Agur, Recondo Semana grande vous présente ses meilleurs vœux
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Agur, Recondo Semana grande vous présente ses meilleurs vœux
Semana_510 8/01/07 10:26 Page 1 (Film Noirfilm) PRIX : 1,50 € - N° 510 LUNDI 8 JANVIER 2007 www.semana-grande.com Agur, Recondo CALI TRÈS GRAVE BLESSURE DE CASTELLA JUAN BAUTISTA CHANGE D’APODERADO ET OBTIENT À CALI LE PRIX DE L’ÉLÉGANCE ALMERÍA MIURA REMPORTE LA PREMIÈRE CORRIDA CONCOURS DE L’ANNÉE EN ESPAGNE José María Recondo ne pouvait mourir qu’un jour de Noël. Son coeur, amoindri par un infarctus du myocarde, a cessé de battre dans une clinique de Málaga le 25 décembre dernier. Cœur fragile mais moral d’acier, Recondo fut un torero de cape comparé à Belmonte avant d’être un romantique apoderado. Dire que José María Recondo fut le plus important torero donné, lors de ce dernier demi-siècle, par la province de Guipuzcoa serait extrêmement réducteur. Il ne fut pas vraiment un grand torero, et il fut beaucoup plus qu’un torero. À Saint-Sébastien, où il naquit en 1931, son père possédait une ferme, “Martikotena Berri”, sur le chemin du Monte Igueldo, où son frère Txomín, qui fit ses débuts de novillero à treize ans en coupant une oreille au Chofre, tient depuis de nombreuses années l’un des meilleurs restaurants de la province. C’est en suivant ce père aficionado que Recondo assista à ses premières corridas à Saint-Sébastien. La première fut un “mano a mano” entre Domingo Ortega et Juanito Belmonte, le 20 août 1939, arrêté par la pluie à la mort du premier toro. À dix-huit ans, Recondo partit vivre à Salamanque, établissant ses premiers liens avec le monde des toros, participant à sa première capea à la Vega del Tirado, où il affronta un toro âgé de Villaroel. Recondo vécut alors le temps très dur des capeas, apprenant l’esprit de sacrifice qu’il s’évertua ensuite d’inculquer aux toreros dont il gérait les destinées. Sa présentation au Chofre, le 11 juillet 1948, au contraire de son frère, fut un petit désastre. Mais Recondo fut vite adopté par Saragosse, où il débuta officiellement avec picadors en 1951, toréa dix-sept fois comme novillero – dont cinq dimanches consécutifs – et prit l’alternative en 1955 des mains d’Antonio Bienvenida. Comme torero, Recondo fut jugé à son époque comme un bon torero de cape. Certains critiques le comparèrent à Belmonte dans ce domaine, même si l’intéressé trouvait cela excessif. Mais l’idée avait fait son chemin et lors de sa présentation comme novillero à Madrid, par un dimanche pluvieux de juillet 1953, Juan Belmonte vint assister à la novillada. Recondo lui dédia son premier novillo, dont il coupa l’oreille. Belmonte, en lui rendant la montera, y mit une petite carte de visite où il avait écrit : “Muy bien, gracias”. Un succès comme matador à Madrid en 1958 n’ayant pas eu de lendemains fastes, Recondo mit fin à sa carrière de matador en 1959 lors de la feria de Málaga et devint apoderado. Il débuta dans cette fonction avec le torero Baldomero Martín “Terremoto de Málaga”, un novillero tremendiste qui précédait de peu le Cordobés. Il dirigea ensuite, depuis ses débuts, la carrière de Miguel Márquez et lui signa plus de cent contrats lors de sa première saison de matador d’alternative, fait demeurant exceptionnel. Quatre ans après son alternative, Márquez et Recondo se séparèrent. Il est vrai que Recondo s’occupait d’un autre phénomène : Antonio José Galán, qu’il accompagna notamment lors de son extraordinaire saison 1974, qui vit toréer et triompher Galán chaque jour du mois d’août. Mais le jardin secret de José María Recondo, artiste dans l’âme, était orné de toreros d’essences. Il admirait par dessus tout Curro Romero, Antoñete et Rafael de Paula, devenant pour quelques temps le mentor de ce dernier. Il dirigea également une partie des carrières de Victor Mendes, Juan Ramos, Pepín Jiménez, Paco Aguilar, Jerezano, Manolo Carra, Aguilar Granada, Currillo ou encore Curro Cruz. Raffiné, ironique, intelligent, étonnamment sincère dans un milieu ne s’y prêtant guère, Recondo ne mentait jamais aux toreros dont il protégeait les intérêts. “Mieux vaut que te tombe dessus ETA que Recondo” avait confié un jour Terremoto à Paco Aguilar... Exigeant, sincère, tellement attachant. Mais Recondo, profondément spirituel, avait aussi des talents cachés. Il était un remarquable caricaturiste. Et l’une de ses passions était la poésie. Il composa de nombreux poèmes, en castillan, mais aussi en euskera, sa langue maternelle, s’avérant un remarquable “bertsolari”, et maintenait des correspondances soutenues avec de grands poètes américains. “Torero zaharrak ez dira sekula hiltzen, nekez itzaltzen dira soilki, zezengan zoramena.” Autrement dit, les vieux toreros ne meurent jamais ; simplement, et non sans peine, ils s’évanouissent.. Adieu, Recondo. Agur, Joshemari. Marc LAVIE Semana grande vous présente ses meilleurs vœux et vous souhaite une très bonne année 2007 Semana_510 8/01/07 10:26 Page 2 (Film Noirfilm) SEMANA PASADA EN ESPAGNE . Almería . Dimanche 7 JANVIER. Corrida concours. Temps frais et ensoleillé, éclairage en deuxième partie de course. 1/2 entrée. Toros de Miura (imposant, bien armé, brave en trois rencontres et noble), Partido de Resina (manquant de force, noble mais mansote et distrait), Prieto de la Cal (très joli, brave et attentif en trois piques, avisé ensuite), Celestino Cuadri (typé, ramassé, chargeant au pas, poussant sous le fer, court de charge), Murteira Grave (sérieux mais manso, violent et difficile) et Adolfo Martín (maniable), pour Luis Francisco ESPLÁ, pourpre brodé de grenat (une oreille et ovation) EL FUNDI, pêche et or (ovation et ovation) Curro VIVAS, bleu marine et or (silence et un avis avec silence). Président: Marco Rubio. Les trois toreros ont alterné aux banderilles face aux trois premiers toros. Corrida télévisée par Canal Sur. Esplá passa à l’infirmerie à la mort du quatrième, soigné d’une entorse à un doigt. Après le paseo, une minute de silence fut respectée en mémoire de Juan Luis de la Rosa et José Gálvez. UN MAUVAIS PARTAGE Saluons d’abord le mérite des trois toreros d’aborder la saison début janvier avec une corrida aussi sérieuse, digne de la San Isidro, sortie sur le sable des arènes d’Almería. L’ovation que leur attribua le public après le paseo n’était pas seulement une politesse de convenance. Le sérieux des toros combattus, respectant le type de chaque race, donna de l’intérêt au spectacle. Exhibant un magnifique sens de la lidia, El Fundi, avec le pire lot, a confirmé sa grande forme à l’orée d’une nouvelle temporada, même s’il pécha dans les deux secteurs qui habituellement lui sourient: les banderilles et l’épée. On regrettera que les toros de Prieto de la Cal et d’Adolfo Martín ne soient pas tombés en des mains plus expertes que celles d’un Curro Vivas, qui ne fut à la hauteur du compromis. Mais voyons les lidias en détail. 1. “Intruso”, n° 57, negro, 540 kg (né en décembre 01), de Miura, marqué du fer légendaire en haut de la cuisse, est bien et finement armé, fait à signaler dans cet élevage, et aura comme principale vertu la promptitude à charger à chaque appel. Il prit trois bonnes piques, en chargeant avec alegria le cheval monté par Aurelio García. Aux banderilles, Esplá, dans la troisième pose, se montrera le meilleur, en clouant après deux esquives qui faisaient office de placements. Le Miura garda du nerf, n’accusa guère le châtiment et chargea franchement, notamment du côté droit. Faena rapide, permettant de voir le toro sinon de toréer, et estocade quasi entière habile valant à son auteur la seule oreille du jour. Ovation à l’arrastre du toro. 2. “Impulsor”, n° 33, cárdeno, 527 kg, de Partido de Resina, bien en chair, fin de silhouette mais aux armures abîmées, se montra distrait dès les premières passes de cape. El Fundi, très centré, l’aborde par chicuelinas. Le fauve accuse de la faiblesse et ne prend que deux piques courtes de la part de Jesús Vicente. Les toreros alternent aux banderilles et El Fundi a le beau geste d’inviter Curro Vivas à reprendre les fuseaux après avoir une paire ratée. Le Pablo-Romero est noble et suave, mais mansote et distrait. El Fundi lui fait bien les choses, sait le retenir, l’attendre, lui donner l’espace et le temps nécessaires, le toréer avec douceur et précision, mais il échoue deux fois avec l’épée et se contente d’une ovation. 3. “Pajarraco”, n° 12, jabonero claro, 467 kg, de Tomás Prieto de la Cal, est un superbe Veragua, léger mais très sérieux, que Curro Vivas reçoit à genoux par une larga. Le toro montrera beaucoup de fixité et de la bravoure en trois piques bien servies par Manolo Montiel, partant au galop dès le premier appel. Ensuite, il exigera beaucoup d’un torero sans pratique qui ne saura comment le prendre. 4. “Negocio”, n° 52, negro, 505 kg, de Celestino Cuadri, autre toro présenté dans le type de sa lignée, massif et ramassé. Il permet à Esplá un jeu de cape décidé et fleuri. Il charge au pas le cheval monté par Francisco Ponz “Puchano”, lors de trois rencontres, fait mine de dormir sous le fer mais pousse et s’emploie malgré le châtiment. Esplá posera les banderilles en prenant des risques, étant poursuivi à la sortie de la deuxième paire et devant sauter la barrière de façon précipitée, ce qui réveillera une vieille lésion. Le Cuadri se montrera court au dernier tiers, Esplá s’en tiendra à la courte distance mais remplira dignement son rôle. Il portera une entière contraire tombant l’animal, ce qui lui vaudra une pétition d’oreille à laquelle le traditionnel président barbu d’Almería, Marco Rubio, demeurera sourd. Ovation recueillie au centre de la piste avant de passer à l’infirmerie. 5. “Habano”, n° 173, negro bragado meano corrido, 476 kg, de l’élevage portugais de Murteira Grave, sera le plus mauvais du concours. Sous la pique de Manuel Sayago, il décochera des crochets, tel un boxeur, et affichera un très mauvais style. Il coupera dans la cape d’El Madrileño et se montrera violent et difficile dans la muleta d’El Fundi. Un grand mérite aura le torero de Fuenlabrada à ne pas baisser les bras, supportant courageusement les assauts brusques et incertains du Murteira. Il le tue d’une estocade profonde et salue sous l’ovation. 6. Il fait nuit lorsque sort en piste le dernier toro, d’Adolfo Martín, “Mario”, n° 5, cárdeno, 491 kg, qui prendra deux piques, manquera de force mais s’avérera noble. Le toro durera peu, et Curro Vivas ne sera guère inspiré, échouant sept fois avec l’acier. Le prix au meilleur toro fut attribué à celui de Miura et le prix au meilleur lidiador à Luis Francisco Esplá. Le prix au meilleur picador revint à Manolo Montiel, qui avait piqué le toro de Prieto de la Cal. Curiosité d’Almería : même en plein hiver, la “merienda”, le traditionnel goûter, est respecté entre le troisième et le quatrième toros... Malgré la fraîcheur des températures et la rapide arrivée de la nuit... Président: Miguel Angel Cardona. Sobresaliente: Rafael de Alba (qui fit un quite par gaoneras remarqué au cinquième). Garibay dédia le 3e à César Rincón. Ont salué les banderilleros Raúl Bacelis, au 1er; Gustavo Campos, au 3e; et Christian Sánchez, au 6e. Garibay fut pris en toréant par circulaires le troisième, recevant un sérieux coup de corne à l’entrejambes. Il resta en piste, termina son combat et triompha, dominant ce “mano a mano” dès le début. Jiménez a eu une mauvaise journée. EN AMÉRIQUE RESEÑA des TOROS. 1. “Brillante”, n° 199, negro entrepelado axiblanco, 530 kg (né en août 01). 2. “Intruso”, n° 125, cárdeno claro, 509 kg (né en novembre 02). 3. “Regocijo”, n° 114, negro entrepelado, 563 kg (né en décembre 01). 4bis. “Buñuelo”, n° 105, negro bragado listón axiblanco, 529 kg (né en septembre 01). 5. “Gitano”, n° 122, negro bragado (né en janvier 02). 6. “Insolente”, n° 180, cárdeno, 466 kg (né en septembre 01). . Mexico . Dimanche 17 DÉCEMBRE. Plaza Monumental Mexico. 1/4 entrée (environ huit mille spectateurs). Toros mexicains de Barralva (propriété des frères Álvarez Bilbao, d’origine Parladé), de jeu inégal (arrastre lent au 3e), pour Ignacio GARIBAY, rose et or (ovation et deux oreilles avec blessure) César JIMÉNEZ (un avis avec silence, sifflets, silence et silence). 2 Impressionnante image : Garibay reçoit le coup de corne en étant pris par le troisième toro de Barralva. . Lundi 25 DÉCEMBRE. Faible entrée (environ cinq mille spectateurs). Toros de Rancho Seco, bien présentés, braves, puissants et mobiles, pour Antonio BARRERA, violet et or (une oreille et silence) Alberto ESPINOSA, jais brodé de noir (silence et un avis avec silence) Leopoldo CASASOLA, saumon et or (applaudissements avec blessure et deux avis avec silence). Président: Roberto Andrade. Pris par le troisième toro, Casasola fut blessé au genou, souffrant d’une distension de ligaments. Il passa à l’infirmerie où il fut infiltré pour revenir combattre le sixième. Casasola a dédié le 6e à son père. Le banderillero Patricio Ochoa a fait ses adieux à la mort du deuxième toro, effectuant un dernier tour de piste sous l’ovation. La mobilité et la race des certains toros de Rancho Seco, notamment les deux premiers qui démontèrent les picadors, donnèrent de l’intérêt au spectacle, lequel baissa de ton dans sa troisième partie, lorsque le quatrième se cassa une corne et fut remplacé par un réserve manso. Antonio Barrera fut vaillant face au premier, recevant même un coup au visage, et coupa la seule oreille après avoir tué d’une entière en perdant la muleta. Alberto Espinosa, le frère du Cuate, fut débordé et sans sitio. Casasola se fit soulever par le troisième en effectuant un changement de mains avec la muleta, subissant une entorse du genou droit. Il resta en piste, parvenant à lier quelques bonnes naturelles, mais échoua avec l’épée car il ne pouvait plus appuyer son pied. Il passa à l’infirmerie et fut repris, sans mal, par le sixième. Courageux, ce Casasola... . Samedi 30 DÉCEMBRE. Faible entrée. 5 toros de La Soledad, difficiles sauf le cinquième, bon, et 1 de Marco Garfias (3e bis), mauvais, pour Fabián BARBA, rouge et or (silence et deux avis avec silence) Aldo OROZCO, violet et or (un avis avec silence et silence) Semana_510 8/01/07 10:26 Page 3 (Film Noirfilm) SEMANA PASADA Paul CORTÉS, ivoire et or, qui confirmait l’alternative (une oreille et ovation). Président : Miguel Angel Cardona. Paul Cortés a confirmé l’alternative avec le toro “Jugador”, n° 41, negro entrepelado listón bragado, 501 kg, de La Soledad. Peu de choses à retenir. Seulement une oreille, sans grande valeur, pour Paul Cortés. . Feria de Cali (Colombie) . Lundi 25 DÉCEMBRE. Plaza de Cañaveralejo. Première corrida de la feria de la Canne à sucre. Nocturne. Nuit fraîche et pluvieuse. 1/2 entrée. Toros colombiens de Paispamba, mansos sauf le 3e, bon, pour Paco PERLAZA, violet et argent (silence et tour de piste) Cristóbal PARDO, évêque et or (silence et silence) HÉCTOR JOSÉ, rose pâle et or (trois avis avec sifflets et silence). Les banderilleros Raúl Morales et James Peña ont salué au 1er. Le troisième toro se coucha après la sonnerie du troisième avis et fut achevé en piste. La corrida des toreros colombiens qui ouvrait la feria a été une déception. On attendait Paco Perlaza, qui avait gracié un toro le samedi précédent, mais il ne put briller que par quelques gestes face au quatrième. Le torero du Caldas Cristóbal Pardo se montra bien vert et Héctor José Vergara fut débordé par le seul toro brave de la soirée, le troisième, dont il ne put venir à bout. RESEÑA des TOROS. 1. “Ganoso”, n° 49, castaño, 592 kg. 2. “Papelero”, n° 19, negro, 566 kg. 3. “Fermoso”, n° 41, negro, 506 kg. 4. “Federal”, n° 37, castaño, 486 kg. 5. “Harmodio”, n° 50, negro listón, 580 kg. 6. “Pastuso”, n° 36, negro, 526 kg. . Mardi 26 DÉCEMBRE. Deuxième corrida de feria. Beau temps (31 °C). 3/4 entrée. Toros colombiens de Fuentelapeña, correctement présentés et de jeu inégal (tour de piste au 1er, “Tinajero”), pour Miguel ABELLÁN, blanc et argent (une oreille et silence) RAMSÉS, bleuet et or (silence et sifflets) le rejoneador Rui FERNANDES, en costume bleu et or (silence et sifflets). Les banderilleros El Chano, au 4e, et Ricardo Santana, au 5e, ont salué. Abellán a séduit le public de Cali avec le meilleur toro de la journée, le premier, qu’il a toréé avec temple et douceur. Le reste de la course est à oublier. . Mercredi 27 DÉCEMBRE. Troisième corrida de feria. Quasi plein. Toros colombiens d’Ambaló, maniables sauf le 6e, difficile, pour Miguel ABELLÁN, coquelicot et or (une oreille et une oreille) Sébastien CASTELLA, bleu marine et or (une oreille et applaudissements) Andrés de los RIOS, lilas et or (un avis avec ovation et silence). Ont salué les banderilleros Alex Loaiza, au 3e ; El Chano, au 4e; et Chiricuto, au 4e. Mieux les toreros que les toros… Petits exemplaires d’Ambaló, sans race ni fond, inexistants sous le fer et vite éteints au dernier tiers. Abellán s’est montré, comme la veille, à la fois calme et déterminé, et a conquis le public de Cali. Andrés de los Rios a réalisé une bonne faena au 3e, qu’il toréa avec lenteur mais qu’il ne tua qu’en trois temps (pinchazo, estocade en arrière et descabello) ce qui le priva d’oreille. Sans connaître une grande journée, Castella a su donner la réplique avec un lot sans grandes possibilités. On retiendra deux belles naturelles citées de face au deuxième et un début spectaculaire avec trois changements dans le dos – en réplique à Abellán qui en avait effectué deux – face au cinquième, toro qui dura très peu. Au troisième essai, Sébastien le tua avec la meilleure estocade du jour. RESEÑA des TOROS. 1. “Generoso”, n° 147, negro, 440 kg. 2. “Almirante”, n° 146, negro bragado, 450 kg. 3. “Embajador”, n° 166, negro bragado meano axiblanco, 470 kg. 4. “Campero”, n° 168, negro listón, 418 kg. 5. “Favorito”, n° 181, colorado, 494 kg. 6. “Buenasuerte”, n° 156, negro listón, 450 kg. Abellán. . Jeudi 28 DÉCEMBRE. Quatrième corrida de feria. 3/4 entrée. Toros colombiens d’Alhama (propriété de Venús Zarzur de Castro), bien faits, encastés et de jeu varié (tour de piste au 4e, “Méndez”, n° 18, colorado, 460 kg; le 4e brave; le 5e le plus complet; le 6e noble), pour Antonio FERRERA, blanc et or souligné de noir (une oreille et deux oreilles) Paco PERLAZA, bleu roi et or (silence et deux oreilles) Salvador CORTÉS, rouge et or (silence et une oreille). Le banderillero Procuna a salué au 5e. Ferrera et Perlaza sont sortis en triomphe par la porte du “Señor de los Cristales”. Ferrera remplaçait Talavante. Oreilles généreuses et deux très bons toros se détachant du lot de Venus de Castro. Le quatrième, qui fit son devoir sous la pique de Dionisio Grilio, prit trois chicuelinas basses de Ferrera et trois paires de banderilles appuyées. Désarmé en début de faena, Ferrera remonta le courant et termina sa faena avec force et intensité, obtenant les deux oreilles. Perlaza avait fait face aux difficultés du deuxième. Il fut excellent avec la cape face au cinquième, qu’il tua d’une épée foudroyante, obtenant à son tour une double récompense. Cortés eut le pire lot et sa présentation à Cali demeura discrète. RESEÑA des TOROS. 1. “Palomo”, n° 21, burraco, 448 kg. 2. “Tequilero”, n° 989, colorado, 444 kg. 3. “Diamante”, n° 7, negro, 446 kg. 4. “Méndez”, n° 18, colorado, 460 kg. 5. “Jorongo”, n° 19, negro listón, 486 kg. 6. “Intermediario”, n° 14, negro, 448 kg. Estocade de Ferrera. 3 . Vendredi 29 DÉCEMBRE. Cinquième corrida de feria. Plein. Toros de Las Ventas del Espiritú Santo (propriété de César Rincón), difficiles à divers degrés (le 4e fut le meilleur), pour José Gómez “DINASTÍA”, tabac et or (une oreille et deux oreilles) Sébastien CASTELLA, turquoise et or (silence et ovation avec grave blessure) José Marí MANZANARES, bordeaux et or (silence et silence). Castella fut pris en début de faena par le 5e, souffrant de trois côtes fracturées (les troisième, quatrième et cinquième), avec perforation d’un poumon. Malgré cette très grave blessure, il est resté en piste et a toréé pendant quinze minutes, tuant son adversaire d’une demi estocade. Il a été ensuite soigné par le docteur Juan Carlos del Castillo et conduit à la clinique Imbanaco. Dinastía fut victime d’une entorse du genou droit en étant pris et piétiné par le 4e. HÉROÏQUES. Absent comme torero dans cette feria de Cali, César Rincón y est venu comme ganadero avec une corrida de son élevage colombien de Las Ventas del Espiritú Santo. Si les trois premiers toros manquèrent de force et de race, les trois derniers possédèrent davantage de bravoure et de mobilité. Les toreros furent héroïques, car, meurtris par divers coups - le plus gravement atteint étant Castella - ils firent face jusqu’au bout et donnèrent une formidable leçon de courage. Dinastía triompha du meilleur toro de la soirée, le quatrième, et redora son blason après la terne apparition qu’il avait faite le 16 décembre dernier dans ces mêmes arènes. D’une feria qui lui échappait par malchance aux tirages au sort, Castella tenta le tout pour le tout face au cinquième, lors d’un début de faena spectaculaire par passes changées dans le dos. À la troisième, il fut légèrement découvert par le vent et ne put endiguer la violence du toro qui le prit sèchement. Le torero, diminué et souffrant, continua en piste et bouleversa le public par son courage inouï. RESEÑA des TOROS. 1. “Solitario”, n° 311, negro, 446 kg. 2. “Cordial”, n° 347, negro, 490 kg. 3. “Corazonada”, n° 302, negro, 440 kg. 4. “Divino”, n° 339, negro listón, 464 kg. 5. “Afortunado”, n° 344, colorado, 470 kg. 6. “Abandonado”, n° 338, negro bragado meano, 482 kg. La blessure de Castella. . Samedi 30 DÉCEMBRE. Sixième corrida de feria. Ciel nuageux (28 °C). Quasi plein. Toros colombiens de Guachicono, très bien présentés et encastés, pour JUAN BAUTISTA, vert empire et or (silence et une oreille) Paco PERLAZA, gris perle et or souligné de noir (silence et une oreille après un avis) MORENITO de ARANDA, rouge et argent (silence et ovation) le rejoneador Rui FERNANDES (deux oreilles). Le rejoneador Rui Fernandes est sorti en triomphe par la porte du Seigneur de los Cristales. Revenant à Cali après cinq ans d’absence, Juan Bautista a signé une très jolie faena au quatrième, chichement primée d’une oreille. Le principal succès a été pour le rejoneador portugais, Semana_510 8/01/07 10:26 Page 4 (Film Noirfilm) SEMANA PASADA rapide et efficace sur ses chevaux “Quebec”, “Oro”, “Joselito” et “Labrado”. RESEÑA des TOROS. 1. “Aguaveño”, n° 999, negro, 480 kg. 2. “Domino”, n° 17, negro bragado meano corrido, 442 kg. 3. “Azucarero”, n° 992, castaño chorreado, 510 kg. 4. “Timbalero”, n° 1, negro, 468 kg. 5. “Mariachi”, n° 985, negro, 486 kg. 6. “Belisario II”, n° 42, negro, 468 kg. 7. (rejones) “Salsero”, n° 5, negro, 470 kg. Encore un lot de toros colombiens sans race ni bravoure, rendant tout brio impossible. L’élevage en Colombie passe par un moment critique. Miguel Abellán remplaçait Sébastien Castella. Il a justifié son engagement, en toréant à mi-hauteur un premier toro petit, faible et vite éteint, parvenant en partie à masquer ses défauts. Miguel fut meilleur dans la première partie de la faena du quatrième, ayant ensuite recours aux effets faciles pour assurer un triomphe qui lui échappa avec les aciers. El Juli servit au cinquième les meilleures naturelles de la soirée, mais tarda à conclure et dut se contenter d’une ovation. L’oreille du deuxième vint récompenser un méritoire effort. Bolívar fut volontaire lors d’une longue faena face au sixième. Le troisième n’eut que des demi charges qui ne permirent aucun geste de classe. Juan Bautista . Dimanche 31 DÉCEMBRE. Septième et dernière corrida de feria. Corrida del Toro. Ciel nuageux (28°C). 2/3 entrée. Toros de Puerta de Hierro, bien présentés mais mansos, pour Antonio FERRERA, rouge et or (silence) Miguel ABELLÁN, rouge et or (une oreille) JUAN BAUTISTA, vert empire et or (silence) Paco PERLAZA, violet et or (une oreille) Cristóbal PARDO, rose pâle et or (deux oreilles) RAMSÉS, blanc et or (une oreille). Cristóbal Pardo est sorti en triomphe par la porte du “Señor de los Cristales”. Les toreros n’ont pas pu briller avec des toros mansos. Seul Cristóbal Pardo a tiré son épingle du jeu avec le meilleur du lot, réalisant une très bonne faena qui le remet en selle. . Lundi 1er JANVIER. Festival taurin nocturne. 2/3 entrée. Novillos d’Ernesto González Caicedo, maniables, pour Miguel ABELLÁN (tour de piste) José Marí MANZANARES (silence) Salvador CORTÉS (une oreille) MORENITO de ARANDA (une oreille) Andrés de los RIOS (deux oreilles) HECTOR JOSÉ (une oreille). Ferrera, en civil, fut invité par Abellán à poser les banderilles au premier toro. TROPHÉES DE LA FERIA Triomphateur (Señor de los Cristales): Paco Perlaza (mention à Abellán) Meilleure faena: Cristóbal Pardo (au toro “Consentido”, de Puerta de Hierro, le 31 décembre) Meilleur toro: “Mariachi”, n° 985, de Guachicono, combattu le 30 décembre par Paco Perlaza. Meilleur lot de toros: Alhama. Meilleur picador: Rafael Torres. Meilleur banderillero: Ricardo Santana. Prix de l’élégance: Juan Bautista. . Carthagène des Indes (Colombie) . Vendredi 5 JANVIER 2007. Nocturne. Première corrida de feria. Nuit fraîche. 1/2 entrée. Un toro de Monterrey, petit, indigne de ces arènes, maniable et faible, pour le rejoneador Willy RODRÍGUEZ (division). Toros d’El Paraíso, mal présentés et mansos, pour Miguel ABELLÁN, rouge et or (une oreille et un avis avec silence) EL JULI, vert bouteille et or (une oreille et ovation) Luis BOLÍVAR, blanc et argent (silence et un avis avec silence). Abellán à Carthagène. . Samedi 6 JANVIER. Nocturne. Deuxième corrida de feria. 1/3 entrée. Toros d’Achury Viejo, correctement présentés et donnant en général un bon jeu (tour de piste au 5e, “Herrerillo”), pour Alejandro GAVIRIA, blanc et argent (silence et un avis avec silence) EL FANDI, bleu cobalt et noir (silence et deux oreilles) José Marí MANZANARES, bleu roi et or (une oreille et deux oreilles). Grand triomphe de Manzanares, vaillant en étant pris sans gravité par un troisième qui fut le toro le plus difficile de la soirée, artiste, dominateur et très bon tueur face au sixième. El Fandi très soutenu par le public, spectaculaire avec les banderilles, vibrant et varié avec la muleta. Le Colombien Alejandro Gaviria n’exploita pas un lot noble. Manzanares, triomphateur à Carthagène. . Compte rendu la semaine prochaine de la dernière corrida de feria, avec Ponce et Morante, célébrée dans la nuit du dimanche 7 février. Autres corridas au Mexique . APIZACO (Tlaxcala). 25 décembre. Quasi plein. Toros de Montecristo pour Manolo Arruza (ovation et ovation) Rafael Ortega (une oreille et une oreille) El Zapata (quatre oreilles). Ortega a offert en supplément un toro du même fer (deux oreilles et queue). . CHILPANCINGO. 25 décembre. 3/4 entrée. Toros de Sergio Rojas, difficiles, pour le rejoneador Gaston 4 Santos (silence et une oreille) Manolo Mejía (une oreille et ovation) Lino Noriega, qui prenait l’alternative (deux avis avec silence et un avis avec silence). . JALPA (Zacatecas). 25 décembre. Plein. Toros de Corlomé, bons, pour le rejoneador Jorge Hernández Gárate (une oreille et deux oreilles et queue) Leonardo Benítez (deux oreilles et deux avis avec silence) Paul Cortés (deux oreilles et une oreille). . PURUÁNDIRO (Michoacán). 25 décembre. Plein. Toros de Golondrinas, bons, pour Israel Tellez (une oreille et deux oreilles et queue) Omar Villaseñor (silence et silence) Victor Mora (deux oreilles et une oreille). . QUERETARO. 25 décembre. Plein. Un toro de La Venta del Refugio, bon (honoré d’un arrastre lent), pour le rejoneador Eduardo Cuevas (deux oreilles). 4 toros de Carranco, inégaux (arrastre lent au 5e, “Maestro”, n° 52), et 2 d’Arroyo Zarco (1er et 4e) pour Eloy Cavazos (ovation et sifflets) Jorge Gutiérrez (ovation et deux oreilles et queue) Zotoluco (deux oreilles et deux oreilles et queue). Jorge Gutiérrez a signé une grande faena au cinquième, effectuant un tour de piste final avec la ganadera, sa belle-mère Laura de Villasante. . SAN CRISTOBAL DE LAS CASAS (Chiapas). 25 décembre. 3/4 entrée. 4 toros de Piedras Negras, braves, pour Rodolfo Rodríguez “El Pana” (silence et silence) Andrés Revuelta (ovation et une oreille). . TORREÓN (Coahuila). 25 décembre. 3/4 entrée. Toros de Vistahermosa, bons, pour le rejoneador Rodrigo Santos (ovation et deux oreilles et queue) José María Luévano (une oreille et une oreille) Luis Ricardo Medina (sifflets et sifflets). . URIANGATO (Guanajuato). 25 décembre. 3/4 entrée. Toros de Luis Altic, difficiles, pour Fernando Ochoa (ovation et deux oreilles) Mario Zulaica (ovation et silence) Fermín Rivera (ovation et silence). . TLALTENANGO. 28 décembre. Plein. Toros de Cerro Viejo, inégaux, pour Zotoluco (ovation et une oreille) Enrique Garza (quatre oreilles) Rafael Ortega (silence et silence). Ortega offrit en supplément un toro du même fer (deux oreilles). . JALPA (Zacatecas). 1er janvier. Plein. Toros de Medina Ibarra, maniables, pour Rafael Ortega (silence et deux oreilles) Israel Tellez (quatre oreilles) Juan Antonio Adame (silence et une oreille). . ZEMPOALA (Hidalgo). 1er janvier. Temps très froid. 1/4 entrée. Toros de Covarrubias, faibles et décastés sauf le 3e, bon, pour El Pana (une oreille et tour de piste) Victor Mora (silence et silence). Mora offrit un toro du même fer (ovation). Président: José Abel de Atlán. . YURIRIA (Guanajuato). 4 janvier. Plein. Toros de Rodrigo Aguirre, nobles (tour de piste au 5e), pour Jorge Gutiérrez (ovation et une oreille) Rafael Ortega (deux oreilles et deux oreilles et queue) Israel Tellez (quatre oreilles). Autres corridas en Colombie . DUITAMA. 6 janvier. Corrida concours. 1/2 entrée. Toros de Vistahermosa, El Aceituno, El Encenillo, Icuasuco, Santa Barbara et Las Ventas del Espiritú Santo (le 6e, “Alcalde”, n° 317, de Las Ventas, fut gracié), pour Antonio Ferrera (une oreille et silence) Ramsés (silence et silence) Iván García (une oreille et deux oreilles symboliques). Le toro gracié de Las Ventas a également remporté le concours. Semana_510 8/01/07 10:26 Page 5 (Film Noirfilm) HOMMAGE À JOSÉ MARÍA RECONDO Brève biographie Nom: José María Recondo Rementería Date et lieu de naissance: 25 février 1931 à Saint-Sébastien Premier costume de lumières: 7 mai 1948 à Vergara (Guipuzcoa), avec Evaristo Elorza et Pepe Rioja Débuts officiels avec picadors: 2 septembre 1951 à Saragosse, avec Alfredo Peñalver et Curro Ballesteros, novillos de Martínez Elizondo. Présentation à Madrid: 5 juillet 1953, avec Mario Carrión et Manolo Cascales, novillos de Moreno Yagüe (une oreille et tour de piste). Alternative: 19 mai 1956 à Saragosse. Parrain: Antonio Bienvenida. Témoin: Chicuelo II. Toro “Canadillo” d’Atanasio Fernández. Confirmation d’alternative à Madrid: 16 septembre 1956. Parrain : Juan Bienvenida. Témoin : Alfonso Merino. Toro de Flores Albarrán. Dernière corrida: 1959 à Málaga. Dernier festival: 24 mars 1990 à Azpeitia, avec Curro Romero, Curro Vázquez, Luis Francisco Esplá, Niño de la Taurina et le novillero El Andujano, novillo de Laurentino Carrascosa (deux oreilles et queue). Recondo en France UNE AMÉRICAINE À MADRID* Le nom de Recondo est affiché deux fois à Soustons, dans des spectacles plus ou moins mineurs, le 31 juillet 1949 et le 30 juillet 1950. Le génie de Boadella au service de la Fiesta Nous avons eu la chance à Madrid de pouvoir profiter de la grande oeuvre théâtrale “Controverse du toro et du torero” - sous titrée “Tauromachie, deuxième langue commune avec l’Amérique latine” - qui a été représentée dans l’amphithéâtre de la Casa de América par la troupe Els Joglars. Cette oeuvre originale, écrite par Albert Boadella, tourne autour d’une conversation entre un toro - interprété remarquablement par l’acteur Xavier Boada - et un torero d’âge mur, joué par Ramón Fontserè. Une fois effectués ses débuts avec picadors en Espagne, Recondo se présente officiellement dans notre pays en novillada intégrale le 31 mai 1953 à Éauze, alternant avec Carlos Corpas et Victoriano Posada face à des novillos de Martínez Elizondo. On le voit ensuite plusieurs fois à Toulouse. Le 11 octobre 1953, il coupe l’oreille d’un novillo de Martelilla (propriété de José Manuel Domecq) et effectue un tour de piste avec le mayoral à la mort de son deuxième adversaire, alors que Carlos Corpas triomphe avec quatre oreille. Le 11 avril 1954, devant pas moins de dix mille personnes, il effectue deux tours de piste après son deuxième combat. Le 10 octobre suivant, il revient au Soleil d’Or accompagné par Paco Corpas, El Turia et le rejoneador Angel Peralta, face à des novillos de Bohórquez. Toujours très vaillant, il fait un tour de piste à la mort du quatrième. Le 18 octobre 1953. à Nîmes, il affronte des novillos de Claudio Moura en compagnie de Solanito et de Manolo Chacarte. Il est répété dans l’amphithéâtre nîmois le 25 avril de l’année suivante. Vêtu de turquoise et de broderies blanches, il coupe l’oreille du dernier novillo de Javier Moreno de la Cova. Victoriano Posada coupe lui aussi une oreille, mais la sensation est provoquée par le novillero mexicain Miguel Angel García Medrano, dont la carrière sera stoppée par un grave coup de corne à la bouche. En 1956 à Fréjus, il écoute l’un des seuls avis de sa carrière face à un toro de Pouly. Sa der- nière apparition en costume de lumières en France a lieu le 17 août 1958 à Bayonne, face à des toros de Samuel Flores, en compagnie de trois autres matadors : Guillermo Carvajal, Solanito et Rafael Pedrosa, ces deux derniers étant les seuls gratifiés de trophées. Recondo en images Dernier festival à Azpeitia Jeune matador Caricaturé par lui-même Alternative à Saragosse Lors d’une conférence de presse préalable à la représentation, le grand dramaturge avait expliqué que l’oeuvre était née d’une idée survenue lorsqu’il fut chargé de présenter le “pregón taurino” (discours d’ouverture) de la dernière feria de Séville. Il y employa deux “atriles” pour représenter les points de vue confrontés d’un aficionado et d’un antitaurin. Boadella, auteur catalan, expliqua notamment que cette controverse du toro et du torero était sa première oeuvre vraiment intimiste et personnelle, et contenait davantage de dialogues que dans ses autres spectacles. La pièce fut jouée pendant six jours en décembre, alternant avec une autre oeuvre de Boadella, “En un lugar de Manhattan”, mais il espère présenter la controverse dans les autres villes d’Espagne. Cependant, il est probable qu’il ne la présentera pas à Barcelone, qui s’est autoproclamée ville “antitaurine”. Catalan emblématique et engagé, Boa- della est considéré comme “persona no muy grata” dans sa ville natale, où les théâtres ne l’engagent pas. Dans cette oeuvre, Boadella met quelques commentaires personnels. “Je regrette de ne pas être né en Castille, en Estrémadure ou en Andalousie, car j’aurais préféré être torero plutôt qu’auteur dramatique (...) J’aurais aimé être torero, mais je suis né sur des terres de poulets et de cochons (...) Walt Disney a fait beaucoup de tort à l’humanité quand il a donné une voix à de troupeaux de rats ou de lapins histériques (...) Je préfère mourir comme un toro en piste, en luttant pour ma vie avec bravoure, que mourir dans un service de soins intensifs d’un hôpital, derrière une vitre, sans visage (...).” Sans oublier son argument majeur : “Ceux qui attaquent la Fiesta mettent des chaussures de peau et mangent de bonnes entrecôtes.” Ou encore: “La meilleure oeuvre de Shakespeare n’est Un sage du toreo. pas comparable à deux passes de Manolete”. Il ne faut pas oublier que Boadella était une base importante de l’offre culturelle de Simon Casas lors du récent concours de Las Ventas. Avec beaucoup d’éloquence et de cohérence, Boadella met son talent au service de la défense de la Fiesta. “Orejas y rabo”, maestro, pour une oeuvre aussi brillante et divertissante. Muriel FEINER *: nous sommes très heureux d’accueillir dans les colonnes de Semana Grande la grande aficionada Muriel Feiner. Membre du club taurin de New York, elle est venu vivre en Espagne il y a vingt ans et a écrit plusieurs livres de références: “El cine en los toros”, “Protagonistas de la fiesta”, “Toreros de plata”, etc. Elle connaît l’extérieur et les coulisses du monde des toros, son mari étant le matador Pedro Giraldo, actuellement retiré et reconverti en préparateur technique de toreros. LECTURES : DIETARIO TAURINO 2007 vain mexicain Luis Ruiz Quiroz. On y trouve tout: ancienneté des matadors, des novilleros, numéros de téléphone des toreros, des empresas, des chirurgiens, des journalistes, des transporteurs, des fabricants de piques, de banderilles, des valets d’épées, des ganaderos, des fers, des devises, des biographies de toreros historiques, des alternatives du vingtième siècle, et toujours les phrases interprétées par l’humour de Picamills. Antonio Picamills continue l’inlassable labeur de publier chaque année son Dietario Taurino, agenda de luxe agrémenté de milliers de renseignements, de précieuses statistiques et de nombreuses adresses. La statistique centrale, regroupant chaque année toutes les corridas de la carrière d’un matador, est consacrée cette année à José María Manzanares. Le prologue à ce Dietario Taurino 2007 a été rédigé par le grand écri5 On peut acquérir le Dietario sur Internet à l’adresse suivante: www.dietariotaurino.com. Sinon, il est disponible à l’adresse habituelle: DIETARIO TAURINO - Apartado de Correos 421 - 20280 Hondarribia (Guipuzkoa) (Espagne) - tel: (34) 943 64 16 66. Sur notre image, l’auteur en dédicace en décembre dernier à la Librairie Lacoste, de Mont-de-Marsan, en compagnie du novillero El Santo et de son mentor Olivier Baratchart. Semana_510 8/01/07 10:26 Page 6 (Film Noirfilm) À L’AFFICHE VILLE DE BEAUCAIRE (Gard) AVIS D’APPEL PUBLIC À LA CONCURRENCE JANVIER DÉLÉGATION DE SERVICE PUBLIC 1 - Identification de la Collectivité délégante: Ville de BEAUCAIRE - Hôtel de Ville - Place Georges Clémenceau - 30300 BEAUCAIRE. Tél: 04.66.59.10.06 - Fax: 04.66.59.30.40 2 - Objet de la consultation: Délégation de service public portant sur l’organisation de spectacles tauromachiques pendant la saison estivale et notamment pendant les fêtes de la Madeleine en juillet. Nature du contrat: régie intéressée. 3 - Caractéristiques principales: La présente délégation de service a notamment pour objet l’organisation: - de 2 corridas à pied ou 1 corrida à pied et une novillada. 4 - Durée de la délégation: La délégation de service public sera conclue pour l’année 2007: du 1er mars au 31 octobre 2007. Le contrat pourra être renouvelé 2 fois au maximum pendant les mêmes périodes. 5 - Justifications à produire quant aux qualités et capacités des candidats: Les candidats devront impérativement produire tous les documents suivants, qui permettront à l’autorité délégante d’apprécier leur aptitude à assurer le service public délégué: a) Lettre de candidature (DC 4 ou équivalent) b) Déclaration du candidat (DC 5 ou équivalent) c) Attestations annuelles attestant que l’entreprise est à jour de ses cotisations (au 30/12/2005), URSSAF, congés payés, impôts (formulaire 3666 volets 1, 2, 3 et éventuellement 4 - ou DC 7). d) Attestations sur l’honneur indiquant l’absence au cours des cinq dernières années d’une condamnation inscrite au bulletin n° 2 du casier judiciaire pour les infractions visées aux articles L 324-9, L 324-10, L 341-6, L 125-1 et L 125-3 du Code du Travail. e) Attestation d’assurance responsabilité civile professionnelle propre à ce type d’activité avec précision de la nature de la mission et de la garantie accordée. f) Récapitulatif de l’expérience professionnelle démontrant que l’entreprise ou ses dirigeants, a déjà exercé une activité comparable dans les arènes françaises ou espagnoles, de catégorie au moins équivalente à celles de Beaucaire, dans les cinq dernières années. Ce document retracera également le niveau de notoriété du candidat, ainsi que sa connaissance des milieux professionnels et des traditions taurines françaises. g) Note de motivation sur les conditions dans lesquelles le candidat entend mener à bien sa mission. Il exposera sa crédibilité auprès des milieux professionnels. 6 - Réception des dossiers de candidature Les dossiers devront être adressés à la Mairie de Beaucaire, Service des Marchés Publics - Hôtel de Ville Place Georges Clémenceau - 30300 Beaucaire - sous pli postal en recommandé avec accusé de réception, ou déposés contre récépissé aux Services Techniques, Service des Marchés Publics. L’enveloppe extérieure portera de façon très visible la mention: “Délégation de Service Public Tauromachique - Ne pas ouvrir”. 7 - Date limite de réception des dossiers de candidature Les dossiers devront parvenir en Mairie de Beaucaire avant le 12 février 2007 à 17 h 00. Aucun dossier reçu après cette date ne sera examiné. 8 - Renseignements Tous renseignements peuvent être obtenus auprès du Bureau des Marchés Publics de la Ville de Beaucaire. 9 - Date d’envoi à la publication Jeudi 21 décembre 2006. 10. MANIZALES (Colombie). 6 La Carolina. Dinastía, Iván García, Ramsés. 11. MANIZALES. Festival nocturne. 12. ARANDAS (Mexique) 6 Jaral de Peñas. Rodrigo Santos (rej), Xavier Ocampo, Aldo Orozco. 12. MANIZALES. 6 Juan Bernardo Caicedo. Paco Perlaza, Miguel Abellán, César Jiménez. 13. MANIZALES. 6 Ernesto Gutiérrez. César Rincón, El Juli, Andrés de los Rios. 14. ATARFE (Granada). (16 h 30) (rej) 6 Prieto de la Cal. Iván Magro, Curro Bedoya fils, Manuel Caetano. 14. CIUDAD VICTORIA (Mexique). 6 Golondrinas. P. Hermoso de Mendoza (rej), El Geno, Ricardo Rosas. 14. EL BOJAR (Murcie). (12 h) 7 César Chico. J.A.Navarro (rej), El Renco, Reyes Mendoza, Emilio Laserna. 14. MEXICO. Corrida avec Manzanares. 14. TEPEAPULCO (Mexique). 3 La Guadalupana + 3 San Antonio de Triana. Jorge Gutiérrez, Pablo Samperio, Luis Gallardo (alternative). 15. MOROLEON (Mexique). 6 San José. P. Hermoso de Mendoza (rej), El Zapata, Antonio Barrera. 16. MOROLEON (Mexique). 6 Los Encinos. Eloy Cavazos, Zotoluco, Rafael Ortega. 20. LEON (Mexique). 6 Arroyo Zarco. Eloy Cavazos, Zotoluco, Juan Antonio Adame. 20. MEDELLÍN (Colombie) 7 Santa Barbara. Rui Fernandes (rej), Cristóbal Pardo, Ramsés, Manuel Libardo. 21. ATARFE. (rej) (16 h 30) 6 Rocío de la Cámara. El Cartagenero, Alfonso López Bayo, Joaquim Bastinhas. 21. BOGOTÁ. 6 Achury Viejo. Pepe Manrique, Dinastía, Sebastián Vargas. 21. LEÓN (Mexique). 6 Begoña. César Rincón, Rafael Ortega, Alejandro Amaya. 21. MÉRIDA (Mexique). Rodrigo Santos (rej), Zotoluco, Michel Lagravère. 21. MEXICO. Corrida avec P. Hermoso de Mendoza et El Fandi. 21. SAN SEBASTIÁN DE COMITÁN (Mexique). 6 San Felipe Torresmochas. Fernández Madera (rej), Pepe Hillo, Victor Mora. 23. SAN CRISTÓBAL (Venezuela). 6 Bella Vista. Luis Pietri, Xavier Ocampo, Eduardo Valenzuela. 24. SAN CRISTÓBAL. 6 El Laurel. El Cuate, Francisco Marco, Rubén Dario. 25. SAN CRISTOBAL. 6 El Capiro. Antonio Ferrera, Otto Rodríguez, Iván García. 26. SAN CRISTOBAL. 6 Rancho Grande. Enrique Ponce, César Jiménez, Maravilla. 27. AJALVIR (Madrid). 6 Jodar y Ruchena. Francisco Marco, Sánchez Vara, Santiago Ambel Posada. 27. MEDELLÍN. 6 El Encenillo. Antonio Ferrera, Matías Tejela, Hector José. 27. SAN CRISTÓBAL. 6 Rancho Grande. César Rincón, Miguel Abellán, César Vanegas. 28. AJALVIR. 6 Santa María. L.M.Encabo, Serafín Marín (mano a mano). 28. ATARFE. (rej) (16 h 30) 6 Antonio Ordóñez. José Miguel Callejón, Raúl Martín Burgos, Rui Santos. 28. BOGOTÁ. 6 Las Ventas del Espiritú Santo. César Rincón, El Fandi, Alejandro Talavante. 28. LEÓN (Mexique). 6 Fernando de la Mora. P. Hermoso de Mendoza (rej), Omar Villaseñor, Ismael Rodríguez. 28. SAN CRISTÓBAL. 6 San Sebastián de las Palmas. Enrique Ponce, El Pino, Salvador Cortés. 28. SANTISTEBAN DEL PUERTO (Jaén). 8 César Chico. El Renco, Reyes Mendoza, Emilio Laserna, Sergio Aguilar. 28. VILLA HIDALGO (Mexique). 6 Torrecilla. Arturo Macías, César Delgadillo, Victor Mora. ÉCHOS DU CALLEJÓN . Bonne année à tous Amis lecteurs, nous vous souhaitons une excellente année 2007. Santé et bonheur pour vous tous, tels sont nos voeux les plus chers. . La grave blessure de Castella Cinq côtes fracturées, perforation de la plèvre... Sébastien Castella est resté toute la semaine dernière au service de réanimation de la clinique Imbanaco de Cali, entouré par ses proches ainsi que ses apoderados Luis Alvarez et José Antonio Campuzano. Le soir de la blessure, le 29 décembre, les médecins ne détectèrent que trois côtés fracturées, mais lors d’un scanner postérieur, deux autres côtes brisées apparurent. C’est une très grave blessure, semblable à celle qu’avait subi Enrique Ponce à Leon le 23 juin 2002 et Sébastien a décidé d’arrêter définitivement sa temporada américaine. Lors de la veillée de la Saint-Sylvestre, Sébastien reçu la visite de plusieurs compagnons de profession, parmi lesquels son compatriote Juan Bautista, mais son état de santé avait empiré, avec un visage particulièrement boursouflé. Il fut sondé et évacua beaucoup de liquide. Ce que ne comprennent pas les médecins, c’est comment Castella a pu continuer à toréer et à tuer le toro avant de partir à l’infirmerie, alors qu’il était totalement asphyxié. . Nouvelle opération et sortie de clinique Castella a été opéré à Cali le 3 janvier. On lui a enlevé des morceaux de côtes qui avaient touché le poumon et on lui a mis des clous pour consolider les fractures, chose rare au niveau thoracique. Sébastien est sorti du service des soins intensifs le 4 janvier. Il se mobilise, se lève seul, et les drainages ont été enlevés. Le 5 janvier à midi, il a concédé sa première interview après la blessure au programme de Carlos Herrera, sur Onda Cero, l’un des programmes de radio les plus écoutés d’Espagne, avant de sortir de clinique le lendemain. Il ne va pas toréer jusqu’à Olivenza, début mars. . Juan Bautista avec Santiago López Castella en réanimation reçoit la visite des toreros après la corrida du 31 décembre. 6 La carrière du matador français Juan Bautista sera dirigée en 2007 par l’apoderado Santiago López, qui a été, entre autres, l’apoderado de José Tomás dans sa meilleure période (1995-1998) puis d’El Fandi. Si Santiago López n’était pas du voyage à Cali, l’accord Semana_510 8/01/07 10:26 Page 7 (Film Noirfilm) ÉCHOS DU CALLEJÓN ayant été établi le 23 décembre, il accompagnera Juan Bautista lors de son prochain déplacement en Colombie, à Medellín début février. Juan Bautista, qui avait déjà été dirigé par un grand apoderado espagnol – Roberto Espinosa – lors de sa brillante étape de novillero et de ses premières années d’alternative – avait fait sa réapparition en 2005 en confiant sa carrière à son père Luc et à Alain Lartigue. Cette nouvelle étape de sa carrière devrait lui permettre de trouver en 2007 des contrats en Espagne afin de confirmer l’excellente impression laissée outre-Pyrénées en 2006 lors de la feria de Vitoria. . Christian Romero avec Juan Bautista Le banderillero Christian Romero, qui a toréé pendant six ans dans la cuadrilla d’Antonio Ferrera, entre en 2007 dans la cuadrilla de Juan Bautista, dans laquelle il remplace Gonzalo González. . Autres transferts Le matador Pedro Gutiérrez “El Capea” a un nouvel apoderado: Emilio Moreno, qui s’occupait jusqu’à présent de Fernando Robleño. Le novillero Eugenio Pérez a confié la gestion de sa carrière à José Luis Galloso. Le rejoneador Curro Bedoya (fils) sera représenté par Agustín Parra “Parrita”. Antonio Barrera se sépare de la famille Chopera, qui dirigeait sa carrière depuis sept ans. . La fille de Francisco Narbona Le monde taurin espagnol a été mis en émoi par une déclaration de la ministre espagnole de l’environnement, Cristina Narbona, évoquant une éventuelle suppression de la mise à mort du toro en piste, pour aller vers une corrida sans mise à mort publique comme cela se fait au Portugal. Cette déclaration a été contestée par les partis politiques espagnols - à l’exception de l’extrême-gauche catalane, l’ERC, un parti extrêmement... anti taurin! - et les portes paroles du PP, du PSOE et d’Izquierda Unida ont émis des communiqués pour expliquer qu’il n’était pas question de remettre en cause la mort du toro en piste dans les prochains programmes électoraux. La ministre Cristina Narbona n’est pourtant pas issue d’un milieu hostile à la corrida. Elle est, en effet, la fille de Francisco Narbona, à qui l’on doit de grands livres taurins, dont notamment “Manolete, 50 ans d’alternative” et “La Maestranza de Sevilla”. . Pedrín Sevilla, conseiller technique à Mont-de-Marsan La commission taurine de Mont-de-Marsan, présidée par Pierre Martin, s’est assurée la collaboration de Pedrín Sevilla comme conseiller technique. Le prestataire de services demeure la maison Chopera qui a signé un contrat de deux ans, renouvelable, avec le comité des fêtes montois. . Istres en gestion directe Les arènes d’Istres seront directement gérées par la ville en 2007, le responsable de l’organisation étant le matador français Bernard Marsella, qui travaille depuis quelques années avec cette municipalité. La feria d’Istres change de dates par rapport à notre calendrier: elle aura lieu du 22 au 24 juin avec une corrida, une novillada avec picadors, une corrida portugaise et une becerrada. . Ganaderías pour Vic La feria de Vic-Fezensac aura lieu du samedi 26 au lundi 28 mai avec quatre corridas (dont une corrida-concours) et une novillada avec picadors. Les trois corridas qui auront lieu en après-midi proviendront des élevages de Barcial, Charro de Llén et Robert Margé. Les toros de la corrida-concours, prévue le 27 mai à 11 heures, seront choisis dans les élevages de Juan Luis Fraile, Justo Nieto, Valverde, Adelaída Rodríguez, Sánchez Fabrés et Clemares Pérez-Tabernero. La novillada, prévue le samedi 26 mai à 11 heures, portera la devise d’Adelaída Rodríguez. Les cartels seront présentés à Vic lors d’une grande soirée le samedi 17 mars, avec, comme nouveauté, une novillada non piquée à 16 heures 30. . Toros pour Aignan La corrida du dimanche de Pâques, 8 avril, à Aignan (Gers) proviendra de l’élevage de Miranda de Pericalvo. Mehdi Savalli fera partie du cartel. Le matin, novillada non piquée avec quatre erales de Meynadier. . Novillos pour Mugron Le lundi 9 avril à Mugron, novillada piquée avec du bétail espagnol de Vellosino (ancien élevage de Manuel San Román). . Non piquées à Palavas Pour le dixième anniversaire de la feria de la mer, Palavas prévoit dix jours de fête autour du 1er mai: corridas, courses camarguaises, spectacles populaires seront au programme. Les cartels seront présentés le samedi 10 mars, présentation qui sera suivie d’une novillada non piquée célébrée dans la Salle Bleue, couverte et chauffée. Au même endroit, une autre novillada non piquée est prévue le dimanche 11 mars. Le vendredi 9 mars en nocturne, il y aura une tienta. Pendant trois jours, des bodegas avec des animations musicales seront installées dans cette même Salle Bleue. . Bellegarde change d’arènes Les arènes de Bellegarde (Gard) vont être rasées et remplacées dans des arènes modernes et fonctionnelles qui devraient être inaugurées en 2008. Il n’y aura pas de spectacles taurins en 2007 dans ce village du Gard, qui est le cadre de nombreuses courses libres et d’une novillada non piquée, le trophée Nimeño II, en septembre. . Vitoria en gestion directe Les arènes de Vitoria seront directement gérées par la ville à partir de cette année. C’est ainsi qu’en a décidé le maire de la capitale de la province d’Alava, Alfonso Alonso, et c’est une commission taurine qui sera chargée de l’organisation des corridas. Les arènes de Vitoria sont toutes neuves, puisqu’elles ont été inaugurées le 5 août 2006. Le contrat d’exploitation de la précédente empresa, Taurotoro, avait pris fin l’an dernier. . Cartels d’Ajalvir Deux corridas composeront la feria d’Ajalvir (province de Madrid). Le 27 janvier, toros de Jodar y Ruchena pour Francisco Marco, Sánchez Vara et Santiago Ambel Posada. Le 28 janvier, toros portugais de Santa María et São Marcos pour Luis Miguel Encabo et Serafín Marín, en mano a mano. . Cartels de Valdemorillo La feria de Valdemorillo (Madrid), traditionnellement célébrée en février pour la Saint-Blaise, aura lieu à partir du 4 février, jour où sera inaugurée la couverture des arènes. Voici les cartels. 7 Le 4 février, toros d’Antonio San Román pour Jesulín de Ubrique, Manuel Díaz “El Cordobés” et Francisco Rivera Ordóñez. Le 5 février, novillada non piquée avec des erales de Quintas pour Javier Cortés, José Manuel Jiménez, El Calita, Raúl Palancar, Ismael Cuevas et Tomasito. Le 9 février, novillos de Campo Amor pour Ana Infante, Pedro Carrero et Carlos Guzmán, ce dernier débutant avec picadors. Le 10 février, toros de Maria Luisa Domínguez Pérez de Vargas pour Luis Miguel Encabo, Serafín Marín et Iván García. Le 11 février, toros de Pablo Mayoral pour Domingo López-Chaves, Julio Pedro Saavedra et Fernando Cruz. . Cartels de Mérida La feria del Sol de Mérida (Venezuela) aura lieu du 15 au 20 février avec les cartels suivants. Le 15 février, sept toros de Laguna Blanca pour sept toreros vénézuéliens: Iván Rodríguez Vázquez, Luis Pietri, Javier Cardozo, Juan José Girón, Marcos Peña “El Pino”, Edgar Peña et Eduardo Valenzuela. Le 16, toros de Rancho Grande pour le rejoneador Rafael Rodríguez et les matadors El Fandi, Manzanares et Rafael Orellana. Le 17, toros de Rancho Grande pour Manuel Díaz “El Cordobés”, Francisco Rivera Ordóñez et Gregorio Torres “Maravilla”. Le 18, toros de Santa Fe pour le rejoneador Rafael Rodríguez et les matadors Antonio Ferrera, César Vanegas et Ramsés. Le 19, toros d’Ernesto Gutiérrez pour Leonardo Benítez, Finito de Córdoba et César Jiménez. Le 20, toros de San Sebastián de las Palmas pour El Juli, Otto Rodríguez et Miguel Angel Perera. . Corrida à El Bojar Ce dimanche 14 janvier à El Bojar (Murcie), corrida avec sept toros de César Chico pour le rejoneador José Antonio Navarro Orenes et les matadors El Renco, Reyes Mendoza et Emilio Laserna. Paseo à 12 heures. . Corrida à Santisteban del Puerto Le dimanche 28 janvier à Santisteban del Puerto (Jaén), huit toros de César Chico pour El Renco, Reyes Mendoza, Emilio Laserna et Sergio Aguilar. . Alternative oubliée Nous complétons la liste des alternatives de 2006 publiées dans le numéro 507 de Semana Grande avec la suivante: - Óscar Rodríguez, mexicain, le 20 janvier à El Grullo (Jalisco, Mexique). Parrain: Alfredo Gutiérrez. Témoin: Guillermo Martínez. Toro: “Alteño” de San Marcos. . Et nouvelles alternatives au Mexique Le 14 janvier, dans les arènes de la Monumental San Marcos à Tepeapulco (Mexique, état de Hidalgo), Jorge Gutiérrez donnera l’alternative au novillero Luis Gallardo, en présence de Pablo Samperio, avec des toros de La Guadalupana et de San Antonio de Triana. Avant de parvenir à l’alternative, Luis Gallardo a participé à 40 novilladas et 30 festivals. Le 19 février à Jalostotitlán, ce sera au tour d’Ernesto Castellón de passer au rang de matador, avec pour parrain César Rincón et pour témoin Zotoluco, face à des toros de San Isidro. Neveu du novillero Manuel Aguilera, Ernesto Castellón est né le 12 avril 1985 à Guadalajara et a débuté avec picadors en 2001. Il a participé à un total de 110 novilladas. Semana_510 8/01/07 10:26 Page 8 (Film Noirfilm) ÉCHOS DU CALLEJÓN . Morante arrête en Amérique Morante de la Puebla met fin à sa saison américaine. Il lui restait un contrat à la feria de San Cristóbal (Venezuela), où il sera remplacé par Enrique Ponce. . Bagarre à Mérida Lors de la corrida organisée le 1er janvier à Mérida (Mexique), le rejoneador Rodrigo Santos, qui avait signé deux contrats le même jour dans deux villes mexicaines différentes - Mérida et Motul - a été arrêté par la police, ce qui a provoqué une bagarre générale. Les forces de l’ordre pénétrèrent à la mort du troisième dans les arènes pour amener Santos. Le rejoneador se faufila dans la foule pour ne pas être arrêté mais fut finalement repéré. Après le cinquième combat, mené par Eduardo Cuevas, les forces de l’ordre envahirent la piste et furent reçues à jets de bouteilles par les aficionados mécontents et conditionnés par une malheureuse annonce au micro de l’empresa Camino Gaona leur demandant de s’opposer à la détention du cavalier Santos avait été engagé à Motul à 15 heures et à Mérida à 16 heures. Il préféra honorer le contrat de Mérida et la direction des arènes de Motul porta plainte, réclamant huit mille pesos pour les dommages occasionnés par ce forfait. Après avoir été encerclé, Santos fut amené de force jusqu’au fourgon de police et arrêté pendant quarante-huit heures, en attendant la décision du juge. chevaux sont arrivés le 2 janvier et ont été amené au ranch “San Javier”, à San Miguel de Allende. . Rupture sentimentale Il n’était pas question d’autre chose dans les murmures taurins de Salamanque au cours de ces dernières fêtes de fin d’année: ni des cartels de “fallas”, ni des projets de Canorea... mais de la rupture sentimentale du couple torero à la mode, entre Eduardo Gallo et Verónica Gutiérrez (fille Capea). . Dynastie mexicaine Il n’y a pas qu’en Espagne que se perpétuent les dynasties de toreros. Au Mexique, le petit-fils du grand Lorenzo Garza, qui est actuellement âgé de quinze ans, va débuter en public comme novillero durant l’année 2007. . Exposition à Nîmes Marie-Michèle expose ses photographies taurines, sur le thème “Solo para dos”, à Nîmes à la galerie des Antonins (5 square de la Bouquerie) jusqu’au 30 janvier. . Soirée taurine en Armagnac Le vendredi 26 février, à partir de 19 heures, la peña La Suerte du Houga (Gers) reçoit le matador Mehdi Savalli et les novilleros Marco Leal et El Santo. Après le dîner, servi à 20 heures à la Casa de la Suerte, le débat sera animé par Miguel Darrieumerlou. Réservations pour le dîner: 05.62.08.90.84. . Changement à la Cadena Cope . Voyage à Sanlúcar Pour conduire le programme taurin “El Albero” de la radio espagnole Cadena Cope, Pedro Javier Cáceres sera désormais remplacé par le médecin et bibliophile taurin Rafael Cabrera. . Conférences du docteur Gouffrant . Mort de Rafael Piédrola Rafael Piédrola s’est éteint le 4 janvier, des suites d’une longue maladie. Il avait 73 ans et était devenu l’un des plus réputés “veedors” d’Andalousie, sélectionnant les toros pour de grandes empresas et des figures du toréo. . Mort de Ramón Alvarado Un autre grand personnage du mundillo nous a quittés pendant les fêtes de fin d’année: Ramón Alvarado, qui fut le fidèle valet d’épées de Francisco Rivera “Paquirri”. . Costume pour collectionneurs Un de nos abonnés vend pour collectionneurs le costume d’alternative de Simon Casas (noir et or), porté le 17 mai 1975 à Nîmes. Prix : 5 000 euros. Téléphone : 06.14.89.55.55 après 18 heures. . Début de Pablo Hermoso au Mexique Pablo Hermoso de Mendoza arrive au Mexique le 8 janvier. Il commencera sa campagne mexicaine, qui devrait tourner autour de quarante courses, le 13 janvier à Celaya. Il a été engagé à Mexico le 21 janvier et le 4 février. Ses SEMANA GRANDE N° 510 - LUNDI 8 JANVIER 2007 www.semana-grande.com Édité par la Société Semana Grande au capital de 304,90 €. Directeur et rédacteur : Marc LAVIE • AVIS AUX ORGANISATEURS: aucune personne ne peut se réclamer du journal sans l’accord explicite et préalable du directeur de la publication. Impression: S.A.I. (Biarritz) Abonnements-publicité-rédaction: B.P. 519 - 64010 PAU (France) Courrier électronique de la rédaction: [email protected] Fax de la rédaction: 05.59.14.94.30 N° Commissions Paritaire: 0607K77667 Aucun service d’abonnement n’est pris par téléphone La peña La Suerte organise un voyage à la feria de Sanlúcar de Barrameda du 6 au 11 juin 2007. Renseignements au 05.62.08.90.84. Le docteur Jean-Michel Gouffrant continue sa tournée de conférences sur la chirurgie taurine. Le vendredi 12 janvier, il la présentera à la Peña Campera de Bayonne (à 20 heures à l’hôtel Amatcho). En février, il sera le 2 au Cercle Taurin de Soustons (à 20 h); le 3 au club taurin “Toro Blanco” de Rion des Landes (20 h); le 22 à Rotary Club de Bayonne; le 23 au cercle taurin de Libourne (19 h) et le 28 au Real Club Taurino de San Sebastián de los Reyes (Madrid). En mars, Jean-Michel Gouffrant dissertera le 2 à Bordeaux, le 16 au Kiwani’s de Dax et le 31, il présentera un exposé sur les rites populaires taurins au Lyon’s club de Biarritz. . Concours de rejoneadors sur Canal Sur Les arènes couvertes d’Atarfe (province de Grenade) seront le lieu en janvier d’un concours original de jeunes rejoneadors, concours défini sur trois spectacles qui seront tous télévisés par Canal Sur. Ce cycle est organisé par l’imprésario de ces arènes, le matador Pedro Pérez “Chicote”. Ce premier concours de rejoneo se déroulera sur quatre dimanches: 14, 21, 28 janvier et 4 février à 16 h 30 (voir cartels dans “à l’affiche”). Comme Andalucía TV n’a pas relayé en direct la corrida concours d’Almería, nous ne savons pas si ces corridas à cheval pourront être vues en dehors de la région andalouse. À surveiller quand même. . Les corridas de Mexico à la télévision Comme chaque année, les corridas de la “temporada grande” à Mexico sont diffusées en différé d’une semaine, le dimanche à 15 heures, sur le “Canal de las Estrellas” de Televisa, qui peut être capté sur le bouquet Digital Plus (canal 97). La corrida est rediffusée le samedi suivant à 11 heures. . Présidentielle et corrida Parmi les candidats déclarés à l’élection présidentielle, y-a-t-il des aficionados? On peut déjà dire que les trois grands candidats déclarés à cette élection ne sont pas par principe hostiles à la corrida. En visite au Grau-du-Roi le 4 novembre dernier, Ségolène Royal a déclaré: “la corrida est un spectacle magnifique. Je comprends la passion de ceux qui s’enthousiasment pour cela.” Nicolas Sarkozy est, depuis longue date, un habitué des arènes. Nous l’avons vu à Nîmes, à Madrid pendant la San Isidro et encore l’an dernier sur les gradins de la Real Maestranza de Séville. Quant à Jean-Marie Le Pen, il avait déjà répondu en 1995 sur la tauromachie au magazine “Tendido”. C’était d’ailleurs la réponse la plus directement favorable à la corrida parmi celles des candidats alors sondés sur la question: “J’ai assisté dans ma jeunesse à de nombreuses corridas. Mon combat identitaire m’amène tout naturellement à défendre la corrida contre la commission technocratique et cosmopolite de Bruxelles, mais exclusivement dans des zones traditionnelles.” Pour avoir des idées plus précises sur le sujet, le maire de Fenouillet, Gilles Broquère, a adressé aux candidats à l’élection présidentielle un courrier leur demandant leur opinion personnelle sur la tenue des corridas, leur demandant notamment “de bien vouloir m’indiquer votre position personnelle sur la corrida et l’engagement que vous pourrez ou non prendre pour en défendre son avenir. Je ne souhaite pas, pour ma part, qu’un lissage de nos identités régionales à l’échelle de l’Europe, puisse être un jour à l’origine d’une modification de la législation française défavorable à la tenue des corridas dans les régions de tradition taurine même si, à une écrasante majorité, 68 % des euro-députés ont voté le 12 octobre dernier contre un amendement anti-taurin au Parlement Européen.” Pour l’information de nos lecteurs, nous publierons avec plaisir toutes les réponses sur ce sujet, qui n’est pas certes pas l’un des thèmes majeurs de la campagne. BULLETIN D’ABONNEMENT 60 € POUR 52 NUMÉROS ÉTRANGER 80 € Je désire souscrire un abonnement de 12 mois à Semana Grande NOM ................................................................................................................................... Prénom ........................................................................................................ 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