cocoon - Christophe Demarthe
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cocoon - Christophe Demarthe
cocoon christophe demarthe 06 80 15 45 34 [email protected] http://christophe.demarthe.free.fr Présentation Cocoon - concert/performance Si le punk a cassé un certain nombre de choses, en revanche il n’a rien changé à la structure musicale classique couplet/refrain et encore moins à la forme conventionnelle du concert rock dans son rapport scène/salle. C’est sur ce constat que Christophe Demarthe crée en 1981 son groupe, Clair Obscur, qui ne cessera jamais, dans ses apparitions iconoclastes, de s’attaquer aux schémas établis de la représentation scénique. Lorsqu’il crée Cocoon en 2004, en transfuge de la scène cold wave / indus, il ne peut que, à nouveau, relever l’ensemble des codes à l’oeuvre dans la musique électronique expérimentale. Ces codes, ces schémas (qui par bien des côtés rejoignent ceux d’une certaine tendance de l’art contemporain) serviront de base, de terreau et de réflexion aux apparitions scéniques du projet Cocoon. La prestation live de Cocoon se présente d’abord comme une réplique d’un concert de laptop music (avec table, ordinateur, vidéoprojecteur et écran). Mais immédiatement des phrases apparaissent à l’écran pour stigmatiser ce dispositif scénique, l’ennui et le désir de quelque chose d’autre, d’images par exemple... it is rather boring to watch a guy behind his laptop i wish they had projected images Alors des images apparaissent à l’écran... On l’aura compris, la prestation de Cocoon sera une invitation à jouer avec, à prolonger, à devancer les figures annoncées du cadre de la représentation. Mais plus que cela, cette performance interactive sera une invitation à sortir de ce cadre. we need a volunteer to play with cocoon we need girls to come on stage « we need a volunteer to play with cocoon », « we need girls to come on stage ». C’est par la répétition obstinée de ces phrases sur l’écran vidéo que Cocoon met en quelque sorte le public en demeure de prolonger le jeu, jouant sur la “possibilité“ que rien ne se passe, que la prestation s’arrête là. Mais la musique, elle, dit le contraire. Musique à la construction éminemment dramaturgique, qui nous a déjà entraîné dans ses plis et replis. De ce jeu de contrôle mutuel, réciproque, entre le public et l’artiste découlera toute la suite de la performance, tant dans les différentes manières d’être ensemble proposées que dans les thèmes abordés : jeux de contrôle volontaires dans le temps de cette prestation artistique, nous renvoyant tout aussi bien aux jeux choisis de la sphère privée (entre adultes consentants) qu’aux “jeux“ subis de la sphère publique, lorsque les décisions de certains groupes d’hommes n’appartiennent plus à ces hommes. Biographie Christophe Demarthe est notamment connu en tant que membre fondateur et chanteur du groupe Clair Obscur, qui est un des premiers à avoir officié dans les années 80 en France à des rapprochements entre la musique, les arts plastiques, la danse et le théâtre. David Sanson a écrit : « De toutes les formations qui animèrent la scène cold wave et industrielle française des années 1980, Clair Obscur est certainement l’une de celles dont le rayonnement fut le plus vif au-delà des frontières de l’Hexagone. Plusieurs de ses disques ont été publiés par des labels britanniques tels que All The Madmen ou Cathexis, et l’un de ses titres de gloire est d’avoir figuré sur la compilation From Torture To Conscience du mythique label N.E.R., aux côtés de Current 93, In The Nursery ou Death In June. » (Echo Location, 2005) Christophe Demarthe travaille depuis de nombreuses années à la frontière du son et des arts visuels, et a créé des architectures sonores pour le théâtre, la danse, le cinéma, la radio, les arts plastiques… collaborant notamment avec Bruno Lajara (501 Blues, Ne Pas, Fuites, Après Coups...) et avec Jean Couturier pour des pièces radiophoniques sur France Culture. Il a composé des musiques de films, de téléfilms (France 2, Canal Plus). En 2004, il a créé Cocoon, projet audio/vidéo/performance, publiant son premier album sur le label Optical Sound. Bien plus qu'un simple objet sonore basé sur un concept d'album, Cocoon se lit comme un projet artistique global proche de la performance : il s'agit d'un set audio accompagné de vidéos et qui fait appel de manière active au public, bannissant l'écoute passive caractéristique des laptopers. Le dispositif scénique mis en place dénote avec l'immobilité caractéristique des prestations concerts de musique électronique et s'inscrit définitivement au croisement de l'image, du son et du spectacle vivant, pour une transdisciplinarité modulable. Depuis sa création en 2004, Cocoon a notamment participé au festival Nowa Fabryka à Katowice et à Bytom en Pologne, au festival Emergences/Villette Numérique à Paris, à la deuxième édition de Nuit Blanche à Paris, au festival Emo-Son à Bourges, à la première édition du Salon Light à Paris… Son travail a été chroniqué dans Libération, sur Arte-TV.com, dans les magazines Mouvement et The Wire, sur France Culture... Cocoon est lauréat des Qwartz Electronic Music Awards 2004 dans la catégorie Hybride. Il a publié son deuxième album, More violent days are to come, en octobre 2005 chez Optical Sound. En 2006 il jouera à Creil, Nîmes, Montpellier, Lodz (Pologne)… http://christophe.demarthe.free.fr http://www.optical-sound.com http://www.clairobscur.net Performances live Les Voûtes, Paris, 18 juin 2004 (première apparition scénique de Cocoon, avec Sylvain Chauveau et Frédéric Nogray) festival Nowa Fabryka, Katowice et Bytom, Pologne, 18 et 24 septembre 2004 (avec Dorota Kleszcz, François R, CH District...) festival Emergences/Villette Numérique, Paris, 1er octobre 2004 Nuit Blanche, Paris, 2 octobre 2004 (travail vidéo) festival Emo-Son, Bourges, 4 décembre 2004 (avec Jérôme Noetinger + Seiji Murayama, Antez + David Chiesa) Salon Light, Paris, 5 décembre 2004 France Culture, Culture Plus, 27 décembre 2004 (interview par Arnaud Laporte) Un dimanche à Pigalle, Paris, 13 mars 2005 festival Souterrain Porte III, Maxéville/Nancy, 30 septembre 2005 (avec Dorota Kleszcz, Servovalve) MCA, Creil, 4 mars 2006 festival Emergences, Le Périscope, Nîmes, 14 mars 2006 Monoquini, Montpellier, 15 mars 2006 à venir : Centre Culturel et Multimedia, Lodz (Pologne), 10 juin 2006 Discographie More violent days are to come (Optical Sound, 2005) 17 titres + 8 triptyques in-folios mastering par norscq / cover design par labomatic / avec la participation de félicia atkinson (voix), jean-guillaume belouin, pierre belouin, sylvain chauveau, nicolas demarthe (guitares), mathieu farnarier, bruno lajara, nicolas ledoux, léa lescure (voix), jean-louis morgère / avec le soutien du ministère de la culture et de la communication - direction régionale des affaires culturelles d'alsace debut album (Optical Sound, 2004) 10 titres + cd-rom par servovalve mastering par norscq / cover design par servovalve / avec la participation de pierre belouin, rachid boukrim (images), sylvain chauveau, mathieu farnarier, jean-louis morgère, servovalve, vincent tirmarche (images) compilation No repeat / No repeat (Station Mir / Semiose éditions, 2005) 56 titres dont un titre de cocoon : “do not undress me“ fractal musik n° 3 revue sonore informative et créative sur un concept de joël hubaut Vidéographie Model (1’31 / 2004) photographie : Vincent Tirmarche / montage : Christophe Demarthe Fine Arts (2’56 / 2004) photographie : Vincent Tirmarche / montage : Christophe Demarthe Sleep (9’42 / 2004) montage : Christophe Demarthe Clandestine (5’19 / 2004) photographie : Rachid Boukrim / montage : Christophe Demarthe sélectionnée pour “Nuit blanche“, Paris, 2004 Foyer (3’38 / 2004) photographie et montage : Christophe Demarthe A porno movie with no actors (1’56 / 2004) photographie et montage : Christophe Demarthe Raimbeaucourt (4’32 / 2004) montage : Christophe Demarthe Catkiller at ACCOR (2’27 / 2005) photographie : Nicolas Demarthe / montage : Mathieu Farnarier Presse “un premier album cinématographique tendu entre ambient hypnotique et dérèglements informatiques, nappes immobiles et pièces quasi dansantes, boucles mélodiques et incursions bruitistes. (...) En faisant sourire, réagir ou réfléchir sur des thèmes qui finissent par dépasser le strict cadre musical, Cocoon retisse ce lien mis à mal lors des concerts au laptop souvent abrupt.“ LIBERATION, Marie Lechner, 1er octobre 2004 "En permanence, ce qui frappe, c’est le souffle éminemment dramaturgique avec lequel est conduit le discours musical, qui fait de la musique de Cocoon une œuvre d’art à part entière, qui suffit à faire de la seule musique de Cocoon une source de ravissement autonome." MOUVEMENT.NET, David Sanson, 10 juin 2004 "Les enchaînements sont aléatoires, les images particulièrement belles et travaillées. Une petite pièce d'orfèvre qui aurait presque pu faire l'objet d'un disque à part." ARTE-TV.COM, Laurence Rilly, 14 juin 2004 (à propos de la partie CD-Rom) "Avec une justesse de ton et une économie de moyens qui forcent l'admiration, Cocoon parvient comme peu d'artistes avant lui à insuffler une véritable vie, une humanité omniprésente, dans les circuits de la machine." D-SIDE, Jean-François Micard, juillet/août 2004 “un magnifique album d’electronica accidentée et cinématographique (...) De nombreux samples très vivants (...) nourrissent cette musique sans cesse rapatriée vers la mélodie malgré tous les écueils qu’elle rencontre. Poignante parfois comme une dérive en pleine mer, elle est aussi minéralisée (cristallisations cliquées, sauts rythmiques légers), interdit la noyade et préfère les tissages épais de cordes aux brumes isolationnistes.“ FEAR-DROP, D.B., 2004 “Il n'est pas difficile de trouver qui se cache derrière ce curieux projet tant il est rare de rencontrer un architecte capable d'associer avec autant d'aisance et de talent précision et mélodies, surtout lorsqu'elles sont addictives et futées. C'est en effet Christophe Demarthe de Clair Obscur que l'on retrouve aux manettes de Cocoon“ PREMONITION, Christophe Labussière, octobre 2004 "Une musique globalement plaisante, mais très variée, rendant Cocoon difficile à cerner, entre pièces expérimentales, nappes de cordes mélancoliques, morceaux presque dansants, ou même un titre ambient aux sonorités cristallines de toute beauté." ETHERREAL, Fabrice Allard, juin 2004 (à propos du concert aux Voûtes) "Références fétish, vidéos lointaines et dérobées, inquiétante absurdité. Le morceau/vidéo du port est un moment unique. Ce que nous sommes, loin des regards, capturés, garde baissée. (...) Ce cocoon est décidément très beau." AXESSCODE.COM, Kether, 21 juin 2004 (à propos des Voûtes) "Avec ses boucles hypnotiques, ses rythmiques-machines, ses distorsions, ses nappes sourdes ou blanches, ses samples de cordes, ses scories numériques, ses mélodies clonées, émerge une sorte de douce brutalité envoûtante, inquiétante et circulaire." FACTEUR 4, Sylvain Gauthier, 3 juillet 2004 "More violent Days are to come, un album miraculeusement cohérent dans sa diversité." D-SIDE, Jean-François Micard, novembre 2005 "Contrairement aux apparences, Christophe Demarthe, en proposant un disque difficilement écoutable, ne tue pas la musique, mais la sert, la respecte. Produire est vital chez lui, mais pas à n’importe quel prix, pas pour n’importe qui. Et « merdre » pour ceux qui ne comprendraient pas son humour et le taxerait de narcissisme ! Lisez les titres des morceaux, lisez-les vraiment… N’est-ce pas le meilleur humour anglais, à froid qui soit ? Ecoutez ces pièces musicales…" OBSKURE, Sylvaïn Nicolino, décembre 2005 "More violent days are to come présente un chemin plus sombre, plus engagé vers une électronica mélancolique au minimalisme stupéfiant de radicalité, portée par des nappes sonores obsessionnelles et envahie d’un souffle post-industriel insistant et retournant par moments au post-rock (…) Sans conteste, la beauté de ce Cocoon se révèle abrupte et abrasive“ MOUVEMENT, Léa Lescure, janvier-mars 2006 "a really good and an unusual album came to us from france. the record is called More Violent Days to Come and it was released by Optical Sound label. Christophe Demarte, signed here as a Cocoon, presents 17 of his songs, and what's unusual about them is that almost every song is the story on it's own. completely different stuff and the wide range of interests - from Fennesz like ambient electronica to fast and energetic guitar themes. it might seem that this record is mor e of a V.A. compilation then an album from one author, but what's in common to all songs on it is that - they are all good!" BELGRADEYARD, 10 janvier 2006 "Christophe Demarthe, formerly from experimental renegades Claire Obscure, makes terse statements on the nature of power and sexuality on his debut Cocoon release. Loops are kept hard and jagged, overt references to Georges Bataille's Story of the Eye are inserted; alienation makes itself known." THE WIRE, Ken Hollings, février 2006 axesscode.com Self Klubbing du 18/06/2004 Les Voûtes - Cocoon Direction « Les Frigos ». Première virée. Se perdre, évidemment. Comme dans toute recherche. Les quais en chantier. Numéros et noms de rue invisibles. Passer devant les marches de la Grande Bibliothèque. Quelques solitaires semblent méditer, regards sur la Seine. Une salle dans une voûte industrielle, passage ou aqueduc. Simple et belle. Tout en longueur. La scène juste là, à portée de main. Projecteur et écran blanc. (…) Et voici Cocoon, un soliste du laptop. Pince sans rire et grisonnant. Comme échappé du film « The Barber » des frangins Cohen. Intro vidéo qui vanne les laptopers. Bon signe. Humour à froid et ambient ironique. Cocoon s’amuse et nous amuse. Interactif, ludique. Références fétish, vidéos lointaines et dérobées, inquiétante absurdité. Le morceau/vidéo du port est un moment unique. Ce que nous sommes, loin des regards, capturés, garde baissée. Une séquence/lecture, quelqu’un du public. Histoire de l’œil de Bataille, un passage bien cul et bien lu, hormis deux césures par une dame à lunettes. Le son, excellent et varié porte les images. Ca marche très bien. Le message POURSUIVONS qui sépare quelques titres évoque le cirque volant des Monty Python. Chirac et les danseuses de « Show Girls ». Ironie sexuelle d’où filtre une angoisse palpable avec des photos d’amateurs/trices à mater. Autre pause discours sur Accor puis enchaînement sur un titre mécanisé, presque indus. Filature éternelle, fordisme mortel. J’aurais bien groové sur les derniers titres en fait, mais bon l’assemblée était dense et… Ce cocoon est décidément très beau. Kether, AXESSCODE.COM, 21 juin 2004 Libération CD-Rom Un album cinématographique intimiste. Dévider le « Cocoon » Chanteur du groupe Clair-Obscur, connu dans les années 80 pour ses escapades entre musique, théâtre, arts plastiques ou danse, Christophe Demarthe récidive avec son projet Cocoon. Transfuge de la scène coldwave/indus, il se frotte désormais à l'électronique expérimentale et livre un premier album cinématographique tendu entre ambient hypnotique et dérèglements informatiques, nappes immobiles et pièces quasi dansantes, boucles mélodiques et incursions bruitistes. L'album audio se double d'une partie CD-rom réalisée par le désormais duo d'artistes multimédias Servovalve. Sur une idée de Pierre Belouin, créateur du label transdisciplinaire Optical Sound, ils ont eu carte blanche pour retriturer la matière mise à disposition par le musicien-plasticien qui a réalisé simultanément la partie visuelle de sa «bande originale». «Ce CD audio/CD-Rom contient deux propositions artistiques, explique Demarthe. Servovalve a pris mes sons, mes images et les a embarquées dans son univers à lui. Ce que j'aime dans son travail, c'est la force qu'il parvient à livrer avec des formes extrêmement ténues.» L'interface singe celle du DVD (support prévu initialement), avec un menu proposant le film en intégralité, l'accès aux six chapitres et trois versions différentes (XX, XY et XXY), plus le bonus. Mais, loin d'une vidéo linéaire classique, Servovalve infuse une dose d'aléatoire qui fait que le «film» visionné n'est jamais tout à fait le même. Servovalve a samplé, fragmenté les morceaux audio de Cocoon, remodelé, creusé, démultiplié les sons afin d'obtenir une «collection de boucles et autres sons nébuleux», intégrés dans des programmes qui récréent de nouveaux morceaux de manière quasi infinie. Pour les séquences animées, il procède de même, ne gardant que quelques boucles d'images indispensables, redigérées par des miniprogrammes de transformation graphique. Objet intime qui s'écoute, se regarde chez soi mais qui se décline aussi sous forme de performance comme ce soir au festival Villette Emergences. Cocoon s'amuse à détourner les codes des concerts de musique électronique expérimentale, en cherchant à établir «un rapport de proximité avec le public, les choses se passent de façon très menues, dans des regards, des positions, des affirmations, des invitations apparaissant à l'écran». En le faisant sourire, réagir ou réfléchir sur des thèmes qui finissent par dépasser le strict cadre musical, Cocoon retisse ce lien mis à mal lors des concerts au laptop souvent abrupt. Marie Lechner, LIBERATION, vendredi 1er octobre 2004 arte-tv.com Art & Musique | Cultures Electroniques Cette semaine | Cocoon| Placard 7 Cocoon Le label Optical Sound vient de sortir "Cocoon", le nouvel album de Christophe Demarthe - ancien chanteur du groupe Clair Obscur. Il comporte 10 titres et un complément multimédia créé par l’artiste Servovalve. La création de Gregory Pignot alias Servovalve est une interprétation de la musique et du travail vidéo de Christophe Demarthe. Elle est composée de quatre parties : la première « Version » permet de choisir son « genre » parmi les trois catégories XX, XY et l’énigmatique XXY – ce choix influence les images qui composent les rubriques : « Chapters » – une déclinaison en 7 temps du travail vidéo de Christophe Demarthe, le « Bonus » – un remix de la musique de Cocoon et les « films ». Les enchaînements sont aléatoires, les images particulièrement belles et travaillées. Une petite pièce d'orfèvre qui aurait presque pu faire l'objet d'un disque à part. La soirée de lancement de l'album se tiendra aux Voûtes à Paris. Elle s’articule autour de trois concerts, celui de Sylvain Chauveau, Frédéric Nogray et Christophe Demarthe et porte le nom d’un tube des années 80, « Les neiges du Kilimandjaro » dont chacun des artistes livrera sa propre version électronique en fin de soirée. Laurence Rilly, ARTE-TV.COM, 14 juin 2004 mouvement.net le site indisciplinaire des arts vivants http://www.mouvement.net/ref/ref.html mu.Neiges de printemps Spécialisé dans les disques de plasticiens (Serge Comte, Rainier Lericolais) et dans les mélanges indisciplinaires et de bon goût, le label nancéen Optical Sound organise, le 18 juin aux Voûtes à Paris, une exceptionnelle soirée de trois concerts pour le lancement de sa nouvelle production. Les Neiges du Kilimandjaro : tel est l’intitulé choisi par le label nancéen Optical Sound pour la soirée de lancement, aux Voûtes à Paris, de sa nouvelle production, l’album de Cocoon, un CD avec CDRom derrière lequel se cache Christophe Demarthe. Œuvrant depuis de nombreuses années à la frontière du son et des arts visuels, collaborant régulièrement à l'architecture sonore des mises en scènes de Bruno Lajara, ainsi qu’avec Jean Couturier sur France Culture, Demarthe a été, durant les années 80, membre de Clair Obscur, formation culte de la scène new wave européenne. Comme le rappelle Optical Sound, Clair Obscur fut « l’ un des premiers à avoir officié dans les années 80 en France à des rapprochements entre la musique, les arts plastiques, la danse et le théâtre ». Dramaturgie sonore Dans ce « cadre », Demarthe avait déjà pu passer maître dans la juxtaposition des ambiances sonores et la réunion des énergies : d’une cold wave tantôt tribale, tantôt martiale, traversée par un souffle rock hérité de Joy Division, à un expressionnisme abstrait dans l’esprit de la scène industrielle de l’époque, le travail de Clair Obscur déclinait une vaste et sombre palette musicale, allant du plus introspectif et nuancé au plus direct. C’est une même tension entre une énergie très « physique » et la dimension narrative d’un singulier théâtre musical, appliquée cette fois à des matériaux et des processus entièrement électroniques, qui irrigue le déroulement de Cocoon. Par moments, lorsqu’il choisit d’allier les rythmes à des nappes étales à la fois synthétiques et organiques, parcourues d’échos ethniques, le travail de Demarthe évoque les meilleures réussites récentes de la musique ambient : le The Number Of Magic de Richard H. Kirk, autre figure phare de la décennie 1980 avec Cabaret Voltaire, le superbe projet Second Nature de Bill Laswell/Tetsu Inoue/Atom Heart, ou encore la démarche du Français Eric Aldéa, autre rocker sombre (Bästärd) reconverti à la musique de scène. D’autres fois, lorsqu’il s’oriente vers le collage et la répétition de cellules mélodiques simples, voire vers une musique pratiquement bruitiste et concrète, il semble établir le lien entre cut up et click’n’cut… En permanence, ce qui frappe, c’est le souffle éminemment dramaturgique avec lequel est conduit le discours musical, qui fait de la musique de Cocoon une œuvre d’art à part entière, qui suffit à faire de la seule musique de Cocoon une source de ravissement autonome. Déplacements musicaux Mais Cocoon est cependant loin d’être un projet strictement musical. Augmenté d’une partie visuelle qu’accompagne cette « bande originale », et traduisant ainsi les préoccupations actuelles de son auteur, Cocoon se veut « un projet global audio/vidéo construit simultanément et en symbiose avec ces deux médiums, ayant comme optique de multiples applications telles que la scène et l'interaction avec le public. Le dispositif scénique mis en place dénote avec l'immobilité caractéristique des prestations-concerts de musiques électroniques. Ce projet revêt un aspect plus intimiste avec son édition, par exemple dans le cadre d'une lecture domestique, il peut être aussi transposé à une diffusion au sein de galeries, centres d'art, boutiques et autres lieux de vie. » La principale thématique à l’œuvre dans Cocoon est « la notion de "déplacement", plus précisément autour du fait de déplacer, manipuler une personne selon ou contre son gré, traitant donc de sujets à caractère politique ou sexuel, d'instruments de contrôle (thématique chère au visionnaire William Seward Burroughs) ». C’est dire si cette soirée qui convoque les neiges (certes éternelles) du Kilimandjaro à la fin du printemps promet d’être aussi hypnotique que déroutante. Surtout si l’on sait qu’aux côtés de Christophe Demarthe se produiront deux autres experts en itinérance musicale, invités pour l’occasion à proposer des pièces originales : Sylvain Chauveau d’une part, Frédéric Nogray de l’autre. Rejeton illégitime de Morton Feldman, d’Erik Satie, de la pop de Depeche Mode et du post-rock de Labradford, Chauveau, en marge de ses différents projets (Micro:Mega, Arca, On), a publié sous son nom plusieurs albums (citons Le Livre noir du capitalisme et Nocturne impalpable) qui en font l’un des fers de lance d’un autre label nancéen, Les Disques et du soleil et de l’acier (voir Mouvement n° 28). La musique de Frédéric Nogray, autre autodidacte que l’on a pu voir aux côtés de Otomo Yoshihide ou Peter Kowald, accorde quant à elle « une large place à l’improvisation, à l’aléatoire et au hasard. Sa matière sonore provient de prises de son ou de cessions d'improvisation dans lesquelles il met en défaut le son des appareils analogiques (filtre, table de mixage...) traité, ou non, en temps réel avec un ordinateur portable. » Bref, impossible de rater cet appel du 18 juin ! Les Neiges du Kilimandjaro, le vendredi 18 juin à 20h aux Voûtes (Les Frigos), 91 quai Panhard et Levassor, Paris 13e. (6 euros) www.lesvoutes.org www.optical-sound.com David Sanson, MOUVEMENT.NET Publié le 10-06-2004 -----------------------------------------------------------------------Droits de reproduction et de diffusion réservés ; © Les Éditions du Mouvement 2004. Cocoon fiche technique nov 2005 PLATEAU Une table de 1 m x 2 m recouverte d’un tissus noir plus une chaise Une table de 1 m x 1 m recouverte d’un tissus noir plus une chaise Arrivée secteur sur scène avec multiprises VIDEO Un vidéo-projecteur 2000 lumens minimum avec une résolution de 800 x 600 Câblage VGA allant de la scène (Macintosh Powerbook) au vidéo-projecteur Un écran de 3 m x 2 m minimum en arrière-scène LUMIERE 6 PC 1kW en face 6 Pars 1kW en latéraux 1 découpe 1 kW Gélatine face Rosco 119 Gélatines latérales 201 1 jeu 12 circuits SON Façade Un système de diffusion de qualité avec sub-basse, adapté au volume de la salle Retour Un circuit de retour Micros Macintosh Powerbook : 2 D.I. Box Voix : 2 SM58 (dont un fixé sur un pied de table) PREVOIR UNE HEURE ET DEMIE POUR LES REGLAGES SON ET VIDEO IMPORTANT : le nombre de spectateurs est limité à 150, le public doit être assis (coussins, poufs, chaises…), le bar doit être fermé CONTACT Christophe Demarthe 06 80 15 45 34 / [email protected]
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