comment reussir une video gopro

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comment reussir une video gopro
COMMENT RÉUSSIR
Juin 2013
UNE VIDEO GOPRO
COMMENT RÉUSSIR UNE VIDÉO GOPRO ?
POURQUOI CET ARTICLE
Sa réputation n’est plus à faire, la caméra embarquée étanche et ultra-résistante GoPro est la
maitresse indétrônable du marché. D’abord utilisée par la communauté des sportifs de l’extrême, on la trouve
aujourd’hui dans des domaines aussi divers qu'inattendus (pêche, golf, vaisselle...).
Mais si cette caméra a facilité l’accès à la HD au le plus grand nombre, elle n’a pas fait pour autant de
ses utilisateurs des vidéastes professionnels. Aussi, il est aisé pour quiconque possède une telle caméra de
filmer une vidéo en haute définition et de la mettre en ligne. Attardez vous quelques minutes sur le fil
d’actualité de la page Facebook GoPro, vous prendre mesure de l’importance du flux que cela génère.
Revers de la médaille, cette masse de vidéos partagées chaque minute est souvent bâclée, mal filmée,
mal montée voire pas du tout. C’est d’ailleurs pourquoi on observe aujourd’hui un certain rejet des vidéos
GoPro sur le web. Cet article a pour objectif de guider les utilisateurs novices de caméras embarquées dans
leurs premiers pas de réalisation vidéo.
UN MOT SUR L’AUTEUR
Marc Brulard (23 ans, France)
- Vidéaste amateur depuis 12 ans
- Plus de 85 vidéos GoPro réalisées depuis janvier 2011
- Sélectionné deux fois «Video of the day» par GoPro (2012-2013)
- Passionné de sports en pleine nature et/ou extrêmes
- Partenaire du spécialiste français de la caméra embarquée : studioSPORT
http://www.youtube.com/marcbrulard
[1]
SOMMAIRE
L'expérience des vidéastes et la tendance actuelle des vidéos appréciées sur le web nous
apportent une information essentielle : La qualité d’une vidéo est déterminée en premier lieu par la
qualité brute des images qui la composent.
Exprimé ainsi, cela pourrait paraitre évident, mais les vidéastes débutants n’ont souvent
pas conscience que la qualité d’une vidéo se joue à 90% lors de la prise de vue.
Si la post-production (montage, ajouts d’effets...) va permettre faire la différence au final
entre une vidéo classique et une excellente vidéo, elle ne permettra jamais de rattraper des plans
de qualité médiocre.
C’est pourquoi nous allons nous intéresser en premier lieu aux méthodes de prises de vue
les plus adaptées à une caméra embarquée, aux erreurs à éviter à tout prix, ainsi qu’au traitement
post-production.
Les sujets abordés dans les prochaines pages sont listés ci-dessous.
CADRAGE
ET ANGLES DE VUE
(P.7)
LA BUÉE
(P.3)
RÉGLER SA GOPRO
(P.8)
LES VIBRATIONS
(P.4)
LES GOUTTES D’EAU
(P.5)
CONSTRUIRE UNE
VIDÉO RÉUSSIE
(P.9)
LA LUMIÈRE
(P.6)
MONTAGE
ET POST-PRODUCTION
(P.10)
[2]
LA BUÉE : ENNEMI N°1
La buée est une tueuse d’images. Lorsqu’elle se forme sur la
lentille de la caméra ou du boitier, elle rend très rapidement
inexploitables les plans filmés.
Les utilisateurs réguliers de GoPro en deviennent paranoïaques :
il est impératif de vérifier très régulièrement que la lentille du caisson
est parfaitement transparente.
Face à cet ennemi, deux stratégies sont possibles :
- une action préventive qui devra empêcher la buée de se former
- une action curative par laquelle on enlèvera la buée de la lentille
COMPRENDRE LA BUÉE POUR MIEUX LA COMBATTRE
La buée est le résultat d’une condensation de vapeur d’eau sur une surface froide. Pour
simplifier, les ingrédients nécessaires à la création de buée sont de l’humidité et une différence de
température.
Le cas observé en général, particulièrement gênant, est celui de la formation de buée à
l’intérieur du caisson. Cela est dû à la présence d’air humide et chaud dans le caisson, mis en
contact avec un milieu froid. Lorsque la caméra est utilisée en milieu aquatique, la buée se forme
dès l’entrée dans l’eau...
CE QUE VOUS VOYEZ
CE QUE VOIT LA GOPRO (BUÉE)
LES SOLUTIONS AU PROBLÈME DE LA BUÉE
SOLUTION CURATIVE : Vous êtes dans le feu de l’action, et de la buée vient de se former sur la
lentille. Il va falloir l’en ôter. Nous avons vu que l’humidité et la différence de température étaient à
l’origine de la buée. La solution est donc de rétablir l’équilibre entre la température entre
l'extérieur et l’intérieur du caisson, et d’en supprimer l’humidité.
Pour cela, pas d’autre choix que d’ouvrir le caisson et de sortir la camera pour y laisser
entrer l’air ambiant. Cela supprimera la buée en quelques secondes. Si possible, en profiter pour
sécher l’intérieur du caisson avec un tissu ou autre absorbant d’humidité. Si l’humidité n’est pas
supprimée, la buée finira par réapparaitre. Il faudra alors répéter la manipulation.
SOLUTION PRÉVENTIVE : Il existe plusieurs moyens d’éviter la formation de buée dans le caisson :
- Le kit anti-buée de GoPro (ensemble d’inserts absorbants à placer dans le boitier).
-> Moins cher : un peu de papier buvard bien séché au préalable.
- Fermer le caisson dans un environnement aussi sec et froid que possible (frigo, climatisation...).
Certains préconisent de placer la gopro et son caisson ouvert au frigo un temps suffisamment
long pour que l’ensemble soit froid et sec.
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LES VIRBRATIONS
Les vibrations sont une autre source majeure d’images
inexploitables. Elles peuvent provenir de la nature même de ce que vous
êtes en train de filmer : si la caméra est montée sur un support en
mouvement, elle va forcément subir des vibrations.
Dans le cas d’une prise de vue «caméra en main», l’intensité des
vibrations va dépendre de la dextérité de l’utilisateur et de son matériel.
Il est dans tous les cas nécessaire de supprimer ces vibrations (ou
du moins leur trace sur la vidéo) pour obtenir une vidéo réussie.
RÉALISER DES PLANS STABLES EN FILMANT «CAMERA EN MAIN»
La GoPro tire une partie de son succès des nombreux accessoires qui permettent de la
monter sur n’importe quel support. Si cela apporte des angles de vue «embarqués» très
intéressants, nous verrons par la suite qu’une vidéo réussie sera composée en majeure partie de
plans filmés à la main.
Pour réaliser ce type de plans, tenir le boitier de la caméra directement à la main est
une erreur. Si vous êtes assez habile, vous obtiendrez un plan correct. Mais vous ne pourrez en
aucun cas empêcher l’apparition de mouvements parasites. Le manque de stabilité du plan ainsi
généré est la signature des vidéastes amateurs, en même temps que la hantise des
professionnels.
La solution est donc de placer un intermédiaire entre votre main et la caméra, dont le
poids et la géométrie contribueront à la stabilité.
Les supports type «poignée», tels que le modèle présenté ci-contre
(disponible via studioSPORT), sont de très bonnes armes contre les
vibrations. Avec un peu de pratique, il est possible d’obtenir des plans d’une
très grande stabilité même lors de mouvements rapides.
De manière générale, tout support d’un poids plus important que
celui de la caméra permettra d’augmenter la stabilité. Par exemple, filmer
avec la caméra montée sur la ventouse GoPro apporte de meilleurs résultats
que pour le boitier seul.
Si vos moyens vous le permettent, un support de type steadycam
vous permettra d’obtenir des résultats proches de la perfection. Attention
néanmoins au bas de gamme souvent décevant.
La gestion des vibrations sur en mode «caméra embarquée» est un point délicat. En effet,
si la caméra est montée directement sur un objet qui encaisse des chocs (vélo, voiture etc...),
l’image perdra en stabilité. Il est quasiment impossible d'empêcher la création de vibrations dans
ces cas précis, il s’agit donc de les atténuer ou de les supprimer en post-production.
VIBRATIONS ET POST-PRODUCTION
Les logiciels de montage ou de traitement de l’image (After Effects, Motion...) permettent
de stabiliser l’image en post-production. De très bon résultats peuvent être obtenus, mais rien ne
remplace un plan filmé de manière stable, sans vibrations dans son état brut.
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LES GOUTTES D’EAU
Les gouttes d’eau constituent le dernier ennemi de la prise de
vue GoPro, leur présence sur la lentille peut à elle seule ruiner
l’ensemble des prises de vue d’une session.
Dans les milieux extrêmes dans lesquels évolue une GoPro, la
lentille du caisson va très régulièrement recevoir des projections d’eau
ou différentes salissures qu’il faut éliminer. Lors de prises de vue en
milieu humide, un nettoyage rapide de la lentille doit avoir lieu avant
chaque plan.
LE REFLEX DU NETTOYAGE
Fatigués de découvrir leur dernier éxploit massacré par une grosse goutte d’eau en plein
milieu de l’image, les utilisateurs réguliers de la GoPro ont pris l’habitude de nettoyer la lentille
systématiquement.
Dans l’immense majorité des cas, essuyer la lentille en passant le doigt dessus suffit.
Lorsque cela est possible, sécher la lentille avec un tissu (t-shirt, mouchoir...) pour filmer dans les
meilleures conditions. Dans les milieux fortement aquatiques, le nettoyage de la lentille avant
chaque plan est nécessaire (en canyoning par exemple, plusieurs fois par minute dans les
passages exposés à l’eau).
UN FILET D’EAU MASQUE LA PARTIE GAUCHE DE L’IMAGE
LES SOLUTIONS POUR ÉVITER LA FORMATION DE GOUTTES D’EAU
La formation de gouttes d’eau est moins critique que la buée, dans la mesure où elle reste
à l'extérieur du caisson. Néanmoins, certaines situations ne permettent pas de s’assurer du bon
nettoyage de la lentille. L’utilisation de produits hydrophobes tels que le «Rain-X» peut prévenir la
formation de toute goutte d’eau.
D’autres solutions plus «artisanales» existent :
• La salive. Un crachat étalé sur la lentille, puis un simple rinçage devrait empêcher la formation
de gouttes d’eau pendant quelques minutes.
• Un bout de pomme de terre coupé, frotter la lentille avec puis rincer.
• Une pélicule de liquide vaisselle sur la lentille ou de lubrifiant auraient aussi un effet positif.
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LA LUMIÈRE
La photo de l’ampoule ci-contre n’a pas été prise avec une GoPro.
C’est le point faible majeur de cette caméra, en basse lumière elle offre des
performances moyennes voire médiocres.
Il faut néanmoins reconnaitre que la situation s’est nettement
améliorée avec l’arrivée de la GoPro Hero 3 (Black Edition notamment).
FILMER EN BONNES CONDITIONS : LUMIÈRE NATURELLE ET FORTE
Le domaine lumineux de prédilection de la GoPro est l’après-midi ensoleillé. C’est à ce
moment que vous obtiendrez les plus belles images et que vous tirerez le meilleur de la caméra.
Une couverture nuageuse un peu trop épaisse peut à elle seule grandement limiter la qualité des
images obtenues.
BEAU TEMPS,
CIEL LÉGÈREMENT VOILÉ
FILMER EN BASSE LUMIÈRE
Si vous devez malgré tout filmer en basse lumière, voici quelques conseils pour obtenir
une image acceptable :
• Adapter vos réglages de la GoPro. En basse lumière, la règle est de réduire le nombre
d’images capturées par seconde (idéalement 25-30fps). De plus, augmenter la partie du
capteur utilisée peut améliorer le résultat. Dans le cas d’une GoPro Hero 3 Black Edition, les
meilleurs résultats en basse lumière seront obtenus en mode 2.7K 30 fps. Pour les autres
GoPro, préférer le mode 1080p 30 fps.
• Apporter un éclairage extérieur. Si vous en avez la possibilité, éclairer la scène artificiellement
vous permettra d’obtenir des images correctes. Plus la quantité de lumière apportée sera
importante, plus l’image sera belle (spots, phares de voiture etc...).
• Retoucher votre image au montage. Il est toujours possible d’augmenter la luminosité de
l’image au moment du montage, mais il faudra alors trouver un juste milieu entre visibilité et
apparition de grain.
PLEINE NUIT,
FEUX DE CAMP POUR SEUL ÉCLAIRAGE
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CADRAGE ET ANGLES DE VUE
Le temps des vidéos qui n’étaient qu’un enchainement de
figures, toutes filmées du même point de vue, sur un fond de heavy
metal, est révolu.
Pour réaliser une vidéo de qualité selon les standards actuels, il
faut être capable de fournir des images bien cadrées et des angles de
vue originaux et variés.
Or, dans sa version de base, la GoPro ne dispose pas d’écran de
visualisation. On va donc filmer «au jugé», ce qui peut compliquer les
choses.
CADRER AVEC UNE GOPRO
C’est la meilleure session de ski de votre vie, vous avez replaqué votre premier backflip sur
un big air et bien entendu le tout filmé en follow-cam par votre meilleur pote. De retour chez vous,
vous vous empressez de visionner LA vidéo : prise d’élan, arrivée sur le jump et... vous sortez de
l’image.
Les utilisateurs de caméras embarquées ont tous connus cette déception. Le cadrage est
un élément essentiel de la prise de vue : sans lui, votre image perd tout son intérêt. Pour bien
cadrer, une bonne connaissance du matériel utilisé est nécessaire.
Dans ses différents modes, la GoPro propose
différents champs de vision. En mode Wide, ou grand
angle, on capture une image à 170° (horizontal). En
Medium 127°, et en Narrow 90°.
Le mode Wide permet donc d’obtenir les images
type «fisheye» caractéristiques de la GoPro. Le mode
Medium réduit ce phénomène, le mode Narrow le
supprime totalement.
NARROW : 90°
WIDE : 170°
MEDIUM : 127°
ANGLES DE VUE
Le grand angle de la GoPro, combiné à l'absence
de zoom, oblige par ailleurs à filmer son sujet à une
distance inhabituelle. En règle générale, il faut être
près du sujet : à une distance de 2m, une personne
d‘1m80 entre largement dans le cadre.
De plus, préférez cadrer légèrement plus bas
que le centre de votre sujet. Même si cela est contre
intuitif, vous risquez de couper le bas du sujet dans le
cas contraire.
Comme nous l’avons souligné plus tôt dans cet article, la qualité de la vidéo finale se joue à
90% lors de la prise de vue. La créativité et l’originalité dans le choix des angles de vue sont des
composantes primordiales (se référer ici aux notions de plongée/contre-plongée, valeurs de plans,
etc...).
Par ailleurs, il est possible de fixer une GoPro à peu près partout. Les angles de vue
apportés par ces fixations (casque, torse, tube, ventouse...) sont essentiels au dynamisme de la
vidéo. Attention toutefois à ne pas les rendre majoritaires, au risque de donner la nausée au
spectateur. Une vidéo de qualité sera composée de plans «classiques» ponctués par des
plans «embarqués».
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RÉGLER SA GOPRO
La dernière version de la GoPro dispose d’un nombre de modes
différents impressionnants. Elle est capable de filmer en résolutions
2704x1524, 1920x1440, 1280x720 et 1920x1080. Pour chacune de ces
résolutions, différents champs de vision et fréquences de capture sont
disponibles.
A chacun de se faire son avis sur ses modes préférés.
Néanmoins, certains modes sont plus adaptés à certaines situations
que d’autres.
LES MODES PRÉFÉRÉS DES VIDÉASTES PROFESSIONNELS
Malgré la grande liberté de réglage, on s’aperçoit vite que certains modes sont favorisés
par la communauté des vidéastes pour la réalisation de leurs vidéos.
GoPro Hero 3 Black Edition
• 1920x1080 60 fps (wide) : C’est le mode de prédilection de la dernière caméra GoPro. On
associe une grande résolution à une fréquence de capture rapide. Dans la plupart des cas où la
caméra est en mouvement, c’est ce mode qui est choisi par les vidéastes.
• 2704x1524 30 fps : Ce mode propose une très haute résolution, ce qui permet de zoomer sur
l’image si besoin. Sa fréquence de capture étant de 30 fps, il est préférable de filmer à l’aide
d’un support très stable voire fixe. En basse lumière, ce mode permet d’obtenir les meilleurs
résultats.
Autres versions de la GoPro
• 1280x720 60 fps : Le mode le plus utilisé sur GoPro HD, Hero2, Hero3 White & Silver. Sa haute
fréquence de capture et sa résolution respectable le rendent particulièrement adapté aux
vidéos sportives.
• 1920x1080 30 fps : Le miroir du mode 2.7K décrit dans la partie précédente. A utiliser pour des
plans peu rapides ou en basse lumière, pour obtenir une haute définition d’image.
CONSEILS D’ORDRE GÉNÉRAL
• Filmer utile. Ne pas laisser tourner la caméra en continu mais la couper entre chaque plan. Cela
économisera la batterie et facilitera le montage.
• Eteindre la caméra dès que possible. Les batteries des GoPro sont un de leurs points faibles, en particulier
sur la GoPro Hero3.
• Se familiariser avec les signaux sonores et lumineux de la GoPro. Cela permet de la manipuler avec
beaucoup d’aisance, un signal sonore différent est associé à chaque action (allumer, filmer, éteindre).
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CONSTRUIRE UNE VIDÉO RÉUSSIE
Les pages précédentes ne recèlent plus aucun secret pour vous,
mais vos vidéos ne rencontrent pas le succès auquel vous vous
attendiez ? C’est surement qu’elle manque de continuité, que les
spectateurs n’ont pas accroché et ont tout simplement zappé.
En effet, lorsque l’on s’attarde sur les vidéos les plus appréciées
sur le web, on s’aperçoit que la majorité d’entre elles présentent un fil
conducteur, racontent une histoire.
CRÉER DE LA CONTINUITÉ
Créer de la continuité dans votre vidéo permet d’entrainer le spectateur et de lui donner
envie de connaitre la suite. Si la vidéo est réussie, lors de son premier visionnage, le spectateur
ne verra pas le temps passer. Si ce n’est pas le cas, il quittera la page au bout d’une minute...
Dans ce but, vous pouvez axer votre vidéo sur un fil rouge ou sur un mouvement.
Exemple de continuité axée sur le mouvement : Gym & Cliff Diving Cannes 2012
Cette vidéo a été sélectionnée «Video of The Day» GoPro en 2012, elle est disponible sur
Vimeo. Ci-dessous sont présentés les premiers plans, vous noterez que l’introduction de la vidéo
présente une continuité dans la course des acteurs qui permet d’immerger le spectateur dans
l’action.
RENDRE COMPTE DE L’AMBIANCE
L’ambiance de la vidéo est un autre point primordial en ce qui concerne le contenu. Les
plans d’action pure ne feront pas une vidéo à eux seuls, ils doivent être ponctués de plans
d’ambiance ou de contexte. Par exemple, des plans larges permettant de situer l’action dans
l’environnement, ou des plans de détail sur le décors ou les acteurs (plans rapprochés, visages,
time-lapse, etc...). C’est l’ajout de ces plans qui vous permettra de créer un ensemble homogène.
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MONTAGE ET POST-PRODUCTION
Si vos prises de vue sont parfaites techniquement et que vous
avez su filmer au plus juste, capturer l’ambiance et créer une
continuité, vous n’êtes plus très loin d’un résultat professionnel.
La post-production est le dernier point critique dans la
réalisation d’une vidéo. C’est à ce niveau que se fera la différence à
qualité de prise de vue égale.
LE MONTAGE, POINTS CLÉS
Chaque vidéaste a un style de montage différent, tant au niveau du rythme que du
répertoire musical choisi. Néanmoins, voici quelques conseils concernant le montage en général :
• Monter une vidéo «naturelle», limiter l’emploi des transitions et des effets. Vos plans
doivent pouvoir se suffire à eux même, ajouter trop d’effets ne ferait que donner de la lourdeur à
l’ensemble. Un effet bien réalisé et bien placé peut tout de même apporter à la vidéo, à vous de
trouver un juste milieu.
• Accentuer la continuité. Si vous avez filmé les «bons» plans, votre montage devrait pouvoir
créer la continuité, rendre l’ensemble fluide et entrainant. Pensez par exemple à ne pas couper
un mouvement, visionnez la vidéo plusieurs fois et ajustez ce qui ne va pas.
TRAITEMENT DE L’IMAGE ET CORRECTION DES COULEURS
Vous avez suivi à la lettre tous les conseils donnés dans les pages précédentes, pourtant
votre vidéo vous parait «moins belle» que celles des professionnels ? Cela vient surement du
traitement de l’image. En effet, une image tout droit sortie de la GoPro a souvent quelques
lacunes qu’il s’agit de corriger (cela est moins vrai avec la GoPro Hero3 Black Edition, qui fournit
à l’état brut une image d’excellente qualité).
En général, on obtient un très bon résultat en augmentant légèrement le contraste et la
saturation. Si votre plan est surexposé ou trop sombre, des ajustements sur la lumière seront
nécessaires. Pour les plus avancés, jetez un oeil à la balance des blancs. De nombreux tutoriels
existent sur le web.
IMAGE BRUTE
HERO3 BLACK EDITION
IMAGE RETOUCHÉE
DANS FINAL CUT
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