la
Crystal Engine, le
DLNA, elle permet
chiffre d’affaires en
auront des arguments.
seconde année
revêtement Ultra Clear
d’accéder aux contenus
Europe et près de 35 %
Entre autres : pour
consécutive, ces
Panel. Il sont équipés de 4
multimédias du PC. Ils ont
aux Etats-Unis, vient de
diminuer l’effet de
téléviseurs contribuant
prises HDMI et comme les
également obtenu la
révéler toute l’étendue de
rémanence, les écrans LED
activement aux
écrans LED de la série
certification européenne
sa force de frappe avec la
Eco Flower et sont
présentation une gamme
disponibles dès avril
impressionnante de près
(entre 1 399 euros et 2 499
de 60 écrans, dont 30
euros) en 40 pouces
modèles LCD, situés plutôt
(LE40B750), 46 pouces
en entrée et milieu de
(LE46B750) et 52 pouces
gamme, et 15 écrans
(LE52B750).
plasma. Fort de son
Samsung propose aussi
succès avec le design, la
deux lecteurs Blu-ray avec
firme va réitérer ses
le BDP-3600 (compatible
offensives dans ce sens.
Wi-Fi et doté d’un double
Sans oublier, et même en
de la série 8000 sont dotés
économies d’énergie ont
8000, sont compatibles
port USB) et le BDP-4600
profitant de ses atouts
du système Movie Plus en
reçu la certification
avec les services Medi@TV
qui peut être posé à plat,
technologiques. En 2009,
version 200 Hz. Quant au
européenne Eco Flower.
et Internet@TV pour
accroché au mur ou
le cap sera mis sur les LED
processeur DNie, il laisse
Les premiers modèles
prendre par exemple
incliné à 25°. Il bénéficie
(avec déjà la quatrième
désormais la place au
seront disponibles en mai,
connaissance des infos
des connexions Wi-Fi et
génération de cette
Crystal Engine. Ces écrans
(à 1 999 et 2 499 euros prix
boursières de Yahoo
LAN. Enfin, point
technologie). En vedette,
HDTV 1080p disposent de 4
conseillés) en 40 pouces
Finance, partager ses
important, la firme lance
12 nouveaux modèles
prises HDMI et bénéficient
(LE40B8000) et en 46
photos sur Flickr ou
toute cette vague de
annoncés dans les séries
des nouvelles fonctions
pouces (LE46B8000).
visionner des vidéos sur
nouveautés avec en appui
6000, 7000 et 8000.
interactives Medi@TV et
La série 7 fait valoir tous
You Tube. Une
une campagne
L’objectif est que 15 % de
Internet@TV. Ils s’affichent
les avantages du LCD avec
bibliothèque de contenus
de communication
ses téléviseurs vendus
dans un design Ultra Slim
des modèles HTDV 1080p
interactifs 2.0 est par
de gros calibre.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
8
쐍
왘왘
L’expérience no limit
PUISSANCE
FIBRE
Nouvelle technologie
Ultra Haut Débit • Qualité
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1055
(prix d’un appel local depuis un poste fixe)
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DVSM-I
N F O S
GARMIN A LA COTE AVEC
LES CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES
recyclage des anciens
éventail de nouveautés
mobiles. Mais le fabricant
présentées notamment
a également dévoilé son
début mars à l’occasion du
Garmin, qui fête
propre concept de mobile
Cebit. Ses nouveaux
son vingtième
plus respectueux de
modèles 4/3
anniversaire, a annoncé
l’environnement. Celui-ci
sont ultra-plats et dotés
qu’il allait collaborer avec
se compose de coques en
de nombreuses
le groupe PSA-Peugeot
plastique biodégradable,
fonctionnalités, qui vont
Citroën afin d’équiper les
de claviers en matières
jusqu’à permettre de
Citroën C3 Picasso du
plastiques recyclées et il
visionner de la vidéo et
système de navigation
utilise un chargeur
d’écouter de la musique. A
portable nüvi 765.
économique consommant
vendre dès le mois de mai
« Garmin est enchanté de
seulement 3,5 mW en
dans une fourchette de
travailler avec PSA -
veille, tandis que les
prix allant de 99 à 149
Peugeot Citroën pour
manuels sont fournis en
euros, cette collection
fournir l’équipement de
version numérique.
s’accompagne d’une
navigation sur un modèle
쐍
gamme de téléphones
de voiture aussi stylé et
Telefunken
plein cadres
innovant », a déclaré
Avec 17,2 % en volumes, et
prochainement. La firme
Roger Jollis, directeur OEM
20,3 % en valeur, Sopeg
nous invite à visiter son
et Mobile Marketing.
(s’appuyant sur les chiffres
site, www.telefunken-
A l’occasion du Cebit,
du panel GfK qu’elle cite)
digicadre.fr : idée
Garmin a par ailleurs
annonce avoir conforté sa
discutable. Car, alors que
mobiles ne sont pas en
place de numéro 1 du
sous un soleil de mars très
reste pour affirmer leur
cadre photo sur le marché
agréablement printanier,
investissement en faveur
français. Sur un volume
nous collectons les infos
de la planète. Pour
global ayant dépassé 1,5
arrivant du Cebit déjà
preuve, l’initiative
million de pièces, c’est
ouvert depuis quelques
écologique de Sony
donc près de 260 000
jours, nous y tombons
Ericsson. Baptisé
pièces que l’entreprise a
sur... la promotion de Noël
GreenHeart, ce
diffusées l’année dernière.
de la gamme Digicadre.
programme facilitera à
Elle embraye pour la
Le webmaster est sur la
terme, le réflexe du
saison 2009 avec un large
sellette !
DECT sur laquelle nous
allons revenir très
annoncé qu’il allait fournir
une nouvelle génération
de produits de navigation
(nüvi 255) pour
le cabriolet Mini.
BOSTON S’AFFICHE
Boston est en quelque sorte le troisième maillon de
« D&M », Denon & Marantz comme le savent les initiés.
En fait, suite à sa stratégie de reprise, le groupe a au
fil des saisons constitué un pôle regroupant bien
davantage de marques. Mais celle-ci est plus proche
des deux « têtes d’enseignes ».
Récemment, la marque Boston s’est vue dotée d’une
version française de son site. Si vous faites un brin de
surf à l’adresse www.bostona.eu/fr, vous découvrirez qu’en plus des enceintes, elle propose aussi des
radios portatives - à croquer, bien dans leur époque,
très vendeuses- ainsi qu'une gamme Car Audio en
haute fidélité. Mérite le détour : vous trouverez sans
doute des produits qui auraient une place bien méritée dans votre assortiment, s’ils n’y sont pas déjà !
쐍
쐍
Sony Ericsson se
met « au vert »
La tendance écologique
est partout et les
principaux fabricants de
쐍
NAVIGON S’ADAPTE
À CHAQUE CONDUCTEUR
Un système de navigation doit indiquer avec le plus de pertinence possible. Pour ce
faire, Navigon a présenté lors du Cebit 2009 des nouveaux produits de la gamme
MyRoutes. Ils proposent un calcul d’itinéraire qui prend en compte les habitudes de
conduite du conducteur, le jour de la semaine et l’horaire. En fonction de ces trois critères, le meilleur itinéraire est ainsi présenté à l’utilisateur mais aussi deux autres trajets possibles avec l’heure prévue d’arrivée et le temps du trajet. Navigon est le premier fabricant de GPS autonomes à inclure ainsi un système de guidage personnalisé,
une fonction préinstallée sur l’ensemble des produits de la nouvelle gamme.
쐍
왘왘
Toshiba recommande Windows Vista® Home Premium.
CONTENU DANS L’ADN TOSHIBA,
LE GÈNE DE L’INNOVATION
RÉINVENTE LA HAUTE DÉFINITION
L’innovation est présente dans l’ADN de chaque produit Toshiba.
Le nouveau PC Portable Toshiba Qosmio G50, grâce à ses fonctions
d’upscaling Toshiba (Résolution +), est le premier à convertir
en temps réel vos films DVD en haute définition pour vous offrir
des images plus nettes, plus pures, plus belles.
QOSMIO G50
• Station vidéo mobile
Haute Définition
• Design noir laqué
• Écran 18,4” HD
Microsoft et Windows sont soit des marques déposées,
soit des marques de Microsoft Corporation aux États-Unis et/ou dʼautres pays.
www.toshiba.fr
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N F O S
Mobiles :
scratchons
la musique
ludique encore, du bout
vraiment minimal avec ses
du doigt, on peut
2 cm d’épaisseur pour un
scratcher la musique en
poids de 140 g. Sur le plan
ralentissant la rotation du
technique, le GoPal E32030
Les DJ en herbe vont être
disque. L’application
Glamour Edition propose
ravis, avec la collection
Platine DJ permet même
le standard : un écran de
des Samsung Platine, ils
d’ajouter des effets
pourront en effet
vocaux et sonores...
scratcher leur « zic »
Compatible avec les
préférée ! Dotée d’un
réseaux haut débit
lumineux écran tactile de
mobiles de type 3G et 3,5G,
la collection propose en
outre un système
Surround Stéréo 5.1 et un
amplificateur ICEpower
signé B&O, un APN 3
GPS : LA PREMIÈRE
MONTE... MONTE
mégapixels qui filme en
qualité VGA à raison de 30
images par seconde. Il fait
Le salon de l’Automobile
accueillent à bras ouverts,
office de lecteur DivX et
8,9 cm de diagonale
de Genève, très axé sur le
car ils apprécient de
bénéficie également de la
(3,5 pouces), un
design et la nouveauté, a
pouvoir proposer des
radio FM...
processeur Samsung
été l’occasion de
options de navigation
concrétiser une sorte de
nettement plus
point de départ
économiques
médiatique pour les
qu’auparavant. Tom Tom a
Femme
au volant mais
avec classe
versions embarquées des
ainsi ouvert le bal avec les
Pour séduire ces dames,
complété par la
GPS portables. Conscients
Renault Clio, Mégane et
Medion a conçu le GPS
cartographie Navteq.
de la concurrence qui se
Scénic qui reçoivent des
type Amoled, la ligne
GoPal E3230 Glamour
Enfin, le GoPal E3230
précise avec les
systèmes proposés à la
Platine tire son nom des
Edition. Question design
Glamour Edition peut être
téléphones mobiles
clientèle pour seulement
titres que l’on fait glisser
rien à redire, ce modèle se
utilisé pour afficher des
convertis au guidage, les
500 euros. La même
vers le centre de son
décline en deux coloris
photos ou pour passer le
fabricants de PND se
société a aussi conforté
l’écran et qui s’affichent
particulièrement
temps, grâce à un jeu de
tournent vers les
son partenariat avec
sous forme de CD. D’où
élégants : perle nacré et
Sudoku intégré. Il
constructeurs
Toyota, pour des systèmes
l’impression de mange-
rose métallisé. Et côté
embarque en plus le guide
automobiles, lesquels les
semi-embarqués.
disques tactile. Plus
encombrement, il est
de voyage Berlitz.
쐍
쐍
cadencé à 400 MHz ainsi
que la puce GPS
SirfInstantFix II. Le logiciel
GoPal Navigator 4.5 est
쐍
NOKIA DÉVOILE SON OVI STORE
Leader mondial de la téléphonie mobile,
très attendu N97. De plus, Nokia a repensé
Nokia a annoncé le lancement de « l’OVI Store »,
son espace de téléchargement. Car a la dif-
un kiosque de téléchargement de contenus
férence des autres boutiques en ligne (Apple,
et d’applications. Comparable à l’App Store
Blackberry, Palm,...), Nokia Ovi Store ciblera
lancé l’été dernier par Apple, l’OVI Store
chaque utilisateur en lui proposant des
devrait surtout permettre à Nokia de ratio-
contenus individualisés sur la base des infor-
naliser le téléchargement d’applications sur
mations que Nokia mesurera sur le lieu où il
ses smartphones.
se trouve et sur les personnes avec lesquelles
« Ce système aura un double avantage : offrir
il est en contact. Il s’agit par conséquent
des débouchés inégalés aux développeurs et
d’une sorte de géolocalisation sociale.
fournisseurs de contenus et proposer aux
Cette innovation en matière d’approche
utilisateurs des contenus multimédias personnalisés et actualisés
client peut effectivement améliorer considérablement le service pro-
pour leurs mobiles, ce qui aura pour effet de simplifier considérable-
posé par Ovi. L’utilisateur sera comme guidé aux travers des applica-
ment le processus de recherche de contenus », commente Tero
tions diverses et variées pour « coller » au mieux à ses besoins et
Ojanperä, vice-président de Nokia Services. Plus concrètement pour
attentes. D’ailleurs, Nokia estime atteindre 300 millions d’utilisateurs
le consommateur, on trouvera sur l’Ovi Store des applications, jeux,
d’ici 2012 offrant ainsi une superbe opportunité de business aux déve-
vidéos, widgets, podcasts, applications basées sur la localisation et
loppeurs et fournisseurs de contenus. Et par ce biais, espérons-le,
contenus destinés à personnaliser les mobiles Nokia S40 et S60. Et le
une satisfaction pour les clients de la marque.
쐍
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
12
CONTENU DANS L’ADN TOSHIBA,
LE GÈNE DE L’INNOVATION
SUBLIME LA BEAUTÉ
L’innovation est présente dans l’ADN de chaque produit Toshiba.
Pour vous aujourd’hui, le tout dernier téléviseur LCD REGZA
intègre les technologies les plus innovantes et vous offre
une image magnifique qui sublime la réalité !
TÉLÉVISEUR LCD
REGZA 46XV565
• Écran 117 cm à résolution
Haute Définition 1080 lignes
• Réception des nouvelles
chaînes TNT transmises en HD
• Qualité d’image optimale via
processeur vidéo Active Vision
• Luminosité ajustée à l'éclairage
ambiant par capteur Luma Sens
• Existe également en 132, 107,
94 et 81 cm
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N F O S
SHARP, LES « ÉCO »,
UNE TOUCHE VENDEUSE
Une nouvelle ligne de
téléviseurs bien sûr en
LCD a récemment fait son
entrée au catalogue de
Sharp. Déclinée en quatre
tailles (52, 46, 42 et 32
pouces), cette série
baptisée DH77 met en
œuvre une nouvelle dalle,
elle-même répondant au
Olivier Malandra, est
Clear Panel ». Nous vous
Mio gagne
des points
faisons grâce des détails
Mio, l’une des marques
responsabilité des
intimes de ce composant
dominantes du marché
secteurs de l’électronique
patronyme composé
superbe de « Superlucent
que de toutes façons,
apporte un contraste de
technologie 100 Hz. Ces
des GPS, n’a pas ménagé
vous ne pourrez jamais
50 000 :1 (30 000 : 1 en 32’)
produits en HD reçoivent
ses efforts pour s’affirmer
récitez in-extenso à vos
d’où des images très
un joli design où le noir
sur notre marché, et ses
clients. Sachez qu’elle
belles, servies par une
laqué dégradé laisse surgir
initiatives ont été bien
un subtil reflet bleu. Ils
récompensées. La filiale
ont reçu la certification
du groupe taïwanais Mitac
Eco-label, et possèdent un
a en effet conquis la
bouton « éco » qui permet
seconde place pour la
de réduire l’intensité
période octobre -
lumineuse du rétro
novembre, selon les
éclairage, d’où une
chiffres qu’elle cite,
économie d’énergie. Ce
extraits du panel GfK.
sont des hauts de gamme,
Incluant la gamme
à placer sous des
Navman, marque reprise il
A chaque instant, le jour, la nuit,
la semaine, le week-end,
des informations importantes
tombent sur
Entrée libre !
devenu directeur de
division, et a de ce fait la
François Klipfel
étiquettes allant de
y a plus d’un an par Mio,
grand public, de la
999 à 1 999 euros.
elle revendique pour ce
convergence et du
moment fort de la saison
tourisme. Enfin, notez que
plus de 16 % de parts de
Bertrand Huck a repris les
marché en volume.
tâches qui incombaient
Samuel Vals, directeur
auparavant à François
général pour la France,
Klipfel, en ayant en charge
s’affirme confiant pour
la direction commerciale
2009, année au cours de
pour les marchés de
laquelle l’entreprise
l’informatique, des
poursuivra son effort sur
télécoms, de la photo et
les deux marques.
des produits culturels.
쐍
DENON EFFACE LE BRUIT
Les technologies antibruit ne sont pas nouvelles. Certains seniors ont peut-être
encore en mémoire les sujets et émissions consacrés à ce thème par le journaliste
Yves Dupré, il y a une trentaine d’années, chez notre confrère Science & Vie et sur
France Culture. Depuis cette
époque et grâce aux technologies numériques, le procédé a
fait des progrès considérables,
mais jamais de tels résultats
n’avaient encore été atteints.
Denon vient en effet de lancer
son premier casque anti-bruit,
grâce auquel il procure à son
utilisateur une atténuation des
nuisances sonores extérieures
de l’ordre de 99 %. Le circuit
d’atténuation des bruits a été conçu par le service de recherche du groupe. L’AHNC732 est directement compatible avec l’iPhone, il offre une autonomie de 40
heures avec de simples piles AAA. Il est confortable avec des coussinets revêtus de
cuir pleine fleur et un rembourrage en mousse d’uréthane. Il est livré avec sa mallette de transport et proposable à un prix public suggéré de 299 euros.
쐍
쐍
GfK :
promotions
Les choses ont bougé
récemment chez GfK.
François Klipfel, qui était
en charge des marchés
informatiques, télécoms
et culturels, a été promu
au poste de directeur
général adjoint de GfK
Retail and Technology
France. Pour sa part,
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
14
쐍
Olivier Malandra
왘왘
Métamorphosez-vous. Des noirs si profonds qu’ils ouvrent un nouveau
champ visuel. Des couleurs si réalistes qu’elles vous touchent au
plus profond de votre âme. Des sensations si intenses que rien ne
semblera plus comme avant. Nouveau
www.pioneer.fr/kuro.
*Voir et Entendre n’a jamais eu autant de sens.
. Plus noir que jamais.
DVSM-I
N F O S
d’un être cher, une
chanson préférée ou un
son de la nature ? Telle est
la question que Philips
s’est posée. Et la réponse
est un radio réveil, cadre
photos et lecteur MP3
tout-en-un ! Baptisé
AJL303, ce petit produit
bien sympathique
propose donc un écran de
3,5 pouces, avec une
résolution 320 x 240 pixels
MIRAGE EN 5.1
(QVGA) un lecteur de
systèmes de transfert
touches dédiées à la
cartes-mémoires
de données les plus
musique, de la fonction
SD/SDHC, un tuner FM et
performants (protocole
TrackID, d’une carte
la compatibilité
DLNA, WiFi, 3G+).
mémoire Memory Stick
Mirage, fabriquant
équipés de la technologie
MP3/WMA/JPEG. Il affiche
Ainsi, ce smartphone
Micro M2 de 1 Go, d’une
canadien d’enceintes
Omnipolar pour une
l’heure de façon
multimédia animé
radio FM RDS, ainsi que
appartenant au groupe
diffusion du son sur 360°,
analogique et numérique,
par le système
d’un casque stéréo Sony
Klipsch, dévoilait il y a peu
autorisant un placement
la date du jour et dispose
d’exploitation
Ericsson HPM-64. Et le
son nouvel ensemble
aisé du système dans la
d’une double alarme avec
Symbian S60 5.0, est
tout, dans un design gris
Home Cinema 5.1, le MX.
pièce d’écoute.
volume progressif Bref, de
entièrement tactile
ou titane très réussi. Son
Compact, le Mirage MX 5.1
Polyvalent, l’ensemble
quoi mettre les clients de
est doté d’un grand écran
prix est annoncé comme
compte cinq enceintes.
Mirage MX 5.1 convient
bonne humeur
Amoled de 3,7 pouces
abordable. Et si cela ne
Les satellites affichent des
aussi bien à l’écoute de la
tôt le matin...
qui permet un affichage
dimensions quasiment
musique qu’au Home
microscopiques : 10,2 x
Cinéma.
8,14 x 9 centimètres. De
쐍
쐍
Vidéos HD
sur mobile
16:9 en définition QHD.
Avec la fonction
d’enregistrement HD,
20 cm de côté capable de
Réveil en photo
et musique
par Philips
développer 800 W de
Pourquoi ne pas donner
de Samsung, intégrant les
partager des vidéos
puissance en crête. Les
un sens au réveil
toutes dernières fonctions
en direct sur Internet ou
fameux satellites sont
quotidien avec la photo
multimédias et les
sur son téléviseur.
même pour le caisson
MM6 : un cube parfait de
Le Player HD
il permet de filmer au
vient enrichir la gamme
format HD (720p),
de mobiles novateurs
ou bien encore de
쐍
Sony Ericsson
rend le
musicphone
abordable
La plupart des marques en
proposent, mais un seul
détient le titre de
Walkman W395. Les
musicphones prolifèrent,
suffisait pas à satisfaire les
et il était temps de
« mélomanes », la marque
proposer un produit
vient de sortir son kit
accessible aux adeptes de
mains libres, l’AB-900. Ce
musique. Ainsi, Sony
dernier peut aussi être
La Yamaha PDX-50 est une enceinte amplifiée d’une puissance de 2 x 15 Watts, s’ap-
Ericsson a tout
utilisé pour écouter de la
puyant sur une technologie d’amplification numérique. Elle intègre 2 boomers de
spécialement pensé le
musique diffusée sur les
8 cm, pour dispenser un spectre grave d’ampleur, par rapport à sa taille bien
mobile Walkman W395
haut-parleurs de la
entendu. Coté look, l’enceinte est d’un attrayant mauve flashy bon goût... Mais la
pour les jeunes amateurs
voiture. Cet appareil est
vraie force de cette PDX-50 est d’être sans-fil, grâce à la technologie Air Wired de
de musique. En effet, le
également compatible
Yamaha. Elle permet une transmission du son sans compression, au format PCM,
W395 compte parmi ses
avec tous les téléphones
entre le module émetteur à fixer à l’iPod ou iPhone et la base réceptrice. Il est pos-
atouts deux haut-parleurs
portables de la marque
sible de diffuser jusqu’à 7 enceintes en simultané.... Qui dit mieux ?
stéréo très puissants. De
disposant de la
plus, il est équipé de
technologie Bluetooth...
YAMAHA SORT LE GRAND JEU
POUR L’IPOD
쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
16
쐍
Préparez vous à entrer
© 2009 - Samsung Electronics France - R.C.S. BOBIGNY B 334 367 497 Images d’écran simulées.
dans une nouvelle ère
Samsung présente la première gamme LED TV de 13 modèles. Des images lumineuses,
une consommation électrique réduite de moitié et un design ultra slim, inaugurent
la prochaine génération d’écrans plats.
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Le matériel d’exception
descend dans la rue
On aurait tort de sous-estimer l’impact de l’initiative prise par
la SPAT d’organiser les High End Days. Ce moment fort est le
premier capable de placer les équipements de très haut de
gamme dans un contexte évènementiel hors du commun,
mais selon un principe qui a déjà largement fait recette.
Les premiers High End Days créent la
rupture avec tout ce qui avait été imaginé jusqu’alors, pour les équipements de
prestige en Hi-fi et home cinéma.
Logiquement diffusées en volumes
mesurés, ces produits constituent néanmoins les vraies « locomotives » de tout
un marché. S’ils sont destinés à des clientèles n’ayant que des soucis financiers
anecdotiques, ce sont aussi des réalisations qui séduisent les individus sensibles
aux performances, aux modes de fabrication élaborés, aux esthétiques recherchées et aux conceptions n’ayant rien à
voir celles avec la grande série industrielle. Dans ce sens, tout ce
qui permet de conjuguer la
meilleure présentation aux
publics auxquels ils sont destinés, avec un mouvement quelque peu spectaculaire, capable
de provoquer une sorte de
« buzz de la rue », va dans un
sens positif.
spécialités sur-spécialisés dans les produits d’exception (les fameux produits
dits « High End »), où sont donc exposés
mi-mars, pendant 3 jours, les réalisations
de fabricants de cet univers. Exposés,
mais de plus, en démonstration, et par
conséquent, dans des dispositions de
fonctionnement réellement optimales, et
en toutes circonstances, sans commune
Opportunités
composites
Pour cet événement, JeanMarie Hubert, patron de la
SPAT, et sans contestation possible le
meilleur spécialiste des évènements
mettant en scène hi-fi et vidéo, s’est inspiré de ce qui est très connu et très efficace dans le domaine du style : les
Designers Days. Un certain nombre de
lieux sont choisis pour exposer pendant
la durée de l’événement des réalisations
que les visiteurs viennent découvrir, au
gré d’un parcours que l’organisateur met
sur pieds. Dans le cas des High End Days,
ces lieux sont des points de vente de
mesure avec les conditions rencontrées
dans les salons, qui entraînent le plus
souvent des imperfections liées aux
aspects éphémères et « forains » que
tout salon suppose. Dans une sorte de
réciprocité logique, les points de vente
qui participent à l’opération ajoutent des
cordes à leurs arcs. Si un certain public
convaincu va volontiers visiter les stands
et les pièces de démonstration dans des
salons spécialisés, comme celles du
Sofitel (devenu Pullman), des visiteurs
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
18
moins impliqués ou motivés peuvent ne
pas prolonger l’expérience, ne trouvant
pas les mêmes équipements dans la distribution généraliste. L’occasion leur est
donnée ici de mettre un pied dans des
lieux où ils n’iraient pas forcément en
temps ordinaires. Une belle opportunité
pour ce terrain de jeter les bases d’un
élargissement de leur périmètre de
clientèle, sans renoncer à leur concept,
ce qui est bien entendu fondamental.
Du côté de la SPAT, l’objectif pour une
première édition est annoncé avec pragmatisme.Il s’agit bien sûr d’une formule où
certains détails seront peut-être à roder.
Mais les qualités d’organisateur
de ce spécialiste des événements « pointus » devraient largement aider à compenser les
menus détails. Pour l’avenir, la
notion de moment qui revient
à intervalles réguliers est d’actualité.
Reste un point important, qui
donne à l’événement un attrait
particulier. La conjoncture actuelle est comme chacun le sait
très pénalisante pour le marché. Cependant, les ventes sont
de coutume moins soumises à
la pression des évènements pour ce qui
concerne les produits de valeur élevée.
Le haut de gamme résistant mieux à la
crise, autant saisir la meilleure des opportunités pour le mettre en avant. 쐍
Pour tout savoir sur les lieux
d’exposition, les marques qui
présentent des produits, les
horaires et autres détails,
rendez-vous sur www.dvsm.fr,
rubrique Produits et Actions.
C
L I E N T È L E S
Pratiques numériques :
Ne prenons pas nos
désirs numériques
pour
des réalités
acquises
A chaque jour suffit sa peine.
Si nos compatriotes entrent
d’une manière certaine dans
les pratiques numériques, ils
le font à leur rythme,
certainement moins rapide
que ne le suggèrent parfois
les rumeurs médiatiques.
L’électronique qui nous change la vie, le
numérique qui s’installe dans le quotidien : voilà des formules toutes faites qui
ont pour particularité d’aller parfois un
peu plus vite que la musique. Certes, les
instruments de la génération digitale
sont omniprésents. Les populations
jeunes les ont largement adoptés. Mais
de là à conclure que la vie de tous les
consommateurs aurait déjà basculé dans
ces nouveaux modèles est très exagéré.
La preuve nous en est donnée par une
large étude menée par un analyste qui
n’est pas spécialement lié aux métiers du
numérique (1). Ce qui le libère des classiques impératifs liés à la manière de pré-
EVOLUTION D’HABITUDES CHEZ LES INDIVIDUS
DISPOSANT D’UN ACCÈS INTERNET
Ecoute de la radio en direct
Consultation de blogs
Téléchargement de musique
Téléchargement de vidéo
Messagerie instantanée
Lecture de la presse par Internet
2007
20 %
26 %
19 %
12 %
38 %
37 %
2008
32 %
38 %
30 %
22 %
46 %
44 %
CONNAISSANCE DES SERVICES NUMÉRIQUES
PAR LES CONSOMMATEURS
TNT
MP3
« Box »
Vidéo à la demande
Podcast
Smartphones
2008
72 %
76 %
65 %
32 %
16 %
11 %
2006
-
17 %
10 %
(1) Etude TNS - Sofrès « Baromètre de la consommation numérique »
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
20
senter les choses, qui marquent souvent
de leur empreinte bien des statistiques.
Les points de repères que nous révèle
cette enquête sont très importants, au
moment où se dressent les bilans de
l’année, et où les perspectives pour la
saison à venir sont plus inquiétantes du
fait de la conjoncture particulière dans
laquelle est plongée la consommation.
On en est encore
à faire connaissance
Pour que les consommateurs adoptent
les systèmes qui leurs sont proposés
dans les rayons et les usages qu’ils peuvent en faire, encore faut-il qu’ils les
connaissent. Ce qui est loin d’être le cas
pour bon nombre d’entre eux.Ainsi, à la
différence de la TNT, connue de 8 français sur 10, du MP3 que 7 individus sur
10 n’ignorent plus, et même des boîtes
noires ou « box » dont plus de 6
consommateurs sur 10 savent qu’elles
permettent les usages combinés du haut
débit, près de 9 personnes sur 10 ne
savent pas ce que sont les smartphones.
Podcast et vidéo à la demande sont aussi
des notions plus qu’abstraites pour environ trois quarts de la population.
Il y a de surcroît des thèmes d’étonnement
Le plus grand
salon électronique
d’Asie
Hong Kong Electronics Fair (édition printemps)
13-16 avril 2009 • Hong Kong Convention and Exhibition Centre
• Un emplacement de premier choix
• Plus de 2 400 exposants, 23 pays
• Zone spéciale : Hall of Fame
• L’International ICT Expo et la Hong Kong International Lighting Fair (édition printemps) du HKTDC, se tiendront aux mêmes dates
Pour une première visite à ce salon, vous pourrez bénéficier d’une prise en charge de votre hébergement (environ 148 €).
Contact : HKTDC Paris | Tél : 01 47 42 41 50 | Fax : 01 47 42 77 44 | Email : [email protected]
Transporteur officiel :
C
L I E N T È L E S
dans ces constats chiffrés. Car la diffusion des produits peut s’accompagner
d’une insolite persistance de la méconnaissance. Les seulement 11 % de la
population qui connaissent les smartphones constituent une proportion inférieure au taux d’équipement.
Des consommateurs ont donc dans leur
poches certains de ces mobiles évolués
sans le savoir. Et il est dès lors probable
que l’usage qu’ils en font est lui-même
en deçà des possibilités des équipements. Les opérateurs qui ne cessent de
courir derrière l’ARPU devraient sans
doute trouver des méthodes pour
mieux faire prendre conscience des aptitudes de leurs offres. L’ergonomie des
menus est pour beaucoup dans les blocages des utilisateurs.
Mais peut-être faudrait-il aussi souligner
à l’attention des sociétés qui proposent
des applications dans les panoplies de
services (réunies dans les offres d’opérateurs) qu’il seraient hautement sou-
haitable de les voir communiquer, plutôt
que d’attendre que la fortune tombe
toute seule du ciel (des opérateurs).
Progressions assez rapides
En dépit de ces méconnaissances qui
replaçaient le numérique dans de justes
proportions, les usages avancent à un
bon rythme. L’écoute de la radio, la
consultation de blogs, le téléchargement
de musique et de vidéo sont des pratiques qui en un an ont conquis chacun
au moins 10 % de nos concitoyens. Plus
répandues, les messageries instantanées
et la lecture de la presse sur le net progressent à un rythme plus modéré, ce
qui est à la fois logique et classique.
Mais ces évolutions ne sont toutefois pas
assez puissantes pour déloger des habitudes des pratiques plus classiques, et
l’équilibre entre dispositifs classiques et
numériques reste bien plus stable que
l’avancée des nouvelles technologies le
C OMME
EN
L’approche toute modérée des nouvelles techniques n’est pas
propre à notre contrée. Outre Atlantique, des attitudes très prudentes sont aussi observées. On aurait pu penser que la barrière
du langage étant inexistante (beaucoup d’expressions anglaises
effrayant les consommateurs français, ou au minimum, ne
déclenchant aucune motivation pour des prestations qu’ils ne
comprennent pas), le phénomène serait moins aigu. Pourtant, en
janvier, NPD, société d’études bien connue, indiquait que 45 %
des possesseurs de téléphones mobiles américains préfèrent utiliser leur équipement seulement pour des communications téléphoniques, et non pour des applications multimédia qui leurs
sont pourtant accessibles. Seulement 20 % manifestent une réelle
envie d’utiliser leurs mobiles multimédias pour surfer sur le net,
écouter de la musique ou regarder de la vidéo. Ces consomma-
laisserait supposer. Ainsi, pour prendre
connaissance de l’actualité, 97 % des individus avaient recours à des médias classiques (radio) en 2008, soit seulement
1 % de moins qu’en 2007 : le numérique
n’a pas tout dévoré. Et parallèlement,
53 % des individus allaient chercher de
l’actualité sur des voies numériques en
2007. Ils ne sont plus que 51 % en 2008 !
Non seulement les vieilles méthodes ne
sont pas noyées, mais elles avaient de
bons cotés (simplicité…) et éventuellement l’utilisateur n’hésite pas à y revenir.
De quoi porter un regard interrogatif
sur la frénésie de changement dont le
monde de l’électronique est parfois l’objet. Pour de nouvelles pratiques l’innovation est bien acceptée.
Quand on absorbe des méthodes ne
réalisant que de la substitution, elle est
plus discutable. Voilà un thème de
réflexion qui pourrait être utilement
développé à propos du passage de la
radio au numérique. 쐍
A MÉRIQUE
teurs connaissent d’ailleurs fort mal les équipements dont ils disposent : 34 % ignorent si la mémoire interne peut en être étendue, 28 % savent s’ils peuvent regarder de la vidéo, 12 % seulement sachant si leur appareil leur autorise la balade sur le
Web grâce à la liaison Wi-Fi. Et ils sont 77 % à ne pas savoir si,
yes or no, le guidage GPS fait partie des fonctions pour lesquelles ils ont investi. Ce alors que depuis un an, plus de 7
mobiles vendus sur 10 sont aptes à diffuser de la vidéo, 6 sur 10
autorisent l’expansion de leur capacité mémoire, et 55 % intègrent la technologie GPS. Les bases sur lesquelles se développent
ces nouvelles filières sont-elles assez bien établies ? Les méconnaissances, résultant d’une prolifération certainement trop
rapide pour les esprits des profanes, ne mettent-elles en danger
la suite de toute cette aventure ? La question est posée. 쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
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* des idées pour la vie. Photos non contractuelles – Crédits photo : Taxi, François Ayme
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Chiffres 2008 :
Records battus !
Entre un passé qui s’efface et une ligne d’horizon floue,
le message des chiffres devient cette année bien théorique.
Environ 80 millions d’appareils et d’accessoires électroniques sont sortis des
rayons de la distribution en 2008. Un flux
assez impressionnant qui, globalement,
s’inscrit dans la stabilité, quelques replis
sensibles ayant été compensés par la
vente d’équipements nouveaux. Un bilan
plutôt satisfaisant, qui souffre
sur le plan du CA, mais qui est
loin de faire de l’électronique de
loisirs le métier sinistré que certains ont cru pouvoir décrire.
Il faut se garder des tendances
aux lamentations. A propos de
2008, c’est plutôt le Champagne
avec lequel on arrose les victoires et les records qu’il aurait
été cohérent de servir, mais cela
aurait sans doute pris une
connotation légèrement indécente à l’égard de bien d’autres domaines.
Il faut d’ailleurs noter que certains succès
explosifs de l’univers des loisirs électroniques ont été observés un peu partout
sur la planète. Outre-Atlantique, un lecteur de Blu-Ray (Sony) est arrivé sur le
podium des meilleures ventes du célèbre
« black-friday », toutes catégories de produits confondues, incluant ce qui n’est pas
électronique. Egalement au pays de
l’Oncle Tom, une simple finale de SuperBowl vient de catalyser la vente de 2,5
millions de téléviseurs numériques. Dans
de nombreux pays, les jeux vidéo,
consoles et logiciels, ont connu des croissances assez proches des 19 % de progression enregistrés sur notre territoire.
En compilant la quasi-totalité des ventes
(sorties de caisses de la distribution), ce
sont plus de 80 millions d’appareils qui
ont été diffusés en France. Roi de ces
équipements ayant trouvé preneurs : le
téléviseur, à écran plat bien sûr, surfant
sur la vague montante de la TNT et de la
haute définition. Mais ce petit écran est
loin d’être le seul à avoir titillé l’esprit
des clients. Ordinateurs, consoles de jeu,
appareils photo numériques, GPS ont
tous été vendus à plusieurs millions
d’exemplaires. Il est important de ne pas
négliger cette vision quantitative des
activités du terrain. Certes, il y a bien un
repli en valeur relevé notamment par
GfK, par le Simavelec et le Secimavi. Mais
cette chute de CA a été un peu trop
véhiculée comme le trait majeur du bilan
2008. Songeons quand même que bien
des industries, à commencer par celle de
l’automobile, auraient souhaité conserver la dynamique de la clientèle que l’on
constate dans l’EGP et l’IT. L’attrait du
public pour ce qui est proposé dans les
rayons est intact, et permet d’envisager
l’avenir avec une confiance raisonnable.
La distribution physique
en question
Les statistiques observées d’une manière
très générale ont l’inconvénient d’induire des idées floues, et de tracer des
lignes d’ensemble dans lesquelles les
situations particulières ne se retrouvent
pas forcément. C’est un peu ce qui se
produit avec le panorama des scores respectifs des grandes familles de distribution telles que les analyse GfK.Avec 11 %
de parts de marché dans le domaine des
biens techniques, la vente à distance fait
figure de créneau modeste. Mais c’est un
créneau qui progresse, et c’est le seul.
Pour des raisons de performances
pures ? Probablement pas. Sa
montée en puissance de 5 % en
un an est essentiellement calquée sur une progression mécanique de son statut. Davantage
de ménages ont accès à Internet.
Dans le même temps, les
consommateurs qui se familiarisent avec ce mode de shopping
sont aussi plus nombreux. Mais
vont-ils plutôt sur Internet parce
que les prix y sont plus modérés, parce que le choix s’y opère tranquillement, à tout moment du jour ou de
la nuit, ou parce que cela évite d’aller dans
un centre commercial surchargé aux
heures de pointe ? Toutes ces explications
se combinent, pour donner un peu plus
d’espace vital aux ventes en ligne.
Pendant ce temps, le courant de vases
communicants entre petits spécialistes et
grandes GSS se poursuit. Les premiers,
globalement, perdent du terrain ; les
seconds sauvent les meubles avec une
stabilité. Là aussi, il convient d’être prudent dans l’analyse. Les spécialistes purs
ne sont pas forcément moins performants. Mais ils sont sans doute moins
VENTES EN VOLUMES - FRANCE 2008 - PREMIERS RÉSULTATS
Téléviseurs
Lecteurs de DVD
Lecteurs de Blu-ray (hors consoles)
Camescopes
Systèmes Hi-fi
Baladeurs MP3 et MP4
Combinés autoradios
Systèmes GPS portables
Appareils photo numériques
Cadres photo
Ultra-portables
Téléphones mobiles
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4,960 millions
2,8 millions
125 000
670 000
1,5 million
4,9 millions
1,3 million
2,7 millions
5 millions
1,5 million
600 000
21 millions
nombreux (surtout si l’on songe à des
secteurs très éprouvés, comme celui des
spécialistes photo). Dans le même temps,
les GSS poursuivent une double offensive. Elles ouvrent de nouveaux points de
vente et en agrandissent d’autres, en les
améliorant dans leur concept. De quoi
attirer des clients en plus grand nombre.
Vision globale dissimulant encore bien
des disparités. Certaines enseignes très
orientées biens culturels sont à la peine.
De nouveaux venus, avec de très grandes
surfaces, brouillent les cartes en générant
du trafic d’une manière presque frénétique, et misent sur des largeurs d’offres
sans commune mesure avec ce qui se
pratiquait usuellement.
Restent les grandes surfaces alimentaires,
dont on sait qu’elles ont bien des préoccupations. Il n’y a que la rumeur répandue par les grands médias pour faire
croire à la thèse d’un surf onctueux sur
des montagnes de marges. En fait, le jeu
est serré, et pour bien des responsables
dans ces circuits, une stratégie sinon de
retrait, mais d’avancée de plus en plus
prudente sur les produits techniques, est
d’actualité. En cause : les marges étriquées par rapport à une attractivité sur
la clientèle de moins en moins évidente.
Il leur est souvent plus utile de courir
ACTES DE VENTE DE LA DISTRIBUTION EN VOLUMES
Produits liés à l’image TV-vidéo
Produits liés au son de salon
Produits liés au son mobile (*)
Accessoires et assimilés
Produits « automobile »
2008
13,2 millions
2 millions
8,9 millions
12,2 millions
5,2 millions
2007
14,5 millions
2 millions
9,7 millions
10 millions
4,8 millions
Evolution
-9%
stable
-8%
+ 20 %
+ 8,5 %
Si les écrans se sont bien écoulés,le repli sévère des lecteurs de DVD pénalise la première catégorie,le Bluray n’étant pas prêt à assurer le relais. De même, la chute des baladeurs audio entraîne la famille du son
nomade à la dérive même si (*) les baladeurs vidéo sont inclus dans ce décompte.Les accessoires en tous
genres progressent : bonne nouvelle, car ils sont souvent porteurs de marges meilleures que les équipements de base. C’est le GPS qui tire la famille des électroniques que le client peut utiliser en voiture.
après les consommateurs perdus au profit de quelque hard discounter alimentaire, que de jongler avec d’hypothétiques
grosses opérations sur de l’électronique.
Les hypers ne lâcheront pas l’EGP ou le
multimédia, mais ils n’y joueront pas non
plus les Don Quichotte.
De plus, dans la distribution, d’autres
panoramas se brouillent. Un effet relevé
par GfK cette année, et que nous avions
mis en exergue il y a déjà fort longtemps,
prend de l’importance. Pour une même
fonction, un consommateur peut de plus
en plus souvent choisir entre plusieurs
équipements. Résultat : l’offre est moins
commode à mettre en place d’une
manière limpide.Alors que dans le même
temps, des concurrents venus d’ailleurs
peuvent concentrer leurs efforts sur un
thème précis. C’est le cas avec les
réseaux d’opérateurs de télécommunication, très actifs là où des circuits plus
généralistes et multispécialisés ont tendance à s’essouffler, ne serait-ce que
dans l’organisation des structures de
leurs rayons et de leurs équipes. Pour
une fois, les résultats de l’exercice écoulé
n’auront pas la même signification que
pour les autres millésimes. La conjoncture
économique laisse entrevoir une année
2009 très aléatoire, et de ce fait, propre à
amplifier au-delà du prévisible des évolutions naissantes. Autant donc regarder
dans le rétroviseur un peu comme dans
un livre d’histoire. Plus que jamais, demain
sera véritablement un autre jour. 쐍
France :
Une distribution en mal
de performances ?
En dépit des records en volumes battus en 2008, le terrain en France est-il apte à drainer l’ensemble
du potentiel de clientèle sur lequel l’électronique et le numérique devraient pouvoir compter, ou
mérite-t-il la mention « peut mieux faire » ? Quelques comparaisons avec des marchés voisins jettent
sur ce sujet un doute préoccupant.Preuve que seuls, les prix cassés ne peuvent pas tout...
A se comparer seulement avec soimême, on peut vite se croire le meilleur.
Période de résultats oblige, beaucoup de
chiffres ont été véhiculés dans les médias
au cours des semaines récentes. Cela
dans une l’inflation médiatique et un
brouhaha sur fond de dramaturgie économique dans lequel les vrais bilans
industriels et commerciaux sont noyés.
Certains indicateurs essentiels sont de la
sorte restés dans l’ombre. Dommage, car
ils soulignent parfois des réalités. Dont
une qui devrait attirer l’attention de tous :
l’aptitude trop souvent défaillante du terrain à monter non seulement en valeur
mais aussi en... volumes. Y’a-t-il encore
des professionnels sachant distribuer des
équipements électroniques autrement
qu’en scalpant les étiquettes ? Les stratégies du commerce en arrivaient-elles à
compromettre l’objectif d’une diffusion
optimale des équipements envers les
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consommateurs susceptibles de les
acquérir dans le seul but de sauver l’illusoire résultat instantané ? Questions clés
que suggèrent en filigrane quelques résultats inquiétants, propres à réveiller les
consciences.
Début 2009, une belle marque vacille.
Légende dans les rayons, elle se range
soudain au rang des gâchis les plus
déconcertants de l’histoire de l’EGP. Ses
dirigeants japonais récoltent dans cet épi-
왘왘
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FRANCE : LA DISTRIBUTION SURCLASSÉE
PAR SES HOMOLOGUES ALLEMANDE ET BRITANNIQUE
PARTS DANS LES 5 PRINCIPAUX PAYS EUROPÉENS
Parts en population
Parts en CA
Allemagne
26,9 %
26 %
Grande Bretagne
19,7 %
21 %
France
21 %
18 %
Sur les 304 millions d’habitants que compte un groupe de cinq pays d’Europe, Allemagne, France,
Royaume Uni, Espagne et Italie, la France en représente 21 %. Mais elle n’engrange que 18 % du CA sur
l’AV - IT réalisé sur ces cinq territoires.
sode (dont nous reparlons par ailleurs)
une volée de bois vert. Isolés dans leur
poste de commandement et dans leurs
certitudes, ils sont restés sourds aux multiples avertissements venus de toutes
parts. Mais ces managers sont-ils réellement les seuls responsables du désastre ?
Sous leur impulsion, la belle marque évoquée avait affiné ses écrans plasma jusqu’à les porter aux plus hautes performances de l’offre. Mais le terrain a
largement démontré qu’il ne savait pas
(ou plus) vendre cette différence. La différence qualitative est un instrument
dont elle semble avoir oublié l’utilité économique ! Moins que dans l’effritement
des motivations, les raisons du repli en
valeur du marché se trouvent dans ce
style de défaillance.C’est un constat grave.
Mais la crise tombe à pic. Elle permet
d’expliquer ou d’excuser bien des
contre-performances. Elle permet aussi
et surtout à certains acteurs d’en arriver
à s’égarer sur les causes du marasme, et
à se mentir à eux-mêmes à propos de
leurs propres aptitudes. Il faut pourtant
que chaque intervenant du métier s’interroge sur les désastres évoqués, et
sache ne pas se dissimuler que chacun
détient une petite part de responsabilité
dans les résultats décevants qui parsèment les bilans 2008. Responsabilité dont
quelques-uns contesteront la réalité si
elle reste évoquée seulement d’une
manière théorique. Chacun va pouvoir
constater qu’elle devient tangible dès que
l’on s’aide de quelques repères.
D’ailleurs, s’il est facile dans de nombreux
secteurs économiques de se réconforter
en s’appuyant sur cette crise, il n’en est
rien en ce qui concerne l’électronique
grand public. Les ventes en volumes ayant
enregistré des records absolus sur de
nombreux créneaux, il est démontré que
la clientèle était là, motivée pour s’équiper. Parmi les millions d’acheteurs venus
dans les magasins, nombreux étaient
ceux qui portaient une attention appuyée
sur les prix. Ce qui ne signifiait pas qu’ils
voulaient tous exclusivement acheter le
moins cher possible. Dans l’océan de la
clientèle, chacun sait qu’il existe une
bonne proportion de chalands capables
de dépenser quelques dizaines, centaines,
voire milliers d’euros de plus pour un
canapé, une automobile, un vêtement,
ou... pour un écran. N’attend-on pas du
vendeur - au sens le plus large du mot qu’il sache ne pas laisser repartir un prospect avec un équipement d’une valeur
inférieure à ce qu’il était prêt à investir ?
En parlant de vendeur, nous n’évoquons
pas (du moins pas seulement) l’individu
au contact avec les prospects, dans l’allée
du magasin (même s’il y a une montagne
de choses à dire sur ce seul sujet) mais
l’ensemble de ce que déploie chaque
enseigne : son offre, la manière dont celleci est mise en valeur, l’ILV, la PLV, la communication, l’attente aux caisses, la qualité du sourire, le concept, bref, un tout.
Ce tout qui, combiné avec ce qui se
construit en amont de l’enseigne, aboutit
pour l’heure à du négatif, même quand les
clients sont plus nombreux que jamais.
Beaucoup d’intervenants du métier ont
regretté que les présentations faites par
GfK aient été plus insistantes sur les
replis en valeur que sur les records en
actes de vente. Cet analyste n’a à l’évidence pas choisi cette voie par hasard.
Son rôle consiste précisément à « mettre
le doigt là où cela fait mal ». D’ailleurs, à
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
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quoi cela sert-il de vendre plus d’équipements, si au terme des comptes, tout le
monde est perdant ?
Mais, rétorqueront à ce stade quelques
lecteurs décidément sceptiques, évoquer
le manque de performances et de compétences du terrain de cette manière
presque abstraite est un exercice de critique bien commode et un brin audacieux.Abstraite ? Pas vraiment. Car dans
ses chiffres, le même GfK donne aussi des
points de repère susceptibles de renseigner d’une manière utile tous ceux que le
sujet intéresse.Par exemple,en comparant
les performances « sorties de caisses » de
l’Hexagone avec ceux de ses deux voisins les plus significatifs, l’Allemagne et la
Grande-Bretagne, on ne peut que
constater le retrait très sensible du
couple « fournisseurs + distribution »
français. Celui-ci est en effet nettement
distancé par ses deux grands voisins
européens dans son bilan rapporté à la
population. Par individu, le terrain bien de
chez nous réalise une recette inférieure
à celle de la distribution de nos cousins
d’outre-Rhin ou de Grande Bretagne. Il
aurait suffi que ce bilan soit à la hauteur
de celui de ces confrères pour que les
records en volumes se traduisent aussi
en une jolie croissance en valeur. Certes,
la distribution n’est pas seule à la source
des déboires constatés, mais imaginer
qu’elle n’y soit pour rien reviendrait à se
bercer de dangereuses illusions.
Voilà une approche sur les ventes en
valeur,mais en volumes,pourrait-on rétorquer, les enseignes de l’Hexagone sont
elles aussi en retrait. Il suffit de rapporter
quelques volumes de ventes d’équipements aux populations ou à ce dont elles
disposent pour se faire une idée juste.
Chacun sait que les taux d’équipements
en téléphones mobiles sont inférieurs en
France à ce qu’ils sont chez certains de
nos voisins, mais à cela, certains analystes
rétorquent que des différences subsistent
entre les modes d’accès aux abonnements. Mais il existe des exemples plus
frappants. Ainsi, pour un produit aussi en
vogue que le GPS portable, la distribution
allemande a vendu en 2008 un appareil
pour un peu plus de 9 véhicules, quand la
distribution en France n’en a écoulé que
un pour environ 12 véhicules. 쐍
Les statistiques de ce dossier sont puisées ou
exprimées d’après les sources suivantes : statistiques européennes, Simavelec, GfK, industrie.
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A R Q U E S
Sony dynamise son jeu
A période compliquée, remèdes d’ampleur. Comme beaucoup
d’autres firmes, Sony a vu son parcours perturbé
par le cataclysme économique mondial.
Une occasion pour prendre des dispositions
destinées à la faire rebondir, sans abandonner ses acquis.
Thème puissant de la communication de Sony
dès ce printemps : le partenariat avec le joueur
brésilien Kakà.
Si vous ne vous rappelez plus exactement
ce qu’est un zootrope, ou si vous connaissiez peu ou prou cet objet sans pouvoir
réellement lui donner un nom, Sony vient
à votre secours. A l’heure où les écrans
plats battent des records dans la définition des images qu’ils restituent, l’inventeur du Walkman a choisi cet astucieux
instrument vieux de deux siècles comme
symbole dans sa prochaine campagne de
publicité. Avec au centre de l’image animée, un symbole et un mythe vivant :
Ricardo Izecson Dos Santos Leite. Plus
connu sous son surnom de « Kakà », ce
prestigieux joueur de football brésilien
est entré dans le jeu de la communication de la marque. Avec 2010 (et la
Coupe du Monde de Football) en perspective, cela en dit long : Sony ne sera
pas de ceux de vos fournisseurs préférant se replier dans une prudente réserve pour cause de crise. Dans les activités
commerciales, la meilleure défense, c’est
l’attaque !
Côté attaque, justement, la firme n’a pas
attendu pour s’armer. Dès fin décembre,
elle avait annoncé des restructurations
majeures pour s’adapter aux nouvelles
conditions. Et il y a quelques jours,
Howard Stringer, premier « directeur
général » américain de la société depuis
2006, en est aussi devenu le président,
remplaçant Ryoji Chubachi.
Enorme bouleversement, qui donne l’ensemble de la direction à Howard Stringer,
lequel a sans délai embrayé en dévoilant
une nouvelle organisation de l’entreprise.
Celle-ci se recompose en seulement
deux groupes. Le premier, Networked
Products & Services Group (produits et
services connectés) réunit tout ce qui
entre dans le périmètre du nomadisme
au sens large autour de ce qui doit être
une plate-forme unique, incluant même
les lignes de consoles de jeu. Le new
Consumer Product Group fédère pour
Philippe Citroën dévoile une stratégie très axée
sur l’innovation et le design.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
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sa part les produits plus sédentaires :TV,
vidéo, photo numérique...
Derrière ce nouveau schéma, l’objectif est
de permettre la meilleure optimisation
des synergies et des complémentarités.
Tout en facilitant l’émergence de systèmes d’exploitations transversaux, ce que
devra accomplir une nouvelle entité, le
« Common, Software and Technology
Team ». Pour boucler cette nouvelle organisation,une ultime division aura en charge
l’harmonisation en termes industriels et de
logistique. Un immense programme, pour
affronter une période difficile (probablement) et incertaine (à coup sûr).
Toutefois, l’entreprise n’avait pas réellement démérité au cours des saisons
récentes. Comme beaucoup de firmes
nippones, Sony a en dépit de bonnes performances été obligée de supporter les
conséquences d’un dérapage colossal
des parités monétaires, avec un renforcement considérable de la valeur du yen.
En France, comme sous bien d’autres
latitudes, le bilan de la saison écoulée est
loin d’être mauvais. Et au moment où la
collection printemps - été prend son
envol, Philippe Citroën, patron de Sony
France, peut énumérer un bon nombre
de sujets de satisfaction. A commencer
par une position de n°1 sur le marché
AV.IT pris dans son ensemble, avec 13,8 %
de parts de marché. « Nous avons réussi
à gagner 4,4 % de parts de marché sur le
segment des écrans plats », explique-t-il
en substance, citant aussi les 42 % de
parts de marché en valeur sur le Blu-Ray,
et une progression très significative sur
des segments porteurs : les APN reflex,
les baladeurs, les casques...
Le point de départ de la nouvelle saison
se situe donc dans un registre plutôt
réconfortant, et 2009 devrait s’avérer
être un bon millésime si l’environnement
conjoncturel ne vient pas perturber les
ventes (ce qui n’a pas été le cas en début
d’année, mais il est vrai que de toute
part, prudence et interrogations restent
des maîtres mots).
Dans de telles conditions, les grands axes
dominants demeurent d’actualité, et
s’inscrivent dans des directions qui ont
fait leurs preuves. L’innovation est au
centre de la stratégie. La firme insiste sur
ce thème. Elle ne néglige aucun détail
pour la mettre en avant, à l’image des TV
LCD 200 Hz « pour lesquels nous avons
constaté qu’il est encore plus efficace de
parler de 200 images par seconde », souligne Philippe Citroën. Avec des 40
pouces de moins de 1 cm d’épaisseur, les
premiers OLED du marché, des TV sans
fil (sauf pour le courant électrique), ou le
Reader, le livre électronique, Sony avait
largement renoué avec son image d’entreprise innovatrice. Elle ajoute encore
des cartes dans son jeu sur le même
registre : des gammes de TV Internet, des
ultra-portables dédiés à Internet, des
caméscopes à fonction GPS, un étonnant
mode panoramique sur un nouveau
bridge APN.Autre thème très fort dans
les nouveautés 2009 : l’économie d’énergie (60 % de consommation en moins
sur les Bravia, une omniprésence du
recyclage des composants sur matériaux, et un programme extrêmement
vaste, qui d’ailleurs, avait déjà porté ses
fruits. Si l’Eco-logo de l’Union européenne a été décerné à pas moins de 17
Bravia, on se rappelle que seuls trois proDistribution, Ventes & Services Magazine n° 78
29
duits avaient en 2008 obtenu la moyenne
dans une étude menée par Greenpeace,
très rigoureuse il est vrai : le VAIO TZ
11, et deux produits Sony Ericsson.
Le design est lui aussi aux avant-postes
de la stratégie. Aidée par ses aptitudes
techniques (comme par exemple les
écrans très minces) l’entreprise ne
ménage pas ses efforts pour réaliser des
appareils qui sont aussi des objets reconnus par le monde du style (nombreux
sont ceux qui reçoivent des récompenses). La gamme sera cette année très
nourrie en équipements au design élaboré. D’ailleurs, l’espace Sony Style de
l’avenue George V sera cette année une
étape des Designers Days (11-15 juin).
Ultime point-clé en ce début de saison : la
communication. Nous avons évoqué la
campagne qui mettra en scène un zootrope, le plus grand du monde, pour vanter les qualités de l’image des téléviseurs
200 Hz. Dans la vision de ce « joujou » faisant naître le mouvement prendra place
le joueur de football brésilien Kakà, en
partenariat avec la marque, elle-même en
partenariat avec la FIFA. Elle prolonge
aussi son partenariat avec l’UEFA jusqu’en
2012. D’autres initiatives arriveront, dont
nous reparlerons. Mentionnons quand
même, côté photo, les Sony World
Photography Awards, qui se dérouleront à
Cannes du 5 au19 avril prochain. 쐍
T
É L É V I S I O N
E T
C O N T E N U S
TV numérique et HD
Vers un nouvel eldo
C’est avant tout dans les rayons de la distribution que les consommateurs vont découvrir les différentes facettes de la télévision numérique
sous toutes ses formes. Leur tâche n’est pas aisée. Sauf lorsque les enseignes, comme ici chez Boulanger, la signalétique accompagne
une hiérarchisation très didactique de l’offre en récepteur TNT (avec de surcroît des « mots » que les clients comprennent).
En quelques saisons, le panorama de la télévision et du téléviseur s’est profondément
modifié. Arrivée de la TNT, déploiement de la télévision par ADSL, généralisation de la
haute définition diffusée par câble, satellite, ADSL,TNT… On assiste actuellement à une
explosion des offres de programmes mais aussi de services (catch up TV,VOD, etc.). Pour
la distribution, il ne suffit plus désormais de vendre un téléviseur, il faut également être
en mesure de proposer des contenus qui répondent aux attentes du client.
Dans quelques années, la télévision analogique aura cessé d’exister, les téléviseurs à tube cathodique qui ont déjà
quasiment disparu seront des pièces de
musée. La haute définition ne sera pas
« toute la télé », mais, définitivement
imposée, elle en constituera l’axe fondamental, le haut du panier du spectacle
sur écran pour la maison. Nous sommes
arrivés à une période charnière où tous
les changements annoncés sont déjà en
cours à l’exception d’un seul, à venir, avec
la mariage télévision et univers que nous
résumerons par ce raccourci déjà presque interminable et qui en… dit long :
« télécoms et plates-formes de contenus ». Nous en reparlerons un peu plus
loin et beaucoup plus largement en
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
30
temps utile, c’est-à-dire très bientôt,
cette révolution étant déjà en chaude
ébullition.
Pour l’heure, la coexistence de plusieurs
technologies (analogique, numérique,
définition standard et haute définition)
et de nombreux modes de diffusion obligent les points de vente à mettre en
œuvre de nouvelles approches. Il est
CanalSatellite reste un des initiateurs
des nouvelles tendances. A travers les
offres et les services qu’il permet de
proposer aux clients, qui passent par ses
nouveaux récepteurs dont bien sûr le
Cube, le futur d’une consommation très
souple et optimisée des programmes se
dessine. L’essentiel de la télé de demain
est là, qui plus est servie par un
merchandising de haut vol.
rado ?
bien loin le temps où le téléviseur ne
pouvait être que raccordé sur le réseau
hertzien. Aujourd’hui, le type et la taille
de l’écran ne sont plus les seules données à prendre en compte. Le client
aspire à une offre de programmes et de
services complets (VOD, catch up TV,
téléchargements…). Dans ce contexte,
le téléviseur n’est plus qu’un réceptacle.
Les opérateurs ne sont pas les seuls à
prôner une approche globale et certains
constructeurs vont désormais proposer
des téléviseurs intégrant des services
jusqu’alors inédits.Ainsi, au dernier CES
de Las Vegas, Samsung a présenté
l’Internet@TV. Sur certains modèles,
l’utilisateur peut faire jouer l’interactivité
et profiter des services de Flickr, You
Tube, etc. De son côté, Philips va proposer sur ses téléviseurs des séries 8000 et
9000, la fonction Net TV permettant
d’accéder à un contenu Internet (You
Tube, eBay,Tom Tom, Metro Group, Fun
Spot, My Album, Netlog) via la télécommande. La révolution audiovisuelle est en
marche et rien ne saurait la différer !
Lancée en 2005, la TNT est aujourd’hui
accessible pour près de 90 % des foyers
métropolitains mais elle cohabite encore
avec la réception analogique. Rappelons
qu’à fin novembre 2011, le signal TV analogique s’éteindra définitivement. Le 4
février dernier, le passage au tout numérique a eu lieu pour la première fois sur
le site de Coulommiers (Seine-etMarne). La TV analogique a été rempla-
cée par le signal numérique dans les
7000 foyers de la ville mais aussi dans
neuf communes avoisinantes.
Nouvellement nommée secrétaire d’Etat
au Développement numérique (en remplacement d’Eric Besson), Nathalie
Kosciusko- Morizet a déclaré, à cette
occasion : « C’est la première étape de la
révolution numérique. Dans les jours à
venir, Coulommiers va permettre de
transmettre l’expérience acquise ». Pour
Michel Boyon, Président du CSA : « Très
souvent, le mot numérique fait peur. Il
faut faire de la pédagogie rassurante ».
Cette opération très médiatisée qui a
nécessité un budget de 500 000 euros
préfigure le passage au tout numérique
qui, pour l’ensemble de la France, coûtera près d’un milliard d’euros. Une
seconde opération pilote sera conduite
au printemps prochain à Kaysersberg
(Haut-Rhin), une commune frontalière
avec l’Allemagne qui présente un cas
d’école intéressant avec le nécessaire
ajustement des fréquences entre les
deux pays. Puis, le 18 novembre 2009, le
signal analogique s’éteindra à Cherbourg
et dans le Nord Cotentin. Il ne s’agira
plus cette fois d’une expérimentation sur
un site pilote mais d’une opération à
grande échelle impliquant 200 000 foyers.
La TNT se décline
désormais en HD
Parallèlement, la TNT HD poursuit son
chemin. La 30 octobre dernier a eu lieu
le lancement officiel de la HD via la TNT
avec 27 émetteurs couvrant environ 40 %
de la population française métropolitaine. Premiers bénéficiaires, les habitants
de Paris, Lyon, Bordeaux Marseille, d’une
partie de la Bretagne et du sud-ouest.Au
31 mai 2009, 60 % des français devraient
se trouver en zone de réception pour
passer à 95 %, à fin 2011.
La TNT HD vient ainsi compléter les offres
HD disponibles via le câble (Numéricâble),
Après les chaînes gratuites, la
haute définition, largement mise
en avant par les enseignes, prend
le relais des motivations. Mais
désormais, les contenus passent
en priorité dans les incitations
envers les consommateurs.
Marc Olivier est un acteur dont les
analyses sur le développement des
contenus TV sont extrêmement
intéressantes. L’avènement d’un
nouveau genre de bouquets
correspond à une évolution
fondamentale de ce qu’est la TV
aujourd’hui.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
31
왘왘
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mois de janvier 2009. Sur cette période,
les progressions sont spectaculaires !
Direct 8 : + 172 %, NRJ12 : + 153 %,TMC :
+119 %, Gulli : + 117 %, BFM : + 77 %,
Virgin 17 : + 59 %, Téva : + 31%, W9 :
+ 20 %. Canal + est pour sa part à + 10 %
tandis que TF1 dévisse de 12 % et M6
s’émousse de 3 %. Manifestement, la fin
de la publicité sur le service public n’a
Yann Germain, de chez Sagem Communications,
estime très porteur l’ensemble du segment des
décodeurs, mais il déplore que dans les rayons, ne
soit pas mises en place plus de démonstrations.
« Nos offres s’articulent autour de hardwares »
explique Laurent Bérard,
Orange, qui expose la stratégie très vaste
de l’opérateur.
le satellite (Canal Sat) ou l’ADSL. Huit
chaînes ont été retenues par le CSA
pour émettre en TNT HD. Trois autres
chaînes devraient donc rejoindre prochainement TF1 HD, France 2 HD, Canal
+ HD,Arte HD et M6 HD. Pour l’instant,
les principales diffusions HD se font sur
la tranche horaire 16 heures-24 heures
mais toutes les chaînes prévoient une
montée en puissance en 2009, l’objectif
étant de diffuser 80 % à 100 % des programmes en HD, à l’horizon 2012. Mais
la HD, ce n’est pas simplement une amélioration sensible apportée au téléspectateur et une dynamique nouvelle pour
la distribution. Comme le fait remarquer
Nicolas de Tavernost (Président du
Directoire de M6) : « La HD, c’est un
argument de vente supplémentaire
auquel les annonceurs sont sensibles. »
Tout le monde a donc à y gagner…
Notons qu’avec ou sans HD, la TNT a
pris des parts de marché importantes
aux chaînes nationales. En 2008, les
chaînes de la TNT ont ainsi capté entre
12 et 15 % des recettes publicitaires et le
pourcentage est monté à 17 % sur le
complètent l’offre. Et ces bouquets se
sont mis à l’heure de la HD.
En préambule, Charles Bornot, (fondateur de TNTop, lancé au printemps dernier) trouve regrettable que AB1 ait
quitté le bouquet TNtop. Une position
que semble vouloir suivre Canal J. C’est
ennuyeux car les résultats sont, juge-t-il,
« plutôt bons avec 15 000 abonnements
entre septembre et décembre 2008 »(on
est cependant loin des 100 000 abonnés
qui étaient initialement visés sur l’année
2008, 500 000 espérés à l’horizon 2012).
Pour les 40 % de foyers qui n’ont ni
l’ADSL ni le câble, il reste le satellite ou
la TNT payante et cette dernière solution est de loin la plus économique avec
un bouquet de chaînes à 6,90 euros par
mois (auxquels s’ajoutent les 49,90
euros du décodeur HD). La TNT payante
et le bouquet TNtop sont entrés dans la
seconde phase de leur développement
avec le lancement d’ici 4 à 5 mois d’un
enregistreur double tuner à disque dur.
C’est un modèle hybride qui permettra
aussi d’aller chercher les programmes
sur Internet. Il suffira d’avoir le haut débit
pas profité aux autres grandes chaînes !
Outre la qualité d’image numérique, l’un
des principaux avantages de la TNT, c’est
bien sûr l’accès gratuit à une vingtaine de
programmes (18 chaînes nationales plus
les TV locales).
Bouquets TNT : un défi à relever
Mais certaines chaînes (Eurosport, Paris
Première, Planète…) n’en font pas partie.
Il existe donc des bouquets TV numériques qui, pour une somme modique
MAGAZINES DE TÉLÉVISION : HD ET NOUVEAUX BOUQUETS
SUPERBEMENT (PRESQUE) IGNORÉS
Pas très intéressés par ce qui pourrait… intéresser leurs lecteurs, les
magazines de télévision ! Bien sûr, pas un n’oublie les petites aventures
et mésaventures des héros du petit écran. Mais à part Télé Câble Satellite,
qui passe au contraire et d’une manière très accessible en lecture la quasi
totalité de ce qui arrive sur les ondes, les autres oublient ou négligent tout
ou partie de la HD, du Dolby, des nouveaux bouquets… Il n’y a pourtant
pas plus logique pour un consommateur que de découvrir qu’un programme est diffusé en haute définition, avec un son surround, ou d’explorer des bouquets qu’il ne connaît pas. DVSM, a passé en revue une
petite dizaines de titres (à lire ou relire dans La Lettre n° 161 de janvier
2009) parmi les plus connus de la presse TV. Déconcertant… 쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
32
NUMÉRICÂBLE
MISE SUR LA
«
PUISSANCE FIBRE
»
Les années difficiles et le mauvais souvenir laissé par les problèmes techniques à répétition et la gestion calamiteuse de Noos font désormais partie du passé. Numéricâble a repris les choses en main, a restauré son
réseau et ses relations clients. La puissance fibre est désormais à l’ordre du jour comme nous l’explique
Raphaël Porte, Responsable Marketing.
Sur l’injonction d’un pointilleux et ambitieux concurrent, Numéricâble s’était vu privé
juridiquement voici quelques mois de la possibilité de parler de « fibre » tout court
dans sa communication, son réseau « fibré », exploitant le précieux conducteur avec
une infinitésimale portion câblée sur le bout du bout de la terminaison, côté utilisateur. Cette contrainte se transforme en une opportunité : la puissance d’une liaison
par fibre optique n’aurait peut-être pas été mise autant en valeur que grâce au slogan maison. « Nous avons connu une période très faste sur la technologie avec les
offres Triple Play, » évoque en substance Raphaël Porte (photo), qui poursuit :
« Aujourd’hui, Numéricâble est suffisamment solide pour capitaliser dessus. Nous
disposons de 4 millions de prises raccordables à la puissance fibre sur lesquelles
nous sommes capables de délivrer du 100 Mo. » Notre objectif est d’atteindre 8 millions de prises dans les deux à trois
ans qui viennent.»
Quant aux contenus, Raphaël Porte en
souligne l’étendue : « En termes de quantités de chaînes, nous proposons l’offre la
plus riche du marché avec 15 chaînes HD encodées à plus de 10 Mo pour un coût
de 31,90 euros hors décodeur. » Autre avantage, il est possible de fonctionner en
multi équipement, capter la HD sur le téléviseur du salon mais aussi sur celui de la
chambre, ce que ne permet pas l’ADSL.
En outre, la vision de la haute définition entre dans le contexte marketing de
Numéricâble d’une manière inhabituelle : « Pour Numéricâble, la HD n’est pas une
option, c’est ce qui passe juste après la couleur. Etre leader sur la fibre ne sert pas
à grand-chose s’il n’y a pas les usages derrière. L’une des particularités du câble,
c’est de ne pas être un simple opérateur local mais d’être présent partout. On est
maintenant en capitalisation sur les usages. Quant à l’implantation, elle se fait là où
les magasins voient leur intérêt. »
« Numéricâble a aujourd’hui deux cibles à travailler, la Pay TV et la VOD avec plus
de 6 500 titres disponibles. Nous entrons dans l’ère de la consommation à l’acte.
C’est vraiment le vidéo-club à domicile. On a lancé un autre service en décembre qui
s’appelle Numerispace et qui permet de télécharger un contenu qui va s’afficher sur
la chaîne 902. Dès lors, les vidéos et photos peuvent être visionnées et partagées
avec d’autres abonnés.
Nous avons beaucoup de choses à faire en 2009, nous disposons d’une superbe plate-forme interactive et nous allons pouvoir
développer beaucoup de services pour les consommateurs. Il faut non seulement donner envie au client de regarder la télévision
mais lui apporter de nouveaux usages. Aujourd’hui, dans les points de vente on ne trouve pas un vrai rayon de communication
globale autour du multimédia. Nos offres sont au rayon informatique ou dans le rayon TV ou parfois dans les deux. Quand il y
a un acteur dominant sur le marché TV, on peut se retrouver au rayon Internet. Ce sont des choses variables. Mais ce que l’on sait
aujourd’hui c’est que pour vendre de la télévision, si l’on n’a pas un contenu à proposer, c’est beaucoup plus compliqué ! » 쐍
sans qu’il soit besoin d’être en ADSL TV,
le chargement se faisant en mode progressif. Charles Bornot espère que le
CSA va autoriser les sociétés à émettre
sur certaines fréquences afin de libérer
des espaces pour la VOD et la Catch up
TV. Il est vrai que ce sont des axes de
développement importants pour les
chaînes TV. On estime en effet que 52 %
des internautes regardent des émissions
de la TV de rattrapage. M6 Replay
recense entre 1,6 et 2 millions d’utilisa-
teurs par mois tandis que 60 % des
abonnés de Canal + se connectent régulièrement sur Canal + à la demande.
L’abonnement TV Numeric est à 9,90
euros par mois (décodeur compris).
« Actuellement, on assiste à la bascule de
l’analogique vers le numérique et l’offre
est assez large » relève Marc Olivier
(Président de TV Numéric), qui ajoute :
« 56 % des foyers sont déjà passés au
numérique. La TNT connaît une forte
croissance car c’est à la fois une technoDistribution, Ventes & Services Magazine n° 78
33
logie facile à mettre en place et peu onéreuse. La TNT payante occupe semble-til la première place en mode de recrutement. Canal + recense environ un million
d’abonnés en TNT payante et il lui resterait, dit-on, encore un million à basculer de l’analogique vers la TNT. Il y a
moyen d’optimiser les coûts d’accès aux
programmes. Notre idée c’est maintenant de faire une plate-forme alternative
qui se compose de l’accès aux chaînes
de la TNT. Nous discutons par ailleurs
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avec Canal + pour voir quelles seraient
pour nous les possibilités de distribuer
Canal + et nous discutons avec le CSA
pour mettre en place des services de
VOD. Nous devons être capables de
composer un ensemble d’offres attractives avec l’apport de la technologie
numérique et du disque dur qui s’utilise
de manière plus intelligente qu’il y a
quelques années. » Et d’ajouter que « le
business est plutôt porteur même si
avec 30 000 abonnements, nous sommes
un peu en deçà de nos estimations ».
Marc Olivier estime qu’il y a un vrai rôle
à jouer pour la distribution avec un
réseau professionnel et des gens qui
connaissent leur métier Quand on propose un boîtier avec disque dur, le plus
important c’est la navigation et l’accès à
l’information. Il faut être un peu innovant, utiliser l’expérience Web et en faire
profiter le téléviseur. Aux Etats-Unis, la
consommation est de plus en plus forte
en VOD et en Catch up TV.
Dans cette course au numérique, les
industriels ont évidemment leur mot à
TNTSAT : UN SUCCÈS TOMBÉ DU CIEL
Chaque jour qui passe confirme le succès d’une formule qui aurait pu faire sourire ou irriter les initiateurs du
numérique terrestre. Avec plus d’un million de récepteurs diffusés, quand la TNT passe par une orbite géostationnaire, ça lui fait prendre de la hauteur. Et l’avenir s’annonce prometteur, avec l’entrée en lice de la HD,
la multiplication des produits TNTsat disponibles à la vente, et le renfort des récepteurs enregistreurs.
« En fait, nous évaluons avec une assez bonne précision le
développement de TNTsat, puisqu’il suffit de comptabiliser les
cartes qui ont été distribuées », indique Nick Stubbs, DG d’Astra
France. «Au début de l’année, nous en étions à 1,1 million».
Mais la patron de la filiale française n’oublie pas qu’il peut y
avoir un peu de stock, et maintient son estimation au million. Un
véritable « tabac », d’autant que ce produit n’est pas toujours
aussi bien mis en place et repérable qu’on aurait pu le souhaiter. « Mais ce sont quand même
en grande partie des spécialistes
qui ont assuré la diffusion de ce
produit », remarque Nick Stubbs.
Mais il est clair que cette façon
de capter la télévision numérique gratuite ne s’est pas cantonnée aux zones d’ombres. « Il
y a aussi des endroits assez
nombreux où la transmission
n’est pas totale. Les consommateurs reçoivent bien certaines
chaînes, mais pas les autres. »
Ce qui justifie les résultats d’une
enquête menée auprès de 600 consommateurs déjà équipés.
« 90 % se déclarent satisfaits, et dans les 10 % qui ne le sont
pas, la moitié se plaignent des programmes, ce qui n’incombe
pas à l’opérateur de satellite ». Parallèlement à ce score satisfaisant, il est aussi intéressant de constater que plus du tiers (35 %)
des acquéreurs de ces récepteurs TNTsat étaient déjà équipés en
réception numérique terrestre, donc incomplète ou perfectible.
ce qui laisse entrevoir un excellent potentiel de développement
d’autant plus que 25 % de ces mêmes acquéreurs ont achetés
plus d’un récepteur. Le multi équipement en téléviseurs est un
facteur connu, et il va avoir inévitablement des répercussions
positives sur les volumes de récepteurs numériques qui iront
dans les foyers.
« Nous avons démarré avec seulement deux fabricants, nous
comptons désormais 14 firmes qui alimentent l’offre. Et depuis
peu, nous avons mis en service la haute définition », poursuit
Nick Stubbs. Ce qui a pour effet de rendre encore plus pertinente le concept TNTsat. Car pour l’heure, et alors que le parc
de téléviseurs capables de diffuser de la HD est déjà assez
conséquent (plus de 5 millions) la couverture en TNT HD via la
voie terrestre est seulement en train d’aller vers les 40 à 50 %
de la population. « Il y a des
régions où l’on sait que les émissions en HD terrestre n’arriveront
qu’au moment ou même après
l’arrêt de l’analogique ». Il est
probable que certains consommateurs n’auront pas envie d’attendre aussi longtemps pour
exploiter leurs écrans, dont le
parc devrait doubler d’ici la fin
de l’année en cours ».
Comme le satellite a des propriétés que ne possèdent pas
les émetteurs fixés au sol, il
recueille d’autres adeptes. L’un
des derniers en date n’est autre
qu’Orange, a propos duquel Nick Stubbs rappelle l’accord
signé avec Astra, portant sur la diffusion de contenus TV. Au
moyen d’un décodeur hybride, les abonnés de l’opérateur peuvent ainsi combiner un débit correct en ADSL pour les utilisations de type Internet, et la réception de programmes de télévision.
Dans l’actualité d’Astra, prend place bien entendu l’avènement
de la HD déjà évoquée, ainsi que celui du récepteur HD également enregistreur. Ce produits Sagem, sous une ligne ultra-fine,
devient un must pour les rayons. D’autant que, comme les professionnels le savent certainement, cette réception sur Astra en
numérique s’accompagne d’un petit plus, sous la forme d’autres
chaînes, certes pour la plupart étrangères, mais néanmoins
dignes d’intérêt. 쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 77
34
dire. Pour Yann Germain (Responsable
Marketing de l’cctivité Décodeurs de
Sagem Communications), l’évènement
majeur, c’est l’arrivée de la HD sur la
TNT. 35 à 40 % des foyers français peuvent désormais en bénéficier. Il note une
très forte croissance de TNT Sat. Sagem
propose une vaste gamme de décodeurs
avec bien sûr des modèles SD dont certains avec disque dur (DTR 9460 S) mais
aussi des boîtiers HD MPEG 4 (IS 91,
ITD 81 HD, DTR 84 250 avec disque dur
de 250 Go). Sur le MPEG 2, il souligne
que Sagem est leader en France.
« La distribution joue le jeu car les produits avec disque dur se vendent bien »
se félicite-t-il, ajoutant qu’en complément, la firme française vend aussi les
produits TNTop et pour les opérateurs
Canal + (décodeurs pour la TNT payante)
et Numéricâble (deux produits, l’un avec
et l’autre sans disque dur intégré). Pour
Orange, Sagem fournit des terminaux
basiques pour l’IP TV d’Orange et des
terminaux à disque dur. Pour Darty,
Sagem fournit l’offre IP TV et les produits
câble puisque l’enseigne s’est positionnée en opérateur câble. Sur la France, le
constructeur livre des terminaux SD, IP,
ADSL et tout cela en MPEG 2 et en
MPEG 4. « Nous sommes le n°1 en
décodeurs IP sur l’Europe » mentionne
Yann Germain.
La progression des chaînes TV
payantes profite au satellite
GfK estime qu’il s’est vendu environ 2,8
millions d’adaptateurs TNT (SD et HD)
contre 2,4 millions en 2007. Et en 2009,
ce chiffre devrait passer à 3 millions. Une
progression significative qui s’explique
par le parc encore important de téléviseurs non dotés de récepteur numérique
(dont beaucoup sont encore à tube
cathodique) pour lesquels l’adaptateur
est indispensable. Mais en 2009, il pourrait se vendre autant, voire plus d’adaptateurs HD que de boîtiers MPEG 2. De
son côté, Nicolas Razafinjato (directeur
général de Métronic) relève sur 2008 la
forte poussée des no names. « Cela se
resserre, nous dit-il, pour les marques
comme Métronic, Philips ou Sagem. » En
2008, les ventes de décodeurs HD n’ont
représenté que 5 % des ventes, il pense
que le décollage aura vraiment lieu lors
du dernier trimestre 2009.
sion des chaînes en HD. Le tarif pour le
passage d’une chaîne via le satellite serait
de 750 000 euros par an sur Astra et de
450 000 euros sur Eutelsat. En HD, ce
tarif passerait à 1,5 million d’euros par
an. Quant à la TV 3D, elle nécessiterait
trois fois plus de capacités de diffusion,
les tarifs se verraient donc multipliés…
Canal + ne s’est jamais aussi bien porté
avec un résultat d’exploitation qui
devrait être nettement en hausse et une
légère croissance du nombre d’abonnés.
Nicolas Razafinjato commente une offre dans
les adaptateurs qui se resserre.
Pour l’année 2009, Guiliano Beretta,
PDG d’Eutelsat, prévoit un chiffre d’affaires supérieur à 910 millions d’euros,
soit une hausse de 6 %. Pour sa part,
Astra a annoncé un chiffre d’affaires de
1,63 milliard d’euros (en hausse de 1,2 %).
Et sur 2009,Astra mise sur une progression de 7 % de son chiffre d’affaires. Les
ressources des deux opérateurs satellites sont assurées à plus de 70 % par les
chaînes de la télévision payante. Canal +
en France et BSyB au Royaume-Uni
continuent de progresser. Selon une
étude conduite par Astra, il ressort qu’en
période de crise, les consommateurs ont
tendance à réduire leurs dépenses hors
du domicile et au contraire, à maintenir
ou même augmenter leurs dépenses à
domicile. Le contexte est donc favorable
aux chaînes payantes. Les deux opérateurs satellites misent aussi sur la diffu-
DE NOUVEAUX SOUCIS AVEC
MOLIÈRE (ET LES CLIENTS)
PVR, catch up TV, Pay TV, VOD, streaming, widjets... chaque saison qui
passe nous apporte son lot d’expressions d’origine anglo-saxonne. Si les
professionnels, tout en « haut » de la
filière, maîtrisent parfaitement ce
vocabulaire et l’utilisent même jusqu’au surdosage, cette maîtrise, selon
nos constatations, est beaucoup plus
approximative au gré des rayons.
Mais pour les clients, cette avalanche
constitue un nouveau défi qui ne les
aide pas dans leur démarche.
Heureusement, certaines enseignes
ont pris le problème à bras le corps et
apportent déjà quelques solutions très
efficaces dans leurs signalétiques en
rayons. 쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 77
35
Il faut toujours compter
avec l’ADSL
Mais il n’y pas de secret. Les offres de la
chaîne cryptée figurent en bonne place
dans tous les points de vente et selon
Rodolphe Belmer, son directeur général,
« Canal + investit depuis cinq ans dans
une politique originale de création et
d’acquisitions au contenu identitaire très
fort ». La chaîne consacre ainsi 1,2 milliard d’euros par an dans ses programmes. Mais la réussite de Canal +
n’est pas isolée. MTV a ainsi triplé sa part
d’audience en deux ans et sur 2008, la
chaîne musicale a pris 10 % du milliard
d’euros bruts de publicité dévolue à la
télévision payante. Dans un contexte
économique morose où le repli sur soi
et le cocooning s’érigent en principes,
les abonnements aux chaînes payantes
et aux bouquets TV (TNT, câble, satellite,ADSL) ne devraient pas souffrir, bien
au contraire. Mais encore faudra-t-il
apporter les bonnes réponses et savoir
varier les propositions en fonction de la
clientèle.
Au 30 septembre dernier, France Télécom
annonçait plus de 8 millions de clients
grand public avec une progression de
1,167 million d’abonnés en un an. Ce qui
représente 49,5 % du marché français de
l’ADSL. L’opérateur dispose de 7 millions
de Livebox installées et dénombre 5,3
millions d’abonnés à ses services de voix
sur IP et 1,6 millions de clients à la télévision (ADSL et satellite). A fin 2008, le
groupe Iliad (Free et Alice) revendique la
place de premier opérateur alternatif en
France avec 4,325 millions d’abonnés et
un chiffre d’affaires de 1,565 milliard d’euros en progression de 29 % par rapport à
2007. En 2008, le groupe a recruté
quelque 485 000 nouveaux abonnés pour
un total de 3,3389 millions. D’ici 2011,
왘왘
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Iliad compte porter sa base d’abonnés
ADSL à 4 millions et prévoit le lancement de services innovants. Le déploiement de la fibre optique va également
s’accélérer pour atteindre une couverture de 4 millions de foyers, à l’horizon
2012.
A ce jour et pour le haut débit, l’ADSL
demeure la technologie dominante en
France, avec 16,3 millions d’abonnements ADSL sur un total de 17,1 millions
haut débit. En 2008, le déploiement
d’Orange TV n’est pas passé inaperçu et
l’opérateur est en mesure de proposer
la TV par satellite à ses clients inéligibles
pour la TV par ADSL. La télévision par IP
et la VOD ont poursuivi leur croissance
et les catalogues se sont étoffés. Les
abonnés d’Orange disposent aussi de
24/24 TV, un service de catch up TV.
« Nous sommes dans une proposition
de services multi supports, constate
Laurent Bérard (directeur marketing distribution chez Orange). Nous
travaillons dans cette optique
avec bon nombre de distributeurs pour élargir le front de
vente, passer du rayon mobile
au rayon Internet pour aller
aujourd’hui vers le rayon TV et
offrir une promesse de services, que ce soit en ADSL ou
à travers le satellite. Il ne suffit
plus de vendre un téléviseur.
Le client doit être accompagné dans la promesse de
contenus. Nous sommes très
présents dans tous les points
de ventes et bien évidemment
dans les réseaux où nous
sommes mono opérateurs.
Avec plus de 7 millions de clients équipés de Livebox ADSL, nous devons
continuer à développer la valeur et
apporter du service à ces clients. Grâce
au satellite, nous pouvons proposer une
offre ADSL et TV à 98 % de la population. Nous avons fait le choix d’avoir des
offres segmentées pour nos clients, ce
qui permet de jouer la complémentarité
à des tarifs attractifs. On peut acheter
du football et du sport pour 6 euros par
mois. Nous sommes là pour apporter de
plus en plus de contenus.Au vendeur de
proposer du service en complément de
la vente de téléviseur. C’est aussi le cas
dans l’univers du PC où l’on observe une
nouvelle façon de consommer les pro-
C O N T E N U S
grammes TV. Nous sommes au cœur de
la convergence. Nous travaillons des
approches catégorielles avec Carrefour,
avec Auchan ou la Fnac... Les offres TV
Orange, Internet et téléphonie sont présents dans tous les circuits. La convergence va très vite et nous devons être
très réactifs. Dans les mois qui viennent,
nous allons continuer à faire savoir que
nous avons des services. Orange Cinema
Séries, c’est du contenu. Grâce à la VOD,
on peut regarder son programme quand
on veut. Sur la VOD d’Orange, on a sorti
Dark Knight en même temps que la sortie sur DVD. On a le contenu, on a l’interactivité et la distribution nous suit.
Donner plus de visibilité
aux contenus
Notre volonté, c’est d’aller plus loin avec
nos clients et de continuer à innover.
Quels que soient les points de vente,
force est cependant de constater que les
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 77
36
offres TV des opérateurs ne sont pas
souvent valorisées comme elles devaient
l’être. Dommage : elles constituent une
promesse très puissante pour motiver la
clientèle, y compris pour le matériel, à
commencer par le téléviseur. A l’exception des bouquets Canal + et parfois de
Numéricâble, sans oublier bien sûr les
solutions propres à certaines enseignes
(la Darty Box HD, par exemple), le client
n’est guère incité à souscrire un abonnement. Il est vrai que les offres Triple
Play sont parfois difficiles à localiser.
Faut-il les mettre au rayon TV ou dans
l’espace multimédia ? Voire avec la téléphonie mobile ? C’est un choix qui
incombe à chaque distributeur et il lui
revient de trouver le meilleur emplacement. Mais il n’en demeure pas moins
que la signalétique est trop souvent
inexistante ou trop peu visible.
Comment donner l’envie à un client de
souscrire à un bouquet de programmes
si aucune indication ne figure en
rayon ?
Nous l’avons dit en préambule et
les différents intervenants n’ont
pas manqué de le souligner, il ne
suffit plus aujourd’hui de vendre
un téléviseur HD, il faut aussi
proposer des contenus et s’attacher à trouver l’offre qui correspond le mieux aux attentes du
client. Il faut également le renseigner sur les nouveaux services
offerts, qu’il s’agisse d’enregistrement sur disque dur, de VOD, de
catch up TV, de téléchargement
ou de partage d’images… La
technologie numérique ne se
contente pas d’apporter une
image HD, elle permet à de nouvelles
applications de voir le jour. La plupart
d’entre elles sont ignorées ou très peu
connues par la clientèle. Le point de
vente doit donc jouer pleinement son
rôle, faire connaître et mettre en avant
des services qui deviennent désormais
indissociables de la vente de téléviseurs.
Sans programmes adaptés, le plus performant des écrans HD n’est qu’une
coquille vide ! Il faut donc non seulement
présenter le téléviseur avec des émissions HD mais s’attacher aussi à pousser
plus loin la démonstration en valorisant
l’interactivité et les applications multimédias désormais accessibles. 쐍
Christophe Perrier
D
Y N A M I Q U E S
Archos là où on
ne l’attendait pas
Henri Crohas,
PDG et
fondateur
d’Archos
Spécialiste des baladeurs audio et vidéo, la firme
Archos a depuis peu fait son entrée dans le monde
des mini PC dédiés au net. Surprise ? Pas tout à fait.
Il y a des observateurs peu attentifs aux
discours des patrons de firmes, d’autres
qui le sont davantage. Il y a quelques
mois à Paris, Henri Crohas, fondateur et
patron de la société dont la raison
sociale n’est autre que l’anagramme de
son propre nom, avait fait à Paris un large
exposé sur le marché où évolue Archos,
et les perspectives que l’on pouvait en
attendre. Dans ce travail d’explication
très intéressant, il était déjà possible de
discerner quelles pourraient être certaines des orientations à venir de l’entreprise. Avec un élément en moins : la
crise n’avait encore rien bouleversé dans
notre environnement, à part quelques
états émotionnels. Et un élément en plus :
le succès des tout-petits PC dédiés à
Internet devenant soudain explosif.
Entre le ralentissement des ardeurs et
l’accélération des décisions stratégiques,
tout manager se doit d’avoir recours à
une certaine alchimie. Pas question d’attendre les travaux des experts, qui
d’ailleurs, se révèlent souvent largement
à côté de la plaque dès que les évolutions sortent des sentiers battus. Pas
question non plus de se jeter sur une
proie possible sans en évaluer quand
même le profil et la consistance. Tout
cela laisse imaginer ce qu’un industriel
peut avoir à peser, dans le pour et le
contre, avant de se lancer dans une
offensive telle que celle abordée par
Archos il y a quelques semaines, avec
l’annonce de son Archos 10, un miniPC
dédié Internet dans l’air du temps.
Qualifié par la marque « d’alternative
élégante et abordable aux produits existants », ce nouveau venu a dès le 3 GSM
été renforcé par l’annonce du 10S, un
véritable produit de conquête pour ce
segment tout neuf. Ne dépassant pas
20 mm, « un tiers en moins que ses
concurrents » revendique en substance
Archos, nous ne sommes plus avec ce
deuxième invité face à un fabricant qui
s’aventure seulement dans le sillage d’une
tendance. Archos mise sur sa propre
capacité créative, en mettant immédiatement l’accent sur un point où elle était
un peu moins en pointe jadis, le design.
Mais cela ne s’arrête pas à la forme.
En effet, le bébé annoncé sera animé par
un Atom d’Intel, un processeur cadencé
à 1,6 GHz, et il accueillera en standard
un disque dur d’une capacité échelonnée
selon les versions entre 60 et 160 Go.
Bravo ? Pas immédiatement. Car voilà
que l’initiative n’en est plus une : c’est
une attaque en règle. Dès l’été prochain,
le même acteur donnera le jour à un
troisième membre de sa jeune famille. :
un mini PC en configuration tablette,
Avril 2008 :
les petits PC sont
implicitement dans
les projets.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
37
avec écran tactile de 9 cm, et reconnaissance d’écriture. Certes, tout cela est
ambitieux, et fait même preuve d’une
certaine audace, non dépourvue de
panache. Il y a tant de fournisseurs qui se
contentant d’investir avec beaucoup de
prudence des marchés déjà ouverts, sans
parler de ceux qui n’ont même plus la
classe de soutenir les créneaux où ils
sont engagés, que cet élan à lui seul
mérite un coup de chapeau.
Toutefois, observons aussi qu’il s’agit
d’un (bon) reflexe extrêmement pragmatique, face à une situation économique complexe, au sein de laquelle
l’idéal est d’aller se placer dans les
domaines où les probabilités de croissance vigoureuse sont les meilleures.
Reste que pour se livrer à ce genre
d’exercice, il faut l’avoir anticipé.
L’improvisation en la matière n’existe
pas.Archos entre par la grande porte sur
un marché en pleine émergence mais
qu’il surveillait avec attention, et dans
lequel la plupart des grandes firmes
généralistes n’ont pas encore réellement
lancé des offensives musclées. C’est de
cette façon que les outsiders réussissent
avec beaucoup de régularité à s’imposer
au nez et à la barbe de géants sans capacités de réactions. Pourtant, ils étaient
prévenus ! 쐍
LA NOUVELLE IMAGE
L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS
RÉSISTER AUX PRESSIONS
modes photo évolués comme le bracketing sur l’exposition, la balance des blancs,
la réduction de bruit sur 3 paliers... Il sort
Qui en veut à la photo numérique ? Beaucoup d’acteurs.
Essentiellement concentrés dans le monde des télécoms, versant multimédia, ils lorgnent avec appétit sur un créneau qui
accapare beaucoup d’attentions et de CA de la part des
consommateurs. Raison de plus pour ne pas baisser les bras au
royaume des pixels et dans les rayons qui leurs sont consacrés.
en avril, à un prix conseillé de 530 euros.
Calendrier sans pitié. Au moment où il faut
L’image numérique, en revanche, ne cesse
mode HD vidéo en 720p et sont dotés
bien mettre un terme à la préparation de
de grimper au hit-parade de ce qui motive
d’une sortie HD. Ils sont disponibles depuis
ce numéro, tout le monde s’en va, avec des
les foules. Les smartphones se mêlent de
la mi-février dans une gamme de prix allant
sacs et des cabas, vers les US et la PMA. Il y
ce qui ne les regardaient pas il n’y a pas si
a donc plein «d’annonces» qui ne sont pas
longtemps, et semblent aujourd’hui comp-
dans votre rubrique habituelle, mais un
ter dans leurs armes les plus affûtées. D’où
petit tour sur www.dvsm.fr vous permettra
la bonne idée des spécialistes de l’APN de
de combler cette angoissante lacune.
lorgner aussi sur des secteurs contigus :
Néanmoins, plusieurs grands noms du sujet
pourquoi se gêner ? L’un d’eux se trouve
n’avaient pas attendu pour lever le voile sur
au salon, droit devant le canapé de vos
une partie de leurs nouveaux catalogues.
aimables prospects, et nous fait un tinta-
Ce dans une ambiance mitigée : les ventes
marre pas possible dans les médias : l’écran
tiennent bon, enfin presque, car il y a bien
haute définition. Un instrument à placer
une certaine érosion en quantités, mais
dans le collimateur de la moindre des cap-
de 230 euros à 280 euros. Le Cyber-shot H20
comme les produits valorisants, reflex et à
tures d’images. Et pour le reste, il faut tra-
est un APN de 10 millions de pixels avec
objectifs interchangeables essentiellement,
vailler les performances, les fonctions, les
objectif zoom Carl Zeiss x 10 et mode vidéo
sont en pleine dynamique, le moral reste
différenciations. Si tout cela est au pro-
HD en 720p. Il est à un prix public conseillé
bon. De plus, il est un peu délicat de faire la
gramme, si tout le monde y travaille avec
de 300 euros. Le S980 est un 12 millions de
part des choses entre ce qui s’émousse du
ardeur, vous verrez que le segment de la
pixels avec zoom x 4 et le S930 aligne 10
fait de la conjoncture et ce qui pourrait se
nouvelle image fera encore bien des euros
millions de pixels avec zoom x 3. A 160
heurter à certaines saturations.
dans la distribution.
euros et 120 euros, ce sont des entrées de
쐍
Sony lance aussi toute une série de petits
APN séduisants et aux fonctions élaborées.
Les W 290, W270 et W230 sont des petits
boîtiers de 12 millions de pixels avec objectif Carl Zeiss x 5 (équivalent 28-140 mm)
pour les deux premiers et zoom x 4 (30-120
mm) pour le W230.
Les W290 et W270 bénéficient aussi de
gamme très accessibles.
SONY : BRIDGES
ET CYBER-SHOT
Le Cyber-shot HX1 est le tout nouveau
bridge de Sony. Il est équipé d’un capteur
CMOS Exmor (comme sur les reflex Alpha)
de 9,1 millions de pixels, d’un zoom
optique x 20 (équivalent à un 28-560 mm),
du stabilisateur optique SteadyShot, du
mode rafale (jusqu’à 10 images par
seconde, en pleine résolution). Sa sensibilité monte à 3 200 ISO, il dispose du mode
vidéo HD 1080p (30 images/seconde) et du
mode panorama. Son viseur de 3 pouces
est orientable. Pour les experts, il offre des
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
38
쐍
XACTI DE SANYO : DES ARGUMENTS RECONNUS
La ligne Xacti de Sanyo avait déjà beaucoup d’atouts.Aujourd’hui, elle se magnifie
tout en rentrant dans le rang, sans abandonner ses profils les plus originaux. Le plus avancé
des concepts photo et vidéo numérique vient se mêler à la bataille des APN et des caméscopes.
Xacti est une famille à part. Dans le monde
captures d’images dans toutes les posi-
du capitaine Nemo, mais aux amateurs qui
de l’image numérique, c’est « la » gamme
tions, même discrètes -ça peut servir- Et
vont à la plage, dans les calanques, sur les
dont les concepteurs ont eu le plus d’au-
sans oublier non plus d’apporter tout ce
pistes de ski qui dominent le Val Claret, ou
dace. Ils ont réussi à se débarrasser des
que permet la progression technologique.
aiment s’aventurer sous la pluie battante
lignes conventionnelles de l’appareil photo
Le résultat est commercialement explosif.
de la jetée d’Ostende, sous le ciel noir et
et du caméscope, pour créer un équipe-
D’ailleurs, si l’on voulait résumer en grande
chargé des petits matins du mois de
ment hors du commun : l’outil de prise de
simplicité ce qu’est la convergence, l’idéal
novembre, extraordinaire sujet pour faire
vue numérique que permettent les tech-
serait de sortir un Xacti de sa poche, sans
des images fortes .
niques d’aujourd’hui. Inconvénient : ces
rien ajouter. La panoplie s’est donc dé-
Les spécialistes du marketing de Sanyo
travaux ont débouché sur un concept qui
ployée en quatre familles, cultivant le
n’ont pas davantage négligé la tendance
ne ressemblait qu’à... un Xacti.
concept soit sous des formes typique Xacti,
lourde qui consiste à penser des produits
D’où des mises en place en rayons pas tou-
soit sous des profils « APN compacts » ou
pour les clientèles féminines. Côté vidéo,
jours pertinentes, et la démonstration que,
caméscopes numériques d’aujourd’hui. Au
les produits Xacti sont désormais rompus
braquet ! Puisque les linéaires réclament
programme aussi, une offre « waterproof ».
aux critères de la HD : un atout alors que
des équipements qui entrent dans les
Un mot que l’on utilise ici plutôt que l’ad-
90 % du marché du téléviseur est in-
normes esthétiques du moment, Xacti s’y
jectif « étanche », mieux adapté à des équi-
fluencé par cette composante qui, malgré
démultiplie. Pareil dans l’univers du camé-
pements aptes à affronter de grandes pro-
tout l’attrait qu’on lui porte, ne propose
scope. Sans pour autant renoncer à son
fondeurs et des pressions importantes. Les
encore et concrètement que bien peu de
profil original, une forme réellement extrê-
Xacti « waterproof » ne sont pas destinés
chaînes. Le caméscope HD est l’une des
mement ergonomique, qui autorise une
aux émules de Cousteau ou à ceux qui
meilleures sources pour bénéficier de
prise en mains très sûre et confortable, des
cherchent toujours l’épave du sous-marin
belles images.
notamment dans les points de vente, le
plus difficile pour faire avancer le progrès
est bien de rompre avec les habitudes
faciles. Inconvénient supplémentaire :
arrivé à la manière d’un précurseur, cet
appareil photo et caméscope s’est un peu
confondu dans certains esprits avec les
petits joujoux numériques qui se mêlaient
à la vague des gadgets, dont une génération d’appareils à assez faible définition.
Zooms optiques
gigantesques, capteurs
surpuissants, HD au menu
Mais nous n’en étions déjà plus là depuis
quelques temps. Et en dépit de ses aspects
très spécifiques, la gamme avait déjà été
diffusée dans des proportions plus que
satisfaisantes. Pour 2009, changement de
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
39
쐍
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L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS
CANON À L'OFFENSIVE
ront désormais Legria, un nom dans lequel
Canon est un acteur historique de toute la chaîne de l’image. En
lançant près de 40 nouveaux produits dans tous les segments, à commencer par les APN et caméscopes bien sûr mais sans oublier les
imprimantes photos, les scanners et les fax, le groupe fait preuve
d’un bel esprit offensif : un sillage à prendre pour le terrain.
quatre petits modèles à carte SD (Legria
Canon fête ses 70 ans d’existence et la
millions de pixels avec processeur Digic 4,
marque, qui consacre 8 % de son budget à
zoom x 12 et position grand-angle (28 mm).
la Recherche et au Développement, va
Il enregistre aussi en vidéo HD. Il se décline
continuer d’innover, confirme Thibaut du
en noir, bleu ou rouge et sort en mars, au
Roure (Chef de groupe du pôle Photo
prix conseillé de 349 euros. Quant au
Vidéo).
PowerShot D10, c’est le tout premier com-
En photo, la vedette revient au Digital Ixus
pact étanche, signé Canon. Ce boîtier de 12
100 IS, un tout petit compact (18,4 mm
millions de pixels avec processeur Digic 4
d’épaisseur) avec capteur de 12, 1 millions
résiste aux chocs, supporte une chute de
de pixels et possibilité de tourner en vidéo
1,20 m et plonge à 10 m de profondeur... Il
HD. Il est proposé au prix conseillé de 299
sera disponible en avril, au prix conseillé de
euros.
399 euros.
Le Power Shot SX 200 IS est un boîtier de 12
«Les caméscopes de la marque s’appelle-
CASIO :
on entend «allegria», et donc l’allégresse», a
souligné en substance Pascal Briard, directeur marketing de Canon France. Ce sont
FS22, FS21, FS20 et FS200) qui vont être lancés, attendus en avril, dans une gamme de
prix située entre 349 euros et 619 euros. La
POUR UN MONDE QUI BOUGE
de début d’année. Le constructeur a ainsi présenté dans une
ambiance danseuse rappeuse ses nouveaux APN qui visent une
clientèle familiale et très grand public avec pour commencer,
l’Exilim EX-S12 qui succède au EX-S10. Cet appareil très compact
(13,8 mm d’épaisseur à l’endroit le plus fin pour un poids de
112 g) de 12 millions de pixels est inoxydable. Il dispose d’un
zoom x 3 et peut créer des photos montage à partir de deux
images. Il peut par ailleurs faire office de caméscope HD. Il est
décliné en 4 coloris et proposé à un prix indicatif de 249 euros.
Les EX-FS10 (avec écran LCD de 2,5 pouces et zoom x 3) et EXFC100 (avec écran LCD de 2,7 pouces et zoom x 5) sont des
APN de 9 millions de pixels qui se
démarquent de la concurrence. Ils sont
en effet dotés d’un mode rafale ultra
rapide avec une succession de 30 photos
à 6 millions de pixels et d’une fonction
de vision au ralenti. Ils bénéficient également d’une fonction vidéo HD (1 000
images par seconde). Le premier est proposé en noir, bleu, rouge ou blanc. Le
second en noir ou blanc. Casio lance
aussi des compacts avec grand-angle
(équivalent d’un 28 mm), les EX-Z400
(12 millions de pixels) et EX-Z270 (10
millions de pixels) avec fonction vidéo
HD. Ils sortent en finition argentée, doré,
sablée et noire. N’oublions enfin pas
l’EX-Z1, un 10 millions de pixels avec
zoom x 3 plus ouvertement destiné à
une clientèle féminine. 쐍
Si vous souhaitez disposer de produits
franchement diversifiants, avec une belle
« histoire à raconter », et des démos à
faire, Casio doit retenir votre attention. La
marque a en effet des armes bien à elle,
qui lui permettent d’aborder la nouvelle
image d’une manière originale. Au cœur
de ses atouts, une manière unique de
faire des prises de vues rapides, qui permettent à coup sûr de compter sur des clichés uniques dans des scènes avec mouvements, soit d’exploiter cette aptitude à
travers des rendus en ralentis totalement
incroyables. Avant de revenir plus en
détail très prochainement sur ces atouts,
voici ce qu’il fallait retenir des annonces
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
40
adeptes des idées reçues. La suite de l’aventure s’annonce aussi animée et palpitante,
avec un programme 2009 que nous découvrirons d’ici peu dans son intégralité.
쐍
NOUVEAUX
CAMESCOPES HD
TOSHIBA CAMILEO
Toshiba renforce sa gamme de caméscopes
HD grand public : Camileo HD. Les quatre
HD est bien sûr à l’honneur avec les Legria
HF S10 et HF S100, tous deux dotés d’un
PANASONIC
nouveaux modèles, P10, S10, P30 et H20
partagent tous un nouveau design noir
APN
élégant et une résolution 1080p (1440 x
capteur CMOS de 8 millions de pixels, ils
EN TÊTE SUR LES
peuvent, avec le processeur Digic DV III, se
Panasonic n’était sans doute pas une
Go d’espace de stockage grâce à un slot
prévaloir d’un traitement d’image très
marque attendue en position aussi forte
pour cartes SD et SDHC. Même si ces pro-
rapide. Le HF 100 enregistre sur carte SD, le
sur le marché de la photo numérique
duits partagent quasiment les mêmes
HF S10 sur carte SD et sur un disque dur
lorsque celle-ci a commencé à s’épanouir.
caractéristiques, notons que le Camileo S10
intégré de 32 Go. Ils seront proposés à 1 339
Avec une stratégie très pragmatique, et
est le plus fin du marché avec seulement
euros et 1 549 euros.
une excellente écoute de ce que pouvait
18 mm d’épaisseur et 85 grammes. Le H20
être les attentes de la clientèle, la marque
quant à lui, est techniquement le plus
a fait un véritable sans faute et pris les
abouti de la gamme. Au zoom optique 5x,
commandes du segment. Pour 2008, elle
s’ajoute un écran rotatif de 3’’ alors que les
confirme sa position de numéro 1 du mar-
trois autres se contentent de 2,5 pouces.
Les imprimantes se passent
des noms qui chantent
Les imprimantes jets d’encre multifonc-
ché français, statut qu’elle a réussi à main-
tions font partie des nouveautés avec les
tenir depuis ce 1er trimestre 2007. Sa posi-
Pixma MX320, MX330 MX360 et MX860 pro-
tion est sans ambiguïté. Elle se solde par
posées entre 99 euros et 249 euros. L’offre
une position en tête en volume avec 16,3 %
de fax comprend deux nouveaux modèles
des ventes, « sortis de caisses », en valeur
avec les JX 210P et JX510P. Sur le marché
avec 19,7 %. Ce dernier chiffre montre que
des scanners, Canon entend rester n°1 en
de surcroît, elle brille dans les segments les
volumes et propose dès avril, le CanoScan
plus valorisants, puisque ses parts sont
LIDE 700 F. Sur l’imprimante laser, Canon
supérieures en valeur, ce qui implique un
ambitionne de devenir n°2 du marché en
prix moyen au-dessus des valeurs types du
noir et blanc et pour ce faire, la marque
marché. Clou de la dernière saison, son
lance l’i-Sensys LPB7200Cdn, à destination
Lumix G1, un appareil à objectif interchan-
des PME.
geable venu chatouiller le marché des reflex
쐍
1080 pixels). Ils peuvent accueillir jusqu’à 32
(sans en faire partie) s’avère être un coup de
CANON TOTALEMENT
FASHION !
maître. « C’est la version rouge qui se vend le
Pour la 4e année consécutive, Canon est
associé aux Semaines de la Mode de
Paris. La marque apportera à cette
occasion son assistance technique à la
presse et aux photographes, avec la
mise à disposition de systèmes d’impression pour les journalistes, des prêts
de boîtiers, d’objectifs et de réparations
sur place de leur matériel. Quant aux
visiteurs, ils seront invités à se rendre
sur le stand Canon afin de se faire photographier devant un mur d’images
recréant l’atmosphère d’un véritable
podium de défilé. De quoi avoir des
paillettes plein les yeux… 쐍
noir n’est pas une couleur incontournable.
Ce quatuor adopte les formats d’enregis-
Un détail, certes, mais qui va à l’encontre des
trement vidéo AVI H.264 et photo Jpeg. Ils
plus », ajoutait Laurent Abadie, PDG de
Panasonic France, ce qui démontre que le
bénéficient tous des modes Standard, Noir
et blanc, Sépia et Négatif, en plus d’un
mode Nuit qui autorise films et photos
nocturnes. Ils sont également munis d’un
port USB pour se connecter à un PC et de
sorties vidéo composite et HDMI pour se
relier directement à une télévision. Ils sont
encore munis d’un stabilisateur vidéo
numérique. Enfin, dernier point commun,
ils embarquent une batterie Lithium Ion,
censée assurer une autonomie comprise
entre 60 et 90 minutes selon les conditions
d’utilisation.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
41
쐍
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L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS
pose d’un mode rafale (11 images/
seconde) et il est capable de réaliser des
vidéos HD (1 280 x 720 pixels). La mise au
point peut prendre en compte jusqu’à 32
visages et détecte aussi les sourires. Il est
muni d’un écran LCD de 2,7 pouces et d’un
viseur électronique. Cet appareil très complet, destiné aux utilisateurs exigeants sera
disponible fin mars, à un prix conseillé de
399 euros. Pentax lance aussi un nouvel
objectif grand-angle, le smc Pentax-DA
15mm f/4 ED AL Limited dont la focale est
F UJIFILM :
équivalente à un 23 mm. Comme tous les
STRUCTURES RÉUNIES
modèles de la série Limited, c’est un objectif haut de gamme qui garantit une qualité
La fusion des Laboratoires Fujifilm et de
offre les mêmes caractéristiques mais avec
d’image élevée. Il est disponible fin mars, à
Fujifilm France est chose faite. Inscrite
un large écran de 3 pouces (7,65 cm) et une
un prix conseillé de 699 euros.
dans la logique de l’évolution des marchés,
sensibilité qui monte à 3 200 ISO. Ils sortent
cette réunion a permis l’émergence d’une
mi-avril aux prix conseillés de 159 et 179
entité unique qui a pris la raison sociale de
euros. Le FinePix Z33WP est un 10 millions
Fujifilm France. C’est Renaud Thierry qui
de pixels waterproof qui plonge à 3 mètres
FUJIFILM RÉCOMPENSÉ
À LA PMA
A l’occasion de la PMA qui s’est tenue
à Las Vegas, le Fujifilm Finepix F200 a
reçu le prix DIMA (Digital Imaging
Marketing Association), dans la catégorie « Innovative Digital Product
Award 2009 ». Il est équipé du nouveau capteur Super CCD EXR qui permet à l’appareil de modifier son
approche suivant le sujet à photographier. C’est un APN de 12 millions de
pixels avec 6 modes photo, un zoom
optique Fujinon x 5 (position grandangle équivalent à un 28 mm en 24 x
36), détection des visages, sortie vidéo
HD Photo. Il arrive en avril, au prix
conseillé de 349 euros.
쐍
et s’affiche dans toutes les couleurs. Il arrive
SAMSUNG ANNONCE
LA SÉRIE NX
mi-avril. Les FinePix J20 et J25 sont des
Samsung lancera bientôt la série NX, pré-
petits boîtiers très fins de 10 millions de
sentée à la PMA. Il s’agit d’une gamme d’ap-
pixels avec zoom optique x 3 et reconnais-
pareils photo hybrides qui allient les per-
sance automatique des scènes. Le premier
formances d’un reflex à la portabilité d’un
est équipé d’un écran de 2,7 pouces alors
APN compact. Ils utilisent un capteur APS-C
que le J25 arbore un écran de 3 pouces.
et pour réduire leur encombrement de 60 %
Quant au FinePix S1500, c’est un bridge de
par rapport à un reflex traditionnel, ils
10 millions de pixels avec zoom x 12 (équivalent d’un 33-396 mm), double stabilisation
d’image, détection des visages, reconnaissance automatique des scènes, correction
automatique des yeux rouges...
쐍
LE BRIDGE PENTAX
EST ARRIVÉ !
On vous l’avait annoncé en décembre dernier et c’est maintenant officiel, Pentax
sort son premier bridge. Ce boîtier de 12
est désormais président de cette nouvelle
millions de pixels est équipé d’un zoom x
entité, où les synergies entre services vont
24 avec position grand-angle (équivalent à
pouvoir être mises à profit dans le cadre
un 26 mm). Il intègre le même système de
d’un développement des activités centrées
stabilisation d’images que les reflex, dis-
n’ont ni viseur optique ni pentaprisme
sur les équipements et les prestations de
mais sont pourvus d’une visée électro-
l’ensemble de l’univers de l’image. Ce qui
nique. PDG de Samsung Digital Imaging,
en fait le seul acteur sur notre sol couvrant
Sang-Jin Park a récemment déclaré : « Nous
l’intégralité de cet univers.
estimons que le marché des appareils
Fujifilm propose deux petits APN complets
hybrides représentera plus de 20 % du mar-
et faciles à utiliser, visant une cible très
ché de la photographie numérique, d’ici
grand public. Le FinePix J210 est un petit
2012 ». Le constructeur coréen a l’ambition
APN de 10 millions de pixels avec écran de
d’être leader sur ce nouveau segment sur
2,7 pouces et zoom optique x 5 (équivalent
lequel Panasonic et Olympus ont égale-
28-140 mm). Il est dotré d’un écran de 2,7
ment des visées. Le premier appareil de la
pouces, bénéficie du stabilisateur d’images
série NX sera disponible au second
et du détecteur de visages. Le FinePix J250
semestre 2009.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
42
쐍
Vite ! Il faut
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3GSM
Grand domaine
A Barcelone comme ailleurs, les
tout en louvoyant dans la tempête.
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2009 :
avec dépendances
télécommunications évoluent,
Mais le soleil finira par avoir raison.
왘왘
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C’était un test, un excellent point de vue
pour toiser les évènements. Le 3GSM
qui s’est tenu dans la capitale catalane
mi-février était la première grande manifestation de portée mondiale se tenant
« crise ouverte ». (Plus américano-amé-
On va préserver la planète. Consommer moins,
polluer moins. Si ça ne fait pas de bien, cela ne
fait pas de mal, et c’est un thème qui en vaut
bien d’autres pour doper le business. De l’emballage au plus intimes molécules qui animent
les composants, tout se met au vert, mais c’est
l’emballage qui se voit quand même le mieux.
La captation des rayons du soleil pour recharger les batteries est aussi une bonne piste.
Pononcez « aïl doux », en français, « je fais »…
voilà un message en anglosaxon qu’il sera
difficile de convertir en langue de Coluche, la
plus souvent pratiquée par nos clients.
Arena est en vedette chez LG : présentations...
ricain, le CES de Las Vegas ayant ouvert
ses portes avant la vague des annonces
les plus anxiogènes). Au cœur du show
espagnol, les difficultés conjoncturelles
ont bien pesé sur l’ambiance générale,
mais sans excès. En revanche, ce qui dans
l’avenir va orchestrer le fonctionnement
et l’animation des mobiles et des smartphones n’avait jamais autant préoccupé
les esprits et… les réunions. Deux
grandes tendances en ont résulté dans
les attitudes : l’une consistant à ce que
chacun tente de se placer dans le sillage
des moteurs les plus promoteurs. L’autre
se résumant par le souci affiché pour les
industriels de ne pas se laisser mettre en
« captivité ».
« Les opérateurs dominent le marché à
80 % relève d’ailleurs le patron de la
filiale française d’un grand constructeur.
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Cette constatation -mais pas révélationqui arrive dans la conversation comme
un cri du cœur est révélatrice. A coup
sûr, nous ne sommes pas dans un monde
« libre ». Ce qui sera peut-être difficile à
percevoir, mais qu’il faudra quand même
avoir à l’esprit lorsque, dans votre rayon,
vous proposerez à un client un beau
smartphone à la mode, débordant de
fonctionnalités, blotti dans une alléchante
offre d’opérateur. Car dans le chemine-
La double personnalité : téléphone et
smartphone, Sony Ericsson.
ment qui aura servi, en amont, à l’élaboration de l’offre en question, il est difficile
de faire un tour exhaustif des ingrédients
qui auront été placés par des partenaires
de plus en plus nombreux (et divers) à
chercher le moyen de donner le « la » à
ce petit monde. Mais nul doute que leur
influence aura été déterminante.
Il faut dire que de la téléphonie mobile
classique, où fabricants et opérateurs cuisinaient tranquilles leurs propositions communes, l’historique duo pré-payé-forfait
s’est bien éloigné. Sa métamorphose est
monumentale.
Tout cela parce que depuis l’ère des
packs, beaucoup de nouvelles composantes sont arrivées dans cet univers. A
commencer par un taux d’équipement
un peu partout au niveau optimal dans
les pays dits évolués, et de plus en plus
élevé aussi au niveau planétaire, pays
émergeants inclus. Il y a davantage de
terriens désormais équipés d’un mobile
que de citoyens du monde disposant
d’un lavabo ! Comment faire, dans ces
conditions, pour aller plus loin, et surtout, pour ne pas laisser ce domaine
sombrer dans la routine d’un austère
marché de renouvellement ? Comment
justifier la diffusion d’appareils de plus en
plus performants et redynamiser l’ARPU
(recette moyenne par abonné) des opérateurs ? La réponse est simple : véhicu-
Il y a à boire et à manger dans ces grands salons. ce qui est normal : un tel rassemblement est un peu
la fête du sujet traité. A Barcelone, on fête aussi le mobile, avec un peu de retenue, la crise ayant tendance à modérer les enthousiasmes.Pas trop quand même : la tristesse et la morosité n’ont jamais fait
repartir aucun marché. A la santé des smartphones !
C’est clair : Nokia avance sur le terrain des
applications et des contenus.
ler des contenus. Simple, mais compliqué
aussi. Car viennent s’entrechoquer dans
ce maelström des ambitions multiples.
La musique, les vidéos, les films, les
images, les cartes routières, en résumé,
les milliards de milliards de téraoctets
appelés à circuler chaque microseconde
sur les autoroutes de l’information (dont
on n’avait pas parlé depuis bien longtemps...) ne sont plus comme les petits
coups de fils et les messages courts. Il y
a des catalogues, des droits et des
manières très diverses et même fort
concurrentes d’y accéder, de les transmettre, de les exploiter, de les partager,
Un pied dans le high tech, un pied dans le luxe,
les mobiles se mettent à l’heure de la montre.
Samsung et LG optent pour des looks allant d’un
élégant dépouillement à une richesse technologique volontairement soulignée.
Dans chaque détail, un nouveau produit mérite un examen attentif.
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books, les PC. C’est pour participer à
cette folle farandole qu’ont convergé
vers Barcelone des dizaines de milliers
de professionnels. Rendez-vous d’importance révélée notamment par la venue
cette année de Steve Ballmer, patron de
Microsoft depuis que Bill Gates a pris
une retraite voulue assez longue (pour
avoir le temps de dépenser de nombreux milliards de dollars). Or, Steve
La HD est au rendez-vous des mobiles, comme
Samsung le souligne.
de les charger, de les stocker, et pourquoi pas, de les facturer. C’est acquis et
irréversible, les télécommunications
d’aujourd’hui et surtout de demain vont
servir à cela. Avec une nuance : la fièvre
des contenus ne sera pas circonscrite à
la seule famille des smartphones. Elle va
se propager du plus petit portable au
téléviseur (sans doute plus rapidement
que l’imaginent bien des analystes) en
passant par les ultra-portables, les note-
Voilà un modèle qui tourne bien !
Il tourne, se déploie, se referme : Samsung sait
que les clients (même les pros) sont attentifs et
sensibles à ces détails.
Le luxe rôde dans les parages du mobile et s’y
trouve fort à l’aise.
C’est l’une des valeurs montantes de cet univers :
HTC, firme au capital technologique énorme, est
déjà devenu la coqueluche de toute une frange
de clientèle.
Ballmer n’a pas fait le déplacement juste
pour admirer la Catalogne, manger
quelques tapas, et prononcer un discours
anodin. La firme de Seattle joue gros dans
l’histoire présente. Elle avait, depuis les
débuts de la micro-informatique, réussi à
faire tourner presque tout l’univers du
Les ambitions de LG,
sur tous les registres
-et donc téléphonie mobile
incluse- ne sont en rien
dissimulées.
Elles se traduisent
par une prise de position
d’ampleur
dans la visibilité,
au 3GSM 2009.
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micro-ordinateur selon son solfège. Les
mauvaises langues soulignent même
qu’elle n’a pas réussi grand chose d’autre.
Avec les télécommunications sauce 21e
siècle, tout bascule. De nouveaux entrants
s’invitent à la fête, s’installant un peu
comme en couches superposées et
comme... chez eux.
Séductions, conquêtes
ou prises d’otages
Une immense partie de « je te tiens, tu
me tiens » s’engage. Systèmes d’exploitations, plates-formes de contenus, panoplies de services : tout le monde voudrait bien jouer tous les rôles à la fois.
Steve Ballmer avance sur Windows pour
mobiles avec l’espoir de le voir dominer
comme son Windows pour PC. Mais
c’est loin d’être gagné. Un certain Steve
Jobs a montré avec son i-Phone et avec
i-Tunes que l’on peut imaginer des armes
inédites pour conquérir les foules et
s’octroyer les faveurs des opérateurs.
Arrivant à point pour tous les participants redoutant la domination d’un
acteur telle que l’a connue le monde de
la micro, Google avec Androïd, annoncé
il y a un an, fait figure de possible contrepouvoir.Tandis que dans le même souci
d’aller au combat avec des biscuits, des
industriels s’arment de contenus. Nokia
avec Ovi est l’exemple tellement parfait
qu’il en aurait même -dit-on- effrayé certains opérateurs. C’est nourri, compliqué
à démêler, et cette ambiance laisse la
Le guidage par satellite est une application appelée à s’implanter fortement dans les mobiles. Chacun
démontre ses aptitudes, dans le camp de la téléphonie, tandis que d’autres, tels Garmin, un spécialiste
du guidage GPS, en profite pour mettre en évidence sont Nuvifone, lequel s’adonne plutôt à un exercice dans le sens inverse.
porte ouverte à bien des initiatives, qui ne
manqueront pas de surgir dans le paysage.
Mais c’est quand même insuffisant pour
que l’on oublie ce qui est également primordial dans ce contexte : la motivation
des utilisateurs. Nous revenons à grands
pas vers les mobiles, les formes, les fonctions, la magie des marques (ou de certaines marques). Influence d’un produit
bien connu : la génération tactile se propage. Les équipements avec des claviers
aussi d’ailleurs. Les grands écrans se multiplient. Le luxe a pris position sur de
nombreux stands. C’est un peu comme
dans l’automobile : le quotidien dominé
par d’autres préoccupations n’émousse
pas le charme d’une ligne élégante, il ne
dévalorise pas le prestige qui s’exprime
dans une cylindrée puissante et racée.
A Barcelone en février, l’hiver com-
PARROT :
mence à avoir des rides. Le soleil a
envahi le grand parc d’exposition. Il enveloppe et réchauffe de sa douce lumière
les échines éreintées par des kilomètres
parcourus au gré des halls d’exposition.
Avez-vous remarqué que les mobiles et
le soleil travaillent sur le même créneau :
celui des bons moments ? La grande
révolution des télécommunications est
certainement dans ce détail.
Le téléphone numériquement transcendé
s’est glissé dans la tenue d’un instrument
dédié avant tout aux loisirs. Il faut y penser aussi quand on reçoit des clients, dans
les points de vente. Aux prémices du «
cellulaire », celui-ci avait une connotation
très professionnelle. Il servait à contacter
des clients, confirmer des commandes,
annoncer des livraisons.Aujourd’hui, il se
magnifie pour le foot, Mozart, Fellini… Le
soleil inonde de sa radieuse lumière un
avenir très prometteur. 쐍
LE DESIGN AU SERVICE DU
Parrot, spécialiste incontesté de la liaison Bluetooth, a bien compris que les
techniques sans fil, pour séduire les consommateurs, doivent savoir rompre avec
leur côté technique ou au mieux high tech, pour se draper de lignes et de textures
dignes de ce qui est accepté dans un vrai décor d’intérieur. Pour cela, la firme
française a sollicité le concours de designers reconnus, tels Andrée Putman,
Philippe Stark et quelques autres. A Barcelone, ou certains stands n’hésitent pas
à se laisser envahir par de froids et anguleux boîtiers techniques hérissés
de connecteurs cherchant d’abord à écorcher la main qui s’en approche,
le stand de Parrot, sous l’œil attentif d’Henri Seydoux, surgit comme un
havre de lumière et de douceurs, de surcroit converti aux accouplements
les plus porteurs (iPod…). Superbe exercice, qui mériterait que certains
rayons s’en inspirent.
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B LUETOOTH
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L’offensive LG :
Sérieux, le jeu !
On ne voyait que lui au 3GSM de
Barcelone, mi-février. L’envahissement
réussi par LG grâce à l’affichage omniprésent sur cet événement ne laissait
planer aucun doute. La firme coréenne
allait bien frapper fort avec ce nouveau
produit. Quelques semaines après, c’est
Eric Surdej, directeur général de la filiale
française de LG, qui prend lui-même les
commandes pour le lancement du
superbe joujou. Joujou, le mot est juste,
car il est intégralement imprégné d’une
panoplie de fonctions tactiles, la coqueluche du marché. Mais il faudrait se garder de croire que seule cette facette
presque cosmétique serait l’atout de
Fer de lance en communication, un film TV très rythmé.
« Laissez-vous prendre au jeu ».C’est ce slogan qui va servir de
fil conducteur à la diffusion de l’Arena, smartphone qui
s’inscrit dans la lignée des tactiles et répond avec pertinence
aux attentes de ce segment vedette de la téléphonie mobile.
l’Arena. La machine est au contraire une
sorte de concentré incroyable de tout
ce qui peut se glisser dans un tel objet, et
il est clair que la concurrence, pour faire
jeu égal, aura un réel défi à relever.
On veut des noms !
Jeu, joujou, il faut bien entrer dans l’ambiance proposée par LG. Mais derrière
cette partie, se profile la poursuite d’une
stratégie résolument offensive, qui a permis au groupe de se hisser à la troisième
place du marché mondial des mobiles. Sa
progression a d’ailleurs été spectaculaire :
25 % en volumes, 30 % en valeur. En
France, sa montée en puissance est éga-
lement très palpable, calquée sur les succès de modèles qui portent tous un petit
nom bien reconnaissable, (habile stratégie). Du Chocolate au Viewty, du Shine
au Renoir, le parcours de la marque se
raconte comme la carrière d’une vedette, à travers une collection de tubes
successifs, gravés dans les mémoires. La
pression monte, et à la place d’un baromètre, c’est le curseur des parts de marché qui s’anime. Octobre, novembre,
décembre, 15,9 %, 16,4 %, 19,6 % : l’envolée en valeur est vigoureuse, comme
propulsée par une puissante cylindrée.
Cependant, comme chacun le sait, les
succès sont déjà du domaine du passé.
Chaque jour suppose une nouvelle
étape, avec un nouveau départ. Sur la
feuille de route de 2009, les grandes
lignes sont tracées. Pour LG comme
pour de nombreuses firmes, la trajecDistribution, Ventes & Services Magazine n° 78
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toire passe obligatoirement par le respect de la planète, et donc, l’action soutenue dans l’esprit de ce que l’on appelle
« éco-friendly », gentil avec l’écologie.
Eric Surdej dévoile officiellement
l’Arena.
Julien Letourneur fait la démonstration des
possibilités de l’Arena.
L’axe sera aussi largement orienté vers
les mobiles « prêt-à-porter ». N’ayant
rien manqué dans l’observation de ce qui
se passe dans cette industrie, et du poids
pris par les divers systèmes d’exploitation, LG va développer des produits
ouverts à tous ces environnements :
Windows, Symbian, Androïd, Linux, etc.
Et bien sûr, compte tenu des courants,
forcer sur la panoplie tactile. D’où Arena.
C’est au cœur d’une présentation parisienne de gros calibre que Denis Morel,
patron de la division télécoms de LG,
dévoile d’autres éléments de ce lancement. Il est épaulé par Julien Letourneur,
directeur marketing, qui va au fond des
détails, évoquant la finition métal, le verre
trempé qui protège l’écran (le rendant
insensible aux rayures), les multiples possibilités de manipulations des menus, la
fonction APN avec capteur de 5 mégapixels et détection des visages, le son
Dolby qui transcende l’écoute de la
musique, la mémoire de 8 Go extensible
à 40 Go par le biais des cartes SD, la
fonction GPS intégrée, et beaucoup
d’autres atouts.
Les nombreux journalistes conviés à
l’avant-première ont bien sûr mille et une
questions à poser. A commencer par
celles qui frôlent les niveaux les plus
matériels : le prix, s’il vous plaît ? Le positionnement nu de l’appareil le situe dans
la fourchette des 500 euros, mais dans les
offres, il sera à un niveau naturellement
plus accessible. Non synchronisable avec
la gamme Mac d’Apple, il peut quand
Denis Morel replace l’offensive sur ce nouveau
produit au cœur de la stratégie de la marque.
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même être utilisé avec tout ordinateur
par le biais d’un logiciel qui l’accompagne
dans son coffret, et en mémoire simple,
façon clé USB. Pour les menus tactilement
déroulants, selon les évolutions d’une
sorte de cube virtuel, LG affirme qu’aucun
souci ne peut survenir en matière de brevets.Apple a bien verrouillé la protection
de son iPhone, mais sans dévoiler ses
cartes, le groupe coréen fait preuve d’assurance. (Il est vrai que ses relations avec
la firme à la pompe croquée sont depuis
longtemps très étroites).
Ça va se savoir !
C’est en abordant le chapitre du lancement que les choses prennent de... l’ampleur ! LG ne veut visiblement pas manquer son coup. Un programme de
communication colossal est d’ores et
déjà sur les rails. On y trouve tous les
types de supports, dont de la télévision,
de la presse, etc. Chiffre clé de cette
campagne : 355 millions de contacts.
Un film pour la campagne télévisée a été
réalisé, extrêmement réussi, dans la veine
de ce que LG a lancé ces derniers mois,
et ce dans sa ligne stratégique visant un
positionnement à la fois massif et valorisant.Avec un détail qui n’a pas été souligné, à chaque jour suffit son scoop, mais
qui devrait encore optimiser l’impact de
ce volet communication. Mais chut ! Si la
marque incite l’utilisateur potentiel à se
laisser prendre au jeu, elle le joue à fond
avec le terrain. Nous voici rassurés : il n’y
a pas que des attitudes « parapluieesques » dans cette période de crise. 쐍
왘왘
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HTC : l’avenir du
Vous aimez les histoires courtes ?
Celle d’HTC ne devrait pas vous
laisser indifférent. En une décennie,
cette firme est passée du stade de la
start-up au statut d’acteur au cœur
de l’un des marchés les plus
prometteurs de l’univers des
télécoms, celui des smartphones.
Pour le rêve, et pour les références philosophiques complexes, ce sera une
autre fois. « On ne pouvait pas faire plus
simple, HTC veut tout simplement dire
High Tech Company », résume Frédéric
Tassy, directeur exécutif, non sans expliquer comment la firme s’est finalement
donnée une marque parce qu’il lui en fallait une. « C’est une entreprise qui a à
peine 11 ans, qui a été créée en 1997 ».
Comme de nombreuses entreprises taiwanaise, son objectif a initialement été
de fabriquer des produits pour d’autres
sociétés. « Ce n’était en rien une entreprise tournée vers le marketing. Elle
n’employait que des ingénieurs, et ne se
préoccupait que de technologie et de
production ». Une situation dans laquelle
Frédéric Tassy nous raconte l’épopée
technologique de HTC.
vivaient d’ailleurs de nombreuses autres
sociétés de Taiwan, qui appréciaient cette
stratégie plutôt lucrative. Une position
qui ne la mettait pourtant pas en dehors
des grandes évolutions du moment, bien
au contraire. « Nous avions notamment
une activité dans le domaine des PDA
non communicants » explique Frédéric
Tassy.Voilà comment cette entreprise a
produit pour des marques comme
Compaq, pour qui elle a même fabriqué
l’iPaq, célèbre PDA et en même temps
premier produit tactile (10 ans avant
l’iPhone !).
Puis les temps ont changé, notamment
avec le développement de la téléphonie
mobile et des débuts des services un
peu évolués, autres que la voix. Une
époque où les téléphones séduisaient les
opérateurs quand ils commençaient à
s’écarter du concept du mobile classique. C’est vers cette clientèle d’opérateurs « qui sont des extraordinaires vulgarisateurs de technologie » que se sont
dirigés les pas de la société. En s’appuyant sur plusieurs axes : les analyses
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des attentes spécifiques, et des tendances, comme celle qui voyait les opérateurs occidentaux, et en particulier
européens, souhaiter mettre des mobiles
à leurs propres marques dans leurs
offres. Toujours pas baptisée HTC, la
jeune entreprise taiwanaise a alors produit des équipements pour Orange,
TMobile, O2 etc., proposés sous des
labels qui leur étaient propres et que
certains, localement, ont toujours en
mémoire. Evasions vers les cibles mipros, mi-personnelles (les fameux « prosumers »), réponse à une attente de produits différenciants, cela a même conduit
« à la création d’une marque, Q-Tech »,
dont Frédéric Tassy se souvient qu’elle
se retrouvait au cœur d’un univers où,
suivant les marchés, les mêmes produits
se retrouvaient sous des noms différents.
C’est vers 2005 que les choses, à nouveaux, changent. Finie l’ère de semiMDD. « Nous avons compris que le marché allait se transformer et imposer que
nous nous rapprochions de nos clients.
Nous avons aussi compris que nous
entrions sur un marché de marques ».
Cette prise de conscience entraîne une
véritable métamorphose de l’entreprise,
HTC désormais, qui se dote de quatre
divisions régionales (au niveau mondial,
donc une pour l’Europe et la Russie, une
pour le Moyen-Orient et l’Afrique, une
pour l’Amérique et une pour l’Asie).
Chacune est animée par 200 à 300 collaborateurs, qui assument toutes les
fonctions classiques : commerciales, marketing, communication, service aprèsvente, etc. Au cours des années qui ont
précédé, dans ses contacts avec toutes
smartphone
les formes de clientèles, l’entreprise a
acquis une expérience et une connaissance de son secteur d’activité très précieuse. Elle s’engage dans sa nouvelle
stratégie en ménageant ses clients et en
jouant cartes sur table avec eux.
Du reste, les opérateurs vont aussi, progressivement, se concentrer sur les
marques. Dans ce contexte, HTC ne
perd pas de vue un élément fondamental : rester un acteur apportant une différence. « Cela est d’autant plus important que nous n’avons pas la possibilité
d’aller affronter les grands groupes
concurrents d’une manière frontale, et
cela reste notre principe ». En toile de
fond, les responsables de HTC voient le
créneau des smartphones prendre
corps. Encore que jusqu’à l’arrivée de
l’iPhone, tous les acteurs du terrain sont
loin d’être convaincus. « C’est incontestablement cette arrivée qui a permis à
une page de se tourner » concède
Frédéric Tassy, qui se rappelle des hésitations que bien des acheteurs, tant d’enseignes que d’opérateurs, éprouvaient
face à un produit tactile ». Aujourd’hui,
même les GSA vendent des smartphones, ce qui était impensable il n’y a
pas si longtemps ».
« HTC a aujourd’hui 12 à 15 produits à
son catalogue, avec une bonne douzaine
de nouveautés par an. Selon les estimations, nous avons à peu près 3,5 % de
parts sur un marché de 23 millions de
pièces ». A l’heure où commençait à se
développer le smartphone, HTC a vite
acquis la certitude que celui-ci n’allait pas
rester un objet d’entreprise et aller vers
le grand public. Dominé par le système
d’exploitation Windows Mobile de
Microsoft, souvent assimilé aux applications professionnelles, cette situation a
incité HTC à explorer d’autres pistes.
« Dès 2007, nous avons clairement indi-
qué que nous discutions avec Google, au
sujet de son système d’exploitation
Androïd ». HTC s’est donc mis sur cette
nouvelle forme d’OS « qui s’appuie sur
des principes très différents de ceux de
Microsoft » et est résolument grand
public. « Nous avons 90 % de nos références sous Windows mobile, le reste
sous Androïd ; l’an prochain le rapport
sera, en références, de 70 % - 30 % ». Et
ainsi de suite, mais sans projections trop
précises, car « Microsoft est capable de
revenir sur le grand public, et va le faire,
en investissant beaucoup dans ce sens ».
L’aventure a désormais pris des dimensions plus imposantes.
Mais HTC reste attaché à un statut qui
lui permet d’avoir à la fois un acquis
technique important, et la souplesse qui
échappe aux groupes industriels les plus
puissants. De quoi envisager de très
constructives perspectives. 쐍
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Toshiba :
le « iPhone killer » est sur
Cétait sans doute la première bonne nouvelle de
l’année... Oubliés pour un instant, les flots d’infos
catastrophes, les comptes dans le rouge et les idées
noires.Toshiba ouvrait le bal des présentations de
début d’année avec du nouveau, du beau, de quoi
donner à d’autres l’impératif de répliquer. Vive l’action !
Vous étiez au Pays du Soleil levant en
début d’année ? Non ? Dommage. Car la
petite bestiole y était attendue, dit-on.
Depuis quelques temps, elle alimentait
rumeurs et discussions. Tassés dans les
rames de la Yamanote Line après une
dure journée de labeur, les uns affirmaient qu’un « coup spectaculaire était
en préparation, mitonné par DoCoMo
et Toshiba ». En redémarrant de la turbulente gare de Shinagawa, d’autres prétendaient être sûrs que l’objet aurait un
grand écran et serait tactile. Il faut savoir
qu’au Japon, les télécoms vivent à un
rythme assez différent de celui adopté
sur le reste de la planète. Les technologies y ont été développées et diffusées
avec une belle longueur d’avance, et des
noms immenses de l’électronique, tels
Bernard Labaume ne dissimule rien des
ambitions de Toshiba dans l’univers des
télécoms multimédia.
que Panasonic, Hitachi, ou Toshiba y
règnent avec puissance, alors qu’ils donnent l’impression, en occident, d’avoir
complètement manqué cette filière. Ce
qui n’exclut pas de voir «débouler» un
beau matin l’un de ces mastodontes en
mal de conquêtes de parts de marché.
Voilà qui permet de mieux comprendre
toutes les facettes de l’événement dont
il est question ici..
Plus besoin aujourd’hui d’aller à Tokyo
épier les conciliabules. Le nouveau smartphone que Toshiba va bel et bien lancer
a été dévoilé, peu de temps avant l’ouverture du 3GSM (Barcelone). Il s’agit
donc bien d’un téléphone de la génération tactile, présenté à Paris par toute
l’équipe de la marque, sous la houlette
de Bernard Labaume, le patron de la
téléphonie de Toshiba sur notre sol
européen. Quatre atouts de base vont
servir d’armes d’attaque à ce produit :
un processeur lui permettant de cadencer ses vibrations actives à 1Ghz (deux
fois plus rapide que la concurrence),
Windows Mobile, une taille (4,1 pouces)
doté d’une résolution d’écran d’un
niveau époustouflant, et un design réalisé à la manière d’un défi. Avec seulement 9,9 mm d’épaisseur, il se glisse dans
une poche sans broncher et pourrait
bien être le détenteur du record absolu
dans ce sens. L’ensemble des aptitudes de
ce produit doit donner accès à des applications qui jusqu’alors n’étaient traitées
que dans des conditions bien plus « rustiques » par les équipements déjà connus,
comme le guidage GPS ou les jeux vidéo.
Porter un nom propre
à le rendre célèbre
L’appareil, dont le prix de base hors
taxes est élevé (500 euros) mais « dans
le marché », sera disponible à la vente à
partir de l’été 2009, notamment à travers des offres d’opérateurs, qui selon
toutes probabilités gommeront largement -subventions obligent- la valeur
brute de ce nouveau venu, aujourd’hui
désigné par un nom de code,TG 01, mais
devrait revêtir un nom commercial
beaucoup plus attrayant, garantit
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
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les rails
Bernard Labaume. Lequel ajoute que
l’appareil sera supporté par une lame de
fond médiatique et de communication.
Il faut dire que Toshiba, à travers une
vaste stratégie d’entreprise mise en
place il y a quelques années, cherche à
reprendre pied aux avant-postes de
l’électronique grand public, parmi les
quelques marques leaders qui façonnent
le marché. Ses diverses initiatives, depuis
ce virage, ont d’ailleurs plutôt bien servi
son image. Sa co-création du microprocesseur de la PS3 de Sony avait amorcé
le renouveau. Si sa tentative d’imposer
le format de disque haute définition HDDVD (face au Blu-Ray) s’est soldée par un
échec, elle a quand même hissé la firme
au rang des groupes réellement acteurs
du front de la HD. Il y a aussi quelques
regrets à avoir pour le coup manqué
-pas de la faute de Toshiba- à propos de
la perspective de lancer des écrans TV
relevant de la technologie SED, aujourd’hui abandonnée, pour cause de non
accord sur des détails de brevets et de
droits. Le smartphone tactile dévoilé
« est un produit avec lequel nous avons
de grandes ambitions. » Toshiba vise
d’emblée « une diffusion mondiale d’un
million de pièces pour ce TG01 » confie
Bernard Labaume. Il faut encore ajouter
que si Toshiba ne figure pas chez nous au
hit-parade des fournisseurs de mobiles,
son implantation sur ce créneau en
Europe est toutefois plus qu’amorcée,
avec une présence concrète sur certains
Electronique grand public
Multimédia
Micro informatique
Haute fidélité
Home cinéma
Télévision numérique
Télécommunications
Loisirs interactifs
Electronique embarquée
Industrie
Distribution
Technique
Commerce
Marketing
Merchandising
Clientèles
territoires (Grande Bretagne par exemple). Il y a aussi une cohérence dans
l’offre, car n’oublions pas que la marque
s’inscrit parmi les fournisseurs les plus
réputés d’ordinateurs portables, incluant
les ultra-portables : la famille Portégé y
est une vedette reconnue. Face aux
perspectives de développement du marché, cette complémentarité est une
carte maîtresse, distinguant Toshiba de
ceux qui ont des mobiles, mais pas d’ultra-portable, et de ceux qui ont des
ultra-portables, mais pas de mobile.
Toshiba a même des téléviseurs à son
catalogue. N’oubliez pas ce détail qui
semble hors sujet aujourd’hui, mais dont
il faudra reparler sous un angle de vision
assez différent. La machine est lancée. 쐍
24 heures sur 24
retrouvez l’information
faite pour vous sur
!
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Entrée libre
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
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PTS 2009 : Fière
allure pour le
Comme de coutume, le « PTS » s’est installé près des pistes du
Bourget et a attiré le petit monde du tuning, et dans son sillage,
celui du tuning audio et de l’électronique embarquée, autoradio
inclus.Lequel est l’un des rares équipements au sein de l’ensemble
de l’électronique numérique, à cumuler (dans sa facette de
l’aftermarket), un recul en valeur mais aussi en volumes.
Le PTS 2009 s’est tenu du au 19 au 22
février dernier. L’appellation Paris Tuning
Show n’a officiellement plus cours, puisqu’il est devenu Salon de la Personnalisation des Technologies et des Sports
mécaniques. Heureusement, nous étions
prévenus. Car ce changement de nom
stratégique ne révolutionne en rien l’organisation et le déroulement de cette
manifestation, qui s’étale sur 37 000 m2 en
intérieur, 40 000 en extérieur (pistes) et
reçoit quelque 200 exposants. Comme
à l’accoutumée, le Hall 5 accueillait les
marques du « Car Audio » et de l’électronique embarquée. On notait cette
année la participation de quelques revenants, mais aussi l’absence persistante de
Blaupunkt, Clarion, LG, Sony, et de l’exSiemens VDO Dayton passé sous la houlette de l’équipementier Continental, aux
prises avec une conjoncture plus que
rebelle. Ce salon aura été marqué par le
développement spectaculaire des solutions multimédia.Toutes les marques présentes proposaient en effet des appareils
liés à la fameuse convergence numérique.
Si le marché de l’autoradio est en baisse,
il dégage toutefois encore d’importants
volumes (plus de 1,3 million de pièces
livrées à la distribution, en 2008) et la
navigation embarquée progresse.
On en parlait depuis plus de quinze ans
mais il ne fallait pas désespérer car le 4
février dernier, le projet de loi sur la
radio numérique (DAB) a finalement été
adopté. Le lancement n’aura certes pas
lieu en 2009 mais des expérimentations
pourraient avoir lieu et le remplacement
dans les années à venir du parc de radios
analogiques laisse entrevoir de bonnes
perspectives. Nous vous invitons à une
promenade sur les stands où, heureusement, régnait une chaude et puissante
ambiance.
Pioneer décline son savoir-faire
Comme les années précédentes, Pioneer
occupait un vaste espace présentant plusieurs voitures équipées, en démonstration. Avec l’abandon de la fabrication
d’écrans plasma et l’annonce du recentrage vers les activités audio et d’élecDistribution, Ventes & Services Magazine n° 78
56
tronique embarquée, l’accent était naturellement mis sur le savoir-faire de la
marque. « Le salon est un événement
important et la marque y a sa place en
tant qu’animateur de ce moment fort »,
nous a confié Olivier Humbaire (directeur marketing de Pioneer) qui s’estime
très confiant au sujet des perspectives
offertes par l’électronique embarquée. « Il
faut être en phase avec les attentes et
pouvoir proposer des produits avec
prise USB, compatibilité iPod, format
Double Din… Le marché est en baisse
mais en période de crise, les acheteurs
ont tendance à se recentrer sur les
grandes marques et nous avons l’avantage
de faire partie des marques leaders »
explique-t-il en substance.
Côté produits, nous avons entre autres
remarqué le DEH-P5100UB, un autoradio haut de gamme avec port USB en
façade afficheur OEL, fonctions iPod et
iPhone… Il est doté de 3 prises RCA en
4 volts. Le DEH-P4100SD est compatible
avec tous les formats et supports (MP3,
USB, SD/SDHC, iPod/iPhone). Quant à
numérique
l’AVH-P3100DVD, c’est un modèle
Double Din avec écran tactile de 14,7 cm.
Il est compatible avec tous les formats
audio et vidéo, permet de raccorder un
iPod ou un iPhone. Il délivre une puissance
maxi de 4 x 50 W et il est bien évidemment compatible Bluetooth. Un modèle
haut de gamme et à forte valeur ajoutée
qui se situe aux alentours de 500 euros.
« Le marché du haut-parleur est difficile,
concède Olivier Humbaire, mais nous
occupons une place forte sur les produits volumiques ». La marque sort le TSWX77A, un caisson de graves actif, très
compact (8,2 cm de hauteur) qui renferme deux subwoofers de 16 cm et un
ampli de 200 W. « Les centres auto sont
intéressés par ce type de produit. Il y a
aujourd’hui une vraie demande pour l’intégration », souligne Olivier Humbaire
avant de préciser que, dans un souci de
baisse des prix, 10 000 à 15 000 voitures
vont être commercialisées sans autoradio. Il faudra donc s’adapter et les installateurs devront être en mesure de
répondre à la demande.
Focal lance une marque
pour la jeune génération
« Dans un contexte difficile, il est important pour Focal d’être présent sur le
salon » affirme Guy Bonneville, directeur
de la division Car, « les vendeurs peuvent être un peu perturbés et il est
important de les rassurer. En 2008, nous
avons connu une légère progression.
2009 s’annonce plus compliquée. Nous
sommes fidèles à notre politique. Pas de
grosse révolution ! Dans une période difficile, mieux vaut miser sur ses acquis ! »
Pour l’année, les grands axes ce sont
donc toujours les caissons, les amplis et
la gamme K2 Power qui comprend 8 HP
et 4 subwoofers. Le K2 Power 165
KRX3 est tout nouveau ! Il s’agit d’un kit
3 voies avec woofer 165 mm, medium 80
mm et tweeter pour une puissance maxi
de 200 Watts. « Le marché du Car Audio
reste très jeune, précise Guy Bonneville.
Il est dominé par les 20-25 ans. Mais
pour cette clientèle, nous proposons des
produits de qualité et nous voulons
maintenir ce cap avec des offres de
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
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milieu et de très haut de gamme. Focal
est une référence sur le marché et nous
souhaitons le rester. La Focal Boutique
avec 25 installateurs répartis sur toute
la France, est un concept qui fonctionne
bien ! »
Mais pour s’ouvrir d’autres marchés,
Focal va également commercialiser des
haut-parleurs sous la marque Auditor,
avec un positionnement de prix très
agressif destiné à une clientèle beaucoup
plus jeune (18-20 ans). « C’est un segment
de marché dans lequel on ne veut pas
aller avec Focal, justifie Guy Bonneville,
mais il est difficile de lutter avec les
marques de la distribution et Auditor va
nous permettre de le faire. C’est un label
qui s’adresse à un autre public ». Cette
marque des années 80 est donc remise
au goût du jour !
Takara : la technologie
au meilleur prix
« Le PTS réunit une clientèle de passionnés à la pointe de la technologie »,
souligne Roger David Lellouche, direc-
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Guy Bonneville,
Focal.
Jean-Eric Descombes
et Guy Noël,
JVC France.
Olivier Morel,
Kenwood France.
teur général de Takara. C’est donc un
rendez-vous incontournable pour présenter ses gammes. La marque qui fête
ses 33 ans de présence sur le marché
français fait partie du Top 3 des ventes
d’autoradios. En ce domaine, Roger-David
Lellouche note une évolution vers l’autoradio multimédia avec de plus en plus
de modèles qui intègrent aussi la navigation.Takara présente aussi des GPS avec
des produits qui offrent de belles performances tout en privilégiant l’approche
prix. En effet, en autoradio comme en
GPS, Takara revendique un positionnement « environ moitié moins cher que
l’ensemble des marques B. » Et en
période de crise, c’est là un argument qui
compte !
Parmi les nouveautés, on peut ainsi citer
le CDD 1117, un autoradio double DIN
avec écran couleur 7 pouces, lecteur
DVD compatible MPEG 4, port USB et
emplacement pour carte SD. Il est par
ailleurs doté d’une interface graphique 32
bits intuitive. Quant au GPV 1007, c’est
un autoradio multimédia GPS avec écran
de 7 pouces. Sa fonction Dual Zone lui
permet d’utiliser 3 fonctions (radio, DVD
et navigation) en simultané.
Dans la gamme navigation, la marque présentait le GP 49, dernier GPS Bluetooth
avec écran tactile de 4,3 pouces. Son
transmetteur FM intégré permet de diffuser les informations de guidage et bien
sûr, la musique.
Leader sur le marché de la vidéo embarquée,Takara exposait l’ensemble de ses
lecteurs DVD avec notamment le
Twinvision VIC30, un nouveau combiné
DVD et écran couleur 7 pouces associé
à un second écran 7 pouces. Quant au
DVB-T 180, il s’agit d’un récepteur
embarqué à double tuner (TNT et analogique).
(couverture sur 34 pays) et regroupe
DVD/CD/USB et SD. Il est doté d’un
écran tactile de 6,1 pouces et il est compatible Bluetooth.
Harman, JBL et Infinity
jouent sur toutes les gammes
JVC affirme sa présence
en entrée et milieu de gamme
Pour JVC qui se situe dans le peloton de
tête sur le marché français de l’autoradio, il est important de continuer à proposer des produits d’entrée et de milieu
de gamme disposant de la fonction
Bluetooth et du port USB. « Le PTS est
une cible importante, nous dit Jean-Eric
Descombes (responsable de la Communication) qui permet de tirer le marché
vers le haut. Le commun des utilisateurs
n’achète pas des produits aussi évolués
que ceux présentés ici », ajoute-t-il. Guy
Noël (Directeur Général) s’inquiète un
peu de la fragilité financière que présente
certains distributeurs. « On nous a
répété que la voiture était la seconde
maison mais nous sommes dans un environnement économique peu propice
aux dépenses. Il reste toutefois une
clientèle de passionnés qui se retrouve
au PTS pour voir les nouveautés ».
Parmi les lancements marquants, citons
le KD-AVX77, un combiné 1 Din DVD/
CD/USB avec écran large de 5,4 pouces
(13,5 cm), compatibilité Bluetooth et
iPod/iPhone, détecteur de mouvement
Motion Sensor pour afficher les commandes dès que l’on approche la main.
Le KW-NT1 est un combiné multimédia
Double Din qui permet la navigation
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
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Le stand Harman Kardon regroupe les
autres marques du groupe (JBL et
Infinity). Les amplis, les haut-parleurs
sont à l’honneur sans oublier les GPS car
Harman devrait prochainement assurer
la distribution de Becker.
Pour Raphaël Sabella, responsable Région
Sud, on assiste à une grosse baisse de
l’activité, liée à la conjoncture économique. C’est un marché porté par une
clientèle très jeune et ce sont les jeunes
qui sont les premiers touchés par la
crise. Il faut donc proposer des produits
adaptés. Malgré tout, le marché reste
porteur et il y a un fort potentiel estimé
entre 2 et 3 millions de personnes.
Harman Kardon lance 4 nouveaux amplis
(de 250 euros à 500 euros), les CA 280 (2
canaux), CA 470 (4 canaux), CA 5250 (4
canaux + subwoofer) et CA 1500M
(Mono Sub). La gamme Infinity est moins
connue en France qu’en Italie ou en
Espagne. La série Référence propose
pourtant des produits intéressants à des
prix très abordables (entre 80 euros et
200 euros). 4 amplis 75W seront disponibles en mai mais aussi 4 amplis 5 canaux
et un ampli mono à caisson de basses de
600 W, sans oublier une gamme complète
de haut-parleurs et de subwoofers.
La série Kappa se situe sur le haut de
gamme. Les HP coaxiaux des nouveaux
modèles sont ainsi conçus pour offrir
une puissance maximale avec n’importe
quel autoradio.
Avec JBL, la gamme GTO série 8 est le
cheval de bataille de la marque. On y
Roger-David
Lellouche, Takara.
Olivier Humbaire,
Pioneer France
trouve en effet pas moins de 8 amplis, 4
caissons, un vaste choix de HP (à partir
de 70 euros) coaxiaux 2 voies et 3 voies,
sans omettre 3 subwoofers. Quant à la
série Power, accessible dans le moyen et
le haut de gamme, elle comprend 7 hautparleurs et 2 nouveaux caissons de
basses, les PB1222 et P1022 équipés de
doubles bobines acoustiques de 2 Ohms.
Il était en outre difficile de ne pas remarquer le spectaculaire mise en scène, dans
la marque Becker du Crocodile Z100,
GPS des baroudeurs avec mode 2 roues
disponible ou le Pro Z250 Ferrari mis au
point en collaboration avec Ferrari Spa.
Kenwood garde une place
pour le haut de gamme
Sur le stand, on pouvait admirer une
Lamborghini, dont Kenwood assure la
première monte sur certains modèles, et
une F1 Mac Laren. Le constructeur japonais propose en effet des dispositifs de
télémétrie qui permettent une communication entre la voiture et le stand. « Avec
un aftermarket à moins 20 %, le contexte
est difficile reconnaît Olivier Morel (directeur des Ventes Hif-Fi/Electronique
embarquée). Chez Kenwood, nous nous
orientons vers les autoradios multimédias avec navigation. Ce sont des produits encore un peu chers mais ils
apportent une réelle valeur ajoutée avec
l’intégration dans le tableau de bord, le
port USB, l’utilisation iPod... » Il constate
par ailleurs que le marché de la navigation fixe devient plus accessible et qu’il
s’agit souvent d’un second voire d’un
troisième achat. Après avoir utilisé un
GPS nomade, la clientèle se recentre sur
un modèle embarqué. La marque est
également présente sur la réception TV
numérique avec le KTC-D500E, un
récepteur TNT double tuner et deux
antennes, proposé à 399 euros. En avril,
sortira un ampli haut de gamme, la KACX1D. Classe D, 1 600 W maxi, design
compact... Il reste encore de la place
pour les beaux produits.
Alpine initie
les nouvelles tendances
Comme chaque année, Alpine était présent sur le salon avec l’ensemble des
nouvelles gammes et une petite Fiat 500
Cup relookée par MS Design, intégrant
l’ampli numérique PDX-5 (un ampli 5
canaux dont 4 de 4 x 75 W RMS et un
canal subwoofer de 300 W RMS). A
l’avant de la voiture, un combiné 2 DIN,
l’IVA-W505SR sans oublier le module de
navigation PMD-B200P. Chef Produits
pour la marque, Stéphane Petit pointe un
marché de l’autoradio en baisse sur l’année 2008 mais une progression de la
navigation embarquée (hors nomade) de
9 %, en volumes. Ces chiffres sont ceux
du Club de l’Electronique Embarquée,
dont le président, Nicolas Mougenot,
prendra les commandes d’Alpine en
France d’ici quelques semaines, après le
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
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départ en retraite de Claude Mézart, un
professionnel unanimement apprécié au
sein non seulement du monde de l’électronique embarquée, mais aussi de l’électronique de loisirs. Pour Alpine, les grands
axes se déclinent autour de la connectivité, du Bluetooth, de la compatibilité
iPod, du multimédia pour regarder des
vidéos mais aussi profiter de la fonction
Drive Assist (une petite caméra vidéo
embarquée qui facilite les manœuvres et
marches arrières). De nouvelles offres
doivent inciter les utilisateurs à mettre
leur installation au goût du jour et à la
faire évoluer. Mais de la part de la distribution, cela passe par une bonne mise en
avant des produits et un vrai travail de
communication à effectuer auprès de la
clientèle.
Nouveau fer de lance de la marque,
l’IXA-W404R est un autoradio Double
Din 100% numérique et donc conçu
pour la lecture de tous les supports
numériques externes. Il dispose d’un
écran tactile de 11 cm avec nouvelle
interface graphique. Quant au CDE104BTi, c’est un autoradio avec prises
USB et auxiliaires en façade, module
Bluetooth et connexion directe pour
iPod. Pour suivre la tendance, le TUET500DV est un tuner TNT qui pourra
par exemple s’associer avec l’écran de
plafonnier PKG-2000P (26 cm) qui
intègre un lecteur DVD.
Tokaï décroche le lustre
Nouveau (re)venu sur le salon,Tokaï présentait l’ensemble de ses gammes d’autoradios, des produits sourcés d’Asie
auprès d’excellents fournisseurs, dont
certains ensembles assez aboutis tels que
le LAR-5701, console multimédia avec
lecteur DVD/CD, écran tactile de 7
pouces. Avec écran 3 pouces, le LAR5301 est quant à lui à vendre environ 130
euros. Sur les autoradios, notons que le
premier prix se situe à moins de 50
euros. La marque présentait également
des lecteurs DVD portables dont un premier prix à moins de 80 euros (LDP-350)
et des minis TV LCD avec TNT intégrée
entre 120 euros (LTV-703) et 160 euros
(LTV-903). Reste qu’on éprouve une certaine nostalgie de l’époque où la marque
savait apporter quelque chose de plus au
segment, avec un lustre inimitable dans
des packages vendeurs qui rythmaient
l’ambiance des rayons. Circulons… 쐍
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Pioneer :
Les légendes sont imm
Pour les professionnels du marché de l’électronique de loisirs en France, les revers rencontrés
par Pioneer sont forcément vécus avec beaucoup d’émotion. Non seulement la marque a
d’ores et déjà beaucoup apporté à ce domaine au niveau international, mais elle a chez nous
ajouté à ses atouts l’indestructible empreinte d’une riche aventure indissociable de l’action
d’un importateur hors pair,qui avait su en faire non pas une grande marque,mais une légende.
Il faut toujours décrypter les communiqués officiels avec attention, surtout
quand ils sont publiés par les directions
de firmes japonaises. Dans celui diffusé en
octobre 2008, le sort des écrans chez
Pioneer est déjà scellé. D’entrée, il
annonce que l’ancien président Tamihiko
Sudo est écarté. Pas besoin de lire entre
les lignes pour comprendre que ses résultats ne sont pas ceux qu’attendait l’entreprise. Susumu Kotani le remplace, et sa
mission est de mener à bien des restructurations. D’une manière beaucoup plus
subtile, le même communiqué qui, dans
de telles circonstances, se doit d’être
ponctué par une note d’espoir, rappelle
ensuite que Pioneer est un fabricant leader dans l’audio, la vidéo et l’électronique
embarquée. Exit, les écrans.
En revanche, pas question d’annoncer
haut et fort de tels virages, en pleine saison, et qui plus est, saison de crise.
D’autant qu’on ne quitte pas un marché
comme on abandonne le peloton du Tour
de France, en attendant qu’une voiture
balai vous ramène confortablement jus-
qu’à l’hôtel. Il y a du business en cours.
Des réseaux de distributeurs ont signé
des contrats. Et enfin, Pioneer n’est pas
une entreprise défunte. Elle se limite à se
recentrer sur des activités qui lui collent
mieux à la peau.Tout le monde connaît la
suite des événements jusqu’à l’annonce
officielle du 12 février dernier : fin des
écrans (qui ne sera effective qu’en mars
2010), suppression de 10 000 postes
(10 000 de plus, car l’annonce s’appuie
sur des effectifs évalués à environ 36 000
personnes, alors que ceux-ci étaient de
42 775 au 31 mars 2008). A l’évidence,
Pioneer est passé très près d’une catastrophe absolue. Et il faut espérer que
cette marque, qui conserve envers le
public la quasi-intégralité de son potentiel
d’émerveillement, réussira non seulement à aller au bout de sa convalescence,
mais surtout, à garder son indépendance.
Sept décennies
et même un peu plus...
Un petit flash-back est nécessaire pour
que les professionnels comprennent,
surtout ceux des jeunes générations,
comment Pioneer a construit une image
aussi spécifique. Son histoire remonte
aux années 30. Nozomo Matsumoto, en
1937, a mis au point un haut-parleur
électrodynamique, tout sauf une vulgaire
innovation. Car à cette époque, les
méthodes d’enregistrement et de reproduction du son font autant figure d’innovation que les plus extrêmes smartphones aujourd’hui. Un an plus tard, le
technicien inventeur commence à produire son précieux transducteur dans la
société qui a été constituée pour cela, la
Fukuin Shokai Denki Seisakusho qui
prendra - heureusement - le nom plus
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
60
ortelles
gouleyant de Pioneer en 1961. Son cœur
d’activité est l’électroacoustique. Elle y
joue un rôle de... pionnier authentique.
En 1962, elle est la première au monde à
proposer un système audio stéréophonique en éléments. Elle va aussi jouer les
avant-gardistes en mettant dans l’automobile dès 1975 les premiers systèmes
audio également en éléments ou « composants », pour reprendre la terminologie prisée dans le monde anglo-saxon.
Sans vouloir plagier des slogans célèbres,
Pioneer au fil du temps fait un peu ce
dont rêvent pas mal de clients. Ses premiers lecteurs de CD sortent fin
82, en même temps que ceux des
deux co-créateurs du système,
Philips et Sony. Pioneer installe dès
1984 ce même CD dans l’automobile.Très imbibée des technologies
audio du plus haut niveau, Pioneer
est inévitablement riche avant bien
des concurrents d’une excellente
culture de la lecture et des supports laser. D’ailleurs, son propre
vidéodisque, signé LaserVision, est
sorti en 1979, et lancé aux US dès
1980, trois ans avant l’avènement du CD
audio.
C’est à cette convergence technique
avant la lettre que l’entreprise doit en
partie son implication dans le domaine
de l’image. En partie seulement car par
ailleurs, elle a aussi amorcé une autre
activité qui est toujours à son actif et
qu’elle entend bien poursuivre, même
après les restructurations de 2009 : les
systèmes de décodage et de réception
TV. En 1979, elle avait lancé sa première
production dans ce domaine, avec un
équipement pour le câble exploité aux
US par Warner Cable. Quant aux écrans
proprement dits, avant l’offensive sur le
plasma, ils avaient déjà fait leur entrée au
catalogue maison dès le milieu des
années 80, avec des rétroprojecteurs
dont les dernières générations, que l’on
a vues en France généreusement, étaient
d’authentiques références en la matière.
Premier système hi-fi, lancé
il y a près d’un demi-siècle.
Roulez en état d’ivresse !
Qu’une entreprise ayant cette personnalité et d’une telle capacité créatrice se
retrouve un jour sur le chemin d’un passionné charismatique ne pouvait que provoquer de superbes étincelles. Jacky
Setton pilotant Pioneer en France relevait
de cette alchimie susceptible de transcender tout ce qui touchait la marque.
« Roulez en état d’ivresse ! ». Certes,
pour une campagne d’affichage à grande
échelle, le slogan est audacieux. Nous
sommes dans les « grandes années » de
Il y a 25 ans, pub TV primée.
l’électronique embarquée. Le « 4 sur 3 »
qui vante le son sublime de l’audio
embarquée de la firme vient de s’installer de la manière la plus visible sur des
centaines de routes et d’avenues.
Compte tenu de l’aptitude très émoussée de quelques esprits chagrins à saisir
les seconds degrés dans les créations
publicitaires, Pioneer va devoir vite
battre en retraite. Mais les consommateurs ont quand même eu l’occasion de
voir le message, inscrit dans la droite
ligne de la communication de la marque,
largement inspirée par son importateur
en personne. (Au fait, depuis quand les
mêmes consommateurs n’ont-ils plus eu
1981 : ce lecteur LaserVision lit des vidéodisques
un quart de siècle avant le Blu-ray.
l’occasion de voir un tel message pour
de l’autoradio, dont par ailleurs, on
déplore les ventes en repli ?).
Il y a la passion, mais aussi le climat qui
règne sur le métier à l’époque des
importateurs. La vague des filialisations, inévitable ne serait-ce
qu’en raison des structures communautaires européennes qui ont
brisé les exclusivités, a réduit à
néant, doucement mais sûrement,
les moteurs du dynamisme de ces
temps lointains (sur lesquels nous
allons prochainement revenir).
Pour Pioneer, dès les années 70, le
groupe Setton a multiplié les
offensives et largement inspiré un
marché de la haute-fidélité en
pleine expansion. L’électronique embarquée a suivi, avec des stimulations quasipermanentes, qui ne se contentaient pas
de faire une liste méritante de performances techniques. Les campagnes de
Pioneer étaient également d’un calibre
audacieux. La haute-fidélité a été le premier des maillons de l’électronique de
loisirs, et Pioneer fut la première marque
à lancer en France des campagnes de
publicité à la télévision sur ce thème.
C’est une constante vérifiable à chaque
instant : les plus belles réussites dans
notre domaine ne sont jamais les résultats de communications techniques. Bien
avant l’iPod ou l’iPhone, Pioneer savait
왘왘
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Une communication
toujours extrême
On ne bâtit pas des
légendes avec des
message médiocres.
d’abord faire entrer le rêve, une dimension au-delà du concret, non pas pour
cultiver un quelconque fantasme philosophique, mais pour obtenir des résultats extrêmement concrets au niveau
des points de vente, lorsque se produit la
rencontre entre l’offre et le chaland.
Certains se souviennent sans
doute d’un temps où, dans un
rayon d’électronique embarquée, il était bien difficile,
voire impossible, de vendre
autre chose qu’un équipement Pioneer à une immense
proportion de clients. Ce,
même au profit de produits
moins chers. Mieux encore :
bien des consommateurs
s’endormaient le soir en songeant aux maillons de la
marque qu’ils allaient installer dans l’habitacle de leur berline. La marque avait
plus que ses clients, elle avait ses fans.
Le home-cinéma
avant les autres
Malheureusement, le rêve n’est jamais
éternel. Il vient presque toujours se briser sur les récifs des réalités les plus
banales, pour ne pas dire sordides. Dès le
début des années 90, Jacky Setton nous
confiait sa déconvenue à propos de
l’évolution du métier, d’où disparaissaient deux éléments fondamentaux : la
passion et les marges*.Ajoutons aujourd’hui qu’il est parfois déconcertant de
constater que de nombreux intervenants ne parviennent pas à réaliser à
quel point ces deux ingrédients sont liés,
indissociables d’un business profitable et
pérenne. Lequel est pourtant susceptible
de soulever des montagnes. Comme
vous le confirmeront tous les pâtissiers
du monde, rien ne permet à un individu
sujet à une envie de la réfréner. Depuis la
naissance de la vidéo et du magnétoscope, l’attrait du cinéma à la maison n’a
fait que s’amplifier.Avant, seules quelques
personnes fortunées avaient dans une
aile de leur somptueuse résidence une
petite salle de projection privée.Tous les
autres : privés de projection. Avec le
magnétoscope, les vannes se sont
ouvertes pour laisser le 7e art entrer au
salon. Mais parmi eux, certains rêvaient
d’une manière plus fantasque. Ils voulaient aussi une belle image, un son
comme au Rex, voire meilleur. Perspective qui s’est concrétisée avec le
Laserdisc. Malheureusement, cet instrument s’est retrouvé au cœur d’un pataquès industriel que nous vous raconterons un jour où nous ne serons pas
garés en double file.Après bien des turbulences, Pioneer s’est retrouvé quasiment seule firme sur ce créneau. En
France, sous l’impulsion du même manaDistribution, Ventes & Services Magazine n° 78
62
ger, ce produit a vu le jour, et connu un
excellent succès. Il a engendré un véritable marché du home-cinéma.Alors que
sur de nombreux autres territoires, où
les animateurs de la même marque
n’avaient pas le même entrain, ce créneau ne se développera qu’à la suite de
l’arrivée du DVD.
Pioneer devenu filiale en France (comme
dans d’autres pays) n’a jamais réellement
perdu la flamme qu’avait allumée l’importateur. Mais en
hauts lieux nippons, on ne perçoit pas de la même manière
les messages, selon qu’ils sont
adressés par des managers
salariés ou des clients importateurs. L’arrivée des écrans
plasma était une nouvelle étape
dans le parcours plein de
panache de Pioneer. Les conditions du développement de
leur diffusion auraient dû
prendre en compte des réalités d’aujourd’hui : un nivellement par l’étiquette
au niveau du terrain en France comme
ailleurs, une concurrence industrielle
ayant pris un tour extrêmement différent de tout ce qui a été vu jadis, etc. On
peut multiplier les « il n’y avait qu’à » à
l’infini. La page est tournée. Il faut regarder vers l’avenir. Non sans en tirer
quelques enseignements, dont celui-ci :
la firme (dans le monde comme en
France) est-elle réellement la seule à
devoir endosser la responsabilité de ses
déboires ? 쐍
* Retrouvez sur www.dvsm.fr et dans la
version longue (avec bonus !) de ce dossier
les déclarations de Jacky Setton au début
des années 90.
MULTIMÉDIA
MICRO-INFORMATIQUE
LOISIRS INTERACTIFS
LE
JEU VIDÉO EN DYNAMIQUE
PLANÉTAIRE OU PRESQUE ...
de vouloir nous attarder sur ce détail, qui
du reste est sans signification pour un professionnel de la distribution qui vend de
toutes façons les deux modèles. En
Sur les trois principaux marchés mondiaux,
prochains mois. La DS se verra gratifiée du
revanche, ces deux résultats cumulés, et
le jeu vidéo connaît un essor global de 11 %
très attendu Dragon Quest IX, d’autres
donc un parc de 150 millions d’unités,
sur 2008. Avec un total de 409.9 millions
titres comme Monster Hunter 3 et Final
pourraient être comparés au milliard de
d’unités soft vendues sur la même année
Fantasy XIII, boosteront certainement les
téléphones mobiles vendus au cours du
contre 367,7 millions en 2007. Cette crois-
ventes se jeux. Et sachant que 2008 a
seul millésime 2008. Le rapport est vertigi-
sance émane en premier lieux des Etats-
généré un revenu mondial de 2,1 milliards
neux. Il se vend 1 console portable pour 6 à
Unis et de l’Angleterre, les répercussions
de dollars, l’année 2009 est donc placée
7 mobiles qui, peu ou prou, lorgnent sur
de croissances respectives étant de 15 %
sous les meilleurs auspices...
l’empire du jeu. Et en termes de parc ins-
쐍
tallé, le vertige devient sidéral : 1 console
nomade pour 43 à 44 mobiles dans le
monde. Tout est relatif.
쐍
NOUVEAU CADRE PHOTO
MULTIFONCTION
Le must du must pour un cadre photo... ?
Un écran 8 pouces, 2 Go de mémoire, port
USB, lecteur de cartes, radio, horloge, lecteur MP3... et le tout signé Transcend. En
effet, la marque vient de sortir ce nouveau
produit qui se nomme T.photo 810.
Transcend a opté pour une finition noire
«glossy» agrémentée de quelques zircons.
Pour le stockage des photos, 2 Go de
mémoire interne sont disponibles. On peut
également les lire depuis un périphérique
USB ou une carte mémoire. Enfin, pour
naviguer dans les menus de l’appareil, plupour les U.S et de 26 % pour nos amis
d’Outre Manche. Notons aussi que le
150 MILLIONS DE
sieurs touches sensitives sont placées sous
:
l’écran. Cet appareil peut lire des fichiers
enregistré une baisse de régime de l’ordre
CONSOLES PORTABLES
BEAUCOUP,
ET PEU À LA FOIS.
de 13 % en 2008. Déclin qui peut être attri-
A force de remuer les chiffres, ceux-ci finis-
alarme et de garder en mémoire des dates
bué en majeure partie à la baisse de ventes
sent par laisser filtrer des sensations que
importantes. Il fait aussi office de réveil
de jeux pour consoles portables suivie par
l’on n’aurait peut-être pas ressenties avec
pour se lever au son de la radio ou en
une baisse sensible des ventes de softs
moins d’insistance. Sony Computer indi-
musique.
consoles. Ainsi, et selon Enterbrain Inc, les
quait ainsi récemment avoir franchi le cap
ventes de jeux sur PS2 par exemple, ont
de 50 millions de PSP. Belle réussite, que
dévissé de 46 %. Paradoxalement, le mar-
Nintendo a sans doute ressenti comme un
ché japonais en 2008 s’est caractérisé par
repère par rapport auquel il lui faudrait
des ventes satisfaisantes de consoles.
répliquer. Donc, il annonce : 100 millions de
Aucune des plateformes n’a été boudée
DS. On peut en déduire que la DS est
par le consommateur japonais. PlayStation 3
« gagnante », au moins en volume. Car en
de Sony, Wii et Xbox 360 connaissent au
valeur, les choses sont peut-être plus équi-
Pays du Soleil levant une croissance posi-
librées, surtout si l’on intègre la recette de
tive d’année en année.
l’ensemble des produits, consoles, softs et
Les perspectives pour 2009 sont plutôt
accessoires. N’oublions pas qu’il faut
bonnes, surtout quand on sait que des
vendre 5 Twingo pour réaliser le CA
titres très attendus vont sortir dans les
engrangé avec une seule Audi A4. Mais loin
Canada a connu sur le secteur consoles,
accessoires et jeux entre 2007 et 2008, une
croissance de 33 %. Le Japon quant à lui a
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
63
audio et des films. Il intègre également un
tuner FM pour recevoir la radio. D’autre
part, il offre une fonction calendrier/horloge, avec la possibilité de définir une
쐍
왘왘
MULTIMÉDIA
MICRO-INFORMATIQUE
LOISIRS INTERACTIFS
14,500 titres sous formes de jeux, démos,
archives de jeux (ou anciens titres). Le
Network offre aussi un catalogue de films
qui compte aujourd’hui 5900 titres incluant
aussi des séries TV. Au total, cette médiathèque Sony Playstation, a enregistré plus
de 380 millions de téléchargements de
divers produits dématérialisés. Et elle a
atteint les 180 millions de CA. Un bel
exploit, qui démontre que le consommateur est prêt à investir toujours autant
pour ses loisirs multimédias.
LA SQUEEZEBOX S’OUVRE
AU MONDE
La fameuse Squeezebox de Logitech offre
depuis peu un accès au catalogue de
Sans volant, sans joystick, c'est fait ! Sans les mains, c'est pour plus tard...
POIGNÉES, JOYSTICKS :
QUELLE ESPÉRANCE DE VIE
?
L’un des accessoires les plus précieux dans
musique en ligne de Napster, qui comprend plus de 7 millions de chansons au
féré. Grâce à la technologie SafetyKey, les
Royaume-Uni et en Allemagne. L’entreprise
données du disque dur sont également
étend également son support à travers
protégées par mot de passe.
쐍
le domaine du jeu vidéo est-il appelé à dis-
BIEN BEAUX MONITEURS
paraître ? Voilà une perspective qui serait
Samsung Electronics propose trois nou-
extrêmement dommageable pour les
veaux moniteurs LCD au format 16:9 plus
rayons d’accessoires. Le joystick est pour-
écologiques. Ces modèles, Crystal Gloss
tant menacé. Déjà très concrètement mis
P2070, P2270, et P2370, respectivement en
en position délicate, par les poignées sans
20, 22 et 23’’, seront disponibles en avril
toute l’Europe pour la webradio de Deezer
fil du style de celles livrées avec la Wii, il
2009. Outre le temps de réponse de 2 ms
et les services de musique en ligne de
avait un peu perdu de son incontournabi-
GTG (grey to grey) commun à toute la
SmartRadio, les stations personnalisées à la
lité. Mais désormais, il pourrait être rem-
gamme, le P2270 et le P2370 affichent une
demande, les concerts et les podcasts de
placé par... rien ! Ce qui ne fait pas rentrer
résolution de 1920 x 1080 pixels. Et en plus,
Mediafly et la sélection de musique clas-
beaucoup de CA dans la caisse. Comme le
sique, jazz et blues en provenance du
démontre cette application vue dans un
monde entier depuis Classical.com. Cette
grand salon européen, avec laquelle le
démarche est intimement liée à la volonté
joueur qui pilote sa voiture de course se
de la marque de donner accès à un véri-
contente de faire les gestes avec les mains,
table univers de musique aux Européens.
le véhicule suivant la trajectoire demandée.
LES PLATINES BLU-RAY LG
Ce n’est pas une première absolue. Toshiba
쐍
SE CONNECTENT
SUR YOUTUBE
nous avait déjà montré une application de
cette étonnante nature à l’IFA 2008. Mais
donc, l’idée suit son cours, et rien ne prouve
Après les téléviseurs avec widgets intégrés,
qu’elle ne parviendra pas à s’imposer. Reste
capables d’accéder à certains sites et ser-
un écueil : impossible de cette manière de
vices Internet, c’est au tour des lecteurs
concrétiser les retours de force. Ouf ! Nous
ces moniteurs sont « écolos ». Le construc-
Blu-ray de s’ouvrir au Web 2.0. Pour preuve
avions failli être inquiets.
teur a équipé ses nouveaux modèles d’un
la platine Blu-ray LG, le BD370, qui donnera
DD DESIGN PAR SAMSUNG
éclairage double lampe basse consomma-
un accès direct aux vidéos de YouTube. Ce
tion, ce qui divise par deux leur consom-
lecteur bénéficiera aussi d’une interface
Quand technologie rime avec tendance... Tel
mation d’énergie.
spécifique pour naviguer facilement sur le
pourrait être le slogan de la nouvelle série de
PLAYSTATION NETWORK
CARTONNE !
site (avec la télécommande) présentant les
A ce jour, ce sont plus 20 millions de per-
périphérique USB afin de pouvoir rapatrier
Intelligents, ils se mettent en veille dès cinq
sonnes dans le monde qui se sont inscrites
d’éventuels bonus par le biais des portails
minutes d’inactivité. Une fonction d’Auto
et ce, depuis l’existence du PlayStation net-
BD-Live. L’upscaling HD 1080p est présent,
Backup permet de programmer une sauve-
work, soit depuis deux ans et trois mois.
tout comme les décodages Dolby TrueHD
garde par défaut, en temps réel ou en dif-
Cet espace virtuel ne propose pas moins de
et DTS-HD Master Audio « Essential ».
쐍
disques dur externes de Samsung-la Serie S.
Tendances, et ultra compacts, les Série S de
Samsung sont proposés dans un étui en cuir.
쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
64
vidéos sous forme de vignettes. Estampillé
Profile 2.0, il faudra toutefois connecter un
쐍
Saturn Ivry : le plus grand point de vente
du pays dans cette spécialité,
ouvert au printemps 2008,
nous sommes en pleine actualité.
Virgin : pour l’inauguration du mégastore des Champs
Elysées à Paris, Arnaud Lagardère et Richard Branson,
deux des personnalités saisies lors des reportages de
DVSM et à revoir dans la galerie.
Gitem Blois : dans une belle implantation,
un magasin à l’époque tout neuf, qui apparaît
déjà comme d’une autre époque. Dates
repères et explications en ligne, bien entendu.
Boulanger Montauban :
première journée
d’exploitation, avec l’une des
premières silhouettes bleues
adoptée par l’enseigne
durant une époque.
Darty Sainte Geneviève des
Bois : la toute première du
nouveau concept de
l’enseigne, à J-1, avant
l’ouverture.
FNAC Les Halles, à Paris :
une très belle surface,
à l’heure où elle vient
d’être rénovée.
Surcouf Saint Lazare : le surspécialiste
de la micro et du multimédia
s’offre une belle implantation,
avec quelques facettes intéressantes
côté architecture et décoration.
Eldorauto Paris : rêve éphémère,
10 000 mètres carrés ouverts et vite refermés,
pour cause de concept trop grandiose,
ou d’opération immobilière encore plus
lucrative en vue pour l’exploitant.
Sans cesse, le terrain évolue. Des points de vente ouvrent, d’autres se transforment. Certains en finissent
définitivement avec leur aventure au contact avec la clientèle.
vous propose de visiter des
dizaines d’implantations, avec des images plein écran, d’hier et d’aujourd’hui. Pas sous forme de vignettes, mais
d’images qui sont presque toutes à voir en plein écran. Et régulièrement, la collection s’enrichit, non seulement
avec les reportages sur les ouvertures les plus récentes, mais aussi grâce à la mise en ligne régulière et commentée
de nouvelles ressources d’une base d’archives visuelles unique, exclusivement consacrée à l’électronique de
loisirs, au multimédia, et à leur distribution.
Il y a des nouveaux points
de vente à visiter sur
왘왘
R
É G L E M E N TAT I O N
Interdire les photos :
Attention aux clichés
L’interdiction de faire des photos dans un point de
vente, dont l’utilité est très illusoire, peut entraîner sur
des parcours juridiques aussi incertains que périlleux.
A utiliser avec une certaine modération.
Centres commerciaux, salons, magasins :
pas un espace n’échappe désormais au
petit panneau d’interdiction de photographier. Curieux, à l’ère du pixel, où les
équipements qui permettent une capture commode des images se multiplient.
Cette invasion un peu délirante par son
ampleur a principalement été initiée par
les sociétés chargées d’assurer la sécurité ainsi que par une sorte de paranoïa
à la mode qui tend à laisser soupçonner
derrière tout objectif l’intervention
maligne des « grandes oreilles ». La précaution est pourtant d’une utilité limitée.
Eviter que des voyous préparent « un
coup » est un argument illusoire : repérer lieux et habitudes des occupants
peut se faire sans la moindre prise de
vue. L’espionnage (des rayons, étiquettes,
etc.) n’a pas davantage de poids pour justifier de tels interdits. Les points de
vente sont fréquentés par des milliers de
visiteurs, incluant concurrents, panélistes, adeptes du relevé et même journalistes ! Tout y est visible, rien n’est
secret. Reste la protection des visiteurs
et la vie privée si souvent évoquées. Mais
là, vidéo de surveillance incluse, ce n’est
plus la prise de vue qui arrive au premier
plan, mais l’éventuelle mise en fiche d’un
cliché, ou sa publication : ne confondons
pas tout. Mais surtout, cette interdiction
de photographier est particulièrement
difficile à « mettre en musique ».
On a mis la pancarte, et après ?
En règle générale, en France, pays de
liberté, la prise de vue sur la voie
publique est autorisée tant que l’appareil de prise de vue n’est pas sur un pied.
L’utilisation de cet accessoire stabilisateur impose la demande d’une autorisation. Mais dans la pratique, il y a peu de
risques pour qu’un individu photographiant sur pied l’Obélisque soit emmené
au poste de police. En revanche, pour
qu’une interdiction soit localement établie, il faut un texte : loi, décret… Le long
des pistes de l’aéroport de Roissy, c’est
seulement au moyen d’un décret préfectoral précis que les prises de vues ont
récemment pu être interdites, dans le
cadre des précautions anti-terrorisme.
C’est en s’écartant de ce domaine public
que commencent à surgir les nuances.
Un centre commercial et encore davantage un magasin restent des lieux privés.
Il est possible d’y prendre une mesure
d’interdiction de photographier. Mais
pour la faire respecter, les choses se
compliquent. Si la police peut y intervenir pour une bagarre, un vol, un trouble
à l’ordre public, sa légitimité à faire respecter un point de règlement intérieur
est proche de zéro. Il y a certes les services internes de sécurité, mais leur pouvoir est aussi extrêmement limité. Il est
à très peu de choses près le même que
celui de tout responsable d’un établissement de commerce. Voyant un individu
en train de faire un cliché, les agents de
sécurité (qui ne sont au regard de la loi
que de simples citoyens), peuvent lui
faire remarquer l’interdiction, lui demander de la respecter, et au pire, l’inviter à
sortir du magasin, mais verbalement seulement, et certainement pas par la force.
Et ensuite ? La ou les photos sont prises
(peut-être), mais rien ne permet de s’en
assurer. Hors de question de s’emparer
de l’appareil photo (son propriétaire
pourrait déposer plainte pour vol). On
peut toujours demander que soient effacés les fichiers d’une carte mémoire, mais
le si le « clicheur » refuse, on revient au
point précédent. Le responsable du point
de vente (représentant légal) peut éventuellement assigner devant un tribunal le
preneur de vue. A condition d’avoir pu
obtenir son identité et son adresse : des
éléments que seuls des policiers en
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 78
66
exercice sont habilités à demander à un
individu.
Bien sûr, toute cette vision est extrêmement schématique, est des juristes
sérieux pourraient opposer des avis différents. Mais il n’est pas question dans
une simple page de magazine de donner
tous les détails d’une réglementation
complexe, d’autant plus qu’au-delà des
généralités, les choses sont loin d’être
toujours tranchées, comme le démontrent les jugements rendus en la matière.
La complexité s’amplifie encore lorsque
l’on aborde les points du droit à l’image
et du respect de la vie privée. Est-il
d’ailleurs nécessaire de la rappeler ?
C’est en toute logique la personne
concernée - photographiée - qui seule
peut agir pour un sujet qui la concerne.
Un tiers ne peut engager, tel un Robin
des Bois du capteur CCD, aucune action
contre un monsieur qui a pris en photo
la dame, là-bas, au bout du rayon, près
des adaptateurs TNT. Une prise de vue
dont les incidences peuvent varier dans
une infinité de formes, selon que la dame
clichée n’est qu’une anonyme ménagère
de moins de 50 ans, ou une certaine
Ségolène rêvant d’une royale destinée.
D’où cette conclusion : interdire, oui,
mais en appliquant la mesure avec
extrême souplesse. D’autant qu’un client
peut aussi prendre une image d’un équipement pour le montrer à sa compagne,
avant d’en faire l’acquisition. Là, peut-être
faudrait-il encourager les prises de vues
en rayons… 쐍
Pour «happy few»
Paris - 13, 14, 15 mars 2009
ppp'aZnm^Û]^ebm^'\hf
ƒ?h\nllnkngikh]nbmfrmabjn^\a^sngk^o^g]^nk]^q\^imbhg“3
Cet événement se déroulant pendant 3 jours, les 13, 14 et 15 mars 2009,
dans les auditoriums des revendeurs spécialisés dans le très haut de gamme
]^eZaZnm^Û]®ebm®]^ebfZ`^^m]nlhg%i^kf^m3
:nqfZkjn^l du high end de présenter, en démonstration exclusive, un
produit exceptionnel%Ü^nkhg]^lZikh]n\mbhg%
:nq k^o^g]^nkl du high end ]Z\\n^beebk \^m ®o®g^f^gm ]Zgl e^nk
auditorium, démontrant ainsi leur professionnalisme, leur savoir faire et
leur capacité à mettre en œuvre de tels systèmes et faire connaître leur
point de vente à de nouveaux clients.
:nin[eb\l®e^\mbhgg®]^ghlÛ\ab^kl]^lZehgl^m]^lÛeb¯k^l]nenq^%de
découvrir ces produits mythiques et ces auditoriums.
Ab`a>g]=Zrl%e^lƒLmkZ]boZkb“]^eZaZnm^Û]®ebm®%fbl^gÕnok^iZke^l
artistes dans leurs écrins….
O^g^s]®\hnokbke^mhi]^eZaZnm^Û]®ebm®fhg]bZe^^mk^g\hgmk^s\^nqjnb
sauront, sans compromis, vous transformer votre salon en salle de concert
^mohnlZllnk^k]ngbgo^lmbll^f^gm]nkZ[e^'
Les produits mythiques et les interprètes suivants ont été sélectionnés :
La Grande UTOPIA EM (FOCAL)
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