VADEMECUM DU PARRAIN PILOTE
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VADEMECUM DU PARRAIN PILOTE
VADEMECUM DU PARRAIN PILOTE Cher futur Parrain, Un pilote vient de te demander de l’accompagner pendant son temps pilote, jusqu’à sa Longue Piste. Tu es peut-être un peu inquiet ! Comment s’y prendre ? Que lui dire ? … Je vais essayer de te donner des pistes, des recettes que j’ai expérimentées au cours de ces quinze dernières années (quelque 1200 soirées …). Je dis bien des pistes ou des recettes : ce ne sont pas des règles. Je ne suis pas un professeur en la matière … Chaque garçon est unique. Tu devras adapter ton propos, ta méthode, au garçon, à sa personnalité … Bonne route à deux, Gilles, RS. QUI ES-TU ? - - - D’abord un ainé. Ton gars a 17 ans : il construit sa vie et va faire les principaux choix de sa vie. Il faut que tu aies « de l’avance » sur lui, de l’expérience, du recul. Tu es un scout1. Tu as vécu le scoutisme et compris que le scoutisme ne se contente pas d’éduquer un jeune. Il l’amène à devenir un « homme debout » dans la cité, dans le monde du travail, dans sa famille … un chrétien quoi ! mais avec un style… L’idéal est donc que tu sois RS, à défaut que tu t’y prépares. En revanche, tu n’es pas responsable (sauf si tu es son Chef de Clan, bien sûr) de la pédagogie pilote : c’est le rôle du Chef de Clan, que tu connais d’ailleurs, et qui est d’accord pour que tu exerces ce service. Tu es un grand frère, un homme qui va marcher à côté de lui pendant environ 2 ans. Tu n’es pas un confesseur… J’ai souvent dit au garçon : « ça, ce n’est pas mon domaine : vois ton Père Spirituel », même si la Foi est présente dans tous les propos … Enfin, tu es celui qui montera, avec son Chef de Clan et son Père Spirituel, la Longue Piste de ton filleul. COMMENT S’Y PRENDRE ? Dès la première rencontre, il faut donner le ton : 1) D’abord le cadre : Pour ma part je choisis le plus souvent une soirée, avec dîner à 20 heures avec ma famille (afin qu’il connaisse les miens, mon cadre de vie, mais aussi que les miens - mon épouse en particulier- le connaissent). On débarrasse la table… et on se retrouve en tête à tête, en gros de 21 à 23 heures. Je dis tête à tête, mais pas forcement face à face car il est bien préférable d’être assis à côté l’un de l’autre. 2) Ensuite, des détails pratiques : - La liberté. « Garçon, tu dois venir me voir librement. Si un jour, tu le fais par devoir, par obligation, c’est qu’on est à côté de la plaque : il faudra oser arrêter, et on restera bons amis. Ni toi, ni moi ne devons perdre notre temps… » ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 page 1 - L’essai. « Je te propose de venir deux ou trois fois, à l’essai en quelque sorte. Chaque fois, je te poserai la question : « on continue ? ». Si c’est négatif, on arrêtera sans conflit. » - La confidentialité. « Il est clair que ce que l’on se dira, toi à moi ou moi à toi, reste strictement entre nous » - La régularité. « Si on veut avancer ensemble, il faut qu’on se voit régulièrement. Je te propose un rythme mensuel : à chaque fin de rencontre on prendra rendez-vous pour la prochaine fois. En effet, si on espace trop nos rendez-vous, on « perd le fil » et les entretiens deviennent beaucoup moins personnalisés. » La franchise. « On n’est pas l’un en face de l’autre pour jouer ou pour faire une conversation de salon. Nous nous engageons donc mutuellement à nous « ouvrir à l’autre », en toute transparence, avec franchise, même si ce n’est pas toujours facile. » L’amitié. « Il est certain que nos conversations vont nous rapprocher l’un de l’autre… Il est probable que des liens d’amitié se créent au fil du temps. C’est le seul risque que nous prenons ensemble ! » - - 3) Et une méthode : - Un style direct : Il faut y aller franc jeu et être audacieux dès la première rencontre ! Tu seras surpris de constater qu’il est heureux de se confier, et qu’il l’attend ! Plus tes questions seront directes, plus le garçon jouera le jeu. Sinon, il pourrait être déçu. Tu vas trouver en annexe la façon dont je procède pour répondre à des questions… Mais souvent c’est moi qui suscite les questions, du genre : . Tu pries ? . Qu’est-ce que la messe pour toi ? . Les sacrements et toi ? . Au fait, qu’est-ce que l’adultère ? . Comment présenterais-tu l’article 10 (pureté) à un CP ? . Pureté… et toi tu en es où ? . Quelles sont tes addictions ? . Tu bois ? Tu fumes ? . Quels sont tes parasites ? . Tu as des amis ? . Et des amies ? Et une amie ? . Tu sors… Que fais-tu ? Précise ! . A la maison, qui es-tu ? Comment te comportes-tu ? . Et ta vie sentimentale ? . Comment utilises-tu tes temps libres ? . Es-tu assidu en cours ? . Comment te perfectionnes-tu dans ton boulot ? . Où en es-tu de l'Heure Route ? . Tes relations avec tes parents ? . Et ton argent ? . Tes loisirs ? . Tes lectures ? . Etc… ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 page 2 Toujours très concret ! Ce n’est pas du voyeurisme, c’est le moyen de faire prendre conscience au garçon de ce qu’il est en vérité, de l’amener à réfléchir et à se prendre en mains, à devenir acteur de sa propre vie. - Un plan : . Aie toujours présent en toi l’idée que l’entretien doit aborder trois domaines, qui sont une sorte de trépied : . La relation à Dieu. . La relation aux autres. . La relation à soi (la place que j'attribue à mes sens de perception, à mon intelligence, à ma volonté, et à mes capacités d'agir…). . Tu dois rester en permanence à l’écoute : Par un mot, une phrase, le garçon peut te révéler une chose qui compte pour lui. C’est essentiel. Tu n’es pas un prof mais plutôt un miroir qui renvoie le garçon à lui-même. Tu constateras souvent que c’est dans les derniers instants de l’entretien que des choses importantes « sortent ». Fais donc l’effort d’être à l’écoute, d’être fraternel, sympa, joyeux… et parfois bouscule-le. Je finis parfois avec humour : « ça va ? Tu as eu ta dose ? » - Et un but : Tout cela a pour but d’engager le garçon vers son unité de vie… de l’aider à avoir le même visage dans tous les domaines de sa vie, d’être lui-même, de décider de ses actes… d’aller vers son maximum personnel. Ton rôle est de l’aider à consolider sa colonne vertébrale, de l’aider à oser ! Alors tu peux lui demander : « Demain, note sur ton carnet de route ce que tu as retenu de notre entrevue. Ne serait-ce qu’un aspect, un point de vue… Ainsi peu à peu, sur ce carnet, tu vas te voir évoluer » Et aussi en fin d’entretien : « Choisis un effort jusqu’à notre prochaine rencontre »… « Note-le sur ton carnet, codifié si tu veux, si c’est trop personnel » 4) La rencontre suivante : Je commence souvent par : « Peux-tu me faire le résumé des épisodes précédents ? » « Quelles étaient les conclusions de la dernière fois ? » « Tu avais choisi quel effort ? Comment ça s’est passé ? » Puis… « On parle de quoi aujourd’hui ? » Alors, il peut soulever une question, sinon je lance un de mes thèmes ou une question plus générale : « Tu lis quoi actuellement ? » … etc … 5) Pour finir, un conseil : - Sois humble. Ne fais pas comme certains parents qui se présentent comme des saints… et qui déçoivent leur enfant lorsqu’il découvre qu’ils ne le sont pas … Sois vrai. Il faut, je pense, se montrer tel que l’on est, avec ses forces et ses faiblesses. Et montrer que notre route, parfois périlleuse, doit être ascendante. Explique tes choix… - N’aie pas peur. Combien de fois l’Esprit-Saint a mis dans ma bouche les mots qu’il fallait… - Et prie chaque jour pour lui (tu peux lui demander de prier pour toi… un rendez-vous quotidien dans la prière, c’est pas mal non ?) ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 page 3 ANNEXES : TEMOIGNAGES Attention : Tous les « morceaux » d’entretiens qui vont suivre et qui illustrent ce Vademecum du parrain pilote ne sont que des exemples, des thèmes évoqués avec des garçons d’environ 17 ans… Par définition, ce ne sont donc pas des thèses, argumentaires philosophiques ou autres. Je les livre en toute humilité pour donner aux futurs parrains, des « tuyaux », des moyens pour pousser le garçon à se poser les bonnes questions et à faire ses propres choix, qu’il devienne acteur de sa propre vie. Je lui donne aussi l’envie de chercher, d’approfondir mes propos parfois volontairement simplistes. Et pour débuter… J’ai constaté que le garçon qui entre au clan a quelques difficultés à s’adresser à un aîné pour lui demander spontanément « Voudraistu devenir mon parrain routier ? »… J’ai donc décidé d’être moi-même acteur en envoyant à tel ou tel garçon que le Chef de clan m’a indiqué un « hameçon », comme si j’étais à la pêche. L’ hameçon en question est un mail, un message dans Facebook ou une lettre… J’y écris : - « ton chef de clan te demande de choisir un parrain pilote » - « si tu le veux, je suis ton homme ! » Je dis alors en une phrase qui je suis, un RS qui a déjà parrainé un tel ou un tel, puis je lui dessine le cadre de ce que serait notre relation : totale confidentialité rencontre mensuelle avec repas à 20h en famille, puis en tête à tête de 21h à 23h environ nécessité que chacun s’ouvre à l’autre, soit franc, car ni l’un ni l’autre ne veut perdre son temps totale liberté : on ne s’oblige pas. Tu viens « à l’essai » deux ou trois fois, puis chaque fois on prend le rendezvous pour la fois suivante. Si on décide d’arrêter, on restera « bons amis »… risque probable : qu’une amitié s’instaure !! et bien sûr un cadre général et un axe permanent : nous sommes des scouts, nous sommes catholiques et tu es un routier en marche. Aussi : je ne suis pas un « maître », un « gourou » ou autre mentor, mais un routier plus avancé que toi dans la vie… et nous faisons un bout de route ensemble au moment où tu fais les principaux choix de ta vie. Et j’attends la réponse… Eh bien, 9 fois sur 10 le garçon dit « merci d’avoir pensé à moi » et on se téléphone pour prendre un premier rendez-vous. >>> Tout RS devrait avoir en permanence un filleul, pilote ou RS. <<< ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 page 4 Témoignage A : Mathieu : « L’Eglise, ce sont des tas d’interdits ! » François : « Mathieu, je crois que tu prends le sujet à l’envers ! La première, et peut-être unique question qu’il faut te poser, est la suivante : « Suis-je croyant ? » Est-ce que je crois en Dieu ? Dieu est-il pour moi une personne, une vraie personne, une personne vivante ? La réponse n’est pas forcément évidente car elle est un acte de foi. Si ton cœur, si ton être, ton âme, dit « OUI je crois que Dieu est une personne », alors tout bascule : Si tu t’adresses à Lui, c’est la prière : - BONJOUR : Prier, c’est s’adresser à une personne vivante (le Seigneur), pas à une idée. - MERCI : Prier, c’est Lui dire merci - S’IL TE PLAIT : Prier, c’est Lui demander de l’aide - PARDON : Prier, c’est Lui demander pardon. Si tu L’aimes, tu voudras mieux Le connaître : Il nous a envoyé Jésus son Fils et l’Esprit Saint. La Parole nous l’enseigne, lis là ! Dans l’Evangile tout est dit ! L’Eglise nous aide à le comprendre. Ainsi, peu à peu, tu comprendras pourquoi l’Eglise à pris telle ou telle position… Tu vois le chemin ? Le premier pas : croire !! » Témoignage B : Mathieu : « Il faut aller à la messe le dimanche ? » François : « Pour toi c’est quoi la messe ? Un rassemblement de chrétiens ? Une belle prière, chantante ? Une explication de textes bibliques ? Le partage du Pain Eucharistique ? … C’est un peu tout cela ! Essaye de faire un petit exercice : que pourrais-tu retirer de la messe telle que tu l’as décrite, mais en faisant en sorte que cela reste « la messe » ? Et bien, tu pourrais presque tout supprimer … sauf ??? Sauf la consécration ! La messe est avant tout le don que le Seigneur Jésus nous fait de Lui-même dans l’Hostie consacrée. Je vais donc à la messe rencontrer le Christ qui se rend présent à moi dans l’Hostie, par le ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 prêtre, et qui se donne à moi dans la communion. Ce n’est que cela… et c’est pourtant TOUT ! Là aussi, en y participant, tu fais un acte de foi majeur, et Jésus nourrit ta vie spirituelle, ton âme. Tu as la chance exceptionnelle de voir le Seigneur dans l’Hostie, de Le rencontrer physiquement. Crois-moi, si tu vas désormais à la messe pour Le rencontrer, tout va changer, et peu à peu non seulement le dimanche ne sera plus un jour ordinaire, mais ce sera le jour où tu réponds à Son invitation à le rencontrer. Un dimanche (jour du Seigneur) sans messe n’est pas un vrai dimanche ! page 5 Témoignage C : Mathieu : « Mais… N’est-on pas manipulé par Dieu ? » François : « Tu veux dire que l’homme serait une espèce de robot dans les mains du Seigneur ? Le Seigneur nous donnerait des épreuves et nous serions récompensés : « si tu es bien sage, tu auras le paradis » ! Toute la foi se résumerait alors à une carotte et un bâton ! Alors sommes-nous des robots ? Non, tu es tout sauf un robot dans les mains de Dieu. Pour la bonne et simple raison qu’il te laisse libre. La liberté de l’homme, permanente, est de pouvoir dire « oui » ou « non » à chaque instant… Devant chaque situation, devant chaque choix que tu as à faire à tout instant, tu peux dire « oui » ou « non ». A travers ce choix, tu dis « oui » ou « non » à ce que le Seigneur aurait choisi pour toi à ce moment-là. Toute notre vie en découle ! Beaucoup de choses te poussent à dire « non » : tes envies, tes paresses, tes pulsions,… enfin beaucoup de freins sont là et te poussent à dire « non ». Quelqu’un te dit à l’oreille « Dis non, ce n’est pas grave … les autres font de même … et puis une fois c’est vite oublié… et puis, pense à toi… ». Ce quelqu’un, c’est le mal, le démon, le malin. Oh, il est malin, c’est sûr !! Il te connaît mieux que toi-même, et ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 sait par quelle petite fissure il va se glisser en toi pour te faire dire « non ». Et toi, comme tout homme faible, tu vas craquer… Même si tu sais que tu le regretteras, tu vas dire « non », et le malin aura gagné, car par ce « non », il t’éloigne de Celui qui t’invitait à dire « oui ». En revanche, si tu as dit « oui », ce sera une victoire qui te procurera joie et paix. Alors quelques recettes : Prends le tube de rouge à lèvre de ta mère ou de ta sœur et écris sur le miroir de ta salle de bain : « Mon premier ennemi, c’est moi-même ! ». Ce seul mot lu chaque fois que tu te regardes dans le miroir, te rappellera que tu n’es pas invincible. Dans ta prière quotidienne demande pardon pour tes « non » et demande la force du « oui », … et de le tenir ! Nourris ton âme par une vie sacramentelle régulière : l’Eucharistie (c’est facile !), mais surtout le sacrement du pardon, là où DieuPapa pardonne à son enfant qui lui demande pardon… C’est le sacrement de la tendresse de Dieu... N’oublie jamais cela : même dans les moments où tu es « bien bas », le Seigneur te tend la main… Ose la saisir ! » page 6 Témoignage D : Mathieu : « Mes parents me poussent à faire des études… l’argent ne m’intéresse pas ! » François : « Mathieu, n’oublie jamais une chose : si un jour tu as trop d’argent donne-le ! Ceci dit la question de fond doit être abordée au regard de ce que tu es, de ce que tu as reçu : Tu as reçu des dons. Peut-être plus qu’un autre, peut-être moins qu’un troisième… Mais ton devoir est de les connaître et de les faire fructifier. Lis la parabole des talents : elle est limpide : celui qui a beaucoup reçu doit donner beaucoup. Ainsi, si tu as la capacité de faire des études, fais les jusqu’à ton maximum personnel. Tu pourras ainsi, plus tard, mieux donner, mieux servir. Tu n’es pas là par hasard… Tu n’es pas né par hasard… Le Seigneur t’a voulu, Il a un plan sur toi. La difficulté est de découvrir, au fil de ta vie, quel est Son plan pour toi : c’est cela ta vocation. Il t’a donné des dons, tu vas essayer de les faire fructifier, de rester à Son écoute… et crois moi, Il te fera des signes qui te permettront de prendre une route plutôt qu’un autre. Plus tard, tu constateras qu’un événement, une rencontre, une conversation, … t’auront orienté. N’hésite pas à Lui dire dans ta prière, comme Samuel, « Parle Seigneur, ton serviteur écoute ! ». Mais fais aussi attention … on ne fait pas de commerce avec le Seigneur, du type : « Seigneur, je t’ai prié 10 fois, tu me dois ceci ou cela ! »… Par ailleurs, tu peux avoir demandé quelque chose « à droite », et il peut t’arriver autre chose « à gauche »... Les voies du Seigneur son impénétrables … Aie le courage de t’abandonner à Lui, Lui ne t’abandonnera jamais. Et puis « aide-toi le ciel t’aidera » n’est pas un vain mot ! Ainsi : « Fais le premier pas, le Seigneur t’aidera à faire les suivants ». Sois l’acteur de ta propre vie. » Témoignage E : Mathieu : « Il faut être tolérant, chacun est libre ! » François : « Tolérance ne veut pas dire absence de jugement. Certes il est écrit « Tu ne jugeras pas ». C’est vrai : seul Dieu juge. Donc tu ne dois pas juger un homme, le condamner, car tu ne connais pas sa relation avec Dieu, et Dieu est miséricorde infinie. Mais, en revanche, tu dois juger les faits ou les actes. Tu dois pouvoir dire que tel acte est bien ou non, que tel fait est bien ou mal. Un crime est un crime, même si le Seigneur sauve le criminel ! Le malin fait tout pour qu’un mal soit ignoré, toléré. Il fait tout pour que sa propre existence soit niée, alors que toi comme moi, nous savons comment il nous tente et donc reconnaissons qu’il existe. Au non de la tolérance et de la liberté, le mal devient le bien, … autant dire que le malin règne ! Aie le courage d’appeler un chat : « un chat ». Sache dire haut et fort : « Bien » ou « Beau » quand il y a bien ou beau, et « Mal » quand il y a mal. Et juge ainsi tes propres actes. » ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 page 7 Témoignage F : Mathieu : « On dit que nous sommes tous égaux, c’est totalement faux » François : « Tu as raison, nous ne sommes pas égaux ! Je n’ai pas même une cellule qui soit la même que l’une des tiennes. Nous n’avons rien en commun. Nous sommes faits de différences : blancs / noirs, bienportants / handicapés, hommes / femmes, embryons / adultes, … Et pourtant, nous sommes égaux… devant Dieu ! Dieu a donné à chaque être humain une âme (ce qui le différencie totalement de l’animal). Cette âme est une parcelle de divin en nous. Elle est donnée à part égale à chacun. Le seul fait que l’handicapé, le malade, le fœtus, le noir, le blanc, le jaune, ait une âme le rend mon égal. Je dois donc à ce titre le respecter infiniment. Tu trouves ainsi la réponse au racisme, à l’avortement, à l’euthanasie, … tous ces travers qui nient la dignité humaine voulue par Dieu. » Témoignage G : Mathieu : « Et quelles sont mes priorités ? » François : « Tu as mille choses qui se présentent à toi. Il va falloir choisir, et choisir c’est renoncer (note le bien !). Ces choix, je ne vais pas les faire à ta place ! Tu es assez armé pour les faire toi-même ! Pour t’aider à poser tes choix, tu peux faire 2 exercices : Le premier : écris tous tes engagements, obligations, … hiérarchise-les ensuite, sachant qu’en premier, après le « Dieu premier servi », tu dois mettre ton devoir d’état. Ton devoir d’état est ce qui, à ton âge, est prioritaire. A 17 ans, c’est la construction de ton avenir, donc (pardonne-moi) ton travail scolaire. Pour la suite, à toi d’écrire. Le second : prends un mois type et mets-y tout ce que tu fais. Je dis bien TOUT, d’heure en heure. Les cours, certes, mais aussi le sport, les sorties, l’ordinateur, les films, les jeux, la lecture, les repas, la ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 glandouille, le sommeil, … prends soin de ne rien oublier. Après, tu chiffres : combien de temps je travaille, joue… par mois ou par semaine. Compare enfin ces éléments avec tes priorités : tu seras probablement étonné des résultats ! Il te sera alors plus facile de choisir pour être plus efficace et mieux te maîtriser… si tu le veux bien sûr ! Ta vie va changer ! » page 8 Témoignage H : Mathieu : « Je travaille beaucoup, mais je ne suis pas efficace » François : « D’abord, quand travailles-tu ? En fonction de ton emploi du temps scolaire, écris sur ton agenda, les temps où tu vas travailler. Si tu dis « je travaille de 17h à 18h30 », il n’est pas anormal de passer à autre chose à partir de 18h30. Le lendemain ce sera peut-être de 20h30 à 22h, … L’essentiel est de se fixer des heures et de les respecter. Il faut éviter les plages horaires trop longues : il vaut mieux 2 fois une heure qu’une fois 2 heures. Être concentré une heure c’est bien … on fait une pause, et on recommence. Choisis le moment opportun. Par exemple : avant le diner, après, … le samedi matin, le dimanche après-midi, … Tout en respectant le sommeil et en le considérant aussi comme une priorité. Une fois que tu as fixé pour chaque jour les plages horaires de travail, tu dois te donner une règle d’or pendant ces plages : supprimer tous les parasites ! En clair, pendant ton temps de travail coupe ton téléphone portable (j’ai bien dit « couper » et non pas « mettre sous vibreur »), coupe tes mails et tchats internet et coupe la musique. Tu les rouvriras à l’issue de ton temps de travail. Rien n’est urgent à une ou deux heures près, sauf l’incendie de ta maison… mais tu sentiras la fumée !!! En effet, tu ne vas pas me dire que quand tu « travailles » et que ton téléphone vibre, ton œil ne va pas immédiatement dans sa direction… et que s’il s’agit de la sortie de demain soir, ton cerveau ne va pas s’y déplacer… et se déconnecter de ton… « travail » !! Et le problème de maths que tu essayais de résoudre… et le texte que tu apprenais … que deviennent t-ils ? Si tu as la force, la volonté de couper les parasites, ton temps de travail va devenir efficace comme jamais il ne l’a été… et ça paye, crois-moi ! Un garçon préparant médecine en première année allait jusqu’à fermer les volets de sa chambre pour se concentrer sur son travail tant il aimait la nature. Elle était en effet devenue pour lui un « parasite » car, en la contemplant, il rêvait, … et ne travaillait pas. Témoignage I : Mathieu : « Je travaille… et ne fais plus de sport » François : « Tout d’abord je t’invite à regarder ce que tu fais en dehors de ton travail pour mesurer si vraiment il n’y a pas de temps pour faire du sport… Le sport est indispensable à ton équilibre. Sport individuel ou collectif, tu dois avoir dans ta journée ou dans ta semaine, un temps qui contrebalance celui où tu es inactif, où seul ton cerveau travaille. C’est une question d’équilibre, de santé. Si ton corps est ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 entretenu, ton intelligence et ton esprit en seront d’autant plus libres… Va donc nager, courir, faire du vélo, faire des altères, des pompes, si tu n’as pas de temps pour aller jouer au foot ou au rugby... J’en profite pour te dire qu’il faut aussi que tu veilles à dormir suffisamment. Trop de garçons me disent qu’ils peuvent se passer de sommeil... Le manque de sommeil (7 heures minimum) conduit inéluctablement à l’échec. page 9 Tu es un tout : ton corps et ton cerveau doivent se développer harmonieusement, il faut tous deux les activer et aussi à tous deux leur assurer un repos régénérateur. glace… Mais réfléchis : n’entres tu pas ainsi peu à peu dans ce mal actuel qui pousse à ne voir que l’extérieur de l’individu, à le réduire au physique ? Ne tombe pas non plus dans le « culte du corps » ; certes nombre de magazines t’y invitent et tu es fier de te regarder dans la Je pense que tu vaux plus que cela ! Tout est question d’équilibre ! » Témoignage J : Mathieu : « On ne peut pas s’amuser sans alcool, sans chit… » François : « Combien de fois m’a-t-on dit que l’alcool libère, qu’avec lui « je me sens libre »… et puis qu’il est moins grave pour la santé que la drogue… Schématiquement, je te dirais que l’alcool va créer en toi une dépendance physique : ton corps va le réclamer… et toujours plus ! Tu en deviendras rapidement esclave, et crois-moi, ça commence petitement mais sûrement… et cela te bousille la santé. Pour le chit, que l’on appelle communément drogue douce, le phénomène de dépendance n’est pas le même. L’addiction physique ne sera pas si forte. En revanche, tes cellules nerveuses seront irrémédiablement touchées. Ces cellules présentes dans tout ton corps, et en particulier dans le cerveau, ne se régénèrent pas : tu te détruis. Lorsque tu vois tes amis (sont-ce des amis ?) boire d’un seul coup une quantité d’alcool blanc (vodka, gin, …) qui les rend ivres jusqu’à ne plus savoir ce qu’ils font… Il te faut prendre du recul : accepterais tu de ne pas savoir ce que tu fais et/ou ce que l’on te fait ? Tu me répondras que les copains t’aideront… en es-tu sûr ? Ceux qui sont dans le même état que toi ? Tu accepterais donc de ne pas être toi-même ? De ne pas avoir choisi tes actes, au point que le lendemain photos ou témoignages te raconteraient ton « vécu » ? Où est ta dignité ? Tu vaux plus que cela !! Un de mes filleuls, qui ne buvait pas, me disait être surnommé le « croque-mort », car il raccompagnait les « morts » à la fin des soirées. Souhaites-tu être un mort ? N’oublie pas que tu es un homme et que la fierté de tout homme est la maîtrise de soi et non le contraire ! » Témoignage K : Mathieu : « Et c’est quoi pour toi un ami ? » François : « Puisses-tu avoir la chance d’avoir un ami ! Je dis « un » et pas « des » car l’amitié est une chose rare ! On peut cependant avoir plusieurs amis, mais jamais beaucoup… ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 Un ami est certes celui à qui tu peux parler en confiance, qui t’apprécie, sur lequel tu peux toujours compter, … page 10 Je rajouterais qu’un ami veut d’abord ton bien et que, toi, tu veux le sien. Cela suppose beaucoup de choses. Car il sera capable de te tendre la main, de te retenir lorsque tu dérapes, de te faire des reproches sur tel ou tel écart, sans que cela ait de conséquences sur la confiance que tu as en lui. Et c’est réciproque : à ton tour tu es là pour l’épauler … et cela dans tous les domaines... Un ami t’aide à grandir comme un frère et tu dois aussi le faire grandir vers le Bien, le Beau, le Droit ! Même, et peut-être surtout, en s’amusant ! Je connais deux amis qui chaque soir priaient l’un pour l’autre : ils étaient de joyeux drilles, de sacrés boute-en-train dans les soirées, mais à deux ils étaient forts ! Note que ce que je t’ai décrit là est autre chose que « l’ami Facebook » ! ! » Témoignage L : Mathieu : « Et l’amitié avec une fille ? » François : « Personnellement, je n’y crois pas vraiment, en tout cas pas de façon durable. Certes on citera toujours de brillantes et saintes amitiés… Amitié et Amour ont toutefois la même racine… Dans une amitié entre un garçon et une fille, la limite entre amitié et amour n’est pas infranchissable. Il est fort probable qu’à un moment ou un autre l’un des deux va éprouver des sentiments amoureux… Sans pour autant que l’autre s’en rende forcément compte… C’est quasiment inéluctable ! Et lorsque l’un d’eux dira à l’autre qu’il l’aime et que l’autre lui répondra que pour lui ce n’était que de l’amitié… ils se feront mal. Et puis entendre un garçon dire qu’il « dit tout » à sa meilleure amie, qu’il lui raconte sa vie, lui ouvre son cœur… Je ne pense pas que ce soit très sain… même (et surtout) si elle est fiancée à un autre. » Témoignage M : Mathieu : « Tu me dis qu’il faut avoir un regard pur… c’est quoi pour toi la pureté ? » François : « Prenons un exemple : tu regardes un film dans lequel il y a une scène « chaude ». Tu n’as pas choisi ce film pour voir une telle scène : est-ce impur ?... La scène est impure, oui, mais le fait que tu l’aies subie n’est pas un acte impur pour toi… Le soir arrive et dans ton lit la scène revient ! C’est systématiquement le cas pour nous les garçons… Que fais-tu ? Tu la revis, tu t’y complets, tu deviens même acteur : ça c’est impur ! ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 Il faut bien que tu aies conscience que c’est ton cerveau qui va faire le choix et non pas je ne sais quel automatisme. C’est bien par un acte volontaire de se laisser aller à revivre la scène, à fantasmer. Evidemment ton corps va réagir et il est probable que cela finira par la masturbation, conséquence de ces pulsions. Et après ? Cela se terminera immanquablement par un sentiment de déception, de rejet, voir de dégoût de toi-même : « Je suis nul » penseras tu … C’est normal, car ton corps n’est page 11 pas fait pour toi mais pour l’autre … Et cela recommencera une autre fois : tu rechercheras des images, films, récits, … qui te feront fantasmer et tu seras encore déçu … Alors quelques conseils : sans, puis 2 … Tu en seras heureux, car ce combat contre toi-même, et que toi seul connais, tu l’auras choisi et réussi. - - Lorsque tu vois arriver des pensées fantasmagoriques, aie le courage de les rejeter, dis « NON », dis-toi « Je vaux mieux que cela »… et trouve un moyen de chasser ces idées. Ton cerveau choisit ! Ta personne veut ! Tu es maître de tes pensées et de tes actes. - Si tu es prisonnier d’une forme d’automatisme, qui s’est peu à peu mis en place et dont tu as de la peine à sortir, commence par analyser l’automatisme (le lieu, l’heure…) et essaye de casser le déclic, le fantasme qui le déclenche. Essaye de le rejeter juste lorsqu’il arrive, car tu le sais bien … tu le vois venir ! C’est un exercice, mais ça marche. Ainsi tu devrais réussir à espacer les occasions et te rendre compte que tu peux vivre une semaine - Evidemment, évite les lectures, les films, les conversations qui entretiennent les fantasmes. Il est certain qu’un film choisi pour cela (film porno) est ravageur. Tu mettras très longtemps à t’en défaire. Au passage, reconnais que cela donne une image bien bestiale de la femme en particulier et de l’amour en général ! Si tu vois arriver la tentation, fais un cross autour de ton immeuble, prends une douche froide, fais des pompes, … trouve TON moyen personnel de dire « NON »... Crois-moi, ça marche ! Enfin, prie !... demande la pureté dans ta prière. Notre-Dame est notre exemple le plus proche et son aide est immense. Régulièrement je choisis les périodes de l’Avent ou du Carême pour demander au garçon une période de « zéro défaut » … >>> Ton corps est fait pour l’autre : réserve-le pour ta future épouse. <<< Témoignage N : Mathieu : « Elle est consentante, on ne fait pas de mal, et puis c’est normal aujourd’hui ! » François : « Mathieu, tu peux employer les vrais mots, ta question est : « Coucher avec une fille n’est pas un péché ! », n’est-ce pas ? Il est certain que les propos peuvent se situer que dans un On pourrait peut-être y justifications psychologiques, etc… qui suivent ne cadre chrétien. rajouter des sociologiques, En tant que chrétien qui parle à un chrétien, je te pose la question suivante : ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 As-tu entendu parler des 10 commandements dans la Bible ? Tu sais, Moïse …, Alors, peux-tu me dire simplement ce qu’est l’adultère ? « Tromper sa femme ? » Oui, mais encore ? Eh bien on peut résumer la définition en : « l’adultère est le fait d’avoir une relation charnelle hors mariage ». Et qui dit « hors mariage », dit «y compris avant » ! La démonstration est terminée. Même si il y a beaucoup à dire… page 12 Restera à définir ce que l’on appelle relation charnelle. Il s’agit bien sûr du don des corps : mais quand commence le don des corps ? Un baiser n’est-il pas déjà un don des corps ? Et à l’autre extrême, avoir tout fait sauf la pénétration ne serait pas un don des corps ? Je t’invite à y réfléchir… Il y a aussi la notion d’amour. « Faire l’amour » comme on dit (je n’aime pas trop cette expression car l’amour ne se « fait » pas) est le résultat de l’amour entre un homme et une femme et non l’inverse. On ne « fait » pas l’amour pour s’aimer ou voir si on s’aime. En effet, c’est le contraire : on « fait l’amour » parce qu’on aime : c’est un résultat ! La foi nous donne une vision divine magnifique et extraordinaire de l’amour, qui conduit à l’union des âmes dans le sacrement du mariage. » Témoignage O : Mathieu : « Je suis amoureux… J’ai trouvé la femme de ma vie ! » François : « Je respecte totalement les sentiments que tu peux avoir pour elle. Cependant, Mathieu, peux-tu t’engager ? Tu me réponds : « Pas trop ! ». Mesure alors le temps qu’il te reste avant de pouvoir t’engager. C’est long… Sois alors patient. Alors que faire ? Parle-lui, dis-lui que tu tiens à elle, mais qu’il est trop tôt pour t’engager avec elle. Propose-lui alors de vivre une amitié qui peut-être un jour évoluera. Mais demandelui explicitement de rester libre. Elle attend d’ailleurs probablement une telle démarche de ta part : tout sauf ce qu’aurait fait un autre garçon n’ayant pas tes convictions. Tu vas grandir à ses yeux, elle constatera que tu es solide, et vous allez construire une amitié saine et transparente. Sois prudent… à 17ans tu n’es pas encore « achevé »… Tu vas énormément changer dans les quelques années qui arrivent. Oh, pas trop physiquement, mais plutôt en maturité : tu vas quitter le lycée, être ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 étudiant, commencer une vie professionnelle etc. Tu vas faire des choix importants, tu vas être plus autonome, … Sois donc prudent car tes choix actuels peuvent évoluer. Tu pourrais être amené à rompre un engagement, ce qui n’est jamais sans conséquence. Par ailleurs, elle aussi peut changer. Sois aussi prudent sur ce que tu montres de toi, de vous : lui donner la main, n’est-ce pas une forme d’engagement ? Lui mettre le bras autour du cou ? L’embrasser ? Publier une photo où vous êtes ensemble sur un réseau social, n’est-ce pas aussi une forme d’engagement ? Là, tu t’engages toi, et tu l’engages elle aussi : vous vous livrez en pâture aux autres, et pouvez vous en trouver prisonniers, ce qui forcerait votre relation sans l’avoir approfondie et librement choisie. Tu vois, il s’agit de prudence et de patience... Aie ce courage avec elle ! Ainsi, tu la respecteras, tu te respecteras. » page 13 Témoignage P : Mathieu : « Mais comment trouver ma future femme ? » François : « Eh bien, construis d’abord son « portrait robot ». C’est une sorte de jeu, simple et amusant. Prends une feuille de papier et écris dessus les caractéristiques que tu voudrais trouver dans ta future épouse : note en vrac ce que tu apprécies dans les femmes que tu connais, des femmes de tous âges… Par exemple, qu’aimes-tu dans ta mère, ta sœur, ta tante, ta grand-mère, ta camarade de classe, la star de la télé ou d’un film, la cheftaine de ton petit frère, etc. venir en tête de liste: ta future femme répondra obligatoirement à celles-ci. Une fois écrites toutes ces caractéristiques écrites, qui peuvent être physiques, intellectuelles, religieuses, professionnelles, etc… Passe à la deuxième phase. Ainsi par exemple, il est peu probable que tu rencontres ta future femme dans une boite de nuit, si tu as mis en premier que tu souhaites qu’elle soit catholique pratiquante. Deuxième phase : Classe ces caractéristiques par ordre d’importance. Exemple : j’ai écrit que j’aime les yeux bleus. Si je rencontre une jeune fille qui a toutes les autres caractéristiques de ma liste, sauf les yeux bleus, je l’écarte ? Non ! Donc la caractéristique « yeux bleus » est plutôt en bas de ma liste. Et fais ainsi pour tout ce que tu as mis sur ta liste… Tu vas alors constater que ce sont plutôt des valeurs qui vont venir en surface … Comme je le dis souvent avec humour, tu vas alors aller « chasser en forêt giboyeuse », « pêcher en eau poissonneuse » !! Et dans le cas vu plus haut, il vaut mieux appartenir à des groupes chrétiens si tu veux rencontrer des jeunes filles chrétiennes… Mais ne force pas trop mes propos : aller en pèlerinage ou aux JMJ, ce n’est pas « partir en chasse » ! Si tu fais bien les choses, une, deux voire trois caractéristiques incontournables pour toi vont ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 Dès cet instant ton regard va changer ! En effet, ces caractéristiques ne se verront pas forcément au premier regard : cela va te pousser à chercher, à découvrir, à approfondir. Si une jeune fille n’a pas ces caractéristiques, elle ne sera jamais ta femme. Cela devrait te permettre de beaucoup « éliminer », et de mieux maitriser tes impressions premières. Et puis, ne reste pas seul : confie-toi au Seigneur, demande-Lui de la mettre sur ton chemin, de t’ouvrir les yeux… Et prie pour ta future femme : elle existe. » page 14 Témoignage Q : Mathieu : « En fait, François, je sors déjà avec une fille… Que faire ? » François : « Tu veux dire que votre relation est devenue exclusive ? Que tu as laissé le physique y prendre une bonne place ? Que tu l’embrasses, certes « sans aller trop loin » comme tu dis ? Il faut donc lui demander de modifier votre comportement l’un vis-à-vis de l’autre, de vous mettre des exigences, de prendre des résolutions que chacun rappellera à l’autre si il faiblit… Que tu es pris dans une spirale qui va bien vite et que tu ne maitrises pas trop ? Logiquement, tu constateras qu’en réalité elle attendait cette explication de ta part. Elle t’en remerciera et tu grandiras à ses yeux. D’abord, sache bien que le physique est un frein et un handicap : il occulte le reste. Son intensité te rend incapable de la connaître en vérité. Votre chemin va devenir plus droit, il sera choisi à deux. Vous retrouverez ainsi une vraie joie et progressivement tu la connaîtras mieux. Alors que faire ? Une seule solution à mes yeux : si tu es un garçon droit et si elle est une fille droite (ce dont je ne doute pas, mais je le dis tout de même), fais l’effort de lui parler de ce que vous vivez en toute transparence. Explique-lui ce que tu es : que tu es un homme et que tu accordes trop d’importance au physique, que tu es déjà à espérer aller plus loin,… que tu voudrais la posséder, … alors que vous ne vous connaissez pas encore vraiment et n’êtes pas certains de vous aimer. Combien de garçons, après une telle démarche m’ont dit : « J’ai découvert une autre personne ! » Ainsi tu apprendras à la respecter, à respecter sa liberté, … et peut-être qu’un jour vous vous fiancerez… mais si ce n’est pas le cas vous pourrez toujours vous regarder droit dans les yeux. » ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 page 15 SOMMAIRE DES TEMOIGNAGES : ABCDEFGHIJKLMNOPQ- « L’Eglise, ce sont des tas d’interdits ! »………………………………………………………………………….……..5 « Il faut aller à la messe le dimanche ? »………………………………………………………………………..……..5 « Mais… N’est-on pas manipulé par Dieu ? »…………………………………………………………………..…….6 « Mes parents me poussent à faire des études… l’argent ne m’intéresse pas ! »………….…..……7 « Il faut être tolérant, chacun est libre ! »………………………………………………………………………….….7 « On dit que nous sommes tous égaux, c’est totalement faux »…………………………………………....8 « Et quelles sont mes priorités ? » .……………………………………………………………………………………....8 « Je travaille beaucoup, mais je ne suis pas efficace »……………………..…………………………………...9 « Je travaille… et ne fais plus de sport »…………………………………………………………………….………….9 « On ne peut pas s’amuser sans alcool, sans chit… »…………………………………………..………..………10 « Et c’est quoi pour toi un ami ? »…………………………………………………………………………………..……10 « Et l’amitié avec une fille ? »………………………………………………………………………….……………………11 « Tu me dis qu’il faut avoir un regard pur… c’est quoi pour toi la pureté ? »…………………………11 « Elle est consentante, on ne fait pas de mal, et puis c’est normal aujourd’hui ! »………………..12 « Je suis amoureux… J’ai trouvé la femme de ma vie ! »……………………………………………………….13 « Mais comment trouver ma future femme ? »…………………………………..………………………………..14 « En fait, François, je sors déjà avec une fille… Que faire ? »………………………………………………….15 MOTS CLES : AMI Témoignage K AMIE Témoignage L AMITIE Témoignage O AMOUREUX Témoignage O ARGENT Témoignage D CHASSE Témoignage P CHIT Témoignage J CORPS Témoignage I COUCHER Témoignage N CROIRE Témoignage A CROQUE MORT Témoignage J DEPENDANCE Témoignage J DEVOIR D'ETAT Témoignage G DIGNITE Témoignage F DON DES CORPS Témoignage N DONS Témoignage D DORMIR Témoignage I EGALITE Témoignage F EGLISE Témoignage A FANTASME Témoignage M FEMME Témoignage M HOSTIE Témoignage B JUGER Témoignage E 1 Nota : l’édition actuelle du Vademecum de la Route précise qu’il n’est pas nécessaire d’avoir été scout. L’équipe nationale route a retravaillé sur ce LIBERTE Témoignage C LIBERTE Témoignage E MALIN Témoignage C MASTURBATION Témoignage M MESSE Témoignage B ORGANISATION Témoignage G PARASITES Témoignage H PHYSIQUE Témoignage Q PLANIFIER Témoignage H PORTRAIT ROBOT Témoignage P PRIER Témoignage A PRIORITES Témoignage G PURETE Témoignage M RACISME Témoignage F RELATION Témoignage Q RESPECTER Témoignage O RESPECTER Témoignage Q SACREMENT Témoignage C S'ENGAGER Témoignage O SOMMEIL Témoignage H SPORT Témoignage I TOLERANCE Témoignage E point et il apparaît nécessaire pour le parrain d’avoir prononcé sa Promesse scoute. Le Vademecum sera par conséquent, mis à jour dans la prochaine édition. ENR - Vademecum du Parrain pilote - Décembre 2012 page 16