N° 4 Ti jounal Septembre 2015 v8 HD

Ti Jounal
Annou sòti
Septembre 2015
Sortir et s’en sortir - Un projet associatif pour un accès à la culture par tous
Une rentrée pleine de projets
I
Marie FRAISSE
Présidente d’Annou
sòti
annousoti-presidente@
gmail.com
l s’en est passé des choses depuis la dernière édition du Ti jounal en mars dernier ! Notre équipe
était présente sur tous les fronts : préparation de
l’AG, mise en place des formations pour les bénévoles, recherche de financements, organisation
des ateliers du spectateurs, mise en oeuvre du
projet Jeunes «An ba bwa la», rencontres avec
nos partenaires sociaux et culturels... Vous pourrez le constater dans ce numéro du Ti jounal (qui
ne compte pas moins de 12 pages au lieu des
8 habituelles) les actions ont été nombreuses,
mobilisatrices, toujours aussi passionnantes.
Dans ce
NUMÉRO 4
Le réseau des partenaires
d’Annou sòti s’étoffe
De nombreux partenaires, dont l’APAJH,
ont rejoint notre réseau au cours du 1er
semestre. Zoom sur les nouvelles signatures. page 2
Notre équipe s’agrandit
Avec l’arrivée, début juin, de Johan, en Service
Civique et grâce à l’embauche de Marianne,
notre nouvelle permanente, nous abordons la
rentrée avec une équipe de salariés renforcée.
Je profite d’ailleurs de cet édito pour remercier nos financeurs institutionnels, Interreg VIH
Caraïbes, le Conseil Départemental, la DRJSCS,
pour la confiance qu’ils nous accordent. Grâce à
ces soutiens de poids, nous allons pouvoir développer ce dispositif original et complet de lutte
contre les exclusions, en favorisant l’accès à la
culture - à toutes les cultures - aux personnes en
situation de précarité économique et sociale.
Des valeurs fortes à défendre
Comme l’a souligné le comédien Pierre Santini, président de notre réseau national, lors de l’assemblée
générale nationale, Culture pour tous et citoyenneté sont les axes principaux de notre action et notre
raison d’être fondamentale. Nous sommes bien
décidés à tout mettre en oeuvre pour porter le plus
haut et le plus loin possible ces nobles principes.
An ba bwa la fait le buzz !
Plus de 12000 «vus» sur les réseaux
sociaux pour le clip réalisé par les jeunes
ayant participé au projet An ba bwa
la. Retour sur cette belle aventure écocitoyenne page 7
3 questions à...
la fondation FORE
Didier Delpech, directeur de la Fondation Fore, présente les projets et artistes
soutenu par la Fondation Fore, partenaire
culturel d’Annou sòti. page 3
Ti Jounal Annou sòti • N° 4
Le réseau des partenaires sociaux s’étoffe :
signature d’une convention avec l’APAJH
L
a signature de la convention avec l’Association pour adultes et jeunes handicapés
(APAJH) s’est déroulée début juillet, à la
médiathèque Bernadette Cassin-Pierrot, à
Saint-Claude en présence de Jean-Michel
Sainton, le directeur de la structure, JeanLouis Garcia, président de la fédération
nationale des Apajh, du maire de SaintClaude et de Marie Fraisse, présidente
d’Annou sòti. «Très exactement, a précisé
M. Sainton, ce seront les agents chargés de
l’insertion du Saispajh (Service d’accompagnement et d’insertion sociale et professionnelle pour adultes et jeunes handicapés)
qui accompagneront les usagers aux diverses sorties culturelles.» Le Saispajh bénéficie d’un véhicule qui permettra d’accompagner ses usagers le soir sur les lieux de spectacles. Un
avantage certain, tant il est vrai que la mobilité est un
des freins principaux à la sortie culturelle.
Toujours plus d’invitations offertes par nos partenaires culturels !
D
e nouveaux partenaires, permanents ou ponctuels, ont rejoint notre réseau en offrant des invitations à des spectacles culturels et sportifs sur la Région Guadeloupe. Notre site culturesducoeur.org propose désormais des places gratuites pour le club Rand’eau Kayak toute
l’année (avec possibilité de sorties en mer pour admirer les tortues), le Paintball, la traversée aux Saintes avec la compagnie CTM Deher, Ti
Racoon, le Tapeur, L’Artchipel et bien d’autres encore à venir...
Nous remercions de tout coeur tous nos partenaires culturels et
nous invitons nos relais sociaux à découvrir l’offre complète de
sorties sur notre site culturesducoeur.org ou à nous contacter
à la permanence pour toutes informations sur les réservations.
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Ti Jounal Annou sòti • N° 4
3 questions à...Didier DELPECH, Fondation FORE
Quels sont les missions de la fondation FORE?
Didier Delpech, directeur de
la fondation Fore
Notre objectif principal est d’aider à l’émergence de nouveaux talents caribéens Nous
soutenons des personnes qui se lancent
dans un domaine artistique, quel qu’il soit,
et qui ont besoin d’un coup de pouce pour
démarrer leur projet. Il n’y a pas de critères
d’âge dans la sélection des artistes. Il s’agit
d’aider de nouveaux talents, pas encore
connus, qui n’ont pas accès à des circuits de
financement que certains, plus renommés,
ont l’habitude de mobiliser. Notre volonté
première est vraiment que notre soutien soit
un peu déterminant, et que, grâce à la fondation, le projet puisse se mettre en place. Notre
soutien s’inscrit dans le temps : les artistes
savent qu’ils pourront compter sur nous pour
d’autres projets à venir. Notre souhait est de
les voir grandir et de suivre leur évolution.
Quels sont les artistes qui ont été aidés en 2015 ?
à un public et avait vraiment besoin d’un petit coup de
pouce pour acheter tout simplement sa matière première.
Nous avons suivi son parcours artistique et l’avons invitée
à présenter ses toutes premières oeuvres au vernissage de
l’exposition de Steek. Elle a ainsi pu montrer le début de son
travail, discuter avec d’autres artistes et gagner la confiance
nécessaire qui lui permettra ensuite de monter sa propre
exposition. Elle nous a confirmé après cet événement, qu’audelà du coup de pouce financier de la fondation, ces échanges
ont été très positifs et l’ont encouragée dans sa progression.
Trois artistes ont reçu le soutien de la Fondation Fore, dans le
cadre de notre dernier appel à projet : Steek, artiste graffeur
et bodypainter, SOP (Sophie Boucard), sculptrice et Francesca
Dhampattiah, de la compagnie Koréam (Danse contemporaine). Complémentairement, nous avons aussi validé le
projet « Constellation » porté par sa conceptrice Soylé, de la
Compagnie « Le lieu des Mondes », ainsi que celui de Joëlle
Ferly pour l’adaptation de dix nouvelles créoles originales
pour une restitution performative sonore.
L’exemple de Sop illustre bien la démarche de la fondation.
Cette artiste en devenir n’avait jamais présenté ses oeuvres
Quels types de partenariat peuvent-ils être envisagés avec Annou sòti ?
Les missions de votre association nous paraissent en pleine
convergence avec ce que fait la fondation Fore. Nous avons
débuté notre partenariat avec le don de places pour le festival
«Musiciennes en Guadeloupe», ponctuellement soutenu par
la fondation. Nous avons été très heureux de mettre votre
association en lien avec cet événement. La Guadeloupe est
un territoire qui n’est pas très étendu et le travail en réseau se
fait facilement. Si nous pouvons mettre à nouveau soit des
artistes , soit des structures en relation avec Annou soti, nous
le ferons bien volontiers.
Plus qu’un partenariat, je parlerais davantage d’une synergie
entre nos deux structures, précisément par la mise en
commun d’informations, de projets, d’organisation de
rencontres entre les artistes et les publics à qui vous proposez
des sorties culturelles. Si par exemple, vous souhaitez organiser la visite d’une exposition d’un des artistes que nous
soutenons, nous pouvons lui demander de rencontrer votre
groupe et de présenter son travail. Ce sont des choses qui
sont très faciles à mettre en place et qui peuvent apporter
beaucoup. D’une manière générale, je peux dire que tout
ce qui va déboucher sur des spectacles, pourra faire l’objet
d’invitations offertes à Annou sòti.
Pour en savoir plus sur la fondation FORE, visitez son site
internet : http://www.fore.fr/la-fondation-fore.html
Légendes photos ci-dessus : Steek (graffeur-bodypainter)
SOP (sculptrice) et Francesca Dhampattiah (danse contemporaine)
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Ti Jounal Annou sòti • N° 4
Assemblée Générale 2015 : beau bilan pour la 1ère année
N
otre première assemblée générale
annuelle a rassemblé nos salariés, bénévoles
et partenaires (Interreg VIH Caraïbes (financeur du projet «sex’poser,sex’primer»), Gwad
impro, Cress de Guadeloupe, Ireps, Conseil
départemental...) dans les locaux du Creps,
aux Abymes, le 9 mai.
L’occasion pour notre présidente, Marie
Fraisse, de faire le point sur les nombreux
projets menés depuis le 24 mai 2014, date
de création d’Annou soti-Cultures du coeur.
Conception du programme des «Ateliers
du spectateur», signatures des premières
conventions avec nos partenaires culturels
et sociaux, création d’outils de communication, premiers financements (notamment
pour le projet An ba bwa la)... l’activité de l’association a été très dense en 2014.
Un grand merci à tous ceux qui ont contribué au dynamisme et à la
mise en place de nos actions de médiation culturelle en 2014 et à
ceux qui nous ont rejoints en 2015 pour développer notre projet
associatif.
AG annuelle du réseau national : nous y étions !
R
eprésentée par Martine Gauffeny, bénévole en charge de la communication, notre association était présente à l’assemblée générale de Cultures du coeur National, qui s’est déroulée à Paris, le 22 juin, sous la présidence de Pierre Santini. Dans son rapport moral,
le président a souligné que 2014 a été une année de mise en place de nouveaux partenariats et d’expertises permettant à notre tête
de réseau de continuer à se développer dans les meilleures conditions. A noter : un partenariat avec le groupe ALTRAN qui, tout
au long de l’année, a pris en charge, via un mécénat de compétences, la reconstruction du prochain portail internet solidaire. Ce
travail important permettra bientôt de disposer d’un outil d’échanges et de communication conforme aux souhaits et aux besoins
de l’ensemble du réseau. Par ailleurs, un second chantier important a été mis en oeuvre, avec le cabinet d’audit Odyssem, chargé de
proposer des chemins nouveaux pour une reconstruction du modèle économique de la structure nationale et de ses relations avec
le réseau. Pierre Santini a rappelé que, grâce à Cultures du coeur, 600 000 invitations sont, chaque année, offertes par de nombreuses
entreprises cultures et sportives du territoires et des Dom-Tom.
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Ti Jounal Annou sòti • N° 4
Formations 2015 : les bénévoles maîtrisent les relations-médias
D
ouze bénévoles ont suivi les 8 et 9 mai,
la formation aux Relations Presse animée
par Martine Gauffeny, bénévole de notre
association en charge de la communication.
Au programme : panorama de la presse nationale et régionale, techniques de rédaction
d’un communiqué de presse, d’un dossier
de presse, conseils pour la constitution
d’un fichier-presse efficace... tous ces outils
permettant de valoriser son projet associatif
par une bonne couverture-presse ont été
présentés aux stagiaires.
le fonctionnement de la rédacsincèrement tous ces interinterventions.
Visite des studios de Guadeloupe 1ère
Des journalistes professionnels ont également présenté les médias pour lesquels ils travaillent.
Ainsi, Daniel Matias, journaliste à Radyo Tanbou
(105.0) et animateur du club «Les amis du Monde diplomatique» qui organise très
régulièrement des conférences à Port-Louis. Bernard Brachat et Vinciane Fiorentini-Michel ont quant à eux parlé de leur travail de
journalistes dans le domaine de l’Economie Sociale
et Solidaire. Enfin, une rencontre avec Carole Petit,
rédactrice en chef adjointe à la rédaction de Guadeloupe 1ère, et une visite des studios de la chaîne
publique à Baie-Mahaut, a permis de comprendre
tion d’une chaîne de télévision. Nous remercions très
venants pour leur disponibilité et la qualité de leurs
Formation Médiation Culturelle : en novembre, deux journées
consacrées au Théâtre contemporain
U
ne formation, destinée à nos bénévoles, sur la « Découverte du théâtre
contemporain» aura lieu les 25 et 26 novembre. L’objectif est de permettre,
à travers une meilleure connaissance du théâtre contemporain, d’organiser
des actions de médiation culturelle sur ce thème en faveur des bénéficiaires
des actions d’Annou sòti.
Benjamin Wangermée (comédien) et Lena Paugam (comédienne, metteur
en scène et professeur d’esthétique théâtrale à l’Université Paris Sciences et
Lettres), tous deux anciens élèves du Conservatoire National Supérieur d’Art
Dramatique (CNSAD) animeront ces deux journées de formation (photo
ci-contre). Ils présenteront tout d’abord un exposé sommaire des pratiques
théâtrales contemporaines et proposeront des outils d’analyses pour observer
et comprendre les objectifs d’une programmation et d’un projet de structure
culturelle dédiée à la scène.
Suivra une séance portant sur les actions de médiation culturelle réalisables
auprès de publics éloignés des théâtres. Les enjeux de l’accompagnement culturel des spectateurs non initiés y seront présentés
en analysant une dizaine d’exemples concrets. On se demandera comment susciter goût et curiosité théâtrale en préparant la
découverte d’une œuvre, comment travailler auprès des publics en amont et en aval des spectacles, comment, donc, favoriser la
rencontre entre un spectacle et ses spectateurs. Le stage s’achèvera par une initiation à la pratique théâtrale.
Inscriptions/Renseignements : 06.90.60.90.53 - [email protected] (nombre de participants limité à 15)
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Ti Jounal Annou sòti • N° 4
Les inscriptions à la formation Médiation
Culturelle sont ouvertes !
L
association Annou sòti - Cultures
du Cœur Guadeloupe met en place
une session de formation à l’attention
des professionnel-le-s l’action médicosociale, éducative et socio-culturelle.
Cette formation vise à outiller concrètement mais aussi conceptuellement les
professionnels en quête d’innovation
dans leur champ d’action.
En effet, la complexité des relations
sociales auxquelles sont confrontées
les personnes démunies et la difficulté
pour les travailleurs sociaux d’apporter
des réponses immédiates aux urgences
auxquelles elles sont confrontées,
incitent les professionnels du secteur
social à envisager l’action sociale sous
une forme globale prenant en compte
les facteurs vitaux de l’individu mais
aussi environnementaux, psychologiques ou culturels. La sortie culturelle
apparaît alors aux yeux des travailleurs sociaux comme un outil complémentaire devant conduire à la transformation de la situation de l’individu
par des mécanismes divers : travail sur l’identité de l’individu, sa place dans
la société, sa capacité à se remobiliser et à définir ses priorités, son projet de
vie, son bien-être.
Il s’agit de vous
permettre d’aider
les bénéficiaires
à reconquérir un
rapport au territoire, en investissant des lieux
divers, en développant des pratiques
culturelles et en
investissant des
lieux qui semblent
interdits.
Ladémarche
proposée permet
la
mixité
des
publics dans les
lieux culturels et la
capacité des bénéficiaires à retrouver
confiance en eux
en franchissant le
seuil des théâtres,
des musées, des
lieux de concert.
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Faites financer votre
formation par votre
OPCA
Le financement de cette formation peut
être assuré par l’OPCA, le Pôle Emploi
ou par votre employeur. N’hésitez pas
à vous rapprocher de vos référents en
fonction de votre statut. La date limite de
pré-inscription est fixée au 31 décembre
2015.
Qui est concerné ?
L’objectif de cette démarche est de
permettre aux travailleurs sociaux, mais
aussi aux personnes en reconversion
professionnelle, de s’outiller concrètement afin d’avoir un usage pertinent et
éclairé de l’action culturelle.
Renseignements
PÔLE FORMATION ANNOU SOTI
Route de cheminée - Gallard97120
Saint- Claude –
Tél 06 90 60 90 53/ 06 90 74 35 00
www.culturesducoeur.org
Contact Yasmina SAMOUH
Marianne TOVO
[email protected]
[email protected]
Ti Jounal Annou sòti • N° 4
Le clip An ba bwa la cartonne sur les réseaux sociaux !
G
râce au soutien du conseil départemental
qui nous a accordé une subvention pour
la mise en place du projet An ba bwa la, huit
jeunes sans formation professionnelle, âgés
de 18 à 25 ans, ont redécouvert le territoire
guadeloupéen et ont été sensibilisés à leur
environnement. Du 26 avril au 26 mai, ils se
sont retrouvés sur le site de la sylvathèque
de l’Office national des forêts (ONF) à Gourbeyre. Marianne Tovo, coordinatrice de
projet pour Annou sòti a pu remarquer que
« certains jeunes méconnaissaient la forêt
tropicale humide ou d’altitude, ainsi que les
techniques d’antan. Ils ont découvert également les déchets que peuvent produire
les hommes et comment cela se traduit en
termes de pollution sur l’environnement. Ils
ont participé aussi au nettoyage d’une zone du Sud Basse-Terre. »
Les jeunes ont été filmés durant tout le projet par des
étudiants de la section audiovisuelle du lycée de
Pointe-Noire. Ces images ont permis la réalisation d’un
clip à caractère préventif, sur le thème de la protection
du territoire local. Depuis sa mise en ligne sur les réseaux
sociaux, ce clip fait le buzz avec plus de 12 000 «vus» sur
facebook ! Bravo aux jeunes et à toute l’équipe des encadrants : l’objectif de sensibilisation du grand public a été
très largement atteint.
La Presse en a - beaucoup - parlé...
D
e nombreux articles et reportages radio et TV ont permis de faire connaître
cette initiative au grand public. Une équipe de Guadeloupe 1ère a suivi le
groupe des jeunes impliqués dans le projet pendant une matinée, lors de la
présentation du clip à la presse locale et a diffusé un reportage au JT de 19h30
du 26 mai. France-Antilles a publié un bel article dans son édition du 21 mai.
Scannez ce QR Code
pour voir le clip
7
Ti Jounal Annou sòti • N° 4
Les ateliers du spectateur : concentré de bonheur et de solidarité
P
lus de 250 personnes ont participé à ces ateliers au cours des
sept derniers mois. Les différentes activités, animées par des
artistes professionnels, dans une ambiance conviviale et de mise en
confiance, sont proposées à toutes les structures sociales et médicosociales du territoire guadeloupéen qui travaillent avec les groupes
vulnérables ciblés par le projet INTERREG VIH , à savoir :
- Les consommateurs de crack : CSAPAG de Basse-Terre, CSAPA de
Pointe-à-Pitre, association Saint-Vincent de Paul, Alternative Acajou,
Initiative éco, le COREDAF de Pointe-à-Pitre, centre de prévention
spécialisée «Et si c’était toi ma vie»…
- Les travailleuses du sexe : Gwada Uni-vers, Initiative éco, éducateurs de rue (APAPED), réseau de veille sociale, Flé a mango, La
CAARUD (Croix Rouge)…
- Les personnes migrantes : asso ROSELINE, Tét kolé, Flé a Mango,
Saint-Vincent-de-Paul, La CAARUD (Croix Rouge)…
Les participants ont à présent une meilleure connaissance du VIH et
des IST, de leur mode de transmission et sont conscients de l’intérêt
de se protéger et de l’importance du
dépistage.
Le livre d’or des ateliers. Extraits...
C
haque atelier s’achève, pour ceux et celles qui le souhaitent, par quelques mots écrits sur le livre d’or. En voici quelques extraits qui
donnent vraiment envie de renouveler l’expérience...
Une expérience riche et inattendue…
«Ce fut une expérience riche, inattendue. Ce fut difficile au début de s’exprimer
face à un groupe et deux intervenantes inconnues. Il nous a fallu lâcher prise pour
se laisser prendre au jeu. Au début j’ai ressenti de la peur, puis du plaisir, à jouer un
personnage, à inventer, à créer, à improviser des scènes. Tout à coup, je me suis pris
pour un grand acteur ou un grand comédien. Au final, c’était un mélange d’émotions que je laissais sortir sans a-priori. En conclusion : à retenter !»
« Il est plus simple pour moi de parler de ces choses-là en faisant des jeux et en
jouant des personnages, je me sens plus à l’aise, et en plus on rigole bien ! C’est
génial »
«C’est ma cinquième séance, j’ai trop apprécié. C’était super cool, à refaire» Eddy
(Atelier Impro)
«La prochaine fois, j’amène mes amis séropositifs !»
«Sa té bon toubonne man .
A ri kou mansé , pou fé moune vansé
an viva yo woté timidité a yo, apwane
palf ave dot moun yo konnet. Mesi .»
8
«Cette journée était très spéciale, il y avait
de la créativité intellectuelle. J’ai découvert
des scènes plutôt drôles La prochaine fois,
je voudrais pas louper cette occasion. Peace,
pass a good day »
G. (Atelier Improvisation)
«Aujourd’hui, nous avons passé un super
moment, malgré la difficulté et avec tous
ces efforts, nous avons fait un chef d’oeuvre»
(Atelier Aérographe)
«Très heureuse de faire partie de l’aventure
d’Annou sòti Très riche en découverte de
l’autre et de tolérance»
A. (Atelier d’improvisation)
Ti Jounal Annou sòti • N° 4
Les ateliers d’Annou sòti :
«Sex’primer,
sex’poser, demandez le
programme!»
petite rétrospective en images
P
armi les nombreuses photographies
de notre album-souvenir, nous en
avons sélectionnées quelques-unes
pour vous donner une idée de la diversité des activités proposées.
10 ateliers du spectateur ont été
programmés en 2015 dans le cadre du
projet Interreg VIH . Ils ont été animés par
des artistes guadeloupéens, en partenariat avec de nombreuses associations
culturelles du territoires : théâtre d’improvisation (Gustave parking et Laure
de Gwad impro), aérographe (Steek),
danse (Metis Gwa), cinéma (Cine Woulé),
film d’Animation (Virginie Campanie),
cirque (Gwada Circus), chanson (Dali et
Misse Fadik, Asso Flé a mango), poterie
(Jack’Art), bande dessinée (Diego) et
concours de dessins (Jury : Steek, Diego)
Un fil rouge : la sensibilisation au VIH-SIDA
L’objectif des ateliers du spectateur
financés par le programme Interreg VIH/
Sida est d’améliorer la lutte contre le
VIH/IST. A travers les programmes artistiques proposés, il s’agit d’informer les
participants sur les différents modes
de transmission du VIH/IST, les différentes maladies et ses traitements, lieux
de dépistage, utilisation du préservatif
et lieux pour s’en procurer. Il s’agit de
permettre une meilleure connaissance
de la maladie afin de lutter contre les
discriminations et la stigmatisation des
personnes séropositives.
9
Ti Jounal Annou sòti • N° 4
On a participé ...
T
out au long du premier semestre, notre
équipe de salariés et bénévoles a participé à
diverses rencontres d’information et de réflexion
organisées par nos partenaires culturels et relais
sociaux.
- le 22 juillet, à la réunion d’Interreg Caraïbes,
avec le tee-shirt distribué par l’assocation Roseline, pour la sensibilisation au dépistage (photo
1)
- le 19 septembre, un stand au village-insertion,
organisé par le centre social La source, à PetitCanal (photo 2)
- le 4 avril, à Jarry, au vernissage de l’expo de
Steek, organisé par la Fondation Fore (photo 3)
- le 9 juillet, à Pointe-à-Pitre, participation au dîner
des acteurs de l’ESS organisé par la Cress (photo 4)
Pique-nique de rentrée à Rocroy
M
oment important avant de démarrer la saison culturelle, le pique-nique de
rentrée a réuni bénévoles et salariés à la plage Plage Rocroy, à Vieux-Habitants. L’occasion de faire mieux connaissance avec les nouveaux venus dans l’association, de présenter les projets du trimestre et faire passer quelques informations sur les formations, les nouveaux relais et les sorties programmées dans les
semaines à venir.
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Ti Jounal Annou sòti • N° 4
Bienvenue à Fabienne, bénévole et à Stéphanie, stagiaire !
FABIENNE GENE (Le Gosier)
Fabienne est assistante de service social et a décidé de devenir bénévole à Annou sòti lorsqu’elle a découvert
notre existence dans le cadre de son activité professionnelle. Elle exprime ses motivations avec un bel enthousiasme : «Il y a une dizaine d’années, en région parisienne, j’ai beaucoup utilisé le dispositif « Cultures du Cœur»
en direction des personnes suivies. Annou sòti faisant partie de ce réseau, chez nous, en Guadeloupe, et bien,
je fonce, parce que je vous attendais !!! En qualité d’assistante de service social en secteur, j’ai constaté les effets
positifs de ce dispositif sur les personnes et familles. Mais également sur la pratique professionnelle des travailleurs sociaux. Toute personne, de France et de Navarre, des Dom et d’ailleurs, a le droit au BEAU. Nous sommes,
selon moi, en pleine révolution culturelle en Guadeloupe. La Guadeloupe groupille d’artistes de talent. C’est la
crise dans les familles, dans les portes-monnaies, dans la tête. Alors accompagner des familles vers des surprises,
des spectacles vivant sur leur territoire… c’est une aubaine !!! Cette association est la bienvenue parce qu’elle
est dans une démarche totalement positive et est dirigée par des professionnels de l’action sociale».
STEPHANiE RAGOUVIN (Saint-Claude)
Actuellement en formation au Diplôme d’Etat d’Assistant de Service Social, Stéphanie doit effectuer un
stage au sein d’une association du 27 septembre à fin décembre. L’idée est de permettre aux étudiants
de créer de la cohésion sociale et de s’engager sur leur territoire. Stéphanie a choisi de travailler au sein
d’Annou sòti car elle pense que notre association «défend une cause juste qui est la lutte contre les
exclusions, en permettant l’accès à la culture. La création d’une telle association, ajoute-elle, me semble
indispensable compte tenu du fait que certaines personnes en situation d’exclusion ne s’autorisent pas
à des loisirs ou encore à des sorties à cause parfois de leur faible revenu».
Nous les remercions toutes deux d’avoir choisi de s’investir pour l’accès de tous à la Culture et leur
souhaitons une excellente intégration dans l’équipe.
Notre équipe permanente s’agrandit
Avec Johan, en Service Civique...
D
epuis le 1er juin, notre équipe a le plaisir de travailler avec Johan Jean-Louis qui effectue son Service Civique au sein de notre association. Il livre ici ses impressions après trois mois de présence dans notre bureau de Basse-Terre.
«Cette association me permet de découvrir le monde du travail»
«Je suis chargé du développement du partenariat pour le réseau cultures du cœur Guadeloupe. C’est une grande première pour moi de
pouvoir travailler au sein d’un bureau et de lutter contre toute forme d’exclusion mais aussi à la réinsertion des personnes en difficulté
et en situation de précarité. Cette association m’apporte beaucoup de bienfaits et me permet de découvrir le monde du travail, tout en
étant bien entouré, dans une bonne ambiance dynamique au bureau. Le monde de la Culture me permet de m’enrichir, de savoir ce qui se
passe autour de moi mais aussi de connaître les valeurs de notre île et de notre patrimoine guadeloupéen. En gros, je remercie énormément l’asso Annou soti-Cultures du cœur de m’avoir permis d’être employé en Service Civique mais aussi pour toutes les connaissances
acquises et je leur souhaite de continuer dans cette lancée qui est la bonne.»
Et Marianne, nouvelle salariée
Bénévole de la première heure, puisqu’elle est une des fondatrices de l’association, Marianne Tovo est,
depuis le 14 septembre, salariée d’Annou sòti Titulaire du Certificat d’Aptitude aux Fonctions d’Encadrement
et de Responsable d’Unité d’Intervention Sociale (Caferuis), Marianne a toutes les compétences et l’expérience nécessaires pour mener à bien les missions qui lui seront confiées en tant que chargée de développement Elle mettra notamment en place, dans les prochaines semaines deux projets financés par le conseil
départemental : le projet «Kilti la pou pawand fos» et le second, «Nou jenn nou vle twavay an zayonn la»
qui permettra la poursuite du travail d’insertion sociale des jeunes âgés entre 18 et 25 ans, en situation de
rupture, résidant sur le territoire Sud Basse-Terre.
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Ti Jounal Annou sòti • N° 4
Un bureau pour notre équipe à Basse-Terre
G
râce à la Fondation FORE qui nous
accueille dans un bureau mis à la
disposition d’Annou sòti dans le centre
de formation de Basse-Terre, nous disposons désormais d’un véritable espace de
travail, adapté à la taille croissante de notre
équipe de salariés et de bénévoles.
NOTRE
ADRESSE
Annou Sòti
(C/O Centre de formation
FORE)
59 rue LARDENOY
97100 BASSE-TERRE
Prochain numéro d’Annou sòti en décembre
L
a prochaine sortie du Ti Jounal est prévue pour la mi-décembre. Et, bonne
nouvelle pour nos lecteurs, il reprendra son rythme de parution mensuelle à
partir de janvier 2016 avec l’arrivée de la rédactrice de ce bulletin, Martine Gauffeny, qui travaillera à plein temps, dans nos locaux jusqu’au 30 juin 2016.
Pour vous abonner :
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immédiatement dans la liste des abonnés. Il est même possible de recevoir le
PDF de tous les numéros précédents.
Le mail de la rédaction : [email protected]
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