Lac de Tegel - The Cold War Museum

Transcription

Lac de Tegel - The Cold War Museum
Origine Photo: Horst SIMON
La présence française à Berlin
Libérateur - Défenseur - Amis
La colonie française de Berlin
By Bärbel E. SIMON – The Cold War Museum – Berlin 2011
www.thecoldwarberlin.info
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Origine photo Bundesarchiv_Bild_183-14059-0018 - ADN-ZB/TASS 24.4.1985 Deutschland, Juni
1945
Photo de gauche à droite, le maréchal britannique Bernard Law Montgomery, le
général américain Dwight Eisenhower, le maréchal soviétique Gheorghe Joukov
et le général de Lattre de Tassigny.
Réunion de la commission de contrôle interalliée
à Berlin le 5 juin 1945.
La commission de contrôle interalliée chargée d’administrer l’Allemagne vaincue
s’est réunie à Berlin le 5 juin 1945 pour rédiger sa première déclaration. Elle a
annoncé que l’Allemagne sera divisée en quatre zones d’occupation. Berlin sera
administrée par un gouvernement interallié. Les quatre membres de la
commission sont le maréchal Bernard Law Montgomery, le général Dwight
Eisenhower, le maréchal Gregor Joukov et le général Jean de Lattre de
Tassigny.
www.ecpad.fr
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Berlin 1945
Le Secteur Français de Berlin, les deux districts
de Reinickendorf et de Wedding
Map : after WWII, French zone, Secteurs français wiki
Insigne: Bajan Zindy, Wiki
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Berlin 1946
Origine photo: Abraham Pisarek (1901–1983)
Deutsche Fotothek
Parade des Alliés, le 8 Mai 1946 à Berlin, à
l'occasion du 1er Anniversaire de la Libération
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The Cold War Museum - Berlin
Le Musée de la Guerre Froide de BERLIN
The Cold War Museum (Le Musée de la Guerre Froide) est une association à but
non lucratif dont le siège se trouve à Vint Hill, Virginie (USA).
La branche allemande de ce musée possède une exposition permanente dans
les locaux de l’association Rüsterbusch Kunersdorf, 16 269 BLIESDORF, OT
Kunersdorf, Waldweg.
Un bureau annexe de cette branche allemande du Musée de la guerre froide se
trouve à Skarbinastrasse 67, 12 309 BERLIN. Après un long travail de recherche,
il retrace l’épisode de cette guerre froide en Allemagne et plus particulièrement à
Berlin qui était l’image internationale des tensions entre les blocs de l’Ouest
(OTAN) et de l’Est (Pacte de Varsovie) durant cette période de l’histoire.
Gail Halvorsens, colonel en retraite, célèbre pilote de l’USAF lors du Pont Aérien
de Berlin pendant le blocus de 1948, est le conseiller et mécène de ce bureau
berlinois du musée.
La nouvelle exposition sera inaugurée le 30 juillet 2011.
Traduction : Jean-Yves PRAT - (AAMMFL)
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Le Club Nautique Français de Tegel
Origine Photo : Philippe CAZAUX - (AAMMFL)
Les Français étaient heureux à Berlin, non seulement à cause des soldes plus
élevées et des vacances plus longues, mais aussi parce qu’ils aimaient la ville.
Berlin était aussi une ville beaucoup plus intéressante pour les soldats appelés.
Là, ils ne se retrouvaient pas dans la banlieue d’une petite ville de garnison
comme c’était généralement le cas en France, mais au cœur d’une véritable
métropole. C’est pourquoi le départ des troupes françaises le 26 mars 1994 fut
empreint d’un regret sincère.
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Le Pavillon du Lac
Origine Photo : Philippe CAZAUX - (AAMMFL)
Le Pavillon du Lac de Tegel de la Schwarzer Weg, un restaurant haut de
gamme.
« La colonie française de Berlin. Ein Stück von
Frankreich in Berlin, a piece of France in Berlin »
Pendant près d’un demi-siècle, nos Alliés français ont tenu garnison à Berlin.
D’abord comme occupants dont la politique trahissait une grande méfiance vis-àvis de la population allemande, puis à partir du début de la guerre froide, en tant
que puissance protectrice, et enfin comme partenaire sur le chemin d’une Europe
unie en participant étroitement au destin de la ville.
C’est seulement grâce à l’intervention du premier ministre britannique Winston
Churchill à la conférence de Yalta en février 1945 que la France fut admise au
rang des puissances victorieuses (coalition antihitlérienne comprenant les EtatsUnis, la Grande-Bretagne et l’Union Soviétique). Selon les plans initiaux établis
en novembre 1944, la France n’était pas prévue parmi les forces d’occupation.
Ce n’est que le 30 juillet 1945 que les districts de Reinickendorf et de Wedding
lui furent affectés pour former le secteur français.
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Commandés par le général de brigade Geoffrey de Beauchesne (1er juillet 194512 mars 1946), 60 officiers et 800 soldats appartenant à la 1ère Armée française
prirent possession de la caserne Schulzendorf sur la Ruppiner Chaussee qui
abritait auparavant une unité de la Flak. Au fil des ans, les effectifs des troupes
françaises d’occupation montèrent à 2800 hommes, stationnés pour l’essentiel
au Quartier Napoléon sur le Kurt-Schumacher Damm, quartier qui est devenu
aujourd’hui la Julius-Leber-Kaserne.
Le Quartier Napoléon sur le Kurt-Schumacher Damm
This image was originally posted to Flickr by Bundeswehr-Fotos at
Aux côtés des unités de combat stationnées au Quartier Napoléon, on trouvait
également des unités de soutien et du génie, le bâtiment de la Mission Militaire
française de Liaison ainsi que de nombreux autres organismes. A partir de 1952,
l’hôpital militaire Louis Pasteur qui se trouvait auparavant sur la Teichstrasse vint
également s’y installer. Les unités de l’Armée de l’Air (Base Aérienne 165)
s’installèrent sur le nouvel aérodrome de Tegel.
Le quartier général de la Gendarmerie était au camp Foch. La mission des
gendarmes était d’assurer la sécurité des troupes, la surveillance des
installations et des terrains sous le contrôle de l’administration militaire, les
patrouilles le long du mur de Berlin, la présence aux points de contrôle ainsi que
les escortes et les gardes d’honneur pour des occasions particulières.
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La résidence du commandant du secteur français était une villa située au n°1 de
la rue Bondick dans le quartier de Waidmannlust.
Avec les personnels civils et les familles, la « communauté française de Berlin »
dépassait à l’époque les 6000 personnes. Les officiers étaient logés pour la
plupart à la cité Foch, la plus importante implantation française de Reinickendorf,
tandis que les recrues se satisfaisaient des simples chambrées de leur caserne.
Les Cités:
Les premières cités jouxtant le Quartier Napoléon, la Cité Berthezène et la Cité
Joffre, ont été construites au début des années 50. La Cité Guynemer, construite
dans le voisinage immédiat de l’aéroport de Tegel et destinée au personnel de
l’Armée de l’Air, a été achevée en 1954. La Cité Pasteur située entre l’aéroport et
le Quartier Napoléon a été achevée à la fin des années 50.
Origine Photo : Philippe CAZAUX - (AAMMFL)
La Cité Foch-Les économats
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Les Cités:
La Cité Foch
Origine Photo : Philippe CAZAUX - -(AAMMFL)
La Cité Foch (anciennement Cité Tucoulou) se trouvait dans le voisinage du
camp Foch. Elle fut édifiée en plusieurs étapes selon différentes entités :
installations de loisirs, écoles, jardins d’enfants, une église, des installations
sportives et des centres commerciaux.
Il y avait deux cinémas : « L’Aiglon » et « Le Flambeau ».
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Les écoles:
Les écoles : les écoles maternelles pour les enfants de 3 à 6 ans s’appelaient
Saint-Exupéry et La Fontaine. Initialement, toutes les écoles se trouvaient dans
la Cité Pasteur, plus tard la plupart des établissements scolaires y compris le
collège français furent transférés dans la Cité Foch, l’école primaire Victor Hugo,
l’école maternelle Saint-Exupéry, la Cité scolaire de Reinickendorf.
La Cité Foch - Ecole Victor Hugo
Origine Photo : Philippe CAZAUX - - (AAMMFL)
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Un début difficile marqué par de nombreux
problèmes
Durant la première période de l’occupation, les relations entre la puissance
occupante et la population étaient plutôt compliquées. Les problèmes dans le
secteur français n’ont commencé à diminuer qu’après la relève d’un bon tiers du
personnel en l’espace de moins d’un an. A l’automne de 1946, le général Jean
Ganeval
prit
le
commandement
du
Gouvernement militaire français de Berlin. Sa
personnalité influença fortement la politique
française d’occupation et contribua grandement
à une meilleure perception des Français par la
population berlinoise. Le général Ganeval
commanda le secteur français de la ville de
1946 à 1950.
Général Ganeval
Origine Photo : Le Musée des Alliés de Berlin
Le comportement des militaires français a souvent été marqué par l’incertitude.
En raison du mauvais état de leurs installations matérielles, ils craignaient que la
population de Berlin ne les considère pas comme de « véritables » vainqueurs.
Et il n’y avait pas 36 façons pour les militaires français d’impressionner les
Berlinois et les Berlinoises. Les cérémonies officielles telles que les défilés et les
parades militaires constituaient des occasions propices. Ils mirent un point
d’honneur à hisser le drapeau tricolore au sommet de la Colonne de la Victoire
qui était le symbole des victoires allemandes sur le chemin de l’Etat-Nation et
donc de la défaite française pendant la guerre de 1870-71.
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Le pont aérien de Berlin
Une petite unité de l’Armée de l’Air française était stationnée depuis 1945 sur
l’aérodrome de Tegel et constituait l’embryon de ce qui allait devenir la Base
aérienne 165 de Berlin-Tegel.
La France ne put participer que symboliquement au pont aérien en raison de
l’engagement de sa flotte aérienne dans la guerre d’Indochine. Elle ne pouvait
qu’assurer l’approvisionnement de sa propre garnison à l’aide de ses Junkers Ju
52.
Origine Photos The National Air Force Museum of the United States of America, Dayton, OHIO
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Origine Photos: The National Air Force Museum of the United States of America, Dayton, OHIO
Les Français décidèrent de construire dans leur secteur à Berlin-Tegel un
aéroport tout neuf qui fut réalisé dans le temps record de 90 jours. Des
ingénieurs et des sapeurs américains et français conçurent les plans de sa
construction. Le général Jean Ganeval commandant le secteur français donna
l’ordre de faire sauter la tour de la « Berliner Rundfunk » qui se trouvait en
secteur est. Les sapeurs français s’en chargèrent et firent exploser cet obstacle à
la circulation aérienne que constituait l’émetteur de la radio berlinoise sous
contrôle soviétique. Le commandant du secteur soviétique, le major-général A.G.
Kotikov s’étrangla de fureur : « Comment avez-vous pu faire une chose
pareille ? » - « Avec de la dynamite, Mon Général ! » répondit tranquillement le
général Ganeval.
En novembre 1948, les premiers avions atterrirent.
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La base aérienne 165 de Berlin-Tegel
Origine Photo : Philippe CAZAUX - - (AAMMFL)
-
De 1960 à 1974, Berlin-Tegel (Nord) fut ouvert à la circulation aérienne civile. A
partir de 1974, Tegel-Nord fut utilisé principalement par les forces françaises ;
avec le retrait des Français en 1994, la Bundeswehr prit possession des
installations de Tegel-Nord. Elles continuent à être utilisées aujourd’hui par les
moyens militaires et gouvernementaux allemands.
C’est en novembre 1974 que fut ouvert le nouvel aéroport international de Tegel
« Otto Lilienthal » TXL.
La BA 165 de Tegel conserva la responsabilité de la circulation aérienne civile de
1945 jusqu’au 3 octobre 1990. A la demande des autorités allemandes le
personnel français restera cependant en place jusqu’au 31 décembre 1992 sous
le nom d’ « unité française du service de la navigation aérienne » afin d’assurer
une transition en douceur.
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La base aérienne 165 de Berlin-Tegel
Origine Photo : Philippe CAZAUX - - (AAMMFL)
Réconciliation grâce à des initiatives culturelles
Par ailleurs, les Français surent tirer avantage de leurs initiatives culturelles. Ils
partirent du principe que la dénazification seule n’était pas suffisante pour
promouvoir et renforcer une conscience démocratique chez les Berlinois. Ils
voulurent se fonder sur la culture qui était considérée comme un patrimoine
équivalent dans nos deux nations occidentales. Ils avaient foi dans les « bons »
Allemands avec lesquels il était possible de bâtir un nouvel Etat. Un premier
succès vint couronner ces efforts avec la visite de Sartre à Berlin en janvier
1948, à l’occasion de la représentation de sa pièce « Les Mouches » au théâtre
Hebbel.
Les initiatives culturelles du Gouvernement militaire français dans son secteur
ont revêtu une grande importance dans la vie quotidienne de la population
allemande. Outre la mise en place de cours de langue et l’organisation de
concerts, d’exposés et de conférences, l’occupant français s’engagea dès le
début et de façon intensive dans la mise sur pied de bibliothèques et la remise
en état des salles de cinéma. Les centres culturels de Reinickendorf et de
Wedding ainsi que la Maison de France sur le Kurfürstendamm ont tenu une
place importante dans la réconciliation franco-allemande.
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Ces rencontres se poursuivirent jusqu’au départ des Français et aujourd’hui
encore il y a des clubs français à Berlin.
La fête populaire franco-allemande continue à se tenir chaque année juste en
face de l’ancien Quartier Napoléon (aujourd’hui Julius-Leber Kaserne) à
l’occasion de la commémoration de la prise de la Bastille le 14 juillet 1789. On y
trouve des spécialités culinaires françaises et particulièrement certains produits
régionaux comme les crêpes, les huitres ou les vins.
A noter tout particulièrement les feux d’artifices tirés à diverses occasions, entre
autres pour la fête nationale française.
Depuis 1994, la fête a cependant perdu une grande part de son cachet, il lui
manque « les Français ».
La fête populaire germano-américaine se déroule chaque année dans une
tradition analogue depuis 1961.
En 1946 les Français installèrent un cercle des officiers alliés dans l’ancienne
« Villa Worch » située au numéro 6 de la Zeltinger Strasse dans le district de
Frohnau et lui donnèrent le nom de « Cercle la Bagatelle ». A partir de 1956,
cette maison a été la résidence officielle du centre culturel français, le « Centre
culturel de Reinickendorf », qui porte désormais le nom de « Centre Bagatelle ».
La Gare Française Berlin- Tegel
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La gare ferroviaire de Tegel se trouvait dans le secteur français de la ville de
Berlin divisée elle-même en quatre secteurs. Peu de temps après la fin de la
guerre, elle fut utilisée pour les transports militaires français.
Origine photos : Elisabeth
Wilz
La gare de marchandises de Tegel fut donc réquisitionnée par l’armée française
pour assurer l’embarquement et le débarquement des matériels et des soldats.
Renommée « Gare Française de Berlin-Tegel », elle servait au transport des
véhicules militaires comme les chars et était reliée au Quartier Napoléon (JuliusLeber Kaserne) sur le Kurt-Schumacher-Damm. Le train militaire français fit la
navette entre Tegel et Strasbourg en passant par le Ring pour ramener les
soldats français à la maison jusqu’au retrait de 1994.
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Il y avait aussi un journal « La Gazette de Berlin » édité en langue française par
le Service de Presse Information.
Radio Forces Françaises de Berlin (FFB) était une station radio destinée au
contingent militaire français stationné dans la ville divisée. Elle était située au
Quartier Napoléon à proximité de la base aérienne de Tegel.
La première émission a eu lieu le 8 mai 1957 par l’intermédiaire de l’émetteur de
Berlin-Waidmannslust. L’essentiel des programmes diffusés le fut à partir des
programmes nationaux de l’ORTF.
Au cours des années 80, un émetteur de télévision fut installé au Quartier
Napoléon pour le divertissement du personnel militaire français.
Au milieu des années 80 un deuxième programme destiné aux forces armées
françaises fut introduit dans le réseau câblé de Berlin-Ouest. Il s’agissait d’un
canal privé réservé au secteur français.
La diffusion des deux programmes de télévision et de la radio des forces
françaises de Berlin s’interrompit en 1994.
La chute du mur de Berlin
Origine photos ::Fumiko Matsuyama
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Berlin Avril 1990
Le général CANN commanda le secteur français de la ville de 1987 à 1990.
La frontière entre de Berlin de la Kopenhagener Strasse, les districts de
Niederschönhausen et de Wilhelmsruh/Reinickendorf
Origine photos : Wolfgang
Drunk
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Berlin 1990
Origine photo : Ralf DENTZER - Allemagne
Vingt ans après la Révolution pacifique en Europe et la réunification de
l’Allemagne, les noms de rue français continuent à rappeler le temps de la
présence française à Berlin.
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Berlin 2004
Origine Photo Horst SIMON
« Au revoir mon ami. A bientôt ! » Vous avez tous été des citoyens de cette
ville, Berlin.
De nombreux Français sont revenus à Berlin et y ont trouvé un élément
marquant de leur existence.
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Merci pour votre précieuse aide :
Traduction du texte par le Général Patrick MANIFICAT qui est Vice-président de
l'Amicale des Anciens de la Mission Militaire Française de Liaison (AAMMFL)
Traduction du texte « Le Musée de la Guerre Froide de Berlin » par Jean-Yves
PRAT (AAMMFL)
Photos de la cité Foch, la Base Aérienne ainsi que le Pavillon du Lac et le Club
Nautique (1985). Don Philippe CAZAUX (AAMMFL)
Origines libres :
Le blocus de Berlin et la guerre froide
In: Histoire, économie et société. 1994, 13e année, n°1. pp. 15-27. Ann Tusa
Berlin, guerre des images. D'une mémoire partagée (1945-1989)
In: Vingtième Siècle. Revue d'histoire. N°34, avril-juin 1992. pp. 85-105. Christian
Delage
La présence française à Berlin de 1945 à 1994.
Des Français au service de la liberté. www.ecpad.fr
Alliierte in Berlin 1945-1994, Friedrich Jeschonnek • Dieter Riedel • William
Durie
Die Franzosen in Berlin – Bezirksamt Reinickendorf von Berlin
Abteilung Finanzen, Wirtschaft und Kultur- Kunstamt/Heimatmuseum
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Le Rotes Rathaus de Berlin
Origine Photo Horst SIMON
Le Rotes Rathaus de Berlin, littéralement la Mairie Rouge, est le siège du Sénat
de Berlin – l’administration municipale de la ville – contrairement à
l’administration locale des différents arrondissements qui siège dans les mairies
d’arrondissement. Berlin est un des 16 Länder allemands ou Etats-membres qui
constituent la République Fédérale d’Allemagne.
www.berlin.de
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The Cold War Museum - Berlin
Le Musée de la Guerre Froide de BERLIN
Layout : Bärbel E. Simon 2011
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