LE PILLAGE DE «LA MATIÈRE GRISE» SE POURSUIT

Transcription

LE PILLAGE DE «LA MATIÈRE GRISE» SE POURSUIT
Le président Bouteflika reçoit le ministre danois des Affaires étrangères
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu, hier, le ministre danois des Affaires étrangères, Kristian Jensen,
en visite de travail en Algérie. L’audience s’est déroulée en présence du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et
de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et du ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la
Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.
Horizons
.PAGE 24
Q U O T I D I E N
Ph : APS
N A T I O N A L
MERCREDI 10 FÉVRIER 2016 - 1er DJOUMADA EL AOULA 1437 - N° 5727 - PRIX 10 DA
L’ALGÉRIE FACE
À LA FUITE DES
CERVEAUX
LE PILLAGE
DE «LA MATIÈRE GRISE»
SE POURSUIT
.LIRE EN PAGE 5
l 10.000
médecins algériens
exercent en France
ARCHÉOLOGIE
Les djeddars
de Frenda
en danger.
PAGE 12
LE MINISTRE DE L’HABITAT
ET DE L’URBANISME
IL SE DÉROULERA
DU 4 AU 11 MARS
350.000
logements seront
livrés .en 2016
«Le raid des reines»
pour promouvoir
le tourisme saharien
PAGE 6
.PAGE 24
L’ÉDITO
L
EN TOUTE CONFIANCE
a nouvelle Constitution, approuvée dimanche dernier par le Parlement en ses deux
Chambres, est le socle des institutions démocratiques qui, de l’avis des spécialistes en
droit constitutionnel et des partis politiques activant sur la scène, n’est pas moins qu’un
renouveau républicain, une refondation des règles qui régissent la vie démocratique du
pays. L’ambition est considérable tant les objectifs sont déterminants, essentiels, vitaux,
à la promotion de l’homme et au développement de la société. Ce bond qualitatif s’est effectué
dans la sérénité. Cette adhésion est un témoignage, une reconnaissance à Abdelaziz Bouteflika,
artisan du redressement de l’Algérie. C’est peu dire qu’il a instauré la paix, appliqué une politique
sociale sans pareil, permettant la résorption de la crise de logement, la baisse du taux de chômage, la construction d’infrastructures éducatives et sanitaires, de routes, notamment l’autoroute
Est-Ouest...Les réalisations sont innombrables et cela le peuple le sait, le vit au quotidien.
Et c’est, donc, pour toutes ces raisons que la société souscrit pleinement, en toute confiance,
n Horizons
: 10-02-2016
Pub
aux réformes du Président, dont l’amendement de la Constitution est, sur le plan institutionnel,
l’aboutissement d’un processus et le début d’une nouvelle ère. Cette révision place l’Algérie au
niveau des pays les plus avancés en matière de droits, de libertés et de séparation des pouvoirs.
Après son adoption, un autre chantier titanesque va s’ouvrir pour mettre en conformité l’édifice
institutionnel avec la loi fondamentale. Aujourd’hui, l’Algérie peut s’enorgueillir d’avoir réussi une
œuvre grandiose qui sera gravée dans la mémoire collective et dans l’histoire éternelle de notre
pays. Il y a là indéniablement de la maturité, du génie et du prestige. La maison Algérie est
reconstruite, solidement et elle a de l’avenir. En parallèle, une autre mission nous attend, celle du
développement, celle de dépasser les effets de la crise économique mondiale. Il s’agit pour nous
de relever ce défi, par un sursaut national, le travail, et la volonté d’être un pays qui compte, une
nation qui avance. Moderne et prospère.
n
Horizons
Au fil du jour
2
HORIZONS •
Mercredi 10
Février 2016
LES SCIENCES DE L’ONOMASTIQUE
VÉRITABLE DYNAMIQUE EN ALGÉRIE
es sciences de l’onomastique connaissent «une véritable dynamique» en Algérie, a estimé, hier, à Constantine le
L
docteur en sciences du langage à l’unité de recherche sur les systèmes de dénomination en Algérie Rasyd,
Ouardia Yermèche. «Des équipes de chercheurs, chapeautées par le Centre national d’anthropologie sociale et cultu-
Top o
inf
relle et l’unité Rasyd ont été créées dans les domaines de la toponymie et de l’anthroponymie et œuvrent à présenter
des études sur les systèmes de dénomination en Algérie», a précisé, à l’APS, cette universitaire au deuxième jour des
travaux du colloque international sur l’onomastique dans le monde arabe et les pays du Sahel. Elle a ajouté que les
différentes recherches inscrites dans la cadre de cette dynamique concernent la recherche du patrimoine onomastique
algérien, des noms géographiques, des noms propres «dans toutes leurs composantes et leur pluralité», aussi bien au
niveau structurel que linguistique.
ww ASSOCIATION MACHAÂL ECHAHID
Ministère des
Travaux publics
L’association Machaâl Echahid organisera, aujourd’hui, à 10h, au
Musée du moudjahid de Constantine, une conférence sur le soutien
des intellectuels et des médias arabes à la révolution algérienne.
Le ministre des Travaux
publics, Abdelkader Ouali,
effectuera, aujourd’hui, une
visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Blida.
ww FORUM D’EL MOUDJAHID
Le forum d’El Moudjahid recevra, aujourd’hui, à 10h, le commandant des Scouts musulmans algériens, Mohamed Bouallag.
ww SIPHAL
La 10e édition du Salon international de la pharmacie et parapharmacie en Algérie aura lieu du 18 au 20 février à la Safex.
ww EURL IFACT
L’Eurl Ifact organisera, les 24 et 25 février, à l’hôtel Mercure, un
séminaire sur l’élaboration d’un référentiel des emplois et des compétences.
ww FIAC 2015
Dans le cadre de la 7e édition du festival international d’art contemporain d’Alger, l’ambassade d’Espagne et l’Institut Cervantès
d’Alger organisent le 11 février, à 18h, au Mama, le quartet à cordes
et guitare.
ww GRAND TOUR D’ALGÉRIE 2016
Télex...
La conférence de presse de présentation du GTAC-2016 aura lieu le
15 février à 9h30, au palais de la culture Moufdi-Zakaria.
ww OREF
Ministère de la
Communication
Le ministre de la
Communication, Hamid Grine,
procédera, le 13 février, à 9h30,
à la Radio algérienne, à l’ouverture de la conférence sur la
radio et assistera, le 15 février, à
9h, au palais de la culture
d’Annaba, à une conférence intitulée «connaître les médias, le
citoyen a droit à une information
fiable» animée par le DG de la
Télévision algérienne, Toufik
Khelladi.
L’Office Riadh El Feth organisera, le 11 février, à 19h, un one man
show animé par Djaouad Zahr Eddine et le 13 février, à 19h, une
soirée musicale animée par le chanteur Hamidou à la salle Ibn
Zeydoun.
ww MUSÉE NATIONAL DE L’ENLUMINURE
Ministère
des Transports
Le ministre des Transports,
Boudjemaâ Talai, présidera, le
14 février, à 10h, au Cercle de
l’armée de Beni Messous, la
cérémonie d’installation des
groupes de transport Logitrans,
Serport, Transvet et GTM.
Le ministère de la Culture organisera, du 13 au 18 février, la
semaine culturelle palestinienne
au niveau au palais de la culture Moufdi-Zakaria, à la
Bibliothèque nationale,
au TNA et à la Cinémathèque
algérienne.
Musée national
du moudjahid
Direction générale
des forêts
Le Musée public national de l’enluminure, de la miniature et de la
calligraphie organise, du 26 janvier au 26 mars, une exposition en
hommage à l’artiste Mustapha Ben Debbagh.
LeChiffre
Ministère des
Ressources en eau
Le ministre des Ressources
en eau et de l’Environnement,
Abdelouahab Nouri, effectuera,
aujourd’hui, une visite de travail
et d’inspection dans la wilaya de
Tipasa.
ACCIDENTS DE LA CIRCULATION
43 morts et 1.355 blessés
en une semaine
uarante-trois personnes ont
Q
trouvé la mort et 1.355 autres ont
été blessées dans 1.097 accidents de
la circulation enregistrés durant la
période du 31 janvier au 6 février , au
niveau national, selon un bilan rendu
public hier par la Protection civile. Le
bilan le plus lourd a été enregistré
dans la wilaya de Laghouat avec 6
personnes décédées et 50 autres
blessées, note la même source. En
outre, les unités de la Protection civile ont effectué, durant la même période, 568 interventions pour procéder à
l’extinction de 869 incendies urbains,
industriels et incendies divers. Par ailleurs, 4.028 interventions ont été effectuées durant cette
même période pour la couverture de 3.575 opérations diverses et l’assistance aux personnes
en danger.
Horizons
HORIZONS
SUR INTERNET :
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Quotidien d’information
édité par la SPA "HORIZONS"
au capital social de 160.000.000,00 DA
REDACTION ADMINISTRATION
20, rue de la Liberté - Alger
Tél. : 021-73.67.24 / 73.59.69 / 73.63.05
Téléfax : 021-73.61.34 / 73.67.29
Ministère
de la Culture
Le Musée national du moudjahid organisera, le 11 février, à
14h, la 30e rencontre avec les
moudjahidine et moudjahidate
pour l’enregistrement de leurs
témoignages sur la guerre de
Libération nationale.
Croissant-Rouge
algérien
La présidente du CroissantRouge algérien, Saïda
Benhabylès, effectue, du 8
au 11 février, une visite de
travail et d’inspection dans
les wilayas de Souk Ahras et
Tébessa.
La Direction générale des forêts
et de la Ceinture verte de la
wilaya d’Alger organiseront, le
13 février, à 9h, à la forêt de
Bainem, des activités et des animations sous le thème
«Sensibilisation de l’enfant»
dans le cadre du programme
«The Algerian Green Days».
DGSN
La Direction générale de
la sûreté nationale organisera, aujourd’hui, à
8h30, une activité de
communication suivie
d’une conférence animée
par le directeur de sûreté
de la wilaya de Bouira.
PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL : Larbi TIMIZAR
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Liesse DJERAOUD
BUREAU DE TIZI OUZOU : Cité GENISIDER 600 Logts Bt 7 n°12 Nouvelle ville — Tél. : 026 21.28.28 —PUBLICITE : S'adresser à HORIZONS 20, rue de la Liberté Alger
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ALGÉRIEACTUALITÉS
3
HORIZONS • Mercredi 10 Février 2016
SELLAL ACHÈVE SA VISITE AUX ÉMIRATS ARABES UNIS
LE PREMIER
MINISTRE,
ABDELMALEK
SELLAL, a
achevé, hier, sa
visite aux
Emirats arabes
unis où il a
représenté
l’Algérie aux
travaux
du 4e sommet
mondial des
gouvernements.
Sommet mondial
des gouvernements,
relations bilatérales
et investissements
Photo : APS
a visite de Sellal aux Emirats arabes unis qui a été
marquée par sa participation aux travaux du sommet
qui ont débuté, lundi dernier, à Dubaï, a également
porté sur les volets de la communauté, de l’investissement et des relations bilatérales. Le Premier
ministre a rencontré les hommes d’affaires algériens
établis aux Emirats arabes unis avec lesquels il a évoqué les défis qui se posent à l’Algérie, notamment au
plan économique. Sellal a réaffirmé que la Constitution amendée qui a été adoptée à la majorité dimanche dernier était un
texte «d’avenir, progressif et pertinent qui confère à l’Algérie
une nouvelle vision». Cette Constitution vient «couronner les
réformes politiques initiées par le président de la République,
Abdelaziz Bouteflika», a-t-il souligné. Au sujet de l’article 51
de la foi fondamentale du pays relatif à l’accès aux hautes res-
L
ponsabilités de l’Etat et aux fonctions politiques qui a suscité
une polémique, le Premier ministre a affirmé que la question
«ne pose aucun problème dans la mesure où seules certaines
hautes responsabilités sensibles sont concernées comme c’est le
cas dans tous les pays». Le Premier ministre a appelé les
hommes d’affaires algériens établis aux Emirats arabes unis à
faire bénéficier l’économie de leur pays d’origine de leur expérience en y investissant. Le pays «a besoin des investisseurs
algériens qu’ils soient établis en Algérie ou à l’étranger», a-t-il
dit. «En Algérie, on ne fait plus de distinction entre les secteurs
économiques privé et public. Il y a un seul secteur économique
national appelé à se développer davantage», a soutenu Sellal
qui a insisté sur la nécessité de «s’affranchir de la dépendance
aux hydrocarbures». Concernant les relations bilatérales algéro-émiraties, le Premier ministre a annoncé la tenue, fin mars-
début avril à Abu Dhabi, d’un forum économique algéro-émirati avec la participation d’entreprises économiques algériennes
privées et publiques. Par ailleurs, Sellal s’est entretenu lors de
son séjour avec le vice-président des Emirats arabes unis, président du Conseil des ministres et gouverneur de Dubaï, Cheikh
Mohamed Ben Rached Al Maktoum, le Prince héritier d’Abu
Dhabi, adjoint au chef suprême des forces armées, Cheikh
Mohamed Ben Zayed Al Nahyane, et le vice-président du
Conseil des ministres, ministre des Affaires de la présidence de
l’Etat des Emirats arabes unis, Cheikh Mansour Ben Zayed Al
Nahyane.
Le Premier ministre a également rencontré le prince jordanien Ali Ben Al Hussein. Les travaux du 4e sommet mondial des
gouvernements se poursuivront, aujourd’hui, par des débats sur
l’action des gouvernements à l’avenir.
SELLAL AUX HOMMES D’AFFAIRES ALGÉRIENS ÉTABLIS AUX ÉMIRATS ARABES UNIS
«Venez investir dans votre pays»
Sellal a saisi l’occasion pour évoquer certains projets
économiques envisagés, dont «le projet de réalisation
d’un port gigantesque à l’ouest de la ville de Cherchell
avec une capacité allant jusqu’à 6 millions de conteneurs, un projet en partenariat avec la Chine».
L’infrastructure devrait jouer un rôle clé dans la promotion des relations économiques de l’Algérie avec
l’Afrique.
Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a appelé, lundi
à Dubaï les hommes d’affaires algériens résiLdantedernier,
aux Emirats arabes unis à venir investir dans leur
LA RÉVISION CONSTITUTIONNELLE RENFERME
«UNE NOUVELLE VISION DE L’ALGÉRIE DE DEMAIN»
Ph : APS
pays, mettant en avant les facilités accordées par l’Etat
dans ce domaine. Lors de sa rencontre avec les hommes
d’affaires algériens résidant aux Emirats arabes unis en
marge de sa participation aux travaux du sommet mondial des gouvernements, Sellal a souligné que l’Algérie
avait besoin de l’expérience de ses enfants établis à
l’étranger, rappelant les réformes engagées pour le développement de l’économie nationale.
«L’Algérie ne fait plus de distinction entre les secteurs économiques privé et public», a précisé Sellal. «Il
y a un seul secteur économique national appelé à se
développer davantage», a insisté le Premier ministre qui
a mis l’accent sur l’«importance de se libérer de la
dépendance aux hydrocarbures». Sellal a mis en avant
les «potentialités humaines et matérielles importantes
dont recèle l’Algérie ainsi que les opportunités lui permettant de réaliser le développement dans le domaine
économique», soulignant que le pays «a besoin du secteur privé pour changer le mode économique du pays».
Il a également mis l’accent sur la nécessité de s’orienter vers la
création de la richesse dans des secteurs clés capables d’apporter une valeur ajoutée dans l’industrie, l’économie numérique,
l’agriculture et autres.
Concernant les relations bilatérales algéro-émiraties, Sellal
a annoncé la tenue, fin mars-début avril à Abu Dhabi, d’un
forum économique algéro-émirati auquel prendra part un grand
nombre de représentants d’entreprises économiques algériennes privées et publiques.
LA PROMOTION DU TOURISME EN ALGÉRIE IMPLIQUE
UN CHANGEMENT DES MENTALITÉS
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé, lundi
dernier, à Dubaï, que la réussite de tout investissement dans le
secteur du tourisme impliquait un changement des mentalités.
«Le tourisme n’est pas uniquement une affaire de moyens, mais
il exige aussi un changement de mentalités», a souligné Sellal
lors d’une rencontre avec les hommes d’affaires algériens établis aux Emirats arabes unis, en marge de sa participation au
sommet mondial sur les gouvernements. Il a, dans ce sens,
insisté sur le rôle des hommes d’affaires (algériens) aux
Emirats arabes unis ou ailleurs dans la promotion du tourisme
et autres secteurs». Sellal a mis en avant les efforts consentis
ces dernières années par l’Etat en matière de formation de la
ressource humaine, rappelant que l’Algérie comptait «1,5 million d’étudiants dans 92 universités». «Il est impératif que
l’Algérie parvienne à réaliser une croissance économique,
notamment avec la chute des prix du pétrole et du gaz de 47%».
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé,
lundi dernier, à Dubaï que la Constitution amendée
était «prospective» et renfermait une «nouvelle vision
de l’Algérie de demain». Dans son allocution devant
les hommes d’affaires algériens établis aux Emirats
arabes unis, Sellal a indiqué que la Constitution amendée, adoptée à la majorité écrasante par le Parlement
«est prospective, pertinente et véhicule une nouvelle
vision de l’Algérie». «Cette Constitution vient couronner les réformes politiques initiées par le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika», a-t-il souligné. Le
Premier ministre a donné un aperçu sur la loi fondamentale du pays, notamment en son volet relatif à la protection
des libertés individuelles et collectives, la protection des journalistes, et la promotion de tamazight en langue officielle. Dans
ce contexte, Sellal a mis en avant la place réservée à la femme
algérienne dans la Constitution depuis l’amendement de 2008,
citant son taux de représentation à l’APN qui est de 30%. Sellal
a saisi l’occasion pour citer l’article 51 de la Constitution, qui
a permis «pour la première fois dans l’histoire du pays, d’évoquer la question des Algériens binationaux», précisant que «la
question ne devrait susciter aucune polémique, en ce sens qu’il
ne s’agit que de certaines hautes fonctions de l’Etat».
«Nul doute que l’Algérien, où qu’il soit, nourrit un sens
élevé de nationalisme», a souligné Sellal.
RENCONTRE ENTRE HOMMES D’AFFAIRES ALGÉRIENS ET DANOIS
Ali Haddad : «Les règles du jeu
sur le marché algérien sont transparentes»
« ’Algérie exporte la stabilité et peut servir de plateforme pour les
L
autres pays». C’est ce qu’a déclaré, lundi dernier, le ministre danois
des Affaires étrangères, Kristian Jensen, qui s’est exprimé lors d’une
rencontre entre les hommes d’affaires algériens et danois organisée à
Alger. Le ministre danois a soutenu que l’Algérie est une pièce maîtresse dans la stabilité de la région. Pour lui, cet atout est d’une importance capitale, car, «sans stabilité, on ne peut rien faire», a-t-il souligné. Kristian Jensen a, en outre, affirmé que notre pays a toutes les
capacités et les aptitudes pour attirer les investissements et être une
«porte d’entrée sur le marché africain». Dans ce sillage, il a exprimé
l’intérêt des entreprises danoises à renforcer leur présence en Algérie.
Sur sa visite, il a rappelé qu’elle obéit à la volonté de renforcer les liens
économiques entre les deux pays. Le président du Forum des chefs
d’entreprise (FCE) a assuré que les règles du jeu sur le marché algérien
sont «claires et transparentes», affirmant que toutes les initiatives peuvent trouver un terrain favorable pour se réaliser. «Tous les observateurs attestent que le climat des affaires connaît une amélioration
considérable et que l’évolution de l’économie algérienne s’inscrit dans
la bonne direction», a affirmé Ali Haddad. Le patron du FCE s’est dit
persuadé que le Danemark représente avec son industrie diversifiée,
l’exemple à suivre pour l’Algérie et peut jouer un rôle prépondérant
dans son développement à travers le transfert de technologie.
L’agriculture, l’agro-industrie, la santé et l’industrie pharmaceutique
ainsi que les énergies renouvelables sont les secteurs clés que «nous
souhaitons développer afin d’assurer notre sécurité alimentaire et la
transition énergétique», a-t-il précisé. Le patron du FCE a souligné aux
hommes d’affaires danois qu’ils peuvent s’appuyer sur le secteur privé
algérien qui a «atteint un degré de maturité certain et qui est prêt à les
accompagner sur non seulement le marché algérien mais aussi celui du
continent africain».
De son côté, le directeur général du patronat danois, Hans Skov
Christensen, a soutenu que le plus important est d’œuvrer à traduire les
bonnes par des actions pratiques et concrètes. «L’essentiel est de bâtir
une coopération basée sur une confiance mutuelle qui touchera tous les
domaines d’intérêt commun», a-t-il souligné.
n Amokrane H.
LE FCE
SALUE L’ADOPTION
DE LA CONSTITUTION
Consolidation de la
liberté d’entreprendre
et d’investir
e président du Forum des chefs d’entreprise (FCE) a salué l’adoption de la
LConstitution
amendée. S’expriment lors de
la rencontre économique entre les hommes
d’affaires algériens et danois, son président, Ali Haddad a soutenu que cette loi
fondamentale «consolide fortement» la
liberté d’entreprendre et d’investir. «Elle
scelle l’engagement de l’Etat à œuvrer
constamment à l’amélioration du climat
des affaires et à l’épanouissement de toutes
les entreprises qu’elles soient publiques ou
privées», a estimé le patron du FCE.
n A. H.
ALGÉRIEACTUALITÉS
4
HORIZONS • Mercredi 10 Février 2016
www.horizons.dz
EN ATTENDANT L’INSTALLATION DE LA CELLULE DE SUIVI
La Constitution promulguée
après l’ouverture de la session parlementaire
out va se faire après la prochaine rentrée parlementaire afin d’éviter toute polémique ou
tout manquement dans l’application de la disposition selon laquelle il doit y avoir une seule
session parlementaire de dix mois», a-t-on
appris. En attendant, la classe politique est
dans l’attente de l’installation de la cellule
chargée du suivi et de la mise en application
des dispositions de la nouvelle loi fondamentale. «C’est à cette
structure, dont les membres sont nommés par le chef de l’Etat,
à qui revient la mission de préparer la mise en application de la
Constitution», a indiqué Hocine Khaldoun, membre du bureau
politique du FLN, chargé de la communication.
D’importants chantiers seront ouverts d’ici là. Il est question de réviser une trentaine de projets de loi dont les lois adoptées et promulguées dans le cadre des réformes politiques, des
lois organiques et le règlement intérieur du Parlement. Quelles
sont les priorités de la prochaine étape ? «Tout est prioritaire
T
Ph : fouad S
Un «bond
qualitatif»
sur la voie
du renouveau
national
e Front de libération nationale
(FLN) a salué, hier, la révision
constitutionnelle adoptée dimanche
dernier par les membres du
Parlement se félicitant d’un «bond
qualitatif» sur la voie du
renouveau national. «L’adoption
de ce document à la majorité
écrasante est la consécration de
l’Etat de droit» et «constitue un
nouvel exploit à l’actif du
président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, que
l’histoire retiendra», a estimé le
FLN dans un communiqué signé
par son secrétaire général, Amar
Saâdani. Le FLN a, dans ce sens,
affirmé son engagement à œuvrer
«pour faire aboutir les textes de loi
issus de cette révision
constitutionnelle par ses
représentants dans les deux
chambres du Parlement, avec
l’efficacité et le sérieux requis».
Le parti a salué, en outre, «les
réalisations importantes
accomplies sous la direction du
président de la République»,
soulignant que «ces acquis ont été
rendus possibles grâce à la
clairvoyance du président
Bouteflika». Par ailleurs, le FLN
«reste mobilisé derrière le
président Bouteflika pour la
concrétisation de ses initiatives
visant à hisser l’Algérie au rang
des nations développées».
L
mais il faut surtout réunir la classe politique, tisser un lien fort
et de confiance avec l’Etat et ses différentes institutions», estime Khaldoun. L’appel s’adresse particulièrement aux partis de
l’opposition car «une fois adoptée, la nouvelle Constitution
s’appliquera à tous les Algériens». Pour le porte-parole du
FLN, il est impératif de procéder à la constitution d’«un front
interne fort afin de faire face aux risques extérieurs qui guettent
l’Algérie, de dépasser la crise économique et de relever les
défis de développement qui nous attendent». «Nous sommes
appelés à réfléchir sérieusement sur cette conjoncture. L’avenir
du pays est en jeu», a-t-il ajouté. Il considère que la nouvelle
Constitution garantit «la stabilité» du pays. Elle instaure, selon
lui, «la deuxième République» et «l’Etat de droit».
«Cette Constitution met en place tous les moyens permettant à l’Algérie de faire face à toutes les difficultés de l’heure et
à tous les niveaux». Le SG du FLN a instruit les membres du
bureau politique à se déplacer dans toutes les wilayas pour
«organiser des journées d’information et de sensibilisation»
pour «informer et vulgariser les dispositions de la nouvelle
Constitution». Certains membres sont déjà sur le terrain pour
accomplir cette mission. Au niveau interne, le parti compte
ouvrir de nouveaux chantiers dont celui de la restructuration
interne, notamment au niveau des wilayas. Les membres du BP
sont appelés à se déplacer dans les wilayas pour lorganisation
d’élections au niveau des secrétariats et des mouhafadhas.
L’opération devrait commencer au mois d’avril.
n Nouria Bourihane
ABDALLAH DJABALLAH, PRÉSIDENT DU FJD «Tamazight doit être transcrite en arabe»
« e ne suis pas l’ennemi de tamazight», a confié,
Jhier, Abdallah Djaballah, président du Front pour la
justice et le développement (FJD), au forum du jour-
Ph : Horizons
LE FLN À PROPOS
DE LA RÉVISION
CONSTITUTIONNELLE
nal Esawt El Akhar. Selon lui, «tamazight n’est pas
l’apanage d’une élite. C’est un droit inaliénable appartenant à tout le peuple algérien». Et pour cause, les
habitants originaires de l’Afrique du Nord sont des
Amazighs et quand l’islam est arrivé dans cette
région, ils l’ont adopté au même titre que la langue
arabe. «Nous n’avons jamais contesté son officialisation, puisque nous avons voté favorablement en 2002
pour qu’elle devienne langue nationale. Sauf que je
suis pour sa transcription en langue arabe. Je voudrais
que tamazight et l’arabe soient complémentaires»,
déclare-t-il en soulignant que l’officialisation de tamazight devrait être soumise à un référendum populaire
dans le cadre de la nouvelle Constitution. Interrogé,
par ailleurs, sur l’attitude de l’opposition lors du vote de la révision constitutionnelle, le président du FJD a estimé qu’il ne faut pas demander l’impossible. Et que les partis concernés ont assumé leur position qui consiste
à exprimer ce qu’ils pensent du projet «par acquis de conscience». C’est
d’autant vrai, selon lui, que le rapport de force n’est pas en leur faveur. Et
qu’ils n’avaient pas la capacité de renverser la tendance. Qu’en est-il de la
réunion de l’instance de consultation et de suivi de
l’opposition prévue pour le 27 mars prochain ?
Djaballah a fait savoir que l’opposition veut affirmer
sa position par un projet qui est en phase de préparation. Pour ce qui est des actions à entreprendre, elles se
décideront collectivement après consultation de toutes
les parties. Invité à commenter les récentes affaires de
justice impliquant des anciens officiers de l’ANP,
Djaballah a estimé qu’il faut que «le jugement soit
équitable pour la manifestation de la vérité».
En précisant que la notion d’Etat civil commence par
une justice indépendante respectueuse du principe
d’équité. Pour lutter contre l’impunité, il faudrait assigner un rôle important aux instances de contrôle qui
assument pour le moment «une mission consultative».
En réponse à Aboudjerra Soltani, ex-président du MSP,
qui l’avait accusé dernièrement de bloquer le rassemblement du courant islamiste, Djaballah s’est contenté de dire que
«Soltani est novice dans cette mouvance».
Et qu’il ne compte pas parmi ses membres qui l’ont fondée. Sinon,
l’unification des rangs de ce courant constitue «un devoir que chacun doit
assumer loin de toute confrontation stérile».
n Karima Alloun Kordjani
PARTIS ET ORGANISATIONS
«Un pas historique» pour le
parachèvement des réformes
révision de la Constitution adoptée, dimanche dernier, par le
LaParlement
constitue «un pas historique» pour le parachèvement des
réformes, ont estimé, hier, des partis politiques et organisations nationales.
Le groupe parlementaire du parti Tajamoue Amal Jazair (TAJ) a salué,
dans un communiqué, la révision constitutionnelle «prometteuse» qui
vient en «synergie avec les données de la conjoncture actuelle» conférant
«un caractère prospectif progressiste». Le président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, a «honoré ses engagements», a-t-il indiqué, précisant que «les réformes initiées ont été couronnées de la meilleure
Constitution dans l’histoire de l’Algérie indépendante, qui annonce un
Etat de droit moderne et prometteur».
Le groupe parlementaire a souligné «son engagement à poursuivre
l’action, en contribuant à l’enrichissement et à la promulgation des lois
organiques susceptibles de sensibiliser et d’expliquer le contenu de ce
document aux citoyens (...) pour garantir l’adhésion de tous à la dynamique de préservation des acquis». Dans ce cadre, le Parti du renouveau
algérien (PRA) s’est dit satisfait du vote de la révision de la Constitution
par le Parlement, ajoutant que «ce pas historique vient parachever les
réformes engagées par le président Bouteflika».
Le PRA a salué l’annonce par le président de la République de la création d’une cellule chargée de veiller à la concrétisation «minutieuse et
intégrale» des nouvelles dispositions contenues dans la loi portant révision
de la Constitution. Il a appelé la classe politique ainsi que toutes les catégories de la société à «préserver ces acquis pour assurer davantage de
croissance et de stabilité». L’Union nationale des femmes algériennes
(UNFA) s’est également félicitée de la révision de la Constitution qui prévoit des réalisations qui servent l’intérêt du peuple algérien pour consacrer
l’option démocratique». Elle a rappelé que cette révision «couronne les
réformes politiques initiées par le président Bouteflika qui a instauré la
sécurité et concrétisé la réconciliation nationale».
TLEMCEN
Gel des activités de l’APC de Remchi
e wali de Tlemcen, Sassi Ahmed Abdelhafid, a gelé, lundi dernier, par arrêté, les activités de l’APC de Remchi
compte 19 membres. Cette action est intervenue après plusieurs mois de blocage, ce qui a engendré du retard
Ldansqui
la gestion de cette municipalité distante de 20 km du chef-lieu de wilaya. Ainsi, le wali de Tlemcen a désiPh : Horizons
«
Ph oto: Larbi L
LA NOUVELLE CONSTITUTION va être promulguée
puis publiée d’ici un mois dans le journal officiel.
gné le chef de la daïra de Remchi pour gérer les affaires courantes de cette commune. D’ailleurs, une réunion a
regroupé, hier, les autorités de Remchi sous la présidence du chef de daïra, qui a ordonné le lancement immédiat
de projets. Cette réunion, à laquelle a pris part l’ensemble des services techniques de la daïra de Remchi, a été
l’occasion de débattre des différents points relatifs au développement de cette commune. Il est à rappeler que le
blocage de l’APC de Remchi est dû essentiellement à des malentendus entre les membres issus de plusieurs formations politiques. n Mohamed Medjahdi
ALGÉRIEACTUALITÉS
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5
HORIZONS • Mercredi 10 Février 2016
CLASSEMENT
WEBOMETRICS
DE JANVIER 2016
Les universités
de Sidi Bel-Abbès,
l’USTHB
et Constantine 1,
leaders
maghrébins
a publication du classement Webometrics
de janvier 2016, pour les universités et
Lcentres
de recherche, confirme le bond qualitatif des institutions algériennes qui se maintiennent en bonne position, ont indiqué, dans
un communiqué, le professeur H. Aourag et
le professeur M. Sellami de la direction générale de la recherche scientifique (DGRS)
Diverses stratégies sont adoptées par les
chefs d’établissement afin d’assurer une
meilleure visibilité de leur potentiel scientifique et pédagogique, ont ajouté les signataires du communiqué. Cette prise de
conscience est partagée par les responsables
des facultés, laboratoires de recherche et des
bibliothèques universitaires, qui s’impliquent
davantage dans le développement des contenus à destination de la communauté des
enseignants et des chercheurs.
«Sur quelque 25.000 institutions d’enseignement supérieur recensées à travers le monde,
l’Algérie place deux universités dans le top
2000 mondial. Il s’agit de l’Université
Djilali-Liabès de Sidi Bel-Abbès et l’USTHB
Alger ainsi que trois EPST (Cerist, CDER,
CRSTRA) dans le top 1.000 des centres de
recherche, sur 7.500 structures classées», a-ton noté. Dans le top 20 des universités
maghrébines, l’Algérie place 12 institutions,
le Maroc 6 et la Tunisie deux. Dans le top
100 des universités du monde arabe,
l’Algérie place 16 institutions. «Nous avions
mentionné dans nos différents rapports que
nous ambitionnons de placer au moins trois
universités algériennes dans le top 500 à
l’horizon 2020. Il faudra aller dès à présent
vers une politique et une stratégie élitistes.
Le monde de l’enseignement supérieur
connaît des changements rapides, où chacun
perçoit la nécessité d’une nouvelle vision qui
devrait être centrée sur l’innovation pédagogique, la gouvernance et le renforcement des
TIC. Un des moyens d’améliorer la qualité
de l’enseignement supérieur est de passer par
le classement des établissements d’enseignement supérieur et la publication à travers les
médias des résultats pour créer une forte
compétitivité», estiment les professuers
Aourag et Sellami.
n Mohamed Medjahdi
«L’Algérie doit passer
à l’offensive»,
d’après le Cread
COMMENT JUGULER LA FUITE DES CERVEAUX et retenir les compétences nationales ? Comment procéder pour faire
revenir celles et ceux partis proposer ailleurs leur savoir-faire ? Des préoccupations sur lesquelles se sont penchés les
chercheurs du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) dans un ouvrage collectif,
avec la collaboration de l’Organisation internationale du travail (OIT).
ans un débat animé, hier, au Cread, autour de cet ouvrage intitulé «De la fuite des cerveaux à la mobilité des
compétences», les coauteurs ont fait le point sur la fuite
des compétences dans la région du Maghreb en général
et en Algérie en particulier. L’un des auteurs, Mohamed
Saïb Musette, chercheur au Cread, a confié, qu’en l’absence de données et de statistiques dans notre pays, il n’a
pas été aisé de faire le diagnostic et encore moins cette
étude. «Les statistiques sur la migration de nos compétences sont
inexistantes. J’ai dû solliciter la base de données de l’OCDE
(Organisation de la coopération et du développement économique)
pour avoir une idée du nombre de compétences algériennes installées
dans les pays membres de cette organisation», confie-t-il. L’Institut
international du commerce (INC) est la deuxième source que ce chercheur a exploitée, ainsi que le Conseil national économique et social
(Cnes) et un service du ministère des Affaires étrangères qui ont fourni, selon lui, quelques analyses intéressantes.
«C’est ainsi que nous avions pu avoir un indice sur la fuite des cerveaux algériens. Nous savons par exemple que 85% des compétences
algériennes sont concentrées en France, dont 30% sont des médecins,
des psychiatres surtout», indique-t-il. Cette étude démontre que les
migrants algériens qualifiés représentent 26% en moyenne des 267.000
Algériens installés dans les pays de l’OCDE, dont 1,2% ont un PHD
(plus haut niveau d’études). Le Canada est le deuxième pays, après la
France, qui accueille les «cerveaux» algériens, suivi de la GrandeBretagne. Les chercheurs du Cread ont constaté que 24% parmi les
migrants ont la nationalité algérienne tandis que 75% possèdent la
nationalité du pays d’accueil.
l 10.000 médecins exercent en France
D
LOIN DES MOTIVATIONS FINANCIÈRES
A propos des médecins, les Algériens représentent la moitié des
Maghrébins exerçant à l’étranger, soit plus de 10.000. Le coauteur
Karim Khaled a signalé que la «fuite» des médecins répond plus à un
besoin d’épanouissement professionnel et personnel qu’à un besoin
matériel. «C’est pour cette raison que nos compétences n’envisagent
pas de revenir en Algérie. Car la gouvernance du secteur de la santé,
entre autres, est toujours la même», constate-t-il. Conclusion : la fuite
des cerveaux est surtout motivée par le besoin d’une meilleure opportunité de travail, de formation et de perfectionnement et répond
d’abord à une quête de diplômes universitaires et de renommée qui
offrent plus de chance de recrutement à l’international. Vient ensuite la
quête d’avantages matériels et financiers. D’autant plus, comme l’a
signalé Musette, que les migrants qualifiés se déplacent avec leurs
familles. Fuir, en somme, un cadre marqué par l’absence de sérieuses
perspectives professionnelles et universitaires et d’épanouissement en
faveur d’un meilleur environnement en matière de travail, de qualité de
vie et la garantie d’un meilleur avenir pour leur progéniture. Les facilités d’installation dans les pays d’accueil achèvent, selon ces chercheurs, de les convaincre à se soumettre à «l’attractivité» exercée par
les pays d’accueil.
Pour détourner cette attractivité dans l’autre sens, d’après Musette,
l’Algérie doit passer «à l’offensive». «Pour le moment, la stratégie
adoptée pour retenir nos compétences se limite à augmenter les salaires
alors que dans les pays d’accueil, on élabore des plans pour les retenir.
Or, on sait que l’argent n’est pas la raison principale qui pousse nos
compétences à partir à l’étranger. Il faut penser aux 50.000 médecins
de demain. Quelles perspectives pour eux ? Comment les retenir ?»,
souligne-t-il. Pour lui, renverser la donne est la solution. Construire des
hôpitaux performants pour attirer les professeurs les plus éminents et
des universités où des étudiants du monde entier voudront suivre leurs
études.
«L’ALGÉRIE PERD DE L’ARGENT SUR DEUX FRONTS»
«Vu le volume du flux des migrants qualifiés en provenance du
Maghreb notamment, ce sont les compétences du sud qui sont pourvoyeuses d’idées au profit du nord et non l’inverse», remarque le direc-
Photo :
Ph : Fouad S.
FUITE DES CERVEAUX À L’ÉTRANGER
teur du Bureau de l’OIT à Alger, Mohamed Ali Deyahi. Des compétences, d’après le directeur du Cread, Mohamed Yassine Ferfera, qui
n’ont rien «coûté» aux pays d’accueil. «L’Algérie perd de l’argent sur
deux fronts quand ses compétences vont ailleurs. Elle perd de l’argent
quand elle les forme et perd de l’argent car elle ne profite pas de l’apport de ces compétences», observe-t-il.
L’ouvrage fait référence à cet aspect de la question, déplorant que
l’Etat ne sache pas encore comment profiter d’un tel capital humain.
Les chercheurs du Cread envisagent de se pencher sur l’éventuel
«retour» et «apport» de la diaspora algérienne en matière d’investissements notamment. «Cet ouvrage n’est qu’une première étape pour cerner la problématique de la fuite des cerveaux. Comme deuxième étape,
nous allons nous consacrer au transfert des fonds effectués par ces derniers. Très peu le font mais quand ils le réalisent, c’est pour transférer
de très grosses sommes d’argent destinées aux investissements»,
indique Musette, notant que des ateliers sur cette question ont déjà eu
lieu en Tunisie, au Maroc et prochainement à Alger. Une question de la
plus haute importance, selon lui, car cela pourrait aboutir à des mécanismes qui pousseraient la diaspora qualifiée à investir plus dans le
pays. «Le gouvernement suit de près les études que nous faisons et
semble très intéressé par notre ouvrage et à cette deuxième phase de
notre travail», assure-t-il, tandis que le directeur du Cread affirme que
cette synthèse sur la fuite des cerveaux est une première.
Commentaire
n Farida Belkhiri
L’ÉCHELLE DES VALEURS EN QUESTION
Par Saïd C.
u’est-ce qui fait fuir des compétences à l’étranger après
Q
avoir été formées par l’Etat algérien ? S’il est reconnu qu’il
n’y a pas de statistiques fiables pour quantifier les départs, il
est, en revanche, admis que les causes sont à la fois
endogènes et exogènes. Parmi les nombreuses raisons
avancées à l’échelle nationale, l’étude du Cread avance celle
relative au référent de la réussite sociale et professionnelle.
Celui-ci ne serait plus la résultante d’un parcours scolaire
irréprochable ponctué par des diplômes synonymes
d’appropriation de qualifications. Il semble loin, en effet, le
temps où les études pouvaient être une rampe de lancement à
l’ascension sociale dans notre pays. L’échelle des valeurs
n’étant plus respectée. La réussite sociale s’accomplirait donc,
selon le Cread, en dehors du mérite universitaire et
scientifique. C’est dramatique pour l’Etat qui consent pourtant
beaucoup de moyens pour scolariser ses enfants et former des
élites capables de contribuer au développement du pays. Le
savoir et les diplômes ne seraient plus des critères objectifs et
incontournables d’une progression sociale et professionnelle.
Et pas les meilleures indications pour une promotion interne.
L’affairisme et le favoritisme seraient devenus les moyens
reconnus et privilégiés. Devant une telle impasse, les
compétences sont alors tentées d’aller exercer leurs talents
ailleurs, notamment dans les pays du Nord. L’attractivité de ces
derniers, déclinée sous forme d’avantages divers, renforce et
détermine même la décision de s’exiler. Au bouleversement de
l’échelle des valeurs, peuvent s’ajouter les aspects liés au
cadre de vie, aux difficultés socioéconomiques. Les faibles
débouchés pour les diplômés notamment universitaires rendent
vive la menace du chômage. Ces facteurs facilitent la tentation
que laisse entrevoir l’attractivité des pays développes,
notamment de l’OCDE, généralement en butte à des problèmes
démographiques. En offrant avantages matériels et financiers.
Et un meilleur système de scolarisation et de formation pour la
progéniture. Le Cread se désole, à juste titre, que d’autres pays
viennent capter des compétences formées localement, sans
engager le moindre frais. Face à l’attrait exercé sur les
compétences nationales, les pays en développement sont quasi
désarmés dans cette espèce de combat inégal. Réhabiliter
l’échelle des valeurs contribuerait peut-être à tempérer la
propension au départ. Tout le reste suivra.
n S. C.
ALGÉRIEACTUALITÉS
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HORIZONS • Mercredi 10 Février 2016
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LE MINISTRE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME ET DE LA VILLE
350.000 logements seront livrés en 2016
a crise de logement est dernière nous», a-t-il
estimé, soulignant que 1,1 million d’unités sont
en chantier dont 575.000 sociaux, 150.000
ruraux et 85.000 en LSP et LPA. Selon le
ministre, 2,8 millions de logements ont été livrés
depuis 1999. Ce qui a permis de réduire le déficit en logements de
3 millions en 1999 à
550.000 actuellement. S’agissant du programme
AADL, Tebboune a indiqué «qu’actuellement, toute la machine de l’AADL est orientée vers la préaffectation du programme
2001-2002 et la régularisation du troisième versement qui vont
se faire simultanément». Pour ce qui est de la livraison, il a souligné que les logements ne seront attribués qu’après avoir été
complètement achevés avec la réalisation des aménagements
extérieurs.
«Tous les souscripteurs auront leurs préaffectations avant la
fin de ce semestre et les premières livraisons se feront en
2016», a-t-il promis. Il a expliqué que les préaffectations seront
attribuées seulement pour les logements dont l’état d’avancement dépasse 70%. Pour ce qui est du programme AADL 2, le
ministre a fait savoir que «dans les wilayas où il n’y a pas de
programme 2001-2002, nous passerons directement à la préaffectation de l’AADL 2». Et d’ajouter que ces derniers auront
«leurs préaffectations dans peu de temps, bien qu’ils se soient
inscrits en 2013». Citant le cas d’Alger, il a fait observer que
LE MINISTRE DE
L’HABITAT, DE
L’URBANISME ET DE
LA VILLE,
ABDELMADJID
TEBBOUNE, A
ANNONCÉ, HIER, sur
les ondes de la
radio algérienne,
que 350.000
logements, tous
segments
confondus, seront
livrés durant cette
année.
CLÔTURE DU SALON
INTERNATIONAL EL MOUSTACHFA
Satisfaction
des participants
es participants à
la 3 édition du
Lsalon
international
e
Photo : Larbi L.
des expertises pour
le domaine hospitalier «El
Moustachfa», qui a
fermé, hier, ses
portes, à la Safex
d’Alger, ont exprimé
leur satisfaction
quant au nombre de
contacts signés et qui
laissent entrevoir un
potentiel d’opportunités d’affaires et de
partenariat intéressant. D’autant plus que les investissements en Algérie ont été au centre de ces contacts.
L’entreprise AMCI stérilisation a exposé du matériel de
technologie de pointe, dont des autoclaves et des échographes, importé d’Europe. Omar Khentache, cadre commercial de la société, a soutenu que les professionnels de la
santé préfèrent un équipement «sûr». «Les professionnels
de la santé privilégient les produits français, italiens, espagnols et japonais», a-t-il fait savoir. Pour Kamal Aït-Salem,
responsable commercial de Fodimmed, le problème de
l’équipement médical n’est pas quantitatif, mais qualitatif.
«L’ensemble du matériel exposé provient entièrement
d’Europe. Il existe une seule entreprise étatique, sise à
Djelfa, qui fabrique de l’équipement médical. Bien que ses
produits soient compétitifs et de qualité, elle a été détrônée
par les produits en provenance d’Asie», a-t-il indiqué. Selon
lui, le «made in China» a contribué à freiner l’entreprise
algérienne dans son élan, étant de qualité moyenne et de
courte durée de vie, mais en raison des prix attractifs qu’il
affiche, il a réussi à envahir le marché médical national.
n Walid Souahi
L
LES PRÉAFFECTATIONS DU LPP EN MARS
Pour ce qui est du programme logement public promotionnel (LPP), Tebboune a informé que les présaffectations sont en
préparation. «Les souscripteurs seront saisis pour la notification du site choisi». Selon lui, des logements LPP sont déjà
prêts à Koléa et Bousmaïl (Tipasa) ainsi qu’à Sidi Abdellah
(Alger). «Il y a déjà 1.500 logements LPP prêts à être affectés
dans l’immédiat», a-t-il précisé annonçant que les préaffectations sont prévues en février ou mars. Pour ce qui est du payement, il a avancé «qu’il n’y aura pas de troisième tranche». Le
coût global d’un logement LPP est fixé, a-t-il précisé, à 950
millions de centimes. Evoquant l’éradication des bidonvilles, le
ministre a indiqué que la dernière tranche de relogement se
déroulera vers la fin février-début mars. «Il reste entre 3.500 et
4.000 familles à reloger», a-t-il souligné.
n Wassila Ould Hamouda
SECTEUR DE L’ARTISANAT ET DES MÉTIERS
Ghoul appelle à la relance
e ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat,
LAmar
Ghoul, a appelé, hier, à Alger, tous
les acteurs concernés à contribuer à créer
«une nouvelle dynamique» en vue de
«consacrer la culture de créativité, développer la force de proposition et d’ancrer
la démocratie participative». Lors de
l’installation des assemblées générales
élues au niveau des chambres régionales
d’artisanat et des métiers, Ghoul a souligné la nécessité de «créer une cohésion
entre l’administration et les structures
élues loin de l’esprit revendicatif en présentant des revendications légitimes
avec des alternatives et des propositions». Ghoul a rappelé, dans ce contexte, les programmes déjà réalisés en
matière de promotion de l’artisanat, ajoutant que 59 structures sont en phase de réalisation. Le ministre est revenu
également sur les différents programmes de formation arrêtés notamment ceux concernant l’accompagnement éconoPhoto : Larbi L.
Ph: Fouad S.
«
113.000 logements AADL sont déjà en chantier alors que la
demande de 2001/2002 est de l’ordre de 65.000. «L’excédent
sera destiné aux souscripteurs de 2013», a-t-il précisé. Y aurat-il un programme AADL 3 ? «Cette option n’est pas exclue
mais pour le moment nous n’y pensons pas», a-t-il rappelé. Plus
de programme LSP et LPA également. «L’Etat favorise la réalisation des logements AADL», a-t-il noté ajoutant qu’actuellement, 5,5 millions d’Algériens sont enregistrés dans le fichier
national.
mique conformément aux recommandations du Bureau international du travail et aux programmes de transfert de
savoir-faire en matière de traitement de
la matière première ainsi que les sessions de formation sur les métiers en
voie de disparition.
Il a, par ailleurs, rappelé les programmes de formation sur les techniques de conception et la promotion
de la formation dans les métiers de la
céramique en collaboration avec
l’Espagne, outre un programme de formation dans le domaine des pierreries à
Tamanrasset en partenariat avec le
Brésil. Ghoul a souligné, à cette occasion, la nécessité de relancer le fonds
de soutien aux activités de l’artisanat à
travers la diversification des activités promotionnelles aux
niveaux local et national afin de permettre aux artisans de
bénéficier de ce fonds pour l’élargissement de leur champ
d’activités et la création d’emplois.
Création de 810.000 emplois à ce jour
e ministre de l’Aménagement du terriLAmar
toire, du Tourisme et de l’Artisanat,
Ghoul, a affirmé, hier, que le secteur de l’artisanat a contribué à la création de 810.000 emplois.
Ghoul, qui a présidé l’installation des
assemblées générales élues au niveau des
chambres de l’artisanat et des métiers
dans différentes wilayas, a précisé que
plus de 334.000 artisans actifs étaient
enregistrés au niveau national. Revenant
sur les mesures incitatives adoptées pour
favoriser la promotion du secteur, Ghoul
a rappelé que 2.442 artisans avaient
bénéficié d’une aide directe du Fonds
national de promotion des activités artisanales, ajoutant qu’un montant d’un
milliard de dinars a été alloué entre 2014
et 2015 pour améliorer la productivité
des artisans.
4.260 artisans ont bénéficié, dans ce
cadre, d’un stage pratique dans diverses
branches de l’artisanat et des métiers tandis que 14.764 autres ont profité d’activités promotionnelles. Par ailleurs,
31.232 détenus au niveau des établisse-
ments pénitentiaires ont été formés en
vue de leur insertion dans le monde du
travail alors que 22.337 artisans ont suivi
une formation en matière de création et
de gestion des entreprises économiques
entre 2005 et 2015.
Le ministre a, en outre, appelé les
artisans à préserver ces acquis et réalisations tout en s’adaptant aux grandes
mutations économiques survenues dans
le sillage du recul des prix du pétrole,
insistant sur la nécessité de «contribuer
au développement local».
L’ANAM LANCE LA PREMIÈRE ADJUDICATION SELON LA NOUVELLE LOI MINIÈRE
99 offres pour les 38 sites mis en compétition
Agence nationale des activités minières (Anam) a procédé,
L’
hier, à l’ouverture des plis relatifs au 42 appel d’offres
national et international pour la mise en exploration de 38 sites
e
miniers d’argile, de calcaire, de gypse, de sable, de substances
minérales entrant dans la fabrication des produits rouges, pour
les matériaux de construction ainsi que des gisements de sel.
Les opérateurs économiques avaient retiré le 27 décembre 2015
les cahiers des charges.
Pour cette adjudication, 99 offres de petites sociétés de
construction mais aussi de grandes comme l’ETRHB ont été
enregistrées. L’Anam n’a pas lancé d’adjudication depuis deux
années, mais c’est la première opération qui a eu lieu depuis la
promulgation de la nouvelle loi minière adoptée en 2014. Un
responsable de l’Agence a rappelé la place et le rôle des mines
dans la relance de notre économie, «plus particulièrement en
cette période de crise», soulignant que «le ministère de
l’Industrie et des Mines a placé l’année 2016 comme étant celle
de la relance de l’activité minière».
60% DU TERRITOIRE RESTE INEXPLOITÉ
L’Algérie n’a pas enregistré de résultats significatifs dans le
domaine du fait de la loi de 2001 qu’il a fallu amender. Elle et
a perdu aussi beaucoup de ses compétences et a dû aussi fermer
plusieurs de ses gisements. Alors que le sous-sol du pays regorge de substances aussi diverses que l’or, l’uranium ou le phosphate, «60% du territoire reste inexploité», d’après les spécialistes, ce qui a nécessité l’adoption de cette nouvelle loi.
Ce texte a décidé aussi de donner la priorité aux entreprises
publiques algériennes. Les licences d’exploration et d’exploitation des sites de substances stratégiques, tels l’or et l’uranium,
ont été de ce fait confiées à des entreprises publiques économiques. L’article 70 prévoit que le capital de ces mines sera
entièrement détenu par l’État, d’une façon directe ou indirecte.
L’entreprise publique peut cependant, pour le besoin de développement de la mine, recourir à un partenaire national ou
étranger. Dans ce cas, elle doit signer un contrat qui doit préserver ses participations dans la mine à pas moins de 51%.
Pour ce qui est des sites objet de cette adjudication, ceux-ci
sont localisés au nord du pays, à l’instar des wilayas de Tizi
Ouzou, Chlef, Oran, Médéa, Djelfa, Souk Ahras, Tébessa,
Tlemcen et dans d’autres régions du Sud comme Bechar,
Ghardaïa, El Oued, Illizi.Les 99 adjudicataires ont présenté hier
des offres techniques et des offres financières, selon l’importance du site. Ils étaient tenus de respecter un seuil minimal fixé
par le cahier des charges. Les soumissions oscillaient entre
vingt et cinquante millions de dinars. Certaines offres ont été
rejetées pour non-respect du cahier des charges, ce dernier
n’autorisant pas la soumission d’une entreprise pour plus de
deux sites.Selon un responsable de l’Anam, les adjudicataires
auront «un délai de trois mois pour entreprendre les démarches
et obtenir le permis minier», nécessaire à l’exercice de l’activité, «sous peine d’annulation des résultats de l’adjudication».
n K. Daghefli
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ALGÉRIEACTUALITÉS
7
HORIZONS • Mercredi 10 Février 2016
COMMÉMORATION DES ÉVÉNEMENTS DE SAKIET SIDI YOUCEF
Bedoui relève la profondeur des liens
historiques entre l’Algérie et la Tunisie
LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES, NOUREDDINE BEDOUI, a affirmé, lundi dernier, à Sakiet Sidi Youcef que la coopération algérotunisienne puisait sa force de la profondeur des liens historiques et des valeurs culturelles issus de l’appartenance géographique et civilisationnelle commune.
l est important pour les deux pays de tirer les leçons
de ces évènements historiques afin de relever les
défis actuels», a souligné Bedoui dans une allocution à l’occasion de la commémoration du 58e anniversaire des évènements de Sakiet Sidi Youcef en
présence du ministre des Moudjahidine, Tayeb
Zitouni, du Secrétaire général de l’Organisation
nationale des Moudjahidine (ONM), Saïd Abadou,
de l’ambassadeur d’Algérie à Tunis, Abdelkader Hadjar, et des
ministres tunisiens de l’Intérieur et de la Défense, respectivement Farhat Horchani et Hédi Majdoub.
«Ceci ne peut se faire qu’à travers la conjugaison des efforts
pour réaliser le développement, garantir la sécurité et relever
les défis, désormais priorités pressantes pour le développement
des régions frontalières et la prise en charge des préoccupations
de la population», a précisé le ministre. Après avoir relevé les
«problèmes» auxquels est confrontée la région tels que le
«crime organisé, la violation des frontières, le terrorisme, le trafic d’armes et de drogue», Bedoui a mis l’accent sur l’importance de la «conjugaison des efforts à travers l’activation des
mécanismes existants et la création d’autres mécanismes de
lutte contre le crime transnational».
La sécurisation des frontières constitue, a ajouté le ministre,
une «responsabilité commune qui incombe aux deux pays et
une priorité pour promouvoir les régions frontalières». Il a dans
ce sens rappelé que l’Algérie «a accordé un intérêt particulier à
ces régions depuis l’indépendance». Le ministre de l’Intérieur
«
I
a appelé tous les acteurs «à intensifier leurs efforts pour le
développement de la région frontalière selon une nouvelle
approche et de nouveaux objectifs réalistes, basés sur l’intérêt
commun», préconisant «d’associer les citoyens des wilayas
frontalières au développement de leur région, à l’exploitation
de ses richesses, et à la création de nouvelles richesses et de
l’emploi». Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a
appelé «à la préservation du serment des chouhada, en œuvrant
avec abnégation et dévouement à la construction de l’Algérie et
de la Tunisie et à leur développement», estimant que les évènements de Sakiet Sidi Youssef témoignaient de «la fraternité sincère» qui lie les deux pays. «La cohésion entre Algériens et
Tunisiens lors des évènements de Sakiet Sidi Youssef traduit
une valeur rare, celle de l’union de deux peuples frères dans le
sacrifice», a ajouté le ministre, soulignant l’impératif de
«défendre l’avenir des deux Etats». Les ministres tunisiens de
la Défense et de l’Intérieur ont affirmé «l’attachement» de leur
gouvernement «à renforcer les contacts et la concertation avec
l’Algérie autour de plusieurs questions communes et à promouvoir la coopération notamment sur la bande frontalière
pour mettre fin à certains fléaux sociaux graves, tels le terrorisme, la contrebande et le crime organisé». Ils ont, d’autre part,
salué «l’appui de l’Algérie à la Tunisie dans sa lutte pour préserver sa sécurité et en termes de coordination du contrôle au
niveau des frontières communes».
Il a été procédé, à cette occasion, à la signature d’un accord
de jumelage et de coopération décentralisée entre les communes de Haddada en Algérie et Sakiet Sidi Youssef en Tunisie
dans l’objectif de «renforcer les liens de fraternité et d’amitié,
et de développer les relations de coopération bilatérale».
Les délégations des deux pays ont, ensuite, déposé une
gerbe de fleurs devant la stèle commémorative des martyrs des
bombardements de Sakiet Sidi Youcef et récité la fatiha à leur
mémoire. De son côté, la présidente du Croissant-Rouge algérien, Saïda Benhabilès, a inauguré un centre social d’aides
humanitaires dans la commune algérienne de Haddada pour
offrir des prestations aux citoyens algériens et tunisiens résidant dans cette région, dans le cadre de la solidarité entre les
deux peuples frères.
COOPÉRATION ENTRES LES UNIVERSITÉS
ALGÉRIENNES ET TUNISIENNES
MILA
Hadjar appelle au développement des relations
d’accords et programmes
e ministre de l’Enseignement supérieur la consécration de la réforme,
communs, notamment ceux
et de la Recherche scientifique, Tahar le ministre a indiqué que le
LHadjar
relatifs aux échanges d’enseia appelé, hier, à Tunis, au dévelop- secteur «a misé sur la qualité
comme référence pour mesurer l’efficacité des établissements universitaires et indice
infaillible de certification des
produits universitaires».
De son côté, le ministre
tunisien de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche
scientifique, Chiheb Bouden,
a appelé à «l’élaboration de
programmes de coopération
qui soient au niveau des relations entre les deux pays, la
levée de tous les obstacles qui entravent la
dynamisation des programmes en vigueur
et la consécration de la coordination du
cadre juridique et institutionnel de la
coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique». Le ministre tunisien a salué l’expérience algérienne «pionnière» dans le groupe des universités frontalières dans le cadre
de l’initiative 5+5, appelant les universités
des deux pays à «intensifier la signature
gnants et d’étudiants ainsi que
le coencadrement des thèses».
Bouden a salué, par ailleurs,
«l’interaction positive» des
Algériens concernant la mise
en place d’un programme unifié de la dynamique des étudiants, à l’instar du programme européen Erasmus qui vise
l’amélioration de l’enseignement supérieur dans les deux
pays et la création d’une nouvelle dynamique entre les universités, l’échange d’expériences entre universités et la mise en place de processus
communs de formation. Par ailleurs, plusieurs commissions communes ont été
constituées, notamment celle des directeurs
des centres de recherche scientifique et
l’échange d’étudiants, de recteurs et de
directeurs d’université. Les travaux de cette
conférence seront couronnés par la signature par les deux ministres du procès-verbal
final.
Ph : Slimene SA.
es universitaires participant à la commémoration
du 71 anniversaire de la disparition de l’érudit
DMoubarak
El Mili (1898-1945) ont appelé, hier, à
e
Mila, à l’organisation d’un colloque national sur les
œuvres et la pensée de ce membre phare de
l’Association des oulémas musulmans algériens
(AOMA). Au cours d’une conférence organisée au
centre universitaire Abdelhafid-Boussouf par l’association culturelle Milev, Noureddine Bouarroudj,
chercheur en histoire, a affirmé que la contribution de
Moubarak El Mili au sein de l’AOMA, tout comme
ses articles et ses ouvrages méritent «d’être mis
davantage en lumière». Appelant à des «rencontres
académiques destinées à valoriser la vie et l’œuvre de
l’érudit», cet universitaire a ajouté que la mise en
valeur des ouvrages historiques de Moubarak El Mili
«contribuera à la préservation des fondements de
l’identité nationale». De l’Université de Batna, Lamri
Merzouk, a abordé, quant à lui, «la pensée idéologique de cheïkh Moubarak El Mili», tandis
qu’Abdelaziz Bouchaïr, de l’Université de Sétif, a
consacré son intervention à «la méthodologie réformiste dans la pensée
d’El Mili».
BENHABYLÈS À TÉBESSA
Les organisations humanitaires internationales
doivent constituer une «force de pression»
présidente du Croissant-Rouge algérien (CRA), Saïda
LtionsaBenhabylès,
a estimé, hier, à Tébessa, que les organisahumanitaires internationales «doivent constituer une
force de pression sur les détenteurs de la décision politique
au sein des Nations unies». Dans une allocution prononcée
au cours d’un déjeuner avec des ressortissants nigériens,
organisé dans une maison de jeunes de la ville en présence
des autorités de wilaya et des cadres du CRA,
Mme Benhabylès a considéré que la situation humanitaire
dans plusieurs pays allait «de mal en pis». Pour elle, «le
monde n’en a pas connu de situation similaire depuis la
Seconde Guerre mondiale». Elle a également considéré que
les décisions des Nations unies doivent être «capables de
mettre un terme aux souffrances des Africains, des Libyens,
des Syriens, des Palestiniens et des Sahraouis». La présidente du CRA a assuré que son organisation «appelle l’Union européenne à financer des microprojets au profit des Nigériens dans leur pays» et
souligné qu’une action du CRA, menée en coordination avec la confédération helvétique, a permis l’octroi de 500.000 francs suisses au Niger au
titre de la solidarité. Mme Benhabylès a insisté sur le fait que la «plus grave
Ph : Fouad S.
pement des relations de coopération entre
les universités et centres de recherche algériens et tunisiens.
Intervenant à l’ouverture des travaux de
la commission élargie algéro-tunisienne
dans le domaine de l’enseignement supérieur, le ministre a souligné la nécessité
«d’approfondir la réflexion sur les moyens
de renforcer la coopération entre les universités des deux pays et moderniser les
domaines prioritaires de coopération». «La
conférence algéro-tunisienne des recteurs
d’université et directeurs des centres de
recherche doit être un véritable espace
d’échange et de concertation sur les thèmes
liés à la coopération bilatérale dans le
domaine de l’enseignement supérieur et de
la recherche scientifique», a-t-il indiqué.
«Cette conférence devrait se tenir une fois
par an par alternance dans les deux pays
pour traiter les problématiques majeures,
notamment en matière de garantie de la
qualité de gestion des universités et
d’échange d’expériences concernant le système licence-mastère-doctorat», a-t-il
recommandé.
Hadjar a également précisé que «cette
conférence vise à conférer davantage de
cohésion aux différentes initiatives de
coopération universitaire, en collaboration
avec les différents secteurs et les institutions concernées». Hadjar s’est félicité des
réalisations accomplies dans la production
scientifique et les adaptations, précisant
que 559 publications et 8.230 adaptations
avaient été réalisées et 160 thèses de doctorat débattues. Evoquant une éventuelle
dynamisation des conventions entre les
universités algériennes et leurs homologues
tunisiennes dont le nombre s’élève à 95, le
ministre a mis l’accent sur celles liées à
l’échange d’enseignants et d’étudiants, à la
mise en place de diplômes communs entre
les universités des deux pays pour le mastère et le doctorat et à la création de pôles
d’excellence. Il a, dans ce contexte, rappelé que l’Algérie avait lancé une opération
de modernisation de l’enseignement supérieur «à travers une nouvelle méthodologie
des études universitaires et de nouvelles
pratiques pédagogiques». Pour parachever
Pour l’organisation
d’un colloque national
sur les œuvres
de Moubarak El Mili
atteinte à la dignité humaine est l’occupation, qui est à l’origine du phénomène des réfugiés à travers le monde». Elle a
également affirmé que les actions humanitaires accomplies
par le CRA dans plusieurs pays ont été «reconnues par les instances internationales», avant d’appeler à «la conjugaison des
efforts de tous pour la préservation de la dignité de l’Algérien
et la préservation de la cohésion sociale afin de garantir la
paix et la sécurité du pays». La présidente du CRA a également mis l’accent sur la nécessité pour cette organisation
humanitaire «d’accompagner le programme des pouvoirs
publics élaboré et mis en œuvre pour le développement des
régions frontalières». Sur le chantier de réhabilitation du siège
du CRA à Tébessa (une action financée par la direction de
l’action sociale pour 40 millions de dinars), Mme Benhabylès a
mis en exergue le rôle du CRA dans la stabilité sociale et la
«diffusion d’une culture humanitaire au sein de la société». La présidente du CRA a inauguré, au cours de sa visite à Tébessa, un jardin d’enfants
de 80 places dans la commune de Bekkaria avant de présider, à la maison
de la culture Mohamed-Chebouki, une cérémonie de remise d’attestations
de secouristes à 18 jeunes ayant suivi une formation encadrée par le CRA.
www.horizons.dz
RÉGIONS
9
HORIZONS • Mercredi 10 Février 2016
1 Adrar - 2 Chlef - 3 Laghouat - 4 Oum El-Bouaghi - 5 Batna - 6 Béjaïa - 7 Biskra - 8 Béchar - 9 Blida - 10 Bouira - 11 Tamanrasset - 12 Tébessa - 13 Tlemcen - 14 Tiaret - 15 Tizi-Ouzou - 16 Alger - 17 Djelfa - 18 Jijel - 19 Sétif
- 20 Saïda - 21 Skikda - 22 Sidi Bel-Abbès - 23 Annaba - 24 Guelma - 25 Constantine - 26 Médéa - 27 Mostaganem - 28 M’sila - 29 Mascara - 30 Ouargla - 31 Oran - 32 El-Bayadh - 33 Illizi - 34 B. B. Arréridj - 35 Boumerdès
-36 El-Tarf 37 Tindouf - 38 Tissemsilt - 39 El-Oued - 40 Khenchela - 41 Souk-Ahras - 42 Tipasa - 43 Mila - 44 Aïn Defla - 45 Naâma - 46 Aïn-Témouchent- 47 Ghardaïa - 48 Relizane.
BEJAÏA
2.396
interventions
de la
Protection
civile
Laâlam célèbre la journée
mondiale des zones humides
opérationLesnelssecours
de la direction de
C’EST SUR LA RÉGION MONTAGNEUSE DE LAÂLAM, dans la commune de Tamridjt, que l’association Assirem Gouraya et la
Conservation des forêts de Bejaïa, avec la collaboration des directions de la jeunesse et des sports, de l’agriculture, de la pêche, ainsi
que l’UCD, l’Institut Iftgie Tusna, la maison de jeunes de Laâlam, l’association de karaté do de Laâlam et la section de ski et sports
de montagne MBB ont jeté leur dévolu pour célébrer la Journée mondiale des zones humides.
’objectif, outre l’activité purement sportive, consistait à participer activement à
l’éveil autour de l’impératif de sauvegarde
de la nature, à préserver les ressources
hydriques et naturelles du pays, développer le tourisme de montagne au profit de la
population locale, sensibiliser les citoyens
à la protection et à la préservation des
divers patrimoines locaux et éduquer l’enfance dans
le domaine de la nature et de sa protection.
Les activités au programme ont débuté par
l’inauguration d’une exposition sur les zones
humides, abritée par la maison de jeunes du village
de Laâlam qui a accueilli pour l’occasion un nombreux public d’écoliers, lycéens, étudiants et
citoyens curieux. La Conservation des forêts de
Bejaïa a également pris l’initiative d’organiser une
distribution de 450 oliviers à des paysans du village
Laâlam qui ont eu, par ailleurs, l’opportunité de
suivre une formation sur les techniques de la taille
des arbres fruitiers dispensée par cinq techniciens
dépêchés par la Direction de l’agriculture de Bejaïa.
L
t
Si ces initiatives ont ravi ces paysans, leur préoccupation principale reste toutefois l’irrigation de leurs
vergers et champs. Les agriculteurs souffrent, en
effet, du manque d’eau en dépit de l’importance des
ressources hydriques présentes au niveau de la rivière Nekebet, toutefois hors de portée à cause des frais
de pompage trop onéreux. La randonnée pédestre,
quant à elle, a été un large succès au regard des nom-
SUD-EST DU PAYS
Plus de 24 q de drogues
récupérés en 2015
es saisies totalisant plus de 24,87 q de kif traité ont été
opérées durant l’année 2015 à travers le sud-est du pays
par les services de police, a-t-on appris auprès de l’inspection
régionale de police du sud-est à Ouargla. Les mêmes services
ont fait état du traitement, durant cette période, de 642 affaires
liées au trafic de stupéfiants et 487 autres liées à la consommation de ces produits prohibés, impliquant 824 personnes,
dont 12 mineurs, et parmi lesquelles 674 ont été placées en
détention préventive, 5 ont été mises sous contrôle judiciaire,
98 ont fait l’objet d’une citation directe, alors que le reste a
bénéficié de la liberté provisoire. Les mêmes services ont
également saisi, dans le cadre de 77 affaires traitées durant
l’année écoulée à travers les wilayas du sud-est du pays, une
quantité de 10.988 comprimés psychotropes. 69 personnes
étaient impliquées dans ces affaires, dont 36 ont été placées en
détention, deux ont fait l’objet d’une citation directe et le reste
a été remis en liberté, selon la même source. L’inspection
régionale sud-est de la police coiffe les wilayas de Laghouat,
Ghardaïa, Ouargla, Illizi, El-Oued et Biskra.
t
D
KHENCHELA
Près de quatre tonnes de
produits alimentaires avariés
saisis l’année dernière
as moins de 3,96 tonnes
P
de produits alimentaires
divers, d'une valeur marchande de 605.000 DA, ont
été saisies en 2015 dans la
wilaya de Khenchela, a indiqué, lundi dernier, à l’APS,
le directeur du commerce,
Layachi Amroune. Les
contrôleurs de la qualité et
de répression des fraudes
relevant de cette direction
ont eu à effectuer, durant
cette période, 16.470 interventions ayant entraîné
2.104 contraventions et 2.104 procès-verbaux, a précisé le
même responsable. Les brigades spécialisées dans le contrôle
des pratiques commerciales ont également effectué l’année
dernière 3.127 interventions qui se sont soldées par l'enregistrement de 2.649 infractions, donnant lieu à l'établissement de
plus de 2.600 procès-verbaux, a ajouté Amroune. De plus, 521
locaux commerciaux, dont des boulangeries, des boucheries,
des pâtisseries, des cafétérias et des commerces d'alimentation
générale, ont fait l’objet d’une fermeture administrative pour
diverses infractions, a également fait savoir le même responsable, ajoutant que les transgressions liées au défaut de facturation ont dépassé les 71 millions de dinars en 2015.
breux participants, de tous âges et sexes, qui ont pu,
par ailleurs, profiter, tout au long d’un parcours de
cinq kilomètres de connaissances sur la flore et la
faune prodiguées par les accompagnateurs.Les
enfants, eux, ont été ravis de participer à un
concours de dessin sur le thème des zones humides,
et trois lauréats ont été primés pour l’occasion. Ils
ont, d’autre part, eu le privilège d’assister à un spectacle de magie et une démonstration de la section
karaté do du village de Laâlam.
Mieux, les responsables de l’association Assirem
Gouraya ont invité les nombreux amateurs de prises
de photos à participer au concours de la meilleure
photo de cette journée. Pour la population locale, il
y avait aussi du concret, puisque le directeur de la
Conservation des forêts, Ali Mahmoudi, s’est engagé à engager des travaux de rénovation de la piste
qui mène au village Laâmaren, une localité qui
souffre d’enclavement. Cette piste, à ne point en
douter, contribuera à la relance des activités agricoles et à la lutte contre les incendies de forêt.
la Protection civile de la
wilaya de Bejaïa ont
enregistré, durant la
période allant du 1er janvier au 4 février de l’année en cours, 2.396
interventions de tous
types, 1.193 malades et
227 blessés évacués vers
les différents centres de
soins, 137 accidents de
la route ayant engendré
139 blessés et malheureusement 3 décès. Le
dernier accident mortel
de la circulation s’est
produit sur la RN26 à
hauteur du lieudit
Bouzeroual, dans la
commune d’Akbou,
après un carambolage
entre trois véhicules. La
Protection civile a également enregistré 63
incendies, outre 564 opérations de diverses
natures.
n Ouali M.
n O. M.
TIZI OUZOU
Portes ouvertes sur l’association
Big Heart
maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou
Laa organisé,
samedi dernier, des portes ouvertes sur l’association caritative et humanitaire Big Heart (Grand cœur).
Big Heart est une association composée d’une trentaine de
membres, tous jeunes lycéens et universitaires bénévoles.
Elle a notamment marqué sa présence dans de nombreuses
circonstances en distribuant des couffins alimentaires
durant le ramadan, tout en prenant en charge la circoncision
d’enfants nécessiteux. La distribution du couffin alimentaire
n’est pas circonscrite au seul mois deramadan, s’étale sur
toute l’année. Comme elle a assuré la distribution de cartables et de trousseaux scolaires lors de la dernière rentrée
scolaire pour les potaches. Big Heart qui fait de «la solidarité, du partage et de l’espoir» son slogan, a apporté aussi du
bonheur et du réconfort lors de l’Aïd El Adha, en distribuant
des moutons et des colis de viande.
Au mois de novembre dernier, elle a organisé une opération de don de sang pour renflouer la banque de sang du
CHU de Tizi Ouzou. Depuis le mois de décembre dernier,
cette association a lancé l’opération «hiver au chaud». Une
action qui consiste à distribuer des vêtements, des couvertures, des matelas et des lits au profit des familles nécessiteuses. Au cours de ce mois de février, outre des portes
ouvertes, l’association a aussi organisé un stage de formation sur la culture du bénévolat pour ses adhérents. Alors
que pour les mois de mars et avril, il a été arrêté un programme de visites de structures sociales comme la cité de la
solidarité de Boukhalfa, et les services de pédiatrie et d’oncologie du CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou. Et pour
marquer le premier anniversaire de son existence, Big Heart
organisera une grande fête pour les enfants à l’occasion de
la journée mondiale de l’enfance. Les membres de cette
association interviennent aussi à chaque fois qu’un cas
urgent leur est signalé. Comme ils ont aussi besoin de l’aide
et du soutien de toutes les âmes charitables qui pourraient
aider en appelant au 0549.887.149 ou par Email [email protected] ou en effectuant des versements au
compte de l’association : ABC BANK 3150000002 clé 15
ou
en
consultant
la
page
de
l’association
Facebook.com/big.heart. family.
n Rachid Hammoutène VENDU DANS LES GRANDES SURFACES
Un thé aux effets «magiques»
ans notre tour des
rayons d’un
supermarché,
nous
nous
sommes attardés
au rayon dédié
aux thés et autres
infusions. Des
boissons
chaudes
qui
combattent de
nombreuses pathologies et viennent à bout de
nombreuses autres, est-il annoncé
dans la notice présentée sur la boîte.
Des indications qui parfois tiennent
D
la route
comme
ce thé à
la camomille
bénéfique
pour le
repos, le
stress et
le sommeil
ou encore au gingembre dont les vertus de la
plante souche sont connues et reconnues même par la société médicale.
Mais dire que la boisson annule les
effets de la sorcellerie relève tout
simplement de l’ineptie. Dès lors
comment se fait-il qu’un tel produit
soit commercialisé et se retrouve en
vente libre ? Certes parfois nombreuses sont les personnes qui croient
à ces balivernes qui sont souvent le
fait de charlatans mais, que cela soit
admis comme une thérapie relève
tout simplement de l’arnaque qui est
réprimée.
Aux agents de contrôle de la qualité de se manifester pour mettre un
terme à de tels dérapages et de telles
escroqueries. n R. H.
MONDE
10
HORIZONS • Mercredi 10 Février 2016
www.horizons.dz
candidats, a indiqué une source de ce conseil citée par l’AFP. Le conseil
présidentiel a «donc demandé au Parlement siégeant à Tobrouk un
report d’une semaine du délai, au terme duquel il devait présenter un
gouvernement d’union nationale.» Composé de neuf membres, le
Conseil présidentiel a été créé après la signature en décembre de l’accord politique libyen sous l’égide l’ONU. Les pressions internationales,
pour la formation du gouvernement d’union, se sont multipliées ces dernières semaines, devant la montée en puissance en Libye du groupe terroriste Daech dans ce pays.
Pour contrer cette menace, le président américain, Barack Obama,
s’est entretenu, lundi avec son homologue italien, Sergio Mattarella, à
la Maison Blanche. «Nous avons discuté des efforts conjoints de
l’Italie, des Etats-Unis et des autres, de nos partenaires pour aider la
Libye à former un gouvernement qui nous autorisera ensuite à les aider
à construire leur capacité de sécurité et à résister à la tentative de l’EI
d’établir un fief dans ce pays», a expliqué le président Obama, à l’issue
de la rencontre avec le dirigeant de l’ancienne puissance coloniale en
Libye. Les deux dirigeants ont également discuté de la crise des réfugiés
qui touche de nombreux pays européens. «Nous avons convenu qu’il
faut une approche très équilibrée — une approche humaine — pour
gérer cette question, parce que nous devons prendre en compte les questions de sécurité et les droits des populations qui sont touchées», a expliqué M. Mattarella.
GOUVERNEMENT
D’UNION NATIONALE LIBYEN
Le conseil présidentiel demande
une prorogation de délai
e Conseil présidentiel libyen demandera au Parlement siégeant à
Lnement
Tobrouk une prorogation du délai pour présenter la liste du gouverd’union nationale, ont indiqué lundi des sources libyennes
citées par les agences. Le Conseil présidentiel dirigé par Fayez al Sarraj
devait soumettre aujourd’hui la liste des membres du gouvernement
d’union, réclamé par la communauté internationale pour tenter de sortir
la Libye du chaos dans lequel elle se trouve depuis la chute de l’ancien
régime en 2011. Un premier gouvernement de 32 ministres avait été
annoncé le 19 janvier, mais sa composante a été rejetée le 25 par le
Parlement reconnu par la communauté internationale et basé à Tobrouk
dans l’est libyen. Les députés avaient demandé à M. Sarraj de leur présenter une équipe plus restreinte, relançant ainsi les discussions pour
trouver l’équilibre entre les régions et les différents camps. Le Conseil
a «besoin de plus de temps pour étudier et se concerter» au sujet des
En bref
TURQUIE :
Ankara redoute
d’avoir jusqu’à
600.000
nouveaux
réfugiés syriens
Le vice-Premier ministre
turc, Numan Kurtulmus, a
déclaré, lundi dernier au
soir, à l’issue d’un conseil
des ministres, que son pays
redoutait que les combats
en cours autour de la ville
syrienne d’Alep provoquent
un nouvel afflux de réfugiés
pouvant atteindre jusqu’à
600.000 personnes à ses
frontières. «Evidemment,
comme toujours, nous
allons subvenir aux besoins
de nos frères syriens et les
accepter quand ce sera
nécessaire», a affirmé, lundi
dernier, le Premier ministre,
Ahmet Davutoglu, à l’issue
d’un entretien à Ankara
avec la chancelière
allemande Angela Merkel. Il
a toutefois clairement
prévenu que son pays, qui
abrite déjà 2,7 millions de
Syriens, ne supporterait pas
à lui seul «tout le fardeau»
de l’accueil des réfugiés.
YÉMEN :
Combats
entre forces
gouvernementales
et combattants
d’Al-Qaïda
à Aden
Les forces
gouvernementales
yéménites, soutenues par la
coalition arabe, ont lancé,
hier, une opération destinée
à déloger les combattants
d’Al-Qaïda du quartier d’AlMansourah, dans le centreville qu’ils contrôlent à
Aden. Deux membres d’AlQaïda ont été tués dans ces
affrontements qui ont vu
l’intervention d’hélicoptères
d’assaut Apache, selon les
sources sécuritaires. AlQaïda et le groupe Daech
ont profité de l’absence de
l’autorité de l’Etat pour
renforcer leur présence à
Aden et dans d’autres
régions du sud et du sudest du Yémen. Leurs
attaques contre les officiers
de sécurité et les
responsables
gouvernementaux se sont
Martin Schulz, président
du Parlement européen :
«L’UE soutiendra la Libye pour que
les Libyens puissent aspirer à un
meilleur horizon, et ce, dans
l’intérêt des pays voisins et de
l’Europe.»
NÉGOCIATIONS INTERPALESTINIENNES
intensifiées ces derniers
mois à Aden où Al-Qaïda
agit à visage découvert
SYRIE :
Attentat
dans un club de
police à Damas
Au moins neuf personnes
ont été tuées et vingt autres
blessées, hier, dans un
attentat à la voiture piégée
survenu dans un club de la
police à Damas, selon
l’Observatoire syrien des
droits de l’homme (OSDH).
Des policiers figurent parmi
les victimes de l’attentat qui
a été revendiqué par
l’organisation terroriste
autoproclamée «Etat
islamique» (Daech/EI).
Le kamikaze portait un
uniforme de policier, une
tactique déjà utilisée
par le groupe terroriste pour
perpétrer des attentatssuicide.
La télévision nationale
syrienne avait auparavant
rapporté que l’attentat
s’était produit sur un
marché de légumes à
Masaken Barzé, un quartier
nord de la capitale syrienne.
Elle avait ensuite cité une
source au ministère de
l’Intérieur. Selon cette
dernière, le chauffeur du
véhicule avait tenté de
foncer sur le club des
officiers de la police dans le
secteur avant d’en être
empêché par les gardes.
LES NÉGOCIATIONS
INTERPALESTINIENNES
entre les
mouvements Fatah
et le Hamas, tenues
à Doha, au Qatar,
affichent des
progrès en ce qui
concerne la
formation d’un
gouvernement de
consensus national
et la date des
élections générales,
a-t-on indiqué,
lundi dernier, de
source
palestinienne.
NETTE AVANCÉE À DOHA
es deux parties ont accepté que le président,
Mahmoud Abbas, dirige le gouvernement et que
les portefeuilles ministériels soient distribués de
manière égale entre les deux mouvements, et que
les gardes présidentiels surveillent les passages de
Ghaza avec l’Egypte, a indiqué la source ajoutant
que le Fatah et le Hamas se sont également engagées à poursuivre les efforts pour la création d’un
Etat palestinien au sein des frontières de 1967. Selon la
même source, le Hamas, qui a toujours la mainmise sur la
Bande de Ghaza, a demandé une résolution immédiate des
problèmes de ses quelque 45.000 employés, dont les
salaires n’ont pas été honorés. Les accords conclus sous la
forme de termes généraux ont besoin de l’approbation du
président de l’Etat de Palestine et Khaled Mechaal, le chef
du bureau politique du Hamas en exil, a précisé la source.
Les deux mouvements palestiniens ont mené des négociations sur la réconciliation nationale, pendant trois jours
L
SYRIE
Moscou dénonce le soutien de certains pays
aux terroristes
’ambassadeur de Russie à Damas, Alexander Kinshchak, a dénoncé le soutien de
Lforcer
certains pays aux réseaux terroristes en Syrie et insisté sur l’importance de renla coopération militaire et technique syro-russe, a rapporté, hier, l’agence de
presse Interfax. Il a affirmé, dans un entretien, que «la Russie fournit à la Syrie des
armes et des munitions sur la base du droit international et sur demande du gouvernement syrien légitime». Le diplomate russe a souligné les contacts intensifs
entre la Syrie et la Russie aux différents niveaux, prévoyant que des responsables
russes à haut niveau visiteraient la Syrie «dans un proche avenir ». Il a fait savoir
que les accomplissements réalisés par l’armée arabe syrienne sur le terrain avaient
poussé les pays étrangers et un certain nombre de pays régionaux à «accroître leur
soutien aux réseaux terroristes en Syrie», selon Interfax. L’armée syrienne continue
de resserrer son étau autour des groupes terroristes et rebelles notamment à Alep en
regagnant ces derniers jours de larges portions de cette province stratégique du
nord-ouest de la Syrie, plaçant les groupes armés dans la pire des situations depuis
le début du conflit en mars 2011. Les groupes terroristes et rebelles en Syrie «sont
sur une trajectoire descendante et la descente est de plus en plus raide», estiment
des observateurs.
n APS
à partir de dimanche, à Doha, pour mettre fin à la division
interne qui règne depuis 2007. Ces pourparlers, tenus trois
mois après celles de Beyrouth, se basent sur l’Accord
conclu par une délégation de l’Organisation de libération
palestinienne, instance dirigeante composée de plusieurs
factions, et le Hamas, en avril 2014.
Les autorités d’occupation, qui avaient sapé le processus
de paix après la signature de cet accord, multiplient, ces
derniers mois, les démolitions de maisons et de villages
palestiniens. La semaine passée, elles ont détruit quinze
habitations en préfabriqué dans lesquels résidaient une
soixantaine de personnes, dont trente-huit mineurs, ainsi
que plusieurs latrines et des panneaux solaires dans le
hameau de Jinba en Cisjordanie occupée. Sept autres habitations ont été démontées dans le village voisin de Khirbet
Halaweh, laissant une vingtaine de personnes sans abri.
En outre, des «milliers d’habitations palestiniennes en
Cisjordanie risquent d’être démolies en raison d’obstacles
qui peuvent être légalement fondés, mais qui sont discriminatoires en pratique», s’est alarmé, lundi, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans les colonnes du New York
Times. Pour sa part, l’Union européenne, (UE) a dénoncé,
samedi dernier, la démolition de logements en Cisjordanie
occupée, financés par des fonds européens, et appelé le gouvernement d’occupation à «stopper» toute future destruction de structures palestiniennes. Ces nouveaux développements en Cisjordanie risquent, selon un communiqué des
services diplomatiques européens, de «saper la viabilité
d’un futur Etat palestinien et d’éloigner encore un peu plus
les différentes parties». Dans le communiqué, l’UE a par
ailleurs appelé les autorités d’occupation à «revenir sur les
décisions prises et à stopper toute démolition à venir», en
référence à deux événements: l’autorisation accordée fin
janvier pour la construction de plus de 150 nouveaux logements en Cisjordanie occupée, puis la démolition début
février d’une vingtaine de structures au sud d’El-Khalil.
Le gouvernement d’occupation est également accusé de
«judaïser» la vie culturelle et éducative à El Qods. Selon le
ministère palestinien des Affaires étrangères, les autorités
israéliennes sont en train de mettre en œuvre des «régimes
visant à étouffer la vie culturelle et éducative palestinienne
à El Qods», en référence aux tentatives de la municipalité
israélienne de changer les manuels scolaires et des programmes dans les écoles de la ville.
n Samira C.
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MONDE
DARFOUR :
L’armée soudanaise
appelle les déplacés
à rentrer chez eux
LE RÉPUBLICAIN TRUMP
ET LE DÉMOCRATE
SANDERS EN FAVORIS
RUSSIE : Quatre soldats
périssent dans le crash
d’un hélicoptère
Quatre soldats russes ont trouvé la mort
dans le crash d’un hélicoptère militaire
Mi-8 à Pskov, une ville située dans l’ouest
de la Russie, rapportent, hier, des médias
locaux, citant les autorités russes. Dans
un communiqué, le ministère russe de la
Défense a précisé que l’appareil effectuait
un exercice d’entraînement lorsqu’il a
perdu le contact avec la tour de contrôle,
ajoutant que les secours sont arrivés sur
les lieux, mais les quatre soldats à bord
ont tous succombé au crash. L’appareil
s’est totalement disloqué au moment où
le pilote tentait un atterrissage d’urgence
sur un aérodrome d’une base aérienne de
Pskov, selon la même source.
Carla Del Ponte,
ancienne procureur
spécialiste
des crimes de guerre :
«Si on veut un cessez-le-feu (en
Syrie), si on veut la paix, il faut
d’abord négocier avec le
gouvernement.»
En bref...En bref...En bref...En bref...En bref...En bref...En bref...
La Cour de sûreté de l’Etat à Abou Dhabi
a commencé à juger trois personnes
accusées de liens avec le Hezbollah et 23
autres soupçonnées d’appartenir au
réseau jihadiste sunnite Al-Qaïda, a
rapporté, hier, la presse locale. Trois
Libanais, poursuivis pour avoir «formé un
groupe lié au Hezbollah», ont comparu
devant ce tribunal lundi dernier, selon le
quotidien Emarat al-Yom. Le quotidien AlIttihad a précisé qu’un des trois prévenus
a la nationalité canadienne et qu’un
représentant du consulat de son pays a
assisté à l’audience. Les trois accusés
ont plaidé non coupables et l’examen de
l’affaire a été reporté au 15 février. Dans
une autre affaire, la même juridiction a
ouvert, lundi dernier également, le procès
de 23 personnes, en majorité des
Yéménites, accusées de liens avec AlQaïda, selon la presse. Deux des
accusés sont en fuite et le procès a été
reporté au 7 mars. La presse
internationale n’est pas autorisée à
assister aux procès de la Cour de sûreté
de l’Etat d’Abou Dhabi.
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HORIZONS • Mercredi
10 Février 2016
PRIMAIRES AUX ETATS-UNIS
L’armée soudanaise a exhorté, lundi
dernier, les personnes qui avaient été
déplacées à cause des combats à Jebel
Marra au Darfour à rentrer chez elles,
affirmant avoir repris le contrôle de la
quasi-totalité de la région aux rebelles.
«Les forces armées annoncent avoir pris
le contrôle de la zone de Jebel Marra et
avoir sécurisé toutes les routes et sites
importants. Elles invitent par conséquent
tous les citoyens à retourner dans leur
village», a indiqué, dans un communiqué,
le porte-parole de l’armée, le général de
brigade, Ahmed Khalifa al-Shami.
Dimanche dernier, l’ONU a indiqué que
les civils qui avaient fui les combats à
Jebel Marra étaient dans une situation
humanitaire «désespérée».
EMIRATS : Des personnes
accusées de liens avec le
Hezbollah et Al-Qaïda
jugées aux Emirats
11
AFRIQUE
Donald Trump
Bernie Sanders
LES ÉLECTEURS DU NEW HAMPSHIRE (un Etat de 1,3 million d’habitant au nord-est),
jugé imprévisible, se sont présentés, hier, aux urnes dans les primaires fort disputées et tournant au vinaigre dans une campagne semée d’insultes.
près la surprenante Iowa, consacrant la victoire sur le fil de la candidate démocrate Hillary Clinton et
la défaite inattendue du magnat de
l’immobilier,
le
Républicain
Donald Trump, le renversement de
tendances peut sourire, à en croire
les sondages, au démocrate Bernie
Sanders et au retour du favori en puissance
Trump. Dans le hameau de Dixville Notch, frontalière du Canada, qui a voté dès minuit, en
même temps que Millsfield, Hart’s Location,
Sanders a obtenu quatre voix, contre aucune
pour Hillary Clinton. Du côté des Républicains,
John Kasich a remporté trois voix, contre deux
pour Donald Trump. Dans cette seconde étape,
le ticket des 231.376 électeurs inscrits comme
démocrates et des 262.111 votants Républicains
sont appelés à trancher dans le vif dans une compétition à couteaux tirés. Mais l’apport des indépendants (44%, 389. 472 électeurs sur un total
de 882.958) peut s’avérer décisif dans une compétition animée et, pour le cas de l’Etat de
Granit, arborant la devise «Vivre libre ou mourir», présentée comme incertaine jusqu’au bout.
«C’est un moment crucial», a reconnu Donald
Trump à des milliers de ses partisans mobilisés
au meeting retardé par les fortes chutes de neige
à Manchester. En dépit de la détérioration du climat, une forte participation est attendue. Le «roi
des sondages», en 2e position à l’Iowa, veut
remonter la pente. Deux écueils se présentent à
celui qui a fait de la grandeur de l’Amérique un
credo incontournable : la rivalité exacerbée du
vainqueur de l’Iowa, le sénateur du Texas, Ted
Cruz, rêvant d’un nouvel exploit, et la montée en
A
puissance du benjamin de la course, le sénateur
Marco Rubio, d’origine cubaine, présenté en
espoir de l’establishment républicain. Bien loin,
la concurrence des 3 autres candidats dont l’emblématique Jeb Bush, jouant son va-tout dans un
Etat taillé sur mesure pour lui, ne suscite pas
beaucoup d’inquiétudes. L’équation ne manque
pas également d’inconnues dans le camp républicain marqué par le défi grandissant du sénateur «démocrate socialiste», Bernie Sanders,
menant la guerre aux tenants de Wall Street, promettant la gratuité de l’université et, en définitive, bousculant l’ultra favorite Hillary qui n’a pas
vu venir la «révolution politique».
L’immense écho suscité dans la catégorie des
jeunes séduits par ces perspectives trouve son
expression dans les sondages qui lui donnent
entre 12 et 26 points d’avance. Il est en outre en
terrain conquis dans cet Etat qui jouxte son
Vermont. Hillary n’a d’autre choix que de limiter les dégâts pour préserver le maigre acquis de
l’Iowa en attendant les lendemains avantageux
du Nevada et de la Caroline du Sud . «Pour tous
ceux d’entre vous qui sont encore en train de
décider, en train de comparer, j’espère que je
vais pouvoir remonter l’écart d’ici demain», a
déclaré lundi dernier Mme Clinton lors d’un meeting à Manchester, la plus importante ville couverte de neige, entourée de son mari, l’ancien
président, et de sa fille Chelsea. Au caucus du
Hampshire, qui sera suivi le 20 février de la
Caroline du Sud, côté Républicain, et du
Nevada, côté Démocrate, tous les regards sont
tournés vers le duo Trump-Sanders dans la
longue marche des primaires.
n Larbi Chaabouni
IRAK
L’armée s’engage à libérer Mossoul
près la libération de la ville de Ramadi à
l’Ouest de l’Irak, l’armée irakienne s’engage à
A
libérer Mossoul, dans le nord du pays. Cette
deuxième ville du paysest le fief du groupe terroriste Daech, depuis qu’il s’en est emparé en juin
2014. Les autorités irakiennes sont déterminées à
recouvrer ce qui a été pris par la force, même si,
de l’avis de experts, cette libération sera beaucoup plus longue et beaucoup plus difficile que la
précédente. Le processus est néanmoins déjà mis
en œuvre. Des milliers d'hommes sont déployés
sur une base du nord du pays, en vue de lancer
des opérations pour reprendre le contrôle de cette
ville. Plusieurs brigades sont positionnées sur la
base militaire située près de la localité de
Makhmur (située à environ 70 km au sud-est de
Mossoul) afin de lancer les premières opérations
en direction de Mossoul. La base pourrait
accueillir à l'avenir 4.500 soldats et des avions
militaires.
Cette offensive sur Mossoul verra la participation des 15e et 16e divisions de l’armée irakienne,
qui aura comme première mission de couper les
routes d'approvisionnement de Daech entre
Mossoul et des zones plus au sud, comme celles
de Hawijah dans la province de Kirkouk, ou de
Baiji dans la province de Salaheddine. Le premier
ministre irakien, Haider El Abadi, a promis le
mois dernier que l’année 2016 serait l’année des
grandes victoires contre «l’organisation radicale». La libération de Mossoul se fera, selon le
même responsable, grâce à la coopération et
l’unité de tous les Irakiens.» De l’avis des obser-
vateurs, une coordination entre Baghdad et les
forces kurdes irakiennes sera nécessaire pour
pouvoir faire face l’expansion territoriale des
groupes terroristes et pouvoir réunir 80.000
hommes nécessaires à la libération de cette ville.
Hormis cette coordination qui tarde à voir le jour,
Baghdad rejette toute implication militaire étrangère dans la libération de cette ville. «Mossoul
sera libéré par nos propres forces», ont jugé les
autorités irakiennes, qualifiant d’inutile la participation des troupes étrangères dans cette libération, allusion faite à une éventuelle aide de la
Turquie qui avait déclaré, auparavant, que ses soldats resteraient en Irak jusqu’à la libération de
Mossoul. La libération des villes sous l’emprise
de ce groupe est un autre défi pour le gouvernement irakien, aussi bien sur le plan politique
qu’humanitaire, étant donné les souffrances
qu’ont dû subir les populations, notamment les
tribus sunnites, premières victimes de Daech.
n Safia D.
Obama
promulgue une
loi d’aide à
l’électrification
e président américain a
Lunepromulgué,
lundi dernier,
loi, adoptée à
l’unanimité par la Chambre
des représentants et le
Sénat, pour inciter le secteur
privé à investir en Afrique
afin de fournir l’électricité à
50 millions d’Africains
supplémentaires. Elle ne
débloque pas de fonds
nouveaux mais encourage le
secteur privé et les
organisations
internationales à investir
dans l’électrification de
l’Afrique subsaharienne, où
70% de la population (soit
600 millions de personnes)
n’a pas accès à l’électricité.
«L’accès à une énergie fiable
permettra à des enfants de
faire leurs devoirs sous une
lampe, aux hôpitaux
d’utiliser leurs machines
pour mieux diagnostiquer
les maladies, et aux
réfrigérateurs d’empêcher
que la nourriture ne
pourrisse», a expliqué le
sénateur démocrate Chris
Coons. La loi vise à
améliorer le plan «Power
Africa», auquel les EtatsUnis contribuent à hauteur
de sept milliards de dollars,
et que Barack Obama a
promu lors de sa visite au
Kenya en juillet dernier.
«Nous sommes sur la bonne
voie» pour atteindre
l’objectif de créer «une
capacité de production
d’énergie propre» de 30.000
mégawatts, avait déclaré
Barack Obama en visitant
un salon organisé à
Nairobi. La plupart des
financements de cette
initiative, côté américain,
doivent venir de l’institution
américaine publique
Export-Import Bank. Le
nouveau texte incite les
divers organismes publics
américains d’aide au
développement à donner la
priorité à des prêts et
garanties pour des projets
privés d’électrification sur le
continent, a précisé le
sénateur républicain, Bob
Corker, président de la
Commission des affaires
étrangères.
n R. I.
CULTURE
12
HORIZONS • Mercredi 10 Février 2016
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APRÈS CINQ
JOURNÉES PLEINES
D’ACTIVITÉS,
marquées par la
projection de films
documentaires et
courts métrages,
d’une conférence sur
la critique
cinématographique,
de débats entre
professionnels du 7e
art, les 6es Journées
cinématographiques
d’Alger (JCA) sont
arrivées à leur
terme, lundi dernier
à la cinémathèque
algérienne. ECHOS DES
JCA
CLÔTURE DES JOURNÉES CINÉMATOGRAPHIQUES D’ALGER
LES DERNIÈRES
PAROLES DE OUETTAR
a manifestation
s’est
déroulée
dans
une
ambiance empreinte de
joie et de gaieté. Le documentaire «Akher Kalam»
(les dernières paroles), du
réalisateur
algérien
Mohamed Zaoui, a été
projeté en dernier devant un public
nombreux. Cette œuvre a récemment
remporté
le
«Palmier d’Or» du meilleur documentaire arabe lors du 31e Festival
du
film
méditerranéen
d’Alexandrie. Réalisé en 2010, ce documentaire rend hommage au regretté
romancier Tahar Ouettar (19362010) réalisé deux mois avant sa
disparition. Les dialogues sont
écrits d’une manière naturelle.
Cette création a été bien accueillie
par le public. Chaque séquence a
offert des moments exquis et
inédits, notamment la rencontre
avec l’écrivain alité à l’hôpital
Saint-Antoine. Il évoque des souve-
L
Tahar Ouettar
nirs en réécoutant en boucle sur son
téléphone mobile des tubes de Aïssa
Djermouni, Hadda Beggar, Chikh
Bourega et d’autres.
Des extraits de ses ouvrages
sont remarquablement lus et déclal
l
Jihane Kamal, comédienne marocaine,
membre du jury
«Je tiens à relever la bonne organisation et les efforts déployés
par tout le monde. Ces journées ont permis d’encourager les
échanges entre le public et les inconditionnels du 7e art.»
més par sa petite fille Yasmine,
âgée de onze ans.
Le public s’est aussi délecté
d’une série de témoignages
recueillis auprès de son entourage
familial, professionnel et amical. Sa
«On était souvent d’accord sur l’essentiel
des films qu’on a visionnés»
ostefa Djadjam est un acteur d’origine algérienne. Il comM
mence sa carrière en 1984 dans «Le roi des roses» de
Werner Schroeter. Il joue également aux côtés d’Eric Bana et
Mathieu Kassovitz dans «Munich», un film de Steven
Spielberg. Modeste et affable, il accepte de répondre à nos
questions. Comment se sont déroulées les délibérations ?
Il régnait une bonne ambiance. On discutait longuement et
on était souvent d’accord sur l’essentiel des 33 films visionnés.
On était unanimes sur l’évaluation des œuvres. Sur quels critères vous êtes-vous basés ?
On a évalué les œuvres par rapport au thème traité, le travail cinématographique, les éléments techniques, l’interprétation des acteurs. Y a-t-il un film qui vous a particulièrement séduit ?
Sincèrement, difficile de répondre à la question. Il y avait
des films au top et d’autres moins brillants. Un commentaire sur les 6es JCA ? Qu’en attendiez-vous ?
Je suis très heureux de voir ce genre d’événement exister
n Samira Sidhoum
PALMARÈS
Sabrina Draoui, lauréate
«Je suis très heureuse d’avoir décroché un prix.
Cette manifestation a réussi à créer un cadre de
rencontre et contribué à l’épanouissement de la
culture et la promotion du cinéma.»
MOSTEFA DJADJAM, RÉALISATEUR, PRÉSIDENT DU JURY
Entretien réalisé par Samira Sidhoum
sœur Hajira, son oncle Khalil, son
neveu Riad, des amis comme
Azzedine Mihoubi, Waciny Laaredj
ont évoqué le grand romancier.
L’émotion fut à son comble lorsque
le réalisateur évoque des extraits
d’une de ses dernières nouvelles
«Le jour où j’ai marché à mon
enterrement et où les gens ont marché». Des mots, des verbes forts et
émouvants qui décrivent la mort.
Les dialogues sont écrits avec une
accessibilité surprenante. Le jury, présidé par Mostefa
Djadjam, a rappelé les conditions
de déroulement des délibérations,
qualifiant celles-ci «de hautement
favorables». Salim Aggar, président
des JCA, s’est dit satisfait. «Les
JCA visent à contribuer à l’épanouissement de la culture, favoriser
la promotion des arts du cinéma,
développer l’émulation créatrice et
permettre aux gens de la profession
de se rencontrer et d’échanger leurs
expériences», a-t-il indiqué.
sachant que c’est pour la première fois que je prends part à
cette manifestation. C’est une fenêtre ouverte pour les courts
métrages, l’échange interculturel entre les jeunes réalisateurs
et les créateurs. J’estime que c’est bien d’organiser ce genre
d’événement.
Comment évaluez-vous le niveau du cinéma algérien
et arabe ?
C’est assez inégal. Je ne me sens pas légitime surtout pour
juger ces deux cinémas.
Quelles recommandations aux
professionnels
du 7e art ?
En tant que président du jury, je n’ai pas à faire de la morale, encore moins porter des jugements étant moi-même cinéaste. Je leur dis simplement de continuer de croire en leur potentiel pour mieux faire.
Des projets en cours ?
Je suis en train de préparer un nouveau long métrage, une
comédie sociale, que j’espère tourner entre Oran et Paris. Le
premier tour de manivelle sera donné dans une année, le temps
nécessaire pour trouver le financement dans les deux pays. Prix du meilleur scénario documentaire
(ex aequo) :
Sabrina Draoui
Nazim Benhabib
Prix du meilleur scénario court métrage :
Assia Kebache «Fa-mi-solo » de Fawzi Boudjemai
Prix du jury (ex aequo) :
Mention spéciale pour «Douce révolte» de Fella
Bouredji
«Papillon» de Kamel Yaïche
Prix du meilleur court métrage :
«Hier, je reviendrai» de Badra Hafiane
Prix du meilleur court métrage de l’Union
arabe des associations de cinéma (ex aequo) :
«Warda, la passion de la vie» de Mahmoud
Jemni
«De l’eau et du sang» de Abdellilah Eljaouhary
Prix de l’Union arabe des associations de
cinéma :
«Zakaria» de Leyla Bouzid Prix du meilleur documentaire :
Mention spéciale (ex aequo) :
«Akher Kalam» de Mohamed Zaoui
«Rêveries de l’acteur solitaire» de Hamid
Benamra
Prix du meilleur documentaire :
Philippe Baron et Mirabelle Fréville dans « L’or
rouge » Prix du public pour le meilleur film :
«Hier, aujourd’hui et demain» de Yamina
Chouikh
Prix de la meilleure critique «Abdou B.» :
Mohamed Allel du quotidien «El Khabar». n S. S.
n S. S.
BACHIR SAHRAOUI, ÉCRIVAIN ET ARCHÉOLOGUE
«Les Djeddars sont dans un état déplorable»
Entretien réalisé par Amine G.
encontré en marge d’une conférence qu’il a
R
donnée, lundi dernier, sur les Djeddars de
Frenda, à la bibliothèque de la jeunesse de
l’Etablissement Arts et Culture à Alger, l’écrivain, poète et archéologue, Bachir Sahraoui,
s’inquiète de la dégradation continue de ce prestigieux patrimoine.
Vous réfutez la thèse selon laquelle les
Djeddars
de
Frenda
ont
été
construits durant l’époque romaine…
Il faut d’abord savoir que les Romains n’ont
jamais construit de pyramides et n’en ont pas le
savoir- faire. Après leur installation en Afrique
du Nord, et en Algérie, ils découvrent les édifices gigantesques bâtis par le génie de l’architecture amazigh, que sont, entre autres, le
Meghacen dans la région de Batna (500 ans
avant J-C), le mausolée royal de Maurétanie
près de Tipasa (datant de l’époque numide), le
mausolée de la reine Tinhinan à Tamanrasset, ou
encore les 13 Djeddars de Frenda. Les résultats
des recherches et des fouilles menées dans les
années soixante-dix par l’archéologue Khadra
Kadri ont démontré, arguments à l’appui, que
les inscriptions berbères sur les façades de ces
édifices ont été effacées et remplacées par des
écrits latins, avec le débarquement de la soldatesque romaine. Ce qui témoigne de leurs lointaines origines. En tout cas, leur construction
remonte à des siècles avant J-C, contrairement
aux affirmations de quelques historiens, étrangers notamment. Malheureusement, les travaux
de cette brillante universitaire ont été interrompus, laissant ainsi le voile sur l’histoire méconnue de ce haut lieu de culture et d’identité.
Quelle est la particularité de ces monuments, notamment par rapport aux pyramides d’Egypte ?
La singularité des Djeddars prend son
importance avec l’intérêt porté par les concep-
teurs à l’exploitation et la gestion de l’énergie
des lieux. Vous remarquez que contrairement
aux pyramides de Gizeh, du Soudan, voire
même celles de quelques pays de l’Amérique
latine, élevées en forme de pic, les monuments
de Frenda sont construits comme des dômes.
Qui a découvert les Djeddars ?
Ibn Khaldoun, qui avait rédigé une partie de
son célèbre ouvrage, Prolégomènes, dans la
région de Frenda, avait signalé, bien avant les
archéologues et les missions scientifiques qui
ont accompagné l’entreprise coloniale, l’existence des Djeddars.
Qu’en
est-il
de
leur
protection
et de leur conservation ?
Malheureusement, ce patrimoine matériel
d’une valeur inestimable se trouve dans un état
tout simplement lamentable. Le site n’a fait
l’objet d’aucun intérêt et n’est même pas indiqué pour orienter d’éventuels visiteurs.
n A. G.
www.horizons.dz
PROFIL à l’horizon
13
HORIZONS • Mercredi 10 Février 2016
e sont des Algériennes et des Algériens qui, chacun en son lieu, quartier, maison, entreprise, ou un ailleurs, travaillent dans l’ombre au bien-être de l’Algérie. Des anonymes qui se
sont investis d’une mission sans jamais attendre quelque chose en retour, une contrepartie, encore moins se mettre en avant. Loin des projecteurs et sans les feux de la rampe,
Celles
et ils activent, se décarcassent et assurent leur travail en toute honnêteté, en toute conscience, sans faire de vagues. Et tout autour de ces personnes acquises à la patrie, il y a
un amour incondescendant pour tout ce qui sert le pays. Jamais remerciés, jamais congratulés, jamais mis en exergue. Des modèles qui activent comme des fourmis pour leur bienêtre, celui de leurs compatriotes, de leur prochain, de leur pays. D’où le choix de les auréoler par des portraits qui en disent long sur leur dévouement, leur abnégation...
ELLE EST GALERISTE, PROCHE DES ARTISTES ET DU RISQUE ARTISTIQUE
ZAHIA GUELIMI,
LA SENSIBILITÉ À FLEUR DE L’ART
’EST une femme absolue. Absolue dans tout. Dans ce
qu’elle entreprend et fait. Pour les autres d’abord et puis
pour elle ; non, pour sa passion ! Celle qui la fait vivre et fait
vivre autour d’elle. Comme elle a toujours rêvé, comme elle a
toujours voulu agir, faire et être. C’est une femme colorée de mille
et un projets qu’elle porte haut, sans se résigner devant la
difficulté, sans regrets, non sans se risquer à l’aventure. Une bien
belle depuis qu’elle s’est mise au service des artistes à part entière.
Zahia Guelimi en sa galerie d’art se conte comme un beau chapelet
égrené au gré des jours, des mois et des années que cette femme
dans le bel âge a vécu à une cadence virevoltante, à un rythme fou,
sans aucune limite, ni dans le temps ni dans l’espace.
À franc-parler, Zahia Guelimi ne sait pas par quel bout
commencer sa carrière de femme qui fait de sa vie professionnelle,
pleine donation à ses vœux, à ses objectifs caressés très jeune déjà.
Elle avait en elle, prématurément, peut-être, cette fibre artistique qui
n’attendait qu’une occasion pour éclore. Elle ne sait pas, non plus,
comment qualifier son rôle dans cette initiative qui a aujourd’hui plus
de 25 ans d’âge, qu’elle entretient contre vents et marées. Celle de
veiller à la survie de l’expression picturale en tant que galeriste ? «Oui,
plutôt dans la galère ! Oui, mais, enfin, je suis bien dans ce que je fais.
Car, il y a souvent des réactions surfaites, étonnées quand il est
question de dire galeriste, ou directrice de galerie. Oui, je gère une
galerie, comme je l’entends, comme je le veux, comme j’aime à le
faire.» Et d’avouer que de prime abord, elle ne connaissait rien à la
peinture. Sinon qu’elle aimait et aime toujours à regarder un tableau.
D’où se dégage, toujours, une magie, en un spectacle féerique devant
lequel l’émotion de Zahia est totale. Jusqu’au jour où elle a l’a contenue
dans un espace bien à elle. Là, où elle a le loisir d’admirer ces centaines,
voire ces milliers, d’œuvres qu’elle a eu la chance d’exposer sur les murs
de Dar El Kenz. Depuis, pas moins d’une cinquantaine de clients y font
escale pour s’offrir les peintures de noms reconnus de la scène picturale.
u commencement était la location d’un petit local du côté de
Chéraga, à Dar Diaf. Timidement, Zahia s’immisce dans le monde
artistique non sans crainte mais en revanche avec beaucoup de
détermination. De la conviction à en revendre. Affinée à mesure que son
premier hobby faisait son bonhomme de chemin. Parce qu’il faut savoir que
cette femme a débuté dans tout autre chose, partie de l’amour qu’elle a
voué et voue encore au Sahara. Le sud du pays, c’est encore son dada. La
lumière a jailli de ce fameux chèche devant lequel tous les nordiques ont flashé lors de leur voyage dans le sud du pays. Zahia qui en a porté aussi au
cours de ses pérégrinations a voulu le faire connaître et le faire vêtir, autrement qu’en turban, tel que porté par les populations du sud, ou passé autour
de la tête avec ce soupçon d’exotisme propre aux gens du nord.
C
Par Saliha Aouès
Z
CONVICTION ET ENGAGEMENT
La belle aventure vit ses années de gloire. Mais, puisqu’il y a toujours un mais …Zahia finit par
lâcher prise. «Plus qu’une profession, une activité prenante, je n’arrêtais pas, j’étais souvent sur
les routes. Ce n’était plus aussi évident pour moi.» D’autant qu’après le déclin des usines de textile, il y avait cette donne sécuritaire que pourtant Zahia a affrontée. C’est à Alger qu’elle venait
courir les grossistes de la rue de la Lyre, à la recherche de la bonne et belle étoffe. «J’achetais
en petites quantités, en coupons, pour retourner le mois d’après m’approvisionner. Dans les alentours on me connaissait. J’avais un véhicule que je garais bon an mal an, sous le regard des habitués de la rue, des commerçants. Je risquais gros. Puis un jour, un des marchands de tissus dont
j’étais une cliente régulière m’a interrogée sur ces incessants va et vient pour me voir acheter
quelques coupons. Je lui ai répondu que je n’achetais que pour l’argent que j’avais en ma possession. Il m’a alors implorée de prendre ce qu’il me fallait et de le payer quand cela était possible. Devant mon refus, il s’est obstiné surtout que c’était fort risqué à cette période là. J’ai fini
par accepter et c’est ainsi que j’ai continué dans mon activité», révèle Zahia.
a transition se fera plus tard, tout naturellement, dans l’art. A la faveur de sa présence
dans sa boutique du centre des arts à l’Office Riadh El Feth, tout à son ouverture, vers
l’année 1985, elle aura coutume de regarder autour d’elle avec ses yeux d’artiste, de
femme coquette, sensible aux couleurs et aux motifs. Nonchalamment, elle se retrouvait souvent dans la galerie d’art Orif, devenue Issiakhem, puis Isma, où de grands noms de plasticiens exposaient leurs œuvres. Zahia avoue qu’elle ne connaissait rien à la peinture. C’est
avec des yeux de novice qu’elle regardait à longueur de journée ces tableaux aux tons et dessins curieux. Des signes avec lesquels elle va se familiariser, pour ne plus s’en passer. Et en
son for intérieur, elle se dit rêveuse, quand elle aurait elle aussi une galerie d’art. Ce rêve la
taraude au point où elle en fait une fixation. D’autant que maintenant, sa vie s’en trouve bien
pleine, avec les enfants qui ont grandi. Ses rencontres avec les peintres, ses échanges avec
les artistes, lui insufflent cette idée qu’un jour elle sera leur hôtesse. Et elle le deviendra.
Zahia se met en tête de concrétiser ce vœu. Elle commence par intéresser ces artistes en
mal d’espace pour exposer.
L
uad S.
Photos : Fo
A
AU COMMENCEMENT DE L’ART, LA COUTURE DU CHÈCHE
L’idée a ainsi germé dans ces fastes années 1970. Lorsque, au détour de
ses nombreux voyages, Zahia avait fait naître chez une de ses sœurs, ce désir
de plonger dans la couture par le biais de modèles tous travaillés et faits pour
le prêt-à-porter. Avec ce support tout indiqué à ses yeux, le chèche. A l’époque,
ce chèche n’était disponible que dans le blanc, le noir, le bleu ou le kaki. L’étoffe
venait du Mali, du Niger… En creusant cette idée, Zahia se rend à l’usine-mère
qui en fabriquait : Draâ Ben Khedda, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Elle s’y rend
et prospecte dans le but d’en savoir plus et passer commande. A sa rencontre
avec les responsables, elle se heurte à ce manque de couleurs qu’elle voudrait
variées pour sortir de ces coloris réduits et limités. Contre mauvaise fortune, bon
cœur, la future modéliste se voit contrainte de faire avec ces teintes. Elle continue de chercher et finit par apprendre qu’à l’étranger, elle peut se procurer la
peinture qu’il faut pour transformer les tons.
’expérience est réussie d’autant que le tissu reste intact au lavage.
Contente de sa trouvaille, elle retourne à l’usine Sonitex de Draâ Ben
Khedda et achète en gros. Non sans en démordre en relançant les responsables sur la possibilité de produire la couleur dans le chèche. Abdication à une
condition, celle de s’engager de lui acheter des milliers de mètres. Accord conclu.
Zahia passera commande pour chaque couleur mille mètres. Le chèche allait enfin
connaître son apogée à travers des modèles tous aussi singuliers les uns que les
autres. Ces transactions auront duré trois bonnes années. Avant de voir enfin le
jour. C’est en 1974 que l’affaire est lancée et le projet concrétisé. Les modèles surprennent, étonnent, plaisent et adoptés. La maison Zina va se lancer et durera plus
de quinze ans. Des boutiques fleurissent dans l’Algérois, entre Sidi Fredj, Riadh El
Feth, Chéraga. Le chèche marche et habille les femmes. A profusion, au grand bonheur des sœurs Guelimi. De la vente, elle passe au défilé de mode. Nous sommes
au début des années 1980. Les défilés sont nouveaux dans le paysage algérien.
Dans les grands hôtels d’Alger, l’étoffe habille les soirées de salons feutrés. Les
grands noms de couturières défilent dans les soieries. Zina accroche et rafle la mise :
médaille d’or du prêt-à-porter. Zahia et sa sœur poussent plus loin leur engagement
dans la mode. Elles complètent leur collection pour habiller la femme toute l’année. Au
L
chèche, elles ajoutent le lainage, pour les saisons automne/hiver. Là aussi, Zahia ne lésine pas sur
les kilomètres à parcourir,. Elle se rend en taxi, par avion, à Khenchela, Batna, Biskra ...De grandes
usines y sont édifiées. Le tissu produit sur place est une pure merveille. Elle le transformera en
tailleurs pour femmes. Tweed, lainage… L’étalage convainc.
ahia pense le modèle, la frangine assure la découpe et les rayons des magasins s’emplissent. Jusqu’à en faire démonstration aux défilés ici et ailleurs. Zahia se rappelle ses participations aux événements de mode dans les collections automne/hiver que cela se déroule à Paris
ou à Milan. Les sœurs Guelimi foncent et assument leur choix. Zahia, rodée aux déplacements, aux
tractations, aux services administratifs, s’occupe allègrement de la logistique.
L’INSÉCURITÉ N’EST D’AUCUN RECUL
L’hôtel El Aurassi servira d’une sorte de «caverne d’Ali Baba» où les artistes déposent leurs
trésors cachés, conçus dans l’ombre. La proposition de Zahia fait tilt et les tableaux sortent enfin à la lumière.Pas à pas, ils se rejoignent à la même adresse, drainant derrière
eux les amateurs de peinture qui deviennent habitués de la maison, acquéreurs et clients
potentiels, parmi lesquels des diplomates étrangers. Zahia se trouve une associée, Zahia
Neguaz. Moncef Gueita sera ainsi l’un des noms connus et reconnus de la scène picturale algérienne à s’y être invité. «Le directeur d’El Aurassi a été tout de suite partant. Il a
prêté main forte à cette initiative, lui-même sensible à l’art». Zahia, confortée dans son
option, va se mettre à la recherche de son propre gîte. Elle le trouvera à Chéraga. A Dar
Ediaf, elle loue un petit local jusqu’à il y a près d’un an et demi. Elle a enfin sa propre
galerie. Son objectif est atteint. «J’ai commencé, endettée mais le pas était franchi et il
fallait y aller», confie-t-elle.
ar El Kenz est née. Avec son lot de hauts et de bas mais, enfin, le projet vivait et
respirait l’art à pleines couleurs. De grands noms y sont associés. Zahia encourage et se fait sa propre collection. Des signatures et pas des moindres : Baya,
Haddad, Belbahar, Oulhaci, Bourdine, Gueita, Sellal, Djemaï, Zoulid, Hakkar, Djeffal,
Selami, Silem, Houyoun, Kamel Nezar, Zoubir Hellal, Nedjai, Salah Malek… dont elle
a acquis les toiles pour sa propre collection A ces pointures, d’autres sont venues s’y
greffer : Leïla Ferhat qui a aujourd’hui, 80 ans, Nadjet Dahel de Annaba, âgée de 65
ans, ou encore Yasmina Saâdoun de Constantine. Et puis d’autres noms que Zahia
s’est donné pour mission d’extirper de leur atelier et les montrer au grand jour :
Rachid Talbi, une lumière venue d’Oran. Une belle brochette d’artistes
plasticiens.Aujourd’hui, Zahia Guelimi continue de parcourir le pays à la recherche de
talents. Elle écume les écoles des beaux arts. Son seul regret est qu’elle n’ait pas
assez investi dans la jeune graine. Elle se rattrape depuis, du moins essaie-t-elle. Et
c’est à la faveur des 20 ans, célébrés en un vernissage, le 30 janvier dernier de Dar
El Kenz, qu’elle exposera toute l’année aux côtés de signatures avérées, des jeunes
peintres. Elle leur propose son atelier pour l’encadrement, leur procure les moyens
d’exposer. Ceux qui ont inauguré cet anniversaire viennent de Beni Douala, Tizi
Ouzou et d’El Harrach. «Des traits innovants, à encourager, à accompagner. Car
il faut savoir donner leur chance aux jeunes», appuie Zahia. A Bouchaoui, banlieue
Ouest d’Alger, là où Dar El Kenz est désormais domiciliée, il est une femme qui en
veut. Pour sa passion ; la passion de ceux qui procurent l’émotion d’un trait, pour
en faire des signes ; la culture nationale, l’identité artistique, un pays qui ne saurait ou pourrait être échangé. Parole convaincue d’une Femme engagée. Sans fioritures.
D
n S. A.
Native d’Alger, originaire de Bejaia, versant montagneux, Zahia Guelimi a toujours vécu dans son Chéraga natal. Le nom de la famille, installée depuis 1942 dans la ville, est l’une de la dizaine qui
est très connue. Zahia a fait des études littéraires mais n’a pu aller au-delà d’une année universitaire. Mariée, puis mère, elle abandonne à contre cœur la faculté. Son amour pour les couleurs lui a
fait les imprimer sur du chèche, dont elle crée la mode, puis change de cap artistique pour verser dans la peinture. Aujourd’hui, elle peut se targuer de dire qu’elle a appris un tant soit peu à connaître
l’art pictural, elle qui l’a découvert en novice. Au plus sensible des ans d’insécurité, Zahia qui a eu et a encore cette rare opportunité de s’installer sous d’autres cieux, n’a jamais quitté le bateau.
Comment aurait-elle pu le faire lorsqu’à l’Histoire de l’Algérie, colle indéniablement le village parental Imazayen, entièrement brûlé par l’armée coloniale, d’où le déplacement de ses parents vers la
capitale. Zahia raconte cet épisode spontanément. Alors comment partir de ce pays qu’il faut bien faire construire par ses enfants ?
n S. A.
À TRAVERSLE PAYS
14
HORIZONS • Mercredi 10 Février 2016
t
BEJAÏA
TIGHREMT
’est l’une des plus anciennes villes d’Algérie. Objet de toutes les
convoitises vu sa position stratégique de cité ouverte sur la Méditerranée,
Bejaïa a subi bien des invasions. Des Romains menés par le belliqueux
empereur Auguste, aux troupes de l’armée française en passant les
Berbères hammadites de Maurétanie et de Numidie jusqu’aux Arabes de
Bani Hillal, la ville a toujours constitué un enjeu de taille pour tous les
belligérants qui se sont succédé dans d’âpres batailles. Grand comptoir
commercial et pôle économique incontournable, la ville fut dénommée
Bougie pour la qualité exceptionnelle des cierges en cire d’abeille qui s’y fabriquaient.
Ceci pour démentir la légende qui veut que la cité s’appelât ainsi parce qu’elle éclairait
de ses phares alors qu’en réalité le nom de Bougie ne fut qu’une lubie de colonisateur
prompt à traduire Bejaïa selon la consonance phonétique. Sans doute pour mieux effacer
son identité berbère de Bgayet qui signifie littéralement «ronces et mûres sauvages» et
qu’on retrouve aux Aurès avec la localité de Baghaï et en Tunisie avec Béja. Juste une
parenthèse pour dire que le colonisateur a toujours cultivé cette fâcheuse tendance de
traduire les noms arabes ou berbères selon leur consonance et c’est ainsi, à titre
d’exemple, que le mot masdjed est devenu mosquée alors qu’étymologiquement, il
faudra le traduire par le terme de prosternarium, littéralement «endroit où l’on se
prosterne». C’est à la mosquée de La Casbah qu’officiera le grand penseur Ibn
Khaldoun. Les envahisseurs d’Europe, des Romains jusqu’aux Français en passant par
les Espagnols, se sont tous attelés à détruire, raser le patrimoine millénaire de la ville, et
il ne reste rien des monuments cités par les historiens médiévaux. Ainsi les fontaines, les
dizaines de médersas, les palais ont disparu sous les attaques répétées des Espagnols, et
si quelques maisons de style berbéro-mauresque existent encore dans les vieux quartiers
de la ville, elles sont menacées de disparition par des propriétaires enclins à remplacer la
vieille pierre et la magnifique mosaïque par du béton. C’est toute l’âme de la ville qu’on
prospecte respectueusement en passant d’un vieux quartier à une avenue flambant neuve,
croulant sous le tintamarre de la circulation et le clinquant des devantures scintillantes
des magasins. D’une place ceinte de mausolées à une rue au carrelage refait à neuf et
dans laquelle déambule une jeunesse insouciante, jusqu’au front de mer, majestueux dans
sa superbe quand les arbres bercent leurs palmes pour saluer le large où scintille une
blancheur dont on ne sait si c’est celle des mouettes ou des petits bateaux des pêcheurs...
Pour l’instant, la poésie se repose et la ville s’enfièvre à la veille d’un match de football.
La discipline entretient de vieilles rivalités entre les deux clubs de la ville, le MOB et la
JSMB, dont chaque rencontre draine grand monde et déchaîne les passions. Mais la cité
a aussi d’autres préoccupations, d’autres passions puisque, ici, la culture est solidement
ancrée dans les mœurs et dans tous les genres, toutes les
spécialités ; Bejaïa constitue un pôle culturel important. Que ce soit dans la musique où
cohabitent un chantre comme Sadek El Bejaoui, celui-là qui créa au début du siècle
dernier le conservatoire, et un troubadour comme Djamel Allam — issu du même
conservatoire —, le théâtre avec le regretté Bouguermouh qui a laissé une empreinte
indélébile, le cinéma avec l’association Project’heurts qui a réussi à instaurer une belle
tradition, celle des fameuses rencontres cinématographiques, la littérature et son fameux
café littéraire qui reçoit régulièrement romanciers et poètes... Autre secteur où la ville
revêt une importance capitale, celui de
l’économie où elle occupe la position de
deuxième port après celui d’Alger et elle est
inscrite pour devenir une «autoroute de la mer»,
selon le futur partenariat entre l’Algérie et
LES ENVAHISSEURS
l’Union européenne. C’est que le port sert de
D’EUROPE, DES ROMAINS
point d’export à la production locale
JUSQU’AUX FRANÇAIS EN
d’oléiculture, de figues et de miel et même de
produits agricoles. D’ailleurs, la ville constitue
PASSANT PAR LES
le siège d’importantes entreprises
ESPAGNOLS,
SE SONT
agroalimentaires et compte de multiples usines
TOUS ATTELÉS À
de transformation de produits laitiers ainsi que
d’autres productions, ce qui en fait une des
DÉTRUIRE, RASER LE
wilayas les plus dynamiques du pays. Mais, à
PATRIMOINE
MILLÉNAIRE
l’instar de la configuration nationale, le tourisme
DE LA VILLE, ET IL NE
qui constitue un atout majeur dans toute la
région, accuse un manque de développement
RESTE RIEN DES
malgré de nombreuses infrastructures privées qui
MONUMENTS
CITÉS PAR
ont été édifiées tout le long de la côte. La côte
LES HISTORIENS
est enchanteresse et nous empruntons une route
qui serpente vers la mer avec la promesse de
MÉDIÉVAUX.
découvrir des sites inégalables. Direction le
paradis sur terre : Tighremt.
C
‘‘
Il ne faut pas le rater le
virage qui soudain descend vers la mer. Alors,
on découvre, nichées
dans un flanc de montagne, des maisons et
des résidences pieds
dans l’eau, comme on
dit, puisqu’elles donnent
directement accès à la
plage de sable fin et de
galets, qui s’étend à
perte de regard. La beauté du site est, cependant,
faussée par un environnement des plus rébarbatifs. Avec les débris de
ciment et les restes de
ferraille qui traînent alentour des maisons récemment construites ou en chantier, toute la route qui mène à Tighremt est jonchée
d’immondices sur les deux côtés. A se demander s’il existe un service d’enlèvement des ordures. De plus, les citoyens qui construisent leurs maisons de
vacances font preuve de si peu d’imagination et d’un manque de goût qu’on a des
cubes de béton avec vue sur mer... Même pas une tuile ni un brin de verdure, juste
pour être en harmonie avec le site. Quel dommage !
t
LA CITÉ LUMINEUSE
‘‘
n A. Aliouat
FRAGMENTS DE LUMIÈRE
D’ALIOUAT
YEMMA GOURAYA
C’est l’embouteillage en période estivale, et il faut faire de la gymnastique pour
pouvoir stationner. Mais Dieu merci, nous sommes hors saison et nous avons la
montagne pour nous tous seuls. Ce n’est alors que plaisir des yeux. La vue,
magnifique sur Bejaïa qui étale ses rues et ses venelles, ses carrefours, ses bâtiments
et ses maisons pittoresques, jusqu’au port où grouillent les dockers chargeant et
déchargeant les bateaux. De l’autre versant de la montagne, le littoral, que balisent les
caps et les presqu’îles, se perd dans la lumière jusqu’aux confins de l’autre wilaya,
Jijel. Alors on s’assied et on prend le temps de cueillir l’instant présent, carpe diem,
comme disent les latinistes. Le vent de février souffle en rafales intermittentes et à
cette altitude, on le sent jusqu’à en perdre l’équilibre. Mais on est solidement arrimés
au creux du chêne et devant le spectacle panoramique, le vent reprend alors une veille
mélodie, comme un chant séculaire de montagne. Et même si sa tombe est introuvable,
on devine l’âme de Yemma Gouraya non pas errante, mais installant ses
bribes dans les branches des arbres. Sans doute
pour mieux protéger le site.
Et elle demeure
intouchable malgré
le fort qui coiffe la
montagne et qui eut
la prétention
d’usurper le nom
même de la sainte.
De récentes
recherches ont
prouvé que le fort
militaire est de loin
antérieur à Yemma
Gouraya qui a
réellement existé. Et
qui a donné son nom à
toute cette féerie.
t
LES RANDONNÉES
www.horizons.dz
EN ATTENDANT LA PÉNÉTRANTE
Aller à Bejaïa relève du calvaire.
Surtout en période estivale où à peine
entamée la bretelle qui sort de
l’autoroute, c’est le grand
embouteillage et il faut prendre son
mal en patience. On avance
difficilement dans une circulation
surchargée. Ceci pour les usagers
en provenance d’Alger. Pour
ceux qui viennent d’Est, le
problème est le même et dès
Kherrata, c’est
l’encombrement. Voilà
pourquoi la fameuse
pénétrante est attendue avec
impatience. Il restera alors à
relancer le tourisme qui va
de pair avec le réseau routier. Et
cela, c’est un autre débat dans une région
qui recèle d’inépuisables ressources, de sites, de
plages, de montagnes, et qui accuse un grand retard en termes
de développement touristique.
n A. A.
PLEINÉCRAN
16
HORIZONS • Mercredi 10 Février 2016
www.horizons.dz
TÉ LÉ RÉ ALITÉ
JOHNNY DEPP FOU D’AMBER HEARD
Le 3 février, Johnny Depp et Amber Heard ont pu fêter leur premier anniversaire de
mariage. L’occasion pour la star de «Pirate des Caraïbes» de se remémorer quelques
bons souvenirs, à commencer par leur rencontre en 2011, sur laquelle il est revenu lors
du 31e Santa Barbara International Film Festival, jeudi 4 février. En 2011, Johnny
Depp et Amber Heard n’ont pas fait que partager l’affiche de Rhum Express. Sur le
tournage, les deux sont en effet tombés raides dingues l’un de l’autre. Johnny l’a
rappelé jeudi : «Elle était dans ma tête, donc je l’ai suivie à la trace, a dit le comédien
de 52 ans sur scène, où il recevait un prix d’honneur. On s’est tournés autour.
D’ailleurs, c’était incroyable. C’était lors de la première conférence de presse pour
Rhum Express.»
COU
P
R
OUD
F
E
D
E
AYEM NOUR ENCEINTE ?
Depuis quelque temps déjà, le ventre arrondi d’Ayem Nour, que l’on peut entrevoir sur certaines de ses photos Instagram, alerte les internautes. Quelques mois après le bad buzz suscité
par sa fausse grossesse - la star de Secret Story
5 avait posté une photo du ventre rond de l’une
de ses amies, laissant croire que c’était le sien, la
jeune femme n’a toujours rien confirmé. Mais son ami
Benoît Dubois n’est pas aussi discret qu’elle ! Alors que tout le
monde se demande si Ayem est enceinte de son compagnon Vincent Miclet,
l’ex-gagnant de Secret Story 4 a posté un message sur Twitter qui tend à
confirmer la grossesse de celle qui présentera prochainement la nouvelle
version du Mag - programme qu’elle co-animait avec Matthieu Delormeau
-, le Mad Mag sur NRJ 12.
É N IGME
LA SÉRIE «THE GOOD WIFE»
S’ARRÊTERA À LA SEPTIÈME SAISON
Mauvaise nouvelle pour les fans de «The Good Wife» ! Dimanche
dernier, à l’occasion du SuperBowl, la chaîne CBS a annoncé, via
une bande-annonce, que la septième saison - actuellement diffusée - de la série américaine sera la dernière. L’ultime épisode sera diffusé le 8 mai prochain sur la chaîne. En attendant,
les téléspectateurs pourront découvrir jusqu’à cette date les neuf
derniers épisodes. Lancée en septembre 2009, la série est notamment portée par Julianna Margulies, qui incarne Alicia Florrick.
FIN
PROGRAMME
08:25 | Météo
08:30 | Téléshopping
09:20 | Météo
09:25 | Petits secrets entre
voisins
09:55 | Petits secrets entre
voisins
10:25 | Petits secrets entre
voisins
10:55 | Petits secrets entre
voisins
11:20 | Petits secrets en famille
11:55 | Petits plats en équilibre
12:00 | Les 12 coups de midi !
12:50 | L'affiche du jour
13:00 | Le 13h
13:35 | Petits plats en équilibre
13:45 | Météo
13:55 | Un couple presque parfait
15:20 | Une ombre sur le mariage
17:00 | L'addition, s'il vous plaît
18:00 | Bienvenue chez nous
19:00 | Money Drop
19:55 | Météo
20:00 | Le 20h
20:35 | Loto
20:40 | Météo
20:45 | C'est Canteloup
20:55 | Les experts : Cyber
21:45 | Les experts : Cyber
22:35 | Les experts : Cyber
23:25 | Les experts
06:35 | Télématin
09:25 | Dans quelle éta-gère...
09:35 | Amour, gloire et beauté
10:00 | C'est au programme
10:50 | Météo outre-mer
10:55 | Motus
11:25 | Les z'amours
12:00 | Tout le monde veut
prendre sa place
12:55 | Météo
13:00 | 13 heures
13:45 | Météo
13:50 | Consomag
13:55 | Musical FTD
14:00 | Toute une histoire
15:10 | L'histoire continue
15:35 | Comment ça va bien !
16:25 | Comment ça va bien !
17:20 | Dans la peau d'un chef
18:15 | Joker
18:50 | N'oubliez pas les paroles !
19:25 | N'oubliez pas les paroles !
19:55 | Météo
20:00 | 20 heures
20:40 | Parents mode d'emploi
20:43 | Parents mode d'emploi
20:44 | Image du jour
20:45 | Alcaline, l'instant
20:50 | Météo
20:55 | Fais pas ci, fais pas ça
21:45 | Fais pas ci, fais pas ça
22:40 | Folie passagère
00:30 | Grand public
06:30 | Ludo
08:25 | Ludo vacances
10:15 | 30 millions d'amis
10:45 | Consomag
10:50 | Midi en France
11:50 | Météo
12:00 | 12/13
12:01 | Journal régional
12:25 | Journal national
12:55 | Météo à la carte
13:50 | Un cas pour deux
14:55 | Questions au
gouvernement
16:05 | Un livre un jour
16:15 | Des chiffres et des lettres
16:55 | Harry
17:30 | Slam
18:10 | Questions pour un
champion
19:00 | 19/20
19:01 | Journal régional
19:20 | Édition locale
19:30 | Journal national
19:55 | Météo
20:00 | Tout le sport
20:20 | Météo régionale
20:25 | Plus belle la vie
20:55 | Coupe de France
23:00 | Plein de buts
23:20 | Météo
23:25 | Grand Soir/3
23:55 | Avenue de l'Europe, le
mag
00:45 | Le pitch cinéma
00:50 | Thalassa
07:00 | Personne ne bouge !
07:35 | Arte Journal Junior
07:45 | La splendeur des
Bahamas
08:30 | X:enius
08:55 | L'aube de l'humanité
10:40 | France-Allemagne, une
histoire commune
11:05 | France-Allemagne, une
histoire commune
11:30 | France-Allemagne, une
histoire commune
11:55 | France-Allemagne, une
histoire commune
12:25 | France-Allemagne, une
histoire commune
12:50 | France-Allemagne, une
histoire commune
13:20 | Arte journal
13:35 | Marius
15:35 | Couples
15:50 | Voyage aux Amériques
16:15 | X:enius
16:45 | Contes des mers
17:30 | Contes des mers
18:15 | Contes des mers
19:00 | Un matin sur Terre
19:45 | Arte journal
20:05 | 28 minutes
20:50 | Tu mourras moins bête
20:55 | L'aveu
23:10 | Ulrich Seidl et les
méchants garçons
07:15 | Kid & toi
07:19 | Disney Kid Club
07:20 | Princesse Sofia
07:40 | Miles dans l'espace
07:50 | Miles dans l'espace
08:09 | M6 Kid
08:10 | K3
08:25 | Alvinnn !!! et les
Chipmunks
08:35 | Les p'tits cuistots
08:40 | Les p'tits cuistots
08:50 | M6 boutique
10:00 | Drop Dead Diva
10:50 | Drop Dead Diva
11:45 | Drop Dead Diva
12:40 | Météo
12:45 | Le 12.45
13:10 | Scènes de ménages
13:38 | Astuces de chef
13:40 | Météo
13:45 | La caissière et la popstar
15:45 | Manatu : le jeu des trois
vérités
17:25 | Les rois du shopping
18:40 | Chasseurs d'appart'
19:40 | Météo
19:45 | Le 19.45
20:10 | Scènes de ménages
20:55 | Maison à vendre
22:30 | Maison à vendre
07:30 | Télématin
07:45 | L'invité
08:00 | Le journal de RadioCanada
08:25 | TV5 monde, le journal
08:40 | Wari
09:00 | Flash info
09:05 | Al dente
09:35 | Une brique dans le ventre
10:00 | Flash info
10:05 | Littoral
10:35 | Épicerie fine
11:00 | TV5 monde, le journal
11:15 | Météo
11:20 | Plus belle la vie
11:45 | Dans la peau d'un chef
12:30 | Flash info
12:35 | Sauvés de l'extinction
13:30 | Le journal de la RTBF
14:00 | Le nouveau voyage
d'Ulysse
14:50 | Le nouveau voyage
d'Ulysse
15:40 | Coup de pouce pour la
planète
15:45 | Un gars, un chef
16:30 | Questions pour un
champion
17:00 | Flash info
17:05 | 13h15, le samedi...
17:45 | Géopolitis
18:00 | 64' le monde en français
18:20 | Le journal de l'économie
18:25 | Météo
18:30 | L'invité
18:40 | La mer à l'aube
20:15 | Peuples du monde
20:30 | Le journal de France 2
20:55 | Météo
21:00 | Des racines et des ailes
23:00 | Le journal de la RTS
LA MALÉDICTION
DE «THE JUMP»
’est un terrible accident qui s’est produit lors des entraînements pour
C
l’émission de téléréalité britannique The
Jump : la gymnaste et championne olympique Beth Tweddle a fait une mauvaise
chute et s’est cassé le dos. Comme onze
autres célébrités locales, elle faisait partie
du casting de la troisième saison de ce
programme où les candidats doivent faire
des prouesses dans différents sports d’hiver. La chaîne Channel 4, qui diffuse The
Jump, a expliqué dans un communiqué
qu’elle avait été «immédiatement conduite à l’hôpital» après cette chute.
Aujourd’hui, elle est «dans un état stable,
mais elle devra subir une opération du
dos». De quoi choquer un peu plus les
téléspectateurs qui dénoncent depuis bien
longtemps l’émission. Car, ce n’est pas la
première fois qu’une candidate de The
Jump finit à l’hôpital. Channel 4 a également annoncé que la championne de
natation Rebecca Adlington avait dû
abandonner la compétition, en raison
d’une luxation de l’épaule. Quelques
jours plus tôt, l’actrice Tina Hobley était
elle aussi victime d’un accident qui lui a
causé deux fractures au bras et une luxation du coude.
Enfin, l’ancien sprinter Linford Christie s’est blessé à la cuisse. Alors que la
troisième saison de The Jump a démarré
il y a à peine deux semaines, le nombre de
blessures est déjà élevé. Mais avant ça,
l’émission a déjà fait d’autres victimes.
The Jump est considérée par beaucoup
comme «l’émission la plus dangereuse du
monde». C’est pour cette raison que de
nombreux
téléspectateurs
appellent
Channel 4 à la déprogrammer au plus
vite, avant qu’elle ne fasse d’autres blessés. Certains s’étonnent même que le
show ait pu avoir droit à une troisième
saison, vu son passé dramatique. Mais a
priori, la chaîne ne devrait pas céder.
SÉLÉCTIONS
FRANCE 3 : 20h55
«COUPE DE FRANCE»
PARIS-SG/LYON
Malgré la proposition de Jean-Michel Aulas de
déplacer ce match pour alléger le calendrier des
Parisiens, c'est bien à Paris que la rencontre aura
lieu. Et il s'agit de la revanche d'un récent quart
de finale de Coupe de la Ligue...
TF1 : 20h55
«LES EXPERTS : CYBER»
QUAND LE PASSÉ REFAIT SURFACE
Armé d'un fusil, Nelson pirate à distance les
données contenues sur l'ordinateur d'Avery et les
transfère à Ramirez. Mais Nelson est assommé
par un inconnu, qui dérobe toutes les
informations.
www.horizons.dz
S
DÉTENTE
17
HORIZONS • Mercredi 10 Février 2016
Mo
u d o k u
Règle
du jeu
Le sudoku est
une grille de
9 cases sur 9,
divisée ellemême en 9
blocs de 3
cases sur 3. Le
but du jeu est
de la remplir
entièrement
avec une
série de
chiffres allant
de 1 à 9 de
sorte que :
- chaque
ligne, chaque
colonne et
chaque bloc
de 3X3 doit
contenir toute
la série des
chiffres allant
de 1 à 9.
M
o t s
t s
c o d é s
Règle
du jeu
Dans la grille
ci-contre,
les lettres ont
été remplacées
par des
chiffres.
Un même
chiffre
représentant
toujours la
même lettre.
Reconstituez
les mots au fur
et à mesure
que certaines
lettres
apparaissent
dans la grille.
Pour
commencer le
jeu, trouvez le
mot dont les
premières
lettres sont
déjà indiquées
dans
la grille.
G
f l é c h é s
rille
1
M u e t t e
2
3
4
5
6
7
8
9
10
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
VERTICALEMENT
I- Habitation d’insectes xylophages.
II- Trouble. Greffer.
III- Cérémonies magiques. Ville de
France
IV- Vieux. Reconnu vrai.
V-Tour. Prénom arabe. Roi. d’Israël
VI- Fleur. Jours de semaine.
VII- Cri d’encouragement. Sans qu’il
s’en aperçoive
VIII-Copulative. Emploi.
IX- Sombre. Impéraztrice d’Orient.
X- Présents.
1- Qui produit des
malformations congéniables.
2- S’expatrie. De bonne heure.
3- Eructe. Amante de Zeus.
Infinitif.
4- Cœur tendre. Manière de
marcher.
5- Pièces d’une maison.
6- Règle. Existence. Source de
nos montagnes.
7- Non acquis. Fauve.
8-Allonge. Ecloses.
9- Gardes des objets volés.
10- Période. Egayer.
D U
Grille muette
J O U R … S O L U T I O N S
Mots codé s
D U
Sudoku
Mots Flé ché s
S O L U T I O N S
HORIZONTALEMENT
J O U R …
R
S
P
S O T
Tous les
22
HORIZONS • Mercredi 10 Février 2016
FUSION CANAL+/BEIN SPORT
Q
UELLES
QUELLES
C
ONSÉQUENCES
CONSÉQUENCES
POUR LES
oits TV
La guerre des dr ovisuel
di
au
e
ag
ys
pa
dans le
puis la création
de
ge
ra
it
fa
is
er
frança
nal+, ancien lead
de Bein Sport. Ca otball, se retrouve
incontesté du fo s championnats
le
démuni de tous ’il possédait.
qu
s
européen
a stratégie est simple pour le diffuseur historique:
racheter Bein Sport et ainsi récupérer une majorité
des droits perdus au cours de ces dernières années.
État des lieux de la situation. Comme expliqué en
introduction, Canal+ se retrouve quasiment dénué de
droits en ce qui concerne le football. La Premier
League, le plus beaux championnat du monde pour
certains, a été dérobée par Ma Chaîne Sport cette
année. Le groupe de Bolloré possède donc, à l’heure actuelle,
uniquement une partie des droits de la Ligue 1.
L
QUELLE EST LA SITUATION DES DEUX CHAÎNES ?
La conséquence visible est une fuite des abonnés qui s’élève à
88 000 sur l’année dernière, et le grand patron de Canal s’inquiète de ne plus pouvoir dégager de bénéfices.
Notez bien ici qu’il ne s’agit pas de pertes, le groupe dégageant près de 600 millions d’euros par an et 16% de marge au
premier semestre 2015 ! Aucun problème a racheter un concurrent. D’autant que ce concurrent principal qu’est Bein Sport est
largement déficitaire. La chaîne qatarie perd environ 250 millions par an selon Natixis, la faute à une stratégie d’acquisition
agressive. Quand on sait que la partie française de la chaîne est
évaluée à 500 millions d’euros, cela permet de se rendre compte de l’ampleur de la fuite. Alors vous me direz « mais ils sont
riches les qataris non ?« . Oui, mais c’est la crise pour tout le
monde ! La chute vertigineuse du baril de pétrole oblige l’émi-
rat à se serrer la ceinture et donc à envisager une cession. C’est
le point qui concerne le plus les abonnés des deux chaînes … et
malheureusement celui où le moins d’informations est disponible. Deux solutions sont privilégiées : un accès exclusif à
Bein par une offre Canal ou un rachat total. La première solution obligerait le téléspectateur à s’abonner à Canal+ ou
Canalsat pour recevoir Bein Sport. Une option déjà en test
puisque 3 mois d’abonnement à Bein sont offerts pour tout
abonnement à Canalsat.
QUELLE FORME D’ENTENTE ?
Une alternative qui coûterait cher à C+ mais qui aurait pour
but de ramener des abonnés. La deuxième solution serait donc
le rachat pur et simple de Bein par Canal. Bolloré devrait donc
dépenser environ 500M€ pour prendre possession de la chaîne,
et autoriserait les qataris à prendre 8% de Canal. Une lourde
acquisition ? Pas si sûr quand on sait que le groupe possède 8
milliards d’euros de trésorerie et prévoit d’en investir 2 dans le
développement. Avec 2,5 millions d’abonnés revendiqués,
l’éventuelle disparition de Bein Sport les obligerait à se tourner
vers le groupe Canal afin de pouvoir continuer à profiter du ballon rond. En effet, dans le cas où Bein serait diffusé uniquement
sur Canalsat, les abonnés Numéricable ou encore SFR ne pourraient plus recevoir la chaîne via leur box internet. C’est pour
cela que le prochain obstacle à cet accord vient de l’Autorité de
la concurrence, puisque les autres bouquets n’auraient plus la
possibilité de proposer la chaîne à ses abonnés. Or, depuis
2012, Canalsat est obligé de diffuser toutes les chaînes premium de manière non-exclusive jusqu’à 2017 voir 2022 si la
décision est prolongée. Bref, tout cela signifierait surtout une
augmentation du prix de l’abonnement. Le prix actuel de
RANIERI «GARDER LES PIEDS SUR TERRE»
laudio Ranieri a une mission difficile. Alors
que son équipe est leader de la Premier League
C
avec cinq points d’avance sur ses premiers poursuivants, Tottenham et Arsenal, l’entraîneur italien
doit éviter que son équipe ne craque sous la pression. «Nous avions la pression en début de saison
car notre objectif était le maintien mais dorénavant, la pression est sur les autres équipes qui ont
dépensé énormément d’argent pour remporter la
Premier League et la Ligue des champions, a
ABONNÉS ?
déclaré Ranieri. Il est important pour nous de rester concentrés et de garder les pieds sur terre.
C’est essentiel car, pour la première fois de leur
vie, ils réalisent quelque chose de spécial. Il est
important de ne pas regarder derrière nous.» Pour
Ranieri, la lutte pour le maintien de l’an dernier
doit aider ses joueurs dans la course au titre. «La
pression peut être un problème mais nous devons
conserver notre calme. Ce qu’ils ont vécu la saison dernière doit les aider car ils ont connu la
pression», estime-t-il.
13€/mois ne permet pas de rentabiliser les investissements
faits par la chaîne qatarie, et quand on connait la politique de
prix de Canal, on peut s’attendre à une hausse visant au moins
les 15-20€/mois, ce qui équivaudrait à une offre low-cost,
comme cela a déjà pu être le cas par le passé. Dans le pire des
cas, le prix ne rebutant en général pas les abonnés, ce montant pourrait augmenter significativement.
QUELLES CONSÉQUENCES POUR LE FOOTBALL ?
Elles ne seraient pas dommageables à court terme puisque
la LFP a déjà renégocié en avance les droits du championnat de
France jusqu’en 2020. Thiriez a donc eu le nez creux pour une
fois. Par la suite cependant, on peut s’attendre à une baisse des
droits TV suite à la disparition d’un concurrent. Mais – car il y
a un mais – l’arrivée sur le marché de MCS (propriété du groupe Altice) et Eurosport (groupe Discovery) pourrait relancer
cette concurrence. C’est d’ailleurs l’argument avancé par
Bolloré pour rassurer les présidents de L1 sur cette possible
acquisition de Bein.
Cela dit, il y a peu de chances que ces promesses tiennent…
Les dernières nouvelles annoncent que les discussions avancent
rapidement sur ce dossier et nous en auront l’épilogue vraisemblablement d’ici peu de temps. Mais il aurait été bon de se
demander d’abord si le prix des abonnements n’était pas un peu
faible compte tenu de l’offre de Bein, et si les récentes polémiques (les Guignols notamment) ne donnent pas une mauvaise image du groupe Canal qui ne maximise donc pas ses abonnements (1/3 des recrutements étant motivés par ce critère) ?
On peut également se demander si l’Autorité de la concurrence
acceptera ce deal. En tout cas, on attend avec impatience le prochain appel d’offre.
JO 2028
Le Qatar serait
candidat
près deux échecs en 2016 et
2020, le Qatar pourrait
A
retenter sa chance pour l’organisation
des Jeux olympiques d’été en 2028. «La
vision et l’objectif, c’est d’être hôte des
Jeux olympiques, un jour», a expliqué
Thani al-Kuwari, un responsable du
Comité olympique de l’émirat, lundi à
Doha. Et de préciser : «On espère de les
avoir un jour, on ne sait jamais. Peut-être
2028.
Avis d'infructuosité de l'appel
d'offres national restreint
Conformément aux dispositions du décret présidentiel N° 10/236
du 07/10/10, modifié et complété par le décret présidentiel
N°12-23 du 18/01/2012, portant réglementation des marchés
publics, la Filiale Véhicules Industriels de Rouiba (V.I.R), informe l'ensemble des soumissionnaires ayant participé à l'Appel
d'Offres National Restreint N° 030/2015 (Les travaux d'installation et mise en service de chauffage des bureaux des bâtiments),
est déclaré infructueux.
: 10-02-2016 - Anep 300076/23
Entreprise Nationale des Véhicules Industriels (S.N.V.I)
Filiale Véhicules Industriels Rouiba (V.I.R)
Route Nationale N°05-BP N°23 Rouiba Alger - Algérie
NIF : 001116098345931
n Horizons
n Horizons
: 10-02-2016 - Anep 210510
PUB
EPE ASFERTRADE SPA
Filiale du Groupe Industriel ASMIDAL.
Au Capital Social de 351 000 000 DA.
Adresse : Route des Salines BP 225 El Bouni Annaba.
NIF : 000 123 001445195
Avis d'annulation de la short-list
de présélection de prestataires
N°05/DGASF/2014
L'EPE ASFERTRADE SPA informe l'ensemble des candidats inscrits à la Short-list de présélection de prestataires N°05/DGASF /2014 pour le gardiennage avec/sans
armes, publiée sur les quotidiens nationaux Horizons et
An-Nasr en date du 28/05/2014 sous la référence ANEP
N° 23/300289, que cette dernière est annulée.
S
FOOTBALL
PORTS
Tous les
23
HORIZONS • Mercredi 10 Février 2016
ESCRIME
YOUNÈS IFTICÈNE (NOUVEL ENTRAÎNEUR DU MCA) «PRÊT À RELEVER LE DÉFI»
FRAÎCHEMENT DÉSIGNÉ PAR LA
DIRECTION DU MC ALGER POUR
SUCCÉDER À MEZIANE IGHIL, Younès
Ifticène a estimé hier que le
Mouloudia a largement les potentialités pour atteindre les objectifs
fixés par la direction du club.
out d’abord, je tiens à remercier les dirigeants du club
pour leur confiance. Nous
avons abordé plusieurs points
relatifs à la situation actuelle
de l’équipe et les objectifs
pour le reste de la saison.
Nous nous sommes entendus
à ce que je mène l’équipe à une place dans le
top 3 et aller le plus loin possible en Coupe
d’Algérie. Actuellement, l’équipe est en 5e
position en championnat avec 28 points. Il
nous reste encore 11 journées, donc 33 points
en jeu. Je pense que c’est dans nos cordes ».
Contactant plusieurs noms, dont l’actuel
entraîneur du club saoudien Al Wihda, la
direction mouloudéenne, à sa tête Achour
Betrouni, a fini par débloquer la situation d’un
club qui risquait d’aborder la prochaine journée du championnat sans entraîneur. «J’ai déjà
entraîné le MCA qui est un grand club avec
son histoire et ses titres. Je pense que l’équipe
«
T
a besoin d’un déclic pour amorcer une longue
et belle série de résultats. Je vais avoir un long
discours avec les joueurs pour tenter de les
préparer psychologiquement à faire le
meilleur finish possible», dira Ifticène.
Interrogé sur la forte pression qui règne au
niveau du Doyen, Ifticène a souligné que dans
chaque club, il y a une certaine pression. «Il
faut juste savoir comment la rendre positive et
savoir convaincre les supporters. Ces derniers
ont le droit d’être impatients, eux qui sont toujours derrière le club dans les moments difficiles. J’aurais aimé prendre l’équipe en début
de saison pour avoir plus d’atouts.
Mais vu que je connais la majorité des
joueurs qui sont dans la plupart des ex-internationaux, je suis optimiste quant à la réussite
de ma mission». Interrogé sur la durée du
contrat, Ifticène a précisé qu’il est convenu de
signer pour 18 mois. «Mais j’ai encore un
contrat avec l’équipe nationale militaire. J’ai
d’ailleurs fait une demande de résiliation. Ce
que je peux dire est que je suis avec le club
jusqu’à la fin de saison.
Il est clair que mon avenir dépendra des
résultat.» Concernant le prochain match du
MCA face au RC Relizane en 8e de finale de la
Coupe d’Algérie prévu le 20 février prochain
à Relizane, Ifticène a indiqué que les matches
de coupe ont toujours été difficiles et n’obéissent pas toujours à la logique. «Sur le papier,
nous sommes donnés favoris. Mais sur le terrain, l’équipe locale ne lâchera pas prise. Nous
allons bien préparer ce rendez-vous ô combien
important, puisqu’il nous ouvrira les portes
des quarts et permettra à l’équipe de retrouvera en cas de qualification toutes ses sensations», dira-t-il en substance.
n Adel K.
ELIMINATOIRES CAN-2016 DAMES
SANCTIONS
La sélection algérienne en stage
ssa
du 12 au 18 février à Sidi Mou
ra un stage
Quatre matchs à huis clos pour
le MC Oran et le CRB Aïn Fekroun
a sélection algérienne féminine de football effectue
préparatoire du 12 au 18 février au centre technique national
de Sidi Moussa (Alger) en vue des éliminatoires de la Coupe
d'Afrique des nations CAN-2016, a rapporté hier la fédération
algérienne (FAF) sur son site. Le sélectionneur national,
Azzedine Chih, a fait appel à 25 joueuses pour ce regroupement
qui intervient après celui effectué la semaine dernière, ponctué
par deux matchs amicaux face au Mali (2-2) et (5-0). Lors du
premier tour des éliminatoires de la CAN-2016, prévu en mars
prochain, les Algériennes devaient affronter le Togo, mais ce dernier s'est retiré pour des «difficultés financières». Les coéquipières de Bouhenni ont hérité finalement de l'Ethiopie. Le match
aller se jouera à Alger le 5 mars, alors que la manche retour est
prévue entre les 18 et 20 du même mois à Addis Abeba. Le vainqueur de la double confrontation Algérie-Ethiopie affrontera au
second tour le gagnant de Kenya-RD Congo. La phase finale de
la CAN-2016 se jouera du 19 novembre au 3 décembre prochains
au Cameroun.
L
e MC Oran (Ligue 1) et le CRB Aïn Fekroun (Ligue 2) ont écopé
chacun de quatre matchs à huis clos, dont deux avec sursis, a
Lannoncé
lundi dernier la Ligue de football professionnel (LFP) sur
son site. La sanction du MCO fait suite aux jets de projectiles (bouteilles, pierres, pétard et chaises de tribunes) survenus lors de la
réception de l'USM Alger (2-1) disputé samedi dernier, dans le
cadre de la 19e journée du championnat. La LFP a souligné également que le club oranais devra s'acquitter également des indemnités
financières qui seront demandées par le gestionnaire du stade (pour
dégradation des sièges). Le CS Constantine (Ligue 1) et l'Amel
Bou Saâda (Ligue 2) ont de leur part écopé d'un match à huis clos
en plus d'une amende de 200.000 dinars. Par ailleurs, l'entraîneuradjoint de l'USM Harrach Mohamed Haniched a été suspendu pour
un match ferme en plus d'une amende de 30.000 dinars pour
«contestation de décision». Enfin, le joueur du MC Saïda (Ligue 2),
Saâdi Mohamed, a écopé de deux matchs de suspension ferme pour
«contestation de décision» en plus d'une amende de 30.000 dinars.
HANDBALL - CHAMPIONNAT MÉDITERRANÉEN
L’EN U19 en stage à partir de demain
our
préparer
le
Championnat méditerraP
néen de handball, prévu du
14 au 21 du mois en cours en
Egypte, l’équipe nationale
U19 effectuera un dernier
stage précompétitif à partir
de demain jusqu’au 13
février à Alger, avant le
déplacement au pays des
Pharaons le 14 du même
mois. Sous la coupe de
Abdelkrim Bendjemil et
Zeghmoum Djamel, cette
sélection, qui a travaillé
durant deux ans en U17, aura
l’occasion de situer son
niveau durant la compétition
méditerranéenne aux côtés de
cinq autres équipes, l'Egypte
(pays organisateur), la Jordanie, l'Arabie saoudite, la Turquie et la
Tunisie. Le grand absent durant cette compétition n’est autre que le
tenant du titre, le sept français. Ayant déjà une expérience en U17, les
joueurs promus U19 sont issus de plusieurs clubs du championnat. 18
joueurs ont été convoqués en prévision de ce championnat, dont un
seul joueur évoluant à l’étranger. Il s’agit de Nassim Belahcene de
Montpellier Handball. Cette
nouvelle vague de joueurs
constitue, selon le directeur
technique national, Azzedine
Bensbaâ, la relève du handball
algérien, soulignant que le
Championnat méditerranéen est
une étape intermédiaire pour
préparer
le
prochain
Championnat d’Afrique prévu
en septembre 2016 au Mali.
«Cette équipe travaille depuis
deux années. Il y a déjà une très
bonne osmose et des automatismes qui commencent à se
dessiner. Cette sélection va
nous représenter dans le prochain Championnat d’Afrique
qualificatif pour le Mondial
2017. Je pense que nous avons
un bon coup à jouer lors du challenge continental que nous aborderons
en tant que vice-champions d’Afrique». Pour ce qui du joueur de
Montpellier, Nassim Belahcene, Bensbaâ a affirmé que c’est un jeune
pétri de qualités, ajoutant qu’un autre joueur évoluant au Paris SaintGermain a manqué à l’appel vu qu’il prépare le baccalauréat.
n A. K.
COUPE DU MONDE
DE FLEURET FÉMININ
Le niveau
des Algériennes
progresse,
selon Bernaoui
e président de la Fédération algérienne
La estimé
d'escrime (FAE), Abderaouf Bernaoui,
que le niveau de la participation
algérienne à la 29e étape de la Coupe du
monde de fleuret féminin, organisée du 5
au 7 février à Alger, était en «nette progression» par rapport aux précédentes
éditions. Des résultats néanmoins inattendus, vu le très haut niveau des autres
concurrentes qui ont tenté de rafler un
maximum de points pour la qualification
aux jeux Olympiques 2016. «La prestation de notre équipe nationale est en
nette progression, surtout pour nos
jeunes escrimeuses, à l'image de la
cadette Leïla Ghazi qui a fourni une
belle prestation malgré son élimination
précoce», a déclaré Bernaoui.
«Concernant Anissa Khelfaoui et
Khadidja Zarabib qui ont réussi à franchir la phase des poules, je pense
qu'elles ont encore le temps de progresser en se frottant aux athlètes de haut
niveau», a-t-il ajouté. Les sept escrimeuses algériennes ont connu une élimination précoce lors des premiers tours.
La plupart d’entre elles manquaient
d’expérience pour faire le poids devant
les meilleures athlètes du gotha européen
et mondial. Le duo Anissa KhelfaouiKhadidja Zarabib a tout de même réussi
à franchir le cap de la phase des poules,
en se qualifiant à la 2e étape. Mais les
deux athlètes n’ont pas pu tenir la dragée
haute à la Chinoise Huo Xingxin et
l'Italienne Beatrice Monaco. Un parcours
qui ne doit pas décourager les athlètes
algériennes, selon Bernaoui. «Nous
allons continuer dans notre stratégie qui
commence déjà à donner ses fruits sur
les plans continental et régional. J’ajoute
que d’ici 2020, l’escrime algérienne
pourra intégrer le top 10 mondial.
Question organisation, je pense que
l’Algérie a une nouvelle fois prouvé
qu’elle peut abriter n’importe quel événement d’escrime d’envergure. Les délégations ayant pris part à cette compétition, ont eu toutes les commodités de
très bon séjour», ajoute-t-il. A souligner
que l’escrime algérienne connaît une
remontée de la pente depuis la mise en
place d’une salle fédérale au niveau du
centre de Ghermoul. Une initiative qui a
permis de donner aux différentes équipes
nationales un volume de travail très
élevé et l’occasion de se regrouper de
façon permanente. Cela est d’ailleurs le
secret de la réussite et de l’évolution
incessante des équipes nationales européennes, comme l’a souligné Bernaoui.
«Nous avons pu ces dernières années
relancer toutes les sélections nationales.
Nous veillons à l’application à la lettre
du programme déjà tracé, afin de donner
à nos athlètes l’occasion de s’améliorer
et de se rapprocher au fur et à mesure du
très haut niveau.»
n R. S.
Horizons
Horizons : http://www.horizons.dz
BORDJ BADJI
MOKHTAR
Découverte
d’une cache
contenant un
lot d’armements
ne cache contenant un
lot d’armements
composé de pistolets, de
fusils mitrailleurs, de
grenades et de roquettes
pour RPG, a été découverte
lundi dernier à Bordj Badji
Mokhtar par un
détachement de l’Armée
nationale populaire (ANP),
a indiqué hier un
communiqué du ministère
de la Défense nationale.
«Dans le cadre de la
sécurisation des frontières
et de la lutte antiterroriste
et grâce à la vigilance
permanente de nos forces
armées, un détachement de
l’Armée nationale populaire
relevant du secteur
opérationnel de Bordj Badji
Mokhtar, 6e Région
militaire, a découvert, dans
l’après-midi du 8 février
2016, à l’issue d’une
patrouille de
reconnaissance près des
frontières, une cache
contenant un lot
d’armements», précise la
même source.
«Il s’agit de deux pistoletsmitrailleurs de type
kalachnikov, un fusil
mitrailleur de type PKT, de
six roquettes pour RPG, 69
grenades, d’une importante
quantité de munitions de
différents calibres (7.599
balles) et des moyens de
détonation», ajoute-t-on.
U
BOUIRA
Un terroriste
neutralisé
n terroriste a été
U
neutralisé, hier aprèsmidi, à Bouira par les
éléments de l’Armée
nationale populaire qui ont
récupéré, lors d’une
opération de fouille et de
recherches qui est toujours
en cours, un fusilmitrailleur de type RPK et
une quantité de munitions,
a indiqué le ministère de la
Défense nationale dans un
communiqué.
«Dans le cadre de la lutte
antiterroriste, un
détachement de l’Armée
nationale populaire relevant
du secteur opérationnel de
Bouira, 1re Région militaire,
a neutralisé le 9 février
2016, un terroriste, suite à
une opération de fouille et
R.C.97B 36181
de recherches menée près
de la localité de Kaf
Lehssane, commune de
Souk Lakhmis», précise la
même source.
L’opération, toujours en
cours, s’est soldée par la
«récupération d’un fusilmitrailleur de type RPK, de
deux chargeurs de
munitions, de 110 balles et
d’un téléphone portable»,
ajoute le communiqué.
EXTRÊME
SUD DU PAYS
Quatre
contrebandiers
arrêtés
et 16,5 tonnes
de denrées
alimentaires
saisies
uatre contrebandiers ont
Q
été arrêtés et 16,5 tonnes
de denrées alimentaires ont
été saisies, lundi dernier,
par des détachements de
l’Armée nationale populaire
relevant des secteurs
opérationnels de
Tamanrasset, Bordj Badji
Mokhtar et In Guezzam, a
indiqué, hier, un
communiqué du ministère
de la Défense nationale.
«Dans le cadre de la
sécurisation des frontières
et de la lutte contre la
contrebande et la
criminalité organisée, des
détachements relevant des
secteurs opérationnels de
Tamanrasset,
Bordj Badji Mokhtar et In
Guezzam, 6e Région
militaire, en coordination
avec les éléments de la
Sûreté nationale, ont arrêté,
le 8 février 2016, 4
contrebandiers et saisi un
camion, 2 véhicules toutterrain, 16,5 tonnes de
denrées alimentaires et
1.200 litres de carburant
destinés à la contrebande»,
précise le communiqué.
Au niveau de la 4e Région
militaire, un détachement
du secteur opérationnel de
Djanet a appréhendé 4
contrebandiers et saisi un
véhicule tout-terrain, 3
détecteurs de métaux et des
téléphones portables, ajoute
la même source.
D’autre part,
«les éléments de la
Gendarmerie nationale
relevant des secteurs
opérationnels
d’Ouargla et Biskra ont
arrêté 26 immigrants
clandestins»,
a indiqué le communiqué.
DERNIÈRE MINUTE
LE MAE DANOIS
Les relations entre l’Algérie et le Danemark
sont «fortes et solides»
es relations entre l’Algérie et le Danemark sont «fortes et
Lgères,
solides», a indiqué, hier, le ministre danois des Affaires étranKristian Jensen, soulignant que sa visite à Alger a permis
de les «renforcer davantage».
«Nous avons discuté des relations bilatérales qui sont fortes
et solides», a déclaré Jensen à la presse à l’issue de l’audience
que lui a accordée le président de la République, Abdelaziz
Bouteflika. Affirmant avoir eu un entretien «fructueux» avec le
chef de l’Etat, il a relevé que sa visite en Algérie a permis de
«renforcer davantage les relations politiques, économiques et
commerciales entre les deux pays». Pour le chef de la diplomatie danoise, son séjour à Alger a été aussi l’occasion pour les
hommes d’affaires danois d’établir des contacts avec leurs
homologues algériens. Il a précisé que son entretien avec le chef
de l’Etat a porté également sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun.
«L’Algérie et le Danemark travaillent côte à côte dans la lutte
contre le terrorisme», a-t-il affirmé, saluant les efforts de l’Algérie
dans le rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali et en
Libye.
IL SE TIENT DU 4 AU 11 MARS
«LE RAID DES REINES»
POUR PROMOUVOIR
LE TOURISME SAHARIEN
UNE PREMIÈRE EN ALGÉRIE. «Le raid des reines», le premier raid féminin Alger-Tamanrasset
(2000 km), se déroulera du 4 au 11 mars prochain.
ne trentaine de femmes pilotes prendront le
volant pour parcourir les routes du Sud algérien, découvrir les paysages et les traditions
des villes se trouvant sur ce tronçon au cours
d’une aventure inédite dont le point de chute
est la capitale du Hoggar, à l’extrême Sud
algérien. La vallée du M’zab (600 km) sera la
première halte de ce raid où la délégation passera deux nuitées à Béni Izguène. Au cours de ce séjour, les
membres de la délégation visiteront le vieux souk artisanal
de Ghardaïa, le vieux mausolée de Sidi Brahim à El Atteuf
et assisteront, Beni Izguène, à une vente à la criée. Les soirées thématiques animées sont dédiées à la découverte du
patrimoine musical de la région et à son histoire. Après un
passage par El Goléa (450 km), la caravane marquera une
deuxième halte à In Salah (500 km) où elle va être plongée
dans le désert et goûter à la vie des populations du Sud.
Ainsi, un grand bivouac sera installé dans une palmeraie à
l’entrée du Tidikelt, en plein désert. Là aussi, une dégustation des plats traditionnels de la ville, une rencontre avec la
population, son histoire est prévue à travers une soirée thématique animée. Le dernier bivouac de cette aventure est
prévu à Moulay Lahcen, à 280 km avant l’arrivée à
Tamanrasset. Les tentes dressées, le thé préparé, la virée au
milieu des rochers terminée, les pilotes auront droit au repos
spirituel à travers une rencontre avec l’histoire de cette
zaouia, aux racines profondes. L’arrivée dans la ville de
Tamanrasset est prévue au milieu de la journée dans le camp
dressé à Aguennar et en la présence des autorités locales et
des notables de la ville. Après le dispatching des pilotes dans
les différents lieux d’hébergement, une virée dans le centreville de Tam est prévue afin de le faire découvrir aux
membres de la délégation. Un circuit touristique est également programmé dans la mesure où les pilotes vont devoir
choisir entre une virée vers l’Askrem pour assister au coucher et au lever du soleil ou un tour à Timekrest et Tagmart.
L’organisation de ce raid entre dans le cadre de la promotion
du tourisme saharien et l’encouragement des touristes nationaux à s’y rendre. «Je pars du principe que le touriste algérien est le meilleur touriste au monde. Il suffit juste de l’encadrer et de l’encourager et soyez certain, qu’il saura comment vous le rendre. A travers cette expérience, nous ferons
découvrir une partie du Sud aux femmes algériennes qui
vont parcourir cette distance et faire des rencontres avec
d’autres cultures. Il est question aussi de fêter le 8 mars dans
l’extrême sud du pays», a indiqué Toufik Boughali, directeur de M’zab Tour, organisateur du raid en collaboration
avec Amerasia Travel Group. Tous les moyens ont été
déployés pour assurer les conditions idoines pour le déroulement du raid. Ainsi, deux équipes du Samu, des camions
de Catherine, des camions sanitaires équipés de cabines
sahariennes, un camion de mécanique, un camion balayeur
et une équipe de nettoyage, une autre pour l’installation des
campings et des motos placées au début et à la fin de la caravane seront mis à contribution. Le lancement du «Raid des
reines» va se faire en même temps que le coup d’envoi du
U
tour d’Algérie cycliste. D’autres projets sont également en
préparation. Il sera question de faire connaître d’autres destinations touristiques du Sud-Est et du Sud-Ouest.
n Nouria Bourihane
ALGÉRIE-FRANCE
Examen des modalités
de coopération dans le domaine
de la sécurité routière
e ministre de
et
Ldesl’Intérieur
Collectivités
locales,
Nourredine
Bedoui, a examiné, hier, à
Alger, avec le
délégué interministériel français
à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, les modalités de coopération entre
les deux pays dans le domaine de la sécurité routière. «Nous
avons échangé les modalités de coopération que nos deux
pays pourraient entretenir en matière de sécurité routière et
pour partager avec nos amis Algériens ce que nous avons
mis en place depuis 40 ans en France pour faire diminuer la
violence sur nos routes», a déclaré Barbe à l’issue de son
entretien avec Bedoui. Il a relevé que la coopération entre
les deux pays en matière de sécurité routière était «très
forte», ajoutant que cette coopération devrait s’inscrire dans
«un cadre politique plus global».
lors qu’il était annoncé comme le successeur d’Ighil Meziane à la barre technique du
Younès Ifticène ne viendra finalement pas. C’est ce que nous a confirmé, hier,
AuneMCA,
source au sein de la direction du club algérois. La cause, Ifticène ne posséderait pas
MCA
Ifticène
ne viendra pas
les diplômes requis (licences CAF A, B et C) pour driver des clubs des Ligues 1 et 2.
Jusqu’à hier dans la soirée, les membres du conseil d’administration du club étaient en
réunion pour désigner un nouvel entraîneur. On parle notamment d’Abdelkrim Bira et
de Jean-Michel Cavalli, l’actuel coach d’Al Hilal du Soudan avec lesquels des contacts
ont été établis.
n Mehdi F.
La Météo du
M e rc r e d i 1 0 F é v r i e r 2 0 1 6
n
Alger 20°
n
Annaba 18°
Fedjr....................6.15
Dohr ..................13.02
Assar .................16.00
Maghreb.............18.26
Ichaâ .................19.46
n
Constantine 16° n Oran 19°
ACHAT
n
6
1 €6
1$
Ouargla 27°
n
VENTE
6
1 €6
1$
105,64 DA
112,09 DA
115,27 DA
122,34 DA
Tamanrasset 24°
n
Tindouf 24°
n
Illizi 29° n
B
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