874 femmes et enfants

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874 femmes et enfants
874 femmes et enfants (aux noms divulgués) ont été tué-es par des hommes (ou par des inconnus)
au Québec depuis le 6 décembre 1989,
soit 689 femmes et 185 filles et garçons
Liste détaillée des victimes connues et identifiées,
de janvier 1989 au 29 octobre 2008 au Québec
SOURCES: Allo Police, The Gazette, Journal de Montréal, La Presse, site web LCN, etc.
1989
Manon Geoffroy, 31 ans, droguée et tuée dans son sommeil d’un coup de fusil, le 2 janvier à Victoriaville
par Paul Dupuis, 36 ans, un collègue de travail en instance de divorce qui était installé chez elle depuis 5
mois. Il avait consommé de l’alcool et des médicaments, et son avocat a décrit le meurtre comme un geste
de “distraction”. Il a plaidé coupable à une accusation réduite d’homicide involontaire coupable et n’a été
« condamné » qu’à deux ans et un jour.
Hazel Weldon, 66 ans, veuve et retraitée de l’Université McGill, battue à mort le 5 janvier à Montréal par
un suspect de grande taille (qui n’a jamais été appréhendé) à son arrivée chez elle de la bibliothèque.
Catherine Dansereau, 9 ans, et Philippe Dansereau, 6 ans, tirés à bout portant, le 12 janvier à Québec, par
leur père François Dansereau, un ex-soldat amateur de musique classique qui n’avait pas réussi à trouver
un emploi d’enseignant au primaire. Avant de se suicider, Dansereau a laissé à la mère des enfants un
message culpabilisant: « Nous aurions tellement aimé continuer à t’aimer… »
Csato Mogyorossy, 54 ans, étranglée chez elle à Longueuil le 14 janvier par son mari Gaspar
Mogyorossy, qui l’a insultée jusqu’à ce qu’elle cesse de respirer et attendu 30 heures après le crime avant
d’appeler la police. Il a prétendu qu’elle avait tenté de l’empoisonner. Elle s’était adressée à une maison
d’hébergement et avait demandé à la police qu’une plainte soit déposée en raison des menaces de mort de
son mari, mais la police avait négligé de transmettre ce signalement aux procureurs de la Couronne.
Précédemment, Gaspar M. s’était fracturé la main en la battant et avait porté plainte contre sa victime!
Malgré les menaces de mort documentées, il n’a été accusé que d’homicide involontaire coupable et a
reçu une sentence de 4 ans et 4 mois aprèes un procès devant jury.
Aline Raymond, 55 ans, agricultrice abattue de 4 balles de carabine, le 15 janvier à Sainte-Anne-desPlaines, avec son mari, Maurice Alarie, par Stéphane Gilbert, 20 ans et deux adolescents de 17 ans, à qui
elle avait jeté de l’eau. Gilbert a été condamné à 25 ans de prison.
Caroline Martin, 16 ans, et sa mère France Martin, poignardées le 27 janvier à Montréal par Luc
Beauregard, 30 ans, un voisin et employé d’église divorcé, après qu’il ait tenté de violer France Martin.
Les victimes servaient de baby-sitter à Beauregard lorsqu’il recevait son enfant en « droit de visite ». Il a
plaidé l’ivrognerie et a négocié une accusation réduite de meurtre au deuxième degré. Sentence: 14 ans
avant toute libération conditionelle. Il a été envoyé à l’Institut psychiatrique Pinel.
Alberte Bouchard, assommée avec une poêle à frire, poignardée au cœur et laissée avec deux dagues
plantées dans les yeux, en même temps que son mari, le 29 janvier à Boucherville, par leur fils adoptif
Michel de la Boissière, un étudiant en gestion à l’Université du Québec à Montréal. Le meurtrier harcelait
continuellement sa mère pour de l’argent et lui volait souvent ses cartes de crédit. Il venait d’acheter un
1
loft de 100 000 $ avec son complice dans le meurtre. De la Boissière a feint le désarroi en « découvrant »
les cadavres et s’est précipité chez sa maîtresse. Au procès, il a tenté d’utiliser en défense le « syndrome
de la femme battue » en se disant victimisé par Alberte Bouchard. Condamné à 15 ans avant toute
libération conditionnelle avant 15 ans après avoir accepté de plaider coupable à une accusation réduite.
On apprend au début de février que Benoît Roy, 25 ans, infirmier dans les Forces canadiennes, est
l’auteur du meurtre de sa fille Sandy Roy, 22 mois, le 23 novembre 1988, après qu’elle ait vomi sur lui. Il
s’en occupait pendant que sa mère était au travail et avait prétendu qu’elle avait fait une chute. Sentence:
15 ans.
Monica Frey, 33 ans, abattue le 2 février à Saint-Felix-de-Kingsley, par son père Joseph Frey, un
immigrant suisse laissé à demi-paralysé par un ACV et dont elle s’occupait depuis le départ de sa mère,
partie vivre chez des amis. Le meurtrier s’est ensuite suicidé.
Andrée Auger, 31 ans, étranglée le 7 février, à Montréal, par un partenaire sexuel, Pierre Bélanger, 31
ans, chômeur. Auger était la première femme débardeur autorisée à travailler au Port de Montréal. Elle
avait récemment annulé ses plans d’épouser Bélanger, mais ils avaient renoué le soir du meurtre.
Cindy Wheeler, 18 ans, abattue dans son sommeil le 8 février, à Stoke Centre, d’un coup de fusil à la tête,
par un partenaire sexuel Joseph Ambroise Moreau, 52 ans, qu’elle avait décidé de quitter pour un garçon
de son âge après avoir cohabité quatre ans avec lui dans une cabane. « Tu ne partiras jamais d’ici ! » a
crié l’assassin, qui s’est ensuite suicidé.
Iris Goldie-Gaves, 49 ans, abattue le 13 février à Montréal, en même temps que le propriétaire, dans un
bar dont elle était la gérante.
Lorraine Massicotte, 44 ans, enseignante universitaire, battue à mort le 18 février à Sainte-Foy avec
divers objets, dont une chaise, par Gaston Bourdages, un courtier en assurances divorcé qu’elle avait
rencontré à un meeting de catholiques charismatiques. Après le meurtre, Bourdages s’est fait hospitaliser
en affichant des signes d’agitation. Sentence: 7 ans pour homicide involontaire coupable, avec possibilité
de libération conditionnelle après 28 mois.
Maxime Veilleux-Dionne, 23 mois, tué à Laprairie le 21 février par le nouveau partenaire sexuel de sa
mère, Richard Poirier, 23 ans, qui a plaidé coupable à une accusation de meurtre au deuxième degré.
Claire Métivier-Montambeault, 51 ans, tuée d’un coup de fusil au visage, le 23 février à Nicolet, par son
mari Roch Montambeault, 45 ans, après avoir tenté de parler de divorce avec lui. Elle l’avait expulsé 3
semaines plus tôt, mais il avait loué un appartement dans le même édifice et la harcelait continuellement.
Sentence: 10 ans avant toute libération conditionnelle.
Cécile Larrivée-Larocque, 59 ans, tuée d’un coup de fusil au visage, le 26 février à Saint Moïse, par
Robert Marin, 48 ans, son partenaire sexuel depuis 6 semaines, après qu’il l’ait accusée de l’avoir
« abandonné » cet après-midi-là. Marin a ensuite tenté d’écarter les enfants de la victime de la scène et
n’a été condamné qu’à 5 ans pour homicide involontaire coupable.
Francine Lacasse, 44 ans, abattue de deux balles de carabine à la tête, à Macamic (Abitibi) le 6 mars, par
André Coulombe, 55 ans, qui s’est ensuite suicidé. Après 14 ans de cohabitation, il était parti vivre dans
une autre ville mais est revenu et est entré par effraction chez Lacasse.
Joan Buckland, 46 ans, poignardée à plusieurs reprises au cou, le 8 mars à Montréal, par Cecil Niles, 31
2
ans, après être retournée chez elle d’un party organisé à l’appartement de Niles. Sentence: 13 ans pour
meurtre au deuxième degré.
Claire-Hélène Morin, 48 ans, mère de 6 enfants, abattue d’un coup de fusil à la porte de son ex-domicile,
le 16 mars à Saint-Georges-de-Beauce, par son mari Raymond Fortin, 63 ans, 45 minutes après que celuici ait reçu un avis de divorce, alors qu’elle retournait chez elle chercher ses affaires. Fortin s’est ensuite
suicidé.
Virginie PELLETIER, 17 ans, assommée à coups de marteau, le 24 mars à Chicoutimi, par Benoît
Desrosiers, 32 ans, un employé du cinéma tenu par le père de la victime, après avoir tenté d’avoir un
rapport sexuel avec elle. Le meurtrier a d’abord caché le cadavre dans la salle de cinéma, puis l’a découpé
pour le disperser à plusieurs endroits. Malgré un rapport de psychiatre établissant qu’il avait été tout à fait
conscient de ses actes, Desrosiers a pu négocier une accusation réduite de meurtre au deuxième degré.
Sentence: 25 ans.
Kien Quang Han, 16 ans, est abattu le 26 mars dans une rue du quartier chinois de Montréal.
Marie-Josée Beauchesne, une prostituée de 33 ans, égorgée le 2 avril à Montréal par René Pétillon, 27
ans, alors que celui-ci était en libération conditionnelle. Il lui a aussi écrasé la tête avec une bûche et un
téléviseur. D’abord accusé de meurtre prémédité, Pétillon a été reconnu coupable de meurtre au deuxième
degré. Le jury a tout de même rejeté une défense de « black-out dû à la cocaïne ». Sentence: 20 ans.
Monique Nadeau, 41 ans, tuée en même temps que ses enfants, Sophie Nadeau, 15 ans, Alexandre
Nadeau, 9 ans, et Pierre-Luc Nadeau, 8 ans, le 3 avril à Amos par leur mari et père, Réjean Nadeau, 44
ans.
Denise Guillemette, 37 ans, factrice, abattue de trois balles de carabine à la gorge, le 10 avril à SaintRaphaël-de-Bellechasse, par son ex-mari Marcel Asselin, 38 ans, qu’elle avait quitté 3 semaines plus tôt
avec son fils de 17 ans en lui laissant un deuxième fils de 14 ans. Asselin l’avait attirée à la maison sous
prétexte de signer des documents. Il s’est ensuite suicidé, en laissant une note où il disait souhaiter être
enterré près de sa victime.
Carole Blaquière, 28 ans, étranglée avec un lacet de bottine, le 17 avril à Montréal, par un partenaire
sexuel avec qui elle tentait de rompre, Simon Lalumière, 24 ans, un informateur de police qui avait
annoncé son intention de tuer Blaquière. Il a tout de même pu négocier une accusation réduite de meurtre
au deuxième degré et n’a été condamné qu’à 10 ans avant toute libération conditionnelle.
Sylvie Laverdière, 24 ans, gérante d’un centre Nautilus, battue et étranglée dans son appartement avec un
cordon de téléphone, le 18 avril à Sainte-Thérèse de Blainville. Aucun suspect n’a été arrêté, mais la
police soupçonne que le meurtrier était quelqu’un qui avait la confiance de la victime.
Joé Saussereau Meilleur, 17 ans, trouvé abattu d’une balle à la tête, chez lui à Montréal, le 20 avril.
Grosdawa Listes, 55 ans, poignardée 3 fois à la gorge et abattue d’un coup de fusil, le 22 avril à Montréal,
par son mari Nedeljko Listes, un alcoolique qui a aussi abattu son fils Anthony, 19 ans, lorsque celui-ci a
ramené la police après avoir fui la scène du premier meurtre. La police avait souvent été appelée chez
Listes pour violence conjugale. Une défense d’aliénation mentale a été rejetée et Listes a été reconnu
coupable de meurtre au deuxième degré dans le cas de sa femme et de meurtre au premier degré dans le
cas de son fils. Sentence: 25 ans avant toute libération conditionnelle.
3
Rita Lefebvre-Delage, 59 ans, poignardée 3 fois au cou, le 24 avril à Sainte-Agathe-du-Nord, par François
Bellemare, 33 ans, fils de l’homme qu’avait récemment épousé la victime. À son procès, Bellemare a dit
qu’il venait de lire de la pornographie et qu’il avait soudainement ressenti un impérieux fantasme de
meurtre. Accusé d’homicide involontaire coupable, il n’a été condamné qu’à 4 ans et on lui a
recommandé de s’inscrire à une thérapie.
Marie-France Thibault, 45 ans, apparemment battue à mort le 29 avril à Lévis par un partenaire sexuel
Denis Deschênes, 38 ans, qui avait déjà été condamné à 3 reprises, avait passé 90 jours en prison et avait
été envoyé en counseling pour violence conjugale. Malgré ses ecchymoses et plusieurs côtes brisées, le
coroner a conclu que la victime avait « chuté accidentellement » et Deschênes n’a fait l’objet d’aucune
accusation.
Isabelle Lajoie, 7 mois, et Mathieu Lajoie, 25 mois, tués le 29 avril à Lafontaine par leur père Denis
Lajoie, qui en avait obtenu la garde après le départ de leur mère. Quelques heures après le meurtre des
enfants, Lajoie s’est suicidé en mettant le feu à une chambre de motel.
Guylaine Charette, 20 ans, abattue d’une balle à la tête, le 3 mai à Saint-Jean-sur-Richelieu, apparemment
par Jacques Boutin, 37 ans, et André Souligny, 26 ans, deux membres du gang des Hells Angels qui
auraient aussi abattu le propriétaire jamaïcain du bar où travaillait Charrette, parce que celui-ci refusait de
leur vendre l’établissement. Malgré un témoignage du propriétaire donné sur son lit de mort, les deux
hommes ont été acquittés de ces meurtres.
Linda Flood, 18 ans, une Noire battue et étranglée le 7 mai à Montréal. On a trouvé son corps nu, la
culotte bourrée dans la bouche, dans un secteur boisé du Mont-Royal, 15 jours après sa disparition. La
police n’ayant pas pris la peine de comparer sa description au rapport de personne disparue déposé par la
mère de la victime, elle n’a été identifiée que quatre mois plus tard, après la publication de sa photo.
Aucun suspect n’a été appréhendé.
Régine Saint-Pierre, 60 ans, abattue chez elle par des cambrioleurs, de balles à la tête et au thorax, le 7
mai à Saint-Hubert, en même temps que son mari.
Céline Landry, 24 ans, enceinte de 3 mois, abattue de 2 balles le 13 mai à Val d’Or par un partenaire
sexuel depuis 8 ans, Daniel Duchesne, 26 ans, alors qu’elle s’apprêtait à déménager chez sa sœur.
Duchesne s’est ensuite suicidé.
Gaétane Ayotte, 29 ans, poignardée à la tête le 14 mai à Montréal, dans le cadre d’une apparente tentative
de cambriolage, alors que son mari était incarcéré. Aucun suspect n’a été appréhendé.
Carole Charron, 28 ans, tuée avec son mari de 50 coups de couteau, y compris des mutilations génitales,
devant ses enfants, le 19 mai à Lachenaie, par leur voisin José Raymond, 24 ans, pris sur le fait alors qu’il
tentait de voler leur système de son. Raymond a plaidé coupable à une accusation de meurtre au deuxième
degré. Sentence: 15 ans avant toute libération conditionnelle.
Lucie Paquette-Tétreault, 32 ans, poignardée à Lac-Nominingue, le 5 juin, par un partenaire sexuel
Jacques Dextradeur, 37 ans, après qu’elle ait mis fin à leur cohabitation. Dextradeur s’est ensuite tailladé
et s’est rendu à un poste de police en prétendant que le couple avait été attaqué par des étrangers. Il a été
condamné à 10 ans pour meurtre au deuxième degré.
Pauline Laplante, 44 ans, directrice d’un centre jeunesse, ligotée, violée et poignardée à 38 reprises, le 6
4
juin à Piedmont, dans le troisième d’une série de crimes semblables commis dans la région depuis 1987.
Ce meurtre a par la suite été avoué par William Fyfe, qui aurait tué au moins dix femmes dans les
Laurentides et à Montréal.
Ghislaine Sergerie, 40 ans, abattue d’un coup de fusil de chasse, le 10 juin à Cap-Chat, par son mari
Romain Landry, 40 ans, dont elle avait quitté le domicile 3 mois plus tôt en préparation de son divorce,
après qu’il l’ait trompée et ait tenté de l’empêcher de retourner sur le marché du travail. Elle revenait
toutefois chaque semaine nettoyer la maison et faire la lessive de Landry; elle pliait ses vêtements au
moment où il l’a abattue. Il a négocié une accusation réduite d’homicide involontaire coupable après
qu’un psychiatre engagé par la défense ait soutenu qu’une accusation de meurtre au deuxièeme degré
serait « trop sévère » et n’a été condamné qu’à 6 ans.
Bernadette Hamel, 61 ans, abattue d’un coup de feu et de deux coups de hache le 23 juin chez elle, par
son mari récemment retraité, Augustin Bédard, 63 ans, qui était en dépression et pour qui elle avait
cherché un travailleur social. Après le meurtre, des policiers ont bu une bière sur la galerie avec Bédard
en prenant note de ses explications: on lui aurait refusé un permis de construction, il craignait de se voir
« placé » en institut psychiatrique… Accusé de meurtre au premier degré, il a négocié une accusation
réduite d’homicide involontaire coupable et n’a été condamné qu’à 6 ans.
Kioomars Meghdadi, 17 ans, originaire d’Iran, est abattu d’une balle dans le garage où il travaillait, le 29
juin à Montréal.
Josée Trépanier, abattue dans une voiture en même temps qu’un homme, le 5 juillet à Montréal, par
Robert Boileau, 29 ans, qui est retrouvé mort 4 mois plus tard avant d’avoir été officiellement accusé. On
soupçonne une affaire de trafic de stupéfiants.
Josée Desjardins, 19 ans, étranglée, assommée et défigurée à coups de pierre et de hache, le 7 août à
Boucherville, par un ami Yves Saint-Germain, 35 ans, dans le but de l’empêcher de témoigner contre des
trafiquants de drogue, dont la mère de la victime avait abattu un homme pour venger le fait qu’il avait
rendue sa fille (Josée Desjardins) accro à la cocaïne. Desjardins avait témoigné contre sa mère dans cette
affaire une semaine plus tôt. Saint-Germain a été condamné à 10 ans avant toute libération conditionnelle,
malgré un alibi que lui avait offert la mère de la victime.
Jeanne Letendre-Montambeault, 35 ans, tuée de 26 coups de couteau, le 17 août à Valleyfield, par Marcel
Duval, 42 ans, qui s’est ensuite suicidé en buvant un produit de nettoiement de tuyaux. Duval faisait
l’objet d’une ordonnance de non-communication après avoir battu et violé la victime 5 semaines plus tôt,
mais celle-ci avait demandé au tribunal de lever l’interdit, même si Duval avait une nouvelle maîtresse.
Ginette Strasbourg, 39 ans, étranglée le 21 août à Montréal par un partenaire sexuel depuis 6 ans, le
thanatologue de police Oliva Éthier, 48 ans. Après le meurtre, Éthier a bu toute la soirée, puis traîné le
corps de la victime dans une ruelle et prétendu l’avoir trouvée là. Accusé d’homicide involontaire
coupable, il a été condamné à 10 ans avant toute libération conditionnelle.
Rachel Roy, 20 ans, poignardée à plusieurs reprises en fin de soirée, le 2 septembre à Gatineau, au
restaurant où elle travaillait, par un voleur, Yves Charest, 18 ans, qui a dit avoir agi sous l’influence de
drogues. La victime, intimidée par un vol récent, s’apprêtait à quitter cet emploi pour un voyage en
Europe. Charest a été condamné à 10 ans avant toute libération conditionnelle, pour meurtre au deuxième
degré.
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Nicole Bisaillon-Layer, 47 ans, une Montréalaise abattue d’un coup de fusil alors qu’elle tentait de
protéger sa fille, aspergée d’essence et incendiée chez elle, le 6 septembre à Glen Falls (N.Y.), par son
mari Bill Layer, 50 ans, un amateur d’armes à feu qu’elle avait quitté en mai après 26 ans de violence
conjugale, en raison de ses menaces de mort. Elle avait même donné ses munitions à des voisins dans la
crainte du meurtre. Layer qui avait également blessé sa fille de 15 ans, Tiffany, d’un coup de fusil à la
hanche, n’a été condamné que pour meurtre au deuxième degré.
Pauline Simard, 39 ans, abattue de deux coups de carabine, le 7 septembre à Lac-Bouchette, par Jules
Lauzon, 56 ans, qu’elle avait quitté 2 semaines plus tôt après qu’il ait refusé de l’épouser. Simard avait
couru chez des voisins et Lauzon l’avait blessée en tirant de sa fenêtre. Les voisins l’ont repoussée,
Lauzon l’a traînée jusqu’à un boisé et l’a achevée sous les yeux des policiers arrivés sur les lieux mais qui
s’étaient cachés après qu’il ait fait feu dans leur direction. Il a négocié une accusation réduite d’homicide
involontaire coupable et une sentence de seulement 3 ans. Il était en institut psychiatrique au moment du
verdict.
Claire Lorange, 43 ans, et ses enfants Jeffrey Lorange, 6 ans, et Anthony Lorange, 4 ans, assommés à
coups de batte de baseball et étranglés, le 17 septembre à Verdun, par leur mari et père Richard Brisebois,
43 ans, comptable à l’emploi de la Société Radio-Canada. Celui-ci s’est ensuite pendu.
Florence Champagne-Côté, 70 ans, égorgée et assommée à coups de marteau, le 24 septembre à Montréal,
par Oscar Mondor, 73, qui l’avait invitée à venir dormir chez lui. Après avoir nettoyé et rangé les outils
du crime, Mondor a déjeuné, puis été déclarer à la police qu’il l’avait tuée « par amour », « parce qu’elle
parlait à d’autres hommes ». Accusé de meurtre prémédité, il a été acquitté pour aliénation mentale.
Murielle Lussier, 36 ans, trouvée nue, battue, étranglée dans une carrière par sa mère, le 5 octobre à
Noyan. Marcel Evrard, 36 ans, propriétaire d’un restaurant de l’endroit, a été accusé de meurtre au
premier degré mais acquitté faute de preuves, même si on l’avait vu partir avec elle d’un bar le soir du
meurtre.
Myriam Bédard, 27 ans, poignardée à plusieurs reprises, le 9 octobre à Québec, par un partenaire sexuel,
Martin McNicott, un ex-détenu. Malgré les cris de Bédard, personne n’avait appelé la police, les voisins
parlant d’une « querelle d’amoureux ».
Monique Nadeau, 53 ans, étranglée dans sa baignoire, le 17 octobre à Montréal, par son neveu ivre,
Sylvain Aubut, 31 ans, qui était en libération conditionnelle après avoir passé 6 ans en prison pour
l’homicide involontaire coupable d’un homosexuel 12 ans plus tôt. Il s’est rendu en appelant un reporter
d’affaires criminelles pour lui dire: « Je viens de tuer une femme. Je vais faire une petite sieste et je te
rappellerai. » Aubut a été condamné à 13 ans avant toute libération conditionnelle.
Valérie Dalpé, 13 ans, poignardée à plusieurs reprises le 19 octobre à Montréal-Nord, après avoir été
agressée et menacée par deux hommes qui n’ont pas été retrouvés. Son corps, retrouvé au dépotoir
d’ordures municipal, avait été débité en six morceaux et placé dans des sacs à poubelles laissés sur un
coin de rue.
Francine Lavoie, 45 ans, poignardée trois fois dans ses vêtements de nuit chez elle, le 20 octobre à
Montréal. La police soupçonne que l’assassin était connu de la victime, mais il n’y a eu aucune
arrestation.
Hélène Gauthier-Soucy, 45 ans, dénudée, ligotée, bâillonnée et poignardée à la gorge et au ventre devant
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sa fille de 7 ans, le 26 octobre à Gatineau, par un cambrioleur dans la trentaine qui s’était introduit chez
elle par la fenêtre de la chambre de bain. Aucune arrestation.
Lise Houle, 32 ans, morte à demi-nue au bout de son sang après avoir été gravement battue dans un
terrain de stationnement près de chez elle, le 28 octobre à Montréal. Aucune arrestation.
Mliwan Khulna Vong, 26 ans, poignardée au cou et au dos, le 13 novembre à Montréal, par un partenaire
sexuel avec qui elle tentait de rompre, Houmphan Phansiri, 38 ans, quelques heures après que celui-ci ait
reçu une « sentence » avec sursis pour l’avoir agressée. Phansiri a attendu que le nouvel époux de la
victime la laisse seule avec son bébé pour l’assassiner, et s’est ensuite suicidé.
Florence Lépine-Arguin, 82 ans, battue et étranglée avec une courroie de cuir alors qu’elle tentait
d’appeler la police, le 14 novembre à Sherbrooke, par son petit-fils, Gilles Bégin, 27, après qu’il ait tenté
de lui emprunter 350$. Il a négocié une accusation réduite d’homicide involontaire coupable et a été
condamné à 10 ans.
Dany Beaulieu, 19 ans, caissière dans un dépanneur, abattue le 16 novembre à Rivière-du-Loup par Erick
Audette, 18 ans, durant un vol. Audette était frustré du fait que Beaulieu n’avait pas la clé du bureau du
gérant et il a continué à tenter d’y entrer par effraction après l’avoir tuée. Il a été accusé de meurtre au
premier degré.
Cécile Lachance, 77 ans, abattue avec un pistolet, le 20 novembre à Saint-Cuthbert, en même temps que
son mari, par leur petit-neveu, Richard Guérin, 22 ans, qui était venu leur emprunter de l’argent et les a
ensuite dépouillés de 12 000 $. Guérin a tenté une défense d’aliénation mentale mais a été reconnu
coupable de deux meurtres au premier degré et condamné à 25 ans de prison.
Salma Sultana, 31 ans, étranglée le 3 décembre à Montréal par son mari Mohamed Eusuf, un médecin
natif du Pakistan arrivé au Canada depuis un an. Il l’avait agressée à plusieurs occasions, et la victime
avait prévenu sa famille de ses menaces de mort depuis qu’elle lui avait dit vouloir divorcer. Sultana a
appelé la police à l’aide le jour du meurtre, et les agents auraient pu lui sauver la vie, mais ils se sont
présentés à la mauvaise adresse – un autre appartement sur le même étage – et sont repartis sans plus.
Marie-Blanche Dufour, 65 ans, abattue d’un coup de fusil à la poitrine, le 4 décembre à Les Escoumins,
par un partenaire sexuel depuis 3 ans, Jean-Paul Deschênes, 67 ans, qui a ensuite tenté de se suicider.
Dufour avait demandé l’aide de sa fille face à la violence croissante de Deschênes. Se décrivant comme
persécuté par la victime, celui-ci a négocié une accusation réduite d’homicide involontaire coupable et n’a
été condamné qu’à 16 mois de prison.
Aurélie Grimoux, un bébé hydrocéphale de 8 mois, torturée, assommée contre un comptoir de cuisine, et
affamée à mort par ses parents le 6 décembre à Montréal. Le cadavre a été jeté dans le Saint-Laurent après
avoir été conservé 3 semaines dans un sac de plastique. Le père, Grégoire Grimoux, 21 ans, un immigrant
récemment arrivé, avait été accusé de sévices sur enfants en France et avait kidnappé ses deux enfants
après s’en être vu refuser la garde. D’abord accusé de meurtre, le couple Grimoux a négocié une
accusation réduite de négligence criminelle et a été condamné à 4 ans de prison après un an de détention
préventive.
Massacre de l’École Polytechnique. Le 6 décembre, à l’Université de Montréal, 13 étudiantes et une
employée du Bureau des admissions sont abattues à la carabine semi-automatique à chargeur
surdimensionné par Marc Lépine (né Gamil Gharbi), 25 ans, un amateur de jeux de guerre, dont la
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candidature avait été refusée à l’École Polytechnique, et qui avait été entraîné aux techniques de combat
par son oncle, sergent des Forces canadiennes. Les victimes de cette tuerie, abandonnées par leurs
camarades masculins, sont: Geneviève Bergeron, 21 ans; Hélène Colgan, 23 ans; Nathalie Croteau, 23
ans; Barbara Daigneault, 22 ans; Anne-Marie Edward, 21 ans; Maud Haviernick, 29 ans; Maryse Leclair,
23 ans; Annie Saint-Arneault, 23 ans; Barbara Maria Klucznick, 31 ans; Anne-Marie Lemay, 27 ans;
Sonia Pelletier, 28 ans; Michèle Richard, 21 ans; Annie Turcotte, 21 ans et Maryse Laganière, 25 ans.
Lépine a laissé, avec une lettre de suicide/manifeste encore fièrement affichée sur des sites masculinistes
une liste d’une vingtaine femmes et de féministes – dont le Collectif masculin contre le sexisme – que
seul le « manque de temps » aurait protégées de ses balles. Lépine avait pu entrer à l’École Polytechnique
en tenue militaire et portant ses armes dans un grand sac et avait attendu longuement au Bureau des
admissions avant d’entamer sa tuerie par le meurtre de l’employée Maryse Laganière.
Lisette Boucher, 42 ans, séquestrée en voiture et tuée de 3 balles à la tête, le 7 décembre, à SaintPolycarpe, apparemment par un partenaire sexuel, Réjean Giroux, 42 ans, récemment condamné à 15
mois de prison pour une tentative de meurtre contre une autre femme. Boucher avait parlé à des amies de
quitter Giroux qui la violentait et la terrifiait. Il a été acquitté grâce à la défense de son avocat Serge
Ménard (aujourd’hui député bloquiste), qui a tiré parti de légères contradictions dans la preuve de la
Couronne.
Jane Grefford, 22 ans, barmaid, battue au visage, poignardée plusieurs fois au cou et à la poitrine et
abandonnée à côté d’une caisse de bière sur un quai, le 10 décembre à Lavaltrie, après avoir refusé les
avances de Mario Dubois, 24 ans, Reynald Mercier et Patrice Lamothe. Dubois a reçu une sentence de 10
ans avant toute libération conditionnelle après avoir négocié une accusation réduite de meurtre au
deuxième degré. Mercier a été condamné à 3 ans et Lamothe à 2 ans de prison.
Èverose Guilloux, 26 ans, étranglée le 20 décembre à Montréal, apparemment par un partenaire sexuel,
Louisius Gesner, 28 ans, qui a été trouvé blessé sur les lieux mais dont la police soupçonne que les
blessures auraient été auto-infligées.
Monique Stocker, 40 ans, dont le cadavre a été trouvé caché dans un tuyau d’égout derrière chez elle, le
22 décembre à Québec, un mois après qu’un partenaire sexuel André Mercier, 35 ans, l’ait battue à mort,
peu après sa sortie de prison pour des voies de fait précédentes contre elle. Mercier, qui l’avait menacée
de mort, faisait l’objet d’une ordonnance de non-communication, mais il s’était installé chez Stocker à sa
sortie de prison et avait recommencé à la battre. Il a refusé de négocier une reconnaissance de culpabilité
à une accusation de meurtre au deuxième degré, préférant plaider l’intoxication, mais a été condamné à
25 ans pour meurtre au premier degré.
Jocelyne Bourbonnais-Delorme, 44 ans, battue à mort le 29 décembre à Sainte-Julienne par son mari,
Jacques Delorme, 45 ans, un conseiller en carrières qui l’a également sodomisée avec une carabine.
Malgré un historique de violence conjugale à l’endroit de la victime, il a été acquitté pour « aliénation
mentale ».
Berthe Hardy-Blanchette, 46 ans, décapitée dans son sommeil de 5 coups de hache, le 31 décembre à
Neufchatel, par son fils ivre, Daniel, 21 ans, qui a ensuite fracassé plusieurs appareils électroniques dans
la maison avant d’appeler la police. Il a négocié une accusation réduite d’homicide involontaire coupable.
Son avocat a décrit le meurtre comme un « acte d’euthanasie » et le meurtrier comme une « victime des
besoins de sa mère » que la prison pousserait certainement au suicide (même s’il venait d’y passer six
mois sans problème). Le juge Louis Fortin l’a acquitté – sous les applaudissements de l’auditoire – en se
qualifiant de « libertaire » et en lui recommandant de s’inscrire à un programme de désintoxication.
8
1990
Jacqueline Bernard, 50 ans, assommée au cours de la nuit, le 2 janvier à Montréal, dans un appartement
où elle avait emménagé seule un mois plus tôt. Aucun suspect n’a été appréhendé.
Danielle Provost, 34 ans, poignardée à 52 reprises, le 5 janvier à Québec, par Jean-Claude Lemay, 27 ans,
3 semaines après avoir mis fin à leur relation qui durait depuis 6 mois avec beaucoup d’agressions par
Lemay, un toxicomane (colle). Lemay avait matraqué trois policiers appelés par des voisins la semaine
précédente, mais avait été libéré par le juge Marc-André Drouin avec pour condition de ne pas approcher
Provost. Il s’est tailladé pour suggérer l’auto-défense et a négocié une accusation réduite d’homicide
involontaire coupable. Sentence: 10 ans.
France Lacharité, 23 ans, prostituée, étranglée le 6 janvier à Montréal, apparemment dans une chambre de
motel dont on a retrouvé la clé dans sa poche. Elle avait été jetée à moitié nue dans le conteneur à ordures
d’un restaurant voisin. Aucune arrestation.
Pascal Poulin, 10 ans, enlevé, violé et poignardé le 21 janvier à Montréal. Aucune arrestation.
Sylvie Mireault, 26 ans, assistante juridique, étranglée dans son appartement, le 7 février à Saint-Léonard,
par un partenaire sexuel avec qui elle tentait de rompre, Pierre Dutton, 30 ans, qui voulait emménager
avec elle après avoir divorcé d’une autre femme. Dutton a pris la peine de monter le son d’un poste radio
pour cacher les cris de la victime, dont il a collecté l’assurance-vie (50 000 $). A son procès, il a prétendu
que celle-ci voulait se suicider et lui avait demandé de l’étrangler. Accusé de meurtre prémédité, il a
négocié une accusation réduite de meurtre au deuxième degré et a été condamné à la sentence minimum:
10 ans.
Lise Bélisle, 33 ans, étranglée le 9 février à Saint-Charles Borromée, et retrouvée sept mois après le
meurtre. Un accusé, Denis Deschênes, 47 ans, a prétendu qu’elle avait tenté de le faire chanter au sujet
d’un vol à main armée. Il a été acquitté parce qu’un magistrat a déterminé que son témoignage, fait sous
polygraphe, n’avait pas été fait de façon libre et volontaire.
Carole Bienvenue, 26 ans, poignardée le 9 février à Montréal, alors qu’elle attendait l’autobus, par Marc
Demontigny, 18 ans, après qu’il lui ait volé sa bourse et l’ait pourchassée et traînée dans un tunnel
piétonnier qui était souvent le lieu d’agressions contre des femmes. A son procès, Demontigny a simulé
l’aliénation mentale, mais la juge Dionysia Zerbisias l’a condamné à perpétuité pour meurtre au premier
degré.
Sylvie Théorêt, 27 ans, barmaid, tuée de 3 coups de feu au visage et à la poitrine, le 15 février à
Longueuil, par Roland "Gazou" Bélair, 44 ans, qui avait tenté de la violer et sur qui elle avait fait feu. Elle
dormait sur un divan du bar à la demande du propriétaire, comme mesure de sécurité après un récent
cambriolage. Bélair avait passé la journée à livrer des messages de la St-Valentin, déguisé en clown. Il a
plaidé l’auto-défense et a été condamné à 15 ans pour meurtre au deuxième degré.
Louise Fleury, serveuse de restaurant, 31 ans, kidnappée dans une maison de repos où elle travaillait seule
et tuée de plusieurs coups de feu chez elle, le 17 février à Montréal, au cours d’une violente scène de
jalousie par Raymond Baird, 36 ans, chez qui elle vivait depuis 8 ans en s’occupant du fils de Baird. Le
meurtrier, qui était de plus en plus violent au cours des mois récents, avait ramené chez lui une carabine
deux semaines plus tôt. Condamné à perpétuité, Baird a bénéficié d’une libération conditionnelle en 2002
et a été arrêté de nouveau en 2006 pour avoir presque étranglé une nouvelle partenaire sexuelle à
9
Longueuil.
Francine Noël, 28 ans, abattue dans une voiture en même temps qu’un partenaire sexuel, le 18 février à
Saint-Nicéphore, deux jours après que des accusations de trafic de drogue aient été portées contre eux.
Aucune arrestation.
Manon Trottier, 23 ans, serveuse, violée et poignardée à la poitrine et au cou, le 2 mars à Brownsburg, par
Denis Marenger, 26 ans, après avoir été enlevée du restaurant où elle assurait seule le quart de nuit. Au
procès, Marenger a accusé la victime d’avoir nui à son rapport avec une autre femme. Il a ensuite négocié
une accusation réduite de meurtre au deuxième degré et a été condamné à la peine minimum de 10 ans de
prison.
Johanne Saint-Éloi, 4 ans, tuée d’un coup au ventre qui lui a brisé le foie, le 9 mars à Montréal, par le
partenaire de sa mère, Yves Rosemond, 34 ans, un colosse de 6 pieds. D’abord accusé de meurtre au
deuxième degré, il a plaidé coupable à une accusation réduite d’homicide involontaire coupable et n’a été
condamné qu’à 5 ans de prison.
Sandra Gaudet, 14 ans, enlevée alors qu’elle revenait chez elle à pied, le 10 mars à Val d’Or, puis violée,
battue, torturée et étranglée, apparemment par Billy Taillefer, 23 ans, et Hugues Duguay, 21 ans, qui
revenaient d’une soirée à leur bar « topless » préféré. Son corps dénudé, portant des traces de morsure aux
seins et à la vulve, a été jeté sur un banc de neige. Taillefer et Duguay ont d’abord été condamnés à 25
ans minimum d’emprisonnement, sur la base d’une déclaration incriminante attribuée à Taillefer, mais
Duguay a d’abord réussi à faire réduire cette peine à 12 ans lors d’un nouveau procès et, en 2003, leurs
deux condamnations ont été cassées par la Cour suprême en raison de contradictions dans la preuve
retenue contre eux. La Couronne s’est finalement dite incapable, en septembre 2006, d’intenter un
nouveau procès à Taillefer, comme l’avait demandé la Cour suprême. Le père de Taillefer avait
également été condamné pour complicité après le fait. Billy Taillefer a dit « songer sérieusement » à
intenter une poursuite contre la Sûreté du Québec et le ministère de la Justice.
Claire Sampson, 34 ans, et Danielle Laplante, 24 ans, séquestrées à la boutique où elles travaillaient,
violées et poignardées à plusieurs reprises, le 13 mars à Outremont. Un homme avait violé des
travailleuses dans une autre boutique d’Outremont un mois plus tôt. Un an plus tard, Agostino Ferreira,
un élégant jeune homme de 31 ans, a reconnu la responsabilité de ces meurtres alors qu’il violait deux
autres femmes, cueillies à la boutique où elle travaillaient rue Saint-Denis et séquestrées chez lui. À son
procès pour leur viol, il a provoqué l’ire de groupes de défense des victimes en se représentant lui-même
et imposant un contre-interrogatoire très tendancieux à ses présumées victimes. Sans être jamais accusé
du meurtre de Sampson et Laplante, Ferreira a été déclaré délinquant dangereux en 1996.
Johanne Plante, 29 ans, tuée le 23 mars à Beauport, dans un incendie allumé par Jean Fortier, 25 ans, qui
tentait de se suicider. Il a été condamné à 6 mois de prison pour homicide involontaire coupable.
Lise Verreault-Bélanger, 45 ans, danseuse nue, retrouvée morte de froid et couverte d’ecchymoses le 24
mars à Saint-Georges-de-Beauce, l’estomac plein d’anti-dépresseurs. Elle essayait depuis 16 mois de
retrouver sa fille Martine. Un coroner a déterminé que ses blessures avaient pu être causées par plusieurs
chutes dues à l’overdose d’anti-dépresseurs et a conclu à un « accident ».
Ginette Vincent, 37 ans, barmaid, poignardée à deux reprises chez elle, le 25 mars à Montréal, par Denis
Laplante, 37 ans, un partenaire sexuel depuis 4 mois qui la battait de plus en plus souvent depuis quelques
semaines et à qui elle avait annoncé sa décision de rompre. Un psychiatre a témoigné pour Laplante que
10
celui-ci avait subi un « black-out », mais la Couronne a fait valoir qu’il avait pris la peine de nettoyer son
couteau et ses vêtements. Il a été condamné à 10 ans avant toute libération conditionnelle.
Jonathan Couture, 16 ans, battu à mort et noyé, le 26 mars à Saint-Basile-le-Grand, par Yves
Lamontagne, 25 ans, et Louis Fortier.
Francine Villeneuve, 35 ans, retrouvée le 26 mars à Chicoutimi, six semaines après avoir été étranglée
chez elle, le 15 février, par un partenaire sexuel, René Saint-Pierre, 43 ans, qui avait emménagé avec elle
un an et demi plus tôt. Arrêté après plusieurs épisodes de violence conjugale, Saint-Pierre faisait l’objet
d’une ordonnance de non-communication. Il a enveloppé le corps dans un drap, l’a caché sous un lit et a
vécu encore six semaines dans l’appartement avant de se pendre dans un placard.
Lyne Saint-Onge, 27 ans, tuée d’un coup de fusil, le 28 mars à Saint-Denis-de-Brompton, par son mari
jaloux Paul Lavigne, 31 ans, après qu’il ait quitté une partie de sucres et conduit ses enfants chez sa mère.
Lavigne ne tolérait pas que Saint-Onge parle à qui que ce soit. Pourchassé par la police, il s’est suicidé
d’un coup de feu dans sa voiture sur une route secondaire.
Lorraine Keogh, 35 ans, abattue d’une balle à la tête en même temps qu’un partenaire sexuel, le 3 avril à
Laval, et abandonnée dans un sac à ordures sur une autoroute. Meurtre apparemment lié au trafic de la
drogue. Aucune arrestation.
Julie Beauvais, 1 ans, et Éric Beauvais, 3 ans étouffés dans leur sommeil, le 7 avril à Saint-Césaire, par
leur père, Clément Beauvais, 34 ans. La mère des enfants avait demandé le divorce quelques mois plus
tôt. Le meurtrier avait été autorisé à conserver le domicile familial et à avoir les enfants tous les weekends, malgré le fait qu’il avait été accusé de menaces de meurtre contre eux – mais acquitté lorsque la
Couronne a abandonné la poursuite. Après avoir tué les enfants et avisé leur mère par téléphone, il a
essayé de se suicider, puis s’est enfui à l’arrivée de la police. La défense et la Couronne ont toutes deux
plaidé l’aliénation mentale. Reconnu coupable de deux meurtres au deuxième degré, il a été condamné à
10 ans.
Louisette Laflamme, 33 ans, assommée à coups de barre à clous et poignardée à plusieurs reprises, le 8
avril à Saint-Denis-de-Brompton, par un motard des Hells Angels, Jocelyn "Tarzan" Roy, 26 ans, sous
prétexte d’une dette liée à la drogue. Accusé de meurtre prémédité, il a été reconnu coupable de meurtre
au deuxième degré et condamné à 15 ans avant toute libération conditionnelle.
Donald Desruisseaux, 10 ans, trouvé étranglé le 11 avril à Sainte-Anne-de-Pierreville. Aucune arrestation.
Carole Blanchette, 31 ans, et son fils Alexandre Blanchette, 3 ans, étranglés avec une serviette et
poignardés le 27 avril à Saint-Nicéphore, par un partenaire sexuel avec qui Blanchette tentait de rompre,
Roland Morin, 28 ans, qui lui avait offert 10 000 $ pour demeurer sa partenaire sexuelle mais refusait de
la payer. Morin avait pris une assurance-vie de 140 000 $ sur la vie de Blanchette. Il a été reconnu
coupable de meurtre au premier degré et condamné à 25 ans.
France Bazinet, 32 ans, abattue d’un coup de carabine, le 11 mai à Lantier, par son ex-conjoint Serge
Miron, 38 ans, chez elle devant leurs deux enfants de 4 et 10 ans. Miron a prétendu que Bazinet lui
refusait des droits de visite. Il a été reconnu coupable de meurtre au premier degré et condamné à 25 ans
avant toute libération conditionnelle.
Joanne Beaudoin, 35 ans, une femme récemment divorcée poignardée à plusieurs reprises chez elle, le 16
11
mai à Ville Mont-Royal. De l’équipement électronique et sa voiture ont été volés et la voiture retrouvée
en flammes sur l’Ile Sainte-Hélène. Aucune arrestation. Son nouveau partenaire sexuel a annoncé une
récompense de 10 000 $ pour tout renseignement permettant d’élucider le meurtre.
Johanne Renaud, 19 ans, battue, mordue au visage et étranglée, le 25 mai à Charlesbourg, par un
partenaire sexuel depuis deux mois, Abderrahman Chouaiby, 25 ans, Marocain d’origine, lorsqu’elle lui a
annoncé qu’elle partait après deux semaines de violence conjugale. Chouaiby a été condamné pour
homicide involontaire coupable et libéré après 32 mois de prison. En 2000, il a obtenu que soit renversée
en appel une ordonnance d’expulsion du Canada, même s’il avait également été condamné en 1990 à 8
ans de prison pour vol avec voies de fait.
Antoinette Asselin, 36 ans, abattue d’un coup de pistolet, le 2 juin à Dolbeau, par un partenaire sexuel,
Bertrand Gagnon, avec qui elle cohabitait depuis 9 mois. Gagnon a ensuite tenté de se suicider. Au procès
il a prétendu avoir signé un pacte de suicide avec la victime, qui souhaitait être tuée « par surprise ».
Acquitté par un jury et le juge François Tremblay.
Louise Lessard-Piché, 37 ans, serveuse, poignardée à deux reprises le 4 juin à Longueuil par son mari
depuis 20 ans, Gaétan Piché, 39 ans, après une querelle tard en soirée. Comme Piché était de plus en plus
violent avec elle depuis quelques mois, elle avait décidé de le quitter – décision qu’il n’acceptait pas –
mais avait accepté de sortir avec lui ce soir-là. Piché a été condamné à 8 ans pour homicide involontaire
coupable.
Nicole Tremblay, 46 ans, abattue le 28 juin à Montréal par son mari Réal Michaud, une semaine après
leur séparation. Michaud s’est ensuite suicidé.
Danielle Falardeau, 33 ans, trouvée nue, étranglée et mutilée le 28 juin à Neufchâtel, dans un coin isolé
du parc où elle aimait s’étendre au soleil. Falardeau vivait complètement isolée depuis la perte de la garde
de son enfant 6 ans plus tôt. Aucune arrestation.
Nicole François, 40 ans, travailleuse sociale d’origine française, étranglée le 27 mai à Laval et laissée le
long d’une autoroute par Yvon Saint-Louis, 38 ans, et Édouard Kula, qui avaient tenté de coucher avec
elle. Saint-Louis était en libération conditionnelle depuis un mois après avoir purgé les 2/3 d’une sentence
de 18 ans. Nouvelle sentence: 10 ans avant toute libération conditionnelle.
Barbara Cadieux, 32 ans, une Québécoise tuée à sa maison du Vermont, le 13 juin à Beebe-Plain, d’un
coup de fusil au visage, en même temps que son partenaire, Frank Wood, par Walter Noyes et Gordon
Kidder, qui cherchaient – selon l’hebdo Allo Police – à faire disparaître des témoins d’un autre meurtre
commis 6 ans plus tôt. Noyes a été condamné pour meurtre prémédité et Kidder à dix ans pour
complicité.
Yvette Martin-Chouinard, 70 ans, assommée de coups de batte de baseball, le 17 juillet à Joliette, durant
un vol soigneusement planifié par Stéphane Pratte, 23 ans, un portier de bar qui avait brisé sa porte patio
quelques heures plus tôt. Pratte, qui avait des antécédents criminels d’agression sexuelle, a prétendu que
le cambriolage visait à payer de la drogue. Il a été condamné à perpétuité pour meurtre au premier degré.
Moïra Fortin, six mois, abattue d’un coup de fusil dans son lit, le 2 août à Saint-Jean-Chrysostome, par
son père récemment séparé, Jacques Fortin, 40 ans, qui avait obtenu des droits de visite même s’il était en
dépression nerveuse. Fortin a ensuite annoncé le meurtre à son ex-femme par téléphone et s’est suicidé.
12
Micheline Lapierre, retrouvée dans un boisé, le 2 août à Lac-Connelly après avoir été battue à mort par un
partenaire sexuel avec qui elle tentait de rompre, Yvon Saint-Louis, 38 ans, qui a aussi assassiné Nicole
François (voir plus haut). Sentence: dix ans de plus pour meurtre au deuxièeme degré.
Teresinha Ng, 40 ans, femme de chambre dans un hôtel, violée et étranglée le 5 août à Montréal par un
touriste équatorien, Louis Alejandro Castro Pacheco, 27 ans, qui s’est simplement endormi dans son lit
d’hôtel après le crime. Il venait de passer quelques jours à boire dans sa chambre. Il a négocié une
accusation réduite de meurtre au deuxième degré. Sentence: 15 ans avant toute libération conditionnelle.
Alexandra McBride, 46 ans, une touriste originaire du Pays de Galles, est étranglée dans un motel, le 11
août à Québec, par son mari, le riche homme d’affaires Ievan Jenkins, 49 ans, qui l’avait accusée
d’infidélité et avait prévenu des proches qu’il ne la ramènerait pas à leur domicile de Cardiff. Son avocat
a produit plusieurs témoins pour dépeindre la victime comme une harpie, et Jenkins a prétendu que
McBride lui avait dit qu’elle ne l’avait jamais aimé, qu’il était un mauvais père, qu’elle avait un amant,
etc. Le procureur Sabin Ouellet n’a accusé Jenkins que de meurtre au deuxième degré. Le juge André
Bilodeau lui a exprimé sa sympathie et ne l’a « condamné » qu’à 3 ans de liberté sur parole, le 6
décembre 1990. Le verdict a été porté en appel mais ne semble pas avoir été modifié.
Josée Paquin, 21 ans, poignardée à plusieurs reprises dans son lit, le 16 août à Montréal, par son ex-mari,
Mario Paquin, 24 ans, qui l’avait publiquement menacée de mort et l’avait harcelée durant des semaines
après leur rupture deux mois plus tôt.
Vicky Michaud, 4 ans, et Pierre-Luc Michaud, 2 ans, abattus dans leur lit de coups de fusil au thorax, le
19 août à l’Isle-Verte, par leur beau-père récemment divorcé, Réjean Rioux. Malgré son alcoolisme, une
dépression grave et des tentatives précédentes de suicide, Rioux avait obtenu des droits de visite, les
enfants venant à une maison où il vivait seul depuis 6 mois. Il n’a pas eu de difficulté à se procurer un
permis d’arme à feu et une arme. Il s’est suicidé après le double meurtre.
Louise Campbell, 52 ans, tuée d’un coup de fusil à la tête, le 27 août à Mont-Saint-Grégoire, par son mari
Herménégilde Lamarche, 59 ans, trois semaines après qu’elle ait demandé le divorce et déménagé chez un
de ses enfants. Lamarche avait dressé et barbouillé de sang un mannequin de vitrine dans un boisé dont ils
étaient propriétaires. Il y a conduit Campbell, l’a tuée dans son camion et s’est suicidé.
Léonie Hanscom-Dubé, 72 ans, battue, violée et étranglée, le 27 août à Montréal, par le concierge de
l’immeuble d’habitation où elle habitait, Michel Demers, 35 ans, qui a plaidé l’intoxication à son procès.
Il a négocié une accusation réduite de meurtre au deuxième degré et a été condamné à 15 ans. Les filles
de la victime ont intenté une poursuite contre le propriétaire de l’immeuble pour avoir engagé Demers
sans vérifier ses antécédents criminels.
Christine Tremblay, 25 ans, poignardée à dix reprises dans le dos, le 28 août à Sacré-Cœur, par son mari
Yvon Thivierge, 30 ans, alors qu’elle l’aidait à livrer des légumes à des magasins d’alimentation. Après
deux séparations au cours des trois derniers mois, Tremblay avait accepté de refaire vie commune avec
Thivierge. Après avoir jeté son corps dans un fossé, Thivierge a terminé ses livraisons, en jetant son
couteau 12 km plus loin. De retour chez lui, il a tenté de se suicider avec un « cutter » Exacto. Il n’a été
accusé que d’homicide involontaire coupable. Le psychiatre Denis Rochette a dit à son procès que
Thivierge avait subi une « brève psychose réactionnelle ». Ce dernier n’a été condamné qu’à 8 ans.
Julie Labonne, 13 ans, et Éric Labonne, 16 ans, abattus à coups de carabine dans leur lit et entassés dans
le coffre de sa voiture par leur père Gaétan Labonne, 35 ans, le 28 août à Pointe-aux-Trembles. Labonne a
13
ensuite abattu sa maîtresse, Céline Lemieux-Letendre, 42 ans, et blessé son épouse avant de s’enlever la
vie. Dans une note, Labonne s’est amèrement plaint des délais de sa procédure de divorce.
Marie-Paule Foucault, 42 ans, et sa fille, Samara Foucault, 14 ans, abattues à coups de pistolet, le 31 août
à Ville Saint-Laurent, par leur mari et père, Habib Djendoubi, 43 ans, qui a prétendu au procès que la
victime s’apprêtait à refaire vie commune avec lui après 4 mois de séparation. Alcoolique et drogué,
Djendoubi s’est présenté chez Foucault à 2 heures du matin, pistolet en main, en prétendant vouloir savoir
si ses filles acceptaient son retour à la maison. Sentence: 15 ans.
Germaine Hébert, 54 ans, mère de 5 enfants, poignardée à 12 reprises à la gorge derrière chez elle, le 2
septembre à Roberval, par un déficient intellectuel, Kim Bouliane, 19 ans, qui était en train de voler des
légumes dans son jardin. Six semaines plus tôt, Bouliane avait tenté de tuer une autre femme dans la
cinquantaine qui accueillait des personnes désinstitutionnalisées malgré leurs problèmes mentaux. Il a été
accusé d’homicide involontaire coupable. Le Protecteur du citoyen Daniel Jacoby est intervenu dans son
dossier.
Nathalie Jolicoeur, 22 ans, meurt le 5 septembre à Drummondville, 3 semaines après avoir été abattue
d’un coup de revolver à la tête par son père, Aimé Jolicoeur, 49 ans, qui n’a été accusé du meurtre qu’un
an et demi plus tard.
Gertrude Paquin, 40 ans, abattue de plusieurs balles, le 9 septembre à Montréal, par un partenaire sexuel,
le concierge Lucien Martel, 66 ans, gravement déprimé depuis quelques mois. Il s’est ensuite suicidé.
Thérèse Brière, 41 ans, tuée d’un coup de fusil, le 10 septembre à Brossard, par son ex-mari André Jacob,
54 ans, qui avait été accusé de menaces de mort à son égard un mois avant et avait été libéré sur parole
une semaine auparavant dans l’attente de son procès, deux semaines plus tard.
Georgette Forget, 63 ans, égorgée le 13 septembre à Saint-Jérôme par son beau-frère, l’agent de police
retraité Marcel Lavoie, 61 ans, dont l’épouse avait emménagé chez Forget trois mois plus tôt. Après avoir
reçu son avis de divorce, Lavoie a plusieurs fois tenté de communiquer avec son ex-conjointe pour la
faire changer d’idée, puis s’est rendu chez Forget, l’a tuée et a traîné son corps dans le garage. Il s’est
ensuite rendu à la police et a négocié une accusation réduite d’homicide involontaire coupable. Sentence:
14 ans.
Louise Prieur-Santerre, 29 ans, et ses enfants Geneviève Santerre, 5 ans, et David Santerre, 7 mois, tués le
15 septembre à Laval par leur mari et père, Guy Santerre, 32 ans, qui a ensuite pris une douche, s’est
rédigé un chèque de 2 500 $ avec le chéquier de la victime et est retourné à un bar de danseuses nues pour
continuer à consommer de la cocaïne et jouer au billard. À son procès, il a tenté une défense d’aliénation
mentale (à cause de la cocaïne) mais a été reconnu coupable de meurtre au premier degré et condamné à
25 ans.
Louise Héroux, 36 ans, secrétaire de direction, tuée par son ex-mari, Richard Shahin, 38 ans, un gardien
de sécurité en chômage, le 23 septembre à Montréal, lorsqu’elle est retournée à son appartement chercher
ses affaires et conversait au téléphone avec la sœur de Shahin.
Monique Saint-Germain, battue à mort le 30 septembre à Montréal, par son partenaire sexuel, Jean-Alix
Miguel, 34 ans, un amateur de kick-boxing mesurant plus de 6 pieds. Après avoir piurgé seulement sept
ans de prison, ayant négocié une accusation d’homicide involontaire, Miguel a obtenu un emploi
d’enseignant à la Commission scolaire de Montréal en cachant ses antécédents judiciaires. En 2004, une
14
réclamation à la CSST a mis en lumière son passé et et il a été congédié mais a remporté un procès en
août 2007 où il contestait cette décision.
Jocelyne Parent, 31 ans, vendeuse d’articles de quincaillerie, poignardée dans un escalier, le 1er octobre à
l’Ile-Bizard, par son mari, Patrick Prévost, 36 ans, un mécanicien natif de France, qui s’est ensuite
suicidé. Ils étaient en instance de divorce et elle était venue prendre des dispositions de pension
alimentaire avec lui.
Jérôme Leclerc, 8 ans, tué le 10 octobre à Sainte-Foy, par son père, Roland Leclerc, 35 ans, qui s’est
ensuite suicidé.
Pascale Lemaire, 20 ans, coiffeuse, trouvée morte le 27 octobre à Saint-Mathieu-de-Laprairie après deux
mois de disparition. Guy Bissonnette, 33 ans, a été accusé du vol de sa voiture, de son porte-monnaie et
de ses cartes de crédit, mais pas de son meurtre. Il a été condamné à 3 ans de prison.
Joyce Bond, 40 ans, est battue à deux doigts de la mort, arrosée d’essence à briquet et brûlée vive le 28
octobre à Montréal, par Richard Lebrun, 40 ans. Elle décède 13 jours plus tard. À son procès, Lebrun
prétend que Bond s’est elle-même aspergée d’essence et a demandé à être brûlée.
Janette Daigneault, 68 ans, une handicapée presque aveugle est trouvée assommée et poignardée à
plusieurs reprises chez elle, le 1er novembre à Montréal. Aucune arrestation.
Anna Marden, 32 ans, une femme victime de violence conjugale qui s’était échappée vers un refuge deux
semaines plus tôt, est poignardée d’une centaine de coups, le 2 novembre à Montréal, devant ses enfants,
par Harry Robert Dewitt, 48 ans, dont elle s’était récemment séparée après un mariage de 6 mois. Dewitt
avait tenté d’écarter les enfants de la maison en les envoyant au dépanneur. Ils ont tenté de sauver la vie à
leur mère, mais le meurtrier s’était enfermé avec elle dans une pièce. La Couronne n’a demandé que 12
ans de prison (même après avoir souligné qu’il s’était déjà produit 28 morts violentes dans le contexte de
ruptures au cours des six derniers mois au Québec), mais le juge Pierre Pinard a condamné Dewitt à 15
ans.
Marie Lemay, 71 ans, poignardée à six reprises au cou et au dos, le 12 novembre à Jonquière, dans une
chambre de motel par un partenaire sexuel, Roland Gagné, 61 ans, qui s’est ensuite enivré avec un copain.
Au procès, il a prétendu que Lemay le « poussait à bout » en le harcelant au sujet de ses enfants. D’abord
accusé de meurtre au deuxième degré, il a négocié une accusation réduite d’homicide involontaire
coupable et n’a été condamné qu’à 8 ans.
Francine Lefebvre, 35 ans, et sa fille Janie Lefebvre, 8 ans, poignardées le 15 novembre, à Montréal, par
le partenaire sexuel de la mère depuis deux mois, Alain Corbeil, 23 ans, libéré un an plus tôt de prison
après une sentence pour vol et fraude. Corbeil a dit que Lefebvre venait de lui annoncer son intention de
le quitter. Après avoir jeté le corps de Francine Lefebvre dans une baignoire et tué sa fille, Corbeil a fait
une sieste puis passé deux jours à prendre de la drogue.
Michelle Sévigné, 43 ans, poignardée une quarantaine de fois puis égorgée « pour mettre fin à ses
souffrances », le 16 novembre chez elle à Repentigny, par son fils, Sébastien Brousseau, 21 ans, un
étudiant en cinéma à qui elle avait refusé de lui prêter sa voiture et qu’il blâmait de s’être séparée de son
père. Brousseau a ensuite volé des bijoux et chamboulé la maison pour laisser croire à un cambriolage,
avant de jeter ses vêtements ensanglantés dans un conteneur à ordures. Libéré sous cautionnement et
confié à son père, il a plaidé l’autodéfense – disant que sa mère l’avait attaqué avec une batte de baseball
15
– et négocié un plaidoyer d’homicide involontaire coupable. Il a été condamné à 4 ans et 10 mois.
Brousseau a entamé en prison et continué en libération conditionnelle des études en droit. Devenu
coordonnateur de l’Office des droits des détenu(e)s du Québec, il a poursuivi jusqu’en Cour suprême le
Barreau du Québec qui a refusé à cinq reprises de l’admettre, vu ses antécédents criminels. Il a finalement
eu gain de cause en 2006.
Lise Brisebois, 23 ans, infirmière, disparue depuis longtemps, retrouvée dans un champ à l’état
squelettique, le 17 novembre à Rainville. Elle avait apparemment été enlevée huit mois plus tôt dans le
terrain de stationnement d’un centre commercial de Brossard. Aucune arrestation.
Isabelle Brouillette-Venne, 55 ans, vendeuse itinérante, tuée de deux balles à la tête. Son corps a été
retrouvé au bord d’une autoroute, le 17 novembre à Mirabel. Aucune arrestation.
Sylvie Chauvin, 27 ans, tuée de deux coups de fusil à la tête, le 21 novembre à Val-Bélair, apparemment
par son mari Daniel Laflamme, 30 ans, un colosse de 200 livres, militaire des Forces canadiennes. Il
aurait prévenu un ami, Jean Chamaillard, de ses intentions, dans le but de percevoir l’assurance-vie de
Chauvin et de faciliter une aventure. Il lui aurait également demandé de trouver un tueur à gages ou de
commettre lui-même le meurtre pour 5% de l’argent de l’assurance. Laflamme a envoyé sa fille faire une
course, aurait abattu sa femme à l’extérieur de la maison et aurait fait semblant de tenter de la ressusciter
au retour de l’enfant. Son avocat a plaidé un « trouble mental », que le juge a qualifié de « black-out »
dans ses directives au jury, ce qui a entraîné la tenue d’un deuxième procès, après qu’il ait été reconnu
coupable de meurtre au premier degré et condamné à 25 ans. Laflamme a été acquitté lors de ce deuxième
procès, son avocat présentant le principal témoin à charge, Chamaillard, comme le véritable assassin et
les juges d’appel blâmant le juge de première instance pour ses « remarques hostiles » à l’endroit de
Laflamme. Celui-ci a subséquemment intenté une poursuite contre le gouvernement et la police du
Québec pour un million de dollars.
France Legault, 32 ans, prostituée, égorgée et presque décapitée, le 4 décembre à Montréal par Jean-Paul
Dufort, 47 ans, un employé des postes qui a ensuite embarqué le cadavre de Legault dans sa voiture. Il a
prétendu l’avoir tuée dans un accès de colère après qu’elle lui ait dit qu’elle avait le sida – ils n’avaient
pas encore eu de relation sexuelle. Dufort a négocié une accusation réduite de meurtre au deuxième degré
et a reçu la sentence minimum de 10 ans.
Louise De Prater, 32 ans, secrétaire, trouvée nue et étranglée le 8 décembre à Montréal, dans une ruelle.
Martine Auger, 25 ans, policière violée et tuée par André Trottier, 27 ans, qui l’avait suivie jusque chez
elle. Le corps a été trouvé une semaine plus tard. Trottier venait de sortir de prison après une sentence
pour viol de sa partenaire sexuelle. Accusé du meurtre d’un pédophile en prison, il avait été acquitté.
Olivette Dupont-Baril, 59 ans, tuée d’une balle de pistolet à la tête dans son lit, après son retour de la
messe de minuit, le 25 décembre à Saint-Boniface, par son mari Ange-Albert Baril, 60 ans. Celui-ci s’est
ensuite tiré une balle et est mort 2 semaines plus tard.
Elizabeth Bernachez-Larocque, 59 ans, mère de 20 enfants, tuée d’un coup de fusil à la tête, le 25
décembre à Jonquière, à son retour de chez une de ses filles par un de ses fils, le skinhead Yves Larocque,
32 ans, le seul de ses enfants qui habitait encore avec elle. Il a prétendu « vouloir échapper à son
autorité » et a été acquitté pour aliénation mentale.
Paula Laviolette, 47 ans, poignardée le 28 décembre à Saint-Bruno-de-Montarville par son fils Zolt, 22
16
ans, un étudiant en droit sorti d’un hôpital psychiatrique une semaine plus tôt. Il voulait devenir chanteur,
se sentait rejeté et avait avisé sa mère et son frère de son projet de meurtre. Paula Laviolette avait
demandé que son fils soit confié à la surveillance d’un psychiatre, mais il avait reçu son congé de
l’hôpital une semaine plus tard. Il a été acquitté pour aliénation mentale en octobre 1991.
Joanne Murray, 25, abattue en même temps qu’un partenaire sexuel, Kenneth Gordon, le 31 décembre à
Montréal, dans un édifice de rapport de Côte des Neiges. Contexte: apparemment le trafic de la drogue.
Gordon devait comparaître en Cour quatre semaines plus tard pour répondre à une accusation de
possession de drogue.
1991
Danielle André, 33 ans, est enlevée et tuée le 17 janvier à Laval par Jean-Pierre Duclos, 25 ans, un
homme déjà condamné pour meurtre dont elle avait refusé les avances dans un bar. Duclos l’a suivie
jusque chez elle, l’a ligotée, battue, tuée d’un coup de feu et a jeté son cadavre nu, pieds et poings liés,
près d’une voie ferrée. Arrêté plus tard en Colombie, via Interpol, il a été condamné à perpétuité et a fait
appel. Quatre policiers de Laval ont été accusés de conspiration et obstacle à la justice dans cette affaire.
Nathalie Dallaire, 21 ans, tuée le 23 janvier à Crabtree, deux jours après avoir été enlevée par Gervais
Fortin, 38 ans, alors qu’elle se rendait à pied aux bureaux de l’assurance emploi. Fortin l’a torturée et
battue pendant 14 heures, lui déchirant le vagin et l’anus avec un bâton et lui couvrant le corps de traces
de crayon-feutre rouge. Elle est morte suffoquée par un bâillon qu’il lui avait mis dans la bouche. À son
procès, Fortin a prétendu que la victime lui rappelait sa mère. Il avait gravement agressé son épouse en
1986 et avait été condamné à 42 mois de prison. Sentence: 20 ans de prison pour le meurtre de Dallaire.
Suzanne Bergeron, tuée d’un coup de fusil, le 3 février à Beauport, par un partenaire sexuel, le musicien
de tournée Jean-Paul Grimard, 48 ans, avec qui elle cohabitait depuis 15 mois. Grimard s’est par la suite
dit convaincu que la victime s’apprêtait à le quitter. Il a acheté un fusil, l’a tuée, a passé la soirée et la nuit
chez des amis et s’est suicidé le lendemain.
Carole Boisvert, 36 ans, étranglée le 11 février à Saint-Tite-des-Caps par un partenaire sexuel, David
Dixon, 28 ans, un ex-détenu (pour vol à main armée) qu’elle avait tenté à quelques reprises de chasser de
sa vie. Sentence: 15 ans pour homicide involontaire coupable, négocié par réduction d’une accusation
initiale de meurtre au deuxième degré.
Nathalie Lévesque, 23 ans, trouvée ligotée et battue à mort sous un pont, le 20 février à Notre-Dame-duRosaire, à 20 km de Québec d’où elle était partie sur le pouce. Itinérante et arrêtée un an plus tôt pour
sollicitation, elle avait été refusée à un refuge pour sans-abri. Son partenaire a prétendu ne pas savoir
qu’elle se prostituait. Aucune arrestation.
Sylvie Viau, 16 ans, menottée et pendue à un arbre, à demi-scalpée et tuée d’un coup de fusil, le 22
février à Laval. Elle tentait d’échapper à un gang de jeunes d’origine haïtienne et a été exécutée par un
tueur à gages, Sylvain Bonenfant, 20 ans, qui s’était fait tatouer sur le dos les initiales de Viau sur une
pierre tombale parmi 24 autres. Viau vivait dans un foyer pour jeunes où elle avait été placée par la DPJ
quatre ans plus tôt. Bonenfant a été condamné à 18 ans avant toute libération conditionnelle.
Cécile Roy, 81 ans, tuée d’un coup de fusil au visage, le 2 mars à Saint-Honoré, par son fils Raymond
Lebel, 41 ans, qui avait d’abord étranglé son chat, irrité par le refus de Roy d’être placée en maison
17
d’accueil. Dans une lettre de justification, il a décrit sa mère comme « trop contrôlante ». Sentence: 12
ans avant toute libération conditionnelle, pour meurtre au deuxième degré.
Suzanne Lecours, 29 ans, tuée de trois coups de pistolet à la tête, le 20 mars à Montréal, alors qu’elle
sortait de voiture avec son mari près d’un bar où il l’avait invitée à venir négocier des dispositions de
pension alimentaire et une éventuelle réconciliation, dans un secteur de la ville qu’elle ne connaissait pas.
Aucune arrestation.
Sophie Gervais, 20 ans, modèle et fonctionnaire, tuée le 7 avril à Saint-Lazare, dans l’explosion d’une
bombe qui visait apparemment un partenaire sexuel, l’opérateur d’agence d’« escortes » William
Pomerleau.
Albina Arbour-Cloutier, 69 ans, tuée le 14 avril à Sainte-Mélanie, en même temps que trois hommes, par
Jean-Pierre Rivest, 47 ans, qui s’est ensuite suicidé. Rivest était homosexuel et se disait harcelé par les
victimes.
Monique Woods, danseuse, tuée le 15 avril à Price, d’un coup de fusil au cou dans son sommeil par son
mari, l’agent de sécurité/pompier Eddy Sergerie, 42 ans, après qu’elle ait parlé de le quitter. Celui-ci s’est
ensuite suicidé.
Francine Turcotte-Bérard, tuée de 3 coups de feu à la tête, le 7 mai à Laval, après s’être vu refuser l’aide
de la police quelques heures plus tôt, par un partenaire sexuel avec qui elle tentait de rompre, Robert
Collin, 55 ans, un meurtrier en libération conditionnelle et militant pour les droits des détenus. Il venait de
rentrer au Canada du domicile d’un ami avocat en République dominicaine et n’avait pas été arrêté,
malgré le bris de ses conditions de libération. Elle lui avait donné 10 000 $ - la moitié de tout son pécule –
pour qu’il la laisse tranquille après 23 ans de pénitencier et 18 mois à la harceler. Elle a été tuée alors que
les policiers entouraient sa maison. Les agents ont passé 4 jours à négocier la reddition de Collin et l’ont
embrassé à sa sortie de la maison…
Suzanne Jodoin 59 ans, étranglée avec une cravate, le 13 mai à Rimouski, par son mari, Laurent Jodoin,
64 ans, après une querelle. Il a ensuite tenté de se suicider puis appelé une ambulance. Sentence: 9 ans et
8 mois après négociation d’une accusation réduite d’homicide involontaire coupable.
Germaine Désilets, 80 ans, meurt étouffée chez elle, le 27 mai à Montréal, après avoir été battue et ligotée
par des cambrioleurs. Ceux-ci avaient appelé la police pour les prévenir, mais les agents se sont présentés
à la mauvaise adresse. Aucune arrestation.
Jeanet Grenier-Lajoie, 68 ans, trouvée le 3 juin à Gatineau après 8 mois de disparition, nue et ensevelie
sous le plancher de sa remise après avoir été suffoquée dans un sac à ordures. Elle avait dit à des amies
être inquiète depuis qu’un inconnu la suivait dans la rue.
Ada Burns, 81 ans, trouvée nue et poignardée à plusieurs reprises à la gorge et à la poitrine, le 9 juin à
Verdun, dans son appartement d’un centre d’accueil. Richard Jolicoeur, un cambrioleur, a plus tard été
arrêté, reconnu coupable de meurtre au premier degré en 1994 et condamné à perpétuité.
Ginette Gaudette, 43 ans, étranglée chez elle, le 21 juin à Charlesbourg, par un partenaire sexuel avec qui
elle tentait de rompre, Robert Cormier, 43 ans. Ils venaient de se quereller dans un bar et une rupture
définitive était imminente. Sentence: le minimum de 10 ans.
18
Lucette Mageau-Casey, 61 ans, tuée à coups de hache, le 2 juillet à Montréal, par un illustrateur de livres
religieux, Zouhair-Hedi Kammoun, 29 ans, le lendemain de son éviction par elle d’un appartement. La
police avait été appelée après que celui-ci ait été vu sur la rue avec une hache une demi-heure plus tôt,
mais ne l’avait pas repéré. Il n’a été arrêté que six semaines plus tard, dans un bar de Saint-Hyacinthe.
Anne-Marie Sharpe, 19 ans, tuée le 6 juillet à Shawville d’un coup de carabine au thorax par son mari Jim
Tanner, 25 ans, qu’elle avait quitté un mois et demi plus tôt pour aller vivre chez sa cousine. Tanner, qui a
ensuite tenté de se suicider, a prétendu qu’elle le harcelait.
Guylaine "Fanny" Gent, 20 ans, prostituée, poignardée à plusieurs reprises, le 13 juillet à Montréal, par
André Saint-Jean qui l’avait embarquée sur le pouce. Saint-Jean était en liberté conditionnelle après le
meurtre d’un homme de 61 ans en 1981. Il a confessé deux autres meurtres, commis en prison, et a été
condamné à 20 ans avant toute libération conditionnelle, après avoir négocié une accusation réduite de
meurtre au deuxième degré.
Josée Pitre, une Blanche de 20 ans, présentée comme ayant été tuée d’une balle perdue alors qu’elle
quittait un party de Jamaïcains au milieu de la nuit, le 21 juillet à Montréal. Aucune accusation n’a été
portée.
Solange Lelièvre, 44 ans, enseignante, assommée et poignardée à plusieurs reprises, le 28 juillet à
Grande-Rivière, par son ex-mari Philippe Cody, 46 ans, un employé d’église dont elle avait divorcé six
mois plus tôt. Il vivait depuis chez ses parents, à trois maisons de la victime. Cody a été libéré sous
cautionnement après son arrestation, malgré le meurtre et une accusation de viol portée contre lui 9 ans
plus tôt. Des proches en colère de la victime ont empli la salle d’audience au moment de son enquête
préliminaire.
Lucille Morin, 68 ans, assommée de 10 coups de fer à repasser dans son appartement, le 8 août à SaintJean-sur-Richelieu, apparemment par une connaissance. Aucune arrestation.
Patricia Shandroo, 39 ans, native de l’Inde, tuée avec un couteau à steak, le 19 août à Greenfield Park, par
son mari Paul Meyer, 29 ans, qui avait agressé un voisin d’âge mineur deux mois auparavant. Meyer s’est
ensuite suicidé en sautant dans le fleuve Saint-Laurent.
Manon Leblanc, 29 ans, abattue de deux coups de feu, le 29 août à Sherbrooke, par son mari Jean-Paul
Provost, 44 ans, qui avait auparavant été condamné pour séquestration de la victime. Plusieurs autres
plaintes avaient été déposées, puis abandonnées contre lui par le passé. Après avoir été condamné à 16
mois de prison et en avoir purgé une partie, il a été libéré a début d’août, a planifié le meurtre, s’est rendu
chez Leblanc, l’a séquestrée et abattue. Il la soupçonnait d’avoir amorcé une relation avec un autre
motard, « Tarzan » Roy, et a écrit sur son mur: « Ne place jamais une femme au-dessus de ta Harley,
même si tu l’aimes. » Sentence: 25 ans pour meurtre au premier degré.
Andréa Gagné, 45 ans, trouvée morte le 31 août à Mont-Joli, apparemment de causes naturelles, mais son
mari Marcel Bélanger, 49 ans, a été accusé de meurtre deux mois plus tard.
Joan Williams, 55 ans, battue et égorgée, le 11 septembre à Montréal, par son fils Steven Clark, 31 ans. Il
a traîné le cadavre dans le garage de la maison, l’a jetée sur des sacs à poubelles et a feint de l’y découvrir
le jour suivant, après avoir nettoyé les traces du meurtre. Clark blâmait sa mère d’avoir ramené à la
maison un partenaire sexuel avec qui elle tentait de rompre.
19
Thérèse Riel, 58 ans, Ginette Lamirande-Grenon, 47 ans, Marie-Berthe Marcotte, 54 ans, et Élise
Leboeuf, 31 ans, tuées le 12 septembre à Saint-Isidore-de-Laprairie dans l’incendie criminel d’un centre
d’accueil pour personnes âgées allumé par le garde de sécurité de l’établissement, Denis Vanier, 27 ans.
Sentence: 10 ans.
Francine Gouin, 41 ans, enseignante, tuée d’un coup de pistolet au visage devant sa fille de 13 ans, le 22
septembre à Saint-Étienne-de-Lauzon, par son mari Grégoire Foy, 56 ans, dont elle tentait de divorcer. Il
n’acceptait pas qu’elle puisse conserver le domicile familial et avait menacé de mort ses enfants au début
d’avril 1990. Foy avait alors été arrêté par la Sûreté du Québec de Laurier-Station, mais aucune
accusation n’avait été déposée contre lui. Il s’est ensuite suicidé, après avoir mis le feu à son chalet.
Céline Saint-Amant, 28 ans, assistée sociale, meurt dans un incendie criminel allumé le 23 septembre à
Malartic.
Ghislaine Dubé, 37 ans, secrétaire d’un notaire à l’assermentation, abattue de trois balles de pistolet à la
tête, le 23 septembre à Mascouche, par son ex-mari, Michel Ouellet, 37 ans, mécanicien, un mois après
qu’elle ait entamé des procédures de divorce. Ouellet avait agressé Dubé 5 mois plus tôt avec un pic à
glace mais avait été accusé de voies de fait simples et libéré sous cautionnement (par le juge Claude
Lamoureux). Dubé avait été chercher Ouellet en voiture pour faciliter l’exercice de son droit de visite
auprès de leur fille Vanessa et avait offert de lui laisser toutes leurs possessions. Ouellet s’est ensuite
suicidé.
Eva Paradis, 67 ans, assommée de plusieurs coups à la tête, le 25 septembre à Montréal, pendant que son
mari était parti à la chasse. Aucune arrestation.
Suzanne Grondin, 21 ans, mère autonome d’un enfant de 9 mois, trouvée battue à mort le 29 septembre à
Laval dans le terrain de stationnement d’une banque, une journée après avoir été vue faisant du pouce.
Grondin avait occasionnellement recours à la prostitution. Aucune arrestation.
Chien Chin Wong, 49 ans, aide-infirmière, tuée de plusieurs coups de couteau de cuisine, le 7 octobre à
Ville Mont-Royal, par son fils Raymond, 24 ans, un diplômé de l’Université McGill souffrant de
schizophrénie.
Aloma Potvin, 39 ans, assommée à coups de hache, le 10 octobre à Breakeyville, par son mari Jean-Marie
Tremblay, 37 ans, ouvrier de la construction, à qui elle venait d’annoncer son intention de partir.
Tremblay a été décrit comme souffrant de dépression depuis son retour d’un emploi dans le Grand Nord.
Il a ensuite incendié l’appartement et s’est suicidé.
Johanne Patenaude, 25 ans, abattue d’une balle de carabine dans le dos durant son sommeil, le 12 octobre
à Longueuil, par un partenaire sexuel Gérald Bougie, 35 ans, qui rentrait d’une partie de chasse marquée
par la consommation de drogue et qu’elle avait accusé d’avoir une liaison. Il n’a été accusé que de
meurtre au deuxième degré.
Karine Pagé, 12 ans, asphyxiée au monoxyde de carbone, le 20 octobre à Saint-Athanase, par son père
récemment séparé, Robert Pagé, 34 ans, qui a survécu à une tentative de suicide et a été accusé de
meurtre.
Ginette Dufresne, 34 ans, ex-infirmière et prostituée, battue et étranglée, le 2 novembre à Montréal, à son
domicile qui servait de « piquerie ». On lui a aussi enfoncé une cuiller dans la gorge. Elle avait reçu des
20
menaces de mort et déposé une plainte au poste de police No 52. Deux suspects avaient alors été arrêtés et
accusés. Aucune arrestation n’a été effectuée pour son meurtre.
Rolande Nadeau, 31 ans, une patiente récemment désinstitutionnalisée d’un établissement psychiatrique,
battue à mort de coups de pieds à la poitrine, le 3 novembre à Québec, apparemment par un autre patient,
Jean-Marie Émond, 20 ans, dans la chambre meublée de celui-ci.
Theresa Luca, 44 ans, immigrante salvadorienne, tuée par son mari Salvatore, 48 ans, le 12 novembre à
Montréal.
Squelette d’une femme non identifiée trouvé le 12 novembre à L'Acadie, après avoir apparemment été
tuée sept mois plus tôt. La police a cherché à connaître son identité en disant qu’elle portait des jeans
Calvin Klein et des bottes de cow-boy.
Rose-Ann Blackned, 23 ans, une Autochtone de Nemaska, est trouvée sévèrement battue et gelée derrière
un motel de Val d’Or, le 16 novembre. Aucune arrestation et les médias n’ont pas reconnu sa mort
comme un meurtre.
Lynn Labonté, 29 ans, poignardée et égorgée le 18 novembre à Montréal, par son mari Pierre Clément, 31
ans, dont elle était en instance de divorce. Elle avait demandé à son frère de passer chez elle pour retirer
une arme à feu que Clément gardait à domicile. Après une journée de querelles avec lui, elle avait confié
à sa mère sa fille de 6 ans. Clément a ensuite tenté de se suicider mais s’est rendu plutôt à l’hôpital.
Sentence: 12 ans.
Marie-Claude Côté, 17 ans, étudiante, est retrouvée dans le fleuve Saint-Laurent, le 21 novembre à
Boucherville, une semaine après avoir été enlevée à sa sortie du bar La Barina, du quartier Côte SaintPaul, où elle s’était rendue avec un nouveau groupe d’amis.
Céline Pearson, 29 ans, danseuse originaire de Chibougamau, est trouvée morte au bord d’une autoroute,
le 1er décembre à Saint-Aimé-de-Yamaska, près d’un bar où elle travaillait depuis 18 mois, après avoir
apparemment été jetée d’un véhicule en marche. Aucune arrestation.
Lise Papineau, 49 ans, tuée à l’aide d’une carabine artisanale, le 4 décembre à Longueuil, par son mari
Raymond Rousseau, 52 ans, qui s’est ensuite suicidé. Leurs corps ont été retrouvés deux semaines plus
tard.
Louise Gagnon, 29 ans, est poignardée le 6 décembre à Montréal, par un partenaire sexuel, André Parent,
45 ans, qui a ensuite tenté de se suicider dans un motel de Montréal. La victime avait déjà été condamnée
pour tenue d’une maison de débauche.
Isabelle Rolin, 23 ans, étudiante à l’Université de Montréal, est battue à mort et laissée à moitié nue dans
une ruelle, le 6 décembre à Montréal, apparemment par un homme rencontré dans un bar. Ex-danseuse,
elle élevait son enfant seule.
21
1992
Jacqueline Fortin, 48 ans, battue et abattue d’une balle chez elle, en même temps que son mari, le 2
janvier à Sainte-Monique, par deux voleurs, Daniel Tremblay, 30 ans, et Benoît Girard, 25 ans.
Rollande Asselin-Beaucage, 47 ans, assassinée et horriblement dépecée chez elle, le 6 janvier à SaintCalixte, par Serge Archambault, un boucher de 36 ans, qui a également été reconnu coupable du meurtre
de deux autres femmes en 1992.
Jacinthe Dufour, abattue le 16 janvier, à Chicoutimi-Nord, par un partenaire sexuel Michel Beaumont, 42
ans, qui s’est ensuite suicidé.
Myriam Valois, 34 ans, trouvée battue à mort le 19 janvier à Longueuil après être disparue durant deux
jours.
Gemma Dessureault, 59 ans, tuée à coups de hache, le 5 février à Montréal, dans un établissement
psychiatrique par Gérard Rufiange, 30 ans, lui aussi interné.
Christine Deslauriers, 34 ans, tuée le 7 février à Valleyfield par un partenaire sexuel Robert Tremblay, 47
ans, immédiatement après avoir rompu avec lui. Tremblay s’est ensuite suicidé.
Gaétane Saint-Pierre, 30 ans, tuée le 9 février à Saint-Pascal-de-Kamouraska, par un partenaire sexuel,
Roger Ouellet, 34 ans, après avoir rompu avec lui.
Scott MacKormack, 2 ans, battu à mort le 20 février à Montréal par le partenaire sexuel de sa mère, Paul
Payne, 23 ans.
Nicole Desgagnés, 32 ans, battue à mort le 29 février à Sainte-Victoire-de-Sorel par Roger Sénécal, 53
ans, qu’elle fréquentait depuis deux semaines.
Marie-Ève Larivière, 11 ans, violée et étranglée le 7 mars à Laval, alors qu’elle se rendait à un dépanneur
près de chez elle. Aucune arrestation.
Charlene McFarlane, 24 ans, mère de deux enfants, égorgée chez elle, le 8 mars à Montréal.
Lijuan Wang, une universitaire américaine de 31 ans, est tuée et son cadavre mutilé pour empêcher qu’on
l’identifie, par son ex-mari Weimin Wu. Son cadavre est trouvé le 12 mars dans un banc de neige au sud
de Val d’Or dans le parc de la Vérendrye. Wu l’avait kidnappée à Indianapolis le 8 mars et emenée de
force au Canada. Il ne sera arrêté que 3 mois plus tard, à la suite d’un petit accident d’auto. Malgré un
plaidoyer d’autodéfense, il est condamné à 12 ans avant toute libération conditionnelle, une sentence qu’il
contestera à plusieurs reprises devant des tribunaux du Québec et du Manitoba, disant entre autres que
c’est aux USA et non au Canada qu’il avait tué Wang. Sur la base de son comportement en prison, dont le
harcèlement criminel de gardiennes, la Commission des libérations conditionnelles a écrit en 2006 qu’il
était trop dangereux pour être jamais libéré.
Viviane Simoneau, 26 ans, tuée le 9 avril à Québec par un partenaire sexuel, Gaétan Ampleman, 38 ans,
dans le contexte d’une querelle entre Ampleman et un frère de Simoneau.
Jonathan Gilbert-Leblanc, 2 ½ mois, battu à mort par son père André Leblanc, 22 ans, le 13 avril. Celui-ci
n’a été accusé qu’à la fin de 1993. L’autopsie a révélé que l’enfant avait subi trois autres raclées depuis sa
22
naissance. Condamné à 8 ans de détention après avoir négocié une accusation réduite d’homicide
involontaire coupable, Leblanc a engendré un autre enfant avec la mère de la victime, Andrée Gilbert,
mais celui-ci a été appréhendé par la DPJ.
Yvette Latulippe, 68 ans, égorgée par des voleurs chez elle, le 16 avril à Montréal.
Caroline Guimond, 20 ans, tuée d’une balle à la tête, le 27 avril à Québec, par un partenaire sexuel Assi
Ahmad Hassam, 31 ans, qui s’est ensuite suicidé.
Claude Lecours, 42 ans, abattue le jour de la Fête des mères, le 10 mai à Longueuil, par son fils de 14 ans,
Martin Labelle, un vendeur de drogue et fanatique de sciences occultes qui a également tué son père et
son frère avec un fusil emprunté à un ami. Labelle avait annoncé à plusieurs reprises son intention
d’exterminer sa famille. À son procès devant le tribunal des adultes, son avocat a plaidé l’insanité
temporaire. Labelle a été condamné à 10 ans, mais cette peine a été réduite à 6 ans en appel. Il a fait appel
en Cour suprême pour tenter de faire valider sa défense d’insanité mentale.
Nicole Bloomer, 44 ans, abattue le 20 mai à Montréal par Henri Labonté, 76 ans, qui est mort d’un
infarctus durant l’attente de son procès.
Yvette Groleau-Gariépy, 81 ans, tuée par un cambrioleur dans son appartement, le 24 mai à Montréal.
Micheline Lacharité, 48 ans, meurt dans un incendie criminel allumé le 25 mai à Montréal par Kelly
Dreta, 25 ans.
Rhéa Landry-Carufel, 33 ans, abattue le 25 mai à Montréal, par Pierre Lepage, 31 ans, son beau-frère
violent sous les yeux de sa sœur, l’épouse qu’il battait. Lepage s’est ensuite suicidé.
Bercuhi Leylekoglu, 33 ans, et sa fille Talin Leylekoglu, 2 ans, étranglées et violées dans leur
appartement, le 26 mai à Brossard, par Denis Paulet, 45 ans, dans un meurtre raciste, où des swastikas et
le mot TERMINATOR ont été peints sur le mur. Sentence: 25 ans. La mère de Paulet a également été
inculpée et condamnée dans cette affaire.
Nicole Sassoon, 21 ans, battue à mort et retrouvée le 30 mai à Côte Sainte-Catherine, dans une écluse de
la voie maritime du Saint-Laurent, six mois après être disparue en novembre 1991, après sa sortie de
prison où elle était incarcérée pour vol. Son père n’avait signalé sa disparition qu’en février.
Annie-Dominique Normandin, 27 ans, abattue le 16 juin à Mirabel par un partenaire sexuel, Claude
Gagné, 41 ans. Sentence: 6 ans.
Mireille Bruneau, 39 ans, tuée le 17 juin à Sainte-Julienne par un partenaire sexuel avec qui elle tentait de
rompre, Yves Lemay, 39 ans. Sentence: 20 ans, réduite en appel à 13 ans.
Jocelyne Plante, 45 ans, meurt le 18 juin à Saint-Adolphe d'Howard avec un partenaire sexuel, André
Larivière, 46 ans, dans l’incendie criminel qu’il a allumé dans un hôtel.
Immaculée-Barbara Pierre, 26 ans, tuée le 21 juin à Montréal par un partenaire sexuel, Igino Assente, 40
ans, qui s’est ensuite suicidé.
Stéphane Dion, 11 ans, poignardé à mort le 23 juin par Sébastien Lemieux, 18 ans, alors qu’il était à vélo.
23
Lemieux a également poignardé au ventre une des femmes qui l’avaient attrapé et tentaient de le retenir.
D’abord condamné à 18 ans, sa sentence a été réduite en appel à 14 ans avant toute libération
conditionnelle.
Dany Fleurant, 13 mois, battu à mort le 29 juin à Montréal par le partenaire sexuel de sa mère, Sylvain
Paquette, qui n’a été accusé qu’en avril 1993.
Virginia Pacuraru, 37 ans, tuée le 1er juillet à Notre-Dame-de-la-Merci par un partenaire sexuel, Claude
Langlais, 56 ans, déjà condamné pour le meurtre d’une autre femme et qui était en liberté conditionnelle.
Langlais s’est ensuite suicidé.
Josée Mathieu, 28 ans, tuée le 17 juillet à Pincourt par un partenaire sexuel, Pierre Roy, 36 ans, avec qui
elle tentait de rompre. Celui-ci s’est ensuite suicidé.
Carole Rajotte, 32 ans, tuée le 18 juillet à Drummondville par un partenaire sexuel, Yvan Rhéaume, 34
ans, avec qui elle tentait de rompre. Rhéaume a été condamné à 12 ans pour homicide involontaire
coupable.
Hortensia Diaz, 41 ans, tuée le 19 juillet à Montréal par son mari, Gabriel Diaz, 46 ans, dont elle voulait
divorcer.
Yvonne Duchesne, 46 ans, tuée le 19 juillet à Rimouski par un homme qu’elle venait de rencontrer,
Eugène Lefrançois, 26 ans.
Kamalmatie Murlidhar-Janack, 38 ans, tuée le 22 juillet à Lachine par son mari dont elle venait de
divorcer, Rohan Janack, 34 ans.
Alice Benoît, 45 ans, tuée en même temps que son fils à Canton-de-Granby le 1er août, par son mari Gilles
Perreault, 48 ans, qui s’est ensuite suicidé.
Une femme est poussée en bas d’un balcon le 12 août à Canton-de-Hatley – et meurt huit jours plus tard –
par son petit-fils qui avait déjà tué sa mère en 1985 et été acquitté pour insanité mentale.
Travis Paris, 17 ans, abattu en même temps que deux hommes, le 12 août à Montréal, dans une
transaction de drogue, par Cory Bresford, 20 ans, Anthony Collins, 18 ans, et un garçon de 17 ans dont le
nom n’a pas été publié.
Chantal Lavoie, 25 ans, poignardée à mort le 15 août à Montréal par un partenaire sexuel avec qui elle
tentait de rompre, Daniel Raymond, 37 ans.
Joséphine Sberna, 33 ans, artiste, assommée et noyée dans sa baignoire, le 20 août à Montréal, par
Thomas-René Géro, 38 ans, un récent partenaire sexuel qui s’est servi de sa carte de débit pour acheter du
crack. Malgré la diffusion d’une photo très claire de lui, la police a mis 2 ans avant d’arrêter Géro, qui a
été condamné à 15 ans pour meurtre au premier degré en mai 1994.
Thérèse Labelle, 32 ans, violée et tuée le 28 août à Boisbriand par Gyno Vigliotti, 22 ans qui, le même
jour, a tué deux autres femmes de Boisbriand, Lorraine Bourgeois, 60 ans, et Diane Paquette, 44 ans.
Vigliotti s’est suicidé en prison au début de 1994.
24
Huguette Demers-Paradis, 43 ans, tuée le 8 septembre à Plessisville par son mari André Demers, 51 ans,
qui s’est ensuite suicidé.
Christina Palasanu, 5 ans, tuée par son père, Gica Palasanu, 35 ans, le 10 septembre à Montréal.
Chantal Brochu, 23 ans, est violée et tuée le 19 septembre à Montréal par Robert Leblanc, 25 ans, de
Sherbrooke, qu’elle venait de rencontrer dans un bar. À son procès, celui-ci est étiqueté récidiviste
dangereux (à ne pas remettre en liberté à moins qu’il puisse prouver qu’il ne constitue plus un danger),
après qu’il ait été établi qu’il a également agressé 3 autres femmes à Sherbrooke entre le 25 septembre et
le 12 novembre 1994. Condamné à 25 ans en 1996. La Cour suprême a rejeté en juillet 2002 la requête
par Leblanc d’un nouveau procès.
Yanne Cornu-Poirier, 26 ans, est battue à mort et jetée dans une ruelle, le 18 octobre à Montréal, par un
partenaire sexuel et proxénète, Jersy Plata, 29 ans, qui a été condamné à l’emprisonnement à perpétuité.
La victime était la fille de la cinéaste canadienne Anne-Claire Poirier (auteure du film sur le viol « Mourir
à tue-tête ») ; celle-ci a consacré à la mort de sa fille un autre film intitulé « Tu as crié ‘Let me go !’ »
Berta Dimidjan, 41 ans, tuée dans son appartement le 22 octobre à Montréal.
Lorraine Cyr, 28 ans, tuée le 22 octobre à Lac-Brôme par un partenaire sexuel avec qui elle tentait de
rompre, David Dussault, 34 ans, qui s’est ensuite suicidé.
Exhumation le 29 octobre à Aylmer des restes de Nathalie Dumont, 17 ans, tuée en 1984.
Nuran Demirel Keser, 35 ans, une réfugiée politique turque, est tuée le 4 novembre à Montréal par son
mari, Ahin Keser, 37 ans.
Jocelyne Poirier, 45 ans est tuée le 7 novembre à Saint-Marc-sur-Richelieu, par un partenaire sexuel,
Joseph Haroun, 57 ans.
Katerine Morin, 20 ans, et Nathalie Beauregard, 21 ans, abattues à la mitraillette, le 9 novembre à
Brossard, par Daniel Jolivet, 36 ans, et Paul-André Saint-Pierre, 50 ans, parce qu’elles avaient été témoins
de l’assassinat de deux hommes dans le contexte du trafic de la drogue. Jolivet a été condamné à
perpétuité et Saint-Pierre à 12 ans pour meurtre au deuxième degré.
Sylvie Lefebvre, 36 ans, est étranglée le 18 novembre, à Montréal, par son mari Jacques Tessier, 37 ans.
Chantal Brière, meurt asphyxiée, le 26 novembre à Deux-Montagnes, après avoir été agressée
sexuellement par Serge Archambault, 36 ans, auteur de deux autres meurtres de femme cette année-là.
Le même jour, la police trouve les restes d’Anna-Maria Codina-Leva, 30 ans, également tuée par Serge
Archambault en juin 1989.
Delima Kopeau, 36 ans, est tuée par un partenaire sexuel, Gilles René, le 17 décembre à Montréal.
25
1993
Danielle Boucher, 37 ans, chauffeure ou directrice d’une agence d’escortes, est tuée par balles de
l’intérieur de son véhicule, le 3 février à Montréal, apparemment pour lui voler les recettes de la journée.
Gilles Chagnon, 54 ans, sera arrêté pour ce crime 13 ans plus tard, en décembre 2006.
Carole Lachapelle, 31, étranglée avec un fil électrique et asphyxiée avec un sac de plastique, le 12 février
à Montréal, par un partenaire sexuel, Jean Robichaud, 28 ans, qui a prétexté l’auto-défense. Sentence: 10
ans.
Rose Lagacé, 38 ans, est tuée le 14 février à Montréal par un partenaire sexuel, Ghislain Hudon, 31 ans.
Ian Lambert-Tourangeau, 4 ans, étranglé avec une serviette, le 20 février à Chambly, par son père Luc
Tourangeau, 27 ans, qui voulait le voir « renaître » et lui a expliqué le « jeu de la transition » avant de le
tuer. Le meurtrier a dit aux policiers qu’il avait décidé de « résoudre un problème de famille ». Acquitté
pour aliénation mentale, il a été institutionnalisé à l’Institut psychiatrique Pinel en 1994.
Steven Sirois, 10 mois, battu à mort le 11 mars à Montréal par son père Stéphane Sirois, 22 ans, avec qui
il se trouvait seul. Sentence: 7 ans, même si Sirois a eu un autre enfant avec la mère de la victime au cours
de la période d’attente du procès.
Priscilla Décarie-Rondeau, 5 semaines, battue à mort pour la faire taire, le 24 mars à Montréal, par Claude
Mercier, 43 ans, qui a continué à jouer aux cartes avec les parents de l’enfant et n’a été accusé de meurtre
que le 30 septembre. Condamné à 15 ans de prison en novembre 1994.
Odette Dugas, 33 ans, tuée le 26 mars à Lac-des-Plages par un partenaire sexuel, Royal Proulx, 49 ans.
Tricia Shelen Pilingy, 20 ans, poignardée par un inconnu, le 9 avril à Montréal.
Tina Laposta, 19 ans, abattue avec un homme, le 11 avril à Montréal, par trois autres hommes.
Hélène Farman, 43 ans, veuve et conseillère municipale, est violée et tuée le 12 avril à Manseau par un
voisin, Ferdinand Vidal, 29 ans, qui la poursuivait de ses avances. Après un premier procès avorté, Vidal
a été condamné à perpétuité en 1994, mais il a obtenu un troisième procès où il a négocié une sentence
réduite de 13 ans.
Annick Gravel, 15 ans, tuée le 16 avril à Saint-Emile-de-Suffolk par Martin Désormeaux, 25 ans.
Condamné au minimum de 10 ans.
Jessica Chiasson-Huard, 3 mois, meurt à Chandler le 26 avril, 3 jours après avoir été violemment secouée
par son père, Jean Chiasson, 28 ans.
Marielle Michaud, 60 ans, est tuée le 1er mai à l’Isle-Verte par un partenaire sexuel, Florian Saint-Pierre.
Marie-Josée Champagne est abattue d’un coup de carabine, le 14 mai à Joliette, apparemment par un
partenaire sexuel, Serge Lahaise, 28 ans, mais aucune accusation n’a été portée contre lui.
Mylène Marceau, 24 ans, abattue d’un coup de carabine, le 14 mai à Pierrefonds, en même temps que son
frère Benoît par son ex-mari, Serge-Maurice Ewonde, après que celui-ci l’ait enlevée, violée et menacée
26
de mort le 16 février. Ewonde avait été retenu en prison par deux ordonnances judiciaires successives
mais, après qu’un troisième juge l’ait remis en liberté, il s’est immédiatement rendu chez Marceau pour la
tuer avant de tenter de fuir aux États-Unis. Arrêté à la frontière, il a été condamné au minimum de 25 ans
pour deux meurtres au premier degré.
Marie-Pier Gauthier, 8 mois, meurt le 28 mai à Montréal, 4 jours après avoir été brutalement secouée par
son père Gilles Gauthier, 28 ans, parce qu’elle « pleurait trop ». Il s’est ensuite commandé une pizza en
laissant l’enfant inconsciente. L’autopsie a démontré que celle-ci avait subi des sévices durant 4 mois.
Gauthier, qui a épousé la mère de la victime après le crime, a négocié une accusation réduite d’homicide
involontaire coupable mais a été condamné à 12 ans de prison, 3 de plus que ce que demandait la
Couronne.
Diane Gélinas, 39 ans, est abattue le 1er juin à Montréal par William Bien-Aimé, un partenaire sexuel avec
qui elle venait de rompre.
Rita Tookalook, 37 ans, poignardée à la tête et à la poitrine pendant son sommeil, le 3 juin à Kuijjuarapik,
par son frère intoxiqué, Perpy Tookalook, 28 ans. Celui-ci a été condamné à 8 ans après avoir négocié une
accusation réduite d’homicide involontaire.
Pierrette Vaillancourt-Péladeau, 47 ans, est tuée le 7 juin à Saint-Hubert par son fils, Patrick Péladeau, 25
ans, qui sera arrêté aux Etats-Unis après s’être enfui là-bas.
Lise Raymond, 36 ans, poignardée et laissée mourir au bout de son sang, le 10 juin à Longueuil, par
Gérard Vachon, 44 ans, son mari qui la battait depuis longtemps et qui n’a appelé la police que 20 heures
après l’attentat. Reconnu coupable de meurtre au deuxième degré, Vachon a été envoyé en institut
psychiatrique plutôt qu’en prison après avoir livré un témoignage incohérent qui a permis à son avocat,
Richard Therrien, d’affirmer qu’il avait probablement souffert d’aliénation mentale au moment du
meurtre.
Claire Lafrenière, 30 ans, danseuse, poignardée à sept reprises au ventre, le 28 juin à Oka, par un
partenaire sexuel marié, Jean-Marie Roussel, 45 ans, qu’elle avait confronté au sujet d’une maîtresse et
menacé de quitter. Il a jeté son corps dans la célèbre pinède d’Oka – un Autochtone ayant trouvé le corps
n’a pas été cru par la police – et a tenté de se disculper de traces du sang de Lafrenière sur ses jeans en
parlant d’une tentative précédente de suicide par celle-ci. (Attention – aussi listé pour l’année 1994)
Lucie Brousseau, 20 ans, poignardée dans son appartement de Roberval, le 2 juillet, par Eric Thibeault,
23 ans. Sentence: le minimum de 10 ans.
Maryse Charron, 41 ans, est trouvée battue à mort le 25 juillet à Québec.
Micheline Grégoire-Denis, 50 ans, propriétaire d’une garderie, assommée à coups de crosse de fusil, le 8
août à Saint-Eustache, en même temps qu’un partenaire sexuel, André Pagé, au cours d’un vol par deux
complices du trafic des cigarettes illégales, Tony Gerbert, 30 ans, et Ronald Kelly, 39 ans. Sentence: 17
ans.
Evette Brown-Alliman, 28 ans, tuée en même temps que son mari, le 12 août à Montréal, dans le contexte
du trafic de la drogue.
Santino D’intino, 7 mois, tué d’un coup à la tête, le 17 août à Montréal, par son père Domenico D’intino,
27
35 ans. L’enfant avait été hospitalisé avec des fractures 2 semaines plus tôt. Sentence: 5 ans.
Youlia Ermenlieva, 30 ans, tuée le 15 août à Montréal par son ex-mari, Gezim Dedja, 34 ans, qui a
finalement été arrêté en Italie 5 ans plus tard et extradé à Montréal pour son procès au début de l’an 2000.
Deborah Ann Rottman, 33 ans, poignardée et battue à mort dans son lit avec une bouteille de bière et une
loupe, le 23 août à Montréal, par un collègue de travail, Steven Osovsky, 31 ans, venu la protéger d’un
ex-partenaire qui la harcelait. À son procès, Osovsky a prétendu avoir été piégé par la police qui aurait
inventé sa confession. Condamné à 10 ans avant toute libération conditionnelle.
Pierrette Garceau, 52 ans, tuée le 31 août à Montréal par son mari Paul Garceau, 49 ans, qui s’est ensuite
suicidé.
Victoire Cossette, 61 ans, tuée avec son mari, le 8 septembre à Brossard, par trois jeunes hommes,
Yannick Gagné, 19 ans, Claude Boismenu, 20 ans, et Sylvain Rouiller, 19 ans, engagé par le fils des
époux Cossette, Richard Timm, 30 ans. Gagné a été condamné à perpétuité, Boismenu à 5 1/2 ans. Timm
a finalement été accusé et reconnu coupable de meurtre prémédité (sentence: 25 ans). Son pourvoi en
Cour suprême pour faire annuler sa déclaration de culpabilité à la suite d’une détention prolongée a été
rejeté en 1999.
Ann Tuyet Nguen, 41 ans, meurt dans l’incendie criminel de son appartement, le 10 septembre à
Montréal.
Diane Francis est tuée, le 18 septembre à Neuville, par René Coderre, 42 ans, un partenaire sexuel avec
qui elle tentait de rompre. Celui-ci s’est ensuite suicidé.
Pierrette Pelletier, 53, asphyxiée avec un oreiller puis étranglée, le 22 septembre à Montréal, par André
Harnois, 34 ans, un voisin dont elle avait refusé les avances. Il a ensuite volé son téléviseur et d’autres
articles pour les ramener à son appartement. Harnois avait déjà purgé une sentence de 4 ans pour une
autre agression sexuelle contre une voisine alors qu’elle allaitait son enfant, et avait été condamné pour
deux autres intrusions chez des femmes, dont son ex-partenaire. Sentence: 13 ans avant toute libération
conditionnelle, pour meurtre au deuxième degré.
Michael Paquette, 4 mois, secoué à mort, le 4 octobre à Thurso, par son père Mario Paquette, 22 ans, qui
a prétendu avoir simplement échappé l’enfant. Il a négocié un plaidoyer de négligence criminelle en mars
1996 et n’a été condamné qu’à 18 mois de prison.
Claude Ferron, 55 ans, trouvée étranglée dans son appartement, le 3 novembre à Montréal.
Emmanuella Corso, 82 ans, battue et étranglée, le 11 novembre à Morin Heights, par son mari Gordon
Lamothe, 81 ans, dans ce qu’il a par la suite décrit comme un « meurtre de compassion ». Lamothe a été
acquitté et est mort au début de 1994.
Manon Paquin, 29 ans, poussée devant une rame de métro, le 30 novembre à Montréal, par Oueibique
Tagui, 34 ans, qui a prétendu que Paquin lui rappelait une secrétaire qui venait de l’informer du rejet de sa
demande de prêt étudiant. Tagui s’est par la suite pendu dans sa cellule de prison.
Hélène Dufresne, 56 ans, tuée le 14 décembre à Montréal, par Antoine Viau, 44 ans, le lendemain de sa
tentative d’obtenir de la police qu’il soit arrêté pour des menaces de mort à son endroit. Viau s’est suicidé
28
dans sa cellule deux mois plus tard, après avoir échoué à convaincre un psychiatre de l’Institut Pinel de
témoigner de son aliénation mentale.
Alexandre Riendeau, 7 ans, agressé sexuellement et étranglé, le 28 décembre à Deux-Montagnes, par son
père Daniel Riendeau, 36 ans, un étudiant en psychologie récemment séparé et emprisonné pour voies de
fait contre sa conjointe. Riendeau avait obtenu sa libération conditionnelle et des droits de visite pour le
temps des Fêtes, contre l’avis du procureur de la Couronne, malgré le fait qu’il avait envoyé de prison une
longue lettre de menaces de mort à la mère. Enthousiaste des thèses néo-jungiennes de Guy Corneau
(dont il voulait se joindre au Réseau Hommes-Québec), Riendeau a laissé le manifeste de Corneau
« Pères manquants, fils manqués » sur le cadavre de son fils, ouvert à une page traitant de la nécessité
pour les hommes de se réapproprier « l’agressivité masculine ». Il a orchestré autour du corps un rituel
égyptien décrit par Corneau, puis a agressé sexuellement son ex-conjointe devant le cadavre de son fils
lorsqu’elle est revenue chez elle. Après qu’elle ait réussi à s’échapper, Riendeau a tenté de se pendre. Il a
été condamné à 25 ans de prison.
1994
Calliope Vournous, 43 ans, poignardée à deux reprises et assommée contre un plancher de tuiles, le 12
janvier à Dollard-des-Ormeaux, par son fils John Vournous, 15 ans, qui a ensuite nettoyé
méticuleusement la scène du crime, rédigé une lettre d’excuses et mis fin à ses jours à l’aide du pistolet de
son père. .
Christina Deladurantaye, un bébé secoué à mort par son père, Jacques Deladurantaye, 35 ans, le 12
janvier. D’abord accusé de meurtre au deuxième degré, il a négocié une accusation réduite d’homicide
involontaire et été condamné à 4 ans de prison.
Sarah Dutil-Coculuzzi, 11 ans, violée, étranglée et égorgée, le 21 janvier à Montréal, par Timothy John
Cobb, 30 ans, un voisin en attente d’un autre procès pour meurtre et dont Dutil-Coculuzzi allait souvent
garder l’enfant de sa partenaire. Il a jeté son corps dans un conteneur à ordures. La DPJ avait été alertée
au sujet des conditions de vie de la victime mais n’était pas intervenue.
Marthe Beaulieu, 55 ans, serveuse, tuée le 21 janvier à Saint-Roch-des-Aulnaies, par son concubin Réjean
Martin, 30 ans, un alcoolique qui, après une querelle, a été emprunter un fusil et deux cartouches à un
voisin. Il a abattu Beaulieu alors qu’elle téléphonait à sa fille et s’est ensuite suicidé.
Carmen Lagueux, 38 ans, tuée d’une balle de carabine au thorax, le 31 janvier à Sainte-Marie-de-Beauce,
par un partenaire sexuel, Gino Marcoux, 31 ans, qui voulait emménager avec elle. Marcoux s’est ensuite
suicidé.
Claudette Archambault, 52 ans, tuée à sa porte d’un coup de pistolet à la tête, le 14 février à Montréal, par
un partenaire sexuel dont elle s’était séparée une semaine plus tôt, Henri Benoît, 65 ans. Benoît qui
possédait un permis de port d’armes à utilisation restreinte, a été accusé de meurtre au premier degré.
Jonathan Beaudin, 4 ans, meurt le 15 février à Montréal, à la suite d’une série de lavements administrés
durant une heure et demie, avec 30 litres d’eau soit 400 fois la quantité d’eau recommandée, par son père
Michel Beaudin, 36 ans, un Rosicrucien adepte des médecines douces qui voulait le « purifier » et, dans
sa lettre de confession, a écrit: « Ils ont leurs raisons mais pas la Vérité… » Accusé d’homicide
29
involontaire, il a été condamné à 18 mois de prison en 1996.
Pauline Boulet-Bellegarde. Battue par deux hommes qui cambriolaient sa maison, elle meurt de ses
blessures deux semaines plus tard, le 20 février à Montréal.
Lise Bourgeois, 62 ans. Abattue d’un coup de carabine, le 4 mars à Laval, par son mari Roger Monahan,
qui s’est ensuite suicidé. Il a été décrit comme dépressif à la suite d’un léger accident automobile qui, en
l’amenant à rester à domicile, le faisait « désespérer d’une retraite paisible ».
France Roy, 28 ans, tuée d’une balle de pistolet à la tête, le 7 mars à Saint-Georges-de-Clarenceville, par
un nouveau partenaire sexuel, Denis Beaupré, 22 ans. Beaupré a prétendu que le coup était parti
accidentellement à cause d’un cahot sur la route où il conduisait. Beaupré a jeté le corps de Roy dans le
fossé et s’est rendu à la police le lendemain. Sentence: 5 ans pour meurtre au deuxième degré. Un
complice, Marc Lapierre, 19 ans, a écopé de 18 mois de prison.
Georges-Éric Lohier, 17 ans, poignardé le 12 mars à Brossard par un autre garçon de 17 ans au cours
d’une bataille de rue.
Jean-Marc Harper, 3 ans, meurt à l’hôpital, le 15 mars à Hull, suite à une vingtaine de coups à la tête
donnés par un partenaire sexuel de sa mère, Gregory MacMillan, 23 ans. L’autopsie démontre que le
garçon avait reçu plusieurs raclées au cours des mois précédents. Après des préliminaires de plus de deux
ans (durant lesquels MacMillan est resté en liberté sous cautionnement), qui ont indigné la famille de la
victime, MacMillan a été condamné à 7 ans de prison pour homicide involontaire, malgré une tentative de
le présenter comme mentalement incompétent à subir un procès.
Muguet Balès-Lemay, 10 mois, laissée enveloppée dans un sac de plastique, le 8 avril dans un boisé à
Saint-Romain, près d’Eastman, par ses parents Joseph Balès, 33 ans, et Hélène-Marie Lemay, 31 ans, des
membres de la secte Adventiste du 7e jour. Ceux-ci se sont rendus à New York et ont créé une commotion
en prétendant que leur enfant avait été kidnappée dans Central Park. La cause de la mort n’a pas été
déterminée, mais Balès a été condamné à 90 jours de prison en mars 1995 pour « indignité à l’endroit
d’un cadavre »
Béatrice Lavoie, 75 ans, assommée de plusieurs coups de bâton de majorette à la tête, le 9 avril à ValBélair, en même temps que son conjoint Maurille Lepage, 82 ans, battu à coups de fusil, qui est mort dix
jours plus tard. Les meurtriers, qui cherchaient à les dépouiller d’argent conservé à la maison, ont été
dénoncés en 2003 par un indicateur comme étant Shawn Denver-Lambert, alors âgé de 37 ans et incarcéré
à Miami, et Pierre Lévesque, 36 ans, un résident de Lévis. A leur procès en 2004, ils ont été reconnus
coupables de deux meurtres prémédités. Mais au début d’octobre 2007, Denver-Lambert et Lévesque ont
tous deux obtenu un nouveau procès par décision de la Cour d’appel du Québec, sous prétexte que
Denver-Lambert, qui comprenait pourtant très bien le français, n’avait pas obtenu d’être jugé en anglais.
Quant à Lévesque qui avait demandé d’être jugé séparément, la Cour d’appel a décidé que le juge de
première instance avait erré dans ses directives au jury.
Mikaela Tautu, 41 ans, et ses filles Diana et Deilia, de 13 et 14 ans, assommées à coups de batte de
baseball par leur mari et père Dan Tautu, 42 ans, le 2 mai à Pointe-Claire, après que celui-ci ait tenté
d’incendier son cabinet de dentiste. Des voisins ont signalé que les clameurs de violence familiale étaient
fréquentes chez les Tautu. Tautu était criblé de dettes malgré d’excellents revenus. Il s’est infligé des
blessures superficielles et a été acquitté pour aliénation mentale.
30
David Guillet, 16 ans, meurt dans un incendie criminel allumé par son père, René Huillet, 41 ans, et
Gilles Potvin, 39 ans, le 4 mai à La Tuque.
Tara Manning, 15 ans, violée, étranglée et poignardée 40 fois dans son lit, le 5 mai à Dorval, par Gregory
Bromby, 17 ans, pendant que sa famille dormait. Le meurtrier a été arrêté un mois plus tard, après avoir
violé une autre jeune femme, et a été identifié grâce à son sperme. Sentence: 10 ans.
Sabina Mitchell, 18 ans, étranglée et jetée dans sa baignoire, le 6 mai à Montréal, derrière une porte
verrouillée et sans trace d’entrée par effraction, dans l’appartement où elle venait d’emménager avec son
bébé. Mitchell avait été battue et presque étranglée par un homme dans le vestibule de son immeuble
d’habitation précédent et n’avait pas identifié son agresseur à la police. Aucune arrestation.
Françoise Barnes-Carrière, 55 ans, abattue d’un coup de carabine, le 6 mai à Papineauville, par le
partenaire sexuel de sa fille, l’ex-policier Michel Audet, 47 ans, avec qui celle-ci venait de rompre et qui
s’était réfugiée chez elle. La police avait été appelée à l’aide après des menaces d’Audet. Non seulement,
n’ont-ils pas fourni cette aide mais ils ont tenté de nier, après le meurtre, avoir reçu cette demande. Audet,
qui avait longtemps violenté sa partenaire, avait insisté pour que celle-ci continue à assurer sa
comptabilité après la rupture. Il l’avait même séquestrée avec sa mère le jour précédant le meurtre, avec
l’arme utilisée le lendemain. Après avoir tué Barnes-Carrière, son mari et le nouveau partenaire de son
ex-femme, Audet s’est suicidé.
Lise Cossette, 24 ans, étranglée et assommée de 4 coups de marteau, le 27 mai à Saint-Antoine, par un
partenaire sexuel, Mustapha Chadi, 33 ans, après lui avoir annoncé qu’elle rompait avec lui. Chadi a
déshabillé le cadavre, l’a rhabillé avec des vêtements propres et a continué à utiliser la voiture et la carte
de débit bancaire de la victime. Après que des amies de Cossette aient signalé sa disparition à la police,
Chadi a été arrêté au volant de la voiture de Cossette, dont les vêtements ensanglantés étaient encore sur
le siège arrière. Sentence: 10 ans pour meurtre au deuxième degré.
Nathalie Morrissette, 24 ans, tuée de 40 coups de crochet à viande et égorgée le 17 juin à Montréal par
Alain Jarry, 23 ans, un co-locataire récent qui la poursuivait de ses avances. Réfugié chez son frère, Jarry
a prétexté la légitime défense après avoir confronté Morrissette au sujet d’activités de prostitution à leur
appartement. Il a négocié une accusation réduite d’homicide involontaire coupable et a été condamné à 17
ans de prison.
Jocelyne Montreuil, 53 ans, trouvée tuée dans sa baignoire, le 19 juin à Montréal, après que des voisins
l’aient entendu gémir et plaider avec un agresseur qui passait la nuit chez elle. Elle avait eu la jambe
presque amputée au genou et avait été poignardée au cœur à plusieurs reprises. Un partenaire sexuel
occasionnel, Tivadar Galantai, 59 ans, ingénieur en chômage, a été arrêté.
Mélanie Cabay, 19 ans, violée, assommée et étranglée le 22 juin à Montréal, après avoir été enlevée sur la
rue alors qu’elle revenait d’un party en fin de soirée. Son corps a été retrouvé deux semaines plus tard,
caché sous des bardeaux d’asphalte dans un terrain vague de banlieue. Sa mère, Mireille Bélisle, a depuis
créé une fondation de soutien aux familles et aux proches de victimes de disparition et de meurtre, qui
tient également des activités de sensibilisation à la violence.
Claire Lafrenière, 30 ans, danseuse, poignardée à sept reprises au ventre, le 28 juin à Oka, par un
partenaire sexuel marié, Jean-Marie Roussel, 45 ans, qu’elle avait confronté au sujet d’une maîtresse et
menacé de quitter. Il a jeté son corps dans la célèbre pinède d’Oka – un Autochtone ayant trouvé le corps
n’a pas été cru par la police – et a tenté de se disculper de traces du sang de Lafrenière sur ses jeans en
31
parlant d’une tentative précédente de suicide par celle-ci. Roussel a été condamné à 25 ans pour meurtre
au premier degré. (Attention – aussi listé pour 1993)
Christiane Maurice, 35 ans, trésorière municipale, abattue le 5 juillet à Saint-Clet, avec son partenaire
sexuel, André Leroux, maire de Saint-Clet, chez lui. Les meurtres ont été associés à leur participation au
trafic des cigarettes de contrebande. Suspect: Gilbert Durocher, 31 ans, un ex-détenu.
Marie-Chantale Desjardins, 10 ans, enlevée, étranglée et jetée dans un fossé, le 16 juillet à Blainville, où
elle est retrouvée 4 jours plus tard. Aucune arrestation.
Élaine Cormier, 37 ans, étranglée et laissée nue le 20 juillet dans un secteur boisé de Saint-Hippolyte, où
elle est retrouvée 20 jours plus tard. Un partenaire sexuel récent, le pyromane Alain Beauchamp, 40 ans,
qui venait d’échapper à deux accusations de viol malgré des preuves lourdes, a été condamné à 15 ans
pour meurtre au deuxième degré. Il a tout nié au tribunal, même s’il avait avoué à son frère: « Si son
cadavre est découvert, je suis vraiment dans la merde. »
Dora Psyrris, 27 ans, prostituée et junkie, trouvée étranglée dans une ruelle de Montréal, le 30 juillet.
Karen Margaret Ann Lewis, 18 ans, prostituée originaire de Halifax, trouvée nue, mains et pieds liés et
étranglée dans un parc industriel en bordure de l’autoroute 15, le 13 août à Laval. Elle avait parlé de
quitter son pimp, après 5 ans dans l’industrie de la prostitution. Principal suspect: Jean-Édouard Connille,
arrêté alors qu’il tentait d’engager quelqu’un pour faire tuer une autre femme.
Victoria Debes-Ghazal, 58 ans, poignardée par son mari, Fouad Ghazal, 57 ans, le 17 août à Gatineau,
une semaine après lui avoir annoncé son intention de divorcer. Ghazal venait également de tenter de tuer
son fils Élie, 30 ans. Revenu sur la scène du meurtre, il a été arrêté et a publiquement incité la
communauté libanaise de Gatineau à ne pas assister aux funérailles de la victime, admonition qui a été
ignorée. Il a été condamné en juin 1995.
Joanna Smolenska-Powada, 41 ans, courtière en immobilier, assommée à coups de démonte-pneus, le 19
août à Brossard, par un partenaire sexuel, Stéphane Charron, 21 ans, après qu’il soit entré par effraction
dans une maison que la victime avait achetée au père de Charron 3 ans plus tôt. Charron n’a été accusé
que de meurtre au deuxième degré.
Jeanne Francoeur, 16 ans, de St-Gérard-des-Laurentides, battue à mort dans ce qui a été décrit comme un
« bad trip » de drogue, le 20 août à St-Séverin-de-Proulxville, par Éric Périgny, 21 ans. Son corps y a été
retrouvé exactement un an plus tard. Périgny a été condamné à 10 ans avant toute libération
conditionnelle, après avoir négocié une accusation réduite de meurtre au deuxième degré.
Nelly Bobishe, 34 ans, une Autochtone mère de deux enfants, tuée à son domicile d’une vingtaine de
coups de fourchette et de couteau, le 25 août à Montréal, apparemment par un voisin et partenaire sexuel,
Ali Abdoulkadir Musse, 40 ans, un Somalien d’origine qui n’a pas été arrêté.
Nancy Martins, 25 ans, mécanicienne automobile, violée et étranglée, le 27 août à Dorval, par Gerald
Jacobs, 21 ans, après avoir assisté à une course de stock cars avec lui et d’autres amis. Jacobs a ensuite
conduit le camion de Martins durant quelques jours, y a mis feu dans la réserve de Kahnesatake et a
conduit la police au cadavre.
Colette Julien, 47 ans, violée et étranglée le 4 septembre dans sa maison du quartier montréalais de Notre32
Dame-de-Grâces, dans le cadre d’une série d’entrées par effraction et de viols qui ont amené les femmes
de ce quartier à protester publiquement contre l’inaction des forces policières.
Diane Labelle, 44 ans, étranglée et asphyxiée avec un sac en plastique, le 23 septembre à Laval, par son
partenaire sexuel Denis Vallée, 34 ans, qui s’était assis sur sa poitrine pour l’immobiliser et a ensuite
violé son cadavre. Récemment libéré sous condition, il avait emménagé avec elle trois semaines plus tôt.
Vallée a prétendu l’avoir tuée pour l’empêcher de retourner se prostituer. Il a négocié une accusation
réduite d’homicide involontaire coupable et a été condamné à 10 ans.
Jacqueline Dansereau, 49 ans, jetée au bas d’un balcon le 30 septembre à Montréal, apparemment par son
mari Georges Bellerose, 43 ans. Bellerose a été acquitté, probablement à cause de l’absence à son procès
d’un témoin-clé.
Nicky Robinson, 30 ans, poignardée à plusieurs reprises, en même temps que son bébé, ChristopheEmmanuel Robinson, 3 mois, et son mari Antonio Dutoit, par des exécutants de l’Ordre du Temple
Solaire, Joel Egger et Dominique Bellaton, sous les ordres d’un ex-partenaire sexuel de Robinson,
Maurice di Mambro, 70 ans. Di Mambro et les assassins se sont tous suicidés par la suite en Suisse.
Plusieurs autres Québécoises auraient apparemment été tuées ou incitées à se suicider là-bas par les
leaders de l’OTS, mais les autorités suisses n’ont jamais diffusé de liste complète des victimes d’un
meurtre/suicide collectif qui demeure mystérieux avec des enquêtes non abouties.
Micheline Leblanc, 50 ans, assommée dans sa chaise roulante à l’intérieur d’un établissement
psychiatrique, le 8 octobre à Beauport, apparemment par un autre patient, Jacques Galarneau, 37 ans, qui
en voulait à sa partenaire sexuelle, une autre patiente. Leblanc est morte une semaine plus tard de ses
blessures et d’une pneumonie contractée dans le corridor frigide où elle a langui des heures avant d’être
retrouvée. Galarneau a été jugé mentalement irresponsable du meurtre.
Rosilda Houle, 58 ans, tuée de plusieurs coups de fusil dans son garage, le 13 octobre à Sainte-Eulalie, en
même temps que son mari. Motif soupçonné: le vol. Aucune arrestation.
Ginette Legault, tuée d’un coup de fusil, le 17 octobre à Scotstown, par son mari Adrien Martel, 56 ans,
un chômeur qui s’est ensuite suicidé.
Hélène Plante, 21 ans, assommée et poignardée à plusieurs reprises au visage et à la poitrine, le 24
octobre à Montréal-Est, avant d’être jetée à moitié nue dans la fosse d’une usine abandonnée utilisée pour
la prostitution. Il s’agissait du neuvième meurtre de prostituée reconnu depuis novembre 1987 à Montréal.
Marguerite Paris-Beauregard, 62 ans, égorgée le 2 novembre à Victoriaville par son fils schizophrène
Rémi Beauregard, 31 ans, après qu’il ait reçu son congé d’un hôpital malgré les avertissements de la
famille. Il avait harcelé ses frères et sœurs concernant son internement, mais Paris-Beauregard lui avait dit
être responsable de cette décision. Il a été jugé non responsable du crime mais finalement
réinstitutionnalisé.
Hélène Hurtubise, 18 ans, noyée le 5 novembre à Montréal alors qu’elle était menottée à demi-nue sur le
siège arrière de sa voiture qui a été poussée dans le fleuve Saint-Laurent et retrouvée sept mois plus tard.
Le principal suspect dans cette affaire était Gérard Thériault, superviseur de l’unité de Delson de la GRC,
qui aurait eu une interaction sexuelle avec elle quelques heures plus tôt, selon The Montreal Gazette (1er
déc. 1995). Deux collègues de Thériault, Richard Lemay et Dany Béland, ont décrit à l’enquête publique
la victime comme quelqu’un qui tentait régulièrement de séduire des policiers. Gérard Thériault a plus
33
tard été accusé de l’agression sexuelle d’un enfant de deux ans, en 1998.
Alice Lépine-Reeves, 52 ans, assommée à coups de téléphone le 6 novembre à Montréal-Nord par son
mari, Leopold Benfante, 64 ans, qui souffrait de maladie bipolaire et a été accusé de meurtre au deuxième
degré.
Florence Bouchard, 73 ans, tuée le 24 novembre à Baie Saint-Paul, par Jacques Bilodeau, 38 ans, à la
suite d’un vol.
Éric Arpin, 9 ans, enlevé, mutilé et étranglé le 16 décembre à Magog, à sa sortie d’une école de karaté,
apparemment par les frères Serge et Camille Noël, 43 ans et 24 ans. Serge Noël a été acquitté et Camille
Noël condamné à perpétuité sur la base de ses aveux de culpabilité au procès de son frère, pour lequel il
avait obtenu le huis clos au procès malgré les protestations de la FPJQ. Cependant, il a obtenu de la Cour
suprême – malgré la dissidence de la juge Claire L’Heureux-Dubé – le droit à un nouveau procès en
novembre 2002, en alléguant qu’il n’aurait pas dû subir son procès en même temps que son frère et qu’on
avait utilisé abusivement son témoignage d’alors pour l’incriminer. La cause n’a pas refait surface depuis.
Linda Lafrance, 30 ans, étranglée avec un foulard, le 29 décembre à Québec par son concubin, Euclide
Labonté, 36 ans, avec qui elle avait décidé de rompre. Il a négocié une accusation réduite d’homicide
involontaire coupable et a été condamné à 12 ans.
1995
(Chris Maurice, apparemment tuée par André Dicaire, 27 ans. Manque d’infos suffisantes.)
Ghislaine Gagnon, 44 ans, étranglée le 12 janvier par un partenaire sexuel, Steve Racine, 31 ans, en
libération conditionnelle. Non signalé à l’époque, ce meurtre a été divulgué en mai 2001, à l’occasion
d’un second meurtre commis par Racine, celui de Brigitte Gagné.
Joëlle Tremblay, 38 ans, tuée d’un coup de pistolet, le 22 janvier à Mercier, par Jean-Yves Hautcoeur, 30
ans, le partenaire sexuel de son amie, qui a aussi tiré sur cette femme et s’est ensuite suicidé.
Louise Macenat, 47, tuée de deux coups de pistolet chez elle, le 2 février à Longueuil, par Frantz Gervais,
22 ans, un ex-partenaire sexuel de sa fille, Farah Cadet, que celle-ci avait quitté un an plus tôt mais avait
ramené – a-t-il dit – au domicile de sa mère après l’avoir rencontré dans le métro. Gervais a également
tenté de tuer Farah Cadet. Il a été condamné à 12 ans avant toute libération conditionnelle.
Yvette Charbonneau-Bonneau, 80 ans, bâillonnée et asphyxiée chez elle, le 3 février à LaSalle, par Robert
Simpson, 32 ans, qui a été condamné à 10 ans pour homicide involontaire coupable.
Yolande Perron, 39 ans, étranglée le 2 mars à Amqui par un partenaire sexuel, l’ex-détenu David
Hamilton-Bernatchez, 34 ans, avec qui elle tentait de rompre. Plaidant coupable à une accusation de
meurtre au deuxième degré, celui-ci a été condamné à 15 ans.
Marie-Jimcia Augustin, 49 ans, tuée le 4 mars à Montréal dans un incendie criminel allumé par Marc
Moïse, 45 ans, qui venait d’asperger sa femme d’essence. Il a été condamné à perpétuité et à 15 ans pour
ces deux crimes.
34
Christine Dallaire Labelle, 7 ans, étranglée le 5 mars à Rouyn-Noranda par son père, Jean-Pierre Dallaire,
54 ans, à l’occasion d’un « droit de visite », 10 mois après sa séparation d’avec la mère de la victime.
Dallaire a écrit qu’il « tuait l’enfant pour que sa femme se souvienne de tout le mal qu’elle lui avait fait en
le quittant », puis s’est suicidé.
Jessica Gagnon, 21 mois, violée, sodomisée, tuée et jetée dans un conteneur à ordures, le 6 mars à SaintHubert, par Tyrone Turpin, 22 ans, à qui les parents de la victime l’avaient confié. Il a ensuite tenté
d’arracher une rançon aux parents. Condamné à 25 ans.
Isabelle Villeneuve, 35 ans, tuée d’un coup de pistolet, le 21 mars à La Tuque, par un ex-partenaire
sexuel, Robert Lavigne, 33 ans, mécanicien, qu’elle avait quitté après 4 mois de cohabitation à cause de
son alcoolisme. Lavigne a fait irruption chez elle, l’a abattue et s’est suicidé.
Marie-Anne Bouffard, 34 ans, tuée de deux coups de fusil au visage, le 25 mars à Val d’Or, par Mario
Lauzon, 37 ans, un ex-partenaire sexuel avec qui elle avait rompu un mois plus tôt et qui la harcelait
depuis. Lauzon, qui avait pris la peine de recharger son arme entre les deux coups de feu, s’est suicidé en
prison.
Jocelyn Toope, 70 ans, assommée à coups de batte de baseball, le 3 avril à Beaconsfield, en même temps
que son mari, le révérend Frank Toope, par trois adolescents âgés de 13, 14 et 15 ans. Ceux-ci n’ont purgé
que 3 ans de prison et deux d’entre eux ont été réarrêtés en mars 2000 à Toronto avec de la marchandise
volée.
Annie Brissette, 29 ans, tuée d’un coup de pistolet par un voleur, le 17 avril, dans le parking souterrain de
son immeuble à appartements de Laval.
Lise Roberge-Beaudoin, 40 ans, pourchassée dans un champ et tuée de 30 coups de couteau de pêche
(acheté aux surplus d’armée), le 19 avril à Saint-Alexandre-d’Iberville, par Sylvain Martin, 22 ans, un
partenaire sexuel de sa fille de 17 ans avec qui celle-ci venait de rompre. Il a ensuite séquestré cette
dernière dans une chambre de motel et a été arrêté après avoir été acheter un petit chien en peluche pour
se faire pardonner. Il a été condamné à 10 ans de prison.
Louise Ellis, 46 ans, journaliste pigiste d’Ottawa, étranglée le 22 avril à Ste-Cécile-de-Masham par son
mari Brett Morgan, 45 ans, après avoir rompu avec lui parce qu’il la volait. Son corps a été retrouvé trois
mois plus tard à Wakefield. Elle l’avait rencontré en 1992 lors du procès de David Milgaard, alors qu’elle
écrivait un reportage sur les détenus. Morgan avait été condamné à 10 ans pour le meurtre d’une autre
femme à Edmonton en 1978, et Ellis l’avait aidé à se faire libérer après seulement 8 ans. Il s’était
également accusé du meurtre d’une troisième femme, commis en 1976, pour lequel un autre homme avait
été condamné. Reconnu coupable du meurtre au premier degré d’Ellis, Morgan est mort d’hépatite C en
prison.
Cyndy Faucher, 9 ans, tuée de trois coups de fusil par son père Clément Mercier, entrepreneur de pompes
funèbres, alors qu’elle était cachée dans un placard, le 29 avril à Sainte-Marie-de-Beauce. Mercier, que la
mère de l’enfant avait informé de sa décision de rompre, a ensuite abattu le chef de police local et s’est
pendu. Il était soumis à une interdiction de possession d’armes, après avoir fait feu sur son frère au cours
d’un épisode dépresif précédent, mais quelqu’un lui avait remis ses armes.
Marc Falardeau, 16 ans, tué par son père, Daniel Falardeau, 38 ans, le 2 mai à Arntfield (Abitibi).
Christian Girard, 11 ans, lui aussi tué par son père, Urbain Girard, le 6 mai à Saint-Urbain, qui s’est
35
ensuite suicidé.
Nancy West, 37 ans, tuée par un partenaire sexuel, Victor Tinmouth, 46 ans, le 6 mai à Maricourt.
Manon Hamel, 35 ans, serveuse, suivie, enlevée, battue, violée et tuée, le 13 mai à Boucherville, par son
ex-mari, Richard Piché, 42 ans, dans le terrain de stationnement du restaurant où elle travaillait. Piché
avait appelé une travailleuse sociale à son travail 3 semaines auparavant pour la prévenir de son intention
de tuer son ex-femme et son fils de 6 ans. Il avait été invité à aller se faire soigner à un hôpital local. La
travailleuse sociale avait aussi tenté de convaincre Hamel de se rendre à une maison d’hébergement et de
déposer une plainte, comme l’avaient fait des agents de police locaux, alertés par la travailleuse sociale.
Mais Piché disposait d’une ordonnance de garde conjointe, malgré le fait qu’il battait Hamel depuis 1987
et l’avait récemment violée devant leur fils. Il avait aussi reconnu sa culpabilité en 1987 à des accusations
de voies de fait, d’agression sexuelle armée, d’assaut avec instrument dangereux et de séquestration, mais
n’avait écopé que d’une « sentence » de 3 ans avec sursis.
Dolores Lijoi, 29 ans, tuée le 31 mai à Montréal par son mari, Vincenzo Dimedio, 34 ans.
Michael-Stéphane Jolin, 2 ½ mois, est tué le 3 juin à Magog par son père Jean-Louis Jolin, 40 ans.
Françoise Beaulne, 50 ans, est battue à mort avec un outil de jardinage, le 10 juin à Laval, par son mari
René Guy, 54 ans, qui avait déjà été reconnu coupable de voies de fait et de menaces de mort à son égard.
Sentence: 30 ans pour meurtre au premier degré.
Carmie Jeannot, 43 ans, et sa fille Josiane Jeannot, 12 ans, abattues de coups de feu dans leurs lits, le 12
juin à Gatineau, par leur mari et père, Joseph Jeannot, 68 ans, qui s’est ensuite suicidé.
Micheline Dufault, 54 ans, assommée à coups de barre à clous le 14 juin à Montréal dans un salon de
bronzage dont elle était co-propriétaire.
Joleil Campeau, 9 ans, trouvée assassinée dans un marécage près de chez elle, après quatre jours de
recherches, le 16 juin à Laval.
Christina "Paulina" Mitriou, 23 ans, danseuse, abattue dans sa voiture le 17 juin à Montréal, à partir d’une
autre voiture qui l’avait suivie à son départ du bar où elle travaillait.
Pauline Berthiaume-Bouthillette, 63 ans, propriétaire d’un bar, tuée chez elle d’un coup à la tête, le 20
juin à Saint-Jean-sur-Richelieu, par Florian Girouard, 36 ans, un ex-motard qui voulait violer une des
danseuses de son bar. La victime avait la poitrine nue; Girouard a prétendu l’avoir déshabillée
simplement pour vérifier ses signes vitaux. Sentence: 2 ans pour homicide involontaire coupable.
Claudette Servant, 65 ans, abattue de plusieurs balles, le 30 juin à Rivière-aux-Renards, en même temps
que son mari, par des tueurs restés anonymes.
Isabelle Bacon, 23 ans, abattue d’une balle à la tête dans une carrière de sable où il l’avait entraînée, le 10
juillet à Sainte-Thècle, par un partenaire sexuel qui la battait, Dany Martin, 27 ans. Celui-ci a tenté
d’attribuer le meurtre à d’autres personnes, mais a été accusé de meurtre au deuxième degré.
Ida Rudy Kramer, 83 ans, assommée chez elle à coups de marteau et de tuyau d’acier, le 14 juillet à
Outremont, par un cambrioleur, Patrick James Wallace, 19 ans, et un jeune de 17 ans non identifié.
36
Christine De Grandmont, 54 ans, étranglée et décapitée, le 15 juillet à Sainte-Agathe-Sud, par son ex-mari
Robert Peddle, 60 ans, après qu’il ait tenté de la violer. Le couple était séparé, mais Peddle venait parfois
passer le week-end chez elle à son chalet. Il a tenté de se suicider et été accusé de meurtre prémédité.
Sentence: 10 ans.
Maria Gallo-Dubé, 48 ans, assommée de coups de hachette à la tête, le 20 juillet à Lachine. Elle était
immobilisée en chaise roulante par une sclérose multiple. Son époux avait auparavant été accusé de voies
de fait contre elle mais acquitté faute de preuves. La police a rapporté que la maison avait été très
soigneusement fouillée. Aucune arrestation.
Daniel Desrochers, 11 ans, tué dans la rue, le 9 août à Montréal, par l’explosion d’une bombe placée sous
une voiture dans le cadre de la guerre des motards.
Mina “Marina” Brascoupé-Jérôme, 51 ans, assommée avec son partenaire, le 23 avril dans la réserve
Kitigan, à Maniwaki, par Karl Jacob, 49 ans.
Reine Lauzière-Pagé, 46 ans, enseignante, trouvée menottée et poignardée à plusieurs reprises dans sa
voiture, le 1er septembre à Montréal.
Mariette Giroux, 52 ans, poignardée dans son sommeil, le 2 septembre à Lac-Mégantic, par un récent
partenaire sexuel, Pierre Rainville, 43 ans, qui avait été condamné en 1978 pour un autre meurtre. Accusé
de meurtre au premier degré, il a déclaré s’être « fatigué d’elle ».
Carrie Dolores Mancuso, 32 ans, prostituée trouvée nue et asphyxiée chez elle, le 7 septembre à Vanier,
près d’Ottawa, après un appel anonyme à la police. La police de Vanier et d’Ottawa était au courant de sa
pratique de prostitution.
Maxime Raymond, 5 semaines, secoué à mort le 13 septembre à Saint-Césaire, par son père Stéphane
Raymond, 20 ans.
Nancy Guimond, 20 ans, étranglée au domicile de sa mère, le 19 septembre à Val-Alain, par son ex-mari,
Jacques Senez, 28 ans, un cambrioleur récidiviste et toxicomane qu’elle venait d’informer de sa décision
de demander le divorce. Senez, qui a ensuite tenté de se pendre, a été accusé de meurtre prémédité – il
avait dit à un locataire: « Si les choses ne s’arrangent pas avec Nancy, je vais la tuer et me suicider. »
Dans sa note de suicide, il avait écrit: « Elle ne mérite pas le bénéfice de ma fille. » Condamné à
perpétuité pour meurtre prémédité, Senez a été tué à coups de barre de fer en octobre 2006 au pénitencier
de Drummondville par deux co-détenus qu’il accusait de détourner l’argent du comité des prisonniers à
vie.
Tobbie Turbide, 4 ans, jeté d’un pont le 25 septembre à Montréal par son père, Guy Turbide, 29 ans, à la
fin d’un week-end où il en avait la garde. Le père s’est ensuite suicidé.
Judy Clark, 41 ans, cuisinière, tuée d’un coup de fusil au thorax, le 3 octobre à Saint-Anicet, par son mari,
Norbert Carrière, 56 ans, un assisté social qu’elle avait épousé deux ans plus tôt mais avec qui elle venait
de décider de rompre. Carrière s’est ensuite suicidé.
Denise Charron, 63 ans, poignardée à plusieurs reprises et assommée à coups de marteau, le 7 octobre à
Montréal, par son fils Serge Charron, 33 ans, qui cherchait de l’argent pour acheter de la drogue après être
sorti de prison où il était incarcéré pour vol.
37
Rollande Vincent-Rinfret, 63 ans, poignardée dans le dos avec un couteau et des ciseaux par Sylvain
Dupuis, 29 ans, un ami de son fils qui voulait la voler pour jouer au video-poker, le 26 octobre à
Louiseville. Il lui a pris 300$ et a été jouer, puis est rentré dormir à la maison avant de se rendre à la
police le lendemain. Dupuis a négocié une accusation réduite de meurtre au deuxième degré. Sentence: 10
ans.
Ashley Pluviose, 5 mois, secoué à mort, avec de multiples fractures, le 3 octobre à Montréal, par son père
Alex Pluviose, 20 ans, qui s’est dit exaspéré par les cris de l’enfant et par la « trop longue absence » de la
mère. Il a été accusé de meurtre au deuxième degré.
Almanda Huard, 72 ans, tuée à coups de hache et de couteau, le 8 novembre à Paspébiac, par son fils
Mario Delarosbil, 33 ans.
Julie Gendron, 29 ans, disparaît le 24 novembre à Saint-Charles-sur-Richelieu. Son corps ne sera retrouvé
qu’en mars 1996 dans un ruisseau. Aucune arrestation.
Odette Pinard, 30 ans, agent de police, tuée d’une balle au visage, le 27 novembre à Montréal, alors
qu’elle travaillait seule dans un poste de police communautaire du quartier Ahuntsic. Aucun suspect n’a
été appréhendé même si un portrait-type a été diffusé.
Sylvie Samson, 38 ans, employée de l’Université du Québec à Montréal, assommée à coups de barre de
fer dans la rue, le 28 novembre à Montréal, par un homme qui l’attendait à son retour chez elle.
Ginette Boucher, 43 ans, assommée avec un bloc de glace, le 30 novembre à Montréal, par André Nolet,
36 ans, avec qui elle sortait d’un bar. Il l’a laissée agoniser dans un banc de neige.
Louise Plante-Ouellet, 80 ans, assommée à coups de marteau le 2 décembre à Montréal par son mari qui
la battait, Paul-Émile Plante, 74 ans, après qu’elle l’ait dénoncé à la police. Les agents n’ont fait
qu’amener Plante au poste puis l’ont laissé rentrer chez lui seul, sans même prévenir sa victime.
Linda Borden, 36 ans, abattue de deux coups de feu, le 14 décembre à Montréal, par Dwayne Joseph, 28
ans, après qu’elle se soit rendue confronter un vendeur de drogue à propos d’une arnaque. Joseph a été
accusé de meurtre au premier degré.
Marielle Villeneuve, 55 ans, égorgée le 14 décembre à Val-des-Monts, par son mari Adélard Maltais, 53
ans, qui s’est ensuite pendu. Il l’avait agressée quelques heures plus tôt et elle avait décidé de le quitter.
Bee-Leei Meng, 39 ans, mère de deux enfants qui vivait chez sa mère chinoise, abattue dans son sommeil,
le 17 décembre à Montréal, par son mari Charles Boch, 70 ans, un industriel franco-allemand qui s’est
ensuite suicidé en justifiant dans une note son crime au nom de certaines coutumes asiatiques. Meng était
sa troisième épouse.
Wildrine Julien, 15 ans, abattu au hasard dans la rue avec un ami plus âgé, le 17 décembre à Montréal, par
Ziad Arradi, 22 ans, qui a tué ces deux jeunes pour « faire ses preuves » et être accepté dans un gang de
jeunes Haïtiens. Sentence: 25 ans.
Lyanne Breau, 25 ans, étranglée le 19 décembre à Montréal par une connaissance, Sylvain Brazeau, 31
ans, électricien et garde de sécurité, qui a caché le cadavre dans un édifice à bureaux.
38
1996
Tung Than Nueng, 23 ans, née au Vietnam, est poignardée dans son appartement le 9 janvier à Montréal.
Un ex-partenaire sexuel, Sylvain Hamelin, 28 ans, a été accusé de meurtre.
Laorina Adriansen, 48 ans, est assommée à coups de marteau, le 10 janvier à Montréal, par un expartenaire sexuel, Washington Delgado, 43 ans, né au Pérou comme elle, qu’elle avait invité à une fête
anniversaire mais avec qui elle n’avait pas accepté d’avoir de rapports sexuels en fin de soirée. Son corps
a été retrouvé dans une cage d’escalier le lendemain matin.
Juthlande Pierre, 42 ans, trouvée morte chez elle, le 15 janvier à Roxboro, où elle avait apparemment été
tuée le jour de Noël par un partenaire sexuel, Dieu-Seul Jean, 35 ans, qui n’a pas été appréhendé. Il aurait
caché le cadavre dans sa cave, roulé dans un tapis. Pierre avait laissé son fils chez des amis qui ont appelé
la police quand elle ne s’est pas manifestée après les Fêtes.
Stéphane Houle, 15 ans, abattu de six balles de pistolet le 15 janvier à Saint-Nicéphore, par son Grand
Frère, le pédophile Richard Paquette, 46 ans, que l’enfant s’apprêtait à dénoncer à la police. Paquette
avait pu être accepté comme « Grand Frère » malgré un burnout et une lourde médication. Il avait
commencé à agresser Houle à l’automne 1994, ce dont les parents de l’enfant avaient été informés à l’été
1995. Paquette, qui demeurait responsable d’autres enfants, les a amenés à la patinoire de SaintNicéphore, a tué Houle en lui disant « Il est temps qu’on règle nos affaires » et a reconduit les deux autres
jeunes chez eux avant de se rendre à la police. L’affaire semble avoir été étouffée depuis.
Samuel Shawn, 8 mois, secoué à mort les 12 et 13 janvier, à Sainte-Anne-des-Lacs, par son père, Yvon
Désormeaux, 32 ans, qui a été accusé d’homicide involontaire.
Charles Gagné, 17 ans, battu et poignardé, le 17 janvier à Montréal, au dépanneur où il travaillait, par son
collègue de travail, Raymond Gentry, 27 ans, qui était ivre.
Aida El-Tomi, tuée à Longueuil en même temps que trois de ses filles Widad El-Tomi, 13 ans, Hends ElTomi, 7 ans, et Leila El-Tomi, 2 ans, par leur mari et père Mahmoud El-Tomi, 51 ans. Avocat égyptien
qui n’avait pas été autorisé à pratiquer le droit au Québec, et récemment converti à un groupe soufi
extrémiste dont il citait les enseignements pour justifier ses fréquentes violences à l’endroit de sa famille,
le meurtrier a prétendu qu’il avait « perdu le respect de sa famille ». Il était revenu vivre avec elle après
une séparation d’un an et un séjour en Égypte, mais ses rapports avec ses enfants étaient soumis à une
ordonnance judiciaire, après que sa femme se soit réfugiée à deux reprises dans une maison
d’hébergement ces dernières années. Le 20 janvier, il a battu et poignardé son épouse dans sa voiture,
puis est retourné chez lui pour assassiner ses filles une par une à leur retour de l’école. Mahmoud ElToumi a été condamné à perpétuité. Un de ses deux enfants survivants, une jeune fille qui avait 9 ans au
moment du meurtre, a comparu devant la Commission des libérations conditionnelles en octobre 2007
pour demander à ce que son père ne soit pas libéré.
Minnie Kenuajuak, 18 ans, tuée à coups de fusil chez sa mère le 3 février à Povungnituk, par un expartenaire sexuel, Noah Tukalac, 18 ans. La journée précédente, Tukalac, un décrocheur toxicomane,
avait fait feu sur son cousin dans le village. La police, avertie, avait attendu 24 heures avant d’intervenir.
Tukalac s’est ensuite suicidé.
Pierrette Plouffe-Guénette, 52 ans, activiste communautaire, étranglée et poignardée chez elle dans sa
baignoire, le 8 février à Bellefeuille. Elle était séparée depuis un an, et on n’a trouvé aucune trace d’entrée
39
par effraction chez elle. Aucune arrestation.
Christianne “Chrissie” Asselin, 19 ans, trouvée enterrée sous le plancher d’une grange, le 19 février à
Hemmingford. Un partenaire sexuel, Jeffrey Beauchemin, a été accusé de meurtre.
Denise Martel, 50 ans, étranglée le 23 février à Granby par un partenaire sexuel, Gaston Duhamel, 52 ans,
après lui avoir annoncé qu’elle le quittait parce qu’il avait recommencé à boire. Après son départ du
domicile, il est passé par son fils pour l’inviter chez lui une dernière fois et l’a tuée alors qu’elle endossait
son manteau pour repartir. Il a prétendu avoir passé la nuit en prières à côté du cadavre et a été condamné
pour meurtre au deuxième degré.
Louise Ruel, 49 ans, étranglée le 26 février à Montréal par Thomas Sanderson, 52 ans, un homme acquitté
en 1970, pour aliénation mentale, du meurtre de son père ; il avait prétendu l’avoir fait à l’instigation de la
Bible. Ruel et lui s’étaient rencontrés à la clinique externe de Louis-Hippolyte Lafontaine, après qu’il ait
passé dix ans à l’Institut Pinel.
Josée Tremblay, 31 ans, poignardée le 26 février à Scott-Junction par un partenaire sexuel, Alain Aubé,
37 ans, qui a prétendu que celle-ci était « tombée sur le couteau ». Décrit comme extrêmement jaloux et
possessif, Aubé avait déjà été reconnu coupable de violence conjugale à son égard. Il l’a tuée après une
scène de jalousie à propos d’une conversation survenue dans un bar. Accusé de meurtre au deuxième
degré, il a reçcu la sentence mimumum de 10 ans.
Caroline Poulin, 51 ans, tuée le 24 mars à Gatineau par un partenaire sexuel, Clifford Ronald Begley, 55
ans.
Steven Martineau, 2 ½ mois, secoué à mort le 13 avril à Longueuil. Son père Benoît Martineau, 24 ans,
déclaré inapte à subir son procès, a cependant été formellement accusé 10 ans plus tard, le 10 mars 2006,
après de graves blessures infligées à un autre bébé de trois mois, qui a subi uner hémorragier au cerveau,
un décollement de la rétine et une fracture au fémur. Ce n’est qu’en septembre 2007 que Martineau a fini
par reconnaître sa culpabilité à une accusation réduite d’avoir involontairement causé la mort de son fils.
Condamné en septembre 2007 à 9 années de prison après une année et demie de détention préventive.
Jessica Charbonneau, 22 ans, tuée le 15 avril à Drummondville par Denis Lambert, 38 ans, un partenaire
sexuel qu’elle tentait de quitter.
Aline Dubé, 70 ans, tuée dans son appartement, le 16 avril à Montréal, par Philippe Lapointe, 36 ans.
Guylaine Leblond, 28 ans, tuée le 11 mai à Laval par un partenaire sexuel, Mario Auclair, 33 ans, et par
son neveu, Yannick Auclair, 19 ans, à qui Auclair avait promis une voiture et un emploi. Auclair avait
tenté de retirer de l’argent de la compagnie d’assurance de Leblond et a décidé de la tuer pour obtenir tout
le montant de la police. Condamné à perpétuité pour meurtre au premier degré.
Caroline Landry, 20 ans, tuée le 27 mai à Lemoyne par Jacques Edward McGonigal, 45 ans, qui a ensuite
été abattu par la police.
Louana Charles, 75 ans, meurt le 28 mai à Montréal dans un incendie criminel allumé chez elle par
Stéphane Charron, 30 ans.
Hélène Langlais, 46 ans, tuée et laissée nue dans un boisé de Sainte-Lucie-des-Laurentides, le 18 juin.
40
Binh-Khieu-Thanh Tran, 21 ans, tuée le 9 juin à Montréal par Tan-Hoing Nguyen, 25 ans, un partenaire
sexuel avec qui elle venait de rompre.
Louise Dubreuil, 37 ans, prostituée, tuée le 21 juin à Granby par Bernard Benoît, 47 ans, qui la harcelait
depuis plusieurs jours. Condamné à 10 ans, Benoît a tenté d’obtenir un nouveau procès, demande rejetée
en avril 2002.
Françoise Beaulieu, 52 ans, tuée en même temps que son partenaire sexuel, le 21 juin à Disraeli, par
Sylvain Lessard, 25 ans.
Frankz Anatole, 17 ans, tué le 29 juin à Montréal par deux hommes dans une bataille de rue.
Isabelle Bolduc, 22 ans, enlevée sur la rue, violée, torturée et tuée à coups de barre de fer, le 30 juin à
Fleurimont, par Marcel Blanchette, 49 ans, Jean-Paul Bainbridge, 25 ans, et Guy Labonté, 29 ans, des
récidivistes en liberté conditionnelle qui s’étaient rencontrés dans un centre de transition. Son corps a été
retrouvé dans un champ une semaine plus tard. Bainbridge a été condamné à 25 ans pour meurtre au
premier degré et Labonté est resté 6 ans en prison pour séquestration.
Jérôme Langlois, 6 ans, et Justin Langlois, 2 ans, tués le 2 juillet à Port-Daniel par leur père Jules-André
Langlois, 37 ans, qui s’est ensuite suicidé.
Vicky Parent, 23 ans, et sa fille Kim Parent, 4 ans, poignardées dans une voiture le 12 juillet à SainteCatherine-de-la-Jacques-Cartier par Sébastien Larochelle, 21 ans, qui essayait d’extorquer de l’argent à
Parent en l’amenant de force à sa banque. Condamné à 14 ans avant toute libération conditionnelle,
Larochelle sera millionnaire en sortant de prison puisqu’il a subi de graves blessures à cause d’un
accident de voiture au moment où il poignardait ses victimes, ce qui lui vaut un versement de
340$/semaine à vie de la Régie d’assurance-automobile du Québec.
Sonia Raymond, 32 ans, trouvée partiellement dévêtue et poignardée à la gorge à quelques pas de la route
132 sur une plage fréquentée de Gaspésie, le 27 juillet, à Maria. La SQ a été avare de détails; Réal Savoie,
de Saint-Omer, un agresseur sexuel reconnu, a été soupçonné à la suite de la découverte de taches de sang
dans sa voiture mais aucune arrestation n’a été effectuée.
Laurette Robert, 60 ans, et sa petite-fille Vicky Roy, 7 ans, tuées en même temps que l’époux de Robert,
Claude Roy, le 7 août à Saint-Élie d’Orford, par le père de Vicky, Serge Roy, 34 ans, qui a également
blessé son fils Kevin, 10 ans. Roy avait emmené ses enfants au domicile de ses parents et décidé de les
tuer pour leur « épargner des souffrances dues à ses échecs personnels ». Il a été acquitté en raison de son
état de dépression.
Shanmatie Dookie, 39 ans, poignardée à plusieurs reprises le 7 août à Montréal par un ex-partenaire
sexuel, Sultan Artesen, 35 ans, sur son balcon sous les yeux de ses voisins. Quand un premier couteau
s’est brisé, Artesen est entré en chercher deux autres et a continué à poignarder sa victime. À son procès,
il s’est présenté comme la véritable victime pour avoir subi les remarques acerbes quotidiennes de
Dookie. Condamné à 12 ans avant toute libération conditionnelle.
Johanne Godbout, 45 ans, tuée le 30 août à Sainte-Catherine par un ex-partenaire sexuel, Raymond
Lelièvre, 49 ans, qui s’est ensuite suicidé.
Jadwiga Lorynski, 80 ans, étranglée chez elle, le 6 septembre à Montréal, par quelqu’un qui était entré par
41
une fenêtre. Aucune arrestation.
Huguette-Marie Brideau, 36 ans, trouvée nue et étranglée le 8 septembre à Kahnawake. Alain Perras, 32
ans, a été accusé de meurtre.
Françoise Lirette, 44 ans, tuée le 9 septembre à Baie-Comeau par son ex-mari René Gaumont, 43 ans, en
même temps que leur fils Laurin Lirette, 19 ans. Gaumont s’est ensuite suicidé.
Christine Lessard, 11 ans, et Jean-François Lessard, 13 ans, tués le 9 septembre à Sainte-Foy par leur père
Bruno Lessard, 39 ans, qui s’est ensuite suicidé.
Suzanne Bédard, 47 ans, tuée de plusieurs balles par son mari, Réjean Parent, 45 ans, le 24 septembre à
Québec, dans le bureau d’un huissier où ils se rencontraient pour discuter de leur divorce. Il a été
condamné à 12 ans de prison en novembre 2001 après un premier procès, un recours en appel et des
tentatives pour se présenter comme ayant été provoqué par la victime.
Mariette Lacombe, 49 ans, poignardée le 27 septembre à son bureau de Notre-Dame-du-Lac par un expartenaire sexuel, Richard Bastien, 50 ans, avec qui elle avait rompu 2 semaines plus tôt. Bastien a
ensuite tenté de se suicider. Sentence: 25 ans pour meurtre au premier degré.
Micheline-Ange Charest, 45 ans, abattue de trois coups de pistolet dans la rue, le 5 octobre à Québec, par
Steve Émond, 26 ans, un danseur nu qui avait dit à un ami qu’il se rendait « tirer quelqu’un dans les
jambes à propos d’une dette de jeu ». Sentence: 15 ans.
Johanne Valade, 38 ans, tuée le 6 octobre à Montréal par Jean-Baptiste Hichard, 29 ans, un ex-partenaire
sexuel.
Dylan Lebel, 4 mois, secoué à mort, le 15 octobre à Lac Saint-Charles. Son père Steve Lebel, 25 ans, a
été acquitté à deux reprises faute de l’absence de tout doute qu’il était celui qui avait tué le bébé avec qui
il était seul avec la mère. Lebel a tenu plusieurs conférences de presse pour soutenir qu’il avait trouvé sur
Internet des preuves contredisant l’existence même d’un « syndrome du bébé secoué ».
Bitha Mengo Munsi, 36 ans, poignardée le 29 octobre à Montréal par un ex-partenaire sexuel, James Kan
Kuong, 38 ans.
Donna Norris, 45 ans, tuée le 7 novembre à Charlesbourg. Un partenaire sexuel, Roger Létourneau, 35
ans, a été accusé de meurtre.
Sylvie Boucher, 38 ans, et son fils Francis, 12 ans, tués le 8 novembre à Gatineau par Ronald Fleury, 38
ans, qui s’est ensuite suicidé.
René Lauzon, 1 ½ mois, battu à mort le 10 novembre à Granby par son père, Christian Lauzon, 24 ans.
Andrée Halpin, 35 ans, tuée le 13 novembre à Montréal par son père, Bernard Halpin, 76 ans, qui s’est
ensuite suicidé.
Lina Charron, 41 ans, tuée de plusieurs coups à la tête chez elle le 15 novembre à Lebel-sur-Quevillon. La
police a attendu 3 mois avant de traiter ce décès comme un meurtre. Il ne restait plus d’indices à ce
moment.
42
Ann Lyons, 74 ans, étranglée et égorgée le 20 novembre à Cowansville par Jacques Demers, 38 ans, qui a
été condamné à 10 ans.
Jean-Philippe Rossignol, 16 ans, tué le 21 novembre à Gatineau par son oncle, Sylvain Horth, 39 ans.
Jocelyne Lemay, 43 ans, barmaid, agressée par Richard Beaupré, 41 ans, le 24 novembre à Québec.
Meurt le 17 décembre. Sentence: 10 ans.
Germaine Charbonneau, 76 ans, tuée en même temps que son mari Jacques Marchand par leur petit-fils,
Austin Wise, 28 ans, le 24 décembre à Montréal.
Skyler Hallock-Marchand, 2 ans, intoxiqué à mort le 31 décembre à Montréal par les vapeurs de méthane
de feuilles de marijuana que faisait cuire Charles Collins, 35 ans, qui a été accusé d’homicide deux mois
plus tard.
1997
Mary Begg, 77 ans, tuée le 2 janvier à Montréal par son mari, Charles Begg, 75 ans, qui s’est ensuite
suicidé.
Guylaine Fortin, 33 ans, poignardée au cou et dans le dos et traînée dans sa cave, le 13 janvier à Lac
Saint-Georges, par son mari, Alain Plante, 35 ans, contremaître chez Bombardier, dont son avocat a
prétendu qu’il vivait une « psychose aigue » au moment du meurtre à cause d’un surcroît de travail et a
obtenu sa libération sous cautionnement. Accusé de meurtre au deuxième degré, Plante a été acquitté pour
aliénation mentale.
Mireille Bélanger, 46 ans, poignardée chez elle le 30 janvier à Montréal. Aucun suspect.
Francine Valois, 48 ans, tuée d’un coup de poing à la poitrine par son partenaire sexuel, Michel Ouellette,
38 ans, qui l’a fait chuter sur la tête, le 15 février en République dominicaine où ils étaient en vacances.
Tombée dans le coma, Valois est morte après avoir été ramenée à Montréal.
Marie-Ghislaine Charles, 35 ans, poignardée dans son lit le 27 février à Montréal, pendant que ses trois
enfants dormaient. Aucune arrestation.
Lise Hardy, 42 ans, atrocement torturée, étranglée, et poignardée, le 2 mars à Montréal, par Alfred
Émond, 65 ans. Un psychiatre témoignant pour la défense d’Émond a prétendu que les tortures infligées à
Hardy (amputation des seins, vagin et rectum tailladés à coups de ciseaux) « n’étaient pas liées à une
pratique sexuelle sadique ». Hardy avait des antécédents de prostitution. Émond a été condamné à 12 ans
de prison.
Diane Couture, 49 ans, étranglée sur son lit, les deux mains attachées derrière le dos, quasi-nue, le 21
mars à Sherbrooke. Son corps a été trouvé deux semaines plus tard. Aucune arrestation.
Roxan Charbonneau, 18 ans, tuée d’un coup de fusil, le 3 avril à Saint-Eustache, par un partenaire sexuel,
Jacques Richer, 19 ans, après qu’elle ait mis fin à leur relation, que des proches ont dit marquée par de la
violence. Richer s’est ensuite suicidé.
43
Johanne Chalut, 37 ans, tuée le 6 avril à Montréal par Roberto Belnavis, 34 ans, après qu’elle ait rompu
avec lui et changé la serrure de sa porte d’appartement. Belnavis a tenté de se suicider, puis s’est enfui et
a finalement été arrêté.
Anne Laurin, 32 ans, chauffeure pour une agence d’escortes, tuée de trois coups de feu sur une route à
Sainte-Cécile-de-Masham, près de Buckingham, le 11 avril, par un « client », François Bouthotte, 35 ans,
qui a ensuite séquestré la prostituée Chantal Pilon pour la forcer une pratique sado-masochiste. À son
procès, Bouthotte a prétendu qu’il avait décidé de se suicider et de tuer une prostituée pour rendre sa mort
« moralement acceptable à ses enfants ».
Cynthia Crichlow, 24 ans, tuée par une pierre lancée d’un viaduc dans le pare-brise de sa voiture, le 15
avril à Montréal. Aucune arrestation.
Céline Fréchette, 36 ans, fonctionnaire, poignardée le 22 avril à L’Ancienne-Lorette par son mari Serge
Vachon, 41 ans, lui aussi fonctionnaire, dont elle s’apprêtait à divorcer. Vachon a ensuite tué à coups de
fusil leurs deux enfants, Jérôme et Laurie Fréchette-Vachon, 8 ans et 1 ½ an. Il avait accepté de lui laisser
la maison et planifié son suicide, en déshéritant sa femme pour tout laisser à ses enfants. Le soir des
meurtres, après avoir beaucoup bu, il a forcé Fréchette à « dialoguer à propos de leurs problèmes » pour
un journal qu’il tenait quotidiennement sur magnétophone.
Mercedes Castellanos, 34 ans, native du Honduras, poignardée le 1 er mai à Pointe Saint-Charles par son
mari, Jose Rivas, 31 ans, natif du Salvador, alors qu’elle ramassait ses affaires après avoir rompu avec lui.
Une travailleuse sociale l’avait accompagnée à l’appartement, avec deux déménageurs, mais ils ont
laissée Castellanos seule avec Rivas qui feignait une attitude coopératrice. Après l’avoir tuée, Rivas s’est
suicidé.
Jonathan Brodeur, 17 ans, tué le 2 mai à Granby dans un incendie criminel allumé par François Brodeur,
33 ans.
Gilberte Desalliers, 53 ans, abattue de trois coups de pistolet à la tête, le 16 mai à Shawinigan, par un expartenaire sexuel, Pierre Vallée, 51 ans, qui l’avait suivie jusque chez sa fille et y a fait irruption à 2 h du
matin. Elle a été tuée alors qu’elle tentait d’entrer chez un voisin où sa fille s’était déjà réfugiée. Vallée,
qui l’avait souvent menacée de se suicider, l’a ensuite fait.
Pierrette Faucher-Villeneuve, 64 ans, tuée à coups de pistolet, le 22 mai à Sainte-Brigitte-de-Laval, par
son mari Rodrigue Villeneuve, 63 ans, dont elle venait de préparer le déjeuner. Il avait prévenu un voisin
qu’il allait la tuer. Il s’est ensuite suicidé.
Diane Latour, 43 ans, une assistée sociale battue, poignardée et laissée à demi-nue dans son appartement,
le 31 mai à Montréal, par Richard Després, 45 ans, et Guy Tremblay, 39 ans, durant une virée alcoolisée
de deux jours.
Caroline Laniel, 22 ans, assommée à coups de barre de fer, le 31 mai à Sainte-Foy par un partenaire
sexuel, Luc Fafard, 24 ans. Fafard a été arrêté par la police sur l’autoroute après s’être enfui de Québec
mais on l’a laissé repartir. Il s’est rendu jusqu’à Toronto et s’est suicidé en se couchant sur une voie
ferrée, laissant une lettre d’excuses à tout le monde.
Ginette Rivard, 45 ans, employée de banque, abattue à coups de pistolet, le 4 juin à Shawinigan, par son
mari Lucien Brière, 45 ans, un collectionneur d’armes à feu, qui s’est ensuite suicidé. Il a prétendu avoir
44
appris qu’elle avait un autre partenaire.
Diane Lavigne, 42 ans, gardienne de prison, abattue de deux balles sur l’autoroute 15, le 26 juin à
Mirabel, par deux hommes qui avaient suivi sa camionnette en moto, dans le cadre d’une campagne
d’intimidation des gardiens de prison du Québec. Stéphane Lavigne, 28 ans, a été reconnu coupable de ce
meurtre. Le leader des Hells Angels, Maurice Boucher, 44 ans, a également été accusé mais acquitté de
l’organisation du meurtre.
Sarah Gagnon, 7 ans, tuée le 14 juillet à Jonquière par son père Zoël Gagnon, 52 ans, qui s’est ensuite
suicidé après avoir mis le feu à sa maison.
Marie Bourdeau, 62 ans, infirmière, abattue d’un coup de carabine, le 15 juillet à Cleveland (Québec), par
un partenaire sexuel, Prudent Plante, 61, qui s’est ensuite suicidé.
Carmel Louis-Jeune, 41 ans, infirmière, abattue le 17 juillet à Laval par Michel-Ange Girard, 50 ans, qui
a ensuite tenté de se suicider. Sentence: 25 ans.
Nicolas Maloney, 6 ans, abattu d’un coup de fusil à la tête le 18 juillet à Lochaber, par son père Gary
Maloney, 35 ans, qui s’est ensuite suicidé.
Kristina Blain, 3 ans, tuée à coups de pied et à coups de poing le 25 juillet à Saint-Colomban,
apparemment par Michel Otis, 27 ans, le partenaire sexuel de la mère de la victime. Elle et lui ont été
accusés. Otis a été acquitté d’une accusation d’homicide – après que la juge Ginette Piché ait empêché le
jury d’entendre un enregistrement où il avouait le meurtre – mais la mère de la victime a été condamnée à
trois ans et demi de prison pour complicité après le fait…Un recours en Cour suprême du Procureur du
Québec pour faire subir un nouveau procès à Otis a été rejeté en juin 2001.
Thong Van Luangduangsuthidy, 36 ans, abattue de deux coups de feu par trois hommes d’origine
asiatique, le 29 juillet à Montréal.
Nathalie Rouleau, 31 ans, professeure de français, abattue de cinq coups de pistolet à la tête dans la rue, le
8 octobre à Montréal, par un de ses ex-étudiants, Iacob Marcu, 35 ans, un immigrant roumain qui la
poursuivait de ses avances et a ensuite tenté de se suicider à une table de bar dans un bar en laissant une
lettre de 30 pages pour se plaindre de ses malheurs. À son procès, il a plaidé l’aliénation mentale mais a
été condamné à 13 ans par le juge Kevin Downs, qui a refusé de s’en tenir à la peine minimale de 10 ans
prévue pour un meurtre au deuxième degré.
Aurore Tremblay, 69 ans, dénudée, pendue à un arbre et aspergée d’eau froide, le 12 octobre à BoltonEst, par Denis Renaud, 47 ans, et Georges Sabourin, 47 ans, qui ont également pendu ses chiens devant
elle pour l’empêcher de témoigner contre quelqu’un d’autre dans une autre affaire. Tremblay est morte
trois semaines plus tard.
Jeannelle Dumont, tuée à Rivière-du-Loup, le 11 novembre, par son mari, Yvon Bérubé, 52 ans, qui l’a
assommée, écrasée avec son tracteur et a prétendu qu’il s’agissait d’un accident. Bérubé n’a été accusé de
meurtre qu’en 1998 et a été condamné à perpétuité à la fin de 1999.
Lucie Dionne, 43 ans, militante communautaire, poignardée à plusieurs reprises le 13 novembre à SaintJean-Baptiste, par Guy Pelchat, 44 ans, contre qui elle avait porté plainte pour agression sexuelle six mois
plus tôt et qui avait été acquitté. Dionne travaillait à la Maison de l’Espoir, un foyer communautaire pour
45
personnes très démunies.
Born Samphorn, 17 ans, tué lors d’une querelle entre adolescents laotiens et vietnamiens dans une fête
organisée dans un sous-sol d’église, le 16 novembre à Montréal.
Sophie Champagne, 22 ans, poignardée à dix reprises, assommée et étranglée chez elle à Saint-Roch-del’Achigan, le 18 novembre. Aucune arrestation bien que le suspect principal ait échoué à plusieurs
reprises au test du polygraphe.
Natasha Alexandre-Scott, 10 ans, poignardée et Cédric Alexandre-Scott, 1 an, asphyxié, le 21 décembre à
Montréal par leur père Jean-Jacques Alexandre, 54 ans, qui exerçait un « droit de visite » et se plaignait
constamment de s’ennuyer de ses enfants. Le jour précédant les meurtres, le Journal de Montréal avait
publié un reportage masculiniste sur « ces pères qui ne verront pas leur enfant à Noel ». L’assassin s’est
ensuite tailladé les poignets et pendu.
(En caractères gras : les meurtres dont on sait qu’ils ont été commis par un conjoint ou un exconjoint, un partenaire sexuel ou un violeur, un fils biologique ou adoptif
ou un homme membre de la famille.)
1998
Femmes/enfants tué-es par des hommes ou par des inconnus : au moins 46 (33 femmes, 13 enfants)
De ces nombres :
– au moins 30 femmes victimes d’un conjoint, ex-conjoint, partenaire sexuel ou membre de leur famille
(91% des femmes)
– 11 enfants tué-es par leur père (85% des enfants)
Micheline Bond, 55 ans, poignardée, le 5 janvier à Saint-Émile, par Claude Vachon, 60 ans, dont
elle s’était séparée 3 mois plus tôt. Vachon était passé très tôt le matin soi-disant pour chercher ses
affaires. Il s’est pendu après le meurtre.
Jeannine Marineau, 62 ans, étranglée le 16 janvier à Deux-Montagnes par son ex-partenaire sexuel,
Amédée Dupuis, 71, deux semaines après leur séparation. Dupuis s’est ensuite suicidé en buvant du
solvant. (À l’époque, la police n’a même pas divulgué aux médias le nom de la victime.)
Estelle Letendre, 43 ans, abattue de 5 coups de fusil de chasse, le 19 janvier à La Prairie, par son
ex-partenaire sexuel, Mikael Kovacs, 62 ans, qui la harcelait depuis leur séparation, cinq ans plus
tôt. Kovacs, qui avait été reconnu coupable de violence conjugale quelques années plus tôt, a laissé
une rose sur le cadavre puis s’est rendu abattre la sœur de Letendre et son mari, mais sans succès.
Il a également tenté de se suicider, sans plus de succès, et a été condamné à 25 ans pour meurtre
avec préméditation.
Christiane Boucher, 31 ans, abattue de plusieurs balles dans sa voiture, le 1er février à SaintThomas, par un tueur à gages engagé par son mari, Sylvain Coutu, 27 ans, qui avait une aventure
avec une jeune fille de 15 ans.
Joanne Foessl, 38 ans, étranglée le 6 février à Candiac dans la maison où elle vivait avec ses enfants,
apparemment par des cambrioleurs qui auraient emprunté une fenêtre du sous-sol.
46
Nathalie Chassie, 22 ans, abattue dans son lit, le 5 février à Chapleau, d’un coup de fusil de chasse
par son partenaire sexuel, Brian Fleury, 24 ans, à son retour d’une expédition de trappe. Le
meurtrier s’est ensuite suicidé.
Cathy Caretta, 22 ans, étranglée le 10 février à Laval, par son ex-partenaire sexuel, Jean-Paul
Gerbert, un Français de 31 ans qu’elle venait de quitter et qui la harcelait depuis des semaines. Il a
fait un double de sa clef et est entré tôt le matin chez son père où elle vivait. Gerbert a annoncé à la
police son intention de se suicider mais s’est contenté de se saouler pendant leur long siège de la
maison. Condamné pour meurtre au 2e degré, il sera éligible à une libération conditionnelle dès
2008. Gerbet a entamé une correspondance de nature sexuelle avec Karla Homolka qui a été
urtilisée pour nier à celle-ci ses droits après sa libération.
France Pelletier, 30 ans, une mère de 2 enfants, abattue de plusieurs coups de fusil de chasse à son
départ du travail, le 12 février à Sainte-Angèle, par son ex-partenaire sexuel Norman Thibeault, 27
ans, un fermier qu’elle avait décidé de quitter quelques semaines plus tôt. Après avoir déjoué un
barrage de police, l’assassin s’est rendu aux autorités le lendemain. Après avoir obtenu un nouveau
procès où il n’a été déclaré coupable que d’homicide involontaire » et n’avoir purgé que 5 1/2 ans
de sa sentence, il a été libéré et « banni de la région » pour 3 ans. La défense avait plaidé
« dépression majeure avec éléments psychotiques et éléments de panique »
Alex Maheux Royer, 7 mois, étouffé le 1er mars à St-Georges de Beauce par son père, Serge Royer,
35 ans, qui voulait l’empêcher de pleurer la nuit. Le meurtrier était maniaco-dépressif mais avait
néanmoins tous les week-ends la garde du poupon, qui était en famille d’accueil durant la semaine.
Royer a été accusé d’homicide involontaire.
Hermeline Leblanc-Bourdages, 78 ans, tuée à coups de batte de base-ball et de couteau le 25 avril à
Bonaventure par deux jeunes qui étaient entrés chez elle par effraction pour la voler. En raison de leur
jeune âge, ils seront éligibles à une libération conditionnelle en 2005.
Raymonde Poulin-Lapointe, 61 ans, poignardée à 25 reprises le 3 mai à Saint-Hubert par son
partenaire sexuel, le postier Pierre Lefebvre, 53 ans, qu’elle tentait de quitter. Le meurtrier s’est
infligé quelques coupures mais a survécu à cette « tentative de suicide ». D’abord condamné à la
prison à vie pour meurtre au 2e degré (non prémédité), il a interjeté appel jusqu’en Cour suprême
qui a ordonné un nouveau procès. Il a finalement négocié une accusation d’homicide involontaire à
laquelle il a plaidé coupable, mais la Couronne a égaré une pièce du dossier. N’avait pas encore été
condamné en octobre 2004, à l’indignation de la famille de la victime, signifiée au Journal de
Montréal. Il a finalement été condamné en janvier 2005 à trois ans et deux mois de prison, en plus
des 29 mois de détention préventive déjà purgés.
Hanh Nguyen, 22 ans, étranglée, ligotée et arrosée de combustible le 29 mai à Montréal par Luc
Tran, 26 ans, dont elle avait rejeté les avances. Le meurtrier a aspergé d’essence sa victime et y a
mis le feu.
Josée Jobidon, 29 ans, décapitée d’un coup de fusil de chasse, le 9 juin à La Sarre, par son
partenaire sexuel Guy Jolin, 34 ans, à qui elle avait annoncé qu’elle le quittait.
Isabelle Champoux, 29 ans, volontairement écrasée en voiture, le 11 juin à Charlesbourg, par Jean
Bourdeau, 40 ans, son voisin d’en face, un batteur de femmes récemment divorcé qui s’imaginait
que toutes les femmes étaient des espionnes. Bourdeau a été acquitté en utilisant une défense
47
d’aliénation mentale.
Lyne Villeneuve, 52 ans, tuée d’une décharge de fusil de chasse à la tête, le 11 juin à Saint-Jérôme,
par son partenaire sexuel Yvon Lavallée, 54 ans, qui lui faisait souvent des scènes de jalousie. Il
s’est ensuite suicidé.
Marilu Ortiz, 14 ans et ses deux frères Luis Antonio Ortiz, 9 ans et Alonzo Ortiz, 3 ans, étranglés à
Montréal le 11 juin par leur père Humberto Ortiz, 41 ans, un ex-policier péruvien. La mère des
enfants se mourait du cancer. L’assassin s’est infligé quelques coupures au bras mais a survécu à
cette « tentative de suicide ».
Rachel Marcoux, 55 ans, poignardée dans son sommeil le 7 juillet à Mansonville, en même temps
que son père de 83 ans, par son frère Norbert Marcoux, 50 ans. L’assassin venait de passer la nuit à
boire avec le cinéaste-vedette Pierre Falardeau.
Chantal Tremblay, 22 ans, poignardée le 15 juillet, à Sainte-Barbe, par son ex-partenaire sexuel
Jean-Luc Brassard, 24 ans, un mois après leur séparation. Brassard a ensuite tenté de se suicider
mais a survécu. Il a été accusé d’homicide involontaire.
Marie-Jeanne Bouchard, 63 ans, tuée de 23 coups de couteau le 22 juillet à Val d’Or par son mari
Émile Lafontaine, 69 ans. Leurs voisins ont rapporté de fréquentes scènes de violence conjugale. Le
meurtrier a été condamné à 10 ans.
Sun Ok Hu, 27 ans, et ses deux enfants Jae Woo Hu, 6 ans, et Jean In Hu, 2 ans, poignardés le 28
juillet à Montréal par leur père Soung Mun Koak, 34 ans, un Sud-coréen qui vivait illégalement à
Montréal et qui s’est ensuite pendu.
Maxime Ayotte-McPhee, un bébé de 5 mois, battu à mort le 28 juillet à Verdun par son père
Patrick Ayotte, 21 ans. Condamné à 8 ans.
Marguerite Boka, 31 ans, poignardée le 31 juillet à Montréal par Felix Kuadio, 31 ans, qu’elle avait
quitté 2 semaines plus tôt. Les deux étaient des immigrants récents de Côte d’Ivoire. Kuadio a
ensuite fait une tentative de suicide en sautant devant le métro, mais il a survécu.
France Beauregard, 34 ans, trouvée coupée en morceaux dans une valise le 8 août à Montréal. Le
suspect, Louis Lafond, 33 ans, un magasinier à l’université du Québec, s’est enfui dès sa libération
conditionnelle. On croit qu’il se cache dans l’Ouest canadien.
Tina Diaz, 18 ans, poignardée le 22 août à Montréal par son nouveau partenaire sexuel Sean Small,
32 ans, au cours d’un incident de violence conjugale. Diaz a été retournée chez elle par l’hôpital ou
elle s’était présentée, après qu’on a jugé que ce n’était qu’une coupure mineure. Elle y est morte.
Small, d’abord libéré par la police après que Diaz eût refusé de l’incriminer, a finalement été
accusé d’homicide involontaire.
Laurette Jarry, 76 ans, battue à mort et arrosée d’essence, le 26 août à St-Jean-de-Matha, par son
mari Leopold Laflamme, 68 ans. Laflamme s’est ensuite suicidé en laissant une note où il affirmait
que leur maladie ne leur laissait « pas d’autre issue ».
Yvonne Arsenault, 52 ans, tuée de plusieurs coups de feu au visage le 27 août à Dubuisson, alors
48
qu’elle était dans son lit. Son mari Raymond Arsenault, 51 ans, qui alléguait avoir été à l’extérieur
de la maison a été arrêté et accusé de meurtre prémédité, même s’il avait laissé des signes
d’effraction dans la maison.
Jayshri Patel, 42 ans, poignardée à plusieurs reprises, le 11 septembre à Montréal, par son beaufrère Kiran Patel, 32 ans.
Maxime Giasson Saint-Hilaire, 7 ans, abattu d’un coup de fusil de chasse, le 27 septembre à
Montmagny, par son père adoptif, Pascal Giasson, 23 ans, quelques semaines après sa séparation de
la mère de l’enfant. Giasson, qui avait obtenu la garde alternée malgré des menaces de mort
adressées à la mère, a tué l’enfant au cours d’une promenade en forêt, puis s’est suicidé.
Agnes McKormick-McKenzie, 95 ans, tuée le 28 septembre à Pointe-Claire par son fils, Ron
McKenzie, 58 ans, près de la tombe de son mari. Il avait mis un somnifère dans son café et amené
une conduite de gaz d’échappement à l’intérieur d’une voiture en mouvement où il a tenté de se
suicider avec sa mère. Elle est morte, lui non, et il a été acquitté.
Myriam Chrétien, 6 ans, et Audrey Danjou Chrétien, 3 ans, abattues à coups de fusils de chasse, le
30 septembre à Hull, par leur père René Chrétien, 32 ans. Celui-ci bénéficiait de la garde alternée,
est passé les chercher à une date indue, à l’école et à la garderie, soi-disant pour les amener en
camping. (Ce double infanticide a sans doute été influencé par celui de Maxime Giasson St-Hilaire
quelques jours plus tôt.)
Diane Massicotte, 52 ans, propriétaire d’une agence de voyages, tuée à coups de marteau le 4
octobre à Saint-Adolphe d’Howard, par son mari Roger Del'Salvadore, 56 ans, à leur maison de
campagne. Il s’est ensuite poignardé à plusieurs reprises avant d’appeler la police.
Micheline Cuerrier, 26 ans, poignardée et égorgée le 15 octobre à La Pêche par son ex-partenaire
sexuel, Gilles Lemieux, 39 ans, un employé de dépanneur, 3 jours après avoir rompu avec lui.
Lemieux s’était déjà reconnu coupable de harcèlement et de menaces de mort en mai 1997, mais il
n’avait été condamné qu’à un an de probation et assigné à un programme de « thérapie ». Cuerrier
avait supplié sa mère et son frère de venir habiter avec elle pour la protéger. Lemieux a été accusé
de meurtre prémédité.
Milia Abrar, 22 ans, poignardée à plusieurs reprises et défigurée avec de l’acide le 20 octobre à
Montréal. Son cadavre a été retrouvé dans une toilette du Parc Angrignon. Elle s’était défendue
contre son agresseur Aucun suspect n’a été arrêté même si la famille et la police soupçonne « une
connaissance », âgée de 20 ans, qui, aux dires du frère de la victime, a échoué un test de polygraphe,
puis déménagé à Toronto sans que des accusations aient été portées contre lui. Abrar avait
récemment rompu avec son fiancé pour amorcer une autre relation.
Cédric Bourgeois-Cadieux, 9 mois, suffoqué le 20 octobre à Brownsburg après que le partenaire
sexuel de sa mère, Serge Malette, 27 ans, l’ait bâillonné avec du papier collant pour ne pas être
dérangé alors qu’il baisait avec celle-ci. Malette et la mère de l’enfant ont été condamnés.
Lisette Poulin, 39 ans, tuée le 21 octobre à Saint-Agapit par son partenaire sexuel, Émile Bergeron,
42 ans.
Linda Condo, 37 ans, Trouvée tuée d’un coup de feu à la tête dans un fossé à Nouvelle, près de la Réserve
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amérindienne de Maria. Comme beaucoup de meurtres d’Amérindiennes, celui-ci n’avait pas été signalé
par les médias à l’époque.
Lucille Gignac-Gélinas, 75 ans, battue à mort à coups de fer à repasser chez elle, le 31 octobre à
Shawinigan-Sud par Martin Castonguay, 18 ans, et Sébastien Marcouillier, 17 ans, qui venaient lui
extorquer de l’argent. Ils ont tous deux condamnés à perpétuité. Gignac-Gélinas avait participé à une
marche des femmes contre la violence quelques semaines plus tôt.
Marlène Hogue, 30 ans, danseuse, poignardée à plusieurs reprises le 1er novembre à Saint-Damase
sur un chemin de campagne par François « Spike » Beauregard, 26 ans, et Yann Desrosiers, 20 ans,
qui lui avaient réclamé des services sexuels après son spectacle et qui l’avaient suivi en voiture
lorsqu’elle était partie à pied. Les meurtriers, qui se sont, au procès, renvoyé la responsabilité ont
été respectivement acquitté et accusé de simple complicité.
Martine Lefebvre, 24 ans, employée de dépanneur, poignardée à plusieurs reprises devant son fils
de 5 ans par son partenaire sexuel Daniel Labonté, 33 ans, un infirmier des Forces canadiennes.
Elle avait déjà fait appel à la police pour le faire accuser de voies de fait mais on n’avait porté
aucune accusation. Labonté s’est ensuite suicidé.
Lorraine Pelletier, 54 ans, tuée le 27 novembre à Sainte-Julie par son partenaire sexuel, Paul
Laporte, 56 ans.
Marie-Pier Joly, 4 ans, tuée le 3 décembre à Montréal par son père Guy Joly, 29 ans.
1999
Femmes/enfants tué-es par des hommes ou par des inconnus : au moins 45 (36 femmes, 9 enfants)
De ces nombres :
– au moins 29 femmes victimes d’un conjoint, ex-conjoint, partenaire sexuel ou membre de leur famille
(64% des femmes)
– 4 enfants tué-es par leur père (44% des enfants)
Sylvia Branco, 23 ans, tuée d'un coup de pistolet à la tête, le 12 janvier à Montréal, par un
partenaire sexuel qu'elle avait décidé de quitter, Erasmo Crescenza, 27 ans. Il l'a attirée dans sa
fourgonnette pour lui parler de ses sentiments. L'assassin s'est ensuite suicidé en laissant une lettre
d'auto-apitoiement.
Maria Susette Lamos, 46 ans, battue de coups de poings au visage et poignardée au ventre, le 18
janvier à Montréal, par un voisin et partenaire sexuel, Joseph Legato, 47 ans. L'assassin a ensuite
fait une tentative de suicide.
Antonia Cantin, 68 ans, étranglée et violée chez elle, le 24 janvier à Montréal, par un pédophile
récemment évadé d'une prison à sécurité minimale, Ronald Smith, 41 ans. L'assassin est retourné de luimême à la prison pour détourner les soupçons.
Carmina Rivas, 63 ans, d'un coup de fusil de chasse et agressée sexuellement, en même temps que
son mari, le 9 février à Laval, par son fils, un schizophrène désinstitutionnalisé, Victor Portela, 28
50
ans, qui s'est pendu dans sa cellule de prison le lendemain.
Geneviève Dubois, 29 ans, de plusieurs balles à la tête et jetée sur une route de campagne à Saint-Hubert,
le 11 janvier. Impliquée dans le trafic de drogue, elle allait être appelée à témoigner dans le procès d'un
membre des Hells Angels.
Karine Hamel, 10 ans, étranglée le 14 février à Saint-Pie-de-Bagot, par son père Yves Hamel, 37
ans. L'assassin a ensuite pris quelques boîtes d'aspirine dans une apparente tentative de suicide.
Malgré une dépression sévère qui avait conduit à son hospitalisation, Yves Hamel avait conservé
des "droits" d'accès bihebdomadaires. Son avocat a obtenu que soit retardée de 12 jours son
audience préliminaire afin de lui éviter une "expérience éprouvante". Il s’est suicidé depuis.
Nancy Lebreux, 28 ans, de plusieurs coups de poignard à la poitrine, le 25 mars à Montréal, par son
ex-partenaire sexuel, Michel Forget, 38 ans, deux semaines après l'avoir quitté après 3 ans de
cohabitation. Il lui avait demandé de la rencontrer une dernière fois chez elle. Il s'est enfui en
volant sa voiture et en allumant la télé et les lumières de l'appartement pour suggérer qu'elle y était
encore vivante. Au procès il a prétendu qu’elle l’avait frappé et qu’il avait eu un « blackout ».
Condamné à 12 ans.
Jolène Riendeau, adolescente de 12 ans, disparue en avril. Un prédateur sexuel qui habitait près de chez
elle et avait un lourd dossier sexuel mais aurait toujours nié et refusé de subir un test du polygraphe aurait
avoué son meurtre en avril 2005. Il l’aurait jetée dans le canal Lachine. Des plongées n’ont rien révélé.
Lucette Boily, 58 ans, battue et étranglée, le 20 avril à Pointe-au-Pic, par son ex-partenaire Jacques
Emond, 37 ans, qui lui avait volé ses investissements. Emond a placé le corps dans le coffre de sa
voiture et été le jeter dans le fleuve à Québec, afin de détourner les soupçons.
Sylvie Tétreault, 36 ans, d'une balle à la tête le 20 avril, à Montréal, par un ex-détenu qu'elle
connaissait, Pierre Ratté, 39 ans, qui s'était récemment évadé de prison. L'assassin s'est suicidé
quelques jours plus tard dans un motel de la ville.
Michèle Blais, 30 ans, de plusieurs coups à la tête et arrosée d'essence, le 21 mai à Pabos, par son
partenaire sexuel, Denis Albert, 36 ans.
Roberte Dunn, 76 ans, ligotée et asphyxiée dans un sac de plastique, le 30 mai à Sainte-Eulalie, par
Mario Harvey, 37 ans, un ex-détenu qu'elle avait toujours traité comme un fils et qui venait de
s'évader d'une prison à faible sécurité. Il lui avait extorqué son numéro de carte de guichet et a vidé
ses comptes en allant d'une caisse populaire à l'autre, le cadavre dans le coffre de la voiture avant
de le jeter dans un boisé. Celui-ci, d’abord condamné - il n’a été accusé que de meurtre non
prémédité, a obtenu un nouveau procès en 2003 parce qu’on l’avait empêché de consulter un
avocat. Il a plaidé coupable à homicide involontaire coupable et a été condamné à 12 ans, dont 6
avant possibilité de libération conditionnelle.
Ginette Roger, 42 ans, de 7 coups de pistolet dans un centre d'hébergement pour femmes, le 10 juin
à Saint-Jean-sur-Richelieu, par son mari Marcel Samson, 44 ans, qui en avait forcé la porte après
avoir incendié sa maison.
Jean-Christophe Roy, 5 ans, étranglé, le 21 juin à Montréal, par son père récemment divorcé,
Christian Roy, 35 ans, qui s’est par la suite suicidé.
51
Michelle Rhéaume, 17 ans, poignardée devant sa sœur, le 26 juin à Saint-Michel-de-Bellechasse, par
un partenaire sexuel qu'elle venait de quitter, Stéphane Fontaine, 23 ans. La sœur de Rhéaume s'est
battue avec l'assassin pour tenter de le désarmer.
Jasmine Mathews, 26 ans, étranglée le 3 juillet à Montréal, par son ex-conjoint, Jean-Robert
Lymontard, 38 ans.
Hélène Verreault, 45 ans, d'un coup de fusil de chasse dans le terrain de stationnement de sa
conciergerie, le 8 juillet à Longueuil, par son ex-partenaire sexuel Claude Desjardins, 47 ans.
L'assassin s'est ensuite suicidé.
Janet Kuchinsky, 43 ans, d'un coup à la tête alors qu'elle faisait du jogging, le 11 juillet à
Pierrefonds. Aucun suspect. Les policiers parlent d'une attaque à motivation sexuelle. L’organisme
Jeunesse au soleil a promis une récompense de 25 000$ à quiconque permettrait l’identification de
l’assassin.
Gisèle Côté, 76 ans, effrayée à mort au cours d'un vol par effraction et d'une séquestration, le 15 juillet à
Chicoutimi-Nord. Ses deux agresseurs ont écopé respectivement de 40 et 44 mois de prison.
Fatima Kama, 28 ans, de Montréal, poignardée et abandonnée dans une malle, le 17 juillet, à
l'aéroport de Londres par Youssef Wahid, 30 ans, un homme qui lui avait offert un contrat de
chanteuse. Wahid s'est réfugié au Liban.
Annick Babin, 23 ans, étranglée, le 22 juillet à Saint-Laurent, par un partenaire sexuel qu'elle
essayait de quitter, Eric Bilodeau, 24 ans, qui a ensuite volé sa voiture et a été arrêté alors qu'il
essayait de la vendre, en Nouvelle-Écosse.
Karina Janveau, 24 ans, tuée, débitée à la scie et jetée dans un conteneur à déchets derrière son
appartement, entre le 30 juillet et le 3 août à Gatineau, par son partenaire sexuel, Khaled Aboud
Ka Farhan, 26 ans, après une querelle à propos de questions d'argent.
Louiselle Caron, 46 ans, d'un coup de fusil de chasse à la tête, le 4 août à Sainte-Perpétue, par son
partenaire sexuel Serge Jacques, 43 ans, après une scène de violence conjugale dans un bar de
l'endroit. L'assassin a ensuite tenté de tuer la fille de Caron, puis s'est suicidé.
Josette Therriault, 36 ans, battue à mort, le 7 août à Sept-Îles, par son partenaire sexuel, Mario
Bordages, 37 ans. L'assassin a essayé de faire passer le crime pour l'effet d'une surdose de drogue,
mais l'autopsie a révélé que Therriault était morte des suites d'une agression survenue quelques
jours plus tôt.
Audrey Paquet, 17 ans, et Vicky Paquet, 11 ans, abattues au fusil, le 8 août à Danville, par leur père
Henri Paquet, 46 ans, qui s’est ensuite suicidé. Les médias ont jugé bon de préciser que l'assassin
avait tué les filles pendant leur sommeil "afin de leur infliger aussi peu de douleur que possible" et
ont cité un psychologue pour qui ce comportement était un signe évident de "surprotection".
Ruby Ann Poucachiche, 34 ans, écrasée par une voiture, le 22 août, à Rapide-Sept, par un Blanc
avec qui elle avait refusé de coucher. Ce cas n'a pas été retenu dans les meurtres de l'année par le
journal Allô Police qui l'avait pourtant signalé à l'époque.
52
Manuel Pouw, 15 ans, tué dans une bagarre de rue à Montréal le 22 août par Derek Myles, 21 ans.
Kelly-Lynn Fitzpatrick, 19 ans, retrouvée le 30 août ficelée dans un sac de couchage à Luskville. Elle
avait été assassinée un mois plus tôt.
Pearl Lamarre-Rushford, 81 ans, de coups à la tête portés au cours d'un vol, le 20 septembre à Chambly,
par trois jeunes âgés de 13 à 15 ans, dont le procès a eu lieu devant le Tribunal de la jeunesse.
Steve Trudel, 17 ans, tué à Montréal le 8 octobre par Paul Ross, 35 ans.
Suzanne Chiquelho, 34 ans, d'un coup de fusil de chasse devant sa fille de 6 ans, le 11 octobre à
Hull, par son partenaire sexuel Alexandre Elvas, 42 ans.
Anna Yarnold, 59 ans, de plusieurs coups d'un outil de jardinage à la tête dans son jardin, en plein jour, le
15 octobre à Senneville. William Fyfe, 44 ans, un entraîneur sportif vivant à Saint-Hippolyte, a avoué ce
meurtre en octobre 2001, en même temps que ceux de quatre autres femmes (Monique Gaudreau, Theresa
Shanahan Litzak, Mary Glenn et Hazel Scattolon, violée et assassinée à Ville Mont-Royal en 1981).
Karyn Hicks, 25 ans, battue et poignardée, le 27 octobre à Montréal, par son partenaire sexuel de
29 ans, Atouani Aahd. Le meurtre a été commis alors que la police arrivait sur les lieux, appelée
par les voisins alertés par les cris de Hicks battue jusque sur sa galerie. L'assassin a aussi mis le feu
à l'appartement pour couvrir sa fuite.
Monique Gaudreau, 45 ans, de coups de couteau dans sa chambre, le 29 octobre, à Sainte-Agathe, par
William Fyfe.
Yvonne Bédard, 65 ans, d'un coup de carabine, le 1er novembre à Princeville, par son mari René
Lacasse, 61 ans, qui s'est ensuite suicidé. Daniel Lamirande, de la Sûreté du Québec a "justifié" le
crime par une allusion aux problèmes de santé de la victime: "La vie n'avait malheureusement plus
rien de bien réjouissant à leur apporter."
Julie Suprenant, 19 ans, disparue à Terrebonne le 16 novembre, après être descendue d’un autobus. Le
principal suspect dans sa disparition est Richard Bouillon, 49 an, un agresseur sexuel récidiviste qui était
son voisin. (Le nom de Surprenant n’est pas comptabilisé dans les meurtres tant qu’un cadavre n’aura pas
été identifié.)
Theresa Shanahan Litzak, 55 ans, sadiquement poignardée dans son lit, entre le 17 et le 22
novembre à Laval, dans ce qui semble être une agression sexuelle. William Fyfe a avoué ce meurtre
en octobre 2001.
Mélanie Messier, 23 ans, battue et poignardée à la gorge chez elle, le 22 novembre à Saint-Marcelsur-Richelieu, par son mari, le soldat Jean-François Chamberland, 25 ans, qui s'est ensuite pendu
dans le placard d'un motel voisin.
Victor Lemay, 17 ans, assassiné sans raison le 27 novembre à Sainte-Croix-de-Lotbinière par son ami
André Roy, qui a ensuite fait semblant de participer aux recherches. Condamné à 25 ans.
Nicole Dubuc, 45 ans, poignardée à mort à Bowman le 8 décembre par son neveu, Joel Dubuc, 23
ans, dont elle avait refusé les avances.
53
Marguerite Landry, 89 ans, assassinée dans sa résidence de Saint-Paul-de-Joliette, le 13 décembre, avec
ses deux frères, par des voleurs.
Lucie Castonguay, 42 ans, assassinée chez elle le 14 décembre, à Saint-Fabien-de-Panet. La police
parle d’un « crime parfait ». Marc Mercier, l’ex-époux de la victime divorcé d’elle depuis un an,
s’est vu refuser le montant de l’assurance vie par Desjardins Sécurité financière et les poursuit, en
décembre 2004, pour plus d’un demi-million de dollars. Desjardins entend démontrer qu’il est
suffisamment soupçonné d’avoir été impliqué dans le meurtre pour ne pas verser la somme
réclamée.
Diane Robinson, 39 ans, étranglée à Trois-Rivières vers le 10 décembre (son corps a été retrouvé le
17) par Benoît Bourdages, 37 ans, qu’elle venait de quitter et qui résidait alors en maison de
transition. Il a été arrêté en prison où il avait dû retourner pour bris de ses conditions de remise en
liberté.
Mary Glenn, 53 ans, graphiste, battue à mort chez elle le 15 décembre à Baie d’Urfé, en banlieue de
Montréal, par le meurtrier en série William Fyfe, arrêté peu après en Ontario.
Carole Martin, 44 ans, abattue de deux coups de fusil .12 le 28 décembre à Rouyn-Noranda par son
conjoint, Michel Lafrenière, 43 ans, en dépression, qu’elle avait décidé de quitter. L’assassin s’est
ensuite suicidé.
2000
Femmes/enfants tué-es par des hommes ou par des inconnus : au moins 44 (35 femmes, 9 enfants)
De ces nombres :
– au moins 30 femmes victimes d’un conjoint, ex-conjoint, partenaire sexuel ou membre de leur
famille (86% des femmes)
– 4 enfants tué-es par leur père ou par le nouveau partenaire de leur mère (44% des enfants)
Josette Duchesne, 45 ans, succombe le 3 janvier, à Laval, à des blessures infligées par Joseph
Lubisa, 44 ans, le 3 décembre 1999.
Pauline Bourrelle, 39 ans , tuée le 6 janvier à Léry par son époux, Guy Rufiange, 39 ans, qui a été
condamné à 10 ans après avoir avoué ce meurtre.
Mercedez Bondu, 64 ans, abattue le 12 janvier dans son dépanneur au Cap-de-la-Madeleine, d’une balle
derrière la tête alors qu’elle essayait d’échapper à un voleur, Dominic Noël, 25 ans, en absence illégale
d’une maison de transition, qui a été arrêté 2 semaines plus tard avec l’arme du crime et condamné à
perpétuité parce qu’il y avait eu séquestration. Mais cette sentence peut être révisée à la baisse après 15
ans. Noël a tenté de faire invalider son procès en Cour suprême sous prétexte que son droit à garder le
silence n’avait pas été respecté mais la CSC a refusé d’entendre sa cause en février 2004.
Johanne Guay, 41 ans, abattue par à Sainte-Rose-de-Laval le 16 janvier par son partenaire sexuel
Pierre Prénoveau, 50 ans. La famille de la victime a décrit Prénoveau, un hockeyeur raté, comme
très possessif et violent. Le fils de la victime devait déménager chez elle le jour du crime. Le
meurtrier s’est suicidé.
54
Nadia Marion, 2 ans, tuée d’un coup de pied au ventre, le 21 janvier, à St-Hyacinthe par son père
André Marion, 41 ans, impatienté par les pleurs de l’enfant alors qu’il écoutait la télé dans une
autre pièce. La mère, qui n’avait pris aucune part dans ce meurtre, a malgré tout été d’abord
accusée de négligence criminelle. Le meurtrier n’a écopé que de 42 mois de prison.
Seneca Lapointe, 17 ans, abattu d’un coup de .12, le 6 février à Montréal, par son père Jean
Lapointe, 41 ans, qu’il venait d’aviser de son intention d’aller rejoindre sa mère au Chili, où elle
vivait depuis son divorce du meurtrier. Le meurtrier s’est ensuite suicidé.
Brejnev Lee Maynard, 3 ans, battu à mort à Montréal le 7 février par le partenaire sexuel de sa
mère, Gérard Kennedey Alcius, 39 ans, alors que celui-ci gardait Maynard et sa propre fille,
pendant que la mère travaillait pour une agence d’« escortes ». Alcius a offert des explications
contradictoires pour les blessures constatées sur le cadavre. Il a été condamné pour homicide
involontaire.
Denise Duquette, 36 ans, ligotée et jetée dans la Rivière du Nord, le 19 mars et retrouvée à SaintCanut le 7 juillet. Son ex-conjoint, Jean Godon, 46 ans, a finalement été accusé de meurtre
prémédité sept ans plus tard, fin octobre 2007, après avoir été recruté par un enquêteur dans une
organisation criminelle fictive pour le faire parler.
Femme dont le nom n'a pas été publié, battue et abattue d’un coup de fusil avec son mari par son
fils de 17 ans et 51 semaines, à Arundel, le 22 mars. L’assassin, un jeune décrocheur, a justifié le
crime en disant que ses parents lui avaient refusé les quelques milliers de dollars qu’il comptait
recevoir en atteignant 18 ans. Son psychiatre a plaidé qu’il souffrait de « dépressions
saisonnières ». Malgré le degré de préparation et d’essai de camouflage du crime, le tribunal ne l’a
reconnu coupable que d’homicide involontaire. Bénéficiant de la Loi sur les jeunes contrevenants,
l’assassin n’est demeuré que 3 ans à l’Institut Pinel.
Maryse Côté, 31 ans et Solange Bérubé-Guay, 55 ans, tuées le 26 mars à Saint-Nicéphore, Michel
Beaudoin, 30 ans, par le partenaire sexuel de Côté qu’elle s’apprêtait à quitter lorsque celui-ci a
jeté sa voiture à très haute vitesse (153 km/h) contre un autre véhicule sur la route.
Caroline Veilleux, 24 ans, abattue dans la rue le 29 mars à Québec par son ex-partenaire sexuel,
François Binette, 24 ans, un proche des Hells Angels, et par son copain, Yvon Labbé, après qu’elle
eût quitté Binette. Veilleux portait un gilet pare-balles suite aux menaces de Binette mais elle a été
tirée dans le cou par Labbé.
Pauline Duval, 70 ans, asphyxiée dans son lit le 1er avril à Saint-Élie-de-Claxton, après que son
mari, Guy Lavergne, 69 ans, ait allumé un incendie dans leur chambre, en laissant un message « Au
revoir dans l’autre monde » sur sa voiture.
Tanya Pinette, 15 ans, une Amérindienne en fugue du Centre de l’Escale, poignardée à plusieurs
reprises au cou et jetée dans un ruisseau le 7 avril près de Québec, à l’Ancienne-Lorette. Son
partenaire sexuel, Jessy Ali Bahrawy, 20 ans, qui avait des antécédents de violence, a été accusé de
meurtre sans préméditation.
Francine Lacroix, 49 ans, abattue de plusieurs balles à son domicile, le 27 avril à Henryville. Elle avait
divorcé un an plus tôt. Aucune arrestation n’a été effectuée.
Cindy Bouchard, 43 ans, violée et étranglée le 28 avril à Anjou, par son mari Robert Gaudette, 41
55
ans, un spécialiste des arts martiaux qui venait de se quereller avec elle dans sa voiture. Il a jeté le
cadavre dans un conteneur à ordures et a alerté la police en prétendant que sa femme avait été
kidnappée par un gang asiatique.
Guylaine Potvin, 19 ans, étudiante trouvée battue, étranglée, nue et violée sur son lit, le 28 avril à
Jonquière. Un crime semblable a été commis deux mois et demi plus tard à Jonquière contre une
femme de 20 ans qui a été laissée pour morte; l’ADN de l’agresseur était le même. René Barkley, 28
ans, a été arrêté en 2003 pour enquête.
Sylvie Lamarche, 38 ans, abattue en forêt le 3 mai à La Pêche par son mari Jacques Bernier, 38 ans,
qui s’est ensuite suicidé.
Marie-Paule Gagné, 52 ans, tuée et jetée dans un bois le 4 mai à Montbeillard par un homme qui
l’avait prise en auto-stop. Son corps a été retrouvé le 26 juillet.
Ginette Gauthier, 32 ans, abattue dans sa voiture le 30 mai à Saint-Hubert par son conjoint depuis
15 ans, Stéphane Samuel, 33 ans, qu’elle venait de quitter. Elle s’était réfugiée chez sa sœur mais a
été prise en embuscade alors qu’elle conduisait ses enfants à l’école.
Jeannette Fradette-Fréchette, 64 ans, poignardée le 8 juin à Mont St-Hilaire dans une chambre de motel
par Gaétan Deslauriers, 35 ans, qui a prétendu être « un ange » et a été acquitté pour aliénation mentale.
Aylin Olana-Garcia, 15 ans, une jeune fille d’origine cubaine, attirée dans une embuscade et battue à
mort, le 12 juin à Lachute, par deux adolescents de 15 ans qui se disaient racistes et en étaient à leur
troisième tentative pour la battre sous prétexte qu’ils « n’aimaient pas les immigrés parce qu’ils volent le
BS et les jobs des gens de la région ». Le psychiatre Louis Morrissette a prêté l’alibi de « délire
paranoïde » à un des assassins, protégés par la Loi sur les jeunes contrevenants. Un d’entre eux, celui qui
avait attiré la jeune fille dans le guet-apens soi-disant pour venger son ami dont elle avait ri, a été
condamné à 4 ans de garde fermée et a également été accusé de complot d’évasion et de séquestration. Le
juge Paul Chevalier avait refusé son plaidoyer de culpabilité à une accusation de meurtre prémédité.
L’autre, celui qui a commis le meurtre, a eu six ans. Le beau-père de la victime a dit souhaiter ardemment
qu’on le prévienne quand il sera remis en liberté.
Natacha Desbiens, 30 ans, abattue d’une balle à la tête le 16 juin à St-Roch-de-Richelieu, dans le cadre
d’une guerre des motards.
Joëlle Delage, 19 ans, battue et jetée en bas d’une falaise le 7 juillet à Trois-Rivières par son expartenaire sexuel, Eric Néron, 20 ans, qu’elle avait quitté le jour d’avant. Elle avait obtenu plus tôt
dans l’année une ordonnance de non-communication mais l’avocat de Néron avait obtenu qu’elle
soit levée. Le psychiatre Pierre Gagné a plaidé que Néron, déjà dix fois reconnu coupable de voies
de fait, présentait des « troubles de comportement » et des « troubles de contrôle de l’impulsivité ».
Condamné à 14 ans.
Jenny Lerner, 73 ans, asphyxiée à l’aide d’un sac plastique par son mari, Herbert Lerner, 77 ans, le
14 juillet à Château-Vaudreuil dans une chambre d’hôtel, qui a parlé d’ « euthanasie ». Elle avait
récemment été diagnostiquée Alzheimer. Lerner a été autorisé à plaider coupable à une accusation
réduite d’homicide « involontaire ».
Bianca Caron, 17 ans, trouvée morte dans un boisé le 14 juillet au mont Saint-Grégoire, alors qu’elle se
56
rendait par auto-stop à Montréal. L’homme qui a alerté la police, après avoir dit l’avoir trouvé en entrant
dans le bois pour uriner, a été relâché après enquête. Meutre? À confirmer.
Alexandre Livernoche, 13 ans, est enlevé, agressé sexuellement, assassiné, puis enterré dans une
sablière le 4 août 2000, à Sorel. Mario Bastien est accusé de meurtre prémédité. Condamné en 1995 à 3
ans de pénitencier pour menaces, harcèlement téléphonique et agression armée, il s'était vu refuser une
libération conditionnelle au 2/3 de sa peine en 1997, les psychiatres qui l'avaient examiné ayant conclu
qu'il était un pédophile dangereux. Remis en liberté en 1998, il est de nouveau arrêté le 21 janvier 2000 et
condamné à un an de prison pour fraudes, menaces et introductions par effraction; emprisonné à TroisRivières, le directeur de la prison provinciale, ignorant la décision de la Commission fédérale des
libérations conditionnelles de 1997, le libère le 21 mars 2000. Le 30 mai suivant, la Commission
provinciale des libérations conditionnelles apprenant qu'il a été vu par des psychiatres, demande
cependant de prendre connaissance de leur évaluation; ces évaluations ne seraient pas parvenues aux
commissaires. Bastien était en absence temporaire de la prison lorsqu'il a été arrêté pour le meurtre.
Chrystelle Lavigne-Gagnon, 15 ans, poignardée à mort par son ex-amoureux, Richard Germain, 20
ans, le 8 août à Chomedey, après qu’elle eût accepté de le revoir une dernière fois. Germain était en
liberté surveillée malgré de nombreuses accusations d’intimidation et de menaces de mort contre
Lavigne-Gagnon. Il avait peint une foule de graffitis haineux et de menaces de meurtre dans des
parcs de la ville à proximité de chez elle. Celle-ci n’avait réussi à obtenir de l’aide de personne.
France Roy, 44 ans, ligotée et battue à mort avec une batte de base-ball, le 9 août à Saint-Georgesde-Beauce, par son ex-mari, Richard Mathieu, 42 ans, dont elle venait de se séparer. Il avait déjà
été reconnu coupable de harcèlement et de voies de fait contre elle en 1994 et 1995 mais n’avait reçu
que des sentences suspendues.
____, 4 mois, battu à mort par son père André Turcotte qui gardait le bébé. Turcotte avait une
longue feuille de route : voies de fait graves, bris d’ordonnance, agression armée et, depuis, bris de
probation. Le meurtre n’a pas été divulgué à l’époque et la Couronne a attendu 4 ans avant
d’obtenir de Turcotte un plaidoyer de culpabilité à une accusation d’homicie involontaire. Sentence
attendue en mars 2005.
Éliane Hervieux, une femme Algonquine de 36 ans qui travaillait à un centre de rétablissement
pour enfants victimes d’agressions sexuelles, a été poignardée au cou le 25 août à Pikogan, près
d’Amos, par son partenaire sexuel, Allan Kistabich, 38 ans qui a été accusé de meurtre au second
degré.
Colette Rondeau, 35 ans, battue à mort sur un chemin de campagne le 31 août à Sainte-MarieSalomé par son ex-concubin et probablement proxénète, Michel Mezïani, 42 ans, qu’elle venait de
quitter pour se marier et qui s’est ensuite suicidé.
Claudine Breault, 33 ans, abattue par son partenaire sexuel, un ex-détenu, Stéphane Tremblay, 34
ans, le 16 septembre à Saint-Jérôme dans un « pacte de suicide », quelques heures après leur
mariage. Tremblay battait souvent Breault aux dires des voisins et venait d’être libéré de prison.
Samuel Thompson, 23 mois, battu à mort à coups de poing le 18 septembre à Chicoutimi-Nord par
le partenaire sexuel de sa mère, Eric Savard, 22 ans, qui a également été accusé de voies de fait
contre la mère du bébé. Savard a été reconnu coupable d’homicide involontaire et sentencé à 9 ans
de pénitencier en 2003.
57
Rosiana Poucachishe, 17 ans, trouvée assassinée chez elle le 10 octobre sur la réserve amérindienne de
Lac-Rapide.
Anita Lelièvre, 81 ans, étouffée à l’aide d’un manteau sur son lit d’hôpital le 10 octobre à SaintEustache, par son mari Michel Ouellette, 52 ans, qui a prétendu avoir procédé à une « euthanasie ».
Il a également falsifié le testament et pris les dispositions funéraires avant le crime. Condamné à six
ans de prison pour meurtre prémédité.
Céline Carrière, 35 ans, étranglée le 12 octobre à Omerville par son mari, Pierre Larochelle, 36 ans,
après qu’il ait laissé une lettre de 10 pages justifiant son crime. Après seulement 2 ½ mois de
détention et un procès où il s’est présenté comme entièrement irresponsable de ses gestes au
moment du meurtre et où il a longuement calomnié sa victime avec le soutien inconditionnel du
Journal de Montréal, un jury l’a reconnu coupable d’homicide involontaire et le juge, qui a tout de
même paré d’un « geste volontaire » ne l’a condamné qu’à 3 ans de pénitencier, donc libération au
bout d’un an. Le procureur de la Couronne, André Campagna, qui n’avait réclamé que 5-7 ans de
prison (Me Jean-Pierre Rancourt, pour la défense, réclamait une simple sentence avec sursis) a
plaidé : « …dans cette affaire, deux enfants ont perdu leur mère et aussi leur père… ».
Maryse Levac, 31 ans, poignardée le 13 octobre à Verdun par son partenaire sexuel Eric Senez, 27
ans, qui a été accusé de meurtre prémédité.
Maria Giuseppa Siracusa, 32 ans, poignardée à St-Léonard le 28 octobre par son ex-conjoint
Mohammed Reza Dadgar, 33 ans, qui s’est rendu chez elle pour le meurtre. A été accusé de
meurtre au premier degré en novembre 2001 mais a plaidé coupable à homicide involontaire. Il
sera admissible à une libration conditionnelle après 8 ans de sa sentence de 16 ans. Tout en
protestant contre la sentence, il s’est vanté qu’en Iran, son pays d’origine, il aurait été condamné à
mort.
Rose Daigle, 92 ans, battue le 21 novembre à Québec par un patient de 77 ans dont le nom n’a pas été
rendu public, à l’hôpital psychiatrique Robert-Giffard. Elle est morte de ses blessures deux jours plus
tard.
2001
Femmes/enfants tué-es par des hommes ou par des inconnus : au moins 49 (30 femmes, 19 enfants).
De ces nombres :
– au moins 22 femmes victimes d’un conjoint, ex-conjoint, partenaire sexuel ou membre de leur famille
(73% des femmes)
– 15 enfants victimes de leur père ou du nouveau partenaire de leur mère (79% des enfants)
Line Laforce, 44 ans, étranglée par son conjoint de fait Ghislain Bolduc, 44 ans, qu’elle cherchait à
quitter, à Drummondville, le 12 janvier 2001.
Diane Durand, 40 ans, tuée et brûlée dans sa camionnette par son partenaire Jean-Denis Henri
qu’elle venait de quitter, à Notre-Dame-des-Prairies le 15 janvier 2001.
Bébé au nom non divulgué, 2 mois et demi, victime d’une hémorragie au cerveau, le 2 février, à
Boisbriand. Son frère jumeau présentait des fractures. Leur père, un informaticien de 36 ans, a
58
plaidé coupable à l’accusation d’homicide involontaire.
Pascale et Émilia Lamoureux-Thomas, 11 et 8 ans, tuées de coups de fusil .12, le 4 février, par leur
père Yves Thomas, 37 ans, de Pointe-aux-Trembles, qui était séparé de leur mère depuis décembre.
Le meurtrier recevait les enfants chez son frère où il habitait à tous les 2 week-ends. Il s’est ensuite
suicidé.
Matthew Collins, 2 mois et demi, secoué à mort le 24 mars par son père Pierre Collins, 33 ans, de
Shawinigan. Au moment de son arrestation, quelques jours plus tard, le père s’était fait hospitaliser
pour « dépression ».
France Cossette, 46 ans, abattue par son ex-époux Michel Jacques, 52 ans, à Saint-Liboire, le 27
mars 2001. Il s’est ensuite suicidé.
Ghislaine Poirier, 50 ans, abattue d’un coup de .12 le 29 mars par son fils Jacques Lachance, 25
ans, de Lavaltrie, qui a ensuite appelé une ambulance. Il a été accusé de meurtre au deuxième
degré.
Pierrette Charrette, 43 ans, battue et étranglée par son ex-conjoint Isaac Renquinha, 32 ans, après
4 mois de séparation, à Saint-Antoine-des-Laurentides, le 24 avril.
Margaret Anglin, 65 ans, poignardée à mort avec son mari, le 16 mai à Beaconsfield, par son fils
Geoffrey Fertuck, 34 ans, qui s’est ensuite suicidé.
Brigitte Gagné, 27 ans, étranglée chez elle avec son conjoint à Pointe-aux-Trembles, par Serge Racine, 38
ans, qui a été condamné à perpétuité à l’automne 2002 pour meurtre au 1er degré. Racine avait également
tué Ghislaine Gagnon, en janvier 1995 à La Baie.
Nicole Abi-Natted, 25 ans, abattue par son mari Rolland Hajj, 29 ans, dans son auto, à Côte SaintLuc à la fin mai 2001, après une « discussion orageuse ». Il s’est ensuite suicidé.
Shana ______, 7 mois. Trouvée morte sur le plancher le 31 mai à Napierville pendant que son père
la gardait à la maison. Celui-ci a ensuite fait aux policiers des déclarations contradictoires pour
expliquer le décès de l’enfant. Aucune accusation ne semble avoir été déposée contre lui.
Lucie Gélinas, 37 ans, abattue au volant de sa voiture sur l’autoroute 15 à Laval, à la mi-juin 2001,
par son ex-partenaire sexuel Jocelyn Hotte, 42 ans, un agent de la GRC. Elle l’avait invité à
l’accompagner avec des amis à une discothèque. Hotte, qui a tiré de sa propre voiture, a été arrêté
quelques instants plus tard alors qu’il achetait tranquillement une boisson gazeuse dans une
station-service en bordure de l’autoroute. Condamné pour meurtre prémédité, Hotte a tenté sans
succès en 2006 d’obtenir de la Cour suprême un nouveau procès sous prétexte qu’il n’avait pas eu
droit à une défense par automatisme en raison de troubles mentaux
Esther Conserve, 2 mois et demi, tuée par des coups au ventre, le 27 juin à Saint-Léonard, par le
partenaire de sa mère, Joseph Gerald Georges, 34 ans, qui la gardait dans sa voiture avec sa sœur
de 10 mois. Celle-ci a également été battue et laissée dans le coma. D’abord condamné à 7 ans de
prison, Georges a vu sa sentence portée à 15 ans en appel, en février 2004. Georges a demandé à un
codétenu d’assassiner chez elle la mère de la victime pour l’empêcher de témoigner contre lui.
Dénoncé, il a été renvoyé au procès mais le procureur de la Couronne n’a réclamé qu’une peine de
prison d’un an, ce qui a indigné le chroniqueur judiciaire, Rodolphe Morrissette (J de Mtl, 1 juillet
59
2004)
Katti Blouin, 27 ans, tuée à Montréal le 2 juillet 2001, par son ex-conjoint Richard Langlois, 34 ans,
dont elle vivait séparée depuis six mois. Il s’est ensuite suicidé.
William Lavallée, 2 mois et demi, secoué à mort le 11 juillet par son père, Jean-Louis Lavallée, 23
ans, de Saint-Paul de Joliette, qui le gardait à la maison. Sa conjointe l’avait quitté six jours plus tôt
mais lui avait laissé le bébé pour la journée pendant qu’elle allait chez son père. Lavallée a été
accusé d’homicide involontaire. Son avocat a dit aux journalistes au moment de la comparution :
« Je vous rappelle que cet homme a perdu son enfant. Ce n’est pas facile à vivre pour personne. »
Au procès, tenu en mars 2003, il a été révélé qu’en plus d’avoir le cerveau quasi-sorti du crâne
tellement le « brassage » avait été violent, le bébé avait précédemment subi des sévices (2 côtes
brisées, ecchymose à la jambe). Mais le juge Maurice Parent a « sentencé » Lavallée à seulement 2
ans moins un jour « à purger dans la collectivité ».
Manon Lécuyer, 30 ans, trouvée étranglée chez elle à Montréal, le 12 juillet. Le cadavre était caché
sous le matelas. Son ex-partenaire, Pascal Giroux, qu’elle avait rencontré par une agence de
rencontres, a été reconnu coupable avril 2005 sur la base d’une preuve d’ADN. Avait imité une voix
de femme pour laisser un message sur le répondeur de la patronne de Lécuyer comme quoi elle ne
pourrait rentrer au travail. Reconnu coupable de meurtre non prémédité et condamné à 13 ans
ferme. La procureure avait souligné qu’il avait tendu un piège à Lécuyer, caché le corps, effacé ses
empreintes après le meurtre, etc.
Denise Rybicki, 46 ans, femme d’affaires de Saint-Joseph-du-Lac, abattue de deux coups de .12 le
15 juillet par son mari Daniel Magnan, 43 ans. En instance de divorce, ils continuaient tout de
même à cohabiter. Le meurtrier a dit avoir « découvert des choses qui lui ont déplu » dans le
journal intime de Rybicki. Il a également dit avoir préparé un suicide mais décidé de ne pas le faire
pour « éviter que ses deux fils ne perdent leurs deux parents en même temps »…
Sylvie Saint-Onge, 41 ans, étranglée le 22 juillet à Lavaltrie par son conjoint Yvon Dupuis, 41 ans,
avec qui elle s’apprêtait à rompre. Celui-ci, qui avait averti à l’avance sa conjointe précédente de
ses intentions, a appelé la police après le meurtre, puis fait une tentative de pendaison. Sylvie SaintOnge était en arrêt de travail depuis 2 mois pour dépression et le couple venait de mettre en vente
la maison familiale.
Carole Deschamps, 42 ans, et son fils Ludovic Giasson, 11 ans, abattus à coups de .12 et de .22 puis
aspergés d’essence avec le reste de la maison par l’ex-conjoint de Deschamps, Yvon Giasson, 42 ans,
le 15 août à Montmagny, au cours de leur procédure de divorce. Il avait donné rendez-vous (pour
une première « rencontre de conciliation ») à sa conjointe dans la maison familiale où il habitait
seul depuis le printemps, tandis que celle-ci, en arrêt de travail depuis un an, était allée vivre chez
sa mère avec l’enfant. Il était passé chercher l’enfant à cet endroit. « Ces dernières semaines, il
semblait tellement conciliant », a dit la mère de Deschamps aux journalistes. L’assassin s’est suicidé
dans l’incendie.
Charles Tremblay, 15 ans, de Lac Saint-Charles, battu à mort et jeté dans la rivière Saint-Charles à
Québec, vers le 20 août, par Jean-René Cyr, 38 ans, qui a prétendu que Tremblay lui avait demandé de la
marijuana au Carré d’Youville. Le meurtrier est condamné à 12 ans avant possibilité de libération
conditionnelle au début de février 2004.
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Natalie Masiak, 9 ans, tuée à coups de hache le 1er septembre à Montréal par son père Krzysztof
Masiak, un conjoint violent de 41 ans, récemment séparé de la mère de la victime. Le meurtre a eu
lieu le premier jour où cet homme, qui avait des antécédents de violence conjugale et avait été
arrêté pour menaces de mort aux voisins, a obtenu un « droit de visite » non supervisée, un
privilège accordé de plus en plus systématiquement à n’importe quel père. Masiak a été arrêté deux
mois plus tard, le 14 nov., alors qu’il tentait de se procurer des documents pour quitter le pays.
Claire Ouellet-Bourgault, 78 ans, tuée le 12 septembre à Sainte-Marie-de-Beauce, par Simon
Chamberland, 25 ans, son petit-fils.
Lison Dubé, 21 ans, poignardée à mort avec ses deux filles, Sandra, 5 ans, et Ariane, 1 an, par son
conjoint Francis Thériault, 28 ans, un mécanicien automobile, à Saint-Pascal-de-Kamouraska, le 12
septembre. Des proches ont dit qu’ils étaient à la veille de s’épouser. Le meurtrier s’est ensuite
suicidé.
Mélissa Williski, 23 ans, une prostituée travaillant pour un « service d’escortes », est assassinée à
Lachine, le 13 septembre.
Helen Bauer, 50 ans, abattue à coups de revolver avec ses trois fils Jonathan, 22 ans, Wesley, 18
ans, et Justin, 14 ans, par John Bauer, le mari et père des victimes, le 20 septembre à Kirkland, en
banlieue de Montréal. Bauer dont les affaires financières périclitaient, a aussi assassiné son patron,
Lucio Beccherini, et le père d’Helen Bauer, Elmer Carroll, avant de se suicider. Il venait de poster à
des parents son intention d’« emmener toute sa famille au ciel » et a méthodiquement commis ces
meurtres d’une balle derrière la tête de chacun à leur retour à la maison. Il s’est ensuite suicidé. En
octobre 2003, les journaux ont révélé qu’il avait tenté d’engager un tueur pour assassiner son
patron. Celui-ci a averti la police mais Bauer a convaincu l’enquêteur que l’autre l’avait mal
compris…
Tanya Melzer, 27 ans, serveuse, poignardée à plusieurs reprises par son ex-partenaire, Jean
Dagenais, 33 ans, le 15 septembre, à Val-des-Bois. Elle avait rompu avec le meurtrier 10 jours plus
tôt et celui-ci la harcelait chez son frère où elle habitait. Dagenais a jeté le corps dans un fossé près
de Sainte-Agathe et a été arrêté une semaine plus tard, à la prison de Bordeaux où il purgeait une
sentence pour vol avec séquestration.
Michèle Bernard, 42 ans, ex-barmaid dans des clubs de danseuses de Québec, trouvée étranglée le 4
octobre dans sa voiture derrière un de ces bars; elle y vendait de la cocaïne et avait apparemment été tuée
2 jours plus tôt. Le 25 mai 2007, Denis Delisle, 40 ans, a été condamné à 25 ans de prison pour ce
meurtre prémédité, après s’en être vanté en prison où il purgeait une sentence pour un autre meurtre de
trafiquant de drogue, commis en janvier 2006.
Thérèse Gélinas, 73 ans, poignardée à mort le 15 octobre, apparemment par Jean-Guy Brousseau,
69 ans, un voisin du HLM où elle vivait à Shawinigan. Il la harcelait depuis plusieurs années.
Brousseau a lui-même appelé la police mais a nié sa culpabilité.
Marc-Alexandre Chartrand, 17 ans, abattu d’une balle de pistolet au thorax, le 20 octobre, dans la file
d’attente d’un bar du centre-ville de Montréal, par Benoît Guimond, 29 ans, un membre du gang des
Rockers Nord frustré de ne pas avoir pu couper la file d’attente et que Chartrand avait invité à « relaxer ».
Guimond s’est rendu à la police une semaine plus tard et a été reconnu coupable en 2006 de meurtre au
deuxieme degré au terme de deux procès successifs et condamné à perpétuité.
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Sylvie Richard, 33 ans, abattue chez elle avec son mari le soir du 20 octobre, à L’Ange-Gardien, par deux
hommes à qui son mari et elle auraient volé du cannabis. Ses enfants dormaient à l’étage. Le frère de S.
Richard a été arrêté quelques jours plus tard alors qu’il s’apprêtait à aller confronter l’assassin présumé,
Michel Racine, 28 ans, qui a été accusé avec son frère, Dominique, 25 ans, qui l’a incriminé.
Nicole Lacombe Rocheleau, 51 ans, ligotée et étranglée le 23 octobre à Rouyn, avec sa petite-fille
Andréanne Tremblay, 3 ans, asphyxiée avec un sac de plastique. L’assassin, Dave Lebel Morin, 18 ans,
son voisin immédiat, lui avait extorqué le NIP de sa carte de guichet automatique et a retiré 1500$
immédiatement après les meurtres. Il a été arrêté chez lui 4 jours plus tard. Gardien de sécurité, il venait
d’être accusé par son employeur d’un vol de 17 000 $ chez un client. Il faudra attendre 16 mois avant
qu’il soit cité à son procès (avril 2003)
Lise Desmarais, 44 ans, poignardée à plusieurs reprises chez elle, le 24 octobre à Laval-des-Rapides,
par son conjoint depuis un an, Marcel Imbeault, 46 ans, qui avait des antécédents de violence et
qu’elle avait rencontré dans son travail de bénévole pour un groupe d’aide aux détenus. Il a mis le
feu à son logement et a avoué le meurtre par téléphone à son agent de probation avant de partir en
cavale et d’être arrêté 3 jours plus tard à Montréal.
Josée Johnston, coiffeuse et danseuse, 28 ans, mère de deux enfants, jetée hors d’une voiture en
marche par son partenaire sexuel, Shane Maigar, 25 ans, à Saint-Bernard de Lacolle, le 23
novembre, qui a prétendu qu’elle avait sauté d’elle-même; le frère de Maigar a même dit que
Johnston faisait souvent cela! Des proches de Johnston ont dit aux journaux que Maigar la battait
souvent. Il avait été acquitté deux ans plus tôt du meurtre d’un homme, tué à coups de lampe.
Arrêté pour conduite en état d’ivresse au moment de l’incident, Maigar a été libéré peu après.
Malgré ce que la police appelle des contradictions entre son témoignage et les faits constatés sur
place, aucune accusation de meurtre n’a encore été portée contre lui.
Louise Chaput, psychologue de Sherbrooke, 52 ans, poignardée dans un sentier de randonnée du NewHampshire vers le 15 novembre où elle s’était rendue seule. Ses affaires personnelles avaient disparu. Elle
travaillait auprès de détenus délateurs. C’est son conjoint qui a alerté la police lorsqu’elle n’est pas
revenue après une semaine.
Femme d’environ 24 ans battue à mort, trouvée dans un marécage à Sainte-Anne-de-Sorel le 24
novembre. Une femme de la région était disparue une semaine plus tôt mais aucun nom n’a encore été
rendu public.
Huguette Boulanger, 58 ans, possiblement tuée par son conjoint François Fournier, 67 ans, le 11
décembre à Sainte-Marie-de-Beauce. Fournier s’est ensuite suicidé. D’après des voisins, la victime
vivait murée chez elle; son meurtrier, qui éprouvait des problèmes de santé, était le seul à sortir du
logis à l’occasion, essentiellement pour acheter de l’alcool. L’enquête du coroner n’a pas été rendue
publique et aucune accusation de meurtre n’a été portée.
Martine Scotto, 45 ans, tuée par son conjoint, Pierre Peyot, 49 ans, à Saint-Hubert, le 14 décembre.
Colette Harnois, ses deux fils Mathieu McDonald, 18 ans et Mikael McDonald, 15 ans, et leur ami
Francis Mongrain, 17 ans, abattus à coups de revolver, le 29 décembre à Lavaltrie, par Magloire
Poissant, 52 ans, le conjoint de Harnois, qui était très violent et contrôlant à son égard et avait fait
une tentative de suicide il y a 6 mois. Il a ensuite incendié la maison, apparemment pour maquiller
le crime. Hospitalisé, il a été accusé de 4 meurtres prémédités et d’une tentative de meurtre (contre
62
un autre jeune qui a réussi à s’échapper).
2002
Femmes/enfants tué-es par des hommes ou par des inconnus : au moins 45 (39 femmes, 6 enfants)
De ce nombre :
– au moins 28 femmes tuées par un conjoint, ex-conjoint, partenaire sexuel ou membre de leur famille
(72% des femmes)
– 5 enfants tué-es par leur père ou par le nouveau conjoint de leur mère (86% des enfants).
Carrie-Ann Larocque, 29 ans, étranglée le 1er janvier par son conjoint, Michel-Noël Condo, 26 ans,
après qu’il l’ait battue, à Maria, dans la réserve gaspésienne de Gesgapegiag. Le meurtrier, qui
avait bu, avait déjà été arrêté pour voies de fait et bris d’ordonnance de non-communication à
l’égard de la victime. Il a été inculpé de meurtre prémédité.
Chantal Coutu, 37 ans, poignardée et battue à mort par son ex-conjoint Marcel Arbic, 32 ans, le 21
janvier à Montréal, sous les yeux de son fils de 3 ans, une semaine après avoir obtenu de « purger
dans la collectivité » une peine avec sursis. L’assassin, libéré par le juge Gilbert Morrier avec
interdiction d’approcher la victime et en « traitement » à l’organisme masculiniste Pro-Gam, a
aussi agressé l’enfant, puis fait mine de se suicider avant d’être convaincu par les policiers de
redescendre du tablier du pont Jacques-Cartier. Fait nouveau : le Journal de Montréal a à l’époque
refusé de publier le nom de l’assassin et de la victime, soi-disant pour « protéger les enfants ».
Claudine Caron, 30 ans, étranglée à St-Ferréol-des-Neiges, le 7 février, par son mari Denis Deblois,
49 ans, quelques jours après lui avoir dit qu’elle le quittait. Il venait de rentrer de la Baie James et
avait passé deux jours à la harceler pour qu’elle revienne sur sa décision. Il s’est ensuite pendu.
Joséphine Petitpas, 71 ans, poignardée chez elle le 11 février à Saint-Lin par Christian Leduc, 37
ans, qu’elle avait hébergé durant trois mois après le divorce de Leduc, qui était maintenant l’amant
de sa fille. Celle-ci avait payé une caution pour le sortir de prison après « une séparation
douloureuse » de sa conjointe précédente. Leduc s’était fait saisir son assurance-chômage et son
retour d’impôt pour pension alimentaire non payée. Un vol d’équipement électronique avait été
commis deux semaines plus tôt chez Madame Petitpas. Leduc a plaidé coupable à une accusation de
meurtre non prémédité et a été sentencé à 11 as avant possibilité de libération.
Nancy Potvin, 35 ans, poignardée à mort le 10 mars à Mascouche par son mari Benoît Rodrigue, 38
ans. Ils s’apprêtaient à se séparer, avaient convenu des questions de garde d’enfant, etc. Rodrigue,
qui venait de perdre son emploi, a enfermé son fils de 9 ans dans la cave avant de commettre le
meurtre, puis s’est suicidé avec le couteau.
France Saint-Germain, 49 ans, étranglée chez elle le 1er avril à Drummondville par son ex-mari
Yvon Ross, 55 ans, dont elle s’était séparée l’automne dernier après 7 ans de vie commune. Des
parents ont dit aux journaux qu’ils étaient restés en rapport amical. L’assassin s’est ensuite pendu
dans l’arrière-boutique de son magasin.
Maude Bélair, 18 ans, assommée à coups de blocs de béton le 8 avril à Montréal dans un boisé
généralement utilisé pour la prostitution alors qu’elle rentrait chez elle de son travail comme
serveuse dans un restaurant de l’Est de la ville. Une expertise d’ADN a désigné Aaron Frank
Adams, 30 ans, incarcéré pour agression sexuelle, qui avait au cours des mois précédents violé et
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laissé pour mortes 3 autres jeunes femmes dans ce quartier. Un mauvais signalement policier
(erreur d’indication de couleur de peau) lui avait permis d’échapper aux recherches.
Liliane DeMontigny, comptable, étranglée chez elle le 22 avril à Brossard par son ex-mari, Martin
Brossard, qui a ensuite noyé dans leur baignoire ses filles Béatrice DeMontigny 1 ½, et Claudia
DeMontigny, 4 ans. Les époux étaient séparés depuis octobre 2001. La mère avait conservé la garde
des enfants et le père était retourné vivre chez ses parents. Il s’est pendu après le triple meurtre.
Cécile Clément, 55 ans, violée et égorgée avec des ciseaux à Trois-Rivières le 30 avril par l’exdétenu Conrad Brossard, 54 ans, qu’elle avait rencontré à une soirée de bingo dans un centre
hospitalier de longue durée où il travaillait comme bénévole dans le cadre d’une libération
conditionnelle, après plusieurs condamnations pour meurtre et tentative de meurtre accumulées
depuis 1970. Brossard a été condamné à 25 ans sans possibilité de libération conditionnelle. La
famille de Clément a obtenu un rapport d’un comité d’experts mandaté par Service correctionnel
Canada pour enquêter sur les raisons de la mise en liberté de Conrad Brassard. Ce comité a conclu
qu’il n’aurait jamais du être relâché. La famille envisage un recours civil.
Jessica Grimard, 13 ans, violée, poignardée à plusieurs reprises et abandonnée dans un boisé près
de chez elle, le 6 mai à Rivière-des-Prairies. Angelo Colalillo, un récidiviste de 38 ans, a été inculpé
en décembre 2002, sur la base de lettres écrites à un autre agresseur sexuel emprisonné à PortCartier, où il affirmait avoir violé et tué non seulement Grimard mais deux autres jeunes filles dans
le nord de Montréal: Christine Speich, le 19 février 1993, et Anna-Lisa Cefali, le 6 avril 1993. Il
aurait dissimulé leurs meurtres en mettant le feu à leurs maisons.
Aline Robidoux, 26 ans, battue à mort et poignardée le 30 mai à Saint-Jean-sur-Richelieu par son
conjoint Luc Daigle, 28 ans, qui la battait depuis longtemps et qu’elle venait d’informer de sa
décision de le quitter définitivement. La DPJ avait enlevé ses 5 enfants à Aline Robidoux après
qu’elle ait laissé Daigle revenir chez elle malgré une ordonnance de non-communication. L’assassin
a demandé à un ami de l’aider à disposer du corps de la victime qu’il a tronçonné avec un couperet
de boucher. Il a été accusé de meurtre prémédité et de profanation de cadavre. À son procès au
début décembre 2004, il a prétendu avoir été inconscient de ses actes après avoir étranglé Robidoux
en « légitime défense ». Il s’est décrit comme victime d’une femme « agressive » qui lui avait « fait
vivre un enfer psychologique » durant huit ans, notamment en le « privant » de la garde de leurs 3
enfants. Il a été condamné à 12 ans minimum de prison.
Julie Boisvenu, 27 ans, violée à deux reprises à sa sortie d’un bar de Sherbrooke, battue à mort et
laissée dans un fossé le 19 juin, Hugo Bernier, 27 ans, un récidiviste de Montréal qui avait été arrêté
en raison d’un comportement suspect près de la scène du crime, puis libéré, a finalement été accusé
de meurtre sur la base d’une preuve d’ADN en septembre 2002. Déjà condamné à 18 mois de
prison pour agression sexuelle et séquestration, Bernier n’avait purgé que 3 mois de sa sentence
avant d’être libéré et d’agresser Boisvenu. Il a dit à son frère avoir tué « une prostituée » et a
prétendu au procès avoir étouffé Boisvenu sans s’en rendre compte pendant un rapport sexuel
consensuel. Condamné par la juge Lise Côté à 25 ans ferme fin octobre 2004 - pour meurtre au 1er
degré, agression sexuelle, séquestration et enlèvement - mais possibilité d’être entendu par un
nouveau jury après 15 ans.
Jean-François Parenteau, 2 ans, de Saint-Jean-sur-Richelieu, tué d’un coup de poing à l’estomac le
23 juin par Marc Bourdages, 19 ans, partenaire depuis quelques semaines de la mère de la victime,
rencontrée par une agence de rencontres et chez qui il venait de s’installer. L’autopsie a montré que
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Bourdages avait battu et mordu l’enfant à plusieurs reprises dans les journées précédant le décès. Il
a prétendu que l’enfant s’était simplement étranglé avec sa gomme à mâcher. En plaidant coupable
à une offre d’accusation réduite d’homicide involontaire (procureur : Me Eric Simard), Bourdages
a évité une narration des sévices infligés et obtenu une sentence de 5 ans et 2 mois. Le juge
(Maximillien Polak) a décliné la recommandation de la Couronne d’ordonner que B. purge au
moins la moitié de cette sentence.
Jeanne d’Arc Alarie-Ouellet, 80 ans, poignardée à plusieurs reprises dans sa cuisine de Trois-Rivières
(Cap-de-la-Madeleine), le 2 juillet. Le peu d’argent qu’elle avait dans son sac à main a été volé. Aucune
trace d’entrée par effraction; aucun suspect arrêté.
Angela Moreau, 68 ans, étranglée et poignardée dans la bouche, le 7 juillet à Montréal, par Oscar
Molina, 25 ans, le fils schizophrène d’une amie qu’elle hébergeait pour lui rendre service. On avait
vu au cours des semaines précédentes Molina lire la Bible sur la rue et haranguer les passants.
Anthony Lefebvre-Richer, 3 mois, secoué à mort par son père Jean-François Richer, 23 ans, le 13
juillet. Le meurtre n’a été rapporté dans les médias que 4 mois plus tard quand le meurtrier a
avoué.
Clothilde D’Auteuil-Quimnper, 78 ans, étranglée dans un centre d’accueil avec un fil électrique, le
22 juillet à Rimouski, par son fils Alain Quimper, 46 ans, qui a dit avoir agi par « compassion »
sous prétexte qu’elle souffrait de la maladie d’Alzheimer. Quimper était particulièrement agressif
et menaçant envers le personnel du centre d’accueil lorsqu’il rendait visite à la victime, à n’importe
quelle heure du jour ou de la nuit, réclamant que les préposées changent la musique diffusée, etc..
Sentence : 14 ans de prison
Jeannette Lamoureux, 56 ans, battue à mort le 31 juillet à Gatineau par son mari Jean-Jacques
Picard, 69 ans, chez qui on venait de diagnostiquer un cancer avancé. Picard s’est ensuite réfugié
chez sa fille dans la région du Saguenay où il a pu demeurer une semaine avant que la police ne
vienne l’arrêter.
Marie-France Foucault, 41 ans, battue à mort chez elle à coups de madrier par un de ses élèves en
éducation des adultes, Dominique Henri, 23 ans, au début d’août à Victoriaville. Henri a également tué
l’époux de Foucault lorsque celui-ci est arrivé, attiré par le bruit. Le meurtrier a prétendu que Foucault
l’avait « provoqué » par sa tenue. Il a été déclaré inapte à subir son procès.
Stéphanie Ladouceur, 27 ans, poignardée à mort le 4 août à Montréal par son conjoint violent,
Johnny DiOrio, 35 ans, dont elle s’était séparée 10 jours plus tôt après 7 ans de cohabitation.
DiOrio a ensuite fait une tentative de suicide. Il conserve néanmoins ses prérogatives paternelles :
son fils de 20 mois lui est amené deux fois par mois en prison. La mère de Stéphanie Ladouceur,
Vicky Roy, a entamé en janvier 2004 une campagne de pression pour que ces droits lui soient
retirés.
Lise Laporte, 35 ans, étranglée le 4 août à Montréal par son conjoint Serge Paré, 41 ans. À son
enquête préliminaire, Paré a prétendu que Laporte, qui venait de compléter un programme de
désintoxication, se préparait à retourner se prostituer pour avoir de quoi s’acheter de la drogue et
que c’est pour l’en empêcher qu’il l’a étranglée. Paré, qui avait déjà assassiné une fillette de 12 ans
en 1978, a été condamné à 14 ans de prison en 2003.
Lina Stinziani, 70 ans, poignardée à mort le 16 août à Laval par son mari Michel Stinziani, 69 ans,
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qui avait de longs antécédents de violence conjugale à son égard. En 1996 et 1997, il avait fait
l’objet d’ordonnances de non-communication, mais avait finalement obtenu la levée de ces
restrictions. Des voisins ont témoigné qu’il l’empêchait depuis quelque temps d’adresser la parole
aux voisins. Stinziani s’est légèrement tailladé les poignets après son meurtre, ce qui a été qualifié
de tentative de suicide.
Christine Dubé, 31 ans, conseillère en fonds mutuels, étranglée le 17 août à Gatineau par Stéphane
Mongeon, 30 ans, chez lui où elle était venue lui présenter des options de placements. Mongeon, qui
avait loué des films XX avant l’arrivée de Dubé, a tenté de l’agresser sexuellement et l’a tuée à
coups de pied lorsqu’elle a tenté de partir. Après lui avoir donné un bain pour la « relaxer », il est
allé enterrer le corps dans une sablière à Maniwaki après l’avoir sodomisé. Il a été identifié grâce
au carnet de rendez-vous de Dubé, à son bureau. Mongeon a prétendu que c’était « le démon » qui
l’avait poussé à attaquer Dubé. Il a été décrit par le psychiatre Hendrik Buller (appelé par l’avocat
Jacques Gagnon) comme « hors de contrôle », mais a néanmoins été condamné à 25 ans pour
meurtre prémédité.
Sylvie Cyr, 40 ans, poignardée à plusieurs reprises, le 25 août à Montréal, par Dany Tremblay, 30
ans, qui cohabitait avec elle depuis trois mois et était en liberté surveillée après avoir battu sa
partenaire précédente. Après une beuverie de 15 heures, Tremblay a fait une scène de jalousie à
Cyr et l’a tuée avec un couteau de cuisinier. Il a ensuite pris une douche et appelé la police, en
disant que Cyr l’avait également agressée. Il a été condamné à 12 ans par le juge Boilard.
Hélène Morneau, 37 ans, couturière, battue, étranglée et suffoquée avec un sac de plastique le 25 août à
Québec par Stéphane Bolduc, 29 ans, un ex-détenu condamné à neuf ans pour une série de vols en 1995 et
qui était déjà en liberté surveillée. En fait, Bolduc était évadé de la maison de transition où il devait de
rapporter tous les soirs. Quelques heures avant le meurtre de Morneau, des agents de police avaient
vérifié l’identité de Bolduc dans la rue, mais comme son évasion ne leur avait pas été signalée, ils l’ont
laissé aller. Il s’est lui-même rendu aux policiers six jours plus tard.
Sylvie Lemoyne est trouvée asphyxiée dans sa voiture à Fort Coulonges, le 26 août. Son partenaire
Steve Cyr, 41 ans, a été accusé d’incitation, puis d’assistance au suicide. Il se défend en parlant de
« pacte de suicide » auquel il aurait survécu et donnait en début avril 2004 beaucoup de difficulté à
ses avocats, refusant de les rencontrer. Finalement, Cyr est acquitté le 5 mai 2005 après 12 heures
de délibérations. Prétend avoir pris de la coacine et de l’alcool ensemble et ne pas avoir eu
conscience ou participé à l’adduction de monoxyde de carbone dans sa camionnette.
Dominique Tremblay, 44 ans, étranglée à Saguenay (Chicoutimi) le 29 août par Yan « Spider » Roy, 23
ans.
Céline Letellier, 66 ans, battue à mort en même temps que son époux, le 19 septembre à Lorraine,
par leur fils schizophrène, André, 30 ans, qui avait été retourné chez eux et donnait depuis quelques
semaines des signes d’agitation. Le meurtrier s’est ensuite suicidé.
Natacha Genovesi, 23 ans, incitée au suicide par son partenaire sexuel Mathieu Delisle, 22 ans, à
Amos le 23 septembre. Delisle a lui-même préparé le cocktail de médicaments qu’a pris Genovesi
dans ce qu’elle croyait être un pacte de suicide commun. Delisle a été condamné à 5 ans de prison
en 2003.
Danielle Dufour, 44 ans, étranglée à Roberval, le 24 septembre, par son conjoint Thomas
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Gaudreault, 64 ans. A finalement plaidé coupable, en mars 2004, à une accusation de meurtre au
second degré et condamné à 10 ans avant possibilité De libération conditionnelle.
Cristobalina Vasquez, 46 ans, poignardée à mort, le 2 octobre à Montréal, par son mari Elmer
Espaderos, 48 ans, immigrant lui aussi du Guatemala, qui s’est ensuite suicidé. Leurs noms n’ont
même pas été publiés à l’époque (dans le Journal de Montréal).
Sacha Vallée, 4 ½ ans, battu à mort le 9 octobre à Ville-Émard par Éric Grenier, 29 ans, qui avait
promis à la mère de l’enfant, rencontrée par Internet, de régler le problème d’incontinence de
l’enfant en le gardant durant 4 jours, période où il n’a cessé de martyriser l’enfant, un bébé adopté
par la mère en Russie. Grenier a néanmoins été libéré dans l’attente de son procès (par le juge
Richard Mongeau) avec une simple ordonnance de non-communication avec la mère et invité à
« consulter un psychologue ». Grenier a fnalement été reconnu coupable du meurtre au deuxième
degré de Sacha Vallée le 21 oct. 2004, après avoir tenté d’attribuer à la mère, avec l‘aide d’un
expert légiste, les coups portés à l’enfant (le cadavre portait 73 traces d’ecchymoses). Condamné à
12 ans avant possibilité de libération conditionnelle.
Joanne Salvatore, 45 ans, poignardée par son mari Antonio Ramon Dias, 37 ans, le 24 octobre à
Montréal, après que celui-ci l’ait prise en otage et menacé de la tuer si la police chargeait. La police
a chargé. Après le meurtre, Dias a fait mine de sauter du balcon. Toxicomane et violent, il agressait
souvent sa femme - aux dires des voisins - jetant ses affaires par la fenêtre de leur appartement, etc.
Kathryn Hannan, 29 ans, étranglée par son ex-conjoint de 24 ans, Gilbert Gosselin, à Contrecoeur
le 11 novembre, une semaine après avoir repris avec lui. Après avoir étranglé Hannan, Gosselin l’a
pendue pour faire croire à un suicide et fait semblant de la chercher dans un boisé environnant
avec les deux enfants qu’elle avait d’un mariage précédent. Confronté à des conclusions de
l’expertise de la scène du crime qui démentaient l’allégation de suicide, Gosselin a avoué, été accusé
de meurtre non prémédité, et sentencé en 2003 à 12 ans minimum avant possibilité de libération.
Danielle Guilbault, 45 ans, poignardée à mort chez elle avec son mari de coups de plusieurs
couteaux de cuisine, le 15 novembre à Napierville. Son fils de 20 ans, Vincent Poupart, qui avait
pleuré plus fort que tous les autres aux funérailles, a avoué le meurtre une semaine plus tard après
avoir prétexté une panne d’essence pour se donner un alibi. Il semble qu’il avait tenté sans succès
d’obtenir de l’argent de ses parents pour acquitter une dette de drogue. Condamné à perpétuité,
donc 13 ans ferme en mai 2005.
Tanya Buschman, 35 ans, amenée morte par son mari Michel Bérubé, 36 ans, à l’Hôpital Lakeshore
de Montréal, le 20 nov. Il a prétendu qu’elle s’était pendue. L’autopsie a révélé qu’elle était plutôt
morte de voies de fait et que la corde était trop longue pour justifier l’allégation de mort par
pendaison. Bérubé parlait de déménager à Calgary. Elle ne voulait pas y déménager avec lui et des
disputes avaient eu lieu entre eux. Un rapport d’autopsie et d’enquête a été déposé en février 2003 on croyait alors que Bérubé était parti pour Calgary - et le meurtrier a été arrêté à la fin mai 2003e
t accusé de meurtre prémédité.
Bonnie Dagenais, 52 ans, abattue à coups de revolver avec son mari au cours d’un cambriolage
dans leur chalet, à Val-des-Monts le 23 novembre, par René Michaud, un ex-détenu de 26 ans, et un
des adolescents, âgé de 15 ans, dont il était l’idole avec ses histoires de pénitencier. Michaud a par la
suite été accusé de menaces de mort à l’endroit d’un témoin co-détenu et condamné à perpétuité. Il
a vendu un « témoignage » de sa prison à CJRC, une station radio de Gatineau à qui il s’est dit tout
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à fait innocent du meurtre, décrit comme un « accident ». L’adolescent a été condamné en déc. 2003
à 5 ans de garde fermée et 4 ans de « surveillance étroite » dans la collectivité.
Isabelle Lutz, 41 ans, abattue à bout portant devant chez elle dans la rue avec un fusil de chasse, le
3 décembre à Drummondville, par Albert Levasseur, 61 ans, un ex-partenaire sexuel quitté depuis
une semaine après cinq mois de cohabitation. Levasseur, qui s’était rendu chez elle pour la tuer, est
rentré chez lui et s’est suicidé.
Annette Wilson, 41 ans, poignardée à mort par son partenaire sexuel le 8 décembre à Verdun, John
Pilgrim, 34 ans, qui, selon une voisine, la battait régulièrement depuis longtemps.
Joanne Cloutier, 38 ans, poignardée à mort avec un couteau et un éclat de verre à Saint-Ferréoldes-Neiges le 9 décembre par son ex-conjoint, Bruno Lavoie, 37 ans, qui venait d’être remis en
liberté par le juge Mario Tremblay après avoir été arrêté à deux reprises au cours des dernières
semaines pour voies de fait avec arme et voies de fait simples contre la victime avec bris
d’ordonnance de non-communication. Alors que celui-ci venait de faire une tentative de suicide,
l'avocat de Lavoie a nié - avant le meurtre - que son patient était en dépression, dans le but
d’obtenir sa libération. En refusant la recommandation d'incarcération de la Couronne, le juge
Tremblay avait pris la peine de dire, en faisant la morale à Lavoie avant de le confier à la
surveillance de son père, que “les tribunaux vivent dans la hantise de commettre une erreur” en
refusant d’incarcérer. Aussitôt libéré, Lavoie s’est rendu tuer Joanne Cloutier, prenant d’abord
soin de couper le fil du téléphone avant d’entrer chez elle par effraction.
Diane Tremblay, 53 ans, tuée de 2 balles de .357 à la tête et d’une dans le corps, à Mirabel le 17
décembre, pendant qu’elle écoutait de la musique dans son lit avec des écouteurs, par son conjoint
Daniel Verville, 60 ans. Celui-ci a affirmé qu’elle le lui avait demandé. Verville a d’abord été accusé
de meurtre prémédité, mais le procureur de la Couronne, Me Pierre Teasdale, a justifié un pleabargaining d’homicide involontaire en affirmant au tribunal que Monsieur « avait tué par amour et
pour mettre un terme à la dépression de Madame qui allait en augmentant ». Avant d’envoyer
Verville pour 6 ans dans un établissement à sécurité minimum, le juge Valmont Beaulieu a été tout
aussi empathique : « L’homicide involontaire de Daniel Verville ne se situe pas dans un conflit
conjugal comme on en voit généralement devant les tribunaux. Si c’était le cas, l’approche du
tribunal serait toute autre. Ici, nous sommes devant un homme usé, fatigué et repentant qui paraît
plus que son âge »…
Blandine Simoneau-Girouard, 81 ans, de Victoriaville, tuée de plusieurs coups de marteau à la tête,
le 20 décembre, par son fils, André Girouard, 58 ans, qui s’en occupait depuis 1997. « Elle souffrait
de la maladie d’Alzheimer » a ‘expliqué’ un réseau de télévision. Il a « agi par compassion, était
déprimé, aurait dû être institutionnalisé », a lancé son avocat, qui a obtenu un examen
psychiatrique, sous prétexte que son client, décrit comme « psychiatrisé » depuis 1973, n’aurait pas
pris sa médication le matin du meurtre. Le procès a eu lieu en janvier 2005.
Diane Bergeron, 50 ans, tuée avec un objet contondant entre le 29 décembre et le 1er janvier à
Victoriaville par son voisin, François Verville, 25 ans, un schizophrène accusé à plusieurs reprises de
voies de fait et de bris de probation (après des menaces de mort à l’égard de son père) parce qu’il refusait
de prendre sa médication. On envoyait au logement où un juge lui avait ordonné d’habiter des
intervenants du Centre d’intégration communautaire de Victoriaville à toutes les 48 h pour vérifier s’il
avait pris ses pilules. Verville a été accusé de meurtre au second degré et envoyé pour évaluation
psychiatrique à l’Institut Pinel.
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2003
Femmes/enfants tué-es en 2003 par des hommes ou des inconnus : au moins 32 (27 femmes, 5 enfants).
De ce nombre :
– au moins 17 femmes tuées par un conjoint, ex-conjoint, partenaire sexuel ou membre de leur famille
(63% des femmes)
–
4 enfants tuées par leur père (80% des enfants).
Rosa del Carmen Yanez Cartagena, 40 ans, poignardée à la gorge par son ex-conjoint, Gabriel
Salgado, 56 ans, le 11 mars 2003, à Montréal. Séparés depuis 7 mois, ils s’étaient rencontrés pour
régler les derniers détails. Elle le reconduisait en voiture chez lui lorsqu’il a commencé à lui
reprocher un nouveau conjoint et l’a poignardée avec un couteau qu’il portait caché sur lui. Elle a
tenté de fuir, il l’a suivie dans la rue et l’a achevée avant d’être saisi par des passants. Accusé de
meurtre prémédité.
Emma Reda di Girolamo, 61 ans, de Kirkland, tuée à coups de tuyaux avec son mari Michel par
deux cambrioleurs américains, les cousins Ernest et Justin Gay, à une des fermes que possédait le
couple aux États-Unis et où ils se rendaient le week-end.
Christine Baillargeon, 16 ans, apparemment poussée hors d’un camion en marche, le 31 mars 2003
à La Tuque, par son amant, Dave Robert, 20 ans, qui a été décrit par la famille de la victime et par
d’autres témoins comme très violent et possessif. Le véhicule lui a écrasé la tête. Robert a prétendu
que Baillargeon avait pris de la drogue, était « devenue hystérique » et s’était jetée elle-même hors
du camion. Robert a tenté de s’innocenter d’avance en passant un test de polygraphe en compagnie
de son avocat. Il ne semble pas qu’une accusation ait été portée dans cette affaire.
Alyn Taylor-Francoeur, 50 ans, battue à mort de plusieurs coups à la tête le 1er avril 2003 à Granby dans
un stationnement de Caisse populaire alors qu’elle sortait d’un bingo. C’était une marcheuse enthousiaste
qui allait souvent faire ses transactions bancaires le soir.
Béatrice Thibodeau, 70 ans, fauchée par Alexandre Collin, 20 ans, à Thetford Mines le 7 avril 2003,
lorsque celui-ci a lancé volontairement à très haute vitesse en voiture dans un ravin en fauchant deux
piétons qui marchaient en bordure du chemin.
Nadège Châtelain, 50 ans, tuée à coups de hache en pleine rue, le 9 avril 2003 devant son domicile à
Rawdon, par son ex-conjoint Michel Desjardins, 47 ans, dont elle était séparée depuis 4 mois et qui
habitait non loin depuis, dans une maison de chambres. Il s’était présenté chez elle en soirée, elle a
refusé de le laisser entrer, il est parti et revenu deux heures plus tard avec une hache et l’a agressée
avec sa mère de 69 ans, Mauricette Châtelain-Tessier, qu’elle avait appelée à la rescousse et qui a,
elle aussi, subi de graves blessures. Desjardins a été arrêté et accusé de meurtre prémédité.
Sidney Normandin, 37 ans, une prostituée montréalaise, retrouvée momifiée 5 mois après sa mort,
le 7 mai 2003 à Montréal, une plaie à l’abdomen et enveloppée dans une couverture, dans
l’appartement d’un revendeur de drogue, Jean-Pierre Calce, 36 ans, lui aussi décédé depuis le
début de décembre 2002. Il l’aurait tuée puis aurait succombé à un malaise après avoir tenté
d’effacer les traces du meurtre.
Andrée Guénette, 52 ans, battue et tailladée à mort le 8 juin 2003 à Mont Saint-Michel par son
conjoint Marcel Millette, 55 ans, qui était depuis longtemps d’une violence extrême avec elle et était
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« barré » dans tous les bars de la région. Millette s’est ensuite jeté dans la Lièvre, au même endroit
où son frère s’était déjà suicidé de la même façon.
Jacqueline Lecors, 62 ans, suffoquée avec un sac de plastique au début juin 2003 à Montréal par
son ex-conjoint, André Louis-Saint, 72 ans. Les deux étaient d’origine haïtienne et elle le parrainait
au Canada depuis son arrivée. Il l’épiait et la violentait. Il a été arrêté, intoxiqué, dans un parc
voisin du domicile de la victime.
Lydia Enaruiluk, 66 ans, morte d’un arrêt respiratoire durant une agression par son fils Lazaruesie
Qaquluk, 38 ans, à Povungnituk le 13 juin 2003. Celui-ci a été accusé de voies de fait ayant causé la
mort.
Elisapi Assepa, 31 ans, tuée d’un coup de .12 qui lui a arraché la tête par Levi Novalinga, 40 ans, qu’elle
était venue injurier à l’entrée de chez lui., à Povungnituk le 14 juin 2003.
Josée Matte, 36 ans, battue à mort dans son logis de Pointe St-Charles en juin par son conjoint
Johnny Boudreault, 38 ans, qui a caché le cadavre dans un placard et s’est finalement pendu le 27
juin 2003 dans la maison lorsque l’odeur est devenue perceptible à l’extérieur.
Audrey Martin, 22 mois, oubliée par son père Dominic Martin, 26 ans, dans une voiture laissée en
plein soleil toute une journée, le 17 juillet 2003 à Montréal. Après un battage médiatique délirant le
présentant comme une victime, toute poursuite contre le père a été abandonnée le 25 avril 2004, la
procureure Marion Ouimet allant jusqu’à affirmer qu’il n’y avait eu « aucune négligence ou erreur
de jugement dans cette affaire », le père étant « stressé » du fait de devoir amener sa fille à la
garderie…
Claudette Frenière, 57 ans, une « femme à sa place », tuée de coups à la tête et au visage et
asphyxiée dans son lit à Rosemont, le 14 juillet 2003. Un homme en état d’ébriété avait été vu lui
criant des menaces quelques semaines plus tôt. Jean William Cook, 57 ans, qu’on avait vu dans le
quartier le soir du crime, a été arrêté le 31 mars 2004 sur la base d’indices trouvés près du corps.
Lyne Massicotte, 43, de Montréal, disparaît le 17 juillet dans la région de Québec où elle était venue
rejoindre Alain Perreault, un homme avec qui elle communiquait par Internet. Sa voiture a été
retrouvée portant des traces de boue correspondant au bord du Saint-Laurent dans la région de
Lotbinière où des recherches ont été organisées pour retrouver son corps à la mi-septembre 2004.
Perreault a déclaré avoir eu une relation sexuelle avec elle mais qu’elle était repartie lorsqu’il a
refusé de conduire vers Québec après avoir fumé un joint.
Valérie Aubin, 20 ans, une jeune femme atteinte de schizophrénie qui communiquait par Internet
avec Duane Pereira, un colosse de 24 ans, et avait amorcé une relation avec lui. Le 24 juillet 2003,
celui-ci s’est rendu à la maison de Pierrefonds où elle vivait avec son père pour voler des objets de
valeur repérés lors d’une visite précédente. Il la croyait sortie, et l’a tuée (en la poussant à terre, at-il dit) lorsqu’il l’a trouvée à la maison. Avec un complice Raymond Norris, 28 ans, il a dépecé le
corps de sa victime avec une scie à fer, l’a ensaché dans un sac de hockey et l’a jeté dans le fleuve
St-Laurent, en laissant une dédicace signée sur un bloc de pierre au bord de l’eau, avant de revenir
mettre le feu au logis pour faire disparaître les traces du meurtre. Comme le sac a flotté, il a été
récupéré et la police a rapidement arrêté Pereira et Norris. Norris a été condamné à 6 ans, Pereira
a plaidé coupable à une accusation de meurtre au deuxième degré et a été condamné à 15 ans par je
juge Boilard. Deux ans avant l’attentat, il avait purgé une peine de 5 mois pour avoir assailli dans
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un abribus une autre adolescente draguée par Internet.
Manon Dubé, 45 ans, et ses filles Marie-Hélène, 15, et Audrey, 12, abattues tour à tour par leur
mari et père, Jacques Picard, un machiniste de 45 ans, le 24 juillet 2003, à Otterburn Park. Il avait
dit à un ami que « sa femme voulait le laisser et qu’il allait se retrouver tout nu dans la rue. »
Qualifié d’« ardent chasseur » par un journaliste, Picard, qui s’est ensuite suicidé, conservait 16
fusils et carabines à la maison.
Ivy Roberts, 47 ans, suffoquée avec un sac de plastique par son conjoint, Réjean Auchu, 50 ans, le
25 juillet 2003 à Metabetchouan. Auchu avait été plusieurs fois condamné pour agressions sexuelles,
voies de fait et vol. Il était sévèrement intoxiqué au moment de son arrestation.
Julie Marcil, 26 ans, étranglée par un client de l’agence d’escortes pour qui elle travaillait, Luxure
V.I.P, en août 2003, à Montréal. Massimo Guiesto, 31 ans, a été accusé de meurtre au deuxième
degré mais les médias ont été très discrets sur cette affaire.
Jeanne-Lolita Cameron, 69 ans, tuée à coups de marteau à la tête par son conjoint, Marcel
Desrosiers, 69 ans, le 8 septembre 2003 à Lavaltrie.
Jeanie Poucachie, 20 ans, battue, violée et étranglée par un autre Autochtone dont elle avait refusé
les avances, Alphonse Papattie, 27 ans, le 12 septembre 2003 à Lac-Simon.
Judy O’Reilly, 52 ans, poignardée par son conjoint, Leonard Ishmael, 50 ans, le 18 septembre 2003,
à Gatineau. Il avait commencé à dépecer son corps au moment de son arrestation.
Véronique Lalonde, 21 ans, violée, étouffée et poignardée à mort le 20 septembre 2003, dans un
boisé utilisé pour la prostitution sur la rue Notre-Dame, près Dixon, à Montréal. Karol Desjardins,
qui avait 24 ans à l'époque, a finalement été arrêté et cité à procès en avril 2006 sur le témoignage
d'un ami à qui il avait confié le meurtre quelques jours plus tard en disant : "Ce n'était qu'une
prostituée". Cet ami a attendu un an avant de le dénoncer. Un jury a reconnu Desjardins coupable
de meurtre au 1er degré. Sentence: 25 ans.
Marie-Claire Pothier, 22 ans, trouvée étranglée dans un loft de Saint-Henri, le 30 septembre 2003.
Récemment séparée, elle s’était laissée convaincre de retourner chez son ex-conjoint, Stephan Carr,
35 ans, qui a été trouvé pendu dans l’appartement.
Mah Traoré, étranglée le 28 octobre 2003, à Québec, par son partenaire sexuel, Yagnesh
Maherchand, étudiant en génie, lrsqu’elle lui a dit qu’elle le quittait. À son procès, en mai 2005, il a
dit avoir bu et pris des pilules et n’avoir pas eu conscience du meurtre. Déclaré coupable de
meurtre non prémédité. Tous deux originaires de l’ile Maurice. Meurtre non rapporté par les
médias.
Marcela Paolucci, 73 ans, battue dans son logement de Montréal le 30 octobre 2003 par Stephen
Harding, 33 ans, un voisin violeur en série, qui a été identifié par son ADN pour trois viols commis
en juin et oct. 2003. Paolucci est décédée de ses blessures le 2 avril 2004.
Marguerite Montreuil, 80 ans, poignardée en pleine rue à Amos, le 3 novembre 2003, alors qu’elle
revenait de l’église, par un ex-locataire de sa maison de chambres, récemment expulsé, Fernand Côté, 63
ans.
71
Jessica Sylvain, 14 ans, tuée à coups de couteau à Oka, le 27 novembre, par son père, Yves Sylvain,
35 ans, après qu’elle ait eu été convaincue de revenir à la maison malgré sa crainte des attaques de
celui-ci contre les membres de la famille. Sa mère et ses deux sœurs avaient réussi à s’échapper de
la maison après l’explosion de colère du meurtrier, durant le souper. Jessica avait confié à une amie
sa crainte d’être tuée par son père. Celui-ci avait cessé de consommer des antidépresseurs.
Tamara Shaikh, 35 ans, tuée à coups de pied et à coups de poing à Ville LaSalle le 30 novembre par
son ex-conjoint, Tommy Kane, 39 ans, quelques jours après lui avoir annoncé sa décision de
divorcer. Elle était retournée le voir pour essayer de le convaincre de suivre une cure de
désintoxication.. Trois autres personnes - deux femmes et un pasteur - ont essayé de s’interposer.
Kane, une ex-vedette de football, a plaidé non-coupable au moment de sa comparution, puis, au
moment du procès, a négocié un plaidoyer de culpabilité à un simple meurtre au 2e degré (homicide
involontaire), en s’excusant auprès de la famille de sa victime au procès. Condamné à 18 ans de
prison en novembre 2004, malgré un rapport de deux psychiatres disant que toxicomane, déprimé
et sans emploi au moment du meurtre, il n’était « pas à même de former une intention criminelle »..
Elizabeth Fuller, 52 ans, abattue dans sa camionnette le 10 décembre, à Cowansville, par Michel
Lacroix, 44 ans, le conjoint qu’elle avait décidé de quitter après plusieurs épisodes de violence
conjugale où la Sûreté du Québec s’était rendue sur place mais n’avait jamais déposé d’accusation
criminelle. Lacroix a fracassé l’une après l’autre toutes les vitres du véhicule avec la crosse de son
fusil avant d’abattre Fuller à bout portant. Il s’est ensuite enfui en voiture et s’est suicidé un peu
plus loin.
Ginette Synott, 62 ans, trouvée morte avec son mari Jacques Synott, 65, à leur domicile de Lorraine
le 31 déc. Asphyxiés dans leur lit par monoxyde de carbone - la voiture était dans le garage. Leurs
enfants ont nié la thèse du suicide. (Meurtre? À confirmer)
72
2004
Femmes/enfants tué-es par des hommes ou des inconnus en 2004 au Québec : au moins 45 (31 femmes,
14 enfants)
De ce nombre :
– au moins 24 femmes tuées par un conjoint, ex-conjoint, partenaire sexuel ou membre de leur famille
(79% des femmes)
– 12 enfants tué-es par leur père biologique ou d’accueil ou par le nouveau partenaire de leur mère
(85% des enfants)
John Feurer Pellerin, 6 ans, trouvé pendu le 9 janvier à Drummondville, avec son père, Bruno
Feurer, 32 ans, qui en avait obtenu la garde 4 ans plus tôt, au moment de sa séparation de la mère.
L’assassin a laissé des lettres adressées à diverses personnes. Il avait un emploi, ne donnait aucun
signe de dépression et envoyait son fils à l’école privée.
Leila Arbaoui, 30 ans, égorgée par son mari, Mohamad Youssef Allaoui, 37 ans, dont elle voulait
divorcer à Limoilou le 12 janvier. Celui-ci a appelé la police, puis bu un produit de nettoyage
toxique mais a survécu. Leurs 2 enfants de 4 et 5 ans dormaient dans leur chambre. Allaoui a été
reconnu coupable de meurtre prémédité et condamné à vie (25 ans avant possibilité de libération
conditionnelle) en avril 2005
Nadia Panarello, 37 ans, mère de 2 enfants de 10 et 14 ans, trouvée morte chez elle le 12 février, à
Vimont, après ne s’être pas présentée au travail. Son corps portait des traces de lacération aux bras et à la
tête. Elle aurait peut-être été égorgée. Aucun suspect arrêté. Son mari, qui avait été celui qui avait
reconduit ses deux filles à l’école ce matin-là, a été interrogé par la police, puis relâché.
Lai « Josephine » Wah, 51 ans, étranglée par son frère, Tak Fu « Joseph » Deer, 49 ans, le 14
février à Montréal.
Ai Ny Cai, 32 ans, mère d’une fille de 7 ans, égorgée de façon extrêmement violente chez elle, le 12 mars
à Brossard, sans qu’il y ait eu effraction. Ne parlant que le cantonais, elle vivait isolée, travaillant à
domicile alors que son mari travaillait à Montréal. Sa fille a trouvé le corps de sa mère en rentrant de
l’école.
Zacharie Hallé, 22 jours, tué le 6 mars par son père Simon Hallé, 27 ans, de Beauport, d’une gifle à
la tête. Confronté au témoignage d’un pédiatre-neurologue qui avait noté un grave hématome à
l’arrière du crâne de la victime, Hallé a plaidé coupable fin octobre 2004 à une accusation
d’homicide involontaire et « bris d’engagement », ainsi qu’à des contacts sexuels avec une fillette de
11 ans, dans une autre affaire.
Maxime Bélair-Côté, 8 ans, tué de coups d’un objet perçant au thorax par Benoit Bélair, son père
de 33 ans à Granby le 13 mars. L’assassin avait rompu avec sa nouvelle conjointe quelques mois
plus tôt et perdu son emploi. Le père, qui avait la garde de l’enfant depuis ses six mois, s’est ensuite
suicidé. Leurs noms n’ont d’abord pas été publiés.
Johanne Bonhomme, 34 ans, poignardée à cinq reprises par son voisin schizophrène, Michel Roy, 49 ans,
le 11 mars à St-Jean-sur-Richelieu, avec qui elle venait de passer la soirée. Il a été arrêté chez lui. Roy
avait déjà tué sa sœur en 1977 lors d’une évasion de L.-H. Lafontaine, mais avait tout de même été
désinstitutionnalisé en 2000. Il n’était soumis à aucun contrôle de la Commission d’examen des troubles
73
mentaux.
Audrey-Ève Charron, 23 ans, tuée par balles dans une voiture avec son partenaire sexuel dans une ruelle
de Verdun, le 15 mars. Celui-ci avait des antécédents de vente de stupéfiants. La police a attribué le
meurtre à un règlement de comptes dans le monde de la vente de drogue. Deux hommes ont été arrêtés en
septembre 2004, Daniel Martel, 35 ans, qui aurait décidé du meurtre et Winton Johannes, 37 ans, qui
l’aurait exécuté. Johannes avait déjà été condamné en 1985 pour le meurtre de 2 personnes qui l’avaient
embarqué en auto-stop et avait été libéré en 2002, grâce à un plaidoyer sur sentence de meurtre au 2e
degré.
Nathalie Boutin, 34 ans, comptable à Salaberry-de-Valleyfield, tuée de coups de fusil le 24 mars par
son ex-conjoint, Pierre-Georges Laberge, 52 ans, qui s’était caché dans un placard, et l’avait invitée
à venir chercher ses effets et son chat chez elle. Elle y avait été avec deux collègues de travail, mais
ceux-ci sont repartis sous la menace de l’arme de Laberge. Leur commentaire après le meurtre :
« Il en voulait à tous les hommes… On ne le pensait pas aussi débile que ça. » Boutin l’avait quitté 5
jours plus tôt après une « scène de jalousie » et avait peur de le trouver pendu. Il s’est suicidé après
le meurtre.
Chantale Gervais 25 ans, de Chateauguauy, technicienne en informatique, trouvée morte à la fin
avril, enveloppée dans une feuille de pellicule plastique, sur le terrain d’une entreprise de Ville
LaSalle, deux jours après sa mort. Elle avait été battue à mort à coups de barre de fer. Après avoir
téléphoné aux parents de la victime pour qu’ils viennent chercher la voiture de celle-ci demeurée
stationnée devant chez lui, son partenaire sexuel, Francois Cordeau, 28 ans, a dit à la police que
Chantale Gervais avait passé la nuit chez lui le 17 avril puis reçu un appel sur son cellulaire et que
quelqu’un était passé la prendre. Il a été accusé de meurtre au 1er degré au début de décembre
2004. Son procès a débuté en novembre 2006.
Monique Gravel, 49 ans, enseignante en soins infirmiers au cégep St-Laurent, tuée chez elle à Ville
Saint-Laurent, le 24 ou le 25 avril, par un inconnu. Ses enfants qui passaient le week-end chez leur
père depuis sa séparation d’avec elle il y a quelques mois l’ont trouvée à leur retour. La police a
déclaré qu’elle avait été battue avec une extrême violence qui a dû éclabousser de sang le ou les
assassins. Le comédien Serge Turgeon qui la connaissait est mort d’un infarctus au poste de police
durant son témoignage.
Anne Lapointe, 47 ans, tuée à Marieville, le 6 mai, par son conjoint, Christian Leclaire, 42 ans, qui
a déclaré avoir laissé son cadavre dans une malle le long de la route, entre Marieville et Abercorn.
La malle et les ossements de la victime ont finalement été retrouvés en mai 2006. Leclaire a été
condamné à 23 ans de prison.
Marie Clermont-Bazzarelli, 44 ans, tuée d’un coup de .12 à Saint-Eustache le 16 mai, par le mari
dont elle était séparée depuis une semaine, François Bazzarelli, 48 ans, qui a d’abord invectivé son
fils de 14 ans à l’extérieur de la maison puis abattu son ex-conjointe lorsqu’elle est sortie défendre
celui-ci. S’est ensuite suicidé.
Une fillette haïtienne, Anastasia Siméon, 4 ans, meurt avec son grand-père Dieu Siméon, 72 ans, dans
l’incendie criminel nocturne de leur logis à Montréal-Nord, le 21 mai. Traces d’accélérant trouvées sur les
lieux. La grand-mère, Anne-Marie Jean-Pierre, dans la cinquantaine, a été gravement brûlée dans
l’incendie, ainsi que la sœur d’Anastasia, 2 ans. Le couple avait la garde des enfants depuis la mort de
leur fils l’an dernier..
74
Kathy Rioux, 33 ans, abattue par balles le 22 mai, à Québec, par Stéphane Linteau, 35 ans, dont elle
avait un bébé de 15 mois. Ils étaient séparés depuis quelques mois après avoir fait vie commune et
que Linteau ait souvent agressé Rioux. Linteau s’est rendu à la police, revolver en main, le
lendemain, après avoir négocié avec eux par téléphone. Comme cela se produit souvent, la police
avait bouclé un « périmètre de sécurité » autour de chez la victime durant plusieurs heures avant de
constater que l’assassin s’était enfui. Puis ils ont dragué la rivière St-Charles pour trouver l’arme
du crime (qu’il avait conservée)…
Tommy Saint-Germain, 2 mois, battu à mort par son père Steve Saint-Germain, 22 ans, à Lachute,
le 9 juin alors qu’il le gardait. L’enfant présentait plusieurs ecchymoses et côtes brisées et le
cerveau avait été endommagé. Le père a été accusé de meurtre prémédité le 29 juillet, une première
dans les cas de « bébés secoués ». Après avoir longtemps nié sa responsabilité, il a obtenu une
réduction de cette accusation et a plaidé coupable à une accusation d’homicide involontaire le 29
mai 2006, après un weekend de négociations intensives avec la Couronne.
*Shade Durand, 2 ans et demi, décédée après avoir été battue par le conjoint de sa mère, Steve
Ratelle-Marchand, 20 ans, pendant qu’il le gardait, à St-Michel des Saints, le 15 juin. Il a été arrêté
le 24 juin après que l’autopsie ait démenti la thèse de la « chute », énoncée par les parents lorsqu’ils
ont conduit l’enfant à l’urgence. La mère de l’enfant a témoigné que l’accusé avait également
secoué violemment l’enfant à 4 ou 5 occasions au cours des mois précédents. Ratelle-Marchand a
finalement été accusé de meurtre prémédité trois ans plus tard. Un expert entendu lors du procès a
comparé les blessures subies par l'enfant à une chute de dix étages. Ratelle-Marchand a décidé de
reconnaître sa culpabilité à mi-procès et a été condamné à 13 ans de prison à la fin 2007.
*Josée Olsen, 34 ans, tuée d’une vingtaine de coups de marteau à la tête et au visage par son
conjoint Francis Gignac, 35 ans, le 23 juin à Montréal, dans un logement où elle n’habitait que
depuis 3 semaines. Gignac avait été accusé de menaces le 5 janvier. Il a été condamné à neuf ans de
prison à la fin décembre 2007 (la sentence est de 15 ans mais il en avait déjà passé 3 en détention
préventive, et ces années comptent en double).
Dominique Papineau, 31 ans, tuée à Montréal-Nord, le 23 juillet, par son ex-conjoint Giovanni
Rizzolo, 32 ans, qui a amené deux bidons d’essence à l’appartement de la victime et y a mis le feu.
Les vêtements en flammes, il a sauté du troisième étage. Il a été arrêté sur son lit d’hôpital et accusé
de meurtre prémédité. Le Journal de Montréal a écrit que, selon des voisins, « le couple vivait de
durs moments », euphémisme habituel pour décrire la violence conjugale.
Rose Kaitak, 15 mois, tuée d’au moins une balle de .22 par son frère Nutukie Kaitak Jr., 19 ans, à
Salluit (Nouveau-Québec) le 6 août. Il a tiré à travers le plafond du rez-de-chaussée, tuant la fillette
dans son berceau au premier étage, après une conversation téléphonique orageuse avec sa
partenaire sexuelle. Il a été accusé d’homicide involontaire et d’usage négligent d’une arme. Sa
mère a affirmé qu’il tentait en fait de se suicider mais s’était raté.
Nazia Chahen, 29 ans, tuée à Montréal le 9 août par son conjoint, Khalid Mahmood Khan, 39 ans,
qui a tenté de déguiser le meurtre en accident en mettant le feu à l’appartement avant de sortir
faire une promenade avec leur fils de 4 ans. Il a été arrêté 11 jours plus tard, après que l’autopsie a
montré que Chahen portait des marques de violence, et accusé de meurtre prémédité et d’incendie
criminel.
Tsao Chih Pan, 40 ans, trouvée la gorge tranchée dans son appartement du centre-ville à Montréal,
75
le 17 août. Son ex-conjoint, Amo Huang Wen Pi, 47 ans, a été arrêté sur place. Les trois enfants de
la victime étaient également dans l’appartement. Les policiers avaient été appelés sur les lieux pour
violence conjugale.
Nancy Ouellette, 35 ans, tuée chez elle à Contrecoeur, le 5 sept., de plus de vingt coups d’un lourd
pied de table à la tête, par un collègue de cellule de son conjoint, Richard Cournoyer, 34 ans, qui
avait aménagé avec elle cinq jours plus tôt. Cournoyer a ensuite grimpé dans un pylône électrique,
réclamé une pizza et à son procès, plaidé l’intoxication. Accusé de meurtre prémédité, il n’a été
reconnu coupable que de meutre au deuxième degré, en décembre 2006.
Jeannine Gagnon, 51 ans, et ses deux petites-filles, Angel Laskaris, 4, et Melina Laskaris, 2 ans, dans un
incendie criminel à Joliette le 7 septembre. Un engin explosif aurait été lancé par une fenêtre du premier
étage de leur maison vers 6 heures du matin. Paul Laskaris, 42 ans, le père des enfants, avait été
condamné un mois plus tôt pour menaces de mort à l’endroit de son ex-conjointe mais avait les enfants en
garde alternée malgré un interdit de communiquer avec leur mère, Jezabel Gagnon, ou de se présenter au
domicile familial à Joliette. Aux journalistes, Laskaris a, le jour même, accusé la mère d’avoir « fabriqué
une histoire de menaces de mort » et ostensiblement déposé des fleurs et un crucifix sur les lieux du
sinistre. En l’absence de témoin, aucune arrestation n’a été effectuée.
Ève Saint-Onge, 13 mois, étouffée dans ses draps à Weedon le 8 septembre. Le décès a d’abord été
traité comme une mort naturelle, mais l’autopsie a révélé que le bébé avait eu les deux jambes
brisées quelques jours auparavant. Plus tôt, des ecchymoses avaient été constatées sur les bras de
l’enfant à la garderie. Le 21 octobre, Ghyslain Duplin, 31 ans, nouveau conjoint de la mère du bébé,
a été accusé d’homicide involontaire, de négligence ayant causé la mort, de ne pas avoir fourni des
choses essentielles à la vie et de voies de fait. En avril 2004, Duplin avait été accusé de menaces
proférées à l’endroit d’une ex-conjointe et de bris de probation. (Informations publiées dans La
Tribune de Sherbrooke et le Journal de Montréal, le 22 octobre) En septembre 2006, Duplin a été
condamné à 4 ans de pénitencier.
*Raphaël Paris, 3 ans et demi, apparemment secoué à mort, le 18 septembre 2004 à Victoriaville,
par l’homme qui en avait la charge en famille d’accueil. Il a prétendu que l’enfant était tombé mais
la taille du caillot constaté à l’autopsie interdisait cette hypothèse selon un spécialiste. Il a tout de
même été acquitté d’une accusation d’homicide involontaire à la fin décembre 2007.
Barbara Erhardt, 52 ans, et sa fille Hilary, 17, tuées de coups de pistolet à Lorraine, le 30
septembre, par le père, George Erhardt, 48 ans, qui a laissé un message sur le répondeur d’un
collègue au sujet de ses ennuis et s’est suicidé. La police avait été appelée chez les Erhardt à
plusieurs reprises pour violence domestique. Leurs voisins et les collègues d’Hilary rapportent que
l’assassin était hyper-possessif de sa fille, athlète de base-ball, et que celle-ci était en conflit
permanent avec sa mère.
________________Femme dans la cinquantaine, tuée à coups de couteau de boucher chez elle à
Montréal, le 4 octobre par son conjoint Fu Shiang Tan, 53 ans, qui a également tenté d’étrangler
une de ses filles. Il y avait huit personnes dans la maison, où la famille vivait depuis vingt ans. Le
Journal de Montréal a rapporté que Tan avait de graves dettes de jeu.
Kelly Ann Drummond, 24 ans, étudiante à Concordia gravement blessée à la tête et au cou avec un
couteau mince dont la lame lui est restée plantée dans le crâne, chez elle, le 3 octobre, à MontréalNord, après ce que les médias ont décrit comme « une violente dispute ». Elle est morte à l’hôpital
76
deux jours plus tard. Son conjoint, Martin Moreau-Cousineau, 30 ans, a été accusé de meurtre. À
son procès, en mars 2006, il a plaidé l’accident au cours d’une dispute à propos d’une somme due à
leur propriétaire. Mais il a été révélé que la victime lui avait annoncé son départ deux semaines
plus tôt et qu’il l’avait menacée. La mère de la victime a créé une Fondation d’aide aux victimes de
violence conjugale, disant que Drummond était de plus en plus renfermée et intimidée au cours des
mois précédant l’attentat.
Alicia Moses, 20 ans, poignardée par son conjoint de 23 ans, à Puvirnituq, le 5 octobre. Il s’est
ensuite tailladé, mais sa vie n’est pas en danger.
Ana-Maria Salinass Norbakk, 25 ans, poignardée à mort chez elle par son époux depuis 2 mois,
Jean-Philippe Mailhot, 22 ans, à Montréal, le 13 octobre. Les voisins avaient entendu des éclats de
bruit 30 minutes avant qu’il appelle la police, en prétendant l’avoir trouvée morte à son arrivée
chez lui et victime de quelqu’un qui serait entré par effraction. Il a été accusé de meurtre. La mèere
de la victime est venue du Chili pour assister au procès de Mailhot en octobre 2006.
Mathieu Millette, 13 ans, battu à mort le 21 octobre à Shawinigan et laissé dans une baignoire par Jason
Shawn Fresco, 21 ans, le conjoint depuis 3 mois de la mère d’un des amis de la victime. Après avoir été
remis en liberté et s’être enfui à Banff (Alberta) où il a été retrouvé à l’été 2005 après ne s’être pas
représenté à son procès, Fresco a fait des aveux et a été accusé de meurtre non prémédité.
Chantale Deschênes, tuée à coups de marteau et de couteau, le 24 octobre, chez elle à Sainte-Foy
par son conjoint EustachioGallese, 36 ans, qui s’est ensuite livré à la police. Condamné en 2006 à 15
ans de réclusion pour meurtre au second degré.
Lise Phaneuf, 64 ans, étouffée par son conjoint, Jean-Claude Dufresne, 65 ans, le 30 octobre à
Saint-Philippe. Celui-ci, qu’on a dit dépressif depuis quelque temps, a ensuite ingurgité des pilules,
juste avant l’arrivée de la police mais n’est pas décédé. Mais les rapports médicaux n’ont établi
aucune perte de contact avec la réalité. A plaidé coupable en avril 2005 à meurtre non prémédité.
Condamné à 10 ans ferme.
Carole Lirette, 45 ans, tuée d’un coup de fusil de chasse à Maniwaki le 9 novembre par son exconjoint, Gilbert Généreux, 60 ans, « possessif et très jaloux » selon un proche, dont elle était
séparée depuis un mois après avoir tenté de refaire vie commune durant 2 mois. Le meurtrier a
également tué le nouveau partenaire de Lirette, Marcel Rozon, 55, avant de se suicider. Julie
Généreux a finalement obtenu le dossier médical de son père, qui a commis le geste une journée
après avoir reçu son congé de l'hôpital de Maniwaki. Tout au long de son hospitalisation de neuf
jours, Gilbert Généreux avait fait part aux médecins et aux infirmières de ses idées suicidaires. Le
personnel le soupçonnait également de consommer de la drogue à l'hôpital et il avait demandé luimême à être transféré dans un centre de désintoxication. Malgré tous ces éléments, son médecin lui
a permis de quitter l'hôpital.
Andrée Gagné, 42 ans, poignardée chez elle à St-Georges de Clarenceville, le 13 novembre, par son
conjoint, Jean Rozon, 53 ans, qui a déclaré à la police qu'ils jouaient à se lancer des couteaux devant un
couple d'amis après une soirée arrosée. Rozon a été accusé d'homicide involontaire et de négligence
criminelle. Il a plaidé coupable à son procèes en avril 2007 mais soutenu qu’il s’agissait d’un accident. La
fille et le gendre de la victime ne croient pas à cette version, à la lumière du rapport du coroner qui avait
révélé une plaie profonde à l’abdomen et deux autres plaies mineures.
77
Auréa Desormeaux, 69 ans assassinée chez elle à Rawdon, le 24 novembre. Son corps a été trouvé sur la
véranda de la maison par un membre de sa famille. Plusieurs coups à la tête avec objet contondant. Sa
maison a brûlé en mai 2005 dans ce qui a été décrit comme un incendie accidentel. Aucun suspect.
Karine Gaudreault, 30 ans, étranglée chez elle dans l'arrondissement Chicoutimi de Saguenay, à quelques
kilomètres d'un appartement où venait d’être trouvée une autre victime de meurtre, un homme dans la
vingtaine qu'elle connaissait. Son corps a été trouvé le 23 novembre dans le cadre de l’enquête sur ce
meurtre, apparemment lié au milieu de la drogue.
Nathalie Côté, 33 ans, retrouvée étranglée chez elle à Longueuil, le matin du 6 décembre. Selon un
voisin, son meurtrier est apparemment reparti au volant d’une Subaru stationnée devant chez elle,
dont il avait laissé tourner le moteur pendant le crime. Il est entré par effraction chez Côté par une
fenêtre et l’a tuée dans son sommeil. Côté avait été victime de violence conjugale en juin et s’était
alors séparée de son ex-conjoint, Christophe Tessier. Celui-ci devait subir son procès le 13
décembre pour voies de fait, extorsion et vol. Après le meurtre, la police de Longueil a rencontré
Tessier et son avocat. Tessier ne s'est pas présenté en cour le 13 décembre et il est maintenant
recherché. Fait exceptionnel, son procès pour voies de fait et extorsion aura lieu malgré l’absence
de la femme assassinée.
Jeannine Barlati, 75 ans, handicapée, battue et étranglée par Jean-Paul Sergerie, son conjoint de 72
ans, à Montréal, le 19 décembre. Celui-ci a appelé la police et été accusé de meurtre au premier
degré.
2005
Femmes/enfants tué-es par des hommes ou des inconnus en 2005 au Québec : au moins 27 (23 femmes, 4
jeunes et enfants)
De ce nombre :
– au moins 16 femmes tuées par un conjoint, ex-conjoint, partenaire sexuel ou membre de leur famille
(69% des femmes)
– 2 enfants tués par leur père, un jeune tuée par un conjoint (75% des jeunes)
« Cynthia », dite « La mouette », 35 ans, prostituée sans logis, d’origine autochtone, morte des suites de
coups à la tête et au ventre lundi soir, le 3 janvier, rue de Bullion, dans ou près d’un édifice à logements
dont elle occupait souvent l’entrée depuis 10 ans. La victime a réussi à aller demander de l’aide au bar
Midway de la rue St-Laurent, mais on l’en a expulsée. Elle est morte sur le trottoir. On ne sait même pas
si quelqu’un a appelé l’ambulance qui l’a finalement recueillie. Son conjoint, Autochtone lui aussi, a été
interrogé par la police comme témoin important, le dernier à l’avoir vue vivante, selon The Montreal
Gazette.
Lilianne Thélène, battue à mort à Laval-des-Rapides, le 19 janvier, par son fils Pascal Monnier, 46
ans, en même temps que son mari. Le meurtrier n’avait pas d’antécédents psychiatriques mais a
tout de même été acquitté pour aliénation mentale en septembre 2005.
Chantal Trudeau, 39 ans, abattue de coups de feu le 8 mars à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, en même temps
que son conjoint, qui était apparemment vendeur de drogue (si l’on se fie à leur gros train de vie).
78
Isabelle Lespérance, étranglée par son conjoint, Michel Ménard, 37 ans, à Montréal, le 31 mars,
sous les yeux de sa fille de 13 ans. Transportée à l’hôpital, on n’a pu la réanimer et elle y est décédée
2 jours plus tard. Ménard, qui travaille comme remorqueur, était très agité au moment de son
arrestation. Les médias ont dit qu’il souffrait de troubles psychiatriques.
Sandra Gilbert, 36 ans, violée et battue à mort chez elle à Granby, le 27 avril. Des voisins l’ont
entendu crier « Arrête! » vers 10 heures du soir. Son corps a été retrouvé le lendemain matin. Son
conjoint, Claude Lévesque, 39 ans, a été arrêté à Montréal et accusé de meurtre, agression sexuelle
et séquestration après s’être enfui avec la voiture de la victime. Elle était mère de trois enfants et lui
de deux et ils cohabitaient depuis moins d’un an.
Denise L’Escarbeau, 79 ans battue à mort à Gatineau, le 2 juin, par son fils Paul Sarroino, 52 ans.
Le meurtrier a caché le corps sous un lit et s’est caché sur le balcon à l’arrivée de la police. Il s’est
ensuite tué en sautant du 8e étage. Sarroino, un ex-détenu qui avait purgé 9 ans de prison pour
homicide involontaire en 1977, venait régulièrement menacer sa mère et lui extorquer de l’argent,
la menaçant de mort devant témoins. Il l’avait même récemment battue à coups de canne, mais un
juge l’avait laissé libre en lui ordonnant simplement de ne pas communiquer avec elle. L’autre fils
de la victime a dit au journal Le DROIT que son frère aurait dû être incarcéré.
Mirlande Pépin, dans la vingtaine, tuée avec son conjoint à Victoriaville le 3 juin. Sa fille de 4 ans
était sur les lieux. Un homme de 39 ans a été arrêté quelques jours plus tard. Triangle amoureux
soupçonné.
*Maude Lepage, 29 ans, poignardée à 22 reprises par son conjoint de 42 ans, René Corbey Jr, à
Montréal le 7 juin, à qui elle venait d’annoncer sa décision de le quitter afin de refaire vie commune
avec le père de son enfant. Celui-ci s’est ensuite donné des coups de couteau au thorax et a appelé la
police. Il n’a été accusé que d’homicide involontaire et a été condamné à 15 ans de prison avant
toute libération conditionnelle, en février 2008.
Marielle Houle, 44 ans, atteinte de l’ataxie de Friedrich, tuée le 7 juillet par son conjoint, André
Bergeron, 46 ans, ex-préposé aux bénéficiaires, à Sherbrooke, à l’aide d’un sac de plastique. Laissée
dans le coma, elle a finalement été débranchée le 10 juillet. Bergeron a plaidé le « meurtre par
compassion » et les médias lui ont attribué la sympathie des frères et des soeurs de la victime. En
avril 2006, Begeron a finalement plaidé coupable à une accusation réduite de voies de fait ayant
causé la mort et a été « condamné », en octobre 2006, à une sentence suspendue de 3 ans sous
prétexte qu’il s’était longtemps occupé de la victime.
Shanna Poissant, 16 ans, battue à mort – avec un objet contondant à la tête – le 11 juillet à
Hemmingford, par Kurt Lauders, un agent de sécurité et lutteur professionnel de 23 ans, pesant
147 kg, qui la courtisait sans succès depuis quelque temps. Lauder, qui se fait appeler dans le ring
« Career Killer » avait confié à des proches son intention de « faire beaucoup de mal » à Poissant
pour avoir refusé ses avances. Sa mère et son père ont été accusés de complicité pour avoir caché le
meurtre, commis chez eux après que Lauder ait emmené Poissant faire un tour de camion. Le corps
n’a été retrouvé que deux semaines plus tard dans un boisé, malgré une grande battue organisée
dans la région. La fédération de « lutte extrême » à laquelle appartient Lauder prend sa défense sur
son site Web.
Rachel Brood, 43 ans, assassinée chez elle le 29 juillet à Sainte-Geneviève et retrouvée par son fils
de 12 ans. Son conjoint, Sylvain Langlois, 40 ans, s’est rendu à la police le lendemain et a été accusé
79
de meurtre prémédité.
Audrey Côté, 21 ans, de Québec, battue à mort le 31 juillet à Brompton (Ontario) par un expartenaire sexuel de 26 ans qu’elle avait quitté un an plus tôt mais avec qui elle avait gardé le
contact. Arrêté quelques minutes après le crime, il a été accusé d’homicide involontaire.
Inès Méjia de Mogrovejo, 75 ans, fait une chute mortelle de son balcon du 9e étage à Gatineau, le 7 août,
après qu’un homme ait allumé, pour la 2e fois en 3 jours, un incendie dans l’ascenseur d’un immeuble de
80 logis où elle habitait avec beaucoup d’autres personnes à mobilité réduite. Deux autres incendies
avaient été allumés dans les jours précédents dans des foyers pour personnes âgées.
Gilberte Marquis-Nadeau, 85 ans, meurt d’une crise cardiaque après avoir confronté un cambrioleur, le 9
août, dans l’appartement situé au-dessus de chez elle, à Saguenay.
Brigitte Pelletier, 43 ans, tuée chez elle le 10 août, de coups de feu (arme de chasse) par Marcel
Poirier, 44 ans, à Pohenegamook. Ils étaient séparés depuis peu et elle avait emménagé à
Pohenegamook et pris un emploi dans un restaurant. Il venait la voir deux ou trois fois par
semaine. Le meurtrier s’est ensuite suicidé.
Danielle Cyr-Lacasse, 47 ans, trouvée morte avec traces de coups, dans son logement de Cap-Chat, en
Gaspésie, le 17 août. Elle était originaire de la Côte Nord. Le bureau du coroner a reporté l’autopsie en
disant aux médias qu’elle était peut-être morte de la consommation d’alcool frelaté.
Josée Pothier, 39 ans trouvée poignardée à trente reprises sous un futon à Montréal, le 26
septembre, à la suite d’un appel anonyme. Son conjoint de 35 ans, Daniel Dussault, sorti de prison
en juillet après 2 ans de détention, a été arrêté chez des membres de sa famille à Sorel-Tracy et sera
accusé de meurtre non prémédité. Les médias ont parlé d’antécédents de violence conjugale.
Gabrielle van Chestein, septuagénaire tuée de plusieurs coups de couteau rue Bretonvilliers dans le
quartier Ahuntsic de Montréal, le 21 octobre, avec son mari par leur fils de 32 ans, un schizophrène
qu’on n’avait pas vu dans le quartier depuis plusieurs années.
Samuel Archambault, 18 ans, tué d’un coup de feu le 23 octobre dans son sommeil, à SaintDominique, par son père, Daniel Archambault, 43 ans, qui avait été arrêté une semaine plus tôt
pour harcèlement de son ex-conjointe – dont il était séparé depuis près d’un an - et usage négligent
d’une arme de feu. Le meurtrier avait été référé à un service de psychiatrie mais laissé en liberté. Il
avait remis deux armes à feu à la police mais il avait conservé un revolver. La police n’avait pas
fouillé son domicile, faute de mandat. Il s’est suicidé après le meurtre.
Julie Croteau, 32 ans, infirmière de St-Liboire, retrouvée tuée à coups de machette dans le coffre de
sa voiture à St-Hyacinthe, deux jours après sa disparition le 25 octobre. Le meurtrier a laissé une
note pour se dissocier du graffiti « I kill 4 fun » qui était tracé sur un mur près de la voiture.
Ghislain Dion, 41 ans, époux de Crtoteau depuis 17 ans, qui avait été consolé par la famille aux
funérailles, a finalement été arrêté en mars 2006 sur la base d’éléments de preuve trouvés sur le
corps. Selon la meilleure amie de Julie Croteau, celle-ci vivait des « problèmes conjugaux ». À la fin
décembre 2007, Dion a été condamné à 25 ans ferme pour meurtre prémédité, notamment sur la
base du témoignage de sa maîtresse à qui il avait souvent dit que sa rupture avec la victime serait
officialisée le 27 octobre.
80
Patricio Astudillo, 17 ans poignardé de plusieurs coups au thorax par deux autres adolescents de 15 ans
devant une école de Cartierville le 28 octobre, dans ce qui semble être une querelle entre gangs de rue. Il
est mort quelques instants après être entré se réfugier dans l’école.
Berthe Dionne-Champagne, 96 ans, battue de coups de poing et étranglée le 27 octobre par un autre
résidant de 73 ans, un patient du CHLSD St-Georges, à Montréal, qui est apparemment entré dans sa
chambre au hasard. La victime est morte 3 jours plus tard à l’hôpital. Le directeur du CHSLD a refusé de
divulguer la dangerosité reconnue de l’agresseur, allant jusqu’à nier la présence de patients souffrant de
maladie mentale dans son établissement. Il a toutefois reconnu que les patients souffrant de la maladie
d’Alzheimer présentaient des symptômes d’agressivité.
Madeleine Gauthier, 52 ans, tuée d’un coup de feu chez elle à Nominingue, le 3 novembre par un
partenaire sexuel, Guy Richard, 63 ans, jaloux d’un autre homme. Le meurtrier s’est servi de son
arme de chasse et s’est ensuite suicidé.
Anne Craig, 67 ans, poignardée dans sa cuisine par son mari, Jean Dupuis, 75 ans, le 7 novembre à
Dorval. Face aux caméras de télévision, le meurtrier a mimé à plusieurs reprises le fait d’avoir
coupé la gorge à sa femme lorsque la police l’a emmené de chez lui. Ce qui lui a permis d’être
reconnu non coupable pour aliénation mentale fin mai 2006.
Valérie Gignac, policière de 25 ans, abattue par François Pépin, 40 ans, avec une carabine de très fort
calibre, le 14 décembre à Laval, alors qu’elle répondait à un appel concernant une chicane entre
colocataires. Après un siège prolongé, le meurtrier s’est rendu et a été accusé de meurtre prémédité, de
bris de conditions et de possession d’arme. Il avait deux jours plus tôt été condamné à 500$ d’amende
pour harcèlement criminel envers une autre policière, mais le juge lui avait laissé le droit de posséder des
armes de chasse sous certaines conditions, malgré une interdiction générale de posséder des armes à feu
jusqu’en 2009.
Émilie Lord, 18 mois, tuée par balles à Cap St-Ignace, le 17 décembre, par son père, Gino Lord, 29
ans, qui s’est ensuite suicidé. Il avait la garde partagée de la fillette depuis sa séparation de la mère,
de 21 ans, l’été dernier, séparation que celle-ci a expliquée par le caractère « contrôlant et jaloux »
de Lord. Celui-ci avait demandé à des amis de lui procurer une arme de chasse quelques mois plus
tôt. Avant le meurtre, il a téléphoné à la mère pour exiger qu’elle revienne habiter avec lui. Il s’était
séparé d’une autre conjointe en 1997 et avait également leur fils en garde partagée; il l’a reconduit
chez sa mère l’après-midi du meurtre. Jean-François Vézina du Groupe d’Aide aux Personnes
Impulsives (GAPI) a déclaré au journal Le Soleil qu’il s’agissait sans doute pour Lord non d’un
acte de violence mais de « donner la délivrance » à la victime.
Johanne Bourbeau, 44 ans, battue à mort chez elle à l’aide d’une batte de baseball à Beauport, le 18
décembre, par son conjoint de 49 ans, Donald Cauchon, qui s’est ensuite pendu. La police lui avait
retiré toutes ses armes à feu il y a 3 semaines, après des menaces de mort. Un voisin, Éric Gauthier
a déclaré aux médias avoir appelé le 9-1-1 à trois reprises en attendant la victime râler. Il a fallu
que le fils de Cauchon, 12 ans, de retour à la maison après sa ‘run’ de journaux, le fasse lui-même,
après avoir trouvé les cadavres, pour qu’une voiture soit enfin envoyée. Cauchon avait déjà été
emprisonné 18 mois en 1993 pour avoir sauvagement battu une femme prostituée, à Québec. Leur
fille disait à tout le monde que son père voulait tuer sa mère. Pour J.-F. Vézina de GAPI, il
s’agissait simplement d’un « couple dans un cycle de violence ».
81
2006
*Brigitte Serre, 17 ans, poignardée à une vingtaine de reprises avec une bouteille de bière brisée et un
poignard à Saint-Léonard, le 25 janvier, dans une station-service Shell où elle travaillait de nuit. Tommy
Gagné, 20 ans, a plaidé coupable en septembre 2007 à une accusation de meurtre non prémédité et a été
condamné à purger au moins 10 ans de prison avant d'être admissible à une libération conditionnelle. Le
complice de Gagné, Joël Nantais, qui attendait dans la voiture à l'extérieur de la station-service, n’a écopé
que de 18 mois avec sursis aprèes avoir plaidé coupable à des accusations de vol qualifié et de complot.
Guylaine Bélanger, 43 ans, tuée de plusieurs coups chez elle à Charlesbourg, dans la nuit du l1 au 12
février, après que la police, appelée par des voisins qui entendaient des coups et des cris, soit repartie
parce qu'on ne leur avait pas ouvert la porte de l’appartement de la victime... Comme Bélanger se
prostituait, les voisins soupçonnent que l'assassin, encore inconnu, était peut-être un acheteur de services
sexuels, preuve du caractère mensonger du discours présentant l'organisation de bordels "discrets" comme
plus sécuritaires pour les femmes ainsi exploitées.
Lise Legault, 35 ans, abattue à Granby, le 12 mars, par son mari Patrick Adam, 36 ans, un joueur
compulsif à qui elle avait refusé les revenus du salon de coiffure qu’elle opérait dans le sous-sol du
domicile familial. Celui-ci s’est ensuite suicidé. Leurs deux enfants, de 5 et 8 ans, dormaient à
l’étage.
*Lorraine Hamel, 54 ans, trouvée morte le 21 avril, chez elle à Québec, avec son partenaire, le
dermatologue Jean-Marie Savoie, qui était en procès pour attouchements sexuels sur ses patientes
et s’apprêtait à recevoir sa sentence. Comme habituellement dans ce genre d’affaire, la police et les
médias ont parlé d’un « double suicide ».
Jessica Racine, 19 ans, d’Alma, tuée le 1er mai par son ex-conjoint, Jimmy Laforêt, 23 ans, qu’elle
avait laissé trois semaines plus tôt. Celui-ci s’est ensuite suicidé en se jetant dans les Chutes
Montmorency, à Québec.
Louise Fortin, 47 ans, abattue de 3 coups de fusil de chasse par son mari Roger Turmel, 49 ans, à
Gatineau, le 11 mai. Elle lui avait annoncé leur divorce, après 27 ans de mariage, quelques semaines
plus tôt.
*Colombe Pelletier, 38 ans, mère de deux enfants, battue à mort chez elle à St-Georges-de-Beauce le
12 mai, par un individu de 57 ans qui a été retrouvé quelques heures plus tard, blessé, dans un
stationnement.
Géralda Dubé, 76 ans, tuée d’un coup de revolver par son conjoint, Marcel Breault, 70 ans, chez
elle à Pointe-Calumet le 12 mai. On a dit qu’il avait le cancer et « ne voulait pas la laisser seule ». Il
s’est ensuite suicidé.
Geneviève Beaulieu, 30 ans, mère autonome d'une fillette de 10 ans, abattue de plusieurs coups de feu
chez elle où elle conservait des stupéfiants, à St-Christophe d'Arthabaska, le 19 mai. Aucune arrestation
n'a encore été effectuée même si des caméras de surveillance ont vraisemblablement enregistré la scène.
Nassima Saroufim, 52 ans, battue à mort chez elle à Gatineau le 23 mai, en même temps que sa
mère de 83 ans, Afife Saroufim, en visite du Liban, par son ex-mari Abdulnasser ElChamouri, 48
ans, un chauffeur de taxi, dont elle était séparée depuis peu et qui s'est ensuite pendu. Les corps des
victimes ont été retrouvés par un des 3 enfants de Saroufim à son retour de l'école.
82
*_____________, 57 ans qui vivait seule chez elle, à Montréal, dans le quartier Côte-des-Neiges, a été
battue à mort durant la fin de semaine du 10-11 juin. La police n'a même pas divulgué son nom.
Colette Couture, 87 ans, abattue à Montréal, le 29 juin, d'un coup de fusil de chasse, par son fils,
Donald, 61 ans, postier retraité chez qui elle habitait. Donald Couture, qui s'est ensuite suicidé,
avait sorti la victime d'un centre d'accueil parce qu'à ses dires, on ne l'y traitait pas assez bien. Elle
était paralysée à la suite d'un ACV, ce qui a permis à son deuxième fils – qui a préféré garder
l’anonymat – et aux médias de parler de "meurtre par compassion".
Faye Geraghty, 35 ans, tuée chez elle, le 23 juillet, à Lennoxville, de 51 coups de poignard par son
ex-conjoint, Jeffrey Loach, 45 ans, qui avait la garde partagée de ses 3 enfants de 9h à 13 h chaque
jour. Il a été arrêté le 10 août et inculpé de meurtre prémédité après qu’on ait trouvé des traces de
sang de la victime dans sa voiture. Lors d’un premier procès, il a été acquitté de cette accusation
par le juge James Brunton qui a réduit l’accusation à celle de meurtre au deuxième degré. Il a été
condamné en juillet 2007 à 14 ans avant toute libération conditionnelle. Le fils de Loach a admis au
procès avoir eu une liaison avec la victime.
Myriam Kathoun Njonkou-Kouando, 18 ans, une femme originaire du Cameroun, poignardée à
mort à Montréal le 5 août au soir par son partenaire sexuel, Luc Charlotin, 19 ans, qui après s’être
enfui nu de l’appartement, s’est rendu à la police. Sa comparution quelques jours plus tard a été
reportée à cause d’une « crise de schizophrénie ».
*_____________________, femme de 50 ans, retrouvée morte chez elle, rue Concorde à Limoilou, le
9 août. Son conjoint, qui lui rendait fréquemment visite, a été interrogé par la police.
Anastasia Rebecca DeSousa, 18 ans, tuée de plusieurs coups de feu au Collège Dawson, le 13 septembre,
par Kimveer Gill, 25 ans, un homme sans emploi qui vivait au sous-sol chez ses parents à Laval,
s’entraînait au tir dans un club sportif et avait annoncé sur un site Web la chasse aux « preppies » qu’il
préparait. Gill, qui est entré dans l’établissement sous les yeux de deux agents de police après avoir blessé
des étudiants à l’extérieur du collège, a tué DeSousa de plusieurs balles et blessé dix-neuf personnes –
dont deux très gravement – avant d’être touché par une balle de la police et de se suicider.
Diana Martinez, 29 ans, tuée le 14 septembre à Mont-Tremblant, dans le secteur de St-Jovite, par
Steve Poisson, le conjoint de son âge avec qui elle habitait. Il a été appréhendé et accusé de meurtre.
Mila Voynova, 40 ans, historienne et professeur de gymnastique, tuée dans son sommeil en même
temps que ses deux filles, Eva, 17 ans, et Alia, 10 ans, à Beaconsfield, le 13 octobre, à coups de
revolver .357, par le père de famille, Dragolub Tzokovitch, 41 ans, un psychologue qui éprouvait
des problèmes psychologiques depuis quelque temps et a averti un ami par courriel avant les
meurtres que "c'était sa dernière journée sur Terre". La police n'a été avertie par cet interlocuteur
que le lendemain et il était trop tard...
*Melissa McDonald, 32 ans, travailleuse en garderie, poignardée à mort chez elle, le 15 octobre, par
un ex-conjoint violent, Christopher Walters, 40 ans, avec qui elle avait rompu il y a 2 semaines
après plusieurs années de violences, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal. Rejoint
alors qu'il s'éloignait du lieu du meurtre, le meurtrier a ensuite menacé les policiers avec un
couteau de chasse et a été blessé d'une balle.
*Francine Guignard, 54 ans, tuée à Limoilou le 26 octobre par son partenaire Michel Larouche, un
83
trafiquant de stupéfiants, âgé de 54 ans, qui lui a donné une dose de plus de 30 mg de morphine.
Ayant prétendu qu’il n’avait fait que répondre à sa demande (suicide assisté) parce qu’elle souffrait
d’emphysème et de mal de bras, il a été accusé d’homicide involontaire et de négligence criminelle
ayant causé la mort, mais n’a été reconnu coupable que de négligence criminelle. Il a été sentencé à
3 ans seulement en février 2007 , et les médias ont déploré qu’on emprisonne un homme
« gravement malade » (sclérose en plaques)
*Carole Nabhan, 33 ans, est trouvée morte le 29 octobre 2006, à l'intersection du boulevard Notre-Dame
et de la rue Alton-Goldbloom, dans le quartier Chomedey de Laval ; la police croit à un homicide lié au
milieu de la vente de drogue.
Catherine Bourbonnière, 27 ans, vendeuse dans une boutique de ses parents, poignardée à mort
chez elle à Québec, dans le quartier St-Roch, le 31 octobre. Après l'émission d'un avis de recherche,
son amant, Hugo Jesus Gamez Pineda, 30 ans, s'est rendu à la police de Montréal le lendemain et a
été accusé de meurtre prémédité. Il a été condamné à perpétuité.
Lor Huy Teang, 47 ans, poignardée à mort par son mari Ly Hieng Kia, 53 ans, qui a caché son
corps entre le lit et le mur de sa chambre, le 3 décembre à Montréal. Après avoir servi le déjeuner à
son fils de 6 ans, Kia s’est ensuite suicidé avec un couteau de cuisine. Des proches ont raporté que le
couple était « en difficultés » depuis quelque temps mais sans en dire plus – la violence conjugale est
un lourd tabou dans la collectivité du sud-est asiatique. Ils étaient mariés depuis sept ans et étaient
arrivés du Cambodge au Canada il y a une vingtaine d’années.
Anna Palmerone, 65 ans, trouvée morte chez elle avec son mari Jacques Lavigne, 69 ans, après
l’incendie de son domicile à Repentigny le 9 décembre. Un des corps portait des traces de violence
et l’incendie aurait été allumé. A confirmer.
*Kelly Morisseau, femme autochtone prostituée de 27 ans, trouvée tôt le matin du 10 décembre dans un
stationnement de Hull, à l’entrée du Parc de la Gatineau, nue et ensanglantée après avoir été poignardée
une douzaine de fois. Décès constaté à l’hôpital. Un portrait-tobot d’un jeune agresseur blanc a été diffusé
et une dizaine de suspects identifiés.
2007
______________, femme d'une quarantaine d'années trouvée morte, le 25 janvier, chez elle à SainteAngèle-de-Monnoir. Elle avait subi des blessures mortelles à la partie supérieure du corps.
Tyler Jacobs, 17 ans, tué par balles dans une ruelle du quartier Notre-Dame-de-Grâces de Montréal, le 26
janvier, apparemment dans un contexte de lutte entre gangs de rues.
Stéphanie Forest, 20 ans, réceptionniste dans un « swingers club » (bordel) de Brossard, l’Auberge des
libertins, poignardée à mort chez elle, à Brossard, le 5 février, en fin de nuit, apparemment par Raphaël
Charron, 23 ans, qui a demandé à une voisine d’appeler la police, avait du sang sur les mains, etc. Il était
recherché pour évasion depuis une semaine et a été accusé de meurtre au second degré. Charron est le fils
d’un agent de police de Longueuil.
84
Céline Tardif, 55 ans, assassinée par son fils le 24 février, à Longueuil, dans l’arrondissement de
Brossard. Le drame est survenu sur la rue Nantel. La dame aurait été agressée avec une arme
blanche. C’est le meurtrier, Pascal Proteau, 30 ans, qui a appelé les policiers.
Francine Coderre-Grégoire, 66 ans, tuée le 9 mars chez elle à Lorraine dans ce qui a d’abord
semblé une chute, en bas de l’escalier intérieur. La police a été appelée par son conjoint, Bernard
Grégoire. L’autopsie a révélé qu’il y avait eu agression, avec coups portés au haut du corps avant la
chute de la victime. Le mari – qui a immédiatement mis en vente la maison – a parlé d’un
« braquage ».
Lucie Piché, dans la soixantaine, décapitée chez elle le 21 mars, ainsi que son mari Gaétan Piché –
qui habitait en centre d’accueil et était venu voir pourquoi elle ne répondait plus au téléphone –,
par leur fils Alain Piché, 36 ans, à Cap-de-la-Madeleine. Il a mis leurs corps dans le congélateur et,
lors de son arrestation, a refusé d’être représenté par un avocat. Il a été accusé de meurtre.
Karina Esquivel, 18 ans, battue à mort, le 23 avril à Dorval, dans un appartement alors qu'elle tentait de
protéger une femme contre son conjoint agresseur, James Gould, 22 ans, qui venait de sortir de prison.
Après une cavale d'une dizaine de jours, James Gould a été arrêté et accusé de meurtre au deuxième
degré, ainsi qu’un complice.
Marlène Barbeau, dite « l’Indienne », 47 ans, trouvée morte dans son logement de la rue Deschênes
à Limoilou le 12 mai. Son conjoint Gaston Paquet, 52 ans, a appelé la police. Celui-ci a été arrêté
deux jours plus tard et a comparu pour une accusation de voies de fait avec lésions survenues au
cours de la semaine précédant le meurtre. Leurs voisins ont rapporté que Madame Barbeau
présentait souvent des ecchymoses et qu’elle et Paquet se « disputaient » souvent.
Marie-France Robichaud, 52 ans, une prostituée de Longueuil qui se rendait au domicile de ses
clients, est retrouvée le 24 mai dans le coffre arrière de sa voiture incendiée à Chambly. Elle était
disparue depuis 5 jours. Martin Tétreault, 28 ans, de Chambly a été arrêté le 25 mai et accusé de
meurtre prémédité.
Manisay Ridvisay, 40 ans, étranglée le 31 mai par son conjoint Sy Tansery, 47 ans, à Laval, qui a
appelé la police pour dire que sa femme, couchée sur le plancher du garage familial, «ne respirait
plus». Les voisins ont témoigné que le couple laotien, qui a quatre enfants, « se querellait
fréquemment » depuis quelques mois. La victime avait signalé son intention de demander le
divorce, mais le couple vivait toujours sous le même toit.
Francine Nadeau, 53 ans, trouvée morte le 13 juin, à Sorel-Tracy après que les voisins aient
entendu des coups de feu en pleine nuit et qu’un appel de détresse ait été logé à la police. Son exconjoint de 49 ans, Pierre Davignon, récemment séparé d’elle et qui l’avait menacée à plusieurs
reprises, a été retrouvé gravement blessé sur les lieux, avec une arme à feu. Dépressif, il avait reçu
son congé quelques jours plus tôt de l’hôpital de Sorel.
Lina Tremblay, 53 ans, poignardée à mort chez elle à Chicoutimi le 25 juin par son mari, Carol
Lapointe, 60 ans, enseignant à la retraite, dont elle s’apprêtait à divorcer. La police avait été
appelée un an plus tôt chez eux pour violence conjugale. Tremblay vivait chez sa sœur depuis
l’agression mais a dormi au domicile conjugal le soir du meurtre. Lapointe s’est ensuite suicidé. Les
médias ont évidemment parlé de drame passionnel.
85
Rachelle Wrathmall, 31 ans, poignardée chez elle à Lennoxville, le 29 juin. Son ex-conjoint,
Raphiou Oumar Alfa Sow, 30 ans, est disparu après le meurtre. Le camion de la victime a été
retrouvé dans un centre commercial de Dorval et il a été rapporté le 19 juillet que Sow est retourné
en Guinée, son pays. Aucune demande d’extradition n’est prévue puisqu’il n’est considéré que
comme un « témoin-clé ».
Nathalie Dupont 31 ans, mère de 4 enfants, noyée à Waterloo, le 14 juillet, par son concubin, Scott
Chase, 36 ans, après qu’il l’ait violemment battue chez elle en fin de nuit. Elle a tenté de fuir par
une fenêtre de l’étage supérieur de la maison. Chase l’a rejoint et lui a retenu la tête sous l’eau d’un
marais voisin. À l’arrivée de la Sûreté du Québec, appelée par les voisins, il a fui dans un boisé et a
été arrêté, une heure plus tard, par les policiers. Dupont et Chase s'étaient séparés la semaine
précédente après une dizaine d'années de vie commune. La victime avait eu trois enfants avec lui.
Elle l’avait déjà quitté il y a six ans, à cause de la violence conjugale de Chase. Celui-ci a « été en
thérapie » puis, il y a trois ans, les deux s’étaient mariés. La Couronne a annoncé une accusation de
meurtre au premier degré. Quant au « thérapeute », il n’a pas été inquiété.
(Cédrika Provencher, 9 ans, enlevée le 31 juillet à Trois-Rivières, apparemment par un homme qui
approchait des fillettes depuis une semaine dans le quartier. La police a avisé le 3 août la centaine de gens
de la région qui participaient aux recherches de rentrer chez eux , que ce travail « était l’affaire de
policiers expérimentés ». qui allaient « éplucher la liste des 60 à 75 dossiers de pédophiles connus de la
région de Trois-Rivières ». Le nom de Provencher n’est pas comptabilisé dans les meurtres tant qu’elle
n’aura pas été retrouvée.)
Estelle Lauzon, 81 ans, sœur de la Providence (Soeur Françoise Monique), battue à mort le matin du 13
août au Centre Émilie-Gamelin, un centre communautaire du sud-est de Montréal, accueillant à la fois des
femmes âgées et des personnes « en réinsertion sociale ». Madame Lauzon s’occupait particulièrement
des résidants masculins du Centre, dont Martin Rondeau, 31 ans, le présumé meurtrier, qui était au Centre
depuis un an, que la presse a unanimement excusé comme « aux prises avec des problèmes
psychiatriques » et qui a été seulement accusé de meurtre non prémédité.
*Francesca St-Pierre, 14 ans, qui s’était rendue du centre d’accueil de Montréal où elle résidait à
une bibliothèque voisine, trouvée battue à mort dans un parc du nord-est de Montréal, le 19 août.
Un adolescent de 15 ans qui la connaissait bien a été arrêté le lendemain et accusé de meurtre
prémédité.
Roseline Malo, 48 ans poignardée à mort, le 20 août, par son ex-conjoint et père de son enfant
Jocelyn Lortie, 48 ans, dans le quartier sud-est de Montréal, au cours d’un épisode de violence
conjugale. Elle est décédée peu après l’arrivée de la police, appelée par une voisine après que
Madame Malo ait appelé à l’aide de son balcon. La police s’était contentée d’entourer la maison.
Son agresseur s’est apparemment infligé des blessures avec l’arme du meurtre; il a été emmené à
l’hôpital.
Ghislaine Grand’Maison, 52 ans, poignardée à plusieurs reprises chez elle à Trois-Rivières, le 7
octobre. Des cris ont attiré l’attention des voisins. Son frère, Normand Grand’Maison, qui souffrait
de problèmes psychiatriques et que la victime tentait d’aider, a été trouvé sur les lieux en train de se
mutiler avec l’arme du crime. Il est considéré comme un témoin important.
Chantale Larose, 35 ans, mère de deux enfants de 13 ans et 10 mois et employée dans un bowling du
village, poignardée à plusieurs reprises chez elle, ainsi que sa colocataire, à 5 h 30 du matin le 8
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octobre, à St-Zotique, par Stéphane Gauthier, 38 ans, un conjoint avec qui elle avait vécu deux ans
et qui l'avait agressée en juillet 2007. Il avait alors été reconnu coupable de voies de fait et de
menaces de mort, mais non incarcéré. Larose l'avait finalement expulsée de chez elle, après qu’il
l’ait menacée pour obtenir d’elle de l’argent pour acheter de la drogue, et elle avait obtenu une
ordonnance de non-communication. Gauthier avait toutefois continué à la suivre, l’espionner et la
menacer par téléphone. Après l’assassinat, Gauthier est retourné chez lui, à quelques rues de
distance, se tuer avec le couteau.
Josée Papillon, 33 ans, tuée à coups de bâton par son ex-conjoint, ____________, 43 ans, rue
Eveline-Gallant à Pointe-aux-Trembles, le 10 octobre. Le corps de la victime et l’appartement
présentaient plusieurs marques de violence. La victime n’avait pas donné de ses nouvelles à sa
famille depuis plusieurs semaines. Le présumé meurtrier, qui avait un long passé de violence
conjugale à son égard, s’est rendu à la police le lendemain.
Nicole Blanchette, mère de famille de 49 ans, battue à mort avec un objet contondant le 15 octobre
et laissée à demi-dévêtue entre trois sapins dans le parc Déséry du quartier HochelagaMaisonneuve de Montréal qui est souvent fréquenté par des prostitueurs. Bernard Armelin, un
sans-abri de 40 ans originaire de l’Abitibi, a été arrêté le 17 septembre 2008 et accusé de meurtre
prémédité. Armelin, qui traîne un lourd passé criminel en matière de violence et d'agressions
sexuelles, est soupçonné de plusieurs agressions sexuelles contre des femmes avec coups au visage
au cours des cinq dernières années.
Sylvie Tremblay, 43 ans, poignardée à mort à Pointe-aux-Trembles (Montréal), la nuit du 25
octobre, par son ex-conjoint, Claude Lupien, 44 ans, un récidiviste qu'elle n'avait pas vu depuis leur
séparation, il y a plus de 20 ans. Pour l'aider à échapper à la police qui le recherchait, elle l'avait
accueilli dans le logement où elle vivait avec ses deux enfants de 17 ans et 14 ans. Lupien a
poignardé Tremblay au thorax, sous prétexte qu'elle refusait de l'accompagner chez un frère de
celle-ci pour aller chercher quelque chose au beau milieu de la nuit. Il a été arrêté par la police à
l'extérieur du logement.
Chantal Dubeau, 44 ans, tuée chez elle de plusieurs coups de feu par son ex-conjoint, l’ex-policier
de la Ville de Montréal Adrien Boulay, 58 ans, chez elle à Ste-Elizabeth, le 5 novembre. Son jeune
fils a couru chez une voisine qui a tenté en vain de ranimer la victime. Boulay – un homme
d’affaires qui n’avait pas réussi à obtenir un changement de règlement de zonage ou un prêt de
René Angélil et Céline Dion pour un projet de complexe récréatif – a également abattu ce soir-là un
de ses locataires et a tenté d’abattre son ex-avocat et ami chez lui, à deux reprises, avant de se
suicider dans sa camionnette à l’arrivée de la police. Cet homme avait reçu des menaces et tenté
d’obtenir une ordonnance de protection, mais un juge la lui avait refusée. Il y avait sept autres
personnes à abattre sur une liste qu’on a trouvée au domicile de Boulay.
Gisèle Laperle, 48 ans, assassinée chez elle d’un coup d’arbalète, le 7 novembre à Saint-Césaire, par
son fils, David St-Pierre, 26 ans, qui a aussi grièvement blessé son père. Le meurtrier a été arrêté 30
minutes plus tard dans un restaurant de l’endroit.
Anita Roy, 72 ans, tuée chez elle à Tring-Jonction (Beauce), le 21 novembre, de plusieurs coups
d’un objet tranchant à la tête par son mari Jean-Guy Bosa, 71 ans, qui s’est ensuite suicidé. Comme
la victime avait reçu un diagnostic de cancer quelques mois plus tôt, les médias ont immédiatement
parlé d’un « pacte de suicide ».
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David Nyagahene Mutunzy, 17 ans, tué d’un coup de feu devant témoins, le 24 novembre à Montréal, par
Marseille Marchath, 18 ans, qui tentait de lui extorquer de l’argent. Le corps n’a pas été retrouvé.
Gurpreet Kaur, une femme d’origine indienne, trouvée battue, étranglée et enroulée dans un drap
chez elle le 25 décembre à Montréal. Le conjoint de la victime, Harinder Singh Cheema, un
camionneur de 28 ans, disparu depuis le 24, avait laissé leurs deux enfants d’un an et demi et trois
semaines chez une amie en disant qu’il reviendrait une heure plus tard. Il est recherché par la
police, aux États-Unis où il se serait enfui avec une maîtresse. Kaur avait obtenu le statut de
réfugiée au Canada il y a trois ans. Selon des proches, Cheema, qui l’avait rencontrée dans le
quartier, l’avait épousée pour obtenir la citoyenneté canadienne. La victime avait confié à sa mère
être malheureuse en ménage.
Diane Grégoire, 51 ans, disparue à un centre d’achats de Saint-Bruno le 31 décembre. Son mari,
Paul Laplante, est le principal suspect. Peu de temps avant de signaler la disparition de sa femme, il
aurait mangé dans un restaurant et demandé un reçu avec indication de l’heure, en prétendant que
Grégoire l’attendait dans la voiture. Les recherches se poursuivent encore, notamment dans la
région de St-Hyacinthe.
2008
Renée Vaudreuil, 42 ans, directrice générale de la municipalité de St-Rémi-de-Tingwick, trouvée morte
dans son bureau en flammes le 14 janvier après-midi. Robert Godbout, 51 ans, un homme qui avait
poursuivi la municipalité, parce qu’elle l’empêchait d’ouvrir un zoo dans l’école du village, a été accusé
de meurtre prémédité.
Diane Grégoire, 51 ans, disparue le 31 janvier, apparemment dans un centre commercial de la Rive-Sud
de Montréal, les Promenades St-Bruno. Son mari, Paul Laplante, est soupçonné; un média a rapporté qu’il
avait demandé un reçu horodaté dans un restaurant à l’heure de la disparition de Diane Grégoire, en
prétendant que celle-ci l’attendait dans l’auto. Il a retenu les services d’un criminaliste de haut vol et s’est
dit prêt à se soumettre au test du polygraphe. Des recherches ont été menées en mai à St-Liboire, dans la
région de St-Hyacinthe, où des déplacements suspects ont été observés le jour de la disparition de
Grégoire.
Charlotte Cuerrier-Tassé, 19 ans, poignardée à Mont-Tremblant par son partenaire sexuel, Patrick
Dumoulin, 20 ans, qui a été arrêté quelques heures après la découverte du corps, le 4 février. Il
l’aurait tuée 2 ou 3 jours plus tôt. Il a été accusé de meurtre au deuxième degré.
Lydie Lemoine, 45 ans, poignardée à mort le 3 février dans son domicile de l’Île-des-Sœurs par son
mari, Thierry Lemoine, 52 ans, cuisinier dans des restaurants chic de Montréal. Celui-ci s’est
ensuite pendu. Le couple, qui avait deux filles adolescentes, était arrivé de France il y a cinq ans. Un
voisin a signalé que la victime se retrouvait souvent à l’extérieur de chez elle récemment, sans
manteau d’hiver.
Saroya Sinnathurai, 50 ans, tuée ar son mari Karthikeyan, 56 ans, qui s’est ensuite suicidé en
mettant le feu à la maison, à Ville St-Laurent, dans la nuit du 4 au 5 février. Les deux étaient des
immigrants sri-lankais.
Diane Clouâtre, 47 ans, tuée d’une dizaine de coups de couteau à Victoriaville tôt le matin du 9 février
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par un homme qu’elle venait de rencontrer sur un site Internet, Mario Larivière, 42 ans, qui a été arrêté
alors qu’il quittait la ville en autobus. Celui-ci avait envoyé plusieurs courriels de menaces de mort dans
les jours précédant le meurtre à son ex-partenaire sexuelle, qui l’avait dénoncé à la police. Larivière a
plaidé coupable à une accusation réduite de meurtre non prémédité et été condamné à 18 ans avant toute
demande de libération conditionnelle.
Bébé de 9 mois secoué à mort à Ville La Salle, Montréal le 16 février, apparemment par le conjoint
de sa mère. Un mandat d’arrestation a été émis contre Casy Pierre Mesidor, 26 ans, et sa conjointe
de 19 ans.
_____________________, 39 ans, meurt étranglée le 25 février, par un homme de 41 ans,
______________, à St-Bruno-de-Montarville, dans un contexte de sadisme sexuel, qualifié de « jeu
sexuel » par les médias. Placide Munger, un sexologue interviewé à l’occasion par le Réseau TVA, a
expliqué à un vaste auditoire qu’il fallait se rendre très très près de la mort de la femme ainsi
étranglée pour que son partenaire « ait l’impression d’avoir atteint le maximum (de jouissance). »
Roséda St-Amand, 72 ans, tuée d’un coup de feu par son mari Fernand Labbé, 81 ans, à La Sarre,
le 27 mars. Il s’est ensuite suicidé.
Renée Bourbeau, 41 ans, tuée en voiture par son conjoint, Patrick Laflamme, 36 ans, qui a foncé
sur elle au volant d’une camionnette, à Drummondville le 12 avril. Il a présenté l’accident comme
une coïncidence.
Carine Morneau, 27 ans, tuée par balles par son conjoint Martin Vézina, 30 ans, à Cacouna le 3
mai, pendant que leurs enfants étaient chez des parents. Vézina s’est ensuite suicidé.
Nancy Michaud, 37 ans, attachée politique d’un ministre du gouvernement Charest, kidnappée et tuée, le
16 mai à Rivière-Ouelle, par un voisin, Francis Proulx, 29 ans, en l’absence de son mari. Proulx a
participé aux recherches avant d’être identifié comme le coupable… Le cadavre de Michaud a été
retrouvé dans le sous-sol d’une maison abandonnée appartenant aux parents de Proulx, qui avait utilisé la
carte de débit automatique de Michaud et de son mari, a été accusé de meurtre prémédité, d’agression
sexuelle et de nécrophilie.
Mathieu _____________, 2 mois, apparemment tué par son père, rue Baillargé dans le quartier
Hochelaga-Maisonneuve de Montréal le 31 mai après-midi. Un pathologiste a constaté des marques
de violence sur le corps du bébé après que les parents aient appelé la police en disant que le bébé
avait cessé de respirer.
Rita Bernier, 68 ans, trouvée morte près du quai du traversier à Lévis, le 7 juillet. Mort qualifiée de
suspecte.
Johanne Ayotte, 53 ans et Diane Joannette, 64 ans, étranglées à quelques heures d’avis dans leurs
logements le 30 juillet à Gatineau. Patrick Lalonde, _ ans, un autre locataire de l’immeuble – où résident
des personnes dites « fragilisées » ou ayant connu l’itinérance – a été arrêté et accusé de meurtre
prémédité. Il était dans l’appartement de l’une des victimes à l’arrivée des policiers.
Mélissa Beaudin, 17 ans, battue à mort à Yamaska le soir du 30 juillet et abandonnée dans un boisé
par le père de son ami, Richard Bédard, 44 ans, déjà reconnu coupable par le passé d’agressions
sexuelles et physiques contre des prostituées. Bérard a prétexté devoir courir au secours de la mère
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de Beaudin, qu’il disait agressée par son mari, pour convaincre celle-ci de l’accompagner. Il a été
accusé en plus d’agression sexuelle contre Beaudin en septembre 2008.
Anne Morency, 30 ans, étudiante en sciences juridiques, poignardée à mort, chez elle à Limoilou, le
3 août, par son ex-partenaire sexuel toxicomane, Carol Bujold, 50 ans, éconduit deux semaines plus
tôt. Bujold s’est ensuite infligé des blessures superficielles. Il a été accusé de meurtre au premier
degré.
Vayolla Brutus, 24 ans, retrouvée morte au domicile familial, le 5 août à Vimont (Laval),
apparemment de coups de bâton à la tête. Son partenaire sexuel et fiancé depuis novembre dernier,
Paul Polydore Banza Tshiani, 30 ans, qualifié de très possessif par des amies de Brutus et que celleci voulait quitter, a été arrêté et accusé d’indignité à l’égard d’un cadavre. Il avait passé quelques
jours en compagnie du cadavre de Brutus avant de la ramener chez ses parents et de l’y laisser
dans un lit. Après trois semaines d’incarcération, Tsihany a été remis en liberté au début septembre
dans l’attente de son procès pour le seul chef d’indignité à l’égard d’un cadavre.
Femme de 72 ans, retrouvée morte chez elle le 25 août, sur l’avenue des Laurentides à MontréalNord. N’avait pas donné de nouvelles à sa famille depuis dix jours. Mort qualifiée de suspecte par la
police. Pas d’autres détails publiés.
Marie-Claude Dugas, 34 ans, originaire de Donnacona, battue à mort dans une résidence de Vanier
le 4 septembre, par Stéphane Laberge, 28 ans, qui a été accusé de meurtre prémédité et de
séquestration, avec deux complices. Le corps de Dugas n’a pas été retrouvé mais la preuve est
suffisante pour intenter la poursuite, selon la police.
Marilou Labrèche, ingénieure mère de 3 enfants, retrouvée morte avec traces de violence dans la
cour derrière chez elle à Candiac, le 12 septembre. Son conjoint qui était à l’intérieur quand le
corps a été trouvé par des ouvriers a été interrogé. Labrèche avait fait appel à la police la veille, qui
s’était rendue chez elle mais n’a pas divulgué pourquoi.
Marie Rosa Perluzzo, 88 ans, égorgée chez elle par son petit-fils, _________, 28 ans, dans le quartier
Villeray, à Montréal.
Meurtre-suicide d’un couple de Westmount trouvé mort dans son garage de la rue Roslyn à
Westmount, le 2 octobre. La police n’a pas publié les noms.
Nathalie Fournier, 28 ans, une prostituée disparue il y a 4 ans alors qu’elle montait dans un camion
en direction des USA, retrouvée dans une sablière du nord de l’État de New-York avec l’aide de son
assassin, Adam Morris, qui a avoué le fait et été accusé de meurtre non prémédité le 7 octobre 2008.
Micheline Vadnais, 46 ans, disparue à Ste-Émélie-de-l’Énergie le 27 août et retrouvée en bordure
d’un chemin à Estérel, le 10 octobre. Marques de violence sur le corps (en décomposition). Sa
voiture avait été retrouvée à Montréal-Nord à la fin août.
Rollande Liboiron, 50 ans, tuée à Repentigny le 20 octobre par son conjoint, Yvan Samson, 53 ans,
qui s’est pendu. Il disait à ses voisins de ne pas parler à sa femme sous prétexte qu’elle ne les
comprendrait pas parce que, disait-il, elle avait la maladie d’Alzheimer. Il se décrivait comme un
« aidant naturel ».
« Là où il n’y a pas de noms, il n’y a pas de morts. » (Une des mères de la Plaza del Mayo, en Argentine)
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