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MARINE MANE
RECHERCHE/THEATRE/CREATION
Avec
Clément Bresson
Fabien Joubert
Uriel Barthélémi - batterie & ordinateur
Simon Drappier - contrebasse
Bernard-Marie Koltès
Création musicale : Uriel Barthélémi & Simon Drappier
Scénographie : Bérengère Naulot
Costumes : Emilie Kayser
Lumière : Thomas Costerg
Conseil artistique : Miléna Gilabert
Administration : Anne Delépine
Technique : Julien Cocquerez
Diffusion : Claire Masure
Production : Compagnie In Vitro / LA TRAMEDIE
Coproduction : Le Salmanazar - scène de création et de diffusion d’Epernay,
Théâtre Ici et Là - Mancieulles
Production subventionnée par la DRAC Champagne-Ardenne, le Conseil général
de la Marne et la Ville de Reims.
La Tramédie est conventionnée avec la Région Champagne-Ardenne/ORCCA et
bénéficie de l’aide à la diffusion à l’étranger et sur le territoire Grand Est.
Avec le soutien de l’Adami et de Césaré, centre national de création musicale.
Remerciements au Conservatoire à rayonnement régional de la Ville de Reims.
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SOMMAIRE
Origines du projet - p 4
Intensions de mise en scène - p 5
Le projet musical - p 6
Intentions scénographiques - p 7
Equipe - p 8
Compagnie In Vitro - p 13
Dans la solitude des champs - p 14
Conditions - p 15
Représentations - p 16
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ORIGINES DU PROJET
C’est un projet commun, issu d’un désir mutuel entre les personnes qui forment
cette équipe de travailler ensemble autour du texte Dans la solitude des champs
de coton. Finalement, cela ressemble au sujet de la pièce, car il n’y a pas de
commencement déterminé, mais une demande qui n’a pas de nom, qu’on
ne peut attribuer à personne en particulier :
Deux acteurs qui, travaillant ensemble sur un projet, aimeraient prolonger cette
rencontre en se confrontant l’un à l’autre sur scène, et qui au sortir d’une répétition
marchent dans la rue, la nuit, commencent à dire les premiers phrases de
La solitude... ; une metteur en scène qui lit Koltès depuis ses débuts au théâtre,
grandit avec, y revient comme on revient à des textes qui nous fondent, et qui sait
qu’un jour il lui faudra achever le désir de s’y confronter ; une scénographe, qui
connaît tous ces protagonistes et imagine déjà ce que donnerait leur collaboration; une rencontre évidente entre Paris et Avignon avec le batteur et le contrebassiste; une étape logique avec le créateur lumière et la costumière. La suite, nous
sommes en train de la vivre.
«Parce qu’une rencontre n’est pas la résultante de sentiments déjà identifiés, de
stratégies conscientes et maîtrisées, mais une épreuve de vérité où chacun est
accouché de sa trajectoire profonde et de ses désirs inavoués.»
Anne Françoise Benhamou, « Théâtre Aujourd’hui » n°5 ; CNDP, 1996
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INTENTIONS DE MISE EN SCENE
Dans la solitude des champs de coton est une pièce sur la mécanique du désir, sur
l’impossibilité de le nommer précisément. Deux hommes, le Dealer et le Client se
font face, à une heure obscure, dans un lieu indéfini. C’est un combat âpre et pourtant
drôle, teinté de la mauvaise foi de ce que l’on suppose à l’Autre. On assiste
au dialogue de deux solitudes qui se trouvent enfermées par la question latente
dans toute relation humaine : « Que me veux-tu ? ». Et d’obliger l’autre, par tous les
moyens du discours, à se dévoiler, à répondre au manque fondamental, à accoucher
de sa vérité. Mais aucun ne veut lâcher, aucun ne veut admettre sa demande.
De là l’idée d’un ring, d’un dispositif quadrifrontal où le public participe de cette
maïeutique. L’adresse est directe. Spectateurs, ne sommes-nous pas tous des
clients ? Que venons-nous chercher en nous enfermant dans une salle face à des
acteurs et un texte ? A quel désir ces acteurs doivent-ils répondre ?
Pour que ce processus ait lieu, il nous faut rester entièrement poreux, vivants, dans
un dialogue fragile et réactif. Les trajectoires, les regards, les appuis, ce que le
corps révèle et contredit de la parole seront autant de moyens d’y parvenir.
Il n’est pas question de personnages mais de fonctions, qui n’existent que dans le
rapport à l’Autre, en miroir.
La musique est nécessaire à la mise en abyme de cet échec de la rencontre.
Comme dans certains arts martiaux, les musiciens assistent, accentuent, provoquent la
parole, aident les acteurs à se mouvoir, les malmènent et les accompagnent « au sens
strict du terme »
Marine Mane
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LE PROJET MUSICAL
L’approche sonore et musicale dans ce projet déploie de nombreuses facettes.
Apparents «compléments» des deux comédiens, les musiciens font émerger des
univers sonores, parties prenantes de la mise en scène et ingrédients majeurs de
la dramaturgie. L’étincelle musicale est nécessaire au mouvement de la parole et
devient en permanence la réalité de chacun...
C’est sur cet équilibre, fragile, en une tension continue et palpable - où couve une
intense énergie libératrice -, que jouent musiciens et comédiens, sans jamais savoir
où se trouve le réel désir de mouvement de l’autre, réajustant constamment leurs
mires, leurs fragments de réalités, sur l’autre : le verbe engendre la musique qui a
son tour engendre le verbe, ou le mouvement, ou les deux, qui ensemble répondent
sans jamais perdre leur vie propre. La composition est construite intrinsèquement
au texte, lançant des strates de sens sous-jacents, ouvrant le dialogue à de multiples
dimensions et permettant aux souvenirs souterrains, communs à chaque personne
dans la salle, de se croiser en des hasards organisés...Ainsi la possible substitution
des rôles offre à chacun d’être traversé par ce dialogue, et à la musique de modeler
le visage de cette rencontre obscure et insensée, impossible à dénouer, existant de
toute éternité dans une oppressante atemporalité...
Uriel Barthélémi
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INTENTION SCENOGRAPHIQUE
“Lorsque rien n’arrête notre regard, notre regard porte très loin. Mais s’il ne rencontre
rien, il ne voit rien ; il ne voit que ce qu’il rencontre : l’espace, c’est ce qui
arrête le regard, ce sur quoi la vue bute : l’obstacle : des briques, un angle, un
point de fuite : l’espace, c’est quand ça fait un angle, quand ça s’arrête, quand
il faut tourner pour que ça reparte. Ça n’a rien d’ectoplasmique, l’espace ; ça a
des bords, ça ne part pas dans tous les sens, ça fait tout ce qu’il faut faire pour
que les rails de chemin de fer se rencontrent bien avant l’infini.”
(Georges Perec, Espèce d’espaces)
L’action se déroule dans un espace urbain à une heure où le jour est fini et la nuit
encore loin. Lieu devenu illicite, endroit de passage, d’une hauteur à une autre
hauteur, le client s’y déplace pour se rendre d’un point à un autre et se heurte au
dealer. Ce dernier est sur son territoire, dans son univers ; immobile, invariable, il
attend le désir de l’autre. La scénographie doit faire ressentir cette tension palpable
entre les deux protagonistes. Ils évoluent dans une joute verbale, s’observent, se
tournent autour puis s’affrontent, s’esquivent, comme sur un ring. C’est un combat
auquel les spectateurs assistent, au coeur de l’affrontement, tout au coeur.
Bérengère Naulot
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EQUIPE
MARINE MANE, metteur en scène
Elle intègre, en 1997, l’école d’acteur de la Comédie de Reims, dirigée par Christian
Schiaretti. Il l’engage à sa sortie comme assistante à la mise en scène au sein
de la troupe permanente. Elle y travaille sur Jeanne de Péguy, au Théâtre de la
Colline à Paris, Le grand théâtre du monde de Calderon de la Barca, Laboureur
de bohème de Von Saaz, Mère courage de Brecht. Au cours de ces années, elle
joue sous la direction de Grégoire Ingold, metteur en scène associé à la Comédie
de Reims, des pièces de Brecht, Pirandello et participe activement au festival Les
langagières.
Elle fonde la compagnie La Tramédie en 1998, et crée, avec Jean-Michel Guérin, le
festival En Compagnie à Reims. Ce festival aura lieu deux années de suite, pendant
lesquelles Frédéric Tovany, directeur du Théâtre Ici et Là à Mancieulles l’accueille
en résidence. Après la création de Histoires de famille en résidence à la Salle Sabine
Sani d’Ay (51), le Conseil général de la Marne lui passe commande de la
pièce Cantate de la cave de Bernard Weber. Elle est à nouveau en résidence de
création au Théâtre Ici et Là pour Une puce, épargnez-là de Naomi Wallace et
Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès.
Parallèlement, elle est collaboratrice à la mise en scène sur les spectacles de JeanMarie Lejude, Cie L’oeil du tigre.
Depuis 3 ans elle est la directrice artistique des ateliers de théâtre à l’Université de
Reims/Champagne Ardenne (URCA) et au Centre Culturel Saint-Exupéry à Reims
et dirige l’option Théâtre du Master professionnel Sciences Sanitaires et Sociales à
l’Université de Reims.
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EQUIPE
CLÉMENT BRESSON, comédien
Élève des classes de la Comédie de Reims, puis au Théâtre National de Strasbourg entre 2004 et 2007,
il joue sous la direction de Stéphane Braunschweig dans Tartuffe de Molière créé au Théâtre National de
Strasbourg et repris à l’Odéon en octobre 2008, puis dans La Cerisaie d’Alain Françon au Théâtre National
de la Colline. L’année suivante il travaille avec Nicolas Bigard dans les saisons 1 & 2 de Hello America à la
MC93, puis avec René Loyon qui met en scène Soudain, l’été dernier
de Tennessee Williams au Théâtre de la Tempête et aux Célestins à Lyon. Il joue ensuite dans Les Trois Soeurs
de Tchékov que monte Jean-Philippe Vidal. Au printemps 2010 on l’a vu dans une mise en scène de Michel
Cerda à Oran et aux Bouffes du Nord. La saison suivante il travaille avec René Loyon qui met en scène un
Don Juan qui se verra nominé aux “Molières”, puis écrit collectivement
avec Marie Rémond et Sébastien Pouderoux le spectacle André. Ce spectacle sera officiellement créé en
2012 à Vidy-Lausanne. En mai 2012 il jouera à la Colline dans une mise en scène de Roger Vontobel, Dans
la jungle des villes.
FABIEN JOUBERT, comédien
Après une licence d’études théâtrales aux universités de PARIS 3 et PARIS 8 (ses professeurs se nomment:
Georges Banu, Philippe Tancelin, Monique Banu-Borie, Claude Régy...), il intègre l’école d’acteur de la comédie de Reims, dirigée par Christian Schiaretti.
3 ans plus tard, celui-ci l’engagera dans la troupe des “Comédiens de la Comédie”.
Sous sa direction il jouera A. Badiou (Rôle d’Ahmed), JP. Siméon, P. Corneille, J. Von Saaz, B. Brecht, F. Garcia-Lorca, P. Calderon de la Barca.
Puis il travaille au théâtre avec : J. Renault (W. Shakespeare), M. Mane (P. Adam, N. Wallace, B. Srbljanovic,
BM Koltès) , F. Cancelli (Molière) , P. Adam (P. Adam, P. Adam, P. Adam, P. Adam), C. Toussaint (F. Bartelt),
C. Stavisky (Sophocle), JM Guerin (P.Quignard), JP Vidal (J.Fosse, A.Tchékov), D. Girondin Moab ( P. Adam,
L. Bazin) , l’ensemble de musique médiévale Le Voir-Dit (Cycle G. De Machaut), S. Aded (S. Guitry).
Il a mis en scène BM. Koltès, S. Alexiévitch, H. Kureishi.
Il a coécrit et codirigé deux moyen-métrages avec le réalisateur G . Sacré : Le théâtre et ses fantômes et After
L.
Il est artiste associé au Salmanazar - Scène de Création et Diffusion d’Epernay - jusqu’en 2015.
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EQUIPE
URIEL BARTHÉLÉMI, batteur, compositeur
Batteur, compositeur et électro-acousticien, il a étudié aux conservatoires de Reims, La Courneuve et Montreuil.
En tant que compositeur, il créé depuis 2002 des musiques pour le théâtre, la marionnette, la danse / multimédia, ainsi que pour des expositions / installations plastique et vidéos (Cie Pseudonymo, Cie KA, Cie
PunchisnotDead, Cie Mobilis Immobilis, Cie Veronica Vallecillo, Cie La Strada, les plasticiennes Elise Boual
et Cécile Béthléem, ... ).
Co-fondateur de Asa Djinnia, il travaille régulièrement avec les studios Puce Muse en tant que musicien et/ou
concepteur multimédia, et est co-auteur de plusieurs créations multimédia avec Serge De Laubier.
Mêlant intimement batterie et électronique, écriture souple et improvisation, il est compositeur associé à la
compagnie Sound track (Patricia Dallio). Récemment invité par la Al Mamal Art Foundation (Jerusalem Est)
pour jouer Exhaustion, performance triptyque sur l’épuisement, il vient également de créer la première du
spectacle Yama’s Path, ainsi que la première de la performance Souls’ Landscapes avec le danseur Entissar
Al Hamdany.
Il collabore avec de nombreux musiciens et artistes tels que Travis DiRuzza, Hélène Breschand, Tarek Atoui,
Eric Pailhé, Patricia Dallio, Joelle Khoury, Antoine Schmitt, et a joué dans des festivals tels que Villette numérique (Paris), Irtijal (Beirut), Exodos (Ljubjana), Jazzmandu (Kathmandu), Scènes ouvertes à l’insolite (Paris),
The Jerusalem Show (old city-Jerusalem Est), Les détours de Babel (Grenoble).
«Uriel Barthélémi (...) creates compelling physical and psychological dramas through the
intense production of sound. Combining drums and electronics, composition and improvisation,
his work captures the very essence of live performance».
Valerie Grove (for the Al Mamal Art foundation)
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EQUIPE
SIMON DRAPPIER, contrebassiste, compositeur
Simon Drappier est contrebassiste et compositeur. Premier prix de guitare classique du conservatoire de la
ville de Paris, il passe une licence de philosophie à la Sorbonne. Il étudie la contrebasse auprès de Thierry
Barbé, puis entre au CNSMDP dans la classe de Jean-Paul Celea et suit en parallèle les cours de la classe
de jazz de Riccardo Del Fra ainsi que l’enseignement des musiques d’aujourd’hui auprès d’Alain Savouret et
Alexandros Markéas. En 2009, il obtient un DFS de contrebasse ainsi qu’un prix d’improvisation générative.
Il est également titulaire d’un Master de musicologie de l’ENS Lyon. Rapidement, Simon Drappier se tourne
vers la musique contemporaine, joue dans l’académie du festival de Lucerne sous la direction de Pierre Boulez
et crée des pièces de jeunes compositeurs. Il est le dédicataire des pièces pour contrebasse solo de Laurent
Durupt et de Januibe Tejera. Il joue régulièrement avec Multilatérale, le Cabaret Contemporain, Le Balcon ou
l’Ensemble Orchestral de Paris. Son éclectisme l’amène à enregistrer un album avec le groupe de jazz expérimental Boréal pour le label suédois Pink Pamphlet, à jouer du tango contemporain avec Tierra del Fuego et
à multiplier les expériences, entre écriture et improvisation.
MILÉNA GILABERT, chorégraphe et danseuse - conseil artistique
Née à Santiago du Chili, elle commence la danse à 8 ans et suit la formation danse et musique de l’Université
du Chili. En 1990, après une première expérience de création avec Robert Rauschenberg et Carmen Beuchat
(ex-danseuse de Trisha Brown), elle décide de partir en France pour développer son parcours d’interprète
et poursuivre parallèlement ses études à l’Université de Paris 8 (D.U. en formation Danse, Licence et Maîtrise
d’art du spectacle). En 1992, elle part en Belgique chez Anne Teresa de Keersmaeker, travaille avec Fernand
Schirrene et Elie Octors. La même année elle rencontre Trisha Brown à Châteauvallon. L’année suivante elle
rejoint Stéphanie Aubin (actuellement directrice du Manège de Reims) avec qui elle collabore depuis vingt
ans en tant que danseuse et chargée du développement et suivie des actions pédagogiques menées par la
compagnie. Depuis 2005 elle déploie des projets destinés aux personnes d’handicapées moteur et sensoriels.
Ceci l’oriente vers les pratiques du « toucher » en mouvement. Aujourd’hui ses enjeux d’artiste chorégraphique sont en lien avec sa recherche universitaire : elle s’intéresse aux dispositifs qui engagent l’exploration
du sensible, en rejoignant la chorégraphe Julie Nioche (association . A.I.M.E.).
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EQUIPE
BÉRENGÈRE NAULOT, scénographe
Après un BTS plasticien de l’environnement à Olivier de Serres et des études à l’ENSATT (Ecole Nationale
Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre) en département scénographie, elle travaille comme assistante
scénographe auprès de Christian Schiaretti et Renaud de Fontainieu au Théâtre National Populaire de Villeurbanne (L’opéra de quatre sous, les Calderon, Père, L’annonce faite à Marie…). Elle réalise également des
décors de cinéma pour la compagnie la Cordonnerie (Ali Baba, Frankenstein, Super Hamlet) et des scénographies pour la compagnie Mesden (Dysmopolis l et ll, L’insomnie des murènes, Britannicus). Depuis juin 2010,
elle travaille au Théâtre du Châtelet au bureau d’étude en tant que chargée de production sur les décors.
Depuis 5 ans, elle suit le travail de Marine Mane et de la compagnie la Tramédie où elle fait la scénographie
de Histoires de famille, Le petit chaperon Uf, La Cantate de la cave, Une Puce, épargnez-là.
THOMAS COSTERG, éclairagiste
Sorti de l’école du TNS section Régie en 1999 il multiplie les collaborations avec différentes structures : l’ensemble Ref lex et Georges Aperghis (théâtre musical) pour Veillés, Le petit chaperon rouge, A deux pas, Birds
; la compagnie Xici et Guillaume Delaveau (théâtre) sur Peer Gynt, Philoctète, La vie est un songe, Iphigénie
suite et fin , Côme De Bellescize Les enfants du soleil de Gorki; Théâtre écarlate/l’Atelier du Plateau (Paris
19°) pour les Rencontres circassiennes. Il travaille régulièrement avec la compagnie Baltika et Roman Bonnin,
entre autre sur Le barbier de Séville et Don Quichotte. « Baltika Luminodynamique »naît de la collaboration
avec Ishrann Silgidjian et Romain Bonnin sur Amphitryon de Molière au CDN de Nice. C’est sous ce nom
que Thomas Costerg signera les éclairages des opéras Trouble in Tahiti de Berstein et L’enfant et les sortilèges.
Depuis trois éditions, il fait également la scénographie du Salon de la littérature jeunesse de Montreuil.
ÉMILIE KAYSER, costumière
Autodidacte en couture et travaux d’aiguille, Emilie Kayser a parfait ses connaissances en costume à l’ENSATT
(Rue Blanche). Diplômée en 2003, elle s’associe avec de jeunes costumiers et donne forme à leurs créations.
Un peu de cinéma, un peu de danse et beaucoup de théâtre. Elle se met au service de compagnies, avec
des passages réguliers dans les grandes maisons (Comédie Française, Opéra Bastille) pour continuer à apprendre en équipe. Elle signe aussi ses propres créations, notamment pour la précédente mise en scène de
Marine Mane, Une Puce, épargnez-là de Naomi Wallace.
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COMPAGNIE IN VITRO
La compagnie La tramédiE est née sous l’impulsion de Marine Mane, metteur en scène issue des classes
de la Comédie de Reims. Aujourd’hui et plus que jamais, la compagnie poursuit l’exploration d’un répertoire contemporain, et affirme son désir de mettre en place des collaborations artistiques multidisciplinaires, tout en s’ouvrant à l’international.
Fortement influencée par les arts visuels, Marine Mane s’attache à disséquer les relations humaines et la
mise en jeu de l’acteur au sein du dispositif théâtral, convoquant les dispositifs nécessaires pour amener
la forme spectaculaire vers un degré d’émotion puissant et immersif.
Depuis janvier 2012, Marine Mane s’est lancée dans un processus à long terme autour de la trace, de
l’empreinte, redessinant ainsi la démarche de sa compagnie sur les années à venir. Parce que le parti pris
qui est le sien – remettre la recherche au cœur de la création – est un geste politique fondateur dans une
société axée sur la performance à tout prix, il était temps pour elle de rebaptiser la tramédie, qui se présente aujourd’hui sous le nom de Compagnie In Vitro.
Les coproducteurs et lieux d’accueil en résidence :
La Comédie de Reims (51), Théâtre Nanterre-Amandiers (92), MC 93 (Bobigny-93), Théâtre Ici et Là (Mancieulles - 54), la MJC d’Ay (51), Maison de quartier Le Ludoval (Reims - 51), Café Gem (Reims - 51), le Centre
Culturel du CROUS (Reims - 51), salle Jean-Pierre Miquel (Reims - 51), Centre culturel de Nouzonville (08),
Le Chaudron (Auxon - 10)...
Spectacles créés par la TRAMÉDIE et mis en scène par Marine Mane :
Le 20 Novembre (Lars Norén), Une puce, épargnez-là (Naomi Wallace), Le Cabaret (Marine Mane), Le Petit Chaperon uf (Jean - Claude Grumberg), La Cantate de la cave (Bernard Weber), Histoires de famille,
(Biljana Srbljanovic); Wonderland (Pascal Adam), Les Nouvelles Orientales et Feux (Marguerite Yourcenar),
Celui qui dit oui - celui qui dit non (Bertolt Brecht), Les Bonnes (Jean Genêt), Le fusil de chasse (Yasushi
Inoué), La critique de l’école des femmes (Molière)...
La compagnie est conventionnée avec la Région Champagne Ardenne et soutenue par La DRAC Champagne Ardenne, le Conseil Général de la Marne et la Ville de Reims.
Elle est en résidence à La Fileuse/Friche artistique de Reims jusqu’en décembre 2013.
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DANS LA SOLITUDE DES CHAMPS
Dans la solitude des champs de coton, de Bernard Marie Koltès
(vu à Epernay le 6 janvier 2012)
Cette proposition fait une belle entrée en matière pour tous ceux qui voudraient découvrir le théâtre de Koltès,
et pour ceux qui l’aiment et le révèrent elle est enthousiasmante. La scénographie (Bérengère Naulot), remplit
plusieurs offices : impliquer chaleureusement chaque spectateur au coeur du dialogue et des questions en les
plaçant tout autour de l’aire de jeu, sur quatre côtés ; créer un puits d’ombre où la peur règne et où la lumière
exerce la cruauté qu’elle veut quand elle le veut; offrir aux deux comédiens une sorte d’aire de combat graduelle, dominée aux angles par deux musiciens plutôt diaboliques, pour notre bonheur d’oreille. Dans cet
écrin qu’elle a voulu de noirs ref lets, la mise en scène (Marine Mane), guide inflexible et pénétrant, épouse
au plus près l’écriture de Koltès dans tous ses méandres. Elle fait « comme si » tout était clair, et cela le devient
pour nous. A chaque tournant du dialogue naît une approche nouvelle de ce couple, une vision nouvelle du
danger, une autre façon de définir l’attaque et la riposte. Marine Mane semble aborder le texte d’un point de
vue pragmatique, respectant sa vigueur concrète, ses accidents, sa chair, son humour aussi. Elle débouche
ainsi régulièrement sur des échappées métaphysiques, au bord du néant, que les personnages évitent d’un
coup de reins pour mieux plonger dans le vertige suivant. Marine Mane ne choisit pas entre l’intellect et la
peau, elle prend tout, et nous éclaire. Chacun des deux hommes, celui qui vend, celui qui ne veut pas
acheter, s’adresse aussi parfois à nous, nous faisant juge ou complice de cette joute mystérieuse. Les interprètes habités de violence sourde sont de même force, avec une palette stricte et concentrée pour Fabien
Joubert, une palette insolente et joueuse pour Clément Bresson. Ce qui s’agite dans cette obscurité n’a pas de
nom, le motif de la querelle évolue en même temps que la conscience qu’on a de l’autre, de son apparence
qui se modifie au gré de la dispute. Le sexe y joue sa petite chanson, discrète puis moins, intermittente, mais
forcément là, avec une ombre de commerce ou de viol. L’enjeu du combat se convertit au fur et à mesure,
monstre protéiforme, suivant la volonté de puissance de l’un ou de l’autre, jusqu’au corps à corps, empoignade meurtrière qui trouve en elle-même sa limite immédiate, puis se fonde dans une étreinte éperdue. L’ensemble du parcours est haletant, ponctué finement par les entrelacs de la contrebasse (Simon Drappier) et de
la batterie (Uriel Barthélémi), qui se déchaînent eux aussi par éclairs, une musique qui se veut fusionnelle avec
le texte, musiciens aux visages masqués de fourrure et de grillage contribuant à la sauvagerie latente de cette
aventure.
Solange Charlot, directrice,
Les sept collines -Théâtre de Tulle - scène conventionnée pluridisciplinaire
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CONDITIONS
Conditions techniques
Durée : 1h10
Jauge : 99 places en dispositif quadrifrontal simple
Espace scénique minimal : 8x8 m
Hauteur sous grill : 6 m
Temps de montage : 2 services, arrivée la veille + raccords et
filage le jour de la première représentation.
Le décor comprend un dispositif quadrifrontal qui intègre des
bancs (79 places assises) auxquels il est possible de rajouter 20
chaises. Lorsque la scène est au niveau du sol, sans fosse, il est
possible d’augmenter la jauge en « ouvrant » le dispositif du côté
des gradins.
Conditions financières
1 représentation : 3800 euros TTC
2 représentations : 7000 euros TTC
Pour plus de deux représentations, merci de contacter la compagnie.
Ce spectacle bénéficie de l’aide à la diffusion sur le territoire du Grand Est (25 %
du coût de cession) de la part de la Région Champagne-Ardenne.
++ Transport du décor (location 20m3 + carburant et péages),
déplacements de l’équipe au départ de Paris (4 pers.) et Reims
(4 pers.) et défraiements pour une équipe de 8 personnes
(catering ou tarif Syndeac en vigueur).
Contacts
Administration et production : Anne Delépine +33 (0)6 16 74 47 03 [email protected]
Diffusion : Claire Masure +33 (0)6 27 60 56 82 [email protected]
Metteur en scène : Marine Mane +33 (0)6 11 05 98 40 [email protected]
Technique : Julien «Bart» COCQUEREZ +33 (0)6 22 33 18 17 // [email protected]
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REPRESENTATIONS
À venir :
Du 27 au 30 novembre 2013 : l’Atelier du Plateau, Paris
Le 18 mars 2014 : Théâtre de Meaux, salle la Caravelle
Représentations passées :
2011 / 2012 : Théâtre Ici & Là - Mancieulles (54), Salmanazar - Epernay (51), CROUS de Reims (51),
2012 / 2013 : La caserne des pompiers / Festival d’avignon OFF, Théâtre de la Madeleine - Troyes (10)
Espace B-M Koltès, Théâtre du Saulcy-lès-Metz, Le Nouveau Relax, scène conventionnée de Chaumont
Le Théâtre du Saulcy/Scène conventionnée aux écritures contemporaines de Metz, Le Théâtre d’Auxerre
La Salamandre/Scène conventionnée de Vitry le François, Les 7 collines/Scène conventionnée pluridisciplinaire de Tulle, Le Théâtre de Rungis, L’arc-en-ciel
MARINE MANE
RECHERCHE/THEATRE/CREATION
Compagnie In Vitro/ Association La Tramedie
85 avenue Jean Jaurès BP 39 - 51052 Reims cedex
SIRET 439 759 630 00031 // APE 9001Z
LICENCE : 2-1002544
www.compagnieinvitro.fr
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