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LA ROSE BLANCHE
Udo Zimmermann
Opéra de chambre en seize tableaux
Créé au Conservatoire de Dresde le 17 juin 1967, sur un livret de Ingo Zimmermann
Version révisée créée à l’Opéra d’Etat de Hambourg, sur un livret de Wolfgang Willaschek le 27 février 1986
(Titre original Die Weiße Rose)
Direction musicale : Nicolas Farine
Mise en scène et scénographie : Stephan Grögler
Orchestre symphonique et lyrique de Nancy
Coproduction Jeune Opéra Compagnie, Arc en Scènes Théâtre Populaire Romand
– La Chaux-de-Fonds (Suisse)
Ouvrage en allemand, surtitré
Durée de l'ouvrage : 1h05 sans entracte
20, 24, 25, 27, 28, 31 mai à 20h
22 mai 2016 à 15h
1er et 3 juin 2016 à 20h
Au Théâtre de la Manufacture
Conférence François Hudry
21 mai 2016 à 18h30 (entrée libre)
Au Théâtre de la Manufacture
La répétition générale se déroulera le jeudi 19 mai à 20h au Théâtre de la Manufacture, elle ne sera pas
publique mais ouverte aux photographes et aux cameramen (merci de nous confirmer votre présence).
Tarif unique : 35€ individuel / 32€ groupe / 28€ réduit
Moins de 26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi et bénéficiaires des minima sociaux : 5€, ¼ d’heure avant le début
des représentations, dans la limite des places disponibles.
Billetterie en ligne : www.opera-national-lorraine.fr
Renseignements et réservations : 03 83 85 33 11
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Marie Sauvannet
03 83 85 32 34
07 78 81 19 54
[email protected]
Coralie Audren
03 83 85 30 58
06 48 51 79 56
[email protected]
LA ROSE BLANCHE
Udo Zimmermann
Opéra de chambre en seize tableaux
Créé au Conservatoire de Dresde le 17 juin 1967, sur un livret de Ingo Zimmermann
Version révisée créée à l’Opéra d’Etat de Hambourg, sur un livret de Wolfgang Willaschek le 27 février 1986
(Titre original Die Weiße Rose)
Direction musicale : Nicolas Farine
Mise en scène et scénographie : Stephan Grögler
Costumes : Véronique Seymat
Lumières : Cyril Mulon
Sophie Scholl : Elizabeth Bailey
Hans Scholl : Armando Noguera
Orchestre symphonique et lyrique de Nancy
Coproduction Jeune Opéra Compagnie, Arc en Scènes Théâtre Populaire Romand
– La Chaux-de-Fonds (Suisse)
Ouvrage en allemand, surtitré
Durée de l'ouvrage : 1h15 sans entracte
20, 24, 25, 27, 28, 31 mai à 20h
22 mai 2016 à 15h
1er et 3 juin 2016 à 20h
Au Théâtre de la Manufacture
Conférence François Hudry
21 mai 2016 à 18h30 (entrée libre)
Au Théâtre de la Manufacture
Deux cris sourds dans un monde de lâcheté, d’indifférence,
deux noms sur la liste des justes et ces quelques mots confiés
au vent. Pour l’humanité : la naissance d’une foi nouvelle, celle
de l’honneur et de la liberté.
Autour de La Rose blanche…
En partenariat avec le Goethe-Institut
Au Théâtre de la Manufacture
Rencontres avec les artistes de la production
Trois rencontres seront proposées au public à l’issue des représentations suivantes :
les 20, 25 mai et 1er juin 2016
Au Goethe-Institut Nancy
Exposition : La Rose Blanche – La résistance des étudiants allemands à Hitler, Munich 1942-1943
Du 19 mai au 15 juillet 2016
Vernissage le 18 mai à 18h30 en présence du metteur en scène et du chef d’orchestre de l’opéra
La Rose blanche d’Udo Zimmermann
La Rose blanche est le nom d’un groupe d‘étudiants allemands entrés en résistance contre Hitler et le
nazisme dans les années 1942-1943. Cette exposition lui est consacrée.
Fondée en 1942, à l’Université de Munich, autour de Hans et Sophie Scholl et Alexander Schmorell, la
Rose blanche est devenue rapidement, par la personnalité de ses membres, le courage de leur
engagement et leur destin tragique, le symbole même de la résistance intérieure allemande au nazisme.
Entrée libre, visite groupes sur demande
Horaires : lundi 14 h-18 h 30, mardi à jeudi 11 h-18 h 30, vendredi 11 h-18 h
En partenariat avec la Weiße Rose Stiftung e.V. München
Cinéma : « Sophie Scholl – Les derniers jours »
(Sophie Scholl – Die letzten Tage)
Film de Marc Rothemund, 2005, 116 min
Jeudi 19 mai 2016 à 20h
Février 1943 : au cours d’une distribution de tracts contre le régime nazi, la jeune Sophie Scholl est
arrêtée dans l’enceinte de l’Université de Munich en compagnie de son frère. Après avoir été interrogée
plusieurs jours par la Gestapo, elle est condamnée à mort par le «Tribunal du Peuple » nazi, puis
guillotinée.
Langue : VOST français
Entrée : 3 € – Carte Jeunes Nancy Culture : 1 €
Conférence : La Rose Blanche – la résistance allemande à Hitler
Jeudi 26 mai 2016 à 18h30
Didier Francfort, historien, Université de Lorraine
La conférence retracera la naissance, l’histoire et l’action de ce mouvement de résistance au nazisme
fondé par de jeunes étudiants d’origine bourgeoise, assoiffés d’indépendance, avides de littérature, d’art et
de philosophie, engagés pour leurs idées jusqu’à en perdre la vie.
Entrée libre – Langue : français
Goethe-Institut Nancy
Centre culturel allemand
39, rue de la Ravinelle – CS 35225 – 54 052 Nancy Cedex
Tél. : 03 83 35 44 36 – E-mail : [email protected]
www.goethe.de/nancy
LE COMPOSITEUR
Udo Zimmermann, né en 1943 à Dresde, fut membre du Kreuzchor de Dresde de 1954 à 1962. De 1962 à 1968,
il étudie la composition, la direction d’orchestre et le chant au Conservatoire supérieur de Dresde (1970–84). Il
intervient ensuite comme dramaturge musical pour le théâtre musical contemporain à l’Opéra de Dresde,
professeur de composition au Conservatoire supérieur de Dresde (1978–91), et directeur artistique de l’Atelier de
Théâtre musical contemporain de l’Opéra de Bonn (1985–90). En 1986, il fonde le Centre de musique
contemporaine de Dresde. De 1990 à 2000, il est directeur de l’Opéra de Leipzig, et, pour le tricentenaire de cet
opéra (1993), il dirige la première en Allemagne de l'opéra de Stockhausen Donnerstag als Licht et la première
de Gardien de nuit de Jörg Herchet.
De 2001 à 2003, il est directeur général du Deutsche Oper de Berlin et, de 2004 à 2008, directeur fondateur du
Centre européen des arts de Hellerau. Depuis 1997, il est directeur artistique de la série de concerts musica viva
de la Radio bavaroise et depuis 2008, président de l’Académie des Arts de Saxe.
Parmi ses œuvres on peut citer des opéras : Levins Mühle (1972), Der Schuh und die fliegende Prinzessin
(1976), Die wundersame Schustersfrau (1981), La Savetière prodigieuse d’après la pièce de Lorca (1982), Die
Weiße Rose (1985), des œuvres concertantes (Sinfonia come un grande lamento en 1977 dédiée à Federico
Garcia Lorca), des œuvres vocales et symphoniques telles que Pax Questuosa - Paix plaintive - pour solistes,
trois chœurs et orchestre en 1982, ainsi que des œuvres de musique de chambre.
Chez Udo Zimmermann, la musique trouve une résonance émotionnelle et intime lorsqu’elle est portée par la
force de destins tragiques. L’une de ses premières œuvres orchestrales, en 1963, s’intitulait Impressions
dramatiques sur la mort de John Kennedy (pour violoncelle et orchestre). Il faut aller chercher dans son enfance
luthérienne à Dresde et les chorales d'église dont il faisait partie à l'époque de la République démocratique
allemande son goût d’une musique vocale qui prend du sens à simplement exister.
LE LIBRETTISTE
Wolfgang Willaschek est né à Treuchtlingen (Allemagne). Il est auteur, dramaturge et journaliste à Hambourg. De
1994 à 1996, il est responsable de la dramaturgie au festival de Schleswig-Holstein. Il assure la même fonction
ainsi que celle de conseiller de la directrice générale Pamela Rosenberg à l’Opéra de San Francisco, de 1999 à
2006. Depuis 2007, il est conseiller-dramaturge de l’intendant Michael Schulz, au Musiktheater im Revier de
Gelsenkirchen. Il collabore en outre avec de nombreux metteurs en scène et scénographes depuis 1987 (Roland
Aeschlimann, Nicolas Brieger, Nikolaus Lehnhoff…). Il a écrit des livrets pour plusieurs compositeurs d’opéras
tels que Udo Zimmermann (Die Weiße Rose), Andreas Pflüger (Die Physiker d’après Friedrich Dürrenmatt),
Manfred Trojahn (Limonen aus Sizilien) et Eckehard Mayer (Sansibar et Das Treffen in Telgte). Il a déjà travaillé
avec Stefan Herheim au Landestheater de Linz pour les productions de Tannhäuser (Wagner) et de Don Carlo
(Verdi) ainsi qu’aux Salzburger Festspiele pour Die Entführung aus dem Serail (Mozart). Il a également collaboré,
en tant que dramaturge, à plusieurs mises en scène de Gilbert Deflo à la Monnaie dans les années 1980 : Der
Freischütz (Weber), Der fliegende Holländer (Wagner) et Tristan und Isolde (Wagner). Professeur de dramaturgie
à la Hochschule de Hambourg et de Berlin, il enseigne depuis l’automne 2007 la dramaturgie des médias
audiovisuels à la Hochschule für Angewandte Wissenschaften de Hambourg.
L’HISTOIRE
« Des abîmes s’ouvrent sous mes pas, une nuit noire enveloppe mon cœur en
quête de cette vie, et pourtant je me lance dans cet abîme. » Sophie Scholl
Rappel historique
La Rose blanche est le nom donné à un mouvement clandestin qui se développe en Allemagne de juin
1942 à février 1943, mené par une poignée d’étudiants qui eut à peine le temps de distribuer six tracts
sous le manteau, d’inscrire des slogans sur les murs du quartier universitaire de Munich, d’appeler à
collecter du pain pour les détenus de camps de concentration et à s'occuper de leurs familles.
Les fondateurs du mouvement, Sophie et Hans Scholl, ont été élevés dans la rigueur protestante et,
contraints à l’expérience des Jeunesses Hitlériennes, ils ont ressenti l’horreur nazie comme une offense
personnelle. Convaincus que philosophie et littérature détiennent en elles assez de puissance politique
pour éveiller les consciences, que la force des mots, comme ces « Liberté » et « À bas Hitler »
badigeonnés sur les murs de l’Université de Munich, ou comme ces tracts qui associaient appels contre
le national-socialisme et citations de la Bible, de Novalis, Aristote, Goethe ou Lao-tseu, peut s’opposer à
celle des armes et de la barbarie.
L’argument
22 février 1943, prison de Munich-Stadelheim. Dans quelques heures, Sophie et Hans Scholl, la sœur
et le frère, seront décapités. Ils sont deux jeunes étudiants allemands, idéalistes, croyants. Ils ont été
livrés à la Gestapo le 18 février, après un lâcher de tracts dans la cour de l’Université de Munich. Ils ont
été interrogés trois jours durant, jugés en à peine trois heures ce matin, doivent mourir ce soir.
C’est là, dans ces quelques heures de cachot qui précèdent la mort, là où le drame du monde ne
parvient plus qu’étouffé, que Udo Zimmermann a enfermé son opéra.
Il suit ses deux jeunes héros, compose avec leurs écrits et correspondances, laisse leurs peurs, leur foi,
leurs convictions pures troubler le silence d’une incandescente humanité. Comme un ultime, universel,
acte de résistance.
ÉCHOS DE LA DIRECTION MUSICALE
Diriger La Rose blanche, propos de Nicolas Farine
Le projet
« Nous souhaitions monter l’opéra La Rose blanche pour le diffuser auprès d’un vaste public. Cet opéra
trop peu connu est d’une incroyable densité musicale et théâtrale, le genre d’enjeux que nous aimons
relever avec la Jeune Opéra Compagnie. Il s’agit non seulement de cette œuvre, mais des réflexions
qu’elle suscite, car bien au-delà du sujet de la Deuxième Guerre mondiale et de ses monstruosités, on
s’interroge devant ces Scholl, frère et sœur étudiants dans la vingtaine, qui refusent toute
compromission pouvant sauver leur vie. Nous voulons, avec Stephan Grögler, que le spectateur
s’immerge dans le drame et l’angoisse de ces deux jeunes utopistes condamnés à mort. Les solistes,
confinés dans leur cellule exigüe, pris en étau entre la force instrumentale et le regard plongeant,
observateur, des spectateurs, chantent tout ce qu’il reste de l’âme une heure avant sa mort
programmée. »
Le compositeur
« Udo Zimmermann est influencé par différents courants, notamment celui issu de l’école de Darmstadt,
le sérialisme post-webernien et le compositeur Stockhausen. Dans La Rose blanche, toutefois, on
retrouve un chant mélodique, un lyrisme et une orchestration réalisée avec beaucoup de finesse.
Parfois proche de Messiaen, elle est très colorée, en demi-teintes, expressive mais très calme et très
intérieure. On a le sentiment d’être dans une espèce de cocon. Contrairement à ce que le thème de la
pièce pourrait faire croire, il n’y a pas tellement de rébellion dans ces deux rôles. On peut se demander
s'ils ne sont pas déjà un peu fous, envahis par l’angoisse de l’exécution imminente. Il y a peu de
moments de cris mais plutôt de longues mélopées qui correspondent tantôt à un repli sur soi, tantôt au
passé qui ressurgit. Il n’y a pas de colère mais du déchirement. Tout cela est agencé avec finesse,
laissant place à beaucoup de mélodies. On ne peut d’ailleurs pas dire qu’il s’agisse d’une musique
particulièrement avant-gardiste. »
L’œuvre
« Il y a eu une autre version de cet opéra créée au Conservatoire de Dresde, sur un livret de Ingo
Zimmermann, le 17 juin 1967. L’histoire relatait leur vie, à la manière d’un documentaire, et le casting
était beaucoup plus imposant, avec un grand orchestre et davantage de chanteurs. Cela n’a pas
marché à l’époque. En 1986, il a décidé de recomposer entièrement un opéra sur ce sujet. C’est la
version que montera l'Opéra d'État de Hambourg sur un nouveau livret de Wolfgang Willaschek,
mélange de textes inventés, de poèmes de divers auteurs et de passages des écrits de Hans et Sophie
Scholl. On a l’impression d’entendre un long poème plutôt qu’un texte avec des dialogues et une action
dramatique. Cette nouvelle version a été très bien reçue, le sujet tenant à cœur de beaucoup
d’Allemands. La pièce a été accueillie dans de nombreux opéras et théâtres d'Allemagne. Udo
Zimmermann a écrit des parties de soprano comme de ténor très difficiles. La ligne mélodique des
solistes se situe souvent dans les aigus et c’est un défi de ne pas se fatiguer avant la fin de l’opéra ! Il
faut donc des voix à l’aise dans ces tessitures. Par ailleurs, je recherchais de jeunes solistes qui
puissent camper ces étudiants idéalistes que sont Hans et Sophie Scholl. Dans cette partition de La
Rose blanche, on est proche du lied. Il faut arriver à faire transparaître un sentiment intérieur et servir la
poésie du texte. »
ÉCHOS DE LA SCÈNE
Mettre en scène La Rose blanche, propos de Stéphane Grögler
Des personnages historiques
« Le sujet est très délicat et profond. On est face à des destins troublants, difficiles à mettre sur un
plateau. J'ai grandi en Suisse mais mon père était autrichien et fut impliqué dans cette guerre comme
enfant soldat (il avait 15 ans alors, presque un étudiant comme Hans et Sophie dans un pays occupé
par les nazis) et on ne parlait pas, à la maison, de cette période en Autriche. J’avais vraiment envie de
faire un travail de mémoire, mais pas comme une leçon d’histoire, de parler davantage de l’humain en
dépassant la spécificité de l’époque et en rendant ce sujet universel. Je fais vraiment un va-et-vient
entre l’Histoire et ces jeunes-là (Hans et Sophie Scholl), leur intimité, leur courage. Celui d’aller au bout
de leurs convictions, la force qu’ils ont eu pour s’extraire d’une pensée unique (la jeunesse
hitlérienne). »
Texte, musique
« Wolfgang Willaschek a intégré des textes de Hans et Sophie Scholl mais aussi des poèmes et écrits
en prose de Bonhoeffer, Fühmann et Rózewicz. Face à cette richesse du support littéraire, je me suis
demandé ce que l’on voulait raconter avec un tel poème. Sans aller jusqu’à parler de musique de film,
la partition de Zimmermann propose des atmosphères et des couleurs très fortes. Les émotions sont
ainsi rendues évidentes.
On peut dire que l’opéra est composé de séquences qui sont chacune très différentes, comme une
traversée de leur propre histoire dans le désordre. Il ne faut pas oublier que ce sont deux monologues
superposés. Les deux personnages sont dans deux cellules différentes mais seulement symbolisées
par deux chaises et deux lampes identiques suspendues. Ils traversent les mêmes états bien qu’étant
dans deux espaces différents. Les duos apparaissent dans les moments où ils ressentent et pensent la
même chose au même moment. C’est comme être dans le même état émotionnel qu’un proche sans
être à côté de lui (alors que sur scène ils sont côte à côte).
Un espace, des corps
La première mise en scène que j’ai faite de ce spectacle avait été donnée en 1997/1998 dans la cave
du Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon où avait été torturé Jean Moulin. Le
plafond était très bas, les chanteurs à quelques mètres du public, encadrés par les murs nus et
l’orchestre était derrière le public, qui n’avait plus d’échappatoire. Le dispositif dans un théâtre plus
classique avec des spectateurs dans les fauteuils et un orchestre devant la scène ne doit pas empêcher
une forte implication des spectateurs. Le sol est sale, la lumière crue (il y a deux lampes, deux chaises),
le mur - à priori sinistre - ainsi que le sol peuvent changer sous les effets des lumières pour évoquer
d’autres espaces et souligner des moments de souvenir ou de rêverie.
Quant au travail avec les chanteurs, il a été déterminé par l’idée d’engagement. Il fallait obtenir la
simplicité de la conviction, éviter les faux-semblants, trouver un équilibre entre une distance d’acteur et
une forme d’incarnation. L’idée n’était pas qu’ils jouent des personnages mais qu’ils transmettent
l’engagement de l’humain qui devrait nous toucher encore aujourd’hui, d’autant que Zimmermann sort
des codes traditionnels de l’opéra. Ici il n’y a pas d’airs, ce sont vraiment deux monologues. On pense
davantage à des gros plans de cinéma, à des focus qui explorent les émotions de véritables êtres
humains. Nous sommes loin des archétypes de l’opéra.
BIOGRAPHIES
Nicolas Farine, direction musicale
Le chef d’orchestre et pianiste Nicolas Farine est fondateur et co-directeur artistique de Jeune Opéra Compagnie.
Il est directeur musical adjoint de l’Ensemble vocal de Lausanne, aux côtés du chef hollandais Daniel Reuss,
directeur artistique.
D’abord pianiste et trompettiste, formé dans le canton de Neuchâtel puis à l’Université de Montréal où il a obtenu
un doctorat, Nicolas Farine s’est perfectionné en direction d’orchestre aux États-Unis, au Canada et en Autriche
auprès de maîtres tels Otto-Werner Müller (Juilliard School), Salvador Mas Conde (Musikakademie de Vienne) et
Charles Bruck (Pierre Monteux School).
Il s’est produit en Europe, en Russie ainsi qu’en Amérique du Nord et du Sud, dirigeant entre autres l’Orchestre
national de la radio roumaine, la Philharmonie nationale d’Ukraine, l’Orchestre de Besançon Franche-Comté,
l’Ensemble symphonique de Neuchâtel et l’Orchestre international de Genève. Il se produit avec Julia Migenes,
Nemanja Radulovic et Jean-Marc Luisada entre autres.
Egalement passionné d’opéra, il dirige Faust de Gounod, La finta Semplice et Bastien-Bastienne de Mozart,
Orfeo ed Euridice de Gluck, Acis and Galatea de Haendel, Dido and Aeneas et King Arthur de Purcell, Die
Dreigroschenoper de Weill, Gulliver et Morceau de nuit (créations) de François Cattin, collaborant avec des
metteurs en scène comme Robert Bouvier, Gino Zampieri, Stefan Grögler et François Racine. Après le Théâtre
d’Antibes et une tournée à la tête de l’Ensemble vocal de Lausanne aux Folles Journées de Nantes, sa
production Pierrot lunaire cabaret 30, avec Julia Migenes a été présentée à l’Opéra national de Bordeaux en
automne 2014. La Rose blanche de Udo Zimmermann, qu’il crée en Suisse, a reçu les éloges de la presse et du
compositeur après sa reprise à Angers-Nantes Opéra en 2013. A l’occasion de cette reprise, La Rose blanche a
été filmée par Arte.
Il est également très concerné par les musiques actuelles et est vice-président de la Société suisse de musique
contemporaine. Il a créé en tant que chef d’orchestre une vingtaine d’œuvres pour orchestre symphonique.
Récemment, Nicolas Farine a dirigé la création de l’opéra Amok de François Cattin sur un livret d’Orianne Moretti
au Grand Théâtre de Reims et à Fribourg en Suisse.
Stephan Grögler, mise en scène et scénographie
Stephan Grögler est régulièrement invité dans les maisons d'opéra, en France comme à l'étranger : La Monnaie
de Bruxelles, le Festival de Santa Fe (USA), l’Opéra-Comique de Paris, le Grand Théâtre de Genève, le Teatro
Comunale di Bologna, l’Opéra national d’Athènes, le Grand Théâtre de Luxembourg, Künstlerhaus Wien, les
Opéras de Rouen, Nantes, Lyon, Caen, Montpellier ainsi que ceux de Jerez de la Frontera, Dublin, Lausanne,
Berne, ... Il y signe les mises en scène et décors d'œuvres classiques ou contemporaines, notamment : La
Bohème (Puccini), Niobe et Medeamaterial (Dusapin), La Sonnambula (Bellini), Le Dernier Jour de Socrate
(Finzi), L'Anima del filosofo (Haydn), La Cenerentola, Tancredi, Il Viaggio a Reims (Rossini), Eight Songs for à
Mad King et Miss Donnithornes Maggot (Peter Maxwell Davies), Exercices de conversation (José Evangelista),
Le Château de Barbe-Bleue (Bartok), La Traviata (Verdi), La Trilogie Beaumarchais (Rossini, Mozart, Pecou),
Rolland (Lully), Hansel et Gretel (Humperdinck), Johnny Johnson (Weill), La finta Giardiniera (Mozart et Anfossi),
Cendrillon (Massenet), Viva la mamma (Donizetti), The Beggar's opera, The Rape of Lucretia, The Turn of the
screw (Britten), Die Dreigroschenoper (Weill), Der Zwerg (Zemlinsky), entre autres, avec Mireille Delunsch,
Patrizia Ciofi, Roberto Alagna, Natalie Dessay, Julia Migenes, Christophe Rousset, Antonio Florio...
Par ailleurs, Stephan Grögler s'est vu confier entre autres par l'Agence Marcadé la mise en scène des spectacles
d'événements pour les maisons Cartier ou Van Cleef & Arpels à Paris, New York, Los Angeles... Ainsi que par
trois fois celle du Bal de la Rose pour la Principauté de Monaco avec des artistes d'univers aussi divers que la
mode (Karl Lagerfeld, Naomi Campbell), les arts plastiques (Fernando Botero), ou ceux de la chanson, du théâtre
et du cinéma (Marianne Faithfull, Lambert Wilson, Shirley Bassey, Charles Berling, Jane Birkin…).
Très impliqué dans la formation des jeunes chanteurs, Stephan Grögler réalise plusieurs productions pour
l’Abbaye d’Ambronay, les Conservatoires (HEM) de Genève et Lausanne, la Fondation Royaumont, la Jeune
Opéra Compagnie (La Chaux-de-Fonds), l’Opéra national de Lyon et le Grand Théâtre de Genève. En 2011, il
fonde operAct, structure de production et de diffusion de spectacles vivants dont il est le directeur artistique :
Séfarad's, La Rose blanche, Sortilèges et Carafons, Pierrot Lunaire cabaret 30, Als ob...
A Nancy, on a pu apprécier son travail dans La Cenerentola en 2008 et dans La Veuve joyeuse en 2011.
Véronique Seymat, costumes
Après une formation à l’Ecole supérieure des arts appliqués de Lyon et à l’Institut des études théâtrales de la
Sorbonne à Paris, Véronique Seymat travaille dès 1988 en tant qu’assistante aux décors et aux costumes sur de
nombreuses productions théâtrales et cinématographiques. En 1992, elle crée pour Gilbert Blin la scénographie
et les costumes d’Iphigénie en Aulide (Gluck), de La Pastorale et Werther (Massenet) à Nancy et l’OpéraComique.
Dès 1994, elle travaille avec Stephan Grögler ; ils collaborent ensemble aux décors et Véronique Seymat crée les
costumes de productions telles que Le Tour d’écrou, Le Viol de Lucrèce et The Beggar’s opera (Britten) à Caen,
Hansel et Gretel (Humperdinck) à l’Opéra national de Lyon, La Bohème (Puccini) à Bienne, Der Kaiser von
Atlantis (Ullmann), La Mort de Socrate (Finzi) à l’Opéra-Comique, La Traviata (Verdi) à Dublin, L’Anima del
filosofo (Haydn) à Lausanne, Johnny Johnson (Weill) à Caen, Tancredi (Rossini) à Marseille, La Cenerentola
(Rossini) à Lausanne, Viva la mamma (Donizetti) à Montpellier, Didon et Enée (Purcell) et Le Triomphe de
l’honneur à l’Atelier Lyrique de Lausanne.
Véronique Seymat a également signé les costumes pour : Le Secret de Suzanne (Wolf-Ferrari), Le Téléphone et
Aller retour (Menotti), Galina (Landowski) en création mondiale à l’Opéra national de Lyon dans une mise en
scène d’Alexandre Tarta ou encore Becket ou la gloire de Dieu au Théâtre de Paris (mise en scène Didier Long).
Cette production lui vaudra d’être nominée pour le Molière du meilleur créateur de costume en 2001.
En 2003, elle a signé les costumes de Niobé et Médéamatérial (Dusapin) ainsi que Roland (Lully) à l’Opéra de
Lausanne, Don Pasquale (Donizetti) à l’Opéra de St Gall et en 2004, La Sonnambula (Bellini) à l’Opéra de Santa
Fe avec Natalie Dessay, production dont elle cosigne les décors et qui fut reprise en janvier 2005 au Teatro
Comunale de Bologne.
En 2006, elle signe les costumes des Noces de Figaro à Nantes et, en juin 2007, une version de Cendrillon de
Massenet à La Monnaie à Bruxelles. Entre 2008 et 2010 elle crée les costumes de Giovanna d’Arco, Le Barbier
de Séville, Les Noces de Figaro et L’Amour coupable à l’Opéra de Rouen, et les costumes des Galantes scènes
pour la compagnie Leporello (mise en scène Dirk Opstaele) à Nantes.
En 2013 elle crée les costumes de La Traviata pour Angers-Nantes Opéra, mise en scène par Emmanuelle
Bastet, en 2014 Das kalte Hertz (simu HO /Lukas Hartmann) à Berne (mise en scène Stephan Groegler) et, en
2015, Als ob. En décembre 2015, elle signe les costumes d’Hansel et Gretel à Nantes dans une mise en scène
d’Emmanuelle Bastet.
Parallèlement à sa carrière à l’opéra, elle travaille aussi pour le monde du luxe où elle crée des costumes et des
robes de défilés pour Van Cleef and Arpels, Cartier…
A Nancy, on a pu apprécier son travail dans La Cenerentola en 2008, La Veuve joyeuse en 2011.
Cyril Mulon, Lumières
Son parcours éclectique l'amène à travailler tout autant pour la scène que pour le cinéma. Issu de l'école Louis
Lumière, il débute sa carrière à la caméra et collabore notamment à de nombreux documentaires sur des artistes
du spectacle vivant (Saburo Teshigawara, Claude Régy, Michel Portal...). Il poursuivra son goût pour l'image en
élaborant, entre autres, les séquences vidéo du spectacle musical de Jérôme Savary A la recherche de
Joséphine (2007), ou comme directeur de la photographie pour des concerts filmés à la salle Pleyel et à la Cité
de la Musique. Il aborde la création lumière en tant qu'assistant de l'éclairagiste Martial Barrault pour des pièces
de théâtre, des spectacles de cirque et des concerts. En 1998, il intègre l'équipe de Peter Brook au Théâtre des
Bouffes du Nord, à Paris. Il acquiert une large expérience artistique et technique pendant dix ans au cours de
nombreuses tournées internationales. Depuis 2003, il réalise les lumières et les séquences vidéo des spectacles
du conteur et metteur en scène Hassane Kassi Kouyaté, avec qui il mène une étroite collaboration artistique. Il
conçoit les lumières autant pour des textes contemporains (Cagoule, écrit et mis en scène par Hubert Koundé au
Théâtre du Rond-Point à Paris) que pour des pièces classiques (Bérénice, par Steeve Brudey), sans oublier des
opéras mis en scène par Stephan Grögler (La Trilogie Beaumarchais, à l'Opéra de Rouen en 2008-2010).
Découvrant le monde de la danse contemporaine avec la chorégraphe américaine Stéfanie Batten Bland, il
collabore, depuis 2011, avec les chorégraphes franco-berlinois Sébastien Ramirez et Honji Wang (Monchichi,
Borderline). Il crée aussi les lumières pour les chorégraphes Bintou Dembélé, Jann Gallois et Wanjiru Kamuyu.
Elizabeth Bailey, Sophie Scholl, soprano
Elizabeth Bailey effectue ses études musicales à la Guildhall School of Music & Drama de Londres, d'où elle sort
diplômée de chant en 2003. Depuis, son répertoire s'est enrichi de plusieurs rôles majeurs, sur des scènes aussi
diverses et prestigieuses que Glyndebourne (Les Noces de Figaro, Die Fledermaus), l'Opéra de Lausanne
(Barbarina dans Les Noces de Figaro, Elvira dans L'Italienne à Alger), le Théâtre de St Gallen (La Reine de la
nuit dans Die Zauberflöte), l'Opéra Royal de Wallonie à Liège (Blöndchen dans L’Enlèvement au sérail) ou
encore le Kings Place à Londres (Elisa dans Il Re Pastore).
Elle s’est aussi produite dans les rôles de la Comtesse de Folleville (Il Viaggio a Reims en tournée en France,
notamment à Bordeaux, Toulouse et Marseille, Montpellier, Nancy et Toulon), de Guadalena et Manuelita (La
Périchole), de la Seconde femme (Didon et Enée) ou d'Oscar (Un Ballo in Maschera). Elle a aussi été Wanda (La
Grande Duchesse de Gérolstein) aux Folies d’O. de Montpellier, Fortune (Gulliver) et Rosina (La finta Semplice)
avec la Jeune Opéra Compagnie en Suisse, la Princesse (Le Chat botté). Elle a interprété Monica (Le Médium) à
Fribourg, Dijon et Besançon, Crobyle (Thaïs) pour Grange Park Opera, Ernestine (Monsieur Choufeuri) au
Festival de Of and Bach à Venelles, ainsi que Philine (Mignon), Lucia (The Rape of Lucretia), Barbarina (The little
green Swallow), Thérèse (Les Mamelles de Tirésias).
Elizabeth Bailey a chanté dans de nombreux concerts et oratorios dont Carmina Burana, Le Messie de Haendel,
le Requiem Allemand de Brahms, la Messe en ut mineur de Mozart, l’Oratorio de Noël de Bach, Elijah de
Mendelssohn, entre autres. En 2007, elle a été invitée à donner un récital au prestigieux festival Menuhin de
Gstaad. En 2010, elle a chanté des airs de concerts de Mozart avec l’Orchestre des Pays de Savoie. Plus
récemment, elle s'est produite avec l'Orchestre symphonique Cantabile à Neuchâtel et avec le quatuor Sine
Nomine à Lausanne.
Elizabeth Bailey a été finaliste et lauréate de nombreux concours internationaux : Operalia 2009, ARD 2009,
Reine Elisabeth 2008 (prix Jacques Stehman), Barcelone (Vinas), Genève, Toulouse, Strasbourg et Berne (Ernst
Haefiger). Elle a aussi été triple lauréate du concours européen de Mâcon en remportant le premier prix opéra, le
deuxième prix en mélodie française et le prix de l’orchestre. A Marmande, elle a reçu le prix « jeune espoir » et le
prix décerné par la Chambre professionnelle des directeurs de théâtre.
Armando Noguera, Hans Scholl, baryton
Né en Argentine, Armando Noguera étudie le chant au Teatro Colón de Buenos Aires puis intègre l’Atelier
Lyrique de l’Opéra national de Paris. En 2005, il est finaliste du Concours International Operalia à Madrid. Très
jeune, il fait ses débuts au Teatro Colón comme Figaro dans Il Barbiere di Siviglia, Falke dans Die Fledermaus,
Aeneas dans Dido and Aeneas…
Rapidement, il est très demandé dans tous les répertoires, de Monteverdi (Il Vespro alla beata Vergine) à John
Casken (Golem). S’il se produit régulièrement dans le répertoire mozartien : Les Noces de Figaro (Figaro), Die
Zauberflöte (Papageno), Così fan tutte (Guglielmo)), il a une prédilection pour le répertoire italien. Il chante ainsi
avec beaucoup de succès Rossini (Il Barbiere di Siviglia, L’Italiana in Algeri, La Cenerentola, Il Viaggio a Reims),
Donizetti (L’Elisir d’Amore, Don Pasquale), mais aussi Verdi (La Traviata, Falstaff), Puccini (Madama Butterfly, La
Bohème) et Leoncavallo (I Pagliacci).
Le répertoire français n’est pas en reste comme le montrent ses nombreuses prises de rôle dans des opéras tels
que Charles VI, Faust, Carmen, Djamileh, Les Mamelles de Tirésias, L’Heure espagnole, Les Caprices de
Marianne ou dans un répertoire plus léger : La Vie parisienne, La Veuve joyeuse… Citons par ailleurs le rôle-titre
d’Eugène Onéguine ou encore Lodoïska de Cherubini, Die Fledermaus, Il Segreto di Susanna de Wolf-Ferrari, la
zarzuela Dona Francisquita, The Rape of Lucretia de Britten, The Telephone de Menotti …
En concert, outre de nombreux récitals de lieder et mélodies au Brésil, en Argentine, et en France (Capitole de
Toulouse et Opéra de Nantes) on a pu l’applaudir dans L’Enfance du Christ de Berlioz, L’Enfant prodigue de
Debussy, Misa Tango de Bacalov, le Requiem de Fauré, Ein deutsches Requiem de Brahms, le Magnificat de
Monteverdi… Sa carrière internationale lui permet de s’illustrer au Brésil, au Festival de Baalbeck, au Festival de
Glyndebourne à La Fenice de Venise, à l’Opéra de Québec ou à l’Accademia Santa Cecilia de Rome. Il est
également très présent dans les grands théâtres français comme en témoignent ses multiples apparitions au
Théâtre des Champs-Élysées, à l’Opéra-Comique et dans les Opéras de Bordeaux, Lille, Montpellier, Marseille,
Avignon, Toulouse, Strasbourg, Nantes…
Récemment, il a fait ses débuts remarqués au Festival de Glyndebourne dans le rôle de Dandini (La
Cenerentola), ainsi que dans celui de Pelléas (Pelléas et Mélisande) à Nantes. Il a par ailleurs chanté Marcello
(La Bohème) à Nantes, Danilo (La Veuve Joyeuse) à Avignon et Québec, Il Barbiere di Siviglia à Lille et Dijon,
L’Italiana in Algeri et I Pagliacci à Avignon, Belcore dans l’Elisir d’Amore à Marseille et à La Monnaie de
Bruxelles, Madama Butterfly à Lille, Luxembourg et Guadalajara, Carmen aux Chorégies d’Orange, Die
Zauberflöte à Québec …
Parmi ses projets récents et à venir, La Vie parisienne à Avignon, Eugène Onéguine à Rennes, La Cenerentola à
Lille, Il Barbiere di Siviglia à Metz et à Québec, Die Zauberflöte à Nice…