Morphologie Du Nerf Pudendal
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Morphologie Du Nerf Pudendal
UNIVERSITE DE NANTES FACULTE DE MEDECINE MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE, d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE 2008-2009 UNIVERSITE DE NANTES Morphologie Du Nerf Pudendal Par Terreaux Luc LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES Président du jury : Pr. R. ROBERT Vice-Président : Pr. J.M. ROGEZ Enseignants : • • • • • • • • • • • • • • • • Laboratoire : Pr. O. ARMSTRONG Pr. O. BARON Pr. G. BERRUT Pr. C. BEAUVILLAIN Pr. D. CROCHET Dr. H. DESAL Pr. B. DUPAS Dr E. FRAMPAS Dr A. HAMEL Dr O. HAMEL Pr. Y. HELOURY Pr A. KERSAINT-GILLY Pr. J. LE BORGNE Dr M.D. LECLAIR Pr. P.A. LEHUR Pr. O. RODAT S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique UNIVERSITE DE NANTES FACULTE DE MEDECINE MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE, d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE 2008-2009 UNIVERSITE DE NANTES Morphologie Du Nerf Pudendal Par Terreaux Luc LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES Président du jury : Pr. R. ROBERT Vice-Président : Pr. J.M. ROGEZ Enseignants : • • • • • • • • • • • • • • • • Laboratoire : Pr. O. ARMSTRONG Pr. O. BARON Pr. G. BERRUT Pr. C. BEAUVILLAIN Pr. D. CROCHET Dr. H. DESAL Pr. B. DUPAS Dr E. FRAMPAS Dr A. HAMEL Dr O. HAMEL Pr. Y. HELOURY Pr A. KERSAINT-GILLY Pr. J. LE BORGNE Dr M.D. LECLAIR Pr. P.A. LEHUR Pr. O. RODAT S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique Remerciements A Mon Maître, Monsieur le Pr Robert pour m'avoir accordé sa confiance, A Monsieur le Pr Rogez et à l'ensemble des enseignants, A Monsieur Hamel O., pour ses précieux conseils, A Messieurs Lagier et Blin pour leur collaboration technique et amicale , A Messieurs Artifoni, Peterlin, Tissot et Vent pour leur soutien, A Claire, pour sa patience et ce temps précieux. Page 1 Sommaire I) Introduction..............................................................................................P.2 II) Rappels anatomiques:...............................................................................P.3 − Origine − Trajet et rapports − Vascularisation − Branches collatérales - Branches terminales − Territoire d'innervation pelvi-périnéale III) Matériel et méthode:................................................................................P.6 − Instruments − Sujets − Technique de dissection...........................................................P.7 − Mesures IV) Résultats:................................................................................................P.14 − Généralités − Analyse quantitative − Tableau récapitulatif...............................................................P.16 V) Discussion..............................................................................................P.17 VI) Conclusion..............................................................................................P.19 VII) Références..............................................................................................P.20 Page 2 I) Introduction Le nerf pudendal, nerf somatique principal du périnée, est un nerf mixte complexe. En pathologie, il est impliqué dans la névralgie pudendale, douleur périnéale très invalidante, décrite depuis près de vingt ans et dont les thérapeutiques à la fois médicales et chirurgicales sont en constantes améliorations. Celle ci aurait pour étiologie, selon l'hypothèse la plus comunément admise une compression extrinsèque sur le trajet du nerf, possiblement en trois endroits dans l'ensemble des trois régions qu'il traverse. Lorsque le traitement médical est insuffisant, une chirurgie à visée décompressive peut être proposée, la neurolyse et la transposition du nerf par section du ligament sacro-épineux, ceci par voie trans-glutéale en position genu-pectorale. Au cours de cette chirurgie, le nerf observé semble toujours pathologique, aplati, rubanné, laminé.. Cependant, même si de nombreuses études ont porté sur la morphologie du nerf pudendal (notament pour la colpopexie sacro-épineuse et ses complications), elles ont plutôt insisté sur le nombre de troncs qui le composent et leur positions respectives, plutôt que sur sa forme externe, son orientation et la disposition des fibres qui le composent tout au long de son trajet. Quelle est la morphologie normale du nerf pudendal? Délicate question... Après de brefs rappels anatomiques, la technique de dissection sera détaillée ainsi que le materiel nécessaire à l'étude. Ensuite, les résultats seront exposés puis comparés aux données actuelles de la littérature. Et ceci, pour tenter de répondre à cette délicate question. Page 3 II) Rappels Anatomiques Origine: Le nerf pudendal est la branche terminale du plexus honteux. Il nait de l'anastomose des 2ème (S2), 3ème (S3) et 4ème (S4) nerfs sacraux. S3 est constant dans la formation du nerf pudendal tandis que S2 et la branche ventrale de S4 ne le sont pas. L'origine du nerf pudendal est donc pré sacrale, endopelvienne. Trajet et rapports3: Le nerf pudendal traverse trois régions anatomiques. Né dans la région endopelvienne (Fig.1), il suit un court trajet oblique en dehors, en bas et en arrière, sous le muscle piriforme avant de quitter le pelvis par la grande ouverture sciatique pour rejoindre la région glutéale. Dans celle ci, il contourne plus ou moins l'épine sciatique dans la pince ligamentaire que forment le ligament sacro-épineux en avant et le ligament sacro-tubéral en arrière. Il observe donc une courbe à concavité antéro-interne oblique en bas et en dehors. Il quitte la région glutéale par la petite ouverture sciatique (Fig.2) et rejoint ainsi la région périnéale et le canal d'Alcock, dédoublement du fascia du muscle obturateur interne, croisant le processus falciforme, prolongement du ligament sacro-tubéral. Dans la fosse ischio-rectale où il chemine en bas et en avant, il se divise dans un plan sagittal en ses branches collatérales et terminales. Vascularisation: Le nerf pudendal est vascularisé par l'artère pudendale interne4, qui naît de l'artère iliaque interne et rejoint le nerf pudendal dans le canal sous piriforme pour l'accompagner latéralement et parfois même antérieure à celui ci, dans ses trajets glutéal et périnéal. Dans la région périnéale on retrouve la plupart du temps des plexus veineux nombreux entrelacés autour des différentes branches de division du nerf pudendal. Les veines tirent leur origine du plexus veineux de Santorini et suivent dans leur trajet l'artère pudendale interne. Elles se drainent dans la veine iliaque interne. Branches collatérales - Branches terminales: Selon Paturet1, du nerf pudendal peuvent naitre de façon inconstante le nerf anal, le nerf sphincterien antérieur de Quénu et Hartmann et le nerf cutané perforant. Kamina2 corrobore le fait que les nerfs rectal inférieur et périnéal sont des branches collatérales constantes du nerf pudendal, tandis que le nerf dorsal du clitoris ou du pénis en est la seule et unique branche terminale. Labat9 et Godard5 contredisent cette hypothèse en attribuant le terme de branche terminale aux deux nerfs périnéal et dorsal du pénis ou du clitoris. Dans notre étude, les branches de divisions retrouvées de manière constante ont été le nerf rectal inférieur, le nerf périnéal et le nerf dorsal du clitoris ou du pénis. Territoire d'innervation somatique pelvi-périnéale15: La peau recouvrant l'anus et le noyau fibreux central du périnée est innervée par le seul nerf pudendal. Celui ci innerve également le gland ou le clitoris et en association avec d'autres nerfs d'origine thoraco-lombaire, la hampe du pénis ou les petites lèvres et le scrotum ou les grandes lèvres Page 4 Surface auriculaire du sacrum Racine S2 Racine S3 Racine S4 Muscle et nerf obturateurs internes Ligament sacro-épineux Nerf pudendal Ligament sacro-tubéral Pubis Nerf dorsal du penis ou clitoris Nerf rectal inférieur Nerf périnéal Fig. 1 : Vue endopelvienne côté droit – Plexus honteux (D'après Paturet) Sacrum Nerf pudendal et ses vaisseaux dans la grande échancrure sciatique Nerf pudendal et ses vaisseaux dans la petite échancrure sciatique Muscle piriforme Ligament sacro-épineux Epine ischiatique Muscle obturateur interne et jumeaux Ligament sacro-tubéral Tubérosité ischiatique Muscle obturateur externe Fémur Fig. 2 : Vue postéro-latérale droite – Petite et grande échancrures sciatiques (D'après Paturet) III) Matériel et méthode Instruments − − − − − − − − − − − − Bistouri et lames 23 Pince à griffe Pince type De Bakey Pince fine type coagulation Ciseaux type Metzenbaum Ciseaux type Mayo Pince à os type Aboulker Pince trichoise Scie Valve abdominale Réglette métallique Dentimètre Sujets − Sujet 1: Masculin – 82 ans 11 mois – Nerf pudendal – Frais formolisé − Sujet 2: Féminin – 84 ans 2 mois – Nerf pudendal (mesures) – Frais − Sujet 3: Féminin – 84 ans 2 mois – Nerf pudendal (mesures) – Frais − Sujet 4: Masculin – 78 ans 11 mois – Nerf pudendal (mesures) – Frais − Sujet 5: Masculin – 85 ans – Nerf pudendal (mesures) – Frais − Sujet 6: Masculin – 61 ans 11 mois – Nerf pudendal (mesures) – Frais − Sujet 7: Masculin – 79 ans – Nerf pudendal (mesures) – Frais − Sujet 8: Masculin – 88 ans 11 mois – Nerf pudendal (mesures) – Frais − Sujet 9: Féminin – 91 ans 8 mois – Nerf pudendal (mesures) – Frais − Sujet 10: Féminin- 89 ans 8 mois – Nerf pudendal (mesures) – Frais Page 5 Technique de dissection Sujet 1: 1. Prélèvement de la région d'étude: Incision cutanée et du fascia superficiel de l'abdomen, antérieure, sous ombilicale, transversale, sur la ligne interépineuse, sous la ligne arquée. Incision des plans musculaires de la paroi antéro latérale de l'abdomen dans le même axe: gaine rectusienne et grands droits, muscles obliques externes et leur aponévroses, muscles obliques internes et leur aponévroses, muscles transverses de l'abdomen et leur aponévroses. Désinsertion bilatérale des muscles de la paroi latérale le long des crêtes iliaques, jusqu'au fascia thoracolombaire. Incision du fascia transversalis puis du péritoine toujours selon le même axe transversal. Dans la cavité péritonéale, l'ensemble des viscères de la région infra mésocolique sont refoulés vers le haut tandis que ceux de la cavité péritonéale pelvienne le sont vers le bas. Ainsi, le colon sigmoïde entouré du péritoine viscéral est individualisé. A sa terminaison, une double ligature est réalisée à la base de la racine droite du mésosigmoïde. Section du colon sigmoïde et du mesosigmoïde en rapport, entre les deux ligatures. L'incision superficielle, est poursuvie à la paroi postérieure de l'abdomen, avec la desinsertion iliaque des muscles grand dorsaux, erecteurs du rachis et carrés des lombes ainsi que les fascias thoraco-lombaires. Section transversale en regard de L4, du péritoine postérieur et dans l'espace retro péritonéal, latéralement des uretères et médialement de l'aorte et la veine cave. L'espace entre L4 et L5 est sectionné à la scie, permettant d'isoler le bassin et les membres inférieurs de la partie supérieure du corps du sujet. Dans un second temps, les membres inférieurs sont sectionnés au tiers proximal de la cuisse bilatéralement. Incision cutanée et des espaces graisseux sous cutanées de manière circonférentielle, transversalement. Section jusqu'à l'os des différents plans musculaires: dans la loge antérieure, vaste latéral, vaste intermédiare, muscle droit de la cuisse et vaste médial; dans la loge médiale, muscle sartorius; et dans la loge postérieure, le muscle grand fessier, les muscles semi membraneux, long biceps fémoral, et semi tendineux, le muscles grands et courts adducteurs, le muscle gracile et le long adducteur. L'ensemble des pédicules vasculo-nerveux sont également sectionnés. Le fémur est scié bilatéralement, afin d'isoler le bassin des membres inférieurs. 2. Le nerf pudendal: cf sujet 2 à 10 Sujet 2 à 10: En décubitus ventral, incision sur la ligne médiane, en regard du coccyx puis du sacrum, jusqu'à la charnière lombo-sacrée. Incision perpendiculaire latéralement, d'abord vers la droite, jusqu'à la partie la plus latérale de la région glutéale, en regard du muscle tenseur du fascia lata. Poursuite de l'incision perpendiculairement vers le bas, le long du tractus ilio tibial, jusqu'au pli glutéal, le long duquel on poursuit l'incision vers la ligne médiane, quasiment jusqu'au pli interfessier. Décollement du plan sous cutané de l'extrémité supéro latérale vers l'extrémité inféro médiale, mettant en évidence le gluteus maximus et la graisse ischio rectale à sa partie inféro-médiale. Le fascia glutéal recouvrant le ventre du gluteus maximus est le plus souvent réséqué avec le décollement sous cutané (Fig.3). Le muscle gluteus maximus est désinséré largement, d'abord à son origine: bord latéral du coccyx, crête sacral latérale et bord latéral sacré, face postérieure du ligament sacro tubéral et plus cranialement le cinquième postérieur de la crête iliaque. Section du fascia glutéal le long du bord supérieur du gluteus maximus, jusqu'au tractus ilio-tibial qui est également sectionné Page 6 longitudinalement, puis section du même fascia glutéal au bord inférieur cette fois du gluteus maximus. Ainsi, ce dernier est réséqué dans sa totalité (Fig.4). Page 7 Cranial Latéral Insertion du Gluteus Maximus, crête sacrale Ventre du Gluteus Maximus Incision classique de la voie transglutéale Incision du gluteus maximus dans cette étude Graisse ischio-rectale Tractus ilio-tibial Fig. 3 : Région glutéale droite – Vue postérieure Gluteus Maximus Page 8 Origine du gluteus maximus desinséré Muscle piriforme Ligament sacro-tubéral Tubérosité Ischiatique Nerf Ischiatique Graisse ischio-rectale Fig. 4 : Région glutéale profonde droite – Vue postérieure Ligament Sacro-tubéral Le ligament sacro-tubéral est ensuite sectionné dans sa portion latérale rétrécie, quasiment à sa terminaison sur la tubérosité ischiatique, puis réséqué, à ses insertions médiales et latérales (le sacrum et la tubérosité ischiatique). Le muscle piriforme est également réséqué, à sa terminaison sur le sommet du grand trochanter, puis à son insertion à la face pelvienne sacrée sur le pourtour latéral des foramens sacraux pelviens 2 et 3 (Fig.5). Le nerf pudendal est ainsi mis en évidence dans ses trois portions, pelvienne, glutéale et périnéale, accompagné de l'artère pudendale et de ses complexes veineux. Pour en étudier l'origine exacte au niveau du plexus pudendal, une partie du sacrum est réséquée latéralement, jusqu'aux foramens sacraux pelviens 2, 3 et 4 (Fig.6). Pour en explorer les branches collatérales et terminales, l'ensemble des vaisseaux qui le suivent le long de son trajet sont également réséqués, ainsi que le ligament falciforme, dédoublement du fascia de l'obturateur interne (Fig.7). Le nerf pudendal est ensuite mesuré à l'aide d'une reglette et du dentimètre, après une neurolyse épineurale macroscopique. La même dissection est réalisée à gauche afin de réaliser les mêmes mesures explicitées ci-après. Mesures Différents paramètres vont être systématiquement étudiés: - L'origine - Le nombre de troncs dans chaque portion et le lieu de leur réunification - La taille et la forme de chacun des troncs dans chaque portion - La longueur du nerf pudendal jusqu'à sa première branche de distribution - Les différentes branches collatérales et terminales - La couleur et la tonalité graisseuse ou non de chaque nerf - La direction du nerf dans chacune des portions Page 9 Muscle piriforme récliné vers le haut Ligament sacro-tubéral récliné médialement Ligament sacro-épineux Fig. 5 : Vue postéro-latérale droite Nerf pudendal droit Nerf pudendal Fosse ischio-rectale Nerf Ischiatique Page 11 Racine S2 Racine S3 Résection muscle piriforme Racine S4 Résection du sacrum Nerf ischiatique Nerf pudendal Artère et veine pudendales Fosse ischio-rectale Fig. 6 : Vue postéro-latérale droite Origine du nerf pudendal droit Page 12 Racine S2 Racine S3 Racine S4 Tronc principal du nerf pudendal Résection du sacrum Ligament sacro-épineux Nerf ischiatique Nerf de l'obturateur interne Second tronc du nerf pudendal Branches terminales du nerf pudendal Nerf rectal inférieur Fig. 7 : Vue postérieure droite Nerf pudendal droit, origine et terminaison Page 13 IV) Résultats L'étude a porté sur quatre femmes et six hommes, d'âge moyen 82 ans et 8 mois (62 à 92 ans) étudiés à chaque fois de manière bilatérale. Aucun des sujets ne semblaient avoir été déjà opéré dans la région d'étude (absence de cicatrice, absence de remaniement fibreux, absence de section du nerf sacro-épineux). Le sujet 9 présentait une escarre sacrée et de l'épine iliaque postéro supérieure droite. L'ensemble des résultats est reporté fig.8. Généralités: Une asymétrie a été retrouvé dans 6 cas. Pour 4 d'entre eux cette asymétrie porte sur la forme du nerf pudendal sur tout (1 cas, sujet 7) ou partie (2 dans l'Alcock, sujets 9 et 10; et 1 dans la pince, sujet 2) de son trajet. Pour 2 d'entre eux, l'asymétrie concerne le nombre de troncs composant le nerf pudendal (1 cas, sujet 5) et le lieu réunification de ces derniers (1 cas, sujet 8). Il est également à noter que pour le sujet 7, la branche antérieure de S4 était transligamentaire à gauche et non à droite. Pour dix huit nerfs sur vingt, les trois racines S2, S3 et S4 en étaient à l'origine. Douze troncs uniques ou principaux naissaient des trois racines directement, tandis que six d'entre eux naissaient de l'anastomose de S2 et S3 et seulement deux de l'anastomose de S3 et S4. Les troncs secondaires étaient dans six cas à partir de S4 contre cinq cas à partir de S2. Le nerf pudendal n'était composé de 3 troncs que dans un seul cas (sujet 5, côté droit). Dix nerfs sur vingt était composé d'un tronc unique et neuf sur vingt d'un tronc double. Ceux ci se réunissaient dans six cas à l'entrée ou dans le canal d'Alcock et dans quatre cas à la pince ligamentaire. Les branches de division du nerf pudendal étaient toutes, à leur naissance dans le canal pudendal, distribuées selon un plan sagittal. Pour un sujet, le nerf anal accessoire (de Morestin) a été retrouvée de manière bilatérale dans la canal pudendal mais dans tous les autres cas, seules les trois branches de division habituelles (Nerf rectal inférieur, Nerf périnéal et Nerf dorsal du pénis ou du clitoris) ont été notées. Dans deux cas, le nerf dorsal du pénis était la première branche de distribution (à proximité de la séparation des deux autres) , tandis que le nerf rectal inférieur l'était dans les dix huit autre. L'orientation du nerf dans les différentes portions qu'il traversait était identique pour les dix sujets d'étude, et de manière bilatérale: − Dans la région pelvienne, il était toujours dirigé en bas, en dehors et en arrière. − Dans la région glutéale, il était toujours dirigé en bas, en dedans, pour décrire une courbe à concavité antéro-interne oblique, précédemment décrite. − Dans la région périnéale, il était toujours dirigé le long de la branche ischiatique à orientation antérieure, médiale et vers le bas. Dans la majorité des cas, le nerf était grisâtre avec par endroit une dégénérescence graisseuse liée à l'âge. Pour un seul nerf, de manière unilatérale, était associé à une morphologie très plate et laminée, une couleur jaunatre diffuse et un manque de tension intrinsèque. Dans tous les cas, il y a une transition d'une distribution dans le plan frontal des fibres nerveuses au niveau du plexus honteux à une distribution dans le plan sagittal au niveau du canal d'Alcock. Les fibres les plus médiales à la naissance du nerf semblent être ensuite les plus postérieures à sa terminaison. Page 14 Analyse quantitative: 1) Dans la portion endopelvienne, schématisée par Pud 1 dans le tableau récapitulatif, le nerf ou tronc principal du nerf était plat dans les vingt cas. Les troncs secondaires étaient ronds dans neuf cas, l'un étant plat et le dernier hémicylindrique (plus large que haut, à base antérieure). - La taille moyenne était de 6,45mm de largeur (3,4 à 14) et 1,22mm de hauteur (0,8 à 2,2) pour les troncs principaux, et de 1,3mm pour les troncs secondaires ronds (0,8 à 1,9). - Les troncs secondaires non plats mesuraient en moyenne 3,15mm de largeur (5,1 et 1,2) pour 0,7mm de hauteur (0,6 et 0,8). 2) Dans la portion glutéale ou ligamentaire, schématisée par Pud 2 dans le tableau récapitulatif, le tronc principal était hémicylindrique (plus large que haut) pour seize nerfs, plat pour trois d'entre eux et rond dans un cas. Les troncs secondaires étaient ronds dans les sept cas. - La taille moyenne était de 4,66mm de largeur (2,9 à 5,9) et 2,38mm de hauteur (1,1 à 4,4) pour les troncs principaux hémicylindriques, 7,4mm de largeur (4,4 à 13) et 1,6mm de hauteur (1,2 à 1,9) concernant les plats et 3,1mm de diamètre pour le rond. - Le diamètre moyen des troncs secondaires était de 1,47mm(1 à 1,9). 3) Dans la portion périnéale, enfin, schématisée par Pud 3 dans le tableau récapitulatif, le nerf pudendal était rond dans quatorze cas, hémicylindrique pour quatre d'entre eux et résolument plat dans deux cas. - Le diamètre moyen était de 3,35mm(2,1 à 5,9) pour les quatorze nerfs ronds. - Les nerfs hémicylindriques mesuraient en moyenne 4,3mm de large(4,1 à 4,6) pour 2,37mm de haut (2,3 à 2,5) et les plats en moyenne 8,6mm de large(5,2 et 12) pour 1,9mm de haut (1,9 et 1,9). 4) La longueur moyenne, mesurée à la première branche de division du nerf était de 3,75cm (2,5 à 5,9). La dernière colonne du tableau récapitulatif indique également le lieu de réunion du tronc principal et des troncs secondaires. Page 15 Sujet Côté Origine Branches S2-S3-S4 Droit Troncs 1 3 + Morestin S2 2 Sujet 1 S2-S3-S4 Gauche 1 3 + Morestin S2 Droit S2-S3-S4 2 3 S4 Sujet 2 Gauche S2-S3-S4 1 2 3 S4 1 2 Droit S2-S3-S4 3 1 Gauche S2-S3-S4 3 1 Droit S2-S3 3 1 Gauche S2-S3 3 1 Sujet 3 Sujet 4 S2-S3 Droit Sujet 5 S2 1 3 S4 Gauche S2-S3 2 3 3 S4 1 2 Droit S2-S3-S4 3 1 Gauche S2-S3-S4 3 1 Droit S2-S3-S4 3 1 Gauche S2-S3-S4 3 1 Sujet 6 Sujet 7 S3-S4 Droit 1 3 S2 Sujet 8 Gauche S3-S4 2 3 S2 1 2 Droit S2-S3-S4 3 1 Gauche S2-S3-S4 3 1 Sujet 9 S2-S3 Droit 1 3 S4 2 Sujet 10 S2-S3 Gauche 1 3 S4 2 Trajet Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 1 Pud 2 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Pud 1 Pud 2 Pud 3 Pud 1 Pud 2 Impression Plat Hémicylindrique Hémicylindrique Rond Rond Plat Hémicylindrique Hémicylindrique Rond Rond Plat Rond Rond Rond Plat Hémicylindrique Rond Rond Plat Hémicylindrique Rond Plat Hémicylindrique Rond Plat Hémicylindrique Rond Plat Hémicylindrique Rond Plat Hémicylindrique Rond Plat Rond Rond Rond Plat Hémicylindrique Rond Hémicylindrique Plat Hémicylindrique Rond Plat Hémicylindrique Rond Plat Hémicylindrique Rond Plat Plat Plat Plat Hémicylindrique Rond Rond Rond Plat Hémicylindrique Rond Rond Plat Plat Hémicylindrique Plat Plat Plat Plat Hémicylindrique Rond Rond Rond Plat Hémicylindrique Hémicylindrique Rond Rond Diamètre (mm) Longueur (cm) 6,5x0,8 5,4x2,1 2,9 4,2x2,5 1,2 Alcock 1,2 5,8x1,4 5,2x1,9 3,9 4,1x2,3 1,4 Alcock 1,4 5,7x1,8 3,1 3,4 2,1 0,8 pince 7,9x1,7 4,7x3,1 2,6 2,9 1,1 pince 8,6x1,2 4,9x2,9 3,9 3,2 7,9x1,3 4,8x2,8 4,1 3,4 6,2x1,3 4,4x1,9 3 3,9 6,3x1,2 4,1x1,3 3,2 3,4 6,3x1,2 5,8x4,4 3,4 5,9 5,1x0,6 Alcock 1,8 1 Alcock 1 5,8x0,9 5,8x3,1 3,5 3,7 1,2x0,8 pince 7,3x1,3 4,6x3,2 2,8 3,6 5,8x0,9 5,7x3,1 2,7 4,8 5,8x1,5 3,1x2,3 2,5 2,6 14x1,4 13x1,2 2,7 12x1,9 3,8x0,9 3,2x1,4 5,5 2,4 1,9 Alcock 1,9 3,4x0,8 4,1x1,3 5,6 2,6 1,4 pince 7,1x1,4 4,9x1,9 3,6 4,3x2,4 7,1x0,9 4,4x1,7 3,9 5,2x1,9 3,9x0,9 2,9x1,1 5,9 2,4 1,1 Alcock 1,1 4,1x2,2 5,9x2,2 5,8 4,6x2,3 1,9 Alcock 1,9 Fig. 8 : Tableau récapitulatif des mesures effectuées V) Discussion Le nerf pudendal, par ses implications pathologiques et thérapeutiques a été de nombreuses fois étudié. Par les urologues et gynécologues, d'une part, dont les chirurgies pelvi-périnéales peuvent potentiellement se compliquer de lésion pudendale (colpopexie sacro-épineuse notament), et par les neurochirurgiens d'autre part, dans le cadre de la névralgie pudendale et de la chirurgie décompressive qui en découle. Cette étude est en accord avec les précédentes[18-24] concernant la proportion de nerfs multi-tronculaires (près de 50% dans toutes les séries) et la longueur moyenne mesurée (28 à 55mm selon les séries). Cependant, ces mêmes études ne décrivent indirectement que des nerfs ronds, puisque ne sont évoqués dans chacune d'elle que des diamètres des différents troncs, mesurés en un seul point défini par chacun des auteurs. Globalement, ce diamètre rejoint le diamètre moyen des nerfs ronds mesurés ici dans le canal d'Alcock: 3,6 +/- 1,2mm selon Pirro24, 4,67 +/- 1,17mm selon Mahakkanukrauh19 et 5,05mm selon Kocabiyik18. Cette dernière étude est particulièrement intéressante car elle est la seule à décrire la morphologie du nerf pudendal chez le foetus. Vingt cinq d'entre eux ont été étudiés bilatéralement et l'on peut effectivement voir sur les différentes illustrations et par les mesures réalisées que le nerf pudendal est rond sur l'ensemble de son trajet au moins jusqu'à la naissance. En revanche, il n'est pas précisé si les contraintes sur les nerfs sont similaires à celles que l'on peut trouver chez l'adulte, et notamment à partir de quand se développent les ligaments sacro-épineux et sacro-tubéral. Chez l'adulte, en effet, de multiples contraintes peuvent entrainer des névralgies pudendales par compression unique ou multiple, dans le canal sous piriforme, dans la pince ligamentaire ou dans le canal d'Alcock, avec notament la présence d'un ligament falciforme contondant. Ces névralgies sont souvent comparées aux névralgies du nerf médian dans le syndrome du canal carpien. Il en va de même pour les constatations per-opératoires. Le nerf pathologique ou décrit comme tel semble « dégénératif, laminé »11, « rubanné »12, « flaccide, ..., prenant un aspect de « spaghetti trop cuit » »[13,14]. Cet aspect, a priori pathologique a été retrouvé pour deux nerfs dans le canal d'Alcock, de manière unilatérale chez deux patients. Ceci peut mettre en relief une des limites de cette étude, puisque nous n'avons aucune notion clinique concernant les sujets étudiés. Pour le premier, aucune modification notable en dehors de cette aspect jaunâtre, distendu, graisseux et extrèmement plat du nerf tout au long de son trajet, unilatéralement. Pour le second sujet, des escarres sacrée et ischiatique étaient notées, au stade 3, c'est à dire ulcérées, pouvant expliquer une morphologie apparaissant anormale puisque différente des dix huit autres nerfs, liée à une compression prolongée. Peut on pour autant conclure, concernant l'aspect le plus fréquemment retrouvé dans notre étude à un aspect normal? Tous les sujets ont plus de 62 ans, tandis que les patients présentant des névralgies pudendales peuvent être de tous âges; les sujets ont été étudiés à l'état frais, mais on ignore le délai entre le décès et la dissection; la clinique pre mortem est également inconnue; l'apparence du nerf peut se modifier au cours des dissections du fait du relachement progressif des différents plans qui le maintiennent (ligament, Alcock...)... Sur ce dernier point, il est à noter que la dissection la plus large possible jusqu'à la neurolyse permettait d'éviter aux nerfs des traumatismes supplémentaires Il n'est tout de même pas négligeable de retrouver des résultats homogènes, avec notamment 100% de nerfs plats dans la région pelvienne, 80% de nerfs hémicylindriques en région glutéale et 70% de ronds en région périnéale. Page 17 Dans la prise en charge actuelle, l'on ne peut plus évoquer la morphologie d'une entité anatomique sans évoquer l'imagerie permettant de l'analyser, à l'état normal ou pathologique. Concernant le nerf pudendal, on sait depuis longtemps le caractériser au scanner et à l'IRM[25,26]. Ces examens permettent d'une part de vérifier l'absence de pathologie compressive éventuellement à l'origine d'une névralgie pudendale (tumeur pelvi-périnéale) mais également de réaliser un test thérapeutique, avec les infiltrations scanno-guidées[6,13,23,25]. Une nouvelle technique d'imagerie a vu le jour et peut à terme avoir une valeur prédictive de l'interêt de la chirurgie dans la névralgie pudendale et de ses résultats. Il s'agit de la tractographie obtenue en post-traitement d'une IRM pondérée en séquence de diffusion dans au moins six directions de l'espace[27,28]. Le Tenseur de Diffusion permet d'obtenir une Fraction d'Anisotropie, indiquant la principale direction des molécules d'eau dans une région donnée et, par extrapolation, couplé à une IRM en séquence anatomique T1, refléter les fibres nerveuses. Explorée à grande échelle dans la substance blanche encéphalique et le cordon médullaire, cette nouvelle technique l'est peu pour les nerfs périphériques. Un cas de tractographie du nerf sciatique a été publié29 mais aucun n'est publiée à ce jour concernant une telle imagerie pour le nerf pudendal. Une étude publiée par Khalil et al.30 en 2008, a porté sur 13 volontaires sains et 13 patients atteints d'un syndrome du canal carpien chez lesquels ont été réalisés une telle imagerie (Fig.9). Grace à une IRM de 1,5T, la plus couramment utilisée, des différences significatives sur les propriétés de diffusion des nerfs médians pathologiques par rapport aux nerfs sains, ont été observées avec une diminution significative de la fraction d'anisotropie. Ce test pré-thérapeutique, s'il peut être appliqué au nerf pudendal nécessite une attention toute particulière du fait des améliorations considérables potentielles sur la prédiction d'une intervention décompressive, mais également sur la compréhension plus fine de la morphologie des neurofibres composant ce nerf. Fig. 9 : Tractographie du nerf median (représenté en bleu du fait de l'axe antéro-postérieur de la diffusion au cours de l'examen) couplée aux coupes axiales T1 confirmant son entité anatomique. [Khalil et al. Diffusion tensor imaging and tractography of the median nerve in carpal tunnel syndrome: preliminary results. Eur Radiol 2008;18:2283-2291] Page 18 VI) Conclusion Dans notre étude, portant sur dix sujets considérés comme sain, le nerf pudendal semble avoir une morphologie propre à chaque région traversée du fait des contraintes auxquelles il est soumis. Dans la région pelvienne, naissant le plus fréquemment de l'anastomose de S2, S3 et S4 (90% des cas), unitronculaire dans environ 50% des cas, il se dirige sous le muscle piriforme obliquement en bas, en dehors et en arrière, selon un plan frontal. Il est plat dans 100% des cas mesurant en moyenne 6,45x1,22mm. Dans la région glutéal, se dirigeant en bas, et en avant, cheminant dans la pince ligamentaire que forment le ligament sacro-épineux et le ligament sacro-tubéral, il est dans 80% des cas hémicylindrique, plus large que haut, la base reposant sur le ligament sacroépineux. Il mesure en moyenne 4,66x2,38mm. Les neurofibres amorcent une courbe à concavité antéro-interne, les fibres initialement médiales se plaçant à la face postérieure du nerf. Dans la région périnéale, se dirigeant en avant surtout et vers le bas, entre le ligament falciforme et le dédoublement du fascia de l'obturateur interne, il est dans 70% des cas rond, avec un diamètre moyen de 3,35mm. Les fibres nerveuses le composant vont donner naissance dans un plan sagittal au nerf rectal inférieur en premier dans 90% des cas puis au nerf périnéal et au nerf dorsal du pénis ou du clitoris. La longueur moyenne est de 3,74cm de la naissance à la première branche de division. Toutes ces données ne permettent pas de conclure quand à l'aspect dit « normal » du nerf pudendal, du fait d'une série relativement faible, mais également du fait de la prédominance de sujets âgés à très âgés et l'absence de notions cliniques pre-mortem. Cependant les progrès et notamment en imagerie pourront sans doute, à terme, définir plus précisément l'aspect normal et pathologique du nerf pudendal, en corrélation avec les travaux anatomiques déjà effectués et à venir et ainsi améliorer les indications chirurgicales et les prédictions de récupération, notament concernant la douleur. Page 19 VII) Références 1. Paturet G. Traité d'anatomie humaine tome IV – Système nerveux 2. Kamina P. Anatomie clinique: I. 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