la bourse pour tous

Transcription

la bourse pour tous
S
U
O
T
R
U
O
P
E
S
L A BO U R
A la Une
urse attirent des
Les sirènes de la Bo
en plus nombreux.
us
pl
de
s
ur
se
is
st
inve
t univers.
Visite guidée de ce
1
L
a Bourse est à la mode! A
l’image poussiéreuse des corbeilles d’antan a succédé
celle des écrans d’ordinateurs. Chaque particulier, à
l’instar des professionnels, peut
ainsi transmettre lui-même son
ordre de Bourse par le biais d’Internet. L’engouement d’une part grandissante de la population pour les
soubresauts des marchés financiers
n’a ainsi jamais été aussi fort. Les
énormes gains en capitaux engrangés par les actionnaires depuis une
dizaine d’années n’y sont évidemment pas étrangers. Alors que dans
le même temps, les véhicules de
placement traditionnels des petits
épargnants n’offraient que des
rémunérations dérisoires.
L’appétit des investisseurs est
d’autant plus aiguisé que la montée
des Bourses s’est produite dans un
environnement de révolution technologique permanente. Ce qui a eu
pour effet d’ouvrir régulièrement
de nouveaux champs d’investissement aux perspectives apparemment illimitées et de transformer
les Bourses elles-mêmes. La mutation de ces dernières est ainsi
encore loin d’être terminée. Car
elles subissent de très fortes pressions pour se moderniser, comme
A la Une
aux Etats-Unis, sous l’effet de la
concurrence des nouvelles minibourses électroniques. Ces dernières
viennent les défier sur leur propre
terrain. Tandis qu’en Europe, l’avènement de l’euro pousse les huit
principales Bourses, dont la Bourse
suisse, à regrouper leurs forces. Trois
d’entre elles (Paris, Bruxelles et
Amsterdam) ont d’ailleurs déjà franchi le pas en créant Euronext, tandis que Londres et Francfort ont
annoncé, il y a quelques semaines,
qu’elles allaient également unir
leurs destins dans iX.
La Bourse suisse
Cette évolution rappelle celle de
la place financière suisse: les trois
Bourses régionales de Zurich,
Genève et Bâle ont fusionné en
1996. Avec pour résultat l’abandon
des corbeilles et de la criée, pour
donner naissance à une plate-forme
électronique unique: la Bourse électronique suisse (Swiss Exchange ou
SWX), la plus moderne du monde.
Toutes les banques membres de la
SWX – dont la BCV – sont aujourd’hui reliées entre elles par un système de transactions informatisé.
Les opérations se font ainsi par
écran interposé, de même que la
gestion de toutes les opérations
administratives qui leur sont liées.
Le client maître du jeu
Si le rôle de la Bourse est resté
le même – permettre l’échange de
capitaux, donnant ainsi la possibilité aux entreprises de financer leur
développement –, la relation entre
les investisseurs et la Bourse a
changé. Les clients peuvent désormais passer leurs ordres d’achat ou
de vente par Internet, et ils ont également la possibilité de suivre en
temps réel le déroulement de leur
ordre. Tout en bénéficiant des prix
réduits proposés par les sociétés qui
offrent ce service par rapport aux
canaux bancaires traditionnels.
Dans la foulée, Internet propose
une multitude de sites financiers
qui donnent accès à de nombreuses bases de données sur
Investir en Bourse
l’évolution des cours, des volumes
de transactions, sur l’actualité et
l’historique des sociétés, etc. Cette
recherche, qui était jusqu’il y a très
peu de temps encore inaccessible
aux petits investisseurs, fournit
ainsi de véritables outils professionnels pour gérer un portefeuille.
Un jeu complexe
Si chacun peut aujourd’hui
devenir son trader personnel, les
règles du jeu boursier restent
cependant complexes : tout un chacun ne peut prétendre du jour au
lendemain en maîtriser toutes les
arcanes. Il faut donc y consacrer le
temps nécessaire et se former pour
bien choisir ses investissements.
Les pages qui suivent vous donneront un bref aperçu de cet univers
impitoyable...
La Bourse attire de plus en plus d’investisseurs privés et se «démocratise»
à la vitesse grand V, notamment grâce à Internet.
La Bourse mérite toutefois mieux que la réputation de casino qui lui colle
à la peau. D’autant plus que jamais l’information aux investisseurs n’a été
aussi fournie qu’aujourd’hui, ni la palette des instruments de placement
aussi large. Ce qui permet à chacun de choisir la stratégie correspondant à
son profil de risque.
Si vous ne connaissez vraiment rien à la finance, et que vous avez légitimement d’autres intérêts dans la vie, les fonds de placement vous ouvrent
les bras. C’est le gestionnaire du fonds qui s’occupera de votre investissement. En revanche,si vous vous sentez prêts à vous engager sérieusement
sur le chemin de la Bourse, vous pourrez par exemple acheter des actions
ou encore, pour les plus agiles, des options ou des «warrants».
Mais avant de vous lancer sur ces sentiers grisants – et escarpés –, vous
devrez vous entraîner à résister aux bourrasques boursières, qui surviennent de temps à autre. Sans être obligé de décrocher un MBA en finance,
vous aurez tout de même avantage à vous abonner à différentes revues et
journaux financiers, à surfer sur Internet et à lire quelques livres d’introduction à la Bourse. Ensuite, à vous de jouer...
2
A la Une
PC
Client
Client
téléphone
à son conseiller
téléphone à son
conseiller
Client
PC
PC
Banque F
Banque E
Banque A
Site de
Courtage
en ligne
liaison
Internet
Site de
Courtage
en ligne
Bourse
Electronique
Suisse
(SWX)
liaison
Internet
Dans ce schéma,
les Banques C et F
n’ont pas de site
de courtage en ligne
pour leurs clients.
Site de
Courtage
en ligne
téléphone
à son conseiller
Banque D
Site de
Courtage
en ligne
téléphone
à son
conseiller
Client
PC
liaison
Internet
Banques
membres
de la SWX
Banque B
Banque C
PC
Ces banques
disposent de
l'accès direct
à la SWX
téléphone
à son conseiller
liaison
Internet
Client
PC
Client
Site de
courtage
en ligne
Les ordres passés par les clients
via Internet transitent par une
banque membre de la SWX;
elle est la «banque dépositaire»
Loi sur les Bourses
virt-x
Nouveau marché
Si la SWX est une société de droit
privé, elle n’en est pas moins soumise à la Loi fédérale sur les
Bourses et le commerce des valeurs
mobilières (LBVM). Le but de la
législation est d’assurer aux investisseurs transparence et égalité de
traitement. Cette loi régit notamment l’obligation de déclarer une
prise de participation dépassant un
certain seuil, puis de présenter une
offre publique d’achat si cette participation dépasse un tiers des droits
de vote. La réglementation fixe également les devoirs des négociants
vis-à-vis de leurs clients. Le règlement de cotation, qui repose sur la
LBVM, fixe les conditions d’admission des valeurs mobilières à la
Bourse suisse. Ce règlement est
basé sur le principe de l’autorégulation.
La Bourse suisse (SWX) a annoncé à
mi-juillet qu’elle allait créer une filiale
commune avec l’ECN Tradepoint.
L’objectif est de créer une plate-forme
électronique pour traiter plus de 600
blue-chips européennes, dont les
titres suisses. Le siège de cette filiale
– baptisée virt-x – sera basé en
Angleterre. Ce projet, annoncé pour le
premier trimestre 2001, permet à la
SWX de rester dans la course, après
l’annonce des intentions de fusions
de plusieurs Bourses européennes.
L’atout de virt-x sera de bénéficier,
d’une part, de la technologie de pointe de la SWX et, d’autre part, du volume de transactions nécessaires que
devraient apporter les actionnaires de
Tradepoint. Car on compte parmi eux
plusieurs grandes banques d’affaires
(Credit Suisse First Boston, Morgan
Stanley Dean Witter, Merill Lynch ou
encore les ECN américains Instinet et
Archipelago).
A l’instar de l’Allemagne, la Suisse a
créé en juillet de l’année dernière un
nouveau marché destiné spécifiquement aux IPO (voir encadré). Pour
rendre ce marché accessible aux «startup», la Bourse a assoupli ses exigences en matière de capital et d’historique (track record).
En revanche, pour parer aux risques
inhérents aux sociétés de croissance
encore très jeunes, la Bourse réclame
un surcroît de transparence par rapport aux valeurs cotées sur le marché
principal. Par exemple, en exigeant
l’utilisation de normes comptables
internationales.
3
A la Une
IPO
Types d’ordres
Bourse suisse
Pour acheter ou vendre un titre, vous
pouvez passer un ordre dit «au
mieux». Un ordre de ce type sera exécuté aussitôt que possible quel que
soit le prix du marché.
Vous pouvez également passer un
ordre d’achat «limité» à la hausse:
l’ordre ne sera effectué que si le
cours du titre est au-dessous de la
limite fixée. De même, l’ordre «limité»
à la vente n’autorise son exécution
que si le cours se situe au-dessus de
la limite fixée. On peut également
recourir à l’ordre «stop loss» (arrêtepertes). Il s’agit d’un ordre de vente
qui se déclenche si le titre tombe audessous d’un certain seuil.
La Bourse suisse (SWX) occupe la
huitième position dans la hiérarchie des Bourses mondiales, en
terme de volume de transactions.
Cette performance, compte tenu
de la petite taille du marché
suisse, s’explique par la présence
de quelques entreprises multinationales, telles Nestlé, Novartis
ou Roche.
Novartis
15,8%
Autres
37,5%
13,8%
Fiscalité
Fondamentalement, l’investisseur
domicilié en Suisse a tout intérêt à
investir en actions, puisque le fisc helvétique établit une claire distinction
entre les revenus du patrimoine, qui
sont soumis à l’impôt, et les gains en
capitaux, qui en sont complètement
exonérés. Ce qui ne veut pas dire que
vous ne payerez aucun impôt sur vos
revenus en actions, puisque le dividende sera, lui, taxé. A noter que le
régime fiscal peut changer à tout
moment.
4
IPO: le sigle magique... Pour de nombreux investisseurs, les IPO, pour
Initial Public Offering, c’est-à-dire les
nouvelles introductions en Bourse,
constituent une véritable poule aux
œufs d’or. L’espoir étant de pouvoir
entrer dans le capital d’un nouveau
Microsoft et de participer à sa formidable croissance.
La tentation est d’autant plus forte
que de nombreuses IPO ont connu de
très fortes hausses immédiatement
après leur lancement. Le revers de la
médaille, c’est un risque à la hauteur
des rendements espérés.
Roche
11,2%
5,5%
ABB
Nestlé
7,6% 8,6%
UBS
CS
Indices
Pour mesurer l’évolution générale
d’un marché boursier, on utilise des
indices reflétant la moyenne des
cours d’un certain nombre de titres
représentatifs. Le Dow Jones, l’indice
de la Bourse de New York, est sans
conteste le plus célèbre de ces indicateurs. Il est suivi de près par le
Nasdaq américain, pour le marché
des valeurs technologiques.
Pour le marché suisse, l’indice le plus
connu est le Swiss Market Index, le
SMI, mais le plus général est le Swiss
Performance Index, le SPI. A mentionner encore le SNMI (Swiss New Market Index) pour les jeunes sociétés.
A la Une
Les produits négociés
Les deux principales catégories
de placement sont les obligations et
les actions, qui sont toutes deux des
titres qui s’échangent en Bourse.
Ces deux types de valeurs se différencient fondamentalement par la
nature du droit qui leur est associé:
d’une part, l’obligation est une
créance sur l’émetteur, alors que
d’autre part, l’action est un titre de
propriété sur une société anonyme.
Les obligations
Les obligations sont des titres à
revenu fixe, sous forme d’intérêts
versés généralement chaque année
et remboursables à 100%. Chaque
obligation représente une fraction
de l’emprunt d’une entreprise ou
d’une collectivité publique qu’achètent un grand nombre d’investis-
seurs. Ces titres sont émis en série,
aux mêmes conditions d’échéance,
de prix d’émission, de tau d’intérêt
et de remboursement. Cette standardisation, pour un emprunt
donné, les rend ainsi parfaitement
échangeables en Bourse.
Les caractéristiques des obligations en font l’instrument idéal pour
couvrir un besoin impératif et précis. Si vous achetez pour 100000 francs
d’obligations de la Confédération à
3%, vous serez assurés de recevoir
chaque année les 3 000 francs qui
vous sont peut-être nécessaires pour
finir de payer vos impôts, jusqu’au
remboursement fixé d’avance.
Les actions
Les actions n’offrent pas la sécurité des obligations, puisque leurs
revenus ne sont pas garantis et que
l’action n’est jamais remboursée, ou
à de rares exceptions. L’actionnaire
prend ainsi un risque d’entrepreneur en faisant confiance à la
société pour qu’elle génère les bénéfices qui feront monter le cours du
titre, si tout va bien. Ce qui explique
notamment les fortes fluctuations
du cours des actions.
Ces titres conviennent ainsi aux
spéculateurs, mais aussi à ceux qui
disposent d’une vision à long
terme et ne sont pas obligés
de vendre en catastrophe lorsque
le marché chute. Donc au pire
moment.
Logiquement, le risque supplémentaire pris sur le marché des
actions est rémunéré, à long terme,
par une rentabilité plus élevée par
rapport au marché obligataire.
En trois quarts de siècle, la palme de la performance revient aux actions
De 1926 à 2000, l’accroissement de la valeur réelle (après correction de l’inflation) des actions sur le
marché suisse a été largement supérieur à celui des obligations. Pour permettre la comparaison des
deux indices, on a ramené les deux courbes sur la même échelle, en prenant un point de départ commun, à 100. Ce type de graphique est dit «en base 100».
Actions
Obligations
10 000
8393
1000
466
100
1930
1940
1950
1960
1970
1980
1990
2000
Source: Pictet & Cie/Guide de l’investisseur
5
A la Une
Les options, warrants et produits structurés
A côté des actions et des obligations, un grand nombre de nouveaux produits financiers plus ou
moins exotiques sont apparus,
telles les options. On définit une
option comme un droit d’acheter
ou de vendre un bien ou un instrument financier à un certain prix fixé
d’avance et durant un certain temps.
On trouve des options sur une
grande variété d’instruments tels
les matières premières, les devises,
les actions, les taux d’intérêt ou
encore les indices de marché.
Fondamentalement, on distingue
les options d’achat, appelées «calls»,
des options de vente, baptisées
«puts». Comme il s’agit de contrats
impliquant à chaque fois un acheteur et un vendeur du droit d’option, il y a donc quatre possibilités :
acheter un «call», vendre un «call»,
acheter un «put», vendre un «put».
Par exemple, vous pouvez acheter une option d’achat sur Nestlé,
dans l’espoir de voir le titre monter. Comme vous avez fixé le prix
d’avance, la différence avec le
prix en Bourse à l’échéance sera
votre bénéfice... si vous avez gagné
votre pari.
A noter que les acheteurs d’options «call» ou «put» n’ont aucune
obligation : ils peuvent exercer
leurs droits ou non, ou laisser
l’option expirer. Alors que les vendeurs doivent toujours répondre
à l’exigence éventuelle des acheteurs, avec les coûts potentiels que
cela implique.
Les différentes
catégories d’options
L’investisseur individuel peut
acheter ou vendre des options sur
des marchés organisés comme la
Bourse des options appelée Eurex.
Parallèlement à ce marché d’options
s’est développé un marché de certificats d’options, baptisés warrants.
Ces titres sont émis par des sociétés financières, généralement des
banques. Les warrants ne sont pas
traités sur les Bourses de produits
6
La BCV dispose d’une équipe complète de spécialistes traders et analystes financiers qui scrutent
les différents marchés financiers et les entreprises secteur par secteur.
dérivés comme l’Eurex. Car, et
c’est la différence fondamentale, un
investisseur ne peut émettre de
warrant, comme il le ferait sur
l’Eurex: il ne peut qu’acheter les
warrants d’une société, puis, soit
attendre l’échéance, soit les revendre
en Bourse comme une action.
La gamme des produits qui s’est
créée en Suisse est beaucoup plus
importante que celle qu’on trouve
sur l’Eurex pour le marché suisse.
Les instruments vont des plus
simples, comme un «call» sur une
action particulière, à des combinaisons plus ou moins sophistiquées
d’autres produits. On parle alors de
produits structurés.
Les produits structurés
Parmi ces produits, la Banque
Cantonale Vaudoise propose notamment des produits structurés sur les
devises et les actions. Les produits
structurés sur devises de la BCV
combinent un placement à court
terme dans une monnaie déterminée
avec l’achat simultané d’un ou plusieurs «calls» ou «puts» standard ou
exotique sur une paire de monnaies.
Ces produits, de durée limitée,
sont conçus de manière à dégager
un rendement supérieur au taux du
marché monétaire, tout en garantissant à leur échéance au minimum le
remboursement du capital initial ou
en prévoyant éventuellement le
remboursement de celui-ci dans la
monnaie de remplacement.
Sur les actions, la BCV propose
différentes combinaisons, notamment celle des BCV-LEMAN, qui
associent un placement monétaire
et une vente de «put». En vendant
l’option, on encaisse la prime qui
vient s’ajouter aux intérêts reçus du
placement à terme fixe et qui est
versée à l’investisseur sous forme
d’un coupon.
A la Une
La magie de la diversification
Comme le dit bien la sagesse
populaire, il ne faut pas mettre tous
ses œufs dans le même panier. Lorsqu’on investit, c’est même la règle
d’or qui permet, pour un rendement espéré, de réduire le risque au
minimum.
Pour bien comprendre les bienfaits de la diversification, considérons le cas d’un portefeuille qui ne
contiendrait qu’une seule action. Si
la société qui l’a émise tombait en
faillite, vous perdriez 100% de votre
investissement. Si vous aviez deux
actions d’entreprises différentes, la
probabilité de voir la déconfiture
simultanée des deux établissements
serait nettement moindre.
Pour diminuer cette volatilité, il
suffit de diversifier son portefeuille
avec des titres de différentes sociétés. Car la baisse de bénéfices des
unes, qui se traduira par le recul de
leur cours, sera compensée par la
hausse des titres des sociétés enregistrant des augmentations de
bénéfices.
Pour que la diversification soit
vraiment efficace, il faut évidemment prendre des sociétés qui
réagissent de manière opposée aux
conditions du marché.
Différentes classes d’actifs
Pour diminuer plus encore le
risque global de votre portefeuille,
vous pouvez acquérir d’autres
actifs moins volatils, comme des
obligations. Vous allez évidemment réduire le rendement espéré
du portefeuille, puisque les obligations sont moins rentables que
les actions. Mais, grâce à la diversification, la diminution de rendement de votre portefeuille sera
proportionnellement moins forte
que la baisse de son risque. C’est
le même raisonnement qu’on
applique en introduisant une part
composée de liquidités dans le
portefeuille. C’est sur cette base
que les spécialistes de la gestion
de fortune proposent traditionnellement des grilles de placement
pour différents profils de risque :
peu risqué, modérément risqué,
très risqué. Pour obtenir les
meilleurs couples risque-rendement, les investissements doivent
être réalisés à l’échelle internationale et donc en différentes monnaies, tout en privilégiant celle
dans laquelle l’investisseur compte
et dépense son argent. C’est ce
qu’on appelle la monnaie de référence. Pour un investisseur basé
en Suisse, ce sera logiquement le
franc suisse.
Des portefeuilles selon le profil de risque
Un investisseur dont la monnaie de référence est le franc suisse se verra proposer des portefeuilles au
risque croissant, c’est-à-dire contenant une proportion toujours plus grande d’actions:
Conservateur
Pour un investisseur peu tenté par le risque, le portefeuille proposé
ressemblera généralement à celui-ci, c’est-à-dire avec une forte proportion d’obligations. Le but est d’assurer le maintien du capital, en
prenant un minimum de risques, pour obtenir une meilleure rentabilité que s’il contenait uniquement des obligations. La part en monnaies étrangères est très modeste.
Equilibré (ou «balanced»)
Celui qui choisit un tel portefeuille accepte un risque supérieur, lié à
la proportion nettement plus grande d’actions, au détriment de la part
obligataire et des liquidités. Les fluctuations de cours seront ainsi plus
fortes, mais seront compensées par une espérance de rentabilité plus
élevée. La part en monnaies étrangères augmente elle aussi.
Risqué (ou «growth»)
Ce dernier type de portefeuille est clairement orienté actions, et donc
risqué, avec une proportion de monnaies étrangères très importante.
Toutefois, comme l’indique d’ailleurs le terme «growth» (croissance)
auquel recourent les banques pour désigner de tels portefeuilles, le
risque diminue sur le long terme. C’est pourquoi ceux-ci sont réservés aux investisseurs qui ont le temps et sont capables de résister
psychologiquement à des chutes brutales des cours.
7
15%
25%
60%
10%
Actions
45%
Obligations
45%
Liquidités
5%
30%
65%
A la Une
L’évolution des portefeuilles
Quel sera votre portefeuille
idéal? Conservateur, équilibré ou
risqué? Il est difficile de répondre
à une telle question sans connaître
votre situation personnelle, votre
âge, vos revenus, votre fortune, votre
propension à prendre des risques.
On peut toutefois établir schématiquement l’évolution du portefeuille correspondant aux besoins
d’un individu moyen à différentes
périodes de sa vie de la manière
suivante, en faisant abstraction de
tout autre investissement, et en
étant conscient que les comportements sont en train de se modifier
radicalement.
La jeunesse
Les plus jeunes économisent
généralement pour le long terme et
n’ont pas besoin que leurs investissements produisent des revenus
réguliers, parce qu’ils sont encore en
train de gagner leur vie. Par ailleurs,
ils doivent se protéger de l’inflation
qui ronge leur épargne. Les investissements basés sur les gains en capitaux sont ainsi les mieux adaptés. Il
s’agit donc essentiellement d’actions, à côté d’un matelas de liquidités en cas d’imprévu.
[Pour illustrer notre propos, prenons
le portefeuille d’un jeune couple d’environ 25 ans, qui disposerait d’un
patrimoine financier de Fr. 50 000.- :
il devrait investir Fr. 40 000.- en
Les mandats
de gestion BCV
Tel est le titre du document qui décrit
les caractéristiques de chaque mandat de gestion créé par la BCV en
fonction d’objectifs de placement
bien définis. Les mandats de gestion
proposés par le BCV Private Banking
portent les appellations suivantes:
«Obligations», «Revenu», «Croissance», «Dynamique» et «Actions».
N’hésitez pas à demander ce document, ainsi que toute autre information complémentaire, à votre
conseiller BCV Private Banking.
8
actions, soit 80% de sa fortune, et garder
Fr.10000.- en liquidités (20%).]
L’entre deux âges (45 ans)
Avec les années, la fortune s’accroît, tandis que les besoins se modifient: les charges liées à la fondation
d’une famille et à l’éducation des
enfants, par exemple, requièrent des
revenus supplémentaires réguliers.
Aussi une partie du portefeuille estelle alors constituée d’obligations.
Toutefois, les personnes de cette
tranche d’âge ont encore beaucoup
de temps devant elles, tout en
continuant à gagner leur vie. Les
actions restent ainsi l’investissement le plus approprié.
[Dans cette perspective, le portefeuille de notre couple, qui s’est accru
de Fr. 50000.- à Fr. 250000.- est devenu
nettement plus conservateur : la part en
actions ne représente plus que 55 % du
portefeuille à Fr. 137 500., pour 35 %
d’obligations à Fr. 87 500.-, et le reste
en liquidités, soit 10 %, à Fr. 25 000.-.]
L’âge mûr
Quand les investisseurs approchent de l’âge de la retraite, leurs
priorités changent. Ayant constitué
(il faut l’espérer) un capital, ces personnes vont basculer vers des investissements qui leur procureront des
revenus lorsqu’elles arrêteront de
travailler. Par ailleurs, même si les
rentes de retraite suffisent pour
maintenir leur niveau de vie, cette
catégorie d’investisseurs dispose,
évidemment, d’un horizon-temps
d’investissement beaucoup plus
court que les jeunes gens.
[Le portefeuille de notre couple âgé
atteint maintenant Fr. 500 000.- et
ne contient plus que 35 % d’actions à
Fr. 175 000.-, pour 55 % d’obligations
à Fr. 275 000.-, et 10 % de liquidités
à Fr. 50 000.-.]
Gérer soi-même?
Faut-il gérer soi-même son patrimoine ou le confier à un professionnel? Avant de répondre à cette question, vous devez vous demander si
vous êtes prêts à vous investir pour
cette activité. Non seulement en
temps, en formation, mais aussi en
argent pour vous abonner aux différentes revues spécialisées, sans
parler de la charge émotionnelle
qu’impliquent les fluctuations de la
Bourse. La solution la plus simple
consiste donc à prendre contact
avec un conseiller BCV Private Banking, qui vous aidera à faire le point
et à trouver l’allocation d’actifs
adaptée à vos attentes.
Et si la gestion de votre fortune
constitue pour vous un véritable
fardeau, vous pouvez confier un
mandat à votre conseiller BCV Private Banking: celui-ci gérera alors
votre portefeuille selon votre profil
de risque.
A la Une
Les fonds de placement
Si vous n’avez que peu d’argent,
vous pouvez bien sûr acheter
quelques actions Nestlé et les laisser dormir en attendant qu’elles
prennent de la valeur sur le long
terme. Mais ce n’est pas exactement
ce qu’on peut appeler une diversification optimale.
Vous pouvez toutefois bénéficier
d’une gestion professionnelle avec
quelques milliers de francs seulement, en achetant des parts de
fonds de placement. Ce sont des
portefeuilles de titres boursiers
gérés par des professionnels de la
finance.
L’avantage des fonds est de donner accès à des portefeuilles diversifiés, ainsi qu’à des placements pour
lesquels un montant minimum est
requis, par exemple les dépôts fiduciaires. Il permet également de
bénéficier des prix de gros sur les
transactions accordés aux gestionnaires du fonds.
Comment ça marche
En achetant des parts de fonds,
chaque investisseur augmente la
masse de liquidités disponibles
pour les placements qu’effectuera
sa direction.
Si les investissements se révèlent
fructueux, avec des revenus et/ou
des gains en capitaux, chaque part
du fonds s’appréciera dans la
même proportion, au bénéfice de
ses détenteurs. Inversement, si le
fonds perd de sa valeur, chaque
part subira proportionnellement la
même érosion.
Suivant le fonds, les bénéfices
sont soit distribués – on parle alors
de fonds de distribution –, soit réinvestis – on les appelle fonds de
capitalisation.
Lorsqu’on veut récupérer le
capital investi dans un fonds, il
suffit d’en adresser la demande à
sa direction. Celle-ci a l’obligation
de racheter rapidement les parts
qui lui sont soumises. A l’exception des fonds immobiliers, qui
n’y sont tenus que pour la fin
9
d’un exercice, avec un préavis de
douze mois.
Valeur d’émission
et de rachat
La valeur nette d’inventaire
(VNI) constitue la mesure universelle de la valeur d’une part de
fonds de placement. C’est
d’ailleurs elle qui figure dans les
tableaux publiés dans la presse
spécialisée. Toutefois, pour acquérir une part, vous risquez de
devoir débourser une somme légèrement supérieure à la VNI, comprenant une commission d’émission: c’est la valeur d’émission.
Toutefois, si vous vendez des parts
du Groupe BCV, il ne vous sera
prélevé aucune commission de
rachat.
A noter que cette dernière est
rare en Suisse: la valeur de rachat
coïncide donc le plus souvent avec
la VNI.
Les familles de fonds
On peut les regrouper en six
grandes catégories: les fonds en
actions, en obligations, monétaires,
d’allocations d’actifs (ou diversifiés), immobiliers et autres.
Actions
De tels fonds sont destinés à des
investisseurs raisonnant à long
terme, au moins cinq ans. Le rendement espéré est à la hauteur du
risque pris: si les fonds investis
dans les pays émergents sont normalement ceux qui promettent le
plus, les accidents de parcours peuvent être très douloureux, voire
catastrophiques en cas de chute
brusque des marchés.
Obligations
Les fonds obligataires exposent
les détenteurs de parts à un risque
moindre qu’avec des parts de fonds
en actions, mais au prix d’un rende-
ment moins élevé. Celui qui achète
des parts de fonds de ce type devrait
les garder au moins trois ans.
Marchés monétaires
Les marchés monétaires sont
constitués par l’ensemble des placements à court terme. Les fonds
sont investis uniquement dans
des créances de débiteurs de
premier ordre. Ce sont donc des
placements très sûrs et, logiquement, modestement rémunérés.
Ces fonds servent essentiellement
à parquer ses liquidités à court
terme.
Allocation d’actifs
Ce type de fonds est panaché
d’actions, d’obligations et d’instruments du marché monétaire. Les
fonds proposés correspondent à
différents profils de risque, du plus
prudent au plus agressif. Par sa
simplicité de choix, c’est le placement idéal pour l’investisseur
débutant et peu fortuné.
Immobiliers
Ces fonds sont placés sur le marché immobilier. Ils constituent un
investissement intéressant du point
de vue de la rentabilité et du risque.
L’acquisition de parts de tels fonds
s’inscrit dans une perspective à
long terme.
Autres
A côté de ces grandes catégories de fonds, le marché suisse
compte, en nombre encore limité,
des produits hybrides, comme les
fonds à cliquet (fonds à protection
d’actifs). Leur objectif est de permettre une prise de risque accrue,
mais en préservant l’essentiel du
capital de départ. Il y a également
les fameux «hedge funds», à la
réputation sulfureuse, qui usent,
et parfois abusent, des produits
dérivés.
A la Une
L’état du marché
Le marché des fonds de placement (FP) autorisés à la vente en
Suisse auprès du public est en
forte progression. A la fin de 1999,
les investisseurs avaient à disposition pas moins de 2113 fonds, soit
dix fois plus qu’il y a dix ans.
Les fonds domiciliés à l’étranger
continuent de représenter la plus
grande partie des nouveaux fonds
sur le marché suisse, essentiellement
au Luxembourg: les trois quarts
des fonds sont étrangers. Toutefois,
l’écrasante majorité des émetteurs
sont des sociétés suisses.
Celles-ci ont décidé d’établir le
domicile de leurs fonds à l’étranger
pour échapper notamment au droit
de timbre.
Protection de la loi sur les FP
Lorsque vous remettez votre
argent à la direction d’un fonds de
placement, vous bénéficiez de la
protection de la loi sur les fonds de
placement qui vise notamment à
vous permettre d’investir en toute
connaissance de cause.
Ainsi, à la demande de l’investisseur intéressé, la direction du fonds
doit lui remettre le prospectus qui
contient toutes les informations sur
Les fonds en actions dominent le marché
Selon la statistique de la Swiss Fund Association établie à fin
1999, en collaboration avec la société Lipper, les fonds en
actions à eux seuls représentent presque un tiers du marché.
immobilier
valeur: CHF 11,7 milliards
allocation
d'actifs
valeur:
CHF 105,0 milliards
marchés
monétaires
valeur:
CHF 81,9 milliards
valeur totale:
CHF 430,3 milliards
2%
24,4%
19%
l’organisation du fonds, mais aussi
sur sa politique de gestion. Elle doit
également lui fournir le règlement
qui indique les restrictions imposées aux gestionnaires, ainsi que le
rapport de gestion.
Comme ces documents sont souvent très techniques et très touffus,
il ne faut pas hésiter à sonder le
vendeur du fonds pour savoir sur
quels marchés et en quelle monnaie
le fonds est investi.
Vous pourrez aussi l’interroger
sur la politique de gestion du
fonds. Car, il est extrêmement
important de le souligner, la loi ne
Fisc et fonds de placement
Le fisc n’a évidemment pas
négligé de taxer les revenus des
fonds de placement. Toutefois, le
régime imposé aux revenus issus
des fonds diffèrent selon qu’ils ont
été émis à l’étranger, essentiellement au Luxembourg, et selon le
lieu de domicile du détenteur de
parts. Pour un investisseur basé en
Suisse et dont le domicile du fonds
est en Suisse, les dividendes sont
imposés comme un revenu.
Les distributions de dividendes
sont assujetties à l’impôt anticipé
fédéral de 35%. L’investisseur peut
demander à les récupérer dans sa
déclaration fiscale.
10
Les bénéfices sur cours distribués par coupons séparés sont exonérés d’impôt anticipé et non soumis à l’impôt sur le revenu. Les
dividendes et bénéfices sur cours
imposables sont indiqués chaque
année par l’Administration fédérale des contributions.
Si le domicile du fonds est étranger, les dividendes, qu’ils soient
distribués ou capitalisés, sont
considérés comme des revenus et
sont donc imposés comme tels. Les
dividendes distribués sont exonérés de prélèvement à la source. Les
bénéfices sur cours ne sont pas
assujettis à l’impôt sur le revenu.
31,9%
actions
valeur:
CHF 137,1 milliards
22%
obligations
valeur: CHF 94,6 milliards
vous protège en aucun cas de
pertes dues au marché.
Gérifonds et
les fonds mobiliers
du Groupe BCV
Gérifonds est une société de direction de fonds de placement fondée
en 1970. Ses deux principaux
domaines de compétence sont l’administration et la gestion de fonds
de placement mobiliers. Au-delà de
la gestion et de l’administration de
ses propres fonds, Gérifonds administre les 19 fonds de placement
mobiliers de droit suisse du groupe
Swissca, le troisième promoteur de
fonds de placement en Suisse.
Gérifonds est plus particulièrement
spécialisée dans la gestion de
quatre types de fonds: les fonds
d’allocation d’actifs, les fonds en
actions de pays émergés et émergents, les fonds alternatifs labellisés et, plus récemment, les fonds à
cliquet de droit luxembourgeois
(BCV Dynamic Floor Fund).
Depuis sa création, la société n’a
cessé de se développer avec succès. Aujourd’hui, elle met à disposition de sa clientèle une palette
de 18 fonds et/ou compartiments
de fonds de droit suisse et luxembourgeois, dont la fortune sous
gestion avoisine les 3,3 milliards
de francs au 31 juillet 2000.
Informations sur les fonds:
tél. 0848 808 880
ou sur internet : www.bcv.ch
e-mail: [email protected]
A la Une
La Bourse par Internet
La Bourse n’a pas échappé au
formidable développement d’Internet: tout un chacun peut désormais
passer directement ses ordres via le
site d’un broker – courtier –, à des
prix cassés, mais avec un service
au rabais, c’est-à-dire sans conseil.
Avec un temps de retard sur les
Etats-Unis, l’Europe et la Suisse ont
suivi le mouvement.
Grâce à Internet, l’investisseur
peut obtenir immédiatement les
indications nécessaires pour passer
ses ordres, contrôler l’état de son
compte, de ses liquidités et de son
portefeuille, ainsi qu’avoir accès
aux cours en temps réel de tous les
titres cotés. Il peut, de même, suivre
en permanence l’état d’avancement
de l’exécution de ses ordres.
Grâce à des coûts de transaction
en chute libre, l’arrivée de ces nouveaux services en Suisse au printemps 1999 a fait exploser le courtage en ligne. Ce succès, malgré
l’absence de conseils personnalisés,
s’explique aisément: une partie de
la clientèle des banques intéressée
par la Bourse ne pouvait pas s’offrir
un service de conseils de gestion de
fortune, et donc de services personnalisés. Sans compter tous ceux qui
estiment en savoir suffisamment
pour se passer d’avis et qui profitent ainsi de l’aubaine.
«Discount broker»
L’appellation «discount broker»
pour ces fournisseurs d’accès direct
à la Bourse n’est pas usurpée: alors
que les ordres traditionnels en Bourse
suisse sont généralement facturés
au minimum Fr. 80.-, cette commission de courtage tombe à Fr.40.- voire
en-dessous lorsque l’ordre passe par
un «on-line discount broker».
L’investisseur a le choix pour
faire son marché, tant l’offre est
multiple. Mais sa décision ne sera
pas aisée, car ces produits sont difficilement comparables, en raison
des tarifs et des services proposés:
accès à une palette plus ou moins
large de Bourses étrangères, à des
11
bases de données financières différentes, présentation du site en une
ou plusieurs langues, etc.
Passer un ordre par Internet
Concrètement, avant de pouvoir commencer à «trader», vous
devrez vous enregistrer auprès du
réel, avec graphiques et indication
des volumes.
Quand vous aurez arrêté votre
choix sur un titre particulier, vous
devrez changer de menu pour
entrer dans celui qui vous permettra de donner l’ordre, d’achat ou de
vente. Vous n’aurez plus alors qu’à
spécifier le nombre de titres, le type
Explosion des ordres en ligne
L’arrivée des «discount brokers» en Suisse au printemps 1999 s’est
immédiatement traduite par une forte hausse des transactions par
Internet, dépassant 10% du volume total.
11%
10%
9%
8%
7%
6%
5%
4%
3%
2%
1%
0%
08/98 09/98 10/98 11/98 12/98 01/99 02/99 03/99 04/99 05/99 06/99 07/99 08/99 09/99 10/99
fournisseur du service, qui vous
donnera votre code d’accès personnel.
Quel que soit le service retenu,
vous commencerez logiquement par
consulter votre compte, liquidités et
titres, puis effectuerez vos recherches,
avant de passer votre ordre, dans
l’attente de le voir exécuté.
Première étape: vous introduirez
votre numéro de contrat, votre mot
de passe et votre chiffre aléatoire.
Vous pourrez ensuite accéder à une
deuxième page où vous irez d’abord
consulter votre compte, pour contrôler votre situation financière.
Votre pouvoir d’achat établi,
vous pourrez commencer à faire
votre marché: en accédant à un
nouveau menu, où vous obtiendrez
une foule d’informations sur le titre
particulier qui vous intéresse, sur
l’évolution de son cours, en temps
d’ordre – achat ou vente –, limité ou
«au mieux». Et ce sera tout. Une fois
que la transaction sera exécutée,
votre compte sera recalculé pour la
prendre en considération et vous
donner l’image de votre nouveau
portefeuille.
Informations financières
Outre les sites de «on-line brokerage», vous trouverez un très vaste
choix de sites d’informations financières sur Internet plus ou moins
gratuits. Souvent, lorsqu’il s’agit
de journaux spécialisés on-line, tel
L’agefi (www.agefi.com), ou généraliste, tel Le Temps (www.letemps.ch),
l’accès aux pages du jour est gratuit.
En revanche, la consultation des
archives est payante. A propos des
journaux sur papier, on trouve un
grand nombre de publications en
A la Une
Quel avenir pour la gestion de fortune?
Le phénoménal développement d’Internet va-t-il faire disparaître le
gestionnaire de fortune? Dans son statut de détenteur d’une information inaccessible au commun des mortels, certainement! Et c’est sans
doute déjà partiellement le cas. En revanche, son rôle de conseiller
n’en devient que plus important aujourd’hui, dans un environnement
financier toujours plus complexe. Car il ne s’agit plus, comme il y a
encore une vingtaine d’années, de se contenter de gérer des portefeuilles constitués exclusivement d’actions ou d’obligations et ce uniquement sur des marchés traditionnels: Europe occidentale, EtatsUnis ou Japon. Des produits plus sophistiqués les uns que les autres
sont apparus – produits dérivés, structurés, marchés obligataires à
haut rendement, etc. – tandis que le champ des investissements s’est
élargi à la planète entière: les marchés dits émergents occupent ainsi
une place grandissante dans les portefeuilles. Pour se retrouver dans
ce dédale, les informations fournies en vrac sur Internet ne peuvent
compenser l’avis du conseiller professionnel.
Suisse romande comprenant une
rubrique financière de bonne tenue.
A commencer par Le Temps et son
magazine spécialisé, «Référence»,
qui paraît sur une base trimestrielle.
Parmi les autres publications, on
citera Bilan (mensuel), Banque et
Finance (bimestriel), Banque Assurance (bimestriel) et Banco (trimestriel), spécialisé dans les fonds de
placement.
L’internaute pourra également
accéder aux sites de toutes les
grandes Bourses du monde, de New
York (www.nyse.com) au Nasdaq
(www.nasdaq.com) en passant par
la Suisse (www.swx.ch).
Le site de courtage en ligne du
Groupe BCV a été lancé le 15 juillet
de l’année passée. Classé récemment au deuxième rang d’une étude
comparative par l’hebdomadaire
alémanique Cash, e-SIDER.com est
désormais l’un des acteurs principaux de ce marché en très fort
développement en Suisse.
De nouvelles fonctionnalités seront
offertes ces prochains mois –
dont celle de l’information financière fournie par theScreener.com,
société avec laquelle un accord de
partenariat a été signé, ainsi qu’un
site WAP en ligne – pour répondre
aux attentes de la clientèle. Dès
Pierre Novello
• Une nouvelle édition du Guide de l’investisseur,
revue et augmentée, paraîtra en septembre.
Petit glossaire de la Bourse
Broker: courtier
Brokerage on-line: achat ou vente
de titres directement en Bourse par
l’investisseur individuel, par le biais
du site Internet de son broker.
Corbeille: lieu physique de forme
circulaire autour duquel les agents de
change se réunissaient pour effectuer
les transactions boursières «à la criée».
Courtage: Commission prélevée par
le broker à chaque transaction.
Discount broker: broker qui offre du
courtage à prix réduit.
ECN: Elecronic Computer Network.
Ce sont des sortes de mini-bourses
électroniques qui concurrencent les
Bourses traditionnelles, surtout aux
Etats-Unis.
12
Liquidité: possibilité de trouver facilement une contrepartie lorsqu’on
veut acheter ou vendre des titres en
Bourse.
Produit dérivé: instrument financier dont les fluctuations vont dépendre
du cours d’une autre valeur, comme les
options.
Produit structuré: combinaison d’un
titre, comme une action, avec un produit dérivé.
Société anonyme: société par actions.
SWX: nom officiel de la Bourse Suisse.
Trader: employé d’un établissement
bancaire, professionnel des transactions boursières.
Warrant: option émise par une société
financière.
fin septembre, l’accès à la Bourse
de Paris sera possible et en fin
d’année, les produits «fonds de
placement» et les produits structurés BCV (LEMAN, etc.) seront
offerts sur e-SIDER.com.
Pour toute information complémentaire :
http://www.e-SIDER.com
(Le site est en français, allemand et anglais)