Roméo et Juliette - Théâtre du Passage
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Roméo et Juliette - Théâtre du Passage
22 · 23 février 2012 © Magali Dougados mercredi · jeudi | 20h Roméo et Juliette de Sergueï Prokofiev par le Ballet du Grand Théâtre de Genève Saison 2011-2012 | Dossier de presse Benoît Frachebourg · chargé de communication | [email protected] | +41 (0) 32 717 82 05 Théâtre du Passage | 4, passage Maximilien-de-Meuron · CP 3172 · 2000 Neuchâtel | www.theatredupassage.ch Roméo et Juliette Sergueï Prokofiev Ballet du Grand Théâtre de Genève Grand Théâtre de Genève 11 bd du Théâtre Case postale 5126 CH-1211 Genève 11 Directeur général Jean-Marie Blanchard Directeur du Ballet Philippe Cohen Service de presse François Passard T +41 22 418 30 60 F +41 22 418 30 98 [email protected] Presse internationale Sylvie Valleix T + 33 1 42 61 03 78 T + 33 6 11 86 45 32 [email protected] Roméo et Juliette Musique Sergueï Prokofiev Chorégraphie Joëlle Bouvier Scénographie Rémi Nicolas et Jacqueline Bosson Costumes Philippe Combeau et Joëlle Bouvier Lumières Rémi Nicolas Assistants à la chorégraphie Rafael Pardillo et Emilio Urbina L’Orchestre de Chambre de Genève Direction musicale Philippe Béran Durée du spectacle: 1h15 sans entracte A propos de Roméo et Juliette Qui ? La chorégraphe Joëlle Bouvier, qui signe cette nouvelle création du Ballet du Grand Théâtre de Genève, s’est d’abord fait connaître en co-signant une quinzaine d’œuvres chorégraphiques dans le cadre de la compagnie L’Esquisse qu’elle a fondée en 1980 avec Régis Obadia. Tous deux ont formé un duo indissociable, emblématique de la Nouvelle danse française. Elle a aussi réalisé des courts-métrages et des clips vidéo (dont Casser la voix de Patrick Bruel). Depuis 1998, Joëlle Bouvier poursuit seule un travail personnel au sein de sa propre compagnie, la Cie Joëlle Bouvier. Elle a dirigé le Centre National de Danse Contemporaine d’Angers, en France, jusqu’en 2003. Depuis janvier 2004, sa compagnie est en résidence à la Scène nationale Les Gémeaux à Sceaux près de Paris. Son travail a été salué par de nombreux prix et récompenses sur le plan international. Roméo et Juliette est sa première collaboration avec le Ballet du Grand Théâtre et avec un orchestre en fosse, à savoir L’Orchestre de Chambre de Genève dirigé par Philippe Béran. Quoi ? La création de Joëlle Bouvier évoque, avec une certaine abstraction, l’histoire éternelle des amants de Vérone en s’appuyant sur des extraits des trois suites pour orchestre tirées par Serge Prokofiev lui-même de son ballet Roméo et Juliette. Le spectacle commence par des funérailles : Juliette, la jeune enfant de Capulet, est morte. Les scènes suivantes permettent de comprendre comment nous en sommes arrivés là. La ville de Vérone résonne du bruit causé par les luttes fratricides qui opposent deux familles : les Capulet et les Montaigu. Mais à la faveur d’un bal, Roméo, jeune Montaigu, tombe amoureux de Juliette et tous deux échangent de tendres serments sous le balcon de la jeune fille. Quelque temps plus tard, Tybalt, cousin de Juliette, provoque Mercutio, ami proche de Roméo, et le tue lors d’un duel. Fou de rage, Roméo tue Tybalt à son tour. Il est condamné à l’exil. Pour réunir les deux amants, Frère Laurent propose une échappatoire à Juliette : elle devra absorber un puissant narcotique qui la fera passer pour morte. Une fois conduite dans le caveau familial, elle attendra Roméo qui viendra la retrouver, ainsi tous deux pourront s’enfuir. Hélas, lors de la nuit fatidique, Roméo entre dans le tombeau des Capulet sans avoir été averti du subterfuge. Persuadé que sa Juliette est morte, il se donne la mort. Lorsque la jeune fille se réveille, il est trop tard. Elle se donne la mort à son tour. Comment ? Pour Joëlle Bouvier, ce n’est pas l’aspect pittoresque et historique de l’argument du ballet de Prokofiev qui compte, mais l’universalité de la fable. Raison pour laquelle son spectacle ne met pas en scène d’époque précise. Elle a renoncé à chorégraphier l’intégralité du ballet du compositeur russe pour se concentrer sur les articulations essentielles du drame. Par le biais de ce spectacle, il s’agit de faire en sorte que la danse parle directement au cœur et à l’émotion du spectateur. La douceur et la fureur Joëlle Bouvier Roméo et Juliette, histoire de l’amour étouffé par la haine. Amour anéanti par la violence aveugle de deux clans ennemis, rivaux impitoyables sans autre raison à leur sanglante querelle que leur appartenance à deux familles distinctes. Combien de guerres aujourd’hui dans le monde font écho à cette tragédie de Shakespeare? C’est pourquoi j’ai choisi de ne pas situer mon histoire dans une époque précise. Par la scénographie et les costumes, nous resterons intemporels, car cette histoire a lieu, a eu lieu et aura lieu encore et partout. Je n’ai pas non plus voulu suivre l’argument de la pièce de Shakespeare dans ses moindres détails, mais concentrer l’histoire des amants de Vérone sur son canevas essentiel et sur ses situations fondamentales – cinq personnages distincts suffisent à la mettre en scène, tandis que l’ensemble de la compagnie donne sa dimension collective à cette tragique histoire de famille. Notre création naît dès lors de plusieurs rencontres. D’abord, rencontre avec la musique si intense et belle de Prokofiev. Avec l’expérience nouvelle et jubilatoire pour moi qui consiste à travailler avec un orchestre en fosse. Rencontre aussi avec les danseurs du Ballet de Genève. Ensemble, nous avons glissé nos corps dans la douceur ou la fureur de cette musique, nous nous sommes laissé inspirer par son rythme, sa saveur et sa poésie pour écrire les gestes, les portés, les élans, les brisures qui vont dire, raconter l’aventure passionnée de deux amants. Au moment d’écrire ce texte, nous sommes encore en pleine création, nous cherchons, nous construisons, nous doutons, nous avançons à la rencontre de ce ballet qui, j’espère, saura séduire et émouvoir comme si c’était la première fois. Biographies Philippe Béran Direction musicale Né à Genève en 1962, Philippe Béran mène conjointement des études musicales et scientifiques avant de se consacrer à la direction d'orchestre. Chef d'orchestre associé de l'Opéra de Bordeaux de 1997 à 2000, il dirige l'Orchestre national Bordeaux / Aquitaine lors des représentations d'opéras, de ballets, de concerts symphoniques et de spectacles jeunes publics. Il est, depuis septembre 2002, responsable de l'action pédagogique de l'Orchestre de la Suisse Romande et de l'Orchestre de Chambre de Lausanne. Il accompagne régulièrement les Ballets de l'Opéra de Bordeaux, de Nancy, du Grand Théâtre de Genève, de l'Opéra de Nice et en décembre 2007, le New York City Ballet pour une série de représentations de Casse-Noisette de George Balanchine au Lincoln Center de New York. Pour le Ballet de l’Opéra de Paris, il dirigeait les représentations de Paquita lors de la dernière tournée de la compagnie en Chine en mai 2008 ainsi que Giselle à Monte-Carlo en octobre 2008. Au Grand Théâtre de Genève : Concerto Barocco (01-02), Les Enfants du Levant (04-05), Casse-Noisette (05-06) et (06-07), Coppélia (06-07), Giselle (08-09). Joëlle Bouvier Chorégraphie et costumes Depuis la création de leur compagnie L’Esquisse en 1980, Joëlle Bouvier a co-signé avec Régis Obadia quinze œuvres chorégraphiques diffusées dans le monde entier, co-réalisé quatre courts-métrages, primés dans de nombreux festivals et réalisé plusieurs clips vidéo. Elle est co-directrice du CCN du Havre de 1986 à 1992, et du CNDC d’Angers de 1993 à 2003. En 1993, elle réalise seule Le Pressentiment, court-métrage qui obtient le Grand Prix du Festival de Grenoble et le Prix de la Recherche du Festival de Montecatini. En 1998, elle s’engage dans une démarche de création indépendante. En 1999, elle crée ainsi Où en est la nuit à Angers, puis Fureurs au Festival Montpellier Danse et le solo Dépêche-toi ! au Festival de Danse de Marseille. En 2000, elle réalise pour le jeune public L’Oiseau-loup à Sartrouville, qui a été présenté plus de cent fois en France et à l’étranger, et elle crée De l’Amour, coproduit par la Scène Nationale des Gémeaux à Sceaux. A partir de cette date, toutes ses créations seront co-produites par les Gémeaux, qui devient le port d’attache de sa compagnie, invitée en résidence de production de 2004 à 2008. En octobre 2003, elle est invitée au CCN – Ballet de Lorraine, pour créer Jeanne d’Arc, puis en 2006 La Divine Comédie. Avec sa compagnie, elle crée Le Voyage d’Orphée en mars 2004, puis son solo Face à Face en mai 2006 et enfin Ce que la nuit raconte au jour, en mai 2008 dans le cadre des Rendez-vous chorégraphiques de Sceaux. En janvier dernier, elle crée Dolls dans le cadre de Suresnes Cités Danse. En projet : elle reprendra à l’automne son solo Dépêche-toi ! Elle reçoit le Grand Prix de la Danse SACD et est élevée en 2000 au grade d’Officier des Arts et des Lettres. Débuts au Grand Théâtre de Genève. Rémi Nicolas Scénographie et lumières Eclairagiste et scénographe français autodidacte, il débute en créant des light shows pour des musiciens. Depuis 1971, il conçoit des éclairages de spectacles de danse, de théâtre ainsi que des installations. Collaborateur régulier de Dominique Bagouet (1976-1984), François Verret (1982-1993) et Josef Nadj (à partir de 1990), il travaille aussi pour B. Lefèvre, P. Goss, S. Linke, R. Chopinot, B. Montet, J. Bouvier et R. Obadia, entre autres. Il nourrit ses créations de peintures, de photos et de travaux d'artistes cinétiques tels que N. Schöffer et Agam. Pour les spectacles du groupe Le Spectaculaire détergent, il travaille avec des musiciens tels que P. Vian, B. Lubat, J. Léandre, etc. Au théâtre, il collabore avec Grand Magasin, P. Debauche, P. Adrien, P. Madral et C. Hiegel à la Comédie Française. Il participe aussi aux Rencontres audiovisuelles de Chalon-sur-Saône, aux Rencontres internationales de la photo à Arles, à Visa pour l'image, à des défilés de mode pour Dior, Ferre, Hermès et Cartier. Il réalise plusieurs ouvrages, notamment Le Faire à dissous (Chalon-sur-Saône), Le Miroir des illusions (Institut français de Tokyo), Le Labyrinthe vertical (Printemps de Cahors). Il collabore avec A.-M. Pécheur à l'Opéra de Paris et avec J. Hubault, Arman et P. Rouillet pour la réalisation d'installations à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. Lauréat de la Villa Médicis Hors les murs, il réside à New York (1980-1981), puis à Tbilissi en Géorgie au Gruzia Films Studio (19891990). En 1996, il est lauréat de la Villa Kujoyama à Kyoto. Au Grand Théâtre de Genève : lumières de Grand Corridor (98-99), Selon désir (03-04), Sozinho, Sozinha (04-05), Casse-Noisette (05-06 et 06-07), scénographie et lumières du Mandarin merveilleux (06-07), Le Sacre du printemps (07-08). Jacqueline Bosson Scénographie Elle étudie la peinture puis travaille à la conception et à la réalisation de peinture, sculptures, masques et scénographies. Au théâtre, elle travaille dès 1980 avec des metteurs en scène comme Richard Foreman, Bruno Bayen, André Engel, Jean Jourdheuil, François Peyret et avec des peintres et scénographes comme Gilles Aillaud et particulièrement Titiana Maselli avec qui elle collabore de 1980 à 1994 sur plusieurs scénographies de théâtre et trois opéras mis en scène par Bernard Sobel : Le Cyclope sur une musique de Betsy Jolas au Théâtre de Chaillot en 1986, Il Prigioniero de Luigi Dallapiccola au Théâtre du Châtelet en 1992, Les Excursions de M. Broucek de Leos Janácek à l’Opéra du Rhin en 1993. Pour Bernard Sobel, elle crée aussi les costumes d’Un Homme est un homme de Bertolt Brecht au Festival d’Avignon en 2004, ainsi que les scénographies de Troïlus et Cressida de Shakespeare en 2005, Don, Mécènes et Adorateurs d’Alexandre Ostrovsky en 2006, La Charrue et les Etoiles de Sean O’Casey au Festival Almada au Portugal en 2007. Elle travaille aussi avec des chorégraphes tels qu’Alain Rigout, Satchie Noro, Wilfride Piollet et Joseph Nadj depuis 1990, notamment dernièrement pour Asobu en Avignon en 2006 et Entracte en 2008. Au Grand Théâtre de Genève : scénographie du Mandarin merveilleux (06-07). Philippe Combeau Costumes Philippe Combeau est danseur au sein de la compagnie Bagouet et de la compagnie Kelemenis. Il est ensuite créateur de costumes depuis 1996, notamment pour Michel Kelemenis, Myriam Naisy, Eric Oberdorf et Jean-Charles Jil. Une étroite collaboration avec le Centre National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon lui permet de recréer les costumes de Who Cares, Allegro Brillante, Apollon Musagète, Divertimento n° 15 de George Balanchine, Fandango d’Antony Tudor, il collabore aussi avec Christopher Wheeldon, Robert North, Davy Brun, Waldemar Bartkowski, Olivia Grandville, Agnès Nolténius, Cyril Viallon, Olivier Chanut, Frédéric Cellé et Jean-Claude Galotta. Il est invité par de nombreuses compagnies : l’Opéra Ballet de Nice pour Blanc pur, le Ballet du Rhin pour L’Ombre des jumeaux, l’Opéra Ballet de Hanoï pour Roméo et Juliette, le Bolchoï de Minsk, Belarus pour Le Songe d’une nuit d’été, l’Université nationale coréenne des Arts de Séoul, le Ballet de Lorraine pour Le Sacre du printemps, la Staatsoper de Vienne pour Moka et Paquita, ainsi que pour Casse-Noisette et Tattoo pour le Ballet national de Marseille. Au Grand Théâtre de Genève : Image (08-09). 08/04/2011 Danse : un « Roméo et Juliette » magistral ! Pour le Ballet du Grand-Théâtre de Genève, qui l’interprète magnifiquement au Théâtre de Chaillot, la chorégraphe franco-suisse Joëlle Bouvier a créé une magistrale version de "Roméo et Juliette" sur la suite orchestrale tirée du ballet de Serge Prokofiev. Par Raphaël de Gubernatis Photos GTG / Magali Dougados Comme toujours quand débute un ouvrage qui va se révéler exceptionnel, les premiers instants s’affirment immédiatement d’une densité remarquable. Avec un étrange personnage, sans doute difficile à cerner, mais qu’on devine porteur de quelque implacable puissance, d’une dynamique fatale, et qui fait tourbillonner sur scène une longue gaffe qui pourrait symboliser la marche du Temps ou celle du Destin, la chorégraphe plonge d’emblée le spectateur dans un climat lourd de tension. Un climat de drame qui jamais ne se relâchera, sauf dans ces moments de grâce que l’Amour transfigure et qui sont consacrés aux seuls Roméo et Juliette. Résolutions fulgurantes Les voilà qui apparaissent dans la pénombre, portés par leurs compagnons, jeunes morts dont les corps ne sont animés que par ceux qui les soutiennent. Et voilà que s’enclenche la triste fable qui les a conduits à l’état de cadavres. Joëlle Bouvier a pris le parti de retracer l’histoire tragique des deux amants sans la trahir, mais sans jamais glisser un instant dans l’anecdote. Elle a choisi de ne jamais se dérober devant les difficultés imposées par la narration du drame, mais pour leur trouver des résolutions fulgurantes, d’une remarquable éloquence et le plus souvent d’une grande beauté. Et, ce qu’il y a de plus remarquable encore, c’est que là où tant d’autres recourent à mille artifices pour traduire ce qu’ils ne parviennent à exprimer par le seul mouvement, Joëlle Bouvier se tient avec fermeté à la ligne chorégraphique. C’est par la danse seule qu’elle exprime la tragédie, comme se doit de le faire tout chorégraphe digne de ce nom. C’est dans le seul mouvement qu’elle trouve une solution à tout. Le plus souvent d’une façon impressionnante. Et toujours avec un lyrisme saisissant, un exceptionnel sens dramatique qu’elle déploie sans verser dans le pathos. Pur travail graphique Elle suit un chemin si étroit qu’on se demande parfois si elle va pouvoir s’y maintenir. Et ce qui force l’admiration, c’est qu’elle s’y tient sans que jamais la tension dramatique faiblisse. Tout est affronté et résolu avec vaillance, dans un permanent souci esthétique de surcroît. Certaines scènes (belle rigueur du décor de Rémi Nicolas et Jacqueline Bosson et des effets lumineux) sont du pur travail graphique. Elles rappellent lointainement les idéaux plastiques des grands maîtres du théâtre de l’entre-deux-guerres et s’imposent par leur puissance dramatique aussi bien que par la sobre efficacité des lignes. Intelligence du geste Ce qui confère cette dynamique au ballet, c’est sans doute aussi ce mélange de lignes simples, épurées, et de mouvements torturés. La chorégraphe ne renie pas son style passé, du temps qu’elle co-dirigeait la Compagnie l’Esquisse, fondée avec Régis Obadia, mais jamais l’expressivité n’est ici alourdie par un trop plein de fureur. Au contraire, tout se résout dans l’épure. Elle réussit ainsi les scènes d’affrontement entre Tybalt et Mercutio, entre Roméo et Tybalt, avec une intelligence du geste, une économie de moyens qui forcent l’admiration. Et elle ose faire paraître la Mort emportant le corps de Tybalt dans une scène de muette terreur qui relève du grand art. Des danseurs remarquables Il est presque inutile de souligner que pour interpréter un tel travail, il faut une compagnie d’excellents danseurs. Ceux du Ballet du Grand-Théâtre de Genève, troupe dont l’histoire est ancienne, diverse et remarquable, et qui est ici totalement renouvelée, ces danseurs portent la chorégraphie avec un bonheur, une énergie, une foi qui les honorent. En retour, la chorégraphie les porte à la plénitude. Dans cette aventure, chacun est vainqueur. Tous les danseurs, et parmi eux les solistes, Madeline Wong (Juliette), Damiano Artale (Roméo), Loris Bonani (Tybalt), Nathanaël Marie (Mercutio) ; le directeur de la compagnie, Philippe Cohen qui a fait le choix de la chorégraphe ; les auteurs des décors et des lumières, celui des costumes aussi ; Joëlle Bouvier enfin qui révèle un talent magistral. Dire qu’il fut un temps tout proche où de sombres imbéciles, des politiciens genevois de bas étage, de gauche de surcroît, ce qui rajoute à la honte, envisageaient de supprimer purement et simplement le Ballet du Grand-Théâtre de Genève par mesure d’économie ! On aimerait que le succès, l’excellence de la compagnie les étouffent, comme jadis le sang de Danton étouffa Robespierre. Raphaël de Gubernatis | Nouvelobs.com
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La chorégraphe Joëlle Bouvier, qui
signe cette nouvelle création du Ballet
du Grand Théâtre de Genève, s’est
d’abord fait connaître en co-signant une
quinzaine d’œuvres chorégraphiques
dans le cadr...