rendez—vous - Institut d`art contemporain

Transcription

RENDEZ—VOUS
JEUNE CRÉATION INTERNATIONALE I BIENNALE DE LYON 2015
10 SEPTEMBRE - 8 NOVEMBRE 2015
DOSSIER PÉDAGOGIQUE -
Johann Rivat - Sunspots, 2014
ENSEIGNANTS DE COLLÈGES ET DE LYCÉES
© Photo : Emile OUMOUROV
Le présent document n’a aucune valeur d’exhaustivité.
Il a pour objectif de suggérer un certain nombre de pistes, permettant aux personnels enseignants
de prolonger, en amont ou en aval, la visite de l’exposition.
Il a été réalisé dans le cadre du partenariat entre le Service des publics de l’Institut d’art contemporain & les enseignantes relais : Aurélie Talabard pour l’Académie de Lyon (aurelie.talabard@ac-lyon.
fr) et Hélène Croisonnier pour l’Académie de Grenoble ([email protected]).
Rendez—Vous
Jeune création internationale I Biennale de Lyon 2015
L'exposition
Créée en 2002 par le Musée d’art contemporain de Lyon avec le soutien de la Région Rhône-Alpes,
Rendez-vous, plateforme internationale dédiée à la jeune création, associe depuis 2003 et de façon inédite
en France, quatre institutions qui constituent la direction artistique :
la Biennale de Lyon
le macLYON
l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne
l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon
Rendue possible par la complémentarité de ces institutions, Rendez-vous propose de renforcer les liens entre
différents cercles de compétences ouvrant ainsi des perspectives accrues aux artistes sélectionnés. Depuis
2009, dix commissaires de dix biennales internationales sont invités à contribuer à Rendez-vous.
Rendez-vous, c'est :
10 artistes français ou vivant en France 10 artistes proposés par 10 biennales internationales
Gaëlle CHOISNE
Ruth CORNELISSE
Fabrice CROUX
Adélaïde FERIOT
Nicolas GARAIT-LEAVENWORTH
Lola GONZÀLEZ
Maxime LAMARCHE
Daniel OTERO TORRES
David POSTH-KOHLER
Johann RIVAT
Rathin BARMAN (Inde)
CELIA-YUNIOR (Cuba)
Sidy DIALLO (Sénégal)
Ruan HUANG (Chine)
Jumana MANNA & SILLE STORHILE (ÉtatsUnis, Allemagne)
Naufus RAMIREZ-FIGUEROA (Guatemala)
Daniel R. SMALL (Etats-Unis)
Sümer SAYIN (Turquie, Allemagne)
Anastasis STRATAKIS (Grèce)
Keiichiro TERAE (Japon)
La vie moderne
Les oeuvres de l'exposition « Rendez-vous 15 »
évoquent, de près ou de loin l'actualité, elles résonnent
dans ce monde contemporain, elles sont le refet de
sociétés en questionnement.
Yuan GOANG-MING, Landscape of Energy.
1
L'oeuvre et le monde
Dans l'exposition Rendez-vous 15, la majorité des artistes nationaux et Exposition « Les magiciens de la
internationaux font dialoguer leurs créations avec la diversité des cultures Terre », 1989.
en mettant en tension les dimensions locales et mondiales de leurs oeuvres. Première exposition internationale
au sens propre : 111 artistes de 5
Ainsi cette exposition constitue un apport de références artistiques continents.
supplémentaires s'inscrivant dans le nouveau programme de l'enseignement Centre Pompidou/Magiciens de
obligatoire des arts plastiques en classe de terminale, ayant pour thème « Le la Terre
monde est leur atelier : Ai Weiwei, Gabriel Orozco, Pascale Marthine Tayou, trois artistes
contemporains extra-occidentaux ».
Comment certains jeunes créateurs sélectionnés dans l'exposition Rendezvous 15 élargissent les conceptions de l’œuvre et de l'artiste pour témoigner
du monde dans sa globalisation et pour y agir en exerçant sa liberté de
création ?
Tel est un des questionnements dont pourront se saisir les élèves ainsi que
leurs professeurs en visitant l'exposition Rendez-vous 15, afn d'approfondir
leur réfexion sur le thème « Le monde est leur atelier ».
Richard Long, Red Earth Circle,
1989 (mur vertical) ; Paddy
Japaljarri Sims, Paddy Japaljarri
Stewart, Neville Japangardi
Poulson, Francis Jupurrurla Kelly,
Paddy Jupurrurla Nelson, Franck
Bronson Jakamarra Nelson,
Towser Jakamarra Walker,
membres de la communauté
Yuendumu, Yam Dreaming, 1989
(au sol)
Plan du dossier
2
OEUVRE
Liens avec les programmes
Arts plastiques : 6ème, 5ème, 4ème, 3ème, seconde, terminale obligatoire et facultative
Philosophie : Terminale
Nature de l'oeuvre
Sculpture
Maxime LAMARCHE, Course contre
l'orage, 2015. Joue avec la notion d'équilibre,
tension, impression de vacillement. Questionne les
codes de la sculpture.
David POSTH-KOHLER, Cavité, 2015.
Moulages de sacs de couchage.
Daniel OTERO TORRES, Homme assis,
2015. Dessin collé sur une structure de métal.
Peinture
Johann RIVAT, série Uncivilized. Très grands
formats. Utilise à la fois de la peinture à l'huile et de
la peinture à carrosserie.
Sidy DIALLO, Sapeur 2, 2015. Peinture faite de
petits points.
Dessin
Johann RIVAT, série Uncivilized. Cinq dessins
de petits formats en dialogue avec les peintures de
l'artiste.
Photographie
Ruth CORNELISSE
Vidéo
Keiichiro TERAE, Another Way : Stone,
Love Letter, Telepathy and Control, 2014
Lola GONZÀLEZ.
Installation / Environnement
Adélaïde FERIOT, Entre les lignes, 2015
Rathin BARMAN, Rejection of a Home, 2015
Fabrice CROUX, Qui est-tu grande
montagne ?, 2015
Sümer SAYIN, On the Far Side, 2015
Love Letter, Telepathy and Control, 2014.
Pierres réparties dans l'espace d'exposition et que
l'on retrouve dans la vidéo : mise en abyme.
Anastasis STRATAKIS, 1:1 (Untitled #1),
2012
Nicolas GARAIT-LEAVENWORTH, It Won't
Be Long Now, 2015
CELIA-YUNIOR, Canuts, 2015
Gaëlle CHOISNE, La survivance et le goût
du sel, 2015.
Performance
Naufus RAMIREZ-FIGUEROA,
Arquitectura Incremental, 2015.
Cinéma
Ruan HUANG, The Administration of
Glory, 2014. Court-métrage présenté à Cannes en
2015 : projection longue dans des conditions quasi
Tapisserie
cinématographiques. Très belles images.
Daniel R. SMALL, Shadows of Several Ages,
Jumana MANNA & Sille STORIHLE, The
2015.
Goodness Regime, 2013
Le chemin de l'oeuvre
Processus
Le processus créatif fait sens dans la compréhension de l'oeuvre, il est indissociable de
l'oeuvre.
Maxime LAMARCHE, Course contre l'orage,
2015. L'achat du bateau a été la première étape de
conception de cette œuvre, la deuxième a consisté en
la modélisation 3D de la découpe du bateau et la
dernière étape a correspondu à la découpe ainsi qu'à
l'exposition du bateau à l'IAC.
Marcel DUCHAMP, « Le Processus
créatif », allocution lors d'une
réunion de la Fédération
Américaine des Arts, Houston
(Texas), avril 1957
« Ce sont les REGARDEURS qui font
les tableaux »
Marcel DUCHAMP, 1955
3
Johann RIVAT réalise des dessins préparatoires en
puisant son inspiration dans l'observation quotidienne
de photographies et d'images relayées par les médias.
Il utilise dans ses peintures un fond noir d'où
émergent les couleurs.
Fabrice CROUX, Qui es-tu grande
montagne ? Oeuvre créée in situ. Retour à la
matière, travail empirique. À partir de matériaux
bruts, bois, grillage, papier journal, l'artiste crée un
paysage.
Honoré DAUMIER, Les fugitifs ou
Les émigrants, dessins, peintures et
bas-reliefs, 2ème moitié du
XIXème siècle
http://www.histoireimage.org/site/oeuvre/analyse.ph
p?i=11
Anastasis STRATAKIS, Untitled, 2012. Dessin d'observation de la
surface des murs d'un lieu d'exposition en Grèce. Cette œuvre désormais
exposée à l'IAC est une mise en abyme du premier lieu d'exposition où
elle a été créée. Un autre espace physique que celui dans lequel se trouve
le visiteur est ainsi évoqué et s'appréhende de fait à travers sa
représentation.
Lola GONZÀLEZ exploite un protocole qui
consiste à réunir le même groupe d'amis. Leur
présence, leur collaboration est un préalable à
l'existence de chaque vidéo. Chacun incarne son
propre rôle et occupe une fonction dans la
réalisation de l'oeuvre.
Be Long Now, 2015. Films autour des porteconteneurs. Travail documentaire. Son oeuvre est
le résultat, le compte-rendu, la mise en forme de
son « enquête » qui lui a fait traverser le Pacifque,
de l'Asie aux USA sur les traces des échanges globalisés.
Penone GIUSEPPE, Le vert du bois,
1987.
Alain DECLERCQ , Reconstitution
de perquisition, 2005.
http://www.alaindeclercq.com/al
aindeclercq.htm/perkiz.html
Daniel R. SMALL, Shadows of Several Ages, 2015. L'artiste
modife le motif d'une tapisserie : une nature morte de 1860 à l'aide d'un
logiciel de traitement d'image et la reproduit sous forme d'une tapisserie
contemporaine, entre rupture et continuité.
Daniel OTERO TORRES, Homme assis, 2015.
Avant de réaliser ses sculptures, l'artiste associe différentes
images. Ici, la fgure d'un gardien de musée et d'un
vagabond.
WANG DU, Tapis volant Time,
2002-2003.
Rajak OHANIAN, Portrait d'une
PME, 1999
CELIA-YUNIOR, Canuts, 2015. Ils construisent leurs œuvres à partir
de recherches documentaires, de rencontres avec les populations et les
spécialistes autour des problématiques soulevés par chacun des lieux où
ils sont invités. Dans le cadre de la Biennale de Lyon, ils investissent le
passé des canuts.
https://www.youtube.com/watch?
v=JpGrl05otT8
4
L'oeuvre et le monde
Tension entre la dimension locale et mondiale de l'oeuvre
Maxime LAMARCHE, Course contre l'orage, 2015. Embarcation
vouée au naufrage faisant écho aux actualités mondiales.
David POSTH-KOHLER, Haboob. Cette œuvre, objet de
contemplation, représente une violente tempête d'Afrique du Nord et du
Proche-Orient qui plonge les habitants de ces contrées dans l'effroi.
Rathin BARMAN, Rejection of a Home, 2015. L'artiste dénonce la
destruction et la reconstruction effrénée de la ville de Calcutta en Inde.
Elle nous amène à nous interroger sur cet expansionnisme urbain qui
touche le monde entier, tout en redéfnissant l'espace d'exposition et notre
regard sur les œuvres environnantes.
Liu WEI, The Outcast, 2007
Naufus RAMIREZ-FIGUEROA, Arquitectura Incremental,
2015. L'anarchie architecturale contemporaine du Guatémala fnancée
par de nombreux guatémaltèques en exil à l'étranger semble vouée à
l'effondrement.
Anastasis STRATAKIS, 1:1 (Untitled # 1), 2012. Un lieu
d'exposition grec expose ses murs vides à Lyon.
Exploitation artistique d'un lieu et de ses matériaux et adaptation d'une
démarche de création à l'observation d'un environnement, d'une société
ou d'une culture
Sidy DIALLO, Sapeurs 2, 2015. Les peintures
de cet artiste sont basées sur un principe simple qui
associe, par analogie, la technique de peinture
utilisée à une certaine conception du nomadisme
selon les peuples Peuls. Sidy Diallo s'appuie sur
leur conception de la politique, du territoire et de
l'économie pour imaginer un procédé de
composition picturale fait de « points et
d'itinéraires », d'unités et de groupes répartis sur la
toile, qui symbolise pour lui une circulation des
idées, des biens et des personnes, détachés des contraintes imposées par
l'économie de marché globalisé.
Pascale Marthine TAYOU, Poupées
Pascale, 2012.
Olivier JOBARD, Kingsley. Carnet
de route d'un immigrant clandestin,
2004.
Be Long Now, 2015. L'artiste expose des
documents, des objets et des flms qu'il a collectés
au cours de sa traversée du Pacifque à bord d'un
porte-conteneur. Il crée à l'IAC un environnement
permettant aux spectateurs de partager son cheminement physique et
intellectuel au cours de ce périple.
5
CELIA-YUNIOR, Canuts, 2015. Dans les différents lieux où ils sont
invités, ces artistes s'intéressent aux problématiques sociales visibles dans
les relations entre les individus et les institutions. L'installation Canuts
évoque l'ambiance d'un atelier de soierie, typique de ceux du quartier de
la Croix Rousse à Lyon. Sur un drap de soie, ils cousent les noms des
personnes ayant contribué à faire exister cette édition de la Biennale de
Lyon. Ils écrivent aussi leurs noms sur le mur afn de rendre visible la
dimension humaine indissociable à la réalisation d'un tel événement,
parfois ignorée du grand public.
Ahmet ÖĞUT, Document de travail /
Work in progress, 2015. Biennale de
Lyon 2015, La Sucrière.
L'artiste comme créateur de lien
social
Jens HANNING, Turkish jokes,
1994.
Michel JEANNÈS, La Mercerie,
depuis 1998.
Dépassement des stéréotypes culturels
Jumana MANNA, & Sille STORIHLE, The Goodness Regime,
2013. Ce flm questionne les mythes et les images liées à la Norvège, pays
communément identifé comme nation de la paix.
Tableaux rejoués par des enfants :
Interrogation de modèles hérités de dominations d'États, de sociétés, de
valeurs ou de références culturelles sur d'autres
2015. Ou comment les guatémaltèques exilés à l'étranger fnancent le
développement actuel d'une architecture anarchique et de mauvais goût
au Guatémala.
Léon GIMPEL, série
photographique la guerre chez les
enfants, 1915, Autochrome.
Gaëlle CHOISNE, La survivance à le goût du sel, 2015. L'artiste
« tisse une constellation d'images, de témoignages, d'histoires décrivant
l'origine politique et historique des fgures du zombie et du loup-garou
propres à la culture haïtienne. ». Elle rappelle le poids des représentations
culturelles héritées du colonialisme.
L'oeuvre pour témoigner du monde dans sa globalisation
Be Long Now, 2015. L'artiste démontre
comment mers et océans sont devenus le terrain de
jeu des logiques ultralibérales et le porte-conteneur
l'incarnation des échanges globalisés.
Pascal Marthine TAYOU,
Jpegafrica/Africagift, 2006.
Johann RIVAT, série Uncivilized, 2014-2015. Peintures sans repères
spatio-temporels représentant des mouvements de manifestations et de
résistance universels.
Thibault BRUNET, Série Vice
City,2007-2013, oeuvre présentée
à l'exposition « Rendez-vous 13 ».
6
Geste de l'artiste
Bricolage / Artisanat
L'artiste contemporain est celui qui se sert de tous les domaines, en
reprenant par exemple les gestes du bricoleur ou des artisans, pour faire
oeuvre.
Claude LEVI-STRAUSS, Texte
sur le bricoleur, La pensée sauvage,
Ed Plon, 1962.
Maxime LAMARCHE, Course contre l'orage, 2015. Bricolage,
travail artisanal. Découpe le bateau.
montagne ? Question de l'amateurisme, du temps
que l'on peut passer à faire les choses. Questionne
l'acte de créer.
Keiichiro TERAE, Another Way : Stone, Love Letter, Telepathy
and Control, 2014. Fabrication des pierres.
Lola GONZÀLEZ : économie de moyens dans la réalisation de ses
flms.
Giuseppe PENONE, Être feuve 1,
1981
Daniel R. SMALL, Shadows of Several Ages, 2015.
CELIA-YUNIOR, Canuts, 2015.
Gaëlle CHOISNE, La survivance a le goût du sel, 2015
Détruire / déconstruire
l'orage, 2015. Voilier déconstruit, découpé.
Ai WEIWEI, Template, 2007.
Sylvie FLEURY
Rathin BARMAN, Rejection of a Home,
2015. L'artiste crée l'illusion d'un mur détruit.
Peinture aborigène
2015. Au cours de sa performance, l'artiste revêt des maquettes
d'architectures qu'il empile en équilibre précaire et à la limite de
l'effondrement.
Geste
Sidy DIALLO, Sapeur 2, 2015 : geste pictural : peindre avec des
petits points.
Daniel R. SMALL, Shadows of Several Ages, 2015. Son geste
consiste à la retouche d'image mais l'oeuvre n'est pas à proprement parlé
réalisée par l'artiste. Question de l'artisanat et des savoirs-faire.
CELIA-YUNIOR, Canuts, 2015. Geste de broder, de coudre des
lettres.
Le pointillisme
Georges SEURAT, Un dimanche
après-midi à l'Île de la Grande Jatte,
1884-1886
Marcel DUCHAMP, Fountain
7
Déplacement
Dans l'exposition, de nombreuses oeuvres relèvent du déplacement dans le sens où le
geste artistique consiste en un déplacement.
Déplacement / changement d'espace
Maxime LAMARCHE, Course contre l'orage, 2015.
Anastasis STRATAKIS, 1:1 (Untitled #1), 2012.
CELIA-YUNIOR, Canuts, 2015 : de l'espace d'atelier à celui
d'exposition.
Sylvie FLEURY
Déplacement physique de l'artiste
Nicolas GARAIT-LEAVENWORTH, It Won't Be Long Now,
2015.
Déplacement / l'objet change d'usage
Maxime LAMARCHE, Course contre l'orage, 2015.
2015. La maquette devient costume.
Déplacement / changement d'échelle
David POSTH KOHLER, Haboob, 2015.
Fabrice CROUX, Légèrement sculpturale, 2015.
Déplacement / réactualisation dans le temps
Daniel R. Small, Shadows of Several Ages, 2015.
Déplacement / Changement de médium
Daniel R. Small, Shadows of Several Ages, 2015.
Daniel OTERO TORRES, Passage du dessin à la sculpture.
Marcel DUCHAMP, Fountain,
1917/1964
Claes OLDENBURG et ses
sculptures monumentales.
Emprunts et citations
Gerhard RICHTER, Betty, 1988
Guido MOCAFICO, nature morte à
la grenade, 2005.
Matérialité de l'oeuvre
Johann RIVAT, fait surgir avec force les couleurs
à d'un fond noir ce qui confère à la peinture une
profondeur.
David POSTH-KHOLER, Haboob, 2015. L'artiste utilise une vitrine
rectangulaire renfermant du sable afn de représenter une tempête.
Fabrice CROUX, Qui es-tu grande montagne ? 2015. Utilise des
éléments de loisirs : papier mâché, grilles de recouvrement, paillettes...
On est du côté de quelque chose de bricoler.
Anastasis STRATAKIS, Untitled, 2012. Fragilité, évanescence du
dessin.
Gaëlle CHOISNE, La survivance a le goût du sel, 2015. Images
vidéos projetées sur un support accidenté. Usage de matériaux de
construction (plâtre, béton, métal...) et naturels (cire, gros sel).
Florian et Michael
QUISTREBERT, Sad Sack, 2007.
Katharina GROSSE, Picture Park,
2007.
8
Ruth CORNELISSE. Flou, introduit un espace
imaginaire dans l'oeuvre. Photographies prises sur
le vif, impression dans certaines images de « photo
râtée », de mauvais cadrages, mais c'est ce qui
donne tout son réalisme à la série.
Dolores MARAT
Be Long Now, 2015. Gros plan, travelling, les
images sont bougées, elles contribuent par leur
matérialité à nous plonger dans l'oeuvre.
9
ENGAGEMENT
HDA : scènes de révoltes, art engagé
Histoire-géographie
EMC
Arts plastiques : 3ème
Dimension politique de l'oeuvre
L'oeuvre d'art est aussi un puissant outil de dénonciation. Les artistes et les écrivains
sont d'ailleurs sensibles aux enjeux politiques de leur temps. Parfois, l'engagement d'un
artiste dans un débat relatif à l'actualité de son époque peut avoir une portée universelle.
Théodore Géricault, Le Radeau de
la Méduse,1819
l'orage, 2015. Le titre fait référence à un orage à
venir, à un naufrage imminent.
Jumana MANNA & Sille STORIHLE, The
Goodness Régime, 2013. Mise en parallèle de
deux nations : Norvège et Palestine. Grands faits
historiques rejoués par des enfants. Sorte de
réécriture et de relecture de l'histoire.
2015, malgré son approche humoristique, voire absurde, cette œuvre
annonce l'effondrement de l'architecture guatémalienne à cause de la
mondialisation.
Charles LIM, Sea State : Drift (Stay
Still Now to Move), 2013
Ai WEIWEI
Dimension sociale
Johann RIVAT, série Uncivilized, 2014. Cette
série rappelle l'importance universelle des
mouvements de manifestation et de résistance dans
toute société.
Rathin BARMAN, Rejection of a Home, 2015. En construisant et
détruisant, Rathin BARMAN fait référence au développement industriel
et économique qui transforme les villes de jour en jour. Interroge le fait de
détruire pour reconstruire.
Nicolas BOURRIAUD, Esthétique
relationnelle, 1995 : « théorie esthétique
consistant à juger les œuvres d'art en
fonction des relations interhumaines
qu'elles fgurent, produisent ou
suscitent. »
Jens HANNING, Turkish jokes,
1994.
Michel JEANNÈS, La Mercerie,
depuis 1998.
Thomas HIRSCHHORN, le
musée précaire, Albinet, 2004.
Sidy DIALLO, Sapeur 2, 2015. Technique
picturale mise au point à partir d'une conception
politique et économique d'un territoire. Symbolise
des unités et des groupes répartis sur la toile.
Dans cette peinture, un humain à tête de chèvre
pose : l'artiste fait référence aux selfes qui
animent les réseaux sociaux.
10
Lola GONZÀLEZ : ces flms montrent de jeunes
gens dans des cadres différents. Questionne les
relations sociales, l'amitié, le collectif et l'individuel.
Les individus présentés dans ses vidéos semblent
tous résister. Esthétique de la Télé-Réalité dans la
vidéo Winter is coming.
Son travail est également collaboratif puisqu'elle fait appel à ses amis, à
ses connaissances pour fgurer dans ses vidéos.
Ruth CORNELISSE. Donne à voir le quotidien, l'intimité.
CELIA-YUNIOR, Canuts, 2015. Les artistes veulent redonner de
l'importance à toutes les « petites mains » de la biennale en brodant les
noms des personnes impliquées. Références aux Canuts qui étaient dans
l'ombre du marché de la soie lyonnaise. Ces artistes travaillent toujours en
fonction du contexte sociale et historique du lieu dans lequel ils exposent.
Nan GOLDIN
Lewis HINE, Child Laborer,
Newberry, South Carolina, 1098
Dimension économique
Be Long Now, 2015. L'oeuvre met en avant les
échanges globalisés entre d'un côté la production
orientale et la consommation occidentale.
Öyvind FAHLSTRÖM, Column
n°1 (Wonder Bread), 1972
http://iac.eu/fr/collection/232_columnno-1-wonder-bread-OYVINDFAHLSTROM-1972
La dérision artistique
2015. Utilise l'humour, le décalage pour aborder des questions de fond
sur l'avenir de son pays.
Révolte / peinture d'histoire
Johann RIVAT. Peint des scènes de révolte, de
résistance, de guérilla sur grand format. Tensions
entre des peintures qui représentent des foules et
des peintures où seul un personnage est présent. La
force de la couleur donne à ses oeuvres toute leur
puissance. Dans l'oeuvre la Chemise rouge, un des
personnage subit un traitement pictural particulier qui le fait ressortir de
la foule : l'artiste a voulu
représenté Garilbaldi (18071882), fgure du Risorgimento
italien.
Peinture d'histoire
Sandro BOTICELLI, La révolte de
Coré, Chapelle Sixtine, 1481-1482.
Eugène DELACROIX, La liberté
guidant le peuple, 1830.
Francisco GOYA, Tres de Mayo,
1814.
Gérard FROMANGER, Le Rouge,
1968.
Ai WEIWEI, Washington Square
Park Protest, 1988.
11
ESPACE
Arts plastiques : 3ème, Terminale facultative et obligatoire
Nature de l'espace
Espace réel
l'orage, 2015.
2015
Espace suggéré
Johann PRIVAT, Série Uncivilized, 2015
Ran HUANG, The Adminstration of Glory,
2014
Jumanna MANNA et Sille STORIHLE, The
Sidy DIALLO, Sapeur 2, 2015
Lola GONZÀLEZ, Le procès, 2012
Ruth CORNELISSE
Espace réel et suggéré
Anastasis STRATAKIS, 1:1 (Untitled #1),
2012
Sümer SAYIN, On the Far Side, 2015
montagne ?, 2015
Be Long Now, 2015
David POSTH-KOHLER, Haboob, 2015
2015
Arquitectura Incremental, 2015
Gaëlle CHOISNE, La Survivance a un goût
de sel, 2015
Représentations de l'espace
Maquette
Fabrice CROUX, Qui es-tu grande montagne ? 2015
Naufus RAMIREZ-FIGUEROA, Arquitectura Incremental, 2015.
Daniel OTERO TORRES. Une maquette est présentée avec les
sculptures.
Carte géographique
Nicolas GARAIT-LEAVENWORTH, It Won't Be Long Now, 2015
Cartographie imaginaire
Sidy DIALLO, Sapeur 2, 2015.
Oeuvre et spectateur
Tourner autour
Maxime LAMARCHE,
Course contre l'orage,
2015. Le bateau est aligné à
l'entrée de l'exposition. Le
spectateur est amené à en
faire le tour pour saisir l'ampleur de la modifcation
effectuée.
Sümer SAYIN, On the Far Side, 2015. Le
spectateur ne peut pas pénétrer dans la dimension
spatio-temporelle de l'oeuvre, mais il peut
Bouchra KHALILI, Mapping
Journey #2, 2008 et The
Constellations, fg.1, 2011
Madeleine de Scudéry, Clélie, Carte
du Tendre, 1654-1660
seulement l'observer de loin.
Daniel OTERO TORRES, Homme assis,
2015.
Gaëlle CHOISNE, La Survivance a le goût
du sel, 2015
Passer à travers
2015
12
Be Long Now, 2015
Grands formats
Johann RIVAT, série Uncivilized, 2014
Anastasis STRATAKIS, 1:1 (Untitled # 1),
2012
Dimension immersive de l'oeuvre
Be Long Now, 2015. Vidéo polyocculaire.
Oeuvre avec du son
montagne ?
2015. Des grillons vivants sont
dissimulés dans l'oeuvre. Le spectateur pourra les
entendre à raison d'être
attentif et patient.
Sümer SAYIN, On the
Far Side, 2015. Battement
du métronome.
Accrochage des oeuvres
Au sol
Fabrice CROUX, Qui es-tu grande montagne ? Induit un rapport
particulier au spectateur : l'oeuvre est posée au sol, le spectateur est invité
à se baisser (notamment pour découvrir les cavités recouvertes de
paillettes).
Sümer SAYIN, On the Far Side, 2015. Deux
visions différentes, les miroirs vus de dos et les
refets du métronome. Impossibilité de rentrer dans
l'oeuvre.
Dans une vitrine
David POSTH-KOHLER, Haboob, 2015
Sur un socle, sur une table
CELIA-YUNIOR, Canuts, 2015. Mise en scène.
David POSTH-KOHLER, Cavité, 2015 : des tuyaux d'évacuation et
des serpillères constituent les socles : jeu avec les codes de la sculpture.
Ai Wei Wei, World Map, 2009.
Laurie ANDERSON, Windbook,
1974. Oeuvre présentée au
Plateau dans le cadre de la
Biennale.
Espace d'exposition
Maxime LAMARCHE, Course
l'orage, 2015. L'oeuvre occupe
d'exposition.
contre
l'espace
Rathin BARMAN, Walking Rejection of a
Home, 2015. Mur cassé, comme un cadre qui offre différentes vues sur
l'espace d'exposition.
Daniel OTERO TORRES, Jardin, 2015 :
dialogue de l'installation avec le lieu d'exposition.
Les oeuvres sont présentées dans la verrière : lien
avec les végétaux et le bâti.
Espaces dans l'espace
Anastasis STRATAKIS, Untitled, 2012. Présenté dans un angle :
recréé un espace dans l'espace d'exposition. L'artiste reproduit
graphiquement le mur du premier espace d'exposition de l'oeuvre.
Ilya et Emilia KABAKOV,
L'homme qui s'est envolé depuis son
appartement, 1985.
2015. Espace recréé dans l'espace d'exposition par le papier peint et la
lampe.
13
TEMPS
Français : 6ème
Arts plastiques : 4ème, 3ème, Première, Terminale
Mathématiques
Antique, mythologie
La référence à l'antique et à la mythologie, aide t-elle les artistes à mieux comprendre ou
exprimer notre monde ?
l'orage, 2015. Imaginaire, invitation au voyage.
Evocation de vases antiques.
Sidy DIALLO, Sapeur 2, 2015. Le cadre à
l'arrière plan reprend la fgure du premier plan. On peut faire un lien
avec le mythe de Narcisse.
Anastasis STRATAKIS, Untitled, 2012. Nous ramène au mythe de
Dibutade, mythe d'origine de la peinture.
Ruth CORNELISSE. L'artiste fait référence aux métamorphoses
d'Ovide par le titre de ses oeuvres : Achille et Cygnus, Janus, etc...
Ai WEIWEI
Adam REEDER, Zeus with his
Iphone, 2008.
Jean-Auguste Dominique
INGRES, Achille recevant les
ambassadeurs d'Agamemnon, 1801.
Temps suspendu
Maxime LAMARCHE, Course contre l'orage, 2015
Intemporalité
Johann RIVAT. Les peintures donnent à voir des
scènes de révoltes sans indications précises. Elles ne
se rattachent donc pas à un événement précis mais
donnent à voir les soulèvements dans leur beauté et
leur universalité.
Daniel R. SMALL, Shadows of Several
Ages, 2015. Mélange différentes temporalités. Il reprend une ancienne
tapisserie manufacturée de Beauvais qu'il va numériser et retoucher
avant de la faire reproduire sur un métier à tisser Jacquard. Aller et
retour.
Wim DELVOYE, Cement Truck,
2011
Donner une image du temps
Sümer SAYIN, On the Far Side, 2015. Les
miroirs placés de part et d'autre du métronome
permettent à celui-ci de se reféter de soixante fois
et ainsi, de donner forme à un espace matérialisant
le temps.
Christian MARCLAY, The Clock,
2010.
Dan GRAHAM, Present,
Continuous, Past(s), 1974.
14
Temps de création / réception de l'oeuvre
CELIA-YUNIOR, Canuts, 2015. Oeuvre réalisée hors-temps
d'ouverture de la biennale. Les noms réalisés sont effacés sur le mur. Les
artistes cubains, sont repartis avant la fn de l'exposition, laissant l'oeuvre
inachevée, la dévoilant dans ce qui pourrait advenir. Mise en scène.
David POSTH-KOHLER, Haboob, 2015. Se déclenche toutes les 15
min et dure 15min.
Sam TAYLOR WOOD, Still Life,
2001, vidéo de 3 minutes et 44
secondes, en boucle.
Adelaïde FERIOT, Entre les lignes, 2015. Dans ce tableau vivant,
un personnage présent dans l'espace associe un objet à un morceau
précis du texte qu'il énonce, texte décrivant ce qui semble être une île.
Hors présence du personnage, les sculptures sont autant d'indices de
l'histoire de cette île.
Ruan HUANG, The Administration of Glory, 2014. Courtmétrage de 30 min : le visionnage de l'oeuvre impose un temps d'arrêt
dans le parcours de l'exposition. Oeuvre de ce fait diffcilement
abordable avec les classes.
15
OBJETS
Arts plastiques : 6ème
Objets de récupération
Oeuvres avec des véhicules
Dans l'exposition, de nombreux objets ont été récupérés, transformés. Les matériaux
utilisés sont souvent usagés. L'utilisation d'objets ou de matériaux de récupération est
symptomatique de notre époque.
l'orage, 2015.
Récupère un vieux voilier. L'artiste travaille
fréquemment avec des véhicules récupérés. Facture
vieillie, usées.
2015. Pratique de la collecte, de la récupération d'objets, de matières,
d'archives et d'images.
Barthélémy TOGUO, Road to
Exile, 2008.
Janis KOUNELLIS, Albatros, 2001
Gabriel OROZCO, La DS, 1993
CÉSAR, Compression « Ricard »,
1962.
Matériaux/ objets de récupération
Céleste BOURSIERMOUGENOT, Averses, 2014 :
Noyaux de cerises tombant sur la
batterie (à la Sucrière).
Objets hybrides
Maxime LAMARCHE, Course contre l'orage, 2015. Le voilier
coupé en tranche nous fait passer d'une forme occidentale à une forme
asiatique : évoque les bateaux « jonques ».
Pascale Marthine TAYOU, Série
Poupées Pascale.
Objets détournés
David POSTH-KOHLER, Cavité, 2015. Des sacs de couchage
gagnent une autre fonction en devenant les moules d'une sculpture.
Man RAY, Indestructible Objet, 1923.
Ai WEIWEI, Han Dynasty Um with
Coca-cola Logo paint, 1994.
Objets de mémoire
Adelaïde FERIOT, Entre les lignes, 2015. Chaque objet de
l'installation ont une fonction mnémotechnique, en référence à la
méthode des loci ou méthode des lieux.
2015. Cartes maritimes et terrestres, photographies, retracent la
traversée du pacifque dans un porte-conteneur. La pratique de l'artiste
interroge la fabrication de l'histoire par les médias et le pouvoir
ambivalent des documents.
CELIA-YUNIOR, Canuts, 2015. Reconstitution d'un atelier de
fabrique de soie, typique de ceux du quartier de la Croix Rousse à Lyon.
Drap de soie sur lequel sera cousu pendant l'exposition les noms des
personnes ayant contribué à faire exister cette 13ème Biennale de Lyon.
Allan RUPPERSBERG, La
Bataille d'Arnhem (17-26 septembre
1944), Sonsbeek, 1993.
Gaëlle CHOISNE, La survivance et le goût du sel, 2015. Les
objets disposés dans l'installation évoquent l'univers vaudou et les
zombies.
16
IMAGE
Arts plastiques : 5ème et 4ème
Nature de l'image
Image fxe
Johann RIVAT, Série Uncivilized, 2014
Sidy DIALLO, Sapeur 2, 2015
Be Long Now, 2015
Ruth CORNELISSE
2015
Image sérielle
Ruth CORNELISSE
Image animée
Ruan HUANG, The Administration of
Glory, 2014
Jumana MANNA et Sille STORIHLE, The
Lola GONZÀLEZ, Summer Camp, 2015 ;
Winter Is Coming, 2014 ; TV Pirata, 2014 ;
Nous, 2013 ; Le Procès, 2012 ; Y croire, 2011
Arquitectura Incremental, 2015
Fiction / Réalité
Be Long Now, 2015. Mélanges d'images
documentaires, d'images issues de flms ou d'images
artistiques réalisées par l'artiste. Frontière entre les
images indéfnissable. Une narration nait de la
rencontre des éléments de l'installation.
Ruth
CORNELISSE.
Photographies de ses proches
sans mise en scène. Une
narration imaginaire peut se
créer entre les images.
Joan FONTCUBERTA, Fauna,
1989
William KAREL, Opération Lune,
2002.
Nan GOLDIN
Adélaïde FERIOT, Entre les lignes, 2015. Les
différents éléments réels de l'installation sont autant
d'invitations pour le spectateur à construire une
narration subjective.
Jumana MANNA et Sille STORIHLE, The Goodness Regime,
2013. Récits subjectifs et historiques s'entremêlent dans cette vidéo pour
nourrir un questionnement à la fois politique, sociologique et culturel.
17
Narration
Johann RIVAT, série Uncivilized. Par l'absence d'indices spatiotemporels, l'artiste représente dans ses peintures des scènes universelles de
mouvement de contestation et de résistance.
Eugène DELACROIX, La Liberté
guidant le peuple, 1830.
Ran HUANG, The Administration of Glory, 2014. Le flm nous
plonge dans une narration énigmatique. Montage alterné et en parrallèle.
Quentin TARANTINO, Pulp
Fiction, 1994.
Keiichiro TERAE, Another Way, 2014, sujets métaphysiques.
Fabrication de pierres, dimension artisanale.
David LYNCH, Mulholland Drive,
2001.
Jumana MANNA et Sille STORIHLE, The Goodness Regime,
2013, des enfants rejouent des événements historiques Norvégiens et
Palestiniens sous la forme de tableaux vivants.
Lola GONZÀLEZ, Summer Camp, 2015 ; Winter Is Coming,
2014 ; TV Pirata, 2014 ; Nous, 2013 ; Le Procès, 2012 ; Y croire,
2011. Une narration se créé entre les différents flms par la récurrence
des personnages.
Nicolas GARAIT-LAVENWORTH, It Won't Be Long Now, 2015,
l'artiste raconte sa traversée du Pacifque à bord d'un porte-conteneur. La
question du cadrage est importante dans les vidéos.
Ruth CORNELISSE, à partir des photographies des narrations
s'établissent entre ce qui pourrait apparaître comme les indices d'une
intrigue ou les prémices d'un drame.
Gaëlle CHOISNE, La survivance et le goût du sel, 2015.
Histoires de zombies, de rites...
Caractéristiques de l'image
Ruth CORNELISSE. Flou, introduit un espace
imaginaire dans l'oeuvre. Photographies prises sur
le vif, impression dans certaines images de « photo
râtée », de mauvais cadrages, mais c'est ce qui
donne tout son réalisme à la série.
Be Long Now, 2015. Gros plan, travelling, les
images sont bougées, elles contribuent par leur
matérialité à nous plonger dans l'oeuvre.
18
Dimension poétique
l'orage, 2015. Le bateau nous fait rêver au
voyage. Figé dans le temps, il nous donne à voir
une image en suspens.
David POSTH KOHLER, Haboob, 2015. Le titre signife « vent
fort », c'est le nom donné à certaines tempêtes particulièrement violentes
de l'Afrique du Nord et du proche-Orient. L'artiste miniaturise ici la
tempête, la transformant en un phénomène de contemplation.
Ruth CORNELISSE,
fou, clair-obscur sont des procédés
photographiques qui donnent à ces images une apparence lacunaire
laissant libre cours à l'imagination du spectateur.
Erwin WURM, Misconceivable,
2007.
Alice AYCOCK, Sand / Fans,
1971-2010.
©Photographies des œuvres de l'exposition Rendez-vous : Emile Ouroumov, 2015
19
INFORMATIONS PRATIQUES
RENDEZ—VOUS
JEUNE CRÉATION INTERNATIONALE I BIENNALE DE LYON 2015
EXPOSITION DU 10 SEPTEMBRE AU 8 NOVEMBRE 2015
OUVERTURE
du mercredi au vendredi de 14h à 18h et le week-end de 13h à 19h
VISITES COMMENTES GRATUITES
le samedi et le dimanche à 16h
et en semaine sur rendez-vous au 04 78 03 47 04
ACCÈS
Bus C3 (arrêt Institut d’art contemporain)
Bus C9 (arrêt ferrandière)
Métro ligne A (arrêt République)
Station vélov’ à une minute à pied
L’Institut d’art contemporain est situé
à 10 minutes de la gare Lyon Part-Dieu
TARIFS
plein tarif : 6€
tarif réduit : 4€
LIBRAIRIE
spécialisée en art contemporain
© Photos RENDEZ—VOUS : Emile OUMOUROV
BULLETIN D’ADHÉSION À L’IAC
Établissement/Organisme/Entreprise :
Nom, prénom, du directeur :
Nom, prénom, du référent groupes :
Adresse :
Tél :
Fax :
Mél :
Site internet :
• Établissements non villeurbannais : 60 €
• Établissements de Villeurbanne : 40 €
VALIDITÉ : Un an / de date à date
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