Rencontres d`Arles 2005 Rapport de stage
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Rencontres d`Arles 2005 Rapport de stage
Lucia Scharpf Rencontres d’Arles 2005 Rapport de stage Lorette Chaix Jean-Pierre Lanfrey Université Paul Cézanne IUP d’Arles Licence Administration des Institutions Culturelles Les Rencontres d’Arles 2005 Sommaire Introduction...............................................................................2 1. Présentation des Rencontres d’Arles 1.1. Historique et positionnement actuel........................................3 1.2. La structure juridique et l’organisation ...................................4 2. Les Rencontres d’Arles 2005 2.1. La programmation 2005 ......................................................6 2.2. Le budget 2005 et les partenaires .........................................7 3. Mes missions 3.1. Assistante chargée du protocole.............................................9 3.2. Coordination du marché de livres anciens .............................. 10 3.3. Organisation de l’exposition de l’album de cyanotypes de Monsieur Fraix .................................................................. 11 3.4. Association des Commerçants du Quartier de la Place du Forum 11 4. Festival de photo cherche rencontres avec les Arlésiens 4.1. La problématique ............................................................. 14 4.2. Pour les Arlésiens et la ville d’Arles ...................................... 14 Conclusion ............................................................................... 18 Bibliographie ............................................................................ 20 Annexes ................................................................................... 21 Rapport de stage 2 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 Introduction Quand j’ai commencé à me renseigner pour un stage, il s’est avéré que les Rencontres d’Arles étaient mon choix préféré. L’objectif de mon année Erasmus en France est de faire connaissance avec la culture de ce pays, tout en incluant une expérience professionnelle dans une organisation française, de préférence tournée vers l’international. Au niveau de mon projet professionnel j’ai la vision d’un poste dans une structure culturelle chargée d’échanges internationaux. Au cours du mois de septembre, j’ai eu la chance de visiter certains lieux d’expositions des Rencontres d’Arles et cela a éveillé ma curiosité. Etant intéressée par la photographie, mais n’étant pas spécialisée, j’ai vu un stage aux Rencontres comme une chance d’approfondir mes connaissances dans ce domaine. Après mon dernier stage à la galerie du service d’art de l’ « Institut für Auslandsbeziehungen » (Institut des Relations Etrangères), je voulais rester dans le milieu de l’art visuel et de l’organisation d’expositions. Par ailleurs, je n’ai jamais vécu l’expérience d’un festival, ainsi, la perspective d’un travail au sein d’une structure si importante me semblait très attirante. Les Rencontres auront lieu en juillet, donc, je ne peux pas encore donner de renseignements sur le festival en lui- même, mais néanmoins ce rapport de stage traite des thèmes généraux et des préparatifs pour l’évènement à venir. Dans une première partie je présenterai la structure des Rencontres, suivi par les particularités de l’édition 2005. Après, je décrirai mes missions pendant mon stage et je mettrai l’accent sur mon travail Place du Forum. Dans une 3ème partie, je traiterai du problème du décalage entre les Rencontres et la population arlésienne. Ce rapport se termine par une conclusion, dont mes analyses des Rencontres et mon bilan après deux mois de stage. Rapport de stage 3 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 1. Présentation des Rencontres d’Arles 1.1. Historique et positionnement actuel Les Rencontres d’Arles sont en pleine préparation du 36ième festival, un évènement mondialement reconnu et depuis des décennies établi dans le monde de la photographie. « Lorsqu’un petit groupe de passionnés, réunis depuis la veille dans la cité des Alyscamps, pénètre en ce milieu d’après-midi du 1er juillet 1970 au musée Réattu pour y découvrir ce que la plupart d’entre eux n’ont encore jamais eu l’occasion de contempler, une collection de tirages originaux d’Edward Weston, aucun ne se doute que démarre là une aventure qui va bouleverser le paysage photographique français et faire d’Arles, ce lieu magique, la future capitale de la photographie mondiale. » 1 Tel est le début du livre « Avoir 30 ans. Chroniques arlésiennes » écrit par JeanClaude Gautrand à l’occasion des trente ans des Rencontres et coédité aux éditions Actes Sud. L’organisation de cette exposition de tirages originaux d’Edward Weston était la première initiative des nouveaux membres du comité du festival multidisciplinaire qui existait à Arles en 1970, dont Lucien Clergue (photographe), Jean-Maurice Rouquette (conservateur du musée Réattu) ainsi que Michel Tournier (écrivain). La même année a lieu la première soirée publique, rencontre de trois photographes d’importance du Moment, Denis Brihat, Jean-Philippe Charbonnier et Jean-Pierre Sudre. De nombreux photographes de toute la France sont venus à cet événement « pour apporter leur amitié et leur soutien à cette initiative risquée (…). Les copains pleins d’enthousiasme décident alors d’écrire au président de la république, George Pompidou, pour lui demander d’offrir à la photographie la place qu’elle revendique fort justement. » 2 Pour cela, Lucien Clergue, Jean-Maurice Rouquette, Michel Tournier et MarieAgnès de Gouvion Saint-Cyr fondent l’association des Rencontres. Son objet est la « promotion, recherche, sensibilisation et diffusion concernant la photographie sous toutes ses formes de création et dans sa relation avec les autres arts. » Au fur et à mesure, la notoriété du festival et la fréquentation du public augmentent, et en 1973 le festival devient officiellement les Rencontres Internationales de la Photographie. Mais les Rencontres connaissent aussi des périodes difficiles, accompagnées de changements de direction d’une année à l’autre. En 2001, elles se sont trouvées au bord de la faillite financière qui a abouti à l’arrivée 1 2 Gautrand, Jean-Claude: Avoir 30 ans. Editions Actes Sud, Arles 1999, p. 3 Gautrand, Jean-Claude: Avoir 30 ans. Editions Actes Sud, Arles 1999, p. 4 Rapport de stage 4 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 d’une nouvelle équipe avec François Hébel comme Directeur Artistique et Alain Arnaudet comme Administrateur Général. Actuellement les Rencontres sont un des plus importants évènements photographiques du monde, peut-être même le plus prestigieux et innovant. Une raison de ce succès est liée aux choix artistiques : Les Rencontres n’ont pas de thème spécifique. La concurrence en photographie se trouve surtout en Europe (à Paris et en Espagne), mais en comparaison avec les Rencontres, ces instances de légitimation (comme le Jeu de Paume, le Centre Pompidou et la Maison Européenne de la Photographie à Paris) sont caractérisées par une concentration et une spécialisation. Les Rencontres d’Arles par contre restent au croisement de toutes les photographies, ayant la volonté d’offrir une gamme complète au public : « Il nous faut affirmer sans crainte le rôle central et généraliste des Rencontres d’Arles et leur capacité à présenter la totalité de la production, des expérimentations et des recherches. Il importe pour cela de refuser un morcellement des publics et des procédures et de ne retenir que le seul critère de création et de qualité d’œuvres. Arles est le festival de référence parce qu’il couvre tout le spectre de l’expression photographique. » 3 (François Barré par rapport à l’édition 2005) « Découvrir avidement des photographes moins connus, remettre en cause les tendances, permettre d’échanger les points de vue, s’affirme comme notre mission. Les institutions des grandes villes consacrent un grand nombre de photographes reconnus, alors que chaque été Arles offre l’occasion de renouveler son regard. Une étude réalisée en 2004 révèle que les festivaliers apprécient cette diversité et ces découvertes. »4 (François Hébel) Au niveau local, les acteurs de l’environnement culturel des Rencontres ne sont pas vus comme des concurrents, plutôt comme des collaborateurs. Lors de leurs éditions, les Rencontres d’Arles intègrent d’autres évènements culturels autours des expositions et des festivités et coopèrent avec d’autres partenaires culturels. Sous la rubrique « Autour des Rencontres » du site Internet des Rencontres, plusieurs évènements sont annoncés, dont : le festival off, les Suds, l’université d’été de la radio, … 1.2. La structure juridique et l’organisation « Les Rencontres » est une association conforme à la loi 19015 avec une durée illimitée. Les grands axes de l’association sont déterminés par le Conseil d’administration. Il possède les pouvoirs les plus étendus pour autoriser tous actes qui ne sont pas réservés à l’Assemblée Générale. Le Conseil d’administration surveille la 3 Dossier de presse des Rencontres d’Arles, mars 2005, p. 2 Dossier de presse des Rencontres d’Arles, mars 2005, p. 5 5 voir les statuts en annexe n° 1 4 Rapport de stage 5 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 gestion du bureau qui se compose d’un président (François Barré), deux Viceprésidents (Hervé Schiavetti et Lucien Clergue), un Secrétaire et un Trésorier. Leur rôle est d’appliquer et de mettre en œuvre les décisions des adhérents et de contrôler le travail des salariés responsables du fonctionnement. Le Directeur des Rencontres, François Hébel, l’Administrateur Général, Alain Arnaudet et leur équipe sont chargés de la mise en œuvre des décisions du Conseil d’administration. Le bureau principal se situe à Arles, chargé de l’administration, tandis que la production et la direction artistique se trouvent au bureau parisien. 6 A Arles, Alain Arnaudet est assisté de Maud Dufour (assistante de direction et chargée du protocole, cette année en congé maternité et remplacée par Nelly Reffet), Valérie Louic (standard), Huguette Veyrier (comptable), Fabrice Courthial (chargé de stages et d’actions pédagogique), Isabelle Saussol (chargée de l’événement « Une rentrée à l’image »), Nicolas Champion (régisseur général) et Monique Lopez (responsable des agents d’accueil et de nettoyage). A Paris, Florence Maille (chargée de la production d’exposition), Prune Blanchère (chargée des prix) et Aurélien Valette (chargé du site Internet et de la communication) travaillent sous la direction de François Hébel. Les relations de presse sont confiées à Claudine Colin et son agence « Claudine Colin Communication » et la création graphique à l’ « Atelier Michel Bouvet ». En plus des salariés, l’équipe s’agrandit régulièrement pour le festival en juillet. Cette année 10 stagiaires soutiennent l’organisation du festival, dont la plupart ont déjà commencé à travailler en avril. De plus, il existe un échange entre l’ENSP et les Rencontres qui recrutent les étudiants de l’ENSP pour les stages en régie, d’accueil et de peinture. En outre, de nombreux employés à court terme sont engagés pour la période des préparatifs du festival et surtout pour son déroulement : l’équipe des techniciens, des gardiens, des hôtesses, … en tout près de 200 personnes. 6 voir l’organigramme en annexe n° 2 Rapport de stage 6 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 2. Les Rencontres d’Arles 2005 2.1. La programmation 2005 Comme chaque année depuis leur « reconstruction », les Rencontres d’Arles ne proposent pas un thème spécifique, mais s’appuient sur des temps forts. Pour cette édition, les thèmes suivants sont proposés : les Prix, le Brésil, les vingt ans de l’ENSP, des collections, des monographies et des expositions organisées par l’association du Méjan. En plus, un des partenaires privés, Hewlett-Packard, s’implique avec l’exposition « Hype- Gallery Photo ». La violence, l’engagement et le portrait sont des lectures transversales de la programmation 2005 parmi d’autres. 7 Créés en 2002, les Prix des Rencontres, chacun doté de 10.000 euros par la société Dakota Group, seront remis lors d’une grande soirée de clôture. En leur donnant une importance particulière, la revalorisation des Grands Prix constitue une véritable nouveauté cette année. Chaque nominé, proposé par cinq personnalités internationales, bénéficiera d’une exposition à part entière. Cela fait quinze expositions en tout dans les trois catégories « Prix Découverte », « Prix Dialogue de l’Humanité » et « Prix No Limit ». Le lauréat du « Prix de l’Aide au Projet 2005 » sera exposé lors des Rencontres d’Arles 2006. Pour la première fois, tous les professionnels accrédités à Arles pourront cette année désigner les lauréats parmi les nominés. Le Prix du Livre est le seul prix ouvert au public. Après une présélection des dossiers envoyés, ils sont soumis au jury des Prix. En lien avec l’Année du Brésil en France, cinq expositions de photographes brésiliens sont réalisées avec le soutien de l’AFAA. Cependant le choix de la forte participation d’un pays aux Rencontres 2005 reste avant tout un choix artistique, une volonté indépendante de « l’Année d’un pays en France ». Au-delà, la participation de trois artistes israéliens qui s’engagent pour la tolérance (David Tartakover, Michel Heiman, Barry Frydlender) et la participation massive de photographes des Pays-Bas (Jacqueline Hassink, Geert van Kesteren, Christien Meindertsma, Annet van der Voort, Maurice Scheltens) sont remarquables pour l’édition 2005. En organisant une multitude de stages, de colloques et d’actions éducatives, les Rencontres ont encore agrandi la dimension réflexive et pédagogique de cet événement. 7 voir la programmation des expositions en annexe n° 3 Rapport de stage 7 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 2.2. Le budget 2005 et les partenaires Le budget prévisionnel 2005 8 s’élève à plus de 2.500.000 euros de recettes qui se divisent en financement public et recettes propres. Les Rencontres d’Arles sont subventionnées par des partenaires institutionnels, dont le Ministère de la Culture et de la Communication, la Région PACA, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, la ville d’Arles, l’AFAA, Scérén/CNDP et Monum’. En recrutant du personnel qui vient pour la plupart de la ville d’Arles et ses alentours, le festival a un impact économique considérable. Les Rencontres réinjectent directement environ 700.000 euros dans l’économie d’Arles, sans parler de l’impact indirect, dont les retombées économiques pour l’industrie touristique. Pour cette raison, les Rencontres peuvent compter sur le soutien de la ville d’Arles, même dans les périodes difficiles. Un chiffre remarquable correspond aux recettes propres, dont la billetterie et le partenariat privé, qui se monte à environ 50% des recettes de l’évènement. A l’arrivée de la nouvelle équipe en 2002, une nouvelle politique de gestion a été définie, dont les axes principaux sont le « outsourcing » de la communic ation, la fin de la gratuité pour les professionnels et le renforcement du partenariat privé. En 2004, le partenariat privé a encore fortement progressé avec les nouveaux partenaires HP, Orange et Clear Channel notamment. Cette année SFR rejoint des partenaires officiels des Rencontres d’Arles et souhaite s’associer avec elles pour une durée de trois ans. J’étais curieuse de savoir si cette forte implication de partenaires privés entraîne des restrictions concernant les décisions des Rencontres d’Arles. Ayant lu le livre « Privatising Culture » de Chin Tao Wu 9 sur les impacts négatifs du sponsoring, il ne m’était pas facile de croire que ces partenaires n’exercent pas une grande influence sur les Rencontres. Selon Alain Arnaudet, les partenaires privés des Rencontres ne les restreignent pas, le partenariat privé peut se dérouler de manière plus facile qu’avec les institutions publiques. D’après lui, un exemple exceptionnellement positif est la coopération avec HP. Devenu partenaire en 2004, HP soutient les Rencontres à nouveau financièrement et s’implique activement en apportant ses propres projets. La nouveauté de cette année est la Hype Gallery Photo, une exposition de 300 photos qui aura lieu aux ateliers SNCF, réalisée en partenariat avec le Laboratoire Dupon. Elle permettra aux photographes d’exposer l’une de leurs œuvres gratuitement, selon le concept original de la Hype Gallery qui s’est déroulé avec succès au Palais de Tokyo à 8 9 voir le budget prévisionnel 2005 en annexe n° 4 Chin Tao Wu : Privatising culture. London/New York 2002 Rapport de stage 8 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 Paris en novembre dernier. Leurs œuvres seront imprimées à l’avance, soit envoyées par e- mail avant le 15 juin, ou sur place pendant le festival. Les œuvres ne seront pas sélectionnées, mais lorsque l’espace d’exposition sera totalement occupé, les premières œuvres laisseront place aux suivantes. Le nom et l’adresse e- mail de l’artiste figureront sur chacune des créations. A la fin de l’exposition mi-septembre, les artistes ont la possibilité de récupérer leur œuvre qui sera exposée au format 150 x 100 cm. L’impression et l’affichage seront offerts gratuitement. L’appel à candidature a été effectué mondialement à toutes les écoles d’art, sans compter le mailing de HP à ses contacts des Rencontres 2004 et du fichier des Rencontres d’Arles. HP profitera surtout du contact direct avec les artistes, amateurs et professionnels, et du listing des adresses e-mail. A mon avis, il faut toujours être conscient qu’un partenaire privé poursuit son propre intérêt, dans le cas de HP c’est surtout le contact direct avec les photographes notamment pour agrandir sa clientèle. Mais, apparemment un tel partenariat peut bien fonctionner, cela ouvre beaucoup de possibilités pour le financement de la culture. Cependant la culture a encore besoin d’un financement public. Rapport de stage 9 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 3. Mes missions 3.1. Assistante chargée du protocole Il avait été convenu que je travaillerai avec Nelly Reffet, l’assistante d’Alain Arnaudet et chargée du protocole pour l’édition 2004, remplaçant Maud Dufour actuellement en congé de maternité. Elle est assistée de plus par deux autres stagiaires. Le travail au service protocole entraîne surtout la rédaction des lettres. Il fallait envoyer des centaines de lettres d’invitations et des formulaires d’accréditation à tous les participants (exposants, maîtres de stage, intervenants aux colloques, commissaires, …) et invités (partenaires publics et privés, participants 2004, …) du festival 2005. Les outils de base pour ce travail sont des modèles de lettres selon l’intervention de l’invité pendant le festival et surtout le fichier d’adresse numérique. Tout document existe en français et en anglais, car il s’agit d’un événement international. Chaque lettre était contrôlée strictement par François Hébel et signée s’il était d’accord avec le contenu. Toute lettre des Rencontres est un outil de communication et parfois elle a même la fonction d’un contrat, ainsi, il fallait exécuter ce travail répétitif quand même d’une façon très exacte. Par rapport à mon travail au protocole, je peux profiter de mes connaissances en anglais et allemand. Pour la mise à jour du fichier d’adresse, je me suis occupée d’appeler les personnes concernées qui ne parlent pas français. En plus, j’ai déjà fait plusieurs traductions, par exemple un formulaire d’accréditation. Malheureusement, la communication interne entre le bureau à Arles et celui à Paris ne fonctionne pas toujours. Cette traduction était aussi faite par une personne à Paris. En ce moment, beaucoup de formulaires d’accréditation remplis et accompagnés d’une photo d’identité sont renvoyés aux Rencontres pour la fabrication des badges. Il faut s’occuper de les trier, de les ranger et éventuellement contacter les invités s’ils ont oublié leur photo ou si la qualité de la photo n’est pas suffisante. En plus, il faut donner des renseignements par téléphone, mail ou fax, en répondant aux questions concernant les accréditations. La grande mission qui reste à faire est la préparation de l’accueil des festivaliers en juillet. Pour cela, des listes d’invitation sont à effectuer pour des évènements privilégiés (comme des dîners, des cocktails, etc.) pour qu’ensuite les personnes concernées puissent recevoir un programme personnel de leurs activités pendant le festival. Donc, il est nécessaire de localiser l’ensemble des invités et de connaître la période exacte de leur séjour. Ainsi, j’ai contacté les hôtels importants d’Arles. Rapport de stage 10 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 La recherche des partenaires pour « La Corbeille 2005 » est une mission que je poursuis avec une autre stagiaire. Les Rencontres souhaitent la bienvenue à 200 invités privilégiés en leur offrant une corbeille de produits régionaux et des documents plus spécifiques à la photographie qui seront déposés dans leur chambre d’hôtel. Ainsi, les Rencontres cherchent des partenaires qui puissent fournir gracieusement 200 produits représentatifs à ce public. En contrepartie, les Rencontres s’engagent à mentionner le nom de la société dans le catalogue coédité aux éditions Actes Sud, dans le programme des Rencontres, sur leur site Internet et les cartes d’invitation à l’inauguration du festival, et à mettre à sa disposition deux accréditations pour le festival. Pour cette année nous avons trouvé des partenaires qui nous fournissent gracieusement de la tapenade, du sucre à la lavande, de l’huile d’o live, de l’absinthe, du riz de Camargue, de la fleur du sel, des berlingots et des colliers de tissu fabriqués à la main. Quand un fournisseur accepte ce partenariat, nous lui envoyons une lettre qui tient lieu de contrat.1 0 En outre, je me suis occupée de trouver l’emballage pour ces documents et produits, en contactant des fournisseurs de sacs et en leur demandant des devis et des échantillons. Enfin, j’ai esquissé le modèle des étiquettes nécessaires pour personnaliser chaque corbeille avec le nom de l’invité. Pour la plupart des participants du festival 2005, les Rencontres prennent en charge leur voyage et leur accommodation. Aidant Catherine Palvadeau, la responsable du service hôtel et voyage, j’ai cherché et réservé des vols et des trains sur Internet et j’ai contacté des participants étrangers par mail ou par téléphone concernant leur séjour à Arles. De plus, nous avons travaillé ensemble sur des baux de location en français et en anglais, des rooming listes des hôtels et le tableau du budget. 3.2. Coordination du marché de livres anciens Alain Arnaudet m’a confié la coordination du marché de livres anciens qui a lieu chaque année à l’Espace van Gogh. J’ai pris contact avec Dirk Bakker, un des libraires participants et personne de contact pour les autres libraires des livres anciens. Il m’a fait parvenir la liste des participants de cette année et nous avons discuté de leurs besoins concernant la présentation des livres, leur stockage, etc. Ensuite, j’ai contacté la régie des Rencontres pour qu’elle demande à la mairie des tables, des chaises et des grilles. En plus il restait à clarifier la possibilité de stocker les livres la nuit. Apparemment, les années précédentes le déroulement de la manifestation n’était jamais sans difficultés (parce que les participants ont leurs habitudes). Cette année, nous avons fixé les mesures des stands en avance, les avons marqués sur un plan de 10 voir une lettre adressée à un des partenaires pour la « Corbeille 2005 » en annexe n° 5 Rapport de stage 11 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 l’Espace Van Gogh et nous les installerons en avance. En plus, l’UPC (Union photographes créateur) et Leica (un des partenaires privés) rejoindront les libraires avec un stand pour se présenter au public. 3.3. Organisation de l’exposition de l’album de cyanotypes de Monsieur Fraix L’an dernier, une enquête locale menée par Serge Plantureux (à l’initiative de Martin Parr) avec sept étudiantes de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie, avait pour but de visiter les greniers et les archives de la ville pour dénicher des photographies intéressantes. Ils ont trouvé un album de cyanotypes de l’ingénieur Fraix. L’ingénieur a séjourné ici pour réaliser le pont tournant sur le canal d’Arles à Bouc. Tirées en bleu, ses images montrent la ville telle que l’a découverte Van Gogh. Les étudiantes de l’ENSP ont scanné les pages de l’album de Monsieur Fraix, ainsi, il existe maintenant sous forme numérique. Pour l’édition 2005, les Rencontres veulent encore consacrer une exposition à ce livre. Je me suis occupée de son emprunt aux archives municipales avec toutes les formalités nécessaires, dont le remplissage du cahier des charges qui a demandé des renseignements sur les conditions de la salle d’exposition dans le bâtiment des Rencontres, le type de présentation, la sécurité, l’assurance etc. Maintenant il reste à faire le choix des photographies, leur encadrement et leur accrochage. L’exposition sera mentionnée dans le catalogue des Rencontres 2005. 3.4. Association des Commerçants du Quartier de la Place du Forum Pour le festival 2004 plusieurs actions étaient organisées sur la Place du Forum. Les Rencontres ont par exemple réussi à convaincre tous les commerçants de la Place du Forum de proposer au public un grand Aïoli le jour de l’inauguration. Etant intéressé à enrichir cette coopération à long terme, Alain Arnaudet a proposé aux commerçants de les aider à constituer une association pour faciliter le travail des Rencontres avec eux et pour aider à l’animation du quartier. Ayant une voix commune, cela rend plus facile la possibilité pour la Place du Forum d’envisager d’autres projets avec d’autres acteurs culturels, politiques ou économiques. Suite aux précédentes réunions pendant l’année, les commerçants ont décidé de créer une Association Loi 1901. Alain Arnaudet m’a chargée de la préparation de la réunion de constitution tout en incluant la rédaction des statuts. Je me suis renseignée Rapport de stage 12 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 sur Internet ainsi que directement à la sous-préfecture d’Arles sur les formalités nécessaires pour la constitution d’une association et des articles indispensables dans les statuts. Une fois la proposition des statuts rédigée avec Alain Arnaudet, je me suis adressée directement à tous les bars, cafés, restaurants et commerces de la Place du Forum et dans les rues autour. Je les ai invités à la réunion de constitution en leur expliquant la proposition des statuts, donc, le fonctionnement d’une association et son intérêt. Au début, il y avait quelques confusions quant à savoir si les Rencontres veulent faire partie de l’association, mais ce n’est pas le cas. Il s’agit seulement d’un service rendu pour les formalités de constitution. Le 27 avril 2005, la réunion a eu lieu au bar du Tambourin. J’étais un peu déçue, car beaucoup de commerçants ont promis de venir, mais seulement sept étaient présents. Néanmoins, les statuts1 1 ont été acceptés, l’« Association des Commerçants du Quartier de la Place du Forum » a été constituée et un bureau a été élu : Martine Choin du bar Le Tambourin (présidente), Loïc Garcia de L’Apostrophe (trésorier) et Marie-Christine Grignard-Mistral du Mistral (secrétaire). L’objet de l’association est « l’animation du quartier de la Place du Forum », cela laisse donc la possibilité de coopérer avec n’importe quelle structure, les Rencontres ne sont pas mentionnées dans les statuts. Toutes les décisions sont votées par l’Assemblée Générale, qui se compose de tous les membres de l’association et elles sont prises à la majorité. En cas de partage, la voix de la présidente est prépondérante. Lors de cette réunion, des actions diverses pendant les Rencontres 2005 ont été discutées, dont l’Aïoli pour le jour de l’inauguration comme l’année dernière, des conférences durant la journée pendant la période du festival, une nocturne des commerces pour le soir d’ouverture et la demande à la ville d’une autorisation d’ouverture tardive pendant la semaine du festival. La raison d’une discussion passionnée a été la proposition d’organiser un concert de clôture le 9 juillet qui demanderait un déplacement de la moitié des terrasses ce jour là à minuit. Enfin, nous avons trouvé un compromis sur ce sujet. Mais un des bars concernés n’était pas représenté à cette réunion et il a fallu des semaines pour le convaincre. Les jours après la réunion de constitution, j’ai encore passé des heures à discuter avec les commerçants qui n’étaient pas présents, dont deux qui ont décidé devenir membres de l’association. Ainsi, l’association compte à ce jour 9 membres. Suite à la réunion, je me suis renseignée sur les conditions pour ouvrir un compte en banque. En outre, j’ai préparé tous les documents demandés par la souspréfecture pour inscrire l’association aux journaux officiels. Pour cela, j’étais souvent à 11 voir les statuts de l’Association des Commerçants du Quartier de la Place du Forum en annexe n° 7 Rapport de stage 13 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 la place du Forum pour faire signer des documents par le bureau. Enfin, j’ai préparé un dossier pour la présidente Martine Choin pour faciliter son travail. Cette semaine, nous avons heureusement réussi à convaincre la patronne de La Taverne du Forum de donner son consentement à déplacer ses tables et ses chaises afin d’o rganiser le concert de clôture sur la Place du Forum. Je suis très contente parce que ça aurait été dommage pour les autres cafés et bars si on n’avait pas pu réaliser le concert à cet endroit de la ville à cause d’une seule personne. Les Rencontres ont invité l’Orchestra do Fuba, un groupe de musique brésilien qui créera une ambiance festive sur la Place à la fin des Rencontres 2005. Une nouvelle mission pour moi sera de m’occuper du déroulement de cette manifestation sur la Place du Forum. Une autre action organisée autour des Rencontres concerne des sets de table en papier qui indiquent le programme du festival. Le sponsor HP voudrait les personnaliser cette année, en y mettant une photo de chaque bar qui les utilisera. Donc, j’étais en contact avec la « communication manager » de HP France et des commerçants à la place du Forum pour qu’un photographe puisse venir prendre des photos. Depuis la première semaine de mon stage, j’ai passé beaucoup d’heures sur la Place du Forum et cette mission est celle qui compte le plus pour moi aux Rencontres. J’ai fait la connaissance des particularités des caractères des commerçants et aussi des relations difficiles avec par exemple Le Café de Nuit, qui compte surtout sur les touristes et qui n’a pas besoin de coopérer avec les autres bars. D’un point de vue global, j’ai l’impression que je suis acceptée sur la Place du Forum, de fait je me sens mieux intégrée dans la ville. Je la traverse chaque jour plusieurs fois pour aller aux Rencontres, donc même quand je ne suis pas là pour y travailler, je reste toujours en contact. Rapport de stage 14 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 4. Festival de photo cherche rencontres avec les Arlésiens 4.1. La problématique L’article de presse « Festival de photo cherche rencontres avec les Arlésiens »1 2 m’a inspirée pour discuter le sujet de la réception du public arlésien des Rencontres et de son intégration dans la vie arlésienne. Une étude sur les publics des Rencontres et leur réception de la manifestation (effectuée en 2004) met en évidence le décalage qui perdure entre le festival et les Arlésiens. François Hébel a clairement évoqué le problème : « Il existe un décalage entre Arles et la photographie (…). On peut parler d’une sorte de divorce. »13 Les Rencontres sont-elles trop parisiennes, trop internationales ? Pourquoi existe-il un décalage entre la ville d’Arles et son festival de photographie ? Etait-il nécessaire pour les Rencontres de se distinguer de cet endroit pour devenir mondialement reconnues ? Etait-ce une stratégie d’être tournées vers l’extérieur ? J’ai posé ces questions à Alain Arnaudet. A son avis, ce phénomène de décalage n’est pas surprenant pour un festival si reconnu, si grand, et il donne l’exemple du Festival d’Avignon. Apparemment, tout évènement important connaît ce problème. En outre, au début, l’accent des Rencontres n’était pas sur l’action culturelle et elles étaient tournées vers un public extérieur, même si l’intention n’a jamais été de provoquer ce décalage : « Il faut être précis à ce sujet : les Rencontres de la photographie ne pourraient pas se dérouler ailleurs qu’à Arles. Ce n’est pas un festival conçu par une poignée de Parisiens. Les Rencontres existent par la volonté de Lucien Clergue et de Jean-Maurice Rouquette, deux amoureux incontestés de leur ville et passionnés de photographie. » 14 (Alain Arnaudet) Aujourd’hui, il existe la volonté de mieux s’intégrer dans la vie arlésienne et de présenter une offre culturelle et pédagogique pendant le festival et aussi dans l’année. 4.2. Pour les Arlésiens et la ville d’Arles « Les Rencontres doivent célébrer une ville en fête. Mais souvent apparaît une sorte d’écart, de distance ent re le quotidien des arlésiens et cette manifestation internationale. Il convient donc de trouver les aliments d’une fête offerte à tous 12 13 14 Festival de photo cherche rencontres avec les Arlésiens. La Provence, avril 2005 Festival de photo cherche rencontres avec les Arlésiens. La Provence, avril 2005 Plein cadre sur Arles. Arles Info+, juin 2005 Rapport de stage 15 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 et pas seulement aux experts et spécialistes venus du monde entier. »15 (François Barré) Nuit de l’année – 8 juillet à la Roquette – Déambulation libre et gratuite Souvent les Rencontres travaillent en collaboration avec d’autres acteurs locaux (MAPA, les Suds, le Cargo de Nuit, etc.). Cette année avec le comité d’intérêt de quartier de la Roquette. La Nuit de l’année 1 6 s’inscrira aux nouveautés des soirées des Rencontres 2005 : il s’agit d’une fête de la photographie avec projections en plein air. A partir de 22h00, les Rencontres proposent une grande promenade à travers le vieux quartier de la Roquette. Treize écrans, tendus dans les rues, les cours d’écoles, les monastères et les hôtels particuliers, afficheront en continu les meilleures images de l’année des journaux et magazines comme Télérama, Le Monde 2, Libération, les agences Magnum, Rapho, des collectifs de photographes, etc. « C’est Arles qui sera mise en scène au travers de ses architectures et de ses espaces, accueillant sans formalisme public, créateurs et créations. »17 (François Barré) D’autres projets se réunissent autour de cette manifestation : l’intervention de deux compagnies de théâtre de rue et de danse, ainsi que la participation de ArtCourt Video, des étudiants de l’ENSP et de l’association « Regards et Mémoires ». Collaboration avec l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie L’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie fêtera cette année le vingtième anniversaire de la sortie de sa première promotion. L’exposition « D’un moment à l’autre » réunit les travaux de vingt-neuf photographes, qui sont aussi pour certains cinéastes, pour d’autres vidéastes. Tous les participants à cette exposition ont été au cours des vingt dernières années étudiants de l’Ecole. Le choix des participants est le résultat d’une sélection opérée par l’équipe pédagogique, le premier directeur de l’Ecole, le directeur actuel et la commissaire de l’exposition, Laetitia Talbot. François Barré est convaincu que l’arrivée de Patrick Talbot à la tête de l’ENSP ouvre une ère nouvelle de collaboration et de développement entre les Rencontres et l’Ecole. En revanche, les deux structures ont aussi besoin de s’émanciper l’une de l’autre, car il existe souvent des confusions. Ainsi, cette coopération n’est pas évidente. 15 Dossier de presse des Rencontres d’Arles, mars 2005, p. 2 voir flyer de la Nuit de l’Année en annexe n°7 17 Dossier de presse des Rencontres d’Arles, mars 2005, p. 2 16 Rapport de stage 16 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 Actions pédagogiques et sociales La médiation culturelle est mise en place pendant l’année surtout en direction du jeune public. Fabrice Courthial et Isabelle Saussol s’occupent de cette série d’actions qui permettent de découvrir et de pratiquer la photographie, sous forme d’ateliers pédagogiques intégrés dans le cadre de la politique de la ville. Depuis 2002, les Rencontres d’Arles ont entrepris un travail de sensibilisation et de développement de la pratique de la photographie auprès de jeunes des quartiers arlésiens classés en Zone Urbaine Sensible. Dans la lignée des actions précédentes, Antoine D’Agata mène cette année le projet « Trajectoires : de mon quartier au centre ville » avec des jeunes des quartiers Griffeuille et Trébon. Ce projet, inscrit dans les objectifs du Contrat de Ville d’Arles 2005, se termine par une exposition pendant le festival, des projections et l’édition d’un livre. L’action pédagogique en temps scolaire « Ecole : un lieu, des vies » ouvre la possibilité pour quatre classes de redécouvrir leur lieu de scolarité. Sous la direction de deux photographes, le travail pratique de la photographie, dont les résultats peuvent être vus pendant le festival 2005, est également complété par des visites d’expositions au musée Réattu. Avec le soutien du Centre National de la Documentation Pédagogique et de la Délégation au Développement et aux Affaires Internationales du Ministère de la Culture, le projet « Des Clics et des Classes » est organisé dans plusieurs villes en France. Il s’agit d’une approche qui exclut totalement la subjectivité du photographe et qui révèle un rapport à l’enseignement scolaire et des normes sociales : la photographie de classe. Laure Vasconi a travaillé avec des élèves d’une classe d’école primaire Arlésienne. Le résultat de cette action sera présenté dans les villes qui participent. « Une Rentrée en Images » est offerte en début d’année scolaire dans les collèges et lycées de la région. Accompagnés de médiateurs (des élèves de l’ENSP), les jeunes découvriront la variété de la création contemporaine et les œuvres importantes de l’histoire de la photographie. Les Rencontres laisseront leurs expositions ouvertes au-delà des dates habituelles pour que les collégiens et les lycéens puissent les découvrir à la rentrée. Fort du succès de l’édition 2004 à laquelle 3000 élèves ont participé, les Rencontres proposent cette année des interventions mêlant des parcours d’initiation à la lecture d’image, des projections et des rencontres avec des photographes exposés. Ce projet est mis en place avec le soutien de plusieurs partenaires au niveau national, régional, départemental et communal. Rapport de stage 17 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 Gardiennage Dans le cadre d’un Contrat Emploi Solidarité (CES), les agents d’accueil des Rencontres d’Arles sont recrutés pour une durée de 5 mois. Ce type de contrat a été créé en 1990, afin de favoriser l'insertion professionnelle des personnes sans emploi (rencontrant des difficultés particulières d'accès à l'emploi), par l'acquisition de compétence et de savoir-faire. Il s’agit d’un public éligible, donc, des chômeurs de longue durée, des COTOREP (Reconnaissance Travailleur Handicapé), ASS, RMI, des personnes de plus de 50 ans, des jeunes entre 16 et 25 ans dans le cadre de la mission locale, etc. La plupart des agents d’accueil sont des Arlésiens ou viennent des alentours d’Arles. La formation dans le cadre du CES contient 250 heures en tout, dont 100 heures consacrées au projet professionnel avec des formateurs, 20 heures de multimédia et internet, 20 heures sur le patrimoine, 80 heures de communication (concernant le travail d’accueil aux Rencontres) et 30 heures de médiation culturelle. Depuis 2004, la médiation culturelle a été intégrée au programme de la formation. Cette année, le nombre des cours est plus important et le contenu s’est orienté vers une priorité donnée à l’image et aux interactions autour de la photographie. Ceci dans une volonté de sensibiliser les agents d’accueil aux Rencontres d’Arles et à la création photographique en général. L’évolution des cours de médiation permettant aux agents de comprendre le rôle du médiateur dans le dialogue entre la création et la réception, les fondements de sa présence en tant que « passeur de parole » discret et nécessaire. D’autre part, la ville est associée aux Rencontres à travers d’autres interventions: une exposition de portraits des Arlésiens organisée avec le Club de la presse, des photos dans les bus, la collaboration avec la Place du Forum, etc. Sur présentation d’un justificatif de domicile, toutes les expositions seront ouvertes gratuitement aux Arlésiens. Pour terminer, je voudrais indiquer une exposition unique de l’édition 2004 qui a été réalisée pour le public arlésien. Suite aux inondations de décembre 2003, les Rencontres et l’ENSP ont invité les photographes amateurs et professionnels à présenter leurs images de l’événement. 700 des 7.000 photos reçues ont été choisies et exposées. Le produit de la vente des images d’« Arles en crue » a été reversé à Arles Solidarité. Rapport de stage 18 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 Conclusion L’une des particularités des Rencontres d’Arles est sa division en deux avec un bureau principal à Arles, où se trouve le siège social de l’association, et le deuxième bureau qui, pour des raisons stratégiques, se situe à Paris. Etant toujours en contact par e- mail, téléphone et fax, les deux équipes font circuler énormément d’informations entre les deux villes. Les rôles de chaque personne sont clairement définis, ce qui aide à l’organisation du déroulement du travail. Néanmoins, du fait de la distance géographique entre les deux équipes, la circulation d’informations ne fonctionne bien sûr pas parfaitement, ainsi, la répartition des tâches soulève parfois quelques problèmes. Il fallait s’habituer à prendre le téléphone plus souvent pour appeler à Paris, même pour de petites questions, ce qui me semblait constituer un obstacle au début. A Arles, les bureaux se trouvent dans une ancienne maison, à coté des Arènes, et se répartissent autour d’une cour centrale. L’atmosphère de travail est très agréable. Les bureaux se trouvent souvent dans des chambres de passage, les portes restent donc pour la plupart du temps ouvertes et cette configuration favorise le dialogue entre les différents services. Le bureau où je travaille, avec Nelly et deux autres stagiaires, s’est avéré être un peu petit pour quatre personnes, mais cela avait l’avantage d’apporter une touche plus conviviale au travail. La réunion au début de la semaine aide à faire un bilan régulièrement, tout le monde reste au courant du travail des autres et se sent ainsi plus impliqué. La division en deux s’étend également à l’équipe de direction, avec François Hébel à Paris et Alain Arnaudet qui veille sur l’équipe d’Arles. Concentrant le pouvoir de décision, ces deux personnes donnent aux Rencontres une structure très hiérarchique. Ceci me dérange quelque peu, en effet il me semble regrettable que les décisions finales d’une institution se prénommant « Rencontres d’Arles » soient prises par un directeur siégeant à Paris, loin du Festival. À Arles, la hiérarchie reste aussi bien définie. Etant mon supérieur, Alain Arnaudet veille constamment au déroulement des divers travaux en cours, ce qui me semble logique, mais cela donne parfois le sentiment d’être contrôlée. Si un problème, que je pouvais à mon avis résoudre moimême, surgit, je choisis donc souvent de l’informer tout de suite. En travaillant aux Rencontres, je n’ai donc pas eu l’impression d’avoir à faire à une association mais plutôt à une entreprise. Néanmoins le contact personnel avec les participants, les invités et les partenaires compte beaucoup pour les Rencontres. Rapport de stage 19 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 D’un point de vue général, je suis très contente de mon stage aux Rencontres d’Arles. Durant les 2 mois passés j’ai appris énormément de choses et je n’ai pas vu le temps passer. Le travail m’a intégrée entièrement dans la vie arlésienne ce qui compte beaucoup pour moi en raison de ma situation d’étrangère. Sinon, j’ai appris que mes connaissances des logiciels et des langues étrangères sont beaucoup appréciées, ce qui m’a énormément mise en confiance. Je me suis sentie très bien intégrée dans l’équipe et tout le monde s’est montré satisfait de ma participation à l’édition 2005. Les rencontres hors du travail ont aidé à mieux se connaître et ont créé une ambiance plus agréable au bureau. Ce qui compte aussi beaucoup pour moi, c’est l’amélioration de mon niveau en français pendant les semaines passées, ainsi, je me sens maintenant capable de remplacer la standardiste. Il faut savoir que j’avais beaucoup d’appréhensions lorsque je téléphonais au début. Malheureusement, il a fallu que je partage un ordinateur avec deux autres stagiaires, ce qui n’a pas été facile car je constate une dépendance extraordinaire à cette machine. Cela m’a dérangée que nous ne puissions pas travailler aussi efficacement que voulu à trois, mais j’essayais de prendre cela comme un challenge extrême du travail en groupe. Concernant mon réseau, pas encore très grand, j’ai déjà pu en profiter pour le travail aux Rencontres. Cette expérience m’a fait pensé à certains cours à l’IUP. Je n’ai pu donner qu’un bilan provisoire, car l’expérience de la participation au festival me manque encore, mais ce rapport de stage m’a aidée dans ma réflexion et mon évaluation de ces mois passés et a concrétisé mes attentes pour la deuxième partie de ce stage. Après mes études à l’IUP Administration des Institutions Culturelles, le stage au sein des Rencontres d’Arles constitue la fin de mon année en France. Je suis contente de cette expérience professionnelle que j’ai réussi à vivre malgré des difficultés linguistiques et des différences culturelles. Rapport de stage 20 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 Bibliographie ? Article de presse : Festival de photo cherche rencontres avec les Arlésiens. La Provence, avril 2005 ? Article de presse : Plein cadre sur Arles. Arles Info+, juin 2005 ? Catalogue des Rencontres 2004 ? Chin Tao Wu : Privatising culture. London/New York 2002 ? Dossier de Presse des Rencontres d’Arles, mars 2005 ? Enquête des Rencontres d’Arles 2004 ? Gautrand, Jean-Claude : Avoir 30 ans. Chroniques arlésiennes. Editions Actes Sud, 1999 Arles ? Rapport d’activité 2004 ? www.hp.com ? www.rencontres-arles.com ? documents internes Rapport de stage 21 Lucia Scharpf Les Rencontres d’Arles 2005 Annexes n° 1 Les statuts de l’association n° 2 L’organigramme des Rencontres d’Arles n° 3 La programmation des expositions 2005 n° 4 Le budget prévisionnel 2005 n° 5 Une lettre « Corbeille 2005 » n° 6 Les statuts de l’« Association des Commerçants du Quartier de la Place du Forum » n° 7 Flyer de la Nuit de l’Année Rapport de stage 22 Lucia Scharpf