Des investissements intelligents pour les entreprises

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Des investissements intelligents pour les entreprises
LE PROGR AM M E D ’ IN N O VATIO N D A NS
LES CO LLÈG E S E T L A C O M M U N A U TÉ
DES INVESTISSEMENTS INTELLIGENTS POUR LES ENTREPRISES
M A R S 2 013
Association des collèges communautaires du Canada
L’Association des collèges communautaires du Canada (ACCC) est le porte-parole national et international
des collèges et les instituts financés par l’État (ci-après les « collèges »). Ces établissements ont des
campus dans plus de 1 000 collectivités urbaines, rurales et éloignées, et elles attirent des étudiants de
tous âges et de tous les secteurs socioéconomiques. Les collèges forment des partenariats avec de petites
et moyennes entreprises (PME) pour stimuler l’innovation et la productivité en fournissant des diplômés
possédant des compétences avancées et une aide à la recherche appliquée.
« Nous remercions le gouvernement du Canada de reconnaître la contribution des collèges et
des instituts à l’écosystème d’innovation du Canada. En effet, aucune autre mesure visant à
améliorer la productivité et à créer des emplois n’aura autant de retombées positives que
de stimuler l’innovation dans les PME du Canada. Les avantages pour l’économie
canadienne sont considérables puisque 98 % des entreprises du Canada comptent moins
de 100 employés et que la moitié des personnes qui occupent un emploi travaillent dans
ces petites entreprises. Les collèges et instituts aident les PME à innover en misant
sur l’amélioration des technologies, procédés, produits et services. Ces améliorations
sont souvent offertes en petites étapes qui, avec le temps, produisent des
changements importants qui accroissent la compétitivité des entreprises. »
– James Knight, président-directeur général, ACCC
Association des collèges communautaires du Canada
1, rue Rideau, suite 701, Ottawa (Ontario) Canada, K1N 8S7, Tél. 613-746-2222
www.accc.ca
© Droit d’auteur ACCC 2013
Le Programme d’innovation
dans les collèges et la communauté
Des investissements intelligents pour les entreprises
Le Programme d’innovation dans les collèges et la communauté (ICC) vise à accroître l’innovation à l’échelle
communautaire et régionale en permettant aux collèges canadiens de renforcer leur capacité de travailler
avec des entreprises industrielles locales, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME). Il appuie
la recherche appliquée et les collaborations qui favorisent la commercialisation, le transfert de technologie
ainsi que l’adaptation et l’adoption de technologies nouvelles.
Le programme d’ICC appuie six types de subventions :
Subventions de
renforcement de
l’innovation (RI)
(à l’entrée et sur
cinq ans)
Subventions de
recherche et
développement
appliquée (RDA)
Subventions d’outils
et d’instruments
de recherche
appliquée (OIRA)
Subventions
d’établissement de
centres d’accès à
la technologie
(ECAT)
PROGRAMME
Chaires de
recherche
industrielle dans
les collèges
D’INNOVATION DANS
LES COLLÈGES ET
Subventions de
l’idée à l’innovation
pour les universités
et les collèges
LA COMMUNAUTÉ (ICC)
Les subventions de renforcement de l’innovation (RI) augmentent la capacité des établissements de faire de
la recherche appliquée et consolident les partenariats avec l’industrie. Les subventions de RI sont accordées pour
une période de deux ans ou de cinq ans : 100 000 $ par année pendant deux ans dans le premier cas, et 500 000 $
par année pour les trois premières années et jusqu’à 400 000 $ pour les années suivantes, dans le second cas.
Les subventions de recherche et développement appliquée (RDA) donnent aux entreprises l’accès à
l’expertise des collèges et des étudiants pour réaliser des projets de recherche visant à résoudre des problèmes
liés à des objectifs commerciaux. Les subventions sont offertes pour une durée de six mois à trois ans et
comportent trois niveaux de financement : moins de 25 000 $; jusqu’à 75 000 $; entre 75 000 $ et 150 000 $.
Les subventions d’outils et d’instruments de recherche appliquée (OIRA) appuient l’achat d’appareils et
d’installations de recherche pour améliorer la capacité de recherche appliquée des collèges en collaboration
avec les partenaires de l’industrie. Les subventions d’OIRA étaient des subventions d’une année accordées
une seule fois et valaient de 7 000 $ à 150 000 $.
Les subventions d’établissement de centres d’accès à la technologie (ECAT) facilitent l’accès des
entreprises à l’expertise, à la technologie et à l’équipement des collèges. Les subventions d’ECAT sont
renouvelables, d’une durée maximale de cinq ans et peuvent atteindre 350 000 $ par année.
Les chaires de recherche industrielle dans les collèges (CRIC) appuient les chefs de file en recherche
appliquée dans les secteurs les plus porteurs d’innovation dans les collectivités, l’amélioration de l’enseignement
et des programmes d’études, et les partenariats entre les collèges et l’industrie ou les universités. Les
subventions accordées dans le cadre des CRIC ont une valeur allant de 100 000 $ à 200 000 $ par année.
Les subventions de l’idée à l’innovation pour les universités et les collèges (INNOV-UC) favorisent la
création et le renforcement des partenariats entre les collèges, les universités et le secteur privé dans le but
d’améliorer la technologie, les produits, les procédés ou les services d’une entreprise. Ces subventions ont
une valeur maximale de 250 000 $ par année pour un maximum de trois ans.
Nous reconnaissons la contribution financière du CRSNG pour cette publication.
Le Programme d’innovation
dans les collèges et la communauté
Des investissements intelligents pour les entreprises
« La collaboration entre le gouvernement, les chercheurs en science appliquée et le secteur
privé est essentielle pour bâtir une économie novatrice. Le Programme d’innovation dans
les collèges et la communauté appuie la collaboration en recherche entre les entreprises
et les collèges. Il illustre l’importance que le gouvernement accorde à la création de
conditions favorables à l’innovation et à l’entrepreneuriat pour réussir dans notre pays. »
–L’honorable Gary Goodyear, ministre d’État aux Sciences et à la Technologie
Les collèges et instituts du Canada ont pour mandat de favoriser le développement économique régional. Ils
le font depuis longtemps en produisant des diplômés compétents et prêts à l’emploi, en s’engageant dans les
collectivités et en établissant des partenariats avec les entreprises. Les campus collégiaux sont tissés à même
le tissu socioéconomique d’un millier de collectivités du Canada. Aucun autre
réseau d’établissements n’a autant de portée et d’impact que les collèges, qui
sont des éléments clés de l’innovation au Canada.
En 2002, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) a
visité 19 collèges du Canada dans le but de comprendre la nature et la portée de
la recherche appliquée que font les collèges en collaboration avec leurs partenaires
du secteur privé. Le CRSNG a découvert un large éventail d’activités de recherche et
d’innovation qui aidaient considérablement les entreprises à résoudre des problèmes,
à construire des prototypes, à créer des produits ou à trouver des débouchés. Pour
soutenir ces activités, le CRSNG s’est associé à l’Association des collèges communautaires
du Canada (ACCC) et à Manufacturiers et Exportateurs du Canada pour créer le Programme
pilote d’innovation dans les collèges et la communauté (ICC).
Ce programme pilote a été créé en collaboration avec cinq collèges, chacun ayant un domaine particulier :
• Nova Scotia Community College : recherche sur les technologies environnementales et géomatiques pour
la surveillance, l’évaluation et le rétablissement des territoires;
• Niagara College : recherche sur les techniques de réalité virtuelle pour la prise de décisions sur l’utilisation des territoires;
• Red River College : recherche sur les techniques de fabrication de pointe;
• Olds College : recherche sur la capacité, la valorisation et la pérennité dans le secteur agricole;
• British Columbia Institute of Technology : recherche sur les toits verts.
Un examen à mi-parcours du programme pilote a révélé au CRSNG des
avantages pour toutes les parties : renforcement de la capacité en recherche
des collèges; résultats commerciaux améliorés pour les partenaires du secteur
privé; établissement de liens entre les collèges et les partenaires; enrichissement
des programmes d’études; perfectionnement professionnel pour les membres du
corps enseignant et offres d’emplois pour les étudiants.
Fort du succès du programme pilote, le gouvernement fédéral a annoncé
en 2008 la création d’un programme permanent, le Programme d’innovation
dans les collèges et la communauté. Ce programme est géré par le
CRSNG en partenariat avec le Conseil de recherches en sciences
humaines (CRSH) et les Instituts de recherche en santé du Canada
(IRSC). Depuis 2002, le gouvernement fédéral a accordé 192,3 millions
de dollars pour la réalisation de 370 projets dans 72 collèges.
Par son leadership, le CRSNG contribue à rehausser la capacité
de recherche appliquée dans les collèges dans le but d’aider
les entreprises locales. Des projets ont été financés dans les
domaines des sciences naturelles, du génie, de la santé et
des sciences humaines.
« Le CRSNG est déterminé à continuer de développer ses relations avec les collèges du Canada.
Ensemble, nous partageons un but commun et une approche commune – de créer des partenariats
de recherche à valeur ajoutée qui offrent des avantages tant aux entreprises qu’aux collèges et qui
ont une incidence positive sur notre économie. Le Programme d’ICC nous permet de travailler avec les
collèges pour accroître leur capacité de recherche afin que les entreprises, particulièrement les PME,
puissent profiter de l’accès à des ressources qui les aident à innover et à soutenir la concurrence. »
– Janet Walden, présidente par intérim, CRSNG
Les subventions du Programme d’ICC s’ajoutent à d’autres sources de
financement de la recherche dans les collèges accordé par des entités
comme la Fondation canadienne pour l’innovation, les agences de
développement régional, les agences territoriales ou provinciales,
des entreprises et des organismes communautaires. L’ACCC favorise
le partage de pratiques exemplaires et le développement d’orientations
communes par l’entremise de symposiums, du Comité des sciences,
de la technologie et de l’innovation des directeurs généraux et le
Comité consultatif national de la recherche.
« De nos jours, un nouveau modèle d’innovation intégrée a fait son apparition, modèle grâce auquel
on reconnaît de plus en plus la compréhension de l’être humain – sa façon de penser et son
comportement – comme un facteur essentiel à la réussite. Le CRSH, en collaboration avec les
autres agences fédérales du Canada, appuie les meilleures idées et les meilleurs éléments, de
manière à ce que les investissements du Canada en recherche et en formation dans les établissements postsecondaires se traduisent en valeur ajoutée pour les entreprises, les gouvernements, les
établissements et les individus, et qu’ils contribuent à l’essor de collectivités prospères,
équitables et résilientes. »
– Chad Gaffield, président, CRSH
« L’avenir des soins de santé au Canada dépend de notre capacité d’innover. Cela signifie que
nous devons faire preuve d’imagination et d’audace, et que nous devons faire intervenir tous
les partenaires associés au secteur de la santé. Cela signifie aussi qu’il faut investir dans
de nouvelles technologies, comme le permet le Programme d’innovation dans les collèges
et la communauté. Les IRSC sont fiers de soutenir des initiatives qui facilitent des
collaborations clés entre les chercheurs, les patients et les partenaires du secteur
privé et des organisations caritatives qui favorisent les innovations permettant
d’améliorer la santé de la population canadienne. »
– Alain Beaudet, président, IRSC
Les avantages du Programme d’ICC sont considérables. Pour les
collèges, la recherche appliquée favorise la création de liens avec les
entreprises locales, l’amélioration des infrastructures de recherche, la
création de centres de recherche spécialisés et l’amélioration des programmes
d’études grâce à l’intégration des résultats de recherche aux programmes.
Les étudiants acquièrent de l’expérience pratique dans les entreprises en faisant
de la recherche, l’étude et la modification de plans de travail, du dépannage, de
la création de produits et la présentation de résultats. Quant aux entreprises, elles
profitent de l’accès à l’expertise et aux technologies qu’offrent les collèges et les
instituts. En 2011-2012, 4 586 entreprises ont conclu des partenariats avec des
collèges dans le cadre de projets de recherche appliquée.
Selon une évaluation réalisée par le CRSNG en décembre 2012 des résultats des subventions de
renforcement de l’innovation du Programme d’ICC, 86 % des employeurs étaient satisfaits des partenariats
qu’ils avaient conclus avec les collèges et 69 % prévoyaient collaborer de nouveau avec ces établissements.
Cette évaluation a aussi révélé que 39 % des entreprises avaient augmenté leurs produits ou leur nombre
de clients ou d’employés. On y apprenait également que 69 % de ces entreprises avaient vu des retombées
positives sur au moins un des aspects de leur capacité en R-D, par exemple la création ou l’amélioration de
produits, procédés ou services, la capacité d’attirer de nouveaux investissements ou la capacité d’investir
davantage en recherche.
Cette publication présente les retombées du Programme d’innovation dans les collèges et la communauté
sur les collèges, le personnel enseignant, la population étudiante ainsi que les partenaires commerciaux et
communautaires.
Le Programme d’innovation
dans les collèges et la communauté
Des investissements intelligents pour les entreprises
2
Ressources naturelles et énergie
15
Sciences de la vie et de la santé
THE COLLEGE AND CO M M U N I T Y
INNOVATION PROGR A M
23
Agriculture et technologie alimentaire
32
Innovation sociale
35
Technologies de l’information et de la communication
47
Fabrication
60
Sciences et technologies environnementales
S M A RT I N V E S T M E N T S F O R B U S I N E S S
M A RC H 2 013
Association of Canadian Community Colleges
Ressources naturelles et énergie
Nos ressources naturelles – nos forêts, notre minerai, nos métaux, notre énergie – sont essentielles à la
vie quotidienne des Canadiens et Canadiennes. La façon dont nous exploitons et utilisons ces ressources
a un impact significatif sur la compétitivité du Canada sur la scène internationale, sur la santé de notre
environnement et sur notre qualité de vie en général. Le secteur des ressources naturelles et l’industrie
des sciences de la terre stimulent la croissance économique et la création d’emplois au pays depuis des
générations. En 2010, 11,5 % (142,5 milliards de dollars) du produit intérieur brut du Canada est attribuable
à ces secteurs, qui emploient directement près de 763 000 personnes. (Ressources naturelles Canada)
La survie de nombreuses collectivités canadiennes dépend du secteur des ressources naturelles. C’est dans
ce secteur que le concept de développement durable a le plus d’importance et qu’il est le plus porteur de
succès à long terme. Ressources naturelles Canada reconnaît que le développement durable nous permet
d’exploiter nos connaissances et notre capacité d’innovation afin d’atteindre nos objectifs comme société ainsi
que la stabilité économique. Les projets de recherche appliquée dans les collèges décrits dans cette section
illustrent la contribution des collèges au développement durable de ce secteur clé de l’économie canadienne.
Un évent d’entretoit alimenté à l’énergie solaire
O ntario : G eorgian C ollege
Dans sa quête d’énergie propre, le Georgian College a reçu une subvention de renforcement de
l’innovation de deux ans pour développer ses compétences dans le domaine de l’énergie solaire.
Il travaille dans cette optique avec son partenaire, Green Leaf Distribution.
La ventilation joue un rôle important dans la climatisation domiciliaire. Dans
les entretoits, la ventilation est le plus souvent assurée par des évents passifs,
à turbine ou électriques. Les évents passifs fonctionnent grâce au mouvement
convectif causé par les différences de température dans l’entretoit. Bien que les
évents à turbine et les évents électriques assurent une circulation d’air efficace,
ils doivent être reliés à au moins un branchement électrique dans l’entretoit. Avec
l’évent à énergie solaire, plus besoin d’un tel branchement : l’énergie solaire alimente
le ventilateur pour améliorer la circulation de l’air dans l’entretoit.
Kristine Black,
chercheuse
étudiante, Ron Sky,
enseignant et
chercheur principal,
Adam Baillie,
chercheur étudiant
2
Les étudiants-chercheurs ont réalisé des expériences et la collecte des données de base.
Ils ont testé divers modèles d’évents et testé des unités installées dans une maison de
120 m2. Leur objectif : déterminer si un évent alimenté à l’énergie solaire pouvait rafraîchir
l’entretoit, et ainsi réduire l’utilisation du climatiseur durant les périodes de consommation
énergétique de pointe.
Quatre étudiants ont travaillé à ce projet pendant trois mois, sous la supervision du partenaire de recherche
et le professeur à la tête du projet. Green Leaf Distribution utilisera les données issues de ce projet pour
fabriquer un produit encore plus efficace.
P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
R essources naturelles et énergie
« Notre partenariat avec le Centre de recherche appliquée et d’innovation du Georgian College
est extrêmement bénéfique pour notre développement commercial et nos stratégies marketing.
Les étudiants ont testé l’évent d’entretoit à énergie solaire et ont fourni à Green Leaf Distribution un rapport final étoffé comprenant des idées de nouveaux produits et de croissance. Cette
collaboration avec des étudiants a été positive et une source d’inspiration. Green Leaf Distribution
est très reconnaissante au collège de cette incroyable collaboration et prévoit déjà s’associer
au collège dans d’autres projets. »
– Abby Stec, directrice générale, Green Leaf Distribution
Pleins feux sur le secteur de l’énergie solaire en Nouvelle-Écosse
N ou v elle - É cosse : N o va S cotia C ommunit y C ollege
Le Nova Scotia Community College (NSCC) vient de terminer une étude
de deux ans visant à améliorer la performance des systèmes d’alimentation
thermosolaires et à photopiles des Maritimes. Des systèmes de
surveillance à faible coût ont permis de mesurer la performance
de systèmes à l’énergie solaire pour le chauffage ou l’alimentation
résidentielle ou commerciale en électricité.
Une subvention de renforcement de l’innovation et une
subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée
ont favorisé la réalisation de ce projet en fournissant au collège
le financement nécessaire au partenariat avec des entreprises
locales du secteur de l’énergie solaire. Le Programme d’ICC a
permis la création d’un laboratoire extérieur associé à l’Applied
Energy Research Lab du NSCC.
Alain Joseph, chercheur au NSCC dans le domaine
des énergies vertes, dans une « classe solaire » qu’il
a conçue et construite
Ce laboratoire en plein air du campus Waterfront du NSCC permet aux étudiants, aux enseignants et aux
chercheurs de présenter, de tester et d’améliorer les technologies solaires. Elle permet également l’étude de
facteurs environnementaux, notamment le rayonnement solaire incident. Les données ainsi obtenues sont
diffusées auprès des partenaires locaux et de l’industrie pour toutes sortes d’applications. Les gouvernements
municipaux et provinciaux peuvent utiliser les données de grande qualité sur le rayonnement solaire pour se
doter de politiques sur l’énergie solaire. Ce projet appuie aussi des travaux de longue haleine comme le
projet « Solar City » de la municipalité régionale d’Halifax et le programme Community Feed-in-Tariff de la
Nouvelle-Écosse.
L’ouverture du « laboratoire solaire » a été rendue possible grâce aux partenariats établis avec plusieurs
entreprises : EnCom Alternative Energy Ltd., Green Power Labs Inc., Thermo Dynamics Ltd et Sage
Energy Inc. Tous ces partenaires collaborent ensemble et avec le NSCC en R-D pour trouver des
solutions dans le domaine de l’énergie solaire allant de l’évaluation des ressources à des technologies
de surveillance novatrices.
Ce projet de recherche aidera la région à s’orienter vers des pratiques durables en matière énergétique, et
les entreprises innovatrices, à profiter d’une main-d’œuvre qualifiée.
« Nous sommes heureux de soutenir le secteur des énergies renouvelables en Nouvelle-Écosse et
de collaborer avec des étudiants actuels et futurs du NSCC grâce au don d’un système thermosolaire à tubes sous vide à des fins de recherche et d’enseignement dans la classe solaire. »
– Aileen Nasager, EnCom Alternative Energy Ltd.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
R essources naturelles et énergie
Des algues avec votre biogaz?
N o u v e a u - B r u ns w ic k : C o l l è g e co m m u n a u ta ir e d u N o u v e a u - B r u ns w ic k
Le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick a créé le Centre pré-commercial de technologies en
bioprocédés (CPTB) grâce à une subvention de renforcement de l’innovation en 2010. La création
de ce centre a permis aux chercheurs du collège de prendre part à plus d’une quarantaine de projets
axés sur l’industrie.
Un des projets du Centre prend la forme d’un partenariat avec les firmes
d’ingénierie locales Complete Senergy System et Solutions4CO2. Il s’agissait
d’abord de tester un prototype d’infusion du CO2 servant à purifier le biogaz
en solubilisant le CO2 et le H2S dans l’eau pour obtenir du CH4 « plus propre »
afin de produire de l’électricité.
Adapté et optimisé, le concept a donné naissance à un système de purification du
biogaz et d’infusion. Solutions4CO2 a depuis ouvert une raffinerie de biogaz intégrant
un digesteur anaérobie qui produit du biogaz grâce au nouveau système de purification et
d’infusion, un système de culture des algues qui utilise le CO2 et le H2S pour produire de la
biomasse algale de grande valeur ainsi qu’un système de récolte et d’épuration des déchets.
Kevin Shiell du
CCNB aux côtés du
photobioréacteur
précommercial
Il s’agit d’une percée importante dans le secteur de la science et des technologies de l’environnement.
Selon Solutions4CO2, « la technologie Integrated biogas RefineryTM est une solution susceptible de changer
les règles du jeu et de favoriser la multiplication de projets intégrant un digesteur anaérobie en Amérique
du Nord, car elle fait passer le délai de récupération de sept ans à moins de trois ans ». La collaboration
collège-industrie se poursuit avec la première démonstration commerciale d’un système de culture des
algues qui utilise le CO2 du biogaz.
Mise sur pied d’une chaire de recherche industrielle sur l’exploitation
commerciale des algues marines
Québec : Cégep de la Gasp ésie et d e s Î l e s – C e ntre d ’innovation d e l’a q u a c u lt u r e e t des pêches du Québec (Merinov)
L’exploitation industrielle des algues marines représente un énorme marché en croissance qui alimente de
grosses industries essentiellement concentrées en Asie et en Europe. Le Canada possède des atouts pour
développer un pôle industriel dans ce domaine en raison de ses eaux côtières peu polluées et de ses
importantes ressources naturelles en algues. Les macroalgues qui se développent dans les régions maritimes
du Québec constituent une ressource naturelle avec un fort potentiel commercial puisqu’elles entrent dans la
fabrication d’une large gamme de produits (engrais, aliments, cosmétiques, produits pharmaceutiques, etc.).
Les algues d’eau froide, à croissance rapide, se prêtent bien aussi à des activités de culture sur les fermes
marines et pourraient constituer une voie de diversification intéressante pour les conchyliculteurs. Il existe bien
une industrie émergente de cueillette et de transformation des algues, qui est constituée d’une vingtaine de
PME, mais la recherche appliquée dans ce domaine n’est pas assez développée, et les entrepreneurs
manquent de documentation et de soutien technique.
La création d’une chaire de recherche industrielle répond à ces besoins, et c’est en 2012, avec le soutien
de cinq partenaires industriels (Biotaag International, InnoVactiv, Algoa, Organic Ocean et Fermes Marines
du Québec), que le Cégep de la Gaspésie et des Îles obtenait la chaire de recherche industrielle dans
les collèges du CRSNG en valorisation des macroalgues marines. Le titulaire de la chaire, Éric Tamigneaux,
a formé un petit groupe de travail en collaboration avec le Merinov, qui est le centre collégial de transfert
de technologie (CCTT) affilié au collège.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
R essources naturelles et énergie
Les principaux objectifs de la chaire consistent à stimuler et à coordonner
des projets de recherche appliquée sur les macroalgues, à offrir un soutien
scientifique et technique aux industriels, et à proposer de la formation
aux entreprises et aux étudiants. Les travaux de recherche se déclinent
en trois volets : pêcheries, ressources naturelles, et mariculture et
conversion de la biomasse algale. Les projets proposés sous chacun
de ces thèmes seront adaptés aux besoins concrets de l’industrie
pour permettre aux entrepreneurs et aux utilisateurs des résultats
de recherche de stimuler l’économie locale et régionale.
La petite entreprise Algoa est un excellent exemple de
la valeur de ces recherches. Située à Forestville, cette
Éric Tamigneaux, chaire de recherche industrielle dans
entreprise emploie neuf personnes qui récoltent et
les collèges du CRSNG en valorisation des macroalgues
transforment 20 tonnes d’algues par an. Le gros des
marines, Cégep de la Gaspésie et des Îles
volumes d’Algoa entre dans la composition d’un engrais,
« mais ce n’est pas là que je trouve de la plus-value »,
précise le président Dany Sénéchal. De petites quantités sont vendues à l’industrie cosmétique, et Algoa
développe la filière alimentaire pour des thés et tisanes. L’entreprise compte sur les travaux de la chaire
pour établir les propriétés de ses algues et obtenir de l’information vérifiée et vérifiable pour dire qu’elle a
« une algue unique ».
La technologie stimule la R-D dans le Sud de l’Ontario
O ntario : Fanshawe C ollege
Le Fanshawe College a acquis de l’équipement qui renforce sa capacité de recherche et l’aide à servir
les PME du secteur des énergies renouvelables, de l’environnement, de la construction et de l’électronique.
Grâce à une subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée, le collège s’est doté d’un
scanneur 3D, de matériel de compatibilité électromagnétique (CEM), d’une caméra à infrarouges, de
dispositifs de mesure du bruit et de la vibration, et d’un simulateur solaire Atonometrics à la fine pointe.
Ce simulateur personnalisé est le premier du genre au Canada. Il peut émettre une lumière continuelle
au lieu de l’alimentation intermittente que produisent les simulateurs solaires actuels.
Le matériel acheté grâce à cette subvention a rapporté quatre nouveaux clients au collège et a suscité
l’intérêt de quatre autres entreprises. Le matériel audio a servi à tester des produits pour Centennial
Windows et Advanced Converting Technologies Inc. (ACTI). Le matériel de CEM a été utilisé
dans le cadre du projet Magna Power Train et pour l’entreprise OES Technologies
(instruments de réglage électronique). La caméra à infrarouges a servi au contrôle de
la qualité de produits pour un deuxième projet avec Centennial Windows. De plus,
trois entreprises sont en pourparlers pour utiliser le simulateur dans des projets de
photopiles, et un fabricant local souhaite collaborer avec le Fanshawe College pour
utiliser son scanneur 3D.
Six étudiants du collège ont pris part à ces projets, et les partenariats ainsi
créés ont engendré trois nouveaux projets de conception et de développement
avec les entreprises Centennial et ACTI, dont profiteront une trentaine
d’autres élèves.
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Le simulateur solaire Atonometrics
du Fanshawe College
P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
R essources naturelles et énergie
Des recherches qui revitalisent un village
T e rr e - N e u v e - e t- L a br a d or : C o l l e g e of t h e N ort h At l a ntic
La croissance dans le secteur de l’aquaculture au Canada rencontre de
nombreux obstacles. L’aquaculture côtière pourrait bien être la prochaine
phase de développement; or, l’un de ses principaux obstacles est le coût
élevé de l’énergie nécessaire pour pomper l’eau de mer sur la terre ferme.
L’objectif du collège consiste à concevoir un dispositif qui servirait à utiliser
l’énergie produite par les vagues océaniques pour pomper l’eau. L’équipe de
recherche développe en ce moment un système appelé Integrated Multi-Trophic
Aquaculture System, qui filtre l’eau dans des biofiltres avant de la retourner dans
l’océan. L’usine d’aquaculture exploitera des méthodes de production fiables,
écologiques et durables pour réduire son empreinte environnementale.
L’équipe de recherche a également ouvert une installation entièrement instrumentée pour
tester la performance de dispositifs ou de systèmes soumis à des conditions marines extrêmes. Ces travaux
ont eu des retombées positives sur la petite localité de Lord’s Cove, située sur la péninsule Burin. Les
chercheurs ont converti une ancienne usine de transformation de poisson en installation de testage, ce
qui a redonné de l’élan à ce village côtier.
Le système
Wave Pump,
développement
et optimisation
Les étudiants de plusieurs programmes du College of the North Atlantic ont pour mission de résoudre des
problèmes bien réels dans le cadre de travaux pratiques. Le collège en est à sa deuxième année d’un projet
de cinq ans financé par une subvention de renforcement de l’innovation, la Research and Development
Corporation of Newfoundland and Labrador ainsi que le ministère de l’Innovation, du Commerce et du
Développement rural de la province de Terre-Neuve-et-Labrador.
Une usine à la fine pointe pour développer des énergies renouvelables
A l b e rta : L a k e l a n d C o l l e g e
Le Lakeland College abrite un centre d’apprentissage sur les énergies renouvelables, impressionnant
laboratoire d’essais en géothermie qui cache un dispositif souterrain tout à fait novateur.
Le champ géothermique à six puits présente une variété de diamètres de puits, de coulis et de configurations
de tuyaux, ainsi que des tuyaux faits de divers matériaux. Les puits sont liés à une pompe à chaleur à
absorption (électrique ou au gaz) intégrée à des collecteurs thermosolaires
grâce auxquels le champ géothermique emmagasine l’énergie thermique.
La chaleur est ensuite transmise à des systèmes de chauffage à eau chaude
ou à air pulsé. Le nouveau centre peut également produire plus de 13 kW en
électricité (microéolienne et panneaux solaires fixes et orientables).
« Nous avons quatre façons de chauffer le bâtiment. Grâce à nos logiciels et
instruments de visualisation, nous utilisons diverses combinaisons de systèmes
pour trouver les meilleures façons d’intégrer et de gérer ces technologies pour
qu’elles soient rentables. Par ricochet, nous aidons nos partenaires à raffiner
leurs produits et à déterminer comment installer ces technologies, tout en ayant
la possibilité de montrer à leurs clients ce qu’ils ont acheté. »
– Rob Baron, chercheur principal, Lakeland College
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R essources naturelles et énergie
Ce centre d’apprentissage sur les énergies renouvelables est le fruit d’un partenariat avec des partenaires
régionaux du secteur des énergies renouvelables et a bénéficié d’une subvention de renforcement
de l’innovation.
« Le champ géothermique du Lakeland College constitue une percée pour le secteur de la géothermie au Canada. Le système de capteurs intégrés et la possibilité d’isoler les trous de forage fourniront
des données incroyablement importantes pour accroître l’efficacité du système. »
– Dean Turgeon, président-directeur général, Vital Engineering et ancien président de l’Alberta Geothermal Energy Association
Protection et contrôle d’un réseau électrique
O ntario : M ohawk C ollege
L’Ontario a amorcé la modernisation de 80 % de son infrastructure énergétique,
dont une bonne partie date de 50 à 100 ans. Les sociétés de services
publics et les gouvernements reconnaissent d’emblée le besoin criant
d’investir dans des technologies modernes et avancées qui engendrent
de nouvelles politiques énergétiques. D’abord, une infrastructure
intelligente capable de gérer l’énergie et de se réparer elle-même, ainsi
que des compteurs intelligents chez les consommateurs, contribueront
à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Financée par une subvention de renforcement
de l’innovation, la recherche qui se fait au Mohawk College aide les sociétés de services publics à atteindre
leurs objectifs. Le collège aidera ces sociétés à adopter de nouvelles technologies de protection et de contrôle,
par exemple les relais numériques, les protocoles pour appareils électroniques intelligents et les protocoles de
communications, ainsi qu’à construire un modèle complexe et déployable de système de protection et de contrôle.
Le modèle de recherche produit des données très détaillées qui illustrent de quelle façon les sociétés et
les fournisseurs de services publics pourront optimiser leurs réseaux pour résoudre les difficultés associées
aux nouvelles sources d’énergie verte et aux charges modernes (véhicules électriques, électroménagers
intelligents, etc.).
Le collège a établi des partenariats avec Hydro One Networks, des sociétés de distribution de services locales,
et avec les fabricants d’équipement General Electric, Schweitzer Engineering Laboratory et Siemens.
« Nous croyons que les activités de recherche menées dans le cadre de ce programme favoriseront
en effet l’évolution de réseaux intelligents grâce à l’intégration et à la gestion de technologies
émergentes pour le réseau de distribution d’électricité de l’Ontario. Hydro One profitera de l’évaluation
et de l’essai d’éléments d’un microréseau à la fine pointe de la technologie pour l’intégration, la
surveillance, la protection et le contrôle de microréseaux, notamment l’atténuation des répercussions
sur la qualité créées par les charges et les sources d’énergie renouvelable. Ce programme permet
également aux collèges d’acquérir de l’expérience et de l’expertise inestimables dans le domaine des
systèmes de gestion de distribution électrique, ainsi que de préparer leurs étudiants à jouer des rôles
actifs en tant que futurs employés potentiels de Hydro One. »
– Ravi Seethapathy, chef de l’innovation des systèmes et du développement du réseau, Hydro One Networks Inc.
« Afin d’améliorer le réseau, nous avons besoin de résultats de recherche éprouvés et prêts à l’implantation. Le Mohawk College dispose à la fois des outils et de l’expertise nécessaires en
gestion de l’énergie pour veiller à ce que cela se produise. »
– Kathy Lerette, vice-présidente, exploitation des services publics, Horizon Utilities Corporation Horizon
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
R essources naturelles et énergie
Soutien au secteur minier à l’extrême est du Canada
T e rr e - N e u v e - e t- L a br a d or : C o l l e g e of t h e N ort h At l a ntic
Le secteur minier de Terre-Neuve-et-Labrador est un domaine d’activité en pleine expansion au
Canada. Ses projets font l’objet d’investissements substantiels, et les activités d’exploration se
poursuivent pour découvrir de nouvelles zones potentiellement riches en minerai.
Gary Thompson,
titulaire de la chaire
de recherche
industrielle dans les
collèges du CRSNG
en minéralogie
appliquée, College
of the North Atlantic
La chaire de recherche industrielle dans les collèges du CRSNG en minéralogie appliquée
du College of the North Atlantic fait de la R-D dans le secteur minier pour soutenir cette croissance
phénoménale. Le titulaire, Gary Thompson, collabore étroitement avec le géant du secteur minier
Vale Newfoundland and Labrador (Vale NL) et son équipe d’experts, ainsi qu’avec des unités de
recherche provinciales.
Il prend part à des activités de recherche multidisciplinaires axées sur le développement de nouveaux
procédés et les innovations technologiques en minéralogie appliquée. Ces dernières sont elles-mêmes
centrées sur la recherche de solutions aux problèmes de Vale NL. Les travaux de recherche établissent
les liens directs entre la géologie et la caractérisation des dépôts, et les procédés d’extraction du minerai.
« Il y a déjà 15 ans que Vale appuie la recherche locale à Terre-Neuve-et-Labrador, principalement par l’entremise de la Memorial University; elle reconnaît donc les avantages d’une relation semblable avec le College of the North Atlantic. Nous sommes heureux d’égaler le financement fourni par le Programme d’ICC sous la forme d’une contribution en nature et en argent pour aider Gary Thompson à mener des recherches indépendantes avec ses étudiants. La chaire accordée à M. Thompson permet une planification à long terme et le développement d’une expertise géologique à Terre-Neuve-et Labrador, qui seront bénéfiques tant pour la province que pour le secteur minier local. »
– Scott Mooney, directeur général de l’exploration, Vale
Répondre aux besoins des régions éloignées en matière d’efficacité énergétique
Q u Éb e c : C é g e p d e J onq u i è r e
Depuis quatre ans, une équipe du Cégep de Jonquière travaille au développement du créneau des
Technologies des énergies renouvelables et du rendement énergétique (TERRE). Les réalisations sur le
terrain et dans la formation en ce domaine ont certes fourni un tremplin pour l’attribution au collège de la
subvention de chaires de recherche industrielle dans les collèges du CRSNG dans le domaine émergent
des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Martin Bourbonnais est le titulaire de la chaire de
recherche industrielle du projet TERRE.
M. Bourbonnais développera un modèle de gestion intégrée de l’offre qui répondra aux besoins des régions
éloignées, notamment en matière d’électricité, de chauffage, de nourriture et de transport. L’efficacité
énergétique et la gestion intelligente du réseau sont essentielles à cette approche de production à multiples
facettes. En combinant l’énergie éolienne, marémotrice, solaire et la bioénergie avec des dispositifs de
contrôle et de stockage, on permettra à des localités et à des sites isolés du grand réseau électrique de
produire de l’énergie renouvelable à partir des ressources locales disponibles, ce qui réduira leur dépendance
au diesel et leurs émissions de gaz à effet de serre. Les conditions extrêmes liées au milieu nordique et la
nécessité d’utiliser des matériaux et des procédés propices au milieu ne sont que quelques-unes des réalités
avec lesquelles le titulaire de la chaire doit composer.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
R essources naturelles et énergie
Le programme de recherche est mené avec plusieurs partenaires de l’industrie
spécialisés en génie, en automatisation, en production, en exploitation et
en environnement. Il rehaussera le niveau d’expertise déjà à la fine pointe
et créera des débouchées économiques pour le Canada dans un secteur
innovateur. Les activités de transfert technologique permettent aux
entreprises de se doter de professionnels compétents en relevant le
niveau de connaissances de nouveaux techniciens.
Cette réalité s’exprime quotidiennement auprès de 200 000 personnes
au Canada, que ce soit des communautés isolées, des zones
insulaires, des pourvoiries, des sites de télécommunications, des
installations industrielles telles les minières, etc. M. Bourbonnais
Martin Bourbonnais, titulaire de la chaire de recherche
et ses partenaires comptent s’attaquer à cette problématique
industrielle du projet TERRE, Cégep de Jonquière
actuelle et future en proposant une solution basée sur des critères
tels que : la fiabilité de la production énergétique multifilière; la robustesse de l’installation; la flexibilité de la
conception et de l’opération; la valorisation de la population locale et du milieu; et le concept de jumelage
énergétique développé qui permettra de subvenir aux besoins des communautés sur des sites isolés en regard
de l’électricité, de la chaleur, des transports, de la nourriture dans un esprit de développement durable.
Des solutions pour l’exploitation écologique des sables bitumineux
A l b e rta : N ort h e rn A l b e rta I nstit u t e of T e c h no l o g y
Haneef Mian, titulaire de la chaire de recherche appliquée en exploitation écologique des sables bitumineux
du Ledcor Group du NAIT, est conscient de la complexité de trouver un équilibre entre l’exploitation des sables
bitumineux albertains et la nécessité de protéger l’environnement. M. Mian met son expérience à profit dans le
domaine de la consultation en environnement et à titre de membre de l’organisme albertain de réglementation
énergétique, l’Energy Resources Conservation Board, pour faire progresser l’innovation scientifique.
Directeur du Centre for Green Chemistry and Engineering du NAIT, M. Mian
collabore avec des entreprises dans le but de régler un sérieux problème
environnemental et de relations publiques que connaît l’industrie : la gestion
des résidus. Grâce à une subvention de renforcement de l’innovation
et à une autre de la Fondation canadienne pour l’innovation pour les
infrastructures, le laboratoire de recherche occupe une position idéale
pour produire des retombées positives.
Le Centre offre des services de validation de concepts de produits,
de développement de prototypes, d’évaluation, de mesure et de
démonstration, et plus encore. Ses chercheurs élaborent et gèrent
des projets qui favorisent la commercialisation des innovations de
façon plus efficace que les laboratoires plus axés sur la recherche fondamentale.
« Nous allons contribuer à montrer au monde que l’Alberta est une championne des technologies énergétiques et un citoyen mondial responsable de l’environnement. On entend souvent dire que
les sables bitumineux posent de nombreux défis environnementaux, ce à quoi je réponds : c’est
justement là qu’interviennent le génie et la science. Pour trouver des solutions. »
– Haneef Mian, titulaire de la chaire de recherche appliquée sur l’exploitation écologique des sables bitumineux du Ledcor Group du NAIT
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R essources naturelles et énergie
Pour des élevages de saumon écologiques
C o l o m bi e - B rita nniq u e : N ort h I s l a n d C o l l e g e
Le Nord de l’île de Vancouver est maintenant la principale région salmonicole de la Colombie-Britannique.
Rehausser le caractère écologique et la vitalité de ce secteur produit des effets directs et tangibles sur les
communautés de toute la région. Comme l’industrie continue de se développer, il est essentiel de comprendre
les impacts environnementaux des piscicultures de saumon.
La BC Salmon Farmers Association et le ministère des Pêches et des Océans ont constaté qu’il fallait mieux
surveiller les milieux de culture rocheux où sont installées bon nombre des piscicultures actuelles et où s’en
installeront d’autres. Or, une subvention de renforcement de l’innovation finance la recherche sur deux
sujets fondamentaux : quels sont les changements écologiques susceptibles d’affecter les fonds rocheux des
piscicultures de saumon? Quels sont les indicateurs physiques, biologiques ou chimiques de l’habitat, et quel
est leur seuil de tolérance avant que ne surviennent de graves changements macrobenthiques?
Ces recherches serviront de base solide à la croissance de cette industrie dans des secteurs à fond rocheux.
Les résultats de ces recherches contribueront aussi à installer un dialogue plus réfléchi sur les répercussions
de cette industrie. Les partenaires sectoriels du projet sont la BC Salmon Farmers Association, Marine Harvest
Canada Inc. et Mainstream Canada.
« Chez Mainstream Canada, nous prévoyons que la subvention de RI fera progresser nos connaissances et renforcera notre capacité de traduire nos résultats de recherche en succès commerciaux. »
– Peter McKenzie, DVM, BSc, vétérinaire et directeur de la santé des poissons, Mainstream Canada
Du biodiesel produit à l’Olds College
A l b e rta : O l d s C o l l e g e
L’Olds College a reçu une subvention de renforcement de l’innovation en production de biodiesel, produits
de base de remplacement et valorisation. Le projet financé par cette subvention comporte trois objectifs :
•accroître la capacité de production de biodiesel de 45 000 à 200 000 litres par année;
•faire des essais collaboratifs agricoles et de traitement de produits de base de remplacement non comestibles afin de réduire le coût de ces produits de base en raison de la demande accrue de produits de pétrole;
•optimiser les solutions à petite échelle en optimisant le matériel, les procédés de traitement et d’assurance de la qualité, les produits dérivés et la sécurité du biodiesel produit par les partenaires de l’industrie.
Des recherches ont été réalisées sur des oléagineux à valeur commerciale faible ou nulle, comme les graines
de canola altérées par la chaleur ou le gel, ou des oléagineux et des herbes non comestibles comme le
tabouret des champs, qui pourraient être cultivés en Alberta à faible coût.
Les projets de production de biodiesel de l’Olds College ont produit des résultats intéressants, notamment
une hausse de la participation du corps professoral et des étudiants à la recherche appliquée; la création de
plus d’une vingtaine de nouveaux partenariats avec le secteur privé et la production de biodiesel utilisé par
les partenaires à des fins de contrôle de la qualité, d’amélioration des procédés et d’essais opérationnels.
Le collège fournit également des mélanges de biodiesel pour les véhicules des partenaires. Douze personnes,
trois entreprises et deux municipalités (la municipalité d’Olds et le comté de Mountain View) participent au
programme d’adoption et d’utilisation du biodiesel.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
R essources naturelles et énergie
« J’ai le sentiment de faire un choix écologique en utilisant un nouveau carburant. C’est super
jusqu’à présent; je n’ai eu aucun problème de compatibilité de carburant ou de performance avec
ma Jetta VW diesel. »
– Carien Vandenberg, partenaire local et utilisateur du biodiesel de l’Olds College
Écologiser la production de panneaux à base de bois
Québec : Cégep de Rimouski - Service d e re c h e rc h e e t d ’e x p e rtis e e n tr a nsfor m ation d es produits forestiers (SEREX )
La résine Phénol-Formaldéhyde (PF) représente un important type d’adhésif pétrochimique employé dans la
production de panneaux à base de bois plus résistants à l’eau. L’augmentation des prix du pétrole, la nécessité
de réduire la demande en combustibles fossiles et la promotion de produits respectueux de l’environnement
ont encouragé l’évolution de l’utilisation d’autres matières premières issues de ressources renouvelables pour
produire ces panneaux.
Le SEREX, un CCTT affilié au Cégep de Rimouski, travaille avec Uniboard Canada Inc. (Sayabec), une grande usine de fabrication de panneaux de particules,
au remplacement du phénol par des huiles pyrolytiques dans la formulation
des résines.
SEREX a construit un réacteur de pyrolyse à petite échelle et procède à
l’analyse des produits réactionnels, notamment les bio-huiles. Cela permet d’évaluer et d’optimiser les produits issus de la biomasse
et d’étudier l’effet des conditions opératoires sur la qualité des
bio-huiles. La prochaine étape consiste à augmenter le taux de
substitution du phénol par les bio-huiles (jusqu’à 75 %) lors
de la synthèse des résines PF.
La nouvelle résine « bio-huile-PF » fournit une réactivité et des performances égales voire supérieures
à la résine PF non modifiée et permet de réduire le coût de production des panneaux.
Dans le cadre de ce projet, des étudiants de niveau collégial et universitaire ont joué un rôle direct et ont
acquis des compétences spécifiques dans le domaine d’analyse des bioproduits issus de la pyrolyse et aussi
dans le domaine de synthèse de résines phénoliques. Le projet a reçu l’appui d’une subvention de recherche
et développement appliquée et d’une subvention de renforcement de l’innovation en recherche appliquée
dans le domaine de la construction écologique et des bioproduits.
Les secteurs des mines et du plastique à la pointe du progrès
Q u é b e c : C é g e p d e T h e tfor d - C e ntr e d e t e c h no l o g i e m in é r a l e e t d e p l a st u r g i e ( C T M P )
Une subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée a
permis au CTMP, le CCTT affilié au Cégep de Thetford, de se procurer un
analyseur portatif de fluorescence X (XRF), un analyseur portatif
de diffraction X (XRD) et un analyseur pour la perméabilité des
plastiques à l’oxygène et à la vapeur. Ce sont des instruments
techniques de pointe pour les secteurs des mines et du plastique.
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R essources naturelles et énergie
Les sociétés minières utilisent le XRF et le XRD pour mesurer la composition chimique du minerai à l’étude.
À ce jour, ces appareils ont été principalement utilisés dans le cadre d’une étude de préfaisabilité visant la
mise en valeur d’un important gisement de nickel connu sous le nom de « Dumont » et détenu par la société
canadienne Royal Nickel Corporation.
Quant à l’analyseur pour la perméabilité des plastiques, il est utilisé par le secteur de la plasturgie et il a
servi, dans le cadre du projet Bioplastiques, à mesurer la perméabilité à l’oxygène et à la vapeur de films
de polymères d’acide lactique. On l’a aussi utilisé dans le cadre d’un important projet réalisé pour le compte
du Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec et visant le développement de contenants
adaptés pour le stockage des réserves de semences forestières.
Importante chaire de recherche sur les mines accordée au Yukon : une première!
Yukon : Yukon C ollege
La titulaire de la chaire de recherche industrielle dans les collèges du CRSNG sur le cycle de vie des
mines rattachée au Centre de recherche du Yukon College, Amélie Janin, apporte au collège son expertise en
chimie des métaux et en assainissement de l’environnement. Elle est aussi titulaire d’un doctorat en sciences
de l’eau.
Amélie Janin travaillera avec le secteur minier du Yukon à la création d’un programme
de recherche appliquée axé sur la remise en état, notamment sur les façons d’appliquer
les technologies novatrices en traitement des eaux et du sol dans le Nord.
L’objectif global du programme consiste à aider le secteur minier à trouver des solutions aux
difficultés et à profiter des occasions propres aux régions nordiques. Il comporte deux volets de
recherche appliquée : la gestion et le traitement de l’eau utilisée par les mines, et les pratiques
de remise en état des territoires. Le premier s’intéressera principalement au traitement des eaux
usées et le second, à la remise en état des sols et au reboisement.
La professeure Amélie
Janin, titulaire de la
chaire de recherche
industrielle dans les
collèges du CRSNG
sur le cycle de vie des
mines, Yukon College
Les sociétés Alexco Resource, Capstone Mining, Yukon Zinc et Victoria Gold participent au
programme. Elles se sont engagées pour deux ans à égaler le financement accordé par le Programme
d’ICC. Ces entreprises se sont alliées au collège pour faire la demande de subvention et ont créé le Yukon
Mining Research Consortium pour soutenir la chaire.
« Le Yukon Mining Research Consortium est très fier de soutenir la première chaire de recherche
industrielle accordée au Yukon College. Nous sommes enchantés du partenariat conclu avec la
professeure Janin et le Centre de recherche du Yukon pour trouver des nouvelles technologies
appliquées au climat nordique. »
– David Petkovich, Alexco Resource Corp. au nom des partenaires du Consortium
« Le gouvernement du Yukon est heureux d’appuyer le Centre de recherche du Yukon et le Yukon
College, car nous croyons que le Yukon est dans une position unique pour faire des recherches sur les technologies nordiques et les développer de manière à en faire profiter le secteur minier. Les travaux de la professeure Janin enrichiront les connaissances scientifiques locales et
renforceront le secteur minier, ce qui aura des retombées positives sur notre économie et notre gérance de l’environnement. »
– Currie Dixon, ministre du Développement économique du Yukon
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R essources naturelles et énergie
Vers un carburant vert… produit à partir d’algues!
Q u é b e c : C é g e p d e S h e rbroo k e La compagnie BIOCARDEL QUÉBEC INC. se spécialise dans la fabrication de biodiesel à partir d’huiles
végétales et de gras animal. Ses méthodes actuelles de production étant onéreuses, BIOCARDEL s’intéresse
à la production d’huiles à partir de microalgues en culture. Alors que les conditions de culture des microalgues
sont optimisées dans les laboratoires de l’Université de Sherbrooke, la compagnie s’est associée à des
professeurs et à des étudiants du Cégep de Sherbrooke afin de mettre au point un suivi industriel de la
synthèse d’huile par les microalgues. Grâce à une subvention de recherche et développement appliqués,
les travaux ont permis l’élaboration d’un protocole de détection des huiles accumulées dans les microalgues
pendant leur croissance et l’optimisation des procédés d’extraction et de dosage des huiles produites par les
microalgues. Ces protocoles vont maintenant servir à comparer l’efficacité de production d’huile par différentes
espèces de microalgues en fonction de leurs conditions de croissance.
« Notre collaboration avec le groupe de recherche du programme en techniques de laboratoire
(biotechnologies) du Cégep de Sherbrooke nous a permis de développer une approche rapide et
efficace pour la quantification des triglycérides. Il s’agit d’éléments essentiels à l’optimisation
de notre production et, qui plus est, à la rentabilisation du procédé. »
– René Delarue, PDG, BIOCARDEL QUÉBEC Inc.
Le NAIT se consacre à la restauration de tourbières
A l b e rta : N ort h e rn A l b e rta I nstit u t e of T e c h no l o g y Afin de poursuivre leur expansion, les sociétés gazières et pétrolifères albertaines doivent maintenant obtenir
un certificat de remise en état des emplacements de puits qui ne sont plus exploités. Le Boreal Research
Institute (BRI) du NAIT développe des manières économiques de remettre en état les emplacements de puits
abandonnés entourés de tourbières, notamment en réintroduisant la sphaigne et en y ramenant de l’eau.
Titulaire de la chaire de recherche industrielle dans les collèges du CRSNG du NAIT
en restauration de tourbières, Bin Xu procurera, aux sociétés gazières et pétrolifères
et aux entreprises de remise en état, des données pratiques sur la planification des
travaux, les travaux de terrassement, l’installation des plantes dans les tourbières,
les caractéristiques hydrologiques et économiques des lieux – des lignes directrices
que le BRI du NAIT produira pour le gouvernement de l’Alberta.
Bin Xu contribuera à l’élaboration du curriculum, notamment des études de cas
en collaboration avec le corps enseignant et le mentorat des étudiants (camps
scientifiques sur le terrain, embauche d’assistants de recherche en été, etc.).
Tout cela serait impossible sans les partenaires du NAIT, soit l’Université Laval,
le gouvernement de l’Alberta, des entreprises comme Northsite Contractors
et Shell Canada limitée, ou sans le soutien du Programme d’ICC.
Bin Xu, titulaire de la chaire de recherche
industrielle dans les collèges du CRSNG
du NAIT en restauration de tourbières
« Notre priorité consiste à intégrer à nos activités les nouvelles pratiques de remise en état et les nouvelles normes de restauration, ce qui fera de nous des chefs de file de la gestion respectueuse
de l’environnement. Comme le NAIT s’attache à obtenir des résultats pratiques, je crois que nos
investissements dans le BRI contribueront grandement à l’atteinte de nos objectifs. »
– Margaret Marra, planificatrice principale en environnement, Shell Canada
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R essources naturelles et énergie
Innovation en technologies bioindustrielles
QuÉbec : Cégep de Maisonneuve - C e ntr e d ’é t u d e s d e s procé d é s c h i m iqu e s d u Qu é b e c ( C É PR O C Q ) Yacine Boumghar est le nouveau titulaire de la chaire de recherche industrielle dans
les collèges du CRSNG sur les extractibles forestiers du Collège de Maisonneuve et
de son centre affilié, le CÉPROCQ. Le professeur Boumghar tissera des liens entre les
gouvernements et l’industrie de manière à concerter les efforts et à coordonner les solutions
novatrices. Il cherchera également à décloisonner les filières forestières et agricoles relativement
aux enjeux scientifiques et économiques, tout en favorisant les solutions technologiques.
Le professeur Yacine
Boumghar, titulaire
de la chaire de
recherche industrielle
dans les collèges
du CRSNG sur les
extractibles forestiers,
Cégep de
Maisonneuve
L’émergence de la bioéconomie représente des opportunités prometteuses pour valoriser
des résidus de l’industrie forestière et des matières agroforestières par leur transformation en
produits biosourcés. Alors que les connaissances ont bien progressé pour l’industrie forestière,
le développement de la filière agroforestière nécessite des connaissances plus fouillées. Une
compréhension accrue de la variabilité de la composition chimique associée aux sources variées de biomasses
et la disponibilité de technologies de production efficaces et fiables avec une empreinte environnementale
moindre stimuleront les innovations dans ce secteur. C’est dans ce contexte que Yacine Boumghar, fort de
son expertise sur les écoprocédés d’extraction et de séparation ainsi que de l’intensification des procédés
conventionnels à l’échelle pilote, dirigera les travaux de la chaire axés sur la valorisation et la mise à
l’échelle commerciale des extractibles agroforestiers.
Biochar nordique pour la restauration du Nord
Yukon : Yukon College
À la suite de l’expansion des activités industrielles dans le nord du Canada, il faut trouver des technologies
de remise en état et de restauration efficientes et appropriées. Le Yukon College a reçu une subvention de
l’idée à l’innovation pour les universités et les collèges, financée dans le cadre du Pogramme d’ICC,
pour son projet Biochar nordique pour la restauration du Nord, réalisé en collaboration avec l’industrie locale
pour produire du biochar en vue de faciliter la dégradation des hydrocarbures dans les sols contaminés dans le
Nord. Ce projet est une collaboration entre le Yukon College, l’Université de la Saskatchewan et trois partenaires
industriels dans le Nord canadien : Nunatta Environmental, Federated Coop Limited (FCL) et Zakus Farms. Nunatta Environmental et FCL sont intéressés à la production ou au développement de
biochar pour leurs besoins de dégradation d’hydrocarbures à des fins de restauration,
tandis que Zakus Farms est un producteur de biochar en expansion à Whitehorse,
Territoire du Yukon. Le biochar est un produit résultant de la combustion de différentes
matières biologiques, comme le bois, le poisson ou les os d’animaux dans un milieu faible
en oxygène. Dans les climats plus au Sud, le biochar a démontré qu’il offre plusieurs avantages
pour l’environnement, dont une augmentation du pH du sol, la capacité de rétention d’eau et
la croissance des plantes, ainsi que la facilitation de la dégradation des hydrocarbures dans
des sites contaminés.
Références
photographiques :
zakusfarms.ca
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La détermination d’une formulation de biochar optimale pour la dégradation des hydrocarbures
dans le Nord améliorera non seulement la possibilité d’un traitement efficace, mais procurera également des
avantages économiques. Une diminution des impératifs logistiques et des frais d’expédition pour les entreprises
qui travaillent dans le Nord et des possibilités de revenus pour les producteurs nordiques de biochar sont
deux impacts importants du projet. Les étudiants des collèges et des universités acquièrent une excellente
expérience de recherche dans le Nord, tout en établissant des liens importants avec l’industrie locale et en
acquérant d’importantes compétences pour l’emploi.
P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
Sciences de la vie et de la santé
Le champ des sciences de la vie et de la santé recouvre de nombreux secteurs économiques, allant de la
fabrication à la technologie de l’information. Selon la définition qu’en donne Industrie Canada, le secteur
des soins de la santé et de l’aide sociale comprend les « établissements dont l’activité principale consiste
à dispenser des soins de santé en assurant des services diagnostiques et thérapeutiques, à soigner des
bénéficiaires internes pour des raisons médicales et sociales, et à offrir à ceux qui en ont besoin une aide
sociale telle que des services de counselling, d’assistance sociale et de protection de l’enfance, des services
communautaires d’alimentation et d’hébergement, des services de réadaptation professionnelle et des
services de garderie ». Or, la chaîne de valeur de ce secteur est beaucoup plus étendue. Ainsi, les innovations
en cybersanté ont à elles seules le potentiel de modifier radicalement la façon dont on prodigue les soins de
santé au Canada.
Les collèges canadiens contribuent au secteur des sciences de la vie et de la santé par leur participation
à divers partenariats et projets en technologie, en biotechnologie et en technologie de l’information et de la
communication, et à la mise en œuvre de ces initiatives dans l’ensemble du réseau de prestation des soins de
santé. Signalons que ce secteur permet potentiellement de solliciter l’aide des trois conseils subventionnaires
fédéraux pour des projets coopératifs qui marient la technologie à la prestation des services de santé. Le fait
que le programme d’ICC peut financier un large évantail de domaines de recherche est particulièrement
avantageux pour les projets dans ce secteur.
Améliorer le délai d’intervention des ambulanciers paramédicaux
O ntario : C entennial C ollege
Dans le cadre de ce projet, Centennial College et un partenaire de l’industrie se sont associés pour
améliorer de façon substantielle le travail des ambulanciers paramédicaux de l’Ontario.
Interdev Technologies Inc. est un important développeur de solutions pour les services
médicaux d’urgence. L’une de ces solutions, iMedic ePCR, est une interface de répartition
pour les tablettes électroniques dont se servent les ambulanciers paramédicaux. Grâce
au positionnement GPS, elle permet de transmettre à ces tablettes l’adresse d’un
appel beaucoup plus rapidement qu’avec les méthodes actuelles.
Cette amélioration sur le plan logiciel a réduit les délais de déplacement et de
réponse des services d’urgence et amélioré la précision des données enregistrées,
ce qui se traduit par la fourniture de soins plus rapides et améliorés aux patients.
Grâce à une subvention de renforcement de l’innovation, Centennial
College et Interdev ont pu faire l’essai d’un prototype amélioré d’iMedic ePC.
Par ailleurs, l’entreprise a signé des ententes en vue de la mise en œuvre de la technologie partout en
Ontario. Pour en faciliter le déploiement, elle a embauché un étudiant du programme d’analyste-programmeur
informatique du Collège.
« Nous voulions que ce soit très innovateur et de pointe. Or, les étudiants nous ont aidés en nous fournissant de nouvelles idées et des façons d’améliorer le logiciel et l’interaction entre l’utilisateur
et la technologie. »
– Terence Kuehn, directeur général, Interdev Technologies
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S ciences de la v ie et de la santé
Gestion améliorée de la recherche grâce à l’embauche d’un directeur scientifique
Québec : Cégep de L évis-Lauzon – C e ntr e d e re c h e rc h e e t d e tra nsf e rt e n biotechnologies (TransBIOTech) TransBIOTech, le Centre collégial de transfert de technologie (CCTT) associé au Cégep de Lévis-Lauzon,
a connu une importante expansion de ses activités de recherche depuis sa création en 1998. La subvention
d’établissement de centres d’accès à la technologie qu’il a obtenue lui a permis d’embaucher un directeur
scientifique responsable de la gestion de la recherche afin de renforcer sa capacité administrative. Dans un
contexte où les demandes des entreprises sont à la fois plus nombreuses et complexes,
la création du poste de directeur scientifique permet à TransBIOTech de centraliser la
coordination de ses travaux de recherche et de ses services analytiques.
Le directeur jouera un rôle clé dans la mise en œuvre de la stratégie de développement
pour les secteurs ciblés. Le fait de centraliser la gestion des projets scientifiques sous la
responsabilité d’un directeur scientifique améliorera l’efficacité opérationnelle et accroîtra
le niveau d’expertise de l’ensemble du centre de recherche.
Yvan Boutin, chercheur au CCTT depuis sa création, occupera le nouveau poste. Reconnu pour ses
travaux en immunologie dans le monde de la recherche collégiale et universitaire, M. Boutin a réalisé
plus d’une centaine de projets en collaboration avec des partenaires publics et privés et a démontré sa grande
capacité à gérer du personnel scientifique. Il fait aussi partie d’un regroupement stratégique de chercheurs
universitaires où il met à contribution son expertise et son expérience de la recherche dans les cégeps.
Yvan Boutin,
directeur
scientifique,
TransBIOTech
Maintenir le contact avec les personnes âgées autonomes
O nta rio : G e or g e B ro w n C o l l e g e Plusieurs aînés veulent continuer à vivre dans leur maison avec l’aide de personnes soignantes et de
membres de leur famille. GoodRobot, une PME de Toronto, s’est associée à George Brown College pour
perfectionner son système de surveillance à domicile, InHome, qui vise à répondre à ce besoin.
Le système InHome permet aux personnes âgées de poursuivre une vie active et autonome dans leur
domicile, tout en maintenant le contact avec leur famille et le personnel soignant. Le système s’appuie sur
une technologie de surveillance et des capteurs répartis partout dans la maison pour déterminer et mesurer
l’activité de la personne et communiquer cette information à distance.
« Il faut que le système soit simple. Une technologie compliquée à utiliser ne serait pas efficace. »
– Alan Majer, président-directeur général, GoodRobot
La recherche est financée par la subvention de renforcement de l’innovation qu’a obtenue le Laboratoire
sur la santé et la promotion de la santé de George Brown College. Des enseignants du Centre des technologies
de construction et d’ingénierie et de l’École de sciences infirmières du collège développent et évaluent le
système GoodRobot, tandis que des étudiants des sciences de la santé, des technologies de l’information
et du marketing travaillent de concert pour le commercialiser.
Le système sera mis à essai dans 20 demeures torontoises afin que l’on puisse recueillir les données
concrètes qui sont cruciales pour l’évaluation de son utilité et son potentiel commercial.
Le système GoodRobot a été conçu pour résoudre avec compassion un problème auquel la plupart des
Canadiens et des Canadiennes feront face un jour, soit celui de prendre soin d’un membre âgé de leur
famille ou de conserver leur propre autonomie au crépuscule de leur vie.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
S ciences de la v ie et de la santé
Améliorer les soins aux personnes âgées
O ntario : C onestoga C ollege I nstitute of technolog y & ad vanced learning
Les tendances démographiques, les besoins des consommateurs qui évoluent et le désir d’accroître la
qualité et le rapport coût-efficacité des soins de santé sont des facteurs qui soulignent l’urgent besoin d’innover
dans les programmes postsecondaires et les services pour les personnes âgées. C’est pour cette raison
que Conestoga College a sollicité et obtenu une subvention de renforcement de l’innovation, ainsi qu’un
financement pour la chaire de recherche industrielle dans les collèges financée par les Instituts de
recherche en santé du Canada (IRSC) et Schlegel.
La Dre Veronique Boscart, titulaire de la chaire de recherche industrielle dans les collèges en soins pour les
aînés, travaille à l’École des sciences de la santé, des sciences de la vie et des services communautaires du
collège, en partenariat avec les Villages Schlegel où vivent quelque 2 500 personnes âgées.
Mme Boscart incite les enseignants et les membres du personnel du Collège à évaluer et à modifier
le programme d’enseignement et les expériences d’apprentissage afin d’améliorer les connaissances,
les compétences et les attitudes des finissants par rapport à divers aspects des soins
prodigués aux personnes âgées. Les étudiants améliorent les pratiques et les processus
utilisés dans les milieux de soins de longue durée dans le but de réduire les écarts
entre les connaissances et la pratique. Ils effectuent des travaux de recherche
appliquée afin de repérer des pratiques susceptibles d’améliorer la qualité des
soins. Parallèlement, des enseignants du collège, en collaboration avec des
professionnels, dirigent des projets de développement pour améliorer les soins
et les services. Signalons que ces initiatives sont soutenues par un nouveau
centre virtuel sur l’amélioration des soins aux personnes âgées.
Les résultats de ces travaux devraient s’avérer utiles pour les collèges et les
universités qui offrent une formation aux professionnels de la santé et des
services communautaires, les fournisseurs de soins de longue durée et
les décideurs qui mettent au point des stratégies pour améliorer les soins
et services aux personnes âgées.
Veronique Boscart, titulaire de la chaire de
recherche industrielle dans les collèges IRSC
Schlegel en soins pour les aînés,
Conestoga College
Produire des « microbulles » pour lutter contre le cancer
O ntario : L a C ité collégiale
La Cité collégiale collabore avec l’industrie locale afin de lutter contre les cancers du sein et de la prostate.
Grâce à une subvention de renforcement de l’innovation, le Centre de recherche appliquée en
biovalorisation de La Cité collégiale et Artenga Inc. ont créé, avec des matériaux macromoléculaires, des
conditions permettant le contrôle dimensionnel et la stabilisation structurelle de microbulles. Leur objectif :
développer des médicaments pour les cancers du sein et de la prostate.
À la fois agent thérapeutique et vecteur de transport de médicaments, ces microbulles sont conçues pour
cibler et détruire des cellules cancéreuses. Elles ont démontré leur efficacité lors de tests réalisés par le
groupe de recherche du Conseil national de recherche du Canada, l’un des partenaires de ce projet.
Grâce à cette recherche de haut niveau, trois étudiants du programme de baccalauréat en biotechnologie
ont pu acquérir de nouvelles connaissances et maîtriser de nouvelles techniques, dont notamment l’utilisation
du compteur Coulter et du générateur de microbulles (MGD5) développé par Artenga Inc.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
S ciences de la v ie et de la santé
« L’équipe du collège a acquis une expertise dans l’utilisation d’un système de caractérisation de pointe,
ce qui lui permet de mieux comprendre les variantes de nos produits. Cela nous a permis d’optimiser notre technologie, d’en démontrer les avantages et de faire des progrès pour la commercialiser. »
– James Keenan, président, Artenga Inc.
Le noisetier et son potentiel anti-inflammatoire
Q u Éb e c : C é g e p d e L é v is - L a u zon - T r a ns B I O T e c h Pur Noisetier, une entreprise de Sherbrooke (Québec) vend des produits de santé naturels,
à base du bois de noisetier, qui aident à soulager les douleurs d’origine inflammatoire. La
compagnie s’est associée à TransBIOTech pour vérifier les propriétés et la bioactivité du noisetier.
Les premiers essais ont démontré que les extraits de noisetier obtenus pour Pur Noisetier sont très
riches en polyphénols et ont un effet antioxydant, antibactérien et possiblement anti-inflammatoire.
Grâce à une subvention de renforcement de l’innovation et à une subvention de recherche et
développement appliqués, TransBIOTech associé au Cégep Lévis-Lauzon aide Pur Noisetier à évaluer
et à comprendre l’efficacité anti-inflammatoire cutanée de son produit dans des modèles in vitro. À cette
fin, il examinera un large éventail de médiateurs d’inflammation pour mesurer l’effet anti-inflammatoire des
extraits. Les résultats de ses recherches ajouteront grandement à la valeur et à la crédibilité des nouveaux
produits conçus par l’entreprise.
Mireille Pilote,
MSc, biologiste
moléculaire
« Pour Pur Noisetier, l’expertise que lui apporte TransBiotech est essentielle pour caractériser
rigoureusement les propriétés biologiques et chimiques du bois de noisetier indigène au Québec. Après à peine un an et demi de collaboration, les résultats des recherches ont déjà aidé l’entreprise
à améliorer ses méthodes de gestion, de fonctionnement, de production et de commercialisation internes. À moyen terme, ils lui permettront également de poursuivre sa mission d’améliorer, dans
le quotidien, la qualité de vie de sa clientèle par l’optimisation de sa gamme actuelle de produits de santé sécuritaires, efficaces et de qualité et par le lancement de nouveaux produits topiques et
naturels. Enfin, ces résultats lui donneront un avantage concurrentiel certain dans ses principaux marchés et lui permettront de pénétrer de nouveaux marchés à valeur ajoutée élevée. »
– Pur Noisetier
Améliorer la qualité de vie des patients qui souffrent de la maladie de Parkinson
O nta rio : G e or g e B ro w n C o l l e g e La maladie de Parkinson est un mal dégénératif pour lequel il n’existe actuellement aucun remède. Cela dit,
on peut la gérer avec soin pour permettre aux patients qui en souffrent d’avoir une vie relativement normale.
Le George Brown College s’est associé au groupe Live Well with Parkinson’s (LWWP) et au Programme
des troubles du mouvement Jeff et Diane Ross de l’Assistive Technology Clinic (ATC) pour développer des
ressources qui amélioreront la qualité de vie de ces patients.
L’objectif de la collaboration est de fournir un outil en ligne pratique que les patients peuvent utiliser
quotidiennement durant les intervalles entre leurs examens de santé. À cet égard, LWWP vise à être
la ressource en ligne privilégiée par les patients, les fournisseurs de soins et les médecins.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
S ciences de la v ie et de la santé
Le projet rassemble des chercheurs issus de différents secteurs du collège, tels que les programmes de
technologie de l’information et d’analyste des systèmes de gestion, et le Studio de recherche sur l’alimentation
et l’innovation (FIRSt), lequel est dirigé par des scientifiques spécialisés dans les produits alimentaires et
soutenu par des étudiants-chercheurs. L’équipe FIRSt a développé des recettes hypoprotéiques pour les
patients ayant des régimes particuliers. Celles-ci viennent compléter les autres outils de gestion de la santé
(un planificateur de prise de médicaments et des didacticiels vidéo) développés par LWWP.
Cette recherche a été financée par la subvention de renforcement de l’innovation attribuée au Laboratoire
sur la santé et la promotion de la santé du George Brown College et la subvention d’établissement de
centres d’accès à la technologie décernée à l’équipe FIRSt. Signalons également que LWWP et la Clinique
des troubles du mouvement de l’ATC ont fait des contributions en nature.
Mise à l’échelle d’un produit de santé naturel
A l b e rta : O l d s C o l l e g e L’Olds College et la société From the Earth Naturally (FTEN) se sont
associés pour poursuivre vigoureusement la commercialisation de
VIVACAMC, un produit de santé phare qui atténue les symptômes
physiques et affectifs de la ménopause. FTEN et l’Olds College ont
reçu une subvention de recherche et développement appliquée
pour développer le produit sur une plus grande échelle en
accroissant et en ajustant le volume de production (ingrédients,
mélange et atteinte des concentrations stables et mesurables
d’ingrédients actifs requises pour l’obtention d’une licence
auprès de la Direction des produits de santé naturels).
La société FTEN est fière de travailler avec le collège pour développer et commercialiser VIVACA, et ainsi
combler un manque dans l’industrie des produits de santé naturels. L’initiative vise l’établissement d’une
chaîne de valeur complète pour la fabrication de produits de santé naturels en Alberta.
Le Centre d’innovation d’Olds College a les équipements, les laboratoires et le matériel d’analyse requis pour
développer, établir et mettre en œuvre des procédures et des protocoles de fabrication efficaces qui répondent
aux normes réglementaires. Le collège collabore également avec FTEN et d’autres entreprises albertaines à
l’avancement de l’industrie albertaine naissante des produits de santé naturels et sert de centre pivot pour la
création d’un groupe de promotion des produits de santé naturels en Alberta, un autre projet de FTEN.
« La société From The Earth Naturally est fière de collaborer avec l’Olds College afin de combler
un manque dans l’industrie des produits de santé naturels en mettant à l’échelle son processus de
développement. Notre projet vise l’établissement d’une chaîne de valeur complète pour la fabrication
de produits de santé naturels en Alberta. Nous espérons que son succès stimulera le développement
de l’industrie naissante des produits de santé naturels dans notre province. »
– Anita Dyrbe, From The Earth Naturally
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S ciences de la v ie et de la santé
Système ultrasons multivoie efficient
O ntario : C entennial C ollege
Grâce à l’obtention d’une subvention de renforcement de l’innovation, Echoforge Inc. s’est associée au
Centennial College pour développer un nouveau type d’émetteur de faisceaux ultrasonores. Le prototype
consiste en une plateforme ouverte multivoie entièrement programmable et dotée d’une fréquence élevée
d’affichage. Les travaux effectués porteront sur la conception, l’intégration et le contrôle des différents jeux
de puces pour circuits intégrés qui seront montés sur une carte spécialisée.
À l’heure actuelle, les cardiologues utilisent divers outils qui nécessitent l’utilisation d’un cathéter pour
diagnostiquer et traiter les occlusions de vaisseaux sanguins ou les malformations cardiaques. Même si ce
champ de la médecine est en essor, on constate qu’il y a un manque sur le marché d’outils de recherche à
ultrasons. Cela s’explique par le fait que les systèmes commerciaux sont d’abord conçus en fonction du
marché clinique et vendus à prix fort en raison de la responsabilité accrue et des frais généraux additionnels
requis pour satisfaire aux normes des instances réglementaires. Par conséquent, vu ce coût d’entrée prohibitif,
seuls les laboratoires bien établis et les gros départements de développement et de recherche ont les moyens
de contribuer à l’avancement du domaine.
La société Echoforge s’est donné pour mission d’éliminer ces coûts plus élevés. Pour y arriver, elle proposera
une gamme de produits qui fourniront aux chercheurs une plateforme ouverte pour développer des systèmes
précliniques et de table d’imagerie intravasculaire.
« Le financement obtenu auprès du Programme de subventions de renforcement de l’innovation et
la collaboration enthousiaste des étudiants-chercheurs du Centennial College nous aideront à
atteindre nos objectifs. »
– Kogee Leunge, directeur général, Echoforge Inc.
Ces bactéries qui nous veulent du bien
Q u é b e c : C é g e p d e L é v is - L a u zon - T r a ns B I O T e c h
Les probiotiques sont des microorganismes qui ont des effets bénéfiques sur
la santé des personnes qui les consomment.
Pour ce projet financé par une subvention de recherche et développement
appliquée, la société Bio-K Plus International s’est associée à une équipe de
chercheurs de TransBIOTech, le CCTT rattaché au Cégep de Lévis-Lauzon.
L’équipe du projet a démontré que les probiotiques Bio-K+® réduisent les
symptômes d’inflammation intestinale dans un modèle animal. Ses travaux ouvrent
la voie à l’utilisation de ces produits pour le traitement ou le soulagement des symptômes
reliés aux maladies inflammatoires de l’intestin telles que la maladie de Crohn et la
colite ulcéreuse.
Toute alternative aux traitements actuels serait un développement bienvenu, et l’administration
L’équipe du projet, de gauche à droite :
Violette Mestre-Boivin, technicienne
des produits Bio-K+® est une solution qui a justement l’avantage d’être sans effet secondaire. en santé animale; le Dr Yvan Boutin,
C’est pourquoi Bio-K Plus International entend proposer les probiotiques comme nouveau
professeur-chercheur et directeur
traitement pour les maladies inflammatoires.
scientifique; Vincent Tellier,
technicien en santé animale; et la
Dre Esther Millette, chef du secteur
pharmacologie et responsable du
projet de recherche.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
S ciences de la v ie et de la santé
Ce projet de recherche a permis de mettre à profit le savoir-faire de l’équipe multidisciplinaire de TransBIOTech
et de consolider son expertise en ce qui a trait à l’évaluation de l’efficacité de produits de santé naturels pour
prévenir ou traiter des maladies inflammatoires. Un enseignant et une stagiaire du programme Techniques en
santé animale du Cégep de La Pocatière ont également participé à ce projet.
Les connaissances acquises sur l’utilisation des probiotiques et les maladies inflammatoires ont été intégrées
à des cours du programme Techniques de laboratoire (biotechnologies) du Cégep. De plus, le projet a jeté les
bases d’autres collaborations fructueuses entre TransBIOTech et Bio-K Plus International.
« Le financement reçu pour ce projet nous a permis de réaliser notre première collaboration avec TransBIOTech et d’examiner de nouvelles applications pour nos produits Bio-K+®. Les connaissances acquises grâce à cette collaboration devraient nous permettre de développer de nouveaux marchés à moyen terme. »
– Mathieu Millette, directeur de la recherche fondamentale, Bio-K Plus International
Recherche sur de nouvelles façons de lutter contre les maladies orales
S askatchewan : S askatchewan I nstitute of A pplied S cience and T echnolog y ( S I A S T )
Le Centre de recherche appliquée en sciences biologiques du SIAST possède l’expertise de pointe en
recherche appliquée et l’infrastructure nécessaire pour répondre aux besoins de l’industrie pour des pratiques
commerciales, des processus et des produits innovants.
Dans un projet financé par une subvention de recherche et développement appliquée, Marei
Therapeutics Inc. s’est associée au Centre de recherche appliquée pour évaluer l’activité antimicrobiale
de deux formulations médicamenteuses conçues pour détruire les microbes impliqués dans la candidose
orale et l’ostéite alvéolaire (une complication qui survient fréquemment à la suite de l’extraction d’une dent).
Grâce à cette collaboration, l’entreprise a accès à une expertise et des équipements qui sont cruciaux pour
la validation de ses formulations dentaires.
Pour leur part, les étudiants du programme de technologie en sciences biologiques du SIAST ont la possibilité
d’acquérir une expérience unique dans la planification et la mise en œuvre de projets techniques.
Cinq minutes pour doser les protéines des aliments et des résidus
O ntario : L a C ité collégiale
Le Centre de recherche appliquée en biovalorisation de La Cité collégiale,
à Ottawa, soutient le développement de produits et procédés dans les
domaines de la biotechnologie, de la biovalorisation et de la technologie
alimentaire. Ainsi, depuis avril 2011, le Collège collabore avec GreenField
Ethanol, le plus important producteur de bioéthanol au Canada, pour
améliorer les procédés de production à grande échelle de l’entreprise
en recueillant des données sur la composition chimique d’ingrédients
comme l’amidon, les fibres alimentaires, les protéines et les
acides aminés.
Ariane Thérien, étudiante de 3e année, programme
de baccalauréat en biotechnologie, Département des
sciences de la santé et des sciences humaines
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S ciences de la v ie et de la santé
Grâce à l’obtention d’une subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée, La Cité
collégiale a pu faire l’acquisition d’un appareil de combustion Dumas. Il s’agit d’un analyseur de base qui
mesure la teneur en carbone, en soufre et en azote d’échantillons soumis à une combustion à température
élevée. Les avantages de cet appareil sont sa grande rapidité d’analyse et le fait qu’il ne requiert pas l’ajout
d’un produit chimique. Les étudiants et les technologues l’utilisent sur une base quotidienne pour mesurer
l’azote non seulement dans les échantillons de GreenField Ethanol, mais aussi dans ceux d’aliments, de
résidus, de plantes provenant d’autres projets. Les résultats obtenus permettent ensuite aux entreprises
d’optimiser leurs processus de production.
« Grâce à sa collaboration avec l’équipe de recherche de La Cité collégiale, GreenField Ethanol
a pu améliorer et perfectionner certains aspects de ses processus. Le fait d’avoir accès à des
chercheurs spécialisés, à un personnel technique, à d’excellents étudiants et à un matériel de
pointe est un formidable atout pour nos projets. »
– Rick Lehoux, ingénieur de développement principal, GreenField Ethanol Inc.
Réduire la propagation des infections dans les hôpitaux
O nta rio : G e or g e B ro w n C o l l e g e Chaque année, un quart de millions de Canadiennes et de Canadiens souffrent d’infections causées par des
superbactéries qu’ils ont contractées à l’hôpital. On sait désormais que l’hygiène des mains est la façon la plus
efficace de prévenir la propagation des infections nosocomiales telles que le SARM (une infection virulente au
staphylocoque) ou le C. difficile. Cela dit, on sait aussi que la proportion des personnes dans les hôpitaux qui
observent les règles sur l’hygiène des mains peut être aussi faible que 40 %.
Infonaut Inc., une PME de Toronto, a créé au lendemain de l’épidémie du SRAS de 2003 la plateforme Hospital
Watch Live (HWL) pour juguler les taux d’infection. Il s’agit d’un système de contrôle des infections dans les
milieux de soins de santé qui recueille des données par l’entremise d’un réseau de capteurs de localisation.
Il permet notamment d’enregistrer en temps réel les déplacements des patients, des membres du personnel
et des visiteurs dans l’hôpital et de produire des rapports sur les infections.
Depuis 2009, la société Infonaut, en collaboration avec le George Brown College, travaille à perfectionner le
système HWL en vue de le commercialiser. Le collège l’a aidé à y intégrer du matériel et des processus pour
déterminer avec précision dans quelle mesure les règles d’hygiène des mains sont observées. Des étudiants
et des membres du personnel enseignant des différents secteurs du collège, dont notamment les programmes
d’analyste de systèmes administratifs, de génie mécanique et de réseaux sans fil du Centre de construction
et des technologies du génie, l’École de commerce et l’École des sciences infirmières, ont contribué au projet.
Ces travaux de recherche, qui pourraient aider à endiguer la propagation des maladies, ont été financés à
l’aide d’une subvention de renforcement de l’innovation.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
Agriculture et technologie alimentaire
De la ferme à l’assiette, le secteur canadien de l’agriculture et de l’agroalimentaire englobe de nombreux
secteurs d’activité, dont la fourniture d’intrants et de services agricoles, l’agriculture primaire, la transformation
d’aliments et de boissons, la distribution d’aliments, la vente au détail et en gros, et les services alimentaires.
Ce secteur joue un rôle important dans l’économie du Canada et des provinces. En 2010, il a fourni un emploi
sur huit, employé 2 millions de personnes et représenté 8,1 % du PIB du Canada. Les fermes sont plus
spécialisées qu’elles ne l’étaient, leur taille moyenne a grossi, et elles ont diversifié leur production.
Les exigences changeantes des consommateurs et de la société influencent l’orientation de tout le système
agricole et agroalimentaire. Les consommateurs réclament plus de variété et de commodité et des aliments
à la fois sains et écologiques. Producteurs et agriculteurs exploitent des créneaux comme la production
biologique, adoptent des méthodes de gestion des terres et de production tenant compte de l’environnement
et tirent parti de produits et de services à valeur ajoutée comme l’agrotourisme.
D’un bout à l’autre du Canada, des collèges relèvent le défi de répondre à des besoins régionaux et de trouver
des débouchés à exploiter en matière de création et d’essai de produits alimentaires. Le texte qui suit présente
un échantillon de projets de technologies agricoles et alimentaires qui ont bénéficié du soutien du Programme
d’innovation dans les collèges et la communauté.
Parce que la couleur est déterminante dans le contrôle de la qualité
des aliments
O ntario : A lgonquin C ollege
Un partenaire industriel de l’Algonquin College devrait lancer en 2013 un nouveau produit mis au point
grâce au soutien d’une subvention de recherche et développement appliquée.
Deux professeurs de photonique et un étudiant du collège ont collaboré avec Sightline Process Control pour
mettre au point une plateforme capable de fournir des valeurs chromatiques absolues au système de contrôle
de la qualité que fabrique l’entreprise. Il en a résulté une amélioration de l’exactitude des mesures et de la
précision de l’appareil.
La société Sightline Process Control, d’Ottawa, est un
fabricant de premier plan de systèmes d’inspection et de
rejet en temps réel servant au contrôle de la qualité des
aliments. Pour conserver son avantage concurrentiel, la
société devait acquérir des capacités de caractérisation
chromatique de précision, non tributaire de l’appareil ni de
l’éclairement. Le projet visait à mettre au point un système
de gestion des couleurs (SGC) qui soit complémentaire
des produits de Sightline. Un SGC transforme des données
d’images couleur brutes, dépendantes de l’appareil qui les
a prises, en couleurs RVB (Rouge, Vert, Bleu) absolues,
reproduisant avec une grande exactitude les couleurs
réelles – en l’occurrence, celles des aliments. L’équipe de recherche mixte a mis au point un SGC utilisant
un logiciel ouvert pouvant communiquer directement avec l’interface Labview de Sightline pour produire
des couleurs corrigées indépendantes de l’appareil, qui ont été rigoureusement testées en fonction de
normes chromatiques établies.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
A griculture et technologie alimentaire
Le défi du collège était de permettre à l’entreprise de mesurer les valeurs chromatiques L* a* b*
(L* pour la clarté, a* pour la valeur rouge/vert et b* pour la valeur jaune/bleu) à partir d’un système
produisant un éclairement quelque peu variable et comportant des caméras couleur génériques, de série.
« Les algorithmes que vous avez élaborés fonctionnent bien, et les bibliothèques résultantes nous ont permis d’ajouter cette fonctionnalité à notre gamme de produits sans avoir à nous préoccuper de la complexité mathématique sous-jacente. Disposer des vraies valeurs L* a* b* permet d’envisager un nouvel éventail d’applications pour notre système de vision. Le projet ne s’est pas encore traduit par de nouvelles ventes, mais cela ne saurait tarder. »
– Andrew Scott, Sightline Process Control Inc.
Révolutionner l’industrie laitière
Q u é b e c : C o l l è g e d ’ A l m a – R e c h e rc h e e t inno vation e n a g ric u lt u r e ( A g rino va ) Pendant les cinq prochaines années, le Collège d’Alma et son centre collégial de transfert de technologie
(CCTT) affilié, Agrinova, offriront aux producteurs laitiers un nouveau service leur permettant de profiter
d’innovations, de nouvelles technologies et de travaux de recherche appliquée, grâce à une subvention
d’établissement de centres d’accès à la technologie.
Les retombées sont d’une grande portée. L’important moteur économique régional
que constitue l’industrie laitière deviendra encore plus viable. Parallèlement, le collège
et Agrinova répondront mieux aux besoins pressants des producteurs laitiers. Ils
consolideront aussi des partenariats existants dans ce secteur et généreront de
nouvelles possibilités de relations.
Cette subvention a permis la création d’un poste d’agent scientifique et d’innovation pour
accompagner les producteurs dans la réalisation de projets de transfert de technologie et
l’adoption de nouvelles pratiques. Concrètement, l’agent créera un maillage solide entre les
professionnels de recherche d’Agrinova, les enseignants du Collège d’Alma, les chercheurs
gouvernementaux et universitaires, les conseillers et experts en production laitière et les
producteurs laitiers. Les liens ainsi créés et l’intervention d’experts permettront, entre autres, de mettre
en branle des projets de transfert de technologie qui toucheront principalement l’efficience alimentaire
et la santé des troupeaux laitiers.
Le projet se réalise en collaboration avec trois principaux partenaires, soit Valacta, le Conseil québécois des
plantes fourragères et le Syndicat des producteurs de lait du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Au terme de l’initiative,
quelque 70 entreprises laitières auront pu bénéficier d’un accompagnement pour réaliser l’équivalent de
25 projets de transfert de technologie.
« Les nouvelles connaissances en production laitière prennent véritablement leur valeur quand
elles sont appliquées à la ferme et qu’elles font la différence en rendant les producteurs plus
efficaces et, donc, plus rentables. »
– Daniel Lefebvre, directeur général, Valacta
« Il faut qu’il y ait du concret sur les fermes, que les connaissances circulent du laboratoire à
l’étable, afin que les producteurs laitiers profitent des impacts financiers positifs qui émanent
de la recherche. »
– Daniel Gobeil, vice-président, Syndicat des producteurs de lait du Saguenay-Lac-Saint-Jean
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A griculture et technologie alimentaire
Un meilleur contrôle des pesticides dans nos fruits et légumes frais
C o l o m bi e - B rita nniq u e : C a m os u n C o l l e g e Le Camosun College a mené un projet de recherche appliquée d’une durée de deux ans avec MB
Laboratories Ltd. comme partenaire industriel, grâce à une importante subvention de recherche et
développement appliquée. L’établissement avait pour objectif d’élaborer une méthode détaillée et
rentable de dépistage des résidus de pesticides dans les fruits et légumes.
Ce projet procurera aux fermes et aux entreprises locales une méthode nouvelle de contrôle des résidus
de pesticides dans les fruits et les légumes. Il pourrait être suivi d’interventions réduisant l’usage de
pesticides, ce qui pourrait avoir des bienfaits à long terme pour la santé.
Un professeur de chimie appliquée de la School of Arts and Science et quatre étudiants coop
du programme de chimie et de biotechnologie appliquées du collège collaborent
avec MB Laboratories, de Sidney (C.-B.) dans le cadre de ce partenariat.
La société offre des services spécialisés de diagnostic et d’analyse à des
professionnels, des entreprises, des consultants et des particuliers ainsi
qu’à divers organismes publics canadiens et étrangers, des États-Unis,
d’Europe et du Japon notamment.
Une deuxième mesure de financement, cette fois une
subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée,
a permis l’achat d’un appareil ultramoderne de chromatographie en
phase gazeuse qPCR couplée à la spectrométrie de masse.
Débarrasser les poivrons de serre des pucerons
Blair Surridge, responsable du programme de chimie
et de biotechnologie appliquées, en compagnie de
Brenna Stanford, étudiante coop
C o l o m bi e - B rita nniq u e : Do u g l a s C o l l e g e Les pucerons sont des insectes nuisibles, impitoyables pour les légumes de serre de la Colombie-Britannique
et pour les fermes et les jardins de partout au pays d’ailleurs. Mais cela pourrait bientôt changer grâce aux
recherches que mène l’Institute of Urban Ecology du Douglas College sur de nouveaux produits de lutte
biologique contre les pucerons – avec le soutien financier d’une subvention de renforcement de l’innovation
et d’une subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée.
La solution la plus prometteuse à émerger de ces travaux est Micromus variegatus, une chrysope brune qui
est un prédateur vorace du puceron. Des essais menés en cage dans des serres montrent que cet insecte
peut éradiquer des infestations de pucerons verts du pêcher sur des poivrons. Grâce à ces travaux, cet agent
jouera un rôle de plus en plus important dans la lutte contre les pucerons à l’intérieur comme à l’extérieur
de la province, sur des légumes de serre ainsi que des plantes de grande culture comme
les bleuets.
Les travaux sont soutenus par un partenariat réunissant les sociétés canadiennes
de lutte biologique Applied Bionomics Ltd., The Bug Factory Ltd. et Koppert Canada
Ltd. ainsi que la BC Greenhouse Growers Association et l’Institute for Sustainable
Horticulture de la Kwantlen Polytechnic University. La lutte biologique
antiparasitaire constitue une solution de rechange renouvelable et écologique
à l’emploi de pesticides chimiques en agriculture. L’objectif : continuer de
trouver et de développer de nouveaux agents efficaces pour lutter
biologiquement contre les grands parasites agricoles.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
A griculture et technologie alimentaire
« Le projet Micromus est un excellent exemple de la pertinence de votre recherche pour notre
industrie et le secteur canadien de l’horticulture. Vos liens avec les producteurs de légumes de
la Colombie-Britannique ont permis de faire des essais en situations réelles. Vos excellentes
communications, en particulier vos bulletins techniques, ont fait connaître la chrysope et
suscité de l’intérêt pour cet agent et pour la lutte antiparasitaire intégrée en général. »
– Brian Spencer, président, Applied Bionomics Ltd., Sidney (C.-B.)
Porter la technologie au cœur de l’industrie alimentaire ontarienne
O nta rio : G e or g e B ro w n C o l l e g e Le George Brown College a comblé une importante lacune dans l’industrie de la transformation alimentaire
lorsqu’il a lancé son Food Innovation and Research Studio (FIRSt) grâce à une subvention d’établissement
de centres d’accès à la technologie.
L’industrie alimentaire est le plus grand secteur manufacturier au pays, représentant
plus d’emplois que les secteurs des transports et de la fabrication de machinerie réunis.
En Ontario, le segment des aliments et des boissons de Toronto domine l’industrie
alimentaire. Toutefois, malgré la présence de plus de 25 000 entreprises, organisations
et organismes du secteur alimentaire dans un rayon de 80 km de la Ville reine, il n’existe
dans la région du Grand Toronto aucune installation pouvant répondre aux besoins en
matière de production, d’innocuité des aliments, de stockage, d’emballage, d’étiquetage et
d’acheminement rapide des produits sur les marchés. L’absence d’une telle installation entrave
la croissance du secteur, tout particulièrement celle des petites et moyennes entreprises.
Le FIRSt contribuera au développement de produits alimentaires en apportant un soutien technique
« de la conception à la commercialisation » et en offrant des services d’innovation commerciale à l’industrie
alimentaire du Grand Toronto. L’établissement table sur la vaste expérience qu’a acquise le George Brown
College auprès de cette industrie à travers sa formation, sa recherche appliquée et ses activités de
création de produits. Il a réuni une équipe spécialisée dans les domaines de la recherche appliquée en
science alimentaire et de la création de recettes et de produits, qui bénéficie de laboratoires de recherche,
de cuisines et d’équipement d’essai à la fine pointe.
Le FIRSt aidera des clients de l’industrie à mettre au point et à commercialiser de nouveaux produits
alimentaires rapidement et économiquement.
Soutien à l’innovation alimentaire, du concept au marché
Î l e - d u - P rinc e - É d o u a r d : Ho l l a n d C o l l e g e Canada’s Smartest Kitchen (CSK), le centre de recherche du Culinary Institute of Canada, au Holland
College, a reçu une subvention d’établissement de centres d’accès à la technologie. CSK offre
des services complets, allant de l’élaboration de concept jusqu’à la mise en marché, aux secteurs de
l’agroalimentaire, des pêcheries et des aliments fonctionnels. L’établissement met son expertise culinaire,
ses capacités technologiques avancées et ses connaissances en sciences alimentaires au service d’un
réseau d’entreprises, d’organismes de recherche, d’établissements d’enseignement et de partenaires
gouvernementaux. Il a joué le rôle d’organisateur ou de participant dans plus de 40 projets du secteur de
la création de produits alimentaires et a collaboré avec 18 entreprises du Canada atlantique, dont 12 PME,
au cours de ses six premiers mois d’existence. Pour chaque entreprise, on compte de trois à six nouveaux
produits potentiels en moyenne. CSK prévoit de collaborer avec plus de 60 clients différents pendant
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
A griculture et technologie alimentaire
chacune des cinq prochaines années, pour concevoir au-delà de 80 produits
nouveaux et innovants qui aideront à rendre les entreprises de transformation
alimentaire de l’Atlantique plus distinctives, concurrentielles et prospères sur
les marchés mondiaux.
En tant que centre d’accès à la technologie, Canada’s Smartest
Kitchen n’a pas tardé à avoir des collaborations fructueuses avec
des entreprises régionales, dans divers domaines. L’établissement
a participé à des projets allant de problèmes simples comme
l’ajustement de recettes jusqu’à des travaux de recherche plus
poussés comme la conception de cuisines de démonstration et
l’exploration de marchés pour des aliments fonctionnels ou
l’ajout de nutraceutiques pour des produits à valeur ajoutée. Il a
en outre contribué à enrichir la gamme de produits d’une entreprise locale aspirant à conquérir le marché
national. CSK est aussi à l’origine des huîtres Oysters Rockyfellas, une innovation qui a valorisé un produit
de la mer auparavant moins rentable. Ce projet a permis à un produit nouveau d’une entreprise de
l’Île-du-Prince-Édouard de se retrouver dans les comptoirs des épiceries en un temps record ! Déterminer avec précision la diète optimale des animaux d’élevage
A l b e rta : L a k e l a n d C o l l e g e En 2010, le Lakeland College a reçu une subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée
pour faire l’achat d’un système de surveillance de la prise alimentaire résiduelle GrowSafe.
Ce système mesure l’efficacité avec laquelle des animaux d’élevage convertissent des aliments en poids
commercialisable, et ses données quantifient les effets de diverses combinaisons diététiques. Il fournit aussi
des informations sur chaque animal pour les besoins de la sélection génétique. Cette innovation a ouvert la
voie à de nouvelles possibilités d’enseignement et d’apprentissage et aide le Lakeland College à resserrer
les liens avec l’industrie régionale.
Après avoir achevé l’installation du système et les études pilotes pendant l’année scolaire 2011-2012,
le collège s’est associé à un exploitant de parc d’engraissement local, Highland Feeders Ltd., pour un
premier projet mené par des étudiants sous la direction d’un partenaire industriel.
« Tous les 30 étudiants de notre cours sur les parcs d’engraissement
ont participé à l’élaboration de ce projet. La phase de collecte de
données permet à ces derniers de faire l’expérience du processus
de recherche d’une manière très tangible. L’interaction avec nos
partenaires de l’industrie et les discussions sur l’importance de
la conception des essais et sur les résultats attendus ont vraiment
stimulé l’intérêt des étudiants à l’égard de la recherche et de la
contribution qu’ils peuvent apporter au projet. »
– Geoff Brown, professeur en sciences agricoles et chercheur principal,
bovins, Lakeland College
Eric Behlke, Feedlot Health Management Services
Bénéficiant des conseils de Feedlot Health Management
Services Ltd. pour la conception et la mise en œuvre, Highland Feeders Ltd. travaille avec le collège en vue
d’utiliser GrowSafe dans l’exploration de formulations alimentaires novatrices pour diverses applications en
parc d’engraissement.
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A griculture et technologie alimentaire
« Lorsque le Lakeland College a reçu le financement nécessaire à l’achat de GrowSafe, nous avons
été ravis de savoir que nous pourrions aussi collaborer avec eux pour développer nos objectifs
de recherche. Cela a été un investissement très stratégique pour notre région. »
– Mike Kotelko, vice-président, Highland Feeders Ltd.
Sauver des vies avec une lager sans alcool
O ntario : N iagara C ollege
La bière sans alcool, disons-le franchement, n’a pas très bonne renommée. Elle déçoit les palais en quête
d’un produit offrant autant de saveur qu’une bière alcoolisée. S’il n’en tient qu’au Niagara College, toutefois,
cela va changer.
Le Canadian Food & Wine Research Centre du collège s’est en effet associé à MADD Virgin Drinks
(Mothers Against Drunk Driving) pour faire bon usage des fonds d’une subvention de renforcement de
l’innovation. Les chercheurs ont réussi à créer une lager sans alcool aux profils gustatifs très proches
de ceux d’une lager alcoolisée – mais affichant un taux d’alcool de 0 %, mieux que la norme actuelle de
l’industrie de 0,5 %.
Dans un premier temps, un comité de dégustateurs avertis a été formé pour étudier les
qualités gustatives importantes de la bière – dont l’amertume, la sucrosité et la souplesse.
Les chercheurs ont ensuite constitué un groupe de non-connaisseurs pour mener des tests
de goût et recueillir des commentaires sur les profils gustatifs de plusieurs bières sans alcool
actuellement sur le marché. L’analyse des réponses des consommateurs a permis d’optimiser
la recette.
Le produit final a été lancé au Niagara Food Festival de 2012, où le public a pu en faire la
dégustation. Le festival s’est révélé un endroit de choix pour mesurer la satisfaction des
consommateurs et déterminer ce qui constituerait une fourchette de prix appropriée.
MADD Virgin Drinks s’est vu confier la recette optimisée et a pour projet d’introduire cette lager sans alcool
sur le marché.
« Nous avons été ravis et fiers de participer à cette initiative unique avec le Niagara College et d’aider
cet établissement à faire connaître l’étendue et la qualité de son programme d’enseignement à un
public nord-américain. »
– Brian Bolshin, PDG, MADD Virgin Drinks
Plus de leviers pour les entrepreneurs ruraux
C o l o m bi e - B rita nniq u e : O k a n a g a n C o l l e g e Les entreprises sont le moteur du développement économique régional et industriel. Chaque microentreprise
qui devient une PME crée donc un nombre considérable de nouveaux emplois dans sa région – le plus
souvent, des emplois à temps plein, mieux rémunérés, qui pavent la voie à des économies régionales
plus fortes.
Pourtant, les collectivités canadiennes disposent de très peu de données sur leurs entreprises en milieu
rural. Ailleurs dans le monde, des études confirment que ces entreprises ont avantage à coordonner leurs
ressources limitées pour améliorer leur position concurrentielle globale.
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A griculture et technologie alimentaire
Grâce à une subvention de recherche et développement appliquée, l’Okanagan College
approfondit la compréhension de cet enjeu crucial dans le cadre d’un projet appelé Rural
Entrepreneurship and Industry Competitiveness: Value-Chain Innovation in the Agricultural
Products Cluster depuis 2006. Ce projet étudie le rôle des entrepreneurs dans la compétitivité
industrielle et le développement de collectivités rurales viables. Il s’intéresse aussi à la
manière dont ces collectivités surmontent d’importants obstacles à la complémentarité
des entreprises et à la façon dont cette complémentarité stimule l’innovation qui mène
à l’acquisition d’avantages concurrentiels durables.
Hors des centres urbains au Canada, il existe un énorme potentiel de complémentarité
des entreprises. Dans les régions rurales, cela commence avec les produits agricoles.
« Nous sommes ici en présence d’un faisceau d’industries agricoles : vin, fruits
de verger, transformation, fabrication – d’acier inoxydable, d’équipement et autres –, industries
de services et de soutien, agrofournisseurs – tout cela constitue la chaîne de valeur. »
– Lee Carter, chef de la recherche, Business Division
La génomique au service d’une alimentation plus efficiente du bétail
A l b e rta : O l d s C o l l e g e En 2012, l’Olds College et l’University of Alberta ont démarré un nouveau projet agricole d’une durée de trois
ans intitulé Use of Genomic Tools to Improve Feed Efficiency in Purebred Hereford Cattle.
Ce projet bénéficie d’une subvention de l’idée à l’innovation pour les universités et les collèges.
Il marque le début d’une collaboration nouvelle et revivifiée entre l’Olds College, l’University of Alberta,
Livestock Gentec, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural de l’Alberta, l’Association
canadienne Hereford et l’Integrated Beef Research Station.
Le projet permettra à l’industrie de l’élevage de profiter de travaux de recherche scientifique portant
sur la prise alimentaire résiduelle. Des données sur l’efficience alimentaire et la génomique
seront recueillies sur environ 900 taureaux Hereford de race pendant trois ans. Le
projet permettra de repérer des géniteurs plus efficients à un plus jeune âge et
d’améliorer la marge bénéficiaire et la compétitivité de beaucoup d’éleveurs de
bovins canadiens.
Les étudiants des deux établissements d’enseignement profitent du
projet en participant activement à la collecte de données et grâce aux
liens durables qu’ils ont l’occasion de tisser avec les partenaires
de l’industrie. Le domaine de la génomique innovant à la vitesse
grand V, il est important que les étudiants soient bien au fait des
plus récentes technologies.
« L’Association canadienne Hereford appuie fortement ce
projet de recherche, car il permettra d’améliorer l’efficience
alimentaire de la race Hereford en établissant l’écart prévu
dans la descendance, un trait de plus en plus important en raison de sa portée
économique pour les producteurs commerciaux et les exploitants de parcs d’engraissement. »
– Gordon Stephenson, directeur général, Association canadienne Hereford
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
A griculture et technologie alimentaire
Soutien au développement de la production agricole biologique dans les
secteurs de l’horticulture et des cultures commerciales
Q u é b e c : C é g e p d e Victori av i l l e Grâce à une subvention de renforcement de l’innovation, le Centre d’expertise et de transfert en
agriculture biologique et de proximité (CETAB+) du Cégep de Victoriaville mène un projet qui touche différents
aspects de la production agricole biologique : fertilisation, lutte contre les mauvaises herbes, amélioration de
la qualité des sols par l’utilisation d’engrais vert et le sous-solage.
Après deux années de recherche, les résultats des essais de sous-solage se révèlent très
prometteurs pour les entreprises partenaires. Le sous-solage est conçu pour atténuer l’impact de
la compaction du sol qu’entraînent les activités agricoles et l’utilisation d’équipement lourd sur les
terres. Toutefois, les bienfaits du passage d’une sous-soleuse dépendent du type de sous-soleuse
employé, des conditions d’humidité du sol lors du passage et de la colonisation, par les racines des
plantes, des espaces créés.
Sous-solage d’une
prairie avec l’une des
sous-soleuses testées
à la ferme Rheintal,
été 2012
Les chercheurs ont donc comparé l’effet du passage de différentes sous-soleuses, dans une prairie
de foin et dans un engrais vert en croissance, sur les propriétés physiques du sol. Une analyse des
propriétés réalisée immédiatement après le sous-solage pendant l’été, puis plus tard à l’automne a
permis d’identifier les sous-soleuses les plus efficaces et, surtout, leurs conditions d’emploi optimales. Pour
les partenaires du projet – plus d’une douzaine – et les familles d’agriculteurs de partout au pays, ce sont là
des informations de valeur.
Les résultats des essais de fertilisation menés sur des plants de tomates et de poivrons dans une serre
semi-permanente sont tout aussi prometteurs pour les partenaires du projet et le secteur en général. Les
étudiants du programme d’horticulture biologique du collège, dont plusieurs sont de futurs maraîchers, sont
aussi à même de bénéficier de l’expertise qui se développe au sein du collège à ce sujet.
« En 2010, dans le but d’augmenter nos rendements et la qualité de nos légumes de climat chaud,
tel que le poivron et la tomate, nous avons acquis des grands tunnels – près d’un demi-hectare.
Comme il s’agit d’une technologie encore assez nouvelle au Québec, notre défi était de mettre au
point une régie de culture spécifique à l’utilisation des grands tunnels. Et parce que ce type de culture
diffère de la culture en plein champs ou en serres chauffées, des problématiques comme le choix des
variétés, l’espacement, les besoins en eau et la fertilisation, étaient à redéfinir. Dans cette nouvelle
aventure, nous avons l’occasion de travailler avec les spécialistes du CETAB+
sur la mise au point de la fertilisation pour la tomate et le poivron. Comme tous
les paramètres d’une régie de cultures doivent être coordonnés, notre collaboration
avec ces spécialistes nous permet de mieux comprendre nos cultures, de connaître
nos rendements, en somme d’atteindre nos objectifs plus rapidement. Enfin, le fait que
le CETAB+ fasse des essais dans d’autres fermes permet l’échange de données diverses
et nous apporte des connaissances culturales qui augmentent nos performances comme
producteurs. »
– Robin Fortin, Ferme La Berceuse
Vue des parcelles
expérimentales en
grands tunnels sur la
ferme Le Vallon des
Sources, été 2011
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
A griculture et technologie alimentaire
Exploiter la technologie pour transformer la gestion des terres agricoles
O ntario : N iagara C ollege
Mike Duncan, du Niagara College, a reçu une subvention de chaires de
recherche industrielle dans les collèges du CRSNG pour diriger, avec
des partenaires et des spécialistes du collège, des équipes de recherche
favorisant l’innovation dans le domaine de la gestion des terres – en
particulier des terres agricoles fragiles.
En 2001, M. Duncan fondait le Centre for Advanced Visualization
du Niagara College, dont les travaux explorent l’application de la
réalité virtuelle à la visualisation de milieux urbains et de l’utilisation
des terres. Trois ans plus tard, le collège recevait l’une de six
subventions pour projet pilote du Programme d’ICC pour étudier
Mike Duncan, titulaire d’une subvention de chaires de
le réalisme dans la réalité virtuelle. En 2007, M. Duncan
recherche industrielle dans les collèges du CRSNG,
fondait l’Augmented Reality Research Centre afin de
agriculture de précision et technologies vertes
poursuivre ces travaux et de les étendre à des domaines
comme l’agriculture de précision en utilisant une panoplie
de technologies, dont des systèmes d’information géographique et de positionnement global, des bases de
données, la visualisation 2D et 3D, la cartographie numérique des sols, la classification d’images, des réseaux
de capteurs et des radars optiques (le projet PrAgMatic).
En 2009, le Niagara College a reçu l’une des premières subventions de renforcement de l’innovation
pour mettre sur pied une installation vouée aux technologies liées à l’utilisation des terres, afin de profiter de
l’élan créé par le projet PrAgMatic. Ces travaux ont notamment attiré IBM, avec son initiative Smarter Planet,
et suscitent de l’intérêt à l’échelle internationale. PrAgMatic a remporté en 2011 un prix Orion récompensant
l’excellence dans les technologies de l’information. Mike Duncan travaille actuellement avec des chercheurs
de la Queen’s University, de la Brock University, de l’Université McGill et de l’University of Windsor.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
Innovation sociale
Les relations communautaires et partenariats officiels des collèges touchent bon nombre de disciplines
dans les sciences humaines et sociales. Axée à 60 % sur les sciences sociales et humaines, la recherche
appliquée des collèges dans ces disciplines occupe une place de plus en plus en importante. En effet, les
collèges y étudient une vaste gamme de sujets : enseignement et apprentissage, santé et développement
communautaires, populations autochtones, immigration, environnement, politiques économiques et
monétaires, commerce, tourisme et hôtellerie, justice, droits de la personne, arts et culture.
Les organismes communautaires et les entreprises faisant de plus en plus appel à la recherche appliquée
en sciences sociales et humaines dans les collèges, le Programme d’innovation dans les collèges et la
communauté soutient la recherche appliquée interdisciplinaire ou transdisciplinaire qui favorise la croissance
économique et les percées novatrices.
Une initiative sans précédent : la chaire de recherche industrielle
dans les collèges du CRSH en arts du cirque
Q u é b e c : Éco l e n ation a l e d e cirq u e
Les établissements circassiens montréalais sont mondialement reconnus non seulement
pour la qualité de leurs productions, mais également pour leur capacité à enrichir et à
renouveler les volets esthétiques des arts du cirque. Pour conserver cette grande qualité,
les créateurs doivent œuvrer dans des milieux de plus en plus complexes; de plus, les
professionnels du domaine doivent maîtriser des outils permettant de forger de nouveaux
savoirs et pouvoir les intégrer dans un cadre créatif et un cadre pédagogique. Les entreprises
du cirque, elles, doivent élaborer des stratégies de développement durable afin d’assurer à la
fois l’unicité de leurs œuvres et la pérennité de leur organisation.
Voilà pourquoi l’École nationale de cirque, au moyen de consultations soutenues avec les entreprises,
s’assure que les compétences de ses finissants sont à la hauteur des exigences et des besoins du milieu.
Patrice Aubertin, directeur de la recherche et de la formation en pédagogie de l’École
nationale du cirque, est le premier à l’École à décrocher une subvention de chaires de
recherche industrielle dans les collèges du CRSH. La chaire en arts du cirque agira
comme intermédiaire dans l’évolution du cirque canadien en mettant sur pied un programme
d’activités de recherche et d’innovation.
Patrice Aubertin visera principalement l’innovation par la valorisation et l’adoption de nouvelles
technologies dans le secteur du cirque, ainsi que le perfectionnement des pratiques en
recherche-création, en dramaturgie et en pédagogie des arts du cirque.
Patrice Aubertin,
chaire de recherche
industrielle dans les
collèges du CRSH
en arts du cirque,
École nationale de
cirque
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Dans l’ensemble, cette recherche favorisera les perspectives économiques et les saines
habitudes de vie parmi les jeunes, tout en protégeant la compétitivité des partenaires de l’industrie
sur la scène internationale.
P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
I nno vation S ociale
À l’avant-garde : Le Sheridan Elder Research Centre met pleins feux
sur les défis que pose la population vieillissante
O ntario : S heridan C ollege I nstitute of T echnolog y and ad vanced learning
Le vieillissement de la population est une des caractéristiques déterminantes de notre époque. En 2011, le
Canada comptait environ cinq millions de personnes de 65 ans et plus. On estime que ce nombre doublera
d’ici 2036, pour atteindre les 10,4 millions. Cette transformation dominera le paysage démographique canadien
au cours des 20 prochaines années.
Spécialiste de l’intervention auprès des personnes âgées, le Sheridan Elder Research Centre (SERC) y va
de méthodes uniques et novatrices pour proposer pistes de réflexion et ressources communautaires pouvant
sensibiliser les gens au vieillissement et pour concevoir, tester et lancer des programmes et des travaux de
recherche pour exploiter les possibilités et relever les défis liés au vieillissement – phénomène de société qui
nous touche tous. La recherche interdisciplinaire que mène le SERC grâce à une subvention de
renforcement de l’innovation intéresse les trois grands organismes
subventionnaires du Canada; de plus, en alliant divers secteurs
traditionnellement distincts, ses initiatives scientifiques et ses activités
éducatives facilitent l’intégration des percées technologiques et
l’innovation sociale.
Que ce soit par la sensibilisation au vieillissement dans une
exposition photographique frappante de centenaires, ou par l’étude
des bienfaits de la danse sur la santé physique et mentale, ou
encore par l’orientation en informatique, le SERC tisse de façon
originale des liens entre les arts, la santé, les sciences humaines
et la technologie. Parmi les initiatives communautaires du SERC
figure le Business of Aging : Information Exchange Network
(BA:IEN), qui a vu le jour grâce à une subvention de renforcement
de l’innovation. Le BA:IEN rassemble des chefs de file du
monde des affaires pour favoriser le partage d’idées, de
renseignements et de ressources sur les besoins et les
préférences des consommateurs plus âgés et de leurs familles.
Le réseau connaît un franc succès comme outil promotionnel et
éducatif au service de petites entreprises naissantes mettant au
point des produits et services pour les personnes plus âgées,
ainsi que de compagnies bien établies cherchant à diversifier
leurs produits et marchés.
Photo : Pat Spadafora, directrice, SERC;
Jerry Friedman, photographe, et Jeff Zabudsky,
président, Sheridan College
Photos d’arrière-plan : Bettie Wilson, née en1890,
New Albany, Mississippi, É.-U.; Swami Bua, née en 1889,
Pollachi, Inde
L’exposition photographique de Jerry Friedman, Chronicles
of Future’s Past, était à l’affiche du 21 septembre au
5 octobre 2012 à la galerie d’art du Sheridan College
« BA:IEN est un groupe de réflexion extraordinaire qui rassemble des nouveaux leaders et des
leaders chevronnés du monde des affaires qui ne craignent pas le changement et veulent donc
répondre aux attentes et visions sans cesse changeantes des baby-boomers. »
– Betty Lou Reynolds, propriétaire de Lifessence et membre du BA:IEN
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
I nno vation S ociale
Battre au rythme des enfants autistiques
O nta rio : G e or g e B ro w n C o l l e g e Au moyen d’une subvention de renforcement de l’innovation, une compagnie en démarrage à Toronto a
uni ses forces avec celles du George Brown College pour enrichir la vie de jeunes personnes autistiques.
Drumeba Inc. cherchait à perfectionner le premier prototype de sa plateforme de percussion, DruMeBa,
un outil d’apprentissage ludique qui favorise le développement d’aptitudes sociales, cognitives et de
communication chez les enfants autistiques. Conçu comme catalyseur de la collaboration, le DruMeBa
peut être utilisé par quatre personnes à la fois, y compris les non-autistiques. De plus, sa conception
permet non seulement la mise à niveau continue de ses logiciels, mais aussi la saisie de données en vue
de suivis et d’analyses.
Il existe déjà bon nombre de jeux et d’appareils pour aider les enfants et les adultes atteints de troubles
du spectre autistique, mais la plupart visent une seule caractéristique, s’adaptent mal à d’autres fins, ne
permettent qu’un usager à la fois, et ne peuvent ni saisir des données, ni suivre les progrès. Le DruMeBa
propose donc une approche novatrice pour ces fonctions importantes.
Un professeur de génie mécanique au George Brown Centre for Construction and Engineering Technology
dirige le projet. L’équipe du professeur ayant déjà amélioré le prototype sur table, elle en vérifie maintenant
la qualité structurale et y installe des composants de communication sans pareil.
Des ordis plus conviviaux pour les personnes âgées
O ntario : S heridan C ollege I nstitute of T echnolog y and ad vanced learning
Fort d’une subvention de renforcement de l’innovation accordée en 2010, le Sheridan Elder Research
Centre (SERC) a travaillé de concert avec PointerWare Innovations Ltd. à une fin très précise : augmenter
la convivialité des ordinateurs pour les personnes plus âgées.
Le nombre de personnes âgées utilisant les ordinateurs ayant explosé, le secteur de l’informatique destiné à
ce marché est en pleine effervescence. Par contre, les utilisateurs finaux ne sont pas seuls à trouver leur
compte dans le partenariat Sheridan/PointerWare.
Des étudiants du SERC travaillent comme assistants de recherche avec le corps professoral du collège, des
regroupements communautaires et le personnel de PointerWare pour mettre sur pied une gamme d’initiatives
en technologie de l’information et des communications. Ainsi, les étudiants acquièrent des compétences clés
auprès de multiples intervenants et assortissent leur apprentissage en salle de cours d’une expérience
pratique sur le marché.
PointerWare permet donc aux étudiants et aux professeurs de concevoir et tester de nouvelles options et
fonctions informatiques et d’en évaluer l’efficacité dans la communauté – une collaboration qui vient favoriser
l’innovation sociale. De son côté, PointerWare a pu élargir son champ d’exploitation, notamment par l’ajout
récent de versions multilingues des logiciels visant les principales communautés ethniques du Grand Toronto.
« Les étudiants du Sheridan College ont joué un rôle clé dans la capacité de PointerWare d’enrichir sa
gamme de fonctionnalités et donc de conserver sa place dans un marché qui évolue très rapidement. »
– Raul Rupsingh, PDG et cofondateur de PointerWare
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
Technologies de l’information et de la communication
Ce secteur dynamique et novateur de l’économie canadienne comprend une grande variété d’entreprises de
nombreux domaines : télécommunications, logiciel, matériel et services, matériel électronique, enregistrement
et bien d’autres. En 2011, le PIB du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC)
a atteint les 62,7 milliards de dollars, soit 3,1 % de plus qu’en 2010. La part du PIB canadien occupée par le
secteur des TIC est demeurée à 4,9 % en 2011. De 2002 à 2011, le PIB du secteur des TIC a enregistré un
taux de croissance annualisé de 3,8 %, comparativement à 1,9 % pour l’économie dans son ensemble.
Le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) regroupe quelque 33 500 entreprises
souvent petites, dont 80,9 % se spécialisent dans le logiciel et les services informatiques. Depuis 2002, les
entreprises de services jouent un rôle moteur dans le secteur des TIC et génèrent plus de 70 % de la
croissance. On ne retrouve qu’une centaine de grandes entreprises dans ce secteur, et elles se concentrent
surtout dans le sous-secteur manufacturier. Le secteur des TIC absorbe 3,2 % des emplois au Canada.
Les activités de recherche des collèges dans le secteur des TIC s’insèrent dans le cadre de nombreux
programmes : informatique, soins de santé, jeu, ressources naturelles et bien d’autres. Les projets qui
suivent, où les technologies de l’information et de la communication sont le principal secteur de la
recherche-développement (R-D), aboutissent à des technologies nouvelles, à des applications informatiques
et à d’autres solutions numériques.
Perfectionnement du navigateur Firefox
O ntario : S eneca C ollege
Le logiciel libre Firefox est l’un des navigateurs les plus utilisés sur Internet. Depuis quelques années,
les nouvelles versions de ce logiciel en vogue, produit de la société Mozilla, intègrent des technologies
innovatrices mises au point par les étudiants, les diplômés et les enseignants du Seneca College.
Dans le cadre de son partenariat avec Mozilla, le Seneca College et son Centre for Development
of Open Technology – grâce à une subvention de renforcement de l’innovation – a joué
un rôle de premier plan dans le développement de certaines fonctionnalités
intéressantes de Firefox, dont :
•API audio : Le navigateur permet aux programmeurs de manipuler et
de créer des éléments audio qui peuvent être synchronisés avec le
reste d’une page Web de façons auparavant impossibles sur le Web.
Cette fonctionnalité permet, par exemple, de rendre des contenus en
ligne plus accessibles aux personnes en situation de handicap.
•API Mouse Lock : Mouse Lock permet aux utilisateurs de créer
une zone de défilement infinie.
•WebVTT permet aux créateurs d’ajouter des sous-titres, des
légendes, des traductions et d’autres éléments textuels aux
fichiers vidéo diffusés sur le Web.
Ces fonctionnalités viennent améliorer les capacités du navigateur,
surtout pour les médias enrichis et les jeux. Elles permettent aux
entreprises canadiennes de développer des produits et services qui,
auparavant, n’auraient pu fonctionner sur le Web sans logiciel spécial.
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David Humphrey, professeur au Seneca College
et chercheur principal du projet Firefox/Seneca,
fait une présentation au Mozilla Summit
P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
T echnologies de l’ information et de la C ommunication
Application de la précision 3D à la technologie minière
QuÉbec: Cégep de L a Pocati ère, Cé ge p An d r é -L a u r e n d e a u , C é ge p Jo h n Abbott C o l l e ge –
Centre collégiale de transfert de technologie en optique -photonique (OP TE C H )
Une subvention de recherche et développement appliquée permet à Optech et ses trois cégeps associés
d’aider l’entreprise Photonic Knowledge au moyen de systèmes d’analyse d’échantillons hautement efficaces
pour le secteur minier. Les analyses se font sur le terrain, au site de dépôt. Des unités mobiles permettent
aux techniciens d’obtenir et d’enregistrer la signature spectrale des minéraux d’une carotte de forage au
moyen d’une technologie d’imagerie hyperspectrale brevetée. Cette technologie permet d’éluder les difficultés
inhérentes du secteur. À cause de sa fragilité, la surface d’un minéral présente des fissures et des creux.
Les textures varient d’un minéral à l’autre.
Optech Montréal et Photonic Knowledge ont pu s’associer pour développer un procédé de numérisation
optique 3D. À partir des données obtenues par les analyses spectrales, ce procédé permettra de dégager
un profil statistique précis des minéraux présents dans une carotte de forage tout en excluant les objets
d’intérêt archéologique.
« On travaille avec Optech Montréal depuis deux ans sur des projets d’optimisation de systèmes
d’éclairage spécialisés et, depuis peu, de métrologie tridimensionnelle appliquée aux carottes
de forage afin d’améliorer à la fois la vitesse et la précision de nos produits de cartographie
hyperspectrale. Notre collaboration avec Optech nous aide à fignoler et à adapter plus
rapidement nos technologies pour le secteur minier et pourrait fort bien donner lieu à
de nombreuses autres innovations. »
– Ariel Harlap, directeur de la recherche-développement, Photonic Knowledge inc.
Un nouveau modèle pour l’art visuel sur Internet
O ntario : S eneca C ollege
Le Seneca College a participé au développement d’une nouvelle façon de représenter les images sur le
Web. Le langage Processing.js offre une solution novatrice pour faire du Web une plate-forme pour les jeux,
la visualisation de données, l’art numérique et les animations interactives. L’originalité de ce langage tient
au fait qu’il permet aux navigateurs Web de lire ces fichiers sans module d’extension. Les programmes écrits
en Processing.js exploitent les nouvelles fonctionnalités du HTML 5 (Canvas et WebGL) pour fonctionner
sur le Web.
Pour ce projet, la société Mozilla, auteure du navigateur Firefox, s’est associée à un partenaire de longue
date : le Centre for Development of Open Technology (CDOT) du Seneca College. Grâce à une subvention
de renforcement de l’innovation, les étudiants et les enseignants du CDOT ont fignolé Processing.js, un
langage de programmation libre. La version originale a été mise au point au Digital Media Lab du MIT vers
la fin des années 1990 pour permettre aux artistes et aux autres programmeurs non traditionnels de créer
des œuvres d’art dynamiques et codées.
Le développement de Processing.js a été intégré au programme de développement de logiciel du Seneca
College, permettant ainsi aux étudiants de travailler sur le projet en cours de session et d’acquérir une
expérience de travail enrichissante.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
T echnologies de l’ information et de la C ommunication
Le CDOT travaille avec plusieurs entreprises et groupes canadiens pour développer des jeux
destinés autant aux appareils mobiles qu’aux ordinateurs de bureau. Processing.js a été
adopté par des entreprises du Canada et d’ailleurs. Outre son utilisation commerciale, il
est désormais intégré au curriculum de nombreux collèges et universités.
« Les étudiants ont eu la chance inouïe de faire du travail de pointe autant dans
le domaine du traitement de l’image que dans celui de la technologie Web. Ils
ont eu la possibilité de prendre un prototype fantastique et de le faire évoluer
jusqu’au produit fini, ce qui leur a permis d’acquérir une expérience concrète
et de bonifier considérablement leur curriculum vitae. »
– David Humphrey, enseignant, School of Information and Communications Technology, Seneca College
« [Le Seneca College] a créé un rapprochement spectaculaire et important
entre le Web ouvert et le monde de l’art et du design électronique. »
Anna Sobiepanek (sur la photo) a dirigé
ses confrères étudiants dans ce projet; elle
a été engagée à la fin du semestre comme
assistante de recherche pour poursuivre ses
travaux au CDOT du Seneca College
– Mark Surman, directeur général, Mozilla Foundation
Un spectrofluorimètre à résolution temporelle pour développer la capacité en
recherche sur les matériaux
T e rr e - N e u v e - E T- LA B R AD O R : C o l l e g e of t h e N ort h At l a ntic Une subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée a permis de doter le College of the
North Atlantic (CNA) d’un spectrofluorimètre dernier cri pour son laboratoire de recherche sur les matériaux
et la nanotechnologie, au campus Labrador West. L’appareil sera également mis à la disposition des autres
laboratoires du CNA dans la province. Cette acquisition vient combler une lacune importante au niveau de la
capacité en recherche du collège. L’appareil permet notamment de tester des nanomatériaux et d’analyser des
nanoparticules colloïdales. Ces applications sont utiles notamment pour la recherche en vue de mettre au point
une puce mémoire révolutionnaire. Dans ce domaine, les différences de fluorescence entre les couches
atomiques donnent des indications cruciales sur la composition des matériaux et la croissance.
Cet appareil polyvalent peut être utilisé dans plusieurs autres domaines de
recherche. D’autres laboratoires du CNA dans la province en ont aussi grand besoin,
dont le campus Clarenville pour tester des médicaments anticancéreux, le campus
Labrador West pour des analyses d’eau potable, le campus Carbonear pour de la
recherche nutraceutique et le campus Corner Brook pour son programme d’études
environnementales. Le college espère que l’acquisition de cet appareil lui
permettra de renforcer considérablement sa capacité en recherche.
Le spectrofluorimètre est une pièce d’équipement de première importance
à la collaboration en recherche avec d’autres partenaires, dont l’École
Polytechnique et CorActive, un fabricant québécois de fibre optique
spécialisée qui développe la prochaine génération de semiconducteurs
CNA – Spectrofluorimètre à résolution
temporelle pour la recherche sur les matériaux
pour le secteur des télécommunications. Le CNA collabore également
avec les minières locales en offrant ses installations pour l’analyse de
matériaux dans une optique de réduction de la contamination par les hydrocarbures, et avec Air Liquide, qui
possède des bureaux dans l’Ouest du Labrador, pour l’élaboration de photopiles solaires plus écoénergétiques.
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T echnologies de l’ information et de la C ommunication
Enrichir l’expérience du visiteur grâce au téléphone intelligent
C o l o m bi e - B rita nniq u e : C a m os u n C o l l e g e La société Wifarer inc. de Victoria a mis au point un système de positionnement intérieur (SPI) révolutionnaire
exclusivement logiciel. Wifarer permet aux visiteurs d’explorer, de découvrir et de participer davantage grâce
au positionnement intérieur, à la navigation, au contenu contextuel et à un système infonuagique de gestion
de contenu.
Un partenariat entre Wifarer et le Camosun College a donné naissance à une application mobile qui permet
de s’orienter avec précision à l’intérieur de multiples bâtiments. Financé par une subvention de recherche
et développement appliquée, ce projet a été piloté par un enseignant en informatique et deux étudiants,
l’un en technologie du génie mécanique, et l’autre, en technologie des sciences de l’environnement.
Ce projet comptera pour beaucoup dans les projets de développement et d’expansion de Wifarer. Par la même
occasion, le Camosun College veut devenir un partenaire de l’entreprise pour le développement technologique
et l’expérimentation.
« Ce partenariat de recherche est très utile à Wifarer; il nous permet de développer nos capacités
en matière de positionnement intérieur multibâtiments. Le savoir-faire et l’expertise dont nous
profitons comptent beaucoup pour notre équipe de développement et nous permet de passer
rapidement du concept au prototypage et au test alpha en situation réelle. »
– Mark Franklin, directeur de l’exploitation, Wifarer inc.
Les images 3D sur Internet ne seront plus jamais les mêmes
O ntario : S eneca C ollege
Arius3D, une entreprise de Mississauga qui numérise et produit des images 3D de haute qualité pour des
musées et d’autres établissements, a fait équipe avec le Seneca College pour simplifier la représentation
des images sur Internet.
Les données 3D produites par certains appareils comme les scanneurs 3D et les systèmes lidars se
présentent sous la forme de « nuages de points » (points de couleur à des emplacements précis dans des
espaces 3D). Or, pour représenter une image sur une page Web à partir de ces nuages de points, il fallait
nécessairement faire intervenir un module d’extension, ce qui limitait le choix des navigateurs et des
systèmes d’exploitation utilisables.
Grâce à une subvention de renforcement de l’innovation, des étudiants et des professeurs du Centre
for Development of Open Technology (CDOT) du Seneca College ont développé « XB Point Stream ». Cette
technologie permet de rendre les nuages de points sur tout modem qui utilise WebGL. XB Point Stream offre
de nombreuses options de personnalisation, peut facilement servir à prendre en charge des données de
toutes sortes venant de diverses sources et donne des images que l’on peut aisément regarder sous
différents angles sur une page Web.
Arius utilise désormais XB Point Stream sur son site internet pour rendre les images 3D, et de nombreux
autres partenaires sectoriels lui ont emboîté le pas.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
T echnologies de l’ information et de la C ommunication
« Arius3D est une entreprise technologique qui, en collaborant avec
le Seneca College, a pu réaliser un objectif d’affaires important, soit
la capacité d’exploiter librement les modèles 3D en couleur les plus
précis au monde! L’avantage pour nos clients, c’est qu’ils peuvent
désormais afficher nos images 3D en tout temps et en tout lieu sans
utiliser de module d’extension. L’avantage pour notre entreprise,
c’est que nous sommes désormais en mesure de présenter nos
images dans leur format d’origine (PSI), qui est aussi le plus précis.
Évidemment, nous sommes ravis aussi de ne plus avoir à produire
de fichiers en formats secondaires : cela nous fera économiser temps
et argent. Notre collaboration avec le Seneca College et son équipe
d’informatique libre nous permet d’être en phase avec la nouvelle
norme WebGL. Nous déployons maintenant XB PointStream chez nos
clients et nos partenaires aux quatre coins de la planète. Si l’accessibilité
est le mot d’ordre de demain, XB PointStream est un pas dans la bonne direction. »
– Arius 3D
Une façon originale d’éduquer les gens à la santé dentaire
O ntario : C entennial C ollege
BiteBank Websites inc. a collaboré avec le Centennial College pour créer des contenus facilement
accessibles qui permettront d’éduquer autrement les patients des dentistes participants.
Le partenaire sectoriel met à la disposition des dentistes et des professionnels de la santé un site internet
avec système de gestion de contenu et services d’éducation des patients. C’est en travaillant avec des
dentistes que l’entreprise a pris conscience du manque de contenu éducatif pour les patients.
Dans le cadre de ce projet financé par une subvention de renforcement de l’innovation, des équipes
de recherche du Centennial College et de BiteBank ont réalisé des vidéos éducatives 3D à destination des
patients. Ces vidéos animées seront présentées aux patients sur les sites internet des dentistes et dans
les salles d’attente pour leur expliquer les procédures dentaires et les consignes postopératoires. Ces vidéos
animées ainsi que leur support logiciel seront livrés en différentes versions et distribués gratuitement aux
étudiants en dentisterie dans les collèges et les universités du monde entier.
« Cette collaboration a mené à la création d’un logiciel et de vidéos d’éducation des patients à la fine
pointe; elle nous procure une nouvelle source de revenus, des capitaux étrangers et les moyens de
profiter des fonds d’innovation pour renforcer encore davantage notre position sur le marché. Les
résultats de ce projet sont très encourageants; nous pourrions recruter des clients aux États-Unis
en leur faisant une démonstration du produit sous sa forme préliminaire. Nous espérons travailler
sur d’autres projets avec le Centennial College. »
– Chaitan Pettukola, PDG, BiteBank
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
T echnologies de l’ information et de la C ommunication
Réduire les coûts et l’empreinte écologique de l’informatique d’entreprise
O ntario : S eneca C ollege
Chaque année, il se fabrique plus de huit milliards de processeurs ARM, soit un million
de processeurs à l’heure. Pas étonnant que ce soit l’unité centrale la plus répandue dans
le monde.
Grâce à une subvention de renforcement de l’innovation et en collaboration avec RedHat
et les membres de la communauté Fedora dans le monde entier, des étudiants du Seneca
College et des enseignants du Centre for Development of Open Technology (CDOT) gèrent
plus de 60 petits ordinateurs réunis sous le nom de « Fedora ARM Build Farm ».
Ce parc informatique sert à préparer le système d’exploitation Fedora Linux pour une nouvelle
gamme d’ordinateurs écoénergétiques et peu coûteux, depuis les terminaux mobiles jusqu’aux
centres de données.
Le titulaire de la chaire de recherche industrielle dans les collèges du Seneca College, Chris Tyler,
travaille avec une équipe au déploiement de Fedora sur les nouveaux composants ARM. La sortie de
Fedora 18 fin 2012 a instauré la parité logicielle des systèmes ARM et PC, permettant désormais de
réduire considérablement le coût et l’empreinte physique et écologique de l’informatique d’entreprise.
Chris Tyler, titulaire de
la chaire de recherche
industrielle dans les
collèges du CRSNG
en applications
libres pour nouvelles
plateformes, Seneca
College
« Chris Tyler travaille sur de nombreux projets en lien avec la communauté Fedora Linux; des
projets qui installeront le logiciel libre à la base des nouveaux usages de la technologie ARM.
Nous croyons qu’il continuera d’exercer un rôle moteur dans le domaine, notamment au niveau
de la recherche sur la gestion et la sécurité de l’infrastructure infonuagique, de l’application des logiciels de gestion libres aux nouvelles plates-formes ARM et de l’interopérabilité entre les
logiciels libres et les nouvelles normes des plates-formes ARM. »
– Philippe ROBIN, directeur, Logiciel libre, ARM ltée
Protéger nos réseaux hydrographiques contre les produits chimiques toxiques
C o l o m bi e - B rita nniq u e : C a m os u n C o l l e g e Petro Barriers Systems inc. (PBS), une entreprise d’écotechnologie installée sur l’île de Vancouver, prend fait
et cause depuis longtemps pour la protection des réseaux hydrographiques. PBS est un chef de file en matière
de dispositifs de protection pour les collecteurs d’eaux pluviales. L’entreprise dessert des services publics et
des municipalités d’un bout à l’autre du pays et ailleurs dans le monde.
L’entreprise s’est associée aux professeurs de génie du Camosun College pour mettre au point des capteurs
qui joueront un rôle important dans un système de détection d’hydrocarbures. Ce projet de recherche
d’une durée de deux ans est financé par une subvention de recherche et développement appliquée.
Ce financement permettra à deux étudiants et à deux professeurs de génie mécanique du Camosun
College de travailler directement avec PBS à la réalisation de ce projet.
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
T echnologies de l’ information et de la C ommunication
Il s’agit de revoir la conception d’un système de filtration « intelligent » pour
les collecteurs d’eaux pluviales. Les données recueillies par le système, dont
le débit d’eau et la température du jour, seront transmises à des appareils
mobiles ou à des ordinateurs. Ces données aideront les entreprises, les
municipalités et les organismes gouvernementaux à détecter la présence
de produits chimiques toxiques dans les collecteurs d’eaux pluviales
qui se déversent en milieu marin. Ce projet de recherche permettra
peut-être de prévenir des dommages coûteux à l’environnement.
« Les gros déversements font les manchettes, mais il y a aussi des petits déversements qui ne cessent de se produire dans
nos rues, et nous en sommes tous responsables. Les gens
ne sont pas vraiment conscients de toute la pollution qui vient seulement des collecteurs d’eaux pluviales. »
Will Spaulding, professeur du Camosun College,
travaille avec les Petro Barrier Systems
– Mike Ansley, vice-président au marketing et aux communications, Petro Barrier Systems inc.
Les multiples avantages de la fibre optique
Québec : Cégep de L a Pocati ère, Cé ge p An d r é -L a u r e n d e a u , C é ge p Jo h n Abbott C OLLEGE – O pt ec h
La fibre optique transporte la lumière efficacement sur de grandes distances. Grâce à une subvention de
renforcement de l’innovation (RI) obtenue en septembre 2011, le Centre collégial de transfert de technologie
Optech Montréal a mis au point des capteurs à fibre optique qui peuvent être utilisés dans différents domaines,
dont l’aéronautique, le génie civil, la science biomédicale, les sciences de l’environnement et bien d’autres.
Ces capteurs peuvent être intégrés aux fibres pour détecter l’influence d’éléments physiques comme la
température, les distorsions, la composition des produits chimiques et la pression sur le flux lumineux.
Ces capteurs sont en outre légers, compacts et insensibles à l’électricité statique ou à l’induction
électromagnétique.
Optech conçoit des systèmes intégrés pour des applications spécifiques. La subvention de RI lui permet
de développer ses habiletés en matière de modélisation numérique de composants pour fibre optique, de
fabrication de prototypes et de production de capteurs en verre de différents types. À cette fin, Optech s’est
associée à de grands noms de la fibre optique, dont IRphotonics et ITF Labs. Ce projet a permis à six
étudiants stagiaires de niveau collégial et universitaire d’acquérir une expérience pratique exceptionnelle
au cours de la dernière année.
« Nous avons travaillé avec Optech Montréal pour concevoir un guide d’ondes destiné à une
application spéciale. Pour ce faire, nous avons dû définir les paramètres optiques et géométriques
d’un guide d’ondes, et nous sommes très enchantés des résultats. »
– Mohammed Saad, fondateur et directeur de la technologie chez IRphotonics
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
T echnologies de l’ information et de la C ommunication
Vers de nouveaux sommets pour les athlètes olympiques
C o l o m bi e - B rita nniq u e : C a m os u n C o l l e g e À l’heure où les athlètes de haut niveau repoussent leurs limites de plus en plus loin et où les petits
changements font de grandes différences, le rôle de la technologie dans le sport prend de plus en
plus d’importance.
Grâce à une subvention de renforcement de l’innovation, l’équipe de recherche
appliquée du Camosun College s’affaire à mettre au point un système de mesure
multisport (MMS). Cet écosystème technologique évolué aide les athlètes olympiques
et leurs entraîneurs à analyser et à parfaire les mouvements afin d’améliorer la performance
athlétique. Le Sport Innovation Centre a développé une expertise au niveau des capteurs
et de l’intégration de la technologie. Il s’est associé à l’Advanced Manufacturing and
Prototyping Centre du Camosun College pour mettre au point un processus complet de
développement de produit de calibre mondial.
Installé immédiatement
derrière les kayakistes,
comme le médaillé
d’argent Adam van
Koeverdon, le MMS a
été mis en évidence
aux Jeux olympiques
de Londres 2012
Le MMS utilise des capteurs et des technologies sans fil adaptées pour collecter des données en
temps réel et en permettre l’analyse et l’évaluation après l’entraînement. Les résultats peuvent faire
toute la différence dans la performance des athlètes et améliorer le classement du Canada au tableau
des médailles.
« Avec notre expertise en matière de capteurs, d’enregistrement du mouvement, de prototypage
rapide et de génie électrique, matériel et logiciel, nous permettons aux athlètes canadiens d’améliorer
leurs performances. Les séances d’entraînement leur permettent de s’améliorer progressivement et
de déployer plus efficacement leur énergie. »
– Tim Walzak, directeur, recherche appliquée et innovation, Camosun College
Formation nouveau genre pour la prochaine génération de pilotes canadiens
O ntario : S eneca C ollege
Selon des études du Conseil canadien de l’aviation et de l’aérospatiale,
l’entraînement synthétique permettrait d’améliorer efficacement le développement
des compétences chez les pilotes professionnels. L’entraîneur synthétique de vol
est un bon outil pour développer certaines compétences comme la gestion des
menaces et des erreurs et la gestion des ressources de l’équipage.
Et pourtant, il y a de l’incertitude dans l’industrie à savoir comment intégrer et utiliser
les technologies de simulation dans les programmes de formation au vol. Grâce à une
subvention de renforcement de l’innovation, le Seneca College prépare un manuel
de bonnes pratiques qui aidera les utilisateurs à adopter et à intégrer les entraîneurs
synthétiques de vol dans la pratique et la formation.
Des professeurs et des étudiants de l’école d’aviation du Seneca College sont en train de
passer en revue les programmes de pilotage un peu partout en Amérique du Nord pour dresser
un portrait de l’expérience et des pratiques des instructeurs, des étudiants et des administrateurs. Les résultats
de ces travaux aideront les écoles de pilotage, les fabricants de simulateurs et l’industrie de l’aviation à
réaliser des gains en termes de productivité, d’efficacité et d’innovation afin de bien intégrer les entraîneurs
synthétiques de vol.
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T echnologies de l’ information et de la C ommunication
Soutien à la modernisation des soins de santé
O ntario : M ohawk C ollege
L’implantation du dossier de santé électronique (DSE) d’un bout à l’autre du Canada est en train de redessiner
le visage des soins de santé en permettant aux hôpitaux et aux prestataires de soins de toutes les provinces
de consulter et de partager facilement l’information. L’Inforoute Santé du Canada est une initiative financée par
le fédéral qui définit l’architecture du système pancanadien de DSE interopérable.
Le Mohawk College, grâce à une subvention de renforcement de l’innovation, est en train de développer
une méthode qui permettra aux organismes de soins de santé et aux distributeurs de logiciels de tester les
normes projetées en situation réelle.
Le Mohawk College a développé plusieurs applications libres, dont Everest : une boîte à outils qui aide les
programmeurs à développer des systèmes qui sont interopérables, conformes aux normes et qui respectent
les normes de Health Level 7, l’autorité mondiale en matière de normes d’interopérabilité des technologies de
l’information en santé. Visualizer permet de représenter visuellement le flux de l’information entre différents
systèmes au sein de l’écosystème du DSE. Shared Health Record permet de stocker en toute sécurité les
informations essentielles des patients. Tous ces outils sont utilisés par des distributeurs de logiciels de santé
et des organismes sans but lucratif qui veulent s’adapter au système de DSE.
Le Mohawk College collabore avec de nombreuses PME (Karos Health, ecGroup inc., mihealth) et organismes
sans but lucratif (NetHope, OSCAR, MIRCAM, COACH, SickKids, le Centre for eHealth Innovation) pour définir
des normes informatiques en santé, concevoir des outils pour l’application des normes, développer et tester
des applications santé et améliorer l’interopérabilité entre les applications existantes.
« Les gens du Mohawk College font des merveilles pour nous. Sur la base du modèle que nous avons développé ainsi que des normes et directives en matière de protection des renseignements personnels et de sécurité, ils ont effectivement produit une implémentation de référence. Nous sommes
maintenant en mesure de voir pour la première fois le système complet en état de marche. Cela
s’avère très avantageux pour nous et nous vaut de bons commentaires. C’est bon pour les
distributeurs, qui voient certains de leurs produits intégrés dans ces solutions. Et cela permet
aux administrations de voir le système fonctionner. Au bout du compte, les utilisateurs finaux,
dont les cliniciens, ont la possibilité de voir le système dans un contexte opérationnel. »
– Dennis Giokas, directeur de la technologie, Inforoute Santé du Canada
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Une nouvelle technologie pour la vidéo en ligne
O ntario : S eneca C ollege
Il y a le « popcorn » qu’on achète au cinéma et il y a Popcorn.js : un nouveau moyen
pour les cinéastes du Web de réaliser des vidéos dotées d’éléments interactifs.
Une subvention de renforcement de l’innovation a permis au Seneca College de
s’associer au géant Mozilla pour cette initiative innovante. La technologie mise au
point par le Centre for Development of Open Technology (CDOT) du Seneca College
permet de bonifier l’expérience du visionnement par l’ajout de pistes audio et vidéo et
l’intégration de cartes Web et de fils Twitter ou Facebook.
« Le projet Popcorn est le fruit d’un projet conjoint avec Mozilla en vue de créer la technologie et
les outils qui permettront aux cinéastes et autres conteurs de se servir du Web comme support.
Popcorn permet aux programmeurs et aux non-programmeurs de créer des vidéos complexes
et des expériences multimédias interactives ancrées dans le temps qui sont basées sur les
standards ouverts du Web et qui ne requièrent pas de module d’extension. »
– David Humphrey, enseignant,School of Information and Communications Technology, Seneca College
Popcorn.js et son application Web, Popcorn Maker, ont été lancés à Londres,
en Angleterre, au Mozilla Media Festival de novembre 2012. Cette réussite
est l’œuvre de 15 étudiants et professeurs du Seneca College.
« Le CDOT compte pour beaucoup dans la réussite de Popcorn. Grâce à
l’extraordinaire contribution que l’équipe de David Humphrey a apportée
à l’écosystème HTML5, les développeurs, créateurs média et vidéastes du
Web peuvent désormais aller beaucoup plus loin. »
– Brett Gaylor, directeur du projet Web Made Movies chez Mozilla
Brett Gaylor,
directeur de Popcorn
de Mozilla, annonce
le lancement de
Popcorn Maker 1.0
le 11 novembre 2012
Les internautes peuvent regarder des vidéos enrichies par la technologie Popcorn dans
tous les navigateurs modernes, sans avoir à télécharger un module d’extension.
Le projet commence déjà à porter ses fruits. Le Seneca College a travaillé avec des cinéastes de New York,
San Francisco, Toronto et Boston sur des productions qui utilisent la technologie Popcorn.js, et des
documentaristes ont utilisé cette plate-forme pour raconter le soulèvement égyptien, le drame du peuple
birman et la crise économique aux États-Unis.
L’Office national du film a produit le vidéo One Millionth Tower en utilisant Popcorn.js. Ce vidéo a remporté
le « prix de la meilleure production originale pour nouveaux médias, documentaire » au gala des prix
Écrans canadiens 2013.
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T echnologies de l’ information et de la C ommunication
Logiciels pour ordinateurs à faible consommation
O ntario : S eneca C ollege
Le Raspberry Pi est un nouveau modèle d’ordinateur tout à fait fonctionnel
vendu à moins de 40 $. Doté de logiciels conçus et adaptés par des étudiants
et des professeurs du Seneca College, il s’avère avantageux autant pour les
consommateurs que pour l’environnement.
L’obtention d’une subvention de renforcement de l’innovation
a permis au titulaire de la chaire de recherche industrielle dans les
collèges du Seneca College, Chris Tyler, et à des étudiants du Centre
for Development of Open Technology (CDOT) de collaborer avec la fondation Raspberry Pi pour produire
une nouvelle version de son système d’exploitation Fedora Linux. Le projet fut couronné de succès et a
fait du Raspberry Pi un ordinateur étonnamment puissant pour le peu d’énergie qu’il consomme.
Cette réussite n’est pas passée inaperçue. L’engouement rapide suscité par le Pi a amené Google Trends
à déclarer le Raspberry Pi « plus populaire que Lady Gaga ».
Cette nouvelle version marque une étape importante pour le CDOT dans ses travaux de recherche appliquée
en vue de développer des logiciels libres pour les nouveaux systèmes ARM à faible consommation. Les puces
ARM ont la réputation d’être très performantes et de consommer très peu d’énergie. Ce logiciel alimentera
une nouvelle génération d’ordinateurs dont le Raspberry Pi, les nouveaux modèles destinés au programme
« One Laptop Per Child », qui vise à procurer aux enfants pauvres ou défavorisés des ordinateurs à faible
consommation, et les serveurs haute densité qui consomment une infime fraction de l’énergie normalement
consommée par les centres de données.
« Les étudiants et les professeurs du Seneca College ont contribué à l’avènement du Raspberry Pi.
Puisque notre plate-forme repose sur des logiciels gratuits, nous misons beaucoup sur Linux et
la communauté du logiciel libre pour offrir un environnement de travail doté de langages de
programmation, d’applications de productivité et de logiciels éducatifs. »
– Eben Upton, directeur de la fondation Raspberry Pi
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
T echnologies de l’ information et de la C ommunication
Nouvelles perspectives pour l’avenir du cinéma : la recherche sur le HFR 3D
O ntario : S heridan C ollege I nstitute of T echnolog y and ad vanced learning
Dans son film Le Hobbit, Peter Jackson innove en utilisant le High Frame Rate (HFR), une technologie qui
permet d’accroître le nombre d’images par seconde dans une œuvre cinématographique et qui constitue
peut-être la plus grande avancée en la matière depuis l’avènement des films parlants dans les années 1920.
Au Sheridan College, le Screen Industries Research and Training Centre (SIRT) vient d’entreprendre un grand
projet de recherche sur le HFR 3D afin d’aider le secteur des médias électroniques en Ontario et ailleurs dans
le monde à comprendre les défis et les possibilités du cinéma HFR. Christie Digital Systems est associée
au projet ainsi qu’un vaste groupe d’entreprises et d’associations sectorielles. Le projet est financé par une
subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée et une subvention de renforcement
de l’innovation.
L’atelier du SIRT aux Pinewood Toronto Studios a été équipé d’écrans de
6,7 mètres et d’un projecteur Christie Solaria 4K capable de diffuser du 2D,
du 3D et du HFR 3D. Comme première étape, le SIRT a organisé un tournage pour
capturer différents types de plans en jouant sur les fréquences d’images et
les angles d’obturation. Ce tournage, auquel ont participé des techniciens, des
consultants et des stéréographes réputés, servira de base aux analyses qui suivront.
Déjà, les résultats du projet sont portés à la connaissance des professionnels de
l’industrie et des chercheurs pour leur permettre de mieux comprendre les implications
du HFR en termes de ressources et de prise de décision. Les résultats de recherche et
des extraits du tournage réalisé par le SIRT ont été présentés au SIGGRAPH 2012 et à
l’atelier HFR du 3DFLIC au SIRT à l’automne 2012.
« Nos grands objectifs de recherche sur le HFR sont d’aider les cinéastes visionnaires à perfectionner la prise et le traitement des images en HFR et de faire en sorte que les exposants disposent des
meilleurs outils possible pour montrer le caractère immersif de l’expérience HFR. Le SIRT du
Sheridan College nous aide déjà à réaliser cet objectif en Ontario en soutenant nos efforts par
ses expérimentations de calibre mondial et en sensibilisant nos collègues aux nombreuses
possibilités offertes par le HFR. »
– Roy Anthony, premier architecte de solutions, Christie Digital Systems
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
Fabrication
Le secteur de la fabrication au Canada englobe les produits industriels, les aliments et les boissons, les
textiles, les plastiques et les produits chimiques, de même que la construction et les produits et technologies
de bâtiment.
Regroupant 1,8 million de Canadiens, ou 10,5 % de la main-d’œuvre, ce secteur est le plus grand secteur
commercial du Canada. De plus, il constitue 166 milliards de dollars du PIB, soit 14 % du PIB total du pays
(site Web des Manufacturiers et exportateurs du Canada). Bien que ce secteur connaisse des difficultés depuis
les dernières années à cause de ses concurrents étrangers à faibles coûts, de la valeur élevée du dollar et
d’une demande réduite découlant de la récente récession mondiale, il contribue toujours, en grande partie,
à la prospérité du Canada. Selon un rapport de la Banque Royale du Canada publié en 2012, les fabricants
canadiens, en dépit de ces difficultés, affichent un assez bon rendement, surtout grâce à la performance des
petites et moyennes entreprises.
La capacité de ce secteur d’innover, d’adapter les nouvelles technologies et d’offrir aux marchés actuels
et émergents de nouveaux produits ou des produits améliorés sera cruciale au maintien de sa vigueur.
Qu’à cela ne tienne, les collèges du Canada aident les fabricants des régions à saisir cette occasion.
Un service de développement de systèmes avioniques
Q u é b e c : C o l l è g e É d o u a r d - Montp e tit — C e ntr e t e c h no l o g iq u e e n a é rospati a l e ( C TA ) Grâce à une subvention d’établissement de centres d’accès à la technologie,
le Collège Édouard-Montpetit et son CCTT affilié, le Centre technologique en
aérospatiale (CTA), offriront un service de développement de systèmes avioniques
à ce secteur ayant une importance stratégique pour l’économie de la région.
Plus précisément, les objectifs du CTA, appuyé par l’expertise de ses techniciens
en avionique du collège et d’un ingénieur en aéronautique, sont les suivants :
•Contribuer au fonctionnement des systèmes électroniques à bord
des aéronefs;
•Élaborer les profils HALT (Highly Accelerated Life Test, ou essai de
Des partenaires industriels, le Collège
robustesse) et HASS (Highly Accelerated Stress Screen, ou essai de Édouard-Montpetit et l’équipe du CTA
déverminage) des systèmes avioniques pour rendre l’équipement
plus robuste;
•Entreprendre des essais environnementaux pour se conformer à la norme DO-160;
•Intégrer les technologies par des essais en vol dans l’aéronef de l’École
nationale d’aérotechnique.
Plusieurs entreprises soutiennent le centre d’accès à la technologie,
notamment Thales, Esterline — CMC Électronique, Marinvent et Technology
Harness Scanner. Le service de certification pour la norme DO-160 est
offert en partenariat avec le Centre de recherche industrielle du Québec.
« Le nouveau service avionique du CTA permet de réduire
nos risques et d’accélérer le développement de nouvelles
composantes avioniques, ce qui améliore notre compétitivité
Un chercheur du CTA menant un essai de
shéarographie sur un matériau composite
à l’échelle mondiale. »
– Daniel Guertin, directeur, CMC Électronique
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Fa bric ation
Soutenir l’innovation dans les domaines de la fabrication et de l’aérospatiale
M a nitob a : R e d R i v e r C o l l e g e Le centre d’accès à la technologie du Red River College permet aux entreprises du secteur de l’aérospatiale
et de la fabrication (plus particulièrement les PME) d’accéder plus facilement aux ressources technologiques,
aux installations spécialisées et à des experts. Il s’agit d’un portail liant l’industrie au collège dans le cadre
de projets de recherche appliquée, d’activités de service technique et de diffusion de la technologie et de
formations, ce qui contribue à stimuler l’innovation locale et la productivité.
Sur les lieux du Centre, toute personne travaillant à des projets de recherche appliquée peut mettre à
l’essai et valider de nouveaux processus ou matériaux et profiter de divers services techniques, comme
l’impression rapide de prototypes et des contrôles techniques. De plus, le Centre est un endroit abordable
où les participants peuvent perfectionner efficacement leurs compétences en y suivant séminaires, ateliers et
formations personnalisées. En définitive, tous ces services permettent de former un personnel hautement
qualifié, de résoudre des problèmes, de transférer rapidement la technologie et les connaissances et
d’améliorer les produits et les processus.
Étudiants et professeurs bénéficient de l’étroite relation que le Centre entretient avec l’industrie, ce qui donne
déjà d’importants résultats fructueux sur le plan technologique. D’ailleurs, l’un des chercheurs du Centre
travaille actuellement à un système de soudage hybride (laser à fibre et GMAW — Gas Metal Arc Welding ou
soudage à l’arc sous gaz avec fil plein) pour les alliages d’aluminium en aéronautique. Le faisceau laser et
l’arc unique de ce système travaillent de concert pour accélérer le soudage, améliorer la pénétration, réduire
la fissuration, renforcer la tolérance à l’écartement et au désalignement et effectuer du soudage monopasse
dans les sections épaisses.
Actuellement, le collège passe aussi en revue les feuilles de route technologiques en matière de fabrication
de pointe partout dans le monde pour déterminer les technologies émergentes qui pourraient accroître la
productivité à l’échelle locale. Cette démarche aura une incidence considérable sur les petites entreprises qui
ont peu de temps à consacrer à l’acquisition de technologies et au développement de produits à long terme.
Des pas de géants pour des couvre-chaussures de calibre olympique
C o l o m bi e - B rita nniq u e : C a m os u n C o l l e g e Conçu par les athlètes et testé par la recherche, cet accessoire pour
chaussure révolutionnaire améliorant la performance vise à protéger
les fondations même d’un athlète. Appelé DRYFEET, ce produit a été
élaboré par la même équipe qui conçoit de l’équipement pour les Seals
de la marine américaine. Il s’agit en fait d’un couvre chaussure hydrofuge
pour les chaussures à crampons de rugby et de soccer bloquant 95 %
de l’humidité qui, d’ordinaire, s’infiltrerait jusqu’aux pieds.
Pour veiller à ce que le produit réponde aux attentes élevées des athlètes
en matière de performance, DRYFEET a conclu un partenariat avec le Sport
Innovation Centre (SPIN) du Camosun College, bénéficiaire d’une subvention
de renforcement de l’innovation. Le SPIN est la première installation d’essais
d’équipement et d’intégration de la technologie de pointe au Canada pour les sports olympiques et les
athlètes d’élite.
En soumettant DRYFEET à une batterie complète de tests (abrasion, résistance à la traction, thermorégulation,
amélioration de la performance et infiltration et rétention d’eau), le SPIN a su prouver que le produit était fin
prêt pour le marché et qu’il répondait aux normes les plus élevées.
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Fa bric ation
« Après 24 mois, l’élaboration de 22 versions du produit et de nombreux obstacles, nous sommes
enfin parvenus à mettre au point le produit que nous voulions. À titre de partenaire, le SPIN a fait
partie intégrante de notre processus de R-D en confirmant et en améliorant la performance de ce
miraculeux produit novateur aux résultats fracassants, DRYFEET. Et pour cause, le SPIN abrite
des installations et un personnel de calibre international. »
– Matt Weingart, cofondateur, DRYFEET
Ériger la maison verte
O nta rio : G e or g e B ro w n C o l l e g e Le George Brown College s’est joint à une entreprise axée sur les énergies renouvelables pour élaborer
une nouvelle technologie, le Heart Transverter. Grâce à une subvention de renforcement de l’innovation
et à une subvention de la Fondation canadienne pour l’innovation, cette technologie améliore les connexions
des énergies renouvelables sur le réseau électrique en retirant toute instabilité engendrée par l’énergie
solaire ou éolienne.
Menée par le Centre for Construction and Engineering Technologies, de concert avec une équipe de
chercheurs et d’étudiants du programme de technique en génie électromécanique, cette recherche
collaborative réunit le collège et Butterfly Energetics inc. (BEI), une entreprise d’intégration de systèmes
élaborant des solutions durables d’énergie renouvelable.
La première phase du projet étant terminée, l’équipe de recherche en est maintenant à recueillir des
données de référence qui serviront à comparer les sources d’énergie en courant alternatif aux sources en
courant continu afin de mieux évaluer la performance du produit. L’objectif : élaborer et mettre à l’essai le
Heart Transverter comme bloc d’alimentation pour les nouvelles technologies d’éclairage DEL et les piles.
Après ces évaluations, pourront commencer les essais dans une maison « intelligente » complètement
automatisée, ce qui élargira les parts de marché potentielles du Heart Transverter à titre de méthode
efficace de coordination des sources d’énergie renouvelables, comme l’énergie solaire et éolienne.
De l’idée au 3D : tout un atout pour les entreprises locales
Q u é b e c : C é g e p r é g ion a l d e L a n a u d i è r e Grâce à une subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée, le Centre d’expertise et de
formation en design industriel (CEFdi) du cégep a acquis deux modèles d’imprimantes 3D et un scanneur
portable pour accroître son expertise en prototypage rapide dans le cadre de projets de recherche. Le Centre
aide les entreprises régionales en mettant à leur disposition un laboratoire de prototypage rapide pour qu’ils
mettent à l’essai leurs applications potentielles d’impression 3D et de numérisation.
Cette initiative a des répercussions directes sur les entreprises locales. Par exemple, une entreprise a fait
produire des pièces « imprimées » en 3D à l’aide des deux technologies du Centre. Par la suite, les pièces
ont été ajustées, puis validées. Grâce à la technologie de thermoformage de PVC, directement appliquée
sur les prototypes imprimés, les pièces ont été utilisées pour des essais en situation réelle. C’est ainsi que
les chercheurs ont épargné temps et argent pour développer de nouveaux produits et évaluer la meilleure
technologie pour cette application.
Dans le cadre de leur programme d’études, tous les étudiants ont la possibilité d’utiliser le nouvel
équipement et d’en connaître les fonctionnalités. Certains d’entre eux se sont même trouvé des stages
au sein d’entreprises qui ont recours à l’impression 3D pour le prototypage rapide.
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Fa bric ation
Des solides liens établis avec l’industrie locale en seulement un an
C o l o m bi e - B rita nniq u e : C a m os u n C o l l e g e Victoria accueille plus de 800 entreprises de technologie dont les retombées économiques sont évaluées
à 2,5 milliards de dollars. Grâce à une subvention d’établissement de centres d’accès à la technologie,
CamosunTech offre un vaste choix de services de renforcement de l’innovation aux multiples entreprises
de la région.
Balayage 3D, modélisation informatique, prototypage rapide, fabrication d’additifs, fraisage multiaxial à
grande échelle pour l’industrie des composites, sans oublier un large éventail de services de conception
mettant à contribution les professeurs et les étudiants du collège, ne sont que quelques-uns des nombreux
services offerts.
Depuis ses débuts au printemps 2012, CamosunTech a produit plus de 1 000 prototypes pour des douzaines
d’entreprises locales. Le centre a aussi jeté les bases de partenariats réunissant professeurs, étudiants et
industries locales en allant chercher plusieurs subventions de recherche et développement appliquée.
Le partenariat conclu avec Scott Plastics ltée (Scotty) en est un exemple.
Fabriquant au départ des prototypes pour Scotty, le collège a constaté que
la technique de prototypage rapide pouvait très bien s’appliquer au moulage
par injection pour les petites productions, ouvrant ainsi un nouveau marché
pour l’entreprise. Dans le cadre d’un autre projet financé par le Programme
d’innovation dans les collèges et la communauté, le collège a conçu un boîtier
robuste pour Reach Technologies inc., un produit que l’entreprise a l’intention
de produire à Victoria et de mettre en marché. Voilà un bel exemple d’une
collaboration bénéfique pour tous : les professeurs s’engagent dans leur
communauté, les étudiants acquièrent des connaissances en travaillant à des
projets pertinents et tissent des liens susceptibles de déboucher sur des emplois
et les entreprises bénéficient du renforcement de l’innovation locale.
Dans un avenir proche, CamosunTech se concentrera sur l’industrie des composites et intensifiera son soutien
envers les entreprises locales développant des aéronefs ou des drones autonomes, renforçant ainsi ses liens
avec l’industrie aérospatiale locale.
« L’équipe de recherche appliquée du Camosun College est des plus dynamiques et rapide et offre
toujours un excellent produit à Forest Technology Systems. Leur service de prototypage rapide, une
ressource locale et abordable, est désormais une étape importante de notre processus de conception
de produits. »
– Phil Jones, directeur de l’exploitation, Forest Technology Systems inc.
« Starfish Medical a recours aux services de prototypage du Camosun College depuis environ
deux ans, et nous sommes ravis des liens qui se sont tissés entre notre équipe de conception et
celle de la recherche appliquée du collège. Les services de l’entreprise sont devenus une ressource
importante pour Starfish à l’échelle locale. »
– John Walmsley, vice-président du développement de produits, StarFish Medical
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Fa bric ation
Des joueurs des ligues majeures dans la recherche en aérospatiale
Q u é b e c : C o l l è g e É d o u a r d - Montp e tit — C e ntr e t e c h no l o g iq u e e n a é rospati a l e ( C TA ) Grâce à une subvention de renforcement de l’innovation, le Collège Édouard-Montpetit et le CTA dirigent
un programme de recherche quinquennal sur l’inspection des composantes aérospatiales des matériaux
composites en partenariat avec sept entreprises du domaine, à savoir Delastek, Marquez Transtech, FDC
Composites, L-3 MAS, Héroux-Devtek, Pratt & Whitney Canada et Bombardier. La recherche concerne
l’application de technologies d’inspection non destructive, comme la thermographie, la shéarographie, le
laser ultrason et les technologies de dimensionnement laser, sur des matériaux composites.
Les chercheurs souhaitent élaborer des méthodes fiables d’inspection de la qualité des pièces après leur
fabrication et pendant leur durée de vie à bord d’un avion. La bourse a permis de lancer des projets connexes,
notamment la robotisation d’un laser ultrason, la création de coupons normalisés pour la calibration et la
qualification de technologies, la caractérisation des défauts détectables selon le type et l’application d’une
pièce donnée.
Une trentaine de stagiaires collégiaux ont pris part aux projets avec une équipe d’experts composée de
trois professeurs du collège, d’ingénieurs et de techniciens du CTA. Au cours de la première année, l’équipe
a monté l’équipement, présenté un exposé sur l’inspection au laser ultrason lors du Colloque aérotechnique
2012, organisé des formations sur la thermographie pour les membres l’équipe et conclu un partenariat avec
le Centre spatial de Liège pour promouvoir les premiers projets et les connaissances acquises.
« Le nouveau service avionique du CTA permet de réduire nos risques et d’accélérer le développement
de nouvelles composantes avioniques, ce qui améliore notre compétitivité à l’échelle mondiale. »
– Daniel Guertin, directeur, CMC Électronique
Des nouvelles orientations pour la recherche en sport et bien-être
A l b e rta : S A I T P O LY T E C H N I C
Grâce à une subvention de chaires de recherche industrielle dans les collèges du CRSNG, le
SAIT Polytechnic pourra soutenir une chaire de recherche sur les technologies liées au sport et
au bien-être à son institut.
Le SAIT travaille depuis longtemps à des projets d’ingénierie liés au sport pour les
fédérations sportives pancanadiennes de bobsleigh, de luge, de ski alpin, et de patinage
de vitesse. En mars 2012, le SAIT a mis sur pied le Sports and Wellness Engineering
Technology Institute dans le but d’offrir un accès à de l’équipement spécialisé et une
expertise précise surtout axée sur la conception et la fabrication de prototypes et les
services techniques de conception mécanique.
Le titulaire de la chaire de recherche industrielle, Alex Zahavich, a pour mission
de combler les lacunes déterminées en développement et en transfert de
technologies dans les secteurs du sport, des loisirs et du bien-être. Il servira
de personne ressource principale appuyant les organisations sportives
pancanadiennes et les entreprises de sport et de bien-être nécessitant des
services de conception, de fabrication et de mise à l’essai des nouvelles
technologies. Enfin, il enrichira le programme d’enseignement de l’institut et
multipliera les possibilités pour les étudiants menant des projets cadres axés
sur les technologies liées aux sports et au bien-être.
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Alex Zahavich, titulaire de la
chaire de recherche industrielle
dans les collèges du CRSNG en
techniques d’ingénierie appliquées
au sport et au bien être,
SAIT Polytechnic
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Fa bric ation
Un chariot ambulatoire robotisé pour améliorer l’efficacité des soins de santé
C o l o m bi e B rita nniq u e : E m i ly C a rr Uni v e rsit y of Art + D e si g n Providence Health Care collabore avec la Emily Carr University pour concevoir et mettre à l’essai un chariot
ambulatoire robotisé qui sera utilisé par les cliniciens dans un nouvel établissement de soins ambulatoires
sur le campus du St. Paul’s Hospital. Il s’agit d’un projet de collaboration idéal soutenu par une subvention
de renforcement de l’innovation.
Sous la supervision du directeur du Heath Design Lab, les adjoints à la
recherche collaborent avec Providence Health Care au développement d’un
chariot qui rendra les salles de traitement plus multifonctionnelles, et ce, dans
l’optique de réduire les coûts, ce chariot permettant d’améliorer l’utilisation de
l’espace et des fournitures et de réduire le gaspillage. Les fournitures du chariot
seront remplacées quotidiennement en fonction des besoins précis des cliniciens
et des patients. De plus, l’appareil se rendra lui-même à la salle de traitement du
clinicien et retournera à son lieu de réapprovisionnement à des intervalles préétablis.
« Cette collaboration avec la Emily Carr University est inestimable pour nous,
car elle nous aide à conceptualiser et à mettre en mots le développement de
cette pièce d’équipement. Le travail des étudiants contribuera assurément au
rayonnement de notre nouvel établissement de soins ambulatoires. »
– Darlene MacKinnon, agente en chef de la planification clinique
Partenariat de soudage laser avec Bombardier
Q u é b e c : C é g e p d e L a P oc ati è r e — S o l u tions N o v i k a En fabrication de véhicules ferroviaires, le soudage a une incidence majeure sur la qualité globale du produit
et la capacité de production. C’est pourquoi Bombardier Transport Amérique du Nord (BTAN) et Novika
(le CCTT affilié au Cégep de La Pocatière) travaillent en collaboration depuis 2008 au développement de
procédés de soudage laser dans le cadre d’un projet de R D bénéficiant d’une subvention de renforcement
de l’innovation.
Ce partenariat a permis d’optimiser le procédé de soudage laser de BTAN utilisé pendant la fabrication,
d’élaborer des applications et des procédés novateurs, de surmonter des contraintes technologiques et
d’effectuer un transfert d’expertise aux employés de BTAN. En plus d’accroître la productivité par une diminution de 90 % du temps machine, le soudage laser permet
à BTAN d’obtenir des produits dont l’esthétique dépasse celle des assemblages réalisés par les procédés de
soudage classiques. De plus, les récentes innovations conjointes de BTAN et de Novika en soudage hybride
laser-GMAW renforcent nettement la résistance des joints soudés, ce qui rend possible la fabrication et la
réingénierie de produits plus légers et plus écologiques, et ce, à moindres coûts.
À ce jour, les partenaires ont développé une solide expertise reposant sur une expérience pratique du soudage
laser, et BTAN est parvenue à intégrer l’avantageux procédé à ses activités de fabrication, alors que Novika
offre désormais à ses clients une nouvelle gamme de services en plus de profiter d’une visibilité accrue au
sein de l’industrie.
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Fa bric ation
Accroître l’offre de produits sur les marchés mondiaux
C o l o m bi e - B rita nniq u e : C a m os u n C o l l e g e Le Centre for Applied Research and Innovation du Camosun College vient de mener à bien un projet
réunissant les départements de techniques d’ingénierie mécanique et électronique et le partenaire industriel
ESI Environmental Sensors inc.
Grâce à une subvention de recherche et développement appliquée, les chercheurs ont conçu et élaboré
une sonde à capteur de profil d’humidité des sols. Ce système a permis à ESI d’élargir son offre de produits
sur les marchés mondiaux, plus précisément ceux de l’agriculture, de la recherche et de l’entretien du gazon.
Ce projet conjoint présentait des défis de conception mécanique et électronique, car il fallait créer un boîtier
de sonde extensible, de même qu’un système de capteurs économique à la sensibilité accrue. Il s’agit du
premier projet de recherche mené de concert avec un partenaire de l’industrie où le personnel et les étudiants
d’ingénierie mécanique et électronique ont tiré parti de cette collaboration enrichissante.
« Depuis les 18 derniers mois, le personnel et les étudiants du Camosun College ont collaboré
avec notre entreprise pour renforcer nos efforts de développement de produits et de recherche
technologique dans les domaines de l’ingénierie mécanique et électronique. Ces efforts ont eu des
retombées considérables sur nos réalisations, allant jusqu’à la commercialisation de nouveaux
produits. D’autres possibilités s’offrent à nous, alors voilà pourquoi nous espérons maintenir nos activités de recherche collaborative avec le collège afin de renforcer encore davantage nos capacités et nos initiatives de développement. »
– Bernard M. Beauchesne, chef de l’exploitation, ESI Environmental Sensors inc.
Souplesse accrue et réduction des coûts grâce au soudage robotisé
Q u é b e c : C é g e p d e L é v is L a u zon — C e ntr e d e robotiq u e e t d e v ision in d u stri e l l e ( C R V I ) Grâce à une subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée, le CRVI, affilié au Cégep de
Lévis-Lauzon, a fait l’achat d’une cellule multirobots dans laquelle trois robots et une source de soudage MIG
travaillent de concert pour souder sans gabarit (jigless en anglais). Plus précisément, il s’agit de deux robots
manipulateurs munis de préhenseurs intelligents qui permettent de prendre et d’assembler les pièces à souder.
Un troisième robot soutient la torche MIG pour permettre le soudage sans gabarit externe; normalement, il en
faut plusieurs pour maintenir les pièces à souder ensemble. Les coûts qu’occasionnent ces gabarits ne sont
pas négligeables : ces pièces doivent être conçues, fabriquées, validées, entretenues
et modifiées, au besoin, en raison de l’usure, de la dégradation ou des nouvelles
exigences des composantes. Ces coûts peuvent vite gonfler pour une entreprise si la
quantité d’assemblages à produire est importante.
Cette nouvelle technologie robotique élimine une grande part des coûts
associés aux gabarits. Bien que d’autres investissements soient à prévoir
en conséquence – comme le temps d’apprentissage et de programmation
nécessaire – les coûts d’entretien physique et d’entreposage s’en trouvent
réduits. De plus, la souplesse que procure la cellule est supérieure à
celle des méthodes traditionnelles, et une fois les compétences en
programmation acquises, les coûts associés aux modifications des
pièces baissent considérablement.
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Fa bric ation
En effet, lorsqu’il y a changement de pièce, il faut simplement ajuster le programme en conséquence et
non pas apporter des modifications physiques au gabarit.
Cette nouvelle technologie est des plus prometteuses pour les entreprises qui sont rendues à ce stade;
les futures avancées technologiques permettront à un nombre accru d’entreprises d’y avoir accès.
Mise sur pied d’un centre de produits révolutionnaires
A l b e rta : N ort h e rn A l b e rta I nstit u t e of T e c h no l o g y ( N A I T ) En moins d’un an, le Nanotechnology Centre for Applied Research, Industry Training and Services
(NanoCARTS) a amené près de trois millions de dollars en projets au NAIT.
Le centre NanoCARTS a été fondé pour répondre aux besoins en nanotechnologie et en microtechnologie
des PME travaillant dans les secteurs du prototypage, du développement et de l’amélioration de produits,
des essais, de la formation et de la caractérisation. Il a vu le jour grâce à une subvention d’établissement
de centres d’accès à la technologie et à des fonds supplémentaires de l’organisme Alberta Innovates
Technology Futures.
Le premier des deux principaux projets est une collaboration avec Alberta Nano-Monitoring Systems (ANMS)
qui vise à développer des applications locales pour l’appareil révolutionnaire de l’entreprise, soit son analyseur
des tailles des particules. Le second projet vise à élaborer un portail en ligne pour les neuf fournisseurs de
services en micro et nanotechnologie et les petits partenaires commerciaux de l’Alberta. Ce portail sera
une sorte de centre où clients potentiels et fournisseurs de services pourront échanger de l’information
sur l’industrie.
« Comme bien d’autres entreprises en démarrage dans le secteur
de la haute technologie, nous cherchons à étendre nos activités
sur les marchés internationaux. Grâce à son infrastructure unique
combinant affaires et technologie, sans oublier son dévouement
envers la nanotechnologie, le NAIT sera un allié important pour ANMS
dans le développement de notre produit. »
– Meir Teichner, PDG, ANMS
ANMS embauchera des ingénieurs et d’autres employés de la province pour élaborer
et distribuer son produit en Amérique du Nord, en commençant par l’Alberta.
« Ce projet est une occasion en or pour les chercheurs du NAIT de participer au
développement d’un système de pointe en nanotechnologie. Leur expertise servira à élaborer divers prototypes et de nouvelles technologies. De plus, les professeurs perfectionneront leurs compétences pendant le déroulement du projet. »
– David Carpenter, vice-président adjoint à l’enseignement et recherche appliquée, NAIT
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Fa bric ation
La rétroingénierie au service des concepteurs locaux
O ntario : N iagara C ollege
L’appareil technique FaroArm, acquis au moyen d’une subvention d’outils et d’instruments de recherche
appliquée, a renforcé la capacité en rétroingénierie du Niagara College en plus d’avoir amélioré son offre
de produits et de solutions novatrices aux entreprises locales.
La modélisation paramétrique améliore l’analyse et la conception des produits pour mieux manipuler les
données, ce qui permet d’élaborer une nouvelle version d’une composante donnée. Il est ensuite possible
de créer en un clin d’œil un prototype de la composante modifiée au moyen de procédés d’impression 3D
poussée plus loin qu’à l’ordinaire pour approfondir l’analyse et concevoir de nombreuses versions d’une
même composante afin de retenir la meilleure, et ce, rapidement et de façon économique.
« Renforcer notre capacité en rétroingénierie nous positionne encore mieux dans l’industrie, car
nous pouvons entreprendre des projets de recherche appliquée et offrir une formation de haute
qualité à la main-d’œuvre de demain. »
– Al Munro, professeur en techniques d’ingénierie mécanique, Niagara College
La collaboration entre le Niagara College et Koppers Fishing & Tackle Corp. illustre à merveille les avantages
du FaroArm. Conçus avec le plus grand soin, les appâts à poissons de Koppers sont sans doute les plus
vraisemblables de l’industrie. L’entreprise de cinq ans travaille de près avec Niagara Research à l’élaboration
d’un processus tirant parti des techniques de prototypage rapide pour concevoir ses appâts. Avant ce projet
de recherche, Koppers Fishing faisait appel à des entreprises étrangères pour la fabrication de ses moules à
appâts. Afin que Koppers puisse exercer un plus grand contrôle sur la propriété intellectuelle et la qualité de
son produit, la recherche avait pour objectif de ramener ce processus dans la région. Les chercheurs ont donc
fourni à Koppers une méthode éprouvée de rétroingénierie pour créer une base de données CAO à utiliser
ultérieurement pour la fabrication de ses appâts.
Fabrication de moules pour les applications de moulage par injection
C o l o m bi e - B rita nniq u e : C a m os u n C o l l e g e Grâce à une subvention de recherche et développement appliquée, un nouveau
partenariat collégial universitaire axé sur l’outillage pour le moulage par injection
a vu le jour sur l’île de Vancouver.
L’entreprise participante est Scott Plastics Ltd et ses nombreuses filiales,
notamment Scotty Fishing, Scotty Paddlesports, Scotty Fire et Scotty
Motorsports. Scotty distribue ses produits dans plus de 30 pays répartis
sur six continents, et Scott Plastics collabore avec le Camosun College
et son équipe d’experts en fabrication.
Ce projet de recherche d’un an soutiendra la formation d’un professeur
en techniques d’ingénierie mécanique de l’école des métiers et de la
technologie du collège pour l’aider à mieux maîtriser les techniques de
prototypage rapide visant la fabrication de moules dans le cadre d’un
processus de moulage par injection pour petites productions.
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Fa bric ation
Les résultats du projet donneront la chance à Scott Plastics de conquérir un nouveau marché, qui se trouvait
surtout en Asie jusqu’à tout récemment.
« L’expérience de travail avec l’équipe de recherche appliquée du Camosun College a été extrêmement
enrichissante pour Scott Plastics. Nos projets ont été menés de main de maître et avec une grande
efficacité par une équipe de professionnels des plus compétentes. Cette équipe prend la peine non
seulement de comprendre nos besoins actuels, mais de prévoir les ressources dont nous aurons
besoin. Le financement en recherche appliquée octroyé au collège a eu des retombées positives
directes pour Scott Plastics dans la mesure où nous avons eu la chance de mettre à profit une
ressource qui n’existait tout simplement pas auparavant ou qui ne se trouvait qu’aux États-Unis. »
– Jeff Lewis, gestionnaire de projet, Scott Plastics Ltd
Équipement de dépôt sous vide par évaporation thermique et Glovebox
O ntario : N iagara C ollege
La technologie photovoltaïque organique (ou cellules solaires organiques) est désormais considérée comme
l’une des méthodes de production d’énergie propre et renouvelable les plus prometteuses et les moins chères.
L’équipement de dépôt sous vide par évaporation thermique, acquis au moyen d’une subvention d’outils
et d’instruments de recherche appliquée, permet aux étudiants du Niagara College de développer leurs
compétences, l’étude des propriétés distinctives des matières organiques faisant désormais partie du
programme d’enseignement et des projets de recherche appliquée. Cet équipement a aussi permis au
collège d’établir des partenariats avec des établissements d’enseignement de l’Ontario et d’ailleurs. Niagara
Research, la division de recherche et d’innovation du Niagara College, a conclu un partenariat avec l’école
de génie de la McMaster University, l’école de technologie de l’affichage de l’Université Hoseo, en Corée du
Sud, et le programme de photonique du Niagara College. Un étudiant diplômé de McMaster, des conseillers
des deux universités partenaires et un chercheur du programme de photonique du collège collaborent au
projet de l’équipement de dépôt sous vide par évaporation thermique et à Glovebox pour étudier les matières
organiques utilisables pour la production d’énergies renouvelables et écologiques.
Tisser l’avenir avec les technologies textiles
Q u é b e c : C é g e p d e S a int- H ya cint h e — C e ntr e d ’ e x c e l l e nc e d e s t e c h no l o g i e s t e x ti l e s g é os y nt h é tiq u e s e t m at é ri a u x so u p l e s ( Gro u p e C T T ) Les techniques textiles auront bientôt des répercussions considérables sur l’avenir de nombreuses filières
industrielles du Canada, notamment les transports, la défense, la santé et la construction. En fait, le pays
est sur le point de devenir un chef de file dans ce domaine technologique, car les textiles sont désormais
des composantes essentielles dans les produits de pointe de demain. Les avancées novatrices au sein de
cette industrie canadienne encourageront la création d’emploi et le maintien en poste des travailleurs, réduira
l’empreinte écologique du pays et améliorera les conditions des travailleurs et des patients.
Au cégep de Saint-Hyacinthe et à son centre affilié, le Groupe CTT, le professeur Olivier Vermeersch, titulaire
de la chaire de recherche industrielle dans les collèges du CRSNG en textiles techniques innovants,
dirigera les équipes de recherche dont les efforts seront axés sur les trois thématiques principales suivantes :
•développement durable, construction durable et revalorisation;
•protection, sécurité, confort et toxicité;
•textiles intelligents.
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Fa bric ation
Qu’elles cherchent de meilleures solutions pour confectionner des vêtements de protection
(comme ceux des premiers répondants ou des militaires) ou pour réduire le poids des pièces
composites des véhicules, les entreprises et les organisations exigent des technologies
qui leur permettront de se démarquer de la concurrence. Les champs d’application de ces
textiles novateurs sont nombreux. En voici quelques exemples : protection des militaires
et de leurs armements, structures en fibre de carbone pour composites permettant
d’améliorer le rendement énergétique et la sécurité des avions et des voitures, textiles
munis de senseurs physiologiques pour la détection rapide de problèmes chez les
patients ambulatoires ou les travailleurs dans des conditions extrêmes et systèmes
textiles comportant toutes les caractéristiques nécessaires pour les constructions
Olivier Vermeersch, titulaire de
la chaire de recherche industrielle
de demain.
dans les collèges du CRSNG en
textiles techniques innovants,
cégep de Saint-Hyacinthe
Les partenaires industriels de ce projet – Belt-Tech Products, Stedfast, Soleno
Textiles, Filspec et Logistik Unicorp – sont des chefs de file dans leur secteur
d’activité respectif au sein de l’industrie textile locale. Ils mettent en marché des
produits brevetés, élaborés en partenariat avec le Groupe CTT, partenaire incontournable de la chaire.
À titre de membres fondateurs, ils misent sur l’innovation et en font leur stratégie de développement dans
un contexte commercial exigeant tout en collaborant au sein de la chaîne complète de valeur.
Occuper les feux de la rampe en éclairagisme
O ntario : N iagara C ollege
Le nouvel équipement de mesure radiométrique et photométrique, acheté grâce à une subvention d’outils
et d’instruments de recherche appliquée, a été installé au Niagara College. Cet équipement renforce
la capacité du collège de répondre aux besoins d’innovation des entreprises locales et des chefs de file
de l’industrie en s’engageant à faire croître et à promouvoir des technologies d’éclairage durables,
écoénergétiques et écologiques en Ontario et partout au Canada. Plusieurs partenaires de l’industrie
ont demandé s’ils pouvaient utiliser l’équipement, dont, récemment, un partenaire qui voulait tester
des ampoules LED.
Ayant bonifié ses installations actuelles de nouveaux équipements de mesure radiométrique et photométrique,
le collège peut désormais bien préparer ses étudiants à prendre les devants de l’innovation en éclairagisme.
En qualité de techniciens et de technologues en photonique, les diplômés du Niagara College offrent de
solides compétences aux employeurs en technologies laser, de même qu’en technologies du vide et de la
fibre optique.
« Au cours des cinq dernières années, des changements importants ont modifié le domaine de l’éclairagisme, notamment l’évolution de l’éclairage à semi conducteurs. Ce nouvel équipement
améliorera beaucoup l’expérience des étudiants en leur donnant la chance d’expérimenter avec
des produits de pointe dans leur champ d’études. »
– Alexander McGlashan, coordonnateur conjoint du programme de photonique au Niagara College
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Fa bric ation
Améliorer l’efficacité énergétique des immeubles
M a nitob a : R e d R i v e r C o l l e g e À titre de chef de file en recherche appliquée sur la construction d’infrastructures, le Red River College a
bénéficié d’une subvention de renforcement de l’innovation pour financer son Centre for Sustainable
Infrastructure. En juin 2012, le groupe de recherche en techniques d’infrastructure durable, le
Sustainable Infrastructure Technology Research Group (SITRG) du collège a mené à bien des vérifications
visant à détecter les fuites d’air dans un immeuble de bureaux de 16 étages et de 17 744 m2 situé au
363 de la rue Broadway à Winnipeg.
Les étudiants des programmes techniques d’ingénierie mécanique et électrique ont largement contribué à ces
vérifications. Les fuites d’air nuisent grandement à l’efficacité énergétique, à la durabilité, à la qualité de l’air et
au confort d’un immeuble. Après la réhabilitation de l’immeuble, les vérifications menées
au 363 de la rue Broadway ont révélé une amélioration de 16 % de l’imperméabilité à
l’air – une donnée importante pour le propriétaire et l’équipe de conception responsable
de la réhabilitation.
De plus en plus, on érige et on réhabilite des immeubles en tenant compte de leur efficacité
énergétique et de leur durabilité, sans toutefois effectuer de vérifications sur l’imperméabilité à
l’air. Bien que l’on accorde une attention accrue à cet aspect aux États-Unis et au Royaume-Uni,
c’est rarement le cas dans des régions où le climat s’apparente à celui du Manitoba.
L’équipe de recherche contribuera aussi à l’établissement d’une base de données sur les
caractéristiques de l’imperméabilité à l’air des immeubles commerciaux manitobains existants
et des nouveaux immeubles également. Poursuivant sur cette lancée, le SITRG a conclu un partenariat
avec Manitoba Hydro pour mener d’autres vérifications dans une vingtaine d’immeubles commerciaux.
La première subvention offerte par le Programme d’innovation dans les collèges et la communauté a donné
le coup d’envoi à toute une série d’initiatives d’efficacité énergétique dans les immeubles de la province.
« Nous allons vérifier l’imperméabilité à l’air dans un sous-ensemble d’immeubles avant et après
leur réhabilitation afin de déterminer la faisabilité des stratégies d’étanchéisation les plus abordables. Cette approche nous fournira des données précieuses sur les façons d’améliorer la conception, la
construction et l’exploitation des immeubles commerciaux. »
– Harry Schroeder, promoteur de projet principal, Manitoba Hydro
Une camisole unique pour surveiller la santé des athlètes à distance
Q u é b e c : C é g e p M a ri e - Victorin — C e ntr e d e r e c h e rc h e e t d ’ inno vation e n h a bi l l e m e nt ( Vestechpro )
Imaginez ceci : un hockeyeur effectue son entraînement quotidien sur la glace pendant que son vêtement
transmet ses signes vitaux à distance à son médecin, qui les évalue en temps réel. Ne rêvez plus! L’entreprise
montréalaise Carré Technologies a bel et bien conçu un tel vêtement intelligent révolutionnaire qui sera bientôt
disponible sur le marché.
Oubliez les examens de performance lourds et dépassés! Simple d’utilisation, la camisole de Carré Technologies
permet de capter les signes vitaux du sujet à distance, sans le gêner dans ses mouvements. Des capteurs
intégrés dans le textile enregistrent son électrocardiogramme et ses respirations thoraciques et abdominales.
Ces données, transmises à un iPod grâce à un petit appareil Bluetooth, sont traitées automatiquement par
un logiciel.
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Fa bric ation
Le défi était de concevoir un vêtement léger et souple capable de capter les signaux, et ce, peu importe les
mouvements effectués. Et c’est grâce à l’émergence de l’informatique mobile que l’idée de Vestechpro a pu être
mise pratique. En collaboration avec le Cégep Marie-Victorin, l’entreprise a conçu une centaine de prototypes.
« En tant qu’ingénieurs, nous savions comment créer le logiciel. Ce qui est compliqué, c’est le textile.
Les employés de Vestechpro sont des experts dans le domaine, de vrais artistes! Ils nous ont épargné
bien des soucis, et ç’a été un réel plaisir de collaborer avec eux! »
– Yvan Ouellet, vice-président au développement des affaires, Carré Technologies
Appuyé par une subvention de recherche et développement appliquée, ce partenariat collégial-industriel
permettra de créer une gamme complète de vêtements. La demande est forte. De nombreuses organisations,
comme l’Agence spatiale canadienne et la Ligue de hockey junior majeur du Québec, ont même déjà passé
leurs commandes.
« Carré Technologies est très ouverte aux nouvelles idées. Elle peut compter sur une équipe jeune,
créative et dynamique, qui n’en est pas à sa première invention. »
– Christine Harding, directrice de la recherche et du développement, Vestechpro
Aider une petite entreprise d’électronique à concevoir et à élaborer de
l’équipement d’essai pour conquérir de nouveaux marchés
C o l o m bi e - B rita nniq u e : C a m os u n C o l l e g e Reach Technologies inc. est une petite entreprise bien établie forte de cinq employés à temps plein qui
développe des produits visant à diagnostiquer les symptômes annonçant la défaillance de nombreux appareils
et ainsi donner l’occasion aux propriétaires de ces appareils de miser sur l’entretien préventif plutôt que sur le
remplacement de pièces coûteuses. La capacité de conception et de production électronique de l’entreprise
est solide et reconnue au sein du marché.
Depuis ses débuts, Reach évolue dans l’industrie aérospatiale, mais la demande du marché l’a amené à offrir
ses services dans les secteurs ferroviaire et maritime, qui ont également besoin des produits de Reach pour
prévoir les défaillances de leur équipement. Il n’en demeure pas moins que l’entreprise avait besoin d’aide
pour profiter de ce nouveau marché.
Sans service interne de conception mécanique, Reach Technologies inc. a donc conclu un partenariat avec
le Camosun College pour tirer parti du travail des étudiants et, dans certains cas, les engager une fois
diplômés. Financé par une subvention de recherche et développement appliquée, ce partenariat a d’abord
abouti à la création d’un boîtier renforcé pour de l’équipement d’essai électronique. Ce boîtier comportait
une interface utilisateur intégrée pour tablette Android et Apple, une partie modifiable pour les interrupteurs
et les connecteurs, une zone de montage pour les circuits imprimés de propriété exclusive, une batterie et un
système de rechargement de piles élaboré précédemment par Reach Technologies. Le résultat : un nouveau
prototype fin prêt pour une production à petite échelle.
« Dans le cadre de ce projet, nous avions besoin d’une expertise qui nous faisait défaut à l’interne. Cette subvention nous a donné accès aux professeurs et aux étudiants du Camosun College, de
même qu’à leur équipement de pointe pour nos besoins en prototypage rapide. Le financement
du développement de produits est toujours source de difficultés pour les petites entreprises.
Collaborer avec le collège nous a permis d’élaborer un produit prêt pour le marché très
rapidement, bien plus que si nous avions procédé autrement. »
– Kevin Westwick, chef des services financiers, Reach Technologies inc.
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Sciences et technologies environnementales
Le secteur des sciences et technologies environnementales s’ancre à de nombreux autres secteurs de l’économie,
y compris la fabrication, l’agriculture et la technologie de l’information. À bien des égards, il s’agit d’un secteur
transversal, qui établit des principes et fixe des objectifs favorables au respect de l’environnement. Par ailleurs,
le Plan pour les sciences d’Environnement Canada formule lui aussi divers objectifs, notamment celui de
renforcer la contribution des sciences environnementales à la qualité de l’environnement, à la sécurité, à la
santé et à la prospérité.
Le Plan pour les sciences fait état de défis et de possibilités qui englobent le perfectionnement des modèles
prévisionnels, la conservation du capital naturel, la résilience des écosystèmes et l’approvisionnement en eau.
Le rehaussement des niveaux de vie, y lit-on, passe entre autres par la protection de la santé humaine, la
préservation de l’environnement et l’utilisation efficace des ressources. Il faut pour cela intégrer les priorités
environnementales, économiques et sociales aux politiques et aux programmes, et encourager à l’action
aussi bien la population que l’industrie et les gouvernements.
Les collèges du Canada intègrent justement les principes et les méthodes de protection de l’environnement
dans des projets qui concernent simultanément d’autres secteurs et font de la recherche appliquée axée sur
l’environnement et sur les moyens de le protéger.
Semer pour accélérer la remise en état des sables bitumineux
A l b e rta : Gr a n d e P r a iri e R e g ion a l C o l l e g e On croit généralement que l’hiver n’est pas particulièrement propice au repiquage des semis d’arbres. Et
pourtant, le Grande Prairie Regional College rapporte un taux de survie de 94 % de ses petites épinettes
noires plantées à -17 °C.
La plantation hivernale est un volet de l’initiative « Pollutants to Products » (P2P), financée par une
subvention de renforcement de l’innovation, qui vise à transformer des polluants et des résidus en produits
utiles, à l’aide d’arbres et de microalgues. La plantation hivernale avait pour but d’accélérer la remise en état
des forêts des milieux humides mises à mal par l’exploitation des sables bitumineux. Le tout est financé par
l’Oil Sands Leadership Initiative (OSLI).
« Avec une liste de partenaires en croissance parmi les industries régionales et nationales, l’initiative
P2P fait maintenant aussi partie des solutions écologiques à l’exploitation des sables bitumineux de
l’Alberta et nous en sommes très fiers! »
– Weixing Tan, chercheur principal, Initiative P2P
Le sol gelé est d’abord brisé à la rétrocaveuse, qui en fait des amas de tourbes, exposant ainsi un sol chaud
où sont plantés les semis d’épinette noire. Les racines s’établissent et les arbres survivent. Les résultats sont
si bons que l’OSLI a déjà mis la technique en pratique.
« Ce concept inédit de plantation hivernale va faciliter l’accès aux zones humides et nous permettre
d’améliorer les processus de remise en état des écosystèmes de la région boréale. »
– Jeremy Reid, biologiste professionnel, spécialiste de l’environnement, Nexen Inc.
Le PDG de Suncor parle d’une des plus grandes innovations dans la remise en état des sables bitumineux.
Le rendement des plantations sera surveillé de près pendant quelques années.
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S cience S et techn O L O G I E S en v ironnementA L E S
Trouver un substitut propre au charbon
Québec : Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue – Centre technologique des résidus industriels (CTRI)
Grâce à une subvention de recherche et développement appliquée, le CTRI, affilié au Cégep de
l’Abitibi-Témiscamingue, collabore avec FP Innovations et le Consortium de recherche et innovations en
bioprocédés industriels au Québec (CRIBIQ) au lancement d’un programme de recherche visant la mise
au point de produits à valeur ajoutée à partir de la biomasse forestière résiduelle. Le but est d’optimiser
le procédé de transformation de la biomasse forestière en biochar, en fonction de certains paramètres.
Le biochar devrait mener à la création de nombreux produits. Ceux-ci pourront entre autres servir à la
production d’énergie et remplacer les combustibles fossiles utilisés à ce jour, réduisant du coup l’empreinte
écologique de l’industrie et les émissions de gaz à effet de serre. Ils peuvent aussi remplacer la houille
bitumineuse dans certaines applications, comme le traitement des liquides et des gaz.
Ce projet novateur va consolider et diversifier les activités de transformation des produits forestiers en
Abitibi-Témiscamingue. Il ouvre également de nouvelles perspectives, jusqu’ici inaccessibles au secteur
forestier, dans le domaine de l’exploitation du charbon et de l’énergie.
« La torréfaction de la biomasse produit une substance (le biochar) comparable au charbon minéral
et utilisable dans les brûleurs et atomiseurs existants au prix de modifications et d’investissements
minimes. On peut imaginer en outre un nombre considérable de produits dérivés à valeur ajoutée.
Les industriels cherchent des moyens de réduire leur facture énergétique et la torréfaction paraît
très prometteuse à cet égard. »
– Airex Énergie
À la recherche d’outils de gestion du carbone forestier
C o l o m bi e - B rita nniq u e : S e l k ir k C o l l e g e Le Selkirk College a reçu en 2010 une subvention de renforcement de l’innovation
pour étudier les solutions de gestion du carbone forestier en partenariat avec des
entreprises locales. La subvention a donné une visibilité appréciable au collège dans
les secteurs de la foresterie et de la technologie.
Ce projet a planté un certain nombre de jalons d’importance et notamment : la
création d’un comité de pilotage qui facilite la prise de décisions, un sondage sur
les besoins des utilisateurs, un congrès international, la mise au point d’outils
Web de validation de principe, l’amorce d’un projet de contrepartie du carbone
forestier et la création d’un portail qui met cette information à la disposition des
entreprises qui envisagent la gestion du carbone forestier.
« Cette subvention a réorienté la réflexion de nos professeurs sur les moyens de gérer les paysages à long terme, et ces moyens ou solutions sont transmis à nos étudiants, qui participent au travail de surveillance du carbone, rapporte M. Wilson. En augmentant le nombre de professionnels formés aux interactions avec la collectivité, nous décuplons l’action de ces outils sur le marché local en croissance. Nous croyons aussi à l’importance de conjuguer nos travaux de R-D sur ce marché émergent aux efforts d’autres entités (organisations non-gouvernementales, organismes d’aménagement rural et instituts
technologiques), qui leur donnent de la visibilité et stimulent l’intérêt des communautés. »
– Brendan Wilson, chercheur principal, Selkirk College
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P rogramme d ’ inno vation dans les coll è ges et la communauté : D e s in v e stiss e m e nts int e llig e nts p o u r l e s e ntr e p ris e s
S cience S et techn O L O G I E S en v ironnementA L E S
« Le projet du Selkirk College est un exemple de la recherche appliquée en écologie qui, à notre
avis, sera bénéfique pour la gestion des ressources naturelles dans notre région. Nous sommes
heureux de travailler avec le collège à la transmission de cette information aux responsables de
la gestion des ressources naturelles à l’échelle régionale. »
– Jackie Morris, directrice administrative du Columbia Mountains Institute of Applied Ecology
Transformer l’industrie de l’aluminium
Q u é b e c : C é g e p d e T rois - R i v i è r e s – C e ntr e d e m é ta l l u r g i e d u Q u é b e c ( C M Q ) La nouvelle chaire de recherche industrielle dans les collèges du CRSNG en transformation
de l’aluminium accordée au CMQ, qui est affilié au Cégep de Trois-Rivières, a pour mission de
contribuer au développement de cette industrie en lui proposant des avancées technologiques
innovantes et réalistes. Son titulaire, M. Franco Chiesa, se consacre depuis 20 ans à l’innovation
appliquée au moulage de l’aluminium. Le partenaire principal de cette chaire est Rio Tinto Alcan.
Franco Chiesa,
titulaire de la chaire
de recherche collégiale
en transformation de
l’aluminium du
CRSNG, Cégep
de Trois-Rivières
Les principaux axes de recherche de la chaire dirigée par Franco Chiesa sont l’optimisation du traitement
du métal liquide, la mise en œuvre d’alliages non traditionnels, l’optimisation des procédés de fonderie, le
moulage basse pression et sous pression, l’étude de l’influence du compactage isostatique à chaud sur la
fatigue des alliages destinés à l’aéronautique et la promotion de la solidification dirigée par refroidissement
artificiel des moules. En parallèle à ces travaux, la modélisation du remplissage et de la solidification sert à
élaborer des relations permettant de prédire les propriétés mécaniques et les propriétés métallurgiques
« locales ».
Contribution des microalgues à l’énergie verte
O nta rio : L a m bton C o l l e g e Depuis la crise de l’énergie des années 1970, la sécurité et la production énergétiques à long terme tiennent
le monde en alerte. Des carburants nouveaux se démarquent comme substituts potentiels des produits
traditionnels, l’hydrogène se posant comme le combustible de l’avenir étant donné sa grande énergie
massique et sa nature non polluante.
Depuis la naissance de la Terre, la lumière solaire scinde les molécules d’eau en atomes d’hydrogène et
d’oxygène. Et nous savons depuis 70 ans que les algues vertes utilisent la lumière du soleil pour
produire de l’hydrogène moléculaire.
Grâce à une subvention de renforcement de l’innovation, l’équipe Green Energy du Lambton College,
composée de professeurs, de membres du personnel et d’étudiants, a collaboré avec la firme BioSonic
Technology Inc. à la conception, à la fabrication et à l’optimisation d’une série de photobioréacteurs
plans originaux, d’une capacité de 30 à 1000 litres, qui peuvent générer des combustibles verts, dont
l’hydrogène. Pour y parvenir on a maximisé le rapport surface/volume, l’intensité de la lumière incidente,
la productivité et la surface de captation.
Les photobioréacteurs ont été dotés d’une membrane capable de résister à la pression intense qui s’exerce
pendant le fonctionnement. Par le fond du réacteur, l’équipe a ensuite introduit un mélange de dioxyde de
carbone et d’air à travers la membrane, qui a également fait office de filtre et servi à éliminer la poussière
et les particules indésirables du flux d’air et de dioxyde de carbone. La source lumineuse était un appareil
expérimental peu énergivore.
Les premiers résultats montrent une réduction de 22 % des besoins en énergie pour les mélanges et l’éclairage.
L’équipe poursuit ses travaux afin d’optimiser la technique.
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S cience S et techn O L O G I E S en v ironnementA L E S
« Ce travail a démontré la possibilité de contrôler la diffusion du CO2 directement dans une culture d’algue,
étape essentielle à la commercialisation. Cette collaboration a permis à notre organisation de mieux
comprendre le potentiel commercial du produit et mis en lumière un certain nombre de modèles possibles. »
– James D. Cann, président, BioSonics
Systèmes de gestion thermique à l’essai
Q u é b e c : C é g e p d e S a int- J é r ô m e – I nstit u t d u tr a nsport ava nc é d u Q u é b e c ( I TA Q ) Grâce à une subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée, l’ITAQ, affilié au Cégep de
Saint-Jérôme, fait rapidement progresser les essais sur la résistance de divers produits à d’amples variations
de température.
Grâce à cette subvention, l’Institut s’est doté d’une chambre environnementale de grande capacité offrant
des températures de -30 à 75 °C. Munie d’une caméra thermique, la chambre permet à l’équipe de recherche
de mettre à l’essai des systèmes de gestion thermique, destinés en particulier aux batteries utilisées dans
les transports.
La chambre environnementale a déjà été utilisée dans le cadre d’activités menées avec EcoPower qui se
spécialise dans les systèmes hybrides pour grue portique. Les capacités de la chambre ont permis de valider
la gestion thermique des batteries Li-ion dans les conditions extrêmes. La chambre sera un outil indispensable
pour les industriels développant des batteries Li-ion pour le domaine du transport tel B3CG et Lito Green
Motion avec qui des projets sont en développements.
Trouver une utilité aux gaz de combustion
A l b e rta : Gr a n d e P r a iri e R e g ion a l C o l l e g e L’initiative Pollutants to Products (P2P) du Grande Prairie Regional College est soutenue par une subvention
d’outils et d’instruments de recherche appliquée (OIRA) qui sera affectée à la récolte des algues. C’est un
coup de pouce essentiel puisque les microalgues vertes unicellulaires ont la capacité de nettoyer de grandes
quantités d’air pollué en absorbant le CO2 et d’autres polluants.
P2P souhaitait étudier ce processus naturel en cultivant une microalgue (l’un de ses quatre grands projets)
qui transforme directement les gaz de combustion en produits utiles pour l’alimentation animale ou comme
biodiesel. Une étude préliminaire indique que les microalgues peuvent éliminer jusqu’à 70 % du
dioxyde de carbone contenu dans les gaz de combustion.
La récolte des algues s’est révélée difficile, mais l’étape était incontournable. La difficulté a
été résolue par une subvention d’OIRA et les fonds investis par ConocoPhillips Canada.
En effet, la subvention a permis au collège d’acquérir une récolteuse automatisée, qui extrait
rapidement de grandes quantités de microalgues d’une solution nutritive. Non seulement
l’équipement est-il utile à la recherche sur les microalgues, mais il est devenu le fondement
d’un nouveau partenariat avec une entreprise albertaine spécialisée dans les microalgues.
La subvention d’OIRA a stimulé le projet de recherche-développement du collège et
créé de nouveaux liens avec l’industrie.
« La subvention d’OIRA marque un tournant du projet des microalgues. Nous avons pu profiter d’une récolteuse d’avant-garde, de capacité industrielle, tout à fait adaptée à l’échelle de production. »
– Bruce Rutley, P.Ag., directeur, GPRC Centre for Research & Innovation
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S cience S et techn O L O G I E S en v ironnementA L E S
Une manière originale de mesurer l’empreinte carbone
O ntario : N iagara C ollege
En collaboration avec e3 Solutions Inc. et grâce à une subvention de renforcement de l’innovation, le
Niagara College a découvert un moyen d’améliorer la précision de la mesure de l’empreinte carbone de
l’électricité achetée des réseaux publics en Ontario.
L’équipe de recherche a constaté en effet qu’en utilisant des facteurs d’émission horaires plutôt que la
traditionnelle moyenne annuelle, les entreprises peuvent mesurer leurs émissions de carbone et gagner de
10 à 15 points de pourcentage en précision. Par ailleurs, comme le volume des émissions des réseaux de
l’Ontario augmente quand augmentent la demande et le prix (et inversement), les entreprises pourront
améliorer leur performance environnementale par des mesures de conservation mais aussi en consommant
moins d’électricité aux heures de pointe. Cette belle réussite a récemment fait l’objet d’un article dans
Transactions, le magazine de la Société canadienne de génie mécanique.
L’étudiant qui est attaché de recherche au sein de cette équipe compte incorporer les résultats obtenus dans
une application mobile appelée « GridWatch », en collaboration avec EnergyMobile Studios. L’application
fournit des données en temps réel à l’intention du réseau public d’électricité de la province, permettant
d’inclure l’intensité des rejets de carbone dans les calculs presque en temps réel.
« Ce travail est porteur d’un énorme potentiel pour le domaine de la comptabilisation du carbone
et nous sommes ravis que notre nom y soit associé! »
– Katie Altoft, membre du Conseil d’administration, e3 Solutions Inc.
Au secours des sociétés minières et des sites contaminés
QuÉbec : Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue – Centre technologique des résidus industriels (CTRI) Le projet, financé par une subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée, vise à aider
les petites et moyennes sociétés minières à s’adapter aux prescriptions modernes de protection de
l’environnement.
Le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue et son centre affilié, le CTRI, vont étudier la capacité qu’ont divers
matériaux d’absorber le métal et de neutraliser l’acide afin de mettre au point un système de décontamination
des eaux minières. Combinée à des biofiltres passifs sulfato-réducteurs ou à des marécages épurateurs,
l’utilisation de ces matériaux va augmenter l’efficacité du traitement du drainage minier acide et du drainage
neutre contaminés.
Le projet vise aussi la végétalisation des aires contaminées par les résidus et les stériles des fonderies et
d’autres sites perturbés. Il s’agira de planter ou d’amender les sols, générateurs ou non de drainage minier.
L’industrie y gagnera de précieux outils de remise en état adaptés aux stériles existants, de sorte que les
utilisateurs finaux bénéficieront d’un avantage considérable : une plus grande certitude quant à l’espérance
de vie de la méthode de restauration choisie. Le collège et ses partenaires espèrent des avantages à moyen
et long termes, pour l’économie régionale et les industries génératrices de résidus miniers.
« Ce projet va contribuer grandement au développement d’une expertise régionale, directement liée
à la création de solutions novatrices, pour la protection des lacs et des rivières des secteurs miniers
de notre région. »
– Organisme de bassin versant du Témiscamingue
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S cience S et techn O L O G I E S en v ironnementA L E S
Protéger nos lacs de la prolifération d’algues
O ntario : F leming C ollege
Le phosphore est une substance minérale qui provoque la prolifération d’algues dans les lacs, où elles menacent
l’environnement marin et les écosystèmes voisins. Or, le risque d’une surcharge de phosphore dans nombre de
plans d’eau augmente à mesure que le changement climatique s’intensifie, que le climat se fait plus rude et que
les températures extrêmes gagnent en fréquence.
Le Centre for Alternative Wastewater Treatment du Fleming College profite d’une subvention de renforcement
de l’innovation pour s’allier à la Monteco Corporation et à Imbrium Systems et faire une étude préliminaire de
diverses substances mises au point en vue de débarrasser les eaux de ruissellement du phosphore.
Les chercheurs ont installé des lits filtrants constitués d’un sol propice à la biorétention et des
différentes substances créées pour éliminer le phosphore, afin de vérifier l’efficacité de ces
dernières. Les cellules de biorétention étaient de forme et de dimensions identiques et toutes
ont été soumises à des épisodes de pluie et à des conditions météorologiques réelles.
Ces travaux d’importance ont permis une mesure précise du rendement des systèmes
conçus pour éliminer le phosphore des eaux de ruissellement. Le projet a débouché
sur un outil que les responsables de la gestion des bassins versants peuvent utiliser
pour atteindre leurs objectifs de réduction du phosphore. Ils sont dorénavant en
mesure d’obtenir le traitement et la qualité d’eau voulus sans trop investir. Monteco
devrait pour sa part se tailler une bonne part du marché.
Un géoportail met la télédétection à portée de tous
C o l o m bi e - B rita nniq u e : S e l k ir k C o l l e g e Le Selkirk Geospatial Research Centre (SGRC), en partenariat avec AKS Geoscience Inc., de Calgary, a obtenu
une subvention de recherche et développement appliquée pour mettre au point un géoportail d’analyse des
modifications de l’environnement. Le géoportail permettra d’accéder par l’intermédiaire du Web à des images
publiques et à leur analyse par AKS. Les applications possibles sont entre autres la quantification de l’évolution
des attributs des terres émergées, l’observation des travaux de remise en état des territoires miniers, l’évaluation
de l’efficacité du nettoyage de déversements accidentels et le suivi de la succession des espèces végétales.
Armés de la fonctionnalité de logiciels de télédétection perfectionnés, le grand public pourra explorer les données
de diverses façons et comprendre l’état des terres. Le projet devrait également déboucher sur la création d’une
version commerciale du portail, qui fonctionnera conjointement avec le portail public mais donnera en plus accès
aux images haute-résolution les plus récentes dont il permettra une analyse plus complexe, à la demande.
« AKS Geoscience Inc. est fière d’aider le Selkirk College à mettre au point un outil en ligne d’analyse
d’images. Le projet s’inscrit dans notre travail de formation de la communauté de surveillance de
l’environnement à l’utilisation de l’imagerie satellite multispectrale. »
– Glen Larsen, responsable du projet, AKS Geoscience Inc.
« Cette collaboration avec AKS Geoscience Inc. permet aux chercheurs du SGRC de travailler avec
l’imagerie satellite la plus récente et des logiciels de cartographie libres, accessibles sur le Web.
Les étudiants des programmes du Selkirk College bénéficiaires d’une des subventions du Conseil
de recherches en sciences humaines du Canada pour établissements d’enseignement vont tirer
grandement parti de cette expérience directe d’une imagerie de premier ordre et du développement Web. »
– Ian Parfitt, coordonnateur, SGRC, Selkirk College
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Stimuler la croissance économique du bio-hybride
O nta rio : L a m bton C o l l e g e Le développement économique de la région de Sarnia se concentre sur le passage d’une industrie et d’une
agriculture fondées sur les combustibles fossiles traditionnels à une économie bio-hybride, qui bénéficie de la
solide chaîne logistique que forment les PME locales et d’une industrie bien approvisionnée en biosubstrat.
La recherche-développement appliquée qui se fait au Lambton College, grâce à une subvention de chaire
de recherche industrielle dans les collèges du CRSNG, permet aux PME de tirer leur épingle du jeu sur le
marché mondial tout en contribuant à l’essor de la région.
Mehdi Sheikhzadeh, nouveau titulaire de la chaire de recherche sur l’optimisation et la régulation perfectionnée
des procédés industriels financée par le CRSNG, va soutenir le développement des programmes de recherche
du collège en ce domaine en fournissant aux industries partenaires son expertise en
optimisation, automatisation, régulation avancée et modélisation des procédés.
Mehdi Sheikhzadeh,
titulaire de la chaire de
recherche industrielle
dans les collèges du
CRSNG en optimisation
et régulation avancée
des procédés industriels,
Lambton College
La demande croît très vite dans les usines d’épuration et de traitement des eaux, où l’on
souhaite pouvoir commander à distance des installations situées dans des endroits où il est
coûteux et difficile, voire impossible, de recruter et d’envoyer du personnel. Cette expertise est
cruciale pour les installations d’épuration des eaux usées situées dans certaines communautés
des Premières Nations, certaines régions minières et certains endroits dangereux. La gestion
des opérations à distance est porteuse de grands avantages pour les entreprises, y compris
la possibilité de connecter tous les procédés en un cadre unique et intégré, pour surveiller les
données, diagnostiquer les pannes, gérer, réduire le temps de déplacement et les frais
d’exploitation et améliorer considérablement la sécurité du personnel.
M. Sheikhzadeh, deux techniciens de laboratoire et deux étudiants collaborent avec TEAM Aquatic
Management Inc., une société qui souhaite utiliser cette technologie pour prendre de l’expansion, utiliser
au mieux les compétences de son personnel et optimiser le rendement de ses usines d’épuration des
eaux. Le projet attire beaucoup l’attention de diverses entreprises et organisations qui envisagent une
évolution semblable.
« Les installations situées en région éloignée qui dépendent de ce système d’épuration des eaux
usées vont avoir de plus en plus besoin d’un système transparent et robuste de surveillance et de commande. C’est donc à cette tâche que doivent s’atteler TEAM et le Lambton College. »
– Dean de Jong, TEAM Aquatic Management Inc.
Rendre les résidus utiles
A l b e rta : Gr a n d e P r a iri e R e g ion a l C o l l e g e Pollutants to Products (P2P), un programme révolutionnaire du Grande Prairie Regional College, est conçu
pour résoudre le problème épineux des résidus, qu’il transforme en ressources utiles. Le programme est
composé de plusieurs projets, tous rendus possibles par l’intervention de divers bailleurs de fonds,
encouragés par une subvention de renforcement de l’innovation.
L’un de ces projets consiste à se servir de plantes aquatiques microscopiques pour éliminer le dioxyde de
carbone des gaz d’échappement. Un autre transforme les effluents d’eau usée traités, qui sont riches en
nutriments, en fertilisants pour peupliers hybrides. Les résultats pourraient réduire la nécessité de stocker
les eaux usées, problème croissant des municipalités rurales, tout en fournissant un combustible transformable
en bioénergie et en chaleur.
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Un troisième projet consiste à planter des arbres en hiver. Les entreprises qui exploitent les sables bitumineux
doivent en effet replanter les zones déboisées, mais la machinerie lourde ne peut pas circuler dans
les marais (qui couvrent 21 % du territoire albertain) l’été. Le programme P2P a donc fait
l’essai du reboisement hivernal, et le taux de survie des semis est de 94 à 98 %.
Un autre projet enfin porte sur le renforcement des semis d’épinette blanche. Un
gel printanier tardif peut tuer les semis et occasionner des frais considérables aux
compagnies forestières. Grâce à ces travaux, celles-ci pourraient épargner environ
un million de dollars.
À ce jour, dix étudiants ont participé à la recherche associée à ces quatre
projets. Le Grande Prairie Regional College a fait alliance avec de nombreuses
industries et avec le secteur public dans cette initiative économique d’importance.
« Cette subvention accordée au projet Pollutants to Products (P2P) du Grande Prairie Regional College
arrive à point et nous aide à remédier à une lacune substantielle (la récolte des algues) en vue de la
commercialisation de la technologie de P2P. Woodmere Nursery est un partenaire fidèle du collège,
et cette collaboration est importante pour notre stratégie commerciale. »
– Jeff Hoyem, directeur-gérant, Woodmere Nursery, division albertaine
Dynamiser la recherche en bioprocédés et en technologies de fermentation
Q u é b e c : C o l l è g e S h aw ini g a n – C e ntr e n ation a l e n é l e ctroc h i m i e e t e n t e c h no l o g i e s en v ironnementales ( C N E T E )
Le Collège Shawinigan a sa première chaire de recherche industrielle dans les collèges du
CRSNG. Il s’agit de recherche sur les bioprocédés et les technologies de fermentation, et
c’est Hassan Chadjaa, responsable scientifique et chercheur à la division des bioprocédés
industriels du CNETE, le centre collégial de transfert de la technologie (CCTT) affilié au
collège, qui en est titulaire. Son expertise de la conception de bioprocédés novateurs et
son intérêt indéfectible pour le transfert de technologies industrielles sont des atouts
précieux et très en demande.
La création de la chaire résulte d’une conjonction de facteurs, dont le travail d’équipe
et la collaboration exceptionnels entre le collège et le CNETE, les compétences et
l’expertise qui ont fait la réputation des chercheurs et des professeurs, de même
que le savoir et l’efficacité du CNETE dans la direction de projets de recherche.
Hassan Chadjaa, titulaire de la
chaire de recherche industrielle
dans les collèges du CRSNG sur
les bioprocédés et les technologies
de fermentation, Collège Shawinigan
À la subvention s’ajoutent la participation financière de quelques partenaires, dont Innu-Science Canada,
Agrosphère et BioAmber Canada Inc. Ce généreux appui a de formidables avantages pour les enseignants
comme pour les étudiants. Ainsi, 10 stages en biotechnologie seront offerts à des étudiants au cours des cinq
prochaines années, et les enseignants pourront enrichir leur enseignement théorique et pratique grâce au
laboratoire de recherche.
Grâce à l’attribution de cette chaire, le collège et le CNETE s’imposent comme les leaders de la recherche
appliquée en bioprocédés et en technologies de fermentation. Les partenaires actuels du CNETE et les
entreprises de la région sont enthousiastes à l’idée de travailler avec Hassan Chadjaa, titulaire de la chaire,
à promouvoir le transfert de cette technologie destinée à la commercialisation. La recherche va accélérer
l’application d’innovations qui en sont encore au stade conceptuel et la conception de divers autres
bioproduits, en plus de faciliter la mise à l’échelle des projets actuels.
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S cience S et techn O L O G I E S en v ironnementA L E S
Un équipement propice à l’innovation en bioprocédés industriels
Q u é b e c : C o l l è g e S h aw ini g a n – C e ntr e n ation a l e n é l e ctroc h i m i e e t e n t e c h no l o g i e s en v ironnementales ( C N E T E )
Grâce à une subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée, le CNETE, affilié au Collège
Shawinigan, s’est doté d’un chromatographe en phase liquide à haute performance (CLHP), d’un autoclave
de moyenne capacité et d’une unité pilote de filtration (banc d’essai de membranes céramiques).
Ces équipements permettront des activités de développement et de recherche appliquée dans le domaine
des technologies de filtration membranaire, pour la séparation et la purification de biomolécules produites par
fermentation, dans les domaines pharmaceutique et agroalimentaire, pour le traitement des eaux et pour le
recyclage et la valorisation de sous-produits d’effluents liquides.
Ce projet est rendu possible grâce des partenariats avec une dizaine de PME, telles que : Innu-Science
Canada (division de Trois-Rivières), Brasserie les Bières de la Nouvelle-France BNF (Saint-Alexis-des-Monts),
Bouteille recyclée du Québec (Laval), Agrosphère (Saint-Alexis-de-Montcalm), Bionest technologies inc.
(Grand-Mère) et le Technocentre de IDE (Trois-Rivières).
Une meilleure production agricole grâce aux données météorologiques
N ou v elle - É cosse : N o va S cotia C ommunit y C ollege
Après dix ans à observer les conditions météorologiques dans la vallée d’Annapolis, en Nouvelle-Écosse,
principalement pour la Grape Growers Association de la province et d’autres partenaires du domaine de
l’agriculture, l’Applied Geomatics Research Group (AGRG) du collège étend sa collecte de données au
Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse.
Grâce à un réseau de 75 stations météorologiques, l’AGRG étudie la température et le rayonnement solaire.
Ses travaux sont financés par une subvention d’outils et d’instruments de recherche appliquée et par
la South Shore Community Business Development Corporation (CBDC), qui a 14 partenaires, dont de
nombreuses municipalités ainsi que les ministères provincial et fédéral de l’Agriculture.
Les travaux consistent à observer,
cartographier et modéliser les données
de 75 stations pour comprendre le
climat du sud-ouest et étudier la
possibilité d’intensifier l’activité
agricole. Perennia, une société
d’experts-conseils en agriculture,
travaille en tandem avec l’AGRG
pour interpréter les données aux
fins de l’agriculture.
L’étude est fondée sur les données
quotidiennes des saisons de croissance
2011, 2012 et 2013. Équipée d’un
modem cellulaire, chaque station est
accessible à distance. Les sommaires
sont publiés sous forme imprimée et
sur Internet, à l’intention de la CBDC.
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S cience S et techn O L O G I E S en v ironnementA L E S
« La rive sud de la Nouvelle-Écosse jouit d’un climat à nul autre pareil, propice à une agriculture
diversifiée et rentable. En comprenant mieux les conditions météorologiques et le microclimat de
la région et en ciblant le bon marché, on peut y faire renaître l’agriculture. Ce projet sur les données climatiques contribuera beaucoup à la réalisation de ces objectifs. »
– Chris Atwood, directeur général, Community Business Development Corporation (Yarmouth)
Production de microorganismes industriels à partir de boues papetières
et municipales
Q u é b e c : C é g e p d e T rois - R i v i è r e s – C e ntr e sp é ci a l is é e n p â t e s e t pa pi e rs ( C S P P ) Le Centre spécialisé en pâtes et papiers (CSPP), affilié au Cégep de Trois-Rivières, travaille avec l’usine
Kruger de Trois-Rivières au développement d’un procédé permettant d’utiliser un réacteur biologique industriel
destiné au traitement d’effluents d’une papetière pour la production de nouveaux bioproduits commerciaux.
Financés par une subvention de recherche et développement appliqués, les travaux consistent à
démontrer la possibilité de traiter des effluents papetiers et municipaux et d’y faire croître des microorganismes
spécifiques pour obtenir des produits microbiens utilisables localement.
Le secteur agricole s’intéresse particulièrement à ces produits pour éliminer les insectes nuisibles ou la
conservation humide de la biomasse. Ces produits pourront être utilisés à la ferme pour accroître les
récoltes annuelles et conserver les résidus agricoles pendant plusieurs mois sans avoir recours à une étape
de séchage onéreuse et complexe.
Pour ce projet, deux étudiants du programme Sciences de la nature du Cégep de Trois-Rivières ont participé
aux essais avec le personnel du CSPP. Ils ont également côtoyé les partenaires du projet, l’équipe du
professeur Simon Barnabé, titulaire de la chaire de recherche industrielle en environnement et biotechnologie
(CRIEB), et l’équipe du professeur Daniel Montplaisir, titulaire de la chaire industrielle Kruger sur les
technologies vertes de l’Université de Québec à Trois-Rivières.
« L’adaptation du système de traitement aux eaux usées de la Ville pour
l’obtention de produits microbiens commerciaux permettrait de diversifier
les opérations et les produits de l’usine Kruger de Trois-Rivières. »
– Éric Pelletier, Kruger Inc.
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Établissements membres de l’ACCC
Colombie-Britannique
Camosun College
Capilano University
Collège Éducacentre
Douglas College
University of the Fraser Valley
Justice Institute of British Columbia
Kwantlen Polytechnic University
Langara College
College of New Caledonia
Native Education College
Nicola Valley Institute of Technology
North Island College
Northern Lights College
Northwest Community College
Okanagan College
College of the Rockies
Selkirk College
Vancouver Community College
Vancouver Island University
Yukon
Yukon College
Alberta
Bow Valley College
Grande Prairie Regional College
Grant MacEwan University
Keyano College
Lakeland College
Lethbridge College
Medicine Hat College
NorQuest College
Northern Alberta Institute of Technology
Northern Lakes College
Olds College
Portage College
Red Deer College
Territoires du Nord-Ouest
Aurora College
Manitoba
Assiniboine Community College
University College of the North
Red River College
École technique et professionnelle, Université
de Saint-Boniface
Winnipeg Technical College
Nunavut
Nunavut Arctic College
Saskatchewan
Carlton Trail Regional College
Cumberland Regional College
Great Plains College
North West Regional College
Northlands College
Parkland College
Saskatchewan Indian Institute of Technologies
Saskatchewan Institute of Applied Science
and Technology
Southeast Regional College
Ontario
Algonquin College
Collège Boréal
Cambrian College
Canadore College
Centennial College
La Cité collégiale
Conestoga College Institute of Technology
& Advanced Learning
Confederation College
Durham College
Fanshawe College
Fleming College
George Brown College
Georgian College
Humber College Institute of Technology &
Advanced Learning
Lambton College
Loyalist College
The Michener Institute for Applied Health
Sciences
Mohawk College
Niagara College
Northern College
St. Clair College
St. Lawrence College
Sault College
Seneca College
Sheridan College Institute of Technology
and Advanced Learning
Université de Guelph, Campus d’Alfred
University of Guelph, Kemptville Campus
Québec
Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue
Collège Ahuntsic
Cégep André-Laurendeau
Cégep de Baie-Comeau
Cégep Beauce-Appalaches
Champlain Regional College
Cégep de Chicoutimi
Dawson College
Cégep de Drummondville
Collège Édouard-Montpetit
Collège François-Xavier-Garneau
Cégep de la Gaspésie et des Îles
Collège Gérald-Godin
Heritage College
Institut de technologie agroalimentaire
Cégep John Abbott College
Cégep de Jonquière
Cégep de La Pocatière
Collège Laflèche
Cégep Limoilou
Collège Lionel-Groulx
Collège de Maisonneuve
Cégep Marie-Victorin
Cégep de Matane
Collège Montmorency
Cégep de l’Outaouais
Cégep régional de Lanaudière
Collège de Rosemont
Cégep de Sainte-Foy
Cégep de Saint-Hyacinthe
Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu
Cégep de Saint-Jérôme
Cégep de Saint-Laurent
Cégep de Sept-Îles
Collège Shawinigan
Cégep de Sherbrooke
Cégep de Trois-Rivières
Vanier College
Cégep de Victoriaville
Cégep du Vieux-Montréal
Nouveau-Brunswick
New Brunswick College of Craft and Design
New Brunswick Community College
Collège Communautaire du Nouveau-Brunswick
Terre-Neuve-et-Labrador
College of the North Atlantic
Marine Institute
Centre for Nursing Studies
Nouvelle-Écosse
Cape Breton University
Canadian Coast Guard College
Dalhousie Agricultural Campus of
Dalhousie University
Nova Scotia Community College
Université Sainte-Anne - Collège de l’Acadie
Île-du-Prince-Édouard
Holland College
Collège Acadie Î.-P.-É.
Association des collèges communautaires du Canada
1, rue Rideau, suite 701, Ottawa (Ontario) Canada, K1N 8S7, Tél. 613-746-2222
www.accc.ca
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