À califourchon, en pantalon... Tout se perd!
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À califourchon, en pantalon... Tout se perd!
Voir la version en ligne Oups! La semaine dernière nous vous parlions de l’équipe de France de dressage. Depuis nous avons été contactés par Alain Francqueville (portrait de la semaine) qui nous a très gentiment remis les pendules à l’heure et à juste titre. En effet, nous devons vous préciser que la dernière qualification de l’équipe de France date des Jeux olympiques de Pékin en 2008. On vous a dit qu’on avait le béguin pour lui. Bold Eagle (Ready Cash) n’a pas failli à sa réputation… Il n’a pas suivi le chemin de Trêve (Motivator) qui ultra favorite du Prix Qatar de l’Arc de Triomphe avait craqué le jour J. Il s’est emparé du Prix d’Amérique, LA course de trot of the world! Revivez la course folle… On était bien au fond de notre canap pour regarder l’avant dernier Grand Prix Coupe du monde de Zurich avant la finale de Göteborg. C’est la course à la qualification pour les retardataires et la tension était omniprésente jusque dans le moelleux de notre sofa Knoll… C’est Pius Schwizer (SUI) qui a été le plus rapide en selle sur PSG Future (Cash and Carry). Pas de Français au classement… Ce CSI5*-W de Zurich n’aura pas souri aux trois représentants français, Pénélope, Kevin et Simon. Quelques classements pour Kevin à 4 points… Tous les résultats ici Inconnu au bataillon au début de la saison, c’est la révélation du moment. À 22 ans, le jeune prodige allemand Niklas Krieg, atteint le barrage et se classe 5ème. Il avait déjà fait part d’insolence en remportant l’étape Coupe du monde à Leipzig au nez et à la barbe de toutes les vedettes. Avance confortable pour Christian Ahlmann au classement provisoire de la Coupe du Monde. C’est Maikel van der Vleuten et VDL Groep Arera C (Indoctro) qui s’emparent du Grand Prix du CSI4* d’Amsterdam Au CDI-W d’Amsterdam, Edward Gal et Glock’s Voice (De Niro) remportent le Grand Prix et Isabell Werth sur Welhegold Old (Don Schufro) la Reprise Libre en Musique. Pour sa première participation avec cette jument l’Allemande s’adjuge l’étape de la Coupe du monde. C’est plus fort que nous, on est frustrés… C’est pour quand les Français ? Voilà maintenant plusieurs mois qu’à la rédaction de TUF nous vous envoyons du "circuit Coupe du Monde", "finale de la Coupe du monde", etc… à tout va mais finalement nous ne vous avons jamais vraiment expliqué le fonctionnement. L’heure est venue de faire notre mea culpa et de vous en dire un peu plus à ce sujet. Concentrons-nous sur le saut d’obstacles, chaque chose en son temps ! Chaque année, en Europe de l’ouest, d’octobre à fin mars, les meilleures cravaches de la planète s’affrontent quasiment chaque dimanche dans un Grand Prix Coupe du monde afin d’engranger de précieux points pour la finale, qui se tiendra cette année du 23 au 28 mars à Göteborg, en Suède. Lors d'un Grand Prix Coupe du monde, les seize meilleurs cavaliers se voient attribuer des points (vingt pour le premier, dix-sept pour le second, quinze pour le troisième, …) Après onze étapes, à l’heure du bilan, seuls les dix-huit meilleurs du classement, en ce qui concerne la ligue d’Europe de l’ouest, décrocheront leur billet pour la finale. Comme ça tout semble simple mais en fait pas toujours ! La ligue d’Europe de l’ouest n’est pas la seule, il en existe quinze autres à travers le monde : la ligue nord américaine, la ligue arabe, la ligue caucasienne, bla-bla-bla. S’ils le souhaitent, les cavaliers peuvent aller marquer des points dans les autres ligues mais ce seulement jusqu’à ce que la dernière compétition de leur ligue soit courue. Dans ce cas, s’ils veulent prendre part à la finale du circuit, il devra impérativement marquer au moins un point dans sa propre ligue. En 2014, le Britannique Tim Gredley n’avait pas pu se rendre à Lyon pour la finale car il n’avait marqué ses points qu’Outre-Atlantique. CAPITO ? Et comme si ce n’était pas assez compliqué, la FEI a choisi de rajouter des petits détails. Si un cavalier n’est pas qualifié, il peut se voir remettre une wild card par l’organisateur lui permettant de s’élancer dans la finale. De la même manière, le vainqueur de l’édition précédente sera qualifié d’office pour la finale. Cette année, Steve Guerdat, dix-huitième actuellement, sera donc quoiqu’il arrive de la partie. Toute la famille peut être installée dans cette superbe maison couverte de vignes dans un environnement des plus bucoliques. Pas de problèmes pour aller faire la java, Paris c'est tout près! Vos chevaux broutent sur les collines devant vos fenêtres. Leurs écuries avec toutes les installations équestres nécessaires se trouvent de l’autre côté du jardin. Trois studios en parfait état pour un revenu complémentaire et une partie des écuries est déjà louée. Bling, bling! À vous la belle vie, vous pouvez vous rouler les pousses si tel est votre tempérament. Attention les yeux! Ça va faire des envieux! Après 11 ans passés à la tête du dressage français, aujourd’hui entraîneur de nombreux cavaliers en France comme à l’étranger, animateur de stages, juge international, impliqué dans la formation des DE et DES JEPS*, rédacteur chez Hachette et préfacier… Alain Francqueville aurait pu se la couler douce… Si ses parents sont musiciens, lui sera cavalier. Alain Francqueville entre à 12 ans aux Cadets de la Garde, à Vincennes, où il fait ses armes. Il pratique le saut d’obstacles et devient champion de France Junior puis participe aux championnats d’Europe. Polyvalent, le passionné monte la reprise des 12 et se frotte aux courses alors qu’il n’est encore que Cadet. Il intègre la Garde Républicaine puis le Cadre Noir de Saumur sous les ordres du Colonel Boucher qui ne lui offre pas la prestigieuse tenue. « On n’est pas nommé Écuyer, on le devient », énonce l’illustre professeur peu avant sa mort laissant la place au Colonel Durand qui, lui, considère que « pour passer en noir, il faut avoir gagné une épreuve ». Une victoire au Mans en complet et Alain Francqueville devient Écuyer du Cadre Noir, et ce durant 20 ans. En 1998, nommé DTN (Directeur Technique National) chargé de l’équitation sportive, l’homme de cheval passe deux années au Ministère de la Jeunesse et des Sports avant de devenir entraîneur national de dressage, poste qu’il occupera pendant 11 ans. Alors qu’à l époque seulement 22 couples français participaient au grand tour, Alain Francqueville a créé des reprises permettant de gravir l’immense marche technique entre le petit et le grand tour : le circuit Pro 1.Depuis, la FEI l’a repris comme « Médium tour international ». Ce dispositif a offert un réservoir de cavaliers plus important et plus jeune : « Aujourd’hui des cavaliers de moins de 25 ans sont sur le Grand tour. » L’entraîneur a aussi à son actif la création de reprises pour les chevaux de 7 ans qui facilitent le passage du circuit Jeunes Chevaux au Petit tour. Optimiste et enthousiaste, l’ex DTN nous donne son sentiment sur l’équipe de dressage actuelle : « c’est l’une des premières fois que la France présente à des Jeux olympiques un vrai collectif en mesure de fournir des remplaçants ». Bienveillant à l’égard de l’actuel entraîneur, il explique les choix de Jan Bemelmans et de la DTN, Sophie Dubourg, qui raréfient les sorties en concours internationaux et nous font donc tant râler chez TUF. « Maintenant qu’ils ont tous de l’expérience nous avons peut-être intérêt à choisir nos sorties et leur donner un meilleur niveau pour montrer ce dont on est capable à l’étranger. » Sur ce coup là il est vraiment sympa … « Pour progresser nos cavaliers doivent travailler moins seul. Pour être à plus de 72% au niveau international, il faut aller plus loin». Pour lui, la France est sur la bonne voie, il ne faut pas relâcher les efforts et bosser plus car certaines nations sont loin devant. *Diplôme d’État (Supérieur) de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport. Rien que ça ! Pour ceux qui suivent… Dans la série des cavalières qui ont marqué l’Histoire et puisque le seul étalon de notre rédaction, notre rédacteur en chef bien-aimé, condescend à laisser vivre cette rubrique, permettez-moi de vous présenter Catherine de Médicis. Effacée dans sa jeunesse, l’épouse de Henri II devint une grande reine à la mort du souverain. Toute sa vie, elle fit preuve d’une aisance remarquable à cheval s’adonnant à la chasse à courre jusqu’à 60 ans. La jeune Italienne excellait dans le domaine de la politique et de la conduite de la guerre, mais son règne fut tâché du sang de la Saint-Barthélemy. Elle mit son aisance à cheval au service de la France lors du siège du Havre (1563) contre les Anglais. Elle aurait, dit-on, galvanisé les troupes grâce à sa vaillance et demeura pour toujours la meilleure cavalière de son temps, assimilée à une amazone dont elle aurait inventé la monte. Au MoyenÂge les femmes montaient déjà sur le côté sur une selle appelée sambue sans pouvoir diriger leur monture. Lorsque Catherine de Médicis imagine l’assiette et le passage de la jambe droite par dessus l’arçon de la selle, elle libère la femme qui peut désormais conduire seule son cheval. Cette pratique perdura jusqu’au milieu du XXème siècle où les cavalières en amazone devinrent minoritaires et la monte à califourchon moins inconvenante… Mieux vaut tard que jamais ! Les hommes nous feraient-il payer le mythe des amazones, filles d’une nymphe née d’Arès, dieu de la guerre, et d’Aphrodite déesse de l’amour, guerrière passionnée et destructrice qui tue ou aveugle ses enfants mâles ? Que du light ! Ce weekend nous allons à Bordeaux, ville sublime. Nous aurions pu vous parler du vin ayant une fine connaisseuse à la rédaction de TUF mais toute notre attention se porte sur le Jumping international de Bordeaux. Trois belles compétitions ce week-end ! La finale de la Coupe du monde d'attelage d’abord où le tenant du titre Boyd Exell (Australie) mène encore la danse cette année avec Ijsbrand Chardon ( PaysBas) aux trousses. En saut d’obstacles, dernière étape de la ligue européenne de l’Ouest du circuit Coupe du monde avant la grande finale à Göteborg fin mars. Christian Ahlmann est toujours en tête suivi de Simon Delestre, seize points derrière. Bordeaux est le dernier Grand Prix Coupe du monde du circuit à n’avoir jamais été remporté par une cavalière… On y croit ! Last but not least le Devoucoux indoor Derby. Allez Stan, allez Nico…. voir les engagés. Endurance CEI 2* 120km, CEI1* 90km à Puerto Real en Espagne le 6 février. Benjamin Aillaud anime un stage d’attelage du 11 au 13 mars 2016 aux écuries de la Tour. Renseignements et inscriptions. Ce dimanche à l’hippodrome d’Argentan, les impressionnistes font le spectacle, le prix Van Gogh, le prix Manet, le prix Monet, le prix Toulouse-Lautrec, le Prix Renoir, le prix Utrillo et le prix Degas. Que du trot… Tout un Foin [email protected] Gratuit - Je m'abonne Cet email a été envoyé à [email protected]. Vous avez reçu cet email car vous vous êtes abonné à Tout un Foin Si vous souhaitez vous désabonner, merci de suivre ce lien