i La saga du ghetto i de Venise

Date : 22/28 AVR 16
Page de l'article : p.67
Journaliste : Alexis Liebaert
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire Paris
OJD : 155538
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i La saga du ghetto
i de Venise
P
Ghetto de venise,
500 ans,[ dè
Donatella Calabi
traduit par
Marie-George
Gervasom, Liana
Levi, 173 p , 20 6
rononcez le mot « ghetto »
et aussitôt surgissent
des images de feu
et de sang (Varsovie), voire
d'émeutes (Los Angeles).
Au commencement, pourtant,
il n'y avait rien de plus
gu'une zone excentrée de la Venise
du XVI e siècle appelée Geto, devenue
ensuite Ghetto sous l'influence des
juifs d'origine allemande au parler
plus guttural. C'est révolution de ce
lieu au travers des siècles gué nous
raconte l'universitaire Donatella
Calabi. 1516, le gouvernement de la
Sérénissime décide de rassembler
les juifs disséminés dans la ville en
un endroit unigue, le Geto nuovo,
situé sur une île du sestiere
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de Cannaregio.
Deux portes,
doses la nuit, en
constitueront les
seuls accès et les
rives des canaux
encerclant
le nouveau
guartier seront
murées. Discriminatoire, donc,
même si à l'épogue les étrangers
de toutes origines étaient plus
ou moins assignés à résidence
dans différents bâtiments, mais
la nouvelle loi autorise aussi les
juifs à résider dans la ville alors
gu'auparavant leur séjour devait se
limiter à quarante jours. Précisons
gué cette « grandeur d'âme » était
CAMPO Dl GHETTO NUOVO Le confinement des
juifs ne cessera qu'en 1797, avec Napoléon.
fondée sur la volonté de « protéger
les biens des chrétiens tombés
entre leurs mains via les prêts sur
gage ». Il faudra attendre la prise
de la ville par Napoléon en 1797
pour gué les portes du guartier
tombent, mettant fin à « l'odieuse
séparation ». rn ALEXIS LIEBAERT
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