Pour construire et rénover en Alsace : le guide

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Pour construire et rénover en Alsace : le guide
CONCEPTION - MATÉRIAUX - ÉNERGIE - EAU - DÉCHETS - SANTÉ
une feuille de route pour votre projet
Pour construire
et rénover en Alsace
> Le confort d'été
• pas de climatiseur, éventuellement pompe à chaleur géothermale
Le guide environnement
des particuliers
• isolation du toit avec des matériaux à forte densité
Un guide pour éclairer vos choix
Vous êtes un particulier, vous pensez à acheter ou à
construire votre logement en Alsace, vous êtes amené
à changer de résidence ou vous recherchez des possibilités
d'améliorer votre habitation actuelle.
> Les équipements électriques
Les choix que vous ferez - lieu de résidence, type d'habitat,
agencement du logement, dispositifs techniques et matériaux - auront des répercussions sur votre mode de vie,
votre confort et votre budget. Ils auront aussi des effets
importants et durables sur l'environnement et la préservation des paysages, par le biais de la consommation des
ressources, des rejets plus ou moins polluants, de l'occupation de l'espace, de l'utilisation des infrastructures…
• lampes basse consommation
Votre habitat, la région et la planète
• puits provençal ou canadien
• stores extérieurs
• plantes grimpantes et arbres à feuilles caduques au sud et à l'ouest
• choix de l'électroménager en fonction de la consommation
Le climat de la terre évolue de façon sensible depuis
l'époque préindustrielle et cette tendance au réchauffement s'accélère fortement depuis une cinquantaine d'années : l'intensification des activités humaines en est très
probablement la cause principale et un changement de
comportement est indispensable pour atténuer les conséquences négatives de ce changement climatique. Il faut
notamment des actions immédiates, et d'autres sur le long
terme, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre :
l'Etat et la Région Alsace se sont résolument engagés dans
cette voie. D'autres collectivités alsaciennes, territoriales et
locales, œuvrent également en ce sens.
• réfrigérateur et congélateur éloignés des sources de chaleur
• branchement du lave-vaisselle et lave-linge sur le réseau d’eau chaude solaire
• mise hors tension des appareils en veille
> L'eau et les déchets
• chasses d’eau à double commande
• réducteurs de débit sur les robinets
Si le problème est global, il prend un sens particulier en
Alsace. Cette région a su conserver jusqu'à présent des
paysages de caractère et une qualité de vie appréciable,
malgré une forte pression de l’activité humaine : la densité
de population est parmi les plus fortes de France, avec
plus de 200 habitants par km2. Le climat rhénan est également particulier : durant 5 mois par an, un phénomène
d'inversion de températures tend à emprisonner la pollution atmosphérique. Il est donc nécessaire et urgent d'agir ensemble pour permettre à chacun d'être bien logé,
de continuer à profiter d'un espace de qualité, tout en
protégeant l’environnement à l'échelle régionale comme à
celle de la planète.
• récupération des eaux de pluie
• espaces dédiés au tri
www.region-alsace.eu
www.energivie.fr
www.alsace.equipement-gouv.fr
ALME (p.15), CUS HABITAT (p.16), SICTOM ALSACE CENTRALE (p.21) - Illustrations Jean-Claude Castin (rabat, p.6, 7, 23)
www.ademe.fr/alsace
www.ademe.fr
grafiti.fr - Crédit photos : GRAFITI (couv., p.2, 4, 5, 8, 9, 13, 14, 18, 19, 20, 22), DOREAN - WIENENBERGER (p.10),
• compostage des déchets ménagers
Des pistes pour un habitat plus sain,
qui respecte l'environnement
et économise l'énergie
DÉLÉGATION ALSACE
Des idées pour mieux habiter
C’est dans cet esprit que nous avons souhaité mettre à
votre disposition un guide sur lequel vous pourrez vous
appuyer au moment d'effectuer des choix décisifs. Il vous
aidera à imaginer, à concevoir, à réaliser (et à réussir)
votre projet personnel, en tenant compte de l'évolution
des modes de vie, des techniques de construction, des
réglementations et de tout ce qui fait un projet de société.
Adrien Zeller
Président du Conseil Régional d'Alsace
Claude Livernaux
Délégué régional de l'ADEME
Jean-Paul Faugère
Préfet de la Région Alsace
une feuille de route pour votre projet
l’habitat
Les grandes lignes d'un habitat sain et respectueux de son environnement
Espaces Info
Énergie :
Près de chez vous des spécialistes
pour des conseils pratiques
et gratuits sur la maîtrise de l'énergie
et les énergies renouvelables
> Le terrain
• définition du cadre de vie souhaité : urbain, périurbain, rural…
• choix entre habitat individuel et habitat intermédiaire (petit collectif)
AFOC du Bas-Rhin
1, rue Sédillot
67000 STRASBOURG
Tél. : 03 88 36 56 46
• accès aux transports en commun, proximité des services
• existence des réseaux (eau, assainissement, gaz…)
• consultation du Cadastre, Plan Local d'Urbanisme, Plan de Prévention des Risques
• composition et stabilité du sous-sol, présence de radon
Agence Locale pour la Maîtrise
de l'Energie (ALME)
40, rue Marc Seguin
68060 MULHOUSE Cedex
Tél. : 03 89 32 76 96
www.alme-mulhouse.fr
• nuisances : bruits, odeurs, trafic routier, pollutions passées …
> L'implantation et la conception
• prise en compte des vents dominants et de la pente
Alter Alsace Énergies
8, rue Adolphe Seyboth
67000 STRASBOURG
Tél. : 03 88 23 33 90
www.alteralsace.org
Ce schéma fait un inventaire de différents équipements et
solutions qui permettent d'obtenir des performances
satisfaisantes. Les options, -liste non-exhaustive-, ne
sont pas nécessairement cumulables.
Alter Alsace Énergies
4, rue du Maréchal Foch
68460 LUTTERBACH
Tél. : 03 89 50 06 20
www.alteralsace.org
(1 ) Les lampes basse consommation
(fluo-compactes) représentent un investissement
rentable malgré un prix initial supérieur aux lampes
ordinaires, avec une durée de vie de 6 à 8 fois plus
élevée et une consommation 5 fois moindre que les
lampes à incandescence.
(2 ) L'électroménager est à choisir en fonction de la
consommation, grâce aux indications des étiquettes
énergie.
(3 ) Le congélateur est placé dans un local
non chauffé.
(4 ) En branchant le lave-vaisselle et le lave-linge
sur le réseau d’eau chaude solaire, on économise
jusqu'à 80% de l’énergie habituellement consommée
par ces appareils.
(5 ) Les appareils en veille consomment inutilement,
à longueur d'année : branchez vos TV, magnétoscope
et chaîne hi-fi sur une prise commandée par un interrupteur
que vous coupez après utilisation.
(6 ) Les fenêtres à vitrage isolant peu émissif sont
aussi économes que confortables.
(7 ) Une programmation et une régulation de
qualité, avec thermostat intérieur et sonde extérieure
placée au nord, pilotent le chauffage avec plus
d'efficacité qu'un réglage manuel.
(8 ) L'isolation doit être réalisée de façon homogène
(13 ) Le puits provençal ou canadien préchauffe l’air
(17 ) Le plancher chauffant basse température est
sur toute l'enveloppe du bâtiment. En toiture et en
façades, on prévoit aujourd'hui un minimum de 20 cm
d'isolant ou des matériaux dont l'épaisseur permet une
efficacité équivalente. L’isolation par l’extérieur garantit
un confort et une isolation performants.
de la ventilation en hiver et le rafraîchit en été.
alimenté prioritairement par les capteurs solaires, la
chaudière ou la pompe à chaleur venant en appoint.
(9 ) Quelle que soit l'énergie choisie, un conduit de
(15 ) Avec une bonne isolation, la ventilation contrôlée
cheminée est obligatoire pour une construction neuve.
(naturelle ou mécanique) devient indispensable.
Un système mécanique à double flux avec échangeur de
chaleur permet de récupérer de la chaleur et d'améliorer la
qualité de l'air intérieur.
(10 ) Un poêle à bois à granulés a une autonomie
supérieure à 24 heures et peut être piloté par un
thermostat et une horloge.
(11 ) Les radiateurs à eau chaude sont à équiper de
robinets thermostatiques.
(12 ) Les pièces principales (salle à manger, salon)
sont orientées au sud pour profiter des apports solaires
en hiver. Un toit débordant ou des volets extérieurs
limitent les surchauffes en été.
(14 ) Plantes grimpantes et arbres à feuilles
caduques protègent du soleil en été et laissent passer
la lumière et la chaleur du rayonnement solaire en hiver.
(16 ) Des capteurs solaires thermiques intégrés
au bâti alimentent le ballon d’eau chaude sanitaire
et le plancher chauffant. On peut également installer
des capteurs photovoltaïques permettant de produire
de l'électricité.
(18 ) La chasse d’eau à double commande permet
d'économiser 10 m3 d'eau par an et par personne (soit
en moyenne 20 % d'économie).
(19 ) L'arrosage du jardin en goutte à goutte limite la
quantité d'eau consommée pour cet usage.
(20 ) Présent sur le mitigeur de la douche et sur le
robinet, le réducteur de débit ne change rien au
confort.
Chambre de Consommation
d'Alsace (CCA)
Service Eco-Conseil
7, rue de la Brigade Alsace-Lorraine
BP 6
67064 STRASBOURG Cedex
Tél. : 03 88 24 96 12/13
www.cca-asso.fr
CLCV 68 (Consommation,
Logement et Cadre de Vie)
51, rue des Vergers
68100 MULHOUSE
Tél. : 03 89 54 93 00
www.clcv.org
Espace Info Énergie Nord Alsace
Communauté de Communes de
Pechelbronn
1, route de Lobsann
67250 MERKWILLERPECHELBRONN
Tél. : 03 88 80 54 35
• au sud : pièces principales, larges ouvertures vitrées, véranda, toit débordant opaque
• au nord : protection contre le froid, ouvertures réduites, chambres,
espaces utilitaires, buanderie, chaufferie, ...
• à l'ouest : protection contre la chaleur, espaces tampons
• intégration de l'architecture dans le paysage, respect du style de la région.
• conservation de sols extérieurs perméables
Bibliographie (entre autres)
• Guide de l'Habitat Sain
Suzanne DEOUX
www.medieco.info
> La construction et l'isolation
• priorité aux matériaux naturels, régionaux, recyclables en fin de vie
• Construire ou rénover tout
en préservant la haute qualité
environnementale
Editions Eyrolles
• construction en monomur ou construction bois
• en rénovation, isolation des murs par l'extérieur
• fenêtres peu émissives à vitrage isolant (UW < 2 W/m2.K)
• Association pour la haute
qualité environnementale
www.assohqe.org
• isolation sous toiture particulièrement soignée
• Bâtiment et haute qualité
environnementale mode
d'emploi à l'usage des maîtres
d'ouvrage (1998)
Région Alsace
Association Alsace Qualité
Environnement
Association HQE®
> Le chauffage et la ventilation
• capteurs solaires thermiques pour l'eau chaude sanitaire et le chauffage
(orientation plein sud, inclinaison à 45°)
• chaudière au bois ou chauffage d'appoint au bois
• géothermie (pompe à chaleur)
• chaudière à condensation, entretien régulier
• programmation et régulation de qualité, avec sonde extérieure
• robinets thermostatiques sur tous les radiateurs à eau chaude
• réglage de l’eau chaude sanitaire entre 55 et 60°C
• ventilation mécanique contrôlée à double flux
(21 ) La récupération des eaux pluviales de la
• bouches hygroréglables
toiture permet l’arrosage du jardin. L'alimentation du
lave-linge, du lave-vaisselle et des WC pose encore des
problèmes d'ordre réglementaire.
29
sommaire
(1)
conception et implantation
>
>
>
>
(2)
(3)
De l'individuel au petit collectif, une réflexion à mener
La localisation du projet : des conséquences directes sur l'environnement
Une enquête sur le terrain indispensable pour éviter les mauvaises surprises
L'orientation du bâtiment et l'aménagement des espaces intérieurs
matériaux et techniques
>
>
>
>
>
P 2-7
P 8-13
Des fondations adaptées à la nature du sol
Des planchers pour supporter la charge sans fléchir, séparer et isoler
Des murs extérieurs qui respirent et isolent
Un toit qui protège et qui dure
Des portes et fenêtres, sources de confort
chauffage, confort d'été et économies d'énergie P 14-19
> Le choix de l'énergie pour le chauffage
> Le confort d'été
> Économiser l'énergie au quotidien
(4)
eau et déchets
P 20-21
> Les économies d'eau, un excellent investissement
> Trier, une question d'espace
(5)
habitat et santé
P 22-23
> Choisir les matériaux et les produits d'entretien les plus sains
> Ventiler parfaitement… sans gaspiller
(6)
quelques exemples de projets
(7)
réglementations, normes et recommandations
P 27
(8)
pour aller plus loin
P 28
une feuille de route pour votre projet
AVERTISSEMENT
Ce document de sensibilisation est destiné au particulier alsacien.
Il a donc une vocation "grand public". Il n'est ni un ouvrage professionnel, ni une nomenclature exhaustive des actes nécessaires dans l'acte de construire ou de rénover. Son but
consiste à sensibiliser aux questions environnementales les personnes désireuses de mener à
bien leur projet de construction, d'acquisition ou de rénovation de leur logement.
P 24-26
P 30-31
(1)
conception et implantation
Les premiers choix sont essentiels
car ils influent sur la qualité
environnementale du projet à long terme
Il est toujours possible d'ajouter des capteurs solaires, de parfaire une isolation ou de remplacer la
chaudière… mais il est difficile de revenir sur certains choix, une fois le bâtiment achevé : il s'agit
notamment de sa conception générale et de son implantation.
Quels sont les premiers choix à faire ?
Il s'agit de définir le cadre de vie souhaité : ville ou village, proximité des services ou pleine nature, espace vert privatif
ou collectif, accès aux transports en commun, proximité des établissements scolaires… chaque
choix a une influence sur l'empreinte environnementale du projet.
Quelles sont les principales difficultés ?
Les marchés de la construction et de la rénovation sont en plein développement, de nouvelles solutions apparaissent, les matériaux évoluent ;
ce qui était vrai hier ne l'est plus forcément aujourd'hui… il faut consacrer du temps à la recherche d'informations, à la lecture, aux échanges, afin de faire les meilleurs choix pour aujourd'hui, mais aussi
pour l'avenir.
Un projet qui préserve l'environnement est-il
nécessairement plus coûteux ?
Absolument pas en termes de coût global (investissement +
exploitation) ! Il nécessite certainement plus de réflexion et
d'études. Souvent, il est même possible de construire ou
rénover avec un budget initial équivalent. Certains équipements
comme les panneaux solaires viennent en supplément, mais ils
se rentabilisent grâce aux économies induites, d'autant plus que
des subventions et d'autres aides comme le crédit d'impôt peuvent
alléger la dépense.
®
Est-ce que je peux mener un projet HQE ?
Le terme de Haute Qualité Environnementale est souvent utilisé
abusivement. Un projet HQE® est une démarche au départ un peu complexe,
utilisée pour des projets importants : bâtiments publics, lycées.
Des procédures plus légères existent maintenant pour l'habitat :
• pour le collectif : NF-logement et certification Habitat et Environnement
proposés par QUALITEL et CERQUAL.
• pour la maison individuelle, l’option environnementale de la certification NF-maison
individuelle proposée par CEQUAMI.
Arrive-t-on à d'aussi bons résultats en rénovation qu'en construction neuve ?
En construction neuve ou en rénovation lourde, les contraintes sont moindres concernant l'implantation, le
choix des matériaux et des techniques… En rénovation courante, il peut y avoir des compromis à faire, mais il est
possible d'obtenir des résultats significatifs, avec quelques priorités incontournables : isolation des combles et des façades, ventilation contrôlée, portes et fenêtres isolantes, eau chaude sanitaire solaire par exemple.
Une maison individuelle en pleine nature aura plus d'impact
sur l'environnement qu'un petit ensemble urbain
2
> De l'individuel au petit collectif :
une réflexion à mener
Le modèle de la maison individuelle s'est développé à une
époque où énergie et environnement étaient des préoccupations à la marge. Aujourd'hui, il faut donner la priorité à
d'autres solutions : maisons jumelées, en bandes, logements collectifs avec accès individuel, petit collectif
urbain… déjà bien présentes en Alsace.
50 ares
Le type d'habitat a une influence sur la consommation
de terrain. Ce problème est particulièrement épineux en
Alsace : les zones urbanisées s'étalent, les terres agricoles reculent, les paysages se banalisent, les espaces naturels sont morcelés. Un effort de reconquête des espaces
naturels est engagé depuis plusieurs années dans la
région (Trame Verte).
> Optimisation de l'espace et des énergies :
exemple sur un terrain de 50 ares
79 habitants
Sur cet exemple d'un terrain de 50 ares, l'habitat semidense se révèle nettement supérieur, du point de vue de
la capacité, des espaces verts et de l'énergie.
• Habitat dense
- utilisation optimisée de l'énergie
- déperditions de chaleur limitées
- rationalisation des réseaux
- espaces verts maximum
habitat dense
79 habitants
• Habitat semi-dense
- bonne gestion des énergies
- équipements collectifs (buanderie, compost, récupération
des eaux de pluie…)
- équilibre entre intimité et lien social
- espaces verts préservés
- coûts d'exploitation réduits
• Habitat individuel
- nombre d'habitants réduit
- déperditions énergétiques supérieures
- espaces verts réduits au profit de la circulation et du
stationnement
habitat semi-dense
67 habitants
> Les éco-quartiers ouvrent la voie !
Créés à l'initiative de collectivités ou d'associations, les écoquartiers ont un but à la fois écologique, économique et
social : le quartier Vauban de Fribourg-en-Brisgau est souvent donné en exemple, mais il existe également quelques
initiatives en Alsace, comme celle de l'association EcoQuartier Strasbourg, récompensée par le Ruban Vert 2005
(voir page 24).
habitat individuel
Habitats intermédiaires
Les architectes redonnent une grande attractivité à
l'habitat intermédiaire, qui permet un bon équilibre
entre utilisation de l'espace, consommation d'énergie
et qualité de vie.
3
(1)
conception et implantation
> La localisation du projet :
des conséquences directes sur l'environnement
En Alsace, les déplacements domicile-travail sont en
moyenne de 15 km, 70% des actifs alsaciens l'effectuent
en voiture. Sachant que ce trajet représente en moyenne
14% par rapport à leur temps de travail et représente
un budget annuel entre 3 000 € et 4 000 €, où allez-vous
résider ? Les trajets domicile-travail sont une source
importante d'émissions de gaz à effet de serre, de stress,
de perte de temps. D'autres paramètres sont également à
considérer pour déterminer le lieu d'habitation optimal.
> Dans un bourg ou une commune rurale,
la distance du domicile au lieu de travail, aux services et
aux lieux d'activité s’accentue. L’usage de la voiture
individuelle peut être remplacé par le covoiturage, les
transports collectifs (transports à la demande, bus interurbains, TER, tram-train).
L’étalement de l’habitat individuel devient consommateur
d’espaces agricoles et naturels à sauvegarder. Aussi,
le petit collectif ou l’habitat individuel groupé sont à
privilégier.
> Dans une grande ville,
les services et activités étant à proximité, l'organisation
des transports en commun, le vélo, la marche et le
développement de l'autopartage permettent des déplacements à coûts et temps réduits. L'habitat collectif plus
ou moins dense s'y déploie principalement, car l’offre
foncière est restreinte.
> En périphérie des grandes villes,
les transports en commun s’étendent à partir de ceux de
la grande ville (tram, bus). La proximité des services
et activités favorise l’utilisation des transports collectifs.
Du fait de la raréfaction de l’offre foncière, les formes
d’habitat implantées concernent les grands collectifs,
les collectifs semi-denses, quelques quartiers pavillonnaires anciens. Les espaces interstitiels sont propices à
la réalisation de petits immeubles.
Ces descriptions sont certes simplificatrices mais
elles soulignent les points à prendre en compte.
Le développement des pistes cyclables en ville comme
en plaine confère une place essentielle au vélo.
> Une enquête sur le terrain
indispensable pour éviter les mauvaises surprises
Avant d'acheter un terrain à bâtir, il est indispensable de se
renseigner auprès du Cadastre et des services de la
Mairie, et de consulter, s'ils existent, le Plan d'Occupation
des Sols (POS), le Plan Local d'Urbanisme (PLU), le Plan
de Prévention des Risques (PPR), le Schéma de
Cohérence Territoriale (SCOT).
Soyez attentif à l'existence des réseaux (eau, assainissement, gaz, lignes aériennes…) et aux éventuels vices
cachés : bruits, odeurs, trafic routier, pollutions passées
(industrie, garage, décharge…), risques potentiels, niveau
des hautes eaux, instabilité du sous-sol, présence de
radon… et rencontrez les voisins et anciens habitants qui
ont la culture ou la mémoire du lieu.
Ces informations orienteront vos décisions : achat du
terrain, choix des matériaux de fondation, cave ou vide
sanitaire… afin d'obtenir la meilleure intégration dans
l'environnement.
Pour un bâtiment à rénover
Une expertise détaillée est nécessaire (état de la
structure, humidité, matériaux nocifs…) afin d'évaluer
l'importance des travaux et la possibilité d'obtenir le
résultat attendu du point de vue de la santé et de
l'environnement. Certains diagnostics sont obligatoires,
d'autres sont conseillés.
Par personne transportée, les voitures individuelles
émettent globalement 3 fois plus de CO2 que les
autobus.
Globalement, les économies réalisées sur le
fonctionnement du logement (matériaux, chauffage…)
peuvent être annulées par l'augmentation de la
consommation d'énergie due aux transports
(forte utilisation de l'automobile et longues distances
parcourues quotidiennement).
> Dans une ville moyenne,
l’éloignement du lieu de travail rend la voiture pratique,
mais les déplacements avec les réseaux de bus urbains
et interurbains, du tram-train, du TER participent également à des gains de temps et financiers. Ils limitent la
pollution de l’air. Une localisation de l'habitat proche du
centre, avec ses commerces et services, permet une
moindre dépendance envers la voiture et de plus courtes distances pour accéder aux équipements.
Les types d’habitat laissant la priorité à l’habitat collectif
semi-dense sous ses diverses formes, contribueront à
préserver la qualité de notre environnement.
4
5
(1)
conception et implantation
> L'orientation du bâtiment
et l'aménagement des espaces intérieurs
Pièces à vivre au sud avec de larges ouvertures verticales
et un toit débordant, chambres à coucher et pièces utilitaires au nord avec des ouvertures plus réduites. C'est en
résumé le plan à suivre pour réduire la consommation
énergétique tout en assurant le confort.
> La façade sud est largement vitrée
pour profiter de la chaleur et de la lumière du soleil
d'hiver et de mi-saison, lorsque le soleil est bas : les
vitrages orientés sud couvrent jusqu’à 30% des besoins
de chauffage. Un toit débordant protège ces vitrages du
soleil d'été et de l'effet de surchauffe.
> Une véranda au sud ou sud-est
capte le soleil d'hiver
Un dispositif de protection et de ventilation est impératif
pour éviter les trop hautes températures en été. Il est
important de conserver un éclairage naturel maximal.
> Les espaces tampons
C'est au nord (isolation contre le froid) et à l'ouest (protection contre le chaud) que l'on situe les espaces
tampons comme le garage, la buanderie, la chaufferie…
La cuisine, qui dégage de la chaleur, est située au nord,
à moins qu'elle ne soit intégrée à une pièce de séjour.
> Un bâtiment enterré
de quelques dizaines de centimètres
à réguler au niveau thermique. Cette
étudier selon la structure du bâtiment,
du terrain, la présence de radon, les
biologiques…
N
est plus facile
solution est à
les contraintes
principes géo-
O
> L'implantation
E
tient également compte des vents dominants et de la
pente. Dans les vallées, préférer le versant le mieux
exposé.
S
> Les sols extérieurs
doivent au maximum rester perméables : ainsi, les eaux
pluviales participent au cycle naturel de l'eau au lieu de
surcharger les réseaux collecteurs.
> La végétation
Au sud, un arbre ou une plante grimpante à feuilles
caduques laissent passer lumière et chaleur en hiver ;
ils stoppent les rayons du soleil en été. Au nord, des
haies à feuillage persistant ou des résineux brisent le
vent.
6
Coûts d'investissement et coûts d'usage
Si l'on considère un logement sur l'ensemble de sa
durée de vie, le coût de fonctionnement est bien plus
élevé que le coût de construction. En collectif par
exemple, pour la durée de vie du bâtiment sur plusieurs générations, le budget construction ne représente que 1/5 du coût total.
Investir dans des solutions techniques qui diminuent
les dépenses d'exploitation sur le long terme, dont
celles pour les énergies est donc un bon calcul.
7
matériaux et techniques
Que l'on choisisse des matériaux
traditionnels ou innovants,
il faut toujours la même dose de bon sens
De la fondation à la toiture, des cloisons aux menuiseries intérieures, il y a des dizaines d'arbitrages à
faire pour le choix des matériaux et des techniques de mise en œuvre. Pour se faire une opinion, il ne
faut pas hésiter à questionner les professionnels, à interroger les fabricants et à prendre contact avec
les propriétaires qui ont effectué ce parcours avant vous.
“Dans le temps, on savait construire !” : vrai ou faux ?
Les techniques de construction traditionnelles se sont affinées au cours des siècles, chaque génération d'artisans
apportant sa part de progrès, petitement mais sûrement. Au cours du 20e siècle, matériaux et
techniques se sont multipliés, une course aux prix les plus bas s'est engagée et les règles
de bon sens ont souvent été négligées : cela a entraîné de nombreux désordres et
vieillissements prématurés quelquefois graves. Grâce à une certaine prise de
conscience, concrétisée par des normes et certifications, la tendance est à
nouveau à la construction de qualité.
Disponibles et/ou renouvelables, les matériaux de
construction naturels sont-ils nécessairement meilleurs ?
Leur élaboration consomme peu d'énergie, certains ont l'avantage
de pouvoir être recyclés ou éliminés facilement en fin de vie… mais,
d'un point de vue technique, leurs performances ne sont pas
nécessairement meilleures et les réserves ne sont pas forcément
inépuisables. Pour certains produits, nouveaux ou anciens, il reste
des interrogations quant à leur influence sur la santé, domaine
peu étudié jusqu'à maintenant.
Qu'en est-il de la construction bois ?
Face aux constructions "en dur", le bois souffre encore de
préjugés… alors que la longévité des maisons traditionnelles en
bois est indiscutable. Si le bois semble faire un retour, il n'a pas encore
retrouvé sa vraie place. Pourtant, la majorité des Français se déclarent prêts à construire une maison en bois… mais à peine 5 % le font
sur le territoire national. En Alsace, on atteint 10 %, alors que les
Scandinaves dépassent les 80 %. Le bois est couramment associé fort
astucieusement à d'autres matériaux minéraux ou végétaux.
Les professionnels de la construction ont-il une obligation
d'information ?
Quel que soit le professionnel de la construction auquel vous vous adressez (architecte,
technicien, entreprise générale, économiste du bâtiment, promoteur, artisan…), vous êtes en
droit de savoir précisément quels matériaux il va mettre en œuvre, quels procédés il va utiliser,
quelles sont les conséquences sur les économies d'énergie. Les professionnels ont généralement
leurs habitudes et leurs préférences, mais n'hésitez pas à leur parler des techniques et matériaux qui
vous intéressent.
"Penser globalement, agir localement" : penser à privilégier les matériaux
et compétences de la région.
8
> Des fondations adaptées à la nature du sol
Lorsque les informations disponibles sur la nature et la
portance du sol ne sont pas certaines ou insuffisantes, il est
préférable de faire appel à un bureau géotechnique (sondeur
de sol). Ses conclusions vous aideront à faire le meilleur
choix en termes de matériaux, de techniques et de dimensionnements. On évitera ainsi les désagréments de remontées d'humidité par exemple ou de désordres structurels plus
graves (fissures, voire affaissements ou déformations).
Dans ce chapitre, figurent quelques procédés constructifs ou matériaux avec une indication de leurs
avantages
et inconvénients
vis-à-vis de l'environnement.
> Des planchers, pour supporter la charge
sans fléchir, séparer et isoler
> Les planchers à poutrelles préfabriquées et
hourdis
Cette technique est très couramment utilisée [ coût,
mise en œuvre ]. Pour obtenir un confort thermique et acoustique satisfaisants, il faut choisir un entrevous (remplissage) isolant et traiter avec grand soin les
points singuliers (ouvertures et trémies, chaînages, balcons…).
> Les dalles pleines en béton armé
Cette solution économique présente de bonnes caractéristiques [ résistance mécanique, isolation acoustique,
résistance au feu], mais elle a les inconvénients des
solutions humides [ chantier plus contraignant, aléas
de la météo, durée de séchage]
D'une manière générale, les matériaux (béton, acier,
pierre, bois…) sont aujourd'hui utilisés au mieux de
leurs performances (durabilité, coût, légèreté, mise
en œuvre…)
Pour ces deux techniques, une chape additionnelle
est recommandée (en "béton" de chanvre par exemple),
afin de faciliter la pose des revêtements de sol. En rénovation, la chape rattrape les inégalités et contribue à
répartir les charges.
> Les planchers bois
En solution traditionnelle, ils sont constitués de solives reposant sur les murs extérieurs et/ou sur des poutres intermédiaires [ qualités écologiques, simplicité de mise en
œuvre
qualifications particulières pour certains produits
bois industriels].
On y fixe des panneaux de répartition, puis un parquet
ou un autre revêtement de sol. Ce type de plancher
doit nécessairement être complété par un isolant thermoacoustique. Les solutions industrielles développées
répondent à des cahiers de charges précis.
guide environnement
(2)
9
(2)
matériaux et techniques
> Des murs extérieurs qui respirent et isolent
En plus de sa fonction structurelle, le mur extérieur doit
isoler l'habitation de la chaleur et du froid, tout en laissant
passer la vapeur d'eau sans dommage.
> Le béton coulé sur armature métallique
Peu sensible aux mouvements des fondations et
aux remontées d’humidité, il nécessite une isolation rapportée, sur la face intérieure ou extérieure [
coût
isolation rapportée, chantier humide, non-respect des
principes de la bio-construction]. Certains produits préfabriqués intègrent un isolant.
> Les blocs creux de béton ou parpaings
Ils intègrent parfois un isolant, sinon, ils nécessitent un
doublage [
coût
performances].
> Les monomurs
Ils sont constitués de blocs d'une quarantaine de cm d'épaisseur (au plus) qui isolent et régulent naturellement l'humidité du bâtiment, été comme hiver [
mise en œuvre,
confort].
Tous les fabricants de blocs proposent des gammes étendues d'éléments particuliers : linteaux, ébrasements, abouts
de dalle, éléments pour chaînage, angles, passage des
canalisations… qui évitent la taille et facilitent le travail. Ils
demandent tous une mise en œuvre très soignée, notamment au niveau des chaînages.
> Les murs à ossature bois
Matériau écologique, le bois est l'objet de nombreuses
innovations [
ressource renouvelable, chantier rapide
et propre]. Il offre une très grande liberté de conception
architecturale et permet de réaliser des espaces intérieurs originaux, à coût compétitif. Il faut moins d'une
semaine pour monter la structure d'une maison, sans
souci de météo et sans aucun délai de séchage. Le remplissage peut être réalisé avec des isolants en fibres
naturelles (par ex. chanvre, paille et terre crue) ou en
laine minérale. Enfin, contrairement aux idées reçues, le
bois des structures a un bon comportement au feu : il
brûle lentement, ne dégage pas de fumées toxiques, la
structure résiste longtemps et ne cède que progressivement sans s'effondrer brutalement
Les matériaux isolants certifiés par
l'Association pour la Certification des
Matériaux Isolants (ACERMI) portent
une étiquette qui indique les principales performances, notamment le
coefficient de résistance thermique
R : plus il est élevé, plus le produit
est isolant.
RT2005 :
obligatoire et évolutive
• structure poteaux-poutres et remplissage
C'est, par exemple, la technique du colombage.
Il convient d'être attentif à l'étanchéité à l'air.
Les constructions neuves sont
soumises à une réglementation thermique (RT), dont les exigences sont
remises à jour tous les 5 ans : nous
sommes actuellement dans la RT
2005, qui fixe notamment la dépense
énergétique maximale annuelle
au m2 : elle est de 130 kWh/m2.an en
chauffage (refroidissement et production d’eau chaude sanitaire), en attendant la RT2010, qui sera plus contraignante. En Suisse, le label Minergie
fixe le seuil à 42 kWh/m2.an en chauffage + ECS + ventilation, tandis qu'en
Allemagne, les Passivhaus descendent
jusqu'à 15 kWh/m2.an en chauffage
+ ECS + ventilation (énergie finale),
(de même que le label Minergie P) !
• murs-panneaux à ossature
Les murs pleins sont entièrement préfabriqués en usine,
en atelier ou sur place, puis assemblés.
Les possibilités de finitions intérieures et extérieures
sont multiples : bois en lames ou en panneaux, enduits,
briques de parement, panneaux en fibro-ciment…
• briques en terre cuite, pleines ou alvéolées
Composées d’argile et d’eau, elles sont utilisées
depuis l’Antiquité… et restent très prisées en Alsace
[ ressource abondante, production régionale].
• blocs de béton cellulaire
Mélange "aéré" de sable siliceux, de ciment et de chaux,
ces blocs sont faciles à manipuler [ légèreté, chantier rapide,
performances mécaniques].
La nouvelle réglementation RT2005
(décret du 24 mai 2006) privilégie
aussi l'utilisation des énergies renouvelables.
• blocs en granulat de pierre volcanique
Ils sont constitués de pierre ponce, d'eau et de ciment
[ isolation, inertie
ressource limitée]. L’assemblage
des blocs se fait par interposition d’un mortier de pose
ou de préférence par collage.
L'isolation des murs
Les murs à ossature bois ont une isolation intégrée. Pour les murs en
béton ou parpaings non isolés en usine, il faut une isolation rapportée :
> par l'intérieur : avec les futures normes de construction, cette solution devrait être de moins en moins employée. Elle génère des ponts
thermiques importants, qu'il faut traiter pour éviter le gaspillage énergétique et les risques de moisissures [
facilité de pose en surfacique
ponts thermiques].
> par l'extérieur : efficace d'un point de vue thermique, cette solution
utilise une fixation sur ossature [
large choix de produits, coût] ou
par collage [
fragilité aux chocs].
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> Exemple de répartition des
déperditions d’un bâtiment neuf
et conforme à la RT2005.
Toiture 10%
Air renouvelé 15%
Murs 20%
Vitres 15%
Ponts thermiques 20%
Sols 20%
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(2)
matériaux et techniques
> Un toit qui protège et qui dure
Par sa forme et les matériaux utilisés, le toit doit assurer
l'étanchéité durant des dizaines d'années. Mais son intérêt
dépasse cette fonction technique : le toit met en valeur la
maison, participe à son intégration dans le paysage et
témoigne des styles de la région.
Contrairement à la tendance actuelle, il est souhaitable
que le toit dépasse de la façade, avec un débord d'une cinquantaine de centimètres. De nombreux désordres seront
ainsi évités : dégradation des crépis et menuiseries extérieures…
> La charpente
supporte la couverture et détermine les volumes intérieurs.
Si l'on envisage d'aménager les combles ultérieurement, il
est important de concevoir la charpente en créant des volumes habitables de hauteur suffisante et sans poteaux, et de
soigner les détails esthétiques : assemblage par tenons et
mortaises ou plaques de liaisons invisibles ou bien choisies
lorsqu'elles restent apparentes par exemple. L'aménagement de pieds droits accessibles permet d'inspecter la
charpente de l'intérieur.
Le bois reste le matériau de prédilection pour la charpente.
Entre une charpente industrialisée ou en fermette [ faible
coût
bois de qualité moyenne et de faible section, pas de
rigidité transversale] et une charpente traditionnelle [
durabilité, stabilité, conception cas par cas
coût], il y a
des différences de qualité et de rendu. Il faut bien savoir ce
que l'on compare !
On trouve aujourd'hui des poutres composites (lamellées,
collées…) qui autorisent des portées largement supérieures
à 5 mètres [ liberté de conception des espaces intérieurs,
grande stabilité
consommatrice d’énergie et de colle à la
fabrication] et des poutres bois en "I" à âme bois ou métallique, ou sous-tendues par des tirants [ optimisation de la
dimension de chaque pièce et donc économie de matière,
contrôle industriel de la fabrication].
> La couverture
doit former un bon couple avec la forme et la structure de
la charpente pour résister à la pluie et au vent. Les tuiles
en terre, qui existent depuis des millénaires, ont des
qualités parfaitement connues [
résistance garantie,
variété de formes, de couleurs et de dimensions]. Les
tuiles en béton offrent des avantages similaires
[
risque de décoloration].
> Des portes et fenêtres, sources de confort
Les ardoises naturelles seront fixées de préférence avec
des crochets en inox ou en cuivre [
matériau naturel,
longévité, convient aux pentes faibles, imputrescibles,
insensibles au gel et à la fumée
coût, poids ]. Les
bacs acier sont autoportants et permettent ainsi un espacement des chevrons [
coût, style
tenue à la corrosion, gêne sonore à maîtriser].
A noter aussi : les bardeaux bitumeux ou shingles
[ coût
durée de vie], le zinc et le cuivre qui assurent
des transitions harmonieuses avec les couvertures
régionales [
longévité
coût].
> La toiture-terrasse
se prête particulièrement bien à la végétalisation qui
permet de réguler la chaleur d'été [
confort d'été,
intégration]. Elle doit être réalisée à la perfection pour
garantir son étanchéité et sa longévité.
L’inspection régulière des points sensibles du toit (faîtage,
rives, noues, gouttières, sorties de cheminées et de ventilation, végétalisation) et l’enlèvement des mousses et
feuilles mortes sont indispensables pour éviter les désordres et prolonger la vie d'une toiture.
Lorsqu'elle est bien conçue, une maison peut vous offrir de
belles et grandes ouvertures, sans craindre pour le bilan
thermique : une large baie vitrée orientée au sud, équipée
d'un Vitrage à Isolation Renforcée (VIR), représente un
apport non négligeable de chauffage "gratuit" grâce au
soleil. C'est aussi une source de confort par la lumière et un
moindre effet dit "de paroi froide", que l'on subit davantage
avec les doubles vitrages classiques. Enfin, le VIR limite la
surchauffe estivale.
Sur les façades nord, il est conseillé de limiter les surfaces
vitrées.
Sur les surfaces exposées au bruit, la mise en œuvre de
fenêtres thermo-acoustiques réduit les nuisances sonores.
La solution dite de rénovation, qui conserve le dormant de la
fenêtre et le recouvre par un nouveau dormant, nécessite
moins de travaux de finition (plâtres, peinture…). Mais elle
diminue sensiblement la surface du vitrage et peut causer
des désordres si l'ancien dormant n'est pas ventilé.
Répartition idéale des surfaces vitrées
50% de la surface vitrée au Sud
20% de la surface vitrée à l’Est
20% de la surface vitrée à l’Ouest
10% de la surface vitrée au Nord
L'isolation du toit
Comme chacun sait, la chaleur monte, ce qui rend
l'isolation de la toiture particulièrement importante.
Selon qu'il s'agisse de combles perdus, aménageables
ou habitables, l'isolation se fera sur le plancher,
entre les solives, entre les chevrons ou au-dessus
des chevrons. Dans ce dernier cas, on obtient une
isolation continue, on protège la charpente et on
augmente le volume habitable.
Un vitrage performant.
Le choix de l'isolant se fait en fonction de ses
performances, mais aussi en fonction de son impact sur
l'environnement : en dehors des laines minérales, on
trouve aussi la fibre de bois, la laine de bois,
la ouate de cellulose, le chanvre…
Uw est inférieur ou égal à 1,4 W/m2.K (vitrage).
Le CSTB a émis des avis réservés quant aux
performances des isolants minces. Ils ne seraient pas
suffisants comme isolant principal. De plus, le CSTB
attire l'attention sur le fait qu'une mise en œuvre mal
maîtrisée peut entraîner de graves désordres.
Les fenêtres ne possèdent pas toutes les mêmes
qualités d'isolation thermique.
Le coefficient d'isolation de l'ensemble de la fenêtre
Uw est très souvent indiqué lors de la vente .
Uw est inférieur ou égal à 2 W/m2.K (fenêtres)
Réduire les nuisances
du chantier
Un chantier génère des déchets, des nuisances voire des dangers, qu'il faut
réduire et maîtriser : par un tri rigoureux des déchets, notamment les pots de
peinture, un métrage correct pour éviter le gaspillage, la propreté des lieux,
l'utilisation de moyens de protection personnelle, le respect du voisinage…
Un guide édité par l'ADEME et la Fédération Française du Bâtiment est disponible
sur le site www.ffbatiment.fr ou www.ademe.fr/alsace
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(3)
chauffage, confort d'été et économies d'énergie
L'art d'améliorer son confort au quotidien
tout en économisant l'énergie
Chaque ménage alsacien dépense en moyenne 1 400 euros par an en énergie pour faire "fonctionner"
son logement -chauffage, éclairage, appareils électroménagers…- mais certains parviennent à diviser
au moins par deux leur facture, sans diminuer leur confort, grâce à une construction de qualité, une
bonne isolation, une installation de chauffage bien régulée… et aussi de bonnes habitudes ! Les températures de consigne dans un logement sont : 19°C dans les pièces de vie et 16°C la nuit dans les
chambres à coucher.
Aujourd'hui, un bon raisonnement conduit vers les ENERGIES RENOUVELABLES (énergie solaire,
bois énergie en priorité).
Quelle influence le chauffage au bois a-t-il sur l'effet de serre ?
Le bois capte et accumule du CO2 durant sa croissance, qu'il libère en quantité
équivalente durant sa dégradation naturelle ou lors de sa combustion :
de ce point de vue, il est donc neutre sur l'effet de serre…
Reste à optimiser la combustion pour tirer le maximum de calories
d'un stère de bois : les appareils les plus performants ont un
rendement proche de 90% !
Chauffage collectif ou individuel ?
Le chauffage collectif permet une installation plus rationnelle, un
gain de place dans chaque appartement, une diminution globale
des coûts (abonnement et contrat d'entretien unique, négociation
du coût de l'énergie). Il permet également de changer plus
facilement d'énergie. En revanche, il implique que chaque utilisateur
ait une conduite responsable. Les compteurs d'énergie pour
individualiser les consommations sont indispensables.
Comment arbitrer entre économie de chauffage
et bonne ventilation d'un logement ?
Traditionnellement, ce sont les défauts d'étanchéité du bâtiment qui assuraient
le renouvellement de l'air et évacuaient l'humidité vers l'extérieur. Aujourd'hui,
l'isolation et une meilleure étanchéité rendent l'aération obligatoire. L'installation
d'une ventilation double flux permettra de récupérer une bonne partie des calories de
l'air chaud évacué.
> Le choix de l'énergie pour le chauffage
> Le bois, des qualités intrinsèques
Energie renouvelable largement disponible en Alsace,
le bois ne dégage pas de dioxyde de souffre lors sa
combustion, à la différence du fioul. C'est aussi une
énergie de proximité qui crée 2 à 4 fois plus d'emplois
que les énergies fossiles et participe à l'entretien des
forêts.
• Le bois est souvent utilisé en tant qu'énergie d'appoint : un poêle, un insert ou une cheminée à foyer
fermé peuvent chauffer plusieurs pièces et couvrir
plus de la moitié des besoins de chauffage. En revanche, une simple cheminée courante à feu ouvert est
inefficace : 90% de l'énergie est évacuée avec les
fumées !
• Avec le développement de nouvelles chaudières
automatiques, le bois peut devenir l'énergie principale d'une maison ou d'un immeuble. Ces chaudières
fonctionnent avec un système d'alimentation automatique de granulés ou de plaquettes de bois, sous-produit de la filière bois. Reliée au réseau de chauffage
central et d'eau chaude sanitaire, la chaudière à bois
est aussi simple d’usage qu’une chaudière fioul et
apporte strictement le même confort.
Au cours des années 2005 et 2006, la Région Alsace
a aidé plus de 300 familles à s'équiper de chaudières
automatiques au bois.
Ne brûlez pas de vieux meubles ou tout autre bois peint, vernis, collé… ils dégageront des gaz
très nocifs qui sont retenus par les filtres des usines d'incinération et mieux éliminés.
Un label qui distingue les installations efficaces…
Le label Flamme verte s'applique aux appareils domestiques de chauffage au bois. Il garantit leur
qualité, leurs performances énergétiques et environnementales, et donne droit au crédit d'impôt.
(www.flammeverte.com).
… une charte qui assure une bonne installation
En cours de validation, la charte Qualibois atteste de la compétence des installateurs.
Une charte de qualité pour le consommateur :
Chauffage : 1°C de trop, c'est 7% d'énergie en plus
la charte "Alsace Bois Bûche" signés par des professionnels régionaux.
Elle vise à :
- promouvoir un bois bûche de qualité en termes de rendement énergétique
et d'impact environnemental
- favoriser l'augementation du volume de bois bûche sec mis en vente
- valoriser le bois, ressource naturelle de la région
- assurer le développement des entreprises locales de production,
de mobilisation et de commerce de bois bûche
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(3)
chauffage, confort d'été et économies d'énergie
> L'énergie solaire, aussi en Alsace
> L'électricité
…pour l'eau chaude
… et pour le chauffage
Composé de capteurs (environ 4 m2 pour une famille de
4 personnes) et d'un ballon échangeur, le chauffe-eau
solaire est relativement simple à installer. En Alsace, ce
système peut couvrir 40 à 60 % des besoins annuels en
eau chaude sanitaire, soit une économie moyenne de
80 € par personne et par an. Lorsque le soleil est insuffisant, une chaudière ou un système d'appoint prend
automatiquement le relais.
L'énergie solaire peut aussi être utilisée pour
le chauffage de la maison, via un système solaire combiné (SSC), avec un plancher chauffant : compter 12 m2
de capteurs pour 140 m2 habitables. Un SSC couvre
entre 20 et 40% des besoins annuels en Alsace, aussi
bien en chauffage qu'en eau chaude, soit une économie
moyenne de 150 € par personne et par an. Il peut être
installé dans les maisons neuves ou lors de réhabilitations importantes et nécessite un chauffage d’appoint.
L'annuaire des professionnels Qualisol compte
près de 500 adresses en Alsace.
En Alsace au cours de l'année 2006, plus de 2 000
familles ont choisi l'eau chaude solaire, avec le soutien
de la Région Alsace (cf aides financières sur le site
www.energivie.fr).
www.enerplan.asso.fr
La pompe à chaleur géothermique est un système
performant et économique. La chaleur est tirée du soussol, soit par un réseau de capteurs disposés à
faible profondeur (0,80 m à 2 m, sur une surface d’au
moins 1,5 fois la surface à chauffer) soit par des sondes
qui descendent de 10 m à 100 m de profondeur. Avec
ces solutions, environ 3 kWh de chaleur sont restitués
pour 1 kWh d'énergie électrique absorbée.
La pompe à chaleur peut aussi utiliser les calories de
l'eau d'une nappe phréatique ou de l'air mais, dans ce
dernier cas, les performances sont moindres. Depuis fin
2006, la Région Alsace soutient la mise en place de
pompes à chaleur chez le particulier sous certaines
conditions.
Les émetteurs peuvent être des radiateurs dits "basse
température" ou des nappes de tuyaux intégrées dans
le sol (planchers chauffants).
Il existe des PAC qui peuvent se transformer en systèmes de rafraîchissement. Attention, un logement bien
conçu ne nécessite pas de rafraîchissement de ce type.
C'est une consommation électrique supplémentaire.
> Le gaz naturel, le propane ou le fioul
Pour ces énergies fossiles et non renouvelables, il y a
deux règles à respecter : choisir une chaudière
performante (condensation ou très basse température
avec plancher chauffant) et la faire entretenir chaque
année pour économiser 8 à 12 % d’énergie. Attention,
une chaudière surdimensionnée augmente votre
consommation.
Comment assurer une chaleur bien répartie ?
La sensation de confort est supérieure lorsque
la chaleur est bien répartie : il est préférable de multiplier le nombre de radiateurs, plutôt que d'installer des
radiateurs puissants en petit nombre, ce qui provoque
des déplacements d'air. C'est d'ailleurs sur ce principe
que fonctionne le plancher chauffant basse température : il multiplie la surface de rayonnement et diffuse
une chaleur douce.
> Le confort d'été
En réponse à la canicule, la climatisation est un moyen
inadapté des points de vue de l'environnement, de l'énergie
et de la santé, sauf cas particuliers. Source d'augmentation des factures d'électricité (voire d'eau), la climatisation ne fait souvent que pallier le manque de qualité
des bâtiments ou leurs défauts de conception. Une
construction neuve ou une rénovation importante
permettent d'aboutir à un bon confort estival sans surcoût
énergétique. Ci-après quelques pistes :
> Conception et orientation
Sur l'année entière, c'est l'orientation au sud qui est la
plus favorable. Le soleil d'été est haut, on s'en protège
par un toit débordant. La façade ouest est bien isolée, et
protégée par le feuillage des arbres ou d'une plante
grimpante.
> L’isolation du toit
Les isolants à forte densité (ouate de cellulose,
panneaux de fibre de bois, la toiture végétalisée…) ont
un meilleur comportement à la chaleur que les isolants
légers (laines de verre ou de roche, polyuréthane…).
d'équipements électriques économes (électroménager,
ordinateurs, éclairage…) prend toute son importance car
ils dégagent moins de chaleur.
Les fenêtres de toit (plutôt à l'est), sont à protéger par un
occultant situé à l'extérieur.
> Les puits canadien ou provençal
En été, il apporte dans le bâtiment un air plus frais que
celui de l'extérieur. En hiver, il apporte un air plus chaud.
Dans les deux cas, le gain est d'environ 5 à 7°C. L'air
est aspiré à l'extérieur, circule dans une conduite ou un
groupe de tuyaux d'une vingtaine de mètres,
situés à 1 mètre de profondeur ou plus,
et débouche ensuite dans la maison.
L'air d'aération entrant est ainsi tempéré
en toutes saisons, rafraîchi en été,
adouci en hiver, une solution très
intéressante pour le confort et
VMC
pour les économies d'énergie.
ø 120
Entrée d’air
18° et 24°
Sol naturel
> Les bonnes habitudes
En été, pour éviter la surchauffe, les surfaces vitrées
sont protégées par des occultants extérieurs, plus
efficaces (stores ou volets de couleur claire, pergola…).
Il faut fermer les fenêtres en journée et aérer la nuit
(attention toutefois aux risques d'intrusions). Le choix
16
Distribution dans la maison
Filtre
1,7 m
45 deg
Raccords
étanches
2m
Clapet
Cave
Sortie d’ai
18° et 24°
Pente 1 à 2%
20 m
Ventilateur
ø 200
Évacuation des condensats/siph
1
(3)
chauffage, confort d'été et économies d'énergie
> Économiser l'énergie au quotidien
> La régulation du chauffage
Le bien-être ressenti dans une maison n'est pas qu'une
question de température : humidité, courants d'air, paroi
froide et mauvaise répartition de la chaleur sont des
sources d'inconfort.
Le confort est assuré avec une température de 21°C
dans la salle de bains, 19°C dans les pièces à vivre et
de 16°C la nuit, dans les chambres à coucher.
Dès qu'un transformateur est branché dans une prise, il
consomme du courant (ex : téléphone portable + boîtes
ADSL).
Il fut un temps où les ordinateurs supportaient mal les
allumages et extinctions à répétition : ce n'est plus le
cas aujourd'hui. Sachant qu'un ordinateur en veille peut
consommer autant qu'une ampoule de 60 W… n'hésitez
plus à l'éteindre après utilisation.
Le chauffage est régulé par deux éléments complémentaires : une régulation générale (avec horloge de programmation et/ou sonde extérieure) qui commande la
production et la distribution de la chaleur ; des robinets
thermostatiques sur tous les radiateurs ou des thermostats d'ambiance qui prennent en compte les besoins
spécifiques de chaque pièce.
• Four
Pour la cuisson, le four à micro-ondes consomme autant,
voire plus, qu’un four classique : réservez-le au réchauffage.
Pour ce qui est des fours classiques, méfiez-vous des
pyrolyses gourmandes en énergie, et de l’isolation,
souvent insuffisante.
• Lave-linge et sèche-linge
Les cycles Eco permettent un gain d'énergie de 30
à 40 %, un lavage à 40°C consomme 3 fois moins
qu’à 90°C.
Ouvrez votre four le moins souvent possible pendant
la cuisson, éteignez-le 10 minutes avant la fin de la
cuisson.
Le sèche-linge est un gouffre à énergie : si vous en
utilisez un, choisissez un modèle à évacuation libre
plutôt qu'à condensation ; un essorage à 1200 tours/
minute réduit la dépense d'énergie du séchage.
La température de l’eau chaude sanitaire doit être
comprise entre 55 et 60°C (mesurée au robinet) : en
dessous, les bactéries pathogènes risquent de se développer ; au-dessus, le chauffe-eau s'entartre plus vite,
ses performances et sa durée de vie diminuent. Des
limiteurs de débit et mitigeurs procurent un confort supplémentaire tout en évitant les brûlures et le gaspillage
d'eau chaude.
• Plaque de cuisson
L'utilisation d'un couvercle et la cuisson en cocotte-minute
réduisent la consommation d’énergie de 40 % à 70 %.
• Lave-vaisselle
Une plaque de cuisson au gaz naturel ou à induction
consomme en moyenne deux fois moins d’énergie qu’une
plaque de cuisson électrique classique.
Branchez-le si possible sur le réseau d'eau chaude :
vous ferez des économies, le cycle sera plus rapide et
l'appareil durera plus longtemps.
L'utilisation de casseroles plus larges que les plaques évite
les pertes de chaleur.
> L'éclairage
Les lampes classiques produisent 95 % de chaleur et
seulement 5 % de lumière. Les lampes fluorescentes à
faible consommation chauffent beaucoup moins et produisent 6 fois plus de lumière, à puissance égale. Plus
chères à l'achat, elles ont une durée de vie 6 à 7 fois
supérieure et se rentabilisent en particulier dans les lieux
les plus occupés de la maison (cuisine et séjour).
En revanche, les lampadaires halogènes doivent être
bannis : trois ou quatre fluocompactes, bien réparties
créent une ambiance plus lumineuse et plus conviviale.
Les composants des lampes fluorescentes (mercure,
poudre fluorescente, aluminium et verre) peuvent, et doivent, être recyclés : il ne faut ni les casser, ni les jeter à
la poubelle, mais les rapporter au distributeur ou les
déposer en déchèterie.
> Les appareils en veille
Le mot de "veille" est trompeur : en 20 heures de veille,
un appareil consomme souvent autant qu'en 4 heures
d'utilisation. Mis bout à bout, ces petits watts heure peuvent représenter plus de 200 kWh par an, soit 10 % de
la consommation électrique d'un ménage. À l'échelle du
pays, l'ensemble de cette énergie mal utilisée représente la production du quart d'une centrale nucléaire.
En branchant la TV et tous ses accessoires sur une
prise commandée par un interrupteur, vous simplifiez la
manœuvre d'allumage. Généralement, l'heure et les
autres paramètres sont sauvegardés.
18
> L’électroménager
Un appareil de classe A consomme
jusqu’à trois fois moins d'énergie
qu’un appareil de classe C… et sa
durée de vie est généralement plus
longue en fonction de l'appareil
concerné. Le classement prend
également en compte la consommation d'eau et le niveau sonore.
Le gros électroménager de la cuisine et de la lingerie
représente 25 % de votre consommation d’électricité : un
poste important qui mérite toute votre attention.
• Réfrigérateur et congélateur
Séparez le réfrigérateur de toute source de chaleur,
installez le congélateur dans une pièce froide, cave ou
garage.
La surcharge du réfrigérateur augmente sa consommation
et diminue la durée de conservation des aliments.
Rangez les aliments sans leurs emballages carton et
limitez l'ouverture des portes.
Plutôt que de décongeler les aliments dans le microondes, placez-les suffisamment à l'avance dans le
réfrigérateur.
Dégivrez votre congélateur tous les 2 mois : 5 mm de givre
équivalent à 30% de consommation énergétique en plus.
Depuis le 1er novembre 2006, pour la vente de logements et de bâtiments tertiaires (surface>1000m2) un
diagnostic de performance énergétique (DPE) doit être fourni il se compose de 2 étiquettes et de conseils pour
améliorer l'état du bâti. Il est obligatoire et le sera également pour les locations à partir de juillet 2007:
Le diagnostic devra comporter :
- un état des lieux : situer la consommation sur une échelle de référence :
ce sont les étiquettes énergie (kWh/m2.an) et effet de serre (kg CO2/m2.an),
- des recommandations permettant d'économiser l'énergie
et d'améliorer la performance du bâtiment (kWh et euros).
Logement à faible émission de GES
6 kg
Logement économe
50 kWh
6-10 kg
51-90 kWh
11-20 kg
91-150 kWh
21-35 kg
151-230 kWh
36-55 kg
231-330 kWh
56-80 kg
331-450 kWh
81 kg
Logement à forte émission de GES
A
BB
CC
> 451 kWh
DD
219 kWh/m²/an
EE
FF
GG
Logement énergivore
Pour plus d'informations consultez les sites du Ministère du Logement et de l'ADEME :
www.logement.gouv.fr et www.ademe.fr
1
(4)
eau et déchets
Avec un bon aménagement
et une organisation bien rôdée,
on arrive à économiser l'eau et à trier
les déchets, sans même y penser
Plus vos installations seront pratiques et d'un entretien facile, plus les gestes du tri et d'économie
d'eau entreront facilement dans le quotidien de chacun des membres de la famille. La construction
et la rénovation sont l'occasion de prendre ces nouvelles habitudes.
> Les économies d'eau, un excellent investissement
Il en est de l'eau potable comme de l'énergie : le coût
augmente et la ressource diminue, ou du moins ne suit
pas la croissance des besoins. Il est urgent de modifier
les comportements, en adoptant des installations plus
économes et en utilisant l'eau de pluie.
> Une installation raisonnée
et des équipements économes
Combien peut-on économiser d'eau ?
En partant de la situation moyenne constatée en France (consommation domestique
d'environ 150 litres par jour et par personne), l'objectif de 30 % à 40 % d'économie
est tout à fait réaliste. Pour descendre en dessous de 50 %, il faut passer par un
système de récupération de l'eau de pluie. Mais attention, pour éviter les
risques sanitaires, la réglementation encadre les usages intérieurs.
A raison de 12 litres/min, l'eau s'écoule souvent du
robinet en pure perte : sauf s'il s'agit de remplir un évier
ou un arrosoir, ce débit est beaucoup trop élevé pour
mouiller ou rincer. Des limiteurs permettent des économies allant jusqu'à 50%, sans perte de confort.
Les toilettes doivent être équipées d'une double chasse :
l'économie atteint 10 m3 par an et par personne.
Quelle est l'utilité du compostage des déchets ?
Cette pratique préserve une ressource qui se raréfie.
Non calcaire, sans chlore ni pesticides, l'eau de pluie est
tout indiquée pour l'arrosage. Pour un simple arrosage
saisonnier, on peut choisir une cuve de 3 m3 et une
surface de récupération de 100 m2.
Attention, il faut séparer et signaler de manière
très rigoureuse les réseaux d'eau potable et
d'eau récupérée.
Consommation moyenne
(avec 10 à 20 % de fuites diverses)
1%
Comment économiser l'eau au jardin ?
En période chaude, l'arrosage du jardin se fait le soir, éventuellement avec un système de goutte-à-goutte. Une couverture de sol,
faite d'écorces, de billes d'argile ou de paille, évite l'évaporation.
Rappelons enfin qu'un binage vaut trois arrosages !
La consommation d'eau fait partie des critères pour le classement des appareils ménagers : privilégiez la classe A.
> La récupération de l'eau de pluie
L'utilisation du lave-vaisselle est-elle recommandée ?
Un lave-vaisselle actuel consomme moins de 20 litres pour la
vaisselle de plusieurs repas : difficile à battre à la main ! En
revanche, pour remplacer l'action mécanique, les produits utilisés sont plus puissants que le produit vaisselle courant… et
donc plus nocifs pour l'environnement.
En France, les fuites d'eau représenteraient entre 10 et
20 % de la consommation totale : une mine d'économies
à exploiter de toute urgence !
12 %
6%
20 %
Lave-linge
10 %
12 %
39 %
Boisson
Préparation des repas
Vaisselle
La toilette
Sanitaires
Le compostage concerne environ 20 % des déchets ménagers. Une réduction de
ce volume suffit à désengorger la chaîne de traitement des déchets, à réduire son
coût et ses nuisances… tout en produisant un amendement gratuit et de qualité pour les
plantes.
Usages domestiques divers
(lavages auto, arrosage)
> Trier, une question d'espace
Gaspiller l'eau coûte cher, gaspiller l'eau chaude coûte 2 à 3 fois plus cher !
Les espaces tampon situés au nord et à l'ouest de l'habitation sont favorables à une bonne isolation thermique :
ils sont aussi utiles pour faciliter le tri et le stockage des
objets et matériaux, en attendant qu'ils soient amenés à
destination : benne, déchèterie, association caritative…
Les déchets végétaux peuvent être traités sur place :
en un simple tas, si l'on dispose d'une place suffisante
et à l'écart de la vue, ou avec un composteur. Pour bien
fonctionner, le compost doit être alimenté par des sources
variées : déchets de cuisine et jardin, cendres, sciure,
carton non imprimé, journaux…
20
2
(5)
habitat et santé
Parce que nous passons l'essentiel
de notre temps à la maison,
il est vital d'y maintenir
un environnement sain
De mieux en mieux isolés, les logements concentrent naturellement l’humidité et les polluants, avec
une influence prouvée sur notre santé : pour créer et maintenir un climat intérieur sain, il faut d'une
part, limiter la quantité de polluants que nous utilisons dans la maison et d'autre part, faire circuler et
éliminer ceux que l'on ne peut pas empêcher d'entrer, grâce à une bonne ventilation.
L'air est-il plus pollué à l'intérieur ou à l'extérieur ?
L'intérieur des logements récupère, voire concentre la pollution venue de l'extérieur
et y ajoute ses propres sources de polluants : matériaux de construction, surtout
en début d'occupation des lieux, produits d'entretien, mobilier, chauffage…
il est donc capital de renouveler l'air que nous respirons à l'intérieur.
> Choisir les matériaux et les produits d'entretien les plus sains
L’abondance de tapis et moquettes non traités favorise la
prolifération des acariens, certains matériaux et produits
dégagent des polluants. Limiter leur usage et faire les bons
choix au moment de l'achat évite de dégrader l’air de la
maison.
Des éco-labels communautaires ou français distinguent
les détergents, lessives, peintures et vernis, textiles,
matelas, colles pour revêtement de sol... qui limitent
l'impact sur l’environnement. Il faut veiller à utiliser les
> Ventiler parfaitement…
sans gaspiller
Quelle est la durée de vie des polluants ?
Elle est très variable. Mais des peintures, colles ou vernis peuvent
continuer à polluer l'intérieur de l'habitat longtemps après leur application. C'est pour cela qu'il faut être vigilant pour le choix de tous les
produits utilisés pendant la construction, la rénovation ou même les bricolages occasionnels.
■ Air neuf
■ Air vicié
Quelle est la première source de pollution intérieure ?
C'est de loin la cigarette, véritable industrie toxique : sa fumée contient
plus de 4 000 produits chimiques, dont au moins une soixantaine
sont reconnus comme cancérigènes. Il faut éviter de fumer à l'intérieur de la maison, surtout s’il y a des enfants.
produits conformément aux recommandations… à la nuance
près que l'on peut diminuer le dosage de nombreux
produits sans nuire à leur efficacité.
Les polluants qui affectent la qualité de l'air
intérieur sont de nature chimique (COV ou
Composés Organiques Volatils), biologiques
ou particulaires : seule une ventilation efficace peut limiter leurs effets et réguler l'humidité. La ventilation générale et permanente
des logements est d'ailleurs une obligation
légale pour tous les logements postérieurs
à 1982 : l'installation et l'utilisation d'une
VMC, Ventilation Mécanique Contrôlée, est
le moyen le plus sûr de s'y conformer. Les
techniques de ventilation naturelle ou de
ventilation naturelle forcée commencent
également à être bien maîtrisées.
VMC double-flux avec récupération d'énergie
> Les types de VMC
> Soigner l'acoustique
• VMC simple-flux
L’air frais venant du dehors traverse d’abord les pièces
de séjour et les chambres et est évacué des pièces de
service (cuisine, salle d'eau, WC) par un groupe d’extraction comportant un ventilateur.
L'acoustique est un élément important du confort et plus de
la moitié des Français se déclarent gênés par le bruit. Les
bruits qui proviennent de l'extérieur sont atténués par un
bon double vitrage asymétrique : la certification Cekal et le
label Acotherm vous donnent des garanties.
Pourquoi le contrôle de l'humidité est-il important ?
Une humidité excessive dégrade lentement mais sûrement le bâti
et la santé : décollement des papiers peints, moisissures, apparition d'allergènes
entraînant un inconfort et des problèmes respiratoires… Empêcher les infiltrations
ou remontées d'eau ou à défaut les traiter est la première étape pour résoudre le problème, la seconde consiste en une bonne ventilation.
Quelles sont les sources de pollution sonore ?
Les bruits qui proviennent de l'extérieur, la principale source étant la circulation ; les bruits aériens qui se propagent d'une pièce à l'autre ; les bruits de choc, comme les pas, qui sont transmis par la structure.
En 30 ans, les cas d’asthme ont été multipliés par 4, celui des allergies par 7.
22
• VMC simple-flux hygroréglable
Le débit d’air varie en fonction de l’humidité mesurée :
l’évacuation est plus forte lorsque l'air est très humide ;
lorsque l'air est peu humide, la ventilation est ralentie
et on évite de rejeter trop d'air chaud à l'extérieur.
Ce système permet une économie d'énergie de 30 % par
rapport à la VMC simple-flux.
• VMC double-flux avec récupération d'énergie
Ce système récupère la chaleur de l’air vicié extrait de la
maison et l’utilise pour réchauffer l’air neuf filtré venant de
l’extérieur. Plus coûteux qu’une VMC simple-flux, ce
système permet des économies de chauffage importantes : il
récupère entre 50 % et 80 % de l’énergie contenue dans
l’air vicié extrait. Il peut être raccordé à un puits canadien.
À l'intérieur de la maison et sous le toit, l'utilisation
d'isolants thermiques rigides courants (polystyrène, mousse polyuréthane…) peut nuire à la qualité sonore. Il est
important, pour ce type de produits, de s'intéresser non
seulement aux qualités thermiques, mais aussi aux caractéristiques acoustiques. Pour les cloisons, on joue soit sur
la masse d'un matériau unique (brique ou béton) soit sur
des parois complexes qui combinent plaques de plâtre,
bois ou isolants phoniques et lame d'air.
Pour les sols, les dalles ou chapes flottantes se montrent
efficaces contre les bruits de choc. Pour les maisons à
structure bois, il faut un traitement spécifique.
2
(6)
quelques exemples de projets
Dans un domaine qui évolue rapidement,
l'expérience des pionniers est riche en
enseignements
> Maison LAVAUPOT
Pour cette réalisation, maître d’œuvre et maître d'ouvrage
ont travaillé de concert, sur la base de convictions environnementales partagées. Le “clos-couvert” a été réalisé par
l'entreprise, l'essentiel des autres travaux a été réalisé en
auto-construction par les propriétaires. Grâce à une bonne
intégration dans l'environnement et une utilisation pertinente de la pente, les deux niveaux de la maison donnent
de plain pied sur l'extérieur.
Plus encore que pour les projets classiques, le candidat à une construction respectueuse de l'environnement doit être attentif à l'expérience de ceux qui l'ont précédé. Pour donner la meilleure audience
aux projets les plus exemplaires, l'association Alsace Qualité Environnement décerne depuis 2005 avec d'autres partenaires dont les principales collectivités alsaciennes- les Trophées Rubans Verts de
la qualité environnementale. C'est parmi les lauréats que les projets suivants ont été sélectionnés.
Cette maison est constituée pour une grande part en bois,
façonné par un scieur local. Le bois de l'ossature provient
de la forêt domaniale locale. Pour les dalles, le système
bois Wenus a été choisi. Enfin, le mélèze de la charpente
et du bardage ne nécessite pas de traitement. Les autres
matériaux sont renouvelables (chanvre, chaux) ou recyclés (ouate de cellulose).
• Les points forts du projet :
> Eco-quartier Strasbourg
(Meilleure programmation de projet)
Créée par un groupe de personnes intéressées par
l'éco-construction, l'association Eco-quartier Strasbourg
veut favoriser l'émergence de petits collectifs, construits
dans l'esprit HQE®, pour lesquels il n'y a pas d'offre sur le
marché immobilier. Le premier projet, situé à Strasbourg
Neudorf, rassemble 13 familles. Après la définition des
besoins individuels et collectifs, des architectes ont été
consultés.
-
- utilisation de ressources et savoir-faire locaux
- parfaite intégration dans le site, faible impact
sur le paysage et bonne orientation
- forte proportion de matériaux naturels, renouvelables
ou recyclés
- chauffage au sol, chaudière à granulés bois
et poêle d'appoint
- qualités respirantes des matériaux : enduits sable-chaux,
béton de chanvre, ouate de cellulose et bois
une démarche collective
la recherche d'une mixité sociale
l'insertion urbaine
des coûts de fonctionnement réduits
Contact :
Claude Eichwald
5 route de Weinbourg
67340 Weiterswiller
Contact :
> Résidence QUARTETT & CO à FRIBOURG
(Félicitations spéciales pour la meilleure réalisation,
Eco-quartier
Maison des associations
1 place des Orphelins - 67000 STRASBOURG
Tél. : 03 25 71 28 28
mention Eco-gestion)
Douze familles se sont regroupées pour réussir à construire leur logement au standard «Passivhaus» à un coût
abordable, grâce aux économies d’échelle. Larges baies
vitrées au sud, peu d'ouvertures au nord, protections solaires efficaces, triple vitrage, isolation par l'extérieur, ventilation double flux, chaudière automatique à granulés de
bois, capteurs solaires thermiques, production d'électricité
photovoltaïque… Le bâtiment, très bien isolé, profite au
maximum des apports solaires gratuits tout en assurant un
bon confort l'été. Le bilan est très positif puisque la
consommation énergétique équivaut à 1 litre de fioul par
mètre carré et par an, soit 13,2 kwh/m2.an
• Les points forts du projet :
- très bonne performance énergétique (six fois moins
qu'un logement construit entre 2001 et 2006 en France)
- utilisation de techniques simples et essentiellement
centrées sur l’énergie
- forte implication de tous les propriétaires dans la
conception du projet
- bâtiment sain et confortable
Contact :
Solares Bauen SARL
19 rue Kuhn
67000 Strasbourg
Crédit photo : M. Winfried KUHS
Crédit photo : Eco-quartier
Le projet retenu est non seulement exigeant du point de
vue technique et environnemental, mais aussi du point de
vue social. Il intègre notamment de nombreux espaces
communs qui favorisent le lien et l'échange : salle multiactivités, chambre d'amis, atelier de bricolage, laverie…
Date prévue pour l'achèvement des travaux : début 2008.
• Les points forts du projet :
24
2
(7)
quelques exemples de projets réussis
> Cour du Canal
(Distinction régionale alsacienne)
Trois propriétaires se sont regroupés pour construire un
bâtiment abritant trois activités différentes, avec l'envie de
partager des savoir-faire. Les cibles d’éco-construction et
d’éco-confort ont été particulièrement travaillées.
La relecture d’éléments empruntés à l’architecture traditionnelle du village a abouti à un bâtiment à la fois radical
et respectueux de son environnement.
Orientation ensoleillement : prise en compte des bâtiments
voisins et de leurs ombres, stores extérieurs devant les
baies au sud.
Quelques caractéristiques : briques monomur, isolant fibre
de bois, couverture végétale, réutilisation des moellons de
grès, récupération des eaux pluviales, choix d'entreprises
locales, préfabrication pour une forte réduction des nuisances du chantier…
• Les points forts du projet :
- intégration en cœur de village et revalorisation du tissu
existant
- recherches et réflexions architecturales sur l’acte
et l’éthique constructive
- matériaux à faible impact sanitaire
- réutilisation de matériaux
Contact :
NUNC Architectes
14 rue du Canal
67201 Eckbolsheim
Les projets primés par le Ruban Vert peuvent être consultés sur http://aqe.free.fr
Crédit photo : NUNC architectes
(6)
réglementation, normes et recommandations
La qualité des produits, leurs conditions de fabrication et d'emploi font l'objet de textes dont la valeur
juridique et l'objectif sont différents (du caractère obligatoire au simple conseil, de l'information
purement technique à la défense de l'image de marque de produits ou de professions). La réglementation,
des normes et des règles professionnelles entourent la réalisation d'une construction. Le domaine est
relativement complexe, mais doit être connu.
> La réglementation définit les caractéristiques minimales que doit respecter toute construction ; la personne
responsable du projet a toute liberté pour choisir
des matériaux adaptés et les mettre en œuvre de
façon satisfaisante, dans le respect des obligations
réglementaires.
> Les labels et autres types de certification restent
régis au niveau français par des dispositifs contractuels
d’ordre strictement privé mais s’appuient aussi très
souvent sur des normes. En matière de développement
durable, des actions de certification et de labellisation
sont déjà en place ou en préparation.
> Une norme définit les caractéristiques d’un matériau ou
d’un produit de construction donné en vue de faciliter le
dimensionnement des ouvrages ; elle peut aussi définir
les modalités de mise en oeuvre de ces matériaux et
produits. Il est souvent convenu par contrat qu’il en sera
fait application pour la construction de tel ouvrage.
Certaines normes sont rendues obligatoires par la
réglementation. Les normes européennes (EN), voire
internationales (ISO) se substituent progressivement
aux normes nationales (NF) au sein de l’U.E.
Parmi les labels ou caractérisations environnementales
sur les produits, on relève :
> Le marquage CE garantit que le produit concerné
répond à des exigences minimales de sécurité, de santé,
ou de protection de l’environnement définies par la
Communauté Européenne. Le marquage CE, apposé
par le constructeur sous sa seule responsabilité, est
rendu obligatoire dans chaque pays pour la mise sur le
marché d’un produit donné dès lors que l’une au moins
des exigences minimales le concernant a été définie
(normes européennes harmonisées).
• Les éco-labels autoproclamés, attestant qu'un
produit respecte plus l'environnement que d'autres
produits semblables destinés au même usage.
Attention, ces labels ne sont pas contrôlés de manière
indépendante.
> La certification de produit ou de service est définie,
par la réglementation française, comme l'activité
par laquelle un organisme, distinct du fabricant, de
l'importateur, du vendeur ou du prestataire, atteste la
conformité. Donc, à toute demande effectuée à des fins
commerciales ou non commerciales, il certifie qu'un
produit ou un service est conforme à des caractéristiques décrites dans un référentiel. Celui-ci est un
document technique (s’appuyant souvent sur des
normes) définissant les caractéristiques que doit
présenter le produit ou service et les modalités du
contrôle de la conformité du produit ou du service à ces
caractéristiques.
• Le label écologique communautaire ou éco-label
européen, qui atteste qu'un produit est conforme à des
critères écologiques et d'aptitude à l'usage, défini au
niveau européen.
• La marque NF Environnement, qui est le label
écologique français garantissant les qualités du
produit du point de vue environnemental.
Parmi les récentes formules de certification on trouve :
• Le FSC forest Stewardships Council (conseil de bonne
gestion forestière), qui assure que les bois achetés
proviennent de forêts correctement gérées des points
de vue écologique et social.
• Le logo PEFC (programme européen de forêts
certifiées), qui atteste que le bois récolté dans des
forêts dont les propriétaires se sont engagés à respecter les règles de gestion forestière durable et que les
industriels qui les ont transformés adhèrent à la même
démarche.
• Habitat et Environnement, qui est une certification
environnementale des logements neufs lancée par
CERQUAL (Qualitel) autour de 7 thèmes : management
environnemental de l'opération, chantier propre,
réduction de l'effet de serre, choix des matériaux, eau,
confort et santé, information des particuliers et des
gestionnaires.
Vous venez de terminer la lecture de ce guide.
Vous pouvez désormais démarrer votre projet personnel.
Il saura répondre à vos attentes tout en contribuant à la réduction
des émissions de gaz à effet de serre.
Il s’inscrira dans une démarche de développement durable
et de préservation de notre planète.
26
2
(8 )
pour aller plus loin
ADEME Alsace
8, rue Adolphe Seyboth
67000 STRASBOURG
Tél. : 0810 060 050
www.ademe.fr/alsace
ADIL du Haut-Rhin
1, rue Camille Schlumberger
68000 COLMAR
Tél. : 03 89 21 75 35
www.adil.org/68
Région Alsace
1, Place du Wacken
BP 91006
67070 STRASBOURG Cedex
Tél. : 03 88 15 67 68
www.region-alsace.eu
www.energivie.fr
Conseil Général du Bas-Rhin
1, place du Quartier Blanc
67964 STRASBOURG Cedex 9
Tél. : 03 88 76 67 67
www.cg67.fr
DRE Alsace
BP 81005 F
67070 STRASBOURG Cedex
Tél. : 03 88 13 05 00
www.alsace.equipement.gouv.fr
DDE du Bas-Rhin
BP 81005 F
67070 STRASBOURG Cedex
Tél. : 03 88 13 05 00
www.bas-rhin.equipement.gouv.fr
DDE du Haut-Rhin
Cité Administrative
3, rue Fleischhauer
68000 COLMAR
Tél. : 03 89 24 81 37
www.haut-rhin.equipement.gouv.fr
Alsace Qualité Environnement
(AQE)
10, rue Graumann
67000 STRASBOURG
aqe.free.fr
CAUE du Bas-Rhin
5, rue Hannong
67000 STRASBOURG
Tél. : 03 88 15 02 30
www.caue.org
CAUE du Haut-Rhin
31, avenue Clémenceau
68000 COLMAR
Tél. : 03 89 23 33 11
www.caue68.com
ADIL du Bas-Rhin
5, rue Hannong
67000 STRASBOURG
Tél. : 03 88 21 07 06
www.adil67.org
28
Conseil Général du Haut-Rhin
100, avenue d'Alsace
BP 2035
68006 COLMAR Cedex
Tél. : 03 89 30 68 68
www.cg68.fr
ADEUS (Agence Développement
Urbanisme Agglomération
Strasbourg)
9, rue Brûlée
67000 STRASBOURG
Tél. : 03 88 21 49 00
www.adeus.org
Union Nationale des Économistes
de la Construction et des
Coordonnateurs Région Nord-Est
www.untec.com
Union Nationale des
Constructeurs de Maisons
Individuelles (UNCMI) Alsace
www.uncmi-alsace.com
ANAH du Bas-Rhin
BP 81005 F
67070 STRASBOURG Cedex
Tél. : 03 90 23 86 40
www.anah.fr
Alsace Nature
8, rue du 22 novembre
67000 STRASBOURG
Tél. : 03 88 37 07 58
alsacenature.org
ANAH du Haut-Rhin
3, rue Fleischhauer
68000 COLMAR
Tél. : 03 89 24 84 11
www.anah.fr
Parc Naturel Régional
des Vosges du Nord
Maison du parc
Château
20, rue du Château
67290 LA PETITE PIERRE
Tél. : 03 88 01 49 50
www.parc-vosges-nord.fr
Ordre des Architectes
5, rue Hannong
67000 STRASBOURG
Tél. : 03 88 22 55 85
www.architectes.org
Gaz de France
3, quai Kléber
67000 STRASBOURG
Tél. : 0810 389 300
www.gazdefrance-distributeur.com
Gaz de Strasbourg
14, place des Halles
67000 STRASBOURG
Tél. : 03 88 75 20 20
www.gaz-de-strasbourg.fr
EDF
32, allée de la Robertsau
67000 STRASBOURG
Tél. : 0810 12 61 26
www.edf.fr
Électricité de Strasbourg
L'Avancée
26a, boulevard du Président Wilson
67953 STRASBOURG CEDEX 9
Tél. : 0800 74 67 67
www.electricite-strasbourg.fr
Parc Naturel Régional
des Ballons des Vosges
Maison du Parc
1, cour de l'Abbaye
68140 MUNSTER
Tél. : 03 89 77 90 20
www.parc-ballons-vosges.fr
Fédération Française
du Bâtiment d'Alsace (FFB)
5, rue Jacques Kablé
67085 STRASBOURG Cedex
Tél. : 03 88 35 72 00
www.ffbatiment.fr
Fibois Alsace
Maison de l'Agriculture
2 rue de Rome
67300 SCHILTIGHEIM
Tél. : 03 88 19 17 19
www.fibois-alsace.com
une feuille de route pour votre projet
l’habitat
Les grandes lignes d'un habitat sain et respectueux de son environnement
Espaces Info
Énergie :
Près de chez vous des spécialistes
pour des conseils pratiques
et gratuits sur la maîtrise de l'énergie
et les énergies renouvelables
> Le terrain
• définition du cadre de vie souhaité : urbain, périurbain, rural…
• choix entre habitat individuel et habitat intermédiaire (petit collectif)
AFOC du Bas-Rhin
1, rue Sédillot
67000 STRASBOURG
Tél. : 03 88 36 56 46
• accès aux transports en commun, proximité des services
• existence des réseaux (eau, assainissement, gaz…)
• consultation du Cadastre, Plan Local d'Urbanisme, Plan de Prévention des Risques
• composition et stabilité du sous-sol, présence de radon
Agence Locale pour la Maîtrise
de l'Energie (ALME)
40, rue Marc Seguin
68060 MULHOUSE Cedex
Tél. : 03 89 32 76 96
www.alme-mulhouse.fr
• nuisances : bruits, odeurs, trafic routier, pollutions passées …
> L'implantation et la conception
• prise en compte des vents dominants et de la pente
Alter Alsace Énergies
8, rue Adolphe Seyboth
67000 STRASBOURG
Tél. : 03 88 23 33 90
www.alteralsace.org
Ce schéma fait un inventaire de différents équipements et
solutions qui permettent d'obtenir des performances
satisfaisantes. Les options, -liste non-exhaustive-, ne
sont pas nécessairement cumulables.
Alter Alsace Énergies
4, rue du Maréchal Foch
68460 LUTTERBACH
Tél. : 03 89 50 06 20
www.alteralsace.org
(1 ) Les lampes basse consommation
(fluo-compactes) représentent un investissement
rentable malgré un prix initial supérieur aux lampes
ordinaires, avec une durée de vie de 6 à 8 fois plus
élevée et une consommation 5 fois moindre que les
lampes à incandescence.
(2 ) L'électroménager est à choisir en fonction de la
consommation, grâce aux indications des étiquettes
énergie.
(3 ) Le congélateur est placé dans un local
non chauffé.
(4 ) En branchant le lave-vaisselle et le lave-linge
sur le réseau d’eau chaude solaire, on économise
jusqu'à 80% de l’énergie habituellement consommée
par ces appareils.
(5 ) Les appareils en veille consomment inutilement,
à longueur d'année : branchez vos TV, magnétoscope
et chaîne hi-fi sur une prise commandée par un interrupteur
que vous coupez après utilisation.
(6 ) Les fenêtres à vitrage isolant peu émissif sont
aussi économes que confortables.
(7 ) Une programmation et une régulation de
qualité, avec thermostat intérieur et sonde extérieure
placée au nord, pilotent le chauffage avec plus
d'efficacité qu'un réglage manuel.
(8 ) L'isolation doit être réalisée de façon homogène
(13 ) Le puits provençal ou canadien préchauffe l’air
(17 ) Le plancher chauffant basse température est
sur toute l'enveloppe du bâtiment. En toiture et en
façades, on prévoit aujourd'hui un minimum de 20 cm
d'isolant ou des matériaux dont l'épaisseur permet une
efficacité équivalente. L’isolation par l’extérieur garantit
un confort et une isolation performants.
de la ventilation en hiver et le rafraîchit en été.
alimenté prioritairement par les capteurs solaires, la
chaudière ou la pompe à chaleur venant en appoint.
(9 ) Quelle que soit l'énergie choisie, un conduit de
(15 ) Avec une bonne isolation, la ventilation contrôlée
cheminée est obligatoire pour une construction neuve.
(naturelle ou mécanique) devient indispensable.
Un système mécanique à double flux avec échangeur de
chaleur permet de récupérer de la chaleur et d'améliorer la
qualité de l'air intérieur.
(10 ) Un poêle à bois à granulés a une autonomie
supérieure à 24 heures et peut être piloté par un
thermostat et une horloge.
(11 ) Les radiateurs à eau chaude sont à équiper de
robinets thermostatiques.
(12 ) Les pièces principales (salle à manger, salon)
sont orientées au sud pour profiter des apports solaires
en hiver. Un toit débordant ou des volets extérieurs
limitent les surchauffes en été.
(14 ) Plantes grimpantes et arbres à feuilles
caduques protègent du soleil en été et laissent passer
la lumière et la chaleur du rayonnement solaire en hiver.
(16 ) Des capteurs solaires thermiques intégrés
au bâti alimentent le ballon d’eau chaude sanitaire
et le plancher chauffant. On peut également installer
des capteurs photovoltaïques permettant de produire
de l'électricité.
(18 ) La chasse d’eau à double commande permet
d'économiser 10 m3 d'eau par an et par personne (soit
en moyenne 20 % d'économie).
(19 ) L'arrosage du jardin en goutte à goutte limite la
quantité d'eau consommée pour cet usage.
(20 ) Présent sur le mitigeur de la douche et sur le
robinet, le réducteur de débit ne change rien au
confort.
Chambre de Consommation
d'Alsace (CCA)
Service Eco-Conseil
7, rue de la Brigade Alsace-Lorraine
BP 6
67064 STRASBOURG Cedex
Tél. : 03 88 24 96 12/13
www.cca-asso.fr
CLCV 68 (Consommation,
Logement et Cadre de Vie)
51, rue des Vergers
68100 MULHOUSE
Tél. : 03 89 54 93 00
www.clcv.org
Espace Info Énergie Nord Alsace
Communauté de Communes de
Pechelbronn
1, route de Lobsann
67250 MERKWILLERPECHELBRONN
Tél. : 03 88 80 54 35
• au sud : pièces principales, larges ouvertures vitrées, véranda, toit débordant opaque
• au nord : protection contre le froid, ouvertures réduites, chambres,
espaces utilitaires, buanderie, chaufferie, ...
• à l'ouest : protection contre la chaleur, espaces tampons
• intégration de l'architecture dans le paysage, respect du style de la région.
• conservation de sols extérieurs perméables
Bibliographie (entre autres)
• Guide de l'Habitat Sain
Suzanne DEOUX
www.medieco.info
> La construction et l'isolation
• priorité aux matériaux naturels, régionaux, recyclables en fin de vie
• Construire ou rénover tout
en préservant la haute qualité
environnementale
Editions Eyrolles
• construction en monomur ou construction bois
• en rénovation, isolation des murs par l'extérieur
• fenêtres peu émissives à vitrage isolant (UW < 2 W/m2.K)
• Association pour la haute
qualité environnementale
www.assohqe.org
• isolation sous toiture particulièrement soignée
• Bâtiment et haute qualité
environnementale mode
d'emploi à l'usage des maîtres
d'ouvrage (1998)
Région Alsace
Association Alsace Qualité
Environnement
Association HQE®
> Le chauffage et la ventilation
• capteurs solaires thermiques pour l'eau chaude sanitaire et le chauffage
(orientation plein sud, inclinaison à 45°)
• chaudière au bois ou chauffage d'appoint au bois
• géothermie (pompe à chaleur)
• chaudière à condensation, entretien régulier
• programmation et régulation de qualité, avec sonde extérieure
• robinets thermostatiques sur tous les radiateurs à eau chaude
• réglage de l’eau chaude sanitaire entre 55 et 60°C
• ventilation mécanique contrôlée à double flux
(21 ) La récupération des eaux pluviales de la
• bouches hygroréglables
toiture permet l’arrosage du jardin. L'alimentation du
lave-linge, du lave-vaisselle et des WC pose encore des
problèmes d'ordre réglementaire.
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CONCEPTION - MATÉRIAUX - ÉNERGIE - EAU - DÉCHETS - SANTÉ
une feuille de route pour votre projet
Pour construire
et rénover en Alsace
> Le confort d'été
• pas de climatiseur, éventuellement pompe à chaleur géothermale
Le guide environnement
des particuliers
• isolation du toit avec des matériaux à forte densité
Un guide pour éclairer vos choix
Vous êtes un particulier, vous pensez à acheter ou à
construire votre logement en Alsace, vous êtes amené
à changer de résidence ou vous recherchez des possibilités
d'améliorer votre habitation actuelle.
> Les équipements électriques
Les choix que vous ferez - lieu de résidence, type d'habitat,
agencement du logement, dispositifs techniques et matériaux - auront des répercussions sur votre mode de vie,
votre confort et votre budget. Ils auront aussi des effets
importants et durables sur l'environnement et la préservation des paysages, par le biais de la consommation des
ressources, des rejets plus ou moins polluants, de l'occupation de l'espace, de l'utilisation des infrastructures…
• lampes basse consommation
Votre habitat, la région et la planète
• puits provençal ou canadien
• stores extérieurs
• plantes grimpantes et arbres à feuilles caduques au sud et à l'ouest
• choix de l'électroménager en fonction de la consommation
Le climat de la terre évolue de façon sensible depuis
l'époque préindustrielle et cette tendance au réchauffement s'accélère fortement depuis une cinquantaine d'années : l'intensification des activités humaines en est très
probablement la cause principale et un changement de
comportement est indispensable pour atténuer les conséquences négatives de ce changement climatique. Il faut
notamment des actions immédiates, et d'autres sur le long
terme, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre :
l'Etat et la Région Alsace se sont résolument engagés dans
cette voie. D'autres collectivités alsaciennes, territoriales et
locales, œuvrent également en ce sens.
• réfrigérateur et congélateur éloignés des sources de chaleur
• branchement du lave-vaisselle et lave-linge sur le réseau d’eau chaude solaire
• mise hors tension des appareils en veille
> L'eau et les déchets
• chasses d’eau à double commande
• réducteurs de débit sur les robinets
Si le problème est global, il prend un sens particulier en
Alsace. Cette région a su conserver jusqu'à présent des
paysages de caractère et une qualité de vie appréciable,
malgré une forte pression de l’activité humaine : la densité
de population est parmi les plus fortes de France, avec
plus de 200 habitants par km2. Le climat rhénan est également particulier : durant 5 mois par an, un phénomène
d'inversion de températures tend à emprisonner la pollution atmosphérique. Il est donc nécessaire et urgent d'agir ensemble pour permettre à chacun d'être bien logé,
de continuer à profiter d'un espace de qualité, tout en
protégeant l’environnement à l'échelle régionale comme à
celle de la planète.
• récupération des eaux de pluie
• espaces dédiés au tri
www.region-alsace.eu
www.energivie.fr
www.alsace.equipement-gouv.fr
ALME (p.15), CUS HABITAT (p.16), SICTOM ALSACE CENTRALE (p.21) - Illustrations Jean-Claude Castin (rabat, p.6, 7, 23)
www.ademe.fr/alsace
www.ademe.fr
grafiti.fr - Crédit photos : GRAFITI (couv., p.2, 4, 5, 8, 9, 13, 14, 18, 19, 20, 22), DOREAN - WIENENBERGER (p.10),
• compostage des déchets ménagers
Des pistes pour un habitat plus sain,
qui respecte l'environnement
et économise l'énergie
DÉLÉGATION ALSACE
Des idées pour mieux habiter
C’est dans cet esprit que nous avons souhaité mettre à
votre disposition un guide sur lequel vous pourrez vous
appuyer au moment d'effectuer des choix décisifs. Il vous
aidera à imaginer, à concevoir, à réaliser (et à réussir)
votre projet personnel, en tenant compte de l'évolution
des modes de vie, des techniques de construction, des
réglementations et de tout ce qui fait un projet de société.
Adrien Zeller
Président du Conseil Régional d'Alsace
Claude Livernaux
Délégué régional de l'ADEME
Jean-Paul Faugère
Préfet de la Région Alsace