jean-luc lagarce
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jean-luc lagarce
théâtre jean-luc lagarce publié aux éditions les solitaires intempestifs / mise en scène François Thomas / lumières Emmanuelle Phelippeau-Viallard / avec Martin Juvanon du Vachat 21h15 mardi au samedi 20 jan. au 28 fév. 2015 coréalisation les déchargeurs / pour ma pomme en partenariat avec avant-première presse le 05 janvier à 20h tarif de 10 à 26 € durée 1h20 Il serait imbécile de se laisser déborder par les futilités accessoires que sont les sentiments. RELATIONS PRESSE 3, rue des déchargeurs 75 001 paris • m°châtelet vincent serreau pour pour ma pomme 06 07 63 69 83 / [email protected] le pôle presse pour les déchargeurs sergine robert 01 42 36 70 56 / 07 61 16 55 72 [email protected] La pièce Lagarce adapte le savoureux manuel de l’énigmatique baronne Staffe, solitaire se rêvant femme du monde. Un regard cynique sur le petit théâtre du grand monde, dans ce qu’il a de dérisoire et de tragique. Il existe un livre, ce livre règle tout, il propose une solution pour tous les instants de la vie, il organise et rassure. C’est un livre absolu. Il explique comment naître, comment être parfaitement en harmonie avec le Monde dès le premier jour, quelle attitude avoir le jour de votre mariage, comment organiser un plan de table, comment prouver son amour à l’être aimé et connaître les mots qu’on doit lui dire pour le lui prouver, comment remercier et savoir demander, comment rendre et obtenir, combien donner et quoi prendre. Et puis aussi, et ce n’est pas rien, comment mourir, que dire, que faire, comment s’en aller sans complications, là encore, parfaitement se tenir et ne pas manquer son rôle et son texte et comment ne commettre aucun impair lorsque ce sont les autres qui meurent. Jean-Luc Lagarce LE MOT DU METTEUR EN Scène Notre spectacle repose sur la figure de la fausse baronne Staffe, Blanche Soyer de son vrai nom, modeste célibataire recluse dans sa villa de Savigny-sur-Orge. Au fil de la leçon de savoir-vivre qu’elle donne au public, on voit apparaître cette créature solitaire et romantique, qui vit dans les mots et les fantasmes, se rêvant femme du monde pleine de charme et d’autorité. Derrière l’exubérance du personnage, l’acidité du texte de Lagarce et le rire qu’ils suscitent, percent la fragilité et le désabusement de cette Dame, qui ne connait ni le monde ni l’amour et vit par procuration, comblant son vide en s’identifiant aux différents acteurs de cette comédie humaine. Notre choix du travestissement met en évidence l’ambigüité essentielle de ce personnage, qui ne fait que jouer et se fabriquer son théâtre. Ce parti-pris révèle la matière-même du texte de Lagarce : les conventions ne sont que des fictions et tiennent uniquement parce qu’on veut bien y croire. C’est donc un regard caustique porté sur le petit théâtre du grand monde (les costumes à revêtir, les places à respecter, les répliques à ne pas manquer) ; c’est aussi un regard plein d’ironie sur cette époque – et sur la nôtre. François Thomas LE MOT DU COMéDIEN La Dame. Elle est là. Elle n’est pas entrée. Ne sortira pas. Elle ne fait que parler : elle édicte, commente, reprend, se reprend. Avance ainsi, par la bouche. Elle lance les mots, les regarde voyager, se glisse à leur suite, s’y perd parfois. Les lèvres et les mains travaillent et jubilent. De ses mots, elle se fait une toile : son cinéma à elle, son déguisement aussi. D’elle, que saurons-nous ? Ses seules affirmations personnelles : je ris - je ne sais pas - suis là pour ça. Je vide, ou absent. Jeu qui tourne à vide, qui dit un vide. Les mots sont tissés en un réseau brillant, où tout n’est que surface (plan de table ou costume du soir), mais dangereux et friable. Car les mots résonnent, les souvenirs et les rêves affluent, les silences exposent. Car dire les autres (fiancée, mariée, père de famille), c’est se dire autre. Se dire seule, au milieu de ses fantasmes. Seule face à ceux qui l’écoutent. Alors sourire toujours. Séduire désespérément – au moins ça. Martin Juvanon du Vachat 2 PARCOURS FRANÇOIS THOMAS / metteur en scène formation École Normale Supérieure, Paris. Philosophie et Études Théâtrales (2004/09) Royal Clown Company, Hervé Langlois (2005/07) repèreS Metteur en scène Dehors devant la porte, Wolfgang Borchert (TAPS, Strasbourg, 2015) Kultischock, Goethe, Brecht, Thomas Bernhard (La Java, Paris, 2011) Sur liste rouge, Marc-Michel Georges (Comédie Nation, Paris, 2011) Comédien L’Amour d’écrire en direct, soirées produites par Marc-Michel Georges, en collaboration avec les Ecrivains Associés de Théâtre. Publication Le paradigme du comédien, une introduction à la pensée de Georg Simmel, Hermann, 2013 MARTIN JUVANON DU VACHAT / comédien formation Conservatoire national de région de Paris (2006-09). Intervenants : Jean-Claude Cotillard, Stéphane AuvrayNauroy, Jany Gastaldi, Marc Ernotte, le Théâtre du Mouvement (Claire Heggen et Yves Marc) et Gloria Paris (La Nuit des rois, Théâtre 13, 2009). Centre national de danse contemporaine d’Angers (2009/11). Intervenants : Emmanuelle Huynh, Dominique Brun, Faustin Linyekula. repères Loretta Strong, Copi, création 2015. Lectures dans le cadre des Bibliothèques de l’Odéon (saisons 2013/14 et 2014/15) Du Ballet !, Shady Nafar, Martin Juvanon du Vachat, mise en scène de Shady Nafar (Nouveau Théâtre d’Angers, 2013) Orphée aphone, V. Khamphommala, mise en scène de l’auteur (Odéon-Théâtre de l’Europe, 2012) Igitur, chorégraphie d’Andy Degroat (Les Hivernales, Villeneuve-lès-Avignon, 2009) Médée, Corneille, mise en scène de V. Khamphommala (École Normale Supérieure, Paris, 2006) Le Songe d’une nuit d’été, de Shakespeare, mise en scène de V. Khamphommala (École normale supérieure, Paris, 2005) RELATIONS PRESSE vincent serreau pour pour ma pomme 06 07 63 69 83 / [email protected] le pôle presse pour les déchargeurs sergine robert 01 42 36 70 56 / 07 61 16 55 72 [email protected] 3
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