L` Équation d`Einstein
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1 L' Équation d'Einstein 2 Copyright Titre: L'Équation d'Einstein Auteur: Morphocode © Septembre-2016, Morphocode/createmybooks.com ALL RIGHTS RESERVED. This book contains material protected under International and Federal Copyright Laws and Treaties. Any unauthorized reprint or use of this material is prohibited. No part of this book may be reproduced or transmitted in any form or by any means, electronic or mechanical, including photocopying, recording, or by any information storage and retrieval system without express written permission from the author / publisher 3 4 PRÉFACE Depuis longtemps je voudrais démontrer l'équation d'Einstein à partir du principe de moindre action. Certains disent :"On ne démontre pas l' équation d'Einstein, il s'est posé comme ça et ça marche , c'est tout !!" Mais je pense que si cette équation marche bien, on doit donc pouvoir l'en déduire à partir des principes de la physique , une si belle équation comme ça doit logiquement avoir une démontration... et il n'y a pas de livres qui démontrent clairement cette équation, c'est très confus, très flou ... C'est pourquoi j'ai décidé de retrouver le chemin qui mène à cette équation. 2 LE CALCUL TENSORIEL CONVENTION ET DÉFINITION 1. Vecteur indice haut x = (x0, x1, x2, x3) x0=ct, x1=x, x2=y, x3=z 2. Matrice avec Lij matrice de Lorentz et ℓij = (Lij)-1 l'inverse de Lij 3 où V=vitesse du repère R' par rapport à R µij matrice de Minkowski 3. Dérivée où V(x0, x1, x2, x3) exemples Fij = ∂iAj - ∂jAi = [∂iAj] où V(x0, x1, x2, x3) exemples Fij = ∂iAj - ∂jAi = [∂iAj] 4. La sommation - indice-bas = indice-haut → la sommation - indice de sommation (indice muet, indice 'sum') ils bougent - indice fixe = le rang, la position aibi = a0b0+ a1b1+ a2b2+ a3b3 (convention d'Einstein) 4 COORDONNÉES CARTÉSIE NNES On ne va pas faire un cours théorique sur de calcul tensoriel mais seulement donner des outils pratiques dont nous avons besoin juste pour la relativité générale. On va donc se placer directement dans R4, et dans R4 on se donne un repère (O,bi) où O est un point fixe (nommé origine) et (b0,b1,b2,b3) une base (nommée base cartésienne). Dans R4 on a aussi un produit scalaire noté '.' , tout ça se sont des donnés du problème. Un point M de R4 sera répéré par 4 coordonnées ci relativement à (O,bi) : = cibi Les ci sont par définition les coordonnées cartésiennes du point M. COORDONNÉES CURVILIGNES On se donne 4 fonctions fk de classe ≥ C² de R4→R telles que: fk: R4→R (x0,x1,x2,x3)→fk(x0,x1,x2,x3) ck= fk(x0,x1,x2,x3) 5 de plus on demande que le système fk(xi) soit bijectif, donc on a le système inverse: xi=gi(c0,c1,c2,c3) En physique on note souvent ck=ck(x0,x1,x2,x3) au lieu de ck= fk(x0,x1,x2,x3) pour dire que les ck sont en fonction des xi, de même xi=xi(c0,c1,c2,c3) Un point M(c0,c1,c2,c3) de coordonnés (c0,c1,c2,c3) devient en M(x0,x1,x2,x3) et inversement , ainsi on a une bijection entre D→V . par ex pour notre espace R3 , soit M(x,y,z) un point de R3 , en coordonnées cartésiennes (x,y,z) . un système de coordonnées curvilignes (r,θ,h) est la donnée de 3 fonctions (de D sur V) de variables r,θ,h telles que x = x(r,θ,h) = r cosθ y = y(r,θ,h) = r sinθ z = z(r,θ,h) = h 6 le point M(x,y,z) devient maintenant M(r,θ,h) le système est bijectif (de D sur V) on peut donc l'inverser r=r(x,y,z) = θ=θ(x,y,z) = arctg h=h(x,y,z) = z De même par ex: un système de coordonnées curvilignes (r,θ,ϕ) r∊[0,∞[ ; θ∊[0,π[ ; ϕ∊[0,2π[ x = x(r,θ,ϕ) = r cosθ sinϕ y = y(r,θ,ϕ) = r sinθ sinϕ z = z(r,θ,ϕ) = r cosϕ le point M(x,y,z) devient maintenant M(r,θ,ϕ) le système est bijectif (de C sur D) bien sûr. r=r(x,y,z) θ=θ(x,y,z) ϕ=ϕ(x,y,z) LES VARIÉTÉS Nous dirons alors que V est une variété (plutôt un morceau de la variété, mais ce n'est pas vraiment important car on travaille toujours localement ) paramétrée par les xi (un système de coordonnées curvilignes) Les points de V sont décrits par les fonctions f k. Donc un système de coordonnées curvilignes permet de 7 paramétrer une variété V, se donner une variété c'est se donner un système de coordonnées curvilignes. On se donne donc une variétée V paramétrée par les x i on définit une base appellée base locale ou naturelle par: ei= (la dérivée de M/coord curvilignes) puis le repère (M,ei) associé à ei . on pose : gij=ei . ej , remarque gij est symétrique gij=gji gij = (gij)-1 l'inverse de gij et g=dét(gij) ei = gij ej ei est la base covariante, ei est la base contravariante associée à ei. 8 Un vecteur A s'écrit alors: A = Aiei ou A = Aiei On dit que les Ai sont des composantes contravariantes de A et les Ai sont des composantes covariantes de A, mais 9 par abus de langage on dit que Ai est un vecteur contravariant, et que Ai est un vecteur covariant au lieu de composantes contravariantes et covariantes du vecteur A. On a la propriété suivante: A.ek = Aiei.ek= Ai gij ej.ek= Ai gij gjk=Aiδki (i=varie, k=fixe) avec symbole de Kronecker d'où Ak = A.ek Le but c'est voir comment un vecteur contravariant Ai ou covariant Ai s'est transformé quand on passe d'un repère (M,ei) à un autre (M,eu') ou de la base ei à la base e'u puisque M ne bouge pas. On a des transformations pour passer du repère R au repère R' et inversement xi = xi(x'u) x'u = x'u(xi) Par définition de eu' c'est: 10 et en inversant Pour un vecteur contravariant on a: ce qui montre que: d'autre part d'où Pour un vecteur covariant = 11 et Ai=A.ei=A. = = Résumé : les vecteurs contravariants et covariants sont transformés suivant la loi (dite loi tensorielle) ci-dessous: Définition d'un tenseur : Une grandeur physique A, représentée dans le repère R(xi) par une famille de nombres , cette même grandeur représentée dans un autre repère R'(x'u) par une autre famille , est un tenseur si et sont reliés par les formules : (1) ou (2) 12 Par abus de langage on dira que est un tenseur au lieu de A est un tenseur. On dit que le tenseur est d'ordre 3 (3 indices) et de type 1-contravariant et 2-covariant, de même un vecteur covariant Ai est un tenseur d'ore 1 et de type etc ... On dit que s'est transformé en suivant la loi tensorielle. tensoriellement ou Remarque important : , , x'u(xi) , xi(x'u) sont des données. On doit prouver la relation (1) ou (2) ci-dessus pour montrer que est un tenseur. Exemple, voyons si gij est un tenseur. g'uv = e'u . e'v par définition ce qui montre que gij est un tenseur (il est de type ), on dit que gij c'est le tenseur fondamental, il permet de monter ou déscendre des indices. Un tenseur comme , il y a plusieurs façons d'écrire les indices comme par exemple , , etc .... 13 Car parfois la position des indices ont une importance. Imaginons qu'on a une fonction f(i,j,k,L,M) = la convention suivante: majuscule=indice-haut, minuscule=indice bas, par exemple: , avec en générale on a par exemple il n'y a aucune raison que f soit symétrique en (LM) f(L,M,i,j,k)=f(M,L,i,j,k) donc à priori Parfois les indices ne jouent pas le même rôle, il faut donc les distincguer en mettant une virguille ',' pour les séparer les groupes. par exemple ∂i + ∂j - ∂k = ∂i - ∂k + ∂j = - ∂k + ∂i + ∂j 14 On voit bien que les indices i,j,k ne jouent pas le même rôle, il y a deux groupes d'indices (ij) et k on écrit donc Aij,k = ∂i + ∂j - ∂k = ∂i - ∂k + ∂j = - ∂k + ∂i + ∂j ou Ak,ij = ∂i + ∂j - ∂k = ∂i - ∂k + ∂j = - ∂k + ∂i + ∂j le 'k' porte un signe mois '-'. si on écrit Auvw on ne sait pas qui porte le signe moins '-' !!! ou ∂i∂jAk là encore on voit bien il y a deux groupes d'indices (ij) et k on note par exemple Uij,k = ∂i∂jAk ou U k,ij = ∂i∂jAk Résumé : En générale on doit respecter les positions des indices, mais pour ne pas alourdir les écritures on écrira quand il n'y a pas d'ambiguités 15 Symétrique, antisymétrique Le tenseur est symétrique en (ij) si ∀k on a: et antisymétrique en (ij) si ∀k on a: exemples Aij,k = ∂i + ∂j - ∂k ; Uij,k = ∂i∂jAk on voit que Aij,k , Uij,k sont symétriques en (ij) gij est symétrique. Fij = ∂iAj - ∂jAi = [∂iAj] Fij = -Fji il est antisymétrique en (ij) Pij = AiBj - AjBi Pij est antisymétrique en (ij) Quand on a un tenseur antisymétrique ou il y a une distinction entre les indices il faut respecter la position des indices. 16 OPÉRATIONS SUR LES TEUSEURS Règle de monter ou descendre des indices on a déjà vu, pour monter l'indice i en haut ei→ei on fait: Monter: ei = gijej on dit que 'j' est l'indice de sommation (l'indice 'sum'), et 'i' l'indice fixe Descendre: ei = gijej Voyons pour Ai, Ai Aj = A . ej = Aiei . ej= gij Ai Aj = gij Ai (i=sum) A = Aiei = Ai gijej Aj =gijAi De même , soit un tenseur on monte le i on descend le k Pour deux indices , on aura : Aij = gikgjm Akm Aij = gikgjm Akm etc .... 17 Attention ! si le tenseur est antisymétrique il faut respecter la position quand on monte ou descend des indices, par exemple si = on monte le i à sa position = on monte le j à sa position = car veut. on descend le k à sa position on ne peut pas monter i,j comme on Egalité : même indices même position Somme de deux tenseurs: Aij = Uij + Vij même indices même position Produit par un scalaire: Aij = aUij a=un scalaire Produit de deux tenseurs: On respecte la position et l'ordre des indices c'est tout !! 18 Note: le produit tensoriel n'est pas commutatif, en effet Aij = UiVj Aji= VjUi Il n'y a aucune raison que Aij soit symétrique !! Contraction : On contracte Ai = en j=k on met l'indice j=k , haut=bas, (sommer sur k) Il faut montrer que le résutat d'une contraction donne bien un tenseur. Démo Ceci montre bien que la contraction donne bien un tenseur 19 Un critère de tensorialité : est un tenseur si quels que soient pi, qj le invariant (par changement de repère) piqj est Démo * Soit Aij tenseur, alors ce qui montre que piqj est invariant. * Inversement Aij s'est transformé suivant la loi tensorielle donc Aij est un tenseur. 20 De même Aij est un tenseur si quels que soient pi, qj le Aij piqj est invariant. Corolaire : a) est un tenseur si quel que soit pk, le un tenseur b) est est un tenseur si quel ques soient pi,qj le est un tenseur Exemple, on a vu le symbole de Kronecker δij voyons si c'est un tenseur, on a: δij xj = xi pour tout xi donc δij est un tenseur ! Bien que les règles de calculs tensoriels ne sont pas vraiment compliquées, il faut quand même prendre des précautions. a) Les indices de sommation vont par pair (haut=bas) dans un terme Ai BiCi + UkVj → mauvais Am BmCi + UkVj → ok Ai BmCm + UkVj → ok 21 b) Les indices de sommation peuvent être le même dans des termes différents, puisque les sommes sont indépendants Am BmCi + UkVk → ok Am BmCi + UmVm → ok aussi c) Quand on monte ou descend un indice, il faut remplacer cet indice par l'indice de sommation dans toute l'expression, sinon on aura des erreurs, par exemple Uij = Vij gjm Uim = gjm Vij (on a oublié de remplacer j par m dans Vij) Uij = Vim c'est bizarre, pour une égalité on doit avoir les même indices dans la même position !!!! Le plus simple c'est monter j en changeant en k par exemple j→k gkj Uij = gkj Vij Uik = Vik d) Parfois il faut changer les indices de sommation avant de remplacer dans une expression par exemple 22 dans (2) on change i=m avant de remplacer dans (1) Car dans (1) 'i' est l'indice fixe, alors que dans (2) 'i' est l'indice sum (l'indice de sommation, qui bouge) il faut donc le changer avant de remplacer. PROPRIÉTÉ DE g ij Rappel: gij=ei . ej on a construit gij à partir du système de coordonnées curvilignes xi de V (le paramétrage de V). dM = ∂iM dxi dM=dxi ei dM.dM = dxi ei . dxj ej = gijdxidxj On note dM.dM=ds² d'où ds² = gijdxidxj On dit que ds² est un élément de "longeur" de V et que gij est la métrique de V. Attention !! ds² c'est simplement une notation, il peut donc être négatif !! 23 * gimgjm = δij * gijgij = 4 Attention !! l'écriture " δii " est une abréviation de δ00+ δ11+ δ22+ δ33 c'est une somme. De même δij est une abréviation de: * dg = - ggij dgij * dg = g gij dgij * δg = g gij δgij * ∂kg= g gij ∂kgij en effet dg = g gij dgij → dg = g gij ∂kgijdxk = ∂kg dxk → ∂kg= g gij ∂kgij * A.B = gij AiBj = AiBi=AjBj , le produit scalaire A.B Vous avez sûrement remarquer qu'on écrit la question qu'on se pose alors pourquoi le déterminant de gij est négatif ? dét(gij)=g <0 ?? En relativité restreinte l'espace-temps est un espace de Minkowski et sa métrique vaut: 24 le passage du repère galiléen cj au repère quelconque (curviligne) xi : cj → xi donné par la transformation xi=xi(cj) le tenseur µij change en gij de façon suivante: µij = dét(µij) = J² dét(gij) = -1 où J désigne le jacobien de la transformation J = |dét( donc g<0 !!! * donc en relativité g<0. * une formule à retenir Démo On part de la relation dg = g gij dgij comme gijgij = 4 → gij dgij + gij dgij = 0 → gij dgij =- gij dgij dg = g gij dgij = - g gij dgij d'où 25 et . Symbole de Christoffel : En chaque point M de R4 , on attache un tenseur , dont les composantes s'expriment dans le repère local (M,ei). On veut comparer avec , ce même tenseur mais en dM, un point infiniment voisin de M. Ce tenseur , s'exprime dans le repère (dM,dei). Pour pouvoir les comparer il suffit de connaitre comment varie le repère (M,ei), comment (M,ei) passe en (dM,dei) Pour ça, on exprime dM, et dei dans la base ei . Mais d'abord posons: ∂i ej ek (ek est en fonction des xi, ek(xi)) par définition s'appelle symbole de Christoffel. Ici on voit qu'il y a deux groupes d' indices dans , le groupe (ij) et k car ils ne jouent pas le même rôle (k=sommation, i,j = fixe). Quand il y a une distinction entre les indices il faut les respecter. 26 On savait déjà. dM=dxi ei on pose dej = ek mais dej c'est aussi dej = ∂iej dxi dej = dxi ek d'où = dxi Donc pour connaitre (dM,dei) il suffit de connaitre dxi et les . Les connectent les repères (M,ei) et (dM,dei) c'est pourquoi ils s'appellent les symboles de connexion. On descend k en respectant la différence entre (ij) et k = il y a deux groupes d'indices dans et , le groupe (ij) et k car on ne peut pas permuter i et k par exemple On voit facilement que est symétrique en (ij) Démo ∂iej = ∂i∂jM = ∂j∂iM = ∂jei (∂i∂j=∂j∂i théorème de Schwarz) ek = ek 27 donc Γij,k aussi symétrique en (ij) Γij,k = Γji,k (ki puis kj) Démo gij = ei . ej ∂kgij = (∂kei) . ej + ei . (∂kej) ∂kgij = ( eh) . ej + ei . ( em) ∂kgij = (eh . ej) scalaire + (ei . em) propriété du produit ∂kgij = ghj + gim on descend les indices en respectant leur distinction (les groupes) ∂kgij = Γki,j + Γkj,i permutation circulaire droite (ijk)→(jki)→(kij) Démo ∂kgij = Γki,j + Γkj,i (1) ∂igjk = Γij,k + Γik,j (2) 28 ∂jgki = Γjk,i + Γji,k (3) On additionne (2)+(3)-(1) et comptenu la symétrique en (ij) de Γij,k on trouve: et si on monte l'indice k Note : n'est pas un tenseur, en effet. Rappel: e'v = ∂'u = ∂i ej = ek Par définition de ∂'ue'v = est : e's d'où ∂'u ( )= ∂'u ( ) =∂'u ( ( ) + 29 = ( + Changeons des indices ∂pek → ∂iej = ( + = ( + ( )= = Donc ek ( ( + ek + ne s'est pas transformé comme un tenseur. Différentielle covariante DAi = dAi+ Am dxk DAi=DkAi dxk DkAi ∂kAi+ Am (def=par définition) DkAi dérivée (partielle) covariante de Ai DkAi ∂kAi - Am Pour les tenseurs d'ordre deux : DkAij = ∂kAij + Amj + Aim 30 DkAij = ∂kAij DkAij = ∂kAij + Amj - Aim Amj - Aim Plus généralement Théorème de Ricci * Dgij = 0 très important ça donne * Dkgij = 0 ou Dkgij = 0 Démo Dkgij = ∂kgij - gmj - Dkgij = ∂kgij - + gim ) Dkgij = ∂kgij - ∂kgij = 0 La divergence de Ai div Ai = DiAi = ∂iAi+ Am on a ∂kgij gij ∂kgij - + )=0 + )=0 31 gij ∂kgij - + =0 = gij ∂kgij or * ∂kg= g gij ∂kgij d'où = ∂kg = d'où une formule sympa div Ai = DiAi = = Tenseur de courbure Il y deux façons de définit le tenseur de courbure: soit par le concept "transport parallèle" soit par la dérivée covariante. On va adopter la deuxième façon. Calculons donc Du(DvAi) : Du(DvAi) = ∂u(DvAi) = ∂u(∂vAi ) ) 32 Du(DvAi) = ∂u∂vAi Permuter les indices u,v: Dv(DuAi) = ∂v∂uAi après la simplication et changement des indices de sommation on trouve. Du(DvAi) - Dv(DuAi) = Du(DvAi) - Dv(DuAi) = On pose par définition le tenseur de courbure: Pas facile à retenir par coeur !! et Attention !! il faut respecter la position des indices (ik) ainsi i,k peuvent monter ou descendre juste à leur place, car on verra que ce tenseur est antisymétrique en (ik). si on descend l'indice k en bas (respectez la position des indices) 33 Quelques propriétés : Rik,vu Plaçons nous dans un repère normale, dans ce repère les sont nuls, et Dk = ∂k = comme Dkgij = 0 → ∂kgij = 0 donc on peut rentrer gsk dans ∂v et ∂u = = d'où Compte tenu de ∂vu=∂uv et gij=gji On voit que: * Ris,vu = - Rsi,vu antisymétrique en (s↔i) * Rsi,uv = - Rsi,vu antisymétrique en (v↔u) * Rvu,si = Rsi,vu symétrique en (si)↔(vu) 34 on a: faisons une permutation circulaire des (ivu) on trouve En additionnant tous les trois: en tenant compte de ∂uv = ∂vu et gij = gji ce qui donne 0 Tenseur de Ricci On contracte avec v=k Par définition on pose: Rij 35 Atention !! si on note les positions la contraction se fait avec les positions (6,3). On démontre alors que la contraction des indices du même groupe donne le tenseur nul, du groupe différents donne R ou -R, On montre que Rij est symétrique (pas évident) Rij = Rji Il suffit de montrer que Pour ça on utilise la relation suivante: Les autres termes de Rij sont symétriques donc Rij est symétrique. Contractons le tenseur de Ricci avec gij on obtient un invariant R appelé courbure scalaire. R = gijRij 36 L'Identité de Bianchi On se place dans un repère normal, le tenseur de courbure vaut car dans un repère normal on a Dm=∂m On fait une permutation des indices (mvu) Puis en additionnant tous les trois ça donne + + =0 C'est l'identité de Bianchi. contractons m=k, et attention !! à l'ordre des indices (um) + =0 contractons encore avec giv - + =0 On peut rentrer giv dans Dk car Dkgiv=0 - + =0 37 Ici l'ordre des indices (vk) est important car le tenseur est antisymétrique en (ik). - + - + - = 0 (ϯ) + + =0 =0 =0 On veut mettre Dk en facteur, on remplace donc Du par δukDk - + =0 =0 Ca signifie que la divergence du tenseur est nul. = = =0→ car on peut sortir gkj de Dk en effet: Dk(gijAuv) = Dk(gij) Auv+ gijDkAuv=gij DkAuv puisque Dkgij = 0 donc on peut entrer et sortir gij de Dk. 38 On pose ce tenseur est appelé tenseur d'Einstein c'est un tenseur conservatif, très important en relativité générale. (ϯ)NOTE : dans le calcul si on ne fait pas attention, on trouvra quelque chose de très bizzare, → → → DuR=0 l'erreur provient de ≠ position (6,3) puisque la contraction ne se fait pas à la Encore 3 foumules en intégrale c'est très utile. on pose: dΩ=dx0dx1dx2dx3 et Λ=scalaire théorème d'Ostrogradski 39 L'ÉQUATION D'EINSTEIN GRANDEUR PHYSIQUE Le but de ce paraghaphe, c'est démontrer l' équation tensorielle d'Einstein (¤) à partir du principe de moindre action. Mais avant rappellons certaines choses ... certaine quantié change quand elle passe du repos au mouvement, par exemple : le volume : Ω = Ω0/γ (l'indice r , 0 signifie: propre, repos) la masse : mb = γm (l'indice b=bouge, en mouvement) l'énergie : E = γE0 la charge volumique : ρ = γρ0 le temps : t =γt0 la longeur : L = L0/γ et µ la densité de masse (en mouvement) on a: µ = µrγ2 (indice r=repos=propre) en effet 40 Remarque : En relativité on distingue deux mesures: en mouvement ou propre. En générale on utilise l'indice zéro 0 pour dire propre. ρ en mouvement, normal ρ0 propre t temps normal, en mouvement t0 = τ = propre mais pour la masse m = m0 = propre mb= en mouvement, bouge Donc dans une relation il faut savoir si les musures sont propre ou en mouvement ? Ici on note µr plutôt que µ0 pour ne pas confondre avec la perméabilité du vide ε0 µ0 c²=1. Dans l'équation (¤) le membre de gauche est claire, bien défini il ne pose donc aucun problème, ce qui pose des problèmes c'est le membre de droite, l'objet T ij !! 41 On ne trouve pas vraiment une définition claire et nette dans des livres, c'est très confus, il y a des défnitions dont on ne voit pas la relation avec l'équation (¤) , il y a des définitions qui ressemblent aux totologies comme 2=2 .... bref c'est une vraie pagaille. Pour que l'équation (¤) soit correcte il faut que l'objet Tij vérifie un certain nombre de conditions, voici les conditions que l'objet Tij doit vérifier a) Tij doit être construit à partir de la matière b) Il doit être un tenseur c) Symétrique : Tij = Tji d) Conservatif : div(Tij) = 0 (Dj(Tij) = 0) or aucun livre donne les détailes de ces vérifications. Attention: ne pas confondre la dérivée covariante de Ai: DkAi avec la divergence de Ai: DiAi = div(Ai) en effet: DkAi = ∂kAi + ΓkimAm (sommation sur m) div(Ai)= DiAi = ∂iAi + ΓiimAm (sommation sur i,m) Nous allons discuter sur toutes ces questions. Mais avant tout, voyons une magnifique intégrale. 42 UNE MAGNIFIQUE INTÉGRALE Pour bien comprendre la démarche qui mèmne à l'équation d'Einstein il faut bien comprendre l'intégrale cidessous. Soit Λij un tenseur d'ordre 2 et 2 fois covariant , où Λij ij peut contenir des paramètres comme µ,q,G, c, g , ∂mgij, ... on pose alors Λ=gijΛij et On veut calculer la variation δSΛ de SΛ par rapport à δgij on considère que les gij, et ∂mgij sont des variables de Λ et comme δ se comporte comme l'opérateur différentiel d alors on a : + on va remplacer le dernier morceau par deux autres en utilisant l'égalité ci-dessous et remarquant que δ∂m = ∂mδ ça donne = + 43 = - mais la 2ième intégrale est nulle = = = 0 (th: Ostrogradski) finalement il reste - dΩ voilà un beau résultat, puis on pose par définition: - (*) d'où Le Vij se nomme tenseur impulsion-énergie et le Λij se nomme tenseur densité et le Λ la densité scalaire . Donc quel que soit le choix de Λij on peut calculer sa variation δSΛ. Cette intégrale est magique car elle nous permet d'injeter Vij dans l'équation d'Einstein !! La question naturelle est suivante: étant donné un tenseur Xij comment l'injeter dans l'équation d'Einstein ? 44 autrement dit comment choisir Λij pour que Xij soit le tenseur impulsion-énergie ? On va répondre cette question dans le cas de la matière. On ne va pas casser la tête, on va choisir : * Λij sans contenir gij, ∂mgij * Λ sans contenir ∂mgij mais peut contenir gij . Donc pour la matière, d'après nos choix la relation (*) devient = (formule à connaitre) = = pour la matière Λij ne contient pas les gij = 45 = d'où Vij = - Λij V=gijVij = = gij - gij Λij = 2Λ-Λ = Λ (gijgij = 4) V=Λ Ces deux relations sont très importantes, elles sont indispensables pour retouver l'équation d'Einstein, ce sont des relations entre le tenseur d'impulsion-énergie et tenseur densité de la matière. On part de SΛ = ∫Λ et on arrive à δSΛ=∫-Vij , ces relations cidessus montre que si on prend Λij = gij - Vij on aura Vij comme tenseur impulsion-énergie, autrement dit pour injeter Vij dans l'équation d'Einstein il faut prendre ( gij - Vij) comme Λij avec Vij sans contenir gij, ∂kgij. Donc la réponse à notre question est: il faut prendre Λij = gij - Xij avec X =gijXij L'équation d'Einstein Tout est prés maintenant pour l'aventure .... 46 Il faut mainteant trouver l'action SΛ de la matière, on va prendre : où Λ = gijΛij Λij = - Tij T = gijTij Tij = µr où µr désigne la distrubution de masse propre (au repos) on note aussi: tenseur vitesse de l'élément de volume µr En relativité générale on travaille dans un espace riemannien (V,ds²) avec V=variété ds² = gij dxidxj donc tout est donné, on a tout !! et les autres composantes: 47 et Remarque: on a Λij = - Tij gijΛij = gij - gij Tij Λ = 2Tij - T = T car gijgij = 4 Calculons la variation δSΛ de SΛ par rapport à δgij Allons y : Méthode 1 : Voyons que vaut : 48 (formule à savoir) donc comme Λ=T et Λij = Λij - Λgij = - Tij gij - Tij - Tgij = -Tij d'où Waoow ... c'est magnifique non ? on a pu injeter Tij dans l'équation d'Einstein !! 49 On peut calculer δSΛ par une autre méthode: Méthode 2: Note: L'opérateur de variation δ se comporte comme la différentielle d, et on a δd=dδ ces opérateurs commutent. δSΛ donne 3 intégrales, on garde la (1) parce qu'on a déjà le δgij Pour (2) on a mais car Λij ne contient pas les gij finalement l'intégrale (2) est nulle. Pour (3) 50 On a déjà calculé: (formule à savoir) On change les indices (ij) gijΛij→ gkmΛkm car ils sont fixes dans l'intégrale soit comme Λ=T et Λij = Λij - Λgij = - Tij gij - Tij - Tgij = -Tij Finalement δSΛ = (1)+(2)+(3) vaut on trouve bien la même expression. Pour l'action du champ SR , on va prendre : 51 Le calcul est pratiquement le même, sauf δ(Rij) n'est pas nul car Rij contient des gij, mais mais ... par miracle son intégrale est nulle !!! ( l'intégrale (2) est nulle). Calculons la variation δSR par rapport à δgij δSR donne 3 intégrales, on garde la (1) parce qu'on a déjà le δgij Pour (3) Avant de remplacer il faut changer des indices gijRij→ gkmRkm car les indices (ij) sont fixes dans l'intégrale 52 Maintenant calculons l'intégrale (2) c'est le plus dur !! Rappelons d'abord le Rij Rij = ∂mΓijm - ∂jΓimm + ΓijpΓpmm - ΓimpΓpjm Puis plaçons nous dans un repère normal, là les Γijk sont nuls donc il nous reste Rij = ∂mΓijm - ∂jΓimm δRij = δ(∂mΓijm - ∂jΓimm ) = ∂m (δΓijm ) - ∂j (δΓimm) Comme les Γijk sont nuls , la dérivée partielle ∂m est égale à la dérivée covariante Dm c'est-à-dire ∂m = Dm , d'où δRij = Dm (δΓijm) - Dj(δΓimm) gij δRij = [ gijDm(δΓijm) - gijDj(δΓimm) ] comme Dmgij = 0 (th: Ricci) , on peut donc rentrer les gij dans Dm = [ Dm (gij δΓijm) - Dj (gij δΓimm) ] On veut mettre Dm en facteur et non pas d'indice m en bas. donc on change m -> k dans Γimm et j->m dans Dj ça donne gij δRij = [ Dm(gij δΓijm) - Dm(gim δΓikk) ] 53 = [ Dm (gij δΓijm - gim δΓikk) ] gij δRij = DmAm avec Am = gij δΓijm - gim δΓikk en appliquant la formule d'Ostrogradski cette intégrale (2) est nulle (la variation sur le bord est nulle). Finalement δSR = (1)+(2)+(3) vaut On a δ(SR + SΛ) = 0 (principe de moindre action) δSR + δSΛ = 0 + =0 cette inltégrale vaut zéro quel que soit la variation δgij donc (Rij - Rgij - χTij) =0 c'est-à- dire Rij - Rgij = Tij 54 On peut écrire l'équation d'Einstein d'une autre façon: Rij - Rgij = Tij gij (Rij - Rgij)= gij Rij - R gij gij = R- R= R=- Tij gij Tij gij T T soit Rij = Tij - Tgij) Tij est le membre de droite de l'équation d'Einstein, c'est donc le tenseur impulsion-énergie. Vérifions que Tij répond bien aux 4 conditions imposées. (a) On voit donc que Tij est construit à partir de la matière µr. On a trouvé Tij = µr ça confirme bien que c'est le tenseur impulsion-énergie car quand on se limite à la relativité restreinte les x'j(xi) représentent la transformation de Lorentz: 55 et x'2=x2 , x'3 =x3 et où V est la vitesse de R' par rapport à R et x0=ct, x1=x, x2=y, x3=z le Tij devient Tij = µruiuj avec ui = (γc, - γv) où ui = (γc,- γv) le quatrivecteur de vitesse de l'élément du volume de µr . Dans le cas de la relativité restreinte on peut aussi donner Tij sous une forme de matrice. 56 La matrice Tij est de cette forme parce qu'on a choisi x0=ct, x1=x, x2=y, x3=z et la forme quadratique ds² = c²dt² - dx² - dy² - dz² certains auteurs adoptent d'autres choix, la forme de la matrice sera donc différente. En tout cas en Relativité on a plein de choix pour les constantes, les signatures, les coordonnées etc ... ce qui fait que les formules changent de formes, de signe, de constantes ... bref une vraie pagaille, il n'y a pas de normalisation, chaqu'un note , prend ce qui veut !! Par exemple: x0 = ct , x0 = t , x0 = ict, x0=x ... ds²=c²dt²-dx²-dy²-dz² , sig=(+---) ds²=-c²dt² +dx²+dy²+dz² , sig=(-+++) 57 ds²=dx²+dy²+dz²+ (icdt)² , sig=(++++) .... (b) Comment voire que Tij est un tenseur ? Visiblement Tij est un tenseur dans le sens de la relativité restreinte c'est-à-dire on a: T'uv = LuiLvj Tij où Lji est la matrice de Lorentz, pour passer à la relativité générale il faut avoir la relation T'uv = Tij où x'u(xi) est une transformation quelconque , pas forcément la transformation de Lorentz. On va prendre Tij voir si Tij est un tenseur, on a : Tij = µr c² et T'uv =µr c² or d'où 58 Ce qui montre que Tij (donc Tij) est bien un tenseur. (c) Il est visiblement que Tij est symétrique, (d) Il faut maintenant voir si Tij se conserve c'est-à-dire div(Tij) = DjTij = 0 Comme Tij = µr ui uj , ( ça donne Dj(Tij) = Dj(µr ui uj) = µr Dj(ui uj) = µr Dj(ui) uj + µr ui Dj(uj) = µr Dj(ui) uj + ui Dj(µr uj) or Dj(µ uj) = 0 ⇒ Dj(µr uj) = 0 car il y a la conservation de masse (comme dans le cas de conservation de charge Dj(ρuj) = 0 ) il nous reste donc Dj(Tij) = µr uj Dj(ui) = µr c Dj(ui) = µr c Dj(Tij) = µr c or Dui = D(gij uj) = D(gij) uj + gij D(uj) = gij D(uj) car D(gij) = 0 (théorème de Ricci) 59 donc Placçons nous dans un repère normal, les gamma Γjkm sont nuls. Et la distribution µr n'a pas d'interaction avec extérieur (particule libre) la vitesse de la distribution est constante donc il n'y a pas d'accélération . finalement on a bien Dj(Tij) = 0 QUELQUES REMARQUES SUR L'EQUATION D'EINSTEIN L'équation d'Einstein s'écrit donc: Rij - Rgij = Tij [A] Comme je l'ai déjà dit le membre de droite, l'objet Tij pose vraiment un problème de clarté. En effet dans des livres comme dans: 60 Éléctromagnétisme et Gavitation Relativistes (Jean-Claude BOUDENOT) page 159 il donne Tij comme par définition: Sans nous dire ce que c'est Λ, ce qu'il vaut ? c'est assez agaçant !!! de même dans Théorie des champs (L. LANDAU / E. LIFCHITZ) page 353 c'est pareille ! On lit dans certain article provenant de l'internet qui donne la définition de Tij un peu prés pareille Là aussi il ne dit pas ce que c'est SM !! Hrumm Hrrumm ..... Les gens se sont contentés de copier/coller sans rien ajouter une touche personnelle, une explication propre, un détail de démontration, ... ça enrichira le texte original. Le copie pur et dur je trouve que c'est assez nul comme démarche !! [B] On voit aussi la définition Tij comme Tij = µuiuj où ui = (γc, -γv) Il y a deux problèmes dans cette définition: 61 1. On ne voit pas comment intégrer ce T ij dans l'équation d'Einstein ! pour cela il faut relier µuiuj avec Λ mais comment ??? donc on n'a pas plus avancé. 2. On relativité générale on manipule les tenseurs, la définition ci-dessus n'est pas suffissante car on voit qu'elle s'est transformé en Lorentzien seulement et pas pour toutes les transformations comme exige de la relativité générale. On sait donner l'action du champs Mais personne ne sait donner l'action de la matière !! personne ne sait dire ce que c'est Λ !! J'ai donc décidé attaquer le problème, et j'ai mis quand mêm beaucoup de temps ... bref en fait il faut expliquer de façon suivante. Pour la matière on a un tenseur Λij à choisir convenablement à notre aventage, il faut choisir un Λij qui ne contient pas les gij et ∂mgij . Et ummbala umbala... et huppp on prend !!!! Λij = avec - Tij 62 Tij = µr T = gijTij , Λ = gijΛij . et pour l'action on prendra c'est tout ! Q1: Qu'est ce que c'est le tenseur impulsion-énergie ? R1: C'est le tenseur Vij donné par la formule (*) Q2: Comment calculer le tenseur impulsion-énergie ? R2: Il faut connaitre le tenseur densité Λij et appliquer la formule (*) Par exemple pour le champ électromagnétique on connait le tenseur densité Λij = ∩ij Λij = ∩ij = gkmFikFjm , donc ∩ = gij∩ij Le tenseur impulsion-énergie Uij du champ électromagnétique est donc 63 = Attention ! il faut changer d'indices gij∩ij → guv∩uv sinon le calcul sera faux car les indices (ij) sont fixes par gij = = = = Comme Fij est antysymétrique , il faut respecter la position quand on monte ou descend des indices. = On change des indices sum dans = car on a la symétrie suivante: → 64 Pour remplacer ∩, il faut changer des indices (ij)→(st) : → avant de remplacer dans l'expression car les (ij) ils sont fixes dans l'expression. et = finalement . C'est bien le tenseur impulsion-énergie du champ électromagnétique. Il est symétrique et conservatif Uij = Uji Ceci montre Uij est symétrique DkUik =0 65 Pour passer au contravariant on multiplie Uij par giugjv . giugjv . Note: on a la symétrie suivante: L'action du champ électromagmétique vaut: ce qui donne sa variation Donc en présent du champ éléctromagnétique l'équation d'Einstein devient Rij - Rgij = (Tij+Uij) Il faut noter que ∩ est un invariant, en effet on a: ∩ = gij∩ij = (B² - ) * De même pour la matière, le tenseur densité est donné par: 66 Λij = - Tij avec Tij = µr T = gijTij ainsi on a pu injeter Tij dans l'équation d'Einstein cela confirme bien que Tij est le tenseur impulsion-énergie !! finalemnt on a trois belles actions : pour le champ gravitationnel pour la matière pour le champ électromagnétique qui ont une structure très semblables. il faut noter que n'est pas un quadrivecteur x'u(xi) puisque les sont des transformations quelconque pas seulement des tranformations de Lorentz. On peut bricoller, fabriquer ... un tenseur Xij et l'appeler ce que vous voulez : tenseur tordu, tenseur torchon, ... et même tenseur impulsion-énergie, ce n'est pas parce qu'on a donné le nom 'tenseur impulsion-énergie' qu'il est le tenseur impulsion-énergie ! 67 Xij est le tenseur impulsion-énergie si on peut l'injecter dans l'équation d'Einstein ou Xij=Vij il provient de la relation (*). Autrement dit il n'y a que deux façons de voir si un tenseur donné Xij est un tenseur impulsion-énergie 1. Soit: Il faut trouver un Λij , Λ=gijΛij tel que: 2. Soit: Prouver la relation: Rij - Rgij = Xij [D] Si on regarde de plus près la démontration de l'équation d'Einstein on peut admirer la nature, car elle fait tout exactement pour que ça marche ! 1. Pour la matière on a chosir Λij tel que δ(Λij)=0 donc ∫ δ(Λij)=0 mais l'intégrale = 0 provient du miracle car Rij contient des gij, il faut existence des théorèmes comme théorème de Ricci, théorème d'Ostrogradski etc.... 2. Une chose très importante on a Λ=T , sans cette relation on est coincé !! 3. Il faut noter que dans les actions SΛ et SR il faut que Λ et R soient scalaires invariants par changement de référentiel. comme Λ=T allons voir pour T. 68 On a : Tij = µr c² or ds² = gij dxidxj → 1 = gij → µrc² = gij µrc² µrc² = gijTij = T = Λ Ce qui montre bien que Λ est invariant par changement de repère puisque µr est propre et c invariant. Pour R, on a la relation R = -χT = - µr Que des constantes donc invariant par changement du repère 4. Il faut bien comprendre que le tenseur impulsionénergie est par définition donné par la relation (*). quant à Tij = µr c'est ce qu'on a trouvé (d'après la définition), ce n'est pas une définition !! Résumons : 1. Pour la matière le tenseur impulsion-énergie Tij est donné par la formule: 69 où Λ=gijΛij et Λij = gij - µr Et le calcul montre que Tij vaut: Tij = µr 2. On peut injeter ce tenseur Tij dans l'équation d'Einstein (à droite) ce qui prouve qu'il est bien le tenseur impulsion-énergie. 3. Ce tenseur possède toutes les propriétés requises: symétrique, conservatif etc.... 4. Le n'est pas un quadrivecteur (comme beaucoup de gens en pensent) mais un tenseur, il est un quadrivecteur si on est dans l'espace-temps de Minkowski, autrement dit si on est en relativité restreinte. En relativité restreinte le : Tij = µuiui avec ui=(γc,-γv) est un "tenseur" dans le sens de la relativité restreinte c'est-à-dire on a: T'uv = LiuLjv Tij Cette formule 70 ressemble beaucoup à 71 LIMITE NEWTONNIEN On voudrait retrouver la mécanique newtonienne en supposant que le champ et la vitesse sont faibles, autrement dit on veut trouver l'équation ∆ϕ = 4πGµ où µ = distribution de masse à partir de l'équations d'Einstein. Rij - Rgij = χTij (a) On peut écrire cette équation sous une autre forme gij Rij - gij gij R = χ gij Tij -R = χT (a) devient Rij + χTgij = χTij Rij = χ(Tij - Tgij) (b) Dire que le champ et la vitesse sont faibles revient à supposer: 1) Tij = 0 partout sauf T00 = µrγ2c2, ⇒ T=Tii=T00 2) Rij = 0 partout sauf R00 3) Le champ gij est de la forme 72 gij = ηij + hij où ηij=0 partout sauf η00=1, η11 = -1, η22 = -1, η33 = -1 et g00 = 1 + = η00 + h00 ⇒ h00 = Remarque on aura aussi (règles de monter/descendre des indices dans l'espace de Minkowski) η00 = 1, η11 = -1, η22 = -1, η33 = -1 On utilise la forme (b) de l'équation et comme le champ est faible on remplace gij → ηij R00 = χ(T00 - η00T) soit R00 = χT00 Quand le champ est faible il ne reste que R00 R00 = ∂mΓ00m Γijm = ηmk(∂ihjk + ∂jhik - ∂khij) Γ00m = ηmk(∂0h0k + ∂0h0k - ∂kh00) Mais ∂0 = 0 , car le champ est statique, pas de dérivé en t Γ00m = - ηmk ∂kh00 ∂m Γ00m = - ηmk ∂m∂kh00 73 ∂m Γ00m = ∂m Γ00m = R00 = ηmm ∂m∂mh00 ∂2m ( ) ∆ϕ ∆ϕ = χT00 ∆ϕ = χ µrγ2c4 or µrγ2 = µ d'où ∆ϕ = µrγ2 c4 ∆ϕ = 4πG µ yzoupi ! 74 LA METRIQUE DE SCHWA RZSCHILD En 1916 Schwarzschild donne une solution de l'équation d'Einstein pour un astre à symétrie sphérique de masse M de rayon R, c'est-à-dire la géométrie ds² de l'espace-temps autour de l'astre (r>R) . Nous allons retrouver cette métrique, et acrochez-vous il y a beaucoup de calculs. La symétrie sphérique impose ds² de la forme: où ν=ν(r,t) et λ=λ(r,t) à trouver Pour trouver cette métrique, il faut résoudre l'équation d'Einstein Rij=0. Allons y, il faut calculer gij → gij → Γijk → Rij c'est du boulot !! rappel: Rij = 75 On note: et 76 L'équation Rij=0 s'écrit alors: (1) (2) (3) =0 (4) (4) → → λ=λ(r) λ ne dépend pas du temps. (1)-(2) → ν'+λ'=0(5) → ν+λ=k cte → ν=ν(r) ν ne dépend pas du temps. de (3) et (5) on pose y= y + ry' = 1 → y' = - r-1 y + r-1 (6) → 77 C'est une équation différentielle de Riccati qui se résoud si on connait une solution particulière. En effet soit y 0 une solution particulière de (6) on pose y = y0 + u y'=y0'+u' = - r-1 (y0+u ) + r-1 y0'+u' = - r-1 y0 - r-1 u + r-1 u' = - r-1 u puisque y0 est une solution de (6) c'est une équation à variables séparées, donc on les sépare! ! soit ln(u) = ln(1/r) + ln(u0) où u0=constante (à trouver) ln(u) = ln(u0/r) u= et y = y0 + La solution particulière y0 est évident, c'est y0=1 !!! y=1+ il nous reste maintenant de trouver la constante u0 78 on sait que g00 = 1+ 1+ et ici on a g00 = 1 + =1+ u0= donc finalement y=1 voyons la relation ν+λ=k → quand r→∞ on veut que la métrique devient la métrique de Minkowski c'est à dire →1 donc →1 autrement dit k=0. d'où 79 Et voilà ce beau résultat et on pose rayon de Schwazschild Il faut noter que d'après le théorème de Birkhoff non seulement la métrique de Schwazschild est une bonne solution mais c'est la seule !! C'est un champ crée à l'extérieur de l'astre (dans le vide, il n'y a pas d'autre masse que la masse centrale M) , par un astre M à symétrie sphérique. 80 Si on veut voir ce qui se passe à l'intérieur de l'astre il faut trouver une autre solution, la solution ci-dessus décrit seulement la déformation de l'espace à l'extérieur de l'astre (r>R et Tij=0) , à l'intérieur de l'astre Tij≠0. On voit que cette solution comporte 2 singularités: 1) Quand r=0 , mais ce n'est pas très surprenant car on a déjà rencontré ce genre de singularité en électrostatique avec la loi de Coulomb: 2) Quand le rayon r=K , on appelle cette singularité la singularité de Schwarzschild. Cette singulalité conduit à l'existance des trous noirs, les astres dont le rayon R≤K !!! 81 Pour un astre de rayon R. I. Que ce passe t-il quand R=K ? ⇒ il n'y a plus de temps, dt disparait et on tombe sur l'infini ∞ ' ç dire ? II Q < ⇒ permutés !! l'espace de vient le temps et le temps devient l'espace !!?? Bref ... c'est vraiment étrange..... En fait la singualité de Schwarzschild n'est pas une vraie singularité !! ce n'est pas une singualité sur la variété. Il y a deux façons de voir cela, on peut voir par le déterminant de gij dét(gij) = g = -r4sin2θ < 0 quand r=K on a toujours g<0 82 donc pas de singularité, par contre on a un vrai problème quand r=0 (la forme quadratique ds² est dégénérée en zéro 0). on peut aussi calculer l'invariant Pétrov du tenseur courbure Rki,uv I1 = Rki,uv Rki,uv = , Q dépend de la variété et non des coordonnées, quand r=K il n'y a aucun problème sur la variété (par contre il y a une vraie singularité pour r=0) La singualité de Schwarzschild apparait par ce qu'on a utilisé un mauvais paramétrage , un mauvais système de coordonnées curvilignes (ct,r,ϴ,ϕ) . On peut faire disparaitre cette singularité en changeant de coordonnées ! on prend: ct (Eddington-Finkelstein) et la métrique ds² devient: ds² = (1 )c²dt² - 2c dtdr - (1 )dr² -r²dϴ² - r²sin²ϴdϕ² quand r=K il n'y a plus de singularité !!! 83 Remarque : on a Ksoleil=3km Kterre=9mm Donc pas de panique !! le soleil ou la terre ne sont pas des trous noirs !!! LES GÉODÉSIQUES Une géodésique est un chemin (une courbe) de V qui demande le moindre d'effort (δS=0) lorsqu'on l'emprunte. Il y a plusieurs façons de trouver les géodésiques de la variété, on peut les trouver par ex, à partir du principe de moindre action . → δSl = 0 où Sl = action de la particule libre mais la plus simple c'est utiliser la dérivée covariante, en effet le principe d'équivalance nous permet de passer de 'd' à 'D'. En relativité restreinte une particule libre suit une géodésique suivant l'équation : 84 où ui=(γc,γv) est le quadrivecteur de vitesse de la particule. En relativité générale, il suffit de remplacer 'd' par 'D' donc une particule test dans un champ de gravitation suit une géodésique dont équation est: Or Dui=dui+ ujdxk d'où en divisant pas ds ça donne d'où Remarque : cette équation n'est valable que pour une particule m de masse non nul, mais pas pour la lumière (un photon), en effet pour un photon le ds=0 !! car r=ct → dr=cdt 85 ds² = c²dt² - dr² = c²dt² - c²dt²=0 il faut alors utiliser un autre paramétrage. En optique géométrique on démontre que le quadrivecteur d'onde ki = (ω/c,k) où k= est paramétré par un paramètre nommé σ et on a : et dki = 0 ce qui nous donne Dki=0 d'où Donc pour une masse non nul on utilise le quadrivecteur vitesse ui et dui=0 , pour la lumière on utilise le quadrivecteur d'onde ki et dki=0. 86 L'ÉQUATION DE LA TRAJECTOIR En relativité générale, l'espace-temps est courbé par les masses, et une particule test doit suivre la géodésique de cet espace-temps. On va chercher l'équation des géodésiques de cette espace pour la métrique de Schwazschild. x0=ct, x1=r, x2=θ, x3=ϕ On impose que θ=π/2 → mouvement dans le plan (M,v) et on note Nous avons besoin seulement et et 87 pour : t''+ =0 pour : ϕ''+ r'ϕ' =0 t''+ =0 → t''+ or ]' = + ]' = 0 → ' =β constante de même ϕ''+ r'ϕ' =0 → r²ϕ''+2rr'ϕ' =0 or (r²ϕ')'=2rr'ϕ'+r²ϕ'' (r²ϕ')'=0 → r²ϕ'=α constante comme θ=π/2 le ds² devient divisons tous par ds =0 88 Et voilà ... C'est l'équation des géodésiques, pour avoir l'équation du mouvement il suffit de remplacer par (τ=temps propre, ou t=temps 'usuel' ) autrement dit exprimer r=r(τ) ou r=r(t). Et si on veut la trajectoire il suffit de remplacer autrement dit exprimer r=r(ϕ). Maintenant chechons la trajectoire de la particule. on a: posons u=1/r → (1- Ku)α-2 = c²β²α-2 - - u²(1-Ku) par 89 dérivons cette relation par rapport à ϕ +3K simplifier du/dϕ +3K finalement l'équation de la trajectoire est + 90 VÉRIFICATIONS L' avance de périhélie de Mercure On a trouvé l'équation de la trajectoire d'une particule test plongé dans la métrique de Schwarzschild où et h=αc=cr² Voyons le cas newtonnien, dans ce cas l'équation devient et la solution vaut: → C'est donc une éllipse. Pour résoudre l'équation (1) on va utiliser la méthode des petites "perturbations" On pose u=µ+ν= (1+ecosϕ)+ν u'=µ'+ν' = esinϕ+ν' 91 u'' = u''+u = ecosϕ+ν'' ecosϕ+ν''+ (1+ecosϕ)+ν = ν''+ν= ν''+ν' = On vire 2µν et ν² car ils sont trop petits !!! ν''+ν' = (1+ecosϕ)² ν''+ν=A(1+2ecosϕ+e²cos²ϕ) où A= Cherchons une solution de la forme : ν = A(α+βcos2ϕ+eΦsinϕ) Il suffit de dériver cette expression et essaie de trouver α,β allons y ν'=A(2βsin2ϕ + esinϕ + eϕcosϕ) ν''=A(4βcos2ϕ + ecosϕ + ecosϕ - eϕsinϕ) ν''+ν=A(α+5βcos2ϕ+2ecosϕ) ν''+ν=A(α+5β(2cos²ϕ - 1)+2ecosϕ) ν''+ν=A(α+10βcos²ϕ - 5β+2ecosϕ) 92 On identifie donc 10β=e² α - 5β = 1 d'où β= α=1 + finalement ν= A(1 + + cos2ϕ+eϕsinϕ) On va tout virer et garder seulement ν = Aeϕsinϕ car les autres termes sont trop petits. u=µ+ν= u= (1+ecosϕ)++ eϕsinϕ (1+ecosϕ+beϕsinϕ) avec comme cos(ϕ - bϕ)=cosϕ.cosbϕ+sinϕ.sinbϕ or bϕ est petit on peut prendre cosbϕ=1 et sinbϕ=bϕ donc 93 cos(ϕ - bϕ)=cosϕ+bϕsinϕ finalement (huuff !!) u= [ 1+ecos(ϕ(1-b)) ] On voit que la solution est périodique de période plus grande que T1= 2π, donc l'avance de l'angle vaut on vire 1-b car 94 or d'où sachant les formules rayons de Schwarzschild p=a(1-e²) (relation pour une ellipse: p=paramètre, a=demi-grand axe, e =excentricité) (troisième loi de Kepler) On peut écrire δ de plusieurs façons Pour le Mercure on a: 95 a=5,795. m ; e=0,2056 ; T=7,60234. s on trouve: δ=43",03 (par siècle) Dérivation de la lumière En relativité générale, l'espace est courbé par des masses, donc la trajectoire d'un rayon lumineux (un photon) ne serait pas une droite mais suit la géodésique de l'espace, en un mot la trajectoire serait courbée. de plus pour un photon on a ds=0 effet ds²=c²dt²-dr² comme dr=cdt (la vitesse du photon vaut c) ds²=c²dt²-c²dt²=0 C'est le même calcul ... L'équation de la trajectoire est où et Mais dans le cas du photon on a: puisque ds=0, l'équation se réduit à Comme tout à heure on cherche la solution de: 96 et la solution vaut: µ = αsinϕ voyons que vaut α. Quand il n'y a pas de masse centrale M, le photon va tout droit donc finalement µ vaut posons u = µ+ν u'=µ'+ν'=cosϕ/d + ν' 97 u''=µ''+ν''= -sinϕ/d + v'' u''+u=-sinϕ/d + v''+ sinϕ/d +ν= ν''+ν= ν''+ν= Puis on vire 2µν et ν² , ils sont trop petits ν''+ν= ν''+ν= Cherchons la solution de la forme: ν=α+βcos2ϕ allons y ν'= - 2βsin2ϕ ν'' = -4βcos2ϕ ν''+ν=-3βcos2ϕ+ α=-3β(1-2sin²ϕ)+α=α-3β+6βsin²ϕ on identifie avec: α-3β+6βsin²ϕ= ça donne 98 α-3β=0 d'où ν=α+βcos2ϕ= finalement u = µ+ν = + quand r→∞ on a u→0, donc quand on est très loin de la masse centrale M on a 0= + mais dans ce cas l'angle ϕ est très petit , on prendre: sinϕ=ϕ, cos2ϕ=1 d'où 0= + ϕ= 99 quand on est à l'infini on voit bien que l'angle est négatif. En entrant le point d'impact le rayon a dévié d'un angle ϕ et en sortant du point d'impact il a dévié aussi un angle ϕ (c'est symétrique) donc la déviation totale est δ=2|ϕ| δ= Voyons pour notre soleil, un rayon lumineux venant d'une étoile passe en rasant le bord solaire, dévie d'un angle δ δ=1",75 avec Msoleil=1,991.1030kg ; Rsoleil=6,9595.108m Note: en théorie newtonienne la déviation donne: δnewton = = 100