Compte rendu du Festival de bopa
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Compte rendu du Festival de bopa
Compte Rendu – Festival Culturel de Bopa 2012 Cette année, la deuxième édition du Festival de Bopa s’est déroulée de mercredi, le 4 avril au dimanche, le 8 avril 2012. Le weekend était le weekend de pâques qui faisait qu’il y avait beaucoup plus de gens dans le village que d’habitude. Beaucoup de jeunes revenaient de partout dans le pays pour passer les festivités en famille. En plus, nous avons eu de la chance avec le temps, il n’a pas plu. L’ORGANISATION DU FESTIVAL L’organisation était faite avant tout par Ambroise. Il a eu de l’aide d’Eugène, de Charles, de Djima et de beaucoup d’autres embauchés sur place. Du côté des bénévoles d’Urgence Afrique, il y avait d’abord Magali et Charlène qui s’occupaient du festival, puis d’Irvine et moi (Ulrike). Dans un premier temps, il faut mentionner que nous avons eu du retard avec l’organisation du festival principalement parce que l’inauguration de la nouvelle école d’Atohoué a eu lieu le weekend avant le festival (30.03.2012). Donc, les semaines précédentes du festival, le chantier de l’école a été l’occupation prioritaire d’Ambroise. Quand je suis arrivée, il existait déjà un program tout prêt avec des différentes cérémonies et étapes prévus et des flyers imprimés, préparé par Magali et Charlène. L’auberge solidaire, qui allait être le centre des activités du festival, était en train d’être peint et presque fini. Magali et Charlène avaient aussi commencé d’installer des affiches de publicité pour le festival dans des alentours (p.ex. Possotomé) La tâche d’Irvine est moi était d’assurer que le programme préparé aura lieu comme prévu, c'està-dire d’organiser les participants, les matériaux, les invités, demander des permissions auprès des responsables du village si nécessaire et cetera. Le programme comprenait majoritairement des compétitions dans trois disciplines, des chants des écoliers, des Zangbetos et des la découverte de cuisine. Les trois disciplines de compétition étaient le Lancer de Filet, la Lutte Traditionnelle et la Cours Pirogue. Pour ces compétitions, il nous fallait trouver des participants dont les premiers trois gagnaient des prix (une statuette + de l’argent : 5000 FCFA pour le 1er, 3000 FCFA pour le 2e et 2000 FCFA pour le 3e). Après avoir essayé de trouver des participants par nous même, qui a été difficile, nous avons décidé de demander de l’aide pour la recherche aux chefs de villages (CV). C’est eux qui ont laissé remplir les feuilles d’inscription que nous avons préparé auparavant. Cela nous a permis d’économiser du temps car on a dû parler qu’avec des chefs de villages au lieu d’identifier tous les potentiels participants et leur demander individuellement, sachant que les CVs normalement connaissent déjà des participants potentiels de leur village. Pour organiser les chants des écoliers, nous sommes passés à cinq écoles de Bopa pour demander aux directeurs des écoles s’ils avaient envie de participer à notre compétition. Nous avons eu cinq confirmations. Chaque des cinq écoles a préparé une prestation d’environ 20 minutes le premier jour (jeudi) et de 30 minutes pour le deuxième (vendredi). Après la première prestation, trois écoles ont été retenu par le jury qui consister en trois (anciens) professeur de musique de Bopa que nous avons demandé auparavant de venir assister aux chants. Selon leurs critères, le gagnant a été déterminé. Le prix pur l’école gagnante était un grand coli avec des fournitures scolaires. Ulrike Pasda – Mai 2012 Pour que les enfants puissent participer au festival, nous avons dû demander l’autorisation de l’annulation des cours durant l’après-midi de deux jours des chants auprès le chef de la circonscription scolaire de Bopa. Cette demande a été acceptée et les écoles ont pu participer sans problèmes. Pour l’école la plus éloignée de l’auberge (école de Massé), nous avons organisé un bus pour permettre aux enfants d’arriver facilement. Au-delà, pour faire parler du festival, Ambroise a lancé une publicité à la radio locale qui annonçait le festival. En plus, nous avons écrit des invitations officielles et les fait livrer aux autorités du village (le Maire, le Chef d’Arrondissement etc.) A coté du programme, le festival était accompagné par l’ouverture de l’auberge solidaire. Dans l’auberge, nous avons offert des boissons aux visiteurs. Pour entretenir la buvette, nous avons commandé des boissons auprès le Chef d’Arrondissement, engagé des serveuses et entretenu le service pendant le festival. PROBLEMES APPARUS : En général, un grand problème qui se pose pour les bénévoles qui arrivent, c’est la communication avec les habitants du village qui parlent parfois peu de français. Souvent, les personnes plus âgées ne parlent que le Fon et naturellement, aussi ceux qui savent parler le français préfèrent parler leur langue entre eux. Cela le rend compliqué de prendre des initiatives soi-même en étant bénévole parce qu’on est toujours dépendant de quelqu’un qui parle le Fon. Donc, pour les préparations du festival, je l’ai trouvé très difficile de prendre mes propres initiatives. Dans toutes les étapes d’organisation, j’ai dû être accompagnée par Ambroise parce que sinon on se retrouve souvent affronté à un problème de communication. D’ailleurs, sans Ambroise, on ne peut pas savoir non plus qui sont les responsables à contacter dans le village en cas de question. Cette dépendance d’Ambroise dans les préparations du festival a été un désavantage due au fait qu’il a été très pris par la construction de l’école en parallèle. Souvent, nous l’avons attendu longtemps et n’ont pas pu faire beaucoup de choses quand il était absent. Globalement, il est connu que tout va un peu plus lent en Afrique. Concernant l’organisation de quoi que ce soit au Bénin, il faut se préparer à des processus beaucoup moins rapides et stressés qu’en Europe. Souvent, il faut prendre plusieurs RDVs p.ex. avec un CV et repasser plusieurs fois chez lui avent qu’une décision soit prise. Il peut également arriver qu’on attende le Maire pendant une demi-heure alors qu’il a assuré au téléphone qu’il sera là dans deux minutes. Toutefois, le problème le plus important du festival, c’était le manque de visiteurs. Malgré nos initiatives de communication (flyers, radio etc.), il y avait très peu de visiteurs. Quelques touristes étaient de passage et sont en partie venus de Cotonou même, par contre les habitants de Bopa n’étaient pas du tout attirés par le festival. Les autorités invitées sont venus le premier jour, mais malheureusement très peu de curieux sont passés à l’auberge pour assister aux activités. Je suis d’avis que cela a pour une grande part contrarie les efforts d’organisation et des moyens engagés. Ulrike Pasda – Mai 2012 SUGGESTIONS D’AMELIORATION POUR L’ANNEE PROCHAINE : Pour la préparation des bénévoles qui vont s’occuper du festival de l’année prochaine, je propose qu’on leur montre les photos et vidéos de cette année. Cela leur aidera de mieux connaitre les différentes disciplines du programme. Avant le festival, je n’ai pas toujours exactement pu m’imaginer comment les compétitions se présenteront. Cela est difficile si on doit choisit l’endroit de déroulement ou organiser les matériaux nécessaires. Donc je suggère que les bénévoles auront les moyens de mieux se renseigner au début pour pouvoir mieux prévoir les différents aspects à organiser. Après, pour l’année prochaine, on devrait améliorer la situation de la buvette en achetant des frigos qui marchent et ne cessent pas de fonctionner après deux jours. On pourrait aussi réfléchir à améliorer la qualité des outils techniques comme les micros et les enceintes, p.ex. les acheter au lieu de les louer ? Le plus grand défi va être d’attirer plus de visiteurs l’année prochaine. Il va falloir trouver une solution pour motiver surtout les locaux de venir. Il devrait peut-être y avoir une attraction qui crée plus d’intérêt pour le festival et attire les gens. Cela n’a pas été le cas cette année ce qui est sûrement lié au fait que les activités organisés font partie de la vie normal des habitants du village. Alors que les danses traditionnelles et les cérémonies Vodoun ne sont pas connu aux touristes, les locaux ne viennent pas pour des activités qui leurs semble banales. Moi personnellement, je trouve qu’on n’a pas réussit à bien impliquer les locaux dans le festival. Ils ne sont donc pas venus. Peut-être qu’on devrait essayer d’accentuer plus le fait d’organiser un événement pour et avec le village plutôt que donner l’impression que ce sont les Européens qui vont donner de l’argent si les locaux chantent et dansent pour nous. En même temps, il n’y avait pas assez de touristes non plus parce qu’il y en a pas encore énormément au Bénin. On pourrait faire une enquête avant le festival de l’année prochaine pour demander ce que les gens du village aimeraient bien voir. Qu’est-ce que c’est ce que pourrait les faire sortir de leurs maisons et de se sentir mieux impliqué dans les festivités. En conclusion, je le trouve dommage que le festival n’a pas connu un tel succès qu’il mérite. Ulrike Pasda – Mai 2012 PHOTOS Les Organisateurs Déplacement en moto pour visiter les écoles Affiche « Festival Culturel de Bopa » dans l’auberge solidaire Ulrike Pasda – Mai 2012 L’auberge solidaire Le site (derrière l’auberge) Préparation de la buvette Ulrike Pasda – Mai 2012 Le Flyer du Programme (1) Le Flyer du Programme (2) Ulrike Pasda – Mai 2012 Lancer de filet Arrivée des écoliers Chant des écoliers Ulrike Pasda – Mai 2012 Le Zangbeto Cérémonie Vodoun Danse traditionelle Ulrike Pasda – Mai 2012 Danse traditionelle Retraite aux flambeaux Ulrike Pasda – Mai 2012
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