Recherche au Portugal: informations

Transcription

Recherche au Portugal: informations
Particularités des recherches au Portugal
L'état civil existe depuis 1911, mais jusqu'en 1932 la plupart des actes ont continué d'être
enregistrés dans les paroisses où ils sont toujours.
Le registre de l'état civil est devenu obligatoire le 01/04/1911. Depuis cette date, l'état civil
n'est plus à base confessionnelle. Tous les faits et déclarations concernant l'état des
personnes font l'objet d'une déclaration à l'officier de l'état civil :
les bureaux de l'état civil (conservatorias do registo civil) des "Conselhos" (Cantons).
Des mentions sont portées en marge des actes.(comme en France)
Les particularités sont les suivantes :
- les copies d'acte de naissance sont souvent incomplètes, surtout si l'acte est ancien (fin
19ème siècle, début du 20ème siècle),
- la complexité du nom : succession des noms, possibilité d'opter pour l'intégralité ou
partie du nom de naissance du père ou de la mère,
- la femme mariée, veuve ou divorcée est connue sous son nom de naissance au
Portugal, alors qu'en France elle est connue des administrations et organismes bancaires
sous son nom marital,
- Si l'intéressée réside au Portugal, le nom marital ne doit pas être indiqué sur le
courrier.
Formation de l'état civil
Au milieu du XIVe siècle, le roi Alphonse IV promulgua à Evora, le 7 décembre 1352, une loi
adressée aux évêques du royaume en vertu de laquelle on devait commencer à enregistrer
les mariages. Mais elle ne fut pas forcément appliquée à ce moment là.
Néanmoins, les registres paroissiaux portugais (naissances, mariages, décès) remontent
souvent au début du XVIe siècle. Ils sont écrits en portugais.
Découpage administratif
Actuellement, le découpage administratif au Portugal se superpose à peu près à celui que
nous connaissons en France:
- Freguesia – sous-découpage de commune (correspond aux villages importants ou se
superpose aux anciennes paroisses dans les villes. On n’y traite que les questions admin.
de proximité, bureau de vote…)
- Município – Commune (Gestion et autorité communale)
- Conselho – Canton (c’est à ce niveau que se gère l’état civil)
- Distrito – Département (Archives Départementales)
- Região – Région
- Estado – État (Archives nationales)
Sur un acte d'état civil, le lieu enregistré reprend la séquence complète du découpage du
plus petit au plus grand.
Ex. : Freguesia da Almofala, Conselho de Castro Daire, Distrito de Viseu.
Toutes les capitales de Districts sont également des Conselhos.
Si vous ne disposez que de la Freguesia, vérifiez, sur le portail STAPE du Ministère de
l’Intérieur portugais (http://www.stape.pt), à quel Conselho elle appartient (ou appartenait
à l’époque, il y a eu quelques redécoupages).
Les actes de naissances religieux
ils suivent la plupart du temps le même modèle :
- Prénom de l'enfant, date et lieu du baptême, date (et même heure) de la naissance.
- Nom et éventuellement profession des parents, lieu d'origine, de mariage et/ou
d'"habitat".
- Nom et lieux d'origine des grands-parents paternels et maternels.
- Nom, statut (marié, célibataire), profession et lieu d'origine des parrains (avec parfois
le nom des parents de la marraine).
- Éventuellement le nom et lieu d'origine des témoins.
- La signature du prêtre.
Sur les actes tout écrit à la suite, sans ponctuation.
Parfois l'ordre est différent (le nom des parrains apparaît avant celui des grands-parents).
Toutes les informations ne sont pas présentes, cela dépend du prêtre.
Formation des noms de famille :
Depuis le XXe siècle la règle la formation des noms de famille au Portugal a été fixée :
Prénoms + Nom de Famille de la Mère + Nom de Famille du Père
ex: Maria Isabel Pereira Rodrigues
Seul le nom de famille du père (ici Rodrigues) se transmettra à la génération suivante (en
1ère ou en 2ème position selon que ce soit une fille ou un garçon qui transmet le nom).
Mais avant cela, il existait plusieurs possibilités toutes admises et fréquemment utilisées :
- nom du père : João da Silva Ferreira
- nom de la mère : Maria Isabel Pereira Rodrigues
1/ comme actuellement, les enfants prennent le nom de la mère, puis celui du père.
ex: Pedro Rodrigues Ferreira Cristina Rodrigues Ferreira
2/ le fils prend le nom complet du père, et la fille celui de sa mère.
ex: Pedro da Silva Ferreira Cristina Pereira Rodrigues
3/ la fille ne prend pas de nom de famille, mais le 2ème prénom de la mère (s'il y en a un)
ou un nom "lié à la religion" (les plus fréquents : de Jesus, dos Santos, da Cruz) qui parfois
correspond déjà au nom de famille de la mère.
ex: Cristina Isabel ou : Cristina de Jesus
4/ il arrive que l'on croise les noms de famille sans qu'il y ait forcément une logique
apparente. C'est un cas moins fréquent mais qui existe. En général dans ces cas là les
enfants prennent le 1er nom de la mère puis le 2e nom de famille du père (c'est-à dire le
nom de la grand-mère maternelle + celui du grand-père paternel). Mais parfois c'est plus
aléatoire.
ex: Pedro Pereira Ferreira Cristina da Silva Rodrigues
Ce sont les cas les plus fréquents, sachant que parfois au sein d'une même fratrie plusieurs
cas peuvent cohabiter.
ex: Pedro da Silva Ferreira(2) Cristina Rodrigues Ferreira(1)
Il arrive également que l'ordre des noms soit inversé (nom du père + nom de la mère), sans
que l'on sache exactement pourquoi. Parfois meme entre frères et soeurs de même sexe.
ex: Pedro Rodrigues Ferreira Cristina Rodrigues Ferreira Catarina Ferreira Rodrigues
En remontant dans le temps, le nom des garçon se fera plutôt sous le schéma n°2, et celui
des filles le n° 3. Mais ce n'est pas systématique.
Pour finir, sachez que le plus important est l’ordre exact des prénoms et noms. Bien qu'en
général, on respecte la règle qui veut qu'on donne traditionnellement aux enfants plusieurs
prénoms et, dans l’ordre, les patronymes de la mère puis du père, cet ordre a été fixé puis
assoupli. En effet, des éléments d’une même fratrie peuvent avoir des noms de famille
différents. En général on avantage plutôt la perpétuation du nom paternel, à moins que la
lignée maternelle soit plus prestigieuse, ou pour des raisons d’euphonie, de distinction entre
individus entre cousins... les parents peuvent choisir de donner les « matronymes » des
parents, et un ordre qui n’est plus celui de la tradition. Heureusement, l’ordre alphabétique
dans les registres considère le nom entier de la personne, en commençant par le prénom.
Attention aussi aux noms composés sans trait d’union, qui ressemblent à l’accolement du
nom des deux parents…
Dans la Pratique
Au siège de chaque Conselho, il existe au moins une Conservatória do Registo Civil, c’est un
organisme public officiel qui a pour attribution de tenir le registre des actes relatifs à l'état
civil des personnes dépendant de son secteur. Quand le volume le justifie, dans un même
canton, il peut exister plus d'une Conservatória. C’est le cas à Lisbonne, Porto et Vila-Novade-Gaia. Sinon, en dehors du chef-lieu de Conselho, il ne peut y avoir de conservatórias que
dans des localités ayant une population supérieure à 30 000 habitants…
Une liste des Conservatórias est disponible sur http://www.dgrn.mj.pt/ .
Les compétences territoriales attribuées aux Conservatórias de Lisbonne, de Porto et VilaNova-de-Gaia ont été périodiquement modifiées depuis leur création. Le découpage de leurs
compétences est disponible sur : http://www.dgrn.mj.pt/civterr/terrciv1.asp
Cela dit, les registres les plus récents sont informatisés (jusqu’à 1911, semble-t-il), et donc
accessibles d’une Conservatória à une autre, ainsi que par le biais du portail officiel « Portal
do Cidadão » ( http://www.portaldocidadao.pt/PORTAL/pt/certidoes_online/ il faut être
inscrit et la fourniture des actes est payante). Sur place, au Portugal, dans les villes
principales, on peut aussi profiter de l’initiative qui regroupe plusieurs services publics : les «
Loja do Cidadão».
C’est auprès de ces organismes qu’on obtiendra, à partir d’un nom (le plus complet possible)
et d’une date (la plus exacte possible) des certificats de registres, appelés « Certidão»
(certidões, au pluriel) :
Certidão de nascimento (naissance)
Certidão de casamento (mariage)
Certidão de óbito (décès)
(si l’acte, ou l’extrait, n’est pas une transcription officielle, il pourra se présenter sous la
forme d’une photocopie accompagnée d’un certificat officiel).
En principe, on ne vous communiquera de certidões de moins de 100 ans que si elles vous
concernent de façon démontrée. Par exemple, il faut fournir la preuve qu’une personne est
votre père, pour en demander les certidões.
Si une Conservatória do Registo Civil d’un Conselho ne dispose plus des archives sur son
territoire (c’est un peu variable par dates et par Conselhos, malheureusement), alors, cellesci peuvent se trouver aux Archives du Département (Arquivos Distritais de : Aveiro, Braga,
Bragança, Castelo Branco, Évora, Faro, Leiria, Lisboa, Portalegre, Porto, Santarém, Setúbal,
Viana-do-Castelo, Vila-Real, Viseu) ou plus probablement aux Archives Nationales (Instituto
dos Arquivos Nacionais Torre do Tombo, au même endroit que la Bibliothèque Nationale du
Portugal (http://www.bn.pt/ - être membre rend l’accès à l’info plus facile).
Voir leurs coordonnées des Archives sur le site web de la Direction Générale des Archives :
http://www.iantt.pt/
Là vous aurez accès aux archives directement, dans des conditions de consultation
d’archives, et non plus, dans le cadre d’une demande de certificats.
Pour des données plus anciennes, antérieures à la mise en place du registre d’État Civil
(début du XIXème), on peut espérer trouver les actes de Baptême (bautismo), mariage
(casamento – les futurs sont dits « nubentes » et on parle de « data do enlace » pour la
date du mariage) ou d’enterrement (enterro / óbito), relatives aux paroisses (Paróquias).
Il est peu probable de trouver des archives locales (on peut toujours s’adresser au Curé
responsable, dit Pároco
- voir liste des paroisses sur http://www.paroquias.org/paroquias.php), mais les registres
anciens de toutes les paroisses sont, en principe, conservés aux archives Nationales (Torre
do Tombo à Lisbonne).
Coup de chance : les familles portugaises les plus connues sont souvent déjà « en ligne »
notamment sur http://www.geneall.net/P/ .
Si vous avez à effectuer des démarches par courrier, les portugais sont très serviables et ils
comprennent souvent le français et l’anglais. Je pense que si vous commencez une
correspondance par «excusez-moi de ne pas pouvoir vous écrire en portugais…» on devrait
vous répondre quand même. Cela dit, il est possible de traduire en portugais un texte avec
des phrases sujet-verbe-complément grâce à BabelFish http://br.babelfish.yahoo.com/ (qui
vous permet de traduire les sites internet portugais en français aussi).