Pour construire et rénover en Alsace : le guide
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Pour construire et rénover en Alsace : le guide
CONCEPTION - MATÉRIAUX - ÉNERGIE - EAU - DÉCHETS - SANTÉ une feuille de route pour votre projet Pour construire et rénover en Alsace > Le confort d'été • pas de climatiseur, éventuellement pompe à chaleur géothermale Le guide environnement des particuliers • isolation du toit avec des matériaux à forte densité Un guide pour éclairer vos choix Vous êtes un particulier, vous pensez à acheter ou à construire votre logement en Alsace, vous êtes amené à changer de résidence ou vous recherchez des possibilités d'améliorer votre habitation actuelle. > Les équipements électriques Les choix que vous ferez - lieu de résidence, type d'habitat, agencement du logement, dispositifs techniques et matériaux - auront des répercussions sur votre mode de vie, votre confort et votre budget. Ils auront aussi des effets importants et durables sur l'environnement et la préservation des paysages, par le biais de la consommation des ressources, des rejets plus ou moins polluants, de l'occupation de l'espace, de l'utilisation des infrastructures… • lampes basse consommation Votre habitat, la région et la planète • puits provençal ou canadien • stores extérieurs • plantes grimpantes et arbres à feuilles caduques au sud et à l'ouest • choix de l'électroménager en fonction de la consommation Le climat de la terre évolue de façon sensible depuis l'époque préindustrielle et cette tendance au réchauffement s'accélère fortement depuis une cinquantaine d'années : l'intensification des activités humaines en est très probablement la cause principale et un changement de comportement est indispensable pour atténuer les conséquences négatives de ce changement climatique. Il faut notamment des actions immédiates, et d'autres sur le long terme, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre : l'Etat et la Région Alsace se sont résolument engagés dans cette voie. D'autres collectivités alsaciennes, territoriales et locales, œuvrent également en ce sens. • réfrigérateur et congélateur éloignés des sources de chaleur • branchement du lave-vaisselle et lave-linge sur le réseau d’eau chaude solaire • mise hors tension des appareils en veille > L'eau et les déchets • chasses d’eau à double commande • réducteurs de débit sur les robinets Si le problème est global, il prend un sens particulier en Alsace. Cette région a su conserver jusqu'à présent des paysages de caractère et une qualité de vie appréciable, malgré une forte pression de l’activité humaine : la densité de population est parmi les plus fortes de France, avec plus de 200 habitants par km2. Le climat rhénan est également particulier : durant 5 mois par an, un phénomène d'inversion de températures tend à emprisonner la pollution atmosphérique. Il est donc nécessaire et urgent d'agir ensemble pour permettre à chacun d'être bien logé, de continuer à profiter d'un espace de qualité, tout en protégeant l’environnement à l'échelle régionale comme à celle de la planète. • récupération des eaux de pluie • espaces dédiés au tri www.region-alsace.eu www.energivie.fr www.alsace.equipement-gouv.fr ALME (p.15), CUS HABITAT (p.16), SICTOM ALSACE CENTRALE (p.21) - Illustrations Jean-Claude Castin (rabat, p.6, 7, 23) www.ademe.fr/alsace www.ademe.fr grafiti.fr - Crédit photos : GRAFITI (couv., p.2, 4, 5, 8, 9, 13, 14, 18, 19, 20, 22), DOREAN - WIENENBERGER (p.10), • compostage des déchets ménagers Des pistes pour un habitat plus sain, qui respecte l'environnement et économise l'énergie DÉLÉGATION ALSACE Des idées pour mieux habiter C’est dans cet esprit que nous avons souhaité mettre à votre disposition un guide sur lequel vous pourrez vous appuyer au moment d'effectuer des choix décisifs. Il vous aidera à imaginer, à concevoir, à réaliser (et à réussir) votre projet personnel, en tenant compte de l'évolution des modes de vie, des techniques de construction, des réglementations et de tout ce qui fait un projet de société. Adrien Zeller Président du Conseil Régional d'Alsace Claude Livernaux Délégué régional de l'ADEME Jean-Paul Faugère Préfet de la Région Alsace une feuille de route pour votre projet l’habitat Les grandes lignes d'un habitat sain et respectueux de son environnement Espaces Info Énergie : Près de chez vous des spécialistes pour des conseils pratiques et gratuits sur la maîtrise de l'énergie et les énergies renouvelables > Le terrain • définition du cadre de vie souhaité : urbain, périurbain, rural… • choix entre habitat individuel et habitat intermédiaire (petit collectif) AFOC du Bas-Rhin 1, rue Sédillot 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 36 56 46 • accès aux transports en commun, proximité des services • existence des réseaux (eau, assainissement, gaz…) • consultation du Cadastre, Plan Local d'Urbanisme, Plan de Prévention des Risques • composition et stabilité du sous-sol, présence de radon Agence Locale pour la Maîtrise de l'Energie (ALME) 40, rue Marc Seguin 68060 MULHOUSE Cedex Tél. : 03 89 32 76 96 www.alme-mulhouse.fr • nuisances : bruits, odeurs, trafic routier, pollutions passées … > L'implantation et la conception • prise en compte des vents dominants et de la pente Alter Alsace Énergies 8, rue Adolphe Seyboth 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 23 33 90 www.alteralsace.org Ce schéma fait un inventaire de différents équipements et solutions qui permettent d'obtenir des performances satisfaisantes. Les options, -liste non-exhaustive-, ne sont pas nécessairement cumulables. Alter Alsace Énergies 4, rue du Maréchal Foch 68460 LUTTERBACH Tél. : 03 89 50 06 20 www.alteralsace.org (1 ) Les lampes basse consommation (fluo-compactes) représentent un investissement rentable malgré un prix initial supérieur aux lampes ordinaires, avec une durée de vie de 6 à 8 fois plus élevée et une consommation 5 fois moindre que les lampes à incandescence. (2 ) L'électroménager est à choisir en fonction de la consommation, grâce aux indications des étiquettes énergie. (3 ) Le congélateur est placé dans un local non chauffé. (4 ) En branchant le lave-vaisselle et le lave-linge sur le réseau d’eau chaude solaire, on économise jusqu'à 80% de l’énergie habituellement consommée par ces appareils. (5 ) Les appareils en veille consomment inutilement, à longueur d'année : branchez vos TV, magnétoscope et chaîne hi-fi sur une prise commandée par un interrupteur que vous coupez après utilisation. (6 ) Les fenêtres à vitrage isolant peu émissif sont aussi économes que confortables. (7 ) Une programmation et une régulation de qualité, avec thermostat intérieur et sonde extérieure placée au nord, pilotent le chauffage avec plus d'efficacité qu'un réglage manuel. (8 ) L'isolation doit être réalisée de façon homogène (13 ) Le puits provençal ou canadien préchauffe l’air (17 ) Le plancher chauffant basse température est sur toute l'enveloppe du bâtiment. En toiture et en façades, on prévoit aujourd'hui un minimum de 20 cm d'isolant ou des matériaux dont l'épaisseur permet une efficacité équivalente. L’isolation par l’extérieur garantit un confort et une isolation performants. de la ventilation en hiver et le rafraîchit en été. alimenté prioritairement par les capteurs solaires, la chaudière ou la pompe à chaleur venant en appoint. (9 ) Quelle que soit l'énergie choisie, un conduit de (15 ) Avec une bonne isolation, la ventilation contrôlée cheminée est obligatoire pour une construction neuve. (naturelle ou mécanique) devient indispensable. Un système mécanique à double flux avec échangeur de chaleur permet de récupérer de la chaleur et d'améliorer la qualité de l'air intérieur. (10 ) Un poêle à bois à granulés a une autonomie supérieure à 24 heures et peut être piloté par un thermostat et une horloge. (11 ) Les radiateurs à eau chaude sont à équiper de robinets thermostatiques. (12 ) Les pièces principales (salle à manger, salon) sont orientées au sud pour profiter des apports solaires en hiver. Un toit débordant ou des volets extérieurs limitent les surchauffes en été. (14 ) Plantes grimpantes et arbres à feuilles caduques protègent du soleil en été et laissent passer la lumière et la chaleur du rayonnement solaire en hiver. (16 ) Des capteurs solaires thermiques intégrés au bâti alimentent le ballon d’eau chaude sanitaire et le plancher chauffant. On peut également installer des capteurs photovoltaïques permettant de produire de l'électricité. (18 ) La chasse d’eau à double commande permet d'économiser 10 m3 d'eau par an et par personne (soit en moyenne 20 % d'économie). (19 ) L'arrosage du jardin en goutte à goutte limite la quantité d'eau consommée pour cet usage. (20 ) Présent sur le mitigeur de la douche et sur le robinet, le réducteur de débit ne change rien au confort. Chambre de Consommation d'Alsace (CCA) Service Eco-Conseil 7, rue de la Brigade Alsace-Lorraine BP 6 67064 STRASBOURG Cedex Tél. : 03 88 24 96 12/13 www.cca-asso.fr CLCV 68 (Consommation, Logement et Cadre de Vie) 51, rue des Vergers 68100 MULHOUSE Tél. : 03 89 54 93 00 www.clcv.org Espace Info Énergie Nord Alsace Communauté de Communes de Pechelbronn 1, route de Lobsann 67250 MERKWILLERPECHELBRONN Tél. : 03 88 80 54 35 • au sud : pièces principales, larges ouvertures vitrées, véranda, toit débordant opaque • au nord : protection contre le froid, ouvertures réduites, chambres, espaces utilitaires, buanderie, chaufferie, ... • à l'ouest : protection contre la chaleur, espaces tampons • intégration de l'architecture dans le paysage, respect du style de la région. • conservation de sols extérieurs perméables Bibliographie (entre autres) • Guide de l'Habitat Sain Suzanne DEOUX www.medieco.info > La construction et l'isolation • priorité aux matériaux naturels, régionaux, recyclables en fin de vie • Construire ou rénover tout en préservant la haute qualité environnementale Editions Eyrolles • construction en monomur ou construction bois • en rénovation, isolation des murs par l'extérieur • fenêtres peu émissives à vitrage isolant (UW < 2 W/m2.K) • Association pour la haute qualité environnementale www.assohqe.org • isolation sous toiture particulièrement soignée • Bâtiment et haute qualité environnementale mode d'emploi à l'usage des maîtres d'ouvrage (1998) Région Alsace Association Alsace Qualité Environnement Association HQE® > Le chauffage et la ventilation • capteurs solaires thermiques pour l'eau chaude sanitaire et le chauffage (orientation plein sud, inclinaison à 45°) • chaudière au bois ou chauffage d'appoint au bois • géothermie (pompe à chaleur) • chaudière à condensation, entretien régulier • programmation et régulation de qualité, avec sonde extérieure • robinets thermostatiques sur tous les radiateurs à eau chaude • réglage de l’eau chaude sanitaire entre 55 et 60°C • ventilation mécanique contrôlée à double flux (21 ) La récupération des eaux pluviales de la • bouches hygroréglables toiture permet l’arrosage du jardin. L'alimentation du lave-linge, du lave-vaisselle et des WC pose encore des problèmes d'ordre réglementaire. 29 sommaire (1) conception et implantation > > > > (2) (3) De l'individuel au petit collectif, une réflexion à mener La localisation du projet : des conséquences directes sur l'environnement Une enquête sur le terrain indispensable pour éviter les mauvaises surprises L'orientation du bâtiment et l'aménagement des espaces intérieurs matériaux et techniques > > > > > P 2-7 P 8-13 Des fondations adaptées à la nature du sol Des planchers pour supporter la charge sans fléchir, séparer et isoler Des murs extérieurs qui respirent et isolent Un toit qui protège et qui dure Des portes et fenêtres, sources de confort chauffage, confort d'été et économies d'énergie P 14-19 > Le choix de l'énergie pour le chauffage > Le confort d'été > Économiser l'énergie au quotidien (4) eau et déchets P 20-21 > Les économies d'eau, un excellent investissement > Trier, une question d'espace (5) habitat et santé P 22-23 > Choisir les matériaux et les produits d'entretien les plus sains > Ventiler parfaitement… sans gaspiller (6) quelques exemples de projets (7) réglementations, normes et recommandations P 27 (8) pour aller plus loin P 28 une feuille de route pour votre projet AVERTISSEMENT Ce document de sensibilisation est destiné au particulier alsacien. Il a donc une vocation "grand public". Il n'est ni un ouvrage professionnel, ni une nomenclature exhaustive des actes nécessaires dans l'acte de construire ou de rénover. Son but consiste à sensibiliser aux questions environnementales les personnes désireuses de mener à bien leur projet de construction, d'acquisition ou de rénovation de leur logement. P 24-26 P 30-31 (1) conception et implantation Les premiers choix sont essentiels car ils influent sur la qualité environnementale du projet à long terme Il est toujours possible d'ajouter des capteurs solaires, de parfaire une isolation ou de remplacer la chaudière… mais il est difficile de revenir sur certains choix, une fois le bâtiment achevé : il s'agit notamment de sa conception générale et de son implantation. Quels sont les premiers choix à faire ? Il s'agit de définir le cadre de vie souhaité : ville ou village, proximité des services ou pleine nature, espace vert privatif ou collectif, accès aux transports en commun, proximité des établissements scolaires… chaque choix a une influence sur l'empreinte environnementale du projet. Quelles sont les principales difficultés ? Les marchés de la construction et de la rénovation sont en plein développement, de nouvelles solutions apparaissent, les matériaux évoluent ; ce qui était vrai hier ne l'est plus forcément aujourd'hui… il faut consacrer du temps à la recherche d'informations, à la lecture, aux échanges, afin de faire les meilleurs choix pour aujourd'hui, mais aussi pour l'avenir. Un projet qui préserve l'environnement est-il nécessairement plus coûteux ? Absolument pas en termes de coût global (investissement + exploitation) ! Il nécessite certainement plus de réflexion et d'études. Souvent, il est même possible de construire ou rénover avec un budget initial équivalent. Certains équipements comme les panneaux solaires viennent en supplément, mais ils se rentabilisent grâce aux économies induites, d'autant plus que des subventions et d'autres aides comme le crédit d'impôt peuvent alléger la dépense. ® Est-ce que je peux mener un projet HQE ? Le terme de Haute Qualité Environnementale est souvent utilisé abusivement. Un projet HQE® est une démarche au départ un peu complexe, utilisée pour des projets importants : bâtiments publics, lycées. Des procédures plus légères existent maintenant pour l'habitat : • pour le collectif : NF-logement et certification Habitat et Environnement proposés par QUALITEL et CERQUAL. • pour la maison individuelle, l’option environnementale de la certification NF-maison individuelle proposée par CEQUAMI. Arrive-t-on à d'aussi bons résultats en rénovation qu'en construction neuve ? En construction neuve ou en rénovation lourde, les contraintes sont moindres concernant l'implantation, le choix des matériaux et des techniques… En rénovation courante, il peut y avoir des compromis à faire, mais il est possible d'obtenir des résultats significatifs, avec quelques priorités incontournables : isolation des combles et des façades, ventilation contrôlée, portes et fenêtres isolantes, eau chaude sanitaire solaire par exemple. Une maison individuelle en pleine nature aura plus d'impact sur l'environnement qu'un petit ensemble urbain 2 > De l'individuel au petit collectif : une réflexion à mener Le modèle de la maison individuelle s'est développé à une époque où énergie et environnement étaient des préoccupations à la marge. Aujourd'hui, il faut donner la priorité à d'autres solutions : maisons jumelées, en bandes, logements collectifs avec accès individuel, petit collectif urbain… déjà bien présentes en Alsace. 50 ares Le type d'habitat a une influence sur la consommation de terrain. Ce problème est particulièrement épineux en Alsace : les zones urbanisées s'étalent, les terres agricoles reculent, les paysages se banalisent, les espaces naturels sont morcelés. Un effort de reconquête des espaces naturels est engagé depuis plusieurs années dans la région (Trame Verte). > Optimisation de l'espace et des énergies : exemple sur un terrain de 50 ares 79 habitants Sur cet exemple d'un terrain de 50 ares, l'habitat semidense se révèle nettement supérieur, du point de vue de la capacité, des espaces verts et de l'énergie. • Habitat dense - utilisation optimisée de l'énergie - déperditions de chaleur limitées - rationalisation des réseaux - espaces verts maximum habitat dense 79 habitants • Habitat semi-dense - bonne gestion des énergies - équipements collectifs (buanderie, compost, récupération des eaux de pluie…) - équilibre entre intimité et lien social - espaces verts préservés - coûts d'exploitation réduits • Habitat individuel - nombre d'habitants réduit - déperditions énergétiques supérieures - espaces verts réduits au profit de la circulation et du stationnement habitat semi-dense 67 habitants > Les éco-quartiers ouvrent la voie ! Créés à l'initiative de collectivités ou d'associations, les écoquartiers ont un but à la fois écologique, économique et social : le quartier Vauban de Fribourg-en-Brisgau est souvent donné en exemple, mais il existe également quelques initiatives en Alsace, comme celle de l'association EcoQuartier Strasbourg, récompensée par le Ruban Vert 2005 (voir page 24). habitat individuel Habitats intermédiaires Les architectes redonnent une grande attractivité à l'habitat intermédiaire, qui permet un bon équilibre entre utilisation de l'espace, consommation d'énergie et qualité de vie. 3 (1) conception et implantation > La localisation du projet : des conséquences directes sur l'environnement En Alsace, les déplacements domicile-travail sont en moyenne de 15 km, 70% des actifs alsaciens l'effectuent en voiture. Sachant que ce trajet représente en moyenne 14% par rapport à leur temps de travail et représente un budget annuel entre 3 000 € et 4 000 €, où allez-vous résider ? Les trajets domicile-travail sont une source importante d'émissions de gaz à effet de serre, de stress, de perte de temps. D'autres paramètres sont également à considérer pour déterminer le lieu d'habitation optimal. > Dans un bourg ou une commune rurale, la distance du domicile au lieu de travail, aux services et aux lieux d'activité s’accentue. L’usage de la voiture individuelle peut être remplacé par le covoiturage, les transports collectifs (transports à la demande, bus interurbains, TER, tram-train). L’étalement de l’habitat individuel devient consommateur d’espaces agricoles et naturels à sauvegarder. Aussi, le petit collectif ou l’habitat individuel groupé sont à privilégier. > Dans une grande ville, les services et activités étant à proximité, l'organisation des transports en commun, le vélo, la marche et le développement de l'autopartage permettent des déplacements à coûts et temps réduits. L'habitat collectif plus ou moins dense s'y déploie principalement, car l’offre foncière est restreinte. > En périphérie des grandes villes, les transports en commun s’étendent à partir de ceux de la grande ville (tram, bus). La proximité des services et activités favorise l’utilisation des transports collectifs. Du fait de la raréfaction de l’offre foncière, les formes d’habitat implantées concernent les grands collectifs, les collectifs semi-denses, quelques quartiers pavillonnaires anciens. Les espaces interstitiels sont propices à la réalisation de petits immeubles. Ces descriptions sont certes simplificatrices mais elles soulignent les points à prendre en compte. Le développement des pistes cyclables en ville comme en plaine confère une place essentielle au vélo. > Une enquête sur le terrain indispensable pour éviter les mauvaises surprises Avant d'acheter un terrain à bâtir, il est indispensable de se renseigner auprès du Cadastre et des services de la Mairie, et de consulter, s'ils existent, le Plan d'Occupation des Sols (POS), le Plan Local d'Urbanisme (PLU), le Plan de Prévention des Risques (PPR), le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT). Soyez attentif à l'existence des réseaux (eau, assainissement, gaz, lignes aériennes…) et aux éventuels vices cachés : bruits, odeurs, trafic routier, pollutions passées (industrie, garage, décharge…), risques potentiels, niveau des hautes eaux, instabilité du sous-sol, présence de radon… et rencontrez les voisins et anciens habitants qui ont la culture ou la mémoire du lieu. Ces informations orienteront vos décisions : achat du terrain, choix des matériaux de fondation, cave ou vide sanitaire… afin d'obtenir la meilleure intégration dans l'environnement. Pour un bâtiment à rénover Une expertise détaillée est nécessaire (état de la structure, humidité, matériaux nocifs…) afin d'évaluer l'importance des travaux et la possibilité d'obtenir le résultat attendu du point de vue de la santé et de l'environnement. Certains diagnostics sont obligatoires, d'autres sont conseillés. Par personne transportée, les voitures individuelles émettent globalement 3 fois plus de CO2 que les autobus. Globalement, les économies réalisées sur le fonctionnement du logement (matériaux, chauffage…) peuvent être annulées par l'augmentation de la consommation d'énergie due aux transports (forte utilisation de l'automobile et longues distances parcourues quotidiennement). > Dans une ville moyenne, l’éloignement du lieu de travail rend la voiture pratique, mais les déplacements avec les réseaux de bus urbains et interurbains, du tram-train, du TER participent également à des gains de temps et financiers. Ils limitent la pollution de l’air. Une localisation de l'habitat proche du centre, avec ses commerces et services, permet une moindre dépendance envers la voiture et de plus courtes distances pour accéder aux équipements. Les types d’habitat laissant la priorité à l’habitat collectif semi-dense sous ses diverses formes, contribueront à préserver la qualité de notre environnement. 4 5 (1) conception et implantation > L'orientation du bâtiment et l'aménagement des espaces intérieurs Pièces à vivre au sud avec de larges ouvertures verticales et un toit débordant, chambres à coucher et pièces utilitaires au nord avec des ouvertures plus réduites. C'est en résumé le plan à suivre pour réduire la consommation énergétique tout en assurant le confort. > La façade sud est largement vitrée pour profiter de la chaleur et de la lumière du soleil d'hiver et de mi-saison, lorsque le soleil est bas : les vitrages orientés sud couvrent jusqu’à 30% des besoins de chauffage. Un toit débordant protège ces vitrages du soleil d'été et de l'effet de surchauffe. > Une véranda au sud ou sud-est capte le soleil d'hiver Un dispositif de protection et de ventilation est impératif pour éviter les trop hautes températures en été. Il est important de conserver un éclairage naturel maximal. > Les espaces tampons C'est au nord (isolation contre le froid) et à l'ouest (protection contre le chaud) que l'on situe les espaces tampons comme le garage, la buanderie, la chaufferie… La cuisine, qui dégage de la chaleur, est située au nord, à moins qu'elle ne soit intégrée à une pièce de séjour. > Un bâtiment enterré de quelques dizaines de centimètres à réguler au niveau thermique. Cette étudier selon la structure du bâtiment, du terrain, la présence de radon, les biologiques… N est plus facile solution est à les contraintes principes géo- O > L'implantation E tient également compte des vents dominants et de la pente. Dans les vallées, préférer le versant le mieux exposé. S > Les sols extérieurs doivent au maximum rester perméables : ainsi, les eaux pluviales participent au cycle naturel de l'eau au lieu de surcharger les réseaux collecteurs. > La végétation Au sud, un arbre ou une plante grimpante à feuilles caduques laissent passer lumière et chaleur en hiver ; ils stoppent les rayons du soleil en été. Au nord, des haies à feuillage persistant ou des résineux brisent le vent. 6 Coûts d'investissement et coûts d'usage Si l'on considère un logement sur l'ensemble de sa durée de vie, le coût de fonctionnement est bien plus élevé que le coût de construction. En collectif par exemple, pour la durée de vie du bâtiment sur plusieurs générations, le budget construction ne représente que 1/5 du coût total. Investir dans des solutions techniques qui diminuent les dépenses d'exploitation sur le long terme, dont celles pour les énergies est donc un bon calcul. 7 matériaux et techniques Que l'on choisisse des matériaux traditionnels ou innovants, il faut toujours la même dose de bon sens De la fondation à la toiture, des cloisons aux menuiseries intérieures, il y a des dizaines d'arbitrages à faire pour le choix des matériaux et des techniques de mise en œuvre. Pour se faire une opinion, il ne faut pas hésiter à questionner les professionnels, à interroger les fabricants et à prendre contact avec les propriétaires qui ont effectué ce parcours avant vous. “Dans le temps, on savait construire !” : vrai ou faux ? Les techniques de construction traditionnelles se sont affinées au cours des siècles, chaque génération d'artisans apportant sa part de progrès, petitement mais sûrement. Au cours du 20e siècle, matériaux et techniques se sont multipliés, une course aux prix les plus bas s'est engagée et les règles de bon sens ont souvent été négligées : cela a entraîné de nombreux désordres et vieillissements prématurés quelquefois graves. Grâce à une certaine prise de conscience, concrétisée par des normes et certifications, la tendance est à nouveau à la construction de qualité. Disponibles et/ou renouvelables, les matériaux de construction naturels sont-ils nécessairement meilleurs ? Leur élaboration consomme peu d'énergie, certains ont l'avantage de pouvoir être recyclés ou éliminés facilement en fin de vie… mais, d'un point de vue technique, leurs performances ne sont pas nécessairement meilleures et les réserves ne sont pas forcément inépuisables. Pour certains produits, nouveaux ou anciens, il reste des interrogations quant à leur influence sur la santé, domaine peu étudié jusqu'à maintenant. Qu'en est-il de la construction bois ? Face aux constructions "en dur", le bois souffre encore de préjugés… alors que la longévité des maisons traditionnelles en bois est indiscutable. Si le bois semble faire un retour, il n'a pas encore retrouvé sa vraie place. Pourtant, la majorité des Français se déclarent prêts à construire une maison en bois… mais à peine 5 % le font sur le territoire national. En Alsace, on atteint 10 %, alors que les Scandinaves dépassent les 80 %. Le bois est couramment associé fort astucieusement à d'autres matériaux minéraux ou végétaux. Les professionnels de la construction ont-il une obligation d'information ? Quel que soit le professionnel de la construction auquel vous vous adressez (architecte, technicien, entreprise générale, économiste du bâtiment, promoteur, artisan…), vous êtes en droit de savoir précisément quels matériaux il va mettre en œuvre, quels procédés il va utiliser, quelles sont les conséquences sur les économies d'énergie. Les professionnels ont généralement leurs habitudes et leurs préférences, mais n'hésitez pas à leur parler des techniques et matériaux qui vous intéressent. "Penser globalement, agir localement" : penser à privilégier les matériaux et compétences de la région. 8 > Des fondations adaptées à la nature du sol Lorsque les informations disponibles sur la nature et la portance du sol ne sont pas certaines ou insuffisantes, il est préférable de faire appel à un bureau géotechnique (sondeur de sol). Ses conclusions vous aideront à faire le meilleur choix en termes de matériaux, de techniques et de dimensionnements. On évitera ainsi les désagréments de remontées d'humidité par exemple ou de désordres structurels plus graves (fissures, voire affaissements ou déformations). Dans ce chapitre, figurent quelques procédés constructifs ou matériaux avec une indication de leurs avantages et inconvénients vis-à-vis de l'environnement. > Des planchers, pour supporter la charge sans fléchir, séparer et isoler > Les planchers à poutrelles préfabriquées et hourdis Cette technique est très couramment utilisée [ coût, mise en œuvre ]. Pour obtenir un confort thermique et acoustique satisfaisants, il faut choisir un entrevous (remplissage) isolant et traiter avec grand soin les points singuliers (ouvertures et trémies, chaînages, balcons…). > Les dalles pleines en béton armé Cette solution économique présente de bonnes caractéristiques [ résistance mécanique, isolation acoustique, résistance au feu], mais elle a les inconvénients des solutions humides [ chantier plus contraignant, aléas de la météo, durée de séchage] D'une manière générale, les matériaux (béton, acier, pierre, bois…) sont aujourd'hui utilisés au mieux de leurs performances (durabilité, coût, légèreté, mise en œuvre…) Pour ces deux techniques, une chape additionnelle est recommandée (en "béton" de chanvre par exemple), afin de faciliter la pose des revêtements de sol. En rénovation, la chape rattrape les inégalités et contribue à répartir les charges. > Les planchers bois En solution traditionnelle, ils sont constitués de solives reposant sur les murs extérieurs et/ou sur des poutres intermédiaires [ qualités écologiques, simplicité de mise en œuvre qualifications particulières pour certains produits bois industriels]. On y fixe des panneaux de répartition, puis un parquet ou un autre revêtement de sol. Ce type de plancher doit nécessairement être complété par un isolant thermoacoustique. Les solutions industrielles développées répondent à des cahiers de charges précis. guide environnement (2) 9 (2) matériaux et techniques > Des murs extérieurs qui respirent et isolent En plus de sa fonction structurelle, le mur extérieur doit isoler l'habitation de la chaleur et du froid, tout en laissant passer la vapeur d'eau sans dommage. > Le béton coulé sur armature métallique Peu sensible aux mouvements des fondations et aux remontées d’humidité, il nécessite une isolation rapportée, sur la face intérieure ou extérieure [ coût isolation rapportée, chantier humide, non-respect des principes de la bio-construction]. Certains produits préfabriqués intègrent un isolant. > Les blocs creux de béton ou parpaings Ils intègrent parfois un isolant, sinon, ils nécessitent un doublage [ coût performances]. > Les monomurs Ils sont constitués de blocs d'une quarantaine de cm d'épaisseur (au plus) qui isolent et régulent naturellement l'humidité du bâtiment, été comme hiver [ mise en œuvre, confort]. Tous les fabricants de blocs proposent des gammes étendues d'éléments particuliers : linteaux, ébrasements, abouts de dalle, éléments pour chaînage, angles, passage des canalisations… qui évitent la taille et facilitent le travail. Ils demandent tous une mise en œuvre très soignée, notamment au niveau des chaînages. > Les murs à ossature bois Matériau écologique, le bois est l'objet de nombreuses innovations [ ressource renouvelable, chantier rapide et propre]. Il offre une très grande liberté de conception architecturale et permet de réaliser des espaces intérieurs originaux, à coût compétitif. Il faut moins d'une semaine pour monter la structure d'une maison, sans souci de météo et sans aucun délai de séchage. Le remplissage peut être réalisé avec des isolants en fibres naturelles (par ex. chanvre, paille et terre crue) ou en laine minérale. Enfin, contrairement aux idées reçues, le bois des structures a un bon comportement au feu : il brûle lentement, ne dégage pas de fumées toxiques, la structure résiste longtemps et ne cède que progressivement sans s'effondrer brutalement Les matériaux isolants certifiés par l'Association pour la Certification des Matériaux Isolants (ACERMI) portent une étiquette qui indique les principales performances, notamment le coefficient de résistance thermique R : plus il est élevé, plus le produit est isolant. RT2005 : obligatoire et évolutive • structure poteaux-poutres et remplissage C'est, par exemple, la technique du colombage. Il convient d'être attentif à l'étanchéité à l'air. Les constructions neuves sont soumises à une réglementation thermique (RT), dont les exigences sont remises à jour tous les 5 ans : nous sommes actuellement dans la RT 2005, qui fixe notamment la dépense énergétique maximale annuelle au m2 : elle est de 130 kWh/m2.an en chauffage (refroidissement et production d’eau chaude sanitaire), en attendant la RT2010, qui sera plus contraignante. En Suisse, le label Minergie fixe le seuil à 42 kWh/m2.an en chauffage + ECS + ventilation, tandis qu'en Allemagne, les Passivhaus descendent jusqu'à 15 kWh/m2.an en chauffage + ECS + ventilation (énergie finale), (de même que le label Minergie P) ! • murs-panneaux à ossature Les murs pleins sont entièrement préfabriqués en usine, en atelier ou sur place, puis assemblés. Les possibilités de finitions intérieures et extérieures sont multiples : bois en lames ou en panneaux, enduits, briques de parement, panneaux en fibro-ciment… • briques en terre cuite, pleines ou alvéolées Composées d’argile et d’eau, elles sont utilisées depuis l’Antiquité… et restent très prisées en Alsace [ ressource abondante, production régionale]. • blocs de béton cellulaire Mélange "aéré" de sable siliceux, de ciment et de chaux, ces blocs sont faciles à manipuler [ légèreté, chantier rapide, performances mécaniques]. La nouvelle réglementation RT2005 (décret du 24 mai 2006) privilégie aussi l'utilisation des énergies renouvelables. • blocs en granulat de pierre volcanique Ils sont constitués de pierre ponce, d'eau et de ciment [ isolation, inertie ressource limitée]. L’assemblage des blocs se fait par interposition d’un mortier de pose ou de préférence par collage. L'isolation des murs Les murs à ossature bois ont une isolation intégrée. Pour les murs en béton ou parpaings non isolés en usine, il faut une isolation rapportée : > par l'intérieur : avec les futures normes de construction, cette solution devrait être de moins en moins employée. Elle génère des ponts thermiques importants, qu'il faut traiter pour éviter le gaspillage énergétique et les risques de moisissures [ facilité de pose en surfacique ponts thermiques]. > par l'extérieur : efficace d'un point de vue thermique, cette solution utilise une fixation sur ossature [ large choix de produits, coût] ou par collage [ fragilité aux chocs]. 10 > Exemple de répartition des déperditions d’un bâtiment neuf et conforme à la RT2005. Toiture 10% Air renouvelé 15% Murs 20% Vitres 15% Ponts thermiques 20% Sols 20% 1 (2) matériaux et techniques > Un toit qui protège et qui dure Par sa forme et les matériaux utilisés, le toit doit assurer l'étanchéité durant des dizaines d'années. Mais son intérêt dépasse cette fonction technique : le toit met en valeur la maison, participe à son intégration dans le paysage et témoigne des styles de la région. Contrairement à la tendance actuelle, il est souhaitable que le toit dépasse de la façade, avec un débord d'une cinquantaine de centimètres. De nombreux désordres seront ainsi évités : dégradation des crépis et menuiseries extérieures… > La charpente supporte la couverture et détermine les volumes intérieurs. Si l'on envisage d'aménager les combles ultérieurement, il est important de concevoir la charpente en créant des volumes habitables de hauteur suffisante et sans poteaux, et de soigner les détails esthétiques : assemblage par tenons et mortaises ou plaques de liaisons invisibles ou bien choisies lorsqu'elles restent apparentes par exemple. L'aménagement de pieds droits accessibles permet d'inspecter la charpente de l'intérieur. Le bois reste le matériau de prédilection pour la charpente. Entre une charpente industrialisée ou en fermette [ faible coût bois de qualité moyenne et de faible section, pas de rigidité transversale] et une charpente traditionnelle [ durabilité, stabilité, conception cas par cas coût], il y a des différences de qualité et de rendu. Il faut bien savoir ce que l'on compare ! On trouve aujourd'hui des poutres composites (lamellées, collées…) qui autorisent des portées largement supérieures à 5 mètres [ liberté de conception des espaces intérieurs, grande stabilité consommatrice d’énergie et de colle à la fabrication] et des poutres bois en "I" à âme bois ou métallique, ou sous-tendues par des tirants [ optimisation de la dimension de chaque pièce et donc économie de matière, contrôle industriel de la fabrication]. > La couverture doit former un bon couple avec la forme et la structure de la charpente pour résister à la pluie et au vent. Les tuiles en terre, qui existent depuis des millénaires, ont des qualités parfaitement connues [ résistance garantie, variété de formes, de couleurs et de dimensions]. Les tuiles en béton offrent des avantages similaires [ risque de décoloration]. > Des portes et fenêtres, sources de confort Les ardoises naturelles seront fixées de préférence avec des crochets en inox ou en cuivre [ matériau naturel, longévité, convient aux pentes faibles, imputrescibles, insensibles au gel et à la fumée coût, poids ]. Les bacs acier sont autoportants et permettent ainsi un espacement des chevrons [ coût, style tenue à la corrosion, gêne sonore à maîtriser]. A noter aussi : les bardeaux bitumeux ou shingles [ coût durée de vie], le zinc et le cuivre qui assurent des transitions harmonieuses avec les couvertures régionales [ longévité coût]. > La toiture-terrasse se prête particulièrement bien à la végétalisation qui permet de réguler la chaleur d'été [ confort d'été, intégration]. Elle doit être réalisée à la perfection pour garantir son étanchéité et sa longévité. L’inspection régulière des points sensibles du toit (faîtage, rives, noues, gouttières, sorties de cheminées et de ventilation, végétalisation) et l’enlèvement des mousses et feuilles mortes sont indispensables pour éviter les désordres et prolonger la vie d'une toiture. Lorsqu'elle est bien conçue, une maison peut vous offrir de belles et grandes ouvertures, sans craindre pour le bilan thermique : une large baie vitrée orientée au sud, équipée d'un Vitrage à Isolation Renforcée (VIR), représente un apport non négligeable de chauffage "gratuit" grâce au soleil. C'est aussi une source de confort par la lumière et un moindre effet dit "de paroi froide", que l'on subit davantage avec les doubles vitrages classiques. Enfin, le VIR limite la surchauffe estivale. Sur les façades nord, il est conseillé de limiter les surfaces vitrées. Sur les surfaces exposées au bruit, la mise en œuvre de fenêtres thermo-acoustiques réduit les nuisances sonores. La solution dite de rénovation, qui conserve le dormant de la fenêtre et le recouvre par un nouveau dormant, nécessite moins de travaux de finition (plâtres, peinture…). Mais elle diminue sensiblement la surface du vitrage et peut causer des désordres si l'ancien dormant n'est pas ventilé. Répartition idéale des surfaces vitrées 50% de la surface vitrée au Sud 20% de la surface vitrée à l’Est 20% de la surface vitrée à l’Ouest 10% de la surface vitrée au Nord L'isolation du toit Comme chacun sait, la chaleur monte, ce qui rend l'isolation de la toiture particulièrement importante. Selon qu'il s'agisse de combles perdus, aménageables ou habitables, l'isolation se fera sur le plancher, entre les solives, entre les chevrons ou au-dessus des chevrons. Dans ce dernier cas, on obtient une isolation continue, on protège la charpente et on augmente le volume habitable. Un vitrage performant. Le choix de l'isolant se fait en fonction de ses performances, mais aussi en fonction de son impact sur l'environnement : en dehors des laines minérales, on trouve aussi la fibre de bois, la laine de bois, la ouate de cellulose, le chanvre… Uw est inférieur ou égal à 1,4 W/m2.K (vitrage). Le CSTB a émis des avis réservés quant aux performances des isolants minces. Ils ne seraient pas suffisants comme isolant principal. De plus, le CSTB attire l'attention sur le fait qu'une mise en œuvre mal maîtrisée peut entraîner de graves désordres. Les fenêtres ne possèdent pas toutes les mêmes qualités d'isolation thermique. Le coefficient d'isolation de l'ensemble de la fenêtre Uw est très souvent indiqué lors de la vente . Uw est inférieur ou égal à 2 W/m2.K (fenêtres) Réduire les nuisances du chantier Un chantier génère des déchets, des nuisances voire des dangers, qu'il faut réduire et maîtriser : par un tri rigoureux des déchets, notamment les pots de peinture, un métrage correct pour éviter le gaspillage, la propreté des lieux, l'utilisation de moyens de protection personnelle, le respect du voisinage… Un guide édité par l'ADEME et la Fédération Française du Bâtiment est disponible sur le site www.ffbatiment.fr ou www.ademe.fr/alsace 12 1 (3) chauffage, confort d'été et économies d'énergie L'art d'améliorer son confort au quotidien tout en économisant l'énergie Chaque ménage alsacien dépense en moyenne 1 400 euros par an en énergie pour faire "fonctionner" son logement -chauffage, éclairage, appareils électroménagers…- mais certains parviennent à diviser au moins par deux leur facture, sans diminuer leur confort, grâce à une construction de qualité, une bonne isolation, une installation de chauffage bien régulée… et aussi de bonnes habitudes ! Les températures de consigne dans un logement sont : 19°C dans les pièces de vie et 16°C la nuit dans les chambres à coucher. Aujourd'hui, un bon raisonnement conduit vers les ENERGIES RENOUVELABLES (énergie solaire, bois énergie en priorité). Quelle influence le chauffage au bois a-t-il sur l'effet de serre ? Le bois capte et accumule du CO2 durant sa croissance, qu'il libère en quantité équivalente durant sa dégradation naturelle ou lors de sa combustion : de ce point de vue, il est donc neutre sur l'effet de serre… Reste à optimiser la combustion pour tirer le maximum de calories d'un stère de bois : les appareils les plus performants ont un rendement proche de 90% ! Chauffage collectif ou individuel ? Le chauffage collectif permet une installation plus rationnelle, un gain de place dans chaque appartement, une diminution globale des coûts (abonnement et contrat d'entretien unique, négociation du coût de l'énergie). Il permet également de changer plus facilement d'énergie. En revanche, il implique que chaque utilisateur ait une conduite responsable. Les compteurs d'énergie pour individualiser les consommations sont indispensables. Comment arbitrer entre économie de chauffage et bonne ventilation d'un logement ? Traditionnellement, ce sont les défauts d'étanchéité du bâtiment qui assuraient le renouvellement de l'air et évacuaient l'humidité vers l'extérieur. Aujourd'hui, l'isolation et une meilleure étanchéité rendent l'aération obligatoire. L'installation d'une ventilation double flux permettra de récupérer une bonne partie des calories de l'air chaud évacué. > Le choix de l'énergie pour le chauffage > Le bois, des qualités intrinsèques Energie renouvelable largement disponible en Alsace, le bois ne dégage pas de dioxyde de souffre lors sa combustion, à la différence du fioul. C'est aussi une énergie de proximité qui crée 2 à 4 fois plus d'emplois que les énergies fossiles et participe à l'entretien des forêts. • Le bois est souvent utilisé en tant qu'énergie d'appoint : un poêle, un insert ou une cheminée à foyer fermé peuvent chauffer plusieurs pièces et couvrir plus de la moitié des besoins de chauffage. En revanche, une simple cheminée courante à feu ouvert est inefficace : 90% de l'énergie est évacuée avec les fumées ! • Avec le développement de nouvelles chaudières automatiques, le bois peut devenir l'énergie principale d'une maison ou d'un immeuble. Ces chaudières fonctionnent avec un système d'alimentation automatique de granulés ou de plaquettes de bois, sous-produit de la filière bois. Reliée au réseau de chauffage central et d'eau chaude sanitaire, la chaudière à bois est aussi simple d’usage qu’une chaudière fioul et apporte strictement le même confort. Au cours des années 2005 et 2006, la Région Alsace a aidé plus de 300 familles à s'équiper de chaudières automatiques au bois. Ne brûlez pas de vieux meubles ou tout autre bois peint, vernis, collé… ils dégageront des gaz très nocifs qui sont retenus par les filtres des usines d'incinération et mieux éliminés. Un label qui distingue les installations efficaces… Le label Flamme verte s'applique aux appareils domestiques de chauffage au bois. Il garantit leur qualité, leurs performances énergétiques et environnementales, et donne droit au crédit d'impôt. (www.flammeverte.com). … une charte qui assure une bonne installation En cours de validation, la charte Qualibois atteste de la compétence des installateurs. Une charte de qualité pour le consommateur : Chauffage : 1°C de trop, c'est 7% d'énergie en plus la charte "Alsace Bois Bûche" signés par des professionnels régionaux. Elle vise à : - promouvoir un bois bûche de qualité en termes de rendement énergétique et d'impact environnemental - favoriser l'augementation du volume de bois bûche sec mis en vente - valoriser le bois, ressource naturelle de la région - assurer le développement des entreprises locales de production, de mobilisation et de commerce de bois bûche 14 1 (3) chauffage, confort d'été et économies d'énergie > L'énergie solaire, aussi en Alsace > L'électricité …pour l'eau chaude … et pour le chauffage Composé de capteurs (environ 4 m2 pour une famille de 4 personnes) et d'un ballon échangeur, le chauffe-eau solaire est relativement simple à installer. En Alsace, ce système peut couvrir 40 à 60 % des besoins annuels en eau chaude sanitaire, soit une économie moyenne de 80 € par personne et par an. Lorsque le soleil est insuffisant, une chaudière ou un système d'appoint prend automatiquement le relais. L'énergie solaire peut aussi être utilisée pour le chauffage de la maison, via un système solaire combiné (SSC), avec un plancher chauffant : compter 12 m2 de capteurs pour 140 m2 habitables. Un SSC couvre entre 20 et 40% des besoins annuels en Alsace, aussi bien en chauffage qu'en eau chaude, soit une économie moyenne de 150 € par personne et par an. Il peut être installé dans les maisons neuves ou lors de réhabilitations importantes et nécessite un chauffage d’appoint. L'annuaire des professionnels Qualisol compte près de 500 adresses en Alsace. En Alsace au cours de l'année 2006, plus de 2 000 familles ont choisi l'eau chaude solaire, avec le soutien de la Région Alsace (cf aides financières sur le site www.energivie.fr). www.enerplan.asso.fr La pompe à chaleur géothermique est un système performant et économique. La chaleur est tirée du soussol, soit par un réseau de capteurs disposés à faible profondeur (0,80 m à 2 m, sur une surface d’au moins 1,5 fois la surface à chauffer) soit par des sondes qui descendent de 10 m à 100 m de profondeur. Avec ces solutions, environ 3 kWh de chaleur sont restitués pour 1 kWh d'énergie électrique absorbée. La pompe à chaleur peut aussi utiliser les calories de l'eau d'une nappe phréatique ou de l'air mais, dans ce dernier cas, les performances sont moindres. Depuis fin 2006, la Région Alsace soutient la mise en place de pompes à chaleur chez le particulier sous certaines conditions. Les émetteurs peuvent être des radiateurs dits "basse température" ou des nappes de tuyaux intégrées dans le sol (planchers chauffants). Il existe des PAC qui peuvent se transformer en systèmes de rafraîchissement. Attention, un logement bien conçu ne nécessite pas de rafraîchissement de ce type. C'est une consommation électrique supplémentaire. > Le gaz naturel, le propane ou le fioul Pour ces énergies fossiles et non renouvelables, il y a deux règles à respecter : choisir une chaudière performante (condensation ou très basse température avec plancher chauffant) et la faire entretenir chaque année pour économiser 8 à 12 % d’énergie. Attention, une chaudière surdimensionnée augmente votre consommation. Comment assurer une chaleur bien répartie ? La sensation de confort est supérieure lorsque la chaleur est bien répartie : il est préférable de multiplier le nombre de radiateurs, plutôt que d'installer des radiateurs puissants en petit nombre, ce qui provoque des déplacements d'air. C'est d'ailleurs sur ce principe que fonctionne le plancher chauffant basse température : il multiplie la surface de rayonnement et diffuse une chaleur douce. > Le confort d'été En réponse à la canicule, la climatisation est un moyen inadapté des points de vue de l'environnement, de l'énergie et de la santé, sauf cas particuliers. Source d'augmentation des factures d'électricité (voire d'eau), la climatisation ne fait souvent que pallier le manque de qualité des bâtiments ou leurs défauts de conception. Une construction neuve ou une rénovation importante permettent d'aboutir à un bon confort estival sans surcoût énergétique. Ci-après quelques pistes : > Conception et orientation Sur l'année entière, c'est l'orientation au sud qui est la plus favorable. Le soleil d'été est haut, on s'en protège par un toit débordant. La façade ouest est bien isolée, et protégée par le feuillage des arbres ou d'une plante grimpante. > L’isolation du toit Les isolants à forte densité (ouate de cellulose, panneaux de fibre de bois, la toiture végétalisée…) ont un meilleur comportement à la chaleur que les isolants légers (laines de verre ou de roche, polyuréthane…). d'équipements électriques économes (électroménager, ordinateurs, éclairage…) prend toute son importance car ils dégagent moins de chaleur. Les fenêtres de toit (plutôt à l'est), sont à protéger par un occultant situé à l'extérieur. > Les puits canadien ou provençal En été, il apporte dans le bâtiment un air plus frais que celui de l'extérieur. En hiver, il apporte un air plus chaud. Dans les deux cas, le gain est d'environ 5 à 7°C. L'air est aspiré à l'extérieur, circule dans une conduite ou un groupe de tuyaux d'une vingtaine de mètres, situés à 1 mètre de profondeur ou plus, et débouche ensuite dans la maison. L'air d'aération entrant est ainsi tempéré en toutes saisons, rafraîchi en été, adouci en hiver, une solution très intéressante pour le confort et VMC pour les économies d'énergie. ø 120 Entrée d’air 18° et 24° Sol naturel > Les bonnes habitudes En été, pour éviter la surchauffe, les surfaces vitrées sont protégées par des occultants extérieurs, plus efficaces (stores ou volets de couleur claire, pergola…). Il faut fermer les fenêtres en journée et aérer la nuit (attention toutefois aux risques d'intrusions). Le choix 16 Distribution dans la maison Filtre 1,7 m 45 deg Raccords étanches 2m Clapet Cave Sortie d’ai 18° et 24° Pente 1 à 2% 20 m Ventilateur ø 200 Évacuation des condensats/siph 1 (3) chauffage, confort d'été et économies d'énergie > Économiser l'énergie au quotidien > La régulation du chauffage Le bien-être ressenti dans une maison n'est pas qu'une question de température : humidité, courants d'air, paroi froide et mauvaise répartition de la chaleur sont des sources d'inconfort. Le confort est assuré avec une température de 21°C dans la salle de bains, 19°C dans les pièces à vivre et de 16°C la nuit, dans les chambres à coucher. Dès qu'un transformateur est branché dans une prise, il consomme du courant (ex : téléphone portable + boîtes ADSL). Il fut un temps où les ordinateurs supportaient mal les allumages et extinctions à répétition : ce n'est plus le cas aujourd'hui. Sachant qu'un ordinateur en veille peut consommer autant qu'une ampoule de 60 W… n'hésitez plus à l'éteindre après utilisation. Le chauffage est régulé par deux éléments complémentaires : une régulation générale (avec horloge de programmation et/ou sonde extérieure) qui commande la production et la distribution de la chaleur ; des robinets thermostatiques sur tous les radiateurs ou des thermostats d'ambiance qui prennent en compte les besoins spécifiques de chaque pièce. • Four Pour la cuisson, le four à micro-ondes consomme autant, voire plus, qu’un four classique : réservez-le au réchauffage. Pour ce qui est des fours classiques, méfiez-vous des pyrolyses gourmandes en énergie, et de l’isolation, souvent insuffisante. • Lave-linge et sèche-linge Les cycles Eco permettent un gain d'énergie de 30 à 40 %, un lavage à 40°C consomme 3 fois moins qu’à 90°C. Ouvrez votre four le moins souvent possible pendant la cuisson, éteignez-le 10 minutes avant la fin de la cuisson. Le sèche-linge est un gouffre à énergie : si vous en utilisez un, choisissez un modèle à évacuation libre plutôt qu'à condensation ; un essorage à 1200 tours/ minute réduit la dépense d'énergie du séchage. La température de l’eau chaude sanitaire doit être comprise entre 55 et 60°C (mesurée au robinet) : en dessous, les bactéries pathogènes risquent de se développer ; au-dessus, le chauffe-eau s'entartre plus vite, ses performances et sa durée de vie diminuent. Des limiteurs de débit et mitigeurs procurent un confort supplémentaire tout en évitant les brûlures et le gaspillage d'eau chaude. • Plaque de cuisson L'utilisation d'un couvercle et la cuisson en cocotte-minute réduisent la consommation d’énergie de 40 % à 70 %. • Lave-vaisselle Une plaque de cuisson au gaz naturel ou à induction consomme en moyenne deux fois moins d’énergie qu’une plaque de cuisson électrique classique. Branchez-le si possible sur le réseau d'eau chaude : vous ferez des économies, le cycle sera plus rapide et l'appareil durera plus longtemps. L'utilisation de casseroles plus larges que les plaques évite les pertes de chaleur. > L'éclairage Les lampes classiques produisent 95 % de chaleur et seulement 5 % de lumière. Les lampes fluorescentes à faible consommation chauffent beaucoup moins et produisent 6 fois plus de lumière, à puissance égale. Plus chères à l'achat, elles ont une durée de vie 6 à 7 fois supérieure et se rentabilisent en particulier dans les lieux les plus occupés de la maison (cuisine et séjour). En revanche, les lampadaires halogènes doivent être bannis : trois ou quatre fluocompactes, bien réparties créent une ambiance plus lumineuse et plus conviviale. Les composants des lampes fluorescentes (mercure, poudre fluorescente, aluminium et verre) peuvent, et doivent, être recyclés : il ne faut ni les casser, ni les jeter à la poubelle, mais les rapporter au distributeur ou les déposer en déchèterie. > Les appareils en veille Le mot de "veille" est trompeur : en 20 heures de veille, un appareil consomme souvent autant qu'en 4 heures d'utilisation. Mis bout à bout, ces petits watts heure peuvent représenter plus de 200 kWh par an, soit 10 % de la consommation électrique d'un ménage. À l'échelle du pays, l'ensemble de cette énergie mal utilisée représente la production du quart d'une centrale nucléaire. En branchant la TV et tous ses accessoires sur une prise commandée par un interrupteur, vous simplifiez la manœuvre d'allumage. Généralement, l'heure et les autres paramètres sont sauvegardés. 18 > L’électroménager Un appareil de classe A consomme jusqu’à trois fois moins d'énergie qu’un appareil de classe C… et sa durée de vie est généralement plus longue en fonction de l'appareil concerné. Le classement prend également en compte la consommation d'eau et le niveau sonore. Le gros électroménager de la cuisine et de la lingerie représente 25 % de votre consommation d’électricité : un poste important qui mérite toute votre attention. • Réfrigérateur et congélateur Séparez le réfrigérateur de toute source de chaleur, installez le congélateur dans une pièce froide, cave ou garage. La surcharge du réfrigérateur augmente sa consommation et diminue la durée de conservation des aliments. Rangez les aliments sans leurs emballages carton et limitez l'ouverture des portes. Plutôt que de décongeler les aliments dans le microondes, placez-les suffisamment à l'avance dans le réfrigérateur. Dégivrez votre congélateur tous les 2 mois : 5 mm de givre équivalent à 30% de consommation énergétique en plus. Depuis le 1er novembre 2006, pour la vente de logements et de bâtiments tertiaires (surface>1000m2) un diagnostic de performance énergétique (DPE) doit être fourni il se compose de 2 étiquettes et de conseils pour améliorer l'état du bâti. Il est obligatoire et le sera également pour les locations à partir de juillet 2007: Le diagnostic devra comporter : - un état des lieux : situer la consommation sur une échelle de référence : ce sont les étiquettes énergie (kWh/m2.an) et effet de serre (kg CO2/m2.an), - des recommandations permettant d'économiser l'énergie et d'améliorer la performance du bâtiment (kWh et euros). Logement à faible émission de GES 6 kg Logement économe 50 kWh 6-10 kg 51-90 kWh 11-20 kg 91-150 kWh 21-35 kg 151-230 kWh 36-55 kg 231-330 kWh 56-80 kg 331-450 kWh 81 kg Logement à forte émission de GES A BB CC > 451 kWh DD 219 kWh/m²/an EE FF GG Logement énergivore Pour plus d'informations consultez les sites du Ministère du Logement et de l'ADEME : www.logement.gouv.fr et www.ademe.fr 1 (4) eau et déchets Avec un bon aménagement et une organisation bien rôdée, on arrive à économiser l'eau et à trier les déchets, sans même y penser Plus vos installations seront pratiques et d'un entretien facile, plus les gestes du tri et d'économie d'eau entreront facilement dans le quotidien de chacun des membres de la famille. La construction et la rénovation sont l'occasion de prendre ces nouvelles habitudes. > Les économies d'eau, un excellent investissement Il en est de l'eau potable comme de l'énergie : le coût augmente et la ressource diminue, ou du moins ne suit pas la croissance des besoins. Il est urgent de modifier les comportements, en adoptant des installations plus économes et en utilisant l'eau de pluie. > Une installation raisonnée et des équipements économes Combien peut-on économiser d'eau ? En partant de la situation moyenne constatée en France (consommation domestique d'environ 150 litres par jour et par personne), l'objectif de 30 % à 40 % d'économie est tout à fait réaliste. Pour descendre en dessous de 50 %, il faut passer par un système de récupération de l'eau de pluie. Mais attention, pour éviter les risques sanitaires, la réglementation encadre les usages intérieurs. A raison de 12 litres/min, l'eau s'écoule souvent du robinet en pure perte : sauf s'il s'agit de remplir un évier ou un arrosoir, ce débit est beaucoup trop élevé pour mouiller ou rincer. Des limiteurs permettent des économies allant jusqu'à 50%, sans perte de confort. Les toilettes doivent être équipées d'une double chasse : l'économie atteint 10 m3 par an et par personne. Quelle est l'utilité du compostage des déchets ? Cette pratique préserve une ressource qui se raréfie. Non calcaire, sans chlore ni pesticides, l'eau de pluie est tout indiquée pour l'arrosage. Pour un simple arrosage saisonnier, on peut choisir une cuve de 3 m3 et une surface de récupération de 100 m2. Attention, il faut séparer et signaler de manière très rigoureuse les réseaux d'eau potable et d'eau récupérée. Consommation moyenne (avec 10 à 20 % de fuites diverses) 1% Comment économiser l'eau au jardin ? En période chaude, l'arrosage du jardin se fait le soir, éventuellement avec un système de goutte-à-goutte. Une couverture de sol, faite d'écorces, de billes d'argile ou de paille, évite l'évaporation. Rappelons enfin qu'un binage vaut trois arrosages ! La consommation d'eau fait partie des critères pour le classement des appareils ménagers : privilégiez la classe A. > La récupération de l'eau de pluie L'utilisation du lave-vaisselle est-elle recommandée ? Un lave-vaisselle actuel consomme moins de 20 litres pour la vaisselle de plusieurs repas : difficile à battre à la main ! En revanche, pour remplacer l'action mécanique, les produits utilisés sont plus puissants que le produit vaisselle courant… et donc plus nocifs pour l'environnement. En France, les fuites d'eau représenteraient entre 10 et 20 % de la consommation totale : une mine d'économies à exploiter de toute urgence ! 12 % 6% 20 % Lave-linge 10 % 12 % 39 % Boisson Préparation des repas Vaisselle La toilette Sanitaires Le compostage concerne environ 20 % des déchets ménagers. Une réduction de ce volume suffit à désengorger la chaîne de traitement des déchets, à réduire son coût et ses nuisances… tout en produisant un amendement gratuit et de qualité pour les plantes. Usages domestiques divers (lavages auto, arrosage) > Trier, une question d'espace Gaspiller l'eau coûte cher, gaspiller l'eau chaude coûte 2 à 3 fois plus cher ! Les espaces tampon situés au nord et à l'ouest de l'habitation sont favorables à une bonne isolation thermique : ils sont aussi utiles pour faciliter le tri et le stockage des objets et matériaux, en attendant qu'ils soient amenés à destination : benne, déchèterie, association caritative… Les déchets végétaux peuvent être traités sur place : en un simple tas, si l'on dispose d'une place suffisante et à l'écart de la vue, ou avec un composteur. Pour bien fonctionner, le compost doit être alimenté par des sources variées : déchets de cuisine et jardin, cendres, sciure, carton non imprimé, journaux… 20 2 (5) habitat et santé Parce que nous passons l'essentiel de notre temps à la maison, il est vital d'y maintenir un environnement sain De mieux en mieux isolés, les logements concentrent naturellement l’humidité et les polluants, avec une influence prouvée sur notre santé : pour créer et maintenir un climat intérieur sain, il faut d'une part, limiter la quantité de polluants que nous utilisons dans la maison et d'autre part, faire circuler et éliminer ceux que l'on ne peut pas empêcher d'entrer, grâce à une bonne ventilation. L'air est-il plus pollué à l'intérieur ou à l'extérieur ? L'intérieur des logements récupère, voire concentre la pollution venue de l'extérieur et y ajoute ses propres sources de polluants : matériaux de construction, surtout en début d'occupation des lieux, produits d'entretien, mobilier, chauffage… il est donc capital de renouveler l'air que nous respirons à l'intérieur. > Choisir les matériaux et les produits d'entretien les plus sains L’abondance de tapis et moquettes non traités favorise la prolifération des acariens, certains matériaux et produits dégagent des polluants. Limiter leur usage et faire les bons choix au moment de l'achat évite de dégrader l’air de la maison. Des éco-labels communautaires ou français distinguent les détergents, lessives, peintures et vernis, textiles, matelas, colles pour revêtement de sol... qui limitent l'impact sur l’environnement. Il faut veiller à utiliser les > Ventiler parfaitement… sans gaspiller Quelle est la durée de vie des polluants ? Elle est très variable. Mais des peintures, colles ou vernis peuvent continuer à polluer l'intérieur de l'habitat longtemps après leur application. C'est pour cela qu'il faut être vigilant pour le choix de tous les produits utilisés pendant la construction, la rénovation ou même les bricolages occasionnels. ■ Air neuf ■ Air vicié Quelle est la première source de pollution intérieure ? C'est de loin la cigarette, véritable industrie toxique : sa fumée contient plus de 4 000 produits chimiques, dont au moins une soixantaine sont reconnus comme cancérigènes. Il faut éviter de fumer à l'intérieur de la maison, surtout s’il y a des enfants. produits conformément aux recommandations… à la nuance près que l'on peut diminuer le dosage de nombreux produits sans nuire à leur efficacité. Les polluants qui affectent la qualité de l'air intérieur sont de nature chimique (COV ou Composés Organiques Volatils), biologiques ou particulaires : seule une ventilation efficace peut limiter leurs effets et réguler l'humidité. La ventilation générale et permanente des logements est d'ailleurs une obligation légale pour tous les logements postérieurs à 1982 : l'installation et l'utilisation d'une VMC, Ventilation Mécanique Contrôlée, est le moyen le plus sûr de s'y conformer. Les techniques de ventilation naturelle ou de ventilation naturelle forcée commencent également à être bien maîtrisées. VMC double-flux avec récupération d'énergie > Les types de VMC > Soigner l'acoustique • VMC simple-flux L’air frais venant du dehors traverse d’abord les pièces de séjour et les chambres et est évacué des pièces de service (cuisine, salle d'eau, WC) par un groupe d’extraction comportant un ventilateur. L'acoustique est un élément important du confort et plus de la moitié des Français se déclarent gênés par le bruit. Les bruits qui proviennent de l'extérieur sont atténués par un bon double vitrage asymétrique : la certification Cekal et le label Acotherm vous donnent des garanties. Pourquoi le contrôle de l'humidité est-il important ? Une humidité excessive dégrade lentement mais sûrement le bâti et la santé : décollement des papiers peints, moisissures, apparition d'allergènes entraînant un inconfort et des problèmes respiratoires… Empêcher les infiltrations ou remontées d'eau ou à défaut les traiter est la première étape pour résoudre le problème, la seconde consiste en une bonne ventilation. Quelles sont les sources de pollution sonore ? Les bruits qui proviennent de l'extérieur, la principale source étant la circulation ; les bruits aériens qui se propagent d'une pièce à l'autre ; les bruits de choc, comme les pas, qui sont transmis par la structure. En 30 ans, les cas d’asthme ont été multipliés par 4, celui des allergies par 7. 22 • VMC simple-flux hygroréglable Le débit d’air varie en fonction de l’humidité mesurée : l’évacuation est plus forte lorsque l'air est très humide ; lorsque l'air est peu humide, la ventilation est ralentie et on évite de rejeter trop d'air chaud à l'extérieur. Ce système permet une économie d'énergie de 30 % par rapport à la VMC simple-flux. • VMC double-flux avec récupération d'énergie Ce système récupère la chaleur de l’air vicié extrait de la maison et l’utilise pour réchauffer l’air neuf filtré venant de l’extérieur. Plus coûteux qu’une VMC simple-flux, ce système permet des économies de chauffage importantes : il récupère entre 50 % et 80 % de l’énergie contenue dans l’air vicié extrait. Il peut être raccordé à un puits canadien. À l'intérieur de la maison et sous le toit, l'utilisation d'isolants thermiques rigides courants (polystyrène, mousse polyuréthane…) peut nuire à la qualité sonore. Il est important, pour ce type de produits, de s'intéresser non seulement aux qualités thermiques, mais aussi aux caractéristiques acoustiques. Pour les cloisons, on joue soit sur la masse d'un matériau unique (brique ou béton) soit sur des parois complexes qui combinent plaques de plâtre, bois ou isolants phoniques et lame d'air. Pour les sols, les dalles ou chapes flottantes se montrent efficaces contre les bruits de choc. Pour les maisons à structure bois, il faut un traitement spécifique. 2 (6) quelques exemples de projets Dans un domaine qui évolue rapidement, l'expérience des pionniers est riche en enseignements > Maison LAVAUPOT Pour cette réalisation, maître d’œuvre et maître d'ouvrage ont travaillé de concert, sur la base de convictions environnementales partagées. Le “clos-couvert” a été réalisé par l'entreprise, l'essentiel des autres travaux a été réalisé en auto-construction par les propriétaires. Grâce à une bonne intégration dans l'environnement et une utilisation pertinente de la pente, les deux niveaux de la maison donnent de plain pied sur l'extérieur. Plus encore que pour les projets classiques, le candidat à une construction respectueuse de l'environnement doit être attentif à l'expérience de ceux qui l'ont précédé. Pour donner la meilleure audience aux projets les plus exemplaires, l'association Alsace Qualité Environnement décerne depuis 2005 avec d'autres partenaires dont les principales collectivités alsaciennes- les Trophées Rubans Verts de la qualité environnementale. C'est parmi les lauréats que les projets suivants ont été sélectionnés. Cette maison est constituée pour une grande part en bois, façonné par un scieur local. Le bois de l'ossature provient de la forêt domaniale locale. Pour les dalles, le système bois Wenus a été choisi. Enfin, le mélèze de la charpente et du bardage ne nécessite pas de traitement. Les autres matériaux sont renouvelables (chanvre, chaux) ou recyclés (ouate de cellulose). • Les points forts du projet : > Eco-quartier Strasbourg (Meilleure programmation de projet) Créée par un groupe de personnes intéressées par l'éco-construction, l'association Eco-quartier Strasbourg veut favoriser l'émergence de petits collectifs, construits dans l'esprit HQE®, pour lesquels il n'y a pas d'offre sur le marché immobilier. Le premier projet, situé à Strasbourg Neudorf, rassemble 13 familles. Après la définition des besoins individuels et collectifs, des architectes ont été consultés. - - utilisation de ressources et savoir-faire locaux - parfaite intégration dans le site, faible impact sur le paysage et bonne orientation - forte proportion de matériaux naturels, renouvelables ou recyclés - chauffage au sol, chaudière à granulés bois et poêle d'appoint - qualités respirantes des matériaux : enduits sable-chaux, béton de chanvre, ouate de cellulose et bois une démarche collective la recherche d'une mixité sociale l'insertion urbaine des coûts de fonctionnement réduits Contact : Claude Eichwald 5 route de Weinbourg 67340 Weiterswiller Contact : > Résidence QUARTETT & CO à FRIBOURG (Félicitations spéciales pour la meilleure réalisation, Eco-quartier Maison des associations 1 place des Orphelins - 67000 STRASBOURG Tél. : 03 25 71 28 28 mention Eco-gestion) Douze familles se sont regroupées pour réussir à construire leur logement au standard «Passivhaus» à un coût abordable, grâce aux économies d’échelle. Larges baies vitrées au sud, peu d'ouvertures au nord, protections solaires efficaces, triple vitrage, isolation par l'extérieur, ventilation double flux, chaudière automatique à granulés de bois, capteurs solaires thermiques, production d'électricité photovoltaïque… Le bâtiment, très bien isolé, profite au maximum des apports solaires gratuits tout en assurant un bon confort l'été. Le bilan est très positif puisque la consommation énergétique équivaut à 1 litre de fioul par mètre carré et par an, soit 13,2 kwh/m2.an • Les points forts du projet : - très bonne performance énergétique (six fois moins qu'un logement construit entre 2001 et 2006 en France) - utilisation de techniques simples et essentiellement centrées sur l’énergie - forte implication de tous les propriétaires dans la conception du projet - bâtiment sain et confortable Contact : Solares Bauen SARL 19 rue Kuhn 67000 Strasbourg Crédit photo : M. Winfried KUHS Crédit photo : Eco-quartier Le projet retenu est non seulement exigeant du point de vue technique et environnemental, mais aussi du point de vue social. Il intègre notamment de nombreux espaces communs qui favorisent le lien et l'échange : salle multiactivités, chambre d'amis, atelier de bricolage, laverie… Date prévue pour l'achèvement des travaux : début 2008. • Les points forts du projet : 24 2 (7) quelques exemples de projets réussis > Cour du Canal (Distinction régionale alsacienne) Trois propriétaires se sont regroupés pour construire un bâtiment abritant trois activités différentes, avec l'envie de partager des savoir-faire. Les cibles d’éco-construction et d’éco-confort ont été particulièrement travaillées. La relecture d’éléments empruntés à l’architecture traditionnelle du village a abouti à un bâtiment à la fois radical et respectueux de son environnement. Orientation ensoleillement : prise en compte des bâtiments voisins et de leurs ombres, stores extérieurs devant les baies au sud. Quelques caractéristiques : briques monomur, isolant fibre de bois, couverture végétale, réutilisation des moellons de grès, récupération des eaux pluviales, choix d'entreprises locales, préfabrication pour une forte réduction des nuisances du chantier… • Les points forts du projet : - intégration en cœur de village et revalorisation du tissu existant - recherches et réflexions architecturales sur l’acte et l’éthique constructive - matériaux à faible impact sanitaire - réutilisation de matériaux Contact : NUNC Architectes 14 rue du Canal 67201 Eckbolsheim Les projets primés par le Ruban Vert peuvent être consultés sur http://aqe.free.fr Crédit photo : NUNC architectes (6) réglementation, normes et recommandations La qualité des produits, leurs conditions de fabrication et d'emploi font l'objet de textes dont la valeur juridique et l'objectif sont différents (du caractère obligatoire au simple conseil, de l'information purement technique à la défense de l'image de marque de produits ou de professions). La réglementation, des normes et des règles professionnelles entourent la réalisation d'une construction. Le domaine est relativement complexe, mais doit être connu. > La réglementation définit les caractéristiques minimales que doit respecter toute construction ; la personne responsable du projet a toute liberté pour choisir des matériaux adaptés et les mettre en œuvre de façon satisfaisante, dans le respect des obligations réglementaires. > Les labels et autres types de certification restent régis au niveau français par des dispositifs contractuels d’ordre strictement privé mais s’appuient aussi très souvent sur des normes. En matière de développement durable, des actions de certification et de labellisation sont déjà en place ou en préparation. > Une norme définit les caractéristiques d’un matériau ou d’un produit de construction donné en vue de faciliter le dimensionnement des ouvrages ; elle peut aussi définir les modalités de mise en oeuvre de ces matériaux et produits. Il est souvent convenu par contrat qu’il en sera fait application pour la construction de tel ouvrage. Certaines normes sont rendues obligatoires par la réglementation. Les normes européennes (EN), voire internationales (ISO) se substituent progressivement aux normes nationales (NF) au sein de l’U.E. Parmi les labels ou caractérisations environnementales sur les produits, on relève : > Le marquage CE garantit que le produit concerné répond à des exigences minimales de sécurité, de santé, ou de protection de l’environnement définies par la Communauté Européenne. Le marquage CE, apposé par le constructeur sous sa seule responsabilité, est rendu obligatoire dans chaque pays pour la mise sur le marché d’un produit donné dès lors que l’une au moins des exigences minimales le concernant a été définie (normes européennes harmonisées). • Les éco-labels autoproclamés, attestant qu'un produit respecte plus l'environnement que d'autres produits semblables destinés au même usage. Attention, ces labels ne sont pas contrôlés de manière indépendante. > La certification de produit ou de service est définie, par la réglementation française, comme l'activité par laquelle un organisme, distinct du fabricant, de l'importateur, du vendeur ou du prestataire, atteste la conformité. Donc, à toute demande effectuée à des fins commerciales ou non commerciales, il certifie qu'un produit ou un service est conforme à des caractéristiques décrites dans un référentiel. Celui-ci est un document technique (s’appuyant souvent sur des normes) définissant les caractéristiques que doit présenter le produit ou service et les modalités du contrôle de la conformité du produit ou du service à ces caractéristiques. • Le label écologique communautaire ou éco-label européen, qui atteste qu'un produit est conforme à des critères écologiques et d'aptitude à l'usage, défini au niveau européen. • La marque NF Environnement, qui est le label écologique français garantissant les qualités du produit du point de vue environnemental. Parmi les récentes formules de certification on trouve : • Le FSC forest Stewardships Council (conseil de bonne gestion forestière), qui assure que les bois achetés proviennent de forêts correctement gérées des points de vue écologique et social. • Le logo PEFC (programme européen de forêts certifiées), qui atteste que le bois récolté dans des forêts dont les propriétaires se sont engagés à respecter les règles de gestion forestière durable et que les industriels qui les ont transformés adhèrent à la même démarche. • Habitat et Environnement, qui est une certification environnementale des logements neufs lancée par CERQUAL (Qualitel) autour de 7 thèmes : management environnemental de l'opération, chantier propre, réduction de l'effet de serre, choix des matériaux, eau, confort et santé, information des particuliers et des gestionnaires. Vous venez de terminer la lecture de ce guide. Vous pouvez désormais démarrer votre projet personnel. Il saura répondre à vos attentes tout en contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il s’inscrira dans une démarche de développement durable et de préservation de notre planète. 26 2 (8 ) pour aller plus loin ADEME Alsace 8, rue Adolphe Seyboth 67000 STRASBOURG Tél. : 0810 060 050 www.ademe.fr/alsace ADIL du Haut-Rhin 1, rue Camille Schlumberger 68000 COLMAR Tél. : 03 89 21 75 35 www.adil.org/68 Région Alsace 1, Place du Wacken BP 91006 67070 STRASBOURG Cedex Tél. : 03 88 15 67 68 www.region-alsace.eu www.energivie.fr Conseil Général du Bas-Rhin 1, place du Quartier Blanc 67964 STRASBOURG Cedex 9 Tél. : 03 88 76 67 67 www.cg67.fr DRE Alsace BP 81005 F 67070 STRASBOURG Cedex Tél. : 03 88 13 05 00 www.alsace.equipement.gouv.fr DDE du Bas-Rhin BP 81005 F 67070 STRASBOURG Cedex Tél. : 03 88 13 05 00 www.bas-rhin.equipement.gouv.fr DDE du Haut-Rhin Cité Administrative 3, rue Fleischhauer 68000 COLMAR Tél. : 03 89 24 81 37 www.haut-rhin.equipement.gouv.fr Alsace Qualité Environnement (AQE) 10, rue Graumann 67000 STRASBOURG aqe.free.fr CAUE du Bas-Rhin 5, rue Hannong 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 15 02 30 www.caue.org CAUE du Haut-Rhin 31, avenue Clémenceau 68000 COLMAR Tél. : 03 89 23 33 11 www.caue68.com ADIL du Bas-Rhin 5, rue Hannong 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 21 07 06 www.adil67.org 28 Conseil Général du Haut-Rhin 100, avenue d'Alsace BP 2035 68006 COLMAR Cedex Tél. : 03 89 30 68 68 www.cg68.fr ADEUS (Agence Développement Urbanisme Agglomération Strasbourg) 9, rue Brûlée 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 21 49 00 www.adeus.org Union Nationale des Économistes de la Construction et des Coordonnateurs Région Nord-Est www.untec.com Union Nationale des Constructeurs de Maisons Individuelles (UNCMI) Alsace www.uncmi-alsace.com ANAH du Bas-Rhin BP 81005 F 67070 STRASBOURG Cedex Tél. : 03 90 23 86 40 www.anah.fr Alsace Nature 8, rue du 22 novembre 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 37 07 58 alsacenature.org ANAH du Haut-Rhin 3, rue Fleischhauer 68000 COLMAR Tél. : 03 89 24 84 11 www.anah.fr Parc Naturel Régional des Vosges du Nord Maison du parc Château 20, rue du Château 67290 LA PETITE PIERRE Tél. : 03 88 01 49 50 www.parc-vosges-nord.fr Ordre des Architectes 5, rue Hannong 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 22 55 85 www.architectes.org Gaz de France 3, quai Kléber 67000 STRASBOURG Tél. : 0810 389 300 www.gazdefrance-distributeur.com Gaz de Strasbourg 14, place des Halles 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 75 20 20 www.gaz-de-strasbourg.fr EDF 32, allée de la Robertsau 67000 STRASBOURG Tél. : 0810 12 61 26 www.edf.fr Électricité de Strasbourg L'Avancée 26a, boulevard du Président Wilson 67953 STRASBOURG CEDEX 9 Tél. : 0800 74 67 67 www.electricite-strasbourg.fr Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges Maison du Parc 1, cour de l'Abbaye 68140 MUNSTER Tél. : 03 89 77 90 20 www.parc-ballons-vosges.fr Fédération Française du Bâtiment d'Alsace (FFB) 5, rue Jacques Kablé 67085 STRASBOURG Cedex Tél. : 03 88 35 72 00 www.ffbatiment.fr Fibois Alsace Maison de l'Agriculture 2 rue de Rome 67300 SCHILTIGHEIM Tél. : 03 88 19 17 19 www.fibois-alsace.com une feuille de route pour votre projet l’habitat Les grandes lignes d'un habitat sain et respectueux de son environnement Espaces Info Énergie : Près de chez vous des spécialistes pour des conseils pratiques et gratuits sur la maîtrise de l'énergie et les énergies renouvelables > Le terrain • définition du cadre de vie souhaité : urbain, périurbain, rural… • choix entre habitat individuel et habitat intermédiaire (petit collectif) AFOC du Bas-Rhin 1, rue Sédillot 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 36 56 46 • accès aux transports en commun, proximité des services • existence des réseaux (eau, assainissement, gaz…) • consultation du Cadastre, Plan Local d'Urbanisme, Plan de Prévention des Risques • composition et stabilité du sous-sol, présence de radon Agence Locale pour la Maîtrise de l'Energie (ALME) 40, rue Marc Seguin 68060 MULHOUSE Cedex Tél. : 03 89 32 76 96 www.alme-mulhouse.fr • nuisances : bruits, odeurs, trafic routier, pollutions passées … > L'implantation et la conception • prise en compte des vents dominants et de la pente Alter Alsace Énergies 8, rue Adolphe Seyboth 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 23 33 90 www.alteralsace.org Ce schéma fait un inventaire de différents équipements et solutions qui permettent d'obtenir des performances satisfaisantes. Les options, -liste non-exhaustive-, ne sont pas nécessairement cumulables. Alter Alsace Énergies 4, rue du Maréchal Foch 68460 LUTTERBACH Tél. : 03 89 50 06 20 www.alteralsace.org (1 ) Les lampes basse consommation (fluo-compactes) représentent un investissement rentable malgré un prix initial supérieur aux lampes ordinaires, avec une durée de vie de 6 à 8 fois plus élevée et une consommation 5 fois moindre que les lampes à incandescence. (2 ) L'électroménager est à choisir en fonction de la consommation, grâce aux indications des étiquettes énergie. (3 ) Le congélateur est placé dans un local non chauffé. (4 ) En branchant le lave-vaisselle et le lave-linge sur le réseau d’eau chaude solaire, on économise jusqu'à 80% de l’énergie habituellement consommée par ces appareils. (5 ) Les appareils en veille consomment inutilement, à longueur d'année : branchez vos TV, magnétoscope et chaîne hi-fi sur une prise commandée par un interrupteur que vous coupez après utilisation. (6 ) Les fenêtres à vitrage isolant peu émissif sont aussi économes que confortables. (7 ) Une programmation et une régulation de qualité, avec thermostat intérieur et sonde extérieure placée au nord, pilotent le chauffage avec plus d'efficacité qu'un réglage manuel. (8 ) L'isolation doit être réalisée de façon homogène (13 ) Le puits provençal ou canadien préchauffe l’air (17 ) Le plancher chauffant basse température est sur toute l'enveloppe du bâtiment. En toiture et en façades, on prévoit aujourd'hui un minimum de 20 cm d'isolant ou des matériaux dont l'épaisseur permet une efficacité équivalente. L’isolation par l’extérieur garantit un confort et une isolation performants. de la ventilation en hiver et le rafraîchit en été. alimenté prioritairement par les capteurs solaires, la chaudière ou la pompe à chaleur venant en appoint. (9 ) Quelle que soit l'énergie choisie, un conduit de (15 ) Avec une bonne isolation, la ventilation contrôlée cheminée est obligatoire pour une construction neuve. (naturelle ou mécanique) devient indispensable. Un système mécanique à double flux avec échangeur de chaleur permet de récupérer de la chaleur et d'améliorer la qualité de l'air intérieur. (10 ) Un poêle à bois à granulés a une autonomie supérieure à 24 heures et peut être piloté par un thermostat et une horloge. (11 ) Les radiateurs à eau chaude sont à équiper de robinets thermostatiques. (12 ) Les pièces principales (salle à manger, salon) sont orientées au sud pour profiter des apports solaires en hiver. Un toit débordant ou des volets extérieurs limitent les surchauffes en été. (14 ) Plantes grimpantes et arbres à feuilles caduques protègent du soleil en été et laissent passer la lumière et la chaleur du rayonnement solaire en hiver. (16 ) Des capteurs solaires thermiques intégrés au bâti alimentent le ballon d’eau chaude sanitaire et le plancher chauffant. On peut également installer des capteurs photovoltaïques permettant de produire de l'électricité. (18 ) La chasse d’eau à double commande permet d'économiser 10 m3 d'eau par an et par personne (soit en moyenne 20 % d'économie). (19 ) L'arrosage du jardin en goutte à goutte limite la quantité d'eau consommée pour cet usage. (20 ) Présent sur le mitigeur de la douche et sur le robinet, le réducteur de débit ne change rien au confort. Chambre de Consommation d'Alsace (CCA) Service Eco-Conseil 7, rue de la Brigade Alsace-Lorraine BP 6 67064 STRASBOURG Cedex Tél. : 03 88 24 96 12/13 www.cca-asso.fr CLCV 68 (Consommation, Logement et Cadre de Vie) 51, rue des Vergers 68100 MULHOUSE Tél. : 03 89 54 93 00 www.clcv.org Espace Info Énergie Nord Alsace Communauté de Communes de Pechelbronn 1, route de Lobsann 67250 MERKWILLERPECHELBRONN Tél. : 03 88 80 54 35 • au sud : pièces principales, larges ouvertures vitrées, véranda, toit débordant opaque • au nord : protection contre le froid, ouvertures réduites, chambres, espaces utilitaires, buanderie, chaufferie, ... • à l'ouest : protection contre la chaleur, espaces tampons • intégration de l'architecture dans le paysage, respect du style de la région. • conservation de sols extérieurs perméables Bibliographie (entre autres) • Guide de l'Habitat Sain Suzanne DEOUX www.medieco.info > La construction et l'isolation • priorité aux matériaux naturels, régionaux, recyclables en fin de vie • Construire ou rénover tout en préservant la haute qualité environnementale Editions Eyrolles • construction en monomur ou construction bois • en rénovation, isolation des murs par l'extérieur • fenêtres peu émissives à vitrage isolant (UW < 2 W/m2.K) • Association pour la haute qualité environnementale www.assohqe.org • isolation sous toiture particulièrement soignée • Bâtiment et haute qualité environnementale mode d'emploi à l'usage des maîtres d'ouvrage (1998) Région Alsace Association Alsace Qualité Environnement Association HQE® > Le chauffage et la ventilation • capteurs solaires thermiques pour l'eau chaude sanitaire et le chauffage (orientation plein sud, inclinaison à 45°) • chaudière au bois ou chauffage d'appoint au bois • géothermie (pompe à chaleur) • chaudière à condensation, entretien régulier • programmation et régulation de qualité, avec sonde extérieure • robinets thermostatiques sur tous les radiateurs à eau chaude • réglage de l’eau chaude sanitaire entre 55 et 60°C • ventilation mécanique contrôlée à double flux (21 ) La récupération des eaux pluviales de la • bouches hygroréglables toiture permet l’arrosage du jardin. L'alimentation du lave-linge, du lave-vaisselle et des WC pose encore des problèmes d'ordre réglementaire. 29 CONCEPTION - MATÉRIAUX - ÉNERGIE - EAU - DÉCHETS - SANTÉ une feuille de route pour votre projet Pour construire et rénover en Alsace > Le confort d'été • pas de climatiseur, éventuellement pompe à chaleur géothermale Le guide environnement des particuliers • isolation du toit avec des matériaux à forte densité Un guide pour éclairer vos choix Vous êtes un particulier, vous pensez à acheter ou à construire votre logement en Alsace, vous êtes amené à changer de résidence ou vous recherchez des possibilités d'améliorer votre habitation actuelle. > Les équipements électriques Les choix que vous ferez - lieu de résidence, type d'habitat, agencement du logement, dispositifs techniques et matériaux - auront des répercussions sur votre mode de vie, votre confort et votre budget. Ils auront aussi des effets importants et durables sur l'environnement et la préservation des paysages, par le biais de la consommation des ressources, des rejets plus ou moins polluants, de l'occupation de l'espace, de l'utilisation des infrastructures… • lampes basse consommation Votre habitat, la région et la planète • puits provençal ou canadien • stores extérieurs • plantes grimpantes et arbres à feuilles caduques au sud et à l'ouest • choix de l'électroménager en fonction de la consommation Le climat de la terre évolue de façon sensible depuis l'époque préindustrielle et cette tendance au réchauffement s'accélère fortement depuis une cinquantaine d'années : l'intensification des activités humaines en est très probablement la cause principale et un changement de comportement est indispensable pour atténuer les conséquences négatives de ce changement climatique. Il faut notamment des actions immédiates, et d'autres sur le long terme, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre : l'Etat et la Région Alsace se sont résolument engagés dans cette voie. D'autres collectivités alsaciennes, territoriales et locales, œuvrent également en ce sens. • réfrigérateur et congélateur éloignés des sources de chaleur • branchement du lave-vaisselle et lave-linge sur le réseau d’eau chaude solaire • mise hors tension des appareils en veille > L'eau et les déchets • chasses d’eau à double commande • réducteurs de débit sur les robinets Si le problème est global, il prend un sens particulier en Alsace. Cette région a su conserver jusqu'à présent des paysages de caractère et une qualité de vie appréciable, malgré une forte pression de l’activité humaine : la densité de population est parmi les plus fortes de France, avec plus de 200 habitants par km2. Le climat rhénan est également particulier : durant 5 mois par an, un phénomène d'inversion de températures tend à emprisonner la pollution atmosphérique. Il est donc nécessaire et urgent d'agir ensemble pour permettre à chacun d'être bien logé, de continuer à profiter d'un espace de qualité, tout en protégeant l’environnement à l'échelle régionale comme à celle de la planète. • récupération des eaux de pluie • espaces dédiés au tri www.region-alsace.eu www.energivie.fr www.alsace.equipement-gouv.fr ALME (p.15), CUS HABITAT (p.16), SICTOM ALSACE CENTRALE (p.21) - Illustrations Jean-Claude Castin (rabat, p.6, 7, 23) www.ademe.fr/alsace www.ademe.fr grafiti.fr - Crédit photos : GRAFITI (couv., p.2, 4, 5, 8, 9, 13, 14, 18, 19, 20, 22), DOREAN - WIENENBERGER (p.10), • compostage des déchets ménagers Des pistes pour un habitat plus sain, qui respecte l'environnement et économise l'énergie DÉLÉGATION ALSACE Des idées pour mieux habiter C’est dans cet esprit que nous avons souhaité mettre à votre disposition un guide sur lequel vous pourrez vous appuyer au moment d'effectuer des choix décisifs. Il vous aidera à imaginer, à concevoir, à réaliser (et à réussir) votre projet personnel, en tenant compte de l'évolution des modes de vie, des techniques de construction, des réglementations et de tout ce qui fait un projet de société. Adrien Zeller Président du Conseil Régional d'Alsace Claude Livernaux Délégué régional de l'ADEME Jean-Paul Faugère Préfet de la Région Alsace