Amylose AL
Transcription
Amylose AL
Amylose AL Arnaud Jaccard Centre de référence Amylose AL et autres maladies par dépôts d’Ig monoclonales CHU Limoges DU Cochin 29 mars 2013 Centres de référence/compétences associés www.cr.amylose-al.fr N° ° 1 2 3 7 4 6 21 14 1/2/3/4 20 18 9 12/5 22 13 15 10 CHU, Nantes 6 CHU, Amiens 7 CHU, Lille 8 CHU, Toulouse 9 CHU, Rennes 10 CHU, Strasbourg Institut Paoli-Calmettes Marseille CHU, Angers Hôpital Jean Minjoz CHU Besançon CHU, Caen Hôpital Bocage CHU, Dijon Réseau Rhône-Alpes Hôpital Edouard Herriot, Lyon 12 13 14 15 8 17 11/ 19 Hôpital Tenon APHP, Paris Hôpital Saint-Louis, APHP, Paris Hôpital Pitié-Salpétrière APHP, Paris Hôpital Necker APHP, Paris 5 11 16 Centres 16 17 CHU Lapeyronie, Montpellier 18 CHU Nancy 19 Hôpital de l’Archet 1, Nice Centre national de référence coordonnateur 20 21 22 Hôpital Robert Debré CHU Reims Centre Henri Becquerel Rouen Hôpital Bretonneau CHU Tours Coordonnateur Pr P Ronco Service de Néphrologie et Dialyse Pr JP Fermand Département d’Immunologie Clinique Pr V Leblond Service d’Hématologie Clinique Pr O Hermine Service d’Hématologie Clinique Pr P Moreau Service d’Hématologie Clinique Dr B Royer Service d’Hématologie Clinique Dr X Leleu, Service d’Hématologie Clinique Pr E Hachulla, Service de Médecine Interne Dr C Recher, Service d’Hématologie Clinique Pr D Chauveau, Service de Néphrologie Pr B Grosbois, Service de Médecine Interne Pr B Moulin, Service de Néphrologie Dr AM Stoppa, Service d’Onco-Hématologie II Pr N Ifrah, Service des Maladies du Sang, Pr E Deconinck, Service d’Hématologie Clinique, Dr M Macro, Service d’Hématologie Clinique Pr D Caillot, Service d’Hématologie Clinique Pr J Ninet, Service de Médecine Interne, Pr JF Rossi Service d’Hématologie Clinique et Biothérapies Dr C Hulin, Service d’Hématologie Pr JG Fuzibet, Service de Médecine Interne Cancérologie, Hôpital de l’Archet 1, Nice Dr B Kolb, Service d’Hématologie Clinique Dr F Jardin, Service d’Hématologie Clinique Dr L Benboubker Service d’Hématologie et Thérapie Cellulaire 2 Maladies prises en charge www.cr.amylose-al.fr • Amylose AL • Syndrome de Randall (LCDD, HCDD, LHCDD) • Néphropathies autres • Néphropathies glomérulaires à dépôts organisés Glomérulonéphrite à dépots organisés microtubulaires Glomérulonéphrite des cryoglobulinémies de type I • Néphropathies tubulaires Néphropathie à cylindre myélomateux Syndrome de Fanconi • Néphropathies glomérulaires à dépôts non-organisés • Glomérulopathies à dépôts non-organisés et non-Randall d’Ig monoclonale • Syndrome POEMS 3 Différentes formes d’amylose avec differents méchanismes Mutations certaines protéines : Amyloses héréditaires Facteur temps : amylose sénile ATTR (TTR non mutée) Elévation du taux sérique de certaines protéines Serum amyloid A protein (SAA) : amylose secondaire AA β2 microglobuline (patients traités par dialyse) A β2 Apparition d’une chaîne légère d’immunoglobuline monoclonale capable de précipiter sous forme de fibrilles AL exposed surface exposed surface Kappa hidden surface antigen Previously binding hinge region hidden surface sites heavy chain and antibody target carbohydrate Lambda light chain Amylose AL > 90 % des cas cellule plasmocytaire plutôt IgG, IgA ou chaînes légères seules <10% des cas cellules lympho-plasmocytaire ou lymphomateuse plutôt IgM Pas de particularité cytogénétique sauf t(11;14) plus fréquente que dans le myélome Importance de l’infiltration médullaire probablement pronostique Index de prolifération faible : 0.7% (0-1.6) MM (1.6-3.6%) Blood Jan 25, 2011 Evolution vers un myélome symptomatique rarissime 1596 patients avec une amylose AL vus à la Mayo Clinic : seulement 6 évoluent vers un myélome avec atteinte osseuse ostéolytiques ou hypercalcémies (Rajkumar et coll, 1994) Plus souvent Lambda que Kappa Certains gènes utilisés préférentiellement et influençant le type d’atteinte (Vλ6 et atteinte rénale) Ig monoclonale rarement à un taux important Propriétés particulières liées au caractère amyloïdogène « Stress » des cellules produisant ces chaînes légères les rendant extrêmement sensibles à certains médicaments toxicité cardiaque des oligomères de chaînes légères Activation de l’activateur du plasminogène (TPA) et fibrinolyse quasi-constante Amylose : diagnostic • Histologie d ’un tissu atteint biopsie d ’organe symptomatique (rein, cœur, nerf) presque toujours positif mais souvent non indispensable biopsies non invasives souvent suffisantes Biopsy Done (n) Positive (%) Sub cutaneaous fat 8 50,0 Skin 11 72,7 Kidney 39 100,0 Bone marrow 31 61,3 Heart 3 66,7 Rectum 13 53,8 Stomach 21 90,5 Salivary glands 33 81,8 Other 27 92,6 Amylose AL : diagnostic Myélogramme Diagnostic histologique des amyloses • Mise en évidence des dépôts amyloïdes – Après coloration au rouge Congo, sur coupes suffisamment épaisses (> 5µm) – Biréfringence dichroïque jaune-verte en lumière polarisée – Microscopie électronique • Identification – Technique : • Immunofluorescence sur coupes congelées: 65-90% • IHC sur coupes incluses en paraffine : 40-70% – Anticorps spécifiques: SAA, CL kappa et lambda, fibrinogène, TTR, apoA1, apoA2, lysozyme, chaînes lourdes d’Ig, LECT2….. Picken MM. Current Opin Nephrol Hypertens 2007; 16: 196 x 200 Rouge CongoAnti-kappa x 200 Anti-lambda x 200 ME x 8.000 Amylose : pas toujours AL Amylose : pas toujours AL Apo A1 TTR fibrinogene Diagnostic histologique des amyloses • Si nature des dépôts amyloïdes toujours non identifiée? – Immuno-microscopie électronique Vrana JA et al. Blood 2009; 114: 4957 Immunogold Anti-lambda x 30.000 Anti-kappa x 30.000 Diagnostic histologique des amyloses • Si nature des dépôts amyloïdes toujours non identifiée? – Immuno-microscopie électronique – Recherche d’une mutation amyloïdogène • Attention si dépôts strictement glomérulaires (AαFib) ou restreints au compartiment tubulo-interstitiel (AapoA1) Vrana JA et al. Blood 2009; 114: 4957 Diagnostic histologique des amyloses • Si nature des dépôts amyloïdes toujours non identifiée? – Immuno-microscopie électronique – Recherche d’une mutation amyloïdogène • Attention si dépôts strictement glomérulaires (AαFib) ou restreints au compartiment tubulo-interstitiel (AapoA1) – Microdissection laser (coupes en paraffine) puis digestion des dépôts amyloïdes et analyse par protéomique + spectrométrie de masse : spécificité + sensibilité ~ 100% ? Vrana JA et al. Blood 2009; 114: 4957 Amylose AL: épidémiologie • Dans les pays occidentaux : 6 à 10 cas par million d’habitants et par an (Kyle, 1992) • Incidence en France : 500 nouveaux cas par an • Age au diagnostic : 60 à 65 ans, moins de 10% des patients ont moins de 50 ans • Un peu plus fréquent chez les hommes Quand doit-on évoquer le diagnostic ? • Facile dans certaines situations : – purpura + ou - étendu Quand doit-on évoquer le diagnostic ? • Facile dans certaines situations : – macroglossie Quand doit-on évoquer le diagnostic ? • Y penser quand : • Ig monoclonale + protéinurie faite d’albumine – – – – – cardiopathie hypertrophique (+ microvoltage ECG) neuropathie (avec dysautonomie +++) hépatomégalie inexpliquée syndrome du canal carpien dégout alimentaire (agueusie) – Si Ig monoclonale et dyspnée : NT-proBNP ++ Amylose AL : présentations multiples • Insuffisance cardiaque et/ou péricardite • Syndrome néphrotique ou insuffisance rénale sans protéinurie (rare) • Hépatomégalie avec cholestase anictérique ou insuffisance hépatique rapidement progressive (rare) • Polyneuropathie avec dysautonomie ou mononévrite (rare) • Pseudo hypertrophie musculaire ou polymyosite • Macroglossie, hypertrophie glandes salivaires, agueusie, saignement digestif, ascite, ulcère gasto-duodénal, diarrhée, constipation …. • Asplénie fonctionnelle, rupture splénique • Anomalies de l’hémostase, fibrinolyse, déficit en facteur X … • Pneumopathie interstitielle et/ou épanchements pleuraux • Polyadénopathie • Localisations cutanées diverses et atteinte des ongles • Syndrome du canal carpien et polyarthopathie • Localisations osseuses (fractures os longs et/ou tassements vertébraux) Amylose AL systémique Amyloses localisées Répartition des atteintes, base de données centre de référence 462 patients avec une amylose AL systémique Age médian : 64 ans (29-90) Atteinte cardiaque (%) 61 Atteinte rénale (%) 65 Atteinte hépatique (%) 21 Atteinte neurologique (%) 25 Atteinte des tissus mous (%) 26 Atteinte du système digestif 23 Amylose AL : coeur • Atteinte cardiaque : 60 % des patients au diagnostic • Facteur majeur pour le pronostic Cardiopathie restrictive Fatigue Dyspnée Oedèmes Médiane de survie 5 mois Diagnostic : echo et IRM Kyle NEJM 1997 Amylose cardiaque • Gros cœur + à l’ECG : – microvoltage – aspect de pseudo-nécrose Marqueurs sériques d’atteinte cardiaque Score de la Mayo Clinic : NT-proBNP et troponine Valeurs limites : • Troponine t : 0.035 µg/l • NT-proBNP : 332 ng/l Stade 1 ; les 2 normales Stade 2 ; 1 normale, 1 élevée Stade 3 : les 2 élevées Variations avec la fonction rénale Avec tropo Ultra-sensible ? Pas encore consensuel Seuil en France, 70 ng/ml Score de la Mayo Clinic 242 pts, 1979-2000 Stade 1 , n=25 1 Survie Cum. ,8 Stade 2, n=13 ,6 Stade 3, n=29 ,4 ,2 0 0 Mayo Clinic 63 patients autogreffés 10 20 30 Temps 40 50 60 Limoges + Poitiers 67 pts non sélectionnés (seulement 2 autogreffes) Diagnostic de + en + fréquent ? • IRM +++ Amylose cardiaque : traitement • Difficile – Eviter • inhibiteurs calciques • B-bloquants • IEC – Diurétiques ++++, souvent à fortes doses, 500 mg de furosémide per os /jour en modulant suivant le poids, + thiazidique si nécessaire (Esidrex 25 mg/j) – Cordarone – Pace-Maker ++ – Défibrillateur ?? Traitement symptomatique : éviter les bradycardies Accélération Pacemaker NT-proBNP Ce qu’il ne faudrait plus voir • Vous avez une amylose cardiaque, il n’y a rien a faire, rendez-vous dans 6 mois ou • Cs cardio pour dyspnée d’effort /œdèmes /fatigabilité musculaire – Echo cœur : fonction VG normale, « vous avez un cœur un peu gros parceque vous êtes : sportif, hypertendu ….. – Coronarographie normale Le problème n’est pas cardiaque Homme de 66 ans • Dyspnée depuis 6 mois NYHA III avec 500 mg furo + esidrex • TA 8,5 systolique • Nt-proBNP: 26000, Troponine T: 0,320 • Septum 18 mm • FE : 30% • Index cardiaque 1,8 • Strain :- 4,5% Homme de 42 ans • • Premiers signes remontant à 3 mois avant la consultation avec une dyspnée d’aggravation progressive et des œdèmes Le jour de la consultation : – dyspnée de grade III de la NYHA – fatigué avec un performans status à 2. • Echographie cardiaque : Cardiopathie hypertrophique et restrictive. Septum mesuré à 18 mm avec une fraction d'éjection à 45 %, des pressions de remplissage augmentées et une dilatation bi auriculaire. + Homme de 42 ans 8 cycles chimiothérapie Chaînes légères Libres NT-proBNP Septembre 2008 octobre 2012 2008 2012 Pouls 100 80 60 40 Pouls 20 0 2008 2009 2011 2012 NT-proBNP Tropo t Septum : NYHA Lasilix 9500 0,120 18 mm III 500 mg/j 514 < 0,011 16 mm I/II 40 mg 2j/semaine Amylose AL : atteinte rénale • Atteinte la plus fréquente, au diagnostic : – Présente chez 2/3 des patients – prédominante chez 50% • Syndrome néphrotique : 12% des PBR (en dehors diabète) • Survient rarement dans l’évolution si non présente au diagnostic Amylose : atteinte rénale • Syndrome néphrotique souvent inaugural : protéinurie composée essentiellement d ’albumine EP sang EP urines insuffisance rénale progressive avec protéinurie persistanttrès longtemps Répartition des atteintes et survie 242 patients traités depuis 2007 50% 35% 1,0 15% S Survie 0,8 0,6 0,4 0,2 0,0 0 1 2 3 FU (Years) 6/242 patients en dialyse au diagnostic 4 5 Répartition des atteintes et taux des chaînes légères libres dFLC<50 mg/L au diagnostic 50% 14/34 40% 30% 27/123 20% 7/85 10% 0% Att rénale isolée Att rénale et autre(s) org(s) Autre(s) Amylose : atteinte neurologique • Neuropathie périphérique (20 % des patients) : – Polyneuropathie sensorielle douloureuse, longueur dépendante, atteinte prédominante des sensibilités thermo-algiques (atteintes des petites fibres) • Début la plupart du temps au niveau des pieds • Progressivement ascendante • Commence au niveau des mains quand arrive au niveau des genoux • Petit nombre de cas avec début et prédominance au niveau des mains (+- canal carpien) – Atteinte motrice tardive Amylose : atteinte neurologique • Neuropathie périphérique: – EMG : • atteinte plutôt axonale • Peut être normal (atteinte des petites fibres) – Biopsie : • Dépôts endoneuraux Amylose : atteinte neurologique • Neuropathie périphérique: – EMG : • atteinte plutôt axonale • Peut être normal (atteinte des petites fibres) – Biopsie : • Raréfaction fibres myélinisées Amylose : atteinte neurologique Neuropathie dysautonomique : – – – – – – – – Hypotension orthostatique, souvent très invalidante Troubles gastro-intestinaux Dysfonctionnement vésical Perte de la sudation Syndrome sec Impuissance Troubles de l’accomodation Apnée du sommeil Dingli D et al Hypotension orthostatique, souvent très invalidante • Traitement: – – – – – Bonne hydratation Bas de contention Minodrine (Gutron®, 2mg X 3 /J ou plus …) Fludrocortisone EPO ? Amylose : atteinte digestive • Peut toucher l ’ensemble du tractus digestif – macroglossie Amylose : atteinte digestive • Peut toucher l ’ensemble du tractus digestif – hypertrophie glandes salivaires • 21 patients – Tests de gouts, sucré-salé – 90% diminution du goût – 35% : agueusie – Non relié aux macroglossies Amylose : atteinte digestive • Peut toucher l ’ensemble du tractus digestif – malabsorption – perforations – hémorragies – obstruction intestinale Amylose hépatique Fréquente (70% dans les séries autopsiques) En général hépatomégalie avec cholestase anictérique Si élévation de la bilirubine : médiane de survie sans traitement 3 mois Amylose hépatique • Rigidité du tissu hépatique mesuré par fibro-scan 17 avec amylose hépatique : 27,4 (10,3-75) – 41 patients avec une amylose – 10 patients avec un myélome 4,6 (2,8-6,4) – 16 témoins sains 5,4 (3,3-11,9 Amyloid, janvier 2011 Amylose splénique • Fréquente • responsable d ’hyposplénisme – corps de jolly – risque d ’infection – thrombocytémie • risque de rupture spontanée splénique (peut-être majoré par les facteurs de croissance) Amylose pulmonaire • Fréquente dans les séries autopsiques • + fréquente si IgM • quelquefois nodulaire isolée • interstitielle souvent associée à une atteinte cardiaque • symptomatique si touche la zone des échanges gazeux Amylose : atteinte ostéo-articulaire • Atteinte ostéo-médullaire fréquente (BM) et souvent asymptomatique • atteinte osseuse symptomatique : os longs fractures vertèbres tassements ou compression médullaire Amylose : atteinte ostéo-articulaire • syndrome du canal carpien (attention aux amyloses séniles) Amylose : atteinte articulaire et musculaire • polyarthrite symétrique » » » » poignets doigts épaules genoux • infiltration des gaines tendineuses • nodosités souscutanées périarticulaires Amylose : atteinte articulaire et musculaire • aspect pseudoathlétique Amylose : atteinte articulaire et musculaire • aspect pseudoathlétique Atteinte de la peau et des ongles Amylose : anomalie de l ’hémostase • Fragilité capillaire par infiltration amyloïde • Déficit en facteur X , 5 à 10 % des patients symptomatique si < 10 % traitement ? Splénectomie? • Déficit autres facteurs • fibrinolyse accrue Diagnostic différentiel Hématomes avec plaquettes et hémostase normale Scorbut Amylose AL : traitement exposed surface Kappa Previously hidden surface and antibody target Lambda élimination Il existe un équilibre entre la formation des dépôts et leur élimination Objectif du traitement : ralentir la formation Amylose sénile : traitement Masse myocardique par IRM Avant et après 1 an de traitement Objectif du traitement : augmenter l’élimination Anticorps anti-SAP SAP sérique Éliminée par le CPHPC élimination Amylose AL : traitement , diminuer la formation exposed surface Kappa Previously hidden surface and antibody target Lambda La chimiothérapie ne joue pas sur les dépôts eux-mêmes élimination En réduisant le taux sérique de la protéine responsable de la formation des dépôts pour que élimination> formation des dépôts Amylose AL : traitement • Si le taux de la protéine baisse les atteintes cliniques vont s ’améliorer, souvent très lentement et de façon différente suivant les organes –Foie > rein > cœur > macroglossie –Cœur : amélioration rapide clinique (et NT-proBNP) si les chaînes légères baissent de façon importante –Rein : baisse parfois rapide de la protéinurie, + souvent lente après 6 mois Amylose AL : traitement • La réponse clinique peut être très retardée (> 1 an). Le traitement ne peut donc pas être monitoré sur l ’efficacité clinique beaucoup trop lente à apparaître 50 % baisse M-Dex O1/2007 01/2011 Evaluation de l’efficacité des traitements • L ’efficacité va être jugée sur la baisse de la protéine responsable : la chaîne légère libre monoclonale • Un dosage initial fiable est indispensable • Une évaluation rapide est fondamentale étant donné le pronostic catastrophique des patients non répondeurs Gertz, Kos, 2007 Suivi absolument indispensable avec le dosage de chaînes légères libres sériques exposed surface exposed surface Kappa hidden surface antigen Previously binding hinge region hidden surface sites heavy chain and antibody target carbohydrate Lambda light chain EP avant traitement EP après Traitement Evolution albumine patients cohorte avec atteinte rénale isolée FLC : pratique • Valeur absolue ou ratio ? – Plutôt valeur absolue d’autant plus taux élevé • Attention aux insuffisances rénales • Regarder les variations de la Chaîne légère non pathologique • Utiliser la dFLC – Ratio : • important dans le dépistage • Suivi : – pas si taux élevés 100/1 et 100/0.5 – Surtout si taux faibles » 30 mg / 15 mg différent de 30 mg / 1 mg FLC : pratique • Attention aux excès d’antigènes • Attention aux différences entre laboratoires pour le suivi d’un même malade (surtout si machine différentes et kits de dosage différents : Binding Site ou Siemens) • Pas de décision sur un seul dosage Chaînes légères libres et NT-proBNP RP + NT-proBNP stable Non répondeurs Merlini, Kos 2007 RP + NT-proBNP Réponse Complete Quel Traitement ? Quel Traitement ? • Selon le type de prolifération B produisant les chaînes légères amyloïdogènes – Plasmocytaire (IgG, IgA ou chaînes légères seules) traitement de myélome – lymphoplasmocytaire (IgM) traitement de lymphome ou maladie de Waldenström Amylose AL: survie à la fin des années 90 Survie avec colchicine = Survie sans traitement = survie des non répondeurs Taux de réponse < 30% Très peu de RC 6 mois avant une réponse 220 patients Kyle et al, NEJM April 1997 Amélioration de la survie par : • Traitement intensif avec autogreffe • Taux de réponse élevé et amélioration de la survie mais – Pour des patients sélectionnés – Avec une mortalité importante surtout en dehors de centres très spécialisés • Protocoles avec de fortes doses de Dexamethasone VAD puis M-Dex Importance de la dexamethasone ++++ • MP (melphalan + prednisone) – Réponses < 30% – Survie 1 an et demi • M-Dex (melphalan + dexamethasone) – Réponses > 60% – Survie : 5 ans Essai multicentrique MAG + IFM Traitement intensif versus Traitement conventionel 2000-2005 Survie suivant le bras de traitement 100 patients en intention de traiter 56 mois 20 décès 22 mois 31 décès Importance de la réponse ++++ Toujours vrai avec 6 ans de recul ? Pts survivant à 6 mois qui ont reçu leur tt Landmark, janvier 2010 Auto (n = 29) 3 M-Dex (n = 37) 1 M-Dex .8 .6 Patients non retraités : auto : 6 M-Dex : 11 .4 HDT .2 0 0 20 40 60 Months 80 100 120 Conclusion • The outcome of treatment of AL amyloidosis with high-dose melphalan plus autologous stem-cell rescue was not superior to the outcome with standard-dose melphalan plus dexamethasone Etude randomisée: conclusion Nette superiorité du M-Dex comparé au tt intensif pour les patients atteints d’amylose AL traités en multicentrique Ces résultats sont en faveur de l’utilisation du M-Dex en première ligne quelque-soit le type et l’importance des atteintes Autres traitements nécessaires pour : 1 ,8 ,8 Survie Cum. Survie Cum. 1 ,6 ,4 ,2 ,6 ,4 ,2 Temps mois 0 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Les patients à haut risque 0 10 20 30 40 50 Temps mois 60 70 80 Les patients non répondeurs Nouvelles drogues actives dans le myélome Patients/déj à traités Réponse/ RC/% Auteurs/année Thalidomide-Dex 31/31 48/19 Palladini 2005 CTD 75/44 74/21 Wechalekar 2007 Lenalidomide+- Dex 22/13 34/31 41/NR 47/21 Dispenzieri 2007 Sanchorawala 2007 Lenalidomide-MDex 26/0 58/23 Moreau 2010 Lenalidomide-CDex 23/7 35/24 55/8 60/11 Kastritis 2012 Kumar 2012 Pomalidomide-Dex 33/33 48/18 Dispenzieri 2012 Bortezomib Bortezomib-Dex 54/54 94/76 67/29 71/25 Reece 2011 Kastritis 2010 VCD 17/7 43/23 94/71 81/39 Mickael 2012 Venner 2012 MLN9708 22/22 53/13 Merlini 2012 Survie avec M-Dex + lenalidomide Suivi 16 mois 80.8% Lenalidomide (Revlimid®) • Lenalidomide + Dex : environ 40% de réponse • Lenalidomide + M-Dex : 60% de réponse globale et 40 % de réponses complètes • Intéressant chez les patients réfractaires aux autres drogues, facile à administrer (oral), réponses progressives et pouvant être prolongées mais: – Augmentation marqueurs cardiaques – Toxicité rénale Bortezomib-Dex, Haematologica Octobre 2007 18 patients Taux de réponse: 94% RC : 44% Efficacité protocole VCD Autogreffe en 2003 : 5000 mg/l M-Dex + Revlimid Velcade Endoxan Dex A European collaborative study of treatment outcomes in 428 patients with systemic AL amyloidosis Wechalekar AD, Kastritis E, Merlini G, Hawkins PN, Dimopoulos MA, Gillmore J, Gibbs S, Palladini G. ASH 2010, Abstr. #988 CR PR NR 35 30 100% NT-proBNP response 25 80% 20 60% 15 40% 10 20% 0% 5 0 CTD Mdex Bortz. • Bortezomib is rapidly acting (hematologic responses in 4-6 weeks) • Translates in high organ response rates even in advanced risk patients Stratégies thérapeutiques après 2007 en France Traitement par M-Dex et rajout de velcade pour les non répondeurs après 3 cures pour les patients sans atteinte cardiaque après 1 cure pour les patients avec une atteinte cardiaque Durée du traitement : 6 à 9 mois Velcade pas toujours nécessaire Surveillance chaînes légères libres tous les 3 mois M-Dex 6 cycles Janvier 2006 Réponse pas toujours très rapide Juillet 2009 Décembre Mars 2010 Patiente de 50 ans M-Dex Atteinte cardiaque isolée Troponine normale FLC Kappa NT-proBNP Patiente de 50 ans M-Dex M-Dex + Velcade FLC Kappa NT-proBNP Survie en fonction du score de la Mayo Clinic 242 pts, 2007-2012 Ove erall survival 242 pts, 1979-2000 Mayo Clinic essentiellement MP 28 centres français M-Dex + nouveaux agents Immunoglobulin light chain amyloidosis: 2012 update on diagnosis, prognosis, and treatment† Morie A. Gertz American Journal of Hematology February 2012 N-terminal pro–brain natriuretic peptide and serum troponin T values are used to classify patients Median survivals are 26.4, 10.5, and 3.5 months, respectively. Auto 35% 1 an MP 20% Mayo 242 pts, 1979-2000 Mayo 63 pts ASCT Biol Blood Marrow Transplant. 2008 January ; 14(Supplement 1): 6–11 Journal of Clinical Oncology, Vol 22, No 18 (September 15), 2004: pp. 3751-3757 1 Survie Cum. ,8 ,6 Stage 1 , n=25 Stage 2, n=13 ,4 M-Dex 40% ,2 0 0 10 20 30 Temps Stage 3, n=29 40 50 CTD 40 % 60 Limoges + Poitiers 67 pts M-Dex + nouvelles drogues pour les nonrépondeurs Etude Alchemy, Londres CTD ou M-Dex CVD or CyborD OR (%) VGPR (%) 94 81,4% CR (%) 71 51,4 41,9 114 Série rétrospective : 50 patients (Boston, Londres, France) • 30 hommes, 20 femmes • Age médian : 64 (44-83) – ≥ 70 : 16 patients – ≥ 80 : 5 patients • Nombre d’organes atteints : 2 (1-5) – – – – – Coeur : tous Rein : 30 (60%) Foie : 7 (14%) Neuro : 11 (22%) Tube digestif: 8 (16%) 115 Survie globale • Follow-up médian : – Patients vivants : 10.3 mois (0.5-39) – Patients décédés: 1.4 mois (0-13.9) 1,0 0,9 Survie à 1 an 60% 0,8 Surviving 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0,0 0 10 20 OS from CVD inition 30 40 116 Survie suivant la valeur de NT-proBNP • + ou - 8000 ng/ml • Idem pour BNP > 800 p<0,0001 p<0.008 117 Traitement des stades III • VCD extrêmement efficace • Bon pronostic avec VCD des patients jeunes de Stade III et des patients avec NT-proBNP< 8000 ng/ml • Mais même un protocole très efficace ne peut améliorer la suvie des patients de stade III les plus graves – Transplantation cardiaque si possible – Dispositifs implantables ?? 118 Stratégies thérapeutiques actuelles en France Suivant Staging Mayo : Nt-proBNP et Troponine Traitement par M-Dex et rajout de velcade pour les non répondeurs après 3 cures pour les patients sans atteinte cardiaque (stade I) après 1 cure pour les patients avec une atteinte cardiaque (stade II) Stade III : VCD Endoxan : 300 mg/m2 J1-J8-J15 Velcade : 1.3 mg/m2 J1, J8, J15, J22 Dexamethasone : 20 mg le jour et le lendemain de chaque injection de velcade Durée du traitement : 6 à 9 mois Arbre de décision, réunion 18 janvier 2013 Evaluation des résultats • Données collectées dans 28 centres • 242 patients avec une amylose systémique et : – Biopsie positive pour le Rouge Congo – Suivi avec dosage des chaînes légères libres – Marqueurs cardiaques pour staging Mayo • NT-proBNP ou BNP et troponines 242 patients:traitements de première ligne Stade I Stade II Stade III M-Dex M-Dex + Bort Bort + … TT IgM Autres Réponses hématologiques en intention de traiter NR ≥VGPR PR Survie globale Médiane 4,1 ans Survie en fonction du stade de la Mayo Clinic 1,0 Overall Survival 0,8 0,6 0,4 Stade 1 Stade 2 Stade 3 0,2 0,0 0 1 2 3 FU (Years) 4 5 Progrès en 10 ans 242 pts, 2007-2012 242 pts, 1979-2000 1,0 Ove verall Survival 0,8 0,6 0,4 Stade 1 Stade 2 Stade 3 0,2 0,0 0 Mayo Clinic essentiellement MP 1 2 3 FU (Years) 4 5 28 centres français M-Dex + nouveaux agents Survie en fonction âge Médiane de survie = 2,9 ans vs non atteinte 1,0 Survie e 0,8 0,6 P=0,009 0,4 0,2 < 70 ≥70 0,0 0 1 2 3 FU (Years) 4 5 Survie en fonction de la réponse 1,0 Survvie 0,8 0,6 0,4 NR RP ≥VGPR 0,2 0,0 0 1 2 3 FU (Years) 4 5 Amylose AL: transplantation cardiaque Homme de 58 ans M-Dex Autogreffe Kappa libres O1/ 2006 07/2006 greffe cardiaque 03/2007 VCD 12 patients, 7 H et 5 F, âge médian 45,5 (33-62) 2 décès précoces/ 1 décès par rechute amylose (50 mois) Survie à 1 an : 9 patients /11 (81.8 %) Options thérapeutiques pour les patients réfractaires ou en rechute • Associations – Thalidomide-Dexamethasone – Velcade-Dexamethasone – Revlimid-Dexamethasone +- Endoxan ou Melphalan – VRD – Pomalidomide + dex (40% de réponses chez des patients multitraités) Traitement si prolifération plasmocytaire (IgM) Probablement encore une place pour les traitements intensifs Conclusion : progrès en 20 ans Année 80 : traitement conservateur (Harrisson) Années 90 : MP Années 2000 : M-Dex 2010 : M-Dex + Nouvelles drogues 1 Survie Cum. ,8 ,6 ,4 ,2 0 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 Temps Centre de référence « Amylose AL et autres maladies par dépôts d’immunoglobuline » http//www.cr.amylose-al.fr
Documents pareils
(Nephro Amy mars 2012 [Mode de compatibilité])
pressions de remplissage augmentées et une dilatation bi
auriculaire.