Carnet d`acteurs du lycée du Détroit de Calais
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Carnet d`acteurs du lycée du Détroit de Calais
Débat Public sur l’Alimentation – Carnet d’acteurs du lycée du Détroit de Calais Carnet d’acteurs du lycée professionnel du Détroit de Calais 200 rue Apollinaire – BP 323 – 62107 CALAIS Cedex Tél : 03.21.96.43.83 / fax : 03.21.97.30.90 [email protected] Le lycée du Détroit accueille 750 élèves en formation initiale, 60 apprentis et 40 stagiaires en formation continue auxquels il propose, entre autres, des formations en boulangerie / pâtisserie, restauration, services en brasserie café, agent polyvalent de restauration. Trois restaurants d’application et une boutique de vente des OC sont ouverts au public. En outre, 350 repas sont servis chaque jour à la cantine. L’éducation à l’alimentation, socle d’une politique de l’alimentation De part les formations que nous proposons, nous sommes acteurs des métiers de l’alimentation mais également formateurs des acteurs de demain. La proximité des équipes de cuisine concoure à deux objectifs pour l’établissement : l’amélioration permanente des repas servis et la réduction du gaspillage alimentaire. 1) La proximité des équipes au profit de la qualité de l’alimentation : L’existence de services de restauration au sein des lycées, en dehors de toute notion de rentabilité économique, constitue un axe majeur de l’éducation à l’alimentation au profit de nos jeunes. Le tissu économique duquel sont issus bon nombre de nos jeunes ne permet pas à ces derniers de bénéficier d’une alimentation saine et équilibrée. Les tarifs appliqués et les aides (bourses, aides régionales à la restauration) démocratisent l’accès à une bonne alimentation au sein de nos cantines. La proximité des équipes de cantine permet de varier les plats proposés aux élèves. De plus, l’adéquation des moyens humains à la difficulté de réalisation de certains plats rend possible une ambition dans les plats proposés. Cette souplesse des services de restauration est à opposer à l’éloignement des cuisines centrales qui tendent trop au mono choix pour limiter la perte économique et le gaspillage. Les règles d’hygiène et sanitaires (transport, remise à température) font également obstacle à la production de certains plats pour ces structures. www.participons.net Débat Public sur l’Alimentation – Carnet d’acteurs du lycée du Détroit de Calais Enfin, la mise en place d’une commission alimentaire au sein des établissements permet un dialogue entre les chefs de cuisine et les élèves afin de croiser les contraintes d’équilibre alimentaire et les souhaits des élèves, jusqu’à l’obtention d’un consensus qui est la base de l’éducation à l’alimentation. De ce consensus dépend la qualité (ressentie) des repas fournis et le gaspillage alimentaire. 2) La proximité des équipes contre le gaspillage alimentaire : Les équipes de cuisine se sentent concernées par le gaspillage des plats qu’elles ont produit. Ces dernières sont motivées par les objectifs qui leur sont fixés en matière de gaspillage. La proximité des élèves permet une prise en compte de leurs goûts (variable selon l’implantation urbaine ou rurale de l’établissement ou de la structure sociale des élèves) et par conséquent de limiter ce gâchis. A l’inverse, la préparation en cuisine centrale tend à uniformiser un menu sur un regroupement d’établissements. Conclusion En conclusion dans un service de restauration, les équipes de cuisine concourent à l’éducation à l’alimentation par leur proximité. Leur connaissance des élèves permet de lier les exigences du métier avec les souhaits des élèves. Les petites cantines, avec leurs faibles montants de commandes annuelles, sont toujours sous les seuils des marchés et ont encore la possibilité de faire des commandes auprès de petits fournisseurs locaux (travail sur le bio et les filières courtes). Ces services de restauration (dont le coût est supporté par la Région), ne sont évidemment pas rentables mais constituent bien le premier échelon de la politique de l’alimentation mise en place par la collectivité. A l’heure des arbitrages économiques, il faut bien se méfier des économies d’échelle qui pourraient être réalisées par la mise en place de cuisine centrale. Car les lourdeurs sanitaires liées aux responsabilités encourues et les contraintes de marchés publics accrues par les volumes de commande risquent bien de mettre à mal cette éducation à l’alimentation que nous tendons à inculquer aux consommateurs de demain. Au lycée du Détroit, battons-nous pour sauvegarder cette cuisine de proximité…