Mercredi 24 février 2016
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Mercredi 24 février 2016 Tel : 023 37 12 50 / 023 37 10 94 / 023 37 12 51 Fax. 023 37 10 92 / 023 37 10 91 Mobile: 0770 88 90 80 L’adresse : Villa N°69 ; Lot said Benhaddadi. Cheraga Alger. . SOMMAIRE Synthèse..................................................................................................................................................................................... 3 A la une ..................................................................................................................................................................................... 4 Partenariat université-entreprise : Le FCE lance le meilleur prix de la thèse de doctorat (El Moudjahid) ............................................................................................................................. 4 Le FCE récompensera la meilleure thèse de doctorat (L’Expression).................................... 5 Université / Patronat Le FCE lance le premier : Prix de « de la meilleure thèse de doctorat» (Reporters) .............................................................................................................................. 5 Le FCE lance le prix de la meilleure thèse de doctorat (AP) .................................................. 6 LE FCE LANCE LE PRIX DE LA MEILLEURE THÈSE DE DOCTORAT (Le Jeune indépendant) ........................................................................................................................... 7 L’Algérie décide de rompre les accords douaniers avec l’UE et la ZALE (Algérie Eco) ...... 7 Urgent : L’Algérie suspend ses accords douaniers avec l’UE et la Zale (Maghreb Emergent) ................................................................................................................................................ 8 Les parts de marché du gaz algérien menacées (El Watan) .................................................... 9 Le programme national des énergies renouvelables placé au rang de "priorité nationale" (APS) .................................................................................................................................... 11 De nouvelles installations énergétiques renforcent les capacités du complexe gazier de Hassi-R'mel (APS) ................................................................................................................ 13 La nationalisation des hydrocarbures a mis l'Algérie sur le devant de la scène pétrolière internationale (APS) ............................................................................................................. 15 Nationalisation des hydrocarbures : chronologie d'une décision historique (APS) .............. 17 Les travailleurs appelés à se mobiliser pour bâtir une économie nationale productive (APS) .............................................................................................................................................. 18 56% des paiements des importations en cash (L’Econews) ................................................. 20 Développer la filière agrumicole pour soutenir l’économie nationale (APS) ....................... 21 M.Deyahi : "Le dysfonctionnement du système économique est à l’origine de l’émergence de l’informel" (Maghreb Emergent) ..................................................................................... 22 ILS S'ASSURENT CONTRE LES RISQUES D'ENTREPRISES : Les entrepreneurs signent une convention avec la GAM (L’Expression) ...................................................................... 23 La pénurie de ciment suscite la colère de l’UGEA (L’Econews) ......................................... 24 Banque/bourse/Assurance ..................................................................................................................................................... 25 Secteur pharmaceutique : Biopharm fin prête pour la Bourse (El Watan) ........................... 25 Marché boursier : Trois cimenteries seront introduites (El Watan) ...................................... 26 Abdelhakim Berrah, Président de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations en Bourse : «Les entreprises cotées en Bourse doivent avoir une politique des dividendes» (El Watan) ........................................................................................................ 27 .............................................................................................................................................. 27 TIC : Un moyen de lutte contre le blanchiment d’argent (Algérie Eco)............................... 30 Économie en 2015 : Le poids du dollar (APS) ..................................................................... 31 ORAN : La sardine à 700 dinars ! (L’Expression) ............................................................... 32 Selon le DG de Naftal : Soutien de 2,5 millions pour l'installation des kits Sirghaz (Le Quotidien d’Oran) ................................................................................................................. 33 Coopération ............................................................................................................................................................................ 34 Le Cnes et son homologue guinéen conviennent d'intensifier leur échange d'expériences (APS) .................................................................................................................................... 34 Veille ........................................................................................................................................................................................ 35 Des projets à inaugurer, lancer ou inscrire (La Nouvelle République)................................. 35 2 Synthèse La majorité des journaux sont revenus sur la célébration aujourd’hui du double anniversaire des nationalisations des hydrcarbures et de la création de l’UGTA. Ils ont également repris la lettre adressé par l’UGTA aux travailleurs à cette occasion. Plusieurs titres sont revenus sur les dernières décisions annoncées par le Conseil des Ministres restreint présidé par le Président de la République. Les experts ont notamment salué les orientations du Président relatives au développement du marché du gaz. L’information relative au lancement du FCE au « prix de la meilleure thèse de doctorat » a été relayée par les quotidiens. 3 A la une Partenariat université-entreprise : Le FCE lance le meilleur prix de la thèse de doctorat (El Moudjahid) Le renforcement aujourd’hui de la coopération entre l’université et l’entreprise, qui constitue, réellement, la pierre angulaire de la modernisation de l’enseignement supérieur et du développement de l’industrie, est nécessaire. En Algérie, cette culture de partenariat entre les deux entités reste toujours à concrétiser. Dans le contexte actuel marqué par la chute des prix du pétrole et l’orientation de la politique du gouvernement pour la diversification de l’économie nationale, et le développement des secteurs hors hydrocarbures, l’Algérie se doit de relever le défi et atteindre ses objectifs de développement en vue de réussir son émergence en comptant, non plus sur les revenus de ses ressources naturelles, mais sur le travail et la créativité des Algériens. Le Forum des chefs d’entreprise s’est montré conscient de l’importance d’améliorer davantage cette relation. D’ailleurs, le lancement du «Prix FCE de la meilleure thèse de doctorat» confirme le grand intérêt accordé à l’université et la nécessité de consolider cette coopération et à travers cette initiative. Le Forum œuvre à construire des passerelles entre le monde socioéconomique et l’université pour améliorer l’employabilité des diplômés algériens et la valorisation des travaux de recherche. Il souhaite également apporter sa contribution au développement technologique du système productif et à la promotion de la productivité et la compétitivité de l’entreprise, le développement industriel, la protection de l’environnement et la promotion du développement durable. Ce prix concerne toute thèse qui présente un impact/intérêt avéré pour le monde socio-économique et soutenue en Algérie au cours de l’année 2015. Il sera décerné, à l’occasion de la deuxième édition de la conférence annuelle sur «La Relation Université/Entreprise» placée sur le thème : «La Thèse de Doctorat en Entreprise» qu’organise le FCE avec la collaboration scientifique et le parrainage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS). «Les disciplines concernées par le Prix FCE de la meilleure thèse de doctorat sont : les sciences appliquées, les sciences de l’ingénieur et les sciences du management», précise le communiqué du FCE parvenu à notre rédaction. Le président du Forum avait déclaré que «pour poursuivre notre développement économique et social, d’avoir à développer rapidement nos capacités compétitives, d’innovation technologique et de dynamisme créatif, et cela est indissociable de la nécessité de concevoir et de mettre en œuvre une politique vigoureuse et renouvelée de recherche scientifique et technique». Tout en appuyant sur la nécessité «d’opérer de profondes révisions» dans la manière d’organiser les rapports du monde économique, c’est-à-dire le rapport entre l’entreprise et le monde scientifique, selon lui, 4 l’expérience entre l’université et l’entreprise, depuis 50 ans, n’ont permis ni l’émergence d’une entreprise compétitive ni celle d’un système d’enseignement et de recherche efficient. Le FCE récompensera la meilleure thèse de doctorat (L’Expression) Faisant suite à son engagement pris à l'occasion de la Journée de l'étudiant le 26 mai 2015, le Forum des chefs d'entreprise lance «Le Prix FCE de la meilleure thèse de doctorat.» Ce prix concerne toute thèse qui présente un impact-intérêt avéré pour le monde socio-économique et soutenue en Algérie au cours de l'année 2015. Il sera décerné à l'occasion de la deuxième édition de la conférence annuelle sur «La relation universitéentreprise» placée sous le thème: «La thèse de doctorat en entreprise» qu'organise le FCE avec la collaboration scientifique et le parrainage du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs). Les disciplines concernées par le Prix FCE de la meilleure thèse de doctorat sont: les sciences appliquées; les sciences de l'ingénieur et les sciences du management. A travers cette initiative, le FCE oeuvre à construire des passerelles entre le monde socio-économique et l'université pour améliorer l'employabilité des diplômés algériens et la valorisation des travaux de recherche. Université / Patronat Le FCE lance le premier : Prix de « de la meilleure thèse de doctorat» (Reporters) Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) lance le premier Prix de la meilleure thèse de doctorat soutenue en Algérie durant l’année 2015 et qui traite du monde socioéconomique algérien. Pourront participer à ce prix, toutes les thèses qui présentent un impact et un intérêt avéré pour le monde socioéconomique. Le prix, qui sera d’une valeur d’un million de dinars pour le premier, de 600 000 DA pour le deuxième et de 400 000 DA pour le troisième, sera décerné par un jury composé de huit personnalités connues du monde des affaires et de l’université. Il sera remis à l’occasion de la deuxième édition de la conférence annuelle sur « la relation université/entreprise » placée sous le thème « La thèse de doctorat en entreprise », qui sera organisée par le FCE, avec la collaboration et le parrainage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, une date qui correspond à la journée de l’Etudiant. Quant aux disciplines concernées, il s’agit principalement de trois domaines de recherche : les sciences appliquées, les sciences de l’ingénieur et les sciences du management. Pour les objectifs de cette initiative, l’organisation patronale précise que celle-ci a pour but de jeter des passerelles entre le monde socioéconomique et l’université afin d’améliorer l’employabilité des diplômés issus des universités et des centres de recherche algériens. Elle a pour objectif également la valorisation et la promotion du domaine de la recherche scientifique. Avec l’organisation de ce prix au profit des chercheurs algériens, le FCE veut 5 apporter sa contribution au développement technologique du système de production national ainsi qu’à la promotion de la productivité de l’entreprise. Elle œuvre également à encourager le développement industriel, la protection de l’environnement et la promotion du développement durable. A noter que l’initiative fait suite à l’engagement du FCE pris à l’occasion de la journée de l’Etudiant et lors d’une journée organisée par le FCE en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sous le thème « La thèse de doctorat en entreprise » le 26 mai 2015 à Alger et qui a été organisée par le Forum des chefs d’entreprises (FCE) autour de la relation universités, recherche et entreprises. Une journée durant laquelle le président du FCE, Ali Haddad, avait insisté sur le nécessité « d’avoir à développer rapidement nos capacités compétitives, d’innovation technologique et de dynamisme créatif, et cela n’est pas indissociable de la nécessité de concevoir et de mettre en œuvre une politique vigoureuse et renouvelée de recherche scientifique et technique ». Le FCE lance le prix de la meilleure thèse de doctorat (AP) Dans le souci d’installer des passerelles entre le monde universitaire et celui de l’économie, le Forum des chefs d’entreprises (FCE) lance le prix de la meilleure thèse de doctorat, indique un communiqué parvenu à notre rédaction. «Faisant suite à son engagement pris à l’occasion de la journée de l’étudiant le 26 mai 2015, le Forum des chefs d’entreprises lance «le prix FCE de la meilleure thèse de doctorat», révèle cette organisation patronale qui indique que ce prix «concerne» toute thèse qui présente un impact et/ou un intérêt avéré pour le monde socioéconomique, et soutenue en Algérie au cours de l’année 2015. Il sera décerné, indique encore le communiqué du FCE, à l’occasion de la deuxième édition de la conférence annuelle sur «la relation université-entreprise», placée sous le thème «La thèse de doctorat en entreprise». Cette deuxième édition, ajoute-t-on, sera organisée par le FCE avec la collaboration scientifique et le parrainage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS). Les disciplines concernées par ce prix de la meilleure thèse de doctorat sont les sciences appliquées, les sciences de l’ingénieur et les sciences du management. «A travers cette initiative, le FCE œuvre à construire des passerelles entre le monde socioéconomique et l’université pour améliorer l’employabilité des diplômés algériens et la valorisation des travaux de recherche», explique le Forum qui souhaite également, précise le communiqué, «apporter» sa contribution au développement technologique du système productif et à la promotion de la productivité et la compétitivité de l’entreprise, le 6 développement industriel, la protection de l’environnement et la promotion du développement durable. Tous les détails sont sur le site du FCE : www.fce.dz. LE FCE LANCE LE PRIX DE LA MEILLEURE THÈSE DE DOCTORAT (Le Jeune indépendant) Le Forum des chefs d’entreprise lance, pour la première fois, le prix FCE de la meilleure thèse de doctorat présentant un impact/intérêt avéré pour le monde socio-économique, a annoncé l’organisation patronale sur son site électronique. Les candidats doivent être de nationalité algérienne et avoir soutenu leur thèse en Algérie. Ce prix de la meilleure thèse sera décerné chaque année à trois lauréats classés par ordre de mérite. Le premier prix est d’une valeur de 1 million de dinars, le deuxième de 600 000 dinars et le troisième de 400 000 dinars. Les disciplines concernées par ce prix FCE sont les sciences appliquées, les sciences de l’ingénieur et les sciences du management. « Les résultats de la recherche (thèse) doivent avoir un impact décisif sur la compétitivité et le développement de l’entreprise », souligne le FCE. Quant aux domaines de recherches, ils concernent toutes les disciplines ayant un rapport avec la création et le développement de l’entreprise et de l’économie en général : mécanique, électronique, électrotechnique, chimie industrielle, génie des procédés, sciences des matériaux, énergétique, informatique et robotique, logistique, management industriel, stratégie d’entreprise, gouvernance et développement du capital humain. Le prix FCE sera lancé à l’occasion de la Journée de l’étudiant et de la deuxième édition de la conférence annuelle sur « La relation université/entreprise » sous le thème : « La thèse de doctorat en entreprise », organisée par le Forum avec la collaboration scientifique et le parrainage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L’Algérie décide de rompre les accords douaniers avec l’UE et la ZALE (Algérie Eco) Une instruction du premier ministre, Abdelmalek Sellal, ordonne à la Douane Algérienne de « sursoir » aux accords douaniers avec l’Union Européenne (UE) et la zone de libre-échange arabe (ZALE). 7 La note transmise à la douane Algérienne stipule que « l’ensemble des franchises délivrées par le service du commerce sont considérés caduques à partir du 1er janvier 2016 ». En plus clair, cela veut dire que depuis le 1er janvier dernier toutes les marchandises importées depuis l’UE ou la ZALE, ne sont plus exemptés de droits de douane. La mesure qui entre en vigueur aujourd’hui ne précise pas cependant si la date du 1er janvier correspond à un « effet rétroactif ». En tous les cas, la note envoyée par la direction générale des impôts (ministère des finances), contraint désormais tous les importateurs à mettre la main à la poche pour enlever leur marchandise au niveau des ports, des aéroports et postes frontières. La différence entre le tarif franchisé et le tarif ordinaire peut atteindre 40%, estiment certaines sources. Urgent : L’Algérie suspend ses accords douaniers avec l’UE et la Zale (Maghreb Emergent) C’est un télégramme de la direction des douanes qui l’annonce aujourd’hui. Toutes les franchises tarifaires de taxes douanière sont « considérées caduques » à compter du 1 er janvier 2016. Le gouvernement algérien a suspendu aujourd’hui ses accords de libre échange avec l’Union Européenne et avec la Zone Arabe (Zale). C’est une instruction du premier ministre Abdelmalek Sellal du 14 février dernier qui vient d’arriver aux services des douanes avec effet immédiat ce mardi 23 février à la mi-journée: aucune marchandise importée ne peut profiter d’une franchise de frais de douanes, c'est-à-dire d’une réduction de taxe par rapport au niveau de régime tarifaire commun. Cette mesure surprise frappe les produits importés à partir des pays partenaires commerciaux liées à l’Algérie par des accords de libres échange, l’Union européenne et la zone arabe de libre échange (Zale). De fait, ces deux accords majeurs sont suspendus unilatéralement par l’Algérie. La mesure est effective dans les ports, les postes frontières et les aéroports depuis aujourd’hui. Le télégramme envoyé par la direction générale des impôts affirme que « l’ensemble des franchises délivrées sont considérées caduques à partir du 1 er janvier 2016. Les opérateurs économiques ne savent pas à quoi correspond la référence au 1 er janvier et si elle signifie un effet rétroactif sur les opérations d’importations qui ont bénéficié des franchises douanières réglementaires. Les importateurs qui se sont présentés pour évacuer des produits importés ont été invités à payer la différence entre le tarif franchisé et le tarif commun valable pour les produits provenant de pays non liés par un accord 8 de désarmement tarifaire avec l’Algérie. Cette différence peut atteindre 40% des frais de douanes sur cette ligne tarifaire. Les conséquences de cette décision est, dans un premier temps, un ralentissement des enlèvements des marchandises des ports car les opérateurs doivent mobiliser de la trésorerie pour sortir leur marchandise. Le premier réflexe est d’ailleurs d’attendre pour vérifier s’il n’y a pas eu une erreur d’interprétation du télégramme qui a ordonné la fin des franchises douanières. Les parts de marché du gaz algérien menacées (El Watan) Le chef de l’Etat a présidé hier un Conseil restreint consacré à la politique nationale dans le domaine du gaz. Ont pris part à cette réunion le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, le conseiller spécial auprès du président de la République, Youcef Yousfi, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd 9 Salah, ainsi que des membres du gouvernement, a indiqué l’agence APS. La mutation du marché gazier mondial a donné l’éveil à un gouvernement qui semblait perdre de vue les horizons qui s’assombrissent davantage au gaz algérien. L’activité de l’amont gazier et pétrolier continue de ralentir, alors que le pays peine à avoir, en aval, une politique compétitive de transformation du gaz. En témoignent les chiffres communiqués par l’Opep qui lèvent le voile sur une contraction de 16% des exportations algériennes de pétrole en volume et de 5,4% des quantités du gaz exportées durant l’année 2014. Les exportations via gazoducs, essentiellement destinées à l’Europe, notamment l’Espagne et l’Italie, sont passées de 34,2 milliards de mètres cubes en 2012 à 28 milliards de mètres cubes en 2013, soit un recul de 18%. A l’issue des débats dudit Conseil, le président de la République a «ordonné» à juste titre «la poursuite et l’intensification de la prospection des ressources en gaz naturel, insistant également sur le respect des plannings d’amélioration des capacités de production des gisements déjà en cours d’exploitation». Le Conseil a fait la part belle aux énergies renouvelables, élevées désormais au rang de «priorité nationale». Le chef de l’Etat a également chargé le gouvernement d’accorder une importance particulière au développement de la pétrochimie et à la rationalisation de la consommation nationale d’énergie en général, dont le gaz naturel, y compris à travers la consommation de l’électricité. En ligne de mire également : l’enjeu d’une meilleure compétitivité sur le marché international. Sur l’échiquier gazier mondial, l’on se prépare d’ores et déjà à une guerre des prix dans la perspective d’une arrivée massive du GNL américain sur le marché. De ce fait, le consensus tacite sur les prix qui prévalait depuis quelques années déjà, du moins pour les contrats de long terme, risque de voler en éclats sous la pression d’une concurrence qui s’annonce plutôt à couteaux tirés, particulièrement sur le marché européen. Selon des sources de la Présidence, le Conseil restreint, dédié à la problématique du gaz, a débattu, certes, de la situation de l’amont et de l’aval gazier, de la consommation domestique, des énergies renouvelables mais aussi de la conjoncture qui prévaut sur le marché international et les risques qu’elle fait subir à l’Algérie, tant il est question désormais de défendre ses parts de marché, les prix et la compétitivité du pays face aux autres fournisseurs. L’arrivée des Etats-Unis sur le marché européen laissent entrevoir une poussée de fièvre chez les fournisseurs traditionnels du vieux continent, dont la Russie et l’Algérie. Mais les Russes ont déjà déclaré qu’ils ne se laisseraient pas abattre. Les analystes et les investisseurs du secteur gazier craignent que les compagnies russes du gaz suivent le modèle saoudien de défense des part de marché. En termes plus clairs, les Russes pourraient pousser les prix à un niveau où il serait improbable de rentabiliser le GNL américain expédié sur le marché européen. Une telle stratégie ne sera pas sans conséquences sur le marché gazier mondial. Comme c’est le cas pour le marché pétrolier, il y aura assurément de la casse et des victimes collatérales. Les Russes comptent jouer la carte de leurs capacités de réserves, tout comme les 10 Saoudiens qui jouent sur la flexibilité de leur production du brut sur l’échiquier pétrolier mondial. En témoignent leurs capacités à augmenter et à réduire la production en fonction de leurs intérêts sur le marché. Pour l’Algérie, l’enjeu n’est pas des moindres, ce qui justifie, en partie, le Conseil national de l’énergie qui s’est tenu hier sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika. L’Algérie devra batailler désormais sur plusieurs fronts ; élever les niveaux de production ; accroître les volumes destinés à l’exportation ; défendre à la fois les prix et ses parts du marché, notamment sur le vieux continent. L’équation se complexifie davantage à mesure que les nouveaux concurrents qui arrivent sur le marché européen, principal débouché du gaz algérien, risquent de lui faire bien du mal. A court terme, le Qatar est le concurrent qui risque de faire du mal à l’Algérie sur le marché européen. Et l’Iran, éventuellement, à moyen terme. Le pays du Shah envisage de construire un gazoduc qui devrait alimenter l’Europe en gaz naturel, faisant monter ainsi d’un cran la concurrence sur ce marché. En somme, le déclin des prix du gaz, indexés au pétrole, ainsi que l’arrivée de nouveaux producteurs sur le marché constituent les principaux enjeux auxquels l’Algérie devra faire face à l’avenir. Le programme national des énergies renouvelables placé au rang de "priorité nationale" (APS) Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a réaffirmé lundi l'engagement de l'Etat de poursuivre la mise en oeuvre du programme national de développement des énergies renouvelables, en le plaçant au rang de "priorité nationale". A cet effet, le président Bouteflika, qui a présidé un Conseil restreint consacré à la politique nationale dans le domaine du gaz, a donné des directives pour la poursuite et la dynamisation de ce programme adopté au Conseil des ministres en mai 2015, soulignant que ce programme doit être considéré comme une priorité nationale. Le chef de l'Etat, a rappelé, à cette occasion, que le développement des énergies renouvelables "est à même de prolonger durablement l’indépendance énergétique de notre pays et de générer aussi une dynamique de développement économique dans son sillage". Le programme national actualisé de développement des énergies renouvelables qui avait été adopté lors du Conseil des ministres du 24 mai 2015, prévoit une production d'ici à 2030 de 22.000 MW d'électricité de 11 source renouvelable, notamment solaire et éolienne, destinée au marché intérieur, en plus de 10.000 MW supplémentaires à exporter, rappelle-t-on. Ce qui correspond à 27% de la production globale d'électricité d'ici 2030 et le double de la capacité actuelle du parc national de production d'électricité. En conséquence, il en résultera, à l'horizon 2030, un déploiement à plus grande échelle du photovoltaïque et de l'éolien accompagné, à moyen terme, de la production d'énergie à partir du solaire thermique, ainsi que l'intégration de la cogénération, de la biomasse et de la géothermie, selon des projections officielles. Grâce à ce programme, il est prévu de réaliser une économie de prés de 300 milliards de m3 de gaz sur la période allant de 2021 à 2030, qui seront orientés vers l'exportation et rapporteront à l'Etat d'importants revenus supplémentaires. Des investissements de l'ordre de 120 milliards de dollars sont nécessaires pour atteindre cet objectif. En outre, jusqu'à 300.000 postes d'emplois directs et indirects devraient être générés à la faveur de la mise en oeuvre de ce programme. En 2015, 14 centrales électriques photovoltaïques totalisant une capacité installée de 268 mégawatts (MW) ont été mises en service dans les Hauts Plateaux et le sud du pays, pour un coût global de 70 milliards de DA, alors que chacune de ces centrales a permis de créer au moins 250 emplois. Elles s’ajoutent ainsi à l’unité hybride de Hassi R’mel (150 MW), mise en service en 2011, et à la ferme éolienne d’Adrar (10 MW) ainsi qu'à la centrale solaire expérimentale de Ghardaïa (1,1 MW). Ces deux dernières installations ont été réceptionnées en juillet 2014. Sur le même chapitre, le chef de l'Etat a ordonné la poursuite des efforts de rationalisation de la consommation nationale d’énergie en général, dont le gaz naturel, y compris à travers la consommation de l’électricité. En effet, les pouvoirs publics se sont fixés l'objectif de réaliser un gain financier de 42 milliards de dollars à l'horizon 2030 avec une réduction de 9% de la consommation d'énergie à la faveur de la mise en oeuvre du programme national de développement de l'efficacité énergétique. De même, la mise en oeuvre de ce programme conduira, notamment, à l'isolation thermique de 100.000 logements par an ainsi qu'à la conversion au GPL de plus d'un (1) million de véhicules particuliers et de plus de 20.000 autobus, en même temps que seront créés plus de 180.000 emplois. La pétrochimie a été aussi évoquée par le président de la République qui a chargé le gouvernement d'accorder une importance particulière au développement de cette activité dont l'objectif principal est de doubler les capacités nationales de raffinage pour atteindre une production de près de 60 millions de tonnes de produits pétroliers à l'horizon 2019. Par ailleurs, le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité de renforcer la production nationale de gaz naturel pour répondre à une demande interne en constante hausse, mais aussi maintenir ses engagements contractuels avec ses partenaires énergétiques. Dans ce sens, le président Bouteflika a ordonné la poursuite et l’intensification de la prospection des ressources en gaz naturel, insistant 12 également sur le respect des plannings d’amélioration des capacités de production des gisements déjà en cours d’exploitation. Selon des chiffres avancés récemment par Sonatrach, l'Algérie dispose actuellement d'un potentiel de 16.000 milliards de M3 de gaz conventionnel et de 20.000 milliards de M3 de gaz non conventionnel. Toutefois, le déclin des prix du gaz, indexés au pétrole, ainsi que l'arrivée de nouveaux producteurs sur le marché constituent les principaux enjeux auxquels l'Algérie devra faire face en faisant preuve de pragmatisme pour s'adapter à la situation, d'après des experts. De nouvelles installations énergétiques renforcent les capacités du complexe gazier de Hassi-R'mel (APS) D’importants projets sont venus renforcer les installations énergétiques à Hassi-R’mel (110 km Sud de Laghouat), et permettre à ce complexe gazier de se mettre au diapason des mutations dans le domaine et de couvrir les besoins énergétiques du pays. Il s’agit, entre autres projets ambitieux retenus pour le secteur, du projet de réalisation, pour un investissement de 2,58 milliards DA, d’une centrale électrique d’une capacité de 590 mégawatts (MW) occupant une surface de 15 hectares dans la région de Tilghemt, sur le territoire de la commune de Hassi-R’mel. Ce projet, dont les travaux de réalisation ont atteint un taux d’avancement de 70%, est scindé en trois phases d’exécution de génie-civil, l’installation mécanique et l’installation électrique, selon la fiche technique du projet. Renforcé dernièrement par la mise en service de deux turbines de ses turbines d’une capacité de 400 MW, ce projet, qui devra générer 1.260 emplois, dont 60 pour la main-d’£uvre étrangère, s’assigne comme objectif la couverture de la demande du marché national en électricité et l’amélioration de la qualité des prestations fournies aux clients. L’essor qu’a connu le secteur des hydrocarbures dans la wilaya de Laghouat a été également marqué par le lancement du projet de réalisation d’une station de compression de gaz (GR-4) à Hassi-R’mel, dont la première pierre a été posée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de sa dernière visite de travail dans la wilaya de Laghouat. 13 D’un financement de 3,03 milliards DA, en plus d’un apport en devises de 1,11 milliard d’Euros et 15 millions de Dollar US, ce projet sera réceptionné en aout 2017 et devra être mis en service en août 2019. La société Sonatrach vise, à travers ce projet énergétique employant 716 agents, l’accroissement de la pression pour le transport par gazoduc de la région Sud-est du pays vers le centre national de distribution de gaz situé à Hassi-R’mel, avec une capacité de transport de 3,32 millions de m3/heure, et contribuer ainsi au renforcement du transport de gaz naturel au niveau national. A ces projets énergétiques, s’ajoute le projet de réalisation d’une station de compression de gaz (GR-5), à Hassi-R’mel toujours, offrant une capacité de transport, dans sa première phase, de 14 milliards m3/an avant d’être doublée, dans une seconde phase, à 28 milliards m3/an. Cette station, en cours de réalisation par l’entreprise Sonatrach, prévoit l’augmentation de la pression dans le transport par gazoduc de la région Sud-est au centre national de distribution de gaz Hassi-R’mel. D’un investissement de près de 16,74 milliards DA, ce gazoduc GR-5, reliant la zone de Reggane-Krachba à Hassi-R’mel, et qui connait un taux d’avancement de 79 %, devra être opérationnel en juillet prochain et générera plus de 1.380 emplois. La centrale électrique hybrique, un fleuron énergétique Le tissu industriel de Laghouat s’est également enrichi d’un fleuron énergétique consistant en une centrale électrique hybride à Hassi-R’mel (Gaz+solaire), entrée en service en 2011, avec une capacité de production électrique de 150 mégawatts (MW), dont 120 mégawatts produits à partir du gaz et 30 mégawatts par l’énergie solaire. Implantée sur une surface de 64 hectares dans la région de Tilghemt, 25 km Nord de Hassi-R’mel, cette structure, l’une des plus grandes centrales hybrides en Afrique et dans le monde, est le fruit d’un accord de partenariat entre la société algérienne NEAL (New Energy Algeria) et la société espagnole Abener. Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a présidé lundi un conseil restreint consacré à la politique nationale dans le domaine du gaz, a donné des directives pour la poursuite et la dynamisation de l’exploration des ressources gazières et le respect des plans nationaux d’amélioration des capacités des champs en exploitation. Le président Bouteflika a donné des directives pour la poursuite et la dynamisation du programme de développement des énergies renouvelables adopté en Conseil des ministres en mai 2015, soulignant que ce programme doit être considéré comme une priorité nationale. Le programme national de développement des énergies renouvelables prévoit, à l’horizon 2030, un déploiement à plus grande échelle du photovoltaïque et de l’éolien, accompagné, à moyen terme, de la production d’énergie à partir du solaire thermique, ainsi que l’intégration de la cogénération, de la biomasse et de la géothermie, selon des projections officielles. 14 Ces investissements dans le domaine énergétique s’ajoutent à la centrale hybride de Hassi-R’mel (150 MW), mise en service en 2011, et à la ferme éolienne d’Adrar (10 MW), ainsi qu’à la centrale solaire expérimentale de Ghardaïa (1,1 MW). Ces deux dernières installations ont été réceptionnées en juillet 2014. Sur le même registre, le chef de l’Etat a ordonné la poursuite des efforts de rationalisation de la consommation nationale d’énergie en général, dont le gaz naturel, y compris à travers la consommation de l’électricité. La nationalisation des hydrocarbures a mis l'Algérie sur le devant de la scène pétrolière internationale (APS) La nationalisation des hydrocarbures a permis à l'Algérie de récupérer ses prérogatives sur ses réserves et capacités de production et de jouer un rôle important sur la scène pétrolière mondiale, affirme à l'APS l'expert des questions pétrolières, Abdelmadjid Attar. "Le premier objectif de la nationalisation des hydrocarbures, annoncée le 24 février 1971, était la récupération de la souveraineté nationale sur les réserves et les capacités de production du pays", rappelle-t-il. Cette décision, explique-t-il, a aussi permis à l'Algérie de jouer un rôle important sur la scène pétrolière mondiale, et surtout de développer ses ressources gazières qui étaient très peu exploitées avec une faible exportation, précisant que grâce à cette nationalisation, le pays "a pu mettre en oeuvre un important programme d'industrialisation". Pour cet ancien P-dg de Sonatrach, l'Algérie a réussi plusieurs actions "primordiales" à la faveur de cette décision. Il s'agit, en premier lieu, du développement des activités de Sonatrach en amont et en aval, notamment celles liées à la liquéfaction du gaz naturel, ainsi que le renforcement des capacités et des compétences managériales et humaines de Sonatrach qui a été "élevée au rang de la plus importante compagnie pétrolière et gazière en Afrique, et au 10ème rang à l'échelle mondiale". Cet élan, selon lui, a permis de créer de nouvelles sociétés de services pétroliers qui ont joué un rôle important dans le développement du secteur des hydrocarbures. Une adaptation permanente de la législation face aux mutations De même, l'exercice de la souveraineté nationale sur les ressources en hydrocarbures et le domaine minier national a permis à l'Algérie de faire face aux différentes crises pétrolières entraînant la baisse des recettes d'exportation et de lancer dès 1980, puis en 1986, une adaptation de la 15 réglementation pétrolière pour développer le partenariat dans le secteur amont afin de renouveler ses réserves, relève-t-il. A ce propos, il soutient que le résultat de cette démarche a été "particulièrement positif" durant les années 1990 puisque l'adaptation du cadre réglementaire des activités d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures a permis, malgré la situation intérieure difficile, de revenir au même niveau de réserves qu'en 1971. En outre, l'augmentation des réserves et des capacités de production, accompagnée par la hausse du prix du baril au cours des années 2000, ont contribué à maintenir et augmenter les recettes pétrolières. D'ailleurs, cette remarquable hausse des niveaux de production et de revenus des exportation a permis à l'Algérie "de faire face à une demande intérieure énergétique et sociale importante que l'économie du pays ne pouvait plus soutenir du fait d'une désindustrialisation malheureuse dans les autres secteurs et, par conséquent, de l'absence de nouvelles richesses à même de remplacer la rente pétrolière", fait valoir M. Attar. Il prévient, toutefois, que l'Algérie est confrontée à d'énormes défis qui sont "difficiles à relever" en raison notamment de la baisse des recettes d'exportation provenant des hydrocarbures, des besoins croissants en matière d'énergie et de la forte pression des besoins sociaux. Rude compétition sur les marchés pétroliers et gaziers En outre, l'Algérie doit également faire face à une situation extérieure marquée par la récession économique qui affecte plusieurs pays et des mutations profondes "qui vont probablement aboutir à un nouvel ordre mondial énergétique et financier d'ici 2020, dans lequel la possession de réserves en hydrocarbures ne suffira plus", avise-t-il. En parallèle, le retard enregistré en matière de diversification de l'économie du pays "ne va pas être facile à rattraper dans une conjoncture pareille, et nécessite, par conséquent, des réformes politiques, économiques et sociales profondes", préconise cet expert. Soulignant que les hydrocarbures ne sont pas la solution à cette situation, mais seulement une partie de la solution, il identifie quatre actions pour relever ces défis. D'abord, l'Algérie doit baser sa stratégie sur la sécurité et l'indépendance énergétique au-delà de 2030, ce qui nécessite la mise en oeuvre d'un nouveau modèle de consommation énergétique axé progressivement sur un mix gaz naturel-énergies renouvelables, en plus de la mise en oeuvre de programmes d'économie d'énergie, détaille-t-il. A cet effet, il estime que de nombreux chantiers réglementaires et tarifaires sont à ouvrir dans ce domaine car il faudra dégager les financements nécessaires qui ne peuvent provenir que de l'Etat, du consommateur ou de l'endettement. Il suggère également la mise en œuvre d'une politique de gestion et de conservation rigoureuse des réserves en hydrocarbures, surtout pour le gaz naturel "qui sera bientôt beaucoup plus important et vital pour l'avenir du pays". 16 "Cela nécessite la poursuite des investissements en amont pour renouveler ou, du moins, améliorer l'exploitation des gisements et des taux de récupération", poursuit-il. Sur le plan régional et international, il met l'accent sur la nécessité de se préparer à affronter "une rude compétition sur les marchés pétroliers et gaziers". Nationalisation des hydrocarbures : chronologie d'une décision historique (APS) La décision de nationalisation des hydrocarbures, annoncée le 24 février 1971, a couronné un long processus entamé durant les premières années de l'indépendance. Le refus de la France de procéder à une hausse de la fiscalité pétrolière telle qu'exigée par l'Algérie a donné un contexte favorable aux autorités algériennes d'accélérer cette nationalisation : La première négociation sur la révision du prix fiscal imposable aux sociétés françaises s'ouvre, à la demande de l'Algérie, le 24 novembre 1969 à Alger en vertu de l'accord pétrolier signé le 29 juillet 1965 en s'appuyant sur son article 27 stipulant que les deux gouvernements allaient examiner au cours de l'année 1969 la révision du prix fiscal. Les négociations de cet accord de 1965, engagées en 1964 sous l'égide du président Ahmed Ben Bella et conclues sous le règne de son successeur Houari Boumediene, prévoyaient un prix fiscal de 2,08 dollars pour le fob de Bejaia, considéré comme une concession à ces sociétés pour mobiliser leurs moyens financiers en vue d'accentuer la prospection. Côté algérien, la relance de la prospection, attendue par l'Association coopérative algéro-française (Assccop), créée dans le cadre de l'accord de 1965, et à laquelle ont été confiées les riches zones de Hassi Messaoud et de Hassi R'mel, tarde à venir. La plus importante révision de l'accord portait sur le prix fiscal retenu pour le calcul du revenu imposable des sociétés pétrolières françaises et sur la transformation des statuts de ces dernières en sociétés dans lesquelles l'Algérie devra détenir la majorité du capital lui permettant d'en contrôler le fonctionnement. 17 Détermination de l'Algérie à imposer un nouveau prix fiscal de 2,85 dollars par baril, mais les Français ne sont nullement disposés d'agir dans le sens des demandes fiscales algériennes. L'ultime et décevante rencontre avec la délégation française en juin 1970 conduit l'Algérie à notifier, le 20 juillet de la même année, sa décision unilatérale d'imposer le nouveau prix fiscal aux sociétés françaises. La France propose à l'Algérie de suspendre l'application de la décision annoncée aux sociétés françaises et d'ouvrir, en contrepartie, par anticipation la négociation sur une révision globale de l'accord de 1965 au titre de l'article 52 qui stipulait que le document pourrait être révisé dans sa globalité cinq ans après sa mise en oeuvre. Début de la négociation officielle le 28 septembre 1970 et s'est poursuivie pendant les premières semaines de l'année 1971. Du côté français, refus sur la question d'accorder à l'Algérie une majorité dans le capital des sociétés concessionnaires françaises et sur une révision à la hausse du prix fiscal. Le 27 décembre 1970, tenue de la dernière rencontre entre les deux délégations et durant laquelle la France restait arc-boutée sur ses positions et demanda la suspension des négociations. Anticipant l'impasse dans laquelle allaient se trouver les négociations, l'Algérie envisagea l'ultime option qui est celle de la nationalisation. Au cours d'un conseil des ministres, le président Boumediène déclare que si la négociation n'aboutit pas le 31 décembre 1970, il procèderait à la promulgation de mesures de nationalisation. Le 24 février 1971, à l'occasion de l'anniversaire de création de l'UGTA, le président Boumediène annonce la décision de la prise par l'Algérie de la majorité du capital des sociétés concessionnaires françaises. Avant la fin de l'après-midi de la journée du 24 février, les sièges des sociétés nationalisées passent aux mains des équipes algériennes dirigeantes désignées par le ministère de l'Industrie et de l'énergie. Les travailleurs appelés à se mobiliser pour bâtir une économie nationale productive (APS) 18 L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a appelé les travailleurs et travailleuses, à la veille du 60e anniversaire de sa création, à se mobiliser pour bâtir une économie nationale productive à même de satisfaire les différents besoins des citoyens et de préserver les postes d'emploi". Dans un entretien à l'APS, le secrétaire général chargé des relations extérieures à la Centrale syndicale, Ahmed Guettiche a affirmé que "les travailleurs et travailleuses dans les différentes entreprises algériennes sont appelés à se mobiliser afin de bâtir une économie nationale productive et efficace", soulignant l'importance d'"oeuvrer à la promotion de l'investissement, la préservation des postes d'emploi et la protection du produit national". M. Guettiche a rappelé que les travailleurs étaient prêts à "relever les défis et à faire face aux répercussions de la chute des prix du pétrole, en oeuvrant à la diversification de l'économie algérienne et en privilégiant l'agriculture, le tourisme, les mines et l'énergie. Il a par ailleurs précisé que l'Algérie possédait des ressources matérielles et humaines importantes qui lui permettent de surmonter la crise pétrolière et de promouvoir l'économie nationale. Le même responsable a ajouté que "tous les travailleurs sont conscients de la situation délicate que traverse le pays en raison de la chute des prix du brut, soulignant que tous sont mobilisés pour "relever les défis et oeuvrer à renforcer le front interne, à travers l'augmentation de la production nationale, la protection des entreprises et la préservation des acquis obtenus grâce à leurs sacrifices". Il a en outre soutenu que la célébration du 60e anniversaire de la création de l'UGTA intervient cette année dans un contexte marqué par de nouveaux acquis consacrés par les nouveaux amendements constitutionnels qui prévoient que "les secteurs stratégiques sont le bien du peuple algérien" et que "l'Etat garantit l'utilisation rationnelle des ressources naturelles et leur préservation pour les générations futures" outre "la protection de la propriété publique des terres agricoles et des eaux". Le responsable syndical a salué les dispositions de la constitution amendée qui prévoient notamment de "mettre fin aux disparités sociales et régionales" et d'oeuvrer à la promotion d'"une économie productive concurrentielle dans le cadre du développement durable et la préservation de l'environnement". M. Guettiche a indiqué que l'UGTA qui a été créée pendant la guerre de libération avait contribué "efficacement au raffermissement de l'unité nationale face au colonialisme". L'UGTA avait aussi contribué après l'indépendance à l'édification du pays et a même joué "un rôle efficace" durant la tragédie qu'a connue l'Algérie à la 19 fin du siècle dernier "en faisant face au terrorisme qui "a ciblé les fondements de l'Etat algérien", a-t-il encore ajouté. Il a soutenu que l'UGTA n'a pas hésité à défendre la République algérienne durant cette bataille décisive en oeuvrant à consolider le front interne pour faire face au fléau terroriste, et à corriger l'image ternie de l'Algérie à l'étranger en participant à différentes tribunes internationales du monde du travail. Il a rappelé à ce propos la conférence internationale qui s'est tenue à Alger avec la participation de nombreux syndicalistes internationaux qui se sont déplacés dans certaines régions sensibles d'Algérie pour s'enquérir de la situation et renverser la thèse alléguant que l'Etat algérien était sur le point de s'effondrer. S'agissant de la célébration du double anniversaire de la création de l'UGTA et la nationalisation des hydrocarbures, le syndicaliste a indiqué qu'un programme riche à la hauteur de l'événement est prévu, précisant que de nombreux rassemblements et manifestations seront organisés à travers les différentes wilayas du pays et des sites historiques seront inaugurés à Alger. 56% des paiements des importations en cash (L’Econews) L’Algérie paye en argent comptant plus de la moitié de ses importations. Bien qu’il soit en recul de plus de 14%, le recours au paiement cash figure comme le principal mode de financement des importations durant le mois de janvier de l’année en cours Ce mode de paiement représente en effet 56,38% du financement total des importations de janvier dernier. La valeur a été estimée à 2,146 milliards de dollars pour le même mois contre 2,511 milliards de dollars à la même période de l’année d’avant. Le montant de ces paiements a enregistré, ainsi, une diminution de 14,54%, indique le Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis). Les lignes de crédits, quant à elles, ont financé 39,33% du volume global des importations, soit une baisse de 16,97%. Ces dernières se sont établies à 1,497 milliards de dollars durant le mois de janvier 2016, tandis qu’elles étaient de l’ordre de 1,803 milliards de dollars l’année dernière. Le reste des importations est réalisé par le recours aux autres transferts financiers représente seulement 4,28% du paiement global. Ces derniers ont toutefois enregistré une hausse de 38,14%. Le dernier montant 20 communiqué par le CNIS, indique qu’ils se sont établis à 160 millions de dollars durant le mois de janvier de l’année en cours contre 118 millions de dollars à la même période de l’année précédente. Développer la filière agrumicole pour soutenir l’économie nationale (APS) Il est impératif d’œuvrer au développement de la filière agrumicole afin de mettre un terme à l’importation de ce produit et partant soutenir l’économie nationale, a estimé, mardi à Blida, un conseiller au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Cherif Amari. Intervenant à l’ouverture des 3èmes journées techniques sur les agrumes, M. Amari a souligné l’impératif de la "mise au point d’une stratégie globale et efficiente" à même de "soutenir la filière" de concert avec les partenaires concernés, et permettre ainsi "la réduction de l’importation des agrumes et dérivés". Un objectif qui ne pourra être possible, a-t-il ajouté, que par l’"implication de tous les membres de la chaîne formant la filière, dont les pépinières, les producteurs, les techniciens et les industriels, qui pourront ensemble édifier un partenariat avec l’agriculteur, afin de produire les dérivés des agrumes (confitures, jus, entre autres)". M. Amari a souligné, à cet effet, l’effort consenti pour inciter les industriels à investir dans la filière agrumicole en vue de la création d’une industrie de transformation dans le domaine, à travers le lancement de vergers intégrés, "où il sera possible de maîtriser la qualité et la quantité des matières premières et, partant, la réduction des importations". Il a ajouté qu’une première rencontre du genre avait réunie, le 8 février courant, tous les partenaires concernés qui ont examiné ensemble les moyens de soutien et de développement de la filière, dans le "cadre d’une politique de rationalisation des dépenses et d’exploitation idoine des ressources humaines et matérielles". Les participants à cette rencontre se sont accordés sur le "développement de la filière à partir de la wilaya de Blida", eu égard au fait qu’elle fournit 40 % de la production nationale d’agrumes, soit 4,4 millions de quintaux. Le wali de Blida, Abdelkader Bouazghi, a lancé, à cet effet, un appel pour l’exploitation des terres en jachère pour la culture d’agrumes, parallèlement à l’incitation des investisseurs à adhérer aux crédits offerts par les banques pour l’extension de leurs exploitations. En outre, le chef de l’exécutif a estimé "insuffisante" la production d’agrumes à Blida, car, a-t-il soutenu, "nous pouvons multiplier cette production à la lumière d’un programme efficient, basé sur la formation 21 et l’accompagnement des agriculteurs de la filière". Il a aussi affirmé la nécessité de mettre un terme à l’importation des agrumes et dérivés. Pour sa part, le président de la chambre d’agriculture de la wilaya, Medjadji Tahar, a signalé que l’Algérie a importé en 2015 d’Espagne, du Maroc et d’Egypte pour 11 millions de dollars d’agrumes. C’est là "un chiffre qui nous interpelle", a-t-il dit, pour "sonner l’alarme" car c’est une somme importante, a-t-il soutenu, "qui aurait pu être destinée aux producteurs locaux afin de développer leurs plantations, ou exploitée dans le développement de l’économie nationale". L’Algérie compte une superficie globale de 66 millions d’hectares d’agrumes, qui a produit 12 millions de quintaux d’agrumes en 2015. M.Deyahi : "Le dysfonctionnement du système économique est à l’origine de l’émergence de l’informel" (Maghreb Emergent) A l'occasion de la sortie de son livre ‘’Dynamique de l'informel en Afrique de l'Ouest ‘’ M. Mohamed Ali Deyahi, « Invité du Direct » de la Radio M a souligné les caractéristiques de l’économie informelle en Afrique et dans les pays du Maghreb. Il a fait part également de son point de vue sur la récente amnistie fiscale lancée par les autorités algériennes. Le directeur du bureau régional de l'OIT (Organisation Internationale du Travail) à Alger est revenu dans l'«Invité du Direct » du mardi 23 février sur l'économie informelle en Algérie et au Maghreb. Cette sphère parallèle à l’économie nationale influe négativement sur le PIB des Etats concernés, mais elle est l’alternative à la crise de l’emploi. En effet, ‘’90% des emplois dans les pays en développement ont été créés dans l’économie informelle‘’ «Une économie handicapée » Pour lui, l’informel est un secteur où les emplois ne sont pas protégés, et où le niveau technologique ne permet pas de constituer un tissu entrepreneurial, capable de contribuer aux échanges dans le cadre régional et même à la mondialisation‘’. Concernant les causes de l’émergence de la sphère informelle, M. Deyahi explique que -globalement- il s’agit d’un ‘’dysfonctionnement du système économique.‘’ S’agissant de l’amnistie fiscale engagée par le gouvernement algérien, à travers la fameuse Conformité Fiscale Volontaire (CFV), le représentant de l’Organisation Internationale du Travail, explique qu’il faut distinguer entre deux catégories d’informalité. ‘’La partie fraude‘’ de l’économie informelle doit être combattue‘’ explique-t-il. La seconde catégorie concerne les 22 petites unités de production qui se trouvent dans l’informel, et c’est ces acteurs que les autorités doivent accompagner pour ‘’migrer de l’informel vers l’économie moderne.‘’ S’agissant de la CFV (taxation forfaitaire libératoire au taux de 7% de la somme bancarisée), M. Deyahi souligne qu’il faut apprécier son coût en termes d’attractivité, et non en terme pécuniaire. Le taux de l’informel dans les pays du Maghreb La part de l’informel en matière d’emplois -non agricole- en Algérie est de 40% selon l’Invité du Direct. La Tunisie a un niveau semblable à l’Algérie, tandis qu’au Maroc, on atteint les 50%. La Mauritanie a le taux le plus élevé des emplois informels, à hauteur de 75%. Le Directeur du Bureau de l’OIT Maghreb, fait savoir que son Organisation se base sur les chiffres et les statistiques donnés par les organismes nationaux (ONS pour l’Algérie) et reconnait que l’économie informelle est ‘’rebelle à la quantification.‘’ ILS S'ASSURENT CONTRE LES RISQUES D'ENTREPRISES : Les entrepreneurs signent une convention avec la GAM (L’Expression) La signature de la convention de partenariat entre la Générale Assurance Méditerranéenne et la Chambre de commerce et d'industrie d'Alger est intervenue hier. Les responsables de la Générale Assurance Méditerranéenne dont le siège central se trouve à Chéraga-Alger et ceux de la Chambre de commerce et d'industrie d'Alger ont organisé hier une journée d'information et de sensibilisation sur les assurances des risques d'entreprises en présence des responsables de la Chambre et nombre de chefs d'entreprises locales qui y ont participé. Après la formule de bienvenue, le directeur général de la Générale Assurance Méditerranéenne, Ahmed Hadj Mahammad et Mustapha Korichi, le président de la CCI Mezghena (Alger) sont parmi les responsables qui sont intervenus pour mettre en exergue ce qui est la réalité de l'assurance de l'entreprise en Algérie. Suite à cette rencontre, il y a eu la signature de la convention de partenariat entre la Générale Assurance Méditerranéenne et la Chambre de commerce et d'industrie d'Alger qui est intervenue. Les entrepreneurs ont été satisfaits du choix de la chambre. D'ailleurs, emboîtant le pas au DG de la GAM, les cadres de cette société, en l'occurrence Walid Saoud, délégué régional d'Alger, et Nassir Benchouche, délégué régional de Sétif, se sont succédé pour animer des conférences portant sur les risques d'entreprises et des transports. Les participants ont posé des questions aux dirigeants de la compagnie sur les pertes d'exploitation après incendie ou suite au bris de machines. Ils ont ainsi pris connaissance des conditions d'assurance et des tarifs préférentiels de la Générale Assurance Méditerranée. A l'issue de ces interventions, le débat s'est aussi instauré sur la perte de change ce à quoi il a été répondu 23 que ceci est un risque société par la gestion. A propos de la réduction du pacte automobile à assurer, le DG a indiqué que les compagnies doivent s'intéresser davantage au parc immobilier en Algérie qui n'est assuré que dans une proposition qui ne dépasse pas un grand taux. L'assistance a pu prendre connaissance du fait que la Générale Assurance Méditerranée est une compagnie d'assurances pratiquant les activités d'assurances de dommages dans le marché algérien. Elle a été agréée le 8 juillet 2001 par arrêté du ministère des Finances pour pratiquer toutes les opérations d'assurance et de réassurance. Elle a été rachetée en août 2007 par le groupe d'investissements ECP (Emerging Capital Partmers Africa Fund), qui a pris des participations dans 15 sociétés en Afrique, activant dans le secteur des assurances, des banques, des télécommunications, de la construction et de l'industrie. La GAM est présentée dans de nombreuses wilayas du pays. Par ailleurs, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa, avait appelé les compagnies d'assurances à mobiliser leur épargne par l'achat d'obligations auprès des banques ou la prise de participation dans le capital des entreprises pour contribuer au financement de l'investissement. Cette nouvelle orientation devra permettre aux assureurs d'être des acteurs actifs dans le marché financier et dans le financement de l'économie. C'est ce qu'avait expliqué le ministre en marge de la 25e assemblée générale du Conseil national des assurances (CNA) dont il est le président. Selon lui, le secteur des assurances doit constituer un des leviers de l'économie en contribuant, aux côtés des banques, au financement de l'investissement à travers la mobilisation de leur épargne. La pénurie de ciment suscite la colère de l’UGEA (L’Econews) Après plusieurs semaines de perturbations dans l’approvisionnement des chantiers en matériaux de construction dans la wilaya de Tizi-Ouzou, l’Union générale des entrepreneurs algériens (UGEA) monte au créneau et interpelle les autorités locales, à leur tête le wali, les sommant d’intervenir pour trouver un dénouement à cette situation et éviter le blocage des multiples projets de réalisation à travers les différentes localités de la wilaya Le principal obstacle qui a suscité la colère de l’organisation patronale est la rupture de la production au niveau des cimenteries du centre du pays depuis quelques jours, ce qui a engendré une pénurie quasi générale de ce matériau de construction à travers la wilaya de Tizi-Ouzou depuis plusieurs jours. 24 Selon le président du bureau local de l’UGEA, M. Mourad Berkane, « dans la wilaya de Tizi-Ouzou, les entreprises de bâtiment et des travaux publics s’approvisionnent habituellement à partir de la cimenterie de Sour El Ghozlane, dans la wilaya de Bouira. Mais depuis quelques jours, une rupture dans la chaîne de production est survenue au niveau de celle-ci pour motif d’entretiens périodiques des équipements.» Ceci est d’autant plus pénalisant pour les entrepreneurs qui ont constaté des arrêts de production pour les mêmes motifs au niveau des autres cimenteries du centre du pays. «Pourquoi toutes les cimenteries procèdentelles à ces travaux d’entretiens au même moment ?», s’interroge le représentant de l’organisation patronale tout en se demandant «si ce n’est pas fait sciemment pour bloquer les projets de construction et alimenter la spéculation sur le marché libre de ce matériau de construction de base largement utilisé dans le bâtiment.» Sur le marché de détail, dès l’apparition des premiers signes de pénurie, les prix du ciment ont quasiment doublé en passant de 500 DA à près de 1 000 DA le sac de 50 kg. Il faut signaler aussi que la période qui s’étale de février jusqu’à mai est très favorable pour la reprise des travaux de construction dans une région où l’auto-construction est généralisée à travers toutes les localités rurales. Cependant, les infrastructures et équipements de base actuellement en cours de réalisation dans la wilaya, comme le stade olympique ou le barrage de Souk Tletta ainsi que les dizaines de programmes d’habitat AADL, social et promotionnel, font augmenter fortement la demande en ciment. « Les pouvoirs publics doivent impérativement prendre ce problème en main afin d’éviter les retards dans la livraison des projets engagés, voire leur arrêt pur et simple », met en garde le responsable de l’UGEA. Banque/bourse/Assurance Secteur pharmaceutique : Biopharm fin prête pour la Bourse (El Watan) Le groupe Biopharm, première entreprise pharmaceutique privée en Algérie, mettra en vente, à compter du 13 mars prochain, plus de 5 millions d’actions, correspondant à une part de 20% de son capital social, en vue de son entrée en Bourse. Annoncée initialement pour janvier dernier par la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), l’opération aura été quelque peu décalée, afin de mieux préparer les conditions de son lancement, ont expliqué hier les responsables de 25 l’entreprise, lors d’une visite au site de production du groupe à Oued Semar (est d’Alger). Aussi, du 13 au 23 mars prochain, Biopharm lancera officiellement une offre publique de vente (OPV) pour placer un total de 5 104 375 actions ordinaires, à un prix fixe de 1225 DA l’action pour les souscripteurs ordinaires, tandis que les salariés de l’entreprise bénéficieront, comme le veut l’usage, d’un prix réduit de 1102,5 DA le titre. Au total, l’OPV que s’apprête à lancer Biopharm porte sur un montant de 6 252 859 375 DA, l’entreprise devant par la suite effectuer son entrée au marché boursier d’Alger pour y être officiellement cotée, aux côtés des groupes Saidal, El Aurassi, Alliance Assurances et NCA-Rouiba. La première cotation de l’action Biopharm, indique en sens le directeur général adjoint de l’entreprise, Kamal Ameur, devrait intervenir dès le 6 avril prochain. D’ores et déjà, affirme-t-il, «l’offre publique de vente d’actions que nous nous apprêtons à lancer commence à susciter un grand intérêt parmi les souscripteurs potentiels». Ouverte à un large public d’épargnants, qu’ils soient institutionnels ou particuliers, la souscription aux titres composant les 20% mis en vente sur le capital de Biopharm, offre une opportunité de placement des plus avantageuses, avance le même responsable. Leader dans le secteur privé du médicament, Biopharm jouit d’une santé financière des plus solides et d’une réputation enviable dans les domaines du management, de la qualité et du respect de l’environnement, ainsi que le mettent en avant les responsables du groupe. Classée parmi les premières entreprises africaines, selon le fameux palmarès du magazine Jeune Afrique, l’entreprise affiche des résultas financiers en forte croissance, qui lui permettent d’accaparer quelque 13% de parts de marché en Algérie, tout en nourrissant de sérieuses ambitions à l’exportation. Au titre de l’exercice 2014, Biopharm, qui compte plus de 1700 collaborateurs, a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 49 milliards de dinars pour un résultat financier de 3,8 milliards de dinars, soit un bénéfice net de 151 DA par action. En décidant d’ouvrir son capital social en Bourse, le groupe amorce ainsi une nouvelle étape dans la restructuration de son actionnariat, tout en ciblant l’important gisement d’épargne domestique, pour y puiser des fonds nécessaires au financement de son ambitieux programme de développement. Marché boursier : Trois cimenteries seront introduites (El Watan) Le recours à la Bourse semble aujourd’hui plus que jamais le meilleur vecteur de mobilisation des ressources financières qui transitent actuellement par les circuits informels. Les besoins de financement des entreprises sont toujours aussi importants, même si la ressource s’amenuise en cette période de crise. Et c’est cette conjoncture justement qui ouvre la voie à la multiplication des introductions en Bourse d’entreprises en mal de financement. Et si par le passé, la Bourse n’a pu fonctionner que grâce à l’intervention des acteurs publics, que ce soit 26 les émetteurs publics ou les investisseurs institutionnels en majorité, les responsables du secteur comptent sur un inversement de la tendance. Il est cependant vrai que ce sont les entreprises publiques qui devront ouvrir la voie. Ainsi, après des années d’atermoiements, une première cimenterie, celle de Aïn Kebira à Sétif affiliée au Groupe indutriel des ciments d’Algérie (GICA), ouvrira 35% de son capital aux investisseurs du grand public. L’opération baptise une nouvelle ère d’introductions en Bourse et devra concerner deux autres cimenteries publiques, dans un premier temps (celles de Tébessa et de Chlef) qui sont à un stade avancé de préparation, avant de toucher les groupes de BTPH, Hydro Aménagement et Cosider Carrières, ainsi que des entreprises de services comme la compagnie d’assurance CAAR, la banque CPA et l’opérateur de téléphonie mobile Mobilis, toujours en plein audit. Pour l’heure, la Commission d’organisation et de surveillance des opérations en Bourse (Cosob) a accordé son visa à la cimenterie de Aïn Kebira (Scaek) pour l’émission de 11,846 millions de nouveaux titres, d’une valeur nominale de 100 DA l’action, permettant ainsi la levée de près de 19 milliards de dinars devant financer une nouvelle ligne de production et doubler la capacité de production de la cimenterie. Cette opération ouvre-t-elle pour autant un nouveau processus de privatisations d’entreprises publiques suspendues à la fin des années 2000 ? Une hypothèse que le premier responsable de la Cosob réfute, estimant que cette nouvelle introduction n’a aucun lien avec les dispositions prises dans le cadre de la loi de finances 2016. Il explique que l’introduction en Bourse de la Scaek se fera par l’émission d’actions nouvelles et non par une offre publique de vente. C’est ainsi que les souscriptions aux titres émis au prix de 1600 DA seront ouvertes du 1er au 30 avril prochain, avant une admission des titres prévue à la fin de ce semestre. Il n’en demeure pas moins qu’après cette introduction, la problématique de la liquidité des titres sur le marché secondaire restera entière. La Scaek prévoit, dans ce sens, de garantir l’émission de ses titres par un contrat de liquidité de 12%, comme ce fut le cas de NCA-Rouiba et de Biopharm. Un contrat qui sera d’ailleurs exécuté par la Banque extérieure d’Algérie et qui devra animer le titre sur le marché financier en mal de profondeur. Abdelhakim Berrah, Président de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations en Bourse : «Les entreprises cotées en Bourse doivent avoir une politique des dividendes» (El Watan) 27 - La cimenterie de Aïn Kebira (Sétif) vient de recevoir le visa de la Cosob pour l’ouverture de son capital via la Bourse. Cette initiative signe-t-elle le lancement de l’opération d’ouverture de capital d’un lot d’entreprises publiques ainsi que décidé par le CPE ? Effectivement, la cimenterie de Aïn Kebira est la première des huit entreprises publiques qui ouvriront leur capital via la Bourse d’Alger, tel que cela a été décidé par le Conseil des participations de l’Etat (CPE). L’introduction de la cimenterie de Aïn Kebira se fera par une augmentation du capital de l’entreprise, ce qui veut dire par l’émission de nouvelles actions, pour financer une nouvelle ligne de production et doubler les capacités de production de la cimenterie. Deux autres cimenteries, celles de Chlef et de Tébessa, sont en phase de préparation. D’autres entreprises prévoient également d’opter pour la Bourse et sont à différents niveaux de préparation. Ce qui veut dire que l’ensemble de ces entreprises sont en pleine évaluation au niveau interne, et suivent certains mécanismes leur permettant en bout de chaîne de déposer un dossier à la Cosob. - Que voulez-vous dire quand vous indiquez que ces entreprises sont à différents niveaux de préparation ? Il est plus facile pour une entreprise mono-unité, comme c’est le cas pour une cimenterie, de faire l’évaluation de ses actifs, que pour une entreprise comme la CAAR ou le CPA qui gèrent plusieurs services. GICA (auquel sont affiliées les cimenteries, ndlr) a aussi plus d’expérience dans ce procesus, grâce aux partenariats qu’il a noués. Par ailleurs, il y a des dirigeants qui vont plus vite que les autres. - Quelles sont les entreprises concernées par le processus ? Le CPE a décidé d’ouvrir le capital de trois cimenteries, celles de Aïn Kebira, Chlef et Tébessa, la CAAR, le CPA, Hydro Aménagement, Cosider Carrières et Mobilis. En parallèle, d’autres entreprises du secteur privé se préparent à entrer en Bourse. On vient d’ailleurs de donner le visa à Biopharm. La situation actuelle de l’économie nationale et la baisse des prix du pétrole pousseront les entreprises à chercher des financements via le marché. - La relance du processus a-t-elle été favorisée par l’adoption de la loi de finances 2016 et des dispositions relatives à l’ouverture du capital des entreprises publiques ? C’est juste un hasard de calendrier. J’ai bien suivi le processus. L’opération concernant les cimenteries a été motivée par plusieurs facteurs. Parce que d’abord le marché du ciment est porteur, mais aussi parce qu’on veut développer ces cimenteries et moderniser la filière. C’est dans cette optique 28 que le choix s’est porté sur une augmentation de capital et non une offre publique de vente qui, elle, aurait permis de récolter des fonds au profit du Trésor public et non à celui de l’entreprise. Le but, en incitant les entreprises à venir en Bourse, c’est de les pérenniser. Il ne s’agit pas de les brader. - Les quelques opérations de financement qui ont été menées jusqu’à présent ont été dominées par les investisseurs institutionnels. Qu’en est-il du grand public ? Nous souhaitons susciter l’intérêt du grand public. En parallèle des mesures prises par le gouvernement en ce qui concerne la conformité fiscale volontaire, le marché financier participe à la bancarisation des fonds circulant dans l’informel. Mais, il faut offrir de bons produits aux investisseurs. C’est là où il n’y a pas assez de produits. Il faut réfléchir à des obligations indexées sur l’inflation, des obligations qui répondent aux besoins des investisseurs, comme les produits «sharia compliant», ou les OPCI (Organisme de placement collectif en immobilier, ndlr). Il faut que le marché offre à chaque investisseur des produits qui lui conviennent en termes de taux ou de placement. - Vous évoquez l’immobilier. Les marchés financiers matures sont dynamisés par le segment Real Estate. Cependant, le marché immobilier est très informel en Algérie… On peut commencer par l’immobilier de bureaux. Quand une entreprise achète de l’immobilier pour son patrimoine, c’est formel. L’investissement dans l’immobilier est culturellement ancré dans notre société. On peut offrir à un investisseur qui ne peut pas acheter un bâtiment, d’en acheter un petit pourcentage. - Ceux qui détiennent les fonds n’ont néanmoins aucune confiance en le marché financier. Comment alors les inciter à y investir ? Nous visons une majorité de personnes qui n’ont pas confiance dans le marché pour diverses raisons, qu’elles soient culturelles, religieuses, fiscales, ou défaillance du système bancaire… Il faut donc créer autant de raisons qui pousseront ces personnes à mettre leur argent à la banque ou en Bourse. Il y a beaucoup de gens qui thésaurisent leur argent chez eux. Et au lieu d’aller acheter des devises et les épargner, il faut offrir à ces personnes des alternatives, que ce soit dans l’immobilier, la finance islamique, ou des produits offrant un taux d’intérêt positif, c’est-à-dire supérieur à l’inflation. - Une problématique demeure cependant entière. Des titres émis sur le marché primaire perdent en valeur sur le marché secondaire. Comment y remédier ? Cela est dû à plusieurs facteurs. Il s’agit en premier de la profondeur du marché. Il n’y a pas assez de titres cotés en Bourse, et il n’y a, par conséquent, pas de jeu de spéculation et d’achat-vente de titres. Ensuite, il n’y a pas de répercussion de l’efficience d’une entreprise cotée sur le marché. Il n’y a pas non plus assez de professionnels sur le marché pour informer les investisseurs. Ces derniers ont besoin d’informations et de confiance. Il faut aussi que les entreprises cotées aient une politique des dividendes. C’est le cas d’El Aurassi, et c’est pour cela que la valeur du titre augmente. 29 A défaut d’information et d’analyse financière, il faut qu’il y ait une politique des dividendes. Si vous donnez des dividendes, les investisseurs achèteront vos titres. Si vous dites que vous êtes une excellente entreprise et que vous allez vous développer, sans donner de bons dividendes, les investisseurs se détourneront de vos titres. Les gens ont également acheté le titre Dahli, car le taux d’intérêt était intéressant. Ceux qui ont de l’argent savent où le mettre. Ils ne veulent pas de promesses, ils veulent des gains. TIC : Un moyen de lutte contre le blanchiment d’argent (Algérie Eco) Comment en venir à bout du blanchiment d’argent qui a de toute évidence une accointance avec le grand banditisme et la corruption qui minent l’économie ? A cette question des experts venus des universités égyptienne, tunisienne et jordanienne au cours d’un colloque international ouvert hier et aujourd’hui à Bouira par la faculté des sciences juridiques de l’université Akli Mohand Oulhadj ont essayé de répondre en mettant en exergue le rôle efficient des techniques de l’information et de la communication ainsi que la coopération internationale. Ces deux leviers réunis sont à même de jouer un rôle positif dans la détection et la répression des infractions relatives au blanchiment d’argent dans le monde. Les intervenants ont indiqué que « les avancées technologiques aident de façon très efficace dans la lutte contre ce fléau à dimension mondiale qui prend de plus en plus d’ampleur notamment dans les pays du tiers monde et qui freine de façon alarmante leur essor économique . L’universitaire jordanien Hicham Taha Chentaoui a toutefois souligné que « ces technologies ne suffisent pas à elle seules à lutter contre ce phénomène qui nécessite le renforcement de l’arsenal juridique et la coopération nationale et internationale ». Les conférenciers ont mis l’accent sur la nécessité, pour certains pays arabes, africains et européens, d’adapter leurs mécanismes juridiques aux conventions internationales de lutte contre le blanchiment d’argent afin de se prémunir contre ce phénomène et des sanctions des organisations internationales comme le GAFI (Groupe d’action financière internationale). Le professeur Hassayen Soumia,de l’université de Boumerdès a pour sa part rappelé que « l’Algérie a réalisé de grands pas dans la mise en place et l’actualisation de son régime de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, mais elle doit, entre autres, adapter à chaque fois son mécanisme juridique aux exigences internationales sans attendre les appels du GAFI ». 30 Selon elle « le phénomène du blanchiment d’argent touche la quasi totalité des pays du tiers monde », déplorant le fait que « ce fléau influe sur la situation économique, sociale et politique des Etats »et d’enchainer que « le blanchiment d’argent conduit à l’aggravation d’autres phénomènes tels que le piston, la corruption et autres formes de passe-droit. Il touche tous les domaines ». Face à ces menaces, les participants ont recommandé notamment l’examen de la législation nationale en la matière, la vérification des mécanismes de contrôle et les obligations à charge des institutions financières et monétaires dans le domaine et la prévention des infractions relatives au blanchiment d’argent. Économie en 2015 : Le poids du dollar (APS) Les dividendes versés aux actionnaires dans le monde ont baissé, en 2015, de 2,2%, la hausse du dollar masquant une croissance plus solide dans de nombreux pays, selon une étude de la société de gestion Henderson Global Investors, qui prévoit toutefois une progression en 2016. Les dividendes ont baissé l’an dernier de 26,4 milliards par rapport à 2014, à 1.150 milliards de dollars, précise l’étude publiée hier, qui analyse les dividendes payés par les 1.200 plus importantes sociétés en termes de capitalisation boursière au 31 décembre. Les États-Unis restent «le moteur de la croissance à l’échelle internationale», avec une hausse de 12,1% à 440,4 milliards de dollars, soit 43% du total mondial. L’Europe, hors RoyaumeUni, a vu ses dividendes chuter de 12,2% à 204,5 milliards d’euros «en raison d’un effet de change spectaculaire». À première vue, l’année 2015 fut relativement décevante pour les investisseurs avec une baisse annuelle, pour la première fois depuis le lancement de l’étude il y a sept ans, mais elle «s’explique par l’exceptionnelle solidité du dollar plutôt que par des difficultés spécifiques aux sociétés», développe, en effet, le rapport. En prenant le chiffre retraité des effets de change et des éléments exceptionnels, la croissance est beaucoup plus solide (9,9%) dans l’absolu», selon l’étude. «L’impact de la solidité du dollar a été le plus marqué en Europe, où les mesures d’assouplissement quantitatif ont conduit à une forte baisse de l’euro», relève l’étude Henderson. En Asie, «la Chine a enregistré la première baisse annuelle de son histoire» (-1,5% à 27,9 milliards), tandis que «2015 a de nouveau été une année exceptionnelle pour les dividendes japonais» (+5,2% à 51,9 milliards). En terme sectoriel, «les dividendes des sociétés financières représentent quasiment le quart des dividendes» et ils ont enregistré une hausse de 5,2% en 2015. Les producteurs de gaz et de pétrole sont en 2e position, malgré une chute de 20% des dividendes versés. «La forte baisse des dividendes des sociétés du secteur des matières premières, en particulier celles basées au RoyaumeUni, devrait freiner la croissance des dividendes en 2016» estime l’étude. Les dividendes devraient augmenter de 1,6% cette année, selon 31 Henderson, pour atteindre 1.170 milliards de dollars américains, grâce à une atténuation des effets de change. Commerce ORAN : La sardine à 700 dinars ! (L’Expression) L'offre, qui est à la fois importante et abondante, n'a aucune incidence et encore moins sur les prix devant baisser. Le poisson toutes espèces confondues avec n'est plus accessible au moins offrant, pas moins chez les ménages aux faibles rentes ni encore moins aux petits salariés de la classe moyenne. Son prix dépasse le seuil de l'entendement. A titre d'exemple, la sardine, ce poisson des faibles bourses, est cédée au prix avoisinant celui des viandes rouges et dépassant de peu celui de la volaille, le poulet très précisément. Les poissonniers établis au marché référentiel de la Bastille n'ont pas eu froid aux yeux en cotant ces derniers jours la sardine au tarif fort de 700 dinars le kilo alors que son prix n'a pas dépassé 300 kg au début de la semaine. Les mêmes prix sont de visu perceptibles un peu partout dans le reste des marchés de la ville d'Oran comme El Hamri. Idem pour les commerçants ambulants sillonnant les rues et les ruelles des quartiers de Sidi El Houari, Plateau, Gambetta, Maraval, l'Usto, Eckmühl, Cité Petit, etc. Le marché local est en déséquilibre total. Aucune loi commerciale n'arrive à le régir. Car ces vendeurs ne cèdent pas d'un iota dans les prix qu'ils appliquent à leur gré depuis les trois derniers jours en proposant des quantités importantes de sardine tout en haussant son tarif de plusieurs crans sans pour autant prendre en compte la loi de l'offre et de la demande. C'est dire que l'offre, qui est à la fois importante et abondante, n'a aucune incidence ni encore moins sur les prix devant baisser malgré l'approvisionnement assuré en grandes quantités par les trois ports de pêche d'Oran, Arzew, Kristel et le port d'Oran-ville. Bien au contraire, les prix ont sensiblement et délibérément augmenté malgré la faible demande et la pleine saison marquant la richesse de la récolte. Aucun des pécheurs ne rentre bredouille et encore moins avec les cageots vides en explorant les fonds de la mer Méditerranée lors de leurs sorties nocturnes. «Nous avons toujours un produit à proposer, essentiellement la sardine en quantité, en accostant chaque matin nos chalutiers au port de pêche d'Oran», dira un pêcheur. 32 A qui revient donc la faute dans cette supercherie qui n'est pas prés de prendre du recul? Les petits vendeurs se disent ballottés entre les excès lambda et les foudres expédiées par les pécheurs proposant leurs produits à des prix non négociables. Plusieurs de ces derniers, se disculpant, réfutent une telle responsabilité qui leur a été imputée tout en l'imputant à des courtiers, les qualifiant de «harceleurs» des pêcheurs dès leur arrivée le matin dans le port de pêche. «Initialement, le prix de la sardine ne dépassera aucunement 250 à 300 DA/kg», dira un pêcheur qui met en cause ces courtiers et partisans des hausses tous azimuts en se bousculant très tôt le matin chaque jour, attendant l'arrivée des petits bateaux de pêche pour se tailler toute la «récolte» à des prix qu'ils décident avant de la revendre à des tiers commerçants aux prix qu'ils arrêtent eux-mêmes tout en décidant sur place des marges bénéficiaires importantes qu'ils engrangent sur les lieux. A qui se plaindre donc? Plusieurs de ces pêcheurs, lassés d'être pointés du doigt, indiquent qu'«une telle responsabilité est imputable aux responsables locaux en charge du secteur de la pêche qui n'arrivent plus à mettre de l'ordre dans un secteur gangrené par tous les coups orchestrés par des courtiers assénant des coups durs aussi bien aux pêcheurs bravant à longueur de la nuit les dangers de la mer qu'aux petits poissonniers essuyant eux aussi les foudres des consommateurs qui ne cessent de crier à l'arnaque. Commercialement parlant, aucune institution n'est en droit de s'immiscer dans la question des prix. Dans toute cette chaîne, une seule victime est à déplorer, le consommateur se trouvant dans la plupart des temps obligé de se rabattre sur les produits surgelés cotés à des prix plus ou moins accessibles. La consommation annuelle du poisson en Algérie est au plus bas niveau, comparativement au reste des pays du monde, entre autres l'Espagne et le Japon. Le Japonais consomme une moyenne de 90 kg/an de poisson tandis que l'Espagnol en mange pas moins de 70 kg/an, alors que la consommation algérienne, qui est dérisoire, ne dépasse pas 7 à 8 kg/an. Selon le DG de Naftal : Soutien de 2,5 millions pour l'installation des kits Sirghaz (Le Quotidien d’Oran) Si, par le passé, le vieux slogan «roulez au Sirghaz» n'avait pas trouvé forte audience auprès des automobilistes, des contraintes financières, liées particulièrement, aux nouveaux prix d'essence et de gasoil, semblent plaider, aujourd'hui, pour l'utilisation du GPL, comme carburant. Et, les statistiques sont bien là pour prouver cette tendance. «2016 est l'année du démarrage effectif de l'utilisation du Sirghaz», a affirmé le DG de Nafatl, Hocine Rizou, lors de son intervention à l'émission de la radio «invitée de la matinée». Soulignant dans ce contexte «la conversion au Sirghaz de 2,500 véhicules, en 2014, 5,000 autres en 2015», alors qu' «au mois de janvier 2016, il a été enregistré une augmentation de 9 %, dans la conversion des 33 véhicules au Sirghaz». Appelé, aussi, énergie propre, le Sirghaz a de beaux jours, devant lui, surtout avec le soutien accordé par les pouvoirs publics, afin d'inciter les automobilistes à se tourner vers l'utilisation de ce carburant bon marché. «A l'horizon 2020, on atteindra une consommation de 3 millions de tonnes de Sirghaz, soit l'équivalent de 340.000 véhicules, roulant au GPLc», a estimé le DG, ajoutant que parallèlement, cela «réduirait d'environ 2 millions de tonnes la consommation d'essence». Un gain économique considérable. Dans cette perspective qui requiert une couverture plus importante des stations dotées de ce service Sirghaz, M. Hocine Rizou précisera que «le Sirghaz est disponible dans 600 sur un réseau de 2,200 stations- services», et que «Naftal a planifié un programme d'investissement à travers un millier de stations-services, afin d'augmenter la couverture nationale de 27 à 70 %». Mieux encore, le DG de Naftal annoncera «la réalisation prochaine de 30 stations vertes», exclusivement dédiées au GPLc, et pour augmenter les capacités de conversion des véhicules ou l'installation des kits Sirghaz, il annoncera la création de 30 centres de conversion, publics et privés, pour répondre à la demande grandissante sur ce plan. Autre mesure incitative, et pas des moindres dans ce contexte socioéconomique difficile : le DG de Naftal a annoncé un soutien financier aux consommateurs équivalent à 25.000 dinars, sur les charges d'installation des kits Sirghaz, dont le coût global est à hauteur de 36,000 dinars. Les taxis et les bus publics étant les principaux utilisateurs de ce carburant, la priorité de ce soutien est accordé à ces professionnels, indiquera le DG de Naftal, non sans rappeler le prix raisonnable du Sirghaz, en l'occurrence 9 dinars le litre. Ainsi, visant un double objectif, écologique et économique (réduction de la consommation de gasoil, dont la facture d'importation est de plus en plus lourde), les pouvoirs publics se tournent, résolument, vers l'utilisation de cette énergie propre, bon marché et disponible, en grandes quantités en Algérie. «Roulez au Sirghaz», le vieux slogan a fini par s'imposer à l'actualité. Coopération Le Cnes et son homologue guinéen conviennent d'intensifier leur échange d'expériences (APS) 34 Le Conseil national économique et social (Cnes) et son homologue guinéen ont convenu d'intensifier l'échange de leurs expériences et de rehausser le cadre de concertation, a indiqué mardi le Cnes dans un communiqué. Lors de la rencontre de la présidente du Conseil économique et social guinéen Rabiatou Serah Diallo, avec une délégation du Cnes conduite par son président, Mohamed-Séghir Babès, les deux parties ont manifesté leur "volonté de prolonger davantage leur engagement dans le sens du renforcement des liens partenariaux qui les unissent", sur la base du Protocole d'accord de coopération bilatérale, signé entre les deux conseils le 26 février 2010. A ce titre, les deux responsables ont confirmé leur décision d'oeuvrer à favoriser la concrétisation des axes de coopération retenus dans ce protocole d'accord, et ce aux fins de la redynamisation du partenariat entre les deux conseils, explique la même source. Sur cette base, les deux institutions ont convenu d'intensifier les échanges d'expériences et de bonnes pratiques autour de leur mandat institutionnel ainsi que ceux en lien avec les questions d'intérêt commun et thèmes de portée stratégique. De manière plus spécifique, les deux parties ont fait valoir leur détermination à rehausser le cadre de concertation au profit de l'ensemble des parties prenantes, et plus particulièrement leurs sociétés civiles respectives. Cette rencontre a été également l'occasion de renouveler "l'attachement des deux institutions aux liens d'amitié et de fraternité entre les deux pays, marqués par l'excellence des relations au plus haut niveau de l'Etat", ajoute le communiqué. Au terme de leur rencontre, M. Babès et Mme Diallo se sont félicités de la qualité de leur partenariat collaboratif, particulièrement en ce qui a trait à la coordination et la convergence de leurs vues et positions communes au sein des espaces régionaux et internationaux, notamment dans le cadre de l'Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d'Afrique (Ucesa), ainsi qu'au sein de l'Association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires (AICESIS). La présidente du Conseil économique et social de la Guinée est en visite officiel en Algérie, à l'occasion de la commémoration des festivités du 60e anniversaire de la création de l'Union général des travailleurs algériens (UGTA). Veille Des projets à inaugurer, lancer ou inscrire (La Nouvelle République) 35 Dans la perspective de la visite du Premier ministre, toutes les institutions locales représentatives de l’Etat sont en position de branle-bas de combat à Annaba. Pour l’heure, même si aucune information ne circule quant à la date précise de la visite de travail que le Premier ministre Abdelmalek Sellal est appelé à effectuer dans cette wilaya, les travaux des «dernières retouches» que l’on observe traditionnellement la veille du jour «J» indiquent qu’elle interviendra au plus tard samedi prochain. Ce que prouvent du reste, la mobilisation générale des membres de l’exécutif et leur présence à toute heure sur le terrain. Toute aussi présente est la rigueur mise dans le suivi des opérations d’embellissement et de réhabilitation des sites de passage de la délégation officielle. Sont aussi concernés les sites prévus pour l’inauguration, le lancement ou l’inspection de la multitude de projets des différents secteurs socioéconomiques. Le Premier ministre viendra à Annaba accompagné par la majorité des membres du gouvernement. Notamment ceux en charge des secteurs de la santé, l’intérieur, l’emploi, l’industrie, l’agriculture et la pêche, le transport, le tourisme, l’habitat et l’environnement. Une activité H/24 caractérise l’hôtel Sheraton en construction et ses alentours. La cadence de travail des agents et des engins a, ces derniers jours, atteint le summum au niveau de chantier achevé à 90%. La même cadence rapide est notée au complexe sidérurgique El-Hadjar, à la nouvelle aérogare Rabah-Bitat, au port de Annaba, sur les routes et aux abords garnis d’emblèmes et oriflammes. L’université, le secteur agroalimentaire, la pêche, la santé ne sont pas épargnés par cette volonté des responsables locaux de faire de cette visite une fête. Et même si le wali Youcef Cherfa n’a pas la paternité des projets inscrits au programme de la visite de Abdelmalek Sellal, il aura tout de même le privilège d’assister à leur lancement, inscription ou mise en exploitation. Installé dans ses fonctions de premier magistrat de la wilaya, il y a à peine sept mois, le wali aura également la satisfaction de voir un début de concrétisation du rêve de toute la population de Annaba de disposer d’une gare maritime moderne. A voir la maquette, elle sera à la mesure des attentes de tout un chacun avec sa grande passerelle sur deux étages totalement ouverte sur le port avec accès direct sur le Cours de la Révolution. Le Premier ministre aura à officialiser la mise en exploitation de la totalité des équipements du centre anticancer au CHU Ibn Rochd. Même si rien ne le dit, Abdelmalek Sellal se rendra au complexe sidérurgique d’El-Hadjar pour, aux côtés de Abdeslem Bouchouareb le 36 ministre de l’Industrie, inspecter le chantier de réhabilitation du haut fourneau et des installations de production. D’autres secteurs feront l’objet de l’intéressement de l’illustre hôte de Annaba. La formation et l’enseignement professionnels, l’emploi et l’action sociale font partie du lot. D’autant que pour le premier, il sera question d’employabilité des jeunes diplômés issus des centres de formation. La justice est aussi une autre préoccupation du Premier ministre tout autant que l’administration locale en termes de gestion, suivi et évaluation. L’aspect véritablement festif de cette visite dans la commune du chef-lieu de wilaya bichonnée comme jamais, ne sera certainement pas gâché par les instructions que donnera Abdelmalek Sellal. Cela concernera les réglages, arbitrages, implantation, réhabilitation, réalisation et ajustement de divers projets. A l’image de ceux liés au secteur du tourisme qui est appelé à s’appuyer sur un partenariat public-privé, tout autant d’ailleurs que le secteur de l’agriculture et l’élevage deux secteurs porteurs de croissance forte. Il reste qu' avec ses filières de l’aviculture et l’apiculture, l'agriculture nécessite l’apport de véritables compétences pour mettre un terme à l’essoufflement qui le caractérise depuis des mois. La levée de l’interdiction de la pêche du corail si elle a été bien accueillie par les corailleurs, n’a pas, toutefois, apaisé les appréhensions des armateurs et des pêcheurs confrontés à la pollution de leurs zones traditionnelles de pêche. Les statistiques y compris celles de l’aquaculture, ne sont pas au beau fixe. Il y a enfin, ce qui est devenu une tradition, à savoir que chaque wali ayant eu à gérer la wilaya de Annaba, doit laisser son empreinte avant d’être affecté à une autre mission. En sera-t-il de même pour Youcef Cherfa. Se satisferait-il de la gare maritime qui nécessiterait de sa part et celle du ministère des Transports de grands efforts pour trouver le financement nécessaire à la matérialisation de ce projet ? A moins que le projet du technoparc de Chaïba ne soit plus intéressant d’autant qu’il représente une opportunité de création de 3 000 postes de travail au profit des jeunes. 37