Gangs à Québec_Marie-Eve Dion

LE PHÉNOMÈNE DES GANGS DE
RUE DANS VILLE DE QUÉBEC :
UNE ANALYSE MULTIDIMENSIONNELLE
Présenté par Marie-Ève Dion
Maitrise en service social, dirigée par Michel Dorais, Ph.D
École de service social, Université Laval, 2014.
Plan de la présentation
La méthodologie de recherche
Les résultats de recherche
Conclusions
La méthodologie de
recherche
Méthodologie de recherche
Le contexte de la recherche :
L’Opération Scorpion de 2002
Entrevues préliminaires révèlent une absence de
consensus sur l’existence de gangs de rue dans la
ville de Québec :
Gangs de rue répertoriés par le SPVQ,
escouades antigangs, subventions du MSPQ…
Regard différent des intervenants terrain
Aucune étude scientifique ne vient dépeindre le
portrait du phénomène des gangs à Québec
Objectifs général de recherche :
Tracer un portrait de la situation qui permettra
de mieux orienter nos stratégies d’action
Objectifs spécifiques:
Décrire les caractéristiques des groupes
présumés « gangs de rue » à Québec (nature
et ampleur du phénomène) et des individus
qui les composent
Décrire les stratégies d’action déployées
actuellement ou celles qui devraient l’être
Méthodologie de recherche
Quoi ?
Étude qualitative de type exploratoiredescriptif
Comment ?
Technique de collecte des données :
entrevues semi-structurées ;
50 questions ouvertes;
7 thèmes à l’étude et 40 sous-thèmes
Méthodologie de recherche
Qui ?
Population à l’étude :
Échantillon hétérogène qui permet une
complémentarité des points de vue
composé d’observateurs privilégiés du phénomène :
5 jeunes adultes ayant fait l’expérience des gangs
3 travailleurs de rue d’OC différents
4 policiers de départements/ escouades différents
Où ?
Ville de Québec (endroits stratégiques)
incluant la Rive-Sud
Les résultats de recherche
L’identification des gangs
Absence de consensus sur la définition entre
d’un coté les TR/ jeunes qui partagent la
même, et de l’autre, les policiers
En conséquence, absence de consensus sur
l’ampleur (existence) du phénomène dans la
Ville de Québec
Mais convergence des données quant aux
caractéristiques des regroupements de
jeunes
Les caractéristiques des
regroupements de jeunes
présumés gangs de rue
Modèle multidimensionnel des
gangs de rue (Guay & Gaumont-Casias, 2009)
Modèle multidimensionnel
utilisé dans le cadre
de la recherche
Gangs de rue
Dynamique
territoriale
Criminalité
Violence
Structure et
organisation
Sous-culture
de gang
L’analyse multidimensionnelle
Structure et
organisation
Hiérarchie, rôles et
statuts, leadership,
règles, stabilité,
durée, taille, liens
dynamique
territoriale
Appropriation de
territoire,
rivalités intergangs
-10-9-
très
élevé
-8-7-6-5-
groupes
identifiés
«gangs de rue»
criminalité
Crimes de gang
Sphères d’activité,
sophistication,
réseautage
violence
Usage de violence
et d’armes, conflits
intergangs
-4-3-2- 1-
très peu
élevé
culture et
visibilité
Graffitis, shoefitti
Signes / symboles
allégeances
Mentalité
Autorévélation
Typologie des gangs
(Hamel, Hébert et Savoie, 1997)
Informel
LEADERSHIP
en collégialité
Peu élevé
NIVEAU DE VIOLENCE
PSEUDO GANG
GANG DE TERRITOIRE
GANG DÉLINQUANT
GANG VIOLENT IDÉOLOGIQUE
hiérarchique
très élevé
GANG DE RUE
ORGANISATION CRIMINELLE
Peu élevé
NIVEAU DE CRIMINALITÉ
très élevé
Peu élevé
STABILITÉ ET ORGANISATION
très élevé
Conclusions
Gangs de rue à Québec, un construit social ?
Plusieurs facteurs explicatifs : problème de définition,
association du hip hop aux gangs de rue, panique morale et
peur collective, intérêts financiers…
Conséquences :
Profilage et étiquetage «gang de rue»
implications sociojudiciaires, impacts sur l’identité
déviante, réduction des possibilités d’insertion/ réinsertion
sociale,
Climat de tension sociales dans les milieux sensibles (HLM),
ressentiment et méfiance envers les autorités policières
Stigmatisation = renforcement du clivage entre les jeunes
et la société = augmentation de la cohésion des groupes
Donc, création de conditions favorables à l’émergence de
gangs et de délinquance…
Questions
Commentaires ?
Merci et au plaisir !☺