Le jeu, les jouets et les loisirs

L a p a ra l y s i e c é r é b ra l e
9 - Le jeu, les jouets et les loisirs
livret informatif destiné aux familles du
programme Enfants et adolescents
© Centre de réadaptation Estrie, 2008
La paralysie cérébrale - Le jeu, les jouets et les loisirs
Section 1 - L a s t i m u l a t i o n d u j e u c h e z l ’ e n f a n t
ayant la paralysie cérébrale1
Certains enfants ayant la paralysie cérébrale sont limités dans
l’exploration et la découverte de leur environnement. Cela a un
impact sur les jeux qu’ils font et leur développement, ce qui influence
à coup sur leurs apprentissages. Par le jeu, votre enfant établit les
bases sur lesquelles d’autres habiletés se développeront. Chaque
enfant est unique, avec ses forces et ses difficultés. C’est pourquoi il
est important de le stimuler, de l’aider et de l’encourager, afin de
maximiser ses capacités et d’amoindrir l’impact de ses limites. Le
développement de l’enfant, tout comme celui du jeu, suit des étapes,
à un rythme propre à chaque enfant.
Comment jouer avec votre enfant ?
Le choix des jouets, de la position de jeu et votre aide seront des plus
importants pour aider votre enfant à jouer. Rappelez-vous que le jeu
ne doit pas être une « séance de travail planifié ». Ne prévoyez pas
d’horaire pour jouer. Intégrez le jeu à travers les activités quotidiennes. Par exemple, donnez-lui des tâches qu’il sera capable de faire
pour vous accompagner dans ce que vous avez à faire. Faites participer votre enfant à l’époussetage, à la préparation de repas (mélanger
un gâteau, faire des biscuits avec des emporte-pièces), etc.
Pour susciter sa participation, donnez-lui deux choix et éloignez celui
qui n’est pas retenu. N’allez pas au-delà de sa concentration. Vous garderez ainsi son intérêt et il aura envie de continuer à essayer.
Encouragez votre enfant dans son exploration en manipulant les objets
lentement et de façon répétée. Prenez-lui la main ou placez vos mains
sur les siennes et amenez-le à découvrir les objets qu’il tient. Jouez
en même temps que lui, puis à tour de rôle.
Sachez doser l’aide que vous apportez. Souvent, le fait d’aider votre
enfant à surmonter ses difficultés peut vous amener à trop diriger son
jeu, par exemple, en lui suggérant de mettre le petit bloc sur le gros
ou de tourner au lieu de tirer le couvercle. N’ayez pas peur de le laisser résoudre les problèmes par lui-même. Bien assez vite, il vous
demandera de l’aide quand il en aura besoin. Essayez de comprendre
ce que votre enfant tente de faire et aidez-le seulement quand il est
en réelle difficulté. Ne faites pas les choses pour lui, mais avec lui.
1- Cette section du livret s’inspire du livre Le modèle ludique écrit par Francine Ferland (1994).
Voir référence bibliographique, p. 11
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La paralysie cérébrale - Le jeu, les jouets et les loisirs
Et si on jouait…
Votre enfant a besoin de jouer et le jeu est sa principale occupation !
C’est en jouant qu’il expérimentera le plaisir, la découverte, la maîtrise, la créativité et l’expression de soi (Ferland, 2003). À travers le
jeu, votre enfant apprend, explore, expérimente, imite, s’exerce. Il
développe sa motricité, ses sens, sa perception, sa communication
ainsi que ses habiletés sociale, intellectuelle et affective.
La motricité
Votre enfant doit être bien positionné de sorte qu’il puisse regarder
les jouets, les toucher avec ses mains et les porter à sa bouche.
Faites-lui saisir des objets de différentes formes et les relâcher dans
un contenant. Changez la position de jeu régulièrement afin de lui
permettre d’explorer différentes façons de bouger. Placez le jouet à
sa portée. Encouragez-le à être actif et à bouger dans les différentes
positions qu’il peut tenir. (Voir livret 3 - Les principes de base, et
livret 4 - La motricité et les déplacements. »)
Les sens et la perception
Les sens de la vue, de l’ouïe, du goût, de l’odorat et du toucher sont
bien connus. Par eux, votre enfant perçoit des sensations provenant
du monde qui l’entoure et enregistre ses caratéristiques (couleur,
forme et grosseur). De plus, lorsqu’il bouge, d’autres sens lui donnent
des informations additionnelles sur la perception des mouvements de
son corps et sur la position de son corps dans l’espace.
Il se peut que votre enfant accepte bien les stimulations et qu’il
s’en serve pour apprendre. Il est également possible qu’il tolère
mal ou interprète mal les informations sensorielles. Dans ces situations, il est possible que la sensation ne soit pas suffisante pour
l’alerter et attirer son attention (ex. : ne pleure pas s’il se cogne,
prend de grosses bouchées lorsqu’il mange) ou qu’elle soit ressentie de façon exagérée (ex. : intolérance au contact des vêtements
sur son corps, au bruit, à certaines odeurs, aux morceaux dans la
purée, aux déplacements en voiture). Dans ces situations, soyez à
l’écoute de ses réactions.
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Quelques exemples d’activités pour stimuler les sens
Vision
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8
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Présentez des objets que votre enfant peut fixer et encouragez-le à
regarder un objet plus longtemps. Installez un mobile dans son lit.
Déplacez lentement devant son visage un objet stimulant.
Bougez-le de gauche à droite, de haut en bas, pour l’encourager
à le suivre des yeux.
Changez l’intensité de l’éclairage.
Changez la position de son lit par rapport à la fenêtre de sa chambre.
Utilisez des couleurs contrastantes (noir-blanc). Présentez les
objets sur un fond contrastant pour qu’ils soient plus visibles.
Utilisez des couleurs fluorescentes.
Préconisez des jouets colorés.
Limitez le nombre de jouets si cela semble le distraire.
Audition
8
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8
Limitez les sources de bruits dans la pièce.
Assurez-vous d’avoir l’attention de votre enfant quand vous lui parlez.
Parlez lentement et simplement. Le ton de votre voix, vos gestes et
vos expressions sont perçus par votre enfant.
Dansez sur différents styles de musique.
Imitez le bruit des animaux.
Changez l’intonation de votre voix : en parlant en robot, comme une
souris ou comme un lion.
Chantez des chansons et des comptines. Inventez une nouvelle
comptine sur un air connu en utilisant une dizaine de mots simples
et familiers. Vous pouvez ajouter
des gestes à votre comptine.
Répétez-la souvent. Par exemple,
si vous chantez toujours la même
comptine à l’heure du bain, votre
enfant anticipera ce moment et y
réagira.
Goût
Faites goûter des aliments variés à
votre enfant quand l’occasion le permet. Ainsi, il sera moins réticent à la
nouveauté.
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La paralysie cérébrale - Le jeu, les jouets et les loisirs
Odorat
8 Faites
sentir à votre enfant l’odeur de différents aliments lors des
repas.
8 Recherchez des jouets parfumés comme des ballons, des stylos.
8 Vaporisez son ourson préféré d’un parfum.
Toucher
8
8
8
Mouvement
8
8
8
Bercez-le.
Placez-le dans une balançoire
(il y a des modèles avec un
dossier haut qui permettent
de mieux soutenir votre
enfant).
Dansez avec votre enfant dans
vos bras sur différents airs de
musique.
Variez les températures et
les textures comme le chaud
et le froid, le rude et le
doux, le mouillé et le sec,
etc. Faites-le jouer dans
l’eau, le sable; toucher à
divers tissus, à des aliments
(crème fouettée, pâte à
tarte), etc.
Faites-lui des massages.
Lorsque votre enfant ne
semble pas apprécier être
touché, commencez par une
région de son corps moins
sensible comme le dos, les
bras et les jambes. Une pression ferme peut être mieux
tolérée qu’un effleurement.
Perception de son corps
8
8
8
Faites des activités en piscine.
Chamaillez-vous pour jouer.
Prenez les mains ou les pieds
de votre enfant et tapez-les
ensemble.
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La paralysie cérébrale - Le jeu, les jouets et les loisirs
La communication et la sociabilité
Le jeu permet à votre enfant d’apprendre qu’il y a des choses qu’il
peut communiquer et des personnes avec qui communiquer. Le jeu
peut se pratiquer seul ou avec d’autres (enfants ou adultes). Dans ce
contexte, les habiletés nécessaires à la vie en société (partage,
écoute, collaboration, etc.) peuvent être développées. Le jeu lui
permet aussi de développer son langage et son vocabulaire (voir
livret 5 - La communication).
Les habiletés intellectuelles
Votre enfant apprend, comprend son environnement et développe sa
pensée et son langage tout en s’amusant. Lorsqu’il expérimente et
essaie des choses, il acquiert des connaissances qui lui permettent de
résoudre des problèmes, d’être attentif, de faire des liens et de
développer sa mémoire.
Quelques exemples de jeux à faire avec votre enfant :
8 Cachez votre visage ou un objet sous une couverture et demandez-lui de vous/le trouver.
8 Offrez-lui des jouets munis de roulettes à tourner, de boutons à
pousser (comme un jouet qui s’anime ou un centre d’activités).
8 Encouragez-le à :
 tirer une ficelle pour mettre en marche une boîte à musique;
 frapper sur un objet comme un xylophone;
 faire rouler un jouet avec des roues;
 frapper un ballon avec les pieds ou les mains;
 tirer une auto attachée à une corde;
 regarder des livres d’images;
 imiter les bruits des objets et le cri des animaux;
 vider et remplir des contenants;
 empiler des blocs, mettre en haut, en bas, à côté;
 associer des formes (encastrements simples) et des images;
 reproduire des dessins et faire des constructions avec des
blocs.
Les habiletés affectives
Le jeu est l’occasion d’amorcer des actions, d’exprimer des sentiments
(joie, peine, colère, etc.) et de développer son estime de soi.
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Section 2 - Le choix des jouets et comment les
adapter
Plusieurs jouets sur le marché peuvent tout à fait convenir aux besoins
de votre enfant. Choisissez-les en fonction de ses champs d’intérêt et
de ses capacités physiques et intellectuelles. Un jeu trop difficile le
frustrerait, alors qu’un jeu trop facile sera vite rejeté.
Soyez attentifs à la grosseur des jouets. Parfois, des jouets plus gros
sont plus faciles à manipuler, parfois ce sont des plus petits. Les
habiletés de votre enfant guideront vos choix.
Certaines bibliothèques font le prêt de jouets, ainsi vous pouvez en
faire l’essai avant de procéder à l’achat.
Il est également possible d’adapter les jouets offerts sur le marché,
afin qu’ils répondent mieux aux besoins de votre enfant.
Quelques suggestions de jouets
Ballons
Tous les enfants aiment les ballons ! Leur grosseur, leur texture, leur
couleur et leur poids peuvent influencer votre choix. Noubliez pas
qu’un ballon mousse est plus facile à manipuler et qu’il ne fait pas
mal. Pour leur part, les gros ballons de plage conviennent très bien
aux enfants qui ont une atteinte d’un côté du corps, car la grosseur
du ballon les encourage à utiliser leurs deux mains. Enfin, un ballon
suspendu, des petites balles ou un jeu de poches peuvent également
être utilisés pour stimuler les mêmes habiletés.
Blocs
De gros blocs de bois peuvent être utilisés pour construire ou encore
pour pratiquer des jeux de pairage. L’ajout de velcro peut faciliter
l’empilage.
Musique
La musique est stimulante, surtout leur propre musique ! Une bouteille
remplie de pois, un bracelet de clochettes au poignet ou à la cheville
deviennent des instruments de musique amusants.
Casse-tête
Choisissez des casse-tête avec des goujons de bois pour que le
morceau soit plus facile à prendre.
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Quelques suggestions d’adaptation de jouets
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Le velcro ou les ventouses peuvent être très utiles pour stabiliser les
jouets.
Si un jouet doit être remonté, vous pouvez grossir la manivelle pour
faciliter le mouvement.
Vous pouvez aussi grossir le manche des objets en ajoutant de la
ratine autour. Cela facilitera la prise du jouet pour votre enfant.
Les jouets aimantés peuvent faciliter certaines activités. Portez vos
choix vers ceux-ci ou ajoutez simplement une feuille aimantée
autocollante si la surface du jouet le permet.
Utilisez un napperon antidérapant sous le jouet.
S’ils tombent toujours au sol, suspendez les jouets ou cousez-les sur
un coussin.
Un jouet difficile à tenir ou trop
petit peut être fixé à un bâton.
S’il est trop léger ou s’il bascule
facilement, il peut également
être collé ou vissé sur une base
plus large.
Utilisez des bandes élastiques
pour aider votre enfant à tenir
des objets dans sa main. Vous
pouvez, par exemple, placer la
bande sur le dessus de sa main
et contourner l’objet aux deux
extrémités ou utiliser une
bande élastique en ratine,
comme montré ci-contre.
Plusieurs jouets sur le marché
sont plus faciles à prendre et à
utiliser, comme des crayonstoupies pour dessiner ou un Tball (support pour la balle)
pour jouer au baseball.
Certaines compagnies vendent
des jouets déjà adaptés.
L’ordinateur ainsi que d’autres jouets électroniques peuvent favoriser
les apprentissages.
Une balançoire avec un dossier haut peut soutenir votre enfant
lorsqu’il est assis.
Un carré de sable surélevé peut être plus facile d’accès pour votre
enfant s’il se déplace en fauteuil roulant.
La paralysie cérébrale - Le jeu, les jouets et les loisirs
Du matériel ordinaire aux jeux extraordinaires
Vous vous rappelez ce Noël où un immense cadeau a été offert à un
enfant et l’article qui l’a le plus amusé était...la boîte ! On oublie souvent que les enfants peuvent s’amuser avec des petits riens. Plusieurs
objets, qui se trouvent dans toutes les maisons, permettent de jouer
et d’apprendre. Ils se retrouvent, entre autres, dans un endroit génial
à explorer : vos armoires de cuisine !
Un contenant de plastique avec un couvercle peut être quelque
chose d’extraordinaire pour votre enfant. Faites rouler le contenant
vers l’enfant afin qu’il le suive des yeux, puis faites-lui pousser le
contenant vers vous. Pour que ce soit plus stimulant, mettez des
pois secs dans le contenant. De cette façon, le bruit attirera davantage son attention. Des bouteilles de plastique vides peuvent se
transformer en fantastique jeu de quilles.
8 Les cuillères, plats et chaudrons sont très utiles pour ramasser,
frapper, faire semblant.
8 Jouer dans du pouding est une sensation excitante pour les enfants.
8 Une simple feuille de papier, mise en boule et dans laquelle un
objet a été caché, peut devenir intrigante.
8
La maison offre toutes sortes d’activités d’apprentissage aux diverses
responsabilités de la vie. Elle peut aussi simplement permettre de
développer un peu plus d’autonomie. Ainsi, on peut s’amuser à :
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classer les souliers ou les bas des membres de la famille par paires
et par couleurs;
ramasser et ranger ses jouets;
transporter un objet d’un endroit à un autre;
essuyer des petits dégâts;
épousseter un petit coin de table.
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Section 3 - L e s l o i s i r s e n f a m i l l e e t e n t r e a m i s
Les obligations personnelles et familiales occupent une bonne partie
de votre temps auprès de votre enfant. Afin de maintenir l’équilibre
dans vos vies, il importe de consacrer également une partie de votre
temps à des loisirs, qu’il s’agisse d’activités culturelles, sportives, touristiques ou de plein air. En les pratiquant, vous répondrez aux besoins
de détente, de repos et de divertissement de votre enfant. Il s’agit
aussi d’une occasion de stimuler le développement de votre enfant, de
rencontrer des gens et d’autres enfants, et de favoriser sa participation
sociale.
Quelques suggestions de loisirs
8
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8
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Pratiquez des activités en famille. Il est souvent possible d’adapter
les activités pour que votre enfant puisse les pratiquer ou pour
qu’il puisse vous accompagner (par exemple, en ajoutant un siège
arrière ou une remorque à
votre vélo).
Jouez dehors : dans le gazon,
dans le sable, dans la neige
(se cacher, se rouler dedans,
glisser), etc.
Promenez votre enfant en
voiturette ou en traîneau.
Amusez-vous avec votre
enfant dans les modules de
jeux extérieurs que l’on
retrouve dans plusieurs parcs
municipaux.
Vérifiez les cours offerts
dans les centres communautaires ou les centres sportifs (bricolage,
éveil des tout-petits, natation (bains libres ou cours de natation).
Soyez à l'affût des évènements culturels ou des sorties familiales qui
s’annoncent dans votre quartier.
Consultez le livret 14 - Les ressources pour connaître certains
organismes qui offrent aussi des activités adaptées pour les enfants.
N’oubliez pas que les loisirs permettent d’avoir du plaisir avec votre
enfant tout en lui faisant vivre des moments positifs qui l’aideront à
acquérir de l’assurance et à développer son estime de soi.
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La paralysie cérébrale - Le jeu, les jouets et les loisirs
Bibliographie
FERLAND Francine, (1994), Le modèle ludique. Le jeu, l’enfant avec déficience
physique et l’ergothérapie, Montréal, Les presses de l’Université de Montréal,
114 p.
BEAULIEU Julie et Line CHARRON (2004, J’apprends en jouant : le développement
du jeune de 0-2 ans, Québec, IRDPQ, 35 p. (note de cours)
Notes personnelles
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