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Portrait agricole du Parc Synthèse du diagnostic et de l’enquête Mars 2008 Éditorial L’agriculture : une activité économique de production gestionnaire de l’espace rural ! C’est sur la base de cette définition qu’en 2005 puis 2006 ont été réalisés par le Parc naturel régional Oise - Pays de France un diagnostic puis une enquête sur la thématique agricole. Ce travail a permis d’appréhender autrement que par les chiffres cette activité incontournable du territoire. Les hommes et les femmes qui ont accepté de recevoir les personnels du Parc ont témoigné de leur engagement volontaire en faveur d’un développement durable que ce soit au travers de mesures ponctuelles de gestion contractuelle ou au travers d’engagements plus globaux comme l’agriculture raisonnée. C’est pourquoi, en réponse à leurs préoccupations, le Parc naturel régional Oise - Pays de France s’est fixé cinq axes de travail. Pour eux, le Parc sera un facilitateur afin de les aider à aller plus loin dans leur démarche d’entreprises dans un contexte territorial favorable. D’ailleurs, plusieurs démarches sont d’ores et déjà engagées : accompagnement des projets de délocalisation et aide à l’intégration paysagère des corps de ferme, développement des circuits courts de commercialisation, etc. Le Président de la commission économie du Parc naturel régional Oise - Pays de France Alexis Patria Remerciements Chambres d’Agriculture de l’Oise et de l’Île-de-France DDAF de l’Oise et du Val d’Oise L’ensemble des agriculteurs et des partenaires contributeurs Sommaire Introduction p3 Présentation générale p4 Une économie agricole fondée sur les grandes cultures p5 Les activités hippiques et équestres p6 Les activités spécialisées p7 La diversification des activités agricoles p9 Un contexte périurbain oppressant p 10 Gestion des espaces et biodiversité p 11 L’eau, enjeu pour l’alimentation en eau potable et la préservation des milieux p 12 Des enjeux paysagers et patrimoniaux p 13 Déchets : une collecte partielle p 14 Énergie : une recherche d’énergies renouvelables p 14 Axes de travail p 15 Glossaire p 16 Introduction En matière agricole, le Parc naturel régional Oise - Pays de France s’est fixé comme principal objectif de maintenir une agriculture dynamique et respectueuse de l’environnement. Aussi suite à ce premier travail, le Parc a entrepris, en 2006, une grande enquête auprès des agriculteurs afin d’affiner et de compléter ce diagnostic. Pour mémoire, l’enquête a porté sur 148 exploitations soit 67 % des exploitations du Parc pour une surface totale de 21 521 ha (dont 19 500 ha sur les communes du Parc). L’enquête couvre finalement 90 % de la surface agricole utile des communes du Parc. Elle a permis de mieux appréhender les préoccupations et les attentes des agriculteurs. Cependant, il faut garder à l’esprit que les chiffres tirés de cette enquête sont fondés sur des déclarations orales. Sa représentativité peut être influencée par la présence dans l’échantillonnage d’exploitations hors critères (8 exploitations sortaient des critères de spécialités initialement ciblées et une était non professionnelle) ou hors territoire du Parc (7 exploitations). Les résultats du diagnostic et de l’enquête permettent aujourd’hui une vision globale des enjeux agricoles au sein du PNR Oise - Pays de France et surtout identifient les attentes des agriculteurs et les problématiques rencontrées par ces différents acteurs. Le croisement de toutes ces données a permis au Parc de définir différents axes de travail sur lesquels seront fondées ses interventions pour répondre au mieux aux besoins du terrain. © PNROPF Les résultats de ses différents travaux sont présentés dans le présent document. Parcellaire agricole cartographié sur les communes du PNR. © PNROPF En 2005, le Parc a entrepris, en interne, la réalisation d’un diagnostic agricole afin de définir sa stratégie d’intervention. Il s’agissait de préciser les enjeux agricoles du territoire et de proposer un programme d’actions à mener par le Parc et ses partenaires auprès des agriculteurs. Ce diagnostic est issu d’un travail bibliographique et de rencontres collectives des agriculteurs du territoire. Compte tenu d’une faible densité d’exploitations par commune et donc de l’application du secret statistique, les sources bibliographiques disponibles n’ont pas permis d’appréhender très finement les enjeux. Or, ce niveau d’enquête semblait d’importance car les exploitations agricoles du territoire du Parc sont essentiellement des exploitations de grande taille. Les pratiques mises en œuvre par chacune peuvent donc avoir une influence forte sur le territoire et notamment sur les enjeux identifiés dans la Charte du Parc (maîtrise du développement, préservation du patrimoine naturel, de la qualité de l’eau, des paysages…). Réunion avec les agriculteurs du Val d'Oise à Luzarches. Présentation générale D’un point de vue pédologique et climatique, le Parc naturel régional Oise - Pays de France bénéficie d’un contexte favorable et le potentiel agronomique de ses sols est donc en majorité élevé. R é p a rtitio n d e s e n tre p ris e s a g ric o le s a y a n t le u r s iè g e s u r le te rrito ire d u P N R e t d e la S A U q u 'e lle s e x p lo ite n t e n fo n c tio n d e la S A U d e s e x p lo ita tio n s 35 30 25 20 Exploitations (%) 15 SAU (%) 10 5 5à mo 20 à mo Mo ins d e5 ha ins de 20 ha ins 35 de àm 35 oin ha sd 50 e 75 àm ha oin sd 75 e5 àm 0h oin a s 10 de 0à 10 mo 0h ins a 12 de 5à 12 5h mo a ins 15 de 0à 15 mo 0h ins a 20 de 0à 20 mo 0h ins a de 30 0h 30 0h a ae tp lus 0 Taille des exploitations. Statut des exploitations. R é p a rtitio n d e s e n tre p ris e s a g ric o le s e t d e la S A U q u 'e lle s e x p lo ite n t e n fo n c tio n d e l'â g e d u c h e f d 'e x p lo ita tio n 30 25 20 Nbr d'exploitations (%) 15 SAU (%) 10 5 0 - de 40 ans 40 à 44 ans 45 à 49 ans 50 à 54 ans 55 à 59 ans 60 à 64 65ans & ans plus Âge des exploitants. Panorama de la main-d’œuvre agricole Sur les 148 exploitations enquêtées, on décompte : - 132 salaires permanents ; - 144 salaires saisonniers ; - 76 personnes en main-d’œuvre non salariée (famille). La surface agricole utile (SAU) totale du Parc est de 21 726 ha, soit un tiers de la surface totale des communes du Parc. Les 212 exploitations du territoire du Parc travaillent au total 22 538 ha¹. La SAU moyenne est de 106 ha mais cache de grandes disparités : 45 % des exploitations ont une SAU inférieure à 50 ha et couvrent à peine 6 % de la SAU totale contre 39 % d’exploitations de plus de 200 ha gérant à elles seules 90 % de la SAU totale1. Le paysage est donc modelé principalement par des exploitations de grande taille. L’agriculture du Parc est essentiellement de forme sociétaire. En effet, les sociétés gèrent les trois quarts de la SAU du territoire du Parc (73 %¹). En proportion, même si les exploitations du territoire sont majoritairement de type individuel (55 %¹), les formes sociétaires (GAEC, EARL…) y représentent une part significative (45 %¹) bien supérieure à la moyenne nationale. Un quart des terres est exploité en faire-valoir direct. 71 %¹ des terres sont exploitées en fermage. La population agricole est « vieillissante ». Plus de la moitié des agriculteurs a plus de 50 ans¹. Ces derniers exploitent 46 % de la SAU contre 24 % pour les moins de 40 ans (25 % des agriculteurs). Le renouvellement n’est donc pas évident. D’autant que, d’après l’enquête, au moins 65 exploitations pour 75 agriculteurs concernés, devraient cesser leurs activités d’ici 2015 et qu’au moment de Des agriculteurs impliqués dans la vie locale Responsabilités dans la vie locale : - 19 participent activement au PNR ; - 47 maires ou conseillers municipaux ; - 7 participent activement aux communautés de communes ; - 1 conseiller régional ; - 2 9 par ticipent activement à des associations. Responsabilités dans les instances agricoles : - 28 en chambres d’agriculture, GDA ; - 24 en syndicat agricole ; - 19 en MSA, banques et/ou assurances; - 15 en coopératives et groupements de producteurs ; - 1 en CDOA. Carte d’occupation des sols. ¹ Source : RGA 2000. l’enquête 21 transmissions n’étaient pas décidées. 6 exploitations se sont déclarées intéressées par un accompagnement à la cessation/transmission. Les installations continuent cependant sur le Parc. Entre 1992 et 2005, 24 installations aidées ont été enregistrées par l’ADASEA sur 17 communes du territoire du Parc, dont 12 depuis 2000. Le profil « moyen » des nouveaux installés est le suivant : installation à titre principal, sous forme sociétaire, dans le cadre familial, en grandes cultures, sur une SAU moyenne de 192 ha, avec un niveau de qualification BTSA ou plus. Finalement, seules 21 installations ont bénéficiées de la dotation jeunes agriculteurs (DJA). En considérant les installations non aidées, ce chiffre pourrait être multiplié par deux. L’enquête a, pour sa part, recensé 22 projets d’installations d’ici 2015 dont la moitié en double activité. Le recrutement de la main-d’œuvre apparaît comme difficile pour 18 % d’agriculteurs interrogés lors de l’enquête. Il s’agit notamment de la main-d’œuvre saisonnière en grande culture, et permanente en maraîchage ou en élevage. Les agriculteurs sont impliqués dans la vie locale. Ils s’investissent activement dans la vie citoyenne et dans leur interprofession. Une économie agricole fondée sur les grandes cultures Les grandes cultures façonnent une partie importante du paysage du territoire en occupant 96 % de la SAU¹ des exploitations. Les trois quarts de ces exploitations ont ainsi une orientation technico-économique (OTEX) grandes cultures¹. Les productions à caractère industriel sont en restructuration, certaines cultures semblent porteuses et d’autres remises en cause. Ainsi, les betteraves sucrières qui représentent 14,5 % de la SAU¹ des exploitations du territoire possèdent une filière locale compétitive au plan national et européen mais en restructuration en raison de la réforme de l’Organisation commune des marchés (OCM) sucre. Cette filière présente de bonnes perspectives Les légumes de plein champ sont remis en cause par la fermeture des conserveries ou le réajustement de leur zone d’approvisionnement. En 2000, ils couvraient 143 ha¹. Les bio produits de manière générale attirent les agriculteurs. Trente - deux exploitations se déclarent ainsi intéressées par le développement de débouchés énergétiques locaux. 50 % des exploitations enquêtées ont déjà implanté des jachères industrielles. Ces activités sont soutenues par les régions Picardie et Champagne-Ardenne avec la création du pôle de compétitivité « Agro-ressources et industrie » et par des incitations politiques, économiques et écologiques. ©D. Grouard PNROPF Blé. ©D. Grouard PNROPF Dans ce secteur, les filières sont bien structurées pour la collecte et la transformation (coopératives, négoces, IAA). de stabilité, voire de développement, liées aux biocarburants. En ce qui concerne les pommes de terre, la production souvent irriguée, a souffert de la période sèche de ces cinq dernières années. Ces cultures concernent 29 exploitations productrices¹ (1 % de la SAU totale¹). Colza. ©D. Grouard PNROPF L’enquête le confirme, la production de céréales et oléo-protéagineux (COP) qui occupent 80,5 % de la SAU¹ est « déstabilisée » par les évolutions des règlements communautaires et par des contraintes environnementales. Cela a pour conséquence directe une réorganisation des productions en tenant compte également de l’évolution des marchés et de la conjoncture. ©D. Grouard PNROPF Moisson. Répartition de la SAU. ¹Source : RGA 2000. ©PNROPF ©PNROPF Chargement de péniche en céréales au port fluvial de Pont-Sainte-Maxence. Culture de colza énergétique à Montépilloy. Les activités hippiques et équestres Le pôle hippique de Chantilly ©D. Grouard PNROPF Au cœur de l’activité économique locale, le pôle hippique de Chantilly est source d’identité, de renommée et d’image de marque pour le territoire. ©D. Grouard PNROPF Chevaux à l'entraînement à Chantilly. Course à l'hippodrome de Chantilly. ©PNROPF C’est le premier centre d’entraînement français de chevaux de galop de plat. Il s’étend sur 1 900 ha et comprend : • 2 500 chevaux à l’entraînement ¹ ; • 102 entraîneurs utilisant les équipements ¹ ; • 38 % des salariés du galop en France ². Les activités hippiques sont la première source d’emplois agricoles du territoire avec 20 % des emplois du canton de Chantilly, soit 2 218 salariés dont 886 dans les écuries de course³. Dans l’Oise, le ratio salarié (ou entraîneur) par chevaux est plus élevé que la moyenne française (1 pour 3 dans l’Oise contre 1 pour 4,6 chevaux en France)². L’activité hippique de Chantilly ne décroît pas et est soutenue par les différents acteurs du territoire. Depuis 2006, la communauté de communes de l’aire cantilienne (CCAC) a été labellisée Pôle d’excellence rurale « Économie du cheval » et s’attache à travailler sur trois thématiques principales : le traitement du fumier de cheval, la préservation de la ressource en eau, la valorisation des métiers du cheval. Par ailleurs, l’hippodrome a fait l’objet de travaux de rénovation. Cependant, il existe de nombreuses difficultés liées au quotidien et au contexte local : • Problèmes d’évacuation des fumiers de cheval. Sur cette question particulière, l’enquête a permis de montrer qu’au moins 16 exploitations en épandent sous forme de compost sur leurs terres et qu’au moins 30 % des exploitations interrogées seraient intéressées pour le faire à condition de leur apporter plus d’informations sur le coût, la qualité et l’organisation du service de distribution. • Imbrication des écuries dans le tissu urbain qui limite les perspectives de développement ou de création de nouvelles écuries et pose des problèmes de cohabitation avec les riverains. • Conflits d’usage avec les visiteurs autour des pistes d’entraînement en forêt de Chantilly. Écuries d'entraînement de chevaux de course à Gouvieux. Les centres équestres © PNROPF La Fédération française d’équitation (FFE) recense 42 établissements d’activités équestres sur le territoire. Parmi eux, 8 font de l’élevage et 5 du commerce de chevaux. © PNROPF Enlèvement de fumier de cheval dans une écurie. Pension pour chevaux à Pontpoint Leurs activités principales s’articulent autour des activités de poney club/ cheval club (48 %4). À Apremont, sur le domaine de Chantilly, une activité originale de Polo a été développée depuis 1995. La préser vation des prairies est intimement liée à l’activité équestre. En effet les centres équestres et les chevaux de particuliers sont les principaux gestionnaires des espaces prairiaux du territoire. La pension pour chevaux est une activité de diversification en augmentation. Pour le moment, 67 %4 des centres équestres développent une activité d’écuries de propriétaires, mais peu sont déjà spécialisés dans cette activité. Au vu de la forte demande ¹ Source : France Galop 2004. ² Source : Observatoire social de l’activité d’entraînement des chevaux de course 2004. sur le territoire, l’offre de pension pour chevaux se développe beaucoup dans les centres équestres et chez les agriculteurs. L’enquête a montré que 18 % des agriculteurs proposent une activité de pension pour chevaux et que 65 % d’entre eux souhaiteraient l’accroître. Il est à noter que 74 agriculteurs se sont montrés intéressés par la création d’une telle activité. Le tourisme équestre présente une demande forte mais peu d’offres. Seuls 8 établissements proposent une activité de tourisme équestre. Le développement de cette activité est étudié dans le cadre du schéma d’accueil du public du territoire du Parc. ³ Source : AFASEC 2003. 4 Source : FFE, oct. 2005. Les activités spécialisées Elles sont généralement peu mécanisées et touchées de plein fouet par la rareté et le coût de la main-d’œuvre. Par ailleurs, une partie d’entre elles est fortement déstabilisée par la concurrence des nouvelles régions ou des nouvelles techniques de production. Ces données ont été confirmées par l’enquête effectuée auprès des agriculteurs. Malgré tout, la volonté de diversifier les activités et les productions reste forte. ©D. Grouard PNROPF Dans cette région agricole, où la production céréalière domine, toute autre spécialité que les grandes cultures ou les activités liées au cheval peut être considérée au titre de la diversification des productions. D’une manière générale, les activités spécialisées du Parc naturel régional sont des activités peu développées, voire en régression, avec des filières qui se déstructurent par manque de producteurs. Calibrage et conditionnement de poires. Toutes ces activités sont porteuses d’identité et de savoir-faire traditionnels. Elles contribuent à la diversité et à l’entretien des paysages et par là même présentent un intérêt pour le Parc. Le maraîchage est un secteur clairement en difficulté. Les 40 ha de production de légumes frais dont 1 ha de serres sont menacés par l’urbanisation¹. La plupart de ces productions sont vendues au détail au siège de l’exploitation ou sur les marchés locaux et parisiens. La production de champignons est en sursis. Cette production, autrefois d’importance, est toujours effectuée de manière traditionnelle, en carrière. Un seul producteur² est encore ¹ Source : RGA 2000. ² Ce producteur a arrêté son activité en février 2008. La production de cresson revêt aujourd’hui un caractère essentiellement patrimonial compte tenu de son historique sur le territoire et des difficultés économiques actuelles de cette filière. Seules trois exploitations perdurent dont deux reprises en double activité en 2006. La production se fait de manière traditionnelle en fontaine et est soumise aux aléas, notamment en matière d’inondations. L’horticulture ornementale présente pour le territoire un bon potentiel. Ce secteur est relativement épargné grâce à une filière bien structurée en Île-de-France et à un marché porteur lié à la croissance urbaine. Sur le territoire, on recense 11 producteurs et de nombreux pépiniéristes. Une production originale de gazon est située à Pontarmé. Ces productions sont irriguées et menées pour une partie hors sol, dans des abris chauffés, et sont donc fortes consommatrices d’énergie et d’eau. Récolte de fruits rouges à Villeneuve-sur-Verberie. ©D. Grouard PNROPF présent sur le Parc et son entreprise dépend de la coopérative du bassin Creillois (4 producteurs) pour la production du substrat de culture et la commercialisation d’une partie de la récolte. Le compostage pourrait être une solution pour le traitement du fumier de cheval, abondant sur le territoire. Cependant, cette production de substrat de culture pourrait être compromise du fait de conflits avec le voisinage (Saint-Maximin). Récolte de champignons de couche à Montgrésin. ©D. Grouard PNROPF La production arboricole est en restructuration. Elle se compose de 78 ha de vergers dont 34 ha de pommiers et poiriers et 40 ha de petits fruits¹. Elle propose aussi des prunes, des abricots, etc. La culture des petits fruits, essentiellement des fraises, est majoritairement menée hors sol. La filière est plutôt structurée au niveau de la région Île-de-France. Les arboriculteurs situés dans l’Oise sont dans le bassin d’approvisionnement de la coopérative « Pommes du Valois » qui commercialise une partie de ces produits sous certificat de conformité produit (CCP). Les méthodes de production fr uitière tendent à évoluer vers la production intégrée. Deux agriculteurs sont ainsi certifiés COVAPI. Aujourd’hui, ces productions sont soutenues par les collectivités. Les arboriculteurs souhaiteraient réorienter leurs circuits de commercialisation du gros et demi-gros vers les circuits courts et de détails. ©D. Grouard PNROPF Les activités horticoles Production de cresson à Baron. Les activités spécialisées ©D. Grouard PNROPF Les activités d’élevage Traite de vaches laitières à Pontarmé. L’élevage traditionnel (hors activités équestres) est diversifié mais peu important sur le territoire. Il fait partie des activités agricoles soutenues par les collectivités locales. Le territoire compte ainsi 19 exploitations d’élevage bovin¹, 8 d’élevage ovin¹, 21 d’élevage de volailles¹ et quelques élevages caprins¹. Ces élevages sont essentiellement conduits hors sol et la plupart sont en cours de modernisation. Les surfaces fourragères correspondent à 1 096 ha dont 904 ha de prairies naturelles¹. Les débouchés actuels sont de plus en plus difficiles, les filières étant déstructurées ou en voie de déstructuration. Les activités apicoles sur le territoire sont essentiellement liées à une importante activité de transhumance. À l’époque de la floraison des tilleuls à petites feuilles, des apiculteurs de toute la France (professionnels ou non) viennent déposer leurs ruches. Aucun apiculteur professionnel n’a son siège sur le territoire du Parc. Le miel de tilleul de Picardie est ainsi devenu un produit de qualité reconnu qui bénéficie de la marque « Saveurs de Picardie » et pour lequel d’autres moyens de reconnaissance sont aujourd’hui à l’étude (AOC, etc.). ©D. Grouard PNROPF Vaches charolaises à Plailly. Miel. ©PNROPF ©PNROPF De manière ponctuelle, a aussi été recensé un producteur d’escargots. Transhumance de ruches par des apiculteurs professionnels à Aumont. ¹ Source : RGA 2000. La diversification des activités agricoles Les autres activités de diversification sont essentiellement des activités de services : pensions pour chevaux, gardiennage de caravanes, location de bâtiments, de logements et hébergements touristiques. Pour cette dernière activité, il ressort de l’enquête qu’au moins 21 exploitations seraient intéressées pour développer des gîtes ruraux. Un potentiel à exploiter sachant que l’hébergement touristique de caractère sur le Parc est insuffisant. ©PNROPF Exploitations faisant de la vente directe. Vente directe à la ferme à Pontpoint. ©D. Grouard PNROPF La vente directe et les circuits courts sont mal connus et mal organisés. D’après les résultats de l’enquête, 27 % des exploitations commercialisent en filières courtes. La vente directe n’est pas très développée. Elle est en régression pour les produits animaux (produits laitiers, carnés, œufs) du fait des normes sanitaires mais en expansion en ce qui concerne les produits horticoles. Il est rare de trouver un espace d’accueil aménagé réservé à la clientèle. Quand c’est le cas, les boutiques aménagées offrent en général des produits issus d’autres exploitations « sélectionnés » par connaissance. La vente se fait ensuite beaucoup sur les marchés soit parisiens soit locaux. 21 marchés hebdomadaires sont organisés sur le territoire du Parc. Les producteurs demandent plus d’emplacements sur les marchés locaux. Cependant, l’offre des producteurs est parfois insuffisante pour répondre à la demande des municipalités qui organisent des marchés événementiels (marché de Noël…). Les autres débouchés sont très mal connus. Ainsi, seules 7 exploitations enquêtées fournissent des restaurants locaux, 2 une association de consommateurs de type association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) et 2 des supermarchés (GMS). Un des problèmes de ces activités de vente est qu’elles se font souvent au détriment de la production. Par ailleurs, de nombreux projets émergents demandent à être accompagnés et structurés afin d’éviter des phénomènes de concurrence inutile. Vente directe sur le marché de Luzarches. ©D. Grouard PNROPF La transformation des produits des exploitations reste très timide. Les principales raisons semblent être le manque de disponibilité, les contraintes réglementaires for tes (hygiène , sécurité…) et le poids financier des investissements. Au cours de l’enquête, seules 11 exploitations proposaient des produits transformés et la moitié seulement les transformaient à la ferme (essentiellement sorbets, confitures, fromage de chèvre, etc.). © PNROPF Il ressort des différentes données et de l’enquête menée auprès des agriculteurs que la diversification des activités est une source de valeur ajoutée négligée. Bien que le territoire présente un potentiel important de consommation locale (demande de qualité, proximité des consommateurs et pouvoir d’achat élevé) et que les collectivités locales apportent leur soutien aux activités de diversification, leur développement y reste très relatif. Il semblerait que cette situation soit liée aux difficultés économiques actuelles et au manque d’organisation de l’offre. Les agriculteurs sont pourtant prêts à continuer à développer ces activités et à en créer de nouvelles. Tourisme en milieu rural. Un contexte périurbain oppressant ©DR Le Parc est un territoire densément peuplé aux caractéristiques périurbaines. Il compte 110 000 habitants répartis en 33 communes « rurales »¹ et 26 communes « urbaines » ou « périurbaines »². Les surfaces agricoles y sont en constante régression au profit de l’urbanisation (zones résidentielles, zones d’activités et de loisirs, infrastructures…). Exemple de lotissement. Le marché foncier est très dynamique et les prix sont en augmentation. Ainsi, on peut constater une augmentation des intentions de vente et un morcellement des parcelles³. L’augmentation de la valeur vénale des terres est très variable selon la zone envisagée. Ainsi, dans la région agricole du Valois-et-Multien entre 2003 et 2004, le prix moyen des terres labourables libres a augmenté de 5,3 %, et de 4,8 % pour les terres labourables occupées (contre 2,3 % sur l’ensemble du département de l’Oise)4 . La proximité de la ville entraîne une dégradation des conditions générales d’exercice des activités agricoles. Les secteurs urbains deviennent inaccessibles pour les engins agricoles modernes et obligent à de nombreuses délocalisations. L’accès aux chemins ruraux est parfois gêné par des mesures de fermeture (pose de barrières avec serrures). La proximité de la ville entraîne d’autres difficultés comme la multiplication des conflits de voisinage. De leurs côtés, les agriculteurs enquêtés souffrent de nombreux dépôts sauvages sur leurs terres, de dégâts d’engins motorisés, de vols et dégradations diverses ainsi que de l’installation récurrente des gens du voyage sur leurs terres. De manière générale, ils souhaiteraient réussir à mieux communiquer auprès des riverains pour revaloriser l’image de l’agriculture locale, expliquer de manière pédagogique le métier d’agriculteur au XXIe siècle, instaurer un dialogue constructif et réduire les actes d’incivilités. 10 ¹ <115 hab/km² et à la moyenne nationale, une desserte moyenne et une discontinuité du tissu urbain, voire un éclatement en plusieurs bourgs ou hameaux. ² Densité de plus de 100 hab/km², une bonne desserte et une certaine continuité du tissu urbain. ³ Source : SAFER 1995 à 2005. 4 Source : Agreste. Gestion des espaces et biodiversité La problématique de la biodiversité est prise en compte et soutenue par les collectivités, essentiellement au travers de dispositifs de contractualisation. Il faut distinguer, les dispositifs généraux du type mesures agro-environnementales (MAE) ou progr amme PRAIRIE en Île-de-France, des dispositifs d’accompagnement centrés sur des enjeux précis (jachère, environnement, faune sauvage – JEFS – annuelle…). La conser vation des espèces domestiques ne présente pas d’enjeux très forts. Aucune race locale propre au territoire n’a été identifiée. Cependant certaines races françaises menacées sont élevées sur le territoire, et participent notamment à la dynamique autour du cheval de trait en région. Par ailleurs, il existe quelques variétés végétales locales propres au territoire comme la poire Bezi de Chaumontel. ©PNROPF D’autres mesures, réglementaires cette fois, sont en cours d’élaboration et devraient voir le jour à court et moyen terme. Il s’agit notamment de mesures de protection liées à la mise en œuvre du réseau Natura 2000. En effet, 22 % de terres agricoles sont concernées au titre Carte de synthèse des enjeux de la biodiversité. Plantation de haies à Borest. ©PNROPF de la Zone d’intérêt communautaire pour les oiseaux (ZICO) « Massif des Trois Forêts et Bois du Roi ». Cette zone se caractérise par une avifaune nicheuse diversifiée (Pic mar, Pic noir, Bondrée apivore, Engoulevent d’Europe, Martin pêcheur…). La désignation d’une zone de protection spéciale (ZPS) sur la base de cette ZICO a été réalisée au printemps 2006. De plus, parmi les deux sites d’intérêt communautaire (SIC) désignés au titre de la directive « Habitats », celui des « massifs forestiers d’Halatte, de Chantilly et d’Ermenonville » inclut des terres agricoles (prairies du Plat d’eau à Thiers-sur-Thève) et devrait à terme évoluer en zone spéciale de conser vation (ZSC). À terme, des contrats Natura 2000 devraient être proposés aux agriculteurs gestionnaires d’espaces inclus dans ces sites (ZPS et ZSC). Enfin, même si, à ce jour, le territoire du Parc ne compte aucune réserve naturelle et aucun arrêté de biotope, deux projets d’ « espaces naturels sensibles » sont en cours. Maintien de bandes enherbées au bord du cours d’eau à Courteuil. 11 ©PNROPF Un des enjeux principaux du territoire est de réussir à maintenir un équilibre agro-sylvo-cynégétique et à limiter les dégâts sur les cultures. Ces derniers sont surtout le fait des sangliers, des pigeons et des lapins, mais aussi des cerfs et des chevreuils, et concernent 75 % des agriculteurs enquêtés. D’ailleurs, les attentes des agriculteurs en matière de biodiversité sont essentiellement liées à la gestion cynégétique. De manière générale, ceux-ci souhaitent une meilleure régulation des populations animales, une concertation avec tous les acteurs concernés, la création d’espaces de tranquillité pour le gibier, un meilleur soutien financier et une réflexion sur de nouvelles cultures ou variétés moins apétantes. ©PNROPF Le territoire du Parc présente un intérêt écologique reconnu au travers de différents inventaires. 39 % des terres agricoles du Parc sont sensibles en terme de biodiversité (ZNIEFF, Natura 2000, corridors écologiques…). Par ailleurs, certains milieux à fort enjeu en matière de biodiversité sont exploités par l’agriculture tels que les fonds de vallée ou les coteaux calcaires. Jachère fleurie à Montépilloy. Les agriculteurs se sont engagés en faveur de la biodiversité : - 4 exploitations ont un contrat « gestion de territoire » (GT) ; - 9 exploitations sont intéressées par un contrat GT ; - 18 souhaiteraient avoir des informations sur les GT ; - 14 ont implanté une JEFS annuelle en 2006 ; - 40 sont intéressés pour par ticiper aux réflexions por tant sur la biodiversité et le paysage, notamment sur la gestion cynégétique. L’eau, un enjeu pour l’alimentation en eau potable et la préservation des milieux ©PNROPF La surveillance et l’amélioration des ressources en eau sont cruciales sur le territoire du Parc. On constate sur certains secteurs que la qualité des eaux peut être dégradée. Localement, les sols et les milieux peuvent être altérés par des phénomènes de ruissellement et d’inondations pluviales. ©PNROPF Captage d’alimentation en eau potable dans le champ captant de Boran -sur-Oise. Irrigation à Pontarmé. 12 Des exploitations soucieuses de leur environnement et engagées : - 17 % ont un CTE/CAD en cours (24) ; - 13 % des exploitations sont qualifiées Quali’Terre (19) ; - 6 % des exploitations sont qualifiées agriculture raisonnée ; - 1 exploitation est engagée dans une réflexion sur le système de management environnemental (SME) ; - 6 exploitations intéressées pour avoir des informations supplémentaires sur le SME ; - 4 exploitations engagées dans une démarche de production intégrée ; - 6 exploitations engagées dans une démarche agriculture de précision. ¹ Source : DDASS. ² Source : DDAF. Les eaux souterraines sont la seule ressource en eau potable. Il existe quatre formations aquifères principales. À ces quatre formations s’ajoutent les aquifères alluviaux de l’Oise. Tous ces aquifères sont exploités par 37 captages d’alimentation en eau potable¹ sur la partie Oise. La qualité des eaux superficielles est dégradée sur certaines portions. Elles sont séparées en trois bassins versants rattachés à l’Agence de Bassin Seine-Normandie : Nonette, Oise-Aronde, Thève et Ysieux. Nonette, Thève et Ysieux sont des cours d’eau non domaniaux dont l’entretien est à la charge des riverains. Outre la nouvelle loi sur l’eau, ou les différents règlements (règlements sanitaires départementaux, installations classées pour la protection de l’environnement et aux périmètres de protection des captages), la gestion des eaux est guidée par le SDAGE du Bassin Seine - Normandie (adopté le 20 septembre 1996), et le SAGE Nonette (approuvé le 7 avril 2004). Le SAGE Oise-Aronde est en cours d’approbation et devrait être entériné pour le début 2009. Aucune démarche n’est lancée pour la Thève et l’Ysieux à ce jour. Pour les eaux souterraines comme superficielles, la qualité est constamment surveillée. Les analyses font apparaître dans cer tains cas des teneurs en nitrates élevées. La présence de produits phytosanitaires a également été repérée. Le territoire est intégralement classé en zone vulnérable pour les nitrates mais de nombreux efforts sont faits car le respect de la directive dite « Nitrates » est une des exigences pour l’attribution des aides de la PAC. En matière d’hydrologie, le territoire est une zone à risque. Risque d’érosion tout d’abord, notamment en plaine en raison de la nature des sols et de leur occupation ; risque d’inondations ensuite, notamment aux abords de l’Oise. Ce dernier risque est avéré puisque 26 des 59 communes du Parc ³ Source : www.primnet.org présentent un risque d’inondation, dont 18 avec enjeu humain³. Certaines communes ont fait l’objet d’un arrêté pour catastrophe naturelle durant la période 1985-2002³. 12 communes du Parc sont concernées par un plan de prévention des risques inondation (PPRI)³. Les agriculteurs enquêtés ont soulevé ce problème important d’érosion des berges et ont témoigné de la mobilisation de certains d’entre eux pour résorber des phénomènes locaux d’érosion. Les ressources en eau sur le territoire ont été victimes des périodes sèches de ces dernières années. C’est pourquoi, le bassin-versant de la Nonette et le dépar tement du Val d’Oise ont été classés en secteur de vigilance. Des restrictions d’eau provisoires sont maintenant régulières tant pour les particuliers que pour les agriculteurs. Au moment de l’enquête, l’irrigation concernait 25 exploitations soit 727 ha. La moitié d’entre elles utilisent les nappes souterraines, 40 % les eaux superficielles et 10 % l’eau du réseau collectif. Les collectivités conscientes des enjeux liés à l’eau mobilisent des ressources et soutiennent les actions en faveur de la restauration des rivières et zones humides, de la sécurisation de l’alimentation en eau potable ou de la maîtrise des impacts agricoles notamment sur les prairies et espaces de fond de vallée… En décembre 2004, 15 exploitations² ont déposé une déclaration d’intention au titre du prochain programme de maîtrise des pollutions d’origine agricole (PMPOA). De nombreuses actions sont par ailleurs soutenues par les pouvoirs publics (MAE, contrat rural 2002-2006 du Pays du Valois…) ou par les acteurs des filières agricoles (Phyt’eaux propres, PUL-V-MIEUX 2003 et Azote Mieux en Île-de-France; Ferti-Mieux dans l’Oise…). Cette problématique est aussi prise en compte dans les démarches globales d’exploitation (Agriculture raisonnée, Quali’Terre…). Des enjeux paysagers et patrimoniaux Ferme de Fourcheret à Fontaine-Chaalis. Restauration d'une toiture de bâtiment agricole ancien à Fontaine-Chaalis. 13 ©PNROPF Il existe de nombreux dispositifs d’aides ou d’incitation à la restauration ou à l’intégration du bâti dans le paysage mais le plus souvent ils apparaissent insuffisants au regard du montant des travaux à réaliser (aide d’État, du conseil général du Val d’Oise…). Parmi les mesures d’accompagnement, on peut citer les actions soutenues dans un cadre général (MAE, PRAIRIE en Île-de-France…) ou les actions plus spécifiques comme celles du Parc via le Fonds pour l’intégration paysagère des bâtiments agricoles et forestier s. Les autres acteur s proposent surtout un accompagnement technique pour la restauration des édifices à caractères patrimoniaux (conseil architecture urbanisme et environnement - CAUE - ; fondation du patrimoine; service départemental de l’architecture et du patrimoine - SDAP - ; maisons paysannes de France ; mission patrimoine du Parc…). Cependant, cette offre est susceptible de répondre à une attente réelle puisqu’au moins 50 exploitations enquêtées ont un projet de construction de bâtiments, 54 ont des projets de restauration et 33 seraient intéressés pour avoir des conseils techniques sur la restauration des bâtiments (architecture, agencement des volumes…) et les aménagements paysagers des corps de ferme. ©PNROPF Sur le territoire du Parc, le bâti agricole est d’une grande valeur paysagère et patrimoniale. Les fermes traditionnelles du territoire sont par ticulièrement intéressantes au plan architectural. Cer taines ont fait l’objet d’une inscription ou d’un classement au titre de l’inventaire des monuments historiques. Mais ces bâtiments ont tendance à être délaissés du fait de leur fonctionnalité réduite pour du matériel moderne et de coûts d’entretien et de restauration prohibitifs. Ils perdent progressivement leur vocation agricole (revente et délocalisation du corps de ferme, création d’activité d’accueil ou de logements, cession à des particuliers lors de l’arrêt de l’activité agricole). ©D. Grouard PNROPF Globalement, 84 % des terres agricoles du Parc sont sensibles en terme de paysage : 37 % sont concernées par des mesures de protection au titre des sites classés et 47 % sont concernées par des mesures de protection au titre des sites inscrits. © Germain ©PNROPF Construction d'un bâtiment agricole à Orry-la-Ville. Carte des enjeux paysagers. Bâtiment agricole neuf accompagné par le PNR. Déchets : une collecte partielle La majorité des agriculteurs enquêtés (78 %) connaît et utilise les filières de collecte des déchets agricoles (EVPP, PPNU, batterie). Cependant, il reste un certain nombre de déchets qui sont mal collectés ou pour lesquels la filière n’est pas organisée. Il s’agit notamment de la filière pneus ALIAPUR, des plastiques, des sacs de semences et des emballages souillés de produits phytosanitaires, des « big bag » en feutrine, des tôles contenant de l’amiante, des filtres à huile, des produits vétérinaires, etc. Énergie : une recherche d’énergies renouvelables 14 L’utilisation d’énergies alternatives et renouvelables est expérimentée par certains agriculteurs et l’attente est assez importante tant en matière d’information que de soutien technique et financier. Lors de l’enquête, de nombreux projets ont été évoqués. Ainsi, il ressort que : - 2 % des exploitations sont intéressées par le chauffage au blé ou autres cultures ; - 11 % par des installations solaires ; - 6 % réfléchissent au chauffage au bois ; - 2 % pensent aux éoliennes ; - 36 exploitations souhaiteraient avoir des informations sur les installations énergétiques économes ou utilisant des énergies renouvelables ; - 14 exploitations sont intéressées pour avoir des conseils sur du matériel plus performant du point de vue agronomique et énergétique. Axes de travail Au vu des différentes données recueillies, le Parc naturel régional Oise - Pays de France s’est fixé cinq axes de travail qui recouvrent tous les secteurs où il est susceptible de mener des actions utiles. 1 Encourager une agriculture performante, gestionnaire des espaces et respectueuse de l’environnement et des paysages • Diagnostic environnemental des exploitations agricoles et équestres. • Maintien de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique et limitation des dégâts aux cultures. • Gestion des ruissellements et maîtrise de l’érosion des sols. • Intégration des préoccupations paysagères dans la gestion agricole. • Collecte des déchets agricoles. 2 Maintenir les espaces agricoles et faciliter les conditions de l’activité • Appui aux collectivités pour la prise en compte des activités agricoles. 3 Soutenir les activités agricoles spécialisées • Maintien et gestion des prairies et vergers. • Appui à la démarche de reconnaissance du miel de tilleul de Picardie comme produit de qualité. • Soutien via la valorisation des productions et la commercialisation en circuit court. 4 Favoriser la qualité et la diversification des produits et des activités agricoles du territoire • Accompagnement des agriculteurs pour la commercialisation en circuit court des produits agricoles locaux. • Développement d’une offre de tourisme équestre. 5 Informer et sensibiliser le public • Action pédagogique à destination des scolaires. •Actions de communication et de sensibilisation du grand public. 15 Glossaire AFASEC : Association de formation et d’action sociale des écuries de courses AMAP : Association pour le maintien d’une agriculture paysanne EVPP : Emballages vides de produits phytosanitaires PPNU : Produits phytosanitaires non utilisables FFE : Fédération française d’équitation PPRI : Plan de prévention des risques inondation G A E C : G r o u p e m e n t a g r i c o l e d’exploitation en commun AOC : Appellation d’origine contrôlée CAD : Contrat d’agriculture durable CAUE : Conseil architecture urbanisme et environnement GDA : Groupement de développement agricole GFA : Groupement foncier agricole GMS : Grandes et moyennes surfaces P R A I R I E : P r o g r a m m e r é g i o n a l agricole d’initiative pour le respect et l’intégration de l’environnement R S D : R è g l e m e n t départemental sanitaire SAGE : Schéma d’aménagement et de gestion des eaux CCAC : Communauté de communes de l’aire cantilienne GT : Gestion de territoire CCP : Cer tificat de conformité produit ICPE : Installation classée pour l’environnement CDOA : Commission départementale d’orientation agricole JEFS : Jachère, environnement, faune sauvage COP : Céréales et oléo-protéagineux MAE : Mesures agro-environnementales SDAP : Ser vice dépar temental de l’architecture et du patrimoine COVAPI : Comité de valorisation de la production intégrée MSA : Mutualité sociale agricole SIC : Sites d’intérêt communautaire OCM : Organisation commune des marchés SME : Système de management environnemental OT E X : O r i e n t a t i o n t e c h n i c o économiques des exploitations agricoles ZICO : Zone d’intérêt communautaire pour les oiseaux PAC : Politique agricole commune ZNIEFF : Zones naturelles d’intérêts écologiques faunistiques et floristiques SAU : Surface agricole utile 16 CTE : Contrat territorial d’exploitation (remplacé par CAD depuis 2004) DJA : Dotation jeunes agriculteurs EARL : Exploitation agr icole à responsabilité limitée ENS : Espaces naturels sensibles S D A G E : S c h é m a d i r e c t e u r d’aménagement et de gestion des eaux PMPOA : Programme de maîtrise des pollutions d’origine agricole ZPS : Zone de protection spéciale PNR : Parc naturel régional ZSC : Zone spéciale de conservation Parc Naturel Régional Oise - Pays de France Maison du Parc Château de la Borne Blanche 48, rue d’Hérivaux – BP 6 60560 ORRY-LA-VILLE Tél. : 03 44 63 65 65 Fax : 03 44 63 65 60 [email protected] www.parc-oise-paysdefrance.fr