Glycines, Claude Monet

Transcription

Glycines, Claude Monet
Glycines, Claude Monet
Œuvre exposée au musée Marcel Dessal à Dreux
©Musée d’art et d’histoire Marcel Dessal – Ville de Dreux – Tous droits réservés
Sources : Ce dossier proposé par Emmanuelle Sellier a été constitué en grande partie grâce à
un dossier existant, prêté par le musée Marcel Dessal et aux conseils avisés de Delphine
Eristov (créatrice de nombreux livrets pédagogiques), mais aussi avec le site internet : http :
//www.fluctuat.net.
Ce dossier pédagogique propose une démarche, de la documentation et des pistes de travail
qui ne sont bien évidemment pas exhaustives et demandent à être aménagées en fonction des
besoins des enseignants. Il se compose ainsi :
A) Connaissances pour l’enseignant :
1)
2)
3)
4)
5)
6)
Claude Monet, éléments biographiques.
L’impressionnisme
Impression soleil levant.
Les séries
Le jardin de Giverny
Le japonisme
B) Pistes pédagogiques et séances :
1)
2)
3)
4)
5)
Pour commencer : une visite du musée (activité proposée dans le dossier du musée).
Travail sur l’Impressionnisme
Travail sur les séries
Les glycines
Interdisciplinarité :
a) Sciences
b) Littérature
c) Musique.
1
menu
A) Connaissances pour l’enseignant
1) Claude Monet, éléments biographiques : (tiré du
dossier du musée).
Né à Paris le 14 novembre 1840, Claude Monet accompagne ses parents, six ans
plus tard, au Havre, une ville normande de bord de mer. Pour se faire de l’argent
de poche, Monet dessine des caricatures qu’Eugène Boudin, un artiste connu,
découvre un jour. Celui-ci invite le jeune Monet à venir peindre avec lui sur le
motif, c'est-à-dire en plein air, à la campagne ou au bord de la mer. C’est la
révélation : Monet comprend que lui aussi sera peintre, peintre des paysages.
A 17 ans, Monet tente sa chance à Paris. Il se présente à l’atelier de Troyon puis à
celui de Gleyre, deux peintres célèbres. Ces maîtres lui disent : « Tu dois
représenter la nature parfaite », mais Monet ne comprend pas leurs conseils et
préfère se rappeler les leçons d’Eugène Boudin dans la campagne : « Regarde la
nature et peins ce que tu vois ».
Avec quelques amis comme Sisley, Bazille ou Renoir, Monet décide de peindre
dans la forêt de Fontainebleau. Sa fiancée, Camille, lui sert souvent de modèle. Il
peint par petites touches et emploie des couleurs claires pour donner l’impression
de la beauté du printemps. Mais, de nombreuses personnes se moquent de ses
œuvres : « Ce n’est pas de la peinture, c’est du barbouillage ». Sa manière de
peindre est nouvelle et totalement différente de la peinture alors à la mode : lisse et
sombre.
N’ayant plus beaucoup d’argent, Monet organise, avec ses amis une exposition où
il espère vendre quelques toiles. L’une d’elle, intitulée Impression, soleil levant,
est à l’origine du nom du groupe que forme Monet et d’autres artistes, le groupe
des « impressionnistes ».Le public est, quand à lui, scandalisé. Heureusement, un
marchand de tableaux et des amateurs comme Ernest et Alice Hoschedé
s’intéressent à la peinture de Monet. Encouragé, Monet continue de travailler
malgré la mort de Camille, quelques mois après la naissance de leur deuxième fils,
Michel.
En 1883, lors d’une promenade, Monet découvre la maison de ses rêves à Giverny,
un village situé près de Vernon, à mi-chemin entre Paris et Rouen. Il décide d’y
installer ses deux fils ainsi qu’Alice Hoschedé devenue sa compagne, et les sept
enfants de celle-ci. Monet s’occupe du jardin qu’il compose comme une peinture
et toute la journée, il part travailler dans la campagne avec son chevalet sous le
bras et sa boite de peinture à la main. Il peint à plusieurs reprises le même motif
comme, par exemple, des peupliers dont l’apparence varie suivant la lumière du
matin, du midi et du soir.
2
Sa peinture est alors appréciée : Monet a de nombreux domestiques, il voyage et
reçoit la visite à Giverny de gens importants comme son ami Clémenceau.
L’eau le fascinant toujours, il décide de créer un étang dans son jardin, traversé par
un pont japonais fleuri de glycines. Et chaque jour, malgré sa vue qui baisse,
Monet s’applique à rendre sur sa toile les changements de l’eau, sa transparence et
les nymphéas, variété de nénuphars, qui s’étalent à la surface.
Les années passent, Monet est désormais célèbre et ses grandes décorations des
Nymphéas sont achetés par l’Etat et installées dans le musée de l’Orangerie à
Paris. Monet continue à peindre la nature baignée de lumière jusqu’à sa mort le 5
décembre 1926.
2) L’impressionnisme : (site fluctuat.net)
Site :
http://www.fluctuat.net/5446-L-impressionnisme-et-les-peintres-impressionnistes
1. Impressionnisme
2. Origines de l’impressionnisme
3. Naissance de l’impressionnisme
4. La peinture impressionniste
5. Les salons impressionnistes
6. La fin de l'impressionnisme
7. Le néo-impressionnisme
8. Le post-impressionnisme
3) Impression soleil levant : (tiré du dossier du musée)
Cliquer
En 1872, Claude Monet peint Impression, soleil levant, célèbre toile qu’on considère
comme le symbole de l’impressionnisme. C’est en effet à partir du titre de l’œuvre que
furent inventés les termes impressionnistes et impressionnisme pour caractériser la
peinture des artistes exprimant les impressions que les objets et la lumière suscitaient
en eux.
Le 15 mars 1898, dans un article pour la revue illustrée, Monet revient ainsi sur les
évènements : « J’avais envoyé [à l’exposition du boulevard des capucines en avril
3
1874] une chose faite au Havre, de ma fenêtre, du soleil dans la buée et au premier
plan quelques mâts de navires pointant…
On me demande le titre pour le catalogue, ça ne pouvait vraiment pas passer pour une
vue du Havre ; je répondis « Mettez Impression ». On en fit impressionnisme et les
plaisanteries s’épanouirent ».
Et en effet, lors de l’exposition, un journaliste va jusqu’à écrire : « L’impression de
lever de soleil est traitée par la main enfantine d’un écolier qui étale pour la première
fois des couleurs sur une surface quelconque ». Pourtant cette composition, si abstraite
au premier abord, décrit parfaitement l’atmosphère du grand port, avec ses bateaux,
ses grues, les fumées des entrepôts et des usines.
4) Les séries : (tiré du dossier du musée)
Claude Monet a peint plusieurs « séries », différenciant des compositions identiques
par la seule variation de l’éclairage. Elles constituent une puissante innovation : cette
systématisation d’une méthode de travail révèle combien l’intention précède l’action.
Ce qui contraste d’ailleurs avec l’apparente improvisation dont on gratifie volontiers
l’Impressionnisme. Les séries les plus célèbres de Claude Monet sont les cathédrales,
les meules ou encore les nymphéas.
Les Meules :
En 1890, Claude Monet achète la propriété de Giverny. Il parcourt la campagne,
peignant des meules de la fin de l’été à l’hiver suivant.
Les meules forment, au moment de la moisson, de grandes huttes dont la base mesure
quatre à cinq mètres, sur un sol préparé par un lit de paille, isolant le premier lit de
gerbes. Au fur et à mesure que la meule s’élève, il faut agrandir son diamètre jusqu’à
une hauteur de trois ou quatre mètres, en faisant dépasser légèrement les gerbes
extérieures sur les précédentes. Par la suite, on rétrécit le diamètre des couches pour
former un cône. La couverture est en paille.
Claude Monet remarque que les meules lui apparaissent différemment au fur et à
mesure que le soleil monte dans le ciel ou encore selon les saisons. Toutes les versions
des Meules reflètent la position du soleil à « l’instant donné » : elle est en effet
indiquée par l’allongement variable des ombres portées sur le sol, colorées souvent en
bleu ou mauve. La riche palette de couleurs du peintre et ses innombrables nuances
traduisent l’atmosphère et ses variations. Les meules constituent un motif privilégié
pour l’étude des formes dans la lumière, celle-ci déterminant l’apparence des choses.
D’autres artistes peignirent les meules (Pissaro, Van Gogh, Gauguin, Emile Bernard,
etc.), mais la prodigieuse série de Monet exerça une véritable fascination sur les
peintres du XXe et sur l’art moderne : outre Derain, Vlaminck, Mondrian, etc., ce fut
surtout Kandinsky qui en reçu une révélation importante, celle qui allait la mener vers
l’abstrait.
4
Il se rappelle de ce que provoqua en lui une des meules de Monet : « Et soudain, pour
la première fois, je voyais un tableau… Je sentais confusément que l’objet faisait
défaut au tableau. Tout ceci était confus pour moi et je fus incapable de dire les
conclusions élémentaires de cette expérience. Mais ce qui m’était parfaitement clair,
c’était la puissance insoupçonnée de la palette qui m’avait jusque-là été cachée et qui
allait au-delà de tous mes rêves. La peinture en reçut une force et un éclat fabuleux.
Mais inconsciemment aussi, l’objet en tant qu’élément indispensable du tableau en fut
discrédité ».
Cliquer
Claude Monet, 1891
Meules, fin de l’été
Huile sur toile
Cliquer
Claude Monet, 1890-1891
Meules, effet de neige, le matin
Huile sur toile
Cliquer
Cathédrales de Rouen, peintes par Claude Monet, entre 1892 et 1893.
5) Le jardin de Giverny : (tiré du dossier du musée)
En 1890, Claude Monet achète une maison aux murs roses et aux volets verts
dans le village de Giverny. Du haut d’un jardin en pente, elle domine la route
départementale reliant Vernon à Gasny et la rivière appelée l’Epte.
Claude Monet s’occupe d’abord du jardin fruitier « Le Clos normand ». Il en
modifie le tracé trop rigide à son goût et compose une véritable œuvre d’art à
partir de nombreux végétaux choisis pour les formes de leur feuillage et les
couleurs de leurs fleurs : un trainée orange dans l’allée centrale, ce seront des
5
capucines ; un peu plus loin, Monet imagine des bleus, ce seront des iris, des
fleurs de lin, des jacinthes, des digitales.
Ensuite, il mélange toutes sortes de rouges, des pivoines, des roses, des lupins,
des pavots, des dahlias. Monet choisit ses couleurs comme sa palette de
peinture ; il sème les graines de façon à mettre toues les fleurs en valeur : les
grandes fleurs à tiges comme les glaïeuls sont à l‘arrière des massifs et les petits
devant. Ce jardin est un régal pour la vue au printemps comme au cœur de l‘été
et en automne, les plantes fleurissant les unes après les autres.
Par la suite, Claude Monet imagine un deuxième jardin appelé « le jardin
d’eau » dans la prairie qui se trouve de l’autre côté de la route. Il crée un étang
en détournant le cours de l’Epte. Tout autour, il plante des saules, des fougères,
des rhododendrons et des azalées. Des nymphéas, une variété de nénuphars,
couvrent la surface du plan d’eau. Claude Monet a même fait aménager un pont
japonais recouvert de glycines. Il s’agit d’un véritable « jardin-atelier » dans
lequel le maître adore peindre.
Les fleurs de Monet :
Cliquer
Claude Monet, ″ Nymphéas et agapanthes″, 1914-1917, musée Marmottan, Paris.
Les fleurs du jardin de Giverny http://giverny.org/gardens/fcm/fleurs/listflor.htm
6) Le japonisme : (tiré du dossier du musée)
À partir du milieu du XIXe siècle, la mode et le goût pour l’ExtrêmeOrient, et en particulier la Japon, gagne l’Occident. On l’appelle
Japonisme. Cela se traduit d’abord par l’emploi de motifs japonais dans
les œuvres occidentales : les éléments de costume comme le kimono ou
l’éventail deviennent les symboles du Japon en Occident. Peu à peu, et
au-delà de cette parenté thématique du motif, la présentation même de la
relation entre l’homme et la nature s’inspire, en Occident, du modèle
japonais transmis par les estampes.
6
Le Japonisme s’exprime également par un certain goût du format
franchement vertical et, sur le plan formel, reprend des leçons plastiques
de l’art japonais : construction en diagonale, représentation d’objets
coupés par le cadrage, utilisation expressive de la vue plongeante, etc.
L’intérêt de Claude Monet pour l’art japonais est certain. Sa série de
« Pont japonais », peinte d’après la structure qu’il avait construite à
l’extrémité ouest de son bassin, peut être rapprochée de la série
d’estampes consacrées par Hokusaï aux merveilleuses vues des ponts
célèbres dans les provinces ou du pont de Kameido d’Hiroshige faisant
partie de ses vues des sites célèbres d’Edo.
Cliquer
Hiroshige
Cliquer
Le Bassin aux nymphéas (1897-1 899)
Très tôt, Claude Monet a collectionné des estampes japonaises, attiré par
leur dessin et leur couleur. Une fois la maison de Giverny achetée, il y a
installé ces estampes ; elles s’y trouvent encore aujourd’hui.
Avant ses « ponts japonais », Claude Monet a peint La Japonaise (1 8751 876), qui exprime bien le goût de l’époque pour l’exotisme. Le modèle
est la propre femme du peintre, une européenne blonde, ce qui souligne
l’artifice du déguisement. Dans son kimono flamboyant, elle est
représentée dans une attitude empruntée aux figures des estampes
japonaises.
Cliquer
7
La Japonaise, Claude Monet, 1876
Mais, Claude Monet ne s’est pas contenté de reprendre quelques éléments
décoratifs. Ainsi, certaines de ses toiles sont plus profondément
influencées par l’art japonais. Il est, par exemple, possible de comparer
une estampe de Hokusaï, Poème de Burya No Asayasu (vers 1 887), représentant de jeunes garçons de la noblesse qui, sur un bateau cueillent
des pousses de lotus -, avec une peinture de Claude Monet, La Barque à
Giverny ou En norvégienne (vers 1 887). Le thème est proche : l’estampe
montre des personnages dans une embarcation avec de grandes perches
pour écarter les nymphéacées de l’étang, sur lequel naviguent ces japonais
habillés avec élégance. Sur l’œuvre de Monet, on voit trois jeunes filles
amies, élégamment vêtues, se promener en barque sur l’étang.
Poème de Burya No Asayasu, Hokusaï
Cliquer
La barque à Giverny, Claude Monet
Les estampes japonaises ont influencé les tableaux de Claude Monet au
niveau du format des toiles et dans la manière de disposer les scènes ou de
les cadrer sur le tableau en coupant le sujet. Elles ont également eu une
influence sur les couleurs : Monet juxtapose des couleurs vives,
abandonne les couleurs sombres, les ombres brunes et éclaircit sa palette.
8
N.B : une estampe est une image imprimée au moyen d’une planche
gravée de bois ou de cuivre.
cliquer
Le pont à Giverny
menu
B) Pistes pédagogiques et séances
1) Pour commencer : une visite du musée (activité proposée
dans le dossier du musée).
a) Préparation de la visite en classe :
Avant d’entamer le travail sur Claude Monet, une première visite générale du musée d’art et
d’histoire Marcel Dessal s’impose afin de découvrir un lieu qui, pour les élèves, est le plus
souvent inconnu. Cette séance doit permettre de familiariser les enfants avec le lieu. Pour ce
faire, en classe, on posera les questions suivantes :
-
Qu’est-ce qu’un musée ?
Qu’est-ce qu’on y trouve ? (peintures, sculptures, vitraux, objets de la vie quotidienne,
meubles, etc. …) ?
Pourquoi ces objets sont-ils réunis à cet endroit ?
Quels sont leurs points communs ?
Dans quelles différentes catégories pourrait-on les classer (histoire, beaux-arts,
archéologie…) ?
A quoi sert un musée ?
Qu’est-ce qu’un conservateur ? un restaurateur ? etc.
Les élèves donnent leurs idées, peuvent faire des recherches sur internet, étudient la brochure
du musée. Leurs trouvailles et leurs propositions seront conservées dans leur cahier d’art.
Certaines questions resteront peut-être sans réponse.
Exemples de documents :
Document trouvé sur internet.
Le musée Marcel Dessal est installé dans une chapelle néo-romane aménagée à cet effet en
1950. La préhistoire et l'histoire de Dreux et de ses environs y sont présentées grâce à de
riches collections archéologiques allant de la période préhistorique à l'époque mérovingienne
tandis que tableaux et sculptures retracent la vie de la cité du Moyen-âge au siècle dernier.
L'architecture et les arts décoratifs à Dreux et dans les environs sont évoqués à partir de
9
vestiges d'une collégiale romane disparue : superbes chapiteaux historiés du XIIe siècle,
vitraux des XIIIe et XIVe siècles. Des gravures, du mobilier et des objets évoquent de
célèbres châteaux des environs comme ceux d'Anet, Crécy et Abondant.
Une section spéciale est consacrée à la famille d'Orléans et à la Chapelle royale. La peinture
ancienne et contemporaine est bien représentée, grâce à un ensemble de toiles dont se détache
un chef d'œuvre : les Glycines de Claude Monet.
Brochure du musée.
Proposition : Afin de préparer la visite du musée, on peut peut-être proposer la brochure du
musée en enlevant certaines légendes des œuvres, afin que celles-ci soient retrouvées par les
élèves, lors de la visite. Ceci les conduira certainement à une meilleure observation. Ils seront
obligés d’être plus attentifs aux œuvres, mais aussi plus actif.
b) La visite du musée :
Les enfants peuvent commencer par faire une liste de tout ce qu’ils voient (l’enseignant
aura préalablement sélectionné une partie du musée, ou quelques œuvres qui l’intéressent)
pour essayer ensuite de classer les objets comme les recherches réalisées en classe les
auront amenés à le faire. Peut-être reconnaitront-ils en ces lieux certains objets trouvés
dans des articles parlant du musée, ou bien dans la brochure. Si l’enseignant a sélectionné
des objets dans cette dernière, en enlevant les légendes, les élèves peuvent essayer de
retrouver ces œuvres dans le musée et d’en donner le titre, l’auteur et l’époque. Tout ceci
10
sera conservé dans le cahier d’art. On insistera enfin sur l’œuvre qui figure sur la brochure
et on demandera aux élèves de la retrouver dans le musée (Glycines de Monet).
Exemple : classement réalisé à partir de la brochure.
Archéologie
Histoire
Architecture et arts
décoratifs
Peinture, Dessin
Pour se familiariser avec le musée, son service d’action éducative propose de nombreuses
activités comme un travail sur les couleurs (mallette et livret pédagogique P’tits
marchands de couleurs créés par Delphine Eristov et disponibles au musée) ou bien La
Chasse aux œuvres (des petits carrés de toiles sur lesquels figurent un ″morceau″, un
détail d’une œuvre du musée, sont distribués aux élèves qui essaient de retrouver l’œuvre
originale dans le musée. Cette séance permet aux enfants de se concentrer sur les œuvres
et d’aiguiser leur regard).
À la fin de cette séance, il est important de demander à chacun de choisir une œuvre qu’il
a préférée et de prendre un moment pour en faire une esquisse dans son cahier d’art. Il
recopiera le cartel d’identification de l’œuvre (prévoir un cahier d’art type travaux
pratique).
Compétences :
Connaître les lieux culturels du département
-Fréquenter les lieux de culture (lieux institutionnels).
-Distinguer et comprendre les spécificités de chaque lieu : musée, bibliothèque, salle de
spectacle, auditorium (concert, théâtre, danse...), centre d'art, galerie d'art, écomusée, cinéma,
artothèque...
- Acquérir des comportements adaptés aux lieux fréquentés
- Connaître les fonctions d'un musée : conservation, présentation, restauration (dans certains
cas).
- Mettre les élèves en contact avec des œuvres originales.
11
2) Travail sur L’Impressionnisme :
a) Au musée: (tiré du dossier du musée)
-Faire rechercher aux enfants deux paysages exposés au musée. Il s’agit de :
La Vallée de Jouy-en-Josas, par Adolphe Viollet-le-Duc.
La Fenaison en Normandie, par Pierre Montézin.
Une fois les œuvres trouvées, les faire décrire aux enfants :
Qu’est-ce que cela représente ? Leur rappeler ce qu’est un paysage. Décrire les
détails.
Comment est-ce peint ? Décrire les couleurs, la lumière, la touche.
En comparant les deux œuvres, les enfants comprennent la différence entre une
peinture de paysage académique et une autre influencée par la révolution
impressionniste.
Peinture académique
Peinture impressionniste
Les personnages sont anecdotiques dans le Les personnages tiennent
paysage.
importante dans la nature.
une
place
La peinture est sombre, avec des couleurs de Les couleurs sont claires, vives. Elles rendent
convenance : le vert pour les feuilles, le brun l’impression immédiate rendue par les effets
pour la terre… mais cela ne correspond pas du soleil.
forcément à la couleur réelle, au « vrai » vert
de cet endroit, etc. Le tableau est peint en
atelier.
La lumière, ses reflets et l’eau deviennent les
La seule touche de lumière qui éclaire un peu sujets principaux des paysages.
le paysage est le ciel : il se reflète dans le
plan d’eau.
La peinture est lisse.
L’artiste a peint par petites touches. Chaque
touche est différente selon l’effet qu’il veut
donner : feuilles, blés, courant de la rivière,
etc.
Pour compléter cette étude, emmener les élèves devant deux toiles de Balthasar Van den
Bossche : L’Atelier du peintre et L’Atelier du sculpteur. Cela permet aux enfants de découvrir
comment les peintres travaillaient autrefois. On s’aperçoit que le peintre réalise une marine
12
alors qu’il se trouve dans son atelier. Il travaille donc à la fois avec sa mémoire et avec son
imagination.
b) En classe :
-
Dans le cahier d’art, trace écrite sur les deux œuvres vues au musée et les caractéristiques
de chacune d’elle (peinture académique/ peinture impressionniste).
Travail à partir de plusieurs paysages de Monet : peindre à la manière des
impressionnistes.
3) Travail sur les séries :
a)Au musée: (tiré du dossier du musée)
Le musée Marcel Dessal conserve une peinture d’influence fauve représentant un champ
couvert de meules : paysage de Marinot. La faire retrouver aux enfants et leur faire décrire :
Quoi ? Quand ? etc. Puis leur faire dessiner le tableau dans leur cahier d’art.
Dans un deuxième temps, les enfants peuvent être chargés de retrouver une autre peinture,
réalisée par un autre peintre fauve : Vlaminck. Il s’agit de Baie des trépassés. Faire décrire
l’œuvres aux enfants : grande masse, couleurs, touches, afin de leur faire définir l’atmosphère.
Comme Monet, les enfants peuvent ensuite imaginer la même vue mais au lever du soleil,
sous un ciel gris, en pleine journée ensoleillée, etc. et la dessiner dans le cahier d’art.
b) En classe : (tiré du dossier du musée)
Observation des séries de Monet avec les élèves. Que remarquez-vous ?
cliquer
Maison du parlement au coucher du soleil
1903
Huile sur toile
Collection privée
Cliquer
Le Parlement, coucher de soleil
1904
Huile sur toile
The Kunsthaus, Zurich
13
cliquer
Le Parlement, ciel orageux
1903
Huile sur toile
Musée des Beaux-Arts, Lille
cliquer
Le Parlement, Effet de Brouillard
1904
Huile sur toile
Museum of Fine Arts, St. Petersburg
Cliquer
Londres, le Parlement
1904
Huile sur toile
National Gallery of Art, Washington, DC
On remarque qu’il s’agit toujours du même paysage (même endroit, même cadrage) mais dans
des tons et couleurs différents. Les versions varient en fonction du moment de la journée,
mais aussi des saisons. Comment pourrions-nous faire pour réaliser ce même genre
d’œuvres ? Il faudrait choisir un endroit (paysage) et l’observer à différentes heures de la
journée et de l’année, puis le réaliser en peinture en essayant de restituer les couleurs. Les
élèves auront certainement l’idée de la photographie comme étant de conserver et de
confirmer leurs observations.
On réalise une série de photographies de la cour de récréation ou d’un paysage aperçu depuis
l’école, de la rentrée jusqu’au printemps suivant. Le cadrage devra toujours être le même.
Cette série sera réalisée à la peinture. Elle sera doublée d’un travail en photographie (un
dossier pédagogique sur la photographie est disponible au musée Marcel Dessal).
*
14
4) Les glycines :
Au musée :
(Au préalable, observation d’une œuvre en classe : Le Bassin aux nymphéas ou les
Nymphéas)
Cliquer
Le Bassin aux nymphéas (1897-1 899)
Observer l’œuvre : Les Glycines. Dessin et peinture (crayons aquarelles) dans le cahier
d’art.
Animation « Au Fil de l’eau » (livret pédagogique du Musée Marcel Dessal, créé par
Delphine Eristo).
En fin d’année, on peut envisager un voyage scolaire à Giverny, qui permettra aux élèves
de découvrir le jardin qui a tant inspiré Monet, de visiter le site, puis tout comme l’artiste,
de prendre quelques croquis et de les peindre en pleine nature.
5) Interdisciplinarité
a) Sciences :
Exemples de séances d’après, le site, la main à la pâte :
Module : Jardiner à l’école : porte ouverte sur les sciences ? (La Classe) [Cycles 2 et 3]
Date de publication : 10/04/2008
Recréer un coin de jardin dans une école ? Une classe peut difficilement, seule, prendre en
charge un jardin. L’entretien d’un jardin peut concerner plusieurs classes. Pour une
observation la plus riche possible, le projet gagne à s’étaler dans le temps. L’intérêt réside
dans la diversité des prises en charge tout au long de la scolarité des enfants. À chaque âge ses
découvertes, à chaque étape un questionnement nouveau, et à chaque niveau de classe des
connaissances et savoir-faire exigés dans les programmes.
Les deux séquences proposées visent à faire connaître :
- les conditions de germination d’une graine. La composition d’une graine et le rôle des
parties qui la constituent.
- un vocabulaire spécifique : germe, germination, plantule, feuille, racine, tige, cotylédon,
enveloppe, tégument.
- des éléments qui interviennent dans la reproduction des plantes à fleurs.
15
Matériel :
Pots et bacs.
Vrilles pour trouer le fond des gobelets ou godets.
Graines : haricot, lentille, pois, capucine, gazon, carotte, radis, tomate, basilic, etc.
Supports variés : terreau, sable, buvards, coupelles en verre et faïence, filtres à café, papier
essuie-tout, etc.
Loupes.
Arrosoirs ou pichets en plastique, verres doseurs ou cuillers-mesures
Réfrigérateur ou congélateur (facultatif).
Introduction :
À la campagne comme à la ville, les jardins, quand ils existent, sont plutôt disciplinés, et les
plantes que l’on y trouve sont bien souvent les mêmes quelle que soit la région. Des fleurs
contenues dans des bacs en béton, des arbres cerclés de fer, sont parfois la seule possibilité de
contact de l’enfant avec la « nature », et cette relation n’est pas toujours harmonieuse. Les
pelouses, haies et parterres de fleurs sont plus ou moins respectés.
Recréer un coin de jardin dans une école, ouvrir une fenêtre sur la vie végétale…
Une classe peut difficilement, seule, prendre en charge un jardin. L’entretien d’un jardin est
un projet qui doit concerner toutes les classes d’une école ou d’un groupe scolaire, pour
associer l’ensemble des enfants à la réalisation. C’est une façon de limiter les actes de
vandalisme en évitant les jalousies, mais aussi d’alléger les tâches répétitives.
Pour une observation la plus riche possible, le projet gagne à s’étaler dans le temps. L’intérêt
réside dans la diversité des prises en charge tout au long de la scolarité des enfants. À chaque
âge ses découvertes, à chaque étape un questionnement nouveau, et à chaque niveau de classe
des connaissances et savoir-faire exigés dans les programmes.
Supports de communication
Une affiche pour noter le problème que se pose la classe, les hypothèses et protocoles
d’expérimentations des groupes. Elle restera affichée en classe durant toutes les séances.
Du papier affiche pour les travaux de groupe et des marqueurs pour la rédaction du compte
rendu des travaux de chaque groupe (meilleure lisibilité lors des synthèses collectives).
Le cahier de sciences de chaque élève.
Progression possible
La situation de départ proposée est réalisable dès le CE2, si les élèves ont l’habitude de mettre
en place des protocoles et d’en concevoir. Dans le cas contraire, on se limitera à quelques
investigations les plus simples : mettre la graine sur ou dans la terre ? Comment ? Arroser ?
Quelle quantité ? Quelle fréquence ?
Dès les cycles 1 et 2, on peut viser la construction des connaissances suivantes : En réalisant
des semis on constate que les graines germent et donnent des plantes. Il existe de très
nombreuses graines. Chaque graine germée donne une plante. Le semis des graines et la
croissance des plantes demandent du temps. Toutes les graines ne germent pas en même
temps. Les plantes grandissent et produisent tige, feuilles et racines. Les plantes sont des êtres
vivants, qui naissent (germination), grandissent, ont des besoins nutritifs et meurent.
16
1 - La germination
Cette séquence de 4 séances sur la germination, conviendra plutôt à des élèves de CM1.
Que faut-il pour qu’une graine germe ? Tel est l’objet de cette première séance, qui devra
aboutir à une synthèse collective des hypothèses émises par les élèves en petits groupes.
- Séance 1 : comment semer les graines ? Quel entretien des semis ensuite ?
Témoignage : classe de CE2
- Séance 2 : concevoir des protocoles d’expérimentation
Pour tester les hypothèses émises lors de la précédente séance, les enfants devront concevoir
et mettre en place les protocoles d’expérimentation.
- Séance 3 : conclusions sur les conditions de germination
- Séance 4 : d’autres graines germent-elles de la même façon ?
2 - La graine
Cette séquence de 2 séances sur la graine (ses différentes parties et leur rôle) est plus adaptée
au CM2.
Qu’y a-t-il dans une graine ? Répondre à cette question est le nouveau défi lancé par nos
scientifiques en herbe.
- Séance 1 : Qu’y a-t-il dans une graine ? Tentative de réponse par l’observation
- Séance 2 : l’intérieur de la graine : recherche documentaire
Sur le site, on peut télécharger toutes les séances : Jardiner à l’école : porte ouverte sur les
sciences ?
b) Histoire
Travail sur le XIXe : resituer l’artiste dans son temps. Lien avec les autres artistes de son
époque.
c) Littérature
Dans la dernière partie du dossier du musée, on explique qu’à la fin du XIXè siècle, la mode
et le goût de l’extrême orient, et en particulier le Japon, gagne l’Occident. On l’appelle
Japonisme. L’intérêt de Monet pour l’art Japonais apparait comme certain car certaines de ses
œuvres sont profondément influencées par l’art japonais. Il s’est inspiré, notamment d’une
estampe d’Hokusaï, Poème de Burya No Asayasu, pour la barque à Giverny ou en
norvégienne.
17
On peut donc étudier :
Le vieux fou de dessin :
Auteur et illustrateur : François Place
Genre : Roman illustré
A noter que Le vieux fou de dessin est d'abord paru sous la forme d'un album (20x27 cm) en
novembre 2001
Thèmes : Japon - 19e siècle - Katsushika Hokusai - Art - Artiste
Apprentissage - Transmission - Dessin - Estampe - Gravure - Calligraphie
Création - Relation enfant/vieillard - Relation maître/élève
Âge : de 9 à 12 ans
Pour partir à la découverte de Hokusai, le maître des estampes japonaises et l'inventeur
des mangas, ces « dessins au fil de la pensée »...
C'est l'histoire d'un petit garçon de 9 ans qui s'appelle Tojiro. Il vit dans la ville d'Edo, la
capitale du Japon. C'est un vendeur de gâteaux de riz dans les rues et chez les gens. Il est
orphelin alors il vit chez son oncle et sa tante qui lui mènent la vie dure.
Parmi les clients de Tojiro, il y a un vieil homme très étrange : il a l'air très pauvre mais il
reçoit chez lui des gens riches et nobles et il appelle toujours Tojiro « moineau ». Son nom est
Katsushika Hokusai, c'est un artiste qui passe son temps à dessiner.
Tojiro rêve d'être un samouraï et ne comprend pas trop le travail de Hokusai. Un jour, le «
vieux fou de dessin » car c'est comme ça qu'on appelle le vieillard, qui a presque 100 ans, lui
montre un dessin. Tojiro est très intrigué et vraiment émerveillé par ce dessin de shishi, un
lion-dragon porte-bonheur, que dessine chaque jour le vieil homme pour se porter chance.
Hokusai lui propose un matin de travailler avec lui dans son atelier et de lui apprendre à lire et
à écrire.
Chaque jour, Tojiro apprend quelque chose et comprend que le métier d'artiste est
passionnant. Il apprend la gravure sur bois, comment chaque page de livre est imprimée, quels
outils on utilise pour ces travaux, comment préparer l'encre et surtout il lit tous les livres qu'a
faits Hokusai et comprend que c'est un grand artiste très célèbre. Et chaque jour, Tojiro trouve
18
qu'il est de plus en plus passionnant de travailler pour le vieux fou de dessin et il l'admire
chaque jour de plus en plus.
Le jour de la fête des garçons, le maître dit à Tojiro qu'il a eu un accord avec un de ses amis
graveurs qui est prêt à le prendre à son service à Nagasaki. Tojiro est très triste de quitter
Hokusai mais est content des cadeaux que son maître lui a faits : les dix premiers exemplaires
de la Manga, des dessins « au fil de la pensée », qu'il avait dessinés autrefois, et aussi un
réservoir d'encre et un pinceau tout neuf.
Le lendemain de cette journée, Tojiro va faire ses adieux à son maître, il lit la dernière page
de son célèbre album « Les Cent vues du mont Fuji » et voit ce que son maître avait écrit...
Tojiro comprend alors et lui promet d'apprendre !
Poésie : Verlaine (« poète impressionniste »)
Verlaine
Promenade sentimentale
Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes ;
Les grands nénuphars, entre les roseaux,
Tristement luisaient sur les calmes eaux.
Moi, j’errais tout seul, promenant ma plaie
Au long de l’étang, parmi la saulaie
Où la brume vague évoquait un grand
Fantôme laiteux se désespérant
Et pleurant avec la voix des sarcelles
Qui se rappelaient en battant des ailes
Parmi la saulaie où j’errais tout seul
Promenant ma plaie ; et l’épais linceul
Des ténèbres vint noyer les suprêmes
Rayons du couchant en ses ondes blêmes
Et des nénuphars parmi les roseaux,
Des grands nénuphars sur les calmes eaux.
19
Vocabulaire
Plaie
Métaphore pour désigner une blessure qui tourmente l'âme
Saulaie
Bois de saules généralement des lieux humides
Sarcelles
Petits canards sauvages, au vol rapide
Nénuphar
Plante aquatique des eaux tranquilles aux feuilles flottantes et aux fleurs solitaires de couleur jaune.
Blême
Pâleur extrême, pâle, livide, terne, blafard.
Soleil couchant
Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.
La mélancolie
Berce de doux chants
Mon coeur qui s'oublie
Aux soleils couchants.
Et d'étranges rêves
Comme des soleils
Couchants sur les grèves,
Fantômes vermeils,
Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
À des grands soleils
Couchants sur les grèves.
Paul Verlaine (Poèmes saturniens)
d) Musique
Musique impressionniste
Sur le site Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Musique_impressionniste
Etude des œuvres suivantes :
Reflets dans l’eau
Poème symphonique
Prélude à l'après-midi d'un faune de Debussy.
Le Festin de l'Araignée (1912),
Albert Roussel (1869-1937)
Jeux d'eau (1901)
Miroirs (1905)
Maurice Ravel (1875-1937)
20