les tendances constructives

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les tendances constructives
FÉVRIER 2012
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
DANS LES OPÉRATIONS BBC EFFINERGIE
ANALYSE DES MODES CONSTRUCTIFS PRINCIPAUX
POUR LES OPÉRATIONS EN COURS DE CERTIFICATION
2
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
SOMMAIRE
Introduction
3
I. Périmètre de l’étude
4
II. Le bâti
7
2.1. L’isolation thermique
7
2.2. Type de support par isolation
9
2.2.1. Support dans le cas d’Isolation Thermique par l’Intérieur (ITI)
9
2.2.2. Support dans le cas d’Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE)
10
2.2.3. Support dans le cas d’isolation répartie et intégrée à une ossature bois
12
2.2.4. L’épaisseur des murs
14
2.3. Les types de planchers
15
III. Les équipements techniques
16
3.1. Le chauffage
16
3.1.1. Logements collectifs
16
3.1.2. Logements individuels
18
3.2. L’eau chaude sanitaire
19
3.2.1. Type d’ECS
19
3.2.2. Logements collectifs : analyse par zone climatique
20
3.3. Système de ventilation
21
3.4. Systèmes innovants
22
Conclusion
23
3
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
Introduction
L’analyse des tendances constructives a pour objectif le recensement des modes
constructifs principaux tels que le bâti, le système de chauffage, l’eau chaude sanitaire ou
le système de ventilation, ceci pour les opérations en cours de certification en décembre
2011.
Les opérations étudiées sont au stade DCE et en demande de label BBC Effinergie.
4
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
I. Périmètre de l’étude
L’étude se fait sur 1 073 opérations actuellement au stade DCE et en cours de demande
pour l’obtention du label BBC Effinergie. Ces opérations se composent de 3 285 logements
individuels groupés et 33 448 logements collectifs.
L’analyse se fera en nombre de logements pour plus de précision.
Les différents éléments constructifs choisis par le maître d’ouvrage sont étudiés selon des
axes d’analyse définis ci-dessous.
Informations sur l’axe d’analyse « type de logements »
Nombre de logements
Nombre d'opérations
Individuel
3 285
251
collectif
33 448
822
Nombre de logements individuels et collectifs
91 %
40 000
35 000
30 000
33 448
25 000
20 000
15 000
10 000
9%
5 000
0
3 285
Nombre de logements
collectif
individuel
5
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
Informations sur l’axe d’analyse « zone climatique »
62
59
80
76
50
29
27
61
22
H2a
14
H1a
56
35
53
44
37
19
33
47
H2c
64
46
65
82
32
12
81
31
09
48
34
73
05
07 26
30
83
13
H3
11
90
74
38
43
15
68
39
H1c
63
24
88
25
71
03
67
54
70
21
58
23
57
H1b
89
18
87
55
51
10
36
16
40
93
94
77
45
41
H2b
17
91
72
49
85
78
28
08
02
60
04
H2d
06
83
66
2B
2A
a
Nombre de logements
individuels
Nombre de logements
collectifs
Nombre
d’opérations
H1a
1 588
14 880
470
H1b
580
4 333
163
H1c
535
7 208
212
H2a
16
387
23
H2b
175
1 908
78
H2c
263
2 493
73
H2d
42
392
14
H3
86
1 644
37
6
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
Logements collectifs
Proportion des logements collectifs en fonction des zones climatiques
H2c
H2d H3
H2b
H2a
H1a
H1c
H1b
H1a
H1b
H1c
H2a
H2b
H2c
H2d
H3
Les logements collectifs sont surreprésentés dans la région H1a (Nord). Les logements
collectifs sont également nombreux dans les régions H1c et H1b (Est et Centre-Est de la
France) et très peu dans les régions H2a et H2d (Ouest et Sud-Est).
Maisons individuelles groupées
Les logements individuels sont plus nombreux dans les régions H1a, H1b et H1c (à l’Est
d’une ligne Le Havre-Grenoble), au même titre que les logements collectifs. A l’inverse,
très peu de maisons sont en demande de label BBC Effinergie dans l’Ouest de la France.
Proportion des logements individuels en fonction des zones climatiques
H2d H3
H2c
H2b
H2a
H1a
H1c
H1b
H1a
H1b
H1c
H2a
H2b
H2c
H2d
H3
7
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
II. Le bâti
2.1. L’isolation thermique
Logements collectifs
Au niveau national, l’isolation thermique extérieure est majoritaire dans le logement collectif
(55%). Pour rappel, seules les opérations en demande de label BBC Effinergie sont étudiées.
A titre de comparaison, la part de ce type d’isolation constatée sur les opérations certifiées en
2010 (où le label BBC Effinergie ne représentait que 10% du marché) était seulement de 24%.
Cette croissance est donc directement liée à la mise en place du label BBC Effinergie depuis
2008, et à sa généralisation en 2011.
Isolation thermique et zone climatique pour les logements collectifs
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Isolation répartie et isolation intégrée ossature boi s
Isolation thermique extérieure
Isolation thermique intérieure
En logements collectifs, l’isolation extérieure se développe, de manière plus marquée dans
les régions froides (H1b, H1c). Ce type d’isolation étant plus performant, notamment dans
le traitement des ponts thermiques.
A l’inverse, l’isolation intérieure reste prépondérante dans les zones côtières (H2a, H2b) et
en zone de climat méditerranéen (H3). Les isolations réparties et intégrées « ossature bois »
sont répandues de façon similaire à travers le territoire (moins de 10%) hormis dans un grand
quart Sud-Ouest (H2c) où la proportion dépasse 25%, grâce principalement aux bâtiments en
ossature bois (voir partie 2.2.3). A noter que les départements de Gironde et des Landes sont
parmi les premiers producteurs de bois.
8
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
Maisons individuelles groupées
En France, l’isolation intérieure reste prédominante (50% des opérations). Les exigences de
performance du label BBC Effinergie sont donc atteignables avec de l’isolation intérieure
dans le cas de maisons individuelles.
L’isolation extérieure représente ¼ des constructions individuelles groupées.
Isolation thermique et zone climatique pour les logements individuels
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Isolation répartie et isolation intégrée ossature boi s
Isolation thermique extérieure
Isolation thermique intérieure
L’isolation répartie ou intégrée à une ossature bois est présente dans 18% des maisons,
part plus importante que dans le collectif, où ce type d’isolation semble moins approprié.
En logements individuels, l’isolation extérieure se développe, de manière plus marquée, dans les
régions froides (H1b, H1c) isolation plus performante dans le traitement des ponts thermiques.
A l’inverse, l’isolation par l’intérieur domine largement dans les régions au climat plus doux
(zones côtières et Sud de la France : H1a, H2b, H2c et H2d).
Les isolations réparties et intégrées « ossature bois » sont assez présentes dans un grand
quart Sud-Ouest (H2b), en raison principalement de l’utilisation du bois en tant que structure, sans doute facilitée par la présence d’importantes surfaces boisées (Landes, Gironde).
9
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
2.2. Type de support par isolation
2.2.1. Support dans le cas d’Isolation Thermique par l’Intérieur (ITI)
Logements collectifs
55% des opérations collectives utilisent comme support le béton (béton plein ou blocs de
béton). Le reste est construit en brique.
L’analyse par zone climatique montre de fortes disparités selon les régions.
Ainsi, l’utilisation de briques est majoritaire dans les régions du Nord-Est (H1b) et Grand
Ouest (H2a, H2b et H2c), pourtant de climat différent. Cette utilisation semble plutôt dépendre d’habitude locale ou de la proximité d’une production locale (Nord-Est de
la France). Historiquement, les maîtres d’œuvre et d’ouvrage ont l’habitude de choisir la
brique en Alsace et dans le Sud-Ouest.
A l’inverse, le béton est utilisé en région parisienne (H1a), ainsi que dans le Centre-Est et
Sud-Est (H1c, H2d et H3).
Isolation thermique intérieure pour les logements collectifs et par zone climatique
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Béton plein
Blocs de béton cellulaire
Blocs de béton creux
Blocs de béton plein
Briques
10
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
Maisons individuelles groupées
Le support utilisé pour les logements individuels est pour près de 60% la brique.
Viennent ensuite les blocs de béton creux (parpaings) avec plus de 20% de part de marché,
puis les blocs de béton cellulaire (environ 10%).
L’utilisation du béton plein est très réduite.
L’étude par zone climatique montre que les blocs de béton creux restent dominants dans le
Centre-Est et Sud-Est de la France (H1c, H2d et H3), constat identique aux logements collectifs et sans doute lié à des habitudes de constructions locales.
De manière générale, l’utilisation de la brique est majoritaire sur le reste du territoire.
2.2.2. Support dans le cas d’Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE)
Logements collectifs
Sur l’ensemble du territoire, le béton plein est le plus utilisé dans le cas d’une isolation
extérieure en logements collectifs, alors que cette association n’est pas aussi développée
dans le cas d’isolation thermique par l’intérieur.
Pour les 25% restant, les matériaux utilisés sont les blocs de béton creux et les briques.
De très faibles pourcentages sont attribués aux blocs de béton cellulaire et aux blocs de
11
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
béton perforé.
Ce constat est fait pour toutes les zones climatiques.
Isolation thermique extérieure pour les logements collectifs et par zone climatique
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Béton plein
Blocs de béton cellulaire
Blocs de béton creux
Blocs de béton perforé
Blocs de béton plein
Briques
Maisons individuelles groupées
Le béton plein et les blocs de béton creux sont les principaux matériaux utilisés dans le
cas d’isolation extérieure en logements individuels. Ce constat ayant déjà été fait dans les
logements collectifs, ce type de support facilite sans doute la mise en œuvre d’une isolation
thermique par l’extérieur.
A peine 20% des logements sont construits en briques.
A noter, les 10% des opérations qui utilisent des blocs de béton cellulaire.
Quelles que soient les régions, l’utilisation de béton plein ou blocs de béton creux est très
nettement majoritaire, avec une préférence pour les blocs de béton creux (parpaings).
Une exception toutefois dans le Nord-Est de la France où les briques sont bien présentes
(autour de 30%), pour des raisons historiques.
12
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
Isolation thermique extérieure pour les logements individuels et par zone climatique
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Béton plein
Blocs de béton cellulaire
Blocs de béton creux
Blocs de béton perforé
Blocs de béton plein
Briques
2.2.3. Support dans le cas d’isolation répartie et intégrée à une ossature bois
Logements collectifs
Concernant les logements en collectif, l’isolation répartie est très rarement utilisée, autour de 20%.
A l’inverse, l’isolation intégrée à une ossature bois représente près de 80% du marché.
Ces chiffres sont néanmoins à relativiser, ces deux types de solutions ne représentant que
10% des opérations collectives.
A l’échelle des régions, le constat est identique dans toutes les zones climatiques.
A noter toutefois, une utilisation de blocs de béton cellulaire un peu plus importante dans
le Sud de la France (H2c et H3), sur des échantillons, néanmoins, très réduits.
13
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
Isolation thermique répartie et ossature bois pour les logements collectifs et zone climatique
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Bloc de béton cellulaire 30 cm ou plus
Brique de terre cuite à perforations verticales de 30 à 36 cm
Brique de terre cuite à perforations verticales de 37 cm ou plus
Maisons individuelles groupées
S’agissant des maisons individuelles groupées, l’ossature bois est majoritaire dans toutes les
régions. L’isolation répartie reste rare, principalement par l’intermédiaire de béton cellulaire.
Isolation thermique répartie et ossature bois pour les logements individuels et zone climatique
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Bloc de béton cellulaire 30 cm ou plus
Brique de terre cuite à perforations verticales de 37 cm ou plus
Brique de terre cuite à perforations verticales de 30 à 36 cm
14
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
2.2.4. L’épaisseur des murs
Epaisseur de la maçonnerie de façade
Répartition en pourcentage des systèmes d'isolation selon les matériaux
50
48
46
44
42
40
38
36
34
32
30
28
26
24
22
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
blocs de béton
béton
3
330
20
18
30
béton cellulaire
30
0
30
briques
30
30
20
20
20
20
18
20
16
16
isolation
intérieure
isolation
extérieure
isolation
intérieure
isolation
extérieure
isolation
intérieure
isolation
extérieure
isolation
intérieure
isolation
extérieure
La taille des bulles du graphique ci-dessus est proportionnelle au nombre d’opérations
concernées.
Le béton est le matériau le plus utilisé, avec des épaisseurs de 16, 18 et surtout 20 cm en
isolation intérieure.
En isolation extérieure, les épaisseurs observées sont les mêmes avec une plus forte utilisation du béton 16 cm.
Les blocs de béton (20 et 30 cm) et les briques (20 et 30 cm) sont les matériaux utilisés en
moindre proportion et le béton cellulaire (30 cm) est rare.
L’échantillon des bâtiments en isolation répartie et en ossature bois est trop réduit pour
pouvoir faire cette analyse.
15
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
2.3. Les types de planchers
Dans les tableaux ci-dessous, sont indiquées les combinaisons les plus courantes pour les
planchers : plancher inférieur/plancher intermédiaire.
Plancher inférieur
Plancher intermédiaire
Collectif
Béton armé
Béton armé
98%
Béton armé
Bois
2%
Béton armé
Entrevous béton
0%
Plancher inférieur
Plancher intermédiaire
Individuel
Béton armé
Béton armé
65%
Béton armé
Bois
27%
Béton armé
Entrevous béton
8%
Le béton armé est le plus utilisé pour le plancher inférieur, quel que soit le type de logement.
Dans le collectif, le béton armé est légion avec 98% des opérations avec plancher inférieur
et plancher intermédiaire en béton armé.
Dans l’individuel, le bois et les entrevous béton apparaissent pour le plancher intermédiaire, combinés avec un plancher inférieur béton.
16
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
III. Les équipements techniques
3.1. Le chauffage
3.1.1. Logements collectifs
Type de chauffage
Le chauffage est principalement collectif en logement collectif (71%), tendance relativement nouvelle après plusieurs années d’individualisation des modes de chauffage.
Ainsi, à titre de comparaison, à peine 40% des opérations certifiées en 2010 étaient en
chaudière collective.
Cette évolution est directement à mettre en lien avec le label BBC Effinergie.
En effet, les besoins de chauffage étant faibles, la mise en place de chaudières collectives
peut permettre d’éviter des problèmes de surdimensionnement d’une chaudière par logement (avec un rendement dégradé).
2%
27 %
71 %
collectif
individuel
mixte
17
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
Nature de l’énergie utilisée
La part de marché du gaz est très importante, variant de 72% dans le cas de chaudières
individuelles à 90% pour les chaudières collectives.
Le label BBC Effinergie a accentué l’utilisation généralisée du gaz, énergie plus avantageuse dans le calcul de la RT 2005.
Les alternatives principales sont l’électricité (dans le cas de chauffages individuels) et le
réseau de chaleur (dans le cas de chaudières collectives).
100
90
90
pourcentage
80
72
70
60
50
40
30
20
10
0
3
1
Autre
5
Bois
2
Electricité
chauffage collectif
18
9
0
Gaz
Réseau
de chaleur
chauffage individuel
Ces constats sont faits sur l’ensemble du territoire, quelles que soient les zones climatiques.
18
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
3.1.2. Logements individuels
Type de chauffage
Le chauffage est logiquement individuel dans les maisons individuelles groupées (92%)
mais il peut être collectif (7%) ou encore mixte (1%).
1%
7%
92 %
collectif
individuel
mixte
Nature de l’énergie utilisée
Le gaz est très utilisé pour le chauffage (entre 57% et 81%, selon le type de chauffage), le
label BBC Effinergie ayant accentué son utilisation.
Les alternatives principales sont le bois dans le cas de chaudières collectives et, dans une
moindre mesure, l’électricité.
19
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
90
81
80
pourcentage
70
57
60
50
40
29
30
20
10
0
7
13
6
Autre
4
Bois
Electricité
chauffage collectif
3
Gaz
Réseau
de chaleur
chauffage individuel
Ce constat est fait sur toutes les zones climatiques.
3.2. L’eau chaude sanitaire
3.2.1. Type d’ECS
En logement collectif, la production de l’eau chaude sanitaire est collective à 42%. Celle-ci
est individualisée dans 22% des opérations. Enfin, 36% des logements collectifs ont un système utilisant le solaire.
En logement individuel, la production de l’eau chaude est majoritairement solaire (près de 70%).
Pour le reste, les maisons ont une production individuelle, principalement en énergie gaz.
A noter que le système solaire ne couvre pas la totalité des besoins. Celui-ci est accompagné d’un appoint pouvant être un système individuel ou collectif.
20
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
100%
ECS et type de logement
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
collectif
système collectif
individuel
système individuel
système solaire
3.2.2. Logements collectifs : analyse par zone climatique
Dans les logements collectifs, les systèmes utilisant le solaire sont très présents dans le
Sud-Est de la France, du littoral méditerranéen (H3), au sud de Rhône-Alpes (H2d). Ces
régions sont également les plus ensoleillées de France, avec plus de 2200 heures de soleil
par an (1600 heures en région parisienne, source Météo France).
Le système collectif est majoritaire dans les régions du Nord (H1a, H1b).
Le système individuel est présent majoritairement à l’Ouest (H2a, H2b, H2c).
100%
ECS logements collectifs et zone climatique
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
système collectif
système solaire
système individuel
21
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
L’échantillon est trop faible pour avoir une statistique par zone climatique pour le logement
individuel.
3.3. Système de ventilation
Le système de ventilation hygroréglable B domine très largement le marché des opérations
en demande de label BBC Effinergie.
Ce type de système est plébiscité depuis plusieurs années sur les opérations certifiées
Habitat & Environnement de niveau de performance BBC ou non.
A noter que la VMC double flux, plus performante d’un point de vue confort, mais aussi en
économie d’énergie, peine à se faire une place avec 2% des logements, situation qui pourrait s’expliquer par le niveau de l’investissement élevé.
La distinction entre bâtiments collectifs et maisons individuelles groupées n’apportent pas
d’écart significatif, de même que l’analyse par zone climatique.
Système de ventilation et type de logement
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
collectif
simple flux autoréglable
individuel
simple flux hygro A
simple flux hygro B
double flux
22
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
3.4. Systèmes innovants
Un système innovant est un équipement ne bénéficiant pas d’une certification européenne
de produit. Sa conception et son utilisation ne présentent pas ou peu de références ou de
retours d’expérience, permettant d’évaluer son intérêt technique et économique.
Par conséquent, lors de la demande de certification, ces types d’équipements doivent être
évalués par des experts nommés par CERQUAL.
En fonction des avis des tiers (groupe d’experts, DHUP), CERQUAL décide de prendre en
compte ou pas le système innovant dans le cadre de la démarche de certification engagée.
Autres
7%
PAC 2 services
5%
CESCAI
36%
PAC à absorption gaz
8%
Chauffe-eau solaire à
capteurs non vitrés
8%
Chauffe-eau
thermodynamique
36%
CESCAI
Chauffe-eau thermodynamique
Chauffe-eau solaire à capteurs non vitrés
PAC à absorption gaz
PAC 2 services
Autres
Parmi les 120 opérations avec systèmes innovants, la plupart concerne la production d’eau
chaude sanitaire, et dans une moindre mesure le chauffage.
Ainsi, près de ¾ des systèmes innovants déclarés sont des CESCAI (Chauffe-eau solaire
Collectif à appoint individualisé) et chauffe-eau thermique.
Le quart restant est partagé entre :
• le chauffe-eau solaire à capteur non vitré (8%),
• la pompe à chaleur à absorption gaz pour le chauffage et la production d’eau chaude (8%),
• la pompe à chaleur deux services chauffage et eau chaude (5%).
• d’autres systèmes comme le CESCI (Chauffe-eau solaire collectif individualisé) ou la
VNAC (ventilation naturelle assistée et contrôlée)
23
LES TENDANCES CONSTRUCTIVES
Conclusion
L’analyse des tendances constructives montre l’existence de disparités selon les régions
et le type de logement (collectif ou maisons individuelles). La zone climatique influence en
particulier le choix du système ECS.
A noter que l’analyse par zone climatique scinde l’échantillon en plusieurs groupes de
tailles différentes. La représentativité peut ne pas être assurée dans ce cas (principalement
pour les maisons individuelles groupées).
Les informations qui ressortent de cette analyse sont que :
• L’isolation extérieure se développe plus fortement dans le collectif et est présente de
manière plus marquée dans les régions plus froides,
• L’isolation répartie ou intégrée à une ossature bois se retrouve plus souvent dans les
maisons individuelles que dans les bâtiments collectifs. L’ossature bois représente une
grande partie de ce type d’isolation.
• Le gaz est l’énergie principale pour le chauffage.
• La production d’eau chaude est majoritairement solaire dans les régions du Sud, de
type individuel dans l’Ouest et collectif dans le Nord.
• Pour certaines opérations, sont utilisés des systèmes innovants, principalement pour
la production d’ECS. Parmi ces systèmes, sont surtout présents les systèmes CESCAI
(Chauffe-Eau Solaire Collectif à Appoint Individuel) et le chauffe-eau thermodynamique.
• Le système de ventilation hygroréglable B domine très largement le marché tandis que
la VMC double flux peine à se faire une place pour le moment.
Par la suite, l’analyse conjointe des résultats des «Tendances Constructives» et des «Modes
Constructifs» (concernant uniquement les opérations certifiées, donc plus anciennes en
conception) pourra sans doute nous informer plus précisément sur l’évolution dans l’utilisation des différents matériaux et équipements constructifs.
© Résidence ZAC de la Dhuys, Clichy sous Bois (93) - Groupe 3f / Frédéric Achdou - Pièces graphiques : Atelier Tarabusi Paolo
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