À l`écoute des animaux
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À l`écoute des animaux
Parc d’accueil Pierre Challandes 33, rte de Valavran 1293 Bellevue, GE - CH Tél : +41 (0)22 774 38 08 Fax : +41 (0)22 774 30 70 - CCP : 12-5328-7 www.parc-challandes.ch E-mail : [email protected] no 494 mai / juin / juillet 07 À l’écoute des animaux Journal officiel de l’Association du Parc d’accueil Pierre Challandes Centre international de protection des animaux photo : A. Tank Ailée la Chevrette (Chevreuil femelle) «Tout animal vivant doit rester libre, mais l’homme est responsable de tout animal qu’il a apprivoisé ou qui a perdu la possibilité de vivre libre.» Directeur - Rédacteur en chef : Pierre Challandes Illustrations : Anouk Tank (sauf si précisé) Photos : Pierre Challandes (sauf si précisé) Mise en page : Anouk Tank Impression : Imprimerie Malibu Print journal 494.indd 1 15.5.2007 23:27:24 A l’écoute des animaux Ailée la Chevrette (Chevreuil femelle) Parfois des visiteurs me demandent, après avoir visité le Parc, pourquoi nous ne relâchons pas certains animaux indigènes comme par exemple nos renards, les sangliers ou les chevreuils. La plupart de ces animaux sont attachés à l’homme et leur remise en liberté serait un peu l’équivalent de l’abandon de son chien dans la nature. L’histoire d’Ailée la chevrette qui va suivre en est une preuve récente, parmi d’autres. mère en cas de poursuite par un prédateur. La chevrette n’est jamais très éloignée et, cachée, elle surveille sa progéniture. En cas de danger, la mère le signale à ses faons par une sorte d’aboiement et les faons se figent. Si le danger se rapproche, la femelle peut détourner son attention en fuyant devant lui pour l’entraîner dans sa fuite et ainsi l’éloigner de son ou ses faon(s). Si le prédateur n’est pas de taille importante, comme le renard, la chevrette peut l’attaquer en le frappant de ses pattes antérieures, aux sabots pointus. Donc si vous tombez sur un jeune faon couché dans l’herbe, ne vous en approchez pas, ne le touchez pas, car vous le mettez en danger en lui transmettant votre odeur qui pourra attirer les prédateurs intrigués par le fumet que vous aurez laissée derrière vous ! Mais, surtout, ne l’emmenez pas photo : A. Tank Ailée fut le premier faon que notre Parc hébergea. Elle me fut apportée par un garde-faune à qui elle avait été remise par des promeneurs qui l’avaient découverte couchée dans un pré valaisan. Croyant le faon abandonné ils l’avaient recueilli pour la ramener à Genève. C’était en juin 2002. Depuis cette date notre Parc héberge deux autres chevreuils femelles, Cabriole et Lila, dont l’histoire est similaire. Cabriole est arrivée l’année suivante, après avoir été récupérée par des enfants. Elle avait dû rouler en bas de la pente d’un talus bordant une route, juste après sa naissance. Quant à Lila, la dernière recueillie, l’an dernier, elle était couchée à côté d’un chemin très parcouru par des chiens et leur propriétaire. L’un d’eux, craignant qu’elle ne se fasse croquer, en avait pris soin. Toutes ces personnes pensaient que ces faons nouveau-nés étaient abandonnés, et voulant bien faire bien faire, les avaient recueillis. Mais ces faons nouveau-nés n’étaient pas perdus ! En effet, entre la fin mai et la fin juin, avant de mettre bas, la chevrette s’isole après avoir repéré un emplacement adéquat : soit dans une clairière, soit au milieu d’un pré ensoleillé qui n’a pas été fauché. Le choix de l’emplacement est capital, car les faons restent seuls dans leurs cachettes, surveillés de loin par leur mère. Immédiatement après la naissance, la mère se met à nettoyer consciencieusement l’emplacement de la mise bas. Elle mange le placenta et la membrane ovulaire puis lèche la terre humectée par le liquide amniotique, afin de faire disparaître tout signe de la mise bas qui pourrait attirer les prédateurs; dans nos contrées ce sont les renards et surtout les chiens en balade avec ou sans leur maître. Dès que l’emplacement de la mise bas est nettoyé, la chevrette se consacre à son ou ses rejetons; en effet les chevreuils peuvent accoucher d’un faon, le plus souvent de deux et occasionnellement de trois. Les jumeaux et les triplés étant plus fréquents chez des femelles de quatre, cinq ans, à la fleur de l’âge et en bonne condition physique. Le sol nettoyé, la chevrette, infatigablement et avec une touchante persévérance, lèche la robe du ou des faon(s) jusqu’à ce que le poil soit absolument sec et propre. Moins d’une heure après sa naissance le faon est déjà debout pour prendre son premier repas. Le repas terminé, moins de deux heures après avoir vu la lumière du jour, le faon s’éloigne de sa mère et, s’il en a, de ses frères ou sœurs. Sur ses pattes fragiles, la démarche manquant d’assurance, il va se glisser sous des broussailles ou dans l’herbe haute. Chaque faon s’éloigne jusqu’à cinquante mètres de sa mère. Cette dispersion est une protection contre les prédateurs ! Pendant les premiers jours de leur vie, les faons restent couchés immobiles sur le sol. Leur pelage tacheté et l’absence d’odeur corporelle leur assurent un camouflage et une protection presque parfaits. Trop maladroits et pas assez sûrs sur leurs fines jambes, ils ne pourraient suivre leur journal 494.indd 2 15.5.2007 23:27:33 A l’écoute des animaux Ailée fut donc nourrie au biberon, au début toutes les trois heures. Le faon désireux de boire appelle sa mère avec de petits cris monosyllabiques, aigus, assimilables à celui d’un oiseau. Pendant les deux premières semaines, Ailée fut mon réveille matin, car je l’emmenais le soir à mon domicile pour pouvoir la soigner et la nourrir, le soir avant de m’endormir, et dès mon réveil. Je la transportais dans un panier à chat qui était devenu son refuge et abri. Dans la nature, une fois la rencontre mèrefaon terminée (après que celle-ci l’aie allaité et léché), chacun s’éloigne, et le faon repart de son côté pour se cacher sous la broussaille ou dans l’herbe. A la place d’aller se cacher dans les herbes, Ailée entrait dans son panier dès que je la quittais. Le biberon pris il fallait, avec un linge humide, masser le ventre et la région anale afin de stimuler, comme le fait la mère, l’évacuation des matières fécales et les fonctions urinaires. Une ou deux fois par jour je la mettais un moment dehors, dans le parc à tortues, pour qu’elle puisse mâchouiller un peu d’herbe et lécher la terre qui fournit au faon la faune bactérienne de l’estomac et de l’intestin. Après une dizaine de jours, j’ai pu la laisser dans le parc à tortues une grande partie de la journée et à l’intérieur pendant la nuit, les biberons pouvant être plus espacés. C’est aussi vers cet âge que j’ai commencé à emmener Ailée à l’extérieur, en promenade, pour lui apprendre à chercher les premières brindilles d’herbe. Contrairement à la majorité des ruminants, le chevreuil n’avale pas une grande quantité d’herbage, il choisit ses herbes, ses feuilles. journal 494.indd 3 Il déambule d’un pas nonchalant dans la forêt ou en lisière de celle-ci, grignotant une feuille par-ci, une autre par-là. A cette époque j’avais trois chiennes, Gardel de Guadeloupe, assez âgée, Gaïa la bouledogue anglaise et Zézette la petite bâtarde, qui nous accompagnaient en promenade. Zézette aimait beaucoup Ailée et participait à sa toilette. Dans le pré, Ailée découvrait les différentes herbes, elle grignotait quelques tiges de plantain, une feuille de trèfle, effectuait un petit galop pour revenir manger des feuilles de liseron ou de ronce. Elle allait aussi saluer MarieRose et Susie mes deux sangliers âgées alors de 11 et 6 mois, qui l’accueillaient avec des “rrr- rrr” bienveillants. Elle leur léchait le groin à travers les grillages de leur parc. Si au début, elle ne s’éloignait guère, peu à peu ses galops l’emmenaient un peu plus loin. Elle disparaissait dans les fourrés, puis revenait à toute vitesse. Quatre mois plus tôt, j’avais récupéré huit renardeaux âgés de quelques jours, que j’avais nourris au biberon. A l’âge de deux mois je les avais relâchés progressivement, continuant de les nourrir. Les premiers temps ils logeaient à proximité, et venaient dès que je les appelais, puis ils prirent peu à peu plus d’indépendance. Lors des sorties d’Ailée, début juillet, ils étaient âgés de quatre mois et avaient déjà une taille proche de l’adulte, mais ils m’attendaient chaque matin pour manger, se faire caresser, jouer avec les chiens et saluer Pacôme le vieux chat, puis ils disparaissaient le reste de la journée pour apparaître le soir vers 20h00 pour les même raison. Je devais combiner les sortie d’Ailée, le matin après le passage des renards et le soir avant leur arrivée ! En effet, l’odeur du faon, appétissant, réveillait leur instinct de chasseurs. photo : A. Tank en pensant qu’il est abandonné, comme cela est arrivé à mes trois chevrettes ! Quand on me les a apportées au Parc, elles n’étaient âgées que de quelques heures, voire d’ un jour. Pierre entouré d’Ailée, Zézette et Pomone Au cours des semaines, Ailée prit des forces et devenait plus téméraire, allant jusqu’au chemin en haut du terrain, disparaissant dans le petit sous-bois avant de revenir lestement. Mais une fin de journée elle entama quelques galops joyeux en lisière du petit bois, qui attirèrent l’attention de l’un des renardeaux installé par là en attendant l’heure de la visite. Je vis tout à coup pointer ses deux oreilles dans l’herbe haute et, pour jouer, le renard se mit à entamer une poursuite d’Ailée. Celle-ci, mi-effrayée mi-amusée par cette apparition, partit faire un grand tour dans le champ suivie par le renardeau, puis par un second, qui, intrigué par cette agitation, avait rejoint son frère. Ailée alors entreprit de les semer et disparut dans le bois pour réapparaître après quelques minutes qui me semblèrent fort longues. Elle me rejoignit essoufflée, mais elle avait semé les renards ! Depuis ce jour, je décidai de ne plus la laisser courir librement, car elle aurait aussi pu tomber sur des chiens en balade ou encore paniquer et partir sur la route ! Je la laissai dès lors dans le parc de 600 mètres carré que nous avions construit pour les tortues. La barrière haute de 1.00 mètre fut surmontée d’un fil électrique pour empêcher les chiens ou les renards d’y pénétrer lorsque je m’absentais. Ainsi Ailée put y rester définitivement, sans que je doive la rentrer le soir ou lorsque je m’absentais. D’ailleurs en grandissant Ailée n’aimait plus guère être portée et se débattait comme un petit diable. Depuis l’adoption d’Ailée, deux nouveaux faons sont venus 15.5.2007 23:27:39 compléter la famille. Cabriole, en 2003 et, l’année dernière, Lila, répétèrent la même aventure qu’Ailée. Au cours de sa croissance le faon perd ses taches blanches pour prendre la belle couleur rousse de sa famille. Durant l’été le chevreuil est roux, et en hiver il devient brun marron avec une touffe de poils blancs sur le derrière. La chevrette ne quitte guère son ou ses faons durant les deux premiers mois, jusqu’à la période des amours en été, où elle le(s) quitte pendant de courtes périodes pour aller rejoindre le brocard sur son territoire. Les jeunes ne quittent leur mère que l’année A l’écoute des animaux C’est pourquoi le lundi 18 mars en fin de journée je fus étonné de ne pas voir Ailée la femelle chevreuil venir me saluer et manger les granulés et l’herbe que je sers le soir à mes chevreuils. Seules les deux autres chevrettes Cabriole et Lila s’approchèrent, mais semblaient plutôt anxieuses. Selon un rite quotidien, mes chiens m’accompagnent toujours et profitent de jouer dans le pré voisin de l’enclos des chevreuils. Je constatai que les chevrettes n’étaient pas derrière le grillage de leur parc pour assister aux ébats des chiens, ni pour accompagner par jeu leurs courses, lorsque ceux-ci passaient le long de la clôture, ni pour aurais bien coupé les ailes ! Quant à ces deux compagnes, elles semblaient toujours aussi inquiètes et durent se faire prier pour venir manger. Je passai une mauvaise nuit, durant laquelle l’imagination travailla et je voyais déjà Ailée mangée par quelque malfrat gourmet et sans cœur. Je me rendis dès l’aurore au Parc et je repris mes recherches. Heureusement je ne découvris aucune trace de lutte ni à l’intérieur de l’enclos, ni à l’extérieur, pas de poils, pas d’herbe foulée. Ailée s’était vraiment envolée. J’aurais presque préféré la découvrir morte que d’avoir cette incertitude sur son destin. Je me sentais responsable des malheurs qui pouvaient lui arriver. C’est dans ces moments que l’on peut vraiment ressentir la douleur des proches d’un enfant ou d’un être cher qui disparaît sans laisser de traces ! Pendant les jours qui suivirent, Cabriole et Lila reprirent peu à peu confiance, leurs habitudes et leur joie de vivre, accourant à mon arrivée, bondissant à nouveau dans leur parc en suivant les jeux des chiens. Mais d’Ailée, pas de nouvelles pendant plus de quinze jours ! photo : P. Challandes Ailée avait été en chaleur quelque temps auparavant, et peut-être qu’un beau mâle l’avait séduite et entraînée à sa suite ? J’aimais me tranquilliser avec cet espoir ! Mais normalement la saison du rut chez le chevreuil a lieu de juillet à août. La femelle fécondée a un arrêt du développement embryonnaire durant l’hiver et, reprend en février-mars pour des naissance étalées de mai à juillet. Mais il arrive paraît-il que des femelles, nonfertilisées en été, le soient en février. Cabriole et Ailée sentent Zézette suivante, lors de la naissance de leurs frères ou sœurs. C’est une des raisons pour laquelle mes chevrettes me sont restées si attachées, ayant joué le rôle de leur mère. Chaque matin les trois chevreuil m’attendent pour recevoir une caresse et leur nourriture, de même qu’en fin d’après-midi. Lorsque je fais jouer les chiens dans le pré, ou simplement lorsque je passe, elles viennent nous saluer et nous observer. journal 494.indd 4 échanger avec eux quelques coups de langue à travers le grillage. Cabriole et Lila se tenaient de l’autre côté du parc et ne s’approchaient pas de la barrière, et Ailée ne se montrait pas ! Inquiet, je réalisai aussi que je n’avais pas vu Ailée le dimanche soir ni ce lundi matin. J’entrai dans leur enclos que je parcourus en tous sens. Pas la moindre trace d’Ailée. Je ressortis, longeai la clôture, retournai à l’intérieur. Rien, Ailée s’était envolée et cette fois je lui Le mâle, nommé brocard, se met à délimiter son territoire dès mars avec des marques odorantes, frottant les buissons de ses bois pour les débarrasser de la peau fine, nommée velours, qui les recouvre durant leur 15.5.2007 23:27:58 A l’écoute des animaux croissance. Lorsque le velours est tombé, le mâle commence de défendre son territoire et, plus la période du rut approche, plus il se montre belliqueux, chargeant tout intrus. Le brocard perd ses bois en novembre-décembre. Chez le chevreuil, c’est la femelle qui est douce; le brocard est agressif et intolérant vis-à-vis des intrus. C’est la raison pour laquelle il est très difficile de garder un jeune faon mâle car, adulte, il n’hésite pas à charger l’homme qui l’a nourri ainsi que les autres animaux partageant son enclos, pouvant sérieusement les blesser. Trois semaines s’était écoulées, nous étions à la veille de Pâques et je n’avais toujours pas de nouvelles d’Ailée. Avant midi, alors que ma femme quittait le Parc, elle aperçut un chevreuil près du portail, qui montait tranquillement en direction du petit bois. Elle vint m’avertir. Je me rendis immédiatement dans le pré, mais le chevreuil avait disparu. Alors, accompagné de mes chiens, je parcourus le bois à sa recherche pour savoir s’il s’agissait d’Ailée. Je revins bredouille, le chevreuil n’avait pas répondu à mes appels. J’étais un peu déçu, mais si elle préférait la liberté !!! Comme deux de mes chiennes, Falbala la leonberg et la petite Zézette étaient restées en arrière, je retournai sur mes pas. Falbala me rejoignit très rapidement, puis ce fut au tour de Zézette, suivie dans le champ par Ailée ! Cette dernière brouta encore un brin d’herbe et bientôt me rejoignit pour se faire caresser, puis après m’avoir donné un coup de langue elle me suivit tranquillement vers son parc, attendit en léchouillant mon pantalon que j’ouvre le portail pour ensuite entrer dans son parc. Les trois chevrettes se retrouvèrent sans manifester une joie particulière, comme s’il ne s’était rien passé. Par contre durant l’après-midi Ailée suivit tous mes va-et-vient pendant que je rehaussais la clôture en tendant un fil de fer sur le sommet des piquets. Les jours suivants, Ailée dormit beaucoup, mais chaque fois que j’entrait dans le parc, elle vint tranquillement se faire caresser. J’avertis le journal “Le Matin” pour leur conter cette histoire de Pâques, et le lendemain de la parution de l’article j’eus la réponse à ma question : pourquoi s’était-elle échappée et pourquoi ses compagnes avaient-elles l’air inquiètes ? En fin de journée, alors que j’arrivais au Parc, un jeune homme, qui me suivait en vélomoteur, m’accosta en me disant “J’ai lu l’article et je viens m’excuser, car je crois que je suis responsable de la fuite de votre animal! Nous avons joué avec des bombes à poivre et nous avons effrayé les chevreuils. “ J’étais tellement soulagé de connaître la raison de la fuite d’Ailée que je lui serrai la main sans demander plus de détails et le jeune homme repartit tout aussi vite. Dans le fond que fallait-il lui demander de plus, il s’était rendu compte de son idiotie, s’était excusé et surtout Ailée avait regagné ses pénates ! C’était une fuite accidentelle et pas un désir de liberté ! Bellevue, avril 2007 P.Challandes Zézette, Ailée faon et la vieille Gardel photo : P. Challandes Enfin un matin je rencontrai une amie de longue date, Françoise, qui promenait son chien au haut du pré. Pendant que mes chiens et le sien jouaient ensemble, elle m’apprit qu’une drôle d’aventure lui était arrivé deux semaine auparavant : le dimanche après-midi, alors qu’elle promenait son chien près du « Country Club » voisin de chez nous, elle a vu débouler un chevreuil affolé au milieu des joueurs de golf qui s’entraînaient sur le petit terrain. Ensuite l’animal effrayé à voulu s’enfuir mais s’est heurté à plusieurs reprises dans les treillis. Aidée par un joueur, elle a pu guider l’animal vers une ouverture qui donne sur un chemin et une région boisée. Ce chevreuil devait être certainement Ailée ! D’un côté cela me rassurait un peu, elle ne s’était pas perdue du côté de la route; mais l’endroit n’est pas de toute sécurité, fréquenté par passablement de promeneurs parfois accompagnés de chiens, et il y a l’autoroute sur deux côtés, des villas et des propriétés clôturées de l’autres, empêchant un retour aisé. Elle risquait d’être victime de sa confiance envers les hommes et les chiens qui pouvaient l’attraper ou la poursuivre et la faire fuir sur une route. Le lundi je téléphonai encore au garde-faune pour savoir s’il était au courant de quelque chevreuil tué sur la route ou par des chiens. A mon grand soulagement, il n’avait pas eu connaissance de tels faits dans la région ! Fort de cet espoir, pendant les jours qui suivirent, je parcourus à pied toute la région. Ainsi, si Ailée ne répondait pas à mes appels, elle pourrait tomber sur mes traces et celles de mes chiens, et les suivre pour retrouver son chemin. A moins qu’elle ne préfère la liberté, ce qui me convenait aussi : pourvu qu’elle soit heureuse, même si son existence en était raccourcie. journal 494.indd 5 15.5.2007 23:28:11 nouvelles du parc et de l’association rejeton, qui se trouve toujours au Parc. La femelle est toujours très familière et plus aimable que son conjoint ! Péril aviaire Concernant le problème posé par les milans survolant le Parc, il semble être résolu. La construction, en automne, d’un abri supplémentaire dans le parc des sangliers et un autre dans celui des loups à crinière, dans lesquels la nourriture est distribuée hors de vue des milans, ainsi que le nourrissage provisoire des milans à Collex-Bossy, semblent avoir éloigné le survol des milans de la zone d’approche des avions au-dessus du Parc. Ces deux préventions que nous avions déjà proposés aux responsables du péril aviaire de l’Aéroport, depuis que ceux-ci nous avaient contactés il y a trois ans, semblent efficaces. La pose des filets au-dessus des parcs des loups à crinière, décidée finalement par l’Aéroport et payée par eux, complètera la sécurité en décourageant les milans. Ainsi, le Parc ne sera pas démantelé, ce qui est important pour son avenir, et restera à Bellevue. Buses de Harris La femelle du couple de buse de Harris couve depuis trois semaines deux œufs. Le nid est surveillé par le mâle qui nous interdit toute intrusion dans son parc, attaquant, fonçant les serres en avant sur toute personne pénétrant dans la volière. L’an dernier ces buses avaient déjà élevé leur premier journal 494.indd 6 Assemblée générale L’assemblée générale aura lieu le mercredi 20 juin 2007 à19h00 au parc. Chèvres naines Le vieux bouc castré, “Charles-Henri” est mort d’une crise cardiaque le 11 mars; il était âgé de 15 ans. Lors de sa crise cardiaque, il a faillit écraser une poule naine qui couvait sagement dans sa cabane. Si celle-ci a échappé à sa chute, ses œufs par contre ont été transformés en omelette ! Il faut dire qu’il avait un certain poids et que sa corpulence était importante. Son ventre très rond faisait croire à tous les visiteurs que “cette chèvre” allait bientôt mettre bas ! CharlesHenri était un animal gentil, qui pensait encore à jouer en se dressant sur ces pattes arrières, faisant mine de vouloir nous donner des coups de cornes, puis retombait sur ses quatre pattes pour venir faire nos poches en quête de quelques friandises. Par contre vis-à-vis des trois chèvres qui lui tenaient compagnie, il était le chef et il interdisait à ses compagnes de se mettre à table avant lui, chassant l’effrontée à coups de cornes. Charles-Henri était arrivé au Parc en même temps que sa mère “Alizée” en 1992. Pendant les premières années nous les laissions souvent se promener librement, mais il fallait les surveiller car, sitôt le dos tourné, ils allaient se régaler des rosiers et autres arbustes, faisant rapidement des dégâts à la végétation. Les caprins se régalent de l’écorce des arbres. Les portes ouvertes auront lieu les 22 et 23 septembre 2007 de 11h00 à 18h00. Vous pouvez déjà préparer les délicieuses pâtisseries et autres spécialités qui font le délice de tous les visiteurs ! Remerciements L’Association remercie vivement l’Entreprise Jérôme S.A qui a eu la gentillesse de contacter la fabrique de dallettes en béton Girard en France, afin que celle-ci nous offre 120 dallettes de béton qu’elle nous a livrées gratuitement au Parc. Ces dallettes compléteront les cheminements. photo : A. Tank buse de harris photo : A. Tank Portes ouvertes photo : A. Tank les poteaux pour poser les filets au-dessus des parcs des loups à crinière A l’écoute des animaux Georges- Henri Lebouc, encore jeune et beau Nous remercions également la famille Chabry, horticulteurs, qui comme chaque année nous offre les fleurs qui décorent le Parc. Bellevue, avril 2007 P.Challandes 15.5.2007 23:28:18 A l’écoute des animaux Convocation à l’Assemblée générale L’Assemblée aura lieu le mercredi 20 juin 2007 à 19h00 au Parc de L’Association, 33, route de Valavran, 1293 Bellevue Toute proposition ou suggestion doit parvenir par écrit d’ici au 10 juin 2007 au siège de l’Association 33, route de Valavran, 1293 Bellevue. Ordre du jour : Rapport du président. Rapport du trésorier. Rapport des vérificateurs des comptes. Approbation des rapports. Décharge aux membres du comité. Election statutaires. Fixation des cotisations. Divers. Possibilité de visiter le Parc dès 18h00. Un apéritif clôturera l’Assemblée. Transport en bus V, arrêt Valavran-Les Tuileries. Le Comité KURZ LUNETTERIE VERRES DE CONTACT 1, rue Dancet 1205 GENEVE Tél : 320 66 66 Ouvert de 8h30 à 18h30 MAÎTRE OPTICIEN sans interruption. VISAGISTE Fermé le lundi matin. CLASSES DE JEU POUR CHIOTS Séances d’imprégnation par le jeu, éducation Imprimerie Malibu Print 10, rue de l’Avenir - 1207 GENEVE Té : 022 / 735 51 21 ou 735 55 11 - Fax : 022 / 735 41 43 MOULINS AGRICOLES GENEVOIS 1283 LA PLAINE / GENEVE Vente d’aliments pour tout bétail Conditionnement de céréales fourragères Ouverture : 7h30-12h00 13h30-18h00 Samedi : 7h30-11h30 LIVRAISONS A DOMICILE TEL : 022 / 754 12 22 MEDAILLES POUR CHIENS ET CHATS Corinne Chuit 1297 FOUNEX Tél : 022 / 776 01 82 EN ALU ELOXE, COULEUR OR, ROUGE, VERT, BLEU LASSIE Genève 022 - 343 83 20 Gravure recto-verso Frs 20.- TTC GRAVOPLAQUES-GRAVOTIMBRES 37, RUE J.-DALPHIN 1227 CAROUGE TEL : 022 / 343 83 20 FAX : 022 / 343 89 73 DETARTRAGE - DESOXYDATION - EBOUAGE HARBA s.a. RESEAUX DE CHAUFFAGE DISTRIBUTION D’EAU SANITAIRE CHAUDE ET FROIDE BOUILLEURS ET CHAUDIERES CIRCUITS DE CLIMATISATION Les meilleurs spécialistes et les meilleurs produits au service de vos tuyauteries, de l’environnement et des économies d’énergie 6, rue de l’Aubépine, CP 77 Tél : 022 / 781 62 36 journal 494.indd 7 1211 GENEVE 9 Fax : 022 / 328 05 53 L &L 10, Rue Liotard CH . 1202 Genève Déménagements Déménagements s.a. Transports Tél : 022 / 344 67 27 Fax : 022 / 344 57 28 Locaux- internationaux Garde-meubles Manutention 15.5.2007 23:28:23 A l’écoute des animaux Nous sommes heureux de vous présenter le nouveau dépliant de l’Association conçu et dessiné par Anouk, avec son talent habituel. Le dépliant est à disposition au Parc. à l’écoute des animaux JAB 1293GENEVE Bellevue 2 1200 RETOURS Parc d’accueil P. CHALLANDES 33 rte de Valavran 1293 BELLEVUE Prière d’annoncer les rectifications d’adresse 15.5.2007 23:29:12 journal 494.indd 8 mai / juin / juillet 07 no 494 paraît 4 fois par an, cotisation annuelle y compris journal CHF 30.Directeur - Rédacteur en chef : P. Challandes tél : +41 (0)22 774 38 08 Mise en page : A. Tank Impression : Imprimerie Malibu Print tél : +41 (0)22 735 51 21 Comme tous nos imprimés, le travail a été exécuté par l’imprimerie Malibu à Genève. L’assemblée générale aura lieu le mercredi 20 juin 2007 à 19h00 au Parc.