L`École Centrale de Pékin diplôme ses premiers ingénieurs
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L`École Centrale de Pékin diplôme ses premiers ingénieurs
COMMUNIQUÉ DE PRESSE / COMMUNIQUÉ DE PRESSE / COMMUNIQUÉ DE PRESSE L’École Centrale de Pékin diplôme ses premiers ingénieurs C’est au Palais du Peuple à Pékin que s’est déroulé samedi 7 décembre dernier la première cérémonie officielle de remise des diplômes aux ingénieurs de l’École Centrale de Pékin en présence de M. Thierry MARIANI, Ministre des Transports. Les 75 étudiants de cette promotion - la promotion Nicole Bru – recrutés au niveau baccalauréat (GaoKao) en 2005, ont reçu en même temps le diplôme de Master de Beihang (Université d'aéronautique et d'astronautique de Pékin). Ouverte en 2005, l’École Centrale de Pékin forme en 6 ans des ingénieurs de haut niveau, polyvalents, trilingues (chinois, français et anglais) qui seront amenés à prendre rapidement des responsabilités de tout premier ordre, dans des entreprises, notamment chinoises et françaises, tournées vers l'international : après un an d’apprentissage intensif du français, les élèves effectuent deux ans de classes préparatoires avant d’intégrer pour les 3 années restantes le cycle ingénieur, fortement inspiré du modèle de formation centralien. Créée à la demande du gouvernement chinois en 2005, l’École Centrale de Pékin est la première Grande École d’ingénieurs francophones en Chine. Née d’un partenariat étroit entre le groupe des Écoles Centrales (France) et l’Université d’Aéronautique et d’Astronautique de Pékin-Beihang (Chine), cette École constitue un véritable levier pour soutenir le développement des liens économiques entre la France et la Chine, mettant à disposition des entreprises un vivier d’ingénieurs biculturels de haut niveau. Elle dispose de ce fait de l’appui de partenaires industriels français et chinois – une douzaine depuis l’ouverture de l’École - et du soutien sans faille de la Fondation Bru. La cérémonie Le 7 Janvier, à 16h, M. Thierry MARIANI, Ministre chargé des Transports, a été associé à M. MIAO Wei, Ministre de l’Industrie et des Technologies de l’Information, M. DU Yubo, premier vice-ministre de l’Education et M. CAO Jianlin, vice-ministre de la Science et de la technologie, pour présider la cérémonie de remise des diplômes aux élèves ingénieurs de l’École Centrale de Pékin, en présence de M. HUAI Jinpeng, président de Beihang et président du Conseil d’Administration de l’École, Monsieur Hervé Biausser, directeur de Centrale Paris et Vice-Président du Conseil d’Administration et de Mme Bru, marraine de la promotion. Cette journée a également été marquée par l’officialisation d’accords tels que la convention entre le China Scholarship of Council (CSC) et le Groupe des Écoles Centrales dont l’objectif est le renforcement des échanges au niveau doctoral, l'accord sur la reconnaissance de Beihang par le Ministère chinois de l'Éducation comme établissement de référence accueillant en son sein le centre de recherche sur la France ainsi que l'accord de création de l'alliance des universités chinoises partenaires d'universités françaises (une alliance pour la formation, une autre pour la recherche). À cette occasion ont également été créées l'association des anciens élèves de Centrale Pékin ainsi que la branche française de l'association des diplômés de Beihang. Contact Presse : Alexandrine URBAIN [email protected] : + 33 1 41 13 13 10 1 L’ÉCOLE CENTRALE DE PEKIN, LA PREMIÈRE GRANDE ÉCOLE FRANÇAISE EN CHINE Une grande ambition … En s’engageant en 2005 dans le projet de création de l’École Centrale de Pékin, les Écoles Centrales visaient un triple objectif : Développer l’implantation mondiale des Écoles Centrales et faire valider par une reconnaissance internationale leur modèle de formation ; Contribuer au rayonnement de la culture française ; Fournir aux entreprises françaises, européennes et chinoises des ingénieurs compétents et immédiatement intégrables en leur sein. … pour une réussite exceptionnelle Centrale Pékin : l’excellence à tous les niveaux Des élèves de haut niveau Chaque année en septembre, une nouvelle promotion fait sa rentrée. Elle se compose d’environ 120 étudiants de 17 à 18 ans, dont un quart de filles. Une sélection très sévère est effectuée parmi les étudiants reçus à Beihang, sur la base de leur note au concours national d'entrée dans les universités (Gaokao, équivalent du baccalauréat). La note minimale exigée pour entrer à l’École Centrale de Pékin est voisine de celle requise pour entrer dans les universités de Beida et de Tsinghua, les deux universités les plus réputées de Chine. Des équipes encadrantes performantes et complémentaires Au niveau du cycle préparatoire, l’ensemble des enseignements est effectué en équipes mixtes francochinoises. Les enseignants français (professeurs de classes préparatoires du lycée Louis le Grand) jouent un double rôle en assurant et leurs enseignements et la formation de leurs collègues chinois à la pédagogie « à la française ». Cette dualité est conservée, pendant le cycle ingénieur, par la formation d’équipes réunissant des enseignants des Écoles Centrales et de Beihang (bases scientifiques des disciplines et Sciences de l’Ingénieur) et de professionnels d’entreprises françaises (Sciences et Métiers de l’Ingénieur). Une coopération permanente entre les parties chinoises et françaises Une des conditions du succès de la création de l’École est sans nul doute la confiance entre partenaires. Les institutions collaborant déjà depuis plusieurs années, leur bonne connaissance réciproque a permis de bâtir un partenariat innovant : la nouvelle école fait partie de l’Université Beihang, bénéficie de son support logistique, mais est autonome en matière de projet pédagogique et de recrutement des professeurs qui se font sous l'égide des Écoles Centrales. Un démarrage rapide de la coopération en recherche Initiée en 2007 par des projets de collaboration entre les Écoles Centrales et les laboratoires de Pékin (Beihang, LIAMA), la recherche de l’École se structure rapidement, ce qui lui permet une bonne intégration dans le cursus de formation des élèves. Depuis quatre ans, des rencontres annuelles de chercheurs de Beihang et des Écoles Centrales ont été mises en place, qui se déroulent alternativement en Chine et en France. Les collaborations sont déjà significatives : plus de 30 projets ont été initiés et les Écoles Centrales accueillent 13 doctorants de Beihang. Ainsi, forts de ces éléments, l’École Centrale de Pékin permet de partager durablement le projet de formation des Écoles Centrales adapté au contexte chinois, tout en conservant ses caractéristiques essentielles. Centrale Pékin : une école appréciée L’importance des soutiens apportés à l’École, qu’ils proviennent de la Fondation Bru1, des partenaires institutionnels 2 ou d’entreprises, démontre la pertinence du modèle de coopération et du cursus développés ; le modèle de formation proposé est plébiscité par les élèves et les universitaires chinois, comme en témoigne l’excellence du recrutement des élèves, qui ne faiblit pas d’une année à l’autre. Enfin, le caractère international de l’école est apprécié par les autorités chinoises : pour traiter des problèmes complexes, les ingénieurs de demain, au-delà de leur solide formation scientifique et technologique auront besoin d'une ouverture d'esprit internationale. 1 La Fondation Bru, partenaire privé principal, a permis dès le départ l'étude de faisabilité de ce projet et s'est engagée à soutenir l'école pendant 6 ans (plus d'informations sur la Fondation Bru p.19) 2 Ambassade de France à Pékin, Comité d’honneur de l’Année de la France en Chine, Ministère de l’Éducation nationale, Ministère des Affaires étrangères et européennes et lycée Louis le Grand. 3 Centrale Pékin : une école unique Comme l’ensemble des Écoles Centrales, l’École Centrale de Pékin forme des ingénieurs immédiatement intégrables dans des entreprises françaises, occidentales ou chinoises. Le cursus, tel qu’il est mis en place dans son contenu et ses méthodes pédagogiques en France, est une des clés de ce succès. L’ouverture sur la culture française et le maintien d’une présence significative du français dans la structure de l’École sont indispensables pour assurer ce transfert et permettre aux élèves d’acquérir une culture internationale, ce d’autant plus que leur cursus comprend également des cours d’anglais. Centrale Pékin : une école proche des entreprises À l’instar des autres Écoles Centrales, l’École Centrale de Pékin développe des relations privilégiées avec le monde industriel : des relations précoces des élèves avec les entreprises favorisent leur intégration professionnelle. C'est pourquoi, soucieuse d'assurer l'employabilité de ses diplômés, l'École associe étroitement les entreprises au choix d'une partie des contenus dispensés et des méthodes d'enseignement. De nombreux intervenants professionnels s'impliquent dans la formation sous forme de conférences ou de cours. En outre, la possibilité d'effectuer un séjour d'étude dans les Écoles Centrales de métropole durant le cycle d'ingénieur élargit notablement le champ des études spécifiques proposées. « La mise au point du projet s'est réalisée, dans un délai relativement court, par rapport à des opérations de nature semblable. Cela tient d'abord d’une vision claire de ce qu'il était souhaitable et possible de faire de la part des dirigeants chinois. Cela tient aussi au soutien sans faille des autorités françaises qui a permis de transgresser les limites naturelles d'efficacité d'un système complexe, peu adapté à la prise en compte en urgence, d'une situation nouvelle. Ajoutons encore des partenaires engagés, des équipes déterminées… mais surtout un magnifique projet ! » Yves Bonnet, Directeur du programme de l’École Centrale de Pékin Carte d’identité de l’École Centrale de Pékin Institut sino-français de formation d’ingénieurs de Beihang (institut autonome) dirigé par un Conseil d’Administration de 12 membres à parité franco-chinoise dont le président est le Président de l’Université, HUAI Jinpeng, et le Vice-président, Hervé BIAUSSER, Directeur de l’École Centrale Paris. Le CA s'appuie sur les recommandations de trois instances : le Conseil de Perfectionnement, le Conseil des Études et le Conseil de la Recherche. La direction de l’École est assurée par un directeur français, Michel GRENIE, qui vient de prendre la succession de Jean Dorey, et un directeur chinois, XIONG Zhang. Budget pour la partie française : 12 M€ pour la période 2004 - 2011 Surface : un bâtiment de 7700 m2 au cœur du campus de Beihang. UNE FORMATION UNIQUE POUR DES INGÉNIEURS CHINOIS BICULTURELS L’École Centrale de Pékin propose un cursus totalement innovant pour un partenariat sino-européen puisqu'elle forme les étudiants du baccalauréat (GaoKao) à leur diplôme d'ingénieur. La vocation de l’École L'École Centrale de Pékin offre à ses élèves, en Chine, l'une des meilleures formations d'ingénieurs françaises appréciée partout dans le monde, ainsi que l'opportunité d'une double culture sino-française. La formation intensive de 6 ans prépare des ingénieurs de haut niveau, polyvalents, trilingues (chinois, français et anglais) qui prendront rapidement des responsabilités de tout premier ordre, en visant particulièrement les entreprises chinoises et françaises. Les diplômés des Écoles Centrales sont en effet recherchés par les entreprises aussi bien dans des fonctions de R&D que d'organisation, de direction ou de finance. Leur formation leur permettra d’accéder aux plus hautes fonctions dans l'industrie, les services ou encore au sein d'instances publiques (ministères, autorités nationales…). Un double diplôme L'École Centrale de Pékin prépare ses élèves à la fois à un diplôme de Master chinois et à un diplôme d’Ingénieur reconnu par la France. Dans un premier temps, au terme des 4 premières années, les élèves obtiennent un Bachelor en Physique ou en Mécanique de l'Université Beihang. En fin de 6ème année, ils obtiennent simultanément deux diplômes : un Master de l’Université Beihang dans la spécialité choisie et le diplôme d'Ingénieur de l'École Centrale de Pékin. C'est la garantie de la reconnaissance d'une double compétence, à la fois en Chine et en France : celle d'ingénieur Centralien, généraliste capable de piloter des projets pluridisciplinaires, et celle de spécialiste de la discipline du Master choisie par l'élève. Un format inédit Bâtie sur le modèle français, la formation s'adapte aux spécificités de ses élèves-ingénieurs chinois en s'articulant en 3 phases : Une année d'apprentissage intensif de la langue française car, non seulement les enseignements sont donnés en grande partie en français, mais aussi parce que la langue est porteuse de culture et de valeurs. L'apprentissage du français consiste en plus de 20h par semaine d'activités variées et d'auto-formation. La formation linguistique est complétée par des enseignements scientifiques, des enseignements en sciences sociales et par du sport. Les cours de mathématiques, physique et informatique sont dispensés en chinois durant le premier semestre. Deux années de classes préparatoires à la française pour les enseignements scientifiques. Les enseignements sont dispensés à 50% en français pour les mathématiques et la physique. La méthodologie pédagogique spécifique aux classes préparatoires, y compris les travaux pratiques et les interrogations orales, est mise en œuvre. Le français et l'anglais sont toujours enseignés. En fin de 3ème année, les TPE (Travaux Personnels Encadrés) sont remplacés par un « module Entreprise » comprenant 3 parties : un module d’introduction à l’entreprise, une initiation au travail en équipe et un stage opérateur d’été en entreprise d’au moins 4 semaines. Trois ans de type Grande École : calqué sur la formation d'ingénieurs à la française et le projet pédagogique des Écoles Centrales, le programme propose une formation généraliste, une ouverture à la recherche, une initiation concrète aux réalités humaines, sociales et économiques de l'entreprise, notamment à travers les stages. 5 Français intensif S1 Classes préparatoires intégrées S2 S4 S5 S6 Cycle ingénieur S7 S8 S9 S10 S11 S12 S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 Bachelor BUAA (physique ou mécanique) S10 S11 Master BUAA (spécialités) Sortie : cycle court Un cycle ingénieur inspiré du projet pédagogique Centralien Une formation généraliste Les trois ans du cycle ingénieur de l’École Centrale de Pékin, de type Grande École, comportent deux phases : Un tronc commun généraliste de deux ans est réalisé avec des enseignements de sciences fondamentales et de sciences de l’ingénieur couplés à l’apprentissage des méthodes de travail et au management. Répartition des enseignements sur les 2 premières années du cycle ingénieur Une année d’approfondissement Quatre options sont proposées en 6ème année : Énergie et Procédés, Mécanique, Informatique Télécommunications et Robotique, Mathématiques Appliquées et Sciences Industrielles, ainsi qu’un module de Physique Appliquées. Elles comportent des cours communs et électifs et se terminent par une expérience professionnelle d’un semestre, couplée à un mémoire de fin d’études. Le cursus offert aux élèves-ingénieurs comporte de nombreuses possibilités de mobilité : en double diplôme (2 ans à l’étranger), en 6ème année (dans une École Centrale en France) en dual diplôme (ESSEC, IFP, …) ou lors d’un semestre. C’est le choix qu’ont fait 52% de cette première promotion. Un corps professoral varié Les enseignements proposés lors des 3 années du cycle ingénieur sont assurés par quelque 150 intervenants, dont les origines sont variées : ce sont majoritairement des enseignants-chercheurs des Écoles Centrales (près de 3/4), mais également des professeurs de Beihang ou d’autres universités chinoises, des partenaires industriels, des entreprises françaises et chinoises, des organismes de recherche chinois ou des universitaires français. Une proximité avec les entreprises Tout au long de leur scolarité, les élèves-ingénieurs de Centrale Pékin sont au contact des entreprises : Avant de rentrer en cycle ingénieur, par un stage opérateur d’une durée de 6 semaines ; En fin de 1ère année, avec le projet de bachelor ; En milieu de 2ème année, avec l’ESTA ; En fin de 2ème année, avec le stage ingénieur ; Lors du dernier semestre à l’Ecole, par un stage long. Les entreprises ont été nombreuses à proposer des stages : Alstom, EDF, CCB, CLPPower Engineeting Co, ComaC, EDF, INRIA, LeroyMerlin, Meituan, Meteodyn, Norinco, OP2, PE.VC, PSA, Schlumberger, Schneider Electric, SNECMA, SODEXHO, Sonny Erikson, Total, YTO… Accompagnement du projet professionnel La formation d’ingénieur généraliste de l’Ecole implique une diversité de profils des étudiants qui construisent pas à pas leur projet professionnel. En effet, la caractéristique principale de la formation est d’offrir une multitude de chemins aux étudiants pour développer leurs compétences d’ingénieur biculturel multidisciplinaire. Trois séquences sont dédiées au projet professionnel : un 1er module qui confronte les élèves aux 3 aspects principaux de la construction d’un projet professionnel - connaissance de soi (savoir, savoir-être, savoir-faire) illustré à partir des expériences et des mises en situation offerts par le cursus, les projets, les stages), connaissance du contexte, du marché de l’emploi, des cibles identifiées et communication de son projet (simulation d’entretien de recrutement, rédaction de CV, etc.). Un 2nd module aide à faire émerger leur projet professionnel via des activités de groupe ; un module d’orientation vers les stages de fin d’études qui correspondent aux réelles motivations de chaque étudiant. L’équipe d’intervenants met en commun ses réseaux de contacts laboratoires et entreprises en France et en Chine. Lorsque les étudiants désirent faire un stage dans un laboratoire de Beihang, ils sont orientés vers les professeurs chinois des instituts concernés. 7 Apprentissage de la culture française L’apprentissage intensif du français permet de suivre très rapidement des cours scientifiques dans cette langue. Pour se familiariser avec la culture française, et plus généralement européenne, les élèves : collaborent avec des élèves français des autres Écoles Centrales. Projets, échanges culturels ou académiques… permettent la mise en relation d’élèves français et chinois des Écoles Centrales. dialoguent avec des intervenants francophones du monde de la recherche et de l'entreprise. peuvent découvrir la France par des stages qui leur permettent d'acquérir également une première expérience du monde du travail. LA RECHERCHE, SECOND PILIER DE L’ECOLE Avec l’enseignement et l’immersion professionnelle, la recherche est un des piliers fondamentaux du modèle centralien. Elle doit donc l’être également pour l’École Centrale de Pékin. Le cycle ingénieur et sa prolongation vers les doctorats assureront l’assise et la stabilité de l’École sur le long terme. A u-delà des apports des entreprises, les collaborations entre laboratoires français et chinois, ainsi que les activité de recherche propres à Centrale Pékin, enrichissent la formation dispensée à l’Ecole Centrale de Pékin et lui donnent toute sa plénitude. Un premier colloque sur la recherche entre les Écoles Centrales et l’Université Beihang s’est déroulé à Pékin en avril 2007, réunissant pendant trois jours 30 chercheurs venus des Ecoles Centrales et plus de 40 universitaires de Beihang. Il s’est tenu avec le soutien de l’Ambassade de France, de la fondation Bru et des premiers partenaires industriels SAFRAN, EDF, TOTAL et SCHLUMBERGER. Présent à la cérémonie d’ouverture, M. Hervé LADSOUS, Ambassadeur de France en Chine, a qualifié l’École Centrale de Pékin de « Ce que nous pouvions faire de mieux ensemble entre la France et la Chine ». La seconde édition organisée, en mai 2008, à l’École Centrale Paris, a réuni plus de 40 professeurs et chercheurs chinois et leurs homologues français pendant deux jours pour consolider les anciens contacts et en créer de nouveaux. S.E.M. l’Ambassadeur de Chine en France, M. KONG Quan, est venu en personne saluer l’initiative des Écoles Centrales et de l’Université Beihang. Forts de ce succès, les Écoles Centrales, l’Université Beihang et leurs partenaires industriels ont organisé à Pékin, en juin 2009, les 3ème Rencontres sur la recherche à l’université Beihang. Ce colloque visait à renforcer les liens de coopération scientifique entre la France et la Chine. Une quarantaine de chercheurs français et une soixantaine de chercheurs chinois se sont retrouvés autour d'une cinquantaine de projets conjoints de recherche, dont dix-neuf déjà actifs. Les travaux ont essentiellement porté sur des thèmes où les Ecoles Centrales et Beihang ont des compétences du plus haut niveau scientifique : Sciences et technologies de la Mécanique, des Matériaux et de l'Information. C’est dans cette même perspective que les représentants du Groupe des Écoles Centrales, de l’université Beihang et du CNRS ont signé, le 26 mai 2010, la création du Laboratoire International Associé franco-chinois (LIA2MCIS) au cours de la 4ème édition des Rencontres pour la Recherche Centrale-Beihang. Le LIA2MCIS vise dans un premier temps trois champs disciplinaires principaux qui sont au cœur de la recherche développée entre les Écoles Centrales et l’université Beihang : Mécanique, Matériaux et Contrôle et Science de l’Information. Ce LIA est placé sous l’égide de 4 tutelles : le CNRS et le Groupe des Écoles Centrales pour la France et le Laboratoire National d’Aéronautique et d’Astronautique de Chine et l’université Beihang pour la Chine. La 5ème édition de ces Rencontres a eu lieu du 3 au 6 janvier 2012 à l’Université de Beihang. Ce colloque annuel portant sur les sciences de l’ingénieur est un succès remarquable pour l’Université Beihang et les Écoles Centrales. La jeune École Centrale de Pékin construit sa stratégie de recherche sur les collaborations les plus prometteuses identifiées au cours de ces journées. Organisé une fois par an, ce colloque se tient alternativement en Chine et en France. 9 LES ENTREPRISES, DES PARTENAIRES ENGAGÉS Comme l’ensemble des autres Écoles Centrales, l’École Centrale de Pékin vise à développer des relations extrêmement fortes avec les entreprises. En effet, celles-ci sont indispensables à la qualité de la formation dispensée. À ce titre, elles interviennent directement dans l’enseignement, mais sont également sollicitées pour fournir des stages et des projets aux élèves-ingénieurs, afin de les immerger au plus tôt dans les réalités de leur future vie professionnelle. Elles participent également à la stratégie de l’École en prenant part à la définition des options de fin de cursus (6ème année) et au développement de la formation continue. Il leur est enfin possible de participer aux programmes de recherche. Très tôt, les Écoles Centrales ont donc mis en œuvre un partenariat privilégié avec le monde des entreprises, le partenariat « fondateur ». Premières bénéficiaires à terme du programme de l’École Centrale de Pékin, elles en ont très vite compris l’intérêt et le potentiel. À travers des manifestations de l’École, culturelles et sportives, des projets industriels ou de recherche, des stages ou encore des participations à l’enseignement, elles peuvent connaître les étudiants et se faire connaître d’eux. Elles s’engagent donc activement pour soutenir le programme et partager leur expérience et leur savoir-faire. Depuis sa création, 12 entreprises de dimension internationale ont été ou sont aux côtés de l’École Centrale de Pékin. ALSTOM « Au cours de ces vingt dernières années, Alstom a progressivement renforcé sa présence en Chine où nous employons aujourd’hui plus de 8 000 collaborateurs. Notre participation à la création de l’École Centrale de Pékin s’inscrit logiquement dans notre volonté de promouvoir des ingénieurs chinois à des postes de responsabilité et d’encadrement. La double formation franco-chinoise facilitera l’intégration et le développement de la carrière de ces ingénieurs tant en Chine qu’à l’international. » Nicolas Jacqmin – VP Talent development ARCELORMITTAL « Un enjeu majeur dans le développement d’ArcelorMittal est de trouver des Talents dans les pays où nous nous développons. La Chine, où nous avons une Joint Venture avec Hunan Valin (Steel Group), fait partie de nos projets è de développement. En créant Centrale Pékin, le réseau des Écoles Centrales entre de plain-pied dans le XXI siècle. Exporter le “savoir-éduquer” français, reconnu dans le monde entier, répond au besoin des entreprises en termes de compétences nécessaires à la création d’un vivier de talents internationaux. En parallèle, l’Ecole donne une réelle opportunité aux ingénieurs français et chinois de s’ouvrir sur le monde. » Chris Hectors – General Manager Global Resourcing Programmes EADS EDF « Le Groupe EDF est un énergéticien intégré, présent sur l’ensemble des métiers : la production, le transport, la distribution, le négoce et la vente d’énergies. À la pointe des technologies, le Groupe EDF contribue à la préservation de l’environnement et à la lutte contre l’effet de serre, par ses réalisations dans le domaine du gaz, du charbon propre, de l’éolien ou du nucléaire. La Chine devient le centre de gravité de l’industrie électrique mondiale. Son dynamisme économique s’accompagne d’une croissance sans précédent de la taille et de l’activité des villes et, en conséquence, de leurs besoins en énergie. Depuis plus de 20 ans, EDF coopère avec la Chine dans le domaine du nucléaire, de l’hydraulique et du charbon. Nous sommes donc particulièrement fiers de notre partenariat avec l’École Centrale de Pékin qui complète cette coopération industrielle et permettra à EDF d’accueillir de jeunes talents chinois disposant d’une double formation. » Hervé Machenaud – Directeur Asie Pacifique ERNST & YOUNG « Notre profession fait de plus en plus appel à des profils d’ingénieurs. Nous l’avons expérimenté en France depuis de nombreuses années et en particulier avec des Centraliens. La structuration financière de la Chine appelle des besoins immenses dans le domaine, et nous sommes persuadés que des ingénieurs centraliens franco-chinois seront capables de relever le défi. C’est pourquoi nous sommes heureux et fiers d’apporter notre soutien à la toute jeune École Centrale de Pékin. » Bruno Gérard – Associé Ernst & Young ORANGE BUSINESS SERVICES – TRADING SOLUTIONS « Présent en Chine depuis 1995, Orange Business Services – Trading Solutions s’impose en leader sur les places financières Chinoises – notamment Shanghai et Beijing – en équipant de ses solutions de communications unifiées plus de 70% des salles de marchés. Nous sommes très fiers de notre partenariat avec l’École Centrale de Pékin, école de futurs talentueux hommes et femmes d’affaires qui contribueront au développement de notre activité dans ce pays en pleine expansion. » Pierre-Louis de Guillebon – CEO Orange Business Services – Trading Solutions PSA PEUGEOT CITROEN « Partenaire historique du développement durable de l’automobile en Chine, PSA PEUGEOT CITROEN continue de mettre en place l’ensemble des compétences locales lui permettant de tirer parti de son ancrage local, en étant une force de proposition et un moteur d’analyse au bénéfice du Groupe et de son développement en Chine ; en un mot, PSA Peugeot Citroën cherche à devenir chaque jour un peu plus « chinois en Chine ». C’est donc très naturellement que nous avons souhaité engager un partenariat avec l’École Centrale de Pékin, qui partage cette valeur de mixité et de respect mutuel des deux cultures. Déjà aujourd’hui les VIE de PSA Peugeot Citroën en Chine sont tous sinophones et certains issus des cursus complémentaires du groupe des Écoles Centrales tant en France qu’à Pékin. Nous souhaitons maintenant aller plus loin, intégrer les étudiants issus de la formation labellisée Centrale, qui a largement fait ses preuves, pour détecter les futurs managers chinois de PSA Peugeot Citroën en Chine sur nos différents sites. C’est ensemble que nous nous devons de réussir, au moment où notre ambition est de devenir un acteur majeur, reconnu et rentable du développement de l’automobile en Chine. » Stéphane Lefebvre – Directeur des Ressources Humaines Chine SAFRAN « Safran s’est fortement développé en Chine tant dans les moteurs d’avions (plus de 1 500 moteurs CFM56 équipent les avions des compagnies aériennes chinoises B737 et A320) que dans les moteurs d’hélicoptères. Plusieurs implantations en Chine (Suzhou, Chengdu, Guiyang, Pékin) ont vu le jour. Pour soutenir ce développement, Safran a besoin de managers connaissant les deux cultures, française et chinoise, et parlant les deux langues. L’École Centrale de Pékin est une formidable opportunité pour créer ce vivier et nous avons souhaité, dès l’origine du projet, le soutenir et l’encourager. » Marc Ventre – Directeur Général Branche Propulsion de Safran SCHLUMBERGER « La Chine représente un axe stratégique de développement pour Schlumberger, non seulement pour nos opérations mais aussi pour nos centres de R&D et de fabrication. Nous sommes établis en Chine depuis 27 années et implantés sur 11 sites, dont un centre de R&D à Pékin, dirigé pendant 3 ans par… un Centralien ! Dans ce contexte, le partenariat avec l’École Centrale de Pékin nous permet non seulement d’engager une relation durable avec l’École, mais aussi de recruter les futurs managers et talents de Schlumberger en Chine. » Sophie Zurquiyah – Chief Information Officer SOCIETE GENERALE « Société Générale est particulièrement fière de compter parmi les membres fondateurs de Centrale Pékin. Depuis plus de 150 ans, Société Générale et l’École Centrale partagent le même esprit entrepreneurial, les mêmes valeurs que sont le professionnalisme et l’innovation et toutes deux croient en la richesse qu’apporte la diversité des talents. Notre Groupe a de grandes ambitions en Chine, il entend bien offrir aux jeunes diplômés de Centrale Pékin des carrières synonymes d’aventures professionnelles. Avec les opportunités qu’offre un grand groupe de services financiers présent dans 82 pays et recrutant dans 150 métiers, c’est un contrat de progrès mutuel que nous sommes en mesure de leur proposer. » Anne Marion-Bouchacourt – DRH Groupe Société Générale TOTAL « Trois raisons ont présidé à notre décision de soutenir l’École Centrale de Pékin. D’abord la nécessité de nous rapprocher d’étudiants chinois susceptibles de renforcer nos équipes tant en Chine qu’ailleurs dans le monde. Ensuite, que ces étudiants soient formés « à la française », afin de faciliter leur intégration dans une société comme la nôtre. Enfin, Total souhaite voir se développer la recherche en Chine. Nous souhaitons ainsi être associés étroitement au développement de l’École Centrale de Pékin, en contribuant à sa stratégie et à ses activités, en nous impliquant dans l’enseignement et la coopération scientifique et en apportant une aide financière. » Jacques de Boisséson – Représentant général de Total en Chine Président, Total (China) Investment Co., Ltd COMAC (中国商飞) 11 CE QU’ILS EN DISENT … CAO Guangsheng Thomas … La formation à la française de six ans à Centrale Pékin m'a tant apporté que je ne peux pas la décrire en quelques lignes ; voici pour moi quelques points les plus importants : La langue et la culture françaises : elles sont et seront ma base pour communiquer avec les français et pour comprendre ce qu’ils pensent ; Une base scientifique très profonde, une ouverture internationale et un mode de pensée très logique via la formation d'ingénieur généraliste française, y compris les projets et les stages en France ou en Chine. Je peux donc m'adapter à l'ambiance de mon travail très rapidement dans toutes les entreprises étrangères ou chinoises, quel que soit leur domaine. Enfin, l'opportunité de connaître et de communiquer avec les professeurs et les chercheurs qui sont très forts dans leurs domaines de recherche, les directeurs des grandes entreprises, etc. Ils m'ont apporté une hauteur de vue et une capacité de leadership comme un vrai ingénieur généraliste. Lors de ces discussions, j’ai été aussi très heureux de trouver mon intérêt dans la vie professionnelle : l'aéronautique. Jean-Michel Gillet Professeur de Physique à Centrale Paris À Pékin : cours de physique quantique et statistique (cours académique mono-disciplinaire) ; cours Synchrotron (transdisciplinaire) Un des grands défis que la pédagogie française doit relever à Pékin est celui de la communication. La différence culturelle révèle ici toute son ampleur. […] Il faut alors déployer toutes sortes de stratagèmes pour que la communication s'établisse, le questionnement, la prise de conscience ... Mais, et c'est là l'intérêt, cette expérience force aussi à multiplier les approches pédagogiques pour arriver à nos fins, de ce fait on a encore plus besoin d'être à l'écoute, de fournir matière à réagir, de reformuler ce qui semble plus difficile, d'aller au devant des difficultés qui pourraient surgir …. Cet exercice est très formateur et enrichissant pour ma pratique en France, il me permet de rendre plus accessible et vivant aussi les cours que je donne aux étudiants français et étrangers à Paris. C'est finalement le "ping-pong" entre nos expériences chinoises et françaises, par le nécessaire recours à des approches pédagogiques différentes, qui permet d'enrichir notre expérience et renouveler l'intérêt du métier d'enseignant. CHEN XiaoYing Marion Bien qu'il y ait de la confusion et de la peur d’aborder une formation nouvelle, j'ai appris à les dominer, pour choisir par moi-même ce que je veux faire et ce que je veux abandonner. Dans cette école, j’ai pu avoir une vue plus vaste, internationale. Ce qui influence beaucoup mon choix sur mon métier plus tard. Merci ! Véronique Le Courtois, Directrice des Etudes de l’École Centrale de Lille À Pékin : tronc commun ; accompagnement de projets J’interviens à Pékin dans 2 contextes : un enseignement du tronc commun et l'accompagnement de projets et au projet professionnel. Les 2 expériences ont été extrêmement enrichissantes et chaque intervention a été l'occasion de questionnement et de remise en cause du fait de ma grande ignorance de la culture chinoise. Pour les enseignants, il est bien évidemment important de prendre en compte cet aspect mais il me paraît tout aussi important de leur apporter notre vision de l'enseignement, notre particularité française. C'est cet échange qui fait selon moi la richesse de cette expérience. Mon seul regret sera de n'avoir des étudiants que j'ai rencontrés qu'un "instantané" et non le "film" de leur formation. Anne Spasojevic Professeur de Physique à l’Ecole Centrale Paris À Pékin : intervient dans les 3 années Comment abordez-vous les différences culturelles ? Lors des modules de « Repères Projets professionnels » que je coordonne, nous mettons en évidence dès que cela se présente les différences culturelles. Cela est particulièrement évident lors des exercices de simulation d’entretien de recrutement, où la façon de répondre aux questions du recruteur est souvent différente. L’objectif est de leur faire sentir les différences, mais pas de les formater à une culture ou à une autre. Ils doivent devenir à l’aise que ce soit dans un environnement de travail européen ou un environnement de travail chinois. Ils doivent pouvoir identifier les points de blocage liés aux approches culturelles différentes et pouvoir ainsi être un pont, un facilitateur dans les équipes multiculturelles, quelque soit le type de fonction qu’ils occuperont. Ce qui me motive des élèves très attachants, en soif de savoir, de progresser,… mais pour lesquelles les différences culturelles impliquent que l’interaction n’est jamais un long fleuve tranquille… Ce coté interaction est beaucoup plus fort avec les élèves de l’École Centrale de Pékin qu’avec la majorité des élèves en France. La possibilité d’expérimenter plein de choses, de mettre en place de nouvelles solutions pédagogiques. Beaucoup de liberté, malgré un environnement parfois très contraint (ex : règles de fonctionnement des projets respectant à la fois celles de l’université de Beihang et celles de la CTI). 13 UNE COLLABORATION EXEMPLAIRE L’École Centrale de Pékin est née d’un partenariat étroit entre l'Université Beihang et le Groupe des Écoles Centrales Abritée au sein du campus de Beihang, l’École Centrale de Pékin est un institut autonome, qui bénéficie du support logistique de l’université, tout en demeurant autonome en matière de projet pédagogique, de recrutement de professeurs ou d’intervenants d’entreprise, qui sont de la responsabilité des Écoles Centrales. Le Groupe des Écoles Centrales est en particulier en charge de : l'ingénierie du projet, l'élaboration et l'évolution du programme pédagogique des 6 années, l'encadrement des professeurs chinois, le contrôle de la qualité de l'enseignement, la désignation des membres français du comité d'administration et des différents conseils, La désignation du co-directeur français de l'École, la relation avec les interlocuteurs français : ministères, entreprises, commissions… De son côté, l'Université Beihang assure en particulier : la mise à disposition de moyens et infrastructures : bureaux, classes, laboratoires, bibliothèque, logements pour étudiants … le fonctionnement logistique de l'École, la prise en charge du corps professoral chinois jusqu'à la sortie de la 1ère promotion en 2011 l'organisation du recrutement des élèves, la désignation des membres chinois du comité d'administration et des différents conseils, la désignation du co-directeur chinois de l'École, les relations avec les interlocuteurs chinois : ministères, entreprises… Depuis 2005, cinq réunions du conseil d'administration de l'École Centrale de Pékin ont déjà eu lieu. Ils cadrent et accompagnent les progrès et les développements de l’Ecole en en vérifiant la conformité à l’accord initial. Les co-directeurs français et chinois, M. Michel GRENIE et M. XIONG Zhang, professeur de haut niveau de l’Université Beihang, sont chargés de mettre en œuvre ses décisions. “La formation d’ingénieur en France est unique au monde. Les Écoles Centrales ont acquis en ce domaine une riche expérience et bénéficient d’une excellente réputation internationale. La création de l’École Centrale de Pékin est un exemple de coopération de tout premier ordre qui fait de notre Université un partenaire à part entière de la coopération franco-chinoise. Ce projet marquera d’une page importante l’histoire de notre Université.” Professeur LI Wei, 2005, Président de l’Université Beihang de 2002 à 2009 L’Université Beihang Comptant parmi les meilleures universités scientifiques et techniques chinoises, l'Université Beihang, initialement tournée vers l'aéronautique et l'astronautique, offre une formation de Bachelor, de Master et de Doctorat dans quasiment tous les domaines des sciences de l'ingénieur. Après une sélection très sévère par le GaoKao (baccalauréat), les étudiants suivent une formation spécialisée de haut niveau au sein des différents départements et écoles de l'université. Forte de 26 000 étudiants, dont 1 300 doctorants et 5 000 étudiants de Master et 1 500 professeurs et chercheurs, l'université comporte 89 laboratoires dont 4 laboratoires clefs (National Key Laboratory) et 42 instituts de recherche. Avec un budget de recherche de 500 millions de RMB, ses activités sont orientées vers l'application pour l'industrie. Depuis 1952, elle a formé plus de 80 000 diplômés qui se trouvent pour la plupart à des postes clés de l'industrie et de la recherche chinoises ainsi que dans différentes institutions civiles et militaires. L'Université Beihang développe des collaborations internationales à tous les niveaux et compte plus de 150 universités et instituts de recherche partenaires dans 40 pays du monde. Environ 400 étudiants étrangers venant de plus de 20 pays sont présents sur son campus. QU’EST CE QU’UNE ÉCOLE CENTRALE ? Depuis 180 ans, les Centraliens sont d’abord et avant tout des hommes et des femmes d’entreprise. L’école, qui fait partie de l’Université Beihang, est une École Centrale. Elle doit satisfaire tous les critères définis pour obtenir ce label : formation d’ingénieurs généralistes tournée vers l’international, entretenant des relations étroites avec la recherche et le monde des entreprises. Figurant parmi les toutes premières Grandes Écoles d’ingénieurs françaises, les Écoles Centrales regroupent sur leurs campus les trois activités complémentaires de formation, de recherche et d’études industrielles. Fondées à l’initiative d’industriels dès 1829, pour former des ingénieurs apportant leurs compétences aux entreprises, elles ont su maintenir une véritable symbiose avec le monde économique. Elles se caractérisent également, depuis de nombreuses années, par leur dynamique internationale. Très sélectives, les Écoles Centrales recrutent sur concours à l'issue de deux ans de classes préparatoires et offrent en premier lieu une formation d'ingénieurs généralistes. La formation de Centralien se caractérise principalement par un enseignement qui couvre l'ensemble des sciences de l'ingénieur, en lien étroit avec la recherche et les entreprises, ainsi qu’une dimension internationale affirmée. Elle vise l’acquisition de connaissances et le développement des aptitudes et comportements nécessaires à la prise en compte de tous les aspects, y compris économiques, sociaux et humains, des problèmes de plus en plus complexes que doivent résoudre les entreprises. Elle est par conséquent très appréciée par les entreprises de tous secteurs d'activité, qui recrutent ses diplômés tant pour leur compétence technique que managériale. S’appuyant sur leurs puissants laboratoires de recherche, reconnus sur la scène internationale, les Écoles Centrales proposent également des formations spécialisées complémentaires de Masters, Mastères Spécialisés et Doctorats. La forte dimension internationale des Écoles Centrales dépasse le cadre de la formation et l'on peut parler d'internationalisation des campus. Chaque année, plus de 500 de leurs étudiants effectuent un à deux ans d'études au sein des 85 universités partenaires dans le monde entier et les Écoles Centrales accueillent 500 étudiants étrangers. Le réseau Top Industrial Managers for Europe (TIME), les programmes de double diplôme avec de nombreux pays hors Europe, dont le programme 4+4 en Chine, ainsi que la formation Snecma avec quatre universités dont Beihang, sont des succès notoires. « Il est plus que jamais nécessaire de former des ingénieurs de haut niveau, maîtrisant la science et la technique, capables d’innover et d’entreprendre, conscients de leur responsabilité sociale. Former des « entrepreneurs innovants », décodant le présent et imaginant l’avenir : voilà l’objectif que poursuivent résolument les Écoles Centrales » Hervé Biausser, directeur de l’École Centrale Paris. Le Groupe des Ecoles Centrales Le Groupe des Écoles Centrales accueille chaque année près de 7 300 étudiants sur ses campus. 700 professeurs y enseignent à temps plein et 2 200 à temps partiel (essentiellement des professionnels d'entreprise) ; 1500 chercheurs y exercent au sein de 29 laboratoires et plus de 250 thèses y sont soutenues par an. Chaque année, 1 500 ingénieurs diplômés viennent renforcer un réseau d’anciens élèves déjà constitué de plus de 30 000 ingénieurs, cadres dirigeants et managers. La création de l’École Centrale de Pékin marque une étape importante d’élargissement pour le Groupe des Écoles Centrales. 15 LES ÉCOLES CENTRALES ET LA CHINE : UNE LONGUE HISTOIRE Depuis l'accueil des premiers étudiants chinois en 1980, les Écoles Centrales ont multiplié les échanges avec la Chine, soutenues par de grandes entreprises. D’abord la recherche Dès le début des années 1980, les Écoles Centrales accueillaient des étudiants chinois en thèse, dont certains occupent actuellement des responsabilités de premier ordre dans des laboratoires de recherche reconnus en Chine. Les collaborations de recherche se sont poursuivies et développées depuis et concernent notamment les domaines suivants : informatique et multimédia, mathématiques, tribologie, matériaux, mécanique des fluides… Puis la formation Les partenariats se sont multipliés en matière de formation également, jusqu’à la signature, en 1996 de l’accord 4+4, entre 4 Universités chinoises de grand renom (Tsinghua à Pékin et les trois universités du réseau Jiaotong de Chengdu, Shanghai et Xi’an) et les 4 Écoles Centrales. Plus de 200 étudiants chinois, financés par le Ministère français des Affaires Etrangères, ainsi que 35 étudiants français boursiers du Ministère chinois de l’Éducation, ont déjà bénéficié de ces accords de double diplôme. Plusieurs professeurs des Écoles Centrales ont des responsabilités dans des universités chinoises, audelà des partenaires du 4+4, comme avec l’Université de Tianjin, celle de Wuhan ou encore l’Université Normale de Shanghai. En lien étroit avec des entreprises multinationales De grands groupes industriels s’associent à la collaboration des Écoles Centrales avec les meilleures universités de Chine. Ainsi, pour renforcer son implication dans la formation d'ingénieurs et la recherche en Chine, Snecma, l'un des leaders mondiaux de la construction aéronautique et spatiale, fait appel aux Écoles Centrales : c'est ainsi que de 2002 à 2007, chaque année, une douzaine d’étudiants chinois sélectionnés dans les meilleures universités de Chine, dont Beihang ont été accueillis à Centrale Lyon pour y suivre le cursus d’ingénieur. Les Écoles Centrales organisent également depuis 2009 un Job Fair à Shanghaï. Ce forum, qui réunit une quinzaine d’entreprises et près de 150 étudiants, a été organisé pour la première fois avec l’ESSEC cette année. Des rencontres de tout premier ordre Les visites régulières de prestigieuses personnalités chinoises sur les campus des Écoles Centrales témoignent de l’intérêt porté à leur formation et à leur recherche. Notons tout particulièrement la visite de Président chinois HU Jintao à Centrale Lyon en 2001, où il a reçu la haute distinction Honoris Causa de cette école ; notons également celle du Professeur WANG Dazhong, ancien président de l’Université de Tsinghua, Docteur Honoris Causa de Centrale Paris en 2004. « Avec la création de Centrale Pékin, Centrale Paris et le réseau des écoles, se dotent d’une petite sœur qui, j’en suis certain, grandira vite. L’ouverture internationale, les formations multiculturelles qui stimulent l’intelligence et la capacité d’émerveillement sont une absolue nécessité pour que les ingénieurs de ce début ème du 21 siècle assument pleinement leurs missions : mettre la technologie au service de l’Homme ! Bienvenue à la petite sœur Centrale Pékin ! » Édouard Michelin, 2005 Président du groupe Michelin, centralien, membre du Comité d’Honneur de l’Année de la France en Chine LES DATES CLÉS Exporter une Grande École d’ingénieurs est une expérience inédite ! Le projet a pourtant pris forme en quelques mois. C’est la bonne connaissance réciproque des différents partenaires, leur professionnalisme et leur réactivité, qui lui ont permis de se concrétiser rapidement car il s'inscrit dans la continuité des actions menées de longue date par les Écoles Centrales à l'international et plus particulièrement en Chine. Janvier 2004 : Le Ministère chinois de l’Education sollicite les Écoles Centrales Pour soutenir une industrie qui est en pleine expansion, le gouvernement chinois décide de doter son pays de formations d'ingénieurs inspirées du modèle français des Grandes Écoles. Fortes d’un passé de coopération de plus de vingt ans, les Écoles Centrales ont été sollicitées par le ministère chinois de l’Education, via son directeur des relations internationales M. CAO Guoxing, pour mettre en œuvre une école de formation d’ingénieurs de haut niveau sur le modèle des Grandes Écoles françaises en partenariat avec l’université Beihang. Juillet 2004 : la Fondation Bru apporte son soutien financier Conforté par cet engagement, une équipe, pilotée côté français par Yves Bonnet, ancien vice-président de Snecma, se donne un an pour concrétiser le projet. Les autorités françaises apportent un soutien immédiat et sans faille au projet : Ministère des Affaires étrangères, Ambassade de France en Chine, Ministère de l’Éducation Nationale. La Fondation Bru accorde dès le début un soutien qui, indépendamment de son aspect matériel, apporte à l’équipe les assurances qui lui permettent de prendre les risques nécessaires pour avancer rapidement. Inscrite parmi les événements marquants de l’année 2005, la création de l’École obtient le soutien d’importants groupes industriels français et chinois parrainant l'Année de la France en Chine. Avril 2005 : Signature de l’accord de coopération Le Professeur LI Wei, président de l'université Beihang et le Professeur Hervé BIAUSSER, directeur de l'École Centrale Paris, agissant au nom du Groupe des Écoles Centrales, signent en 2005 l’accord définitif qui donne officiellement naissance à l’École Centrale de Pékin en présence de M. Philippe GUELLUY, alors Ambassadeur de France en Chine, M. ZHOU Wusheng, directeur général du département de la coopération internationale à la COSTIND, ainsi que M. CEN Jianjun, directeur général adjoint du département de la coopération internationale au ministère chinois de l’Education. Une cérémonie de lancement officiel de la nouvelle École Centrale a lieu lors du voyage de M. Jean-Pierre RAFFARIN en Chine. M. François d’AUBERT, ministre français délégué à la Recherche, était présent, aux côtés de M. Patrick CHEDMAIL, directeur de l’École Centrale de Nantes, de M. ZHANG Huazhu, vice directeur de la COSTIND et de M. ZHANG Baoqing, vice ministre de l’Éducation. 17 Septembre 2005 : première promotion et cérémonie d’inauguration En septembre 2005, la rentrée des 107 premiers étudiants de la nouvelle école est l'occasion d'un rendez-vous médiatique en présence du ministre de l’éducation chinois, M. ZHOU Ji et du président du sénat, M. Christian PONCELET. Les partenaires de l'École Centrale de Pékin sont à l'honneur ainsi que les pouvoirs publics chinois et français. Ils parraineront la première promotion de l’Ecole : la "Promotion Nicole Bru". La clôture de l'année de la France en Chine a été un cadre idéal pour l'organisation de cette manifestation de plus de 250 participants, personnalités économiques et politiques, ingénieurs, professeurs et étudiants. Février 2007 : visite de M. de ROBIEN Le 1er Février 2007, M. de Robien a visité l'Université Beihang, et tout particulièrement rencontré les différents acteurs de l'EC Pékin. Au cours de son intervention, il a salué le mérite et la réussite des Écoles Centrales et de l'Université Beihang dans cette entreprise. Il a ensuite rencontré nos étudiants, leur a renouvelé ses félicitations et les a assurés du soutien de la France dans la durée. Le lendemain, à l'Ambassade de France, le Ministre a évoqué largement les Écoles Centrales et fait part du plaisir qu'il avait eu la veille à rencontrer les étudiants de Centrale Pékin, soulignant le caractère exemplaire de notre opération. Avril 2007 : 1er colloque pour la recherche à l’université Beihang La recherche est au cœur du processus de formation des Écoles Centrales. Le schéma sera reproduit à Pékin. Un premier colloque recherche a permis une mise en relation étroite entre 30 chercheurs venus de toutes les Écoles Centrales et leurs homologues chinois de Beihang. M. Hervé LADSOUS, Ambassadeur de France et M. Bernard BELLOC, actuel Conseiller du président de la République Française pour l’enseignement supérieur et la recherche, en ont présidé l’ouverture. Janvier 2008 : première Journée Partenaires à l’École Centrale de Pékin Les entreprises sont au cœur de la formation d’ingénieurs centraliens. Le 24 janvier 2008, les entreprises partenaires du programme ont été réunies, au sein des locaux rénovés de l’École, pour une journée de rencontre avec les étudiants de Centrale Pékin. Chacune d’elle a présenté ses activités et ses métiers, et a pu échanger avec les étudiants directement lors d’une rencontre conviviale. Mai 2008 : 2ème colloque pour la recherche à l’École Centrale Paris Un deuxième colloque pour la recherche est organisé à l’École Centrale Paris. Plus de 40 professeurs/chercheurs chinois sont venus rencontrer leurs partenaires français de toutes les Écoles Centrales. Son excellence l’ambassadeur de Chine en France, M. Kong Quan, a fait le déplacement en personne sur le site de l’École. Octobre 2008 : première rentrée des élèves ingénieurs de l’École Centrale Pékin La promotion Nicole Bru a inauguré le cycle ingénieur de l’École Centrale de Pékin en présence de Mme Anne-Marie IDRAC, secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur, M. MIAO Wei, vice-ministre chinois de l’Industrie et des Technologies de l’Information, M. LI Wei, président de l’université Beihang et président du Conseil d’administration de Centrale Pékin et M. Hervé BIAUSSER, directeur de Centrale Paris et viceprésident du Conseil d’administration de Centrale Pékin. Cette promotion de 107 élèves recrutés au niveau baccalauréat (Gaokao) en 2005 est la promotion à qui l’on remet aujourd’hui le diplôme. Juin 2009 : 3ème colloque pour la recherche entre les Écoles Centrales et l'université Beihang Cet événement a donné lieu à la signature de l'accord de principe entérinant la création en 2010 d'un laboratoire de recherche commun entre les Écoles Centrales et l'Université de Beihang sous forme de LIA (Laboratoire International Associé). Y ont assisté M. Hervé LADSOUS, Ambassadeur de France et de M. Bernard BELLOC, Conseiller du président de la République pour l’enseignement supérieur et la recherche, qui a également participé aux conclusions du colloque. Celui-ci a, une fois encore, donné des résultats remarquables : renforcement de la collaboration entre les équipes de recherche de l'université Beihang et des Écoles Centrales, lancement de thèses en cotutelle et identification de nouveaux projets conjoints de recherche. Décembre 2009 : visite du Premier Ministre, François FILLON, à l’Ecole Centrale de Pékin Le Premier Ministre, accompagné de Christine LAGARDE, Ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, d’Eric WOERTH, Ministre du Budget, des Comptes Publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat, et de Dominique BUSSEREAU, Secrétaire d'État chargé des Transports, a été accueilli par HUAI Jinpeng, Président de l’université Beihang et Hervé BIAUSSER, directeur de l’École Centrale Paris. Il a prononcé un discours sur le thème des défis posés par la reprise économique mondiale et le rôle que l'enseignement supérieur et la recherche peuvent y jouer. François FILLON est le parrain de la promotion 2013. Avril 2010 : visite de Luc CHATEL, ministre de l’Éducation nationale et porte-parole du gouvernement Dans le cadre de la visite d’État du Président Nicolas SARKOZY en Chine, Luc CHATEL s’est rendu à l’École Centrale de Pékin, accompagné du professeur Bernard BELLOC, Conseiller du président de la 19 République pour l’enseignement supérieur et la recherche et membre du Conseil d’Administration de l’École Centrale de Pékin. Ils ont été reçus par HUAI Jinpeng, Président de l’université Beihang, ont visité un laboratoire de l’université Beihang puis ont rencontré les équipes pédagogiques et les élèves de l’École. Mai 2010 : 4ème colloque pour la recherche à l’École Centrale de Lyon Le 4ème colloque pour la recherche a été l’occasion d’entériner la création du volet recherche de l’École Centrale de Pékin avec la création du Laboratoire Associé en Mécanique, Matériaux, Contrôle et Science de l’Information franco-chinois (LIA2MCIS), labellisé CNRS. Suite aux trois précédents colloques pour la Recherche Centrale-Beihang organisés en 2007, 2008 et 2009, près d’une vingtaine de projets de recherche commun sont actuellement menés à Centrale Pékin. Juin 2010 : visite de Jean-Pierre RAFFARIN, ancien Premier ministre, et sénateur de la Vienne M. Jean-Pierre RAFFARIN s’est rendu à l’École Centrale de Pékin, accompagné d’une délégation de la Fondation pour la Prospective et l’Innovation, composée de huit parlementaires, dont M. Marc LAFFINEUR, vice-président de l’Assemblée nationale et député du Maine-et-Loire et de sept représentantes de l’association « Femmes, débat et société ». Juillet 2010 : visite de Valérie PÉCRESSE, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Mme Valérie PÉCRESSE s’est rendue à l’Ecole Centrale de Pékin accompagnée du Professeur Bernard DEBRÉ, Deputé de Paris, et des représentants de l'Ambassade de France à Pékin. La Ministre de tutelle des Écoles Centrales est venue à la rencontre des élèves et des professeurs de l'école lors d'une table ronde. Octobre 2011 : Jean-Pierre RAFFARIN, Docteur Honoris Causa de l’Université de Beihang Cette cérémonie a eu lieu le 14 octobre en présence de HU Lingyun, Secrétaire du Parti, HUAI Jinpeng, président de l’université Beihang, de Patrick CHEDMAIL qui représentait le Groupe des Écoles Centrales et des co-directeurs de l’École Centrale de Pékin : XIONG Zhang et Jean DOREY. Dans son discours, Jean-Pierre RAFFARIN a mis l’accent sur les formations d’ingénieurs à la française et leurs spécificités. Il a aussi insisté sur le caractère particulier des relations franco-chinoises. En amont de la Cérémonie, les 25 personnes du monde des affaires (patrons de PME, avocats d’affaire et représentants de grands groupes industriels) qui accompagnaient Jean-Pierre RAFFARIN, ont assisté à une présentation de l’École Centrale de Pékin.
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