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Janvier 2012
PRÉFET
DE LA RÉGION
AUVERGNE
SOMMAIRE
ÉDITORIAL 1
INTRODUCTION 2
1. L ’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE
BRANCHE DE l’INDUSTRIE CHIMIQUE 3
1.1 Définitions 3
1.2 Le marché mondial 3
1.3 Les grands acteurs industriels 4
1.4 Le contexte international et national 4
1.5 Défis et enjeux du secteur 5
2. SITUATION EN AUVERGNE 2.1 État des lieux 2.1.1 État des lieux 2.1.2 Export / Import / International 2.2 Le tissu industriel de ce secteur 2.3 Les rencontres avec les industriels 2.4 Les instituts de formation du secteur 2.4.1 La faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand 2.4.2 L’Ecole Nationale Supérieure de chimie de Clermont-Ferrand
(ENSCCF) 2.5 Les acteurs de la filière 2.5.1 Les Entreprises du médicament (LEEM) 2.5.2 Le Groupement des industries du médicament
de la région Auvergne (GIMRA) 3. Tendances et perspectives d’évolution 6
6
6
6
8
8
11
11
11
12
12
12
13
3.1 Contexte mondial et national 13
3.2 Perspectives en Auvergne 14
3.3 Les clusters Auvergnats 14
4. Conclusion 16
5. Annexes 17
6. Bibliographie 20
ÉDITORIAL
Dans un contexte international marqué par les avancées de la pharmacologie et de la
chimie afférentes à ce secteur, les sciences du médicament jouent un rôle crucial dans la
recherche et la mise au point de production de nouvelles molécules, de nouveaux produits…
La France, qui est un grand pays de tradition pharmaceutique, doit maintenant relever
des défis majeurs pour conserver son rang. Avec plus de 50 milliards d’euros de chiffre
d’affaires en médicaments (donnée 2009), dont 46 % à l’exportation, le secteur emploie
plus de 100 000 personnes sur le territoire, dont 22 000 en Recherche et Développement.
L’industrie pharmaceutique française occupe ainsi le premier rang en Europe mais sa
position reste fragile.
L’Auvergne se place aujourd’hui dans le peloton de tête des régions françaises pour son
industrie pharmaceutique (4e rang). De la production de molécules à la prestation de
services, en passant par les spécialités pharmaceutiques, la filière rassemble des entreprises
couvrant toutes les activités de la santé et travaillant en étroite relation avec les centres de
recherche publics (INRA, INSERM, CNRS, Universités…) et privé.
Je remercie vivement les entreprises régionales, les organisations professionnelles,
les universités et écoles auprès desquelles ont pu être recueillies les informations reprises
dans ce diagnostic. Celui-ci, après avoir dressé un état des lieux et rappelé les principaux
enjeux, doit permettre de mieux appréhender les défis de cette filière, d’en identifier les
blocages et de proposer des pistes de réflexion et d’actions concrètes d’accompagnement
à mener dès 2012.
Serge RICARD
Directeur Régional des entreprises de la concurrence,
de la consommation, du travail
et de l’emploi d’Auvergne
L'Industrie de la Pharmacie - Santé en Auvergne
1
INTRODUCTION
La pharmacie (du grec φάρμακον/pharmakôn 1) est la science s’intéressant à la conception, au mode d’action, à la préparation
et à la dispensation des médicaments. Cette dernière prend en compte les interactions médicamenteuses possibles entre les
molécules chimiques ou les interactions avec des produits comestibles. Elle permet également la vérification des doses et/ou
d’éventuelles contre-indications. C’est à la fois une branche de la biologie, de la chimie et de la médecine.
Suite aux résultats probants obtenus par les précurseurs des sciences du médicament, les améliorations des substances
fabriquées sont amenées à se développer au cours des siècles mais restent rudimentaires. Pour exemple, à la fin du XIXe siècle,
les médicaments étaient encore fabriqués par les apothicaires à partir de diverses substances végétales, voire minérales. Il ne
s’agissait alors que de ”simples” mélanges mixant des substances bienfaitrices.
L’industrie pharmaceutique moderne est née dans le courant du XXe siècle avec le développement des médicaments de synthèse
issus de la chimie. Pour la première fois dans l’histoire de cette science, les médicaments étaient basés uniquement sur les
molécules bienfaitrices et non plus sur l’intégralité physique des produits.
Par le biais du développement de la chimie, les grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux améliorent leurs origines de
développements et ainsi obtiennent des médicaments sous différentes formes : poudre, cachet, solution injectable…
Cette étude diagnostic se place sur les aspects et enjeux économiques du secteur de la pharmacie santé et non de la chimie
industrielle.
Nota : Ce diagnostic ne prend pas en compte les activités liées aux domaines hospitaliers, des bio-technologies et les activités
chimiques industrielles.
1
2
signifiant drogue, venin ou poison.
Janvier 2012
1. L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE
BRANCHE DE l’INDUSTRIE CHIMIQUE
1.1Définitions
L’industrie chimique est le secteur industriel dont l’activité consiste à fabriquer des produits par synthèse chimique contrôlée.
Ce secteur regroupe, entre autres, la pétrochimie, la chimie phytosanitaire, la fabrication de polymères, de peintures et
l’oléochimie. L’industrie chimique fabrique à la fois des produits de base, intermédiaires et finis.
On appelle ”chimie de base” ou ”chimie amont” ou encore ”chimie lourde”, le sous-secteur de l’industrie chimique qui fabrique
des produits de base tels que la soude, le chlore, l’éthylène, l’acide chlorhydrique, les monomères... Ils servent le plus généralement
de produits de départ ou de grands intermédiaires pour la fabrication de principes actifs. Ils sont parfois utilisés comme produits
finis.
On appelle ”chimie fine” ou ”chimie aval” le sous-secteur de l’industrie chimique qui fabrique des composés (appelés principes
actifs en pharmacie) qui vont être utilisés dans les produits finis. Ces composés sont élaborés à partir des produits issus de la
chimie de base. Le secteur industriel qui conditionne des produits issus de l’industrie chimique sous une forme utilisable est la
parachimie.
L’industrie pharmaceutique est le secteur économique qui regroupe les activités de recherche, de fabrication et de commercialisation
des médicaments pour la médecine humaine ou vétérinaire. C’est une des industries les plus rentables et importantes
économiquement au monde. Cette activité est exercée par les laboratoires pharmaceutiques et les sociétés de biotechnologie.
On utilise l’expression ”industrie pharmaceutique” pour les entreprises qui fabriquent des médicaments.
1.2 Le marché mondial
Les entreprises du médicament ont pour mission de créer et
de développer des médicaments et vaccins nouveaux à usage
humain, pour les maladies graves comme pour les maladies
”sociétales” liées au bien-être et aux pathologies du quotidien.
Autres
21,1%
Parmi les éléments favorables à l’activité de la filière
pharmaceutique, certains sont de nature structurelle ;
le vieillissement de la population dans les pays matures,
l’apparition d’une classe moyenne dans certains pays
émergents conjointement à la mise en place de système de
santé. A l’inverse, d’autres sont de nature conjoncturelle
comme les craintes liées à la pandémie d’infection virale
(ex : grippe H1N1…). Ces dernières profitent aux grands
laboratoires ayant pris position sur le segment des vaccins.
Il n’en reste pas moins qu’à ce jour, les plus gros
consommateurs de médicaments sont les pays dits
”vieillissants” (cf. schéma 1). Parallèlement à cela,
de nombreux marchés profitent des fortes dépenses
des gouvernements dans le domaine de la santé. Un état de
fait qui n’est pas (ou peu) encore réalisable dans les pays en
voie de développement. Ce large financement public et privé
de la santé conduit à une meilleure demande et à un meilleur
accès aux médicaments.
Canada
2,7%
États-Unis
43,6%
Cinq principaux
pays européens
21,0%
Japon
11,6%
Schéma n°1 : S
chéma présentant le marché pharmaceutique mondial par
zones géographiques en 2009 (source IMS Health)
Malgré des montants de transactions élevés, les marges
très confortables que dégagent les leaders mondiaux leurs
permettent d’afficher une certaine indépendance vis-à-vis
du crédit bancaire et de financer les opérations externes.
Ces marges d’autofinancement se sont consolidées grâce aux
coupes claires réalisées dans les coûts (notamment dans le
domaine de la vente) ou encore grâce aux délocalisations de
centres de recherche.
L'Industrie de la Pharmacie - Santé en Auvergne
3
1.3 Les grands acteurs industriels
Le secteur est faiblement concentré par rapport aux autres
grands secteurs industriels. Ainsi, les 5 premiers laboratoires
totalisent seulement 27 % du marché mondial.
Source : IMS Health.
1
Pfizer (États-Unis)
Chiffre
d’affaires
(en Md$)
Parts de
marché
56,80
7,60 %
Effectifs
3 548
38,80
5,20 %
3
Novartis (Suisse)
38,30
5,10 %
4
Sanofi-Aventis (France)
35,40
4,70 %
5
GlaxoSmithKline (Royaume-Uni)
34,90
4,70 %
6
AstraZeneca (Royaume-Uni)
34,30
4,60 %
De 2 000 à 5 000
7
Roche (Suisse)
32,50
4,30 %
Moins de 2 000
8
Johnson & Johnson (États-Unis)
26,70
3,60 %
Huit régions
d’Implantation forte :
9
Lilly (États-Unis)
20,20
2,70 %
Abbott (États-Unis)
19,80
2,60 %
337,80
45,10 %
Ile-de-france
Rhône-Alpes
Centre
Haute-Normandie
Paca
Aquitaine
Midi-Pyrénées
Alsace
Tableau n°1 : Tableau présentant les dix premiers groupes pharmaceutiques
mondiaux en 2009 (source IMS Health)
On notera, à la 4e place de ce classement (2009), la présence
du groupe français SANOFI qui possède une implantation en
Auvergne (Vertolaye - 63). SANOFI devrait prendre dès 2012
la première place du classement mondial devant Novartis et
Pfizer sur la base de la vente en médicament sous prescription
médicale et de la vente en médicament sans ordonnance.
1.4Le contexte international
et national
Au niveau mondial (États-Unis, Europe et Japon), plus
de 60 milliards d’euros sont investis chaque année par
les entreprises du médicament dans la recherche et la mise
au point de nouveaux traitements innovants. L’innovation
dans l’industrie des médicaments nécessite un personnel très
qualifié dont les besoins financiers sont élevés. Cet état de
fait explique en partie l’installation progressive de centres
de recherche dans des pays émergents comme l’Inde ou la
Chine. Les grands groupes peuvent ainsi trouver du personnel
qualifié, moins coûteux, ayant souvent réalisé une partie de
ses études en Occident ou aux États-Unis.
L’industrie française du médicament consacre à la recherche
et au développement un budget plus important en valeur que
celui du secteur aéronautique et spatial. Il représente 12,4 %
du chiffre d’affaires total des compagnies impliquées, soit plus
de 5,1 milliards d’euros en 2008.
En 2007, près de 24 000 personnes travaillaient en R&D (soit
23 % des salariés) avec des perspectives importantes dans des
voies nouvelles (cancérologie, douleur, Alzheimer…).
Janvier 2012
1 377
28 435
Merck & Co (États-Unis)
Dix premiers laboratoires
2 165
8 526
1 842
2
10
4
L’activité est relativement concentrée puisque huit bassins
d’emplois représentent 76 % de l’emploi en France et
trois régions concentrent la moitié des effectifs (27,6 % en
Île-de-France, 12,8 % en Rhône-Alpes et 8,5 % dans la région
Centre).
Répartition des effectifs
Plus de 20 000
4 204
1 279
1 919
2 255
2 841
8 719
460
De 10 000 à 20 000
De 5 000 à 10 000
956
743
2 676
13 191
4 961
4 555
3 002
5 274
27,6%
12,8%
8,5%
8,3%
5,1%
4,8%
4,4%
4,1%
Carte n°1 : répartition géographique des emplois dans l’industrie pharmaceutique. Source : Leem - Enquête Emploi 2008
Il y a lieu de souligner également les points suivants :
(cf. annexe n°1)
`` a
ugmentation croissante des exportations et importations
de produits entre 2005 et 2010, la balance commerciale
présentant un solde positif de 13 %.
`` u
n chiffre d’affaires moyen en augmentation de 20 %
entre mi-2005 et 2010.
Néanmoins, malgré ces bons résultats, le secteur a été fortement frappé par la crise fin 2008.
Remarque :
Seuls les médicaments ayant obtenu une Autorisation de
Mise sur le Marché (AMM), délivrée par l’AFSSAPS (Agence
française de sécurité sanitaire des produits de santé) peuvent
être vendus. C’est un processus obligatoire qui est long et
complexe pour les entreprises mais qui garantit un certain
niveau de qualité pour le produit l’ayant acquit.
Contrairement à d’autres pays, la vente en France ne peut se
faire qu’en officine.
Les différents procès et litiges judiciaires, notamment dans
les affaires dites ”Leclerc” (dans l’une de ses campagnes
de publicité, l’enseigne Leclerc alerte l’opinion publique sur
le prix élevé des médicaments qu’il compare à des produits
de luxe. Pour y remédier, il propose de vendre des médicaments d’automédication à ”prix Leclerc”, c’est-à-dire bien
moins cher que dans les officines de pharmacie.), ont été
importantes pour faire avancer, en fait, les conditions de la
commercialisation de médicaments dans les supermarchés.
Pour autant, ces ”batailles judiciaires” n’ont pas débouché sur
un changement de législation.
Aujourd’hui, il est toujours impossible de vendre en France
des médicaments dans un supermarché. La seule avancée significative a été cantonnée dans le cercle de l’officine. Il s’agit
de permettre aux patients de choisir des médicaments d’automédication en comparant les prix entre les diverses officines.
Pour cela, les médicaments OTC (over the counter, également
médicament d’automédication) ont été placés devant le comptoir des pharmaciens, avec un affichage adéquat des prix.
1.5 Défis et enjeux du secteur
Le secteur pharmaceutique devra dans le futur se confronter
à plusieurs problématiques dont celles des contraintes budgétaires publiques.
Par le biais de celles-ci, se développe la générification qui est
une problématique que doit gérer tout laboratoire exploitant
des princeps mais aussi les concurrents brevetés de ces mêmes
princeps.
Un médicament générique est un médicament identique ou
équivalent à celui d’une marque (appelé également médicament
princeps), mais produit et vendu sous sa dénomination
commune internationale ou sous un nouveau nom commercial.
La substance active (ou principe actif du médicament) est
identique à celle du produit de marque, les seules différences
possibles étant la présentation et les excipients. En théorie,
la posologie, les indications et contre-indications, les effets
secondaires et les garanties d’innocuité sont les mêmes.
En revanche, un médicament générique est par principe, à sa
sortie, vendu à un prix moindre. Donc lorsqu’un générique
d’un médicament phare apparaît, c’est toute la gamme de
médicament à même usage thérapeutique qui est remise en
cause.
Le marché des génériques en France atteint aujourd’hui
3,6 milliards d’euros. Il a plus que triplé en 10 ans et
actuellement une boîte sur 4 vendue en France est un générique.
Grâce aux génériques, l’assurance maladie a économisé
5,5 milliards d’euros entre 2000 et 2009.
Autre problématique liée aux contraintes budgétaires,
le déremboursement par l’assurance maladie de certains
médicaments dont les bénéfices pour la santé seraient jugés
incertains. En avril 2010, 200 médicaments avaient vu leur
remboursement passer de 35 à 15 %. Un projet d’étude actuel
repose sur 600 nouveaux médicaments.
Pour finir, de plus en plus de traitements en oncologie sont
personnalisés par rapport à la pathologie du patient, ce qui
impose aux entreprises du secteur une certaine spécificité.
Les grands groupes externalisent donc une partie de leur
recherche et de nombreuses petites PME se développent sur
des créneaux bien particuliers. Des PME qui, lorsqu’elles
ont des projets d’envergure, n’hésitent pas à se regrouper
en cluster ou grappe d’entreprises.
Dépôt du brevet de la molécule princeps
Dépôt AMM princeps
Obtention AMM et dépôt P&R princeps
Dépôt dossier AMM générique (8 ans après AMM princeps)
Lancement princeps
Dépôt dossier P&R générique
Inscription automatique sur le répertoire des génériques (60 jours après AMM)
Lancement générique au plus tôt
(si princeps non protégé par un CCP)
Lancement générique au plus tard (échéance CCP)
Commercialisation princeps
Étude clinique
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
Protection du brevet
(20 ans)
12
13
14
15
16
17
18
19
8 ans de protection des données
du princeps (loi de février 2007)
La protection commerciale du princeps
est au minimum de 10 ou 11 ans
(loi février 2007)
La protection commerciale du princeps
ne peut excéder 15 ans (CCP)
20
21
22
Commercialisation générique
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
Protection du CCP
(maximum 5 ans)
CCP : certificat complémentaire de protection
P&R : prix et remboursement
Source : Mutualité Française, observatoire du médicament, 2008
Infographie : Bongo.fr
Schéma n°2 : Les étapes de la vie d’un médicament
L'Industrie de la Pharmacie - Santé en Auvergne
5
2. SITUATION EN AUVERGNE
2.1 État des lieux
2.1.1 Effectifs
L’industrie pharmaceutique est fortement représentée en
Auvergne. Elle est majoritairement basée dans le département
du Puy-de-Dôme (76,6 % des effectifs sont concentrés dans ce
département).
Entre 2000 et 2007, l’industrie pharmaceutique auvergnate a
connu une croissance de ses effectifs plus forte que la moyenne
régionale. Tous secteurs confondus, elle constitue même
une exception par rapport au reste de l’industrie régionale
qui enregistre une érosion continue de ses effectifs salariés.
Ce n’est qu’à partir de 2007 qu’elle a commencé à se
dégrader, mais de façon moins importante que les autres
secteurs de l’industrie.
De 2008 à 2009, l’industrie pharmaceutique auvergnate
minimisait ses pertes de sortie de crise économique (- 1 %)
par rapport au reste de l’industrie (- 4,5 %) et à l’ensemble de
l’emploi de la région (- 1,6 %).
A la fin 2009, l’industrie pharmaceutique auvergnate
(hors entreprises du domaine de la santé) rassemblait 26
établissements et employait 2 784 salariés (source : Pôle
emploi – UNISTATIS). Par tranche d’effectifs, près de 6
établissements sur 10 emploient moins de 50 salariés.
intervenus dans des unités de production employant moins
de 50 salariés. La restructuration de MSD, suite à son
rapprochement avec Plough Schering devrait cependant
avoir des conséquences sur les données en 2011.
`` u
n recours faible au travail intérimaire (129 emplois en
Equivalents Temps Plein (ETP) pour l’année 2009 soit
1,8 % du total des ETP de la région et 3,8 % du volume
de travail en ETP de l’industrie régionale).
Enfin, la majeure partie des entreprises s’est regroupée dans
une association, le GIMRA (Groupement des Industries du
Médicament de la Région Auvergne, cf. paragraphe 2.5.2).
2.1.2 Export / Import / International
Export
En 2009, l’Auvergne a enregistré une hausse de son excédent,
grâce à une baisse prononcée de ses importations.
Milliers
d’euros
2008
2009
Exportations
5 957 976
5 653 954
Importations
5 517 200
Solde
commercial
440 776
Auvergne
France
évolution
en %
Position
nationale
- 5,10 %
- 17,6 %
17e
4 905 258
- 11,09 %
- 18,2 %
18e
748 696
+ 69,85 %
+ 21,8 %
9e
évolution
en %
indice base 100 = 31 décembre 2000
Tableau n°2 : Présentation du bilan des exportations et importations Auvergnates
120
Pharmacie
Région
Industrie
110
100
50
00
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
Courbe n°1 : P résentation de l’évolution des effectifs de l’industrie
pharmaceutique auvergnate de 2000 à 2009.
Source : Pôle Emploi - UNISTATIS
A noter :
`` la part des femmes s’élève dans ce secteur à 39 % des
effectifs employés, avec un maximum de 52,4 % dans
l’Allier.
`` a
ucune demande de chômage partiel n’a été déposée
dans ce secteur depuis 2008.
`` le secteur enregistrait encore récemment, un nombre
limité de licenciements économiques (7 pertes d’emploi
en 2009 et 3 pour le premier semestre 2010), tous
6
Janvier 2012
L’Union européenne est toujours la première zone d’export
(54,2 % du total en 2009, 61,6 % en 2008), malgré un recul
de 16,4 % (3,670 à 3,069 milliard d’euros).
Le Royaume-Uni reste le premier pays importateur
(624 millions d’euros ; - 13,6 %), suivi de l’Allemagne (616
millions d’euros ; - 13,7 %), de l’Italie (544 millions d’euros ;
- 4,1 %) et de l’Espagne (369 millions d’euros ; - 19,3 %).
Les ventes vers les pays d’Europe centrale (non membres de
l’UE) progressent de 18,6 % mais continuent de représenter
moins de 0,2 % du total. Les autres destinations (l’Amérique
du Nord, l’Asie dont la Chine, et l’Amérique latine) ont connu
des baisses plus ou moins prononcées.
Les exportations vers l’Afrique ont en revanche fortement
progressé (+ 46,7 %), notamment vers le Nigéria, la République
démocratique du Congo et l’Éthiopie. La ”part Afrique” dans
la somme totale des exportations progresse fortement ; 14,9 %
contre 9,7 % auparavant.
Les augmentations des ventes au Proche et Moyen-Orient
(+ 56,8 %, 10,0 % du total) et dans la Communauté des États
Indépendants (+ 77,7 % ; 3,1 % du total) sont également
remarquables.
Les cinq premières catégories de produits vendus qui
représentaient 75 % des exportations auvergnates en 2008,
en totalisaient 80 % en 2009 grâce aux ventes de produits
pharmaceutiques qui ont fortement progressé (tendance
observée au niveau national), à la différence des autres
catégories, toutes en régression. Ces ventes ont représenté à
elles seules plus du tiers des exportations en 2009 (cf. Tableau
n°3).
Milliers d’euros
2008
2009
Evolution
en %
Part du
total
2008
Part du
total
2009
Produits
pharmaceutiques
1 340 942
1 999 925
+49,10 %
22,51 %
35,37 %
998 144
913 056
- 8,50 %
16,75 %
16,15 %
- 20,70 %
15,39 %
12,86 %
Produits
chimiques,
parfums et
cosmétiques
Produits en
caoutchouc et
en plastique,
produits
minéraux divers
916 993
727 066
Produits
métallurgiques et
métalliques
752 707
465 360
- 38,20 %
12,63 %
8,23 %
Produits des
Industries
agroalimentaires
443 998
420 926
- 5,20 %
7,45 %
7,44 %
L’Auvergne passe ainsi du 7e au 6e rang des régions françaises
pour l’export de produits pharmaceutiques en 2009.
Sa part dans les exportations nationales s’élève à 7,8 %.
Import
Les importations ont régressé de 11,1 % en 2009. L’Union
européenne fournit 63,2 % du total des produits importés
(-10,9 %). Le premier pays fournisseur de l’Auvergne, en 2009,
reste l’Allemagne, malgré une baisse de 5,4 % (821 millions
d’euros), devant les États-Unis qui progressent sensiblement
(753 millions d’euros ; + 14,3 %). Suivent l’Italie (426 millions
d’euros ; - 17,4 %), le Royaume-Uni (387 millions d’euros ;
- 3,8 %) et l’Espagne (352 millions d’euros ; - 4,0 %).
Cinq catégories de produits totalisaient en 2008 et 2009
environ 70 % des importations totales de la région :
”produits pharmaceutiques”, ”produits chimiques, parfums et
cosmétiques”, ”produits en caoutchouc et en plastique, produits
minéraux divers”, ”produits métallurgiques et métalliques”
”machines industrielles, agricoles et diverses”. Seuls les
produits pharmaceutiques progressent et ont représenté en
2009 plus du tiers des produits importés.
Tableau n°3 : Principaux produits exportés (source douane)
Le Guichet unique à l’international
La création d’un guichet unique à l’international, actée le 1er avril 2011 à Clermont-Ferrand,
fédère les huit acteurs (*) à l’international de la région Auvergne.
Ce guichet unique a pour objectif principaux :
- d’améliorer la lisibilité des dispositifs de soutien aux entreprises,
- d’accroître la simplification des procédures, au sein d’un guichet unique fonctionnant en
réseau. Ce guichet sera porté par Auvergne International.
Cette nouvelle organisation vise à amener davantage d’entreprises à l’international et à
pérenniser leur présence sur les marchés étrangers.
Elle s’adosse à une offre commune d’une trentaine de dispositifs de soutien techniques et
financiers sur les phases de prospection, de négociation et d’implantation à l’étranger. Un
réseau à l’étranger déjà bien implanté au travers des Missions Economiques, des sections
des conseillers du Commerce Extérieur de la France et du réseau des chambres de commerce
françaises à l’étranger.
L’accompagnement des entreprises se fera de manière concertée. Dès lors qu’une entreprise
à potentiel est détectée par l’un des membres, elle sera dirigée vers le Guichet Unique et fera
l’objet d’un diagnostic plus approfondi. Elle pourra bénéficier de plusieurs programmes.
Un point d’entrée :
Tél. : 04 73 60 46 46 - Courriel : [email protected]
(*) DIRECCTE International, le Conseil Régional, l’Agence Régionale de développement Economique, la Direction
Régionale des Douanes et Droits Indirects, les Conseillers du Commerce Extérieur de la France, la Coface, OSEO,
Ubifrance, et la CCI International.
L'Industrie de la Pharmacie - Santé en Auvergne
7
2.2Le tissu industriel de ce secteur
L’Auvergne compte 5 sites majeurs de production pure appartenant à de grandes entreprises du secteur pharmaceutique.
Raison sociale
Activité
Taille
Localisation
Zone d’emploi
Laboratoires Merck Sharp & Dohme Chibret
2120Z : F abrication de pré-parations
pharmaceutiques
de 500
à 999
salariés
Riom (63)
Clermont-Ferrand
Sanofi Chimie
2120Z : F abrication de pré-parations
pharmaceutiques
de 500
à 999
salariés
Vertolaye (63)
Ambert
Laboratoires Merck Sharp & Dohme Chibret
2120Z : F abrication de pré-parations
pharmaceutiques
de 200
à 249
salariés
Saint-Germain-Laprade (43)
Le Puy
Laboratoires ThÉa
2120Z : F abrication de pré-parations
pharmaceutiques
de 200
à 249
salariés
Clermont-Ferrand (63)
Clermont-Ferrand
Unither Industries
2120Z : F abrication de pré-parations
pharmaceutiques
de 100
à 149
salariés
Gannat (03)
Gannat
Tableau n°4 : Les grands groupes implantés en Auvergne
A ces grandes entreprises s’ajoutent :
`` le Centre de Spécialités pharmaceutiques (CSP),
spécialiste en logistique et transport de produits
pharmaceutiques ;
`` la Holding Dômes Finances qui regroupe une petite
dizaine de sociétés (Aspilabo, laboratoire TVM…) ;
`` 3
i Nature qui regroupe des entreprises œuvrant dans les
compléments alimentaires (Laboratoire LPH, LBS Pharma,
Bio-sphere, Vert Product Ingredient) ;
`` le Biopôle Clermont Limagne qui accueille une dizaine
d’entreprises du secteur.
Les autres entreprises sont relativement dispersées sur le
territoire régional.
Commentaires :
`` Les entreprises spécialisées dans la mise au point de
médicaments ou de dispositifs médicaux sont souvent
”gênées” par la lourdeur administrative de l’AMM
(Autorisation de mise sur le marché). L’AMM est toutefois
un frein à l’importation de produits étrangers.
`` L e niveau de qualité requis pour exercer une activité dans
le domaine pharmacie / santé est très élevé (nombreux
audits clients, norme CE, AMM…).
`` L e service aux entreprises est considéré comme tout à fait
correct bien que pouvant être amélioré sur certains points,
notamment en termes d’aide à la veille technologique, au
développement à l’international et à l’amélioration de la
productivité.
2.3Les rencontres
avec les industriels
L’analyse des entretiens menés avec les dirigeants des
entreprises auvergnates fait ressortir les points suivants :
Satisfaisant
Ressources humaines
Moyen
Ressources humaines (profils
spécifiques)
X
Situation géographique
X
Réseau routier
X
Autres moyens de transport
X
International
X
Recherche et développement
X
Finances
X
Personnel en cours de manipulation
Marketing commercial
X
Visibilité du carnet de commande
X
Tableau n°5 : Synthèse des entretiens avec les chefs d’entreprises
8
Janvier 2012
Insuffisant
X
Caractéristiques des entreprises
La majorité des entreprises éprouve des difficultés à recruter sur
des postes nécessitant un profil spécifique (cadre, comptable,
pharmacien). A contrario, elles n’ont aucune difficulté à
recruter des techniciens.
Les aspects financiers
La structure financière est considérée comme satisfaisante voire
bonne dans la plupart des cas. La profitabilité s’échelonne en
moyenne entre 4 et 10 % du CA. Toutefois, compte tenu de
la crise subie en 2008 / 2009 et de la baisse des carnets de
commandes chez la plupart des clients, les niveaux d’activité
sur 2011 / 2012 sont prévus en légère hausse et la rentabilité
nette devant suivre cette tendance.
En effet, l’absence d’expérience professionnelle n’est pas
un obstacle pour le recrutement de technicien, un temps de
formation d’environ 6 à 12 mois suffit pour être opérationnel.
Nota : Les graphiques donnés ne sont pas représentatifs de
la globalité des entreprises du secteur mais seulement une
restitution synthétique des entreprises rencontrées.
Évolution du CA pour 2011
Embauches prévues
24%
38%
8%
Oui
Non
Possible
38%
Va augmenter
46%
46%
Va stagner
Graphique n°2 : Perspectives d’embauches des entreprises visitées
Va diminuer
L’absentéisme est quasiment nul et le taux d’emplois féminins
demeure supérieur à la moyenne enregistrée dans d’autres
secteurs industriels.
Graphique n°1 : Evolution du CA des entreprises visitées pour 2011
La productivité des salariés est estimée entre 130 et 200 k€
annuels.
Sur le point de la dépendance vis-à-vis du ou des clients
les plus importants, il faut différencier 2 cas ; d’un côté les
entreprises fabriquant et distribuant (même indirectement) des
produits et celles prestataires de services R&D.
Dans les cas de fabrication de produits, la clientèle est
diversifiée, aucun client ne représentant plus de 10 % du
chiffre d’affaires (hors possible gros contrat ponctuel).
Pour les entreprises prestataires de service, la dépendance est
directement liée à la taille de la transaction obtenue, sachant
que celle-ci est ponctuelle et non récurrente d’année en année.
L’effectif salarié
L’entreprise CSP (Centre Spécialités Pharmaceutiques),
appartenant à la Famille BAUDRY, est une structure familiale
regroupant près de 1 000 salariés sur le territoire français
dont 400 en Auvergne.
Hormis MSD, Sanofi et CSP, les entreprises auvergnates de ce
secteur sont des PME voire des TPE (effectif de 3 à 150 salariés).
Elles sont généralement indépendantes avec une structure de
capital familial ou d’investisseurs de proximité (ex. Holding
familiale Dômes finances qui possède plusieurs entreprises
localement ; laboratoires TVM, Europhartech, Aspilabo… ;
les laboratoires Théa dirigés par la famille CHIBRET…).
La main d’œuvre est hautement qualifiée avec un savoir-faire
élevé, complété par une transmission de compétences liée aux
usages internes.
L’immobilier et la localisation
Bien que l’immobilier soit jugé globalement satisfaisant
et en adéquation avec le développement de l’entreprise, la
plupart des sociétés visitées ont des projets à moyen terme de
construction de bâtiments ou d’extension.
La situation géographique de l’Auvergne n’apparaît pas
être un handicap, et les moyens de communication ne sont
pas jugés pénalisants (en dehors de l’absence du TGV et de
certaines lignes aériennes supprimées).
Remarque :
Le Comité d’expansion économique du 63 (CEE63) propose
sur son site internet ” une bourse aux locaux ” qui permet aux
industriels de faire une première recherche rapide des sites et
bâtiments disponibles dans le département.
Situation géographique
20%
Satisfaisante
Non satisfaisante
80%
Graphique n°3 : A
vis des entreprises sur leur situation géographique en
Auvergne
Les entreprises ne fonctionnent pas le week-end sauf en cas de
grosses commandes ou de protocoles expérimentaux incluant
le samedi et/ou le dimanche dans leurs réalisations complètes.
L'Industrie de la Pharmacie - Santé en Auvergne
9
La structure commerciale
La réputation d’une entreprise se fait souvent par le ”bouche
à oreille” et se traduit par l’obtention de nouveaux marchés
ou la venue de nouveaux clients sans efforts commerciaux
particuliers.
La structure commerciale des entreprises représente 10 à 20 %
de l’effectif global. Mais, l’évaluation de ce pourcentage est
biaisée par 2 phénomènes :
`` dans de nombreuses petites structures (majorité des
entreprises rencontrées), le gérant assure lui-même le
commercial ;
`` les effectifs de certaines sociétés sont extrêmement réduits.
Cette situation est souvent considérée comme insuffisante.
Beaucoup de dirigeants sont conscients qu’ils devront la
renforcer assez rapidement dans un futur proche, en cas
d’agrandissement de leur structure ; ceci afin de faire face à
un marché jugé porteur notamment à l’international.
Le site internet est une vitrine de l’entreprise et peut donner
lieu aux premiers contacts avec de futurs clients. La totalité des
entreprises visitées en possèdent un.
La recherche et le développement
C’est le cœur de métier des entreprises du secteur.
La R&D est très développée chez les PME, à la différence des
”Big Pharma” où la tendance est à l’externalisation et à la
recherche de partenariat.
Hormis les entreprises uniquement prestataires de services
ou déléguant l’activité, la part de personnel dédiée à la R&D
s’échelonne de 20 à 100 %.
Brevets détenus
23%
47%
30%
Oui
Non
Activité non brevetable
Graphique n°4 : Brevets obtenus par les entreprises visitées.
Cette constatation permet de mettre en avant la valeur du
personnel des entreprises de ce secteur industriel. En effet,
c’est un domaine ou l’on ne peut faire appel à l’intérim. Les
procédures internes propres à chaque entreprise sont très
lourdes. Il est nécessaire d’avoir plusieurs mois de formation
(interne) pour être pleinement opérationnel.
Il y a lieu de rappeler que le montant des subventions régionales
à l’innovation s’élève à 1 940 k€ pour 2008 et 1 450 k€ pour
2009, soit 13 % tous secteurs industriels confondus.
10
Janvier 2012
L’international
Les entreprises proposant des produits ou des services propres
affichent un taux à l’exportation allant de 10 à près de 50 %
de leur chiffre d’affaires. La tendance est à la hausse pour les
2 ou 3 années à venir.
% CA export
46%
54%
Va augmenter
Va stagner
Graphique n°5 : Evaluation du CA Export pour 2011
En parallèle, la présence sur des salons mondiaux spécialisés,
ou toute manifestation en rapport avec le domaine
pharmaceutique, reste un atout majeur pour les démarches
commerciales futures.
Action MERCURE INTERNATIONAL
Le programme Mercure International s’adresse
exclusivement aux TPE / PME Auvergnates désireuses de
structurer et / ou développer leurs activités à l’international.
Il propose une véritable solution sur mesure pour chacun
des participants reposant sur un coaching personnalisé.
Le plan d’action personnalisé peut concerner ; l’approche
stratégique à l’export, l’approche commerciale export,
la gestion de la commande et l’obligation documentaire
de l’exportateur, l’approche logistique export, l’approche
financière export, la gestion des risques à l’international…
Le programme Mercure International est porté par le
groupe ESC Clermont via la chaire Développement
Commercial en lien avec CCI International Auvergne.
Il est financé conjointement par la DIRECCTE Auvergne et
le Conseil Régional.
Site Internet : www.programme-mercure.fr
Contact :
`` G
roupe ESC Clermont ; Mme Mariella PAYSAL
Tél. : 04 73 98 24 29 ;
Courriel : [email protected]
`` C
CI International Auvergne
Tél. : 04 73 60 46 33
Courriel : [email protected]
2.4Les instituts de formation du
secteur
Licence Professionnelle
`` I
ndustries chimiques et pharmaceutiques ; mention
développement, production et ingénierie pharmaceutique.
`` I
ndustries agroalimentaire alimentation ; conseiller
production, nutrition santé en filière végétale.
Master Professionnel
`` S
ciences technologiques, santé nutrition et sciences des
aliments ; spécialité entreprise de produits alimentaires
du terroir.
`` S
ciences technologiques, santé : nutrition et sciences du
risque dans le domaine de la santé.
Master Recherche et Professionnel
`` Sciences de la vie et de la santé ”Sciences du médicament”.
Entrée principale de l’IUT des Cézeaux
D’après l’ensemble des chefs d’entreprises rencontrés,
l’Auvergne possède un vivier intéressant de formations
consacrées au secteur de la chimie pharmacie.
Les formations proposant un niveau Bac+2 (IUT et BTS)
permettent de répondre rapidement aux besoins en techniciens
des entreprises. En grande majorité, ceux-ci sont employés en
sortie d’études par l’entité qui a hébergé leur stage. L’enjeu
de cette pratique est double pour le dirigeant : cela lui permet
d’évaluer concrètement la capacité de son futur salarié et,
également, de réduire le temps de formation spécifique aux
procédures internes à l’entreprise souvent long pour le nouvel
arrivant. Il n’est donc pas pénalisant de faire appel à des
personnes sans expérience professionnelle.
Les contraintes sont différentes pour les postes de cadres
(Bac+5 et plus). On distingue :
`` les établissements de taille intermédiaire qui peuvent
embaucher des débutants car ils ont les ressources pour
encadrer les nouveaux arrivants ;
`` l
es petites entreprises qui recherchent des cadres
expérimentés.
Le panel des formations proposées est complété par des
sessions de formation continue sur diverses thématiques ayant
pour point commun le monde de la santé. Ces formations se
réalisent sous forme de sessions de 2 à 4 jours.
Un partenariat avec L’École Nationale Supérieure de Chimie
de Clermont-Ferrand (ENSCCF) a été mis en place. Les
étudiants ingénieurs retrouvent des intervenants communs
avec les étudiants des cursus Master, notamment dans les
matières afférentes aux sciences du médicament.
2.4.2 L ’Ecole Nationale Supérieure de
chimie de Clermont-Ferrand
(ENSCCF)
L’ENSCCF forme des ingénieurs chimistes qui ont acquis un
solide ”savoir et savoir-faire”. Cet ensemble de compétences
scientifiques et techniques doit rendre l’étudiant rapidement
opérationnel pour répondre aux besoins de l’industrie et
le rendre également capable de s’adapter à un monde en
mutation constante.
2.4.1La faculté de pharmacie de
Clermont-Ferrand
© Inserm - M. Depardieu
L’École nationale supérieure de chimie de Clermont-Ferrand
La faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand
La faculté de pharmacie propose aux étudiants différents
cursus universitaires en plus du premier cycle d’études
pharmaceutiques (branche pour laquelle un numerus clausus
est fixé par un arrêté du 05/11/2010 limitant ainsi le nombre
d’élèves).
95 % des élèves de l’ENSCCF sont originaires d’autres régions.
Le recrutement s’effectue à bac+2 sur concours commun
offrant 43 places. Parallèlement, des candidatures sur dossier
sont possibles pour les BTS et IUT (8 places). L’école possède
également une classe préparatoire intégrée depuis 2 ans
permettant à 25 élèves de s’affranchir du concours d’entrée.
L’ENSCCF présente une ouverture internationale ; un niveau
minimal en anglais est requis pour l’obtention de son
diplôme d’ingénieur (TOEIC à 750/1000 min). Une seconde
langue vivante étrangère est imposée ; espagnol, allemand,
ou chinois (cette dernière est d’ailleurs en forte hausse).
L'Industrie de la Pharmacie - Santé en Auvergne
11
Enfin, le stage de deuxième année (qui correspond à la 4e
année post bac) est souvent effectué à l’étranger.
L’école ne rencontre pas de difficulté pour trouver des stages
en entreprise. Cependant, celui de 1re année (1 à 2 mois
durant la période estivale) est difficile à mettre en place du
fait de la faible activité durant cette période pour bon nombre
de sociétés.
Suite à l’obtention de leur diplôme d’ingénieur, 80 % des
étudiants rentrent sur le monde du travail. Les élèves choisissant
de poursuivre sur une thèse se comptent entre 15 et 25 sur les
3 dernières années.
Le salaire de base en sortie d’école se situe entre 30 et 32 k€
brut (hors primes éventuelles liées à l’employeur). Il faut noter
que le salaire est dépendant du secteur d’activité dans lequel
l’étudiant va s’engager en sortie d’études.
2.5.2 L e Groupement des industries du
médicament de la région
Auvergne (GIMRA)
Le GIMRA fédère des entreprises qui travaillent dans le
domaine de la santé (médicaments humains et vétérinaires,
compléments alimentaires, produits cosmétiques, etc.).
Il est composé de près de 40 membres dont des partenaires
académiques et institutionnels (Faculté de pharmacie, Biopôle
Clermont-Limagne, AEPIC - Association des étudiants en
pharmacie industrielle), et trente trois entreprises dont plusieurs
filiales de groupes (cf. Annexes 2). Cet ensemble représente
un total de 4 000 salariés liés à la région. À travers le GIMRA
tous les secteurs de la vie d’un médicament sont représentés.
Le GIMRA a organisé les 2e Journées des jeunes entreprises
du médicament (JEM) le 11 mars 2010. Une manifestation
d’envergure qui a permis de présenter (et débattre)
les orientations du monde de la pharmacie santé par
l’intermédiaire de différents intervenants de qualité. Une
troisième édition sera organisée courant 2012.
Personnel en cours de manipulation
2.5 Les acteurs de la filière
2.5.1 L es Entreprises du médicament
(LEEM)
Les entreprises du médicament sont
300 à opérer en France. Le L.E.E.M.
représente un groupe d’entreprises qui
emploie près de 100 000 personnes,
crée 550 emplois nouveaux par an
et investit chaque année environ
3,9 milliards d’euros dans la
recherche de nouveaux médicaments.
Il réalise 98,7 % de l’activité du médicament en France.
Son rôle consiste à élaborer et à faire respecter l’éthique de
la profession, à faciliter les échanges entre ses membres, à
défendre leurs intérêts collectifs et à resserrer les liens avec les
autres professions de santé.
Le GIMRA a pour objectifs :
`` de favoriser les échanges et partenariats entre
les membres dans le respect de la déontologie
et de l’éthique ;
`` d
e promouvoir les activités des membres en intervenant
auprès des pouvoirs publics, des collectivités locales,
départementales et régionales, des chambres de
commerce, de l’Administration des Hôpitaux, des
organismes de Sécurité sociale et des unions patronales ;
`` d
e développer la collaboration avec les autres
organisations de professionnels de la santé ainsi qu’avec
les universités et autres structures d’enseignement et de
recherche.
Le bureau du GIMRA 2011
Président
François
BOUTIGNON
APTYS
Pharmaceuticals
04 73 67 06 70
Secrétaire
Jean-Bernard
DELOYE
CYCLOPHARMA
04 73 64 27 00
Trésorier
Patrice
GOTTELAND
EUROPHARTECH
06 22 34 86 34
ANS BIOTECH
04 73 17 82 36
Président
Christian LAJOUX
01 45 03 88 88
Vice-président
François
CAUSSADE
Directeur général
Philippe LAMOUREUX
01 45 03 88 88
Vice-président
Olivier
NAUDAN
MSD
04 73 67 51 99
Secrétaire général
Richard LERAT
01 45 03 88 88
Vice-présidente
Anne-Monique
SIMONIN
CSP
04 73 39 60 44
Tableau n°6 : Contacts du LEEM en 2011
12
Janvier 2012
Tableau n°7 : Contacts du GIMRA
3. Tendances et perspectives d’évolution
3.1 Contexte mondial et national
”En 2011, nous assisterons, pour certaines marques
emblématiques, à la perte de l’exclusivité et à une nouvelle
vague prometteuse d’innovations. Ce sera également une
année cruciale pour juger les initiatives de réforme dans
le cadre du rétablissement économique attendu dans les
pays clés. Pour les industries du médicament, il s’agira de
se focaliser sans cesse sur l’apport de valeur ajoutée au
patient, et les systèmes de santé seront essentiels pour piloter
la dynamique du marché”.
Murray Aitken (Vice-Président IMS Health)
Les prévisions de croissance du marché pharmaceutique
mondial sont de 5 à 7 % en 2011, atteignant 880 milliards de
dollars, alors que les prévisions pour 2010 étaient de 4 à 5 %,
selon IMS Health(1). Cet état de fait s’explique par le regain
de l’activité aux États-Unis, principal consommateur avec
44 % des ventes mondiales et par le dynamisme des marchés
émergents (12 % des ventes).
La Chine, qui devrait croître de 25 à 27 % pour atteindre
50 milliards de dollars l’année prochaine, est maintenant
le troisième plus grand marché pharmaceutique mondial.
Comme la majorité des pays développés, la croissance
prévue du Japon est de 5 à 7 % pour 2011, une année où
les coupes de prix bisannuelles auront un impact faible. Les
cinq plus grands pays européens (Allemagne, France, Italie,
Espagne et Royaume-Uni) vont croître à un rythme de 1 à
3 %, comme le Canada. Les États-Unis resteront le plus grand
marché pharmaceutique, avec une croissance de 3 à 5 %
prévu l’année prochaine. Les ventes pharmaceutiques vont
atteindre 320 à 330 milliards de dollars, au dessus des 310
milliards de dollars attendus en 2010. Ces chiffres n’incluent
pas l’impact des remises et réductions informelles.
concentrer, d’acquérir des plus petites entités de biotechnologie
(susceptibles d’apporter de nouvelles molécules), d’investir
dans la R&D (de préférence en Asie et dans la recherche liée
au cancer qui génèrent des revenus extrêmement élevés) et
de créer leurs propres génériques qu’ils lancent avant même
l’expiration des brevets.
Malgré ces mouvements qui se poursuivront en 2011, la faible
productivité de la R&D chez les majors ne leur permet pas,
aujourd’hui, de compenser les pertes engendrées par les
brevets tombant dans le domaine public.
Les gouvernements poursuivent une politique de contrôle
budgétaire qui cible les dépenses de médicaments, seule façon
de rétablir la balance budgétaire. Pour cela, de vastes mesures
sont appliquées par les organismes payeurs, publics et privés,
pour réduire la croissance des budgets de médicaments.
De nombreux marchés vont être impactés par ces mesures en
2011. Des exemples frappants le montrent : une réduction
substantielle du prix des génériques par rapport à leurs
équivalents de marque en Espagne et au Canada, où les
remises pharmaceutiques standard devraient être supprimées,
des demandes de renégociation du prix des médicaments
princeps lancées en Allemagne, et des réductions de prix à
tous les niveaux pour les produits princeps en Turquie et en
Grèce. Aux USA, les politiques de santé intensifient l’utilisation
de pré autorisations et les accords de partage des coûts pour
répondre aux dépenses de santé qui augmentent.
Ces prévisions reprennent la dernière publication de l’étude IMS Market
Prognosis™, principal indicateur annuel de la dynamique de marché et de la
performance thérapeutique. IMS Health, présent dans 135 pays, est le leader
mondial des études et du conseil pour les industries du médicament et les
acteurs de la santé.
(1)
Les années de pics de pertes des brevets ont placé les
principales thérapies sous la dominance des génériques. En
2011, les produits représentant plus de 30 milliards de dollars
de ventes devront faire face à la perspective de concurrence
des génériques dans la plupart des marchés développés. Rien
qu’aux États-Unis, Lipitor®, Plavix®, Zyprexa® et Levaquin®,
qui totalisent ensemble plus de 93 millions de prescriptions
dispensées sur les 12 derniers mois et qui génèrent des ventes
totales de plus de 17 milliards de dollars, devraient perdre
leur protection. Dans ce contexte, les génériques connaîtront
une expansion remarquable avec un taux de pénétration de
60 % aux États-Unis.
L’impact total du traitement des patients avec des génériques
moins chers sur ces produits, comme pour les autres produits
de la classe thérapeutique, devrait principalement se faire
sentir en 2012, à cause de l’arrivée prévue des nouveaux
génériques. D’où l’urgence pour les grands laboratoires de se
L'Industrie de la Pharmacie - Santé en Auvergne
13
3.2 Perspectives en Auvergne
Dans un tel contexte, les entreprises et établissements
auvergnats, conscients de leurs atouts notamment en termes
de qualité de main d’œuvre, de compétences et de capacité
de création, s’adaptent en innovant et en proposant des
prestations de haute facture. Elles se sont positionnées sur des
niches de marché déjà porteuses ou prometteuses. On peut
ainsi distinguer les activités suivantes :
Ophtalmologie et production de stériles :
MERCK et sa filiale MSD Chibret, a développé à Riom le
plus important Centre d’excellence de production stérile du
groupe en Europe, dans les domaines ophtalmologique et
antibiotique. Le groupe dispose également d’un centre de
recherche pour l’évaluation de l’innocuité des médicaments.
THÉA conforte sa première place de laboratoire européen
indépendant en ophtalmologie grâce à l’amélioration
constante des collyres multi doses sans conservateur qu’il
produit.
Production de molécules ou de produits chimiques
de base :
SANOFI-AVENTIS développe, sur le site de Vertolaye
(Puy-de- Dôme), un pôle d’excellence dans la fabrication des
principes.
MERCK produit un nouvel hypertenseur au Puy-en-Velay
(le ”Cozaar Hyzaar”).
Développement et production de médicaments :
GREENTECH fabrique des ingrédients par biotechnologie à
partir de plantes et de micro-organismes, pour la cosmétique,
la diététique, la pharmacie et l’environnement. Un secteur très
porteur.
LYOCENTRE s’est spécialisé dans la production de produits
d’origine naturelle à fins thérapeutiques. Une niche de marché
intéressante à moyen terme.
Le BIOPOLE Clermont-Limagne abrite plusieurs start-up
œuvrant dans le génie génétique et la recherche de nouvelles
pharmacopées (cf. APTYS, qui a travaillé sur de nouveaux
médicaments à partir de technologies galéniques brevetées).
La société NEURONAX s’investit pleinement dans la recherche
de ses nouvelles molécules thérapeutiques pour la neuroréparation de pathologies du système nerveux central et la
dégénérescence cellulaire.
Conditionnement et logistique :
AGRIPHARM conditionne des produits de santé et de beauté.
CSP est le leader français de la logistique de distribution des
produits de santé.
PHARM’ADIS conditionne des formes sèches et pharmaceutiques.
CTL est spécialisé dans les emballages tubulaires souples pour
la cosmétologie.
Phytothérapie/ Homéopathie :
LPH poursuit son développement dans la fabrication de
compléments alimentaires, nutritionnels et diététiques, sous
forme de gélules, comprimés, liquides ou poudres.
14
Janvier 2012
Quant à la cosmétologie, elle est largement présente
en Auvergne à travers le pôle Santé-Beauté. La société
COSMETIQUE ACTIVE PRODUCTION (ex-LABORATOIRE
VICHY) est connue mondialement (marques VICHY,
BIOTHERM…) grâce au groupe L’ORÉAL.
En plus des actions ”individuelles”, certaines entreprises
et laboratoires (publics ou privés) ainsi que les universités
auvergnates ont trouvé des synergies intéressantes sur des
domaines spécifiques. Ils se sont donc regroupés pour former
des clusters et ainsi, mutualiser connaissances et applications
scientifiques.
3.3 Les clusters Auvergnats
En 2009, à l’initiative de la DIRECCTE Auvergne et du Conseil
régional, un appel à projet a été lancé avec pour objectif
la labellisation de clusters d’excellence afin de favoriser le
développement de secteurs stratégiques pour l’économie
auvergnate et d’encourager les dynamiques collectives
d’innovation. Cet appel permet à différents groupements
d’entreprises de bénéficier de financements pour l’embauche
notamment d’un ingénieur projet.
En 2010, sept clusters d’excellence auvergnats ont été
labellisés. Ils sont en partie financés par l’État par le biais
de la DIRECCTE Auvergne (20 %), par le Conseil régional
(20 %) et par les fonds européens du FEDER (40 %). La durée
prévisionnelle du soutien financier est de 36 mois.
Un comité de pilotage regroupant les financeurs a été mis en
place. Le cas échéant, ce comité peut faire appel à des experts
tels que des industriels, des représentants d’organisations
professionnelles ou des organismes/personnes ayant une
compétence particulière au regard du sujet traité.
Les premiers résultats positifs notamment au niveau de la R&D
sont perceptibles. Il est à espérer que de nombreux projets
collaboratifs naîtront.
L’Institut de Recherche Pharmabiotique (IRP)
L’OMS (Organisation mondiale de la santé) définit un
probiotique comme une ”bactérie, qui, administrée en quantité
suffisante, a des effets bénéfiques sur la santé de l’hôte”.
L’IRP est créé pour répondre aux besoins de recherche et de
développement en probiotiques de l’industrie pharmaceutique.
Le cluster a vocation à favoriser l’émergence de projets de R&D
probiotiques, en fédérant une plate-forme de compétences et
en sécurisant le statut réglementaire des probiotiques. Il a pour
mission :
`` d’obtenir un statut réglementaire médicamenteux
spécifique pour les probiotiques permettant aux
probiotiques
de
revendiquer
des
indications
thérapeutiques ;
`` d
e fédérer une plate-forme de compétences permettant
d’accueillir et de traiter des projets de recherche et
de développement de l’amont (criblage de nouvelles
souches) à l’aval (fabrication d’un produit fini aux
normes GMP ”Good manufacturing practice”, soit des
normes extrêmement strictes et définies par les législations
nationales et la législation européénne qui implique des
analyses pratiquées d’une manière ininterrompue).
Comme tous les autres clusters d’excellence
régionaux, la coordination et la gestion des projets sont
assurées par un responsable spécialement embauché à cet
effet.
Cet ingénieur a en charge la mise en place, l’animation et le
suivi des différentes opérations du cluster.
À l’identique des autres clusters, l’IRP s’engage à mettre en
place au moins 2 projets collaboratifs par an.
Analgesia Partnership
La lutte contre la douleur représente un enjeu fort en termes
de santé publique, illustré par des données épidémiologiques
impressionnantes. Les antalgiques de référence utilisés
aujourd’hui datent du XIXe siècle, ce qui laisse entrevoir une
perspective intéressante de renouvellement / d’utilisation de
nouvelles molécules.
Le cluster Analgesia Partnership (cf. Annexe n°4) regroupe un
ensemble d’expertises, du concept moléculaire à l’application
sur l’homme. Il est la seule plate-forme de R&D propre et
de prestations de services regroupant laboratoires publics
et entreprises privées. Ce cluster peut donc proposer des
compétences complémentaires dans les principales étapes
de R&D pré-cliniques et cliniques d’une nouvelle molécule
antalgique.
Le cluster s’est donc fixé les objectifs suivants :
`` émergence
de
projets
R&D
(Développements
d’antalgiques) ;
`` lancements de nouveaux produits ;
`` p
restations de services pour le monde industriel
pharmaceutique ;
`` création directe ou indirecte d’emplois.
Le but du financement de ces Clusters est
de renforcer et consolider le tissu industriel
régional. À moyen terme, ceux-ci devront
évoluer en autonomie. Si cette émulsion
positive s’effectue, le secteur est en droit
d’attendre des créations d’emplois sur les
entreprises ou les acteurs afférents au milieu.
L'Industrie de la Pharmacie - Santé en Auvergne
15
4. Conclusion
Force est de constater que l’industrie pharmaceutique est depuis plusieurs décennies porteuse d’avancées spectaculaires.
Celles-ci suscitent des espoirs thérapeutiques et des ambitions économiques susceptibles de bouleverser les pratiques médicales.
L’innovation de collaboration qui anime la filière auvergnate constitue une opportunité stratégique à saisir afin de permettre de
renforcer et de poursuivre les synergies déjà engagées. Le secteur de la pharmacie - santé fait partie des moteurs de l’innovation
en Auvergne. C’est un secteur fortement marqué par une action intensive en R&D.
L’essor important est le fruit de recherches approfondies qui s’amplifient encore aujourd’hui. On peut donc prédire, sans risque
de se tromper, que les découvertes au sein de l’industrie pharmaceutique sont sans fin, ce qui laisse espérer aux industriels des
molécules porteuses à découvrir.
Cette évolution perpétuelle provoque au sein des entreprises un besoin récurrent, celui de la formation du personnel. Cette
synergie est commune à l’intégralité des entreprises du secteur. Il serait donc souhaitable de cibler et préciser les attentes afin
d’apporter des actions en phase avec les besoins identifiés.
Industrie stratégique et économique importante pour la France, l’industrie pharmaceutique représente un capital qui doit être
protégé et soutenu dans ses différentes problématiques par l’État. Des référents au sein de la DIRECCTE Auvergne ont été
nommés en regard des ETI et pépites de la région. Ils ont pour but de jouer un rôle de facilitateur avec l’administration pour deux
ETI et deux pépites du secteur pharmaceutique.
Un chargé de mission de la DIRECCTE Auvergne participe également à chaque plénière du GIMRA pour apporter son soutien au
dynamisme de l’association. Ce lien entre l’État et l’industrie régionale permet de parfaire la connaissance du monde industriel
auvergnat tout en ayant une meilleure compréhension des mécanismes de celui-ci.
Toutes ces actions de l’État doivent déboucher sur l’engagement et le co-financement d’actions collectives, comme par le passé
avec les JEM.
Nous conclurons ce diagnostic sur une citation de François BOUTIGNON (président du GIMRA) qui résume à elle seule la
situation du secteur.
”La force de l’industrie du médicament en Auvergne repose sur sa grande capacité à innover et à développer de nouveaux
concepts et produits. Ceci est possible grâce à un maillage étroit entre le monde industriel et le monde de la recherche, à travers
les universités et les organismes publics (INSERM, CNRS et INRA).”
16
Janvier 2012
5. Annexes
Annexe n°1 : g
raphiques montrant l’évolution du secteur
pharmaceutique français
CF=
C21Z
Industrie pharmaceutique
2009 (*)
2009 (**)
Salariés
milliers au
31/12
Chiffre
d’affaires
HT Mds €
87,3
44,1
Variation en %
M = avril - T = février, mars, avril
Production industrielle
M/M-1
T/T-1
0,1
2,5
Exports
T/T-1
Imports
T/T-1
2,0
0,4
(*) Dares, effectifs salariés en fin de trimestre ; (**) Insee, estimations DGCIS.
Indices de production industrielle
Commerce extérieur
2500
130
CF - Industrie pharmaceutique
CF - Industrie pharmaceutique
120
2000
110
1500
100
90
2005
Exportations
Importations
2006
2007
2008
2009
2010
1000
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2009
2010
Ensemble du secteur - CF
350
C21Z - Industrie pharmaceutique
Indices de chiffre d'affaires
Prod. pharmaceutiques de base
140
250
Ensemble
130
150
140
Extérieur
120
110
50
2005
Français
2006
2007
2008
2009
2010
100
90
2005
C21Z - Industrie pharmaceutique
2006
2007
2008
Fab. de préparat. pharmaceutiques
120
100
80
2005
2006
2007
2008
2009
2010
L'Industrie de la Pharmacie - Santé en Auvergne
17
Annexe n°2 : liste des membres appartenant au GIMRA
ANS biotech
Dôme Finance
Noreva
Aptys Pharmaceuticals
EDEC
Orphachem
Auvex
Europhartech
Ostéo Banque
Biocorp
Ferlux
Pharm'Adis
Bouchara Recordati
Greentech
Proteodynamics
C.S.P. Translab
ICARE
Sanofi-Aventis
CHMP
L.P.H.
Véto centre
CSP
Laboratoires Lyocentre
Théa
Cyclopharma
MP5
TVM
D2M Santé
MSD
Unither
Dimensions Healthcare
Group
Neuronax
Annexe n°3 : composition du cluster d’excellence IRP
Biofilm Control SAS
ENITA Clermont-Ferrand
Institut National de la
Recherche Agronomique
(INRA)
Biovitis SA
Europhartech SAS
Laboratoires Lyocentre
SAS
Centre Jean Perrin Inserm
Genibio SARL
Lallemand SAS
CHU Clermont-Ferrand
(service gastroentérologie)
Groupe 3I Nature SAS
Université d’Auvergne
Centre de Recherche en
Nutrition Humaine (CRNH)
Imaxio SAS
Université Blaise Pascal
18
Janvier 2012
Annexe n°4 : composition du cluster d’excellence Analgesia Partnership
L'Industrie de la Pharmacie - Santé en Auvergne
19
6. Bibliographie
``
onnées internes à la DIRECCTE Auvergne
D
(Unité territoriale du 43, MISSE…)
``
onnées du Groupe de Travail Industrie de la
D
Santé, animé par la DGCIS
``
La Lettre DGCIS (Direction Générale de la
Compétitivité, de l’industrie et des services)
``
Les quotidiens La Montagne, Les Echos
``
PIPAME février 2010
Sites internet :
``
http://www.leem.org
``
http://www.gimra.info
``
http://www.pharmactua.com
``
http://www.stratégiesante.com
``
http://www.ensccf.fr
``
http://pharmacie.u-clermont1.fr
``
http://www.expansion63.com
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Janvier 2012
“L'Industrie de la Pharmacie - Santé en Auvergne“
est une publication
Direction Régionale des Entreprises,
de la Concurrence, de la Consommation,
du Travail et de l’Emploi d’Auvergne
Rédacteur : Mathieu PEGON
Réalisation : Pôle 3E
Publication : Bongo.fr
Direction Régionale des Entreprises,
de la Concurrence, de la Consommation,
du Travail et de l’Emploi d’Auvergne
Pôle 3E (Emploi, Entreprise, Economie)
Cité administrative - 2 rue Pélissier - 63034 CLERMONT-FERRAND
Tél. : 04 73 43 14 14 - Fax : 04 73 34 03 00
Diagnostic achevé en janvier 2012.
Tous nos remerciements aux personnes
et services ayant contribué à la réalisation de cette étude.