Algérie: le péril Daech est-il écarté

Transcription

Algérie: le péril Daech est-il écarté
c’est l’été
14es RENCONTRES
CINÉMATOGRAPHIQUES DE BÉJAÏA
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 7 septembre 2016
N°7890 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $.
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
ÉDITION DU CENTRE
LES SLALOMS
CONQUÉRANTS DE GOOD
LUCK ALGERIA
LIRE EN PAGES 13, 14, 15, 16 ET 17
Algérie : le péril Daech
est-il écarté ?
PHOTO : H. LYES
■ L’ANP a renforcé le dispositif
militaire à la frontrière avec la Libye
depuis que le groupe terroriste
Daech s’est incrusté dans le pays
voisin. Action couplée au nettoyage
des foyers terroristes en Algérie.
LIRE L’ARTICLE DE M. A. O. EN PAGE 2
RADICALISATION DANS LES ÉCOLES
RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE BÉJAÏA
NOURIA BENGHEBRIT
APPELLE À LA
«VIGILANCE»
■ Au cours d’une conférence de presse
animée lors d’une tournée d’inspection à
Alger, la ministre de l’Education nationale est
revenue sur l’affaire des élèves non voilées
refoulées de leur établissement à Sebbala,
qui a enflammé les réseaux sociaux.
■ Le ministère de la Culture a refusé de délivrer un
«visa culturel», qui tient lieu d’une autorisation de
projection, au film documentaire Vote Off de Fayçal
Hammoum. Il a été déprogrammé aux Rencontres
cinématographiques de Béjaïa qui se déroulent
jusqu’à vendredi.
LIRE L’ARTICLE DE F. AÏT KHALDOUN-ARAB EN PAGE 5
LIRE L’ARTICLE DE K. MEDJDOUB EN PAGE 4
GESTION DU FONCIER PUBLIC
CINÉMA
Le groupe Cevital
cofinancera le film
Larbi Ben M’hidi
LIRE EN PAGE 24
PHOTO : D. R.
PHOTO : D. R.
LE DOCUMENTAIRE
VOTE OFF CENSURÉ
ZONES D’OMBRE
AUTOUR DE
DOUNIA PARC
LIRE L’ARTICLE DE ALI BOUKHLEF EN PAGE 5
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 2
DOSSIER
AL
ALORS
LO QUE LA DÉROUTE MILITAIRE DE L’EI SE PRÉCISE SUR LE TERRAIN
Laborieuse décantation
politique en Libye
● Les nouvelles en provenance de Syrte annoncent que les forces de l’opération «Bloc soudé», relevant du gouvernement
de réconciliation nationale de Fayez El Sarraj, sont en dernière phase de reprise de la ville natale d’El Gueddafi.
PHOTO : D. R.
D
aech est à la dérive à Syrte et
Benghazi. Le Conseil du gouvernement libyen est en réunion
à Tunis pour trouver une issue à la
réconciliation. Américains, Italiens et
Français font de la pression pour réconcilier Haftar avec l’Ouest libyen.
Les belligérants libyens sont revenus
depuis la semaine dernière à la même
table de négociations, qu’ils ont quittée
il y a deux ans durant lesquels ils se
sont livrés à une guerre civile dévastatrice et meurtrière, notamment à
Benghazi, Derna et Syrte. Les batailles
ont opposé durant plusieurs mois les
groupes militaires, aiguillés par les
Frères musulmans de Misrata et la Jamaâ moukatila de Abdelhakim Belhaj,
d’un côté, et les nationalistes libéraux
de Benghazi et Zentane, de l’autre.
Tout le monde se rappelle la bataille de
l’aéroport de Tripoli en 2014. Daech
a exploité cette guerre fratricide pour
essayer de s’emparer de Benghazi et
Syrte. Les Frères musulmans de Misrata ont fini par comprendre que leur
alliance avec Daech au sein de Fajr
Libya n’est pas fructueuse pour eux,
encore moins pour la Libye. Misrata
a donc livré la guerre pour reprendre
Syrte, comme l’ont fait les nationalistes libéraux à Benghazi, une année
plus tôt. «Sans oublier que Misrata a
régulièrement livré des armes pour
soutenir Daech et ses alliés à Benghazi.
La bataille de Benghazi était celle
de Fajr Libya, dirigée par Misrata,
contre Al Karama, dirigée par Haftar»,
relève le politologue libyen Ezzeddine
Aguil. Aujourd’hui, la situation s’est
décantée un peu suite au flou ayant
Dans les principales villes de Libye, les éléments de Daech ont tout abandonné derrière eux après avoir subi de lourdes
défaites militaires
suivi la chute d’El Gueddafi. Daech et
les extrémistes religieux éliminés de la
première ligne, les autres composantes
de la scène politique sont appelées à
s’entendre, poursuit le politologue.
DANGER PERMANENT
Les nouvelles en provenance de Syrte
annoncent, certes, que les forces de
l’opération «Bloc soudé», relevant
du gouvernement de réconciliation
nationale de Fayez El Sarraj, sont en
dernière phase de reprise de la ville
natale d’El Gueddafi, tombée sous le
contrôle de Daech depuis juin 2015.
Le porte-parole de l’opération «Bloc
soudé», Mohamed Ghasri, a affirmé
hier aux médias que «la présence de
Daech s’est réduite à un petit carré
dans le quartier Trois et quelques zones
périphériques de la ville», en préci-
sant toutefois que «leur danger est
matérialisé, surtout, par leurs snipers,
les mines qu’ils ont semées dans les
artères de la ville, ainsi que les suicidaires qui peuvent surgir un peu partout à Syrte». Daech avait près de 1500
miliciens à Syrte, selon les estimations.
Ses morts et prisonniers n’atteignent
pas les 200. Une grande interrogation
plane sur le sort des autres terroristes
qui constituent un danger permanent
comme kamikazes potentiels.
La situation est similaire dans la ville
de Benghazi. Les forces de l’armée
libyenne du général Haftar encerclent
les éléments de Daech et ses alliés dans
un petit réduit dans la cité El Gaouarcha, à 15 km à l’ouest de la ville, et
au quartier Sabri de l’ancienne ville
de Benghazi. Daech a tout perdu militairement, mais la présence de mines
MOBILISATION EN TUNISIE
● Les propos du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, concernant le
risque «d’éparpillement» des djihadistes du groupe Daech vers la Tunisie ou l’Egypte,
raniment l’éveil sécuritaire.
J
ean-Yves Le Drian a certes mis en garde, avant-hier,
contre le risque «d’éparpillement» des djihadistes
du groupe Daech vers la Tunisie ou l’Egypte, une fois
qu’ils seront chassés des «places fortes» qu’ils occupent en Libye, notamment à Syrte. Mais, ce n’est pas
une découverte, selon le journaliste-analyste tunisien
Soufiane Ben Farhat. «Les Tunisiens ont déjà su à leurs
dépens que la Libye voisine constitue un véritable danger pour eux. Les terroristes ayant perpétré les opérations du musée du Bardo, en mars 2015, de l’hôtel de
Sousse, en juin 2015 et biens d’autres attaques, se sont
entraînés en Libye», explique-t-il. «Tout le monde sait
qu’il y a un fort bataillon de terroristes tunisiens en
Libye, il s’agit de plusieurs centaines», poursuit-il, en
rappelant que l’attaque américaine sur Sabrathale, le
19 février dernier, a anéanti une cinquantaine de terroristes tunisiens, qui planifiaient d’attaquer la Tunisie.
«Ils devaient participer à l’attaque de Ben Guerdane
qui a eu lieu deux semaines plus tard», ajoute-t-il. «Si
la Tunisie dispose de centaines de terroristes locaux
sur ses frontières, le risque est permanent et le pays est
toujours en alerte», conclut-il.
ALERTE MAXIMALE
La Tunisie vit déjà en état d’alerte depuis l’attaque de
Ben Guerdane. Les mesures de sécurité sont visibles
à l’œil nu à travers les rondes fréquentes de la police
et les contrôles systématiques dans les entrées des
magasins et des bâtiments importants. Les autorités
craignant qu’un nouvel attentat n’anéantisse complètement l’activité touristique, déjà en crise dans le
pays. Depuis cette grosse alerte de Ben Guerdane où
plus de 50 terroristes ont trouvé la mort, le dispositif
de sécurité sur les frontières sud de la Tunisie a été
renforcé pour empêcher l’infiltration des éléments de
Daech, basés notamment à Sabratha, à moins de 100
kilomètres des frontières tunisiennes ; mais, aussi, dans
d’autres villes libyennes. Donc, lorsque le ministre
français de la Défense Jean-Yves Le Drian dit : «Il
nous faut commencer à appréhender sérieusement la
question de l’éparpillement des terroristes, une fois
Syrte, peut-être demain Benghazi», lors de l’université
d’été de la Défense. Et d’ajouter : «Indirectement, cela
va présenter de nouveaux risques et pour la Tunisie et
pour l’Egypte» et trouve «dommage que l’ensemble
des Etats voisins de la Libye ne se soient pas réunis
pour réfléchir à la question de l’éparpillement des terroristes une fois leurs places fortes prises».
Tout cela ne constitue pas une surprise pour les Tunisiens déjà en alerte. «Le Drian le sait parce qu’il a
rencontré son vis-à-vis tunisien, Ferhat Horchani,
et ils ont travaillé conjointement sur la coopération
dans le domaine des forces spéciales, notamment le
renseignement. Ce dernier sujet est essentiel pour le
contre-terrorisme», rappelle également Soufiane Ben
Farhat. Toutefois, comme les experts n’ont cessé de le
rappeler, si la reprise de Syrte est un échec pour Daech,
cela n’écarte pas la menace djihadiste en Libye. Le
nombre de terroristes de l’EI s’élève à plus de 5000
et ils disposent de cellules dormantes dans toutes les
grandes villes libyennes, notamment à Tripoli. Les
camps d’entraînement pullulent encore en Libye.
Donc, le danger daéchien est toujours là.
M. S.
et les risques de suicidaires font que
l’armée de Haftar est prudente et essaie
de prendre les terroristes de Daech par
l’usure. Des négociations sont en cours
pour la reddition de ces terroristes. Les
forces du général Haftar insistent sur
l’arrestation de toutes les personnes
en âge de prendre les armes (entre 15
et 65 ans), se retrouvant dans la zone
encerclée, contrôlée par les terroristes.
Un ratissage systématique est pratiqué
dans le reste de l’Est libyen sous l’autorité militaire du général Abderrazek
Nadhouri, qui a nommé des militaires
à la tête des mairies d’Ajdabya, Benghazi et Kofra, pour parer aux risques
des kamikazes.
RÉCONCILIATION
L’envoyé spécial de l’ONU, Martin Kobler, essaie désespérément de trouver
un terrain d’entente entre les Libyens.
Mais, comme les forces de Misrata et
l’armée du général Haftar se divisent
l’autorité sur la Libye, c’est la loi du
terrain qui prime. Les gens de Misrata
sont soutenus par les Turcs et les Qataris. Haftar est soutenu par l’Egypte, la
Jordanie et les Emirats. Les dernières
révélations ont montré que les deux
bords sont soutenus par les services
spéciaux français, italiens, britanniques
et américains. «L’ONU a essayé d’imposer le gouvernement El Sarraj, plutôt
favorable à Misrata. Mais, la situation
sur le terrain a montré que le général
Haftar est incontournable. Aujourd’hui,
Italiens, Américains et Français font
pression sur El Sarraj pour composer avec Haftar. La situation à l’Est
est même plus contrôlée que celle à
l’Ouest», souligne l’ex-président du
conseil de Benghazi, Jamel Bennour.
De son côté, l’Egypte est parvenue à
réunir, il y a deux semaines, Fayez El
Sarraj et le président du Parlement,
Salah Akila, en vue de faciliter la
réconciliation nationale libyenne. Mais,
comme ce qui a été constaté dans les
négociations de Tunis, la question de la
place de Haftar dans la hiérarchie militaire continue à poser problème. Le Parlement le considère comme chef d’étatmajor de l’armée libyenne et insiste sur
le fait que c’est le Parlement qui nomme
le commandement de l’armée. El Sarraj
veut que ce soit le gouvernement qui
décide de l’octroi de cette autorité. Le
dénouement du scénario libyen ne se
limite pas au sort de Daech. L’islam
politique continue à poser un véritable
problème.
Mourad Sellami
Atelier à Alger sur la lutte
contre le terrorisme
n atelier international de deux jours, intitulé «Rôle de la démocratie dans
la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme»,
U
débutera aujourd’hui à Alger. C’est atelier auquel participeront de nombreux
pays et une palette d’experts se veut «une contribution de l’Algérie, de par
son expérience, à la lutte contre l’extrémisme violent et à la lutte contre le
terrorisme», a indiqué dimanche, Abdelkader Messahel, ministre des Affaires
maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, lors d’une
conférence-débat sur la Libye co-animée avec Martin Kobler, représentant
spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye.
M. Messahel, qui présidera la cérémonie d’ouverture de cet atelier, a insisté
sur l’idée que «l’antidote à l’extrémisme violent et au terrorisme est la démocratie». Pour l’occasion, a-t-il ajouté, l’Algérie fera profiter la communauté
internationale de son expérience en la matière comme elle n’a pas hésité à
partager son savoir-faire dans le domaine de la «déradicalisation» et de lutte
contre le terrorisme.
Il y a tout lieu de s’attendre à ce que des pays comme la Belgique, la France,
la Tunisie, le Maroc et l’Egypte suivent avec grand intérêt les débats que cet
atelier suscitera et les résolutions qui en découleront. La raison ? Simple. Les
plus grands contingents de radicaux et de terroristes qui combattent actuellement en Syrie, en Irak ou en Libye proviennent de ces pays. Il faut savoir,
par exemple, que 70% des terroristes de Daech qui activent en Libye sont des
étrangers. La situation est analogue pour ce qui est de la Syrie ou de l’Irak.
Avec la fin annoncée du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI),
tous ces pays auront très probablement affaire à la problématique du retour
massif de terroristes. Il s’agira aussi pour eux d’en empêcher d’autres de partir
pour ouvrir de nouveaux fronts.
L’Algérie qui a été durement frappée par le terrorisme durant les années 1990,
phénomène qu’elle a eu à affronter seule, et qui a une expertise reconnue
en matière de lutte contre le terrorisme a prévenu, dès le début des révoltes
arabes, des dangers du terrorisme, de l’instrumentalisation du religieux et des
vides sécuritaires qu’occasionnerait l’effondrement d’Etats comme ceux de la
Libye ou de la Syrie. Peu de gens ont voulu prendre au sérieux ces avertissements. Aujourd’hui, nous y sommes en plein dedans… et pour probablement
longtemps encore.
Z. C.
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 3
DOSSIER
L’ALGÉRIE FACE À LA MENACE D’INFILTRATIONS TERRORISTES
À PARTIR DE LA LIBYE
LE PÉRIL DE DAECH EST-IL ÉCARTÉ ?
● Les coups assénés aux groupes terroristes sont tels qu’il n’y a plus d’attentat depuis plus d’une année.
L
a défaite annoncée des groupes
terroristes affidés à Daech à
Syrte et Benghazi suscite un
soulagement en Libye, mais quelques
inquiétudes en Algérie. Bien que
contentes de voir les groupes terroristes chassés des principales régions
libyennes, les autorités algériennes
ne peuvent pas ne pas craindre un
éventuel repli de ces hordes en Tunisie, mais aussi et surtout au sud-est
de l’Algérie. Une crainte tout à fait
légitime en raison, notamment, de la
longueur de la bande frontalière qui
sépare le Sud algérien de l’immense
désert libyen. Cette crainte est également motivée par le nombre ahurissant de caches d’armes découvertes
sur cette bande frontalière depuis la
chute du régime de Mouammar El
Gueddafi, en 2011.
La menace terroriste venant du territoire libyen est une réalité que l’Algérie a amèrement vécue en janvier
2013. Tout le monde se souvient
encore de l’attaque terroriste contre
le site gazier de Tiguentourine dans
la wilaya d’Illizi, qui s’est soldée par
la mort de 38 employés expatriés et
l’élimination de 33 terroristes. Cette
attaque avait été exécutée par un
groupe terroriste qui s’était introduit
par la frontière avec la Libye longue
de 982 km. L’absence d’une autorité
militaire dans cette partie de l’extrême
Sud-Ouest libyen facilite le mouvement des groupes terroristes connectés
aux trafics en tout genre. L’immense
zone allant du sud de Ghadamès au
fin fond de l’erg de Mourzouk est un
véritable no man’s land. C’est aussi
un vaste territoire hors de contrôle et
source de tous les dangers pour notre
pays. Depuis l’attaque de Tiguentourine, l’Algérie a substantiellement
renforcée sa présence militaire toute
le long de la frontière libyenne, fermée et soumise à une surveillance
particulière. Le blindage de cette
zone frontalière, grâce notamment à
la mobilisation d’importants moyens
humains et matériels, a permis à
l’Algérie de faire face à des intrusions
de terroristes stationnés en Libye.
Mais le risque zéro n’existe pas. Et
les groupes terroristes excellent dans
les techniques d’intrusion. Pour parer
à toute éventualité, les forces armées
algériennes creusent des tranchées sur
tout le tracé de cette frontière. Ainsi,
par tous ces moyens mobilisés, l’Algérie a-t-elle éloigné la menace terroriste
de Daech ? Le risque est toujours là,
même s’il reste minime en raison
notamment de l’expérience humaine
et des moyens matériels dont dispose
l’armée algérienne.
Daech pourrait tenter un coup d’éclat
à la frontière, mais il n’aura aucune
chance de pouvoir s’installer sur le sol
algérien, comme il l’a fait en Libye ou
en Tunisie. L’effort de guerre consenti
par l’Algérie a abouti au démantèlement total de toutes les organisations
terroristes activant sur le sol national
(GIA, GSPC, Al Qaîda…). Ce qui
reste de «poches» terroristes n’ont
aucun lien organique avec les orga-
Le dispositif des forces armées déployé
aux frontières semble avoir réussi à
mettre en échec toute tentative
d’infiltration terroriste dans le pays
PHOTO : H. LYÈS
nisations terroristes transnationales
comme Daech. Le plus rassurant,
c’est que l’armée algérienne resserre
l’étau autour de ces petits groupuscules aux mouvements très réduits en
raison d’un maillage militaire des plus
denses, couvrant les zones à risque.
Les capacités de l’Algérie à faire face
aux attaques terroristes ne sont plus à
démontrer.
Les coups assénés aux groupes terroristes sont tels qu’il n’y a plus d’atten-
tat depuis plus d’une année. Le dernier
groupe affidé à Daech a été totalement
démantelé en juillet dernier. Il s’agit
de Jund Al Khilafah (Les soldats
du califat) qui n’existe plus en tant
qu’organisation, selon le ministère de
la Défense nationale.
La menace terroriste viendrait donc de
l’extérieur. Plus exactement des longues zones frontalières qu’a l’Algérie
avec des pays comme la Libye, le
Niger et le Mali. D’où cette crainte qui
incite automatiquement à redoubler
de vigilance et à renforcer le dispositif
sécurité déjà en place à notre frontière
avec la Libye et les autres pays voisins.
Daech ne constitue pas une menace
pour l’Etat algérien, qui est bien armé
pour affronter toute forme de terrorisme. Mais l’Algérie reste l’une des
cibles de cette organisation terroriste
qui garde une force de nuisance qui
lui permettrait de perpétuer un attentat
terroriste.
M. A. O
RAMDHANE HAMLET. Ancien colonel de l’ANP à El Watan
«L’Algérie est bien armée pour faire face
au risque terroriste»
Propos recueillis par
Saïd Rabia
Le ministre français de la Défense, JeanYves Le Drian, a mis en garde lundi contre un
risque d’«éparpillement» des djihadistes du
groupe Etat islamique (EI) vers la Tunisie ou
l’Egypte, une fois qu’ils seront chassés de leurs
«places fortes» en Libye. Que pensez-vous de
cette analyse ?
On n’est pas au stade de dire que Daech (Etat
islamique) a été défait en Libye, même s’il a subi
beaucoup de pertes depuis juin dernier. La bataille
de Syrte a été menée par les troupes du gouvernement libyen, sans oublier que cela a été fait avec
l’aide des Américains et des Anglais. Daech a
également subi des échecs en Syrie et en Irak et cela
n’a pas diminué pour autant ses capacités de nuisance. Depuis presqu’un an, on a vu comment il a
changé sa stratégie pour échapper à la pression des
attaques, des revers et des pertes qu’il a enregistrés
dans les territoires qu’il a conquis en commettant
plusieurs attentats en Europe. La pression dont
Daech fait l’objet peut conduire l’organisation
terroriste à chercher d’autres territoires pour se
mettre à l’abri et, il est donc possible, qu’à partir
de la Libye, l’organisation terroriste soit tentée par
des opérations à l’extérieur. Moi-même, je l’ai dit
en Tunisie dans un séminaire tenu en juin 2015 : si
Daech est attaqué en Libye, il est fort probable qu’il
prenne la direction de l’Egypte et de la Tunisie. Une
autre hypothèse : étant en difficulté, les groupes
terroristes peuvent se diriger vers le Sud libyen,
un vaste territoire pour trouver un endroit où ils
peuvent être en paix et se réorganiser par la suite.
Pourquoi plus précisément ces deux pays, à
votre avis ?
Tout simplement parce que des groupes terroristes affiliés à l’EI existent déjà en Egypte. Ce qui
facilite le contact et l’installation puis commettre
des attentats. Pour ce qui est de la Tunisie, elle
manque d’expérience et de moyens pour faire face
à une grande menace terroriste.
Quid de l’Algérie alors, qui partage de longues frontières avec la Tunisie et la Libye ?
L’Algérie, par contre, capitalise une très grande
expérience et une maîtrise en matière de lutte antiterroriste. Et le dispositif militaire impressionnant
déployé le long des frontières est capable de mettre
en échec n’importe quel mouvement ou tentative
d’infiltration de groupes terroristes appartenant à
Daech. Par ailleurs, il faut dire que l’organisation
terroriste n’existe pas en Algérie, elle n’a pas de
contact ni de facilitateur. Ceux qui ont tenté de
s’organiser en lui prêtant allégeance ont été éliminés. Ceci dit, aucun pays ne peut se dire être à l’abri
d’un attentat terroriste. L’Algérie aussi, mais ce sera
extrêmement difficile pour les groupes terroristes
de mettre en exécution leurs sombres desseins. Il
y a un dispositif impressionnant de lutte contre le
terrorisme. Il y a de la vigilance et il y a aussi le
comportement du citoyen qui rejette la violence. Il
y a peut-être de petits groupes terroristes en Algérie, mais je suis convaincu que Daech n’existe pas.
Les anciens chefs terroristes en Algérie,
qu’on dit aujourd’hui qu’ils opèrent au-delà des
frontières, peuvent bien servir de relais…
On n’entend plus parler d’eux. Ils n’ont ni la
force ni les appuis pour le faire. Ils se sont convertis
au banditisme et au trafic de drogue au Sahel.
Mais comment alors expliquer la découverte à plusieurs reprises d’importantes caches
d’armes dans certaines régions du pays ?
Les caches qu’on découvre notamment dans le
sud du pays sont récentes. Leur existence remonterait à la chute du régime d’El Gueddafi en Libye,
qui est devenue un marché d’armes à ciel ouvert.
Il y a des trafiquants d’armes de tout acabit. Les
caches ont été construites pour constituer des
magasins d’armes pour les groupes terroristes et
éventuellement ceux affiliés à Daech. L’organisation terroriste préparait le terrain pour ses groupes
qui pourraient s’approvisionner dans ses régions.
Cela signifie qu’il y avait un plan. Heureusement
que cela a échoué.
S. R.
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 4
L’ACTUALITÉ
RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE BÉJAÏA
Le documentaire Vote Off censuré
● Le ministère de la Culture a refusé de délivrer le «visa culturel» sans lequel la projection du film ne peut se faire.
L
e film documentaire Vote Off,
du jeune réalisateur-producteur
algérien Fayçal Hammoum,
produit par Thala films, a été déprogrammé des 14es Rencontres cinématographiques (RCB) qui se déroulent
jusqu’à ce vendredi à la Cinémathèque
de Béjaïa. Le ministère de la Culture
a refusé de délivrer un «visa culturel», qui tient lieu d’une autorisation
de projection. C’est depuis 2011, en
vertu de la loi n°11-03 du 17 février
2011 relative à la cinématographie,
décret 13-276, que le département
de Azeddine Mihoubi exige un «visa
culturel» pour tout film programmé
dans une manifestation culturelle. Vote
Off est le premier film à faire les frais
de cette loi dans le cadre des RCB qui
appliquent cette loi depuis l’année
dernière. C’est l’incompréhension
chez le réalisateur. «Je suis surpris,
je ne m’attendais pas à cela, d’autant
que mon film est très loin d’être partisan», nous a-t-il déclaré au téléphone.
«On ne peut que se rendre à l’évidence
et appeler les choses par leur nom : il
s’agit là d’un cas flagrant de censure»,
accuse-t-il dans une lettre adressée à
l’opinion publique, dont nous avos été
destinataire d’une copie.
Le ministère a dû prendre le soin de
superviser au préalable ce film de
81 minutes dont le contenu est apparemment dérangeant par le spectre de
l’abstention bien réelle qu’il ne fait
que filmer à quelques mois des législatives de 2017. Selon son synopsis,
«Vote Off suit la jeunesse algérienne
pendant le mois qui a précédé l’élection de 2014. Une jeunesse active mais
qui n’a jamais voté…». La caméra de
Fayçal Hammoum a investi le terrain
de la campagne électorale à Alger
pour la présidentielle d’avril 2014
pour prendre le pouls de la société
dont fait partie une jeunesse désabusée et abstentionniste. Elle s’est posée
dans des meetings de candidats, dans
leurs permanences, dans la rue, à El
Watan… pour «un voyage électoral
ou plutôt une balade où se côtoient le
doute, la peur, l’espoir».
«Au-delà des parcours individuels de
mes personnages qui sont au centre
du projet, j’ai aussi fait ce film pour
une raison simple et sans doute un peu
naïve : je veux croire que l’Algérie
peut et doit devenir aussi démocratique que possible», réagit, dans sa
lettre, Fayçal Hammoum. Il considère
qu’«interdire ce film, c’est interdire
la croyance qui en est à l’origine. La
croyance en un pays de droit où l’expression d’une idée n’est pas vécue
comme une menace mais une chance.
Interdire ce film, c’est interdire par
avance tous les films qui voudront
affirmer cela. C’est, qu’on le veuille
ou non, avouer que rien ne changera».
Le jeune réalisateur est convaincu
qu’«on peut toujours enterrer un film
mais jamais la parole et encore moins
la pensée des hommes».
L’association Project’heurts qui a été
forcée d’annuler la projection du
film, et pour affirmer son attachement
«aux valeurs de la démocratie et de la
liberté d’expression et de création»,
a maintenu le rendez-vous de demain
à 17h, l’heure prévue de la projection
du film Vote Off, mais pour engager
un débat sur «la loi sur le cinéma, sur
la liberté de création en Algérie en
présence du réalisateur et du producteur du film». «Ce bras de fer constant
avec le ministère de mon pays et autres
PROCÈS EN APPEL POUR «ATTEINTE À L’ISLAM»
3 ans de prison ferme pour Slimane Bouhafs
S
limane Bouhafs, ancien policier converti au
christianisme, a été condamné, hier, à 3 ans
de prison ferme par la cour de Sétif où s’était
tenu, la semaine dernière, son procès en appel. Il
avait été condamné en première instance, le 7 août
dernier, à 5 ans de prison ferme et 100 000 DA
d’amende pour «dénigrement des préceptes de
l’islam et atteinte au Prophète Mohamed», sur la
foi de publications postées sur sa page facebook.
Selon des membres de sa famille joints par téléphone, Slimane Bouhafs aurait bénéficié de «circonstances atténuantes» pour voir sa peine réduite
de deux ans au moment où ses avocats attendaient
un geste de clémence synonyme de liberté de la
part de la justice. C’est donc un verdict «d’une
extrême sévérité» auquel ne s’attendaient ni
ses proches ni ses avocats qui avaient demandé
l’annulation pure et simple des charges retenues
contre lui au vu des «très nombreuses irrégularités
et vices de forme constatées lors de son arrestation
puis de son jugement en première instance le 31
juillet dernier au tribunal de Beni Ouartilane».
Au vu également du dossier médical de Slimane
Bouhafs, présenté comme pièce à conviction et qui
atteste que l’homme «souffre de troubles psychiatriques résultant de ce qu’il avait vu et vécu durant
la période où il s’était engagé dans la lutte antiterroriste». La première réaction à ce verdict est venue de la Ligue algérienne des droits de l’homme
(LADDH) qui, dans un communiqué rendu public
hier, en fin de matinée, considère que «l’emprisonnement pour des délits d’opinion ou de culte
est un antécédent grave» qui est « en contradiction
avec la Constitution et le standard universel des
droits de l’homme». La LADDH rappelle également «sa requête d’amender l’article 144 bis du
code pénal relatif à l’offense contre la religion et
les symboles de l’Etat, qui, en fait, ouvre la voie
à toutes les interprétations et abus». Pour rappel,
dans un précédent communiqué publié la veille
du verdict, la Ligue avait appelé à la libération
de Slimane Bouhafs en soulignant qu’«il n’a
fait qu’exprimer son opinion d’appartenir à un
autre culte religieux», tout en rappelant que «la
liberté de culte est reconnue par la Constitution
algérienne».
Djamel Alilat
SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Vers l’abandon du retrait du permis de conduire
Le projet de révision de la loi sur la sécurité routière, qui attend d’être adopté sous peu par le Parlement,
prévoit outre l’instauration du système du permis à points, l’abandon du système de sanctions, qui
repose sur le retrait du permis de conduire. Ce sont là des mesures parmi d’autres pour réduire les
accidents de la route qui continuent d’endeuiller des milliers de familles et dont a fait écho hier le
directeur général du Centre national de prévention routière, Ahmed Naït El Hocine, sur les ondes de
la Radio nationale, Chaîne III. M. Naït El Hocine a souligné la nécessité d’améliorer le dispositif de
surveillance et de contrôle «par le déploiement d’un système de radar fixe qui permettra de sécuriser des
axes routiers accidentogènes et qui va venir en renfort à l’action opérée par les services de sécurité». «Ce
sera un système automatisé de sanctions à l’aide de radars fixes, une politique qui a apporté des résultats
significatifs dans les pays où elle a été adoptée», a-t-il affirmé. Outre ces deux mesures, l’avant-projet de
loi prévoit également la notion de la période probatoire, la modification des procédures de rétention et
une révision du montant des amendes forfaitaires. Naït El Hocine fera savoir que d’autres mesures ont été
prises pour réduire les accidents de la route, en prévoyant deux conducteurs pour les bus qui effectuent
de longs trajets, «une mesure transitoire en attendant la mise en vigueur du chronotachygraphe
(mouchard), qui n’a pas été mise en application depuis 2010».
R. Bel.
C’est l’incompréhension totale chez le
réalisateur
PHOTO : EL WATAN
autorités ‘‘suprêmes’’ de la culture
commence à me fatiguer. Et je suis, de
la même façon, fatigué d’avance de
devoir demander grâce pour un film
condamné à mort par la censure»,
écrit, déçu, Fayçal Hammoum à propos d’un film qu’il aurait pu appeler
«A quoi rêvent wled houmti». A la
liberté, certainement.
K. Medjdoub
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 5
L’ACTUALITÉ
RADICALISATION DANS LES ÉCOLES
Nouria Benghebrit appelle
à la «vigilance»
● La ministre a affirmé qu’une enquête a été ouverte sur l’affaire du lycée de Sebbala.
PHOTO :M. SALIM
L
a ministre de l’Education
nationale, Nouria Benghebrit,
a appelé hier les inspecteurs
et les directeurs d’établissement à
assumer leurs responsabilités dans
leur mission de veiller au respect
des lois de la République. Lors d’un
point de presse animé hier en marge
d’une visite d’inspection menée à
Alger, la ministre a abordé le cas
des élèves non voilées empêchées
d’accéder à leur lycée, à Sebbala à
Alger, le 4 septembre.
La ministre a affirmé qu’une
enquête a été ouverte au sujet
de cette affaire. «Nous avons
pris contact avec la direction de
l’éducation concernée et les
responsables de l’établissement ;
les premiers éléments de l’enquête
menée par nos services au niveau
de l’établissement n’ont révélé
aucun cas d’empêchement d’accès
à l’établissement. Par contre, des
éléments mettent en cause un parent
d’élève», explique la ministre,
indiquant que des plaintes n’ont pas
été introduites par les parents des
élèves concernées. «Si vraiment cet
incident a eu lieu, il est à mettre sur
le compte de la bêtise de son auteur»,
ajoute la ministre qui appelle à la
vigilance pour le maintien du respect
des lois de la République : «Nul n’a le
droit d’imposer ce genre d’exigence
(port du foulard)», a-t-elle martelé.
La ministre de l’Education annonce
d’ailleurs la mesure de revoir la durée
Nouria Benghebrit
supplémentaire accordée pour les
stagiaires en cas de non-titularisation.
Un enseignant fraîchement recruté
est soumis à une période d’essai
avec le grade de stagiaire pour une
durée de neuf mois suffisante pour
déceler son aptitude à enseigner. Si
cette période est non concluante,
neuf mois supplémentaires lui seront
accordés pour une autre appréciation
et c’est ce délai supplémentaire que
Mme Benghebrit vise à «changer».
Les inspecteurs et autres responsables
d’établissement sont ainsi appelés
à assumer leurs missions dans le
respect de la réglementation.
La ministre évoque le cas des
enseignants prenant des «selfies»
et des vidéos à l’intérieur des salles
de cours, avec en arrière-plan des
élèves. «C’est inacceptable», a-t-elle
ajouté en annonçant que des enquêtes
seront menées pour identifier les
auteurs de ces comportements.
L’occasion était donnée à la ministre
de l’Education de révéler que le
taux de réussite au concours de
recrutement des directeurs
d’établissement, organisé le 22 août
dernier, «était faible». Les résultats
seront annoncés du 7 au 9 septembre.
Les 1500 directeurs manquants à
la rentrée après le mouvement de
promotion des anciens responsables
d’établissement seront remplacés par
des directeurs par intérim.
La ministre a évoqué la possibilité de faire appel à des censeurs et à
d’autres fonctionnaires pour assumer
cette mission en attendant, ajoute-telle, d’organiser un autre concours.
Pour les problèmes concernant le
manque d’enseignants, la première
responsable du secteur explique
qu’après deux semaines, il sera fait
appel à la liste d’attente issue du dernier concours de recrutement d’enseignants. Tous les postes vacants
seront comblés. Il sera fait appel à
cette même liste pour les remplacements pour les longues absences
dans le cadre de la contractualisation.
Fatima Aït Khaldoun-Arab
SA VIDÉO
A ENFLAMMÉ
LA TOILE
Une enseignante
crée la
polémique
à Barika
«La langue arabe est la langue du
paradis» ; «la langue arabe est la langue
la plus riche de toutes les langues !»
Autant de phrases pour marquer la rentrée
scolaire dans une école primaire de
Barika, à une centaine de kilomètres au
sud-ouest de la ville de Batna. L’auteure
est une enseignante qui fait répéter
ces phrases à ses élèves, en chœur, en
filmant la scène et en la diffusant sur
facebook ! Le post a révolté certains et
en a mobilisé d’autres partis, au secours
de l’enseignante considérée comme
«exemplaire». Les premiers condamnent
l’initiative, d’abord parce qu’elle se
permet de filmer l’intérieur d’une classe,
contrairement à la loi.
Ce qui est critiqué aussi, c’est le
militantisme idéologique, au-delà
de l’amour exprimé envers la langue
arabe qui associe la langue à des
idées religieuses et lui confère une
sacralité contraire à l’esprit de l’école
républicaine. Le sujet a d’ailleurs mis le
feu hier aux réseaux sociaux, exacerbant
les antagonismes et la faille de plus en
plus grande entre les partisans d’une
société moderne avec une école à l’abri
des idéologies, et ceux qui rêvent d’un
Etat religieux et d’une école soumise
uniquement aux référents identitaires :
l’arabité et l’islam.
Interrogé au sujet de la vidéo de Barika,
le directeur de l’éducation de la wilaya de
Batna a affirmé à El Watan avoir chargé
un inspecteur pour aller vérifier sur place
et a promis de prendre les mesures qui
s’imposent.
Lounes Gribissa
GESTION DU FONCIER PUBLIC
Zones d’ombre autour de Dounia Parc
I
l n’y a pas d’affaire Dounia Parc, il n’y
a aucun problème dans ce dossier.» Le
Premier ministre, Abdelmalek Sellal, veut
ainsi atténuer les déclarations du ministre
du Tourisme, Abdelouahab Nouri, qui avait
révélé, il y a quelques jours, l’existence d’un
«scandale» au Parc des Grands Vents. Pis, le
Premier ministre veut même apparemment
mettre fin au débat sur la question. Il s’agit,
selon lui, d’une «erreur» qui a été «réparée»
et invite l’opinion publique à ne pas en parler.
Le responsable, qui s’est exprimé dans le
journal arabophone Ennahar, a précisé qu’«il
s’agit en fait d’une erreur dans la manière
d’identifier la catégorie juridique à laquelle
appartient Dounia Parc». Le Premier ministre
n’est pas allé loin.
Abdelmalek Sellal tente ainsi de réparer ce qui
semble une «erreur» commise par le gouvernement. Car, selon nos informations, lorsque
Amar Ghoul, alors ministre du Tourisme,
avait demandé en 2014 la mise en concession
d’assiettes foncières au profit de commerçants, il a dû ne pas prendre en compte un fait
particulier : le périmètre dont il s’agit est déjà
cédé au groupe émirati EIIC, la concession
de 365 hectares sur les 1059 ha que compte
le Parc des Grands Vents. Les Emiratis, qui
ont promis un investissement de 5 milliards
de dollars durant la période allant de 2008 à
2011, ont «réussi» à changer la nature du parc.
D’un centre botanique, on est passé à partir de
2010 – le décret de 2006 portant création du
parc a été modifié – à un plan d’aménagement
qui consistait à construire notamment pas
moins de 13 000 logements de standing, 500
chambres d’hôtel, un amphithéâtre de 5000
places, un parking d’une capacité de 8000
véhicules, des commerces, un hôpital «international» et une tour de 47 étages. Cela devait
occuper 30% de la superficie du parc.
La transformation des «objectifs» du Parc
Dounia a fait naître un conflit d’un genre
nouveau. Les anciens propriétaires ont pour-
suivi l’Etat en justice pour récupérer les
terres expropriées. Ils estiment que la notion
d’utilité publique n’est plus valable à partir du
moment où le projet consiste, désormais, en la
construction de promotions immobilières.
Plus que cela, des sources au fait du projet
indiquent que des surfaces déjà bâties par des
personnes influentes ont été extraites de la
superficie du parc. Ne sont donc expropriés
que des agriculteurs et d’anciennes Exploitations agricoles collectives (EAC). Ces derniers
ne veulent rien lâcher.
Depuis 2014, la gestion du Parc des Grands
Vents, qui dépend du ministère de l’Environnement, est confiée au ministère du Tourisme.
Cela ne semble pas sauver le site dont l’exploitation est visiblement compromise. Car, en
plus des poursuites judiciaires intentées par
les propriétaire terriens qui ont cédé leurs
assiettes à l’Etat pour la modique somme de
20 000 DA le mètre carré, la partie émiratie
ne veut rien avancer tant qu’elle n’a pas la
concession sur l’ensemble du site qui s’étend
sur plusieurs communes (Dély Ibrahim, Ouled
Fayet, El Achour, Draria, Baba Hacène et Chéraga). Le groupe EIIC n’a, pour l’heure, rien
mis dans le projet. La situation crée donc des
tensions politiques.
Selon les données disponibles, il est difficile
d’expliquer la sortie de Abdelouahab Nouri.
Ce dernier est mis devant le fait accompli.
Il devra probablement s’expliquer sur l’origine du mal. Car, pour l’heure et en dehors
du ministre de la Justice qui demande à son
collègue de «saisir la justice», Abdelmalek
Sellal a exprimé tout haut ce que Amar Ghoul
«pense tout bas». «Ce que j’ai dit n’est qu’une
décision collégiale prise dans une réunion
du gouvernement», aurait confié le président
de TAJ à des proches. Des confessions qui
s’ajoutent aux confusions déjà nourries autour
de ce projet. Et les affirmations de Sellal n’ont
pas apporté les réponses adéquates. Bien au
contraire.
Ali Boukhlef
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 6
ÉCONOMIE
TRANSFERTS
SOCIAUX
DÉPÔT DE COMPTES SOCIAUX
Moins de 60% des entreprises
ont respecté les délais
Le réquisitoire
de Sid Ali
Boukrami
L
● Parmi les 99 129 entreprises soumises à la publication des comptes annuels de l’exercice écoulé,
dont le délai légal a expiré le 31 août dernier, 58 761 entreprises ont procédé à cette opération (59,28%),
en hausse de 5,21%.
Les entreprises n’ayant pas
procédé à cette obligation seront
inscrites au fichier national des
fraudeurs et seront ainsi privées
des avantages fiscaux
taux variant entre 50 et 60%. La
wilaya de Mila est arrivée en tête du
classement avec un taux de 83% de
publications alors que la wilaya de
Chlef est classée dernière avec un
taux de 36,5%. La wilaya d’Alger,
qui compte le plus grand nombre
d’entreprises, a enregistré un taux
de 55,79%, soit 18 815 entreprises
ayant publié leurs comptes sur les
33 723 entités concernées.
A fin 2015, le nombre global
d’entreprises (publiques et privées)
activant en Algérie avait atteint
164 332 contre 157 122 en 2014.
L’obligation de dépôt de comptes
sociaux concerne les sociétés par
actions (SPA), les entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée (EURL), les sociétés à responsabilité limitée (SARL), les sociétés
en nom collectif (SNC), les sociétés
en commandite simple (SCS) ou
par actions, les banques et les établissements financiers ainsi que les
succursales de banques étrangères
inscrites au registre du commerce.
La publication des comptes sociaux
a pour objet de faire connaître aux
institutions et organismes financiers
PHOTO : D. R.
P
lus de 58 700 entreprises
ont procédé au dépôt
de leurs comptes sociaux
pour l’année 2015, soit moins de
60% des entreprises concernées
par cette obligation, un taux qui
s’affiche tout de même en hausse
par rapport à 2014, a indiqué, hier
à l’APS, le directeur des publicités
légales auprès du Centre national
du registre du commerce (CNRC),
Merzak Boulakehal. Parmi les
99 129 entreprises soumises à la
publication des comptes annuels
de l’exercice écoulé, dont le délai
légal a expiré le 31 août dernier,
58 761 entreprises ont procédé à
cette opération (59,28%), en hausse
de 5,21% par rapport à l’exercice de
2014 (55 852 entreprises). «C’est
un résultat satisfaisant, d’autant
plus que le taux enregistré devrait
augmenter d’ici la fin de l’année
avec les dépôts effectués dans le
cadre des modes de régularisation
en vigueur», a indiqué le directeur.
Par secteur d’activité, les
entreprises ayant le plus procédé à
la publication des comptes sociaux
sont celles de distribution de détail
(65%), de distribution de gros
(56%), des services (55,7%), de
production de biens (52%) et de
l’importation (46,8%).
Par région, 7 wilayas ont réalisé un
taux de dépôt supérieur à 70%, 15
wilayas ont enregistré un taux se
situant entre 60% et 70%, tandis
que 19 autres wilayas ont eu un
et même aux opérateurs économiques le contenu de ces comptes
(des entreprises) afin d’avoir un
aperçu quant à la santé financière
des sociétés commerciales. Les
entreprises n’ayant pas procédé à
cette obligation seront inscrites au
fichier national des fraudeurs et
seront ainsi privées des avantages
fiscaux, douaniers et ceux liés à
la promotion de l’investissement.
Elles seront également exclues de
soumission aux marchés publics et
des opérations du commerce extérieur.
L. M.
STABILISATION DU MARCHÉ PÉTROLIER
L’Iran favorable à la concertation
L
’Iran se dit désormais disposé à soutenir toute
démarche de coopération visant à stabiliser
les prix du pétrole, après l’engagement affiché
avant-hier dans ce sens par les deux plus gros
producteurs de brut de la planète que sont l’Arabie
Saoudite et la Russie. L’Iran «soutient toute
décision des pays producteurs pour stabiliser
le marché pétrolier», a ainsi déclaré hier son
ministre du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh,
cité par l’agence iranienne Shana et repris par
l’AFP. Intervenant à l’issue d’une rencontre avec
le secrétaire général de l’Organisation des pays
exportateurs de pétrole (OPEP), le ministre iranien
a également tenu à préciser que «le prix désiré par
la plupart des pays de l’OPEP se situe entre 50 et
60 dollars», soit à un niveau qui permettrait, a-t-il
estimé, aux membres de l’Organisation d’avoir
«des revenus satisfaisants et dans le même temps
leurs concurrents ne pourront pas augmenter leur
production». De retour sur le marché pétrolier
depuis le début de l’année en cours à la faveur de
l’entrée en vigueur de l’accord sur le nucléaire et
la levée d’une partie des sanctions internationales
qui pesaient sur lui, l’Iran, convient-il de rappeler,
a pu augmenter rapidement sa production, la
portant désormais à 3,85 millions de barils par
jour (mbj), contre 2,7 mbj auparavant, selon les
institutions iraniennes. La production pétrolière
iranienne avoisinait, pour rappel, les 4 millions de
barils par jour avant le durcissement des sanctions
américaines et européennes au début de l’année
2012.
Outre le soutien affiché hier en faveur des initiatives visant à stabiliser le marché, Téhéran a fait
récemment part de sa volonté de participer à la
réunion informelle de l’OPEP, prévue pour la fin
du mois en cours à Alger. Alors que les autres
producteurs de brut espèrent un gel du niveau de la
production iranienne pour favoriser une remontée
des prix, Téhéran, elle, continue à tout mettre en
œuvre pour récupérer pleinement ses parts de marché d’avant les sanctions internationales. Son adversaire de toujours, l’Arabie Saoudite, a annoncé
avant-hier sa décision de lancer conjointement
avec la Russie une nouvelle démarche visant à
instaurer une «étroite coopération entre pays exportateurs pour soutenir la stabilité du marché du
pétrole», sans toutefois évoquer une quelconque
possibilité d’un gel des niveaux respectifs de leurs
productions. Aussitôt après cette annonce, les prix
du pétrole ont rebondi de 5% dans la journée du
lundi, avant de repartir à nouveau légèrement à la
baisse hier dans la matinée, les marchés relativisant finalement la portée de l’accord entre la Russie et l’Arabie Saoudite, dès lors qu’il ne charrie
aucune décision concrète, selon des analystes du
marché.
Akli Rezouali
es transferts sociaux à partir du
budget de l’Etat sont l’un des
facteurs qui bloquent la
diversif ication de l’économie
nationale, a affirmé, hier à Alger, Sid
Ali Boukrami, professeur en finances
internationales. «Ce qui bloque la
diversification économique, ce sont les
transferts sociaux. Voilà une véritable
problématique économique ! Jusqu’où
peut-on aller ? Si vous distribuez de
l’argent aux gens, il y a une désaffection
pour le travail», a expliqué Sid Ali
Boukrami lors d’une conférencedébat organisée à l’hôtel Sheraton, à
l’initiative du site électronique algérieéco. «Cette problématique ne nous est
pas spécifique ! Tous les pays qui ont
une rente ne peuvent plus penser au
travail ! Il faut corriger cela pour avoir
un budget unique», a plaidé l’ancien
secrétaire d’Etat auprès du ministre de la
Prospective et de la Statistique chargé de
la statistique.
L’enveloppe allouée aux transferts
sociaux à partir du budget de l’Etat a
explosé ces dernières années.
De près de 254 milliards de dinars en
1999, les transferts sociaux sont passés
à 1731 milliards de dinars en 2015.
Ils connaîtront une hausse de 7,5%
pour atteindre 23% du budget de l’Etat,
selon le projet de loi de finances 2016.
Mais cette générosité n’est plus possible
avec la chute, depuis 2014, des cours
du brut alors que les hydrocarbures
rapportent au pays plus de 95% de ses
revenus extérieurs et comptent pour
60% dans le budget de l’Etat. L’orateur a
aussi critiqué les politiques budgétaires,
fortement tributaires de la fiscalité
pétrolière, laquelle a été divisée par deux,
conséquence de l’effondrement des prix
du pétrole sur le marché. «La fiscalité
pétrolière ne devrait jamais financer le
budget de fonctionnement de l’Etat. Le
secteur de l’industrie représentait 21%
du PIB autrefois, et aujourd’hui c’est
moins de 5%. Toute la fiscalité pétrolière
est tributaire de l’évolution des cours des
hydrocarbures. Le concept de croissance
par les hydrocarbures nous a ruinés», a
déploré Sid Ali Boukrami, plaidant en
faveur d’une «croissance intensive». «Si
on va sur un ajustement, il faut arrêter
de lancer de nouveaux projets. Il faut
d’abord terminer ceux qui existent», a-til recommandé.
Face à la crise financière, l’expert a
relevé qu’il est de la responsabilité
des politiques d’engager des réformes
«structurelles» via une remise en cause
de la dotation des ressources financières.
«L’Algérie avait remboursé sa dette
extérieure et a pu constituer des réserves
de change. Lorsque le FMI était venu en
1994, l’Algérie avait les genoux à terre.
Sommes-nous préparés aujourd’hui à
subir la même chose avec un pouvoir
de négociation qui est moindre ?» s’est
interrogé M. Boukrami.
H. L.
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 7
RÉGIONS
CITÉ BELLE VUE
(AÏN BENIAN)
BOUFARIK
Le wali à l’écoute des citoyens
Emeutes suite
à une opération
de démolition
● L’occasion a été donnée au wali de Blida d’aborder avec les citoyens de Boufarik tous les sujets qui
ont trait à la vie de la cité.
PHOTO : DR
D
Une vue de la ville de Boufarik (Blida)
L
es travaux du plus grand boulevard Si
Benyoucef sont terminés. Situé à l’est de
la ville de Boufarik et long de 1,1 km, le
nouveau visage du majestueux boulevard s’est
«métamorphosé» en l’espace de 7 mois. Ce
dernier a connu d’énormes travaux, dont l’aménagement (trottoirs et espace en béton décoré),
la mise en place de plusieurs poteaux modernes
avec éclairage, ainsi que le bitumage, et ce qui
a donné un plus à cette beauté, c’est l’alignement de plusieurs platanes tout le long de cette
artère, avec une touche environnementale sans
précédent. Lors de sa rencontre avec les riverains
dans un cadre très convivial, le chef de l’exécutif
(wali) a déclaré : «Nous devons tous nous mobiliser avec la collaboration de tout un chacun, élus,
mouvement associatif et surtout vous citoyens
de ce quartier afin de garder ce bel espace environnemental qui est le vôtre. Vous seuls pouvez
le faire en procédant à l’embellissement de
votre habitation ou de votre commerce, car pour
nous, notre tâche se termine ici et la continuité
c’est à vous de l’assumer.» La rencontre a été
une fois encore une opportunité pour le wali
d’adresser un message fort en direction des différentes couches de la population boufarikoise
et surtout celle du boulevard Si Benyoucef afin
de se serrer les coudes dans l’intérêt général du
quartier et de la ville de Boufarik. «Depuis plus
de 40 années, notre boulevard n’a pas connu un
tel remue-ménage, il a suffi de 7 mois, avec des
travaux intenses, pour que ce dernier change de
visage et de décor, surtout la nuit, reste maintenant notre empreinte, la touche du riverain, qui
consiste à préserver tout ce qui a été entrepris
et à commencer l’embellissement des façades de
nos demeures et encore plus afin de donner du
tonus à cette ville», insiste un riverain. Quant au
P/APC, il a déclaré que des feux tricolores seront
installés prochainement dans les grands axes de
la ville afin de mieux réguler la circulation.
T. Bouhamidi
BLIDA
Allégement de la surcharge dans les classes
C
ette année, les établissements
scolaires de la wilaya de Blida
accueillent 278 586 élèves, dont
26 355 nouveaux dans les trois
cycles de l’enseignement répartis sur
556 établissements. La directrice de
l’éducation de la wilaya de Blida, Aït
Brahim Ghanima, a affirmé que la
rentrée 2016-2017 ne connaîtra pas
beaucoup de charge dans les classes,
et ce, vu la réalisation de plusieurs
établissements, notamment dans les
nouvelles cités, lesquelles vont certainement alléger la surcharge d’une
manière significative (plus de 40 par
classe dans certains établissements
l’année dernière). «Si nous arrivons
à réaliser tous nos projets d’ici à
2019, la wilaya de Blida occupera la
première place en matière de capacité d’accueil, où l’occupation des
salles ne dépassera pas les 25 élèves
par classe dans les trois cycles»,
nous a déclaré la première responsable de l’éducation à la veille de la
rentrée. Du côté de l’encadrement,
le secteur s’est vidé de son personnel, laissant une saignée à la fin du
mois d’août dernier entre départs à
la retraite et mutations. Du coup, 814
postes vacants dans le cycle primaire,
330 au moyen et 177 au secondaire
ont été signalés. Heureusement que
le ministère de l’Education nationale
a programmé une opération de recrutement pour pallier ce vide. En ce qui
concerne les infrastructures, le secteur de la direction de l’éducation de
Blida a bénéficié de trois nouveaux
groupes scolaires et de deux lycées,
ainsi que la réhabilitation du lycée
El Feth, dont la réception est prévue
pour octobre prochain.
Brahim B.
NOUVELLE VILLE DE BOUGHEZOUL
Réalisation d’une centrale
photovoltaïque de 1 MW bientôt
L
es travaux de réalisation de la première
centrale photovoltaïque algérienne d’une
capacité de 1 MW seront «bientôt» lancés, à la
nouvelle ville de Boughezoul, au sud d’Alger,
en partenariat entre le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) et le
groupe privé national Condor, a-t-on appris,
lundi, du directeur du CDER. Selon le Pr. Yassaâ
Noureddine, le projet bénéficiera d’une offre
d’accompagnement proposée par le CTCN (Climate Technology Centre & Network), organe
de transfert de technologie et de renforcement
des capacités des pays en développement,
sous l’égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
«L’objectif ciblé est de permettre à l’Algérie de
capitaliser l’expertise nécessaire à l’émergence
d’une forte industrie du renouvelable à travers
des entreprises spécialisées, tout en intégrant
les compétences locales dans l’ensemble du
processus d’étude et de conception», a indiqué à l’APS le Pr Yassaâ, lors d’un workshop
dédié au volet technique du projet en question,
réunissant tous les partenaires concernés. Il a
ajouté que cette centrale photovoltaïque d’une
capacité de 1 mégawatt sera réalisée, dans le
cadre d’un partenariat public-privé (PPP) avec
le groupe Condor, qui a déjà intégré le domaine
des énergies renouvelables à travers l’unité des
panneaux photovoltaïques inaugurée en 2014, à
Bordj Bou Arréridj par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Les participants à ce workshop
sont représentés par des chercheurs du CDER,
des chercheurs et cadres techniques du groupe
Condor et des experts néerlandais venus assister
leurs homologues algériens dans le cadre d’un
accord signé entre les deux pays (Algérie-PaysBas), portant sur un échange d’expertises dans
le domaine de la recherche scientifique et le
développement technologique des énergies
renouvelables.
Ces experts issus du Centre de recherche néerlandais (ECN) assureront un accompagnement
technique au projet. Selon le Pr Yassaâ, il s’agit
là de la première expérience du genre, qui sera
lancée par l’Algérie, qui a déjà fait appel à
des entreprises étrangères pour la réalisation
de 23 centrales photovoltaïques entre 2014 et
2016. Ce projet permettra à des entreprises
algériennes, a-t-il dit, «de se lancer plus tard,
en solo, dans de telles réalisations, après ce
projet pilote». D’où l’importance stratégique
dévolue à cette future centrale qui apportera au
chercheur algérien la maîtrise nécessaire pour
ce type de technologie. Une maîtrise qui s’avère
impérative pour la concrétisation de l’important
programme énergétique mis en place par le
gouvernement algérien, jusqu’à l’horizon 2030.
Pour l’adjoint du président-directeur général du groupe Condor, Benhamadi Boualem,
l’importance de ce projet réside dans le fait que
le «marché des énergies renouvelables est très
prometteur, en l’absence actuellement d’une
entreprise algérienne capable de réaliser une
centrale photovoltaïque». Affirmant, en outre,
la «totale disposition du groupe Condor à intégrer le domaine des énergies renouvelables», il
a souligné que l’unité des panneaux photovoltaïques de Bordj Bou Arréridj assure une production annuelle de 75 MW, avant d’inviter le
gouvernement à «impliquer son groupe dans le
projet national de réalisation de centrales photovoltaïques d’une capacité globale de 12 750
MW à l’horizon 2030, contre seulement 433 mg,
actuellement».
APS
es émeutes ont éclaté, hier, à la cité
Belle Vue, dans la commune de Aïn
Benian, suite à une opération de démolition de constructions illicites. Des blessés ont été enregistrés, selon des sources
oculaires, qui affirment que de jeunes habitants, mécontents, ont riposté par des jets
de pierres contre les forces antiémeute. En
fait, très tôt dans la matinée, les services de
la wilaya, épaulés par les forces de sécurité,
sont arrivés sur les lieux, les affrontements
ont éclaté vers 9h, aussitôt que les engins
ont entamé la démolition d’un café érigé
illégalement.
De craintes que d’autres constructions
illégitimes, des commerces pour la plupart,
ne soient à leur tour touchées par cette
opération, des propriétaires et de jeunes
habitants ont réagi pour tenter d’arrêter
cette destruction.
Les éléments antiémeute n’ont pas tardé
à riposter, les affrontements, apprend-on,
ont duré jusqu’à midi. «On ne sait pas s’ils
sont venus que pour le café ou pour toutes
les autres constructions illicites. Ils ne nous
ont pas informés, c’est le gagne-pain de
nombreuses familles», nous dit un citoyen
joint par téléphone. Des habitants ont également reproché aux services de maintien
de l’ordre les tirs anarchiques de bombes
lacrymogènes ayant provoqué une grande
panique et des asphyxies parmi des habitants à l’intérieur même de leur logement.
D. G.
SÉISME
DE MIHOUB
(MÉDÉA)
630 millions
de dinars injectés
dans des
opérations
de réhabilitation
U
ne dotation financière d’un montant de
630 millions de dinars a été injectée dans
des opérations de réhabilitation et de reconstruction des établissements scolaires, affectés
par le séisme qui a touché, le 29 mai dernier,
la localité de Mihoub et plusieurs communes
du nord-est de la wilaya, a-t-on appris
dimanche auprès des services de la wilaya. 62
établissements scolaires, tous paliers confondus, ont été endommagés, à des degrés divers,
par ce séisme, selon le recensement définitif
des dégâts enregistrés au niveau de huit localités, dont une cinquantaine de structures ont
déjà fait l’objet de réfection et ont été ouverts
aux élèves issus de ces communes, a-t-on
précisé. Douze autres établissements, dont
sept ont été classés rouge, seront remplacés
totalement ou partiellement par des structures
en préfabriqué, a ajouté la même source, qui
fait état de l’entrée en fonction, à l’occasion
de la présente rentrée scolaire, de deux écoles
primaires en préfabriqué, l’une située à
«Mouaïssia», commune de Guel-el-Kebir, et
la seconde à Mihoub. Les cinq établissements
restants devraient accueillir, à nouveau, les
élèves, au plus tard fin septembre courant,
a assuré, pour sa part le directeur de l’éducation, Ahmed Lalaoui, en faisant observer
que toutes les dispositions ont été prises, en
matière notamment de transport et de restauration, pour éviter toute perturbation dans
la scolarité des élèves affectés «provisoirement» vers des établissements de Mezghena,
Mihoub ou El Azzizia.
APS
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 7
RÉGION EST
KHENCHELA
PROTESTATIONS, ENQUÊTES JUDICIAIRES ET COLÈRE
DU WALI À SOUK AHRAS
Le procès SAFA-Aurès
se poursuit
La rentrée de toutes
les carences
L
e procès des cadres de SAFA-Aurès, inculpés
pour corruption, a débuté lundi et se poursuit,
pour la seconde journée consécutive, au tribunal
de Chechar. Le procès se déroule en présence des 5
accusés principaux et de plus de 140 personnes entre
témoins, victimes, et accusés. Dans cette affaire, qui
remonte à 2015, cinq cadres de la filiale de Khenchela de l’Entreprise publique algérienne de génie rural
(EAGR) ex-SAFA-Aurès, unité de Chechar, sont poursuivis pour corruption, détournement et dilapidation
de deniers publics, passation frauduleuse de marchés
publics, établissement de faux documents, utilisation
de matériel de l’entreprise à des fins personnelles.
Le juge d’instruction du tribunal de Chechar, 50 km
au sud de Khenchela, avait placé les 5 accusés en détention provisoire depuis janvier dernier. Il s’agit de
l’ex-directeur de l’unité, deux chefs de projet (ancien et
nouveau), le directeur comptable de l’entreprise et un
cadre de la conservation des forêts. Mohamed Taïbi
● L’enquête la plus longue jamais ouverte dans ce secteur touchera probablement des affaires
similaires à celle déjà devant la justice.
D
L’ENQUÊTE LA PLUS LONGUE
Etendue aux autres services,
l’enquête la plus longue jamais
ouverte dans ce secteur touchera probablement des affaires
similaires à celle déjà devant la
SKIKDA
Nouvelles infrastructures
scolaires
C
PHOTO: D.R.
epuis une semaine, le
siège de la direction de
l’éducation est quotidiennement pris d’assaut par des
dizaines d’enseignants, d’employés du secteur, de parents
d’élèves et autres personnes lésées par les services de ladite
direction. Au premier jour de la
rentrée scolaire, le wali de Souk
Ahras, en sortie officielle au nouveau lycée de la cité Ghellouci,
a dit tout le mal qui gangrène ce
secteur à Souk Ahras. «Vous êtes
à longueur de journée calfeutrés
dans vos bureaux, au moment où
toutes les anomalies et malfaçons
sont commises dans des établissements scolaires pour lesquels
l’Etat ne ménage ni efforts ni
moyens matériels», a-t-il lancé
tout en colère à l’adresse du premier collaborateur du directeur
de l’éducation. L’enquête menée
depuis des mois par les services
de la Gendarmerie nationale a,
dans une première phase, révélé
l’implication certaine du bureau
du contentieux dans la gestion
des dossiers frauduleux et la
première affaire devant le parquet de Souk Ahras concerne un
détournement de plus d’un million de dinars dont le procès est
imminent, dit-on.
La direction de l’éducation dans le collimateur de la justice
justice. Il s’agit d’un procédé
courant : des absences justifiées
ou non sont quantifiées par un
circuit interne où l’on appose des
comptes personnels au lieu de
ceux inscrits initialement sur l’état
matrice. «L’argent est versé dans
ces mêmes comptes et les victimes
iront se perdre dans les dédales de
la bureaucratie et les méandres de
la justice et c’est là où le service
du contentieux fait valoir ses
dons, l’élément pourvoyeur de
faux arguments», a déclaré une
source très au fait de ce scandale.
La convention conclue depuis
plus de dix années avec le même
avocat, ancien employé du service
de la programmation et du suivi
DÉMISSION DE DEUX CHEFS DE BUREAU
L’état de déconfiture et de détérioration des rapports professionnels
au sein de la direction de l’éducation de Souk Ahras n’ont pas été
sans conséquence pour la stabilité du secteur. Deux chefs de bureau,
en l’occurrence celui du personnel administratif et celui de la
formation ont démissionné de leurs postes avant l’annonce
officielle de la rentrée scolaire à Souk Ahras.
Les deux cadres ont regagné chacun son poste d’origine,
à savoir celui de directeur d’établissement scolaire pour le premier
et celui de professeur d’enseignement secondaire pour le second.
Nos sources ont indiqué que les deux cadres démissionnaires ont agi
de la sorte aux fins de dégager, à temps, leurs responsabilités quant
à certains dossiers épineux et ne point valider des situations
contraires aux textes légaux.
A. D.
en dit long sur ce groupe inamovible. Des syndicats demandent
depuis des années l’ouverture
d’une enquête sur les dépenses
réservées aux frais de justice ainsi
que la nature des affaires traitées
par le bureau du contentieux.
Haou Moussa un enseignant du
secondaire en est victime. «Ayant
déposé un dossier de retraite en
bonne et due forme au niveau de
la direction de l’éducation après
32 ans de service jusqu’au 31 août
2015, les services concernés ont
accepté théoriquement le changement de position, mais maintenu
le dossier en instance pour des
raisons inavouées, provoquant
du coup, une situation conflictuelle avec la CNR, laquelle caisse
devait recevoir l’attestation de
cessation de paiement». Le dossier étant sans suite de la part de
l’employeur, l’enseignant est sans
mensualités depuis dix mois. Il
n’est reconnu ni en qualité d’enseignant ni en tant que retraité.
Le seul dossier traité avec célérité
dans cette affaire fut le placement
d’un remplaçant au poste. Les
doléances sont toutes restées sans
écho et le premier responsable
du secteur refuse d’engager un
quelconque débat à ce sujet avec la
victime. Les mutations arbitraires,
les erreurs dans les régularisations
des arriérés voire des salaires, les
exclusions aléatoires des élèves
et leur orientation opérée de manière scandaleuse, l’été passé, ont
donné naissance à de vives protestations devant les services concernés. «J’ai un enfant exclu avec une
moyenne de 9,99 du lycée sans
aucune sanction disciplinaire et
sans avoir jamais échoué le long
du cursus scolaire», a tonné L.
Ayachi, un retraité du secteur de
l’industrie. Des dizaines d’autres
parents qui sont dans la même
situation attendent d’être reçus par
les chefs de services et les chefs de
bureaux chargés de ce dossier. Le
même sentiment de hogra est ressenti du côté des tuteurs des élèves
orientés vers des spécialités qui
ne répondent pas à leurs profils.
«On a favorisé les enfants des personnes opulentes et tout ce beau
monde de proviseurs et responsables de l’orientation des élèves
refusent de nous croire», a tonné
un autre. Les enseignants témoins
de favoritisme, d’ostracisme et
de discrimination montent déjà
au créneau et préparent par le
biais des syndicats un mouvement
imminent, d’après leurs dires. Le
journal n’a pu prendre attache
avec les responsables desdits services pour de plus amples détails.
A. Djafri
LA LAITERIE DE ANNABA SERAIT EN CAUSE
Le sachet de lait rationné à Guelma
L
e lait reconstitué en sachet se fait rare à
Guelma. Depuis quelques jours, les commerçants imposent à leurs clients habituels une
ration d’un sachet par jour. Hier encore, il fallait faire quelques échoppes du chef-lieu pour
s’approvisionner. «Vous avez droit à un sachet
de lait !» s’exclame un commerçant à la face
de ses clients, et de marteler : «Je me dois de
contenter tout le voisinage !» Mais qu’en estil au juste ? «Les distributeurs nous imposent
du lait de vache et du petit-lait. Le gros de nos
clients consomme en moyenne 2 à 4 sachets de
lait par jour et ne se rabattent pas sur le lait de
vache, disponible. Quant à la laiterie de Annaba, cela fait plusieurs jours que nous n’avons
pas vu son produit», nous déclarent plusieurs
commerçants du centre-ville de Guelma et de
conclure : «Après trois jours, même au frigo,
le lait de vache tourne et je suis contraint de
le jeter, c’est une perte sèche pour moi. Cette
situation s’est accentuée depuis que la laiterie
de Annaba, ou plutôt les distributeurs du lait
d’Annaba, n’approvisionnent plus Guelma.»
Ainsi, malgré les quotas journaliers assurés par
les deux transformateurs de lait de la wilaya
de Guelma, la disponibilité du lait reconstitué,
connaît de grosses perturbations. «Pour notre
part, nous n’avons aucun problème. Nous
assurons notre quota en lait reconstitué, lait de
vache et petit-lait. La part de marché se situe à
parts égales 25 % + 25 % pour les deux privés
de la wilaya. L’autre moitié est assurée par
la laiterie de Annaba» précise, Karim Abidi,
transformateur de lait à Guelma et de conclure:
«C’est ce qui a provoqué ce déséquilibre entre
l’offre et la demande.»
Karim Dadci
ontrairement aux années précédentes, la wilaya de
Skikda n’a enregistré, cette saison, aucune réception en matière d’infrastructures scolaires. Les statistiques relatives aux établissements scolaires demeurent
les mêmes que celles de l’année passée, à savoir 666
établissements, dont 128 CEM et 52 lycées, pour un
ensemble de 38 communes que compte la wilaya, au
moment où le taux des élèves inscrits, tous paliers
confondus, avoisine cette saison les 200 000 scolarisés.
Néanmoins, et de sources proches du secteur de l’éducation, on apprend que les projets des trois lycées implantés à Azzaba, Zardezas et Beni Zid devraient être
réceptionnés dans le courant de cette année scolaire.
A cela, les mêmes sources évoquent des projets en
cours de réalisation de 5 groupes scolaires, quatre
cantines ainsi que des infrastructures sportives et
d’autres dédiées à la santé scolaire. Au sujet de la date
éventuelle de la réception de ces projets, on avance que
certains seraient déjà en finition, à l’exemple du lycée
de Azzaba et d’autres, sont encore en chantier avec des
taux d’avancement allant de 30 à 80%.
K. O.
CONSTANTINE
Grosse fuite d’eau rue
Besbes
U
ne grosse fuite d’eau est apparue depuis près de
deux mois au niveau de la rue Ali Besbes à Sidi
Mabrouk inférieur. Il s’agirait, selon les habitants du
quartier, d’une rupture de la canalisation principale
au regard de l’impressionnante quantité d’eau qui se
déverse actuellement sur la chaussée jusqu’au Boulevard Benbatouche, situé en contrebas.
Les habitants de cette rue se disent affligés de voir
autant d’eau potable se perdre dans les caniveaux. Et
à eux d’ affirmer avoir signalé à maintes reprises cette
fuite aux services de la Seaco qui tardent à intervenir
pour mettre fin au gâchis.
F. Raoui
LA FEMME BRÛLÉE
DÉCÈDE AU CHU
La femme qui a été brûlée à El Khroub, il y a 8 jours,
est décédée dans la matinée de lundi dernier au CHU
Dr Benbadis, apprend-on du service de la
communication du même établissement.
La victime, qui souffrait de brûlures du 3e degré au
niveau du visage, cou, bras et jambes, a succombé à
ses blessures avant-hier. Rappelons que l’affaire
remonte au 29 août dernier. Ce jour-là, vers 8h, à la
cité du 20 Août, dans la commune d’El Khroub, un
jeune homme aurait versé de l’essence sur la victime
et allumé le feu, avant de prendre la fuite. La victime,
âgée de 34 ans, a été évacuée en urgence par les
pompiers vers l’hôpital Mohamed Boudiaf d’El
Khroub, puis transférée au CHUC. Elle est restée
pendant 8 jours en soins intensifs. Le présumé
coupable a été identifié et est toujours recherché.
Y. S.
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 7
ORAN INFO
THÉÂTRE
EN BREF
LES COMMERCES SERONT-ILS OUVERTS
DURANT L’AÏD ?
Pas moins de 716 commerçants seront mobilisés durant
l’Aïd pour assurer l’approvisionnement des citoyens en
produits de base sur l’ensemble du territoire de la
wilaya d’Oran, a annoncé le directeur du commerce.
Selon des informations recueillies, il s’agit de 208
boulangeries, 475 magasins d’alimentation générale et
de fruits et légumes, 4 laiteries, 14 minoteries et des
stations-service et une unité de production d’eau
minérale. Les listes et programmes des commerçants
devant assurer la permanence durant les deux jours de
l’Aïd ont été élaborés en coordination avec les
commissions locales, les représentants de l’Union
générale des commerçants et artisans algériens
(UGCAA) et des associations de protection des citoyens.
La direction du commerce a aussi mobilisé une centaine
d’agents répartis sur 40 brigades pour l’encadrement et
le contrôle de cette opération. Pour contraindre les
commerçants à rester ouverts durant les fêtes, le
ministère du Commerce a mis en place un système de
permanences contraignant, prévoyant des sanctions
pouvant aller jusqu’à la fermeture de l’établissement.
Ces sanctions concernent la fermeture administrative du
local commercial pour une période allant d’une semaine
à 30 jours et autres amendes.
En dépit de ces mesures à chaque fête de l’Aïd, plusieurs
wilayas du pays, et notamment les grandes villes,
connaissent des perturbations dans
l’approvisionnement en produits alimentaires de large
consommation et nombreux sont les commerçants qui
ne respectent pas la permanence.
N. H.
La troupe Istijmam
bien accueillie aux Etats-Unis
PHOTO : DR
● La troupe de théâtre oranaise Istijmam s’est produite, lundi soir, sur les planches du prestigieux
Kennedy Center Millenium Stage à Washington. Il s’agit de la première représentation de la
pièce Etteffah (The Apples) de Abdelkader Alloula, aux Etats-Unis, dans le cadre d’une tournée
programmée avec Center Stage, qui a choisi trois groupes artistiques algériens cette année.
Le message humain et universel de Abdelkader Alloula a été fidèlement transmis outre-Atlantique
L
e public algérien a pu suivre en
direct la performance des artistes
sur internet à travers la chaîne
streaming du Kennedy Center, qui
compte près de 20 000 abonnés. Cette
première sortie de la troupe algérienne
a été couronnée de succès, à la faveur
des applaudissements et de la très
significative standing-ovation du public
américain à la fin du spectacle. En effet,
tout au long des 55 minutes de jeu, le
public réagissait pratiquement à tous les
moments hilarants, drôles et émouvants
que nous connaissons de la pièce, version
«Derja». Les silences solennels du récit,
rompus par des fous rires renversants ont
conquis ce public aguerri, connu pour
sa sincérité et qui s’est laissé absorber
par le jeu captivant des acteurs, leurs
chants et le rythme de toute la pièce.
Un jeu de scène fluide, harmonieux et
une énergie contenue sans être retenue,
autant d’éléments qui font que le défi
américain vient d’être honoré par les
comédiens oranais. Aussi, le message
humain et universel de Abdelkader
Alloula, véhiculé par les allégories, la
dérision et la condition des personnages, a
été fidèlement transmis outre-Atlantique
grâce à un travail de professionnels
et une singerie harmonieuse entre les
différents intervenants, qu’il s’agisse
des comédiens, du metteur en scène, de
l’administratrice de la troupe, ou des
traducteurs du texte original. A présent,
la troupe de théâtre expérimental se
prépare à sa prochaine représentation
prévue le 9 septembre à Bloomington,
Indiana University. Les comédiens sont
en tournée aux Etats-Unis depuis le 2
septembre pour une durée d’un mois.
Rihab, Lila, Amine, Mustapha, Djalel
et Djamil ont tous travaillé dur pour
pouvoir voyager avec cette pièce dans une
nouvelle langue, sans corrompre l’âme du
texte. Pour ce faire, ils ont pu compter sur
la contribution de deux rappeurs oranais
et chercheurs : Nabil Tayebi et Malik
Bourbia. L’anthropologue américaine,
Jane Goodman, qui a déjà vécu en
Algérie (Kabylie), a aussi contribué au
travail d’adaptation de la pièce. Par
ailleurs, en plus des représentations
théâtrales, les membres du groupe
artistique rencontreront plusieurs artistes
et universitaires américains dans le cadre
de cette tournée.
R. Benchikh
TERRORISME
Un ancien du FIS condamné
à 20 ans de réclusion
B
ennour Mohamed, alias Abou Ali El Ansari, ancien
militant du FIS et terroriste de l’ex- GIA, a été condamné,
à Oran, à 20 ans de réclusion pour terrorisme, alors que le
représentant du ministère public avait requis la peine de mort.
Il avait été condamné pour appartenance à un groupe terroriste,
plusieurs homicides et pose d’explosifs sur la voie publique.
Après un pourvoi en cassation, le procès en appel se tiendra
le 26 septembre courant devant le tribunal criminel de la cour
d’Oran. Les faits remontent à l’année 2009, après que le mis
en cause s’est rendu de son plein gré aux éléments sécuritaires
de Saïda, en possession d’une kalachnikov. Ce dernier relatera
son parcours au sein des groupes terroristes depuis 1991, alors
qu’il appartenait à l’ex-parti dissous, le FIS, au nom duquel il
a participé à plusieurs manifestations. En 1994, il a été arrêté
et fut détenu pendant 10 mois à Reggane, avant d’être libéré.
Il déclare aux enquêteurs qu’il a rejoint El Katiba El Khadra,
affiliée à l’ex- GIA de Saïda, qui se trouvait sous la direction
du terroriste Abi Abdallah, activant à Djebel El Atrous. «On
m’a remis une kalachnikov et j’ai suivi des entraînements
spécialisés. On me surnommait à ce moment Abdelwakil», a-t-
il déclaré aux enquêteurs. «En 1995, j’ai été blessé lors d’un
accrochage par des tirs d’hélicoptère. Après ma convalescence,
j’ai rejoint les groupes du GIA en 1996, sous le commandement
de Baytar. C’est là qu’on m’a surnommé Abou Ali El Ansari.
J’ai participé à plusieurs opérations meurtrières qui avaient
visé les éléments sécuritaires, où 11 gendarmes ont été tués. Des
militaires ont été également visés par ces GIA», affirme-t-il aux
enquêteurs. Ce terroriste reviendra sur la tuerie d’une vingtaine
de civils au niveau de la localité d’El Hassasna. Toutefois, il
niera «avoir participé aux carnages de civils, même si c’est le
groupe avec lequel il activait qui en est l’auteur». Il explique
que «les opérations qui ont visé les forces de sécurité leur ont
permis de récupérer une cinquantaine de kalachnikovs». Par
ailleurs, le témoignage d’un autre terroriste lors de cette enquête
chargera ce mis en cause. Les déclarations de ce complice feront
ressortir le côté plus que sanguinaire de B.M. Il reviendra sur
l’assassinat d’un civil et de son fils au cours duquel B.M. était
complice. Comme il citera ce dernier dans le kidnapping de
la femme et la fille de ce civil qui furent jetées en proie aux
terroristes.
S. Moncef
UNE FEMME BLESSÉE SUITE À UN EFFONDREMENT
Le vieux bâti continue à s’effriter à Oran, occasionnant
des blessés, à l’exemple de la matinée d’hier, au niveau
de la place Bendaoud, quartier d’El Derb, où une femme
a été blessée suite à un l’effondrement d’un faux
plafond.
La victime, âgée de 50 ans, a été touchée aux jambes.
Les éléments de la Protection civile, après avoir soigné
sur place la blessée, l’ont évacuée vers le service des
urgences.
S. M.
UN NARCOTRAFIQUANT ARRÊTÉ À L’AÉROPORT
Les éléments de la sûreté de wilaya ont arrêté un
trafiquant de kif qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt
international suite à sa condamnation par contumace
dans des affaires de trafic de stupéfiants. Ce dernier,
apprend-on de ces mêmes sources, âgé de 40 ans, a été
arrêté au niveau de l’aéroport international Ahmed Ben
Bella d’Oran.
S. M.
DÉCOUVERTE D’OSSEMENTS HUMAINS
Un squelette humain a été découvert au niveau de l’île
Aura, au large de Cap Falcon. Selon la Protection civile,
les ossements ont été trouvés lundi vers 19h par des
pêcheurs. Le squelette a été évacué du large par les
éléments de la Protection civile puis déposé à la morgue
de l’hôpital de Aïn El Turck, en attendant de le soumettre
à une analyse qui va déterminer son sexe et son âge.
Une enquête est ouverte par la brigade de la
Gendarmerie nationale territorialement compétente.
Z. S.
LES GÉRANTS D’AUTO-ÉCOLES NE DÉCOLÈRENT PAS
À AÏN EL TURCK
Les gérants des auto-écoles de Aïn El Turck, affiliés à
l’Organisation nationale des auto-écoles (ONAE), ont
exigé que le nouveau site qui leur a été proposé à haï
Bensmir, en remplacement de l’ancien situé en plein cœur
de Aïn El Turck, soit aménagé et sécurisé en vue de son
exploitation pour les circuits de permis de conduire. Lors
d’une réunion tenue en présence du président de l’ONAE,
les professionnels ont été unanimes quant à l’état de ce
nouveau site, qui, selon le président du bureau de wilaya,
est dépourvu de toutes les commodités. Pour rappel, ce
transfert a été décidé après la fermeture de l’ex- stade
servant de circuit d’examen et situé en pleine ville. Les
gérants des auto-écoles avaient fermé la route à la
circulation exigeant ainsi sa réouverture. Outre ce transfert
vers le nouveau site, notre interlocuteur a évoqué l’autre
problème relatif aux catégories de permis de conduire. En
effet, les professionnels suggèrent que pour les poids
lourds, il est préférable de passer le C1 ensuite le C2
toujours dans la même catégorie et pour les gros tonnages
au lieu du C2, directement, tel que décidé par le ministère.
Cet allégement risque de pénaliser les gérants qui sont
détenteurs uniquement de la catégorie C1.
F. A.
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 8
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de leur profonde sympathie.
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nous appartenons et à Lui nous
retournons."
Le directeur d'El Watan,
Omar Belhouchet, ainsi que
l'ensemble du personnel, très
affectés par le décès de Benantar
Rebiha et Benantar Omar
Yacine, mère et neveu de leur
amie et ex-collègue Razika,
présentent à cette dernière ainsi
qu'à l'ensemble de sa famille
leurs sincères condoléances et
les assurent de leur profonde
sympathie. Que Dieu accueille
les défunts en Son Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à
Lui nous retournons."
Benantar Rebiha âgée de 83
ans et Benantar Omar Yacine
âgé de 43 ans (son petits-fils)
le 02. 09. 2016. Que Dieu le ToutPuissant accorde aux défunts Sa
Sainte Miséricorde et les accueille
en Son Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons."
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 9
RÉGION EST
EL MA LABIOD
(TÉBESSA)
BARRAGES DE LA WILAYA DE JIJEL
Des sites touristiques
à revaloriser
La cimenterie
paralysée par des
chômeurs
U
ne centaine de jeunes chômeurs de la commune d’El Ma Labiod ont observé, hier, un
sit-in devant la cimenterie pour revendiquer
des postes d’emploi. Ils se sont rassemblés, tôt le
matin, devant le portail de cette usine, brandissant
une banderole sur laquelle on pouvait lire : «On
veut du travail». Ces contestataires, qui ont empêché tout le personnel d’accéder à l’usine, voulaient
exprimer leur désarroi face à cette situation qu’ils
jugent lamentable. Par cette action, ces jeunes, qui
se disent déterminés à aller jusqu’au bout de leurs
revendications, voulaient attirer l’attention des autorités locales sur leurs problèmes. «Jusqu’à quand
va-t-on rester les bras croisés ? Des jeunes viennent
de partout travailler à la cimenterie, alors que ceux
de la région ont carrément été exclus», s’indigne un
chômeur contacté par téléphone.
Lakehal Samir
● Offrant tous les atouts recherchés par les amoureux de la nature, ces lieux n’attendent
que des investissements générateurs d’emplois.
Q
Arrestation de voleurs
de cheptel
L
PHOTO: D.R.
uoi de plus sublime que
d’admirer le bleu magique
du barrage d’Erraguene,
ou la verdure des sites forestiers
autour des bassins hydriques de
Kissir, d’El Agram et de Boussiaba ? Outre leur vocation hydrique, ces immenses lacs, qui
ont pris forme aux quatre coins
de la wilaya de Jijel, ont un attrait
touristique fascinant. «Pourvu
qu’on parvienne à saisir l’opportunité de cet attrait, ces barrages
peuvent rivaliser avec les meilleurs sites touristiques, y compris la Corniche, dont regorge la
wilaya de Jijel», fait remarquer
un initié qui connaît la valeur de
ces sites.
La revalorisation de ce capital naturel donnera, à coup sûr, un atout
au tourisme local si les contraintes
qui bloquent l’essor de ce secteur
sont levées. C’est du moins ce
qu’on nourrit comme espoir pour
donner plus d’attrait à la splendeur de ces sites hydriques.
La création de stations touristiques tout autour est un investissement à encourager, même si
le tourisme local est encore une
activité exclusivement liée à la
saison estivale. Ceci dit, il faut
reconnaître que les îlots magiques
qui ont émergé dans le bassin du
barrage de Boussiaba offrent un
Outre leur capacité hydrique, ces ouvrages peuvent être une source de revenus pour la région
paysage sublime. L’étendue de ce
barrage est un régal pour les yeux.
Un plaisir à s’offrir. Autour de ce
bassin, Dame nature a tout donné.
C’est à l’homme de revaloriser le
reste. S’étendant sur un immense
bassin à la limite de la frontière
entre les wilayas de Skikda et
Jijel, ce barrage est coincé entre la
commune d’Ouldja Boulbellout,
(wilaya de Skikda), et la localité
de Ouled Salah, à El Milia (wilaya
de Jijel). Sa digue a été réalisée à
Ouled Arbi, du côté d’El Milia.
Son capital hydrique est destiné
à renforcer le contenu du barrage
de Beni Haroun à Mila, mais aussi
pour alimenter la ville d’El Milia
et cinq autres communes de la
région en eau potable. La nature
forestière de la région, où il a
été érigé, lui a donné des atouts
pouvant développer une activité
touristique autour de la retenue.
Cette activité peut être lancée
également de la même manière à
Erraguene et ailleurs, notamment
à Djimla, où la mise en eau de
l’autre barrage de Tabellout est en
cours d’achèvement.
Amor Z.
SÉTIF
Une rentrée scolaire sans grands changements
A
près plus de deux mois de vacances,
367 780 élèves, dont 35 969 nouveaux
inscrits, ont repris le chemin des 1177 établissements scolaires de la wilaya de Sétif. Contrairement aux années précédentes, la rentrée
cuvée 2016/2017 sera marquée par la mise en
exploitation d’un nombre restreint de nouvelles
infrastructures pédagogiques.
Pour l’illustration, une école primaire (Sétifville), deux collèges (un à Beni Molhi et un
autre à Aïn Kebira) et les lycées de Guenzet et
Serdj Ghoul seront opérationnels à la rentrée. Le
nouveau collège de Moaklane et les lycées d’El
Eulma et de Beni Ouertilane ouvriront leurs
portes durant l’année scolaire. Il convient de
souligner que les problèmes de nombreux établissements vétustes demeurent posés, pour les
trois paliers, où la scolarité de centaines d’élèves
sera mise à rude épreuve. Ainsi, les élèves du
CEM Mohamed Khemisti de la cité Tlydjene,
qui attendent une utopique réhabilitation de
leur établissement, devront une fois de plus
prendre leur mal en patience. Tout comme leurs
camarades de nombreuses écoles primaires du
chef-lieu de wilaya.
Ceux-ci sont perpétuellement confrontés aux
lenteurs administratives. «Le bien-être des
petits écoliers est le souci majeur de la municipalité qui a inscrit de nombreuses opérations
susceptibles de redorer le blason des structures
éducatives. Pour étayer mes propos, les cours de
15 écoles ont été revêtues en bitume. Une enveloppe de 59 millions de dinars a été allouée pour
la réhabilitation de l’étanchéité de 28 écoles.
L’aménagement de l’école Cheikh Abdou est
lancé, alors que le marché inhérent à la réno-
vation de l’école Larbi Tebessi est en cours de
validation. Le cas de la célèbre école des Frères
Berchi, qui a fait couler beaucoup d’encre, est
réglé. Pour sa réhabilitation, l’assemblée communale vient de consacrer pas moins de 117
millions de dinars. Au volet de la solidarité, une
enveloppe de 23 millions de dinars pour l’achat
de 2000 trousseaux de 3000 DA l’unité a été
débloquée dernièrement», souligne le président
de l’APC de la capitale des Hauts-Plateaux, le
docteur Nacer Ouahrani.
Pour aider les familles nécessiteuses à faire face
aux innombrables charges qui interviennent
quelques jours avant l’Aïd El Adha, la direction de l’action sociale (DAS) de la wilaya a
mobilisé, selon son directeur, Sebti Tarfaya, 50
millions de dinars pour l’achat de 24 600 trousseaux scolaires.
Kamel Beniaiche
a brigade de la Gendarmerie nationale de
la commune d’El Kouif, située à 35 km de
Tébessa, a réussi dans la nuit de dimanche à lundi
à mettre la main sur un réseau spécialisé dans le vol
de cheptel dans la région, apprend-on de sources
concordantes. Deux individus, âgés de 25 et 35 ans,
activement recherchés par les services de sécurité,
ont été interpellés par les gendarmes pour vol.
Ils seront présentés devant le parquet d’El Aouinet
dans les jours à venir, ont ajouté nos sources. Lors
de cette opération, plus de 80 têtes d’ovins ont été
récupérées tout près des frontières algéro-tunisiennes. L’enquête diligentée suite à une plainte
déposée auprès de ladite brigade est en cours afin
d’identifier et d’arrêter le reste de la bande, ont précisé nos sources.
L. S.
BORDJ BOU ARRÉRIDJ
Un mineur écroué
pour meurtre
R
echerché par la police depuis la découverte du
cadavre d’un homme en plein centre-ville de
Bordj Bou Arréridj, l’adolescent de 16 ans suspecté
de l’avoir mortellement poignardé a été interpellé,
lundi en fin de journée. Dès le premier jour, la
rumeur le désignait dans la cité du 17 Octobre,
où un homme, la trentaine, résidant dans la wilaya de
Batna, est mort poignardé pour des raisons encore indéterminées. Comme d’habitude, les services concernés
ne fournissent aucune information et laissent place à la
rumeur, qui se charge de multiples interprétations. Cette
nouvelle affaire remet de nouveau au-devant de l’actualité les crimes commis par des adolescents, et qui ont
tendance à se multiplier. La société civile devra se mobiliser davantage pour lutter contre la psychose qui se développe à chaque acte criminel commis dans la ville. A
l’heure où nous mettions sous presse, nous avons appris
que l’auteur présumé du meurtre sera présenté mercredi
devant le parquet.
A. B.
BISKRA
Des laboratoires d’analyses médicales décriés
D
e nombreux parents de patients ou de malades présentant différentes pathologies se plaignent des erreurs, retards et pertes
de leurs échantillons de sang, urine ou de tout autre prélèvement
au niveau des laboratoires d’analyses médicales de Biskra, auxquels ils se sont adressés pour des bilans de santé ou des analyses
biologiques et biochimiques spécifiques. «Mon épouse, quadragénaire, a effectué des analyses de fertilité dans un laboratoire
réputé de Biskra, mais quand le professeur d’un hôpital d’Alger a
vu les résultats, il est resté bouche bée, car les conclusions de cette
analyse étaient celles d’une vieille dame d’au moins 80 ans. Nous
avons du séjourner dans la capitale plus d’une semaine pour tout
refaire avec toutes les dépenses et les désagréments induits par ces
résultats erronés de bout en bout», raconte D. Mohamed, qui dit ne
pas comprendre comment des anomalies aussi énormes peuventelles survenir dans les analyses.
Pour F. Lazhar, qui soutient avoir vécu un calvaire sans nom pour
s’être présenté à un laboratoire afin de faire des analyses d’urine
et un spermocytogramme, afin de confirmer ou d’infirmer ses
capacités physiologiques à enfanter, «les laboratoires de Biskra
sont confiés à des jeunes laborantins sans expérience mal formés
et inconscients des effets néfastes sur les patients de leur mauvais
travail». «Payé rubis sur l’ongle, un laboratoire d’analyses médicales de Biskra, dont je tairais le nom m’a fait patienter des jours
et des jours pour obtenir les résultats d’analyses prescrits par
un médecin. Les analyses d’urine ont été effectuées en un temps
record, mais avec des erreurs flagrantes et celles du sperme ont
été impossibles à obtenir, car l’échantillon du liquide séminal a été
égaré et j’ai dû en fournir un autre après des atermoiements et des
délais d’attente inexplicables», rapporte-t-il plein de colère suscitée par ce dysfonctionnement pour lequel il a déposé une plainte au
niveau du tribunal de Biskra.
A noter qu’à Biskra, il y a seulement 5 laboratoires d’analyses médicales pour une population d’environ 800 000 habitants répartie
sur les 33 communes de la wilaya. Beaucoup de médecins doutant
de la validité et de la précision des résultats d’analyses de certains
laboratoires demandent souvent à leurs patients de les refaire
dans une autre structure d’analyses biomédicales de Constantine,
Annaba ou Alger. Ce qui n’est pas à la portée financière de tous.
Hafedh Moussaoui
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 9
RÉGIONS
BOUMERDÈS
AÏT YAHIA MOUSSA
GROGNE DES VILLAGEOIS
Des enfants aux besoins L
spécifiques privés d’école
e siège de la mairie d’Aït Yahia Moussa, dans la daïra de
Draâ El Mizan, à 25 km au sud de Tizi Ouzou, a été fermé
pendant plusieurs jours par les habitants de Tifaou.
Les villageois protestent contre la non-concrétisation des multiples promesses des autorités locales concernant notamment le
cadre de vie et le développement de leur localité. A Tifaou, dira
un membre du comité de village, «les habitants souffrent le calvaire concernant la seule route (une piste entièrement délabrée)
reliant le village, sur 8 km, au chef-lieu de la commune et dont
la fiche technique de son revêtement avait été établie depuis
2011». Les villageois dénoncent en outre la non-rénovation
du réseau d’alimentation en eau potable (AEP) du village. «Ce
réseau est tellement vétuste qu’il y a beaucoup de pertes et il
nous arrive de rester des semaines entières sans eau», dira un
membre du comité de village. «Les autorités locales nous ont
promis également d’alimenter le village dans peu de temps en
gaz naturel, mais à ce jour, rien de concret. Pire encore, nous
avons 52 foyers qui ne sont pas alimentés en électricité, malgré
nos doléances répétées», ajoute notre interlocuteur en dénonçant aussi l’absence de réseau d’assainissement dans ce village
de près de 5000 habitants. Les protestataires ont demandé la
venue du chef de daïra de Draâ El Mizan pour lui remettre leur
plate-forme de revendications et pouvoir recevoir directement
les engagements du représentant de l’Etat.
S. Yermèche
● Les trois centres de prise en charge psychopédagogique de la wilaya
de Boumerdès sont saturés.
es enfants aux besoins
spécifiques de la wilaya
de Boumerdès vivent
une situation préoccupante.
Le rapport établi récemment
par les élus de l’APW sur le
secteur de la solidarité fait état
de 8000 enfants environ souffrant de multiples handicaps
dans la région.
Privés d’école et d’une bonne
prise en charge, la plupart
d’entre eux ont du mal à s’intégrer dans la société. Malgré
la signature d’une convention
entre le ministère de l’Education et celui de la Solidarité nationale, rares sont ceux
qui fréquentent les bancs de
l’école.
La direction locale de l’éducation fait état de 146 élèves
qui vont suivre les cours cette
année au niveau de 14 classes
du primaire et 2 du secondaire
ouvertes à cet effet dans différentes communes de la région.
Un nombre qui reste en deçà
de la forte demande enregistrée de la part des parents
qui se bousculent devant les
établissements scolaires et les
centres spécialisés pour y inscrire leur progéniture en vue
d’apprendre à lire et à écrire.
Aujourd’hui, la réalisation de
ce vœu n’est à pas à portée
de la main. Le président de
l’Association de wilaya des
trisomiques 21, M. Badaoui,
fait état de centaines d’enfants
souffrant de cette pathologie
qui n’ont pas réussi à s’ins-
PHOTO: D. R.
L
146 élèves souffrant de handicap suivent les cours dans des établissements scolaires spécialisés
crire à l’école faute de place.
«On a recensé des dizaines
d’enfants qui ont dépassé
l’âge de la scolarité. Ces enfants doivent suivre les cours
dans des classes spéciales
afin de ne pas perturber la
scolarité des autres élèves.
Or, de nombreux directeurs
rejettent notre demande au
motif du manque de salles. Le
drame c’est que même leurs
enseignants, dont la plupart
ont suivi des études de psychologie, ne sont pas rémunérés
comme leurs camardes du
secteur. Ils sont recrutés par
la DAS dans le cadre des
dispositifs du préemploi »,
déplore-t-il. Les projets de
centres psychopédagogiques
prévus dans les localités de
Boudouaou, Issers et Baghlia
sont bloqués depuis plusieurs
années. Tandis que ceux se
trouvant à Thénia, Tidjelabine
et Khemis El Khechna sont
saturés.
Dotés d’une capacité d’accueil de 80 à 120 élèves,
ces structures fonctionnent
avec des moyens humains
dérisoires. «Je connais des
parents qui attendent d’y inscrire leurs enfants depuis 6
ans», indique M. Badaoui.
Malgré ces difficultés, notre
interlocuteur affirme que son
association n’est pas près de
renoncer à sa mission. Au problème du manque d’encadrement, il se dit prêt à ramener et
payer les orthophonistes et les
psychologues qui vont assurer les cours à leurs enfants.
«Pour peu qu’on nous donne
des salles au niveau des écoles
primaires», dit-il, ajoutant
avoir déjà transformé le siège
de leur association à Boumerdès en centre d’orthophonie.
Contrairement aux trisomiques 21, les enfants
sourds-muets et les autistes
n’ont toujours pas de structures devant défendre leurs
droits. Aujourd’hui, de nombreux parents ignorent ce
qu’est l’autisme et ne font
pas de dépistage précoce à
leurs enfants pour pouvoir
engager le processus de prise
en charge. Un problème épineux dû en partie au manque
de médecins spécialistes en
Algérie, notamment les pédopsychiatres, et d’établissements de prise en charge
adaptés.
R. Kebbabi
BORDJ MÉNAÏEL
Manque de moyens à l’école des handicapés visuels
L
’école des handicapés visuels n’est pas l’eldorado tant
rêvé des parents des enfants souffrant d’handicaps visuels.
Ce centre, qui reçoit également des enfants sourds-muets de
la wilaya de Boumerdès et de Bouira, «souffre» de multiples
carences.
Ouvert en 1999, cette structure d’une capacité d’accueil de 90
places (internat) est coincée entre les taudis du fameux bidonbilles de Bordj Ménaïel et des chantiers lugubres. La route qui
y mène est longée par un oued repoussant, de monticules d’ordures et de baraques illicites. A l’intérieur de l’école, le décor
n’est pas meilleur. Le projet de réalisation de nouveaux dortoirs
est bloqué depuis plusieurs années à cause d’une nappe d’eau
découverte sous les blocs. Idem pour les projets portant réha-
bilitation du réfectoire et certaines salles de classes qui tardent
à être réalisés, a-t-on constaté sur place. En sus du manque
de matériel, les pensionnaires se plaignent de l’insuffisance
d’encadrement, précisant que les cours ne sont assurés que par
un orthophoniste et un psychologue. Les pensionnaires suivent
des cours du cycle primaire et moyen. Hormis ceux qui sont
natifs de Bouira, les autres élèves ne bénéficient pas de transport
en fin de semaine.
L’année dernière, ils étaient 64 enfants dont une quinzaine de
filles à y avoir suivi des études. Sollicitée pour de plus amples
informations, la directrice de l’école s’est refusée à tout commentaire et nous a demandé au préalable une autorisation de la
direction de l’action sociale de la wilaya.
R. K.
TIZI OUZOU
La rentrée perturbée à Ath Bouyoucef
L
es vacances scolaires, qui ont duré
plusieurs mois, ne semblent pas avoir
été mises à profit par ceux qui doivent
assurer aux élèves les meilleures conditions de scolarité. Ainsi, deux écoles de
la daïra de Aïn El Hammam, à cinquante
kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou,
n’ont pas été au rendez-vous de la reprise
des cours, dimanche dernier.
A l’école Allouche Amer, du village
Tazrouts, dans la commune d’Ath Bouyoucef, les classes sont demeurées vides,
suite à l’appel de l’association des parents d’élèves. Le problème des sanitaires
figure en tête de la liste des insuffisances
énumérées.
En seconde position, les parents soulèvent le problème des infiltrations des
eaux pluviales par la toiture endommagée
par la dernière saison hivernale. L’APC,
saisie de cette question, a «procédé
au démantèlement du papier goudron
détérioré, sans pour autant réparer les
dégâts». L’association revendique égale-
ment la construction d’une cantine digne
de ce nom. A l’heure actuelle, «c’est une
salle de classe qui a été aménagée en
cantine», précise-t-on.
Le dernier point soulevé par les protestataires concerne l’école principale
Ben Sidi Ahmed, endommagée par les
intempéries de 2012 et qui demeure
dans un état lamentable, bien qu’un
budget pour sa démolition et sa
reconstruction soit débloqué.
Nacer Benzekri
AÏN EL HAMMAM
LE PRIX DU MOUTON
EN FORTE BAISSE
u marché aux bestiaux de Aïn El Hammam, à 50 km au
A
sud-est de Tizi Ouzou, les maquignons sont désappointés :
«Les prix pratiqués ces jours-ci sont très en deçà de ce que nous
escomptions, il y a un mois.»
Les éleveurs qui arrivent au marché dans l’espoir de vendre la
totalité de leurs bêtes en repartent déçus. Ces derniers jours,
les acheteurs ne se bousculent pas auprès des maquignons qui
attendent des heures pour voir un client venir tâter le dos d’une
de leurs bêtes. «Ils offrent des prix dévalorisants pour notre
travail», lâche-t-on. Nous montrant un beau mouton à cornes
qui ferait le bonheur de bien des enfants, il nous prend à témoin
devant un client : «Est-ce une bête à 25000 dinars ? Personne ne
vous la cédera à moins de trente huit mille.» L’acheteur potentiel
s’en va mais personne d’autre n’approche le troupeau, pendant
près d’une heure.
Ceux qui s’en approchent demandent les prix et s’en vont. Les
autres éleveurs sont unanimes à décrier la situation du marché
où les éventuels acheteurs «veulent que nous leur vendions
notre cheptel à perte. Nous ne sommes par près de cette éventualité». Il est dix heures à l’entrée de la ville de Aïn El Hammam, un jeune vendeur délie ses bêtes et s’apprête à rentrer : «Je
les garderai pour après l’Aïd. Je suis sûr que le marché remontera.» Les autres ne désespèrent pas de voir arriver «quelqu’un
qui estimera les bêtes à leur juste prix». A quelques jours de
l’Aïd, les citoyens qui ont temporisé jusqu’à maintenant, dans
l’espoir de voir les prix baisser, se décideront à un moment ou
un autre.
Nacer B.
OUED AÏSSI
LA STATION DE BUS
BOUDÉE PAR LES
TRANSPORTEURS
transporteurs de voyageurs assurant la liaison avec la
de Mekla à une trentaine de kilomètres à l’est de
LTiziescommune
Ouzou ont déserté la station de Oued Aïssi, peu fréquentée
par les voyageurs. Ils sont actuellement au rond-point Abane
Ramdane de Sikh Oumeddour, en attendant une quelconque
autre suggestion de la part de la direction des transports. Ces
opérateurs tentent tant bien que mal de s’organiser à ce niveau
afin d’éviter d’encombrer les lieux.
Par leur action, ils déplorent pour la énième fois le quotidien
qu’ils vivent au sein de cette structure. La station ne répond pas
aux normes exigées ni aux besoins des voyageurs encore moins
ceux des opérateurs, estime-t-on. Les autorités ont été interpelées à plusieurs reprises afin d’aménager l’espace de sorte qu’il
accueille un minimum des commodités requises. Sur place,
l’insalubrité règne et ni commerce, ni sanitaires ne sont mis à
la disposition des usagers. Situé loin de la zone industrielle,
l’endroit est aussi dépourvu de sécurité.
Les voyageurs l’évitent d’ailleurs et n’y pénètrent presque plus.
Plusieurs transporteurs l’ont aussi fui à l’image de ceux d’Azazga, de Tizi Rached, Aïn El Hammam et Fréha. La décision prise
par les opérateurs vient remettre à l’ordre du jour la question de
la nouvelle station qui tarde à voir le jour.
T. Ch.
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 9
RÉGION OUEST
AÏN TÉMOUCHENT
BÉCHAR
Une fausse administration fiscale
fait des victimes
Le Cnapest relève un
déficit en encadrement
dans l’éducation
R
éuni à l’issue de la première journée de classe et sur
la base des observations de ses adhérents, le Cnapest
a relevé un déficit en encadrements pédagogique et
administratif, ainsi qu’un préjudiciable retard dans l’équipement
des nouveaux établissements. Dans son procès-verbal de réunion,
le syndicat conteste le fait que l’administration ait outrepassé
ses prérogatives en piétinant celles de la commission paritaire
en matière de mouvement du personnel, sachant, rappelle-t-il,
que la finalisation de ce mouvement par cette commission a été
retardée cette année de façon à ce qu’il n’y ait pas d’interférences
malvenues par la suite. Le PV conteste la sous-estimation du
nombre de postes de responsabilité à pourvoir, ce qui a privé
nombre d’enseignants d’une promotion, et s’élève contre le
retard dans le versement des indemnités en matière d’heures
supplémentaires et l’exclusion des enseignants d’éducation
physique du bénéfice de ces indemnités. Dans le même esprit, le
Cnapest dénonce les manipulations qui auraient été opérées sur
la carte scolaire, ainsi que les contraintes opposées à l’activité
syndicale, particulièrement au CEM Mohamed Bouhamidi à
Souk el Tenine (Oulhaça). De même, le directeur de l’éducation
est accusé de fuir ses responsabilités en évitant de se réunir avec
le bureau du Cnapest.
M. K.
● Un ex-employé du fisc a créé une fausse administration appelée «Direction générale
des finances» avant de commander, sans jamais payer, d’importants lots d’articles
électroménagers auprès de fournisseurs de Béchar, Oran, Tlemcen et El Bayadh.
U
ne affaire d’escroquerie a secoué récemment
l’administration locale des finances, en l’occurrence la
direction régionale du Trésor. S. Abdallah, un employé
de cette administration, démissionnaire en mai 2015, a eu l’idée
néfaste de créer, avec trois complices, une fausse administration
appelée «Direction générale des finances», un intitulé inexistant
dans l’organigramme du ministère des Finances. Cette structure
parallèle a été installée en catimini dans des locaux situés à
proximité du plateau de l’hydraulique, à quelques encablures
du siège de la wilaya. Le principal instigateur de cette affaire a
recruté deux jeunes filles de l’ANEM et installé tout un matériel
informatique approprié à ses opérations frauduleuses. L’indélicat
ex-employé de la direction régionale du Trésor a bien pris soin de
confectionner, selon les informations jusqu’ici recueillies auprès
de cette institution, des cachets administratifs des finances, un
cachet pour visa du contrôleur financier de l’Etat, une griffe du
contrôleur financier adjoint, des modèles de bons de commande,
des types d’imprimés pour des conventions et PV de réception.
Son mode opératoire, facilité aussi par la confection d’une carte
professionnelle portant grade de sous-directeur de la DRT,
consistait à contacter pour acquérir, auprès des fournisseurs de
Béchar, d’Oran, de Tlemcen et d’El Bayadh, d’importants lots
d’électroménagers, notamment des appareils de climatisation, de
télévision et papeterie. Les marchandises acquises sont ensuite
revendues à de vils prix à des commerçants dans les communes
éloignées de la wilaya et à Tindouf. Le préjudice subi par les
fournisseurs de l’escroc s’élève, pour le moment, indique notre
source, à 9 milliards de cts. Le montant du préjudice n’est toutefois
pas exhaustif. Ses activités néfastes ont été finalement découvertes
grâce à un fournisseur d’Oran, qui, intrigué par l’appellation
«officielle» de l’administration, a contacté un collègue financier
qui lui confirma l’inexistence de cette structure administrative
dans l’organigramme du ministère. C’est ainsi qu’il a été fait
appel aux services de sécurité d’Oran et de Béchar qui ont agi en
coordination pour mettre fin à ces opérations d’escroquerie. Arrêté
avec ses trois complices, ils ont été mis en détention provisoire par
le magistrat instructeur près le tribunal de Béchar en attendant leur
jugement.
M. Nadjah
ORAN
CHLEF
8440 postes prévus à la
formation professionnelle
Oued Goussine sort de sa léthargie
L
P
PHOTO : DR
a commune côtière d’Oued Goussine,
située à mi-chemin entre Ténès et
Beni Haoua, sort de la profonde léthargie
dans laquelle elle était plongée depuis les
élections locales de 2012. Le changement
opéré à la tête de l’Assemblée populaire
communale, en février dernier,
a été bénéfique pour la collectivité.
Contrairement aux années précédentes,
la saison estivale a été particulièrement
animée cet été au siège de la commune et
dans les stations balnéaires de Boucheral
et de Doumia. Il y avait une bonne
ambiance, avec des centaines de familles
qui affluaient quotidiennement vers
cet endroit paradisiaque que domine
une magnifique forêt. Le site est bien
entretenu et a reçu, récemment, une
bonne note de l’inspection du ministère
de l’Intérieur et des Collectivités locales.
«La différence est que, cette année,
nous avons pu récupérer six centres de
vacances pour familles, qui étaient à
l’abandon depuis deux décennies. Ces
derniers ont été octroyés par adjudication
à des opérateurs privés de la région qui
en ont fait des lieux d’accueil décents
et convenables pour les estivants. Nous
avons, APC et wilaya, mis les bouchées
doubles pour récupérer, réhabiliter
et rentabiliser ces structures pour le
bien de la collectivité et des vacanciers
qui viennent de la région et d’autres
wilayas», a indiqué le nouveau président
de l’APC de l’Oued Goussine, Benaïssa
Zitoufi. Parallèlement, le nouvel exécutif
communal, en place depuis janvier
La commune côtière de l’Oued Goussine
dernier, a entrepris une action d’envergure
dans le but de relancer tous les projets
qui étaient à l’arrêt dans les différents
secteurs. L’opération s’est déjà soldée
par la réception de certains équipements
publics relevant des secteurs prioritaires.
«Globalement, l’exécutif communal
est satisfait du travail accompli en un
temps très court, mais il doit poursuivre
cet effort pour rattraper le retard
accusé par cette commune en matière
de développement socio-économique
et répondre ainsi aux besoins de la
population dans les domaines de l’habitat
, de la santé et de l’emploi , entre autres»,
a encore souligné le P/APC. Le principal
point noir reste le manque d’eau potable,
puisque la localité est approvisionnée
à partir de deux anciens forages dont le
débit s’avère insuffisant par rapport au
niveau de consommation des ménages.
Pour remédier à ce problème d’une
manière radicale, L’APC préconise le
raccordement de l’agglomération à la
station de dessalement monobloc de Beni
Haoua, distante de 12 km. A.Yechkour
PÉNÉTRANTE CHLEF-TÉNÈS
Le chantier à la traîne et la voie rétrécie
L
a première tranche de la pénétrante Chlef-Ténès, d’une
longueur de 22 km, ne sera certainement pas livrée en mars
2017, comme l’avait annoncé, en mars dernier, l’ex- ministre des
Travaux publics, Abdelkader Ouali, lors de sa visite dans la région.
Il avait, on s’en souvient, sommé les entreprises de réalisation de
renforcer les moyens d’intervention afin de respecter les délais de
livraison de ce projet, fixés pour mars 2017. Malheureusement,
cette instruction est restée lettre morte sauf au niveau des sections
reliant l’autoroute Est-Ouest à la commune d’Ouled Farès. En
effet, si ces dernières connaissent une cadence de réalisation
appréciable, le tronçon allant de cette dernière localité à celle de
Bouzeghaïa accuse, lui, des lenteurs considérables dans les travaux
de terrassement. En plus de ce retard, le projet de la pénétrante
Chlef-Ténès, prévu sur une distance de 54 km, aurait fait l’objet
d’un changement du nombre de voies qui passerait de trois à
deux pour des raisons économiques. Il faut rappeler que cette
liaison autoroutière est destinée à désengorger la RN 19, qui est
fortement saturée en différents endroits, notamment au niveau des
villes et villages traversés, à l’image de la ville côtière de Ténès,
de Bouzeghaïa et Chettia. De même, elle devrait faciliter l’accès
au port commercial de Ténès, dont l’activité connaît un regain
sensible.
A.Y.
as moins de 8440 postes pédagogiques sont proposés à
travers la wilaya d’Oran au titre des offres en matière de
formation professionnelle pour la session de septembre courant,
a-t-on indiqué, mardi, auprès de la direction de wilaya. Selon
M. Bouzid, chargé du volet pédagogique auprès de la direction,
en prévision de cette rentrée de septembre, tout un dispositif
de sensibilisation et d’information au profit des jeunes
concernés a été lancé depuis le 18 juillet dernier, notamment
par l’organisation de portes ouvertes dans les établissements
ainsi qu’une caravane de sensibilisation et d’information qui
a sillonné les 26 communes de la wilaya pour rencontrer les
jeunes en quête de formation ainsi que l’éventail des filières et
sections enseignées et les modes de formation.
A ce jour, une forte demande pour la formation dans le bâtiment
et le tourisme a été enregistrée. Les concours d’entrée sont
programmés respectivement pour les 21 et 22 septembre.
C’est ainsi, par exemple, que sur le nombre des offres retenues
cette année, l’on saura, selon le responsable, que 5831 postes
sont versés pour la formation diplômante et 2559 pour la
formation qualifiante. Sur ce tableau, il est indiqué que 736
postes pédagogiques sont destinés aux femmes au foyer et des
zones rurales, plus de 600 pour les cours du soir et 523 pour le
milieu carcéral.
En prévision de cette rentrée du 25 septembre courant, deux
bureaux pour l’accueil des jeunes ont été ouverts, le premier
au quartier Sid El Bachir (ex-Plateau), à proximité de la gare
ferroviaire, et le deuxième à côté de la station Naftal d’El Bahia.
La rentrée de septembre sera marquée, à Arzew, par l’ouverture
d’un nouvel institut de formation professionnelle. Il est doté de
120 lits pour le régime internat.
Tegguer Kaddour
MOSTAGANEM
Du poisson décongelé
vendu au prix du frais
L
’arnaque dans le commerce s’amplifie, ces derniers
temps, à Mostaganem. De nombreux marins-pêcheurs
expérimentés ne cessent de dénoncer que certains jeunes
revendeurs informels, sans foi ni loi, exposent à la vente du
poisson surgelé, décongelé et vendu comme frais aux abords
de la poissonnerie du marché couvert du centre-ville.
Face à la rareté et la cherté des ressources halieutiques et
surtout du poisson blanc, le phénomène commence à prendre
de l’ampleur et les mauvaises habitudes se sont bien installées.
Une escroquerie au détriment de la santé publique.
Le produit est arrosé incessamment d’eau pour garder «sa
fraîcheur». De nombreux clients ignorants n’hésitent pas à
s’y approvisionner au vu des prix moins élevés. Des pêcheurs
affirment que ce poisson, arrosé ou pas, perd automatiquement
sa couleur et devient blanc et perd toutes ses qualités, d’où le
risque d’intoxication.
L. H.
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 10
RÉGION EST
EL MA LABIOD
(TÉBESSA)
BARRAGES DE LA WILAYA DE JIJEL
Des sites touristiques
à revaloriser
La cimenterie
paralysée par des
chômeurs
U
ne centaine de jeunes chômeurs de la commune d’El Ma Labiod ont observé, hier, un
sit-in devant la cimenterie pour revendiquer
des postes d’emploi. Ils se sont rassemblés, tôt le
matin, devant le portail de cette usine, brandissant
une banderole sur laquelle on pouvait lire : «On
veut du travail». Ces contestataires, qui ont empêché tout le personnel d’accéder à l’usine, voulaient
exprimer leur désarroi face à cette situation qu’ils
jugent lamentable. Par cette action, ces jeunes, qui
se disent déterminés à aller jusqu’au bout de leurs
revendications, voulaient attirer l’attention des autorités locales sur leurs problèmes. «Jusqu’à quand
va-t-on rester les bras croisés ? Des jeunes viennent
de partout travailler à la cimenterie, alors que ceux
de la région ont carrément été exclus», s’indigne un
chômeur contacté par téléphone.
Lakehal Samir
● Offrant tous les atouts recherchés par les amoureux de la nature, ces lieux n’attendent
que des investissements générateurs d’emplois.
Q
Arrestation de voleurs
de cheptel
L
PHOTO: D.R.
uoi de plus sublime que
d’admirer le bleu magique
du barrage d’Erraguene,
ou la verdure des sites forestiers
autour des bassins hydriques de
Kissir, d’El Agram et de Boussiaba ? Outre leur vocation hydrique, ces immenses lacs, qui
ont pris forme aux quatre coins
de la wilaya de Jijel, ont un attrait
touristique fascinant. «Pourvu
qu’on parvienne à saisir l’opportunité de cet attrait, ces barrages
peuvent rivaliser avec les meilleurs sites touristiques, y compris la Corniche, dont regorge la
wilaya de Jijel», fait remarquer
un initié qui connaît la valeur de
ces sites.
La revalorisation de ce capital naturel donnera, à coup sûr, un atout
au tourisme local si les contraintes
qui bloquent l’essor de ce secteur
sont levées. C’est du moins ce
qu’on nourrit comme espoir pour
donner plus d’attrait à la splendeur de ces sites hydriques.
La création de stations touristiques tout autour est un investissement à encourager, même si
le tourisme local est encore une
activité exclusivement liée à la
saison estivale. Ceci dit, il faut
reconnaître que les îlots magiques
qui ont émergé dans le bassin du
barrage de Boussiaba offrent un
Outre leur capacité hydrique, ces ouvrages peuvent être une source de revenus pour la région
paysage sublime. L’étendue de ce
barrage est un régal pour les yeux.
Un plaisir à s’offrir. Autour de ce
bassin, Dame nature a tout donné.
C’est à l’homme de revaloriser le
reste. S’étendant sur un immense
bassin à la limite de la frontière
entre les wilayas de Skikda et
Jijel, ce barrage est coincé entre la
commune d’Ouldja Boulbellout,
(wilaya de Skikda), et la localité
de Ouled Salah, à El Milia (wilaya
de Jijel). Sa digue a été réalisée à
Ouled Arbi, du côté d’El Milia.
Son capital hydrique est destiné
à renforcer le contenu du barrage
de Beni Haroun à Mila, mais aussi
pour alimenter la ville d’El Milia
et cinq autres communes de la
région en eau potable. La nature
forestière de la région, où il a
été érigé, lui a donné des atouts
pouvant développer une activité
touristique autour de la retenue.
Cette activité peut être lancée
également de la même manière à
Erraguene et ailleurs, notamment
à Djimla, où la mise en eau de
l’autre barrage de Tabellout est en
cours d’achèvement.
Amor Z.
SÉTIF
Une rentrée scolaire sans grands changements
A
près plus de deux mois de vacances,
367 780 élèves, dont 35 969 nouveaux
inscrits, ont repris le chemin des 1177 établissements scolaires de la wilaya de Sétif. Contrairement aux années précédentes, la rentrée
cuvée 2016/2017 sera marquée par la mise en
exploitation d’un nombre restreint de nouvelles
infrastructures pédagogiques.
Pour l’illustration, une école primaire (Sétifville), deux collèges (un à Beni Molhi et un
autre à Aïn Kebira) et les lycées de Guenzet et
Serdj Ghoul seront opérationnels à la rentrée. Le
nouveau collège de Moaklane et les lycées d’El
Eulma et de Beni Ouertilane ouvriront leurs
portes durant l’année scolaire. Il convient de
souligner que les problèmes de nombreux établissements vétustes demeurent posés, pour les
trois paliers, où la scolarité de centaines d’élèves
sera mise à rude épreuve. Ainsi, les élèves du
CEM Mohamed Khemisti de la cité Tlydjene,
qui attendent une utopique réhabilitation de
leur établissement, devront une fois de plus
prendre leur mal en patience. Tout comme leurs
camarades de nombreuses écoles primaires du
chef-lieu de wilaya.
Ceux-ci sont perpétuellement confrontés aux
lenteurs administratives. «Le bien-être des
petits écoliers est le souci majeur de la municipalité qui a inscrit de nombreuses opérations
susceptibles de redorer le blason des structures
éducatives. Pour étayer mes propos, les cours de
15 écoles ont été revêtues en bitume. Une enveloppe de 59 millions de dinars a été allouée pour
la réhabilitation de l’étanchéité de 28 écoles.
L’aménagement de l’école Cheikh Abdou est
lancé, alors que le marché inhérent à la réno-
vation de l’école Larbi Tebessi est en cours de
validation. Le cas de la célèbre école des Frères
Berchi, qui a fait couler beaucoup d’encre, est
réglé. Pour sa réhabilitation, l’assemblée communale vient de consacrer pas moins de 117
millions de dinars. Au volet de la solidarité, une
enveloppe de 23 millions de dinars pour l’achat
de 2000 trousseaux de 3000 DA l’unité a été
débloquée dernièrement», souligne le président
de l’APC de la capitale des Hauts-Plateaux, le
docteur Nacer Ouahrani.
Pour aider les familles nécessiteuses à faire face
aux innombrables charges qui interviennent
quelques jours avant l’Aïd El Adha, la direction de l’action sociale (DAS) de la wilaya a
mobilisé, selon son directeur, Sebti Tarfaya, 50
millions de dinars pour l’achat de 24 600 trousseaux scolaires.
Kamel Beniaiche
a brigade de la Gendarmerie nationale de
la commune d’El Kouif, située à 35 km de
Tébessa, a réussi dans la nuit de dimanche à lundi
à mettre la main sur un réseau spécialisé dans le vol
de cheptel dans la région, apprend-on de sources
concordantes. Deux individus, âgés de 25 et 35 ans,
activement recherchés par les services de sécurité,
ont été interpellés par les gendarmes pour vol.
Ils seront présentés devant le parquet d’El Aouinet
dans les jours à venir, ont ajouté nos sources. Lors
de cette opération, plus de 80 têtes d’ovins ont été
récupérées tout près des frontières algéro-tunisiennes. L’enquête diligentée suite à une plainte
déposée auprès de ladite brigade est en cours afin
d’identifier et d’arrêter le reste de la bande, ont précisé nos sources.
L. S.
BORDJ BOU ARRÉRIDJ
Un mineur écroué
pour meurtre
R
echerché par la police depuis la découverte du
cadavre d’un homme en plein centre-ville de
Bordj Bou Arréridj, l’adolescent de 16 ans suspecté
de l’avoir mortellement poignardé a été interpellé,
lundi en fin de journée. Dès le premier jour, la
rumeur le désignait dans la cité du 17 Octobre,
où un homme, la trentaine, résidant dans la wilaya de
Batna, est mort poignardé pour des raisons encore indéterminées. Comme d’habitude, les services concernés
ne fournissent aucune information et laissent place à la
rumeur, qui se charge de multiples interprétations. Cette
nouvelle affaire remet de nouveau au-devant de l’actualité les crimes commis par des adolescents, et qui ont
tendance à se multiplier. La société civile devra se mobiliser davantage pour lutter contre la psychose qui se développe à chaque acte criminel commis dans la ville. A
l’heure où nous mettions sous presse, nous avons appris
que l’auteur présumé du meurtre sera présenté mercredi
devant le parquet.
A. B.
BISKRA
Des laboratoires d’analyses médicales décriés
D
e nombreux parents de patients ou de malades présentant différentes pathologies se plaignent des erreurs, retards et pertes
de leurs échantillons de sang, urine ou de tout autre prélèvement
au niveau des laboratoires d’analyses médicales de Biskra, auxquels ils se sont adressés pour des bilans de santé ou des analyses
biologiques et biochimiques spécifiques. «Mon épouse, quadragénaire, a effectué des analyses de fertilité dans un laboratoire
réputé de Biskra, mais quand le professeur d’un hôpital d’Alger a
vu les résultats, il est resté bouche bée, car les conclusions de cette
analyse étaient celles d’une vieille dame d’au moins 80 ans. Nous
avons du séjourner dans la capitale plus d’une semaine pour tout
refaire avec toutes les dépenses et les désagréments induits par ces
résultats erronés de bout en bout», raconte D. Mohamed, qui dit ne
pas comprendre comment des anomalies aussi énormes peuventelles survenir dans les analyses.
Pour F. Lazhar, qui soutient avoir vécu un calvaire sans nom pour
s’être présenté à un laboratoire afin de faire des analyses d’urine
et un spermocytogramme, afin de confirmer ou d’infirmer ses
capacités physiologiques à enfanter, «les laboratoires de Biskra
sont confiés à des jeunes laborantins sans expérience mal formés
et inconscients des effets néfastes sur les patients de leur mauvais
travail». «Payé rubis sur l’ongle, un laboratoire d’analyses médicales de Biskra, dont je tairais le nom m’a fait patienter des jours
et des jours pour obtenir les résultats d’analyses prescrits par
un médecin. Les analyses d’urine ont été effectuées en un temps
record, mais avec des erreurs flagrantes et celles du sperme ont
été impossibles à obtenir, car l’échantillon du liquide séminal a été
égaré et j’ai dû en fournir un autre après des atermoiements et des
délais d’attente inexplicables», rapporte-t-il plein de colère suscitée par ce dysfonctionnement pour lequel il a déposé une plainte au
niveau du tribunal de Biskra.
A noter qu’à Biskra, il y a seulement 5 laboratoires d’analyses médicales pour une population d’environ 800 000 habitants répartie
sur les 33 communes de la wilaya. Beaucoup de médecins doutant
de la validité et de la précision des résultats d’analyses de certains
laboratoires demandent souvent à leurs patients de les refaire
dans une autre structure d’analyses biomédicales de Constantine,
Annaba ou Alger. Ce qui n’est pas à la portée financière de tous.
Hafedh Moussaoui
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 10
RÉGIONS
CITÉ BELLE VUE
(AÏN BENIAN)
BOUFARIK
Le wali à l’écoute des citoyens
Emeutes suite
à une opération
de démolition
● L’occasion a été donnée au wali de Blida d’aborder avec les citoyens de Boufarik tous les sujets qui
ont trait à la vie de la cité.
PHOTO : DR
D
Une vue de la ville de Boufarik (Blida)
L
es travaux du plus grand boulevard Si
Benyoucef sont terminés. Situé à l’est de
la ville de Boufarik et long de 1,1 km, le
nouveau visage du majestueux boulevard s’est
«métamorphosé» en l’espace de 7 mois. Ce
dernier a connu d’énormes travaux, dont l’aménagement (trottoirs et espace en béton décoré),
la mise en place de plusieurs poteaux modernes
avec éclairage, ainsi que le bitumage, et ce qui
a donné un plus à cette beauté, c’est l’alignement de plusieurs platanes tout le long de cette
artère, avec une touche environnementale sans
précédent. Lors de sa rencontre avec les riverains
dans un cadre très convivial, le chef de l’exécutif
(wali) a déclaré : «Nous devons tous nous mobiliser avec la collaboration de tout un chacun, élus,
mouvement associatif et surtout vous citoyens
de ce quartier afin de garder ce bel espace environnemental qui est le vôtre. Vous seuls pouvez
le faire en procédant à l’embellissement de
votre habitation ou de votre commerce, car pour
nous, notre tâche se termine ici et la continuité
c’est à vous de l’assumer.» La rencontre a été
une fois encore une opportunité pour le wali
d’adresser un message fort en direction des différentes couches de la population boufarikoise
et surtout celle du boulevard Si Benyoucef afin
de se serrer les coudes dans l’intérêt général du
quartier et de la ville de Boufarik. «Depuis plus
de 40 années, notre boulevard n’a pas connu un
tel remue-ménage, il a suffi de 7 mois, avec des
travaux intenses, pour que ce dernier change de
visage et de décor, surtout la nuit, reste maintenant notre empreinte, la touche du riverain, qui
consiste à préserver tout ce qui a été entrepris
et à commencer l’embellissement des façades de
nos demeures et encore plus afin de donner du
tonus à cette ville», insiste un riverain. Quant au
P/APC, il a déclaré que des feux tricolores seront
installés prochainement dans les grands axes de
la ville afin de mieux réguler la circulation.
T. Bouhamidi
BLIDA
Allégement de la surcharge dans les classes
C
ette année, les établissements
scolaires de la wilaya de Blida
accueillent 278 586 élèves, dont
26 355 nouveaux dans les trois
cycles de l’enseignement répartis sur
556 établissements. La directrice de
l’éducation de la wilaya de Blida, Aït
Brahim Ghanima, a affirmé que la
rentrée 2016-2017 ne connaîtra pas
beaucoup de charge dans les classes,
et ce, vu la réalisation de plusieurs
établissements, notamment dans les
nouvelles cités, lesquelles vont certainement alléger la surcharge d’une
manière significative (plus de 40 par
classe dans certains établissements
l’année dernière). «Si nous arrivons
à réaliser tous nos projets d’ici à
2019, la wilaya de Blida occupera la
première place en matière de capacité d’accueil, où l’occupation des
salles ne dépassera pas les 25 élèves
par classe dans les trois cycles»,
nous a déclaré la première responsable de l’éducation à la veille de la
rentrée. Du côté de l’encadrement,
le secteur s’est vidé de son personnel, laissant une saignée à la fin du
mois d’août dernier entre départs à
la retraite et mutations. Du coup, 814
postes vacants dans le cycle primaire,
330 au moyen et 177 au secondaire
ont été signalés. Heureusement que
le ministère de l’Education nationale
a programmé une opération de recrutement pour pallier ce vide. En ce qui
concerne les infrastructures, le secteur de la direction de l’éducation de
Blida a bénéficié de trois nouveaux
groupes scolaires et de deux lycées,
ainsi que la réhabilitation du lycée
El Feth, dont la réception est prévue
pour octobre prochain.
Brahim B.
NOUVELLE VILLE DE BOUGHEZOUL
Réalisation d’une centrale
photovoltaïque de 1 MW bientôt
L
es travaux de réalisation de la première
centrale photovoltaïque algérienne d’une
capacité de 1 MW seront «bientôt» lancés, à la
nouvelle ville de Boughezoul, au sud d’Alger,
en partenariat entre le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) et le
groupe privé national Condor, a-t-on appris,
lundi, du directeur du CDER. Selon le Pr. Yassaâ
Noureddine, le projet bénéficiera d’une offre
d’accompagnement proposée par le CTCN (Climate Technology Centre & Network), organe
de transfert de technologie et de renforcement
des capacités des pays en développement,
sous l’égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
«L’objectif ciblé est de permettre à l’Algérie de
capitaliser l’expertise nécessaire à l’émergence
d’une forte industrie du renouvelable à travers
des entreprises spécialisées, tout en intégrant
les compétences locales dans l’ensemble du
processus d’étude et de conception», a indiqué à l’APS le Pr Yassaâ, lors d’un workshop
dédié au volet technique du projet en question,
réunissant tous les partenaires concernés. Il a
ajouté que cette centrale photovoltaïque d’une
capacité de 1 mégawatt sera réalisée, dans le
cadre d’un partenariat public-privé (PPP) avec
le groupe Condor, qui a déjà intégré le domaine
des énergies renouvelables à travers l’unité des
panneaux photovoltaïques inaugurée en 2014, à
Bordj Bou Arréridj par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Les participants à ce workshop
sont représentés par des chercheurs du CDER,
des chercheurs et cadres techniques du groupe
Condor et des experts néerlandais venus assister
leurs homologues algériens dans le cadre d’un
accord signé entre les deux pays (Algérie-PaysBas), portant sur un échange d’expertises dans
le domaine de la recherche scientifique et le
développement technologique des énergies
renouvelables.
Ces experts issus du Centre de recherche néerlandais (ECN) assureront un accompagnement
technique au projet. Selon le Pr Yassaâ, il s’agit
là de la première expérience du genre, qui sera
lancée par l’Algérie, qui a déjà fait appel à
des entreprises étrangères pour la réalisation
de 23 centrales photovoltaïques entre 2014 et
2016. Ce projet permettra à des entreprises
algériennes, a-t-il dit, «de se lancer plus tard,
en solo, dans de telles réalisations, après ce
projet pilote». D’où l’importance stratégique
dévolue à cette future centrale qui apportera au
chercheur algérien la maîtrise nécessaire pour
ce type de technologie. Une maîtrise qui s’avère
impérative pour la concrétisation de l’important
programme énergétique mis en place par le
gouvernement algérien, jusqu’à l’horizon 2030.
Pour l’adjoint du président-directeur général du groupe Condor, Benhamadi Boualem,
l’importance de ce projet réside dans le fait que
le «marché des énergies renouvelables est très
prometteur, en l’absence actuellement d’une
entreprise algérienne capable de réaliser une
centrale photovoltaïque». Affirmant, en outre,
la «totale disposition du groupe Condor à intégrer le domaine des énergies renouvelables», il
a souligné que l’unité des panneaux photovoltaïques de Bordj Bou Arréridj assure une production annuelle de 75 MW, avant d’inviter le
gouvernement à «impliquer son groupe dans le
projet national de réalisation de centrales photovoltaïques d’une capacité globale de 12 750
MW à l’horizon 2030, contre seulement 433 mg,
actuellement».
APS
es émeutes ont éclaté, hier, à la cité
Belle Vue, dans la commune de Aïn
Benian, suite à une opération de démolition de constructions illicites. Des blessés ont été enregistrés, selon des sources
oculaires, qui affirment que de jeunes habitants, mécontents, ont riposté par des jets
de pierres contre les forces antiémeute. En
fait, très tôt dans la matinée, les services de
la wilaya, épaulés par les forces de sécurité,
sont arrivés sur les lieux, les affrontements
ont éclaté vers 9h, aussitôt que les engins
ont entamé la démolition d’un café érigé
illégalement.
De craintes que d’autres constructions
illégitimes, des commerces pour la plupart,
ne soient à leur tour touchées par cette
opération, des propriétaires et de jeunes
habitants ont réagi pour tenter d’arrêter
cette destruction.
Les éléments antiémeute n’ont pas tardé
à riposter, les affrontements, apprend-on,
ont duré jusqu’à midi. «On ne sait pas s’ils
sont venus que pour le café ou pour toutes
les autres constructions illicites. Ils ne nous
ont pas informés, c’est le gagne-pain de
nombreuses familles», nous dit un citoyen
joint par téléphone. Des habitants ont également reproché aux services de maintien
de l’ordre les tirs anarchiques de bombes
lacrymogènes ayant provoqué une grande
panique et des asphyxies parmi des habitants à l’intérieur même de leur logement.
D. G.
SÉISME
DE MIHOUB
(MÉDÉA)
630 millions
de dinars injectés
dans des
opérations
de réhabilitation
U
ne dotation financière d’un montant de
630 millions de dinars a été injectée dans
des opérations de réhabilitation et de reconstruction des établissements scolaires, affectés
par le séisme qui a touché, le 29 mai dernier,
la localité de Mihoub et plusieurs communes
du nord-est de la wilaya, a-t-on appris
dimanche auprès des services de la wilaya. 62
établissements scolaires, tous paliers confondus, ont été endommagés, à des degrés divers,
par ce séisme, selon le recensement définitif
des dégâts enregistrés au niveau de huit localités, dont une cinquantaine de structures ont
déjà fait l’objet de réfection et ont été ouverts
aux élèves issus de ces communes, a-t-on
précisé. Douze autres établissements, dont
sept ont été classés rouge, seront remplacés
totalement ou partiellement par des structures
en préfabriqué, a ajouté la même source, qui
fait état de l’entrée en fonction, à l’occasion
de la présente rentrée scolaire, de deux écoles
primaires en préfabriqué, l’une située à
«Mouaïssia», commune de Guel-el-Kebir, et
la seconde à Mihoub. Les cinq établissements
restants devraient accueillir, à nouveau, les
élèves, au plus tard fin septembre courant,
a assuré, pour sa part le directeur de l’éducation, Ahmed Lalaoui, en faisant observer
que toutes les dispositions ont été prises, en
matière notamment de transport et de restauration, pour éviter toute perturbation dans
la scolarité des élèves affectés «provisoirement» vers des établissements de Mezghena,
Mihoub ou El Azzizia.
APS
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 10
RÉGIONS
CITÉ BELLE VUE
(AÏN BENIAN)
BOUFARIK
Le wali à l’écoute des citoyens
Emeutes suite
à une opération
de démolition
● L’occasion a été donnée au wali de Blida d’aborder avec les citoyens de Boufarik tous les sujets qui
ont trait à la vie de la cité.
PHOTO : DR
D
Une vue de la ville de Boufarik (Blida)
L
es travaux du plus grand boulevard Si
Benyoucef sont terminés. Situé à l’est de
la ville de Boufarik et long de 1,1 km, le
nouveau visage du majestueux boulevard s’est
«métamorphosé» en l’espace de 7 mois. Ce
dernier a connu d’énormes travaux, dont l’aménagement (trottoirs et espace en béton décoré),
la mise en place de plusieurs poteaux modernes
avec éclairage, ainsi que le bitumage, et ce qui
a donné un plus à cette beauté, c’est l’alignement de plusieurs platanes tout le long de cette
artère, avec une touche environnementale sans
précédent. Lors de sa rencontre avec les riverains
dans un cadre très convivial, le chef de l’exécutif
(wali) a déclaré : «Nous devons tous nous mobiliser avec la collaboration de tout un chacun, élus,
mouvement associatif et surtout vous citoyens
de ce quartier afin de garder ce bel espace environnemental qui est le vôtre. Vous seuls pouvez
le faire en procédant à l’embellissement de
votre habitation ou de votre commerce, car pour
nous, notre tâche se termine ici et la continuité
c’est à vous de l’assumer.» La rencontre a été
une fois encore une opportunité pour le wali
d’adresser un message fort en direction des différentes couches de la population boufarikoise
et surtout celle du boulevard Si Benyoucef afin
de se serrer les coudes dans l’intérêt général du
quartier et de la ville de Boufarik. «Depuis plus
de 40 années, notre boulevard n’a pas connu un
tel remue-ménage, il a suffi de 7 mois, avec des
travaux intenses, pour que ce dernier change de
visage et de décor, surtout la nuit, reste maintenant notre empreinte, la touche du riverain, qui
consiste à préserver tout ce qui a été entrepris
et à commencer l’embellissement des façades de
nos demeures et encore plus afin de donner du
tonus à cette ville», insiste un riverain. Quant au
P/APC, il a déclaré que des feux tricolores seront
installés prochainement dans les grands axes de
la ville afin de mieux réguler la circulation.
T. Bouhamidi
BLIDA
Allégement de la surcharge dans les classes
C
ette année, les établissements
scolaires de la wilaya de Blida
accueillent 278 586 élèves, dont
26 355 nouveaux dans les trois
cycles de l’enseignement répartis sur
556 établissements. La directrice de
l’éducation de la wilaya de Blida, Aït
Brahim Ghanima, a affirmé que la
rentrée 2016-2017 ne connaîtra pas
beaucoup de charge dans les classes,
et ce, vu la réalisation de plusieurs
établissements, notamment dans les
nouvelles cités, lesquelles vont certainement alléger la surcharge d’une
manière significative (plus de 40 par
classe dans certains établissements
l’année dernière). «Si nous arrivons
à réaliser tous nos projets d’ici à
2019, la wilaya de Blida occupera la
première place en matière de capacité d’accueil, où l’occupation des
salles ne dépassera pas les 25 élèves
par classe dans les trois cycles»,
nous a déclaré la première responsable de l’éducation à la veille de la
rentrée. Du côté de l’encadrement,
le secteur s’est vidé de son personnel, laissant une saignée à la fin du
mois d’août dernier entre départs à
la retraite et mutations. Du coup, 814
postes vacants dans le cycle primaire,
330 au moyen et 177 au secondaire
ont été signalés. Heureusement que
le ministère de l’Education nationale
a programmé une opération de recrutement pour pallier ce vide. En ce qui
concerne les infrastructures, le secteur de la direction de l’éducation de
Blida a bénéficié de trois nouveaux
groupes scolaires et de deux lycées,
ainsi que la réhabilitation du lycée
El Feth, dont la réception est prévue
pour octobre prochain.
Brahim B.
NOUVELLE VILLE DE BOUGHEZOUL
Réalisation d’une centrale
photovoltaïque de 1 MW bientôt
L
es travaux de réalisation de la première
centrale photovoltaïque algérienne d’une
capacité de 1 MW seront «bientôt» lancés, à la
nouvelle ville de Boughezoul, au sud d’Alger,
en partenariat entre le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) et le
groupe privé national Condor, a-t-on appris,
lundi, du directeur du CDER. Selon le Pr. Yassaâ
Noureddine, le projet bénéficiera d’une offre
d’accompagnement proposée par le CTCN (Climate Technology Centre & Network), organe
de transfert de technologie et de renforcement
des capacités des pays en développement,
sous l’égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
«L’objectif ciblé est de permettre à l’Algérie de
capitaliser l’expertise nécessaire à l’émergence
d’une forte industrie du renouvelable à travers
des entreprises spécialisées, tout en intégrant
les compétences locales dans l’ensemble du
processus d’étude et de conception», a indiqué à l’APS le Pr Yassaâ, lors d’un workshop
dédié au volet technique du projet en question,
réunissant tous les partenaires concernés. Il a
ajouté que cette centrale photovoltaïque d’une
capacité de 1 mégawatt sera réalisée, dans le
cadre d’un partenariat public-privé (PPP) avec
le groupe Condor, qui a déjà intégré le domaine
des énergies renouvelables à travers l’unité des
panneaux photovoltaïques inaugurée en 2014, à
Bordj Bou Arréridj par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Les participants à ce workshop
sont représentés par des chercheurs du CDER,
des chercheurs et cadres techniques du groupe
Condor et des experts néerlandais venus assister
leurs homologues algériens dans le cadre d’un
accord signé entre les deux pays (Algérie-PaysBas), portant sur un échange d’expertises dans
le domaine de la recherche scientifique et le
développement technologique des énergies
renouvelables.
Ces experts issus du Centre de recherche néerlandais (ECN) assureront un accompagnement
technique au projet. Selon le Pr Yassaâ, il s’agit
là de la première expérience du genre, qui sera
lancée par l’Algérie, qui a déjà fait appel à
des entreprises étrangères pour la réalisation
de 23 centrales photovoltaïques entre 2014 et
2016. Ce projet permettra à des entreprises
algériennes, a-t-il dit, «de se lancer plus tard,
en solo, dans de telles réalisations, après ce
projet pilote». D’où l’importance stratégique
dévolue à cette future centrale qui apportera au
chercheur algérien la maîtrise nécessaire pour
ce type de technologie. Une maîtrise qui s’avère
impérative pour la concrétisation de l’important
programme énergétique mis en place par le
gouvernement algérien, jusqu’à l’horizon 2030.
Pour l’adjoint du président-directeur général du groupe Condor, Benhamadi Boualem,
l’importance de ce projet réside dans le fait que
le «marché des énergies renouvelables est très
prometteur, en l’absence actuellement d’une
entreprise algérienne capable de réaliser une
centrale photovoltaïque». Affirmant, en outre,
la «totale disposition du groupe Condor à intégrer le domaine des énergies renouvelables», il
a souligné que l’unité des panneaux photovoltaïques de Bordj Bou Arréridj assure une production annuelle de 75 MW, avant d’inviter le
gouvernement à «impliquer son groupe dans le
projet national de réalisation de centrales photovoltaïques d’une capacité globale de 12 750
MW à l’horizon 2030, contre seulement 433 mg,
actuellement».
APS
es émeutes ont éclaté, hier, à la cité
Belle Vue, dans la commune de Aïn
Benian, suite à une opération de démolition de constructions illicites. Des blessés ont été enregistrés, selon des sources
oculaires, qui affirment que de jeunes habitants, mécontents, ont riposté par des jets
de pierres contre les forces antiémeute. En
fait, très tôt dans la matinée, les services de
la wilaya, épaulés par les forces de sécurité,
sont arrivés sur les lieux, les affrontements
ont éclaté vers 9h, aussitôt que les engins
ont entamé la démolition d’un café érigé
illégalement.
De craintes que d’autres constructions
illégitimes, des commerces pour la plupart,
ne soient à leur tour touchées par cette
opération, des propriétaires et de jeunes
habitants ont réagi pour tenter d’arrêter
cette destruction.
Les éléments antiémeute n’ont pas tardé
à riposter, les affrontements, apprend-on,
ont duré jusqu’à midi. «On ne sait pas s’ils
sont venus que pour le café ou pour toutes
les autres constructions illicites. Ils ne nous
ont pas informés, c’est le gagne-pain de
nombreuses familles», nous dit un citoyen
joint par téléphone. Des habitants ont également reproché aux services de maintien
de l’ordre les tirs anarchiques de bombes
lacrymogènes ayant provoqué une grande
panique et des asphyxies parmi des habitants à l’intérieur même de leur logement.
D. G.
SÉISME
DE MIHOUB
(MÉDÉA)
630 millions
de dinars injectés
dans des
opérations
de réhabilitation
U
ne dotation financière d’un montant de
630 millions de dinars a été injectée dans
des opérations de réhabilitation et de reconstruction des établissements scolaires, affectés
par le séisme qui a touché, le 29 mai dernier,
la localité de Mihoub et plusieurs communes
du nord-est de la wilaya, a-t-on appris
dimanche auprès des services de la wilaya. 62
établissements scolaires, tous paliers confondus, ont été endommagés, à des degrés divers,
par ce séisme, selon le recensement définitif
des dégâts enregistrés au niveau de huit localités, dont une cinquantaine de structures ont
déjà fait l’objet de réfection et ont été ouverts
aux élèves issus de ces communes, a-t-on
précisé. Douze autres établissements, dont
sept ont été classés rouge, seront remplacés
totalement ou partiellement par des structures
en préfabriqué, a ajouté la même source, qui
fait état de l’entrée en fonction, à l’occasion
de la présente rentrée scolaire, de deux écoles
primaires en préfabriqué, l’une située à
«Mouaïssia», commune de Guel-el-Kebir, et
la seconde à Mihoub. Les cinq établissements
restants devraient accueillir, à nouveau, les
élèves, au plus tard fin septembre courant,
a assuré, pour sa part le directeur de l’éducation, Ahmed Lalaoui, en faisant observer
que toutes les dispositions ont été prises, en
matière notamment de transport et de restauration, pour éviter toute perturbation dans
la scolarité des élèves affectés «provisoirement» vers des établissements de Mezghena,
Mihoub ou El Azzizia.
APS
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 11
I N T E R N AT I O N A L E
APRÈS L’ÉCHEC DES NÉGOCIATIONS ENTRE MOSCOU
ET WASHINGTON SUR LA CRISE SYRIENNE
Les Nations unies appellent
à «revitaliser» la trêve
REPÈRE
Par Mohammed Larbi
Le refus
de la
soumission
● Moscou et Washington effectuent séparément des frappes contre les djihadistes en Syrie.
PHOTO : DR
L
a commission d’enquête de l’ONU sur la
situation des droits de l’homme en Syrie a
appelé hier à «revitaliser» la trêve entrée
en vigueur en février et à lever les différents
sièges imposés aux civils, rapporte l’AFP
citant le 12e rapport de ladite commission qui
porte sur la période allant de janvier à juillet
2016.
«L’accord de cessation des hostilités qui est
entré en vigueur le 27 février a offert une lueur
d’espoir à ceux qui cherchent un chemin vers
une résolution politique du conflit», relèvent
les enquêteurs onusiens. «Dans les semaines
ayant suivi l’accord, il y a eu une désescalade
de la violence armée dans une grande partie
du pays», poursuivent-ils. La commission,
mandatée par le Conseil des droits de
l’homme de l’ONU, déplore la «recrudescence
marquée» des combats et attaques contre les
civils depuis fin mars et relève que les groupes
rebelles ont encore perdu du terrain face aux
forces gouvernementales. Elle «recommande
à toutes les parties de restaurer et revitaliser
la cessation des hostilités» et «de mettre un
terme aux attaques indiscriminées contre la
population civile».
Entre-temps, la Turquie espère l’instauration
d’un cessez-le-feu en Syrie avant le début de
la semaine. Le porte-parole de Recep Tayyip
Erdogan, Ibrahim Kalin, a déclaré que le
président turc a rencontré une deuxième fois
ses homologues russe et américain avant de
quitter la réunion du G20 à Hangzhou, en
Chine. Selon lui, R. T. Erdogan a affirmé
aux présidents russe Vladimir Poutine et
américain Barack Obama qu’il était essentiel
de «convenir d’un cessez-le-feu ou d’une trêve
le plus tôt possible» dans la province d’Alep,
dans le nord de la Syrie. «Nous attendons un
accord final. Nous en avons reçu les grandes
lignes mais nous attendons un accord sur le
papier qui puisse être mis en œuvre», a déclaré
I. Kalin. Il a indiqué que le président turc a dit
au président Poutine que les habitants d’Alep
devraient voir les combats cesser à temps pour
la fête musulmane de l’Aïd El Kébir qui, en
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a
proposé d’établir une «zone d’exclusion
aérienne» dans le nord de la Syrie
Turquie, commence le 12 septembre. Selon
lui, il pourrait d’abord y avoir une trêve de
48 heures qui serait ensuite prolongée. A ses
dires, le président russe a exprimé à Erdogan
son «soutien total» à cette opération. Par
ailleurs, I. Kalin a relevé que les Etats-Unis
et la Turquie ne sont pas parvenus à un accord
sur les Unités de protection du peuple kurde
(YPG), considérées par Ankara comme un
groupe «terroriste», mais qui représentent un
allié efficace contre le groupe Etat islamique
(EI) pour Washington.
ANNONCES SANS EFFET
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a
annoncé lundi, en marge du sommet du G20,
avoir proposé à ses homologues américain et
russe d’établir une «zone d’exclusion aérienne»
dans le nord de la Syrie. «Nous travaillons
pour déclarer cette région zone d’exclusion
aérienne», a-t-il déclaré en référence à la zone
frontalière, où les rebelles syriens soutenus par
Ankara ont chassé les djihadistes du groupe
EI. Il a par ailleurs indiqué que les autorités
turques coopéraient avec la Russie en vue
d’instaurer un cessez-le-feu dans la région
d’Alep.
Côté Washington, un responsable du
département d’Etat a annoncé que les EtatsUnis ont dépêché, la semaine dernière, un
émissaire à la rencontre des forces kurdes
alliées en Syrie, après les tensions provoquées
par l’intervention turque dans ce pays. Brett
McGurk, l’envoyé spécial du président
américain pour la coalition antidjihadistes,
a rencontré des membres des Forces
démocratiques syriennes (FDS), une alliance
de combattants kurdes et arabes dirigée par les
YPG, selon un porte-parole du département
d’Etat. Selon le même responsable, B. McGurk
a réitéré l’engagement «continu des EtatsUnis à soutenir les FDS dans leur lutte contre
l’EI», soulignant toutefois «la nécessité»
pour les FDS de «respecter strictement leurs
engagements préalables», en référence aux
demandes répétées de retrait des Kurdes à l’est
de l’Euphrate.
Lundi, la rencontre entre les présidents
américain et russe en marge du G20 s’est
soldée par un échec quant à trouver une
issue à la crise syrienne, même si les deux
dirigeants ont affiché leur optimisme quant au
résultat de leur entretien. «Nous avons eu des
discussions productives sur ce à quoi pourrait
ressembler une réelle cessation des hostilités»,
a déclaré Barack Obama après sa rencontre
avec son homologue russe. «Il y a malgré
tout un certain rapprochement des positions»
avec les Etats-Unis et «une compréhension
de ce que nous pourrions faire pour une
désescalade de la situation et la recherche
d’un accord mutuellement acceptable», a
indiqué de son côté Vladimir Poutine. Et
de poursuivre : «Nous pouvons de toute
façon nous mettre d’accord pour une certaine
période afin de prendre chacun des mesures
énergiques pour assainir la situation en Syrie.»
Moscou et Washington, effectuent séparément
des frappes contre les djihadistes en Syrie.
Néanmoins, ils sont en désaccord, notamment,
sur le sort du président syrien Bachar Al Assad.
Moscou est opposé à son départ réclamé par
Washington.
Amnay Idir
ESCALADE MAROCAINE DANS LA ZONE D’ALGUERGARAT
Les autorités sahraouies reçoivent l’envoyé spécial
des Nations unies
L
es autorités sahraouies
ont reçu l’envoyé spécial
du secrétaire général de
l’ONU et chef de la Minurso,
Kim Boldoc, suite à la violation
de l’accord de cessez-le-feu
au Sahara occidental par les
forces d’occupation marocaines,
a rapporté hier l’APS citant
l’agence sahraouie SPS. Mme
Kim Boldoc, accompagnée
par le général Mohamed Tayeb
Azam, commandant des forces
de la Mission, a été reçue lundi
par le ministre sahraoui de la
Défense, Abdelahi Lehbib, en
présence du secrétaire d’Etat à
la sécurité et à la documentation,
Brahim Mohamed Mahmoud et
du coordinateur sahraoui avec la
Mission des Nations unies pour
l’organisation d’un référendum
au Sahara occidental (Minurso),
M’hamed Khadad. «La
rencontre a permis à la direction
sahraouie d’exprimer sa
position vis-à-vis de la situation,
conformément à la déclaration
du secrétaire général de l’ONU
appelant au retour au statu quo,
notamment l’arrêt des travaux
et le retrait des forces royales
marocaines au-delà du mur»,
a indiqué Brahim Mohamed
Mahmoud dans une déclaration.
Le secrétaire d’Etat à la sécurité
et à la documentation a réaffirmé
que «la seule solution pour
éviter le dérapage de la région
vers le pire est l’arrêt des
travaux et le retrait immédiat
des forces royales au-delà du
mur marocain». Il a également
affirmé «la disponibilité de
la partie sahraouie à toutes
les éventualités quel que soit
le prix pour faire face aux
violations marocaines de
l’accord de cessez-le-feu signé
sous les auspices de l’ONU».
«La mission principale pour
laquelle la Minurso a été créée
est la mise en œuvre globale du
plan de règlement de l’ONU
et Union africaine (UA), à
savoir la création de conditions
favorables pour la tenue d’un
référendum permettant au
peuple sahraoui de décider de
son propre avenir», a rappelé
Mohammed Mahmoud.
Pour rappel, le secrétaire d’Etat à
la sécurité et à la documentation
a été chargé, le 15 août dernier
par le président sahraoui, Brahim
Ghali, d’interpeller le docteur
Yussef Djedyan, chef du bureau
de la Minurso dans les camps
de réfugiés, pour l’informer de
la forte protestation du Front
Polisario pour la violation
flagrante marocaine et sans
précédent de l’accord du
cessez-le-feu signé entre le
Front Polisario et le Maroc, le 6
septembre 1991.
Dans le même contexte, le
ministre sahraoui de la Défense
a informé Boko Oumar, chef
d’état-major par intérim de la
Minurso, des mesures prises par
l’Armée de libération populaire
sahraouie (ALPS) pour faire face
aux violations du Maroc dans la
zone tampon d’Alguergarat au
sud-ouest du Sahara occidental
en violation de l’accord du
cessez-le-feu n° 1.
R. I.
L
es Palestiniens maintiennent
constamment ouvert ce fameux ordre
des négociations. Il demeure inchangé
avec ses trois points, qui sont les territoires,
avec des frontières telles que définies par
les résolutions internationales, et non pas
celles que fixera Israël, le retour des réfugiés
palestiniens et celui des détenus palestiniens.
C’est en ces termes que les Palestiniens
interpellent la communauté internationale,
particulièrement silencieuse et, en tout
cas, frappée de paralysie à leur endroit, en
lançant un mouvement de protestation dans
les prisons israéliennes. Des grèves de la
faim sont régulièrement observées afin de
protester contre une immense injustice. Le
fait d’être mis en prison sans la moindre
raison et ensuite soumis à la loi israélienne
applicable aux seuls Palestiniens exposés à
la détention dite administrative, c’est-à-dire
sans procès et sans limite dans le temps,
et encore seuls à être jugés par des cours
militaires, et aucun Palestinien n’en est à
l’abri, même pas les enfants. Tout est là,
et le monde semble détourner l’attention
depuis bien longtemps. C’est en vertu de
ce dispositif que les autorités israéliennes
ont arrêté 6730 Palestiniens et rendu 950
ordonnances de détention administrative
depuis octobre 2015. Parmi eux, 65 enfants
palestiniens, et 18 qui ont été expulsés de
leurs villes natales, durant la première moitié
de 2016. Le Comité pour les prisonniers
estime à 3445 le nombre de Palestiniens qui
ont été arrêtés durant la première moitié de
2016, relevant que le taux d’arrestations des
Palestiniens augmente de 50%, comparé à la
même période de 2015. Il déclare aussi que
ces chiffres comprennent 712 enfants et 102
femmes. C’est aussi au nom de cet arbitraire
que 7000 Palestiniens sont détenus dans les
prisons israéliennes, plus de 700 sont en
détention sans procès ni inculpation.
C’est la mobilisation collective dans les
prisons qui a permis de lever le voile sur
la situation que subissent les Palestiniens.
Un cadre palestinien, qui se consacre à
cette question, a récemment souligné que
2015 avait été une année d’intimidation et
de torture brutale des enfants palestiniens
et qu’Israël a torturé et maltraité 100%
des enfants à El Qods. Il a ajouté que la loi
sur la détention et le tabassage des enfants
palestiniens n’avait pas été adoptée par
Israël pour des raisons de sécurité mais
pour détruire leur futur et leurs rêves.
Selon d’autres statistiques jamais dévoilées
jusque-là, les forces d’occupation ont
enlevé et torturé près de 4000 Palestiniens,
dont des parlementaires, des femmes, des
enfants et des malades. Le nombre moyen
d’arrestations chaque mois a été de 323,
ce qui équivaut à environ 11 arrestations
par jour. Depuis 1967, plus de 800 000
Palestiniens ont été emprisonnés par les
autorités israéliennes. Presque toutes les
familles palestiniennes ont des membres qui
ont subi des peines d’emprisonnement.
Une telle situation dure depuis des décennies,
mais les Palestiniens n’ont jamais abdiqué.
Ils maintiennent intacte leur mémoire
et n’ont jamais renoncé à leurs droits,
malgré un silence pesant de la communauté
internationale qui refuse de se donner les
moyens en vue de mettre fin à cette injustice,
ou encore ce qu’un éminent spécialiste
de la question palestinienne appelle le
«démantèlement lent d’une solution possible
et connue de tous par le seul jeu de la
passivité et de l’inaction choisie». Voilà donc
la dure réalité imposée aux Palestiniens. Elle
dure depuis des décennies.
M. L.
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 12
CONTRIBUTION
SYSTÈME NATIONAL DE SANTÉ
Les signes évidents de l’essoufflement
● «Nous vivons n’importe comment, nous mangeons n’importe quoi et nous comptons sur la richesse publique pour résoudre nos problèmes de santé, dont
nous sommes le plus souvent personnellement responsables.» Bernard Clavière
Par Farouk Zahi
Ancien cadre
de la santé
près une expérience non concluante en
médecine de ville, un exil forcé de près
d’une décennie, un médecin pédiatre
rentre au bercail. Il opte délibérément pour une
fonction publique dans un hôpital des HautsPlateaux. A une encablure de la retraite administrative, des amis proches lui suggérèrent de
s’installer à titre libéral ; sa réponse a laissé ses
interlocuteurs cois : «Merci chers amis pour
le conseil, disait-il, mais que voulez-vous que
je vous dise… mon souci, ce sont ces enfants
en détresse qui, en dehors du privé et qui n’est
pas d’accès facile financièrement, n’ont que
le service public comme seul recours, alors ils
m’y trouveront !» Malheureusement, le couperet de la mise à la retraite mettait fin à cette
flamboyante aventure. Nous sommes tentés de
dire que la science n’est pas à remiser.
Bien sûr, ce pédiatre ne constitue probablement pas l’exception, mais il confirme son appartenance à cette prestigieuse école de pédiatrie de l’hôpital Parnet, dirigé jadis par la non
moins illustre professeure Aldjia Benallègue.
L’Ecole nationale de pédiatrie, qui n’avait rien
à envier à celle d’outre-Méditerranée, a eu ses
moments de gloire grâce à ses monstres sacrés
; à ce titre, que leurs couvées nous pardonnent
pour ne pas pouvoir en citer quelques-uns,
mais nous nous contenterons de leurs maîtres
tels les Prs Mazouni, J. P. Grangaud, Keddari,
Khati, Bakouri et les chirurgiens infantiles
Abou Lolla et Bekkat, les stigmates du temps
nous font, certainement, oublier bien d’autres.
Certains d’entre eux ont été jusqu’à briser le
plafond de verre en siégeant à l’Académie
française des sciences.
Cette nécessaire et utile introduction amène
l’ancien cadre du service public de santé
que nous sommes et au crépuscule de sa
vie à apporter quelques éclairages sur le
dépit d’un médecin pédiatre à qui Mélanie
Matarès a prêté sa plume dans El Watan Weekend du 2 septembre courant, sous le titre :
«Journal intime d’un pédiatre désespéré».
Sans aucune intention délibérée de mettre
en doute ses propos, ce jeune pédiatre qui a
dû honorer son obligation de service civil est
visiblement échaudé par cette expérience qu’il
tentera de vite oublier. Pêle-mêle, il brosse un
tableau noir du secteur dans lequel il a officié
pendant trois pleines années. Il reconnaît que
ce n’est pas une question de moyens, car ces
derniers existent bel et bien. Il continue la
diatribe pour dire : «Dans les CHU, l’administratif n’a aucun pouvoir sur les professeurs
chefs de service ; dans cet hôpital, le directeur
est Dieu sur terre.» Dès l’abord, on constate
déjà que la problématique est dans la dualité
médecin-administrateur.
Ces deux jeunes cadres, formés tous deux
par l’école algérienne, supposés venir prêter
main forte à leur pays pour émerger du sousdéveloppement qui est toujours mortifère,
s’opposent sans savoir qu’en fédérant leurs
efforts ils peuvent, ensemble, faire de très
belles œuvres au lieu de s’attarder sur la prééminence de l’un sur l’autre. La partie opposée
à laquelle il n’a pas été demandé de s’exprimer
est probablement un gestionnaire fraîchement
émoulu aussi jeune que le médecin. Il lui sera
accordé le bénéfice du doute, car nous sommes
convaincus que son quotidien est aussi morose
que le reste de son collectif professionnel.
L’injonction administrative et la reddition de
comptes conjoncturelle ne lui laisse aucun
répit pour la prospective et l’analyse. Il passera
le plus clair de son temps à gérer les mentali-
PHOTO : D.R.
A
Un diagnostic sans concession de la médecine algérienne
tés d’un corps professionnel ne comptant pas
moins de 60 profils, sa mission première de
promoteur de santé attendra.
La peine que ressent le jeune pédiatre est
double, selon ses propos : «Je suis triste pour
les enfants malades que je quitte et pour le
sort de mon pays.» Grandiloquent d’apparence, le discours semble sincère. Ces deux
jeunes cadres universitaires — le médecin et
le gestionnaire — ont été jetés sans état d’âme
dans la fosse aux lions. Pourvus de leurs seuls
diplômes, forcément inexpérimentés, nous le
supposons du moins, ils ne peuvent que vivre
le tragi-comique donquichotien. Le parrainage
n’a jamais été dans les tablettes des formateurs, ou du moins des départements en charge
de cet axe de développement durable. En ce
qui concerne la pérennité de la pratique médicale spécialisée, celle-ci est en dents de scie.
Notre spécialiste en dit ceci : «L’établissement
dans lequel je travaille n’est pas un CHU, et
surtout nous ne sommes pas à Alger. Du coup,
les chefs de service ne sont pas des professeurs
mais des médecins qui se considèrent de passage, donc peu impliqués.» Et c’est là le nœud
gordien d’un service civil obligatoire annulé
en 1990, mais reconduit en 1998 par insuffisance de la couverture médicale.
Mais cette fois-ci, il ne concernait que les seuls
médecins spécialistes, chose que les assujettis
considèrent comme un déni de droit si ce n’est
un abus d’autorité. Là, le pédiatre a mis le
doigt sur la plaie. De tous les griefs retenus
contre ce mode d’exercice, le plus saillant
est celui du déséquilibre dans les effectifs
en place, d’où l’inexistence de confrères de
sa spécialité. Et comme une hirondelle n’a
jamais fait le printemps, on continue ingénument à affecter les praticiens selon leur choix
et les postes ouverts. Il se trouvera donc des
zones non attractives qui demeureront dans la
pénombre faute de postulants ou dans les meilleurs des cas avec un ou deux spécialistes qui
ne feront pas le poids en regard de la demande
en soins spécialisés. Notre pays qui a toujours recouru à la coopération internationale
recevait assidûment des missions médicales
multidisciplinaires dont les doyennes, chinoise
ou cubaine, ne comptaient pas moins d’une
trentaine de praticiens. Sous la pression du
lobbying électif, notamment national, certains
établissements hospitaliers sont dans l’aisance
médicale alors que d’autres souffrent de disette. Lors de la dernière visite du Premier ministre à Saïda, et d’après l’information relayée
par la presse, l’hôpital de cette ville disposerait
à lui seul de 17 gynéco-obstétriciens. Si cette
information s’avérait fondée, cet établissement
serait dans la pléthore, à moins que dans une
sorte de modus vivendi chacune des parties y
trouverait son compte.
Il est cependant quelques contrevérités que
l’honnêteté intellectuelle commande de cor-
riger. Il s’agit notamment de la formation
des paramédicaux décriée par le praticien et
l’utilisation à mauvais escient des deniers
publics. Pour le premier point, un axiome
bien établi par l’usage a démontré depuis fort
longtemps que le paramédical est le fidèle
reflet du praticien sous la conduite duquel il est
mis explicitement en activité et implicitement
en formation continue. Car de la bonne pratique du soin dépend la bonne prise en charge
thérapeutique. Il nous est arrivé dans notre
longue carrière de constater quelques inepties
prononcées devant le praticien médical que
celui-ci n’a pas cru bon de corriger. A titre
illustratif, nous pouvons en rapporter une ou
d’anthologie : «Le malade qui a une bronchite
pulmonaire» ou bien ce truculent «Bacille qui
calme et qui guérit» pour le bacille de Calmette
et Guérin». Dans les années où le système de
santé balbutiait, la seule préoccupation du
planificateur était dans les effectifs, la qualité
pouvait attendre encore. Il n’était même pas
question de paramédicaux du sexe féminin
parce qu’il fallait que les filles aillent à l’école
d’abord. Et ce n’est qu’à l’orée des années 70’
que de timides groupuscules de filles de fin du
cycle primaire se formaient pour être au bout
de deux ans aides-soignantes ou accoucheuses
rurales. A ce propos, la formation des aidessoignants est toujours assurée par le département de la Santé publique, contrairement à
ce qui a été avancé dans l’article. Tant qu’il
n’y avait pas de lycée à moins de 200 km à la
ronde, la formation de sages-femmes n’était
même pas envisageable. La rareté était générée
et par l’insuffisance des effectifs à former et
par les pesanteurs sociétales prégnantes. Rares
sont les pères de famille qui sacrifièrent au
«qu’en dira-t-on» et envoyèrent leurs filles à
l’école paramédicale régionale. La wilaya du
Titteri qui s’étendait de l’Atlas tellien à l’Atlas
saharien et des piémonts du Djurdjura aux
piémonts de l’Ouarsenis formait son futur personnel soignant à Médéa, son chef-lieu.
Les premières cohortes d’infirmiers et d’infirmières recrutées au niveau du brevet élémentaire étaient formées en deux années. Les
nouveaux diplômés, versés rapidement dans
le circuit des soins, ont tenu seuls des dispensaires de campagne pendant plusieurs années.
Le médecin moyen-oriental ou slave qu’ils
recevaient pour la consultation épisodique ne
faisait que signer l’ordonnance établie par euxmêmes. Il a fallu attendre la fin des années 70’
pour voir arriver régulièrement les nouveaux
médecins nationaux issus de la réforme de
l’enseignement médical. Acteurs essentiels
dans les campagnes nationales de vaccinations, les paramédicaux ont joué un rôle central
dans la lutte antipaludique et antituberculeuse.
Improvisés laborantins, ils apprirent à lire des
lames pour reconnaître un protozoaire du paludisme ou un bacille tuberculeux. A la guerre
comme à la guerre, comme dit l’adage. Sans
frilosité aucune, des médecins, généralement
professeurs, ont autorisé des paramédicaux
à pratiquer des gestes conventionnellement
médicaux. L’heure, il est vrai, n’était pas aux
atermoiements car le sinistre socio-sanitaire
légué par la colonisation était encore là.
Actuellement, l’infirmier diplômé d’Etat est
formé à bac +3 et l’aide-soignant à 3e AS +2
; ce qui est assez appréciable par rapport à un
passé pas très lointain. En ce qui concerne la
compétence, celle-ci ne peut être mesurée à
l’aune du discours car la langue de communication compte énormément dans la compréhension de l’ordre ou de la recommandation. Il
faut tout de même rendre hommage à ces filles
et jeunes gens qui, ayant passé tout le cursus
scolaire dans une langue déjà maîtrisée, se retrouvent abruptement à utiliser une autre dans
leur formation. Il n’en demeure pas moins
que la dénivelée linguistique ne les voue pas à
être moins intelligents pour autant. En ce qui
concerne l’acquisition du service de prévention (ancienne appellation du service d’épidémiologie et de médecine préventive) de carnets
de santé au lieu d’ingrédients pour le nettoiement, faut-il rappeler que ce service, tout
aussi médical que les autres, n’est pas chargé
de l’hygiène générale comme on semble le
croire. Si le carnet de santé est beaucoup plus
utilisé par les services de protection maternelle
et infantile, il est fourni originellement par la
maternité dès la naissance du nouveau-né où
seront consignés : le déroulement de l’accouchement, les caractéristiques morphologique
du bébé, ainsi que la primo vaccination obligatoire pratiquée sur lui. Et, contrairement aux
idées reçues, l’hypochlorite de soude (Javel)
et le vénérable savon de Marseille demeurent
encore les désinfectants les plus efficaces pour
prévenir l’infection manu portée.
En dépit des péripéties qu’aura amèrement
vécues le jeune pédiatre dans un hôpital du
pays profond, les scores consolidés par les instances onusiennes (Unicef-OMS) en matière
de protection et de promotion de la santé
sont quand même encourageants comparés à
ceux des 3 ou 4 décennies précédentes. Nous
citons ce que l’article en question rapporte :
«Entre 1992 et 2012 (enquête Unicef), le taux
de mortalité infantile (probabilité de décès
entre la naissance et le premier anniversaire) a
régressé de 58,8 à 24,08 pour mille naissances
vivantes» ; fin de citation. Ce taux qui, au lancement du programme de lutte contre la mortalité infantile à l’orée des années 80’ caracolait
à 140 pour 1000 naissances et ce n’est pas de
la laudation que de reconnaître les fruits de
l’effort d’une nation. Mondialement reconnu
comme un des critères de développement, il
ne peut être qu’objet de fierté. Cependant,
en paraphrasant un maître d’école dans son
appréciation, on pourrait dire : «Peut mieux
faire !» Nous demeurons toutefois porteurs
d’une certaine amertume pour ne pas avoir
pu, alors que nous le pouvions, atteindre les
performances de la Bulgarie ou même de Cuba
dont le taux de mortalité infantile est l’un des
plus bas au monde. Faisons en sorte que le taux
de mortalité périnatale régresse de manière
significative pour l’inscrire au palmarès de la
nouvelle génération médicale. Car leurs aînés,
presque à mains nues, ont défié la déshydration par diarrhée, l’insuffisance respiratoire aiguë, les maladies infectieuses, dont la rougeole
était la plus létale et la poliomyélite la plus
invalidante. Ils auront eu le mérite de dégrossir
les cortèges macabres de la mortalité infantile
et générale conséquemment. Rappelons à ce
jeune pédiatre que sa formation a été le plus
gros investissement dans l’acte sanitaire, à
ce titre et même à titre libéral, d’autres nourrissons et petits enfants auront besoin de son
savoir et de son expertise acquises, toutes deux
dans le secteur public.
F. Z.
> Bridget Jones, la plus célèbre des célibataires
anglaises, incarnée par Renée Zellweger, revient
au cinéma quadragénaire et enceinte dans
Bridget Jones Baby, présenté en avant-première
mondiale à Londres lundi soir, douze ans après le
précédent opus.
> Pas moins de 11 103 671 estivants ont visité
les deux villes côtières de Tigzirt et Azeffoun,
dans la wilaya de Tizi Ouzou, entre juin et août
derniers, a déclaré lundi à l’APS le directeur du
tourisme et de l’artisanat, Rachid Gueddouchi.
> L’ambassadeur britannique en Algérie,
Andrew Noble, a annoncé, dans le cadre de son
programme de bourses d’études Chevening, que
le Royaume-Uni enverra neuf jeunes Algériens
ambitieux effectuer des études de troisième cycle
dans diverses universités britanniques.
c’est l’été
n
e
i
d
n
i
14 RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE BÉJAÏA
LES SLALOMS CONQUÉRANTS
DE GOOD LUCK ALGERIA
L
e réalisateur a mis en images l’expérience malheureuse, et plus ou moins similaire, de son frère qui a
été qualifié en 2003 aux JO. Il a posé sa caméra à
Guelma, Alger et Oran avant de continuer le projet
au Maroc après l’assassinat, en septembre 2014, du touriste
français Hervé Gourdel.
Il en a fait une fiction, délicieusement enveloppée d’amour
et généreusement agrémentée d’humour. Lorsque Samir
Zitouni (campé par Sami Bouadjila, césar du meilleur acteur
2008 pour son second rôle dans Les témoins) a annonçé qu’il
Une histoire qui slalome
entre amours et défis.
Voilà ce à quoi peut se
résumer Good luck
Algeria, le long métrage de
Farid Bentoumi, projeté
lors de la troisième soirée
des 14es Rencontres
cinématographiques de
Béjaïa.
dr
es
allait prendre part aux Jeux olympiques dans la discipline du
ski, on s’en est bien raillés, et même doublement raillé quand
on a appris qu’il le fera pour son pays l’Algérie. Une blague
qui a fait pouffer de rire plus d’un. «Good luck Algeria», lui at-on crié. Jeune patron d’une boîte de fabrication de skis basé
en France, Samir est engagé par son associé et complice dans
cette aventure pour un besoin purement économique : donner
de la visibilité au ski Duval qu’ils fabriquent, parce que leur
entreprise périclite.
(Suite en page 14)
K. Medjdoub
C’EST
L’ÉTÉ
dien
Gérard Depardieu
Gérard
Depardieu,
citoyen
russe
depuis
2013, a inauguré samedi un centre culturel et
cinématographique portant son nom à Saransk, la
capitale de la République russe de Mordovie dans
laquelle il est enregistré en tant que résidant, ont
rapporté les médias locaux.
in
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 14
RETOUR DE BRIDGET JONES
Toujours célibataire mais enceinte
A
près Le Journal de
Bridget Jones (2001) et
Bridget Jones : L’Age
de raison (2004), tous
deux adaptés des romans bestsellers éponymes de la Britannique Helen Fielding, Bridget
Jones Baby relance la saga cinématographique à succès.
En arrivant à l’avant-première
en plein cœur de Londres, la
star américaine a laissé entendre
sur le tapis rose — clin d’oeil
à la grossesse de l’héroïne —,
qu’elle pourrait encore poursuivre l’aventure : «Ce serait
intéressant de la voir improviser
les prochaines étapes», a confié
Renée Zellweger à la BBC. «Si
ces mecs-là jouent le jeu», a
plaisanté l’actrice en montrant
du doigt Colin Firth et Patrick
Dempsey (Grey’s Anatomy), ses
partenaires à l’écran dans ce
dernier opus. Les deux premiers
volets mettaient en scène une
Bridget Jones trentenaire en plein
triangle amoureux, n’arrivant pas
à choisir entre l’avocat séduisant
et guindé Mark Darcy, incarné
par M. Firth, et le fringant publi-
son poids et concentrée davantage sur sa carrière, elle est devenue la productrice à succès d’une
émission d’actualité. Mais cela
ne l’empêche pas de se retrouver
seule en pyjama sur son canapé
le jour de son anniversaire, à
écouter Céline Dion chanter All
by Myself, un verre de vin et un
cupcake à la main.
DR
Bridget Jones, la plus célèbre
des célibataires anglaises
incarnée par Renée Zellweger,
revient au ci-néma
quadragénaire et enceinte
dans «Bridget Jones Baby»,
présenté en avant-première
mondiale à Londres lundi soir,
douze ans après le précédent
opus.
Bridget Jones, «qui est le père ?»
citaire et incorrigible coureur
Daniel Cleaver, campé par Hugh
Grant. Dans Bridget Jones Baby,
réalisé par Sharon Maguire, déjà
aux manettes du Journal de Bridget Jones, l’héroïne maladroite,
malchanceuse et accro au vin
blanc a désormais 43 ans et est
de nouveau célibataire, après
avoir rompu avec Mark Darcy.
Moins préoccupée qu’avant par
«PARFAITEMENT IMPARFAITE»
Plus mature mais toujours fragile,
Bridget, qui croit maintenant
mieux maîtriser sa vie, va se retrouver à nouveau prise dans une
série de péripéties amoureuses.
Après avoir passé une nuit avec
un bel et richissime Américain,
Jack, campé par l’acteur Patrick
Dempsey, et une autre avec son
ex-amour Mark Darcy, toujours
interprété par Colin Firth, elle
se retrouve enceinte, ignorant
qui est le père de son futur
enfant. Vont s’ensuivre moult
rebondissements et quiproquos.
Coécrit par Helen Fielding, l’actrice Emma Thompson (qui joue
également la gynécologue du
film) et le scénariste Dan Mazer
(«Borat»), le troisième volet de
la série, qui sort quinze ans après
son début, voit le retour de Renée
Zellweger dans son rôle le plus
célèbre. «J’adore son humanité»,
explique l’actrice texane de 47
ans, à l’accent anglais quasi parfait dans le film. «Bridget est
éternellement optimiste, modeste
et fait preuve d’humour dans
l’adversité», ajoute-t-elle dans le
dossier de presse du film. «Elle
est parfaitement imparfaite, et
c’est en cela que les gens s’identifient à elle», estime l’actrice,
oscarisée en 2004 pour son rôle
dans Retour à Cold Mountain.
Pour la réalisatrice Sharon Maguire, «on ne peut pas imaginer
Bridget sans Renée». «Renée a
la capacité d’habiter totalement
Bridget», ajoute la cinéaste, pour
qui le succès du premier film de
la série s’explique notamment
«parce que les gens s’identifiaient à la peur de la solitude
de Bridget». «C’est une peur
universelle, et l’un des thèmes
principaux du parcours de ce
personnage», souligne-t-elle.
AFP
14es RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE BÉJAÏA
Les slaloms conquérants de Good luck Algeria
(Suite de la page 13)
O
n se prépare déjà pour
les qualif ’.Son vieux
père et ses compères, y
compris. M. Zitouni entreprend
de se rendre en Algérie pour
récupérer la subvention de 20 000
dollars qui lui est destinée par
le CIO en tant qu’athlète d’un
«petit pays». «L’Algérie n’est
pas un petit pays» lui répond,
goguenard, un gros cadre aux services consulaires, qui lui explique
qu’«il faut faire l’effort pour
être algérien» après lui avoir fait
constater qu’il ne figure pas sur
la liste électorale. «Vous n’avez
pas confiance en la démocratie
algérienne ?» lui dit le diplomate
ventru. La salle en rit, comme
d’une réalité. Première course
pour avoir les minima qui quali-
FOCUS
fient aux JO, premier échec. Puis
un deuxième. Aux scènes de défi
succèdent des séquences d’une
famille algérienne à l’épreuve de
l’intégration. Le vieux paternel
se met dans la peau du père Noël
et en coupe de champagne, tout
en gardant l’esprit accroché aux
terres du pays. Le film s’introduit dans l’entre-deux identitaire,
impliquant les territoires et les
cultures. Une image qu’accentuent les propos de la femme
française de Samir qui, lui, est
issu d’un mariage mixte. «T’es un
Algérien un peu français» lui ditil. Mais Samir, qui n’a pas foulé
le sol de son pays depuis tout enfant, ne veut pas des terres que lui
lègue son père. Celui-ci a longtemps cotisé pour l’assurance
rapatriement en espérant que son
fils le rejoindra un jour au pays,
mais il se résigne, la mort dans
l’âme, à accepter à être enterré
«sous la croix de Savoie». Samir
se rend au ministère algérien du
Ski et pour toute subvention, il
reçoit quelques billets enroulés, à
l’algérienne, dans un petit sac en
plastique.
La fédération a déduit ses «frais»
mais a fait le grand effort de lui
trouver la tenue officielle de
l’équipe nationale : une XXL.
La scène colle délicieusement et
amèrement à l’actualité chaude
de nos athlètes et à l’expérience
malheureuse de leur prise en
charge pour les tout derniers
JO de Rio. Une coïncidence
presque parfaite. Le voyage de
Samir le mène jusqu’au fond
de son village, où il retrouve
ses parents qui l’on devancé.
L’attachement à la terre, symbole
d’enracinement aux origines, fait
éclater un conflit entre les oncles
jusqu’aux limites de la menace de
l’écartèlement de la famille. Pour
l’amour de son fils, le père finit
par vendre des terres et lui offre
une belle somme qui lui ouvre
des voies. «Aide-moi à qualifier l’Algérie aux JO» demande
Samir à son associé. Ce qui a été
fait. Samir, «un Algérien un peu
différent», est arrivé à la compétition olympique, le drapeau de
l’Algérie brandi au vent. Lorsque
le film s’est terminé sur ces notes
d’amour, de défi et de consécration, et que la salle de projection
de la Cinémathèque a repris ses
lumières, des mains essuyaient
encore les larmes qui ont coulé
sur des joues fières. Good luck
Algeria, aurait-on dû crier aussi
dans la salle.
K. M.
Jours intranquilles, la réconciliation qui fâche
Les participants aux 14es RCB retiendront que la soirée de lundi sera
peut-être l’une des plus mémorables et pour cause. Les deux films
projetés ont déchaîné les passions. Si Good Luck Algeria a attisé la
fibre nationaliste, Jours intranquilles, le cours métrage de Latifa
Saïd, a fâché plus d’un. Le film se greffe sur le malheur de la
décennie noire algérienne avec ses dérives et bêtises islamistes
mais que l’on préfère désigner plutôt comme une «guerre civile»,
donnant prolongement au discours du politiste Luis Martinez pour
qui «tout Algérien est habité par un imaginaire de la guerre». Jours
intranquilles débute par l’errance d’une femme (rôle joué par Farida
Ouchani, prix «mention spéciale de la meilleure actrice» au festival
d’Avanca), dans les ruelles du village français d’Aubagne. Elle vient
de quitter l’Algérie, fuyant la menace islamiste. La femme, dont on
ne saura pas le nom, est une chanteuse de cabaret d’Oran
tourmentée par le déchirement existentiel dans lequel elle se
trouve. En quittant son pays, elle atterrit dans ce village où elle
devait aller chez une amie qui n’est finalement plus là. L’errance
commence avec le goût de désarroi qui la fait déambuler dans les
recoins du village l’air mélancolique et déjà nostalgique du pays
lointain. L’histoire est, à première vue, celle d’une Algérienne forcée
à l’exil, comme beaucoup d’autres compatriotes intellectuels et
artistes qui, au plus fort de la folie meurtrière des barbus, ont dû fuir
le pays la mort dans l’âme. Le film prend une autre connotation avec
l’apparition d’un homme qui approche la femme exilée, gagne sa
confiance et finit par danser avec elle dans la chambre de celle-ci sur
les airs de Zehouania. Sauf que l’homme est un ancien légionnaire
qui a servi et sévi à Bel Abbès, une période dont il a un souvenir
plutôt «heureux». Cette dernière séquence donne corps et
symbolise fortement une réconciliation entre la victime et le
bourreau que certains parmi le public ont trouvé «abjecte», tandis
que d’autres reprenaient joyeusement les airs de Zehouania. La
fiction fait un parallèle politique qui a fâché au point que l’ancien
directeur du théâtre de Béjaïa, Arezki Tahar, a reproché,
furieusement à la réalisatrice de prôner «une réconciliation à
l’emporte-pièce». «Je ne l’ai pas fait pour heurter les esprits mais
pour interroger l’histoire» s’est défendu Latifa Saïd.
K. M.
Pizza Hut
C’EST
L’ÉTÉ
dien
Pizza Hut en Indonésie, accusé d’utiliser des ingrédients
jusqu’à six mois après l’expiration de la date limite, a
assuré mardi que ses établissements de restauration
rapide étaient sûrs.
in
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 15
TOURISME. TIGZIRT ET AZEFFOUN
LE MUSICIEN ENGAGÉ
NORVÉGIEN MODDI
Plus de 11 millions
d’estivants
Le musicien militant norvégien Moddi met sa
voix au service de la liberté d’expression en
sortant un album exclusivement constitué de
morceaux, textes ou poèmes dont les auteurs
ont été muselés dans leurs pays respectifs. Des
trublions russes des Pussy Riot, au détenu
chinois prix Nobel de la paix, Liu Xiaobo,
l’album Un-songs, qui sortira le 16 septembre,
contient 12 morceaux qui, sous pression des
autorités ou pour d’autres raisons, ont été
initialement réduits au silence. «Le seul critère,
c’était que la chanson ait été censurée ou fait
l’objet d’une tentative de censure, et qu’elle
porte un message», a déclaré le musicien de 29
ans à l’agence norvégienne NTB. «Elles sont
censurées parce qu’elles parlent d’un monde
réel et renvoient à des événements réels à une
époque où 99% de ce qu’on entend à la radio
est inoffensif et sans mordant dans un monde
en guerre et plongé dans l’horreur», a-t-il
ajouté. Parmi les morceaux revisités figurent
Strange Fruit sur le lynchage des Noirs aux
Etats-Unis, que la maison de production de
Billie Holiday avait refusé par peur des
réactions, une parodie de l’hymne algérien par
le chanteur berbère Lounès Matoub assassiné
en 1998, ou encore une chanson israélienne
contre l’oppression militaire. La sortie de
l’album sera suivie d’une tournée européenne
qui commencera à Paris le 20 septembre et
s’achèvera sur les terres scandinaves de Moddi
le 13 octobre.
AFP
DR
Il reprend la version
de l’hymne algérien
de Lounès Matoub
La plage d’Azzefoun
Pas moins de 11 103 671
estivants ont visité les deux
villes côtières de Tigzirt et
Azeffoun, dans la wilaya de Tizi
Ouzou, entre juin et août
derniers, a déclaré lundi à l’APS
le directeur du tourisme et de
l’artisanat, Rachid Gueddouchi.
ne augmentation de plus de 1,3 million de vacanciers est enregistrée par
rapport à la même période de l’année
écoulée, avec 9 788 057 estivants recensés
durant les trois premiers mois de la saison
estivale, a-t-il indiqué. Sur la totalité de ces
U
estivants 6 977 421 ont afflué aux plages de
Tigzirt et Azeffoun durant le mois d’août dernier, avec une hausse de 2,9 millions de personnes de plus par rapport à la même période
de l’année 2015, où 4 037 220 visiteurs ont été
recensés, a-t-il signalé.
Outre les conditions climatiques favorables au
tourisme balnéaire, M. Gueddouchi a estimé
que les fêtes traditionnelles locales organisées
dans différents villages de la wilaya de Tizi
Ouzou ont favorisé l’affluence vers la région.
«Généralement, les visiteurs qui viennent
découvrir à travers les fêtes et les festivals
locaux les richesses artisanales de la Kabylie,
telles que le bijou, le tapis, le burnous, la robe
kabyle et autres activités, marquent un passage au niveau des villes côtières de Tigzirt et
Azeffoun», a-t-il relevé.
NOUVEAUX OFFICES DE TOURISME
À TRAVERS LES 21 DAÏRAS DE LA WILAYA
Et dans le but de promouvoir cette activité touristique multiple qui commence à s’épanouir
à travers la wilaya, la direction du tourisme et
de l’artisanat projette la création de nouveaux
offices de tourisme à travers les 21 daïras de la
wilaya, a-t-il encore annoncé.
Actuellement, cinq offices sont opérationnels
au niveau de Tigzirt, Azeffoun, Akfadou, Abi
Youcef, Tizi Ouzou et Beni Yenni, a-t-il fait
savoir.
Au volet des projets d’investissements touristiques, le premier responsable du secteur a
précisé que sur les 38 dosseirs validés en juin
dernier, seuls cinq ont obtenu des permis de
construire de la direction de l’urbanisme et de
la construction.
APS
EXPLOITATION TOURISTIQUE DES PLAGES
ne douzaine d’hôtels bénéficieront du
droit de concession pour l’exploitation touristique des plages à l’effet de
moderniser les prestations du secteur à Alger
durant la saison estivale de 2017, a annoncé
lundi le directeur du tourisme de la wilaya
d’Alger, Salah Benaâkmoum.
Pour ouvrir de nouvelles opportunités d’investissements touristiques à Alger, 12 hôtels
d’Alger bénéficieront en 2017 du droit de
concession pour l’exploitation touristique
des plages suivant un cahier des charges, et
ce, dans le cadre de la loi fixant les règles
générales d’exploitation touristique des plages
autorisées à la baignade, a déclaré à l’APS
M. Benaâkmoum. Ce responsable a souligné
la nécessité de moderniser le secteur touristique d’Alger durant la saison estivale de 2017
en vue de hisser les prestations hôtelières et
répondre, ainsi, aux aspirations du citoyen et
du touriste étranger. Les plages attenantes à
ces hôtels seront exploitées suivant des condi-
U
tions, a indiqué le responsable, précisant que
ces derniers assureraient aux estivants des
prestations de qualité tout au long de la saison
estivale. Le même responsable a souligné la
nécessité de moderniser le secteur du tourisme
à Alger en prévision de la prochaine saison
estivale (2017), afin d’améliorer la qualité
des services touristiques et de réhabiliter les
établissements hôteliers et touristiques. Le
parc hôtelier de la capitale, compte, selon le
même responsable, 182 hôtels de différents
types, d’une capacité d’accueil de 20 000
lits. Ils offrent près de 9000 emplois. Dans
le même contexte, l’intervenant a relevé le
manque dans les structures hôtelières de la capitale, appelant à la nécessité d’encourager les
investissements touristiques, y compris ceux
du privé. Le même responsable a annoncé le
lancement de 60 nouveaux projets touristiques
d’une capacité d’accueil de 12 000 lits, qui
contribueront à la création de 8000 postes
d’emploi.
(APS)
DR
12 hôtels bénéficieront du droit de concession à Alger en 2017
Un ambitieux programme touristique
C’EST
L’ÉTÉ
dien
Rosetta
Le robot européen Philae, dont on avait perdu la trace sur
la comète Tchouri après son atterrissage mouvementé en
novembre 2014, a été localisé par une caméra de la sonde
Rosetta, a annoncé lundi l’Agence spatiale européenne (ESA).
in
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 16
BOURSES D’ÉTUDES CHEVENING AU ROYAUME-UNI
Neuf jeunes chercheurs algériens
heureux
elwatan
L’ ambassadeur britannique en
Algérie, Son Excellence Andrew
Noble, a annoncé que, dans le
cadre de son programme de
bourses d’études Chevening, le
Royaume-Uni enverra neuf
jeunes Algériens ambitieux
effectuer des études de troisième
cycle dans diverses universités
britanniques.
La fine équipe d’étudiants entourant l’ambassadeur du Royaume Uni
’ambassadeur a reçu lesdits
étudiants, hier dans sa résidence, pour les féliciter et
leur souhaiter bonne chance pour
l’année à venir. L’ambassadeur
a déclaré que «Le programme
Chevening œuvre au niveau mondial à améliorer les liens avec
le Royaume-Uni et à fournir des
diplômes universitaires aux professionnels à haut niveau avec une
excellente compétence linguistique. Je suis ravi que l’Algérie
envoie 9 étudiants chercheurs au
Royaume-Uni cette année, trois
L
fois plus que le nombre envoyé
en 2014.» Les chercheurs Algériens vont faire leurs études, entre
autres, dans les domaines des
droits de l’homme, de l’environnement, des relations internationales et de la gestion des ressources pétrolières et gazières, et
ce, dans différentes villes à travers
le pays, à savoir : Londres, Manchester, Birmingham, Reading,
Aberdeen et Newcastle.
Chevening, le prestigieux programme de bourses international
du gouvernement du Royaume-
Uni, offre une opportunité unique
aux dirigeants de l’avenir pour
construire un réseau mondial de
grande importance professionnelle.
Il permet aux personnes talentueuses d’établir des partenariats
avec le Royaume-Uni dans les
domaines sociaux, culturels,
académiques et éventuellement
commerciaux. Les anciens étudiants du programme de bourses
d’études (...) Chevening ont occupé un grand nombre de postes de
direction très variés : à savoir la
politique, les affaires, les médias,
la société civile, la religion et
universitaire. Certains d’entre eux
sont même devenus des députés,
des journalistes de renom, ou des
conseillers politiques auprès d’organisations non gouvernementales (ONG) et chez des groupes
de réflexion, tandis que d’autres
occupent des postes de direction
dans des établissements commerciaux. L’ambassade britannique
procédera à l’étude des demandes
pour 2017 en temps opportun.
R. C.
LA VILLE DE MEXICO
es fans de l’icône de la chanson de variété
latino, Juan Gabriel, lui ont rendu lundi un
dernier hommage au palais Bellas Artes,
dans le centre de Mexico, où ses cendres ont été
exposées, une semaine après sa mort. Bravant
le froid et la pluie, plusieurs milliers de fans du
«divo» (masculin de diva) se sont massés aux
abords du bâtiment afin de pouvoir se recueillir
un instant devant l’urne funéraire du chanteur,
exposée dans ce Palais des beaux-arts, où un
orchestre mariachi entonnait ses plus grands
succès.
Le convoi transportant les cendres du chanteur
avait traversé un peu plus tôt la mégapole,
escorté par la police, après être arrivé par avion
de Ciudad Juarez (nord), à la frontière américaine. Sur le trajet, des automobilistes arrêtaient
leur véhicule pour prendre des photos du
convoi, tandis que plusieurs chaînes de télévision retransmettaient l’événement en direct. Le
chanteur-compositeur au près de 1000 chansons,
qui avait touché des millions de gens avec ses
ballades romantiques, traitant de l’amour et de
L
la solitude, est décédé le 28 août à l’âge de 66
ans d’un arrêt cardiaque à Santa Monica, en
Californie, au surlendemain d’un concert qu’il a
donné devant 17 000 personnes. Gabriel possédait son étoile sur le «Walk of fame», couvert de
nombreuses distinctions, dont un Latin Grammy
en 2009.
Il avait vendu plusieurs dizaines de millions d’albums. L’annonce de la mort de «Juanga» avait
bouleversé les Mexicains, et une grande partie
des Latino-Américains qui l’adulaient. Parmi
ses succès notables se distinguaient Hasta que
te conoci (Jusqu’au jour où je t’ai rencontré),
«Asi fue» (Ce fut ainsi), et son premier tube, No
tengo dinero (Je n’ai pas d’argent). Des dizaines
de milliers de personnes ont assisté samedi à
un hommage à Ciudad Juarez, où le chanteur
avait passé une grande partie de sa jeunesse
avant de se lancer dans la chanson. Le président
mexicain, Enrique Peña Nieto, ainsi que son
homologue américain, Barack Obama, ont rendu
hommage sur twitter à l’artiste à l’annonce de sa
disparition.
AFP
dr
Hommage au chanteur disparu Juan Gabriel
Emouvant «tribute»
Côte d’Ivoire
C’EST
L’ÉTÉ
indien
«Action, ça tourne !» Une voiture s’immobilise devant
une villa cossue, une belle femme embrasse son amant
avant de rejoindre son mari dans la maison : Ma Famille,
série télévisée ivoirienne «culte», revient plus de dix ans
après avec des histoires encore plus croustillantes.
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 17
MOSTRA DE VENISE
The War Show, la Syrie «documentaire»
uand Obaidah Zytoon,
une DJ syrienne, fuit la
Syrie, elle emmène avec
elle cinq disques durs
d’images tournées entre
2011 et 2013, qu’elle a demandé au
réalisateur danois Andreas Dalsgaard
de l’aider à trier. «Ils ont commencé
à tourner avant le début de la révolution», explique le réalisateur à l’AFP
à Venise.
Obaidah Zytoon, encore traumatisée,
n’a, pour sa part, pas souhaité parler
à la presse. Son film présente Amal,
étudiante en économie, Houssam, architecte, Rabea, fou de musique, Lulu,
étudiante en droit et son petit ami
poète, Hisham, etc., de l’insouciance
sur la plage jusqu’aux barrages de
snipers... et se termine avec la mort de
plusieurs d’entre eux. «Il y avait une
puissance singulière dans ces images,
dans leur désordre fragmentaire, et
c’était très authentique parce que cela
a été filmé par des gens qui avaient
une énergie entre eux, un lien spécial»,
raconte Andreas Dalsgaard. «Et ce qui
est formidable, c’est qu’ils ne rentrent
pas dans les cases. Ils aiment la poésie
islamique du XIIIe siècle, le hip-hop
libanais et The Doors», ajoute-t-il.
Caméra sur l’épaule et le cœur empli
de rêves de liberté, ils descendent
dans les rues dès le début en 2011 du
Q
dr
Documentaire très
personnel, The War
Show, présenté
cette semaine hors
compétition
officielle à la Mostra
de Venise, capte les
vies d’un groupe de
jeunes Syriens, de
l’excitation des
premières
manifestations
contre le régime
aux horreurs
indicibles qui ont
suivi.
Scène du film The War Show
mouvement de contestation du régime
de Bachar Al Assad, durement réprimé
par les forces de l’ordre. Dans une
scène particulièrement émouvante, une
fillette d’à peine 10 ans refuse de couvrir son visage à l’image, malgré les
risques de représailles : «Je ne manifeste pas pour me laisser suffoquer. Je
manifeste pour respirer !»
Le documentaire explore ensuite la
naissance du conflit, depuis de simples
accrochages jusqu’aux batailles rangées. «Beaucoup de rebelles ayant pris
les armes l’ont fait pour protéger les
manifestants attaqués par le régime»,
rappelle le réalisateur danois. Puis les
groupes se sont organisés, souvent en
fonction des puissances dont ils cherchaient le soutien. «L’Amérique veut
des rebelles laïcs, l’Arabie Saoudite
veut des rebelles sunnites, tout comme
le Qatar, et une étrange économie
se met en place. Des gangs ou des
groupes criminels entrent dans ce jeu
parce qu’ils voient qu’ils peuvent y
gagner des fonds et des armes», ajoute-
t-il. De Damas à Zabadani, la ville
natale d’Obeidah Zytoon, en passant
par Homs (centre), Qassab, Sarakeb (nord), Kafranbel (nord-ouest),
le groupe d’amis trouve des villes
assiégées, des familles affamées, des
enfants blessés et des hommes marqués par les tortures. Pour ces jeunes
aimant avant tout jouer du tambour et
fumer des joints, les récits de torture,
d’emprisonnement et de mort sont un
véritable traumatisme. Mais le cauchemar n’est pas fini, et le dernier chapitre
du film montre des images désormais
familières : la dévastation des villes,
l’exode de centaines de milliers de
personnes et les embarcations de fortune qui amènent les réfugiés sur les
rivages de l’Europe. «La manière dont
l’Europe réagit et a réagi à la crise des
réfugiés est un scandale et j’espère
que ce film pourra, d’une manière
humaine, nous faire comprendre plus
profondément pourquoi les choses ont
évolué comme cela en Syrie», explique
Andreas Dalsgaard. «On ne parle pas
de fous, ou d’une culture folle», insistet-il, en espérant que ce «document
historique important sera utile dans
les prochaines années». Il devrait au
moins être vu : The War Show sera également présenté au Festival du cinéma
de Toronto, puis à celui de Londres.
AFP
Programme TV
19:35 Série
19:55 Série
19:55 Magazine
BLACKLIST
ALEX HUGO
DES RACINES ET DES AILES
Ayant découvert qu’Halcyon, une
agence privée de renseignements et
de service action, était derrière
l’opération d’enlèvement de Liz, Red
s’emploie à ruiner leurs opérations
en cours afin d’obtenir un rendezvous avec la dirigeante d’Halcyon,
Susan Hargrave.
Lusagne, en fin d’après-midi. Les
enfants de la colonie de vacances
reviennent d’une longue excursion
en montagne, mais Justine, 10 ans,
manque à l’appel. Sa monitrice,
Marianne Helme, partie à sa
recherche, n’est pas rentrée non
plus.
Si la Gironde est connue pour son
vignoble et son estuaire, il reste de
nombreux aspects de son
patrimoine à découvrir. Plus grand
département de France
métropolitaine, la Gironde compte
maintes forteresses médiévales.
20:00 Musique
19:55 Magazine
19:50 Magazine
M6 MUSIC SHOW
ENQUÊTES CRIMINELLES
DE L’ORIENT À L’OCCIDENT
Les stars qui ont fait l’événement
cette année viennent reprendre en
duo ou en solo les tubes plébiscités
par le public. En exclusivité, Céline
Dion interprète deux titres de son
nouvel album, Encore un soir, dont la
chanson éponyme a été écrite par
Jean-Jacques Goldman.
Fin février 2005, dans la Somme, la
vie d’un pompier de 28 ans bascule
dans un interminable cauchemar.
Lorsqu’il rentre de la caserne après
48 heures d’absence, il découvre que
le cadavre de sa compagne git sur le
sol de la cuisine. Très vite, le jeune
homme fait figure de coupable idéal
aux yeux des enquêteurs.
En Occident, l’histoire mondiale est
racontée du point de vue des
Européens. La Grèce, la Rome
antique, puis la Renaissance sont
présentées comme les berceaux de la
modernité.
19:55 Film
L’ÉTUDIANTE ET MONSIEUR
HENRI
Monsieur Henri, veuf depuis
longtemps, est un vieil homme
acariâtre qui malmène sa famille. Ne
voulant pas le laisser seul, son fils
Paul a posté une annonce sur
Internet pour louer une des
chambres de l’appartement de son
père à un étudiant.
20:00 Musique
LA FOLIE DES BOYS BANDS,
20 ANS DÉJÀ !
Dans les années 1990, des groupes de
garçons débarquent soudainement en
France : 2Be3, Alliage, G Squad. En à
peine quelques mois, ces jeunes
inconnus deviennent des stars, qui
plongent les fans dans l’hystérie.
19:55 Film
LA COUR DE BABEL
Maryam, qui vient de Libye et habite
à Paris, s’avance et écrit son nom au
tableau. D’autres adolescents lui
succèdent et écrivent les mêmes
informations dans leurs langues
natales : l’arabe, l’ukrainien, le
chinois, le sri-lankais, le wolof. Ils
disent «bonjour» dans la langue du
pays qu’ils viennent de quitter.
19:55 Série
JOSÉPHINE, ANGE GARDIEN
Vincent Delattre, chirurgien
plastique réputé, est sur le point de
vendre la demeure dont il a hérité de
feu son père quand débarque du
Brésil un frère cadet dont il ne
soupçonnait même pas l’existence.
L’héritage doit être partagé en deux.
Mais Vincent ne l’entend pas de cette
oreille...
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696
Anniversaire
Anniversaire
Aujourd’hui, 07
septembre 2016, notre
cher et adorable
A mon petite prince
AMINE
NASRI
Le 7 septembre 2015,
tu es venu au monde
et depuis tu nous
apportes
le
bonheur,
tu
illumines nos vies et tu nous empêches de
dormir.
A l'occasion de ton premier anniversaire,
ton papa, ta maman, tes grands-parents,
tes oncles, tes tantes et toute la famille
Souane de Saida te félicitent et te
souhaitent une longue et heureuse vie et
un avenir radieux Incha'Allah.
Tes parents qui t'aiment beaucoup
souffle sa première
bougie.A cette occasion,
papa Nordine, maman Lima, tes sœurs
Manal, Marame, Amina, nanas Zahra,
tes oncles et tantes, toutes les familles
Nasri et Sidane te souhaitent un joyeux
anniversaire, une vie comblée d’amour, de
joie, de prospérité, de santé et une longue
vie. Ta famille qui t’aime.
Tonton Malek
Hamadouche
Rafik Arezki
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Ouzou ou environs. Tél. : 0554
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H 50 ans conducteur de travaux bât. exp. 26 ans cherche
emploi. Tél. : 0663 135 356
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bâtiment. Tél. : 0554 323 106
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chronique a besoin d'une
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l'étranger.
Tél. : 0669 44 39 94
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Pattes de cheveux descendant
sur la joue 2.Mettait visà-vis. Traverse trois lacs. Terme de jeu
d'échecs 3.Amérindien. Ensemble des branches d'un arbre
4.Titre féodal. Bande au bas d'un mur. Devant une altesse 5.
Fruit. Service sans retour. Pour abréger 6.Met dans un silo.
Canton suisse. Bel emplumé 7.Opéré. Africains 8.Plantes
ornementales. Au sein du sein. Son 9.Nabote. Pour ajouter.
Sur la rose des vents 10.Ferme. Hurlement. Pronom vague. De
quoi ruminer 11.Chevalier ambigu. Assassins 12.Valant.
Capone pour ses potes 13.Maître de moujiks. Désert de pierrailles. Néglige 14.Titre de noblesse. Des lustres et des lustres
15.Capitale des Philippines. Garantis.
VERTICALEMENT : 1.Protestation de quelqu'un qui rouspète. Ville d'Algérie 2.Choix. Sociétés mondaines 3.
Stérilisation. Porteur de gènes 4.Divinité chinoise. Dressent.
Chrome 5.Drogue. Nommer par un vote. Cobalt. A moitié
bleu 6.Fleuve côtier. Relatif à la cuisse 7.Direction de la
Mecque. Principe 8.Petite outre. Insecte adulte 9.Disparition
d'une allergie. Branché. Refus de moutard 10.Tellement.
C'est-à-dire. Oncles 11.Travail. Rubidium. Issu. Possessif
12.Courtisane d'un rang élevé. Dépôt de fond 13.Ville belge.
Vides. Rappel 14.Titre ottoman. Conducteur de baudets. Coin
de cheminée 15.Cube. Petit saint. trop chères (notes)
Quinze sur 15
1
N° 825
5
REGLE DU JEU
8
7
4
9
5
6
N° 4039
Définition
du mot encadré
VIII
8
IX
10
8
VERTICALEMENT : 1.DIRECTEMENT. SEC 2.EDIT. AMUSERENT
3.GOSSE. IN. NA 4.RIT. PITANCE. PAS 5.INOUIE. IRES 6.NEUVE.
GESTATION 7.RE. PERTE. NI 8.ORNEMENT. SCANDE 9.LIE. UNIES.
EN. UN 10.AV. CT. TERGAL 11.DERECHEF. NIERAS 12.ETES.
AULNES. ETA 13.SET. VIRAI. IO. II 14.ERE. TESSON 15.ISOLE. ECU.
REINE.
9
Sudoku
précédent
1
6
3
4
2
8
7
1
5
9
15
4
10
11
2
14
2
7
2
9
1
14
6
10
1
8
5
13
12
20
2
9
7
18
2
16
9
8
14
2
8
14
14
10
4
14
6
14
14
4
10
18
14
6
2
11
8
1
1
10
12
2
2
1
4
6
1
2
14
8
4
5
6
7
2
1
15
2
4
Z
13
17
6
14
14
18
8
14
2
2
18
19
10
1
1
2
1
VERTICALEMENT
1- MONUMENTAL. 2 - ORIGAMI. 3 - NO - UTILE. 4 - OBERE
- ER. 5 - LESINERENT. 6 - STENO - IE. 7 - GUI - EDITE. 8 UREE - ITE. 9 - ENUMERER. 10 - SE - STEREES.
Fléchés Express
atroce
pourcentage
déterminé
priver de
chef
strontium
précieux
français
du Nord
chef de file
N° 4530
alcaloïde
toxique
cellules
nerveuses
restes
ordre
donné
dressai
portions
de grêle
médecin
spécialiste
théologien
musulman
9
2
mois
6
4
profitable
2
9
14
2
4
I- MONOLOGUES. II OROBE - URNE. III - NI ESSIEU. IV - UGARIT - EMS. V - MA - ENEE ET. VI - EMU - ENDURE. VII - NITEROI - ER.
VIII - IRE - TIRE. IX - AIL - NIET. X - ENTE ERS
l’Europe
unie
2
2
SOLUTION N° 4529
HORIZONTALEMENT
action de
persévérer
1
14
1- Métaphore morte. 2 - Individu d'une excentricité stupide. 3 - Mis à jour - Enchanté -Personnel. 4 - Franchement. 5 - Fait sortir les brebis - Bien des ans - Note. 6 Rivière de France- Difficile. 7 - D'une basse vulgarité. 8
- Partie mobile d'une soupape. 9 - Parée - Basse. 10 - Loch
à locataire. Exploser.
égard
se garde de
4
3
2
7
3
5
9
8
4
1
6
maire
10
2
1
4
8
6
3
2
9
7
5
2
6
6
6
5
9
7
4
1
2
3
8
12
14
15
5
3
2
1
8
6
7
9
4
10
13
1
8
6
4
9
7
3
5
2
1
1
12
P
9
1
7
4
2
5
6
8
3
personnage
biblique
11
2
3
2
6
8
5
9
1
4
7
rivière
d’Alsace
2
16
4
9
1
3
6
7
8
5
2
4
7
8
7
8
5
2
1
4
3
6
9
10
6
10
VERTICALEMENT
15
6
5
9
14
9
4
8
13
12
Couche très mince, sensible à la lumière, étendue sur les films et les papiers photographiques.
2
7
I- Certitude. II - Mettre en éveil - Note. III - Métal symbolique
- Légers. IV - On y est à couvert - Code postal - Incarnes. V Brûle - Cream, elle se lèche. VI - Relatif à une saison. VII Bâtiment délabré - Disculpe. VIII - Avant la matière - Amertume. IX - Réduit au silence. X - Vient après un grondement.
Rappel.
11
6
3
6
HORIZONTALEMENT
1
2
5
X
9
7
1
4
VII
7
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
5
3
V
2
5
2
VI
1
8
N°4530
Par M. IRATNI
IV
5
Tout Codé
7
Mots Croisés
10 11 12 13 14 15
4
6
6
9
II
Solution
2
8
III
3
3
7
3
1
8
6
1
3
7
5
I
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
9
4
2
2
1
3
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT :
1.DEGRINGOLADES 2.IDOINE. RIVETEES 3.RISTOURNE. RETRO
4.ETS. UVEE. NES. EL 5.EPIE. MU 6.TA. IE. PENCHAIT 7.EMET.
GENITEUR 8.MU. ALERTE. FLANC 9.ESON. ST. ST. NI 10.NE. CITES.
ENE 11.TRIERA. CERISIER 12.EN. ETRANGE. OSE 13.SN. PSI. ARE.
SI 14.ETNA. ONDULATION 15.ASINIEN. SAINE.
Sudoku
2
N° 4530
cœur
tendre
article
de Tolède
plumards
agréable
quart d’an
5
14
2
orfèvre
‘saint)
Nagoya s’y
mire bien
signal de
départ
argent
domptent
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
AURORE - PHIL COLLINS
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : FERTILISE / GERANTES / DECES / ER / NA / IVRES / MELE / AA / RC
/ ASTRE / PAIRS / INN / TTC / IF / AIR / POSE / OASIS / TA / ANNEE / MAL / ST / DROLE.
VERTICALEMENT : REGENERATIONS / RECALCITRANT / ETRE / RC / SE / IASI / AS / PIED
/ ALN / VAS / IOS / ITERATIFS / MO / ISERE / RN / ETAL / ES / SCENE / ALE.
cumulus
sifflantes
Jeux proposés par
gym C Magazine
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 21
L’ÉPOQUE
AÉROPORT DE SÉTIF
ON VOUS LE DIT
Enfin le bout du tunnel ?
Plus d’une centaine de membres de gangs criminels, dont
84 du Clan del Golfo, principale bande de narcotrafiquants
de Colombie, ont été arrêtés en quelques heures lundi, lors
de plusieurs opérations à travers le pays, ont annoncé les
autorités. Une opération conjointe de la police nationale et
du parquet a abouti notamment à «la capture de 84
membres du Clan del Golfo», gang issu de la
démobilisation des milices paramilitaires d’extrême droite
armées contre les guérillas d’extrême gauche.
L’«opération Nemesis V» a été menée dans sept
départements (Bolivar, Meta, Valle del Cauca, Cesar,
Choco, Nariño et Risaralda) ainsi que dans le secteur du
Magdalena Medio et d’Uraba, permettant l’arrestation de
plusieurs chefs locaux du Clan del Golfo, a précisé la police
dans un communiqué.
Des océans «malades»
du réchauffement,
selon des scientifiques
Le réchauffement climatique abîme les océans comme
jamais, diffusant des maladies aux animaux comme aux
êtres humains et menaçant la sécurité alimentaire
partout dans le monde, met en garde un rapport
scientifique publié lundi. Les recherches ont été menées
par 80 scientifiques de douze pays, ont précisé des
experts réunis à Honolulu pour le congrès de l’Union
internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Les eaux de la planète ont absorbé plus de 93% de la
chaleur supplémentaire résultant du réchauffement
depuis les années 1970, limitant la chaleur ressentie sur
la terre, mais modifiant radicalement le rythme de la vie
dans les océans, souligne Dan Laffoley, l’un des
principaux auteurs du rapport intitulé «Explications sur
le réchauffement océanique».
Un très rare baleineau blanc
filmé par un drone en Australie
Des scientifiques sont parvenus à capter au large de
l’Australie, grâce à un drone, de spectaculaires images
d’une baleine franche australe nageant au côté de son
petit, un baleineau dont la couleur blanche est
extrêmement rare. Les chercheurs ont repéré les deux
cétacés alors qu’ils effectuaient des relevés aériens de la
population de baleines franches au large de l’Etat
d’Australie occidentale. «Les drones permettent d’effectuer
sans les déranger des mesures de la taille et de l’état des
baleines franches australes vivantes», a déclaré Fredrik
Christiansen, de l’Unité de recherche sur les cétacés de
l’université Murdoch (Mucru) de Perth. Les drones offrent
en outre un nouvel angle de vue sur les majestueux
mammifères marins, a ajouté son collègue Lars Bejder, qui
a participé à la captation de ces images en juillet et août. La
baleine franche australe n’est pas considérée comme une
espèce menacée. Sa population a en effet montré des
signes de reconstitution après avoir été décimée au siècle
passé lors des campagnes de chasse. Mais leur nombre
demeure néanmoins limité. Il est évalué pour les seules
eaux australiennes à 3000 individus.
APPEL À L’AIDE
La petite Mechati
Hadil, âgée de 9
ans, victime d’une
paralysie motrice,
nécessite une intervention chirurgicale pour enlever
la moelle épinière
dans un hôpital turc.
Les frais de l’opération s’élèvent à plus
de 6,4 millions de
dinars (640 millions
de centimes). Son père demande de l’aide.
Contactez le au 0557 72 94 88.
El Watan -
Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de
255 623 520 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
● Le vol d’essai, qui a été reporté à plusieurs reprises pour un problème de balisage,
est programmé pour demain à partir de 8h.
A
près moult tergiversations et palabres, l’aéroport du 8 Mai 1945 de
Sétif voit enfin le bout du
tunnel. Ainsi, le vol d’essai
qui a été reporté à plusieurs
reprises pour un problème de
balisage non réglé par l’Entreprise nationale de navigation
aérienne (ENNA), qui a mis du
temps pour prendre le taureau
par les cornes, est programmé
pour demain à partir de 8h.
Un avion d’Air Algérie, un
Boeing 737/800, a été désigné pour effectuer cette opération. L’on apprend que la
reprise du trafic ne sera effective qu’après le 23 septembre
courant. Le planning des
quatre compagnies aériennes
(Air Algérie, Aigle Azur, Tassili Airlines et Atlas-Atlantique
Airlines) desservant l’infrastructure, en est la cause. Il
convient de préciser que le
renforcement de 2500 mètres
de la piste principale, longue
de 2900 mètres permet désormais à l’aéroport de la région
des Hauts-Plateaux sétifiens
de recevoir les long-courriers,
tels l’A330 et le Boeing 767.
Afin d’améliorer les prestations
et l’accueil des voyageurs, qui
ne ratent aucune occasion pour
pointer du doigt les services de
l’infrastructure en question, la
direction du site aurait, nous
dit-on procédé à des aménagements. Selon nos sources,
PHOTOS : D. R.
Arrestation massive
d’une centaine de membres
de gangs en Colombie
L’aéroport de Sétif
un grand carrousel vient
d’être installé au niveau de
l’arrivée internationale. Celleci a, d’après notre contact,
fait l’objet d’un agrandissement et d’une climatisation.
D’après notre source, de telles
opérations sont réalisées, en
prévision de la programmation
des campagnes de pèlerinage,
de la omra et des long-courriers.
Décrié à maintes reprises par
les voyageurs, l’enregistrement
des bagages, bénéficiera désormais de six pupitres neufs.
La salle d’embarquement vers
l’international a été elle aussi
agrandie. Celle-ci sera plus
fonctionnelle, au grand bonheur
des voyageurs devant bénéficier de services dignes d’une
infrastructure aéroportuaire.
Les fumeurs qui n’ont plus
le droit de polluer un espace
«non-fumeur», devront griller
leurs cigarettes dans un coin
aménagé de l’aéroport interdit
d’accès aux «journalistes» qui
voudraient pourtant constater
la métamorphose des lieux.
L’on apprend par ailleurs que
le parking qui vient d’être aménagé est en mesure d’accueillir
désormais 5 modules. Pour
permettre à un avion de libérer
rapidement, la piste principale,
un taxiway est programmé.
Reste maintenant la question de
l’ILS (Instrument Linding Système) qui demeure en suspens.
Tout comme le projet de la nouvelle aérogare.
Les pouvoirs publics, qui ont
octroyé une dérogation à l’aérogare d’Oran, sont une nouvelle fois interpellés pour faire
autant pour Sétif, où sénateurs
et bon nombre de députés ne
font rien pour défendre la vitrine d’une région qui bouge…
Kamel Beniaiche
BRANDT ALGERIE
Un 13e showroom à Alger-Centre
D
ans le cadre de son expansion à travers
le territoire national, Brandt Algérie a
inauguré hier son 13e Brandt Store au Boulevard Ben Boulaïd à Alger. Dans un communiqué de presse envoyé à El Watan, il est
précisé que «cela renforcera la présence de
la marque et lui permettra de se rapprocher
davantage de ses clients».
L’installation de ce showroom a été décidée
après une étude approfondie du marché de
l’électroménager qui est en plein expansion en Algérie. Etalé sur une superficie de
145 m2, il offre un large panel de produits
électroménagers haut de gamme, tels que
les cuisinières, les fours, les hottes, les
plaques de cuisson, les micro-ondes et les
lave-linges. Il y a aussi le petit électroménager (cafetières, robots pâtissiers, mini-fours
et friteuses). Tahar Bennadji, directeur
général de Brandt Algérie, ne manque
pas d’ambition et vise le podium : «Nous
voulons devenir un acteur référent dans le
domaine de l’équipement domestique en Algérie et nous visons le leadership.» Pour lui,
au-delà d’un espace de vente, le showroom
est un espace de visibilité. L’expérience
magasin est déterminante pour susciter
l’achat. La finalité est d’entretenir son
image de marque et accroître sa notoriété.
Aménagé aux couleurs de la marque et ses
elwatan.com E-mail :
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62
Fax : 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
A l’instar de celui de Bab Ezzouar, des showrooms Brandt ouvrent un peu partout
gammes emblématiques, le nouveau Brandt
Store d’Alger-Centre sera dirigé par une
équipe de professionnels qui sera là pour
renseigner et répondre aux questions des
clients. Avec ce nouveau showroom au cœur
de la capitale, la marque Brandt gagnera
sans doute en visibilité pour poursuivre sa
progression et son expansion sur le marché
national, tout en répondant aux exigences
du consommateur algérien et en offrant
aussi une garantie de 24 mois sur l’ensemble de la gamme, en plus d’un service
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ;
SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31
0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb
(Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66
après-vente efficace et réactif qui fera toute
la différence. Brandt Algérie évolue dans
un environnement très concurrentiel où les
clients ne sont plus sensibles au seul prix,
mais aux caractéristiques objectives et subjectives du produit offert par chacune des
firmes. La différenciation est le nouveau
cheval de bataille de la marque. Elle veut
que le consommateur palpe rapidement en
rayon les spécificités qui lui sont propres.
D’où des efforts en termes de design de plus
en plus évidents.
Kamel Benelkadi
Les manuscrits, photographies ou tout
autre document et illustration adressés
ou remis à la rédaction ne seront pas
rendus et ne feront l’objet d’aucune
réclamation. Reproduction interdite de
tous articles sauf accord de la rédaction.
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 22
SPORTS
PAYS DE GALLES
MONDIAL 2018/QUALIFICATIONS
Bale toujours sur
un nuage
L’Espagne s’est amusée,
l’Italie a géré
PHOTO : DR
Gareth Bale, l’un des grands artisans du parcours
des Gallois à l’Euro 2016, a encore été décisif avec
l’équipe du pays de Galles largement victorieuse
de la Moldavie (4-0) en qualification pour le
Mondial 2018, lundi à Cardiff, avec un doublé et
une passe décisive. Bale a inscrit ses 23e et 24e buts
sous le maillot national, ce qui le place désormais,
à 27 ans, à quatre longueurs du record de Ian Rush,
l’ancienne star de Liverpool. «Il va battre ce record.
Si vous regardez ce qu’il réalise depuis deux ans,
vous pouvez vous dire qu’il a toutes les chances de le
faire pendant cette campagne (de qualification)», a
déclaré Chris Coleman, l’entraîneur des Gallois qui,
après leur demi-finale à l’Euro, visent maintenant une
qualification pour le Mondial, ce qui constituerait une
première depuis 1958. Le pays de Galles, au sein d’un
groupe D assez équilibré, sans grosse tête d’affiche,
en compagnie de l’Autriche, de la Serbie, de l’Eire et
de la Géorgie, peut raisonnablement croire en ses
chances. Il passera un test plus sérieux le 6 octobre
en allant affronter l’Autriche.
AFP
Démonstration de force de la Roja pour l’entame des éliminatoires du Mondial
L
’Espagne a humilié le modeste Liechtenstein (8-0 !)
pour lancer idéalement sa
campagne de qualification pour
le Mondial 2018, lundi, sous les
ordres de son nouveau sélectionneur, au moment où l’Italie,
réduite à dix, réussissait malgré
tout à s’imposer (3-1) en Israël.
La soirée a aussi été marquée
par la grande première réussie
du Kosovo, qui pour son premier
match officiel a obtenu un très
bon nul en Finlande (1-1), et par
la large victoire du pays de Galles
qui, après sa demi-finale historique à l’Euro, a déroulé face à la
Moldavie (4-0) avec un doublé de
Gareth Bale. L’Espagne, dirigée
désormais par Julen Lopetegui,
avait quant à elle raté son Euro
et avait à cœur de vite tourner
la page. Bien sûr, en face il n’y
avait que la 182e nation mondiale, le Liechtenstein, mais la
Roja a offert un festival à son
public de Leon. Diego Costa (10’,
66’), qui n’avait pas été retenu à
l’Euro, y est allé de son doublé,
tout comme Alvaro Morata qui
l’a imité en deux minutes (82’,
83’). De quoi faire le plein de
confiance à un mois du choc de ce
groupe G face à l’Italie. Les Italiens, eux, avaient réussi leur Euro
(un quart de finale perdu aux tirs
au but contre l’Allemagne), mais
ils ont été un peu plus à la peine
en Israël, après une défaite dure à
avaler à la maison face à la France
(3-1 en amical).
Idéalement lancée par les buts
de Pelle (15’) et Candreva (32’),
l’équipe entraînée par Giampiero
Ventura, le successeur du charismatique Antonio Conte parti
à Chelsea, a été bousculée avant
la pause avec un superbe ballon
piqué de Ben Haim (35’) pour
revenir au score. La Nazionale a
même tremblé après l’exclusion
du grognard de la défense, Giorgio Chiellini, à la 55’, mais a su
faire le break sur un but opportuniste d’Immobile (84’). Toujours
dans ce groupe G, la rencontre
entre l’Albanie et la Macédoine
a été interrompue à la 79’ à cause
des intempéries sur le score de
1-1.
DÉBUTS EN FANFARE DES
GALLOIS
Dans le groupe D, le pays de
Galles est en tête grâce à son large
succès contre la Moldavie (4-0),
suivi par l’Autriche qui s’est
imposée en Géorgie (2-1).
La Serbie et l’Irlande n’ont pas
réussi à se départager (2-2). Le
groupe I a été celui des matchs
nuls (1-1). Avec pour le plus
marquant la grande première du
Kosovo dans un match de qualification à une Coupe du monde.
Qui plus est en arrachant le nul en
Finlande. Comme lors de l’Euro,
on attendait beaucoup de la Croatie, mais elle a été tenue en échec
à domicile par la Turquie (11). L’Islande, après son parcours
héroïque en France, démarre,
elle, par un nul encourageant en
Ukraine (1-1).
AFP
FC BARCELONE
Douleurs pour Messi mais «rien de préoccupant»
L
’attaquant argentin Lionel Messi, forfait hier contre le Venezuela
en qualification pour le Mondial 2018, souffre de douleurs persistantes à l’adducteur gauche, mais il n’a «rien de préoccupant», a-t-il
assuré lundi. «Tout va bien, je dois réduire le rythme et continuer
à récupérer avec le kiné, mais rien de préoccupant. Merci à tous
pour votre soutien», a écrit la star du FC Barcelone sur son compte
facebook. Sur la photo diffusée par le joueur, on le voit en train
d’être manipulé par un des membres de l’encadrement du Barça. Le
club catalan a pour sa part confirmé lundi que Messi allait devoir
réduire sa charge d’entraînement dans les prochains jours afin de se
rétablir. «Les examens subis aujourd’hui (lundi) par ‘‘Leo’’ Messi ont
confirmé la persistance de gênes au niveau de l’adducteur gauche»,
écrit le Barça dans un communiqué. «Il est recommandé de réduire
sa charge d’entraînement pendant les prochains jours et sa disponibilité dépendra de l’évolution de ces gênes», ajoute le club catalan,
sans préciser de durée d’indisponibilité. En fonction de la longueur
de son absence, Messi (29 ans) pourrait manquer la réception du
promu Alaves samedi pour la 3e journée du championnat d’Espagne,
voire le match de la 1re journée de la Ligue des champions mardi
prochain contre le Celtic Glasgow. Buteur décisif lors de la victoire
de l’Argentine jeudi contre l’Uruguay (1-0) en qualifications pour le
Mondial 2018, Messi a réussi son retour en sélection après son vraifaux départ à la retraite, annoncé en juin dans la foulée de la défaite
de l’Argentine en finale de la Copa America.
Blessé, l’attaquant a néanmoins dû rentrer à Barcelone de manière
anticipée ces derniers jours à cause de cette pubalgie persistante. Par
précaution, il n’a donc pas été aligné hier contre le Venezuela pour la
8e journée de ces éliminatoires. Messi avait commencé la saison en
très bonne forme, inscrivant 3 buts lors des quatre premiers matches
officiels du Barça.
AFP
GRÈCE
Des hooligans font quatre blessés en plein tirage au sort
du championnat
nviron 30 hooligans casqués ont attaqué
Ele tirage
lundi un restaurant d’Athènes où avait lieu
au sort du calendrier du championnat
de Grèce de 2e Division, faisant quatre blessés et des dégâts matériels. Un photographe
de presse a été emmené à l’hôpital avec des
coupures et des contusions, tandis que trois
personnes ont été soignées sur place par des
ambulanciers. Les assaillants s’en sont pris
également à des voitures sur le parking et
à du matériel appartenant aux médias. Le
ministre adjoint aux Sports, Stavros Kontonis, a dénoncé dans un communiqué «une
attaque inacceptable et condamnable», qui
«démontre la crise profonde et le discrédit qui
frappent le football grec», et a assuré que les
responsables seront traduits devant la justice.
Selon des témoins, les hooligans ont chargé
juste après la fin du tirage au sort, brisant des
bouteilles, renversant les tables et les chaises
et brutalisant tous ceux qui s’aventuraient
sur leur passage. Les fauteurs de troubles ont
réussi à partir avant l’arrivée de la police. Le
président de la Fédération grecque de football, Giorgos Girtzikis, et celui de la Ligue,
Stelios Sfakianakis, étaient présents à ce tirage au sort. «Ça a été très brutal. L’attaque a
eu lieu pendant un événement où des femmes
et des enfants étaient présents. Une nouvelle
fois, c’est le football qui est abîmé», a déploré
M. Girtzikis. La violence est un mal récurrent
dans le football grec. La saison dernière, des
violences avaient éclaté durant la demi-finale
de la coupe de Grèce lors de la rencontre
entre le PAOK Salonique et l’Olympiakos,
forçant le gouvernement à repousser la date
de la finale de plusieurs semaines. Le 18
août, le gouvernement grec avait également
été contraint de reporter le coup d’envoi du
championnat, redoutant de nouvelles violences entre supporters, sur fond de défiance
avec la fédération.
AFP
ÉTATS-UNIS
Une footballeuse
boycotte l’hymne
américain
L’internationale américaine de football, Megan
Rapinoe, a apporté son soutien au joueur de football américain Colin Kaepernick en boycottant, à
son tour, l’hymne américain. Rapinoe, 31 ans, a
posé un genou à terre lorsque l’hymne américain a
retenti avant le match du championnat professionnel
américain entre Seattle et Chicago, son équipe,
dimanche soir. Elle a expliqué lundi la signification
de son geste, confirmant qu’il s’agissait «d’un petit
geste en direction de Colin Kaepernick», métis de
28 ans, qui avait refusé de se lever pendant l’hymne
américain pour protester contre «l’oppression» de
la communauté noire aux Etats-Unis. «C’est vraiment
dégoûtant la façon dont il a été traité, la façon dont
les médias ont traité cette affaire et ont donné à
cette affaire une signification qu’elle n’avait pas»,
a-t-elle expliqué. «Je sais ce que veut dire regarder
le drapeau américain en étant consciente qu’il ne
protège pas toutes les libertés», a poursuivi Rapinoe.
«C’est un petit geste, mais je vais continuer à le
faire pour déclencher une prise de conscience et des
conversations», a insisté l’internationale américaine
aux 108 sélections, membre de l’équipe des EtatsUnis sacrée championne olympique en 2012 et
championne du monde en 2015. «C’est important que
des Blancs apportent aussi leur soutien aux gens de
couleur», a-t-elle conclu. Kaepernick, quarterback des
San Francisco 49ers, est au cœur d’une polémique
nationale aux Etats-Unis depuis son geste. Il avait
refusé de se lever pendant l’hymne américain, avant
trois matches de préparation de la saison 2016 de la
Ligue nationale de football américain (NFL). «Je ne
vais pas afficher de fierté pour le drapeau d’un pays
qui opprime les Noirs», avait-il expliqué.
AFP
OULED EL HOUMA
Riche programme
au profit des détenus
Dans le cadre de la réinsertion des détenus par
le sport, l’association Ouled El Houma organise,
sous le patronage de Monsieur le ministre de
la Justice et gardes de Sceaux, en collaboration
avec la Direction générale des établissements
pénitentiaires et le ministère de la Jeunesse et
des Sports, les Jeux sportifs pluridisciplinaires
au profit des détenus au sein des établissements
pénitentiaires. Le programme des jeux comporte
plusieurs disciplines, dont le football, le
semi-marathon, le basket-ball, le handball,
les jeux d’échecs et le tennis de table. A cette
occasion, Abderrahmane Bergui, président de
l’Association Ouled El Houma, animera des
journées de sensibilisation contre tous les fléaux
au sein des établissements pénitentiaires.
Aussi, il est prévu, fin septembre courant,
l’organisation de la finale de la 9e édition de la
coupe d’Algérie des détenus entre l’équipe de
l’établissement pénitentiaire de Béjaïa et celle
de Jijel qui sera placée sous le thème de la lutte
contre la violence.
K. G.
El Watan - Mercredi 7 septembre 2016 - 23
SPORTS
JO-2016 DE RIO DE JANEIRO
Berraf réplique
par les chiffres
USM BLIDA. Reléguée en
Ligue 2, la formation de
l’USM Blida débutera le
championnat, ce week-end,
sans son entraîneur en chef, le
Palestinien Saïd Hadj Mansour.
Ce dernier ne s’est pas fait
délivrer une licence pour
driver le club de la ville des
Roses sur décision de la DTN
au motif que le technicien n’a
pas présenté de diplôme CAF-A
ou un titre équivalent, comme
exigé par l’instance fédérale
que dirige Taoufik Korichi.
C’est un des techniciens des
jeunes catégories qui devrait le
remplacer sur le banc vendredi
à Skikda.
T. A. S.
MEETING DE BRUXELLES
DUEL
MAKHLOUFI- KIPROP
Taoufik Makhloufi retrouvera
après-demain, au meeting de
Bruxelles (finale de la Ligue de
diamant), le Kenyan Asbel Kiprop
dans un duel sur le 1500 m. C’est
la deuxième fois de la saison que
le double médaillé olympique à
Rio des 800 et 1500 m affronte
dans les meetings après Monaco
15 juillet le triple champion du
monde du 1500 m. Sur la piste
de Monaco, Makhloufi 3e avait
surclassé Kiprop qui a terminé
6e. A Bruxelles, Makhloufi, auteur
de la 4e performance de l’année
(3’31’’35), va à l’assaut du vieux
record d’Algérie détenu par
Noureddine Morceli (3’27’’37)
depuis le 12 juillet 1995 à Nice.
Makhloufi qui était inscrit sur la
liste des engagés du 800 m avait
décidé, lundi soir, de s’aligner
sur le 1500 m. Au dernier meeting
de Berlin (Allemagne), Makhloufi
n’a pas pris part à l’épreuve
du 800 m, d’autant plus que le
Kenyan David Rudisha, champion
olympique en titre, n’avait pas
C. B.
souhaité sa présence.
Le président du COA, Mustapha Berraf, a dressé le bilan de la participation
de l’Algérie aux JO de Rio
L
e président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, très affecté par les
critiques acerbes dont il a fait l’objet
de la part de certaines personnes du
mouvement sportif national, a répliqué hier par les chiffres pour montrer
le soutien de sa structure envers les
fédérations et les athlètes engagés
aux JO de Rio 2016. Lors d’une réunion de travail, tenue hier à Alger, en
présence des membres du bureau exécutif, des explications ont été fournies
en ce qui concerne l’aspect technique
et financier. Selon un membre présent à la réunion, «les débats étaient
sereins et empreints de sagesse. Tous
les intervenants ont mis l’accent sur
la nécessité de dépasser la polémique
née de tout ce qui a été dit au retour de
la délégation de Rio de Janeiro. Les
débats ont été centrés sur l’essentiel.
A savoir, expliquer avec force détails
ce qui a été fait pendant la préparation et les résultats obtenus». Des
voix ont préconisé de mettre les athlètes à l’abri des polémiques. Le président du COA a, de son côté, affirmé
que «le COA a financé pas moins de
107 stages de préparation, dont la
plupart à l’étranger, pour une valeur
de 11 milliards 250 millions de centimes. 10,5 milliards de centimes ont
été attribués à différentes fédérations
sportives pour permettre de réaliser
leur plan d’action dans les temps».
Berraf estime que «sans cette aide du
COA, la préparation des athlètes aurait été inachevée et la plupart d’entre
eux n’auraient pas pu prendre part
aux JO de Rio». Le président du COA
a également affirmé avoir engagé 14
entraîneurs étrangers contre 1,5 milliard de centimes dans le but d’augmenter les chances de réussite des
athlètes algériens. D’autres chiffres
ont été avancés, notamment les frais
de séjour de la délégation algérienne
à Rio qui s’élèvent à 3,7 milliards de
centimes, et 3,2 milliards de centimes
représentant les frais de déplacement.
En somme, Berraf estime que les
résultats obtenus à Rio sont encourageants au vu des moyens investis,
sachant que le coût de la préparation
d’un seul athlète pour une médaille
d’or est d’environ 2 millions de dollars.
A. B.
JSM BÉJAÏA
Boualem Tiab fait le point
A
tué durant la période des transferts
quelques jours seulement du coup
estivale pour espérer être à la haud’envoi de la nouvelle saison, le
teur des attentes.» Le président Tiab
président du conseil d’administration
est satisfait aussi de l’ambiance qui
de la JSM Béjaïa, Boualem Tiab, a jugé
règne au sein du groupe, se montrant
utile de tenir un point de presse pour
optimiste pour réaliser un tel objectif.
évoquer les derniers préparatifs de son
De fait, il dira : «Je ne vous cache pas
équipe.
que je suis optimiste pour l’avenir, car
De ce fait, il était au rendez-vous hier
j’ai constaté une bonne ambiance au
où il a évoqué plusieurs points liés à
sein du groupe et les joueurs ont été
son équipe, à commencer par la prépaexemplaires.» A propos de la situation
ration en déclarant : «Je suis satisfait de
la préparation effectuée par l’équipe Boualem Tiab, président de la JSMB administrative du club, Tiab a annoncé
qu’il sera procédé à la dissolution de
durant cette intersaison, puisqu’elle
la SSPA/JSMB et son remplacement
affiche son aptitude pour débuter la
saison, et ce, après le bon travail effectué par le staff tech- par une SARL : «Vu que les actionnaires ont émis le vœu
nique. D’ailleurs, Zaâbar ne quittera pas le club en dépit de démissionner, on a décidé de procéder à la dissolution
de la proposition qu’il a reçue récemment de la part de la de la SSPA et la création d’une SARL pour permettre à
de nouvelles personnes d’intégrer cette société dont le
formation du CR Belouizdad.»
Toutefois, le président Tiab a annoncé la mobilisation de capital sera ouvert.» Enfin, les joueurs auront droit à une
tous les moyens nécessaires pour jouer à fond la carte de prime de 70 millions de centimes en fin de saison s’ils
l’accession en affirmant : «Vu que nous avons tracé l’ac- venaient de décrocher le ticket de l’accession en Ligue 1.
cession comme objectif, on a mobilisé tous les moyens né- Il est à signaler que le barème des primes des matchs pour
cessaires humains et matériels pour que le club retrouve toute la saison a été établi par la direction.
L. Hama
l’élite la saison prochaine, et ce, avec un bon renfort effecPHOTO : DR
CR BELOUIZDAD : le Chabab
de Belouizdad ne sera pas
dirigé demain, à l’occasion de
la réception de la JS Saoura
(3e J du championnat), par
le revenant Alain Michel. De
retour aux affaires techniques
du club, le technicien n’a pas
encore obtenu sa licence pour
driver l’équipe en match officiel. En cause, le refus de l’excoach, Fouad Bouali, de résilier
son contrat, bloquant ainsi la
délivrance d’une licence pour
Alain Michel, qui fait son comeback trois mois après avoir
quitté le CRB. Limogé après
deux journées de championnat,
Fouad Bouali refuse de signer
la résiliation de son contrat
avec le Chabab tant qu’il n’a
pas rencontré le président Réda
Malek.
T. A. S.
PHOTO : M. SALIM
FOOT DER
BELKALEM. Pratiquement
à l’arrêt depuis près de deux
saisons, n’étant plus convoqué
en équipe première de Watford
(Premier League anglaise),
l’ex-défenseur international
Essaïd Belkalem compte
relancer sa carrière et rebondir
en Ligue 2 française au sein de
la formation d’Orléans Loiret
Football, avec laquelle il s’est
engagé, lundi soir, pour une
saison. L’ancien défenseur de
la JS Kabylie retrouvera deux
anciens internationaux, Antar
Yahia et Karim Ziani, mais aussi
Farid Beziouène qui a fait un
passage chez les Canaris lors
de la saison 2013-2014. T. A. S.
CHAMPIONNAT AMATEUR
Un groupe «Centre» avec 15 clubs
L
e problème du payement des frais
d’engagement pour la saison 20162017 est apparemment réglé au niveau
de la Ligue nationale de football
amateur (LNFA) et de l’Interrégions
(LIRF). Du moins, c’est le cas pour la
majorité des clubs. La LNFA, dont le
championnat débutera ce week-end,
a publié sur son site internet le calendrier de la première journée prévue
vendredi et samedi.
On notera que le groupe Centre de
cette «3e division» évoluera avec 15
clubs. L’ USF Bordj Bou Arréridj ne
s’est pas engagée. Pour cette première
journée, c’est le CR Beni Thour qui
sera donc exempté de compétition. A
noter que la LNFA attend toujours la
«réception de la copie de virement»
de deux autres clubs, présents dans
le groupe Est, que sont le CR Village
Moussa et le HB Chelghoum Laïd.
La Fédération algérienne de football
(FAF) avait menacé, le 28 août dernier, lors de la réunion de son bureau
fédéral, les clubs de la division Amateur et Interrégions qui ne s’acquitteraient pas de leurs frais d’engagement. Et ils étaient nombreux. A
ce moment-là, «seuls 26 clubs de la
Ligue amateur sur 48 s’étaient engagés dans la compétition et s’étaient
acquittés des droits d’engagement».
«Les 22 clubs restants disposaient
d’un délai jusqu’au mercredi 31 août
pour s’engager et s’acquitter de leurs
obligations financières. Faute de quoi,
le calendrier de la DNA allait être
établi et le championnat débuter avec
les seuls clubs engagés. Au-delà du
31 août, aucune dérogation n’allait
être accordée», avait lancé la FAF.
Finalement, hormis l’USFBBA, tous
les autres clubs se sont engagés. C’est
la même chose avec l’Interrégions,
puisqu’au même moment «seuls 25
clubs sur 64 s’étaient engagés». Là
encore, la majorité d’entre eux se
sont acquittés de leurs frais et de leurs
arriérés vu qu’il leur a été demandé
d’épurer leur situation financière. Le
championnat Interrégions débutera,
quant à lui, la semaine prochaine (16
septembre).
Abdelghani Aïchoun
le coin
dureferee
Désignations :
retour
aux procédés
des années 1980
Par Salim
Oussaci
Hadj Ghanem,
Hadj Beldjoudi et
Faouzi Boubaha,
aidés par les
présidents de la Commission
régionale d’arbitrage (CRA), durant
les années 1980 avaient déjà initié le
procédé, dont l’actuelle et nouvelle
génération de dirigeants s’est
inspirée en 2016, auprès de la FIFA,
pour une bonne gestion des
désignations. C’était sous l’ère de
feu Hadj Kara Terki, alors président
de la FAF (1978-80), de leur temps,
quand ils occupaient les postes de
secrétaires généraux des trois ligues
régionales (Ouest, Est et Centre) ainsi
que les présidents de CRA, ils
géraient la commission centrale
(CCA) dans tous ses aspects
(formation, gestion des carrières,
passage de grades et l’atelier des
désignations). Ils procédaient aux
désignations des arbitres pour le
compte des divisions que comptait la
pyramide du football national d’une
manière magistrale. Et Dieu seul sait
qu’ils passaient beaucoup de temps
sur leurs pupitres du fait qu’il y avait
de la qualité aussi bien dans les
rangs des clubs que des arbitres.
Même dans les rangs des dirigeants
de clubs, il y avait également de la
stature et de la pointure. Pour
l’anecdote, feu El Hadj Boualem
Meddah, alors président de la CRA
d’Alger et qui avait eu l’honneur de
recevoir M. Sir Stanley Rous, alors
président de la FIFA, en 1963 en visite
à Alger, disait à ses collaborateurs
directs que pour avoir une bonne
formule de désignation, il faut bien
imager cette fameuse désignation,
telle une grappe de raisin dans la
main. Et à la commission de
désignation de savoir choisir l’arbitre
qu’il fallait pour la rencontre qu’il
fallait, comme choisir d’abord le bon
grain et le plus sain, et les déguster
jusqu’à éradication de la «faim». Ce
que doivent se rappeler les
innovateurs de cette nouvelle
formule des désignations que cette
délicate opération doit prendre en
ligne de mire, les spécificités de
l’arbitre, particulièrement son côté
humain, sans négliger les dessous
vilains. Sachant que les réactions des
arbitres diffèrent quand ils sont en
plein dans le «bain» ! Chez nous, on
occulte les bonnes traditions et on
cherche ailleurs les orientations pour
en faire des innovations !
S. O.
AVIS DE PUBLICATION
du décret exécutoire 74/15 représenté par
son président Trabelsi Adlane,
Nous, membres de l’association sportive
«Jeunesse Sportive de Boumerdès»
(CSA/CRB), sise au stade communal de
la Pétanque, cité 800 Logts, Boumerdès,
enregistrée sous le n° 02/144 du
18/09/2002, conformément à la loi 10 du
décret exécutif n° 15/74 du 16/02/2015,
ainsi que son président, sommes
unanimes à l’application stricte de cette
loi.
Pour information
Le président
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 7 septembre 2016
COMMENTAIRE
L’arbre qui
cache
la forêt ?
Par Omar Berbiche
L
CINÉMA
ans un communiqué
daté du 6 septembre,
le groupe Cevital a
annoncé le cofinancement
du film éponyme Larbi Ben
M’hidi – du grand révolutionnaire anticolonialiste – réalisé
par Bachir Derraïs. Le groupe
Cevital a signé un accord de
partenariat avec la société
de production Les Films de
la Source. Un long métrage
financé à 70% par les fonds
publics et coproduit par les
ministères des Moudjahidine et
de la Culture. Le coût global du
film avoisine les 800 millions
de dinars.
Pour Cevital, ce soutien culturel est l’occasion de réaffirmer
DÉCÈS
PHOTO : DR
Le groupe Cevital cofinancera
le film Larbi Ben M’hidi
D
sa volonté de promouvoir la
production d’œuvres culturelles originales en adéquation
avec ses engagements citoyens.
Lancé en 2011, le premier tour
de manivelle de Ben M'hidi a
été opéré symboliquement à la
Villa Sésini, un ancien centre
LE CHANTEUR CHAOUI M'HEND OUBELAÏD N'EST PLUS
■ Le grand chanteur du genre chaoui, Sahraoui
Ahmed, plus connu sous son nom artistique M'hend
Oubelaïd, est mort lundi au village de Cheddi, dans
la commune de Merouana (Batna), à l'âge de 83 ans,
a-t-on appris hier de la famille de l'artiste. Né le 14
octobre 1933 à Ouled Fatma, dans la commune de
Taxlent (Batna), le défunt excellait dans l'interprétation
de chansons puisées du patrimoine auressien et
liées au vécu quotidien des gens de la région ainsi
qu'à la guerre de Libération nationale et aux thèmes
patriotiques. Pour l'artiste et chanteur Aïssa Brahimi,
M'hend Oubelaïd a grandement contribué par sa
musique à la préservation et à la transmission aux
nouvelles générations de pans entiers du patrimoine
musical chaoui. De son côté, le poète et spécialiste
en musique chaoui, Mohamed Ounissi, a estimé
qu'Oubelaïd avait une voix de soprano typique des
chanteurs du arch des Ouled Soltane et Ouled Fatma.
A ses débuts, il chantait dans les troupes folkloriques
de Rahaba avant de créer ensuite sa propre troupe,
a ajouté Ounissi qui a considéré qu'avec la mort
d'Oubelaïd, la scène artistique auréssienne perd un
de ses doyens, dont le legs artistique est de nature à
inspirer les jeunes artistes. Il a été honoré à plusieurs
reprises pour sa contribution dans la promotion de la
chanson chaouie.
APS
de détention et de torture de
l'armée coloniale situé sur les
hauteurs d'Alger, récemment
classé au patrimoine culturel
national. Le film se base sur
un scénario écrit par Mourad
Bourboune et adapté au cinéma par le cinéaste Abdelkrim
Bahloul. Tourné à Lakhdaria,
Biskra, Béchar et en Tunisie,
la production exécutive est
confiée à la société algérienne
Les Films de la Source.
Le rôle de Larbi Ben M'hidi est
campé par l'acteur Khaled Benaïssa, plusieurs fois distingué
notamment pour son rôle dans
le film El Wahrani (L'Oranais)
de Lyes Salem. D'autres jeunes
acteurs, à l'instar de Nabil Asli
et Idir Benaïbouche, figurent
également dans le casting.
Le scénario se base sur des témoignages recueillis auprès des
compagnons d'armes de Larbi
Ben M'hidi et de sa famille
pour retracer le parcours de
ce militant du Parti du peuple
algérien (PPA), puis du Front
de libération nationale (FLN)
et commandant de la Wilaya
historique IV (Oranie) et de la
Zone autonome d'Alger.
R. C./APS
POINT ZÉRO
Bonifacio-Sebbala, la finale
Par Chawki Amari
M
éditerranée, Bonifacio, au sud de la Corse,
colonie française. Sebbala, Alger, au nord de
l’Algérie, ex-colonie française. Entre les deux, à
peine 600 kilomètres de mer, ce qui fait que Bonifacio
est à la même distance de Sebbala que Ghardaïa, et plus
proche que Béchar, Oujda ou In Salah. Pourtant, deux
mondes si différents, même si c’est en réalité le même,
simplement inversé comme les cartes actuelles du monde,
«retournées» par rapport à celles du géographe Idrissi qui
mettait le nord en bas et le sud en haut. Des conventions
puisqu'il n’y a ni haut ni bas sur la Terre, pas plus qu’il
n’y a de gauche ou de droite dans l’univers. Mais bref,
tous les enfants ou presque vont à l’école, et la rentrée
a donné une étrange version de la guerre des mondes. A
Bonifacio, des femmes voilées ont été interdites d’accès
à une école. A Sebbala, des femmes non voilées ont été
interdites d’accès à une école. Si ces deux informations
restent à vérifier, c’est la gendarmerie qui aurait fait entrer
les filles non voilées dans le lycée de Sebbala et vu le
directeur, cloîtré dans son bureau comme n’importe quel
directeur de n’importe quoi, laissant un agent inculte à la
porte décider qui doit apprendre. En Corse par contre, rien,
la gendarmerie devait avoir d’autres terroristes à fouetter.
Mais cette affaire rappelle cet autre débat, des pays
chrétiens interdisant la construction de mosquées avec
l’argument que les pays musulmans n’autorisent pas la
construction d’églises. En fait, ce n’est pas vrai, il y a des
pays chrétiens qui autorisent les mosquées, et des pays
musulmans, beaucoup moins il est vrai, qui autorisent
la construction d’églises. D’ailleurs, le dernier pays laïc
à autoriser mosquées, églises, synagogues, salons de
coiffure et boutiques de mode vestimentaire de toutes
sortes est la Syrie. Détruite par l’alliance Daech, Saoudie,
France, Turquie, Israël et les protestants anglo-saxons. Ce
sont ces gens-là qui devraient retourner à l’école. Et porter
le voile... de la honte.
e feuilleton de l’été sur le scandale du parc de
loisirs Dounia de Dély Ibrahim, à Alger, n’est
pas près de connaître son épilogue. Révélée par
le ministre du Tourisme, Abdelouahab Nouri, la
pratique des passe-droits dans l’allocation, par son prédécesseur, des concessions des fonds de commerce au
profit des privilégiés a provoqué une onde de choc au
sein de l’Exécutif, qui a accusé le coup sans broncher.
Il a fallu attendre plusieurs jours pour que le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, s’exprime sur ce dossier
qui a surpris non pas tant sur le fond – la pratique n’est
pas nouvelle –, mais sur le fait que le réquisitoire à
charge est signé par le ministre en exercice en charge
du secteur du Tourisme. Alors qu’aucune enquête judiciaire n’a été ouverte à la suite des graves accusations
portées par le ministre sur la gestion du patrimoine
immobilier de ce parc – le parquet n’a pas jugé nécessaire de s’autosaisir –, c’est le Premier ministre qui
décide de monter au front pour désamorcer la bombe
en prononçant un non-lieu, précisant qu’il n’y a pas
d’affaire «Dounia Parc», mais «des erreurs dans l’attribution de certains commerces qui ont été réparées».
Pour M. Sellal, le dossier est donc clos et définitivement clos. Le ministre de la Justice, Tayeb Louh, avait
anticipé cette réaction du Premier ministre en invitant
son collègue du Tourisme à saisir la justice s’il détenait
des preuves de ses accusations. La cohésion gouvernementale n’a jamais été mise à mal autant qu’elle le fut
avec cette affaire qui a amené des parties au gouvernement à s’escrimer à fleurets mouchetés sous le regard
impassible de la justice. Le principal concerné par ce
scandale présumé, l’ancien ministre du Tourisme Amar
Ghoul, d’ordinaire loquace et prêt à dégainer pour se
défendre et défendre ses sponsors au sein du pouvoir,
s’est imposé jusqu’ici un silence assourdissant. A-t-il
reçu des consignes pour garder le silence afin de ne pas
gêner le gouvernement, qui se serait passé volontiers de
ce scandale, car ayant d’autres chats à fouetter en cette
conjoncture de crise ? Sa proximité avec le clan présidentiel, confirmée par sa longévité au gouvernement et
son repêchage au Sénat dans le tiers présidentiel après
son départ de l’Exécutif, explique pour beaucoup l’embarras du pouvoir à gérer ce dossier. Cité dans l’affaire
de l’autoroute Est-Ouest, Amar Ghoul s’en est sorti à
très bon compte : même pas avec un petite égratignure
pour sauver les apparences d’un procès régulier. Quand
on revient d’aussi loin, on est immunisé pour la vie !
C’est une conviction largement partagée au sein de
l’opinion. La déclaration de M. Sellal est venue conforter cette vérité. Le moins que l’on puisse dire, c’est que
cette cacophonie que renvoie l’action gouvernementale
ne saurait être mise au discrédit d’un ministre dont la
langue aurait fourché innocemment. Elle lève un coin
de voile sur les luttes sourdes que se livrent les clans au
pouvoir pour garder ou reprendre la main dans le jeu
de la course à la succession. Dounia Parc : l’arbre qui
cache la forêt ? Le maintien ou l’éviction de son poste
du ministre par qui le scandale a éclaté permettra de
voir plus clair dans quel sens penche le rapport de force
au sein du pouvoir.
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