A Foreign Investor`s Guide to
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Audit - Fiscalité - Conseil Guide à l’intention des investisseurs étrangers Septembre 2013 Rédigé par : Joseph Nacmias, CPA Associé McGladrey LLP 212.372.1206 [email protected] Audit - Fiscalité - Conseil Sommaire Introduction ............................................................................................................................................. 1 Formes juridiques d’entreprises ................................................................................................................. 1 Contrôle des changes et restrictions sur les investissements étrangers ........................................................ 2 Aides publiques à l'investissement ............................................................................................................ 2 Relations du travail et contexte social ....................................................................................................... 2 Exigences de déclarations légales .............................................................................................................. 3 Le système fiscal ...................................................................................................................................... 4 Impôts sur le revenu et les bénéfices .......................................................................................................... 4 Dépôt des déclarations d'impôts et paiement des impôts sur le revenu et les bénéfices. ......................................... 5 Imposition des sociétés ou personnes physiques étrangères. ......................................................................................... 5 Imposition des résidents étrangers. ..................................................................................................................................... 5 Impôts sur les bénéfices des succursales. ............................................................................................................................ 6 Plus-values. ............................................................................................................................................................................... 6 Traitement des versements hors États-Unis et système de retenue à la source. ........................................................ 6 Dettes ou fonds propres de l'entreprise ; sous-capitalisation. ......................................................................................... 7 Charges sociales ....................................................................................................................................... 7 Impôts sur les successions et les donations ................................................................................................ 7 Impôts sur les biens immobiliers et mobiliers ............................................................................................. 7 Taxes sur les ventes .................................................................................................................................. 8 Droits d'accise et impôts divers ................................................................................................................. 8 Soumission aux impôts pour les entités protégées par convention .............................................................. 8 Administration fiscale et résolution des litiges ........................................................................................... 8 Suggestions pour les investisseurs potentiels ............................................................................................. 9 Conclusion ............................................................................................................................................... 9 Pour toute information complémentaire : XXX, CPA McGladrey LLP e-mail :[email protected] tél : +1 xxxxx Introduction Ce guide a pour objectif de fournir un aperçu du système financier et fiscal des États-Unis. Il est destiné aux entrepreneurs étrangers souhaitant faire leur entrée sur le marché américain, par voie d’exportation, par implantation directe (création ou reprise d’entreprise), investir dans des biens immobiliers, ou s’engager dans d'autres formes d'activités commerciales. Cette brochure est par nature générale et n’a pas pour objectif de répondre à une question spécifique ou à fournir un conseil pour traiter une situation particulière. Nous ne pourrions être tenu pour responsable des conséquences d’une décision prise sur la base de ce seul document. Formes juridiques d’entreprise Aux États-Unis, la loi reconnaît diverses formes d'entreprises. Il existe les entreprises individuelles (sole proprietorship), les sociétés en commandite simple (limited partnership) ou en nom collectif (general partnership), les sociétés par actions à responsabilité limitée (limited liability company, abrégé LLC en anglais), les sociétés anonymes (corporation) et les joint ventures. Les formes d'entreprise que les investisseurs étrangers utilisent souvent sont les sociétés anonymes et les LLC. Il convient de tenir compte de différents facteurs lorsque l'on décide de la structure juridique à utiliser. En particulier, les critères suivants sont à considérer : les difficultés d'organisation initiale, les exigences en matière de capital minimal et de crédit, la gestion et le contrôle, le traitement des pertes et bénéfices, l’étendue des responsabilités, la transmissibilité de la propriété, la poursuite de l’activité et le traitement fiscal. La corporation (équivalent de la société anonyme) est la forme juridique le plus couramment utilisée en raison de la facilité de : créer ou dissoudre une société anonyme transférer la propriété et limiter la responsabilité aux sommes investies, à la différence de certains autres pays dans lesquels les obligations de l'entreprise engagent la responsabilité des propriétaires. www.mcgladrey.com Même s’il est préférable d’avoir recours à un conseiller juridique, les investisseurs étrangers verront qu'il est très facile de créer une société anonyme aux États-Unis. Les règles relatives à la création et la vie d'une société anonyme relèvent de la législation des Etats, sachant que le Delaware et l'État de New York sont parmi les États préférés des investisseurs étrangers en raison de leurs lois souples concernant la création et l'exploitation des sociétés anonymes. Près de 40 % des sociétés anonymes cotées sur le marché principal de la bourse de New York ont été créées dans un de ces deux États, bien que leur siège puisse se trouver dans un autre État. De fait, l’Etat de création d’une société n’a aucun impact sur la localisation des opérations. Les sociétés anonymes lèvent des capitaux en émettant des actions et en empruntant, cette dernière solution étant devenue très populaire au cours des dernières années. Mêmes si les seuils varient selon les Etats, les sociétés anonymes doivent avoir un certain niveau de capitalisation et suivre certaines formalités juridiques, par exemple la tenue d'assemblées générales régulières des actionnaires et de réunions des administrateurs. La partnership (qui ressemble à la société en nom collectif ou à la société en commandite simple) associe au moins deux personnes physiques ou morales pour réaliser des activités à but lucratif ou pour gérer des investissements. Les capitaux proviennent des apports des associés. L’étendue de responsabilité dépend du type de société créée. Dans le cas d'une general partnership, chaque associé est responsable de façon solidaire des pertes encourues alors que dans une limited partnership, un associé commanditaire n'a en général pas de pouvoir dans la gestion des opérations de l'entreprise, et il n'est donc responsable qu'à hauteur de son investissement. La limited liability company (LLC), similaire à la société par actions à responsabilité limitée, permet de limiter la responsabilité de ses propriétaires. Ainsi, tout comme dans le cas des corporations, la responsabilité personnelle des propriétaires de la LLC est limitée à leurs apports. Il est à noter, qu’une LLC peut être considérée comme une partnership pour la fiscalité, au choix de ses propriétaires. Dans 1 Audit - Fiscalité - Conseil ce cas, l'imposition de la LLC se fait au niveau des associés, comme pour une partnership. Les joint ventures peuvent prendre la forme juridique de corporation ou de partnership. Elles sont d'habitude créées lorsque deux personnes ou plus souhaitent exploiter une entreprise donnée. On utilise principalement les joint ventures dans des situations où le risque et les besoins en capitaux sont très élevés. Une joint venture peut être caractérisée par quatre éléments : un accord explicite ou implicite entre les parties, des contributions communes de biens et de services, le partage des pertes et profits, et un droit mutuel de contrôle. Contrôle des changes et restrictions sur les investissements étrangers Aux États-Unis, il n'y a pratiquement pas de restriction sur les opérations de change. Toutefois, si une transaction dépasse 10.000 dollars en devises ou équivalents, des déclarations sont à déposer auprès du Trésor Fédéral. Les législations fédérales et locales imposent des restrictions sur les investissements étrangers dans divers secteurs industriels. Au niveau fédéral, les restrictions se limitent à quelques domaines, tels que les communications, les participations à des exploitations maritimes ou minières, l'énergie, l'aviation et la banque. Les pouvoirs du gouvernement fédéral sur le contrôle des investissements étrangers résultent de la Clause commerciale de la Constitution des États-Unis. Dans le même temps, cette Clause commerciale limite fortement l'autorité des États sur le contrôle des investissements étrangers. Néanmoins certains États imposent eux aussi certaines restrictions, principalement en ce qui concerne les biens immobiliers et les ressources naturelles. Aides publiques à l'investissement Il existe de multiples raisons au choix des États-Unis par les investisseurs étrangers comme lieu pour leurs activités commerciales. Une des raisons peut être la nécessité de diversifier les activités dans un environnement plus stable politiquement et économiquement que celui de leur propre pays. Une autre raison pourrait être le souhait de pouvoir contrôler l'importation et la distribution de leurs marchandises aux États-Unis. www.mcgladrey.com D’autres raisons pour un investissement aux ÉtatsUnis sont la main-d'œuvre peu chère, la variété des climats qui peuvent correspondre à une activité donnée, le nombre important de grands centres urbains, et les tendances et goûts des consommateurs en constante mutation pour un marché très important et représentatif d’une société prospère. Malgré ces puissants moteurs à l’investissement, diverses autorités publiques offrent des aides pour favoriser l'établissement d'une société ou la construction d'une usine, notamment : réductions, pouvant aller jusqu’à l’élimination, sur les taxes foncières, des impôts sur les bénéfices ou d’autres impôts; possibilités de financement à taux d’intérêt réduit ; et zones franches (les marchandises importées sont stockées et ne sont redevables des droits de douane qu'à l’expédition au client final). Relations du travail et contexte social Les relations du travail aux États-Unis sont très positives et la main-d'œuvre est bien formée et souple. Seule 10 % de la population active est syndiquée. En revanche, le rôle des syndicats, dans les secteurs où ils existent, est très important, en particulier avec le contrôle des embauches et licenciements. En plus, les lois et réglementations sont peu restrictives sur la fermeture des usines, le licenciement des salariés, etc. En l'absence d'une convention collective, il est possible de licencier les salariés avec les préavis habituels (non obligatoires légalement), allant de deux semaines à plusieurs mois. Le rôle du gouvernement fédéral dans les droits et obligations des salariés et de leurs employeurs a conduit à la création d'organismes chargés de la mise en œuvre de certaines lois et réglementations comme : Le National Labor Relations Board (Comité national des relations avec la maind'œuvre) dont les deux fonctions principales sont la prévention et la correction des pratiques déloyales de la part des employeurs et des 2 Audit - Fiscalité - Conseil organisations syndicales, et la supervision de la conduite des élections à bulletin secret pour déterminer si les salariés désirent une représentation syndicale pour les négociations collectives. L'Occupational Safety and Health Administration (OSHA, Administration de sécurité et santé professionnelles) élabore des normes de sécurité et de santé sur les lieux de travail. Ces normes ont été promulguées pour réduire le nombre des accidents, de maladies et de décès liés au travail. Le Social Security Program (Programme de sécurité sociale) fournit les prestations de retraite aux anciens salariés et les rentes de réversion aux veuves (et veufs) et enfants de moins de 18 ans. Ce programme procure également la couverture médicale aux personnes âgées de plus de 65 ans. Les personnes de moins de 65 ans doivent souscrire leur propre assurance maladie, soit à titre personnel, soit par le biais de leur employeur. Un débat prolongé sur l'obligation d'offrir l'assurance maladie à l’ensemble de la population a eu pour résultat de rendre cette assurance accessible à la plupart des autres groupes dans les années à venir. Les États offrent des allocations chômage pouvant aller jusqu'à 900 dollars par semaine (variant fortement d'un État à l'autre) pour une période allant jusqu'à un an aux personnes licenciées pour raison économique ou pour d’autres raisons. Les municipalités viennent en aide aux indigents, aux personnes handicapées et aux démunis sous forme d'indemnités, de logements gratuits ou à loyer réduit, de bons alimentaires, etc. Les lois américaines sur l'immigration réglementent les étrangers et leurs activités dans ce pays. Pour pouvoir travailler aux États-Unis, tout étranger doit disposer d'un visa de « travail » approprié. Travailler aux États-Unis sans ce visa ou engager une personne non munie de ce visa peut entraîner d'importantes amendes tant pour l'employeur que pour le salarié (l’employeur ne peut pas invoquer l’ignorance pour limiter sa responsabilité). Les personnes non exonérées des exigences relatives aux visas doivent www.mcgladrey.com faire la demande, auprès d'un bureau consulaire américain du visa approprié pour le type d'activité envisagé. Exigences de déclarations légales À la différence de nombreux autres pays, les entreprises n’ont en général pas d’obligation d’établissement d’états financiers annuels, ni d’audit de ces comptes, seul l’établissement d’une déclaration fiscale annuelle est obligatoire. Cependant, la Securities and Exchange Commission (SEC, Commission des opérations de bourse des États-Unis) exige le dépots d’états financiers audités pour toutes les sociétés cotées en bourse. Les états financiers audités exigés par la SEC doivent, en général, comprendre : les bilans à la date de clôture des deux derniers exercices ; le compte de résultat, le tableau de variation des capitaux propres et le tableau de financement des trois derniers exercices ; l’annexe aux états financiers ; et des informations supplémentaires dans des domaines comme les investissements, les biens, les équipements et les dépenses d'exploitation clés. Le Bureau of Economic Analysis (Institut d'analyse économique) du ministère du Commerce exige le dépôt de divers formulaires et questionnaires pour tous les « investissements étrangers directs » aux États-Unis ; ces investissements sont définis comme la propriété ou le contrôle, direct ou indirect, par une personne étrangère de 10 % ou plus des droits de vote d'une société anonyme américaine ou d'un bien immobilier locatif, ou d'une participation équivalente dans une entreprise américaine non constituée en société, y compris une succursale. Ces documents à déposer varient en fonction de la taille de l'entreprise et comprennent : le questionnaire initial de l'établissement, de l'acquisition ou de l'achat, directement ou indirectement, par une personne étrangère, de l'actif d'exploitation d'une société américaine, y compris l'investissement dans des biens immobiliers (Formulaire BE-13) ; 3 Audit - Fiscalité - Conseil le questionnaire trimestriel de toute transaction avec une société mère ou affiliée étrangère d'une filiale américaine (Formulaire 605 ou 606B) ; le recensement annuel des investissements étrangers directs aux États-Unis (Formulaire BE-15) ; et le recensement quinquennal de référence des investissements étrangers directs aux États-Unis (Formulaire BE-12). Le système fiscal En vertu du droit fédéral américain, les impôts et taxes se répartissent entre les divers niveaux du gouvernement (Fédéral, État et local), en application de diverses méthodes. Impôts sur le revenu et les bénéfices Le gouvernement fédéral, la plupart des États et certaines municipalités imposent les revenus nets des entreprises, des particuliers et des successions, ainsi que de certains types de fiducies. En général, les revenus nets se composent des éléments suivants : Le bénéfice net de l'exploitation d'une activité commerciale ou d'une entreprise avec certaines modifications, telles que la dépréciation et les amortissements, dans la mesure permise par la loi fiscale, les frais de déplacement limités à 50 % des coûts, les impôts fédéraux sur les bénéfices non déductibles, etc. Les intérêts à l'exclusion des intérêts d'obligations d'État de certains impôts sur les bénéfices. Les dividendes avec des exonérations de 70 à 100 % en fonction du pourcentage de détention. Les loyers, redevances, pensions, rentes, etc. Les salaires, traitements, commissions, honoraires, etc. Les plus-values sur la vente d'actions, d'obligations, de terrains, d'immeubles, d'œuvres d'art, etc. D'autres gains, bénéfices et revenus divers de la plupart des sources, notamment les loteries, les paris et les gains « illégaux ». www.mcgladrey.com Lorsque la société (soit par statut, soit par décision des actionnaires) est considérée comme une entité en transparence fiscale. Le résultat fiscal est alors imposé au niveau des actionnaires, dans leur propre déclaration fiscale (à la hauteur de leur quote-part). Taux d'imposition en vigueur (janvier 2013) : Sociétés Particuliers, successions, fiducies 15 à 39 %* 10 à 39,6 % États 0 à 12 % 0 à 11 % Municipalités 0à9% 0 à 4,5 % Fédéral *La suppression graduelle des fourchettes inférieures crée des taux uniformes de 34 % ou 35 % pour les sociétés si les bénéfices imposables dépassent certains niveaux. Les dividendes perçus par les résidents fiscaux américains de certaines sociétés nationales ou étrangères sont imposés entre 0 et 20 %, en fonction de leur niveau de revenus. Les plus-values perçues par les résidents fiscaux américains sont imposées entre 10 et 39,6 %, en fonction de la période de détention et de la nature de la plus-value. La plus-value de cession sur la résidence principale est exonérée dans la limite de 500.000 dollars. Certains types de revenus sur capitaux investis (dividendes, intérêts, plus values…) sont également soumis à une surtaxe de 3,8% pour les contribuables disposant de revenus au dessus de certains seuils. Le gouvernement fédéral et certains États appliquent ce que l'on appelle des « impôts minimum de remplacement » (alternative minimum taxes, AMT) afin de limiter l’avantage résultant des niches fiscales, généralement accessibles aux personnes les plus aisées. Par exemple, le système fédéral de l’AMT limite l'utilisation des reports déficitaires des exercices précédents à 90 % des sommes disponibles. Le taux de l’AMT fédéral est de 20 % pour certaines grandes sociétés et de 26 % ou 28 % pour les particuliers. 4 Audit - Fiscalité - Conseil Dépôt des déclarations d'impôts et paiement des impôts sur le revenu et les bénéfices En général, les déclarations d'impôts des particuliers sont déposées sur la base de l'année civile. Les sociétés, quant à elles, peuvent généralement choisir un exercice fiscal se terminant le dernier jour d'un mois quelconque. Dans certaines circonstances, une déclaration d'impôts peut couvrir une période inférieure à 12 mois. Une déclaration d'impôts ne peut jamais couvrir une période de plus de 12 mois. Les impôts des salariés sont retenus à la source par leur employeur. Pour les non salariés, ils sont payés par des acomptes trimestriels. Des intérêts de retard s'appliquent avec certaines exceptions, par exemple si les acomptes provisionnels plus les retenues à la source représentent moins de 90 % de l’impôt effectif. Autrement, le contribuable peut éviter ces pénalités en payant 100 % ou 110 % des impôts de l'année précédente. Les particuliers doivent déposer leur déclaration d'impôt trois mois et demi après la fin de l'année d'imposition, c'est à ce moment-là que le solde des impôts dû doit être payé. Il est facile d'obtenir des délais pour le dépôt des déclarations d'impôts et pour le paiement des impôts (avec intérêts). Les sociétés, les successions et les fiducies doivent payer leurs impôts sur le revenu et les bénéfices par acomptes trimestriels et déposer leur déclaration d'impôts en fonction de leur exercice fiscal propre. Imposition des sociétés ou personnes physiques étrangères Toute société non enregistrée ou créée aux ÉtatsUnis est considérée comme une société étrangère. Les taux d'imposition américains d'une société étrangère sont différents en fonction des bénéfices liés aux activités commerciales aux États-Unis et des bénéfices liés à d'autres activités aux États-Unis. Les conventions et traités fiscaux avec d'autres pays sont conçus pour éliminer le risque de double imposition. Tous les bénéfices ou revenus réellement liés aux activités américaines d'une société étrangère sont imposables aux taux d'imposition normaux pour les sociétés américaines. Les revenus effectivement liés, définis comme étant tous les bénéfices nets liés aux activités commerciales et les revenus locatifs qu'une société étrangère génère aux États-Unis, comprennent les www.mcgladrey.com plus-values sur vente de biens immobiliers et peuvent comprendre intérêts, dividendes, loyers, primes, rentes et autres revenus fixes ou déterminables périodiquement. Pour déterminer si des revenus périodiques sont effectivement liés à une entreprise américaine, on tient compte de deux facteurs : premièrement, si les revenus dérivent d'actifs utilisés, ou détenus pour utilisation, dans la conduite d'une activité commerciale aux Etats Unis; et deuxièmement, si les activités de l'entreprise américaine étaient un facteur important dans la réalisation de ces revenus. Tout autre revenu qui n’est pas directement lié à des activités américaines est taxé à un taux forfaitaire de 30%. Ce taux peut être réduit dans le cadre de la convention fiscale. Des règles comparables s'appliquent aux particuliers non résidents disposant de sources de revenus américaines. Imposition des résidents étrangers Un étranger qui est considéré comme un résident fiscal américain pour l'année civile voit ses revenus mondiaux (pas seulement ceux de source américaine) imposés de la même façon qu’un citoyen américain. Un étranger est considéré comme résident fiscal américains si cette personne: Est un résident permanent légal à tout moment au cours de l'année civile (i.e. détenteur d'une carte verte), ou Remplit le critère du « test de présence substantielle » (substantial presence test, SPT), soit une présence moyenne de 122 jours ou plus aux États-Unis sur une période de trois ans. Les exceptions à la SPT comprennent : – – Les années durant lesquelles le particulier a passé moins de 183 jours ici, possédait un domicile fiscal à l'étranger et avait une relation plus étroite avec un pays étranger qu'avec les États-Unis. Un particulier est dans l'impossibilité de quitter les États- 5 Audit - Fiscalité - Conseil – Unis en raison d'un problème médical survenu durant son séjour. Pour les périodes durant lesquelles un particulier était un « agent d'un gouvernement étranger », un enseignant, un stagiaire ou un étudiant, ces jours-là ne sont pas comptés. Les règles de domiciliation déterminent l'assujettissement à l'impôt pour les droits de succession et les impôts sur les donations. Impôts sur les bénéfices des succursales Les sociétés étrangères qui exercent une activité aux Etats Unis au travers d’un établissement stable ou d’une entité bénéficiant de la transparence fiscale doivent payer un impôt sur les bénéfices des succursales en plus des impôts sur les bénéfices des sociétés ou des impôts minimum de remplacement. Cet impôt est de 30 % du montant équivalent à un dividende de la société étrangère (en fait, les bénéfices nets après tous les impôts). Les variations de fonds propres nets américains de la société étrangère déterminent si elle sera passible de l'impôt. L’existence de conventions fiscales entre les Etats Unis et un grand nombre de pays permet aux sociétés étrangères présentes aux Etats Unis de réduire ces charges d’impôts, voire d’en être exonérées. Plus-values Les plus-values générées par un particulier étranger ou d'une société étrangère ayant une activité commerciale ou industrielle aux Etats Unis ou issus de la vente d'un bien immobilier américain sont assujettis aux impôts selon les taux d'imposition progressifs américains normaux. En revanche la plus-value (sur les titres, les œuvre d'art, les objets de collection, etc.) n'est pas imposable. Ainsi, la plus-value sur la vente d'un immeuble de bureaux dans le centre-ville de Cleveland serait imposée alors qu'une plus-value sur la vente de 2.000 actions de General Motors ne le serait pas. Traitement des versements hors États-Unis et système de retenue à la source Il n'y a pas de restriction sur les versements destinés hors des États-Unis. Les paiements à des entités étrangères pour des marchandises, des achats, des prêts, des services rendus à l’étranger et les intérêts www.mcgladrey.com sur dépôts dans des banques et institutions financières américaines ou sur certaines obligations enregistrées, ne sont pas assujettis à une retenue à la source et sont déductibles dans la déclaration des revenus si les conditions suivent des pratiques commerciales normales dans le secteur en question (« norme des conditions normales du marché », « arms-length standard »). Les organismes fiscaux peuvent examiner ces paiements et les reclasser comme dividendes (qui ne sont pas déductibles), si les parties affiliées ne font pas d’affaires de façon normale les unes avec les autres. Les paiements de revenus périodiques (tels que dividendes, redevances, intérêts sur prêts, etc.) qui ne sont pas liés à une activité d’origine américaine (tel que définit plus haut) sont cependant assujettis à une retenue à la source de 30 %, sauf en cas de réduction par convention (généralement le taux se réduit à 5 ou 15 %). er A compter du 1 janvier 2014, les paiements périodiques pourront également être soumis à la retenue à la source dans le cadre de la loi FATCA (Foreign Accounts Tax Compliance Act) si ces paiements sont à destination de pays non couvert par une convention fiscale sauf si le payeur américain se voit remis les informations requises par la loi. Si le prélèvement à la source tel que défini par FATCA s’applique, les autres prélèvements à la er source sont suspendus. A compter du 1 janvier 2017, le prélèvement à la source FATCA s’appliquera aux montants bruts. Les bénéfices des sociétés en nom collectif (y compris les LLC) sont assujettis à une retenue à la source de 35 % au titre des impôts fédéraux sur les bénéfices (et jusqu'à 11 % dans certains États), qui peut être utilisée contre l’impôt final du bénéficiaire étranger. Lorsqu'un particulier étranger ou une société étrangère cède un bien immobilier, les produits sont assujettis à une retenue à la source fédérale de 10 % du montant perçu à appliquer sur le montant final de l’ impôt sur le résultat de la transaction. Dans certaines conditions, le vendeur peut demander aux services du fisc (Internal Revenue Service) une exonération de la retenue par l'acquéreur, par exemple lorsque la vente génèrerait une perte fiscale. 6 Audit - Fiscalité - Conseil Les gouvernements fédéraux et d'État exigent des contribuables qu'ils déposent diverses déclarations informatives annuelles pour les paiements aux bénéficiaires étrangers et américains de revenus périodiques, de services rendus, de produits des ventes de biens immobiliers, etc. et les retenues à la source liées. Le non-dépôt de ces déclarations informatives ainsi que de toute autre déclaration obligatoire peut entraîner diverses pénalités et des intérêts. Dettes ou fonds propres de l'entreprise ; souscapitalisation Les sociétés peuvent préférer un financement par endettement plutôt que par fonds propres, notamment parce que les intérêts payés sont déductibles alors que les dividendes versés ne le sont pas. Les dettes et obligations d'une société peuvent être requalifiées en fonds propres (actions) par le fisc fédéral, ce qui rend l'intérêt payé sur ces dettes non déductibles. L'Internal Revenue Service utilise une grille d’analyse pour déterminer si l’endettement doit être qualifié de dettes ou de fonds propres à des fins fiscales. Parmi les facteurs considérés dans cette analyse figurent : La qualification donnée aux documents établissant les « dettes » ; la présence ou l'absence d'une échéance fixe ; le droit d'exiger le remboursement du capital et des intérêts ; la possibilité de conversion de la « dette » en actions ; l'intention des parties. En outre, pour la plupart des pays signataires d'une convention, la Section 163(J) du code fiscal limite la déductibilité des intérêts payés sur des dettes fournies ou garanties par des filiales, si certains niveaux d'endettement par rapport aux fonds propres ne sont pas maintenus par les sociétés d'un groupe américain. Charges sociales Les cotisations sociales (Social Security), généralement indexées sur l'inflation, sont imposées à l'employeur et aux salariés. Actuellement, l'employeur et les salariés sont tous deux assujettis à des cotisations sociales au taux de 6,2% sur les www.mcgladrey.com salaires inférieurs à113.700 dollars (soit un maximum de 14.098 dollars par an) et à un taux de cotisation de 1,45% pour la caisse de maladie-retraite (Medicare) sur tous les salaires (avec une surcharge de 0,9% pour les salaires au-delà de 200.000 dollars). La cotisation doit être payée par un employeur étranger qui emploie des salariés aux États-Unis, que ce dernier dispose d’un établissement stable aux États-Unis ou non. Les impôts sur le revenu et les charges sociales sont prélevés dans le cadre du système de retenue à la source en place au niveau fédéral, municipal et d'État. Ces retenues à la source sont déduites du salaire brut par les employeurs et versés aux organismes appropriés. Tous les États assujettissent également les salaires à des taux allant de 0 à 11% (sur la tranche 7.000 – 30.000 dollars), pour financer les caisses d'assurance chômage et d'invalidité ; le gouvernement fédéral prélève également une cotisation chômage d'environ 56 dollars par employé. Droits de succession et sur les donations Le gouvernement fédéral et de nombreux États assujettissent les transferts de propriété pendant la vie d'une personne ou à sa mort, mais il existe des exclusions annuelles et à vie. Le taux au niveau fédéral est au maximum de 40% en 2013. Le droit fédéral prévoit une exclusion annuelle des impôts sur les donations de 14.000 dollars et un total à vie de « crédit unifié » équivalent à une exclusion de 5,25millions de dollars. Les biens immobiliers et mobiliers localisés aux Etats Unis des non-résidents sont assujettis aux droits de succession américains avec certaines exonérations disponibles aux défunts de pays ayant signé une convention fiscale. Toutefois, les biens localisés aux Etats Unis appartenant à des sociétés étrangères ne sont pas soumis aux droits de succession américains. Impôts sur les biens immobiliers et mobiliers La plupart des États et/ou des municipalités lèvent des impôts sur les biens immobiliers et mobiliers ; en général, ces impôts se basent sur la valeur de marché du bien. Ces impôts fournissent une grande partie du financement de ces autorités, qui fournissent des services comme la police et les 7 Audit - Fiscalité - Conseil sapeurs-pompiers, le ramassage des ordures et l'entretien de la voirie. Taxes sur les ventes La plupart des États et/ou municipalités lèvent des taxes sur la vente au détail de marchandises et de certains services. Ces taxes vont de 0 à 10% et sont souvent exonérées pour des produits considérés comme de première nécessité : alimentation, vêtements pour enfants et médicaments. Il n'existe pas de taxe fédérale sur les ventes, mais une taxe similaire à la taxe sur la valeur ajoutée en vigueur en Europe a fait l'objet de discussions. Droits d'accise et impôts divers Tous les niveaux du gouvernement prélèvent différents impôts et droits, qui répondent à des objectifs précis ou contribuent simplement à augmenter les ressources fiscales. Ces droits et impôts comprennent: Droits d'accise sur certains poids-lourds, voitures, bateaux et avions. Droits d'accise sur l'usage des téléphones, le transport aérien, les cigarettes, les carburants, l'alcool, etc. Des licences et droits de divers montants pour le permis de conduire, le certificat d’immatriculation, les licences professionnelles ou commerciales, les permis de pêche et de chasse, etc. Impôts forfaitaires sur le capital des sociétés, d'habitude d'un minimum de 50 dollars. Administration fiscale et résolution des litiges Les lois fiscales du gouvernement fédéral figurent dans le Code fiscal (Internal Revenue Code) et sont administrées par l'IRS et d'autres branches du ministère du Trésor américain. Tout redressement effectué par l'IRS peut faire l'objet d'un recours auprès de la chambre d'appel de l'IRS. Si le recours est rejeté, il est possible de déposer une protestation auprès du tribunal fiscal américain (U.S. Tax Court), un tribunal spécial qui tranche sur les questions fiscales controversées. Le contribuable peut également régler le redressement fiscal, déposer une demande de remboursement et porter plainte auprès du tribunal de district fédéral si la demande est rejetée. On peut en général faire appel des décisions du tribunal fiscal américain ou du tribunal de district fédéral auprès de la cour d'appel fédérale (U.S. Circuit Court of Appeals) et finalement, auprès de la Cour suprême des États-Unis (U.S. Supreme Court). Des processus semblables existent aux niveaux des États et des municipalités. Les litiges inter-États sont renvoyés aux tribunaux fédéraux, le décisionnaire ultime étant la Cour suprême. Soumission aux impôts pour les entités protégées par convention Des dispositions de nombreuses conventions exonèrent les sociétés ou particuliers étrangers des impôts fédéraux sur le revenu (et les bénéfices) pour certaines activités bien déterminées, telles que l'entreposage de stocks, ou la présence à court terme de salariés. Il faut particulièrement prêter attention aux exigences des conventions et aux règles des États et municipalités, qui peuvent exiger le dépôt de déclarations informatives, de déclarations sur les revenus ou les taxes sur les ventes se basant sur les règlements locaux. www.mcgladrey.com 8 Audit - Fiscalité - Conseil Suggestions pour les investisseurs potentiels De nombreuses entreprises étrangères ont réussi en suivant une liste bien raisonnée de choses à faire et à ne pas faire. Voici quelques exemples qui pourront être utiles pour les entreprises étrangères souhaitant développer leurs activités aux ÉtatsUnis : À faire : 1) Aborder le marché américain avec confiance. 2) Se renseigner de façon approfondie sur toutes les méthodes de distribution et les processus commerciaux utilisés aux ÉtatsUnis. 3) Envisager une étude de marché complète pour décider où votre produit devrait être offert et à qui il devrait être proposé. 4) Prendre en considération la région dans laquelle votre produit a toutes chances de se vendre le mieux et d’autres facteurs tel que le type de main d’œuvre et la surface dont vous aurez besoin. 5) Atteindre un mix optimal d'expertise étrangère et américaine pour la constitution de l'équipe aux Etats Unis. 6) Être conscient de facteurs pertinents, tels que la volatilité des taux de change et la réglementation américaine en matière fiscale et d'importation lors de la définition d'une politique tarifaire. 7) Se renseigner sur la solvabilité et la position financière de tout client américain qui achètera des marchandises à crédit. municipalités, avant de décider du lieu d’implantation de vos bureaux. 3) Ne pas attacher trop d'importance à la maîtrise d'une langue étrangère comme qualification pour être embauché aux ÉtatsUnis. 4) Ne pas s'exposer aux fluctuations des taux de change. Couvrir le risque de change d'une manière ou d'une autre est d'habitude nécessaire pour établir la stabilité tarifaire de votre produit. 5) Ne pas supposer que la politique tarifaire en place dans votre pays est optimale pour le marché américain. 6) Ne pas supposer que parce que votre produit est une marque reconnue et appréciée dans votre pays il sera accepté immédiatement aux États-Unis. Conclusion Les investissements aux États-Unis sont maintenant plus faciles et plus prometteurs qu'ils ne l'ont été depuis longtemps. Le dollar ayant atteint des niveaux historiquement bas, et les prix des biens et sociétés américaines ayant été malmenés par les restructurations, il existe quantité d'opportunités. De plus, il est facile d'entrer sur le plus grand marché mondial de diverses manières, de déployer des capitaux et des ressources, et de lancer de nouvelles unités de production. L'économie mondiale étant de plus en plus interdépendante, le commerce international est une nécessité, même pour les petites entreprises. À ne pas faire : 1) Ne pas finaliser la sélection de l’entité juridique sans consulter tout d'abord des professionnels américains sur les conséquences juridiques et fiscales. 2) Ne pas négliger les effets combinés des impôts sur les revenus et des impôts sur les biens immobiliers des États et municipalités, ainsi que les incitations financières offertes dans certaines www.mcgladrey.com 9 McGladrey est la marque sous laquelle McGladrey LLP dessert les besoins commerciaux de ses clients. McGladrey LLP est un cabinet agréé d'expertise comptable offrant des services d'examen de comptes, des services fiscaux et du consulting. McGladrey LLP est membre du réseau de cabinets indépendants de comptabilité, de fiscalité et de consulting RSM International (« RSMi »). Les cabinets membres de RSMi collaborent pour offrir des services à des clients mondiaux, mais ce sont des entités juridiques distinctes qui ne peuvent s’obliger mutuellement. Chaque cabinet membre est uniquement responsable de ses propres actes et omissions, et pas de ceux des autres. McGladrey, la signature McGladrey, le logo classique McGladrey, The power of being understood, Power comes from being understood et Experience the power of being understood sont des marques commerciales de McGladrey LLP. ©2013 McGladrey LLP Certified Public Accountants Tous droits réservés.