Bourse des offres de contrats d`apprentissage

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Bourse des offres de contrats d`apprentissage
LE MONDE
DES
RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMA
rtisans
ÉDITION
Champagne-Ardenne
Bimestriel n°107 • juillet-août 2015 • 1 €
Haute-Marne
Apprentissage 2015
DES MOYENS ET DES OUTILS
p. 20
RÉPERTOIRE
DES MÉTIERS P.24
CRÉATEURS DE STYLE
RETRAITE
LES LAURÉATS
DU CONCOURS P. 4
PRÉPAREZ LA CESSION
DE VOTRE ENTREPRISE P. 6
Haute-Marne
Pour passer votre publicité dans
LE MONDE
DES
rtisans
CRÉER, ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR DANS LES MÉTIERS
THIERRY JONQUIÈRES
DIRECTEUR DE PUBLICITÉ
Tél : 06 22 69 30 22
CÉDRIC JONQUIÈRES
CHEF DE PUBLICITÉ
Tél : 06 10 34 81 33
P ANORAMA
D OSSIER
CATASTROPHES
NATURELLES : LES AIDES
EXCEPTIONNELLES
Quand la nature se déchaîne
et s’acharne, la solidarité se met
en place et peut prendre diverses
formes. P. 17
Pour la 2e année consécutive, les artisans
haut-Marnais se sont mobilisés pour participer
à l’édition 2015 du concours « Artisans,
créateurs de style » dont le thème imposé
était le mariage.P 4
■ ÉVÉNEMENT
4 « ARTISANS, CRÉATEURS DE STYLE »
Palmarès 2015
5 CONCOURS DE LA GASTRONOMIE
La campagne 2015 est lancée !
■ ACTUALITÉS
6 VOUS VOYEZ APPROCHER
L’ÂGE DE LA RETRAITE ?
N’oubliez pas de préparer
la cession de votre entreprise !
8 GPEC une nouvelle équipe
9 STATIONS-SERVICE la réglementation
ICPE change
10 CONCOURS les maîtres
d’apprentissage à l’honneur
12 PRIX RÉGIONAL
Maître d’apprentissage MNRA
13 FOIRE DE CHÂLONS EN CHAMPAGNE
2015 le village des métiers !
S TRATÉGIES
P RATIQUE
Le Gouvernement en a fait le constat :
depuis plusieurs années, le nombre de jeunes
empruntant la voie de l’artisanat... P 20
■ JURI-PRATIQUE
18 INSERTION PROFESSIONNELLE
un nouveau contrat aidé :
le « CIE-Starter »
19 RÉGLEMENTATION travaux
dangereux : des assouplissements
pour les jeunes
■ PRATIQUE
21 LE SAVOIR-FAIRE ARTISANAL
HAUT-MARNAIS être present
sur internet en quelques clics
■ FORUM
22 TARIFS DU GAZ les règles changent
■ QUIZ
23 ASSURANCES testez votre niveau !
■ RÉPERTOIRE
24 MOUVEMENTS DU RÉPERTOIRE
DES MÉTIERS
R EGARDS
Maroquinière, ébéniste et pâtissiers :
le savoir-faire et le dynamisme de ces artisans
leur ont ouvert les portes du succès à l’étranger.
Quand l’artisanat français transcende les
frontières. P 14
■ STYLE DE VIE
14 CES ARTISANS QUI CONNAISSENT
LE SUCCÈS à l’international
16 LA PETITE FORGE FRANÇAISE
de Roumanie
■ PRESTIGE
26 TAILLEUR DE CRISTAL la machineoutil n’a pas évolué, ce qui évolue
c’est la pensée de l’artisan…
■ INITIATIVES
28 WORLDSKILLS COMPETITION
que sont-ils devenus ?
29 MAAF ASSURANCES : PRIX GOÛT
ET SANTÉ APPRENTIS 2015 de plus
en plus pro !
■ OPINION
30 LOUIS SCHWEITZER président
du réseau Initiative France
É DITO
Bernard GARNIER
Vice-président
de la Chambre de
Métiers et de l’Artisanat
de Haute-Marne
p ess o du c éd t d pôt et de a de
pour la deuxième année d’apprentissage,
le gouvernement a annoncé une série de
mesures de soutien à l’apprentissage.
Le 19 avril, le Président de la République
a donc déclaré que les entreprises de
moins de 11 salariés qui embaucheront
des apprentis mineurs seront soutenues
dans cet investissement humain par le
remboursement du montant des salaires
et des charges de la première année.
Cette mesure a été favorablement accueillie par les artisans, qui ont toujours fait
valoir que la première année, un apprenti
représente un coût pour l’entreprise, car
il n’est pas encore opérationnel, et qu’il
faut passer du temps pour le former.
On peut raisonnablement penser que le
Gouvernement a enfin compris que le
principal levier d’action sur la formation
et l’emploi se situe dans les entreprises
de l’artisanat et du commerce de proximité, et plus largement dans les TPE.
Deux décrets viennent de paraître également, l’un pour autoriser les apprentis
mineurs à travailler en hauteur, et l’autre
qui remplace l’autorisation préalable de
l’inspection du travail pour faire effectuer
des travaux sur certaines machines par
une simple déclaration de l’entreprise.
D’autres combats pour améliorer ce
contrat d’apprentissage sont encore à
mener : Par exemple, la durée de la période d’essai de deux mois pourrait être
allongée et portée à six mois, car un jeune
de seize ans qui signe un contrat d’apprentissage de deux ans se retrouve avec
un CDD de 22 mois, une fois les 2 mois
d’essai passés. Or certains jeunes mettent
plus de 2 mois à se rendre compte qu’ils
ne sont pas faits pour ce métier.
Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 16 et 33 à 48 pour les abonnés des Ardennes.
Ce numéro comprend deux invitations à la Foire de Châlons-en-Champagne à destination des ressortissants uniquement.
Le Monde des artisans n° 107– Juillet-août 2015 – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC, port. : 06 82 90 82 24, e-mail : [email protected] – Ont collaboré à ce numéro :
Barbara Colas, Sophie de Courtivron, Marjolaine Desmartin, Christelle Fénéon, Isabelle Flayeux, Guillaume Geneste, Mélanie Kochert, Véronique Méot, Delphine Payan Sompayrac, François Sabarly
Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC, 137 quai de Valmy, 75010 Paris – Publicité nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél. 01 40 05 23 10, fax 01
40 05 23 24, e-mail : [email protected] – Publicités départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : thierry.jonquieres@
wanadoo.fr – Photographies : Laurent Theeten, responsable image, photo de couverture : © Julien Eichinger - Fotolia, pages départementales : © CMA52, Fotolia – Promotion diffusion : Shirley Elter,
Tél. : 03 87 69 18 18. Tarif d’abonnement 1 an. France : 6 euros. Tarif au numéro : 1 euro. À l’étranger : nous consulter – Conception éditoriale et
graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont des
Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commission paritaire : 0316 T
86957 – ISSN : 1271-3074 – Dépôt légal : juin 2015 – Impression : Socosprint Imprimeurs, 36 route d’Archettes – 88000 Épinal.
Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
3
vénement
Haute-Marne
Pour la 2e année consécutive, les artisans haut-marnais se sont
mobilisés pour participer à l’édition 2015 du concours « Artisans,
créateurs de style » dont le thème imposé était le mariage.
« ARTISANS, CRÉATEURS DE STYLE »
Palmarès 2015
P
armi les catégories proposées, ils ont choisi de concourir dans les
catégories coiffure, mise en beauté et vêtement. Les catégories
composition florale, accessoire et bijou n’ont pu être ouvertes au
concours cette année car le seuil de 2 candidats minimum par catégorie
n’a pu être atteint.
Voici les créations en lice
cette année :
CATÉGORIE VÊTEMENT/ACCESSOIRE :
CATÉGORIE COIFFURE :
RAILLARD Manon, à PRAUTHOY
CATÉGORIE « COIFFURE » :
BLAISOT Aurélie,
salon « Différences » à ECLARON
GAURET Delphine, atelier
« Delphine en Aiguille » à SAINT-DIZIER
CATOIRE Marie, salon « Dans l’Hair
du Temps » à VILLEGUSIEN LE LAC
Accessoire :
1er prix : LECLERC Céline, Salon
« Evolu’tif » de Mme GEISS Catherine
à MONTIGNY LE ROI
DELACROIX Marie-Line,
« Atelier 7 » à RIAUCOURT.
2e prix : BLAISOT Aurélie,
salon « Différences » à ECLARON
CATÉGORIE COMPOSITION FLORALE :
CATÉGORIE « MISE EN BEAUTÉ » :
Vêtement :
RZASA Isabelle, salon
« Nuances & Passion » à LOUVEMONT
BERBAIN Marie-Agnès,
salon « Atelier d’Hair » à SOMMEVOIRE
LECLERC Céline,
salon « Evolu’tif » à MONTIGNY LE ROI
QUEDEVILLE Nathalie, salon
« Nath Coiffure » à SOMMEVOIRE
SINGEOT Charlène,
« Ambiance Verte » à NOGENT
TISSERAND Anaïs, institut « Rendez-vous
Beauté » à VAUX /s AUBIGNY
BEAUGRAND Ophélie,
institut « Brin de Folie » à WASSY
DESRUMAUX Mariette, institut « Mariette
esthétique » à ERUVILLE BIENVILLE
1er prix : DESRUMAUX Mariette,
institut « Mariette esthétique »
à ERUVILLE BIENVILLE
2nd prix : BEAUGRAND Ophélie,
Institut « Brin de Folie » de
Mme BEAUGRAND Christine à WASSY
CATÉGORIE BIJOU :
MARCHANDE Virginie
« A Perle de Vue » à PLANRUPT.
CATÉGORIE MISE EN BEAUTÉ :
Voici le palmarès
de cette édition 2015 :
Ces créations ont été évaluées par un
jury de délibération qui s’est tenu le lundi
27 avril dernier au Conseil Général, salle
Niederberger à Chaumont.
La désignation officielle les lauréats de
l’édition 2015 s’est déroulée le même jour
à l’issue de cette manifestation.
CATÉGORIE « VÊTEMENT » :
1er prix : RAILLARD Manon, à PRAUTHOY
2nd prix : GAURET Delphine, atelier
« Delphine en Aiguille » à SAINT-DIZIER
PRIX « COUP DE CŒUR DU JURY » :
SINGEOT Charlène,
« Ambiance Verte » à NOGENT
1PPRReIXXr
Prix « coup
de cœur
du Jury »
2
e
PRIX
Catégorie
« Coiffure »
2e
1PPRReIXXr
PRIX
Catégorie « Mise en beauté »
er
1PR
P IX
Catégorie
« Vêtement » :
2e
PRIX
4
●
Le monde des artisans ● juillet-août 2015
CONCOURS DE LA GASTRONOMIE
La campagne 2015 est lancée !
Lancé en 2012, le concours « Artisans, promoteurs
de gastronomie » a pour vocation de promouvoir
et de mettre en avant le savoir-faire de nos artisans
Haut-Marnais.
D
epuis sa création, ce ne sont pas
moins de 24 artisans qui ont
élaboré plus d’une trentaine
de créations originales et
savoureuses. D’années en années, nos
professionnels des métiers de bouche
ne cessent d’étonner le jury tant par la
qualité des produits proposés, que par la
présentation et la créativité mise en œuvre.
Ainsi, le comité d’organisation du
concours 2015 des métiers de bouche
composé, de la Chambre de Métiers
et de l’Artisanat de la Haute-Marne,
des Organisations Professionnelles,
du Centre de Formation des apprentis Interprofessionnel, du GIP 52 et du
Journal de la Haute-Marne, a le plaisir de
vous annoncer l’ouverture des candidatures pour l’édition 2015.
Pour rappel, ce concours est ouvert à toute
entreprise artisanale relevant des métiers
de bouche ayant son siège social situé en
Haute-Marne et dont le chef d’entreprise
a au moins la qualité d’artisan (diplôme
dans le métier ou 6 ans d’expérience professionnelle).
Les produits présentés au concours
doivent avoir été fabriqué ou avoir bénéficié d’une transformation innovante ou
originale. Nous rappelons aux lauréats de
l’édition 2014 que les produits primés ne
peuvent concourir les années suivantes.
Comme toujours, le but de ce concours
est avant tout de mettre en avant
nos artisans haut-marnais des
métiers de bouche et de récompenser leur savoir-faire ainsi
que leur créativité.
Vous pouvez également le retirer directement sur le site de la CMA :
www.cma-haute-marne.fr
(services/base documentaire/concours).
Un jury composé
de professionnel
et de membres du
comité évaluera
vos créations pendant la semaine du
goût qui se tiendra du 12
au 18 octobre prochain. La désignation
officielle des lauréats se déroulera par
la suite à la Chambre de Métiers et de
l’Artisanat, à Chaumont. Ces derniers se
verront offrir un chèque de 500 € ainsi
qu’une campagne publicitaire afin d’assurer la promotion de leur produit innovant
lors des fêtes de fin d’année.
Vous êtes créatif et motivé, vous souhaitez faire participer vos salariés et
renforcer l’esprit d’équipe
au sein de votre entreprise, vous souhaitez mettre en avant
votre savoir-faire ?
N’hésitez plus
et participez à
l’édition 2015
du concours !
La réception des dossiers de participation
se fera au plus tard le 21 septembre 2015
à 17 heures ou par e-mail le même jour
avant minuit.
3
Il est possible de s’inscrire dans
une ou plusieurs des catégories
suivantes :
■ Pâtisserie
■ Chocolat
■ Charcuterie
■ Plat d’entrée
■ Plat préparé
Pour participer, rien de plus simple.
Il vous suffit de présenter un dossier de
candidature (avec photo du produit fini)
expliquant la nature de votre innovation.
Le dossier vous sera adressé dès à présent
sur simple demande à la CMA :
■ Tél. : 03 25 32 19 77
CONTACT :
Lætitia de Mianville
Tél. : 03 25 02 11 78
Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
5
ctualités
Haute-Marne
VOUS VOYEZ APPROCHER L’ÂGE DE LA RETRAITE ?
N’OUBLIEZ PAS DE PRÉPARER LA CESSION
DE VOTRE ENTREPRISE !
Céder son entreprise est un
processus qui peut être long
et qui doit être préparé
si vous souhaitez que cela se
passe le mieux possible.
Plusieurs conditions demandent
à être réunies :
■ vous devez être prêt à céder (ce qui
n’est pas toujours facile. Cette entreprise,
c’est vous qui en avez fait ce qu’elle est
maintenant),
■ l’entreprise doit être cessible (appareil
de production et local en bon état, clientèle suffisante, réalisation de bénéfices),
■ il faut trouver un repreneur.
Toutes ces conditions ne sont pas toujours évidentes à réunir, d’où le fait de se
pencher sur la question de la transmission suffisamment à l’avance.
À la CMA Haute-Marne, nous avons
mis en place différents outils susceptibles
de vous aider. Concernant les conditions de cessibilité, nous organiserons
à l’automne un stage d’information de
deux jours sur la transmission d’entreprises. La première journée vous permettra de connaître les différentes formules
possibles (cessation, transmission, donation, location…) et leurs implications.
La seconde journée vous permettra de
rencontrer individuellement des experts
en matière de transmission (expertcomptable, notaire, avocat, banquier,
caisse retraite).
Concernant le fait de trouver un repreneur, nous disposons des outils suivants :
■ nous rencontrons tous les ans environ
450 personnes porteuses d’un projet de
création ou de reprise d’entreprise, à qui
nous présentons, le cas échéant, les offres
d’entreprises à céder,
■ nous organisons des forums tous les
ans dans lesquels les offres d’entreprises
à transmettre sont affichées et présentées,
6
●
Le monde des artisans ● juillet-août 2015
■ afin de toucher un public hors département, nous disposons de deux sites internet sur lesquels les offres d’entreprises à
transmettre sont répertoriées :
• la bourse nationale des opportunités
artisanales (www.bnoa.net). Elle regroupe
des offres d’entreprises à transmettre à
l’échelon national et est alimentée par
l’ensemble des Chambre de Métiers et de
l’Artisanat de France,
• la bourse départementale des opportunités artisanales (www.cma-hautemarne.fr), accessible via le site de la
Chambre de Métiers et de l’Artisanat de
la Haute-Marne.
Nous pouvons vous aider, mais pour ce
faire, nous avons besoin d’avoir connaissance de votre volonté de transmettre
+
Info
votre entreprise dans les années à venir.
N’hésitez donc pas à nous contacter
pour nous faire part de votre projet de
cession. Un animateur prendra rendezvous avec vous et viendra dans votre
entreprise procéder à un diagnostic
(nécessite la présentation de vos trois
derniers bilans comptables et du bail de
location des locaux s’il y a lieu). Suite à
cela la publication sera assurée par nos
soins et sans frais à votre charge dans les
bourses d’opportunités.
En outre, nous pouvons étudier avec
vous les différentes possibilités d’aides
financières existantes vous permettant
de renouveler du matériel obsolète ou
de rafraîchir votre local, de manière à
augmenter vos chances de transmission.
Si le module journée d’information + rencontre
experts vous intéresse, vous pouvez vous pré-inscrire
auprès de Jean-François Polette.
Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez
pas à contacter nos animateurs économiques à :
3
CHAUMONT : Francis RAULLET
03 25 32 19 77 • [email protected]
LANGRES : Jean-François POLETTE
03 25 02 11 77 • [email protected]
SAINT-DIZIER : Lætitia DE MIANVILLE
03 25 02 11 78 • [email protected]
ctualités
Champagne-Ardenne
PAROLE À
Jean-Louis
Mouton
Président
de la Chambre
de métiers et de l’artisanat de
Haute-Marne. Trésorier de la
Chambre régionale de métiers
et de l’artisanat de ChampagneArdenne.
L’apprentissage,
un tissu important pour
l’avenir de nos entreprises
On ne cesse de le répéter,
l’apprentissage a ses impacts
sur l’emploi, la création d’entreprise,
la pérennité de nos métiers et donc
l’avenir de nos entreprises.
L’apprentissage est une priorité
pour notre secteur.
Nous sommes en droit de prétendre,
que si on parle encore
d’apprentissage dans notre pays,
c’est grâce à tous ceux qui ont
toujours su entretenir la flamme,
même aux pires périodes de
tendance de ringardisation
de cette voie de formation.
Aujourd’hui cependant,
l’apprentissage ne se porte pas aussi
bien que nous le souhaiterions,
pas aussi bien que le voudraient les
discours et les volontés exprimés
par les responsables politiques.
Bien sûr la crise et les difficultés
y sont en partie responsables,
mais pas seulement.
Bien évidemment nous accueillons
avec satisfaction l’annonce de la
mesure coût zéro pour l’accueil
des apprentis mineurs dans les
entreprises de moins de onze
salariés.
Cette disposition répond à nos
attentes et va dans le sens souhaité
du développement de
l’apprentissage.
2015, année anniversaire des
chambres de métiers. C’est en effet
le 26 juillet 1925 qu’à l’initiative du
Sénateur de Haute-Marne, Joseph
Courtier, qui était inscrit au groupe
des Républicains de gauche,
la représentation nationale a
définitivement adopté la loi portant
sur la création des chambres de
métiers. Après ces 90 années
d’existence, cette année nous allons
connaître un autre changement
avec la création de cette nouvelle
assemblée en grande région.
Fervent défenseur de nos
établissements départementaux,
nous avons largement travaillé
et contribué à une mutualisation
de nos services en région Champagne
Ardenne, tout en conservant notre
identité départementale.
Alors en nous tournant plus vers
l’Est, sachons préserver ce travail.
« Cap sur l’emploi et les savoir-faire dans l’artisanat »
Une nouvelle équipe pour la Gestion Prévisionnelle
des Emplois et des Compétences (GPEC)
Après la récente arrivée de Lora
Boulineau pour mener à bien l’action
GPEC dans les départements de l’Aube
et de la Haute-Marne, c’est au tour des
Ardennes et de la Marne d’accueillir une
nouvelle recrue : Émilie Aubin, issue du
métier de conseil en banque et assurance
et diplômée en Gestion des Ressources
Humaines. À 35 ans, cette Rémoise passionnée par son métier possède l’expérience et la formation nécessaires au
développement de sa mission en matière
d’analyse et d’accompagnement aux
métiers de l’artisanat.
L’action GPEC permet aux artisans de
bénéficier d’un accompagnement per-
3
POUR EN BÉNÉFICIER, CONTACTEZ :
sonnalisé grâce à l’élaboration
d’un diagnostic.
Vous avez des salariés et vous souhaitez
faire le point sur la gestion des
Ressources Humaines au sein de votre
entreprise ? L’action régionale « Cap sur
l’emploi et les savoir-faire dans l’artisanat » vous est destinée. Lors d’un premier
entretien, la chargée de mission abordera
avec vous le fonctionnement de votre
entreprise, les compétences présentes ou
manquantes et vos projets de développement. À partir de ces éléments, il sera possible de vous proposer des préconisations et un plan d’action en fonction
de vos besoins.
• Les Ardennes et la Marne : Émilie Aubin au 03 26 40 21 75 ou par mail [email protected]
• L’Aube et la Haute-Marne : Lora Boulineau au 03 25 32 19 77 ou par mail [email protected]
8
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Le monde des artisans ● juillet-août 2015
Les différents axes d’accompagnement :
• Information sur les obligations
de l’employeur dans sa gestion du personnel
• Évaluation des compétences des salariés
grâce au logiciel Comafoa (Compétences des
actifs pour la formation dans l’artisanat)
• Aide à la création et/ou mise à jour d’outils
RH (Fiches de poste, grille de recrutement…)
• Accompagnement dans les différents
aspects de Gestion des Ressources Humaines
(recrutement, recherche de formation pour
les salariés, information sur les dispositifs
d’aide à l’emploi…)
• Qualité de vie et santé au travail
Ce service vous est totalement offert grâce aux
partenaires financiers de l’opération :
STATIONS-SERVICE
LA RÉGLEMENTATION ICPE CHANGE
De nombreuses stations-service sont concernées par la réglementation sur les installations classées (ICPE).
Depuis le 1er juin 2015, la nomenclature ICPE est modifiée. Cela concerne principalement les activités de
stockage de carburants (n°1432) et la distribution de carburants (n°1435).
Remplacement de la rubrique
1432 par la rubrique 4734 relative au stockage de carburant
Concernant le stockage de carburant
(gazole, essence fioul), une nouvelle
rubrique 4734 est créée et remplace l’ancienne rubrique 1432 (tableau ci-contre).
Certaines stations-service relevant de
l’ancienne rubrique 1432 (stockage
en réservoirs manufacturés de liquides
inflammables) pourront être concernées
par la nouvelle rubrique 4734.
4734. Produits pétroliers spécifiques et carburants
de substitution [...]
La quantité totale susceptible d’être présente dans les installations [...] étant :
1. Pour les cavités souterraines, les stockages enterrés
ou en double enveloppe avec système de détection de
fuite :
Régime applicable
a) Supérieure ou égale à 2 500 t
Autorisation (A)
b) Supérieure ou égale à 1 000 t mais inférieure à 2 500 t
Enregistrement (E)
c) Supérieure ou égale à 50 t d’essence ou 250 t au total,
mais inférieure à 1 000 t au total
Déclaration avec
contrôle périodique (DC)
2. Pour les autres stockages :
➜ Ce changement de classement doit
être déclaré auprès de la Préfecture.
a) Supérieure ou égale à 1 000 t
Autorisation (A)
b) Supérieure ou égale à 100 t d’essence ou 500 t au total,
mais inférieure à 1 000 t au total
Enregistrement (E)
Modification de la rubrique
1435 relative à la distribution
de carburant
c) Supérieure ou égale à 50 t au total, mais inférieure à
100 t d’essence et inférieure à 500 t au total
Déclaration avec
contrôle périodique (DC)
Concernant la rubrique 1435 relative à
la distribution de carburants, les seuils
de classement ont été modifiés et assouplis. Les stations-service dont le volume
annuel de carburants distribué est inférieur à 100 m3 d’essence ou à 500 m3 au
total, ne sont plus soumises à la réglementation ICPE.
Le critère de classement n’est plus la
« capacité totale équivalente » mais le
« volume annuel de carburant liquide
distribué ».
1435 : Stations-service [...]
Le volume annuel de carburant
distribué étant :
1. Supérieur à 40 000 m³
Autorisation (A)
2. Supérieur à 20 000 m³
mais inférieur ou égal
à 40 000 m³
Enregistrement
(E)
3. Supérieur à 100 m³
d’essence ou 500 m³ au
total, mais inférieur ou
égal à 20 000 m³
Déclaration
avec contrôle
périodique (DC)
Dès à présent, vérifiez la situation de
votre entreprise suite à ce changement
de réglementation.
3
CONTACTEZ LA CNAMS
pour bénéficier d’un état des lieux gratuit sur la situation de votre entreprise
vis-à-vis de la réglementation ICPE
CNAMS
« Entreprises et environnement »
Nicolas Rassel et Grégory Prevot
37 rue des capucins – 51100 Reims
Tél : 03 26 47 22 55
[email protected]
Le RSI relance le dispositif de subvention AquaPro
pour les professionnels de pressings
Dans le cadre de sa politique de prévention des risques professionnels, le Régime
Social des Indépendants (RSI) a décidé de
renouveler son aide financière RSI
AquaPro auprès des exploitants de pressing sans salarié. Cette décision a pour
but d’accompagner à nouveau les gérants
de pressing qui feront le choix de l’aquanettoyage pour remplacer leur ancienne
machine au perchloréthylène.
RSI AquaPro est disponible depuis
le 15 juin 2015. Les assurés souhaitant
bénéficier de cette offre devront renvoyer
leur dossier de réservation avant le
31 octobre 2015.
Pour bénéficier de l’aide RSI Aqua Pro il faut :
• Être travailleur indépendant
• N’employer aucun salarié
• Faire le choix de l’aquanettoyage
• Être à jour de ses cotisations
• S’engager à réaliser la consultation de
prévention « RSI Prévention Pro » chez
son médecin traitant
• Réaliser une formation technique sur
l’aquanettoyage, comprenant un volet sur
la prévention des risques professionnels
Le montant forfaitaire de l’aide financière
correspondra à 40% du montant HT de
l’investissement, plafonné à 10 000€ par
combiné d’aquanettoyage et par travailleur indépendant.
Contactez la CNAMS pour le montage
de dossiers de demande de subvention
et l’accompagnement dans votre projet
de remplacement de machine.
3
CONTACT :
CNAMS – « Entreprises et environnement »
Nicolas Rassel et Grégory Prevot
37 rue des capucins – 51100 Reims
Tél : 03 26 47 22 55
[email protected]
Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
9
ctualités
CONCOURS
LES MAÎTRES D’APPRENTISSAGE
À L’HONNEUR
L’APCMA et la MNRA ont célébré, le 2 juin à Paris, les lauréats du premier Prix du maître d’apprentissage.
S
ur les 415 000 apprentis qui préparent
en France des diplômes allant du CAP
à Bac + 5, près de la moitié le fait dans
une entreprise artisanale. Détenteurs d’un
de ces diplômes, 85 % seront définitivement employés par l’entreprise formatrice
ou dans une entreprise du même secteur
d’activité. Les apprentis doivent à leur
maître d’apprentissage leur « employabilité ». Le rôle de formateur est intrinsèque à l’artisanat dans lequel on transmet traditionnellement les savoir-faire et
gestes professionnels par l’apprentissage.
Comme le rappelle Alain Griset, président
de l’APCMA, « pour les entreprises artisanales, le recrutement de personnes qualifiées est déterminant. Le rôle des maîtres
d’apprentissage est stratégique ». « Quoi
de plus cohérent que de faire en sorte que
soient reconnus les maîtres d’apprentissage qui s’investissent au quotidien pour
pérenniser et développer le secteur. Car
plus que jamais, l’artisanat et l’apprentissage doivent se concevoir comme une
voie d’excellence et un outil d’assimilation
et d’intégration de nos jeunes », affirme
de son côté Serge Crouin, président de la
MNRA. Le Prix du maître d’apprentissage,
organisé par l’APCMA et la MNRA, a été
lancé au moment où les pouvoirs publics
s’apprêtent à reconnaître officiellement
le rôle de ces formateurs, dont l’exercice
devrait se voir prochainement validé par
la VAE. À la suite de sélections régionales
ayant réuni près de 400 candidatures, le
jury national a remis, le 2 juin dernier,
le premier prix du Concours à Paris.
Les lauréats ont été récompensés selon cinq
catégories pour les démarches exemplaires
mises en œuvre dans l’accueil, la formation
et l’accompagnement des apprentis dans la
construction de leur projet professionnel.
◾ Mobilité internationale : Brice
Connesson, La passion du chocolat (Oise)
◾ Échange et transfert de compétences et
de technologies : Jean-Yves Lambert, Elbi
(Seine-et-Marne)
◾ Valorisation de la mixité : Christophe
Thomas, Boucherie Thomas (Gironde)
◾ Jeune maître d’apprentissage : Olivier
Abenon, Bac SARL (Guadeloupe)
◾ Engagement du maître d’apprentissage : François Heller, François Heller
Mécanicien (Hautes-Alpes)
Rencontre nationale de l’innovation
L’artisanat à la pointe !
Les accompagnateurs des entreprises
artisanales étaient nombreux à venir
témoigner sur leurs expériences respectives. Plusieurs membres des pôles
d’innovation, notamment auteurs
des travaux réalisés dans le cadre
de l’ouvrage collectif « Marchés & innovations 2020 dans l’artisanat et le commerce de proximité », étaient également
conviés aux différentes tables rondes
animées par Alexis Govciyan, directeur
de l’ISM. Il a tout d’abord été question
des marchés porteurs avec le numérique, l’importance de la proximité
aujourd’hui, la silver économie et l’éco-
10
●
Le monde des artisans ● juillet-août 2015
© maxsim - Fotolia
Le 1er juin a eu lieu la première Rencontre nationale de l’innovation dans l’artisanat et le commerce de proximité. Organisée
par l’ISM (Institut supérieur des métiers), avec le soutien de la DGE (Direction générale des entreprises), et en partenariat
avec l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA) et l’Union Professionnelle Artisanale (UPA),
cette journée avait pour objectif de faire le point sur les marchés porteurs et sur les différents types d’innovation.
responsabilité. Sur ces sujets, artisans,
représentants d’organisations professionnelles et experts de CMA ont présenté leur travail sur le terrain. Concernant
les innovations de procédés, de produits
et de services, les participants ont discuté des Fablabs, de l’impression 3D, du
crowdsourcing et du design. Enfin, la
dernière table-ronde était consacrée à
l’innovation dans le management. De la
mobilité à la coopérative artisanale en
passant par la responsabilité sociétale
de l’entreprise (RSE), les échanges ont
été riches en enseignements.
blog.innovation-artisanat.fr
La Siagi à Bercy
Bâtiment
Plus de mixité
dans le secteur
© Margot Lhermite
U
Carole Delga, secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation
et de l’Économie sociale et solidaire, a introduit l’assemblée générale de la Siagi.
Le 20 mai, Carole Delga, secrétaire d’État
chargée du Commerce, de l’Artisanat, de
la Consommation et de l’Économie
sociale et solidaire, a introduit l’assemblée générale de la Siagi dont les instances étaient réunies à Bercy, au ministère de l’Économie et des Finances. « La
grande force de la Siagi [c’est à la fois] la
qualité de son modèle et sa connaissance approfondie de l’ensemble de l’environnement bancaire et financier des
TPE mais aussi des attentes, des besoins
et des modèles économiques des entreprises qu’elle contribue à soutenir », a
déclaré la secrétaire d’État, saluant l’action de la Siagi.
Administrateurs et sociétaires, acteurs
majeurs du financement et de l’accom-
+
Info
pagnement des entreprises de proximité
(l’APCMA, les chambres de métiers et de
l’artisanat, Bpifrance et les principales
banques françaises...) ayant répondu à
l’invitation du président Bernard Stalter,
l’assemblée générale a délibéré et
approuvé ses résolutions annuelles avec
un quorum proche des 100 %.
La Siagi, c’est :
• 560 M€ de crédits distribués à l’économie de proximité,
• 3 500 entreprises garanties ,
• 250 activités garanties,
• 10 000 projets étudiés en 2014 dont 300
issus des réseaux non bancaires,
• 5 directions de région et 21 antennes
régionales.
n plan pour la mixité dans
le secteur de l’artisanat du
bâtiment a été signé le 2 juin
2015 entre le gouvernement et la
Confédération de l’artisanat et
des petites entreprises du bâtiment
(Capeb). Son objectif : atteindre
la mixité dans un tiers des métiers
d’ici à 2025. Renouvelant celui de
2007, ce plan pour la mixité s’organise autour de quatre objectifs :
◾ une orientation plus ouverte
pour les jeunes filles et les jeunes
garçons, notamment avec l’appui
du nouveau parcours mis en place
au bénéfice des élèves à partir de la
rentrée 2015 ;
◾ un travail sur les stéréotypes liés
à ces métiers ;
◾ la promotion de la mixité et de
l’égalité au sein des entreprises ;
◾ des acteurs publics mobilisés
pour créer un environnement favorable à l’engagement des femmes
dans ces métiers.
www.capeb.fr
Vous êtes invités !
Rendez-vous à Révélations
Né en 2013, le Salon des métiers d’art et de la création
Révélations revient du 9 au 13 septembre pour un nouveau
rendez-vous emblématique. Organisée au Grand Palais à Paris
par Ateliers d’Art de France, la biennale rend hommage à
l’excellence des savoir-faire des métiers d’art au niveau
international. Près de 300 artisans, manufactures d’art,
maisons d’excellence, mais aussi des galeries, institutions,
fondations françaises et étrangères, embrassent tout l’art
de vivre, sous le signe de la création contemporaine et de
l’exception.
500 invitations offertes aux
lecteurs du Monde des artisans
À compter du 1er juillet, 500 invitations électroniques
seront proposées au téléchargement sur le site du Salon :
www.revelations-grand palais.com
Celles-ci donneront droit à l’accès permanent au Salon,
durant les quatre jours de l’édition 2015.
Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
11
ctualités
Champagne-Ardenne
PRIX RÉGIONAL
MAÎTRE D’APPRENTISSAGE MNRA
C’est à l’occasion de l’Assemblée générale de la CRMA Champagne-Ardenne le 18 mai dernier,
que les 4 présidents des CMA ont remis les prix régionaux Maître d’apprentissage MNRA.
De g. à d. : Jean-Louis Mouton, président de la CMA52 ; M. Barrard ; M et Mme Van Vynckt ; M. Boulant, président de la CMA51 ;
M. et Mme Bidaut ; M. Detrez, président de la CMA 08 et de la CRMA Champagne-Ardenne ; M. Plestan, président de la CMA10.
C
e concours organisé par l’APCMA et la MNRA, dont c’est
la première édition, a la volonté de valoriser ceux qui forment les futurs collaborateurs des entreprises artisanales de
demain : les maîtres d’apprentissage. Le jury régional a sélectionné 3 lauréats dans 3 catégories :
„ Catégorie « Engagement du maître d’apprentissage » :
M. Christophe Van Vinckt, boulanger – Le four à bois à
Reims (51)
„ Catégorie « Valorisation de la mixité » : M. Sébastien
Barrard, peintre à Mareuil-sur-Ay (51)
„ Catégorie « Maître d’apprentissage de moins de 40 ans » :
M. Nicolas Bidaut, fleuriste – La Pergola à Reims (51)
◼ Métiers d’art : affichez vos couleurs !
La Chambre régionale de métiers et de l’artisanat de Champagne Ardenne, en collaboration avec la CNAMS, élabore un nouveau programme régional d’actions en
faveur des métiers d’art. Améliorer la visibilité des métiers d’art pour développer
l’activité et les compétences de ce secteur
constitue les objectifs de ce nouveau programme pour lequel seront associés la
Région et l’Europe. Parmi les projets d’actions figurent notamment une campagne
de communication, l’organisation et la participation à des événements, des ren-
12
●
Le monde des artisans ● juillet-août 2015
contres avec des professionnels de la décoration intérieure, l’accompagnement au
développement commercial, le développement d’une offre à caractère touristique
sans oublier la création de prix et de
concours… Vous êtes actuellement inscrit
au répertoire des métiers (RM) et votre
code activité fait partie de la liste officielle
des 217 métiers d’art mais vous n’êtes pas
recensé au RM comme un métier d’art ?
L’appartenance à la Section métiers d’art
du RM nécessite une démarche volontaire
de votre part. Aussi, il est indispensable
que vous vous positionniez en prenant
contact avec votre CMA qui se chargera
de vous intégrer à cette section.
Ce titre ne pourra que vous apporter un
plus dans votre activité.
3
CONTACT :
• CMA 08 : 03 24 56 81 81
• CMA 10 : 03 25 82 62 00
• CMA 51 : 03 26 40 64 94
• CMA 52 : 03 25 32 19 77
FOIRE DE CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE 2015
Le village des métiers !
L
a 69e Foire de Châlons-en-Champagne se déroulera
du vendredi 28 août au lundi 7 septembre 2015. Cette
année, c’est la Chambre régionale de métiers et de l’artisanat de
Champagne-Ardenne qui sera présente à la Foire afin de promotionner
l’artisanat auprès du grand public et des acteurs économiques locaux.
Cette présence prendra la forme d’un chapiteau de 600 m2 qui abritera
les principaux acteurs de l’artisanat : chambre de métiers et de l’artisanat,
CFA interpro de Châlons, CFA du Bâtiment, organisations professionnelles… Organisés sous la forme d’un village, les différents partenaires
organiseront des animations et des démonstrations afin de promouvoir
les métiers de l’artisanat et l’apprentissage tout au long de la Foire.
Comme tous les ans, le 1er lundi de la foire sera une journée importante
pour l’artisanat.
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GH&KDPSDJQH$UGHQQHbŊ
Organisées par la Chambre Économique Régionale, qui regroupe la
chambre de métiers et de l’artisanat, la Chambre de commerce et de l’industrie et la Chambre d’agriculture au niveau régional, il s’agit d’un débat inédit entre les principales têtes de liste aux prochaines élections régionales et
les entrepreneurs champardennais issus de tous les secteurs de l’économie.
▶ Quels projets économiques pour le territoire champardennais dans la future grande région ? Tel est le thème qui sera abordé au sein de ce débat au cours duquel chaque tête de liste des
prochaines élections régionales donnera sa vision de l’artisanat et de la place des Champardennais dans la future région.
C’est bien sûr l’événement économique de la rentrée en ChampagneArdenne !
/HYHQGUHGLVHSWHPEUHb3DVVLRQQÒPHQW$UWLVDQVb/H9LOODJH
GHV0ÒWLHUVVHWUDQVIRUPHUDOłHVSDFHGłXQHMRXUQÒHHQSODWHDX
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Des artisans champardennais et des experts
nationaux débattront, en direct, face aux
caméras de télévision, sur 2 thèmes d’actualité
touchant l’artisanat : comment faciliter l’accès à la commande publique
aux artisans et apprentis aujourd’hui - Artisans demain. L’émission sera
retransmise en directe sur la web TV www.passionnement-artisans.com
/HVDPHGLVHSWHPEUHbOłDUWLVDQDWVHPHWDXGLDSDVRQb
Que vous soyez musicien ou simplement amateur de musique, cette journée va vous contenter. Des artisans luthiers viendront prendre possession
du village des métiers afin de faire découvrir leur métier passionnant : la
fabrication et la réparation des instruments de musique. Guitares, accordéons, violoncelles, percussions et bien d’autres encore prendront forme
sous vos yeux mais prendront également vie pour le plaisir de vos oreilles !
Afin de partager avec nous ces différents événements la Chambre régionale
de métiers et de l’artisanat de Champagne-Ardenne vous offre 2 entrées
gratuites, valables pour le lundi 31 août et le vendredi 4 septembre, à
l’intérieur de ce magazine.
r
Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
13
Maroquinière, ébéniste et pâtissiers : le savoir-faire et
le dynamisme de ces artisans leur ont ouvert les portes
du succès à l’étranger. Quand l’artisanat français
transcende les frontières.
STYLE
de vie
Ces artisans qui connaissent
le succès à l’international
À
10 ans, Béatrice Amblard
était convaincue qu’un
jour, elle irait aux ÉtatsUnis. Et l’avenir lui a
donné raison. Si, de Longwy à San
Francisco, la route fut longue, elle a
mené l’artisane jusqu’à l’épanouissement. Titulaire d’un CAP de sellier maroquinier, Béatrice Amblard
intègre Hermès à 17 ans. À 21 ans,
après être partie en vacances aux
États-Unis, elle quitte son travail et
s’installe à Los Angeles. Rapidement,
l’artisane est recontactée par Hermès
pour intégrer une nouvelle boutique
à San Francisco. « Après dix ans làbas, j’ai eu envie d’évoluer. Il existait une demande pour la maroquinerie sur-mesure. » En 1998, Béatrice
Amblard se lance dans la réalisation
d’objets en cuir : sacs à main, portefeuilles, meubles… « Tout est fait
main, personnalisable. Je m’appuie
sur les valeurs inculquées en France
pour créer des produits de luxe inédits. » En 2010, elle ouvre son atelier show room, April in Paris. Ses
produits séduisent aux États-Unis et
à l’étranger (Australie, Angleterre,
Suède…). La maroquinière a plus
de 1 600 clients. Un succès qu’elle
explique par le « retour en grâce »
de l’artisanat et l’envie de se démarquer. « Les gens veulent quelque
chose qui corresponde à leur personnalité, analyse-t-elle. L’artisanat
© DR
Jean-Paul
Viollet,
ébéniste
à Brooklyn
(New-York)
« l’énergie est
stimulante
pour qui veut
y travailler ».
14
●
Le monde des artisans ● juillet-août 2015
satisfait ce besoin. San Francisco
par exemple a beaucoup évolué au
niveau artisanal : une organisation
se développe pour faciliter les petits
business. L’industrie de masse ne
séduit plus. On en revient aux produits artisanaux, avec du caractère ! »
■ L’école du travail
artisanal du cuir
Béatrice Amblard se revendique
volontiers « vieux jeu ». « Je suis
intègre dans mon travail. Il est bien
fait et les gens ont confiance. Je ne
fonctionne d’ailleurs qu’au boucheà-oreille. » Pendant longtemps, la
maroquinière a tout fait elle-même.
Jusqu’à l’ouverture il y a trois ans
de son école, Amblard Leather
Atelier, qui l’a amenée à recruter
plusieurs personnes. « J’enseigne le
métier du cuir artisanal : réalisation
d’un modèle, couture à la main… »
Que ce soit en programme standard
(douze mois) ou accéléré (6 mois),
50 élèves se pressent chaque semaine
aux leçons de Béatrice Amblard qui a
également transmis son savoir-faire
à sa fille Amélie, 23 ans, devenue sa
collaboratrice. Dans sa success story
américaine, l’artisane a été aidée par
la réputation de son pays d’origine.
« Les Américains adorent la France,
la sophistication. Pour moi, le luxe
est la représentation d’un savoirfaire. L’artisanat. »
■ Le globe-trotter
de la pâtisserie
Chef pâtissier dans le nord de
Londres, Éric Rousseau a passé son
CAP à Pontoise (Val d’Oise). « J’ai
fait mon apprentissage avec Jacques
Frédéric Cassel, pâtissier-chocolatier
© photo-dave - Fotolia
© DR
« Je vends une image de marque »
© DR
Béatrice
Amblard
a ouvert
en 2010 son
atelier show
room, « April
in Paris »
à Los Angeles.
Valandon, à qui je dois beaucoup »,
précise-t-il. Formé chez Dalloyau
puis dans un Relais Château à
Bournemouth (Royaume-Uni), Éric
Rousseau officie ensuite plusieurs
années en tant que chef pâtissier sur
des bateaux de croisière. Une véritable école, qui lui permet de sillonner le monde. C’est finalement
à Londres, « terre fertile pour les
jeunes entrepreneurs », qu’il choisit
de s’établir. En 2002, il ouvre dans le
Après deux ans chez Paul Manu à Paris pour s’initier à l’art du sucre
et six ans chez Fauchon pour explorer les chemins de la Haute
Pâtisserie, Frédéric Cassel s’installe à Fontainebleau en 1994. Vingt
ans après, celui qui a entraîné l’équipe de France, victorieuse de la
13e Coupe du monde de la pâtisserie, appartient au cercle des
pâtissiers haut de gamme que l’on s’arrache. Tout commence au
milieu des années 2000, lorsqu’un investisseur japonais sollicite
Frédéric Cassel pour ouvrir une boutique à Kyoto. « Nous avons
joué le parallèle avec Fontainebleau : deux villes impériales, avec
la nature. » Pour le pâtissier, président depuis 2003 de l’Association
Relais Desserts (élite mondiale de la Haute Pâtisserie française),
cette première présence en Asie est surtout destinée à asseoir son
image de marque. « Ce sont les investisseurs qui viennent nous
chercher. Ils veulent quelqu’un qui représente la profession,
souligne-t-il. La cuisine, c’est mondial. La pâtisserie, c’est français ! ». Un espace dédié
aux Galeries Lafayette de Berlin depuis 2009 et dans un grand magasin de Tokyo
depuis 2010, une boutique à Casablanca depuis 2010 : la marque Frédéric Cassel se
décline sur trois continents. « Je vends une image de marque et une recette. Sur place,
il y a toujours un chef français qui part de chez nous. » Si la taille des gâteaux varie en
fonction des pays, les saveurs et le principe – deux collections par an comme dans la
haute couture – ne changent pas. Prochaine étape pour celui qui réalise plus de 10 %
(300 000 €) de son activité à l’étranger : ouvrir une boutique à Singapour.
quartier d’Islington la boulangeriepâtisserie Belle Époque. Hommage
aux « grands artisans peintres ou
joailliers des années 1879 à 1914,
qui avaient un savoir-faire unique ».
Dans sa boutique, le chef revisite
les saveurs françaises – croissants,
gâteaux… - à partir de matières premières très qualitatives importées…
de France : farine, chocolat, crème…
Le succès est tel qu’Éric Rousseau
gère aujourd’hui trois magasins et
28 salariés, et réalise un chiffre d’affaires de 1,3 million d’euros. Pour
autant, il garde la tête froide… et le
caractère artisanal. « Tout est fait à
la main », souligne-t-il ainsi.
■ À la conquête de l’Ouest
Si Jean-Paul Viollet, ébéniste à
Brooklyn (New-York), a senti un
engouement pour les Français,
« réputés pour la qualité et le luxe »,
il met toutefois en garde : « Cela
ne suffit pas. Il faut que la qualité suive et que les livraisons soient
faites dans les délais. » Retrousser
ses manches, l’artisan originaire de
Seyssel (Haute-Savoie), en a l’habitude. « L’installation professionnelle a été longue. Je louais un atelier où je travaillais seul presque
7 jours sur 7. » Titulaire d’un bac
scientifique et d’un BTS Industries
plastiques, Jean-Paul Viollet grandit dans l’atelier de son père et de
son grand-père : toute sa famille est
dans le bois depuis 1836. Il attrape
rapidement le virus de l’ébénisterie,
et celui des voyages. « J’ai quitté
la France il y a 35 ans pour découvrir le continent américain, qui me
fascinait. J’ai voyagé pendant deux
ans : Canada, États-Unis, Amérique
du Sud… New York m’a particulièrement attiré. L’énergie est stimulante pour qui veut y travailler. »
L’artisan y retourne avec son épouse
Sandrine, spécialiste de la marqueterie de paille. « Nous avons choisi
Brooklyn, notamment le quartier de
Williamsburg, il y a très longtemps,
avant l’embourgeoisement. C’était le
lieu des artisans, petits commerces et
artistes. » En trois décennies, JeanPaul Viollet consolide sa réputation et son expertise pour acquérir
confiance et stabilité. Aujourd’hui,
il a plusieurs employés et ses
meubles, allant de l’Art déco aux
années quarante, sont des produits
de luxe. Bois, peau : les matériaux
proviennent du monde entier. « Les
Américains n’hésitent pas à investir
sur du beau mobilier. Le style français est plébiscité. Il n’y a pas de
pièces typiques, mais des techniques
appréciées : parchemin, galuchat… »
Pour l’ébéniste, cette implantation
aux États-Unis est « une continuation. La perpétuation du sens du travail bien fait et de l’honnêteté dans
l’effort, transmis par mon père et
mes oncles. »
Marjolaine Desmartin
Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
15
de vie
La petite forge
française de Roumanie
U
n artisan ferronnier originaire du Sud de la France
dans le petit Paris des
Balkans. S’il a conservé
son accent chantant de l’Hérault,
Fabien Monestier s’est fait avec facilité à la langue et à la culture roumaines. C’est en 2010 qu’il met les
pieds en Roumanie pour la première
fois, à la fin de son tour de France
des Compagnons du devoir. Grâce à
un partenariat avec Pro Patrimonio,
la fondation dédiée à la restauration
et à la défense du patrimoine roumain, l’artisan passe un an dans le
village de ‫܉‬LEăQH‫܈‬WL, en Moldavie.
« Chez les Compagnons, on développe de solides qualités professionnelles et humaines, raconte-t-il. Ils
m’ont bien aidé. Je dois aussi beaucoup à Serban Sturdza, architecte
à Bucarest. » À ‫܉‬LEăQH‫܈‬WL, Fabien
se découvre au niveau créatif. « En
France, le style de forge est bien
particulier. Au niveau des anciennes
ferronneries, on a du Louis XIV,
du Louis XV, du Louis XVI. Ici
le style est beaucoup plus libre,
plus moderne. Le communisme en
Bulgarie et en Roumanie a anéanti
l’artisanat, les forges. Il n’y a plus
de forgerons, mais quelques maréchaux-ferrants. Sauf peut-être à
l’ouest du pays, grâce à l’influence
austro-hongroise. Comme la tradition s’est perdue, on peut dire que
le champ est libre. » En parallèle à
son travail, l’artisan donne des cours
dans le lycée professionnel du village. « L’idée était de promouvoir
et de redonner un élan à la ferronnerie en Roumanie. » Il remarque
rapidement la grande maturité de
ses élèves. « Ils sont habitués à se
débrouiller par eux-mêmes et à
mener de nombreuses tâches : scolarité, cuisine, surveillance des
troupeaux… Ils font montre d’une
grande autonomie et ont une compréhension de l’outil – marteau,
étau, enclume - très rapide. »
■ La France, synonyme
de travail de qualité
Au bout d’une année, Fabien revient
en France. Lui qui s’est si bien acclimaté à la vie roumaine peine à se
Compagnons du devoir
Un apprentissage tourné vers l’international
Le voyage, synonyme d’échange de savoirs, de relations humaines et de
découverte culturelle, est un élément fondamental de la formation des
Compagnons du devoir, filière d’excellence pour les artisans. Après l’Adoption,
chaque jeune effectue son tour de France : une ou deux fois par an (selon les
métiers), pendant trois à cinq ans, il change de ville et donc d’entreprise. Il vit et
étudie la plupart du temps au sein d’une Maison de Compagnons. Une expérience
d’un an à l’étranger prend place dans cette itinérance. En 2013, 212 Compagnons
itinérants ont bénéficié d’une expérience en Europe, 31 en Amérique du Nord
et centrale, 25 en Afrique et Moyen-Orient, 9 en Amérique latine, 54 en Asie
et Océanie, 1 en Antarctique.
16
●
Le monde des artisans ● juillet-août 2015
© DR
STYLE
Artisan ferronnier,
Fabien Monestier a découvert
la Roumanie au cours de
son tour de France des
Compagnons du devoir.
Sous le charme, l’Héraultais
y exerce aujourd’hui son art.
Rencontre.
réadapter. « La Roumanie me manquait beaucoup. Je rêvais, je comptais en roumain ! En France, il y a
trop de matraquage commercial, de
publicité. Sans compter que je n’ai
pas réussi à exercer mon métier.
Je posais des menuiseries PVC. »
L’artisan repart rapidement pour
la Roumanie. D’abord à ‫܉‬LEăQH‫܈‬WL,
puis à Bucarest. Installé dans une
zone industrielle, il se fait connaître
grâce au bouche-à-oreille et réalise
rampes, grilles, pergolas, portails,
marquises, lampes, meubles… « Je
fais de petits chantiers. C’est la passion qui m’anime, pas l’appât du
gain. » Le Compagnon du devoir
réalise ses outils de frappe lui-même.
En revanche, son enclume de 250 kg,
elle, vient de France. « C’est deux
fois plus cher ici », reconnaît-il.
Fabien partage Bucarest avec une
grosse communauté de Français.
« On nous voit comme une nation
de travail de qualité. » Il entend
justement transmettre ce savoirfaire que les Roumains lui reconnaissent. « Pour l’instant, les 25 m 2
de mon atelier sont trop petits pour
prendre un apprenti… Mais dans le
futur, oui, je souhaite en avoir un,
et donner des cours de découverte.
Je veux faire perdurer mon métier,
surtout dans ce pays où le besoin est
si important ! »
Très bientôt, l’artisan va quitter la
capitale, qu’il juge trop agitée, pour
s’installer dans une petite ville provinciale plus tranquille. Renouer
avec la nature pour exalter, encore,
son inspiration.
Marjolaine Desmartin
D ossier
CATASTROPHES NATURELLES
Les aides exceptionnelles
Quand la nature se déchaîne et s’acharne, la solidarité se met en place et peut prendre diverses formes.
Voici quelques exemples.
B
Passer le cap
grâce au FCCN
L’APCMA (Assemblée permanente des chambres de
métiers et de l'artisanat) met
en effet à disposition des
CMA concernées un Fonds
de calamités et de catastrophes naturelles (FCCN),
qui peut apporter 1500 €
maximum par entreprise en
cas de sinistre dû à une catastrophe naturelle donnant lieu
à un arrêté du ministère de
l’Intérieur. « L’idée du FCCN
n’est pas de se substituer
aux assurances ou aux aides
publiques, mais d’aider les
artisans à passer le cap », précise Hervé Moguérou, chargé de développement économique à la CMA du Finistère.
Il y a un dossier à établir,
que chaque chambre personnalise. Dans les Hautes-
Atelier Ambiances-Créations (29)
Philippe Corbel, tapissier décorateur à Pouldreuzic
Leçon de vie
© Photos : DR
retagne. Fin 2013,
début 2014. 35 tempêtes (rivières qui
débordent, coulées
de boue…) ravagent certaines
communes. Hautes-Pyrénées.
Fin juin 2013. Plusieurs
crues coupent les routes.
« Les gens sont restés isolés
jusqu’à 8 jours sans approvisionnement ; les coupures
électriques ont engendré la
perte de tout ce qui était dans
les chambres froides… », se
souvient Michel Buttmann,
conseiller de ce département, qui s’est rendu dès que
possible dans deux villages
sinistrés.
Philippe Corbel, tapissier décorateur, habite et
travaille dans un moulin à eau au bord d’une jolie
rivière… Du 31 janvier au 12 février 2014, à cause
des pluies, c’est l’inondation. « Il a fallu
déménager tout l’atelier : des centaines de tissus,
sièges, tapis de luxe, produits haut de gamme
présentés dans le showroom… » Le montant des dégâts ?
13 300 euros. « J’ai été indemnisé de 4000 €, ai reçu 1500 € de la CMA
(FCCN) et 1500 € du RSI. Il reste 6300 €… » Les assureurs se renvoient la
balle et Philippe essaye d’obtenir, avec difficultés, une aide du Conseil
général. L’artisan a su réagir au mieux pour gérer ce sinistre. « La communication auprès
des clients est essentielle : il faut les rassurer sur le fait que l’on maîtrise la situation, leur faire
accepter un éventuel retard. » Dès mi-février, il a installé un atelier relais dans son séjour afin
de pouvoir continuer à travailler. Enfin, il a su orchestrer en même temps les travaux de
restauration, le travail, l’administratif et… le côté émotionnel. En trois mois, l’atelier a été refait…
en mieux : « la pompe d’évacuation fonctionne dès qu’il y a un millimètre d’eau dedans (les
autres devaient être immergées), plus aucun câble ne touche le sol… ». L’artisan a vu ainsi son
chiffre d’affaires progresser de 9 % entre 2013 et 2014. Et lors de la journée portes ouvertes qu’il
a organisée le 9 mai 2014, 300 personnes étaient présentes… sous un soleil resplendissant.
Pyrénées, une semaine
après les faits, « notre président Daniel Puges avait
obtenu une dotation globale forfaitaire de 50 000 €
de l’APCMA », évoque
Michel Buttmann. Fin juillet
2013, « une première commission a établi les critères
d’attribution : si les artisans
avaient des dégâts matériels,
ils bénéficiaient du plafond
de 1 500 € ; sans dégâts matériels, nous donnions 300 €
par jour de route coupée ».
32 dossiers ont été indemnisés, pour 48 200 € ; « le reste
a été rendu à l’APCMA ». En
Bretagne, 29 dossiers ont été
indemnisés sur 30, avec une
enveloppe de 38 000 €. « Le
seul refus venait du fait que
les problèmes de l’entreprise
étaient plus structurels que
dus à l’inondation. »
Des soutiens en sus
Entre autres aides, en
Bretagne, une plateforme
d’initiatives locale (Initiative
Cornouaille) a octroyé un
prêt de transition à taux zéro.
« Une restauratrice a ainsi
bénéficié de 100 000 € ; le
montage du dossier s’est fait
par le biais de la CMA »,
pointe Hervé Moguérou.
Dans ces cas-là, le RSI est
à l’écoute (étalement des
charges) et peut aussi se mobiliser. « Une aide a été débloquée pour les sinistrés via
un processus très simple ; si
600 000 € ont été distribués
à ceux qui en avaient fait la
demande, ce dispositif a été
arrêté assez rapidement »,
déplore Michel Buttmann.
Pour les artisans qui avaient
des salariés, la Direccte de
Bretagne a mieux rémunéré
le chômage partiel. Les CMA
des Hautes-Pyrénées et de la
Haute-Garonne et la Direccte
Midi-Pyrénées avaient aussi
instauré un système de formations afin de « limiter le temps
des salariés en chômage partiel et l’épuisement de leurs
droits ». Conseils généraux,
banques, Urssaf… sont aussi
bien souvent solidaires. Quoi
qu’il en soit, observe Hervé
Moguerou : « il faut des bases
solides pour passer le cap, la
trésorerie doit être saine ».
Le FCCN peut apporter 1 500 € maximum par entreprise
en cas de sinistre dû à une catastrophe naturelle.
Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
17
J uri-pratique
INSERTION PROFESSIONNELLE
Fiscal
• Artisans en société ayant clos un exercice le
31 mars 2015 : versement au service des impôts,
le 15 juillet au plus tard, du solde de l’impôt sur
les sociétés, sous peine de majoration.
Social
• Pour tous les travailleurs indépendants, paiement des cotisations sociales au RSI pour le
5 juillet en cas d’option pour un prélèvement
mensuel à cette date (sinon, pour le 20 juillet).
• Pour les artisans n’ayant pas plus de 9 salariés, versement à l’Urssaf, pour le 15 juillet, des
cotisations sur les salaires du 2e trimestre 2015
ou sur les salaires de juin, selon la périodicité
de paiement choisie.
Pour les employeurs de plus de 9 salariés, versement des cotisations sur les salaires de juin
dans tous les cas.
• Pour tous les travailleurs indépendants, paiement des cotisations sociales au RSI pour le
5 août en cas d’option pour un prélèvement
mensuel à cette date (sinon, pour le 20 août).
• Pour les artisans n’ayant pas plus de 9 salariés et payant les cotisations mensuellement,
versement à l’Urssaf, pour le 15 août, des cotisations sur les salaires de juillet.
Versement identique, dans tous les cas, pour
les employeurs de plus de 9 salariés.
●
Le monde des artisans ● juillet-août 2015
L
e CIE-Starter est un contrat
d’insertion aidé qui vise à
recruter en contrat à durée
indéterminée (CDI) ou en CDD de
plus de six mois un jeune de moins
de 30 ans sans emploi, rencontrant
des difficultés particulières d’accès
à un emploi, sélectionné en liaison
avec Pôle Emploi ou les missions
locales emploi. En pratique, le
jeune doit, au choix, résider dans
un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), être bénéficiaire du RSA, être demandeur
d’emploi de longue durée, être
reconnu travailleur handicapé, être
suivi dans le cadre d’un dispositif
deuxième chance ou encore avoir
bénéficié d’un emploi d’avenir.
Toutes les entreprises et les groupements d’employeurs du secteur
marchand peuvent recruter en
CIE-Starter.
Une aide financière
Les avantages financiers de ce
contrat ne sont pas négligeables.
L’entreprise perçoit une aide pendant six à vingt-quatre mois, selon
la durée du contrat, dont le montant s’élève à 45 % du Smic horaire
brut. Par exemple, si l’employeur
recrute un jeune au Smic, cet
emploi lui coûte en théorie chaque
mois 2 048,25 €, cotisations
sociales comprises (soit 590,75 €).
Avec l’aide de l’État à 45 % liée
au CIE-Starter, soit 655,90 €, qui
s’ajoutent aux autres exonérations
de cotisations sociales, l’employeur
ne débourse plus 2 048,25 €, mais
seulement 982,10 €, soit une
réduction de plus de 50 % au total.
L’aide est versée mensuellement sur
la base des attestations de présence
du salarié.
Les modalités pratiques
L’employeur doit prendre contact
avec l’agence Pôle Emploi ou la mission locale de son secteur, ou encore
avec Cap Emploi s’il souhaite recruter un jeune travailleur handicapé.
On lui proposera plusieurs candidats, mais l’employeur peut venir
également avec le nom d’une personne et vérifier qu’elle répond
bien aux critères du contrat. Une
fois le candidat choisi, l’employeur
remplit avec son interlocuteur une
demande d’aide au contrat CIEStarter comprenant les actions
envisagées d’accompagnement et de
formation dans le cadre du contrat.
13 000 contrats CIE-Starter sont
prévus en 2015.
3
POUR EN SAVOIR PLUS
www.pole-emploi.fr
18
Le contrat initiative-emploi CIE-Starter permet aux entreprises
de recruter des jeunes en situation d’insertion professionnelle
et sociale difficile et de bénéficier, en contrepartie, d’une aide
financière.
© Minerva Studio - Fotolia.com
VOTRE AGENDA
SEPTEMBREOCTOBRE 2015
UN NOUVEAU
CONTRAT AIDÉ :
LE « CIE-STARTER »
Rubrique réalisée par François Sabarly
© jörn buchheim - Fotolia.com
J uri-pratique
RÉGLEMENTATION
TRAVAUX DANGEREUX :
DES ASSOUPLISSEMENTS
POUR LES JEUNES
La réglementation du travail des jeunes de moins de 18 ans a été modifiée
et assouplie à la suite de la publication au Journal officiel de deux décrets
entrés en application le 2 mai 2015.
Procédure pour
les travaux réglementés
Premier changement : l’employeur qui souhaite affecter un jeune de moins de 18 ans
à certains travaux dangereux est seulement
tenu d’envoyer une déclaration de dérogation à l’inspection du travail. Cette déclaration doit, par la suite, être renouvelée
tous les trois ans. Jusqu’alors, l’employeur
devait obtenir l’autorisation préalable de
l’inspecteur du travail.
Attention toutefois : la nouvelle déclaration
de dérogation doit être précédée d’une évaluation des risques existants pour la santé et
la sécurité du jeune, et de la mise en œuvre
des actions de prévention propres à garantir
la protection de sa santé et de sa sécurité.
De plus, avant toute affectation d’un jeune
à un travail réglementé, l’employeur doit
avoir informé celui-ci sur les risques pour
sa santé et sa sécurité. Il doit également
l’encadrer par une personne compétente et
obtenir un avis médical d’aptitude, délivré
par le médecin du travail.
Exceptions pour
les travaux en hauteur
Second changement : les travaux en hauteur. De façon générale, il est toujours interdit d’affecter des jeunes de moins de 18 ans
à des travaux en hauteur lorsque la prévention du risque de chute n’est pas assurée par
des mesures de protection collective.
Mais cette interdiction fait dorénavant
l’objet de deux dérogations :
■ le jeune peut utiliser des échelles, escabeaux
et marchepieds en cas d’impossibilité de recourir à un équipement assurant une protection
collective ou lorsque le risque de chute est
faible et qu’il s’agit d’un travail de courte durée
ne présentant pas un caractère répétitif ;
■ pour les besoins de sa formation professionnelle, le jeune peut être affecté temporairement à un travail en hauteur nécessitant
un équipement de protection individuelle,
sous condition d’en faire la déclaration
auprès de l’inspecteur du travail.
© areporter - Fotolia.com
C
ertains travaux sont interdits aux
jeunes âgés de moins de 18 ans en raison de leur dangerosité. Toutefois, les
employeurs peuvent bénéficier d’une dérogation pour les élèves d’un établissement technologique ou professionnel lorsqu’ils effectuent un stage dans leur entreprise, ainsi que
pour leurs apprentis. Ces travaux interdits
susceptibles de dérogation sont dits « réglementés ». Deux décrets du 17 avril 2015,
entrés en vigueur le 2 mai 2015, réforment
ces dispositions.
Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
19
P ratique Haute-Marne
DÉVELOPPEMENT DE L’APPRENTISSAGE
UN NOUVEAU DISPOSITIF D’AIDE
L
e Gouvernement en a fait le constat : depuis plusieurs
années, le nombre de jeunes empruntant la voie de
l’artisanat diminue. Certes, la crise qui perdure depuis
2008 explique une partie de ce recul, mais il apparaît clairement que les entreprises et notamment les plus petites ont
besoin d’un soutien qui compense le temps consacré à la
bonne formation de l’apprenti.
Un nouveau dispositif vient d’être annoncé.
Il concerne :
■ les entreprises de moins de 11 salariés,
■ qui recrutent un apprenti mineur (moins de 18 ans
à la date de signature du contrat),
■ dont le contrat est conclu à partir du 1er juillet 2015.
L’aide consistera en une subvention de 368 € par mois, soit
4 400 € pour l’année versée trimestriellement durant la première année d’apprentissage et financé intégralement par
l’État. L’aide sera cumulable avec les aides déjà existantes :
prime apprentissage de 1 000 €, aide au recrutement d’un
apprenti supplémentaire (1 000 € également), crédit d’impôt… Elle ne sera pas due en cas de rupture du contrat
durant les deux premiers mois. Nous sommes comme souvent dans l’attente d’un décret à paraître. Cependant, le
gouvernement a promis que les formalités seraient simples :
un formulaire sur internet, déjà prérempli à partir des données du contrat d’apprentissage et un justificatif trimestriel
de la présence de l’apprenti dans l’entreprise.
Pourquoi hésiter ?
BOURSE DES OFFRES DE
CONTRATS D’APPRENTISSAGE
C
omme chaque année votre
Chambre de Métiers et de l’Artisanat recueille auprès des artisans leurs besoins en recrutements
d’apprentis. Les entreprises ayant déjà
formé des apprentis ont reçu, en mai,
un questionnaire leur permettant de
nous faire part des profils recherchés.
L’objectif est de mettre en relation
les jeunes à la recherche d’un maître
d’apprentissage avec les entreprises
artisanales souhaitant les former à
leurs métiers.
20
●
Le monde des artisans ● juillet-août 2015
Les offres des entreprises sont ainsi
mises en ligne sur notre site internet,
de manière anonyme, invitant les
internautes à contacter la Chambre
de Métiers afin de vérifier que le
profil correspond à la demande de
l’entreprise. Si l’entreprise en fait la
demande, le(les) offre(s) de contrats
d’apprentissage sont également déposées à Pôle Emploi.
N’hésitez pas à contacter le service
apprentissage de votre Chambre de
métiers afin de déposer vos offres ou
remplissez le questionnaire en ligne
sur notre site internet.
3
POUR TOUS RENSEIGNEMENTS :
Lucie VIAL et Brigitte HAMANN
Tél. : 03 25 32 19 77
[email protected]
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accompagne et vous conseille pour la création
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éelle opportunité de visibilité médiatique, cette
page internet personnalisée mettra en valeur
le savoir-faire spécifique de votre activité, une
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titres professionnels, vos coordonnées, votre géo-localisation ainsi que des liens directs vers les réseaux sociaux
(Facebook, Tweeter…) et vers votre site internet si vous
en détenez un. Pour ceux qui sont déjà présents sur le
site, une mise à jour des informations et des illustrations
est en cours de réalisation par votre conseillère. Pour
toute nouvelle inscription :
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SERVICE EN LIGNE
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a chambre de métiers et de l’artisanat vous rappelle
que le site www.publimarches.fr vous permet de
vous inscrire et de recevoir les offres de marchés
publics de la région gratuitement.
Le rôle des marchés publics est de donner à toute entreprise
les mêmes chances d’accéder aux marchés proposés par
les acheteurs publics (nommés Pouvoirs Adjudicateurs).
Pour des raisons d’égalité et de transparence, ces marchés
sont encadrés par le Code des Marchés Publics(CMP).
C’est une action régionale qui permet le recensement des
annonces de marchés publics, celles-ci sont envoyées aux
artisans inscrits sur le site en fonction du secteur d’activité
et du territoire sur lequel vous pouvez intervenir, précisés
lors de leur inscription. Votre conseillère vous accompagne et vous informe sur les différentes modalités.
Complétez le formulaire
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Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
21
F orum
TARIFS DU GAZ
LES RÈGLES CHANGENT
D
© Punto Studio Foto - Fotolia
epuis l’ouverture du marché du
gaz à la concurrence, deux types
d’offres coexistent : les tarifs
réglementés de vente, fixés par le gouvernement et proposés par les fournisseurs
historiques, et les offres de marché, proposées par l’ensemble des fournisseurs
et librement fixées. Afin de se mettre en
conformité avec le droit européen, les
tarifs réglementés du gaz disparaîtront
pour la quasi-totalité des professionnels,
artisans compris, d’ici la fin de l’année.
Êtes-vous concerné ?
OUI, si vous êtes un professionnel avec
un niveau de consommation supérieur
à 30 MWh par an (PME, restaurants,
bureaux, ateliers, commerce͒ de proximité de petite surface…) et que vous avez
actuellement un contrat au tarif réglementé avec un fournisseur historique :
GDF-Suez, Tegaz ou une entreprise
locale de distribution.
NON, si vous êtes un professionnel dont
la consommation annuelle est inférieure
à 30 MWh par an, ou que vous avez
actuellement déjà un contrat à prix de
marché, y compris indexé sur des tarifs
réglementés.
Tout contrat au tarif réglementé « historique » devenant caduc au 1er janvier
2016, il vous faudra avoir souscrit, en
amont, un nouveau contrat en offre de
marché. N’hésitez pas à vous renseigner
dès maintenant : la majorité des fournisseurs, historiques et alternatifs, proposent d’ores et déjà des tels contrats, à
des tarifs compétitifs.
3
INFORMATIONS :
www.energie-info.fr/pro
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Abo 23 rue Dupont-des-Loges. 57000 Metz. Fax : 03 87 69 18 14.
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Nombre de salariés .......................................Adresse..................................................................................................................................
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vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant reproduites ci-dessus. LMA vous précise qu’elles sont nécessaires
au bon traitement de votre abonnement.
Q uiz
ASSURANCES
Testez votre niveau !
Êtes-vous bien au fait de vos obligations en termes d’assurance ?
Nous vous invitons à répondre aux questions suivantes…
1. La création de l’entreprise artisanale
4. La vie de l’entreprise
A. Est-il obligatoire d’être assuré en responsabilité décennale
quand je réalise des travaux de BTP ? OUI/NON
B. Puis-je prendre d’autres engagements en dehors
de mes responsabilités légales ? OUI/NON
G. Mon conjoint est-il automatiquement couvert
lorsqu’il travaille avec moi ? OUI/NON
H. Puis-je m’assurer contre le coût des indemnités
à verser en cas de licenciement de personnel ? OUI/NON
2. La vie du chantier
C. Je participe à un groupement ; est-ce que cela
modifie la façon dont je dois être assuré ? OUI/NON
D. Mon client fournit les matériaux que je pose,
en suis-je responsable ? OUI/NON
3. La vie des contrats d’assurance
E. J’ai entrepris une démarche qualité.
Cela a-t-il un impact sur mon contrat d’assurance
professionnelle ? OUI/NON
F. Puis-je dans certains cas me dégager de mes
responsabilités décennales et civiles ? OUI/NON
Réponses :
B. Non, car les conséquences d’engagements
contractuels que vous prenez au-delà des
dispositions légales (par exemple garantir votre
ouvrage 20 ans après réception, au lieu des 10 ans
prévus par la loi) sont presque toujours exclues de
vos contrats d’assurance.
C. Non. Vous devez vérifier que votre contrat
d’assurance couvre bien, dans le cadre d’un
groupement, votre intervention (en responsabilités
civile et décennale), avant et après réception. Si vous
êtes mandataire commun, vous devez être couvert
pour les responsabilités découlant de cette mission
particulière.
D. Oui. C’est une situation à éviter. D’abord parce que
vous restez responsable des matériaux que vous
mettez en œuvre, y compris s’ils comportaient un
vice. Ensuite, parce que votre contrat peut exclure
ces matériaux s’ils subissent des dommages sur le
chantier (incendie, tempête…).
© alphaspirit - Fotolia
A. Oui. Toute entreprise réalisant des travaux neufs
sur un ouvrage ou des travaux de rénovation
touchant au clos et couvert est présumée
responsable des désordres de nature décennale,
c’est-à-dire compromettant la solidité ou rendant
l’ouvrage impropre à sa destination. S’il s’agit d’un
ouvrage de bâtiment il lui faudra être assurée pour
cette responsabilité décennale.
E. Oui. Au même titre qu’un service après-vente
efficace ou que de la prévention, cela permet de
sécuriser votre activité en limitant les sinistres.
C’est un avantage commercial indéniable pouvant
aussi vous valoir des avantages tarifaires.
F. Pour le tenter, il vous appartient de prouver
l’existence d’une cause étrangère : un cas de force
majeure (événement imprévisible, irrésistible et
extérieur), la faute d’un tiers ou celle de la victime.
En matière de responsabilité civile, il appartient
au tiers victime d’apporter la preuve d’une faute,
d’un dommage et d’un lien de causalité entre faute
et dommage. Vous pouvez vous exonérer en
démontrant que le dommage provient d’un cas
de force majeure ou du fait même de la victime ou
d’un tiers.
Moins de quatre réponses exactes
Entre 4 et 6 réponses exactes
Vous manquez de connaissances sur vos
obligations d’assurance. Pour remédier à la
situation, plongez-vous dans notre dossier
publié en page 29 et devenez incollable !
Vous avez quelques notions sur les
assurances obligatoires mais le sujet doit
être approfondi ! Pour cela, une solution
simple, consultez notre dossier en page 29.
G. Non. S’il travaille avec vous de façon régulière,
vous devez officialiser son activité professionnelle ;
il a le choix entre 3 statuts : conjoint salarié, conjoint
collaborateur, conjoint associé. Ainsi, il s’assure
une protection juridique et sociale et il peut se
constituer ses propres droits à la retraite.
H. Oui. Les obligations sociales de l’employeur
peuvent engendrer de lourdes charges ; vous pouvez
anticiper leur financement en souscrivant
une « assurance des engagements sociaux ». Les
cotisations versées au titre de ce type de contrat
sont déductibles du bénéfice imposable de votre
entreprise.
Source : Les 100 réponses à vos questions d’assurance,
édité par la FFB et SMABTP.
Plus de 7 réponses exactes
Bravo, vous maîtrisez bien le sujet. Si vous
souhaitez en savoir plus, vous pouvez lire
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véritable expert !
Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
23
R épertoire Haute-Marne
Mars - avril - mai 2015
MOUVEMENTS DU RÉPERTOIRE DES MÉTIERS
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ARTICLES SIMILAIRES
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COUTURE
FONTAINES SUR MARNE
■ MATHY LAURENT
CRÉATION, FABRICATION
MEUBLES ET OBJETS
DÉCORATIFS, ALLICHAMPS
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CRÉATIONS DE BIJOUX, OBJETS
POUR ENFANTS, OBJETS DE
DÉCORATION
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CRÉATIFS, RACHECOURT
SUZEMONT
■ CONCEPT CARRELAGES 52
REVÊTEMENT ET
IMPERMÉABILISATION DES
SOLS ET MURS
RIMAUCOURT
■ AMRI MOUNIR
INSTALLATION ÉLECTRIQUE
CHAUMONT
■ FRANCE RECYCLAGE
PALETTES
FABRICATION DE PALETTES
CHAUMONT
CESSATIONS
■ LES VOILIERS
PRÉPARATION DE PLATS
CUISINES À EMPORTER
PEIGNEY
■ VANZELLA ÉMILIE
COIFFURE A DOMICILE
ST DIZIER
■ BOUCHERIES POPRAWA
BOUCHERIE CHARCUTERIE
ST DIZIER
■ CARILLON CHANTAL
COIFFURE HORS SALONS
BOURBONNE LES BAINS
■ TAXI - VSL - AMBULANCE
CLEMENT
TAXI, DONJEUX
■ GEISS
FABRICATION D’OBJETS
EN MATIÈRE PLASTIQUE
BIESLES
■ GARAGE PATRICK MIGNOT
RÉP. AUTOMOBILE :
MÉCANIQUE
FAVEROLLES
■ DIVINE BEAUTÉ
SOINS DE BEAUTÉ
BOURBONNE LES BAINS
■ JOFFROY PHILIPPE
REVÊTEMENT DES SOLS
ET DES MURS, CHAUMONT
■ BRENE CHARLY
POLISSAGE, FORCEY
■ FABY MICHEL
PRESSING
BOURBONNE LES BAINS
24
●
■ REST O FRITES
PRÉPARATION DE PLATS À
EMPORTER FRITERIE
THONNANCE LES JOINVILLE
■ NG CHAUFFAGE
PLOMBERIE
CHAUMONT
■ SARL JOFFROY
REVÊTEMENT DES SOLS
ET DES MURS, BOLOGNE
■ SIFAPE
DÉCORATION INDUSTRIELLE
SUR PRODUITS VERRIERS ET
AUTRES
COLOMBEY LES DEUX ÉGLISES
■ ÉTABLISSEMENT FRAGNIÈRE
SÉBASTIEN
ÉLECTRICITÉ GÉNÉRALE
ECLARON BRAUCOURT STE
LIVIÈRE
■ VÉRANDAS DIJONNAISES
POSE, RÉPARATION, ENTRETIEN
DE VÉRANDAS, CHAUMONT
■ GARAGE VINCENOT
MÉCANIQUE, RÉPARATION
AUTOMOBILES
PERTHES
■ MG AUTOMOBILE
CARROSSERIE, PEINTURE
ST DIZIER
■ DÉVELOPPEMENT
DE L’HABITAT FRANÇAIS
TRAITEMENT DE CHARPENTE
HALLIGNICOURT
■ GD COIFFURE
SALON DE COIFFURE HOMMES
ET FEMMES, MARANVILLE
■ FLORIOT FABRICE
REVÊTEMENT DES SOLS
ET DES MURS
CHAUMONT
■ GASSER DOMINIQUE
HOMMES TOUTES MAINS
BRICOLAGE, AUBERIVE
■ OLLMANN FRANCIS
MACON COFFREUR
BETTANCOURT LA FERRÉE
■ BONNEVIE JULIE
COIFFURE A DOMICILE
CHAMOUILLEY
■ LE P’TIT MANU
MAÇONNERIE GÉNÉRALE
PLANRUPT
■ SOGNE MICKAEL
REVÊTEMENT DES SOLS
ET DES MURS, VECQUEVILLE
■ SCHAAF ÉRIC
CHAUFFAGISTE, SANITAIRE
BOURBONNE LES BAINS
■ MAGNIEN-LAVISSE
PEINTURE INTÉRIEURE
ET PEINTURE PLÂTRERIE
NOGENT
■ EURL MOTHORD
RÉPARATION MOTOCULTURE
BIESLES
■ GUILLEMIN PATRICK
RÉPARATION AUTOMOBILE
BIESLES
■ MARQUES ANTHONY
RÉCUPÉRATION DE METAUX
CHAUMONT
■ MONSKI ISABELLE
FLEURISTE
CHAUMONT
■ KREUTZ NICOLAS
FABRICATION ET VENTE
DE PIZZAS À EMPORTER
LANGRES
■ LOUMAIZIA CAROLE
COIFFURE A DOMICILE
CHANCENAY
■ SEMI SARL
TRAVAUX D’ISOLATION
CHAUMONT
Le monde des artisans ● juillet-août 2015
■ PIERREL STEVE
USINAGE TOUTES PIECES
BRETHENAY
■ STUDIO KEVINE
SALON DE COIFFURE
VAL DE MEUSE
■ LA COTE VERTE
PLATS À EMPORTER
THONNANCE LES JOINVILLE
■ GÉRARD JULIEN
MÉCANIQUE AUTOMOBILE
VITRY LES NOGENT
■ THABOURET MARION
COIFFURE HORS SALONS
WASSY
■ RENARD SEVERIN
MAÇONNERIE, BOLOGNE
■ TOURNEBISE BERTRAND
MAÇONNERIE
ORGES
■ VAUTHELIN JEAN-PAUL
TRAVAUX DE TERRASSEMENT
COURANTS ET TRAVAUX
PRÉPARATOIRES
DANCEVOIR
■ CHOCAT PATRICK
PHOTOGRAPHIE
ST VALLIER SUR MARNE
■ DEHON MATHIEU
MAÇONNERIE
SOMMEVOIRE
■ VERMOT-SANDOZ
CHRISTOPHE
FABRICATION DE PIZZAS À
EMPORTER, ROLAMPONT
■ DODIN DENIS
VENTE DE FLEURS
BLAISY
■ PASQUIER FRANÇOIS
RÉPARATION MÉTALLIQUE
JOINVILLE
■ PERRIN ÉMILIE
COIFFURE EN SALON
VILLEGUSIEN LE LAC
■ BOUSSEL DAMIEN
CHARPENTE, SIGNEVILLE
■ LEVRET FREDERIC
MONTAGE PNEUMATIQUE
CEFFONDS
■ SCHLICK STÉPHANE
MÉTALLERIE, SERRURERIE
ECHENAY
■ VOISON LAURENT
PRÉPARATION DE PLATS
CUISINES À EMPORTER
BOURBONNE LES BAINS
■ PAYSAGE & JARDIN EURL
FLEURISTE
BLESSONVILLE
■ MARNAT NELLY
RÉPARATION DE MATÉRIELS
MEDICO-CHIRURGICAUX
ARC EN BARROIS
■ TRANSBLAISE
TERRASSEMENTS,
TRAVAUX PUBLICS
WASSY
■ FRANZ PASCAL
PLOMBERIE
CHAUMONT
■ TRANSPORTS ALBANO
GUERRA
MÉCANIQUE AUTOMOBILE
CHAUMONT
■ GUICHARD GENEVIÈVE
RÉPARATION MATÉRIEL
ÉLECTRONIQUE NOGENT
■ QUAI DES FLEURS
FLEURISTE, JOINVILLE
■ FRANCHISE DISCOUNT
AGENCEMENT DE LIEUX
DE VENTE, LANGRES
■ BOUDOUHIOU MOHAMMED
FABRICATION ET ASSEMBLAGE
DE FOURNITURE MÉTALLIQUE
VILLEGUSIEN LE LAC
■ ROSSI ANTHONY
FABRICATION D’OUVRAGE
MÉTALLIQUE
NONCOURT SUR LE RONGEANT
■ LECOMTE JORDAN
FABRICATION DE PIZZAS À
EMPORTER
THONNANCE LES JOINVILLE
■ GRILLOT DYLAN
PEINTRE EN BÂTIMENT
CHAUMONT
■ GÉRARD ÉRIC
CLIM AUTO
CHAUMONT
■ PRODHON CÉLINE
PRESTATIONS DE TRAVAUX
ADMINISTRATIFS DIVERS AUX
PROFESSIONNELS
BEAUCHEMIN
■ LANGUET ÉRIC
PIZZAS À EMPORTER
LANGRES
■ OTERO NADIA
COIFFURE EN SALON
BOURMONT
■ FRERE ALBAN
POSE DE CORDAGES DE
RAQUETTES, CHAUMONT
■ TARTAUT CARINE
REPASSAGE
WASSY
■ BUI ANNETTE
FABRICATION DE PRODUITS
ET PLATS À EMPORTER
BIESLES
■ BOULANGER LUDOVIC
COUVREUR ZINGUEUR
CHAUMONT
■ DARCOURT BERNARD
COUVERTURE ZINGUERIE
SIGNEVILLE
■ RACLOT LOIC
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INDUSTRIELLE
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RESTAURATION RAPIDE
AMBULANTE
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REMPLISSAGE DE CARTOUCHES
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BOUCHERIE CHARCUTERIE
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SOINS DE BEAUTÉ
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COIFFURE EN SALON
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COIFFURE À DOMICILE
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■ SOCIÉTÉ THIERY
BOULANGERIE-PÂTISSERIE
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■ CASSET JULIEN
PLOMBERIE, LANEUVELLE
■ LA POISSONNERIE
DU VALLINOT
POISSONNERIE (SEDENTAIRE
ET AMBULANTE)
LONGEAU PERCEY
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FABRICATION D’OBJETS DIVERS
EN BOIS, FAYL BILLOT
■ TIMGAD
BOUCHERIE, ST DIZIER
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MAINTENANCE
BROUSSEVAL
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SECRÉTARIAT A DOMICILE
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■ BILQUEY PATRICK
MONTAGE, ÉQUILIBRAGE
DE PNEUMATIQUES
BUXIÈRES LES VILLIERS
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PETIT BRICOLAGE
CHAMARANDES CHOIGNES
■ SAVEURS DU GOÛT
PRÉPARATION DE PLATS
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LIVIÈRE
■ COUTURET ALAIN
FABRICATION DE MEUBLES
AULNOY SUR AUBE
■ GUENIN SARAH
ARTISTE CÉRAMISTE
ARBOT
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TRAVAUX DE MAÇONNERIE
GÉNÉRALE ET GROS ŒUVRE
DE BÂTIMENT
VAUX SOUS AUBIGNY
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HUMBECOURT
■ VOYARD SÉBASTIEN
RÉPARATION D’ORDINATEURS
ET D’ÉQUIPEMENTS
PÉRIPHÉRIQUES, CHAUMONT
■ BOURLE BRUNO
ACTIVITÉS PHOTOGRAPHIQUES
CHAUMONT
■ LABILLE SERGE
PETIT BRICOLAGE, ST DIZIER
■ ALCYON TAXI
TAXIS, LONGEAU PERCEY
NETTOYAGE DE TOUS TYPES
DE LOCAUX, CHAUMONT
■ MANGEON ÉRIC
VANNERIE, NOGENT
■ DEMIMUID LANDRY
TRAVAUX DE MAÇONNERIE
GÉNÉRALE, DROYES
■ DID’SERVICES
NETTOYAGE DES BÂTIMENTS
ST DIZIER
■ AUREDUBOIS
INSTALLATION BÂTIMENT
À OSSATURE BOIS MAATZ
■ PROTIN-TREMA
BOUCHERIE CHARCUTERIE
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■ L.GELEC
CONSTRUCTION LIGNES
ÉLECTRIQUES ET TELECOM
BETTANCOURT LA FERREE
■ SI MOHAMMED MARWAN
RESTAURATION RAPIDE
WASSY
■ VACHERET ANAIS
COIFFURE A DOMICILE
CHAUMONT
■ DUMONTET GÉRALDINE
RELOOKING, RÉNOVATION
ET CRÉATION DE MEUBLES
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La machine-outil
n’a pas évolué,
ce qui évolue c’est
la pensée de l’artisan…
© Photos : L. Theeten / Pixel Image
Cristal Benito
En haut : Trois personnes travaillent dans l’entreprise :
Franck, Jean-Louis (au 2e plan), et Alain (quarante ans
de maison). Ci-dessus à gauche : Quelques meules
de polissage. À droite : Ébauche de la future taille.
Au centre : L’appareil à calibrer permet à Franck
de reproduire de façon régulière ses motifs.
La passion du détail
Dans un atelier inchangé depuis plus de soixante ans, trois hommes
transforment des pièces de cristal en de pures merveilles ornées de motifs
raffinés. Du dessin à l’intervention éventuelle de sous-traitants, ils contrôlent
entièrement la conception de chaque vase, coupe, bol, verre, carafe…
26
●
Le monde des artisans ● juillet-août 2015
Ci-dessus : Un superbe bar à caviar ou vodka créé par Martin Benito pour le marché russe. Toutes les pièces sortent de
l’atelier signées. À droite : Jean-Louis et Franck, avec des pièces sur lesquelles on voit les dessins au crayon des futures tailles.
«
Ci-contre : Taille
d’une carafe commandée
par l’Élysée (cadeau
diplomatique).
Ci-dessous : Deux
vases identiques taillés
différemment (en cours).
N
ous sommes des tailleurs de
cristal, et ne fabriquons donc
pas la matière », explique Franck
Benito, 49 ans, fils du créateur de
l’entreprise (reprise en 2004). Son dessin d’un vase,
annoté de toutes les dimensions nécessaires, est
ainsi envoyé dans une cristallerie « en Allemagne,
car en France les grandes cristalleries ne travaillent
pas pour les artisans », constate-t-il. Sur les pièces
lisses reçues, l’artisan va faire des essais et dessiner
le ou les motifs choisis au crayon ; « nous nous
servons d’un appareil à calibrer pour les reproduire
régulièrement, au pinceau, verticalement et
horizontalement ». Les motifs peuvent être très
classiques (diamant) ou plus modernes (pétales…).
« Quand le dessin n’est pas répétitif, nous le faisons
à main levée, sans repérage. L’idée est toujours que
le décor se marie à la forme. » Vient ensuite la
phase critique de l’ébauche, avec une meule qui
dégrossit. L’étape suivante, la taille, se fait avec une
meule plus fine. « Nous repassons dans les motifs.
Pour le polissage, nous utilisons entre autres des
meules de liège, de la pierre ponce ; pour finir, des
meules de feutre ou de drap. » L’artisan fabrique
généralement des séries. « Nous pouvons faire du
sur-mesure, mais il y a peu de demande ; nous en
faisons donc pour nous, à présenter aux clients. »
Ces derniers ont souvent été contactés lors du
Salon Maison & Objet (décorateurs, boutiques
de cadeaux, antiquaires, grandes maisons de
parfum…). Franck se souvient notamment d’un
client de Las Vegas qui avait fait une commande
de 150 000 euros (proportionnellement, le chiffre
d’affaires de l’entreprise était de 300 000 euros en
2014). 95 % du CA part à l’export, et Franck salue
avec gratitude l’aide que lui apporte sa CMA (92),
qui finance la moitié de ses frais de prospection à
l’étranger via « Objectif export ». Cristal Benito
fait aussi quelques restaurations (5 à 10 % du
CA). Pour certains objets, Franck fait appel à des
sous-traitants (orfèvres, bronziers, émailleurs,
etc.). « Nous regroupons tout ici, nous sommes à
l’origine de la création. » Tel le bar à vodka conçu
par son père qui a nécessité un an de travail, du
dessin à la pièce finie ; deux ours bruns sculptés
en bronze doré à l’or fin avec des yeux sertis en
diamant orangé d’Afrique du Sud soutiennent le
bar… La couleur du cristal a été soufflée à chaud
par le verrier dans la matière. Depuis quelques
années, l’entreprise s’est lancée dans le luminaire ;
elle souhaite « créer de plus en plus de pièces
uniques, qui sont artistiquement plus gratifiantes
que les séries ». C’est en effet là où les années
d’expérience de l’artisan peuvent se transformer
en art. Et en « or »…
Sophie de Courtivron
3
CONTACT :
www.cristal-benito.fr
1952
1962
1995
2006
2014
Création de l’entreprise
Cristal Frères
par Martin Benito,
le père de Franck.
Sous l’impulsion
de Martin Benito,
développement OutreAtlantique, via le bouche-àoreille, à partir de quelques
clients américains rencontrés
lors de Salons parisiens.
Le rayonnement de
l’entreprise devient
international (Russie,
Arabie Saoudite…).
Cristal Benito est reconnue
« Entreprise du patrimoine
vivant » dès l’année de la
création du label.
Cristal Benito reçoit le
Prix Stars & Métiers dans
la catégorie « dynamique
commerciale » et bénéficie
ainsi d’une forte visibilité
médiatique.
Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
27
I nitiatives
WORLDSKILLS COMPETITION
QUE SONT-ILS DEVENUS ?
Deux ans après la WorldSkills Competition de Leipzig, trois jeunes finalistes des Olympiades
des Métiers font un retour sur leur expérience.
Laurianne
Mabit
Après une première
expérience en 2011 où
elle s’impose aux régionales en Pays de la
Loire, Laurianne Mabit
transforme, en 2013,
l’essai en victoire. Lors
Son conseil pour les compétiteurs :
de la 42e WordSkills
« S’entraîner au maximum ! Quand on
Competition, la
a donné le meilleur de soi-même, on
Nantaise se hisse
ne peut jamais rien regretter. »
jusqu’au podium de
Leipzig, médaille d’argent autour du cou. Elle en retire le souvenir « d’une expérience unique. Une aventure, au niveau professionnel et au niveau humain », aux multiples retombées.
Laurianne a notamment gardé des contacts avec des membres
de l’équipe des Pays de la Loire, spécialistes en taille de pierre,
cuisine ou menuiserie. « Je les revois régulièrement, ce sont
devenus des amis. » Sa performance l’a également aidée à ouvrir
de nouvelles portes. « L’année d’après, intégrant une licence pro
modéliste, j’ai été acceptée en alternance chez Quechua, près de
Chamonix », raconte la jeune femme. « Le récit du concours, que
j’avais passé au même moment que mon BTS, m’a permis de
convaincre mes employeurs. Ils ont vu que j’étais motivée, impliquée, et que je pouvais gérer plusieurs projets en même temps. »
Bonne pioche. Très vite intégrée, bien dans son élément,
Laurianne poursuit aujourd’hui son aventure dans la filiale
d’un grand groupe à la faveur d’un CDD d’un an.
Mathieu
Aubert
Jérémy
Martini
Mode
et création
Fraisage
« Plusieurs jeunes de
mon CFA avaient déjà
participé. Moi, j’aimais
cette idée de compétition, stimulante…
Cela m’a motivé. »
Originaire de
Guénange en Lorraine,
Jérémy est déjà, en
2012, bien engagé dans
sa formation de fraiseur. « J’ai découvert
toutes les qualités de
Son conseil pour les compétiteurs :
cette profession en
« Il faut aller à fond.
travaillant, via l’alterLe travail sera toujours payant. »
nance, avec des gens
expérimentés. » Puis, à travers les Olympiades, de nouvelles rencontres mettent de l’huile dans son moteur. « Certaines personnes issues de ce métier m’ont vraiment beaucoup aidé », se
souvient le médaillé d’argent lors de la compétition européenne
des EuroSkills. « J’ai senti à quel point j’avais progressé grâce à
cette aventure. » La fierté de son métier lui sera donnée de surcroît. « On a parfois une mauvaise image des métiers manuels.
Mais pendant ces compétitions, les gens venaient nous voir
épatés, ils s’arrêtaient pour prendre des photos, nous dire
que c’était fantastique, se renseignaient sur l’orientation…
C’était comme une reconnaissance. Une vraie satisfaction. »
Menuiserie
Compagnon du Devoir, Mathieu Aubert a commencé son tour de France en 2008. Rapidement, il entend
parler du concours Worldskills, dans lequel se sont
investis des confrères. L’envie fait son chemin, tandis
que le jeune menuisier poursuit le sien le long des
routes de France. Inscrit en Basse-Normandie en 2012,
il gravit les étapes de la compétition, avec l’étonnement
de celui qui est venu participer pour la beauté du geste,
« sans trop de pression. » « Je me disais : je vais juste faire
Son conseil pour les compétiteurs :
ce que je sais faire », se remémore Mathieu, premier sur« Vous allez vivre quelque chose
pris de remporter les Finales Nationales. « Je ne m’y
d’extraordinaire… Ne lâchez rien. »
attendais pas ! » Puis vient l’entraînement, le vrai, en
vue du mondial. « Le contexte changeait, je représentais désormais la France, et mon métier, à
l’international. Il fallait se préparer à fond. » Avec le recul, le jeune homme de 23 ans a pleinement
conscience des bénéfices de son expérience. « On m’avait dit : tu verras que tu as gagné 3 ans
de métier. C’était vrai. » À son tour désormais, Mathieu souhaite donner cette envie à d’autres.
Dès septembre, en tant que formateur chez les Compagnons, il transmettra son apprentissage.
Destination Brésil
Après Leipzig en 2013, São Paulo
ouvrira ses bras du 10 au 16 août
prochain aux 1 000 finalistes
de la WorldSkills Competition.
Les compétiteurs, issus des
72 pays membres, y
représenteront une
cinquantaine de métiers.
L’APCMA et les CMA soutiennent
les 45 jeunes de l’Équipe de
France, engagés pour une vision
dynamique des métiers et
la reconnaissance de
l’apprentissage comme voie
de réussite professionnelle.
Mélanie Kochert
28
●
Le monde des artisans ● juillet-août 2015
◾ Conseils
aux candidats
I nitiatives
Méfiez-vous
d’Internet
MAAF ASSURANCES : PRIX GOÛT ET SANTÉ APPRENTIS 2015
DE PLUS EN PLUS PRO !
© FokalStudio par Khatim Ketfi & Florian Chamaillé
Année après année, les élèves des CFA s’approprient ce concours
exigeant. Et le concept du repas nomade, loin de brider leur
imagination, semble contribuer à la rendre plus fertile.
Le 1er prix a été décerné à l’équipe 2 du Campus
des Métiers de Niort, 100 % féminine.
I
ls étaient dix-huit équipes à tenter
l’aventure du 4e Prix MAAF Assurances
«Goût et santé» apprentis. Sélectionnés
sur dossier de présentation, huit sont parvenus en finale. Non sans quelque appréhension : il faut venir au coeur de Paris,
s’installer dans les cuisines d’un des plus
prestigieux restaurants de la capitale (le
Pavillon Lenôtre, juste en face de l’Élysée), et refaire les gestes longuement répétés : aucune approximation n’est tolérée,
et la chance ne se présente pas deux fois.
Enfin, son tour venu, l’équipe se présente
devant le jury, dont l’apparente cordialité ne masque pas l’exigence. Avantage à
celles et ceux qui, fiers du travail accompli, savent aussi trouver les mots pour
convaincre.
Niort : une présentation aussi
fraîche que la recette elle-même
À ce jeu, cette année, ce sont les filles qui
l’ont emporté. Clara Nérestan, Caroline
Guillemin et Manon Autin, trois élèves
du Campus des Métiers de Niort, ont
donné une présentation aussi fraîche et
riante que leur recette. Mais que l’on ne
s’imagine pas que le jury a succombé à
leur charme. «Entre terre et mer» est
une véritable balade gastronomique :
la mer offre une Saint-Jacques en deux
manières (marinée et légèrement poêlée),
et la terre fournit un succulent magret de
canard accompagné de petits légumes
« façon pickles » pour la fraîcheur. Au
dessert, une poire pochée sur un carré
de nougatine complète un repas évalué
à moins de 1 000 kcal, soit la moitié de
l’apport énergétique quotidien, et riche en
principes actifs (oméga-3 et acides gras).
Aux dires des trois candidates, ce repas
nomade peut être proposé pour un prix de
vente inférieur à 15 euros (coût matières
3,40 HT). Dégusté à l’ombre, sur un banc
de square, c’est une belle alternative aux
nullités bistrotières qui sont le triste ordinaire des gens de bureau.
Clermont : un trio très « tendance »
Second prix, au «Trio géométrique» présenté par Steven Sahut, Émeline Cros et
Marianne Rémy, de l’Institut des Métiers
de Clermont-Ferrand. Là aussi, on puise
dans les ressources locales, mais on se la
joue « tendance » et « graphique » : en
entrée, l’omble chevalier, cuit « à la fumée
chaude » (et donc presque sans gras), est
surmonté de jeunes asperges crues, le
pain « façon bagel » enveloppe un blanc
de poulet sur un lit de piperade, et le dessert vous réserve un ananas Victoria (cuit
au miel et flambé au rhum). Bel effort sur
un packaging spécifique, avec une boîtetiroir compartimentée.
Valenciennes : repas minceur,
mais équilibré
Enfin, le troisième prix revient à l’équipe
de l’Urma de Valenciennes (Léa Richard,
Margot Delannoy et Henri Grymonprez),
pour une bavaroise de petits pois et truite
fumée sur pain de mie au curry noir, suivie d’un original cheese-cake manguepassion. Un repas-minceur qui sera sans
doute apprécié des consommatrices sou-
Comme le rappelle souvent le
président du jury, le Dr. JeanMarie Bourre, dans le domaine
de l’alimentation, Internet
regorge d’informations peu
fiables, voire erronées. À manier
avec précaution, vu l’importance
du dossier santé dans la note
finale. L’assistance d’un(e) nutritionniste est un gage de fiabilité.
Soignez l’emballage
Ce n’est pas un hasard : 2 des
3 lauréats 2015 ont présenté leur
création dans un emballage élégant, fonctionnel et parfaitement réalisé (parfois avec l’aide
d’un designer). Un effort qui
montre que la démarche « repas
nomade » a été suivie jusqu’au
bout. Et un atout !
Pensez prix
Près de la moitié des membres
du jury sont des professionnels
en exercice, attentifs à la rentabilité du produit : ne négligez pas
cet aspect, en présentant une
décomposition chiffrée du coût
de la recette. Un coefficient de
2,5 sur coût-matières est considéré comme normal, et, pour être
attractif, un « repas nomade » ne
doit pas s‘éloigner des
10-15 euros, TVA comprise. Cette
année, une équipe avait même
réalisé une mini-étude de marché, en testant le produit auprès
de consommateurs. Ingénieux !
cieuses de leur ligne. Là aussi, un gros
travail a été fourni sur l’emballage, une
boîte-plateau alvéolée contenant même
un mini-sac biodégradable pour se débarrasser des déchets !
La proclamation du palmarès par
Stéphane Duroule, directeur général de
MAAF Assurances, a été l’occasion pour
les représentants de l’APCMA de souligner la vitalité économique des métiers
de bouche, lorsqu’ils sont pratiqués par
des artisans de qualité : une proclamation
vécue comme un encouragement par les
candidats, dont plusieurs ont, déjà, des
ambitions ou des projets d’installation.
Vivement l’année prochaine !
F. Bussac
◾ Prix 2016
Le 5e prix Maaf Assurances « Goût et santé » apprentis aura lieu début 2016. Inscriptions
par l’intermédiaire de la CMA à partir d’octobre 2015. Point d’importance : depuis cette
année, tous les candidats parvenus en finale sont récompensés d’une dotation
financière. Une raison de plus pour se lancer !
Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
29
O pinion
Convaincu du rôle clé joué par les très petites entreprises et les PME, notamment
artisanales, dans la relance de la croissance et de l’emploi, Louis Schweitzer,
ancien P.-D.G. de Renault, s’engage à leurs côtés à travers le réseau Initiative France,
dont il est président depuis 2011.
© Christophe Chavan Matignan
Les artisans sont des éléments
de vitalité du territoire
Comment faciliter la création
d’entreprises ?
Essentielle, l’augmentation des créations
d’entreprises est à la fois un moyen de
lutte contre le chômage et un élément de
vitalité pour la société et l’individu. Or,
créer une entreprise nécessite de l’argent
et un accompagnement. L’idée du réseau
Initiative France, qui fête son 30e anniversaire cette année, est d’octroyer des prêts
d’honneur, sans intérêts ni garanties, que
les bénéficiaires transforment en fonds
propres – ce qui leur permet d’obtenir
des prêts bancaires supplémentaires – et
d’accompagner les créations/reprises
grâce à des parrains bénévoles issus du
monde de l’entreprise. Ce système couvre
aujourd’hui tout le territoire national. En
2014, nous avons soutenu la création ou
la reprise de 16 195 nouvelles entreprises,
avec comme corollaire la création ou la
sauvegarde de 38 466 emplois.
L’artisanat est-il concerné
et quels sont ses atouts ?
Le réseau aide toutes les créations d’entreprises dès lors qu’elles sont viables et
ont une activité légitime. En France, une
très grande partie des créations d’entreprises relèvent de l’artisanat. Les artisans concilient plusieurs atouts. Ce sont
presque toujours au départ des gens qui
ont un savoir-faire métier. Ils jouissent
d’une image favorable due à leur proximité avec les clients. Il y a d’ailleurs un
parallèle entre eux et Initiative France qui,
avec ses 228 plates-formes, très souvent
partenaires des chambres de métiers et
de l’artisanat, est un réseau de proximité
30
●
Le monde des artisans ● juillet-août 2015
Louis Schweitzer,
président du réseau Initiative France
implanté territorialement. Enfin, les artisans ont déjà une clientèle. Ce sont autant
de facteurs de réussite qui font que, sur les
87 % d’entreprises soutenues toujours en
activité au bout de trois ans, il y ait beaucoup d’artisans.
QUELLE AIDE LE RÉSEAU PEUT-IL
APPORTER AUX ARTISANS ?
Nous les assistons dans leur croissance, aussi différente puisse-t-elle
être. Une boulangerie dans un petit
village aura une ambition de croissance limitée comparé à une entreprise de maçonnerie dans un bourg,
qui aura pour première volonté de
recruter un apprenti ou un salarié.
Rares sont les entreprises artisanales à ne pas avoir un potentiel de
croissance. Nous sommes prêts à
donner aux artisans des prêts d’honneur croissance pour les aider à développer leur activité et à recruter.
Et comment voyez-vous
l’avenir de l’artisanat ?
Je ne m’inquiète pas pour l’avenir de
l’artisanat. Dans ce monde numérique et
+
BIO
dématérialisé, les gens ont envie de
proximité, de stabilité. Autant qu’à un
besoin économique, l’artisanat répond à
une demande sociale. La répartition de
la population sur le territoire pourrait
même être, à l’avenir, fonction des artisans. Les gens ne ressentent plus forcément le besoin d’habiter dans de grandes
villes. Ils recherchent des lieux où la vie
est moins chère, le rythme différent. Cette
population dépend des petites entreprises et des artisans pour se développer.
La première question que se posent les
nouveaux retraités, avant de déménager,
est celle-ci : y a-t-il, dans une proximité immédiate, des services dont j’aurai
besoin ? Tous ces facteurs vont faire que
la demande d’artisans va augmenter. À
côté de cela, l’artisanat est évidemment
un secteur moteur de développement
économique, pourvoyeur d’emplois et de
formations concrètes.
Propos recueillis par
Marjolaine Desmartin
* Ou crowdfunding : récolte de fonds auprès d’un large
public en vue de financer un projet entrepreneurial.
1981 : diplômé de l’École Nationale d’Administration, Louis
Schweitzer devient directeur de cabinet de Laurent Fabius,
ministre délégué chargé du Budget en 1981, ministre de
l’Industrie en 1983 et Premier ministre de 1984 à 1986.
De 1992 à 2005 : il occupe le poste de président-directeur
général de Renault.
De 2005 à 2010 : il préside la Haute autorité de lutte contre les
discriminations et pour l’égalité (Halde).
Depuis 2011 : il est le président du réseau Initiative France.
2014 : il est nommé Commissaire général à l’investissement.
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