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2012 le L’effervescence culturel Janvier/février # 19 Magazine gratuit - 1000 Points de distribution 8 Départements RHÔNE-ALPES Do not litter on the street Le Baron de Vezeline > 23 19 Edito Le monde est quand même étrange, différent, inégal… Nous ne sommes pas tous égaux face à la drogue, à l’alcool, à l’endroit où l’on vit, aux gens qui nous entourent, nos amis, notre famille et surtout nous ne choisissons pas l’endroit de notre naissance. Rappelez-vous de Noël et du jour de l’an, abondance de nourriture, indigestion, écœurement, ivresse, explosion de joie, partage, projet etc. En une phrase, nous trouvons six mots et expressions dont un grand nombre d’entre nous n’a peut être jamais entendu parler ou alors compare cela à des contes de Noël et autres légendes. Pour la plupart d’entre vous, bien sûr, je ne vous apprends rien, du moins je l’espère… Alors non, je n’ai pas écrit un édito sur le thème de la culpabilité et du regret. C’est quand on n’assume pas ses actes que l’on culpabilise, ou alors on ne réfléchit pas à ce que l’on fait et c’est encore pire ! Il ne faut rien regretter quitte à gâcher et créer pour le coup un peu de mouvement, de la réaction. Quoi qu’il en soit, Vibration Clandestine vous souhaite une belle et heureuse année, profitez de la vie, battez-vous, avancez et prenez soin de vous et surtout des autres car ce sont eux qui ont besoin de vous. Nous, vous… Nous ne sommes qu’un, prenons soin de nous ! Bienvenue à Bass Music en Rhône-Alpes ! Nouvelle presse gratuite spécialisée dans les musiques électroniques. Arti ste s! Je nMi’ Bouclage prochain numéro le 10 février # e idisciplinair Théâtre plur iloé ulation 4 Cie Ch Photomanip n li e h t a M hée Street Art 5 Timot n w o Br réalisatrice 6 Lynn Scénariste, r ie v a ne F agique 8 Charlè régraphie m Plassard Cho is en D s o op e 9 Cie Pr Hypnagogiqu le Vario Tatoueur 10 Andy raine [...] 12 John és Danse Contempo s O p s O s e 13 Cie L ue ire B Arts Numériq la C t e M n ie Cie Adr s [...] 14-15 16-17 Big Beat iK AlgoRythm ck’n’roll High Energy Ro billators électro 18 The Defi Chanson Rock Reggae 19 Altam ï a s 20 Brous Chanson Rock n e Z n ie B s e [...] 22 Les Bec ne Dancefloor rock à capuch li e z e V e d n ro 23Le Ba Interterrestre s rk f 24 Antiqua Rock Alternati b 26 98 d aise folk Chanson franç n o 27 aLaman atif, non subventionnée. Ce ociation loi 1901 à but non lucr ass une la culture est tine des Clan n Vibratio des artistes et de diffuser r but d’assurer la promotion magazine autofinancé a pou s. Alpe en Rhône- pour apparaître dans le magazine contactez nous sur : [email protected] Contact pub et partenariat : [email protected] 06 03 31 79 42 Contact artistes : [email protected] Directrice de publication : 15 000 exemplaires, 1000 points de distribution Léonor Guimier Conception graphique : 8 départements du Rhône-Alpes + Webzine www.mille-patte.com Vibration Clandestine Édition Correction/relecture : 209, rue du vieux Clet - 30410 Meyrannes Nadège, Fan et Grégory "L’effervescence culturelle" 04 11 84 00 45 www.vibrationclandestine.com [email protected] www.myspace.com/vibrationclandestine Vibration Clandestine Distribution 400 points public + 600 points pros : 1000 points de distribution raisonnés et certifiés par la société SITEL, Imprimerie : Imp’act impression imprimerie écologique - IMPRIM’VERT ® Principaux collaborateurs et rédacteurs : Nadège, Grégory, Fan, Fanny, Laétitia, Pierre, Laura, Leslie, Vincent, Olivier, Sébastien, Jess, Thomas, Julien et sa tribu, Dav', Léo, Jean-Mi, Zoé, Danny, Ruby, Seb et Charles... Les articles et photos publiés engagent la responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de reproduction réservés. Remerciements : DaFont.com Magazine gratuit © 2006 Vibration Clandestine Magazine et association non subventionnés. Dépôt légal : 2008 '' I.S.S.N : 1961-4985 '' 4 Interview d’Isabelle Paquet (Cie Chiloé) par Vibration Clandestine La Cie Chiloé regroupe bon nombre de personnes, pouvez-vous tout d’abord nous parler de tout ce petit monde ? Le spectacle vivant se crée en équipe. Tout d’abord, un désir naît de créer un spectacle. Si je prends l’exemple de La conteuse et son roi nu, c’est une envie de dire qu’enfant, je me sentais différente. J’étais souvent exclue des groupes, mais en lisant le conte d’Andersen, cela me donnait l’envie d’assumer mes différences. J’ai alors cherché un auteur (Patrick Dubost) qui pourrait adapter ce texte de manière contemporaine. J’ai proposé à une comédienne (Aude Pellizzoni), à une réalisatrice sonore (Chloé Catoire), à une scénographe (Ludivine Defranoux) et à une éclairagiste (Cécile Boudeaux) de travailler avec moi sur ce projet. L’altérité me passionne, bien qu’elle soit difficile à accepter car elle remet en question mes idées et même quelquefois mes convictions. [...] Vous définissez Chiloé comme îlot d’audaces artistiques et pédagogiques, pourquoi ? Chiloé est une île côtière du Chili dans l’Océan Pacifique, où je suis restée quelques temps. Là-bas, il y avait un patrimoine d’églises tout à fait originales, bâties en bois et peintes de couleurs vives. Pour moi, c’est parce que cette île était proche du continent (et donc pas spécialement exotique) que quelque chose de commun (l’église) et en même temps de singulier (leurs constructions et leurs apparences) pouvait y naître. Revenue en France, j’ai souhaité créer un îlot artistique : à la fois participant au monde, ne s’isolant pas de lui, ne le méprisant pas, mais suffisamment protégé et isolé pour qu’un élan artistique particulier puisse émerger. [...] Cet îlot est un endroit de liberté artistique ; liberté qui se cherche à l’écart des conditionnements sociaux et économiques dans lesquels nous vivons. Pouvez-vous nous parler de ce qui se passe dans le royaume de Panelange, l’univers de La Conteuse et son roi nu ? Panelange est un royaume imaginaire dans lequel la conteuse situe son histoire. Elle est obligée d’inventer ce royaume pour répondre à une voix off qui intervient de manière abrupte et désordonnée. Là-bas vit un roi qui adore les habits et qui se laisse berner par deux tisserands prétendant tisser une étoffe que seuls les gens intelligents - ou les cœurs purs - peuvent voir. Chacun clame que les tissus sont magnifiques, bien que ne les voyant pas, de peur de passer pour un imbécile aux yeux des autres. Il nous arrive souvent de dire des choses qu’on ne voit pas, qu’on ne pense pas, pour dire comme les autres, par peur, par paresse ou pour avoir la sensation de ne pas être différent des autres…[...] Finalement cette réflexion colle plus ou moins avec le contexte actuel, celui qui concerne les adultes, non ? Oui, bien sûr ! Nous avons quotidiennement ce type de réaction : nous taire ou dire ce que pense le courant majoritaire, parce que nous avons peur d’être incompris ou stigmatisé comme un empêcheur de tourner en rond. C’est difficile d’assumer son point de vue. Les courants majoritaires de pensée nous sont imposés par les médias, par les politiciens, qui se calent souvent sur ce qui fait plaisir à entendre, ce qui rassure ou entretient nos peurs primitives. Ils se basent sur le plus petit dénominateur commun de compréhension des personnes. À partir de ce constat, cela nous demande un effort de ne pas nous y soumettre. Effort que nous ne sommes pas toujours prêts à engager : celui de chercher, de s’informer auprès de penseurs, philosophes, poètes, d’écritures plus ardues, plus difficiles parce qu’elles reflètent une pensée plus complexe comme l’est notre monde. En plus de vos multiples représentations, vous organisez régulièrement des actions pédagogiques tels des stages de prise de parole en public et entreprise, pourquoi ? En plus d’ateliers théâtraux à destination d’enfants, adolescents et adultes, nous proposons des formations à destination du monde de l’entreprise. C’est une grande richesse que de me confronter à un univers que je connais peu. Je rencontre des personnes extraordinaires, très brillantes et pleines d’humilité par rapport à la matière artistique que je leur propose. Je leur fais travailler les techniques de l’acteur qui leur sont utiles pour mieux appréhender leur métier. Je leur transmets la force de "la parole vraie", tellement plus convaincante que la parole convenue. Je leur dis aussi que les objectifs de l’acteur sont très différents de ceux d’un "bon communicant". L’acteur doit être un "mauvais communicant" : il porte une parole subversive, une vision du monde. Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews Crédit photo © Anne Musslin Art Kunst Arte vibrationclandestine.com/membres/cie_chiloe [email protected] - 04 78 53 15 99 - www.cie-chiloe.com Théâtre pluridisciplinaire Cie Chiloé Une petite page pour une grande histoire, Les Habits neufs de l’empereur, de Hans Christian Andersen qui, après le travail d’auteur de Patrick Dubost et la mise en jeu d’Isabelle Paquet, devient La Conteuse et son roi nu. Alors bien sûr, il n’y a pas que ces 2 personnes derrière cette pièce, le reste de la Cie Chiloé est également présent sur ce projet car l’interprétation, la scénographie, la sonorisation et la lumière ne peuvent évidemment pas se gérer à deux. La pièce, La conteuse et son roi nu, met en lumière d’une manière intéressante le fait que certaines personnes préfèrent tout simplement mentir un peu ou beaucoup, au risque de passer pour un inculte... Bienvenue dans le futur ou plutôt, bienvenue dans l’univers graphique et futuriste de Timothée Mathelin aka shift. Puissance, courbes aériennes, fantaisies et souci du détail sont au rendez-vous. Cet artiste laisse exploser son imagination à travers ses œuvres qui génèrent de véritables chimères biomécaniques. Il nous prend par le col de chemise et nous jette dans sa fosse aux lions, dans son imagination, dans une sphère abyssale afin de découvrir les méandres de ses civilisations. Cramponnez-vous ! Interview de Timothée Mathelin par Vibration Clandestine Graphiste, photographe, illustrateur etc. Mais qui es-tu et que fais-tu ? Je suis un garçon de 26 ans qui a toujours été marqué par les univers futuristes. Enfant, en me nourrissant de cultures filmique et littéraire, et aujourd’hui encore mais en essayant en plus d’y amener ma patte personnelle, avec la photographie et la retouche photo. Ce qui nous a le plus attiré dans ton travail ce sont tes illustrations graphiques. Quelles sont tes sources d’inspiration et pourquoi ces directions ? Mes sources d’inspiration sont très larges et même un peu floues je crois. Je ne découvre parfois que bien plus tard les choses qui m’inspirent et qui ont pourtant toujours été en moi. Récemment, je me rends compte à quel point je suis porté par l’imagerie des années 80. Tout cet univers glucosé à l’ecstasy, les néons des villes colorés où règnent une moiteur étrange et un romantisme aussi fantasmant que déconcertant…ça a toujours été en moi ce truc mais je commence juste à le comprendre et à l’assumer. C’est bizarre, je n’ai même pas l’impression de retrouver cette influence dans mon travail et pourtant, je ne me nourris que de ça en ce moment … Photomanipulation Timothée Mathelin Art Kunst Arte C’est sur du coup de tête…Sur du travail pour des clients, je suis ordonné et régulier, mais quand c’est pour moi c’est beaucoup plus anarchique. En gros, ça va être beaucoup de matières photographiques (les miennes la plupart du temps), beaucoup de musique électronique et du Photoshop pendant des heures. Dans certaines de tes œuvres nous retrouvons un esprit très mécanique, équilibré avec une pointe de nature, à travers des personnages ou des animaux, pourquoi ? Crédit photo © Timothée Mathelin vibrationclandestine.com/membres/timothee_mathelin [email protected] - 07 77 34 02 74 - www.futurorg.com Quelles sont tes méthodes de travail ? Oui c’est vrai. En fait, je ne suis pas trop capable d’expliquer mes travaux quand je les crée. Ce sont les gens qui me font pointer sur quelque chose lorsqu’ils me font des retours sur mon travail et c’est à ce moment-là que je l’analyse plus. On m’a souvent fait remarquer cette alliance organique et minérale associée à ces aspects technologique et industriel. Je crois que j’aime bien mélanger l’idée d’une nature immortelle, mais qui continue à vivre avec les dérives de la création humaine… Cybernétique, robotique, post-industrielle… Mais ceci, dans l’absence de l’homme… En fait, je crois que j’aime illustrer des mondes où l’homme est passé mais où il n’est plus… Car il n’est pas capable de s’adapter… Ce qui explique sans doute le mélange naturel/industriel, le tout dans un "équilibre" comme tu le dis en effet. [...] Quel serait ton projet le plus audacieux si tout était permis ? Je ne sais pas si je suis très ambitieux et audacieux sur mon travail, je n’ai pas forcément pensé à des projets extraordinaires par rapport à mes créations. Les choses vont au fil de ce qu’il se passe et des propositions qui me sont faites. Mais j’avoue que je ne serais pas contre de faire la prochaine pochette CD d’Aphex Twin ou d’exposer mes dessins en haut de la plus haute tour de Tokyo… si Aphex Twin nous lit… 5 Interview de Lynn Brown par Vibration Clandestine Lynn Brown, pouvez-vous nous parler un peu de vous et de vos influences ? Je suis née dans le Queens, à NY, et j’ai effectué toute ma scolarité dans des écoles publiques new-yorkaises. Après le secondaire, j’ai obtenu une licence en Arts Plastiques à l’Université de Rutgers. En 2001, j’ai obtenu un Master en éducation artistique de l’Université de Columbia. Actuellement, je termine un cursus de Master de perfectionnement en Arts plastiques, avec des stages à Venise et Berlin. Je vis à Brooklyn et je travaille à Brooklyn et dans le Queens. Toutes les formes d’art font appel à des sensations universelles : vue, son, mouvement, et performance. Chacune est une forme de communication. Je crée des images et des œuvres en m’appuyant sur l’observation de mon environnement, mes interactions avec d’autres personnes, et des expériences de perception augmentée qui me laissent en mémoire une variété de sensations. Je crée des oeuvres pour communiquer des idées, des croyances, pour présenter ma vision du monde, pour inspirer et parce que c’est un besoin naturel. Actuellement, j’utilise des matériaux faciles d’accès, financièrement et techniquement fusain, encre, feutres, combinés avec des collages, des photocopies, etc… J’aime le toucher du fusain, la façon dont il permet de créer des lignes, des ombres. J’aime l’encre à dessin noire pour son côté affirmatif, tranché, et pour l’énergie qu’elle dégage. J’utilise les collages car ils permettent de créer de la profondeur, de la perspective, des reliefs, une histoire, des textures : cela contraint le regard à se déplacer dans différentes directions. J’ai aussi commencé à travailler avec des versions numériques de ces outils pour expérimenter la création de nouvelles oeuvres. L’an dernier, j’ai suivi les cours de l’artiste numérique Kathleen Graves à l’Université de New-York. Elle m’a appris de nouvelles façons de manipuler des images par le biais de Photoshop, de tablettes graphiques comme la Wacom Bamboo, et de traceurs numériques. Nous utilisons des traceurs numériques Epson 9800 et 990 pour imprimer des images qui peuvent mesurer près de deux mètres de large. Quelles sont vos techniques de travail ? Je suis inspirée par l’énergie, le mouvement, la fraternité, la liberté, la justice, l’histoire et le futur. Je manipule des lignes, des formes, l’espace, la typographie, le collage … avec pour objectif l’impact psychologique de l’image. Je m’appuie sur les différents temps historiques, du passé au futur, les ressorts de la culture et de la fraternité, que j’utilise comme éléments/sujets métaphoriques, comme des instantanés de moments de notre vie. En 2010, j’ai créé une série Désorientation Urbaine basée sur des photos de lieux et d’amis prises dans le Queens et à Brooklyn sur les toits, dans le métro ou dans les rues de New- York. C’est ce travail qui était présenté lors de NY ICI à L’Isle d’Abeau. Ce travail basé sur l’énergie, la fraternité, les new-yorkais et ma vie dans cette ville m’a amené vers une nouvelle série : Nature Morte en mouvement 2011 et inspirée par mon implication dans l’étude et la pratique de danses traditionnelles des différentes communautés de mon quartier. Les danses traditionnelles africaines, chinoises, indiennes, mais aussi la danse moderne, chacune ayant ses propres dynamiques et philosophies. Chaque cours comprend des étudiants d’origines très diverses, qui se retrouvent dans cette fraternité qu’est l’Université de New-York. Chaque cours recrée une communauté propre, similaire à celles que l’on retrouve tous les jours à New York. La professeur de danse africaine, Carolyn Webb, rend cela très clair en appelant son cours "le village". À la suite d’une blessure au printemps dernier, j’ai eu l’opportunité de ne pas seulement apprendre à danser dans ses cours, mais également d’observer, de photographier et de filmer des heures de mouvement, qui constituent la base de ce nouveau projet. Vous avez parcouru 6 000 km pour nous présenter votre travail, comment vivez-vous ce genre d’expérience ? J’ai beaucoup apprécié cette expérience avec l’association Kitchen. Nous avons beaucoup travaillé, eu beaucoup de choses à gérer entre les accrochages des expositions, les cours que nous avons donnés, les créations de nouvelles œuvres… J’ai rencontré énormément de personnes très intéressantes, créatives et disponibles. Tout le monde était très sympathique et je n’aurais pas pu tenir ce rythme pendant dix jours sans eux ! J’espère avoir l’opportunité de retravailler avec Kitchen dans un futur proche. J’adorerais avoir l’opportunité de revenir travailler en France. Auriez-vous un mot culturel pour nos amis lecteurs ? J’espère qu’ils ont pu voir et profiter de l’exposition. Publireportage 6 Lynn Brown, originaire de Brooklyn est une artiste new-yorkaise passionnée par le street art. Novembre dernier, elle traversa l’Atlantique pour venir exposer dans une ville un peu plus petite que sa ville natale, l’Isle d’Abeau. La culture n’a pas de frontière, bien heureusement. C’est pour cela que l’association Kitchen (38), qui officie comme un véritable laboratoire de création et de développement d’artistes, a cru bon de nous faire connaitre cette artiste afin qu’à notre tour, nous vous la présentions. Fusains, collages, peinture, photos, Lynn Brown mélange diverses matières et ustensiles pour générer des œuvres reflétant à sa manière ce qui l’anime le plus, la vie dans la rue. Merci à Kitchen pour nous avoir fait partager cette belle découverte. Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews Art Kunst Arte vibrationclandestine.com/membres/KitchenLab [email protected] - 06 98 91 21 10 - www.kitchen-lab.com Crédit photo © Florent Pessaud Street Art Lynn Brown Didier, pouvez-nous parler de vous et de votre action au sein de la Cave à Musique ? Je suis arrivé à la Cave en 1997 dans le cadre d’un stage d’une formation professionnelle gestion des entreprises culturelles. Au départ, en charge de la diffusion musicale, j’ai pris ensuite la direction de la Cave en décembre 2000….11 ans déjà….ça passe vite. La Cave à Musique a ouvert ses portes le 29 février 1992, quelles ont été les évolutions pendant ces 20 petites années ? Le 29 février 1992, la Cave à Musique à Mâcon, projet porté par l’association Luciol, ouvrait ses portes dans le cadre du dispositif "café-musique" du Ministère de la Culture et de la Communication, avec un objectif de diffusion de concerts régulière. Vingt ans après, à l’échelle du territoire national, les équipements dédiés aux musiques actuelles et/ou amplifiées ont pour la plupart, dès leur ouverture, des missions de diffusion tenant compte de la diversité d’accompagnement des pratiques musicales amplifiées, de formation, de création, de production, de structuration associative, de permanence artistique, d’éducation artistique, de lien social, d’insertion professionnelle, de prévention,… Dans une logique permanente d’action/réflexion, il nous aura fallu tout ce temps pour que le projet artistique, culturel et associatif arrive à ce niveau d’activité. Avec des hauts et des bas, la Cave, dans une démarche de réponse aux besoins concrets et réels des musiciens, des artistes et des publics, a sans cesse expérimenté ces réponses avant de les formaliser en termes de projets. Il y a t-il eu des périodes creuses où l’avenir de la salle aurait pu être compromis ? Depuis son origine, l’association a eu des difficultés à conforter son budget par manque d’intérêt et d’intervention des pouvoirs publics sur le secteur des musiques actuelles/amplifiées. Si chaque année, l’exercice budgétaire est souvent bouclé sur le fil, 2002 fut une année particulièrement difficile. Suite à la disparition et au retrait progressif de divers financements publics (Fond Social Européen, aides à l’emploi, Fonds interministériels de la Ville,…) soit une baisse de 80 000 euros, nous avons dû procéder à des licenciements économiques et mettre en place une période de chômage technique. En décembre 2002, nous avions organisé une soirée de soutien, artistes, adhérents, salariés, entreprises et associations partenaires s’étaient réunis bénévolement pour montrer leur engagement vis à vis du projet de Luciol et défendre les valeurs culturelles, artistiques, économiques et sociales défendues par notre association. Puis en 2005, il devint évident que Luciol ne peut plus répondre seule à une problématique simple : comment pérenniser et développer des actions culturelles, artistiques pour lesquelles elle est missionnée par les partenaires publics, quand les moyens financiers mis à sa disposition continuent d’être insuffisants ? À l’initiative de l’association Luciol, l’ensemble des partenaires publics a été mobilisé et sollicité afin de réunir un niveau suffisant de financements permettant à l’association de mener à bien son projet. À l’époque, le manque de soutien et de considération des élus locaux de la Ville de Mâcon avait engagé notre association dans une phase de bataille avec la collectivité, qui du coup avait projeté notre association dans une situation délicate au regard de la gestion du lieu. Publireportage Pour fêter cet évènement vous prévoyez 13 jours de festivités, pourquoi voir les choses en si grand ? De belles dates semblent se mettre en place pour l’évènement, pouvez-vous nous en dire plus ? 2012 étant une année bissextile, la Cave à Musique fêtera ses 20 ans le 29 février. Pour marquer cet événement, une programmation spécifique aura lieu sur 15 jours du 17 février au 4 mars, à la Cave à Musique et dans d’autres lieux à Mâcon. À cette occasion, le lieu sera entièrement réaménagé, décoré et accueillera, en plus des concerts, des expositions, des performances, du café théâtre, des spectacles jeune public, une conférence et pas mal de surprises… Date symbolique, le mercredi 29 février, le lieu vibrera aux sons du Mâcon All Star et présentera au public sa création originale version # 6 (performances et concerts par les groupes/artistes phares de l’aire mâconnaise..). Cet anniversaire fédérateur permet à tous les adhérents et bénévoles de participer à sa conception et son organisation à travers différentes commissions préparatoires. Ce sera également pour notre association et les associations partenaires du « 119 » rue boullay à Mâcon (Youz, Ils Scènent, l’Embobiné, le Gag et Sonovore) l’opportunité de montrer la dynamique collective et de coopération mise en place ces dernières années. Ces modalités de fonctionnement dans le secteur culturel inscrit la Cave dans un champ médian pouvant se définir comme tiers secteur culturel intégré à l’économie sociale et solidaire. L’association Luciol, structure animant le lieu, se bat depuis le début pour un projet majeur, l’accompagnement. Pourquoi autant d’énergie dans cette direction ? Dans un respect d’indépendance des initiatives, l’accompagnement et le soutien d’autres structures associatives ou d’autres projets artistiques favorisent une multitude de collaborations, de coopérations, d’échanges, de lien, de participation. Nous espérons par ces processus d’accompagnement conforter une diversité artistique et culturelle sur le bassin de vie de l’agglomération Mâconnaise et plus largement sur certains projets. fos : Pour pliduiesrdD’iirnec teur Goiffon D / Cave à Musique ciol Association Lu 119 rue Boullnay 71000 Mâco [email protected] - 03 85 21 96 69 - www.cavazik.org Interview de Charlène Favier par Vibration Clandestine [...] Londres, Japon, Nouvelle-Zélande, Népal, Grèce, Maroc, etc… Vous avez eu la bougeotte pendant quelques années, pourquoi tous ces voyages et que vous ont-ils apporté ? Les voyages forment la jeunesse, les rêves donnent du travail… Voilà deux citations qui me ressemblent ! Je ne conçois pas la vie sans voyage et sans ouverture aux autres ! Autodidacte, je me suis formée à l’école de la vie, le voyage a d’abord été une fuite puis est très vite devenu une incroyable source d’inspiration. Londres est la première étape dans mon parcours artistique, à 18 ans, j’entreprends de suivre l’enseignement de l’école de théâtre School of Physical Theater selon la pédagogie de Jacques Lecoq avant de revenir en France et de très vite repartir vivre plusieurs années à l’étranger. C’est en Australie que je réalise mon premier documentaire Is everything possible, Darling?, je tourne sur le vif, dans des communautés hippies, j’empreinte du matériel, j’apprends les techniques de base sur le tas, et grâce aux personnes rencontrées au fil du voyage. Je rentre en France, une valise remplie de cassettes mini DV et de disques durs, c’est Didier Ballivet qui me soutiendra notamment en prenant en charge le montage. Deux ans plus tard, ce documentaire est sélectionné pour le prix coup de pouce au FIGRA (festival du grand reportage d’actualité et du documentaire de création) puis dans plusieurs autres festivals. J’ai eu une sorte de révélation, il fallait que je réalise ce documentaire, coûte que coûte, alors que je n’avais jamais songé à faire des films auparavant. Crédit photo © Charlie bus production Liberté, le personnage principal, interprété par Laëtitia Martinucci, me ressemble et l’Australie n’est pas bien loin… Liberté va traverser une série d’expériences qui la transforment. Le rythme de l’histoire s’accélère comme les battements de cœur des personnages. Ces ruptures reflètent leurs obsessions : drogue, sexe et alcool participent à un oubli de soi dans une fuite en avant, plus loin, plus vite. Cette adrénaline ne les mène finalement nulle part. C’est le propos du film. La caméra suit les personnages sur le fil, sans enregistrer d’excès dramatique. J’avais envie d’immerger le spectateur dans un état contemplatif, à travers un film où l’atmosphère et les émotions priment. J’ai écrit la première version du scénario en Australie, le G.R.E.C et la maison du film court m’ont soutenue dans l’écriture et le développement, et 5 structures de production portent ce projet ambitieux. L’équipe au complet se retrouve le 9 octobre à St Jean-de-Luz. La plupart n’a jamais travaillé ensemble, mais tous ont été séduits par le projet et l’énergie qui le portait. Tout le monde est à sa place, l’ambiance est propice à l’écoute, au partage d’idées et à la créativité. La météo nous sourit jusqu’au bout, la lumière est belle et parfaitement captée, les comédiens sont justes, les travellings inventifs d’Éric Fodera, d’Happy grip films, nous surprennent quotidiennement. Free Fall aura été jusqu’au bout une histoire de rencontres, grâce auxquelles le film est aujourd’hui en passe de dépasser nos espérances initiales. 8 avant-premières sont déjà planifiées dans toute la France. [...] Vous avez créé en juin 2010 la société Charlie Bus Production, pouvez-vous nous parler de cette structure ? Charlie bus production est née en juin 2010, de ma rencontre avec Didier Ballivet. La production "énergique et artisanale" de Lili, j’étais, fut pour nous une véritable révélation. L’idée de cette société est née de l’autre côté de la planète, après avoir créé le collectif Rusty bus production, avec lequel j’avais tourné une trentaine d’heures de rushs autour des modes de vie alternatifs en Australie… Le documentaire Is everything possible, Darling? fut notre première production. Nous sommes convaincus que tout est possible pourvu que l’on y croie suffisamment, et Charlie bus production est là pour le prouver, donnant ainsi de la valeur et un sens à notre existence. [...] C’est ainsi que Didier Ballivet et moi-même, sommes partis, caméra au poing, en janvier 2011 en Egypte, Israël, Palestine et Jordanie pour tourner une série de documentaires portraits. Nous comptons retourner sur place, recueillir leurs témoignages après les révolutions arabes… Vous travaillez sur un projet de court-métrage au centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse, écrit et réalisé par des détenus, pouvez-vous nous en dire plus ? Lorsque l’association Visual cirkus m’a proposé d’intervenir au centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse pour développer des projets cinématographiques avec les détenus, j’ai tout de suite accepté. J’ai toujours voulu associer et fédérer des personnes d’origines diamétralement opposées dans mes projets, persuadée que cela amènerait de la richesse à ceux-ci, c’est ainsi que plusieurs compagnons d’Emmaüs, mais aussi des marginaux, étaient présents sur les tournages de mes courts-métrages précédents. La création artistique par, et pour tous, est une véritable philosophie de vie pour moi… Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews 8 Pour vous présenter cette artiste, plutôt que de se lancer dans une description de son travail et de sa passion, nous avons décidé de faire simple. Voici une phrase qu’elle nous a soufflée à l’oreille : - Je veux faire des films pour raconter aux gens les choses que j’ai vues, sinon ils ne veulent pas me croire ! Que dire de plus ? Après Lili, j’étais…, Is everything possible, darling?, votre dernier court métrage Free Fall va voir officiellement le jour en Mars 2012. Pourriez-vous nous parler de ce projet ? Art Kunst Arte vibrationclandestine.com/membres/charlie [email protected] - 06 72 57 34 62 - www.charliebus.com Scénariste, réalisatrice Charlène Favier Denis Plassard Cie Propos Interview de Denis Plassard par Vibration Clandestine Tout d’abord, pouvez-nous présenter la Cie Propos et ceux qui peuplent ce collectif ? La Cie Propos est née il y a plus de 20 ans ! Elle tient son nom de mon premier solo Propos qui a été une sorte d’acte fondateur pour moi. Elle est aujourd’hui une petite entreprise que j’espère toujours aussi joyeuse et artisanale qu’à l’origine. Notre singularité est peut-être dans la multiplicité des projets, des approches et des croisements. vibrationclandestine.com/membres/cie_propos [email protected] – 04 78 03 94 82 - www.compagnie-propos.com Crédit photo © Christian Ganet Voilà maintenant une vingtaine d’années que la Cie Propos existe, comment fait-on pour donner vie, et pendant de si longues années, à une compagnie de danse ? Je ne me projetais pas dans un temps aussi long à l’époque. La structuration de la compagnie s’est faite vraiment petit à petit, au fil des projets. C’est une sorte de parcours en escaliers où l’on se concentre davantage sur la marche suivante (la création suivante) que sur la globalité du trajet. J’ai toujours eu une vision précaire de mon travail, je ne peux m’exalter que dans une certaine urgence. J’ai encore l’impression que tout peut s’arrêter l’année prochaine. Malgré un confort certain (dû au conventionnement de la compagnie, à l’installation dans un lieu), j’ai la sensation de continuer à me battre pour avancer. Chorégraphie magique Art Kunst Arte Encore quelques illusions, Derrière la tête, Mes Têtes de Sardines, DéBaTailles, Critique, L’affaire de la rue de Lourcine, Elle semelle de quoi? (Carmen), Les cadavres se regardent... Vous n’avez rien compris à cette phrase ? C’est normal, ce n’en est pas une, mais plutôt un bref échantillon des spectacles créés depuis 1990 par la Cie Propos de Denis Plassard. L’équipe de Denis Plassard est très diversifiée, nous pouvons retrouver selon les créations, comédiens, danseurs hip-hop, circassiens, musiciens, toujours réunis sous le même objectif, le développement et la mise en scène des chorégraphies de Denis Plassard. Un spectacle a particulièrement retenu notre attention, Encore quelques illusions, une coproduction entre la compagnie et le théâtre de Vénissieux (69). Pourriez-vous nous parler de ce spectacle, Encore quelques illusions ? Il s’agit d’aller encore mettre les doigts (et tout le corps) dans un endroit que je ne connais pas bien : l’illusion au sens large et la magie en particulier. La création est une vraie/fausse représentation magique : un magicien et son assistant épaulés par un éclairagiste vont réaliser 7 tours de magie. Réellement magiques ou totalement pathétiques ! Au lieu de malles magiques équipées de strass, ils s’appuient sur quelques meubles en formica. Le tout accompagné par un mini orchestre (voix-clarinette) qui accompagne, bruite et souligne les effets magiques. Pourquoi une coproduction avec le théâtre de Vénissieux ? C’est une longue histoire. Une complicité ancienne (près de 15 ans). C’est toujours avec plaisir que nous revenons à Vénissieux, un peu comme à la maison. Depuis le printemps 2004 vous avez intégré le Studio Lucien, votre propre lieu de travail, quel est l’avantage de ce lieu ? Ce lieu est un outil de travail, par exemple toute la création est répétée ici. C’est aussi un lieu d’accueil pour d’autres compagnies. Le lieu nous permet aussi d’expérimenter d’autres façons de rencontrer le public, lors de nos bals de saison par exemple. Merci pour ces réponses, que pouvons-nous vous souhaiter pour l’avenir ? Que ça continue un peu... 9 Interview d’Andy Variole par Vibration Clandestine Pierre, pouvez-vous nous parler un peu d’Andy Variole ? Mes petits dessins sont nés comme ça, comme les cheveux dans le potage par une sorte de génération spontanée, par hasard autant que nécessité. Ils sont inutiles en soi, et ne sont porteurs d’aucun message, mais je les ai signés Andy Variole pour qu’ils servent de contre poison à l’esthétique de merde warholienne : celle des célébrités colorisées, celle des traders cocaïnés, celle du cynisme financiarisé, celle du pervers vérolé, celle du subversif subventionné, celle du beauf branchouillé, celle de l’inepte fonctionnarisé, celle du kitsch marchandisé, celle du marketing forcené, celle du néant actionnarisé, celle de l’art déshumanisé… Car au pays merveilleux du sapier-pompeur, les humains restent modestement anonymes et ne cherchent pas leur quart d’heure de célébrité pour rien. Ils n’en sont pas moins capables d’accomplir des exploits personnels extraordinaires. Pourquoi toutes ces illustrations et collages avec pour toile de fond la dérision poussée à son plus haut point ? Pour répondre à cette question, je cite mon ami Christian Noorbergen : « Souchaud-Variole s’assoit sur l’humour, trop gentil, supérieur, rassurant, élégant, bien élevé. Trop lié aux performances de l’intellect. Son art du genre premier balance sa brutalité et son archaïsme à la gueule des nantis de la culture et des professionnels de la dérision distinguée ou vulgaire». Art Kunst Arte [email protected] - 06 76 47 52 96 Beaucoup de vos créations ne datent pas d’hier, pourquoi avoir attendu si longtemps pour les dévoiler ? 10 Mais bon, je l’ai fait quand même, sans y attacher grande importance… J’avais en effet oublié pendant une dizaine d’années à quel endroit j’avais bien pu ranger la boîte des dessins. Vous dites avoir été inspiré par un film d’animation de Walerian Borowscyk, qui s’appelait le Théâtre de Mr et Mme Kabal. Qu’est-ce qui vous inspire dans ce film d’animation ? C’est le côté polonais qui m’a plu. Les Polonais sont tous un peu barjots (ils ont eu des graphistes-affichistes géniaux). D’ailleurs Père Ubu, n’était-il pas roi de Pologne ? Vous avez appelé cet univers, qui regroupe plusieurs centaines d’illustrations "Au pays merveilleux du sapier-pompeur", pouvez-vous nous parler du choix de ce titre ? Le mec qui était en train de se traire ses propres mamelles, je l’avais titré paysan… Mais c’était un peu redondant et j’ai pensé que sapier-pompeur, c’était plus drôle et ouvert. Les titres, c’est difficile à donner. Car les dessins fonctionnent en eux-mêmes, ils sont ouverts à toutes les significations. Or en y mettant un titre, on risque d’en obturer le sens, de le réduire. Un bon titre doit ouvrir encore plus. Andy Variole a-t-il d’autres projets ? Andy Variole n’a aucun projet. No futur, no passé, no présent. « a dirin, a pens’pas, a existe pas » comme disait Raymond Queneau. C’était un travail très personnel et que je n’osais pas montrer, car je me disais « il faut vraiment être complètement taré pour faire ça, et puis c’est peut-être contagieux… ». Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews Hypnagogique Andy Variole Andy Variole, oui, Variole ! Tel est le nom que Pierre Souchaud utilise comme pseudonyme pour signer ses collages, dessins et autres illustrations un tantinet satiriques. Humoriste noir que certains qualifieront de tordu, ses personnages le sont tout autant. Déformés, malaxés, découpés, retrouvez hommes et femmes sur les papiers d’Andy Variole volontairement mal traités. Finalement peut-être une façon d’imager le reflet des victimes de la société actuelle, nous… Pierre Souchaud qui anime ce certain Andy Variole est également le créateur du magazine Artension. 28 ans déjà, le magazine n’a pas pris une ride pour autant. Tatoueur John Pourquoi le tatouage ne serait-il pas considéré comme un art, au même titre que les arts graphiques, la danse moderne ou encore la peinture à l’huile ? Peut-être trop banalisé pour certains, sans intérêt pour d’autres ou réservé à certains marginaux pour ceux que la différence effraie encore. Dans nos pays voisins, tels que l’Angleterre ou l’Allemagne, le tatouage a une place importante, bien plus que dans notre cher pays. Alors bien sûr, notre territoire compte bon nombre de tatoués et passionnés de ce que l’on peut appeler d’une certaine manière le body-art. Finalement qui n’est pas tatoué ou qui ne connaît personne qui ne l’est ? Les tatoueurs remplacent finalement peut-être la toile de lin par la peau humaine à la différence que dans le cas du tatoueur, il y a un échange plus social avec sa toile. Interview de John par Vibration Clandestine John, vous tatouez depuis une quinzaine d’années, pourquoi vous êtes-vous lancé avec tant de détermination dans le tatouage ? J’ai toujours été passionné par ces dessins sur une peau. Je trouvais ça beau et bien sûr de fil en aiguille, j’ai commencé à tatouer. Je suis fier de pouvoir faire de ma passion mon métier. Selon vous, pouvons-nous plus parler de discipline ou de milieu ? Non bien sûr que non !!! Nous sommes ni l’un ni l’autre. On est des artistes tatoueurs, c’est de l’art corporel. Vous dites préférer le noir et gris aux couleurs, pourquoi ? 12 Contrairement à un peintre qui peut recommencer sa toile, n’y a t il pas une certaine pression à chaque nouvelle création ? Bien sûr car on veut toujours mieux faire et surtout pour satisfaire le client. Les évènements tatous sont encore rares en France, vous participez à une convention début Février à Villeurbanne (69), qu’apporte ce genre d’évènement pour un tatoueur ? Les conventions nous donnent l’occasion de rencontrer des amis tatoueurs que l’on voit souvent à cette occasion. Sinon, cela nous permet d’avoir des nouvelles connaissances dans le domaine du tatouage, de la notoriété et d’être reconnu en tant que tatoueur. Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews Art Kunst Arte [email protected] - 04 74 55 17 41 - 06 79 00 77 23 - www.john-tattoo.fr Je pense que ce sont les plus beaux tatouages. On peut bien interpréter les ombrages et c’est ce qui me passionne énormément. Cie Les Os pOsés Interview de la Cie les Os pOsés par Vibration Clandestine * Le Contact Improvisation est une technique de danse dans laquelle le point de contact entre les partenaires devient le point de départ du mouvement. C’est un jeu d’exploration des lois physiques s’appliquant sur le(s) corps en mouvement et s’intéressant à la manière optimale d’y répondre (fluidité, conservation d’énergie, appuis…). Il crée un dialogue physique entre les danseurs affinant leurs sens et éveillant leur capacité à écouter et à créer dans l’instant. vibrationclandestine.com/membres/cie_os_poss [email protected] - 06 89 65 67 21 - www.osposes.fr Crédit photos : Cécile Biju-Duval Pourquoi donner autant d’importance à l’improvisation corporelle ? Votre compagnie est essentiellement basée sur le développement de la danse tout en explorant les multiples directions que cette discipline propose. Pourquoi ? Sébastien : Pour 2 raisons, la première est liée à la différence et la singularité de nos parcours et leur complémentarité. Émeline a une formation de danse contemporaine depuis très jeune et a rencontré l’improvisation et le Contact Improvisation* dans un second temps. Elle a également été kinésithérapeute. Pour ma part, mon parcours commence par le théâtre d’objets et la marionnette avant de rencontrer la danse contemporaine, la pratique du Contact Improvisation et de l’improvisation. La seconde raison est notre intérêt pour les pratiques somatiques [...], qui ouvrent des portes d’expression multiples dans notre recherche artistique. Sébastien : Nous croyons à une intelligence du corps en mouvement et à la sincérité de la spontanéité. En création, nous commençons toujours par de longs temps d’exploration en improvisation et l’écriture vient dans un second temps. Cela ne signifie pas que nous partons de rien. Au contraire, nous prenons le temps de nous imprégner d’un thème, d’une qualité, d’une émotion, d’un contexte, puis nous nous laissons surprendre par la réaction corporelle qui émerge dans le mouvement. Cela nous permet de sortir de nos représentations et de nos habitudes. Dans l’improvisation nous développons nos capacités à réagir et à composer avec l’inconnu que ce soit au sein de notre propre mouvement, dans la relation à l’autre et à l’environnement. Pouvez-vous nous parler de votre création que vous avez appelée 1573 cm3 ? Émeline : 1573 cm3 est née d’une en- vie de créer un lien complice entre le public et ce qui se passe sur scène. La particularité de cette pièce est qu’elle commence par un échauffement, dans lequel nous proposons de nous rendre disponibles - danseurs et spectateurs pour vivre le spectacle, en mettant nos pensées de côté. Notre envie est de parler, de manière ludique et poétique, de nos pensées et de leur ronde incessante, qui parfois nous éloignent de nous-mêmes et des autres. C’est un spectacle qui mêle danse contemporaine et manipulation d’objet, car nous jouons avec des espaces et des cadres physiques, que nous animons dans leurs aspects contraignants, enfermants, ou au contraire comme supports d’expression, de rencontre et de liberté. En plus de la danse, vous pratiquez également ce que vous appelez les pratiques somatiques, pouvez-vous nous en dire plus ? Sébastien : Les pratiques somatiques sont développées sur la perception profonde et l’apprentissage des principes anatomiques, physiologiques et de développement du corps dans, et par, le mouvement. Nous sommes tous les 2 formés, et en formation, d’une de ces pratiques, le Body Mind Centering®, qui nous fait voyager à l’intérieur des différents systèmes du corps (osseux, organique, liquide…), chacun étant porteur de sa propre qualité de mouvement, de sa poésie... Pour la création c’est une source inépuisable ! [...] Danse Contemporaine, Créée en 2006 à Die, dans la Drôme, la Cie les Os pOsés décide de développer avec passion danse, improvisation et contact avec le corps humain. Sébastien Molliex et Émeline Nguyen, les actuels chorégraphes, créent des spectacles, proposent des formations et travaillent activement sur 3 pôles importants : Contact Improvisation, pratiques somatiques, corps et environnement. De leurs spectacles, il est important de citer une de leurs créations, 1573 cm3, 2 danseurs vous proposent en première partie de mettre vos pensées superflues dans une petite boîte qui fera partie intégrante de ce qui va se passer par la suite, intrigant… Contact Improvisation et Pratiques Somatiques Art Kunst Arte Pourquoi 1573 cm3 ? Émeline : C’est le volume exact de la boîte que nous animons par la danse. Le hasard fait bien les choses, car nous avons appris par la suite que 1573 cm3 pouvait correspondre à un volume de boite crânienne humaine, (entre 1400 et 1600 cm3). 1573 cm3 correspond donc à un cerveau bien rempli ! [...] 13 14 Interview de la Cie Adrien M et Claire B par Vibration Clandestine Pouvez-vous présenter votre compagnie à nos lecteurs ? Adrien M : J’ai fondé la compagnie en 2004 avec l’idée de mêler étroitement recherche en informatique et art du mouvement. Nous avons essentiellement proposé des créations scéniques jusque l’an dernier : Convergence 1.0 (2005), qui est un voyage dans l’insondable imaginaire du jongleur, le projet utilise un dispositif novateur de réalité augmentée permettant d’explorer les multiples rapports entre la danse et le jonglage. À l’issue de ce travail, une réflexion de fond autour du mouvement et des outils numériques s’amorce en croisant d’autres champs artistiques : petit à petit naît le désir fort de créer des espaces numériques et sensibles, porteurs d’imaginaire. La mise en place d’une série d’outils informatiques dédiés à la création artistique apparaît alors comme une nécessité ; le développement du logiciel eMotion commence de manière expérimentale en 2006. Le deuxième spectacle d’envergure, Cinématique, est créé en janvier 2010. Prenant le mouvement réel et virtuel comme la matière brute de composition, la pièce est une plongée dans l’imaginaire, cet espace que chacun porte en soi et qui peut ressurgir à chaque instant et venir bousculer les principes rationnels qui guident nos existences modernes. 2011 marque une évolution profonde du projet artistique : les créations sont désormais composées à quatre mains : je me suis associé à la plasticienne Claire Bardainne. Dans une complémentarité entre mouvement et graphisme, conception informatique et construction de l’espace, intuition et écriture, ils poursuivent la recherche d’un numérique vivant : mobile, organique, éphémère, aléatoire, sensible, pouvant s’incarner sous des formes et hybridations allant du spectacle à l’installation, de la petite à la grande échelle. La compagnie est à la recherche d’un théâtre post-numérique, mettant l’humain et le corps au centre des enjeux technologiques et artistiques, construisant et utilisant un langage visuel et universel, basé sur le jeu et le plaisir comme support d’imaginaire, oscillant perpétuellement entre le réel et le virtuel, voire les confondant en organisant leurs coïncidences. Il s’agit d’utiliser les outils d’aujourd’hui comme une évidence, mais au service d’une poésie atemporelle. Concrètement nous sommes une petite structure à géométrie variable en fonction de la nature des projets. Nous sommes installés sur la Presqu’île de Lyon où nous occupons un atelier de recherche et de création. Vos créations sont de savants mélanges d’art vivant, d’art numérique et d’enchevêtrements de situations réelles et virtuelles. Est-ce qui vous pousse à "mettre en scène l’imaginaire" ? Le virtuel est un outil incroyable d’évocation, d’autant plus fort quand il s’appuie sur le réel. C’est une grande partie de notre travail : organiser les coïncidences entre ces deux espaces, faire en sorte que le virtuel soit une extension imaginaire du réel. Il est très excitant pour nous de découvrir et d’explorer ces nouveaux principes. Vous avez développé un outil précieux qui participe activement à la création de vos spectacles, le logiciel eMotion, pouvez-vous nous parler de ce logiciel ? Le logiciel eMotion est un outil d’expérimentation de relations entre des éléments virtuels et des données issues du monde réel, qui sert pour chacune de ses créations et collaborations (Légendes de Stéphanie Aubin, Ciels de Wajdi Mouawad, etc.). Baptisé eMotion (pour electronic Motion, mouvement électronique), l’objectif initial de ce logiciel est d’explorer les interactions entre image et corps dans l’optique du spectacle vivant. Si le projet est issu des recherches sur le jonglage, il en dépasse largement les contours, mais hérite cependant d’un rapport concret et sensible à la matière, au corps et au mouvement. Une de vos dernières créations, "XYZT, les paysages abstraits", est, une fois de plus, une très belle réalisation. Pouvez-vous nous donner quelques détails de ce projet ? XYZT est une exposition d’installations interactives. Le parcours est conçu comme la traversée d’une nature revisitée, entre le géométrique et l’organique : les mouvements des objets virtuels sont basés sur des modèles de comportement physiques empruntant à la réalité sa force d’évocation, et le traitement esthétique ouvre sur un espace minimaliste et onirique. Des fragments de sensations concrètes telles que marcher dans l’herbe, mettre les mains dans le sable sont transposés dans un univers numérique abstrait composé de lignes, de points, de lettres. Les installations explorent des interactions inédites ou exploitent d’anciennes techniques d’illusion, jouent avec l’espace et ses dimensions, cherchent les possibilités offertes par les œuvres combinatoires et génératives. Mais pour le visiteur, elles offrent surtout la possibilité d’habiter un espace par des expériences réduites à l’essentiel, des manipulations simples qui permettent de créer des formes, de dessiner le monde, empruntant au jonglage le goût du jeu sans règles et aux sciences l’appétit de curiosité et de découverte. Le lien établi avec cette autre nature propose d’en devenir un composant, plutôt que d’en être le démiurge, chacun s’inventant alors protagoniste d’un nouvel animisme synthétique. Un de vos spectacles de 2010, Cinématique, est accompagné d’une très belle musique, un morceau d’Eric Satie revisité, Gnossienne n°1, pourquoi ce choix de morceau ? J’affectionne très particulièrement ce morceau, dont la simplicité et l’évidence sont totalement atemporelles. Je demande régulièrement à des compositeurs de me livrer leur interprétation de ce morceau, et je collectionne donc toutes les versions de la Gnossienne n°1, depuis celle au carillon utilisée dans la trilogie de Krzysztof Kieślowski, à la dernière en date que m’a gentiment offerte le groupe Ez3kiel. Vos réalisations s’ouvrent-elles à tous les publics ? Oui, nous espérons que les multiples niveaux de lectures que permet l’abstraction laissent nos pièces suffisamment évocatrices et ouvertes. Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews Coup de coeur Favorite Favorito Arts Numériques Arts de la scène/Expositions Cie Adrien M et Claire B Extraordinaire… La Cie Adrien M et Claire B a le don de mettre en scène un savant mélange de spectacles vivants et de créations virtuelles. Plus qu’un don, un véritable travail d’équipe qui allie lumière, danse, son et informatique pour donner matière à nos rêveries les plus lointaines. Non pas que nous n’avions jamais découverts de spectacles ou de réalisations d’art numérique, bien au contraire, mais les travaux d’Adrien Mondot, de Claire Bardainne et de leur équipe sont tout simplement prodigieux. Des créations étonnantes qui flirtent avec le fantastique et poussent notre imagination à devenir réelle. Une échappatoire visuelle, parfois réactive à nos faits et gestes, qui a le don d’arrêter le temps et de nous donner matière à l’évasion. 15 [email protected] - 02 99 78 29 19 - www.am-cb.net Crédit photo © Adrien M / Claire B vibrationclandestine.com/membres/amcb Arts Numériques Arts de la scène/Expositions Big Beat AlgoRythmiK À la première écoute de Morphism, leur dernier album, la première envie que l’on ait eue, c’est de le réécouter en montant furieusement le volume ! Fragiles de la nuque s’abstenir car à l’écoute d’AlgoRythmiK, si vous n’avez pas assez de place pour sauter dans tous les sens, votre tête risque de faire de violents mouvements du haut vers le bas sur un rythme aussi déjanté que percutant. Imaginez-vous dans les années 30, arpentant les rues de New York dans une voiture typique de l’époque. Seul anachronisme, la voiture fait des bonds comme dans les clips de rap West Coast, avec un son break’beat mélangé au son de l’époque qui résonne dans la voiture. Un coup d’œil dans le rétroviseur, vous apercevez sur la banquette arrière les 3 compères d’AlgoRythmiK, sourires en coin et hauts de forme sur la tête, leur marque de fabrique… Un son qui invite à sa table jazz, turntablisme, charleston et hip hop. Interview d’AlgoRythmiK par Vibration Clandestine 16 Larry Coon : D’abord une rencontre entre Djohn (scratcheur) et moi sur scène en 2008, puis on a très vite été rejoints par Rok, un de mes amis d’enfance. Rok : Djohn écoutait un peu de tout avec une constante hip hop, Larry Coon composait essentiellement de la DnB et j’avais déjà fait plusieurs sets HardTeK. Le but avec AlgoRythmiK était de réunir ces influences autour d’un tempo modéré mais toujours dansant. Votre son est un savant mélange de jazz, de swing, de hip hop, de break etc. Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-vous nous parler de votre musique ? Rok : Le schéma général est de partir de samples assez mélodiques et de les mélanger à des rythmiques pêchues, des basses généreuses typées DnB, et des scratchs incisifs. Larry Coon : Dans le détail, ce mélange varie beaucoup selon les tracks ce qui peut donner l’impression d’approcher plusieurs styles dans notre album Morphism. En septembre Morphism, votre dernier album, a vu le jour. Estce que vous pouvez nous parler de ce CD ? Rok : C’est le résultat de deux ans de travail (à côté de notre travail ;) ) et de collaborations avec Chaphi Records, Ben Sharpa et Wapi Wap (de Comic Strip). Larry Coon : Il y a un peu deux ambiances sur l’album, une avec une forte influence jazz/swing qui donne le smile (Andrew’s Break, A Guide to Happiness...), et l’autre plus dark et centrée sur les basses pour remuer la tête en faisant la gueule (Final Round, Physical Sisters...). Rok : Ces deux ambiances se retrouvent aussi parfois au sein d’un même morceau (Everybody Gets Funky, Our Lazy Day...). Sur quoi travaillez-vous pour la réalisation de tels morceaux ? Vous êtes plutôt boîtes à rythmes et sampler ou laptop ? Rok : Plutôt laptop et platine. Larry Coon et moi composons une première architecture des morceaux sur laquelle vient scratcher Djohn. Il y a après de nombreux aller-retours jusqu’à ce que l’on soit tous satisfaits du résultat. Larry Coon : Pour les connaisseurs, on utilise Ableton, Serato, des VST comme Massive. Les samples viennent souvent de vieux vinyles, de Youtube... Certains de vos morceaux se caleraient à merveille dans certains mix vinyle, le pressage vinyle est-il dans vos projets ? Rok : Le pressage vinyle est une envie car on vient de l’époque où tous les djs utilisaient ce support, mais pour l’instant rien n’est arrété. Larry Coon : On serait bien tentés par un vinyle où les deux ambiances prédominantes de Morphism se retrouveraient séparées sur chaque face. Pour vous, ce serait où l’endroit rêvé pour un show AlgoRythmik explosif ? RoK : (Sur le parvis du) Stade de France. Larry Coon : Aux Capucins à Lyon (dans la grande salle). John : Sur un TucTuc en Inde. Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews Coup de coeur Favorite Favorito Pouvez-vous nous parler de vous et de ce qui vous a réunis pour créer AlgoRythmiK ? 17 [email protected] - www.myspace.com/algorythmiklive Crédit photo © Kevin Pailler Big Beat www.myspace.com/thedefibrillatorsrocks [email protected] - +33(0)6 30 50 15 20 Les Defibrillators, pouvez-vous nous parler de votre Rock ? Svn : À la base, un groupe éphémère créé pour une soirée unique en mai 2009, les membres des Defibrillators se sont vite rendus compte qu’il fallait faire quelque chose ensemble. L’énergie fournie lors de cette soirée nous a convaincus de la bonne parole du rock’n’roll et de son évidente diffusion à travers nos guitares et amplis... Le line-up final a vu le jour suite au "singerjacking" de notre ancien chanteur par Mr Newton T Bag... Newton T Bag : Nous, on aime le rock’n’roll bien sale qui donne envie de fumer des clopes... Un son crade, oppressant, mais qui tient la route... Quand on est ensemble, on est "insane" ! Stoof : 70’s, sale, irrévérencieux, "bluesy" et puissant... The Defibrillators : un cocktail d’urine et de Jack Daniels® ! Stoof : il existe des groupes de rock français qui essaient de perpétuer cet état d’esprit, ce mode de vie, ce style "roots" et rock’n’roll, sans fioriture et plein de spontanéité, mais les radios et les médias ne les entendent pas... Il reste le live, qui est, à mon avis le seul et le meilleur moyen aujourd’hui en France de promouvoir le bon vieux rock, et c’est, de loin, ce qu’on aime faire par dessus tout. Didi Dragster : Actuellement les médias nous bombardent de musique poubelle, aseptisée, formatée, où malheureusement le rock n’a plus sa place...C’est aux gens de réagir et de s’intéresser à ce qui les entoure... Svn : Malgré 2 ou 3 groupes fin des années 70, je pense que le rock français n’a jamais su s’imposer face aux monstres anglais, américains ou plus récemment suédois, le bon vieux rock n’est pas français. Soit, mais pourquoi ne serait-il pas juste bon ? C’est rare aujourd’hui en France de trouver du bon rock, des riffs simples, efficaces, percutants, et qui dégagent une envie de révolte, et qui pourrait être distribué dans une major, le bon rock sort des caves et garages de personnes qui savent ce qu’est le fameux bon vieux rock’n’roll. Ce potentiel a sa place dans le paysage musical français et n’est pas à négliger. Et tant qu’il y aura des fibrillations ventriculaires, il y aura toujours une place pour The Defibrillators dans le paysage musical français... Newtin T Bag : MouaAHAHaAHaha !!! Vous avez été sélectionné avec 2 autres groupes par le dispositif « Sortie de piste 2011 », mis en place par le Château Rouge de Annemasse, de quoi donner un nouvel élan au groupe non ? Oui certainement, mais c’est à nous de nous sortir les doigts et de donner tout ce qu’on a dans les tripes pour continuer à avancer, se faire plaisir, envoyer du pâté, du gravier, des cailloux et toute sorte de choses que les gens aiment recevoir en pleine face. Quelle aide précise « Sortie de piste 2011 » va pouvoir apporter à votre groupe ? Comme vous avez dû le comprendre, on aime jouer en live. Château Rouge et son dispositif sortie de pistes vont nous apporter beaucoup, des formations, des heures de studio, de la diffusion, mais ce qui nous intéresse vraiment c’est de trouver des dates de concerts, et d’acquérir les outils nécessaires à notre promotion. D’ailleurs le 8 juin 2012, toujours à Château Rouge, avec nos camarades gagnants du projet, Baptiste et Elisa et les Green Valley Vibes, soyez présents ! Quels sont vos projets pour cette année 2012 qui approche ? Changer de président, reporter les résolutions de 2012 à 2013, continuer encore et toujours à prêcher la bonne parole du rock’n’roll avec pour outils, guitares et cordes vocales, trouver des scènes, jouer ensemble... D’ailleurs vous pourrez venir nous croiser le 21 Janvier à la Microbrasserie La Fabrique à Amancy, et deux autres dates à l’Undertown de Meyrin et à Peillonnex pour Janvier/Fevrier, à reconfirmer sur le Myspace du groupe... Rock on ! Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews 18 Interview de The Defibillators par Vibration Clandestine Selon vous, le bon vieux rock a-t-il toujours sa place dans le paysage musical français ? Musique Musik Música vibrationclandestine.com/membres/the_defibrillators High Energy Rock’n’roll The Defibillators Ready to rock ? Non, et bien tant pis pour vous car eux sont prêts, voir même comme certains disent "ils sont chauds comme la braise !" Mais attention, pas comme une vielle braise d’un feu allumé par un jeune couple regardant la mer, en se promettant monts et merveilles jusqu’à leur fin de semaine de camping. Plutôt comme une braise issue d’une guitare incandescente mettant le feu aux poudres, à son groupe et à tous ceux que ces rockeurs croisent. Vous l’avez compris The Defibillators ne font pas dans la dentelle et ça tombe bien ce n’est pas du tout ce qu’on leur demande ! Alors laissez tomber le masque à oxygène, le défibrillateur, la Ventoline © et les autres moyens de survie, prévoyez plutôt la lance à incendie et la combinaison de pompier. The Defibillators, du rock pur et dur. Rock on ! Altam Un son moderne, actuel et des textes inspirés de la tournure que prend notre monde. Christophe, le chanteur du groupe avec une voix qu’on dirait familière, qui interpelle, dénonce l’absurdité de ce qui nous entoure. Il est accompagné de Benoît et Michel qui apportent couleurs et résonance à Altam, grâce à leur ingéniosité sonore. Ce groupe interpelle avec une fraîcheur musicale dynamique qui nous éclabousse d’étincelles mélodiques. Interview d’Altam par Vibration Clandestine Vous venez de diverses formations, Altam n’est pas votre premier groupe, pouvezvous nous parler un peu de vous ? Divers projets nous ont déjà permis de parcourir la France et l’Europe, notamment N&SK dont nous faisions partie avec Ben le batteur. Michel, le frère jumeau de Ben nous a rejoint sur Altam. vibrationclandestine.com/membres/altam [email protected] - 04 77 19 94 34 - www.altam.fr Crédit photo © Lujena Qu’est-ce-qui vous inspire pour créer ce son moderne qui donne autant d’importance aux textes qu’aux instruments ? Le texte, l’écriture de chansons, ont toujours été mes vraies passions. Le plaisir, de la recherche de la bonne alchimie entre fond et forme. Je crois qu’enfin, dans Altam, j’ai pu trouver cet équilibre et cette sincérité. Quand à la modernité, elle vient peutêtre de la formule même du groupe. Une fondation basse batterie béton alliée à un long travail préparatoire en home studio autour de samples, avec le concours de réalisateurs divers comme Niko Matagrin (Ezekiel, Brain Damage, L’oeuf raide, Watcha clan) sur le premier album, mais aussi comme Lati Kronlund (Isaac Hayes, Néné Cherry, Khaled, Brooblyn funk essantial) sur le prochain album. Chanson Rock électro Musique Musik Música Nous allons pouvoir vous retrouver à la soirée d’ouverture du festival de chanson française du Karavan Théâtre (69), le 6 Mars prochain. Que nous réservez-vous ? Ce concert aura une résonance particulière pour nous. Le cadre du théâtre et bien sûr celui du festival de chanson française, seront l’occasion idéale pour nous de présenter nos nouvelles compositions. Il s’agira d’interpréter les titres neufs mais surtout au sein d’un spectacle renouvelé. En effet, ce concert évènement ne se déroulera qu’un mois avant la sortie officielle du prochain album. Pouvez-vous nous parler de Mme Kopia, une de vos chansons? Je ne vais pas faire la redite du texte, mais cette chanson évoque l’histoire vraie autour de l’expulsion de Mme Kopia, une sans papier centre-africaine. C’était pour moi une manière de témoigner et d’exprimer ma répulsion face à ce genre d’agissement. Nous sommes rentrés en contact avec madame Kopia, qui connait la chanson... son cas a aujourd’hui, après des années de procédure, été résolu grâce au soutien de RESF (réseau éducation sans frontière). En Janvier 2008 vous avez sorti un 7 titres, puis en Mai 2009 votre 1er Album, quels sont vos projets pour 2012 ? En avril 2012, sortie du prochain Altam, le titre est toujours dans les cartons. L’album produit par notre label, Le cri du charbon, sortira chez MVS Anticraft. Nous reprendrons la route à cette occasion, après une période de résidence pour la création du nouveau spectacle. Nous espérons défendre notre création sur la route des festivals puis des salles à l’automne. Pour la fin d’année 2012, nous travaillons sur la B.O du prochain film de Denis Bardiau (Le monde de Marty, le coach). 19 20 Interview de Broussaï par Vibration Clandestine Plus de 450 dates, parcourues sur une dizaine d’années, vous faites partie des incontournables du reggae français mais pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, Broussaï c’est qui, c’est quoi ? Broussaï c’est une amitié de longue date, une passion commune pour le reggae, et une envie de vivre une aventure humaine... Nous avons commencé à 5 et réalisé notre 1er concert en 2001. Aujourd’hui nous sommes 8 musiciens sur scène : basse, batterie, 2 claviers, saxophone, trompette et 2 guitares chants. Notre musique se nourrit de la diversité des musiques urbaines jamaïcaines [...] en essayant de développer des mélodies dynamiques et entraînantes. En 10 ans, on a sorti 1 maxi, 3 albums studio et 1 CD/DVD Live. Depuis nos débuts, nous avons toujours voulu nous construire comme un groupe de scène, nous produire en concert, partager, conquérir un public sera toujours notre fil conducteur, les fondations de la troupe. Pour nous c’est la manière la plus noble de développer un projet musical solide et respecté. Vous avez foulé des scènes comme l’Olympia de Paris ou encore les Francofolies de Montréal, quels sont les genres de vibrations que l’on ressent dans ces moments-là ? Quand ta musique commence à te faire voyager, c’est vraiment puissant ! Nous nous rendons régulièrement dans des pays étrangers comme la Suisse, la Belgique ou l’Allemagne, mais pour les Francofolies de Montréal, c’était la 1ère fois que le groupe prenait l’avion et traversait l’océan pour un concert. C’était très excitant d’aller jouer là-bas, en plein centre ville d’une big City comme Montréal, entre les gratte ciels… les Québécois sont vraiment sympas, un très bon public, et c’était une super expérience qu’on espère renouveler ! Le 31 mai dernier, nous avons eu la chance de jouer dans la salle la plus renommée de France. Nous t’avouons que dans les coulisses de l’Olympia quelques secondes avant de monter sur scène, une émotion extraordinaire et une certaine force nous ont envahis. Puis une fois devant la foule, de la fosse jusqu’en haut des balcons, nous avons déroulé notre set en prenant énormément de plaisir, impressionnés par l’histoire et l’aura de cette salle mythique… Ce sont des concerts qui resteront à jamais gravés dans nos mémoires. Une ambiance explosive et bouillonnante le 15 Avril 2011 à Gap, a donné naissance à Rêve d’évolution, votre 1er DVD live qui a vu le jour en Octobre 2011. Pouvez-vous nous parler de cette sortie ? Yes, il y avait une super ambiance ce soir là… Nous avons souhaité travailler sur ce projet car nous avons toujours été qualifié de groupe de scène, nous faisons une musique qui appelle l’interaction avec l’auditeur, et c’est en concert qu’elle livre toute sa force. Beaucoup de gens nous ont dit avoir été surpris par l’énergie de nos lives, le partage avec le public et l’âme de groupe qui s’en dégage. C’est aussi une manière de figer sur support vidéo 10 ans d’existence, après 3 albums studio et plus de 450 concerts. C’était une suite logique dans notre parcours de proposer une sorte de best of en live. Nous avons également recruté début 2010 une section cuivre (saxophone, trompette) qui a donné lieu à de nombreux réarrangements, nous voulions immortaliser sur DVD ce nouveau visage. Du coup, nous avons énormément travaillé notre set ces derniers mois, réalisé plusieurs résidences dans des salles de concert ( le Brise Glace d’Annecy et le Moulin de Brainans ) pour améliorer notre jeu de scène, réadapter certains titres et peaufiner le travail des lumières, pour au final essayer d’offrir aux spectateurs un spectacle de qualité. Enfin le DVD Live : Rêve d’Évolution permet également d’ajouter différents bonus, notamment une interview croisée menée par le réalisateur qui donnera l’occasion aux fans d’en savoir plus sur notre histoire. Par ailleurs, nous avons fait le choix de sortir ce CD/DVD en digipack avec une pochette travaillée, un livret étoffé, réalisé par un talentueux photographe (Dominik Fusina) dans lequel nous avons ajouté de nombreux bonus, ce qui fait de ce projet un bel objet, assez complet, qui donnera certainement envie aux auditeurs de l’acquérir. [...] [...] En 2003 vous étiez dans les première années de Broussaï, en 2011 vous faîtes partie du paysage reggae français. Comment vivez-vous ces évolutions ? Le groupe Broussaï a énormément évolué pendant cette période, nous avons pu constater cette progression sur scène, qui est devenue notre terrain de jeu, mais aussi en studio lors des enregistrements de nos disques. Notre 1er album Insurrection nous a ouvert les portes pour franchir nos frontières régionales, nous avons pu organiser nos 1ères tournées estivales dans les cafés concerts de la côte atlantique. Notre 2ème album Avec des mots a été repéré par la presse spécialisée reggae et nous a permis d’aller jouer en Belgique, en Suisse, et aux Francofolies de Montréal au Canada. Petit à petit les salles se remplissent et on voit notre public s‘agrandir. Perspectives notre 3ème disque a été élu par le public et les professionnels meilleur album reggae français de l’année 2009, et c‘est vrai qu‘après plusieurs années de travail, c‘est assez réconfortant de recevoir une certaine reconnaissance de ses pairs… Ensuite le bouche à oreille nous a toujours permis de gravir les marches une par une, et nous n’avons sûrement pas encore fini notre chemin. [...]. Rêve d’évolution c’est l’espoir d’aller vers quelque chose de meilleur. Un message pour nos lecteurs ? Big Up à tous les lecteurs de Vibration clandestine, nous espérons les retrouver sur la route de nos concerts cette année… Merci et à bientôt. Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews Booking : [email protected] - 06 11 04 28 22 - www.broussai.com Crédit photo © Dominik Fusina Musique Musik Música vibrationclandestine.com/membres/broussa Reggae Broussaï Nous sommes le 15 avril 2011, 2000 personnes remplissent la salle le Quattro de Gap (05). Le groupe reggae originaire de Mâcon, joue à guichet fermé, cet évènement restera gravé dans l’esprit des chanceux présents ce jour-là. Six mois plus tard, le groupe sortira son 1er DVD live enregistré ce fameux soir d’avril. Nous avons rencontré ce groupe de reggae français pour qu’il nous parle de cette sortie et du groupe. Broussaï, comme à son habitude, nous affirme que le reggae français se porte très bien et vous invite à partager son énergie débordante. 22 En pleine préparation de leur prochain album prévu pour printemps 2012 et à quelques semaines d’une résidence de créations prévue à Vernouillet (28), Les Becs Bien Zen ont pris quelques heures pour nous accorder cette petite interview. Un bec Bunsen est un appareil de laboratoire destiné à produire une flamme ouverte avec du gaz combustible, afin de chauffer des préparations et de brûler des substances. Les Becs Bien Zen sont un groupe de scène destiné à produire en vous une flamme ouverte au monde, avec leur propre combustible et à brûler le peu de noirceur qui est en vous jusqu’à en obtenir du bonheur pur ! Un son profond, des paroles viscérales, un rythme qui fait chalouper les cœurs et les corps, une bande d’amis à découvrir sur scène car c’est en concert que la magie opère. Magie blanche ou magie noire… Interview des Becs Bien Zen par Vibration Clandestine Becs Bien Zen, 5 personnes possédées par la musique, pouvezvous nous en dire plus sur vous ? Les Becs Bien Zen sont nés de l’envie de partager une aventure humaine, artistique, scénique et collective. Après sept ans de concerts dans l’hexagone, quelques résidences et deux albums, l’équipe évolue avec l’arrivée d’un nouveau violonistechanteur et d’un nouveau bassiste-contrebassiste. Dans le vif du sujet, ils sont catapultés rapidement sur une tournée de quarante dates estivales dont une participation primée aux découvertes 2011 du festival Alors...Chante de Montauban. En 2012, la nouvelle formation des Becs Bien Zen propose un nouvel album, Peau d’homme, ainsi que sa version scénique. Votre musique oscille parfois entre rythme tango et son rock, qu’est-ce-qui vous attire dans ces résonnances ? Je dirais que ces deux styles nous correspondent dans l’imagerie qu’ils dégagent : Le Rock pour le côté énergique, révolté et animal et le Tango pour les thèmes de la passion et de la sensualité. Ce sont deux facettes emblématiques du groupe, mais il y en a d’autres. Ce qui nous attire, c’est ce contraste, ce chaud-froid qui fait aussi le rythme d’un concert, pour le coup intense dans l’amplitude des émotions... Printemps 2012 sera la période de votre prochain album, pouvez-vous nous parler de ce 3ème opus ? À l’Atelier à spectacle, les Becs bien zen vont inventer la forme scénique de Peau d’homme. Pendant 3 semaines (du 9 janvier au 1er février), ils vont peaufiner le son et les lumières du spectacle, créer la scénographie et les costumes, travailler la mise en espace et l’interprétation avec une équipe artistique au grand complet [...]. Cette nouvelle résidence offre un cadre précis et solide [...] permettant aux artistes d’exprimer leur sensibilité en restant ouverts à l’instinct et à l’instant. L’écriture précise des éléments composant le spectacle, permet à chacun des musiciens des espaces de liberté. Le spectacle tend ainsi vers une forme réellement vivante, unique comme à chaque fois renouvelée. Quel est votre avis, votre regard sur ce qu’il se passe actuellement dans le monde politique, économique et humain ? Nous sommes révoltés par des tas de choses... Dans certaines chansons nous faisons transparaître ça sous forme poétique ou plus directe et dans la vie nous sommes engagés. Mais nous ne sommes pas des fatalistes et nous sommes remplis de messages d’amour qui sont aussi importants à véhiculer que des idées ou des revendications, ce pour le bonheur d’une société malade et gouvernée par des hommes d’affaires en mal de pouvoir et de contrôle... Nous sommes des singes étranges, telle pourrait être la devise des Becs Bien Zen dans le 3ème album Peau d’Homme...On y trouve autant d’animalité que d’humanisme. Du terrestre et du "cosmique", tout un voyage sans frontières dans le paysage. Avec l’arrivée récente des 2 nouveaux musiciens, nous n’avons pas mis longtemps à proposer une nouvelle fusion autour de textes forts et à expérimenter la chanson par une approche de plus en plus rock. Une musique progressive aux accents baroques et primitifs qui en profite pour glisser vers la transe. [...] Janvier 2012 vous rentrez en résidence à "L’atelier à spectacle" de Vernouillet, quelles sont vos attentes pour cette période ? Cette résidence arrive à point nommé : elle suit l’enregistrement et le mixage du 3ème album des Becs et annonce une tournée en France et à l’étranger. Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews [email protected] - 06 63 61 04 11 - www.myspace.com/becsbienzen Crédit photo © Johnny Gordolon Musique Musik Música vibrationclandestine.com/membres/becsbienzen Chanson Rock Les Becs Bien Zen Le Baron de Vezeline Interview du Baron de Vezeline par Vibration Clandestine Très cher Baron de Vezeline auriez-vous la bonté de vous présenter à nos lecteurs afin qu’ils jouissent d’un plaisir immense en vous connaissant mieux ? Je suis BARON : LE BARON DE VEZELINE, et pas vaseline, comme vous dites vous les Français… Je suis une pop rock star, écossaise qui plus est… débarquée en France en 2007 (le jour de mes 30 ans) pour tenter de percer dans votre beau pays si accueillant pour les immigrés… Vous en avez de la chance de m’interviewer Mr le COMTE… Pourquoi ce penchant pour Véronique et Davina ? Né d’un père écossais et d’une mère française, j’ai été élevé dans une double culture franco-anglosaxonne. On avait le câble à la maison… et au début des années 80, tous les dimanches matins, on tentait d’imiter les deux gymnastes devant notre poste de télé. Très profondément affecté par le fait de voir ces deux déesses seins nus, sous la douche, pour le générique de fin (j’avais 5 ans…), j’ai décidé adulte de leur rendre hommage… avec mon tube intergalactique : VERONIQUE AND DAVINA ! Le clip avec la VRAIE Véronique est d’ailleurs visible sur Youtube… Le Baron vous le conseille… Vous avez fait une apparition télé de 24 secondes il y a quelques années, d’où le Vu à la télé sur votre dossier de presse, pouvez-vous nous en dire plus ? Arrivé en France, je me suis rapidement rendu compte que devenir une pop rock star allait être aussi difficile qu’en Écosse… Pour gagner du temps, j’ai donc décidé de participer au casting de l’émission LA NOUVELLE STAR fin 2008 à Lyon. Pré-sélectionné parmi 2500 personnes, j’ai pu passer devant le jury de stars (Lio, Sinclair, André Manoukian et Philippe Manœuvre) qui contre toute attente… ne m’a pas pris… J’ai tout de même pu passer sur M6 un mardi soir devant des millions de téléspectateurs… 24 secondes… Vous avez donc devant vous une gloire éphémère de la télévision française (séquence disponible sur Google : tapez FRED LE GAGMAN, surnom donné par Mr Manœuvre) comico pop rock anglaise et française Depuis un voyage en Écosse, ce Français de souche ne se prend pas pour un Écossais, il en est devenu un, il a même du mal à parler français sans accent. Il est également devenu fan incontournable de Sean Connery et de chanson Dancefloor Rock à Capuche, style de musique qu’il a créé exclusivement pour lui-même. Le Baron de Vezeline a également un autre penchant. Marqué au fer rouge depuis sa plus tendre enfance par Véronique et Davina, ce rockeur écossais est devenu fou furieux d’aérobic. Dans son dernier album, Le Baron de Vezeline fait également preuve d’humanité car en ouvrant le livret de son boitier CD, on trouve cette phrase : " Conscient de l’inculture quasi-pathologique des Français en matière d’anglophonie, le Baron de Vezeline a décidé de traduire tous ses textes… par compassion… " Vous l’avez compris, ce personnage ne se fond pas dans la masse musicale, il la domine, of course ! Ah oui, j’allais oublier, certains bruits de couloirs circulent sur cet artiste, il oscillerait entre la schizophrénie et la mégalomanie, ce qui ne lui enlève pas, il faut le reconnaitre, un certain talent de scène. Belle voix, bon guitariste, ce personnage hors du commun nous donne rapidement goût à son dernier album, Aerobic Songs, Volume 1. Dancefloor rock à capuche vibrationclandestine.com/membres/le_baron_de_vezeline [email protected] - 06 66 86 45 13 - www.youtube.com/lebarondevezeline - www.myspace.com/lebarondevezeline Crédits photo © Camille Michel, Alexandre Brunon Musique Musik Música Votre projet en cours est la préparation d’un nouveau spectacle pour 2012, pouvez-vous nous en parler ? Bien-sûr mon cher… Avec le label indépendant CAROTTE PRODUCTION de Saint-Étienne qui me suit depuis un an, nous sommes plongés dans un travail de résidences consécutives depuis juillet dernier pour monter un nouveau spectacle, en version solo, composé d’un tiers de compositions en anglais, un autre en français (et oui… les Français sont si incultes en anglais…) et un dernier tiers de tchatche… chose que le Baron apprécie particulièrement… Livraison prévue au printemps 2012 à la salle du Pax à Saint-Étienne. Auriez-vous une belle parole pour nos lecteurs ? " La seule chose qui puisse rendre un rêve impossible, c’est la peur d’échouer… " Paulo Coelho, L’Alchimiste. See you soon guys ! LBDV 23 24 Il est difficile de placer une étiquette sur la musique du groupe Antiquarks. Normal. Que penser d’un groupe où se mêlent une maître ès physique, un sociologue, un bassiste de l’Orchestre National du Cameroun ainsi qu’un accordeur-réparateur de piano ? De ce mélimélo émergent des sonorités jazzy, aux influences multiethniques, surréalistes, quasi- scientifiques que l’on peut qualifier d’interterrestres… Avec Cosmographes, leur deuxième album, les oreilles averties seront comblées et les non-initiés charmés. Interview d’Antiquarks par Vibration Clandestine Antiquarks est un terme de physique quantique, votre musique est un art presque scientifique. Qu’est-ce qui vous a amenés à créer une musique qui nous semble si familière et à la fois si éloignée ? devenu le marché juteux des valeurs refuges néo-libérales, nous devons chercher des outils réalistes et bienveillants pour faire de la rupture des préjugés le plus beau des voyages personnels. C’est une définition de l’interterrestre. Comme moi, certains de nos lecteurs ne savent pas ce qu’est une vielle à roue électro. Eclairez-nous. Sébastien Tron : Commençons par la vielle à roue acoustique : c’est un instrument européen qui est ballotté depuis plus d’un millénaire entre les musiques savantes et les musiques populaires. Déjà, c’est intéressant ! Mais aussi, la vielle est une interface gestuelle inhabituelle qui offre, à qui souhaite s’en saisir, une palette d’expressivité et de sonorités énorme, comme s’il s’agissait d’un synthétiseur organique. Bref, entre ses épopées historiques et ses capacités sonores, la vielle ouvre un terrain d’expérimentation parfait pour soutenir la fiction musicale d’Antiquarks ! Techniquement, c’est un instrument à cordes frottées, grâce à une roue en bois entraînée de la main droite par une manivelle. Cela permet d’obtenir un son infini et continu contrairement à un archet de longueur finie. Le lexique fonctionnel de la vielle stimule l’imaginaire à lui seul : elle est dotée de bourdons (basses continues), de chiens (partie rythmique, maîtrisée par des coups de percussion sur la poignée de la manivelle), de chanterelles (cordes mélodiques jouées par la main gauche via un clavier mécanique chromatique), et enfin de sympathiques (cordes résonnantes). Ajoutons maintenant des capteurs piézo-électriques, et une chaîne de traitement du signal et l’on obtient une vielle électroacoustique ou amplifiée, comme chez les guitaristes ! Sauf que les premiers essais d’électrification de la guitare ont commencé vers 1920 (contre les années 80 pour la vielle). Ce surplus de décibels a, dans un premier temps, permis au guitariste de sortir du rôle d’accompagnateur et de devenir soliste au sein de l’orchestre, puis de développer des discours empruntés à d’autres instruments et enfin de proposer des techniques singulières qui ont carrément donné naissance à de nouveaux styles musicaux ! C’est excitant !! Plus que la technologie et la modernité de la vielle "électro", c’est ce pouvoir émancipateur de l’électrification que je vise avec Richard dans notre entreprise commune. Votre site Internet est particulièrement galactique, si je peux me permettre. On a l’impression de partir en voyage intersidéral et d’arriver sur une autre planète, où l’on crée cette pop interterrestre. Expliquez-nous ce concept… R. M. : Le monde de la Pop internationale n’est pas inquiété. Outre les critiques de monde lisse, de marchandisation, de Richard Monségu : Oui, le nom du groupe interpelle sans équivoque la physique quantique, et par là le micro, l’infiniment petit, ou ce que l’on ne voit pas à l’œil nu. Mais la musique s’adresse à l’infiniment grand et veut raconter les épopées des hommes ordinaires qui luttent pour conquérir une liberté singulière, l’homme dans le cosmos d’aujourd’hui avec son lot d’incertitudes. Comment faire pour sortir d’un chaos personnel et collectif ? Nous pensons qu’une solide imagination outillée peut aider. Vous parlez de notre musique comme étant à la fois familière et éloignée. Et bien, cette imagination concrète, légère, doit permettre de transformer tout ce qui nous est familier en choses étranges et tout ce qui est étranger en choses familières. Dans un monde où le développement personnel est musique de consommation et de grande distribution, etc., il n’y a pas de réelle contre-proposition artistique à la fois sérieuse, déterminée et amusante. Or, ce qui peut permettre de lutter contre l’exploitation sans limites du néo-libéralisme et de ses produits "culturels" dérivés (dont la musique Pop globalisée), c’est une Pop universelle aux esthétiques polymorphes et polysémiques capable de détrôner la Pop mondiale de sa place dominante. Notre Pop interterrestre transforme les "stars" en astres errants dans la froideur de l’espace infini des produits culturels sans âge et sans âme. Bon, je sais que ce travail esthétique et éthique peut ne pas être compris ou entendu. Mais il fallait le faire. Pour l’Histoire des catégories de l’entendement (!) Une proposition utopique pour défendre la spécificité des biens culturels. Aussi utopique d’ailleurs que le système néolibéral d’aujourd’hui, mais avec d’autres vertus, hors-la-loi du profit. Paradoxalement, c’est en défendant notre singularité que nous défendons les valeurs les plus universelles. Est-ce que Cosmographes est le début d’une nouvelle expérience musicale ? R. M. : Nouvelle pour l’auditeur j’espère ! Elle est fabriquée pour lui, pour qu’il se réapproprie une écoute exigeante et libre dont il peut être dépossédé. On propose un rendez-vous alternatif contre les propositions musicales élitistes ou démagogiques. L’auditeur doit travailler à créer ses propres goûts sinon ce sont ses goûts qui choisiront à sa place. Bourdieu nous met en garde contre le goût, qui est souvent le dégoût du goût des autres. L’intolérance esthétique peut être très violente. En septembre 2011, vous avez donné des représentations au Turkménistan. Quelles sont les raisons de votre voyage ? R. M. : Vérifier notre tolérance esthétique justement et mesurer nos capacités à se familiariser avec une culture musicale "étrangère". Les échanges musicaux ont été déterminants. On pourrait dire que les personnes rencontrées ont validé notre approche d’une communication musicale universelle. Une expérience qui marque, comme chaque rencontre vécue et réfléchie. En cette fin d’année quelques concerts vous attendent. Que diriez-vous aux lecteurs de Vibration Clandestine pour les motiver à venir ? R. M. : Que notre concert est un rendez-vous avec la vibration clandestine ! Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews [email protected] - 04 78 62 34 38 - www.coincoinprod.org Crédit photo © Malou Lamache - coincoinproductions Musique Musik Música vibrationclandestine.com/membres/antiquarks Interterrestre Antiquarks L’asso de Bourg en Bresse, 98db, a un leitmotiv prédominant : le Rock ! Le Rock avec un grand R car, que ce soit du Rock’n’roll ou du Punk Rock, ou encore du Métal, chez 98 db, on envoie du gros son !! Afin de "faire" du Rock, les 3 gars de l’Ain font tout ce qu’ils peuvent : organisation de concerts, enregistrement de groupes et ils animent une émission de radio Punk Rock ! Autrement dit, 98 db ne lésine pas sur les moyens ! Interview de l’association 98 db par Vibration Clandestine Votre investissement sur la scène rock bressane est important. Pourquoi privilégier cette région ? Est-ce que Bourg-en-Bresse regorge de trésor rock, ou est-ce tout simplement une histoire de potes ? Etant originaires de Bourg-en-Bresse, il nous est paru naturel de mettre notre champ d’action en place sur notre département. Bourg, comme partout en France, regorge de trésors rock. Il est vrai que nous privilégions la scène locale, car il nous paraît important de faire vivre les artistes locaux. Mais nous sommes ouverts à toutes propositions et faisons jouer des groupes de n’importe quelle région quand l’occasion se présente... alors avis aux groupes cherchant des dates dans la région Rhône-Alpes ! [email protected] - 06 40 20 84 16 - www.98decibels.fr Musique Musik Música vibrationclandestine.com/membres/98db St Chivas, Ni Point Ni Foin, Easy Méthod. Quelles sont les prochaines trouvailles de 98 db ? 26 Je ne pense pas que l’on puisse parler de trouvailles 98 db. Ces groupes sont venus nous rencontrer pour des enregistrements ou pour nous demander de l’aide. Actuellement, la partie label est principalement pour des groupes d’amis car, l’action étant déjà importante dans les autres domaines, nous n’aurions pas le temps de nous en occuper correctement... mais pourquoi pas élargir ce domaine dans quelques années. Le 14 janvier 2012, vous organisez un concert. Vous pouvez nous en dire plus ? Nous organisons à cette date, la promotion du Mushroom Studio (studio de l’asso). 4 groupes burgiens se produiront à la MJC avec laquelle nous sommes en partenariat pour cette occasion. Nous offrons aux groupes lors de cet évènement un enregistrement vidéo de qualité ainsi qu’un enregistrement audio pour leurs démarches de recherche de dates à venir. Programmation : Toboggän (funk-trip hop), Easy Method (punk rock), Havoc Magora (Métal) et St Chivas (Métal). Je ne peux pas m’empêcher au vu de cette question, de vous parler également de notre battle rock and roll que nous organisons le 4 Février 2012 en partenariat avec la Tannerie (SMAC de Bourg en Bresse). Le concept est simple : un ring, un présentateur et ses bimbos, un règlement et 4 groupes de punk rock français s’affrontant de part et d’autre du ring ! Un nouveau concept de diffusion du rock and roll... Avis aux curieux ! Tropiques FM (90.0 à Bourg), Mushroom studio sont des solutions pour faire du Rock. 98db veut-elle élargir son activité Rock ? Comme évoqué tout à l’heure, nous essayons d’organiser le maximum de concerts, aussi originaux que possible. J’en profite donc pour ajouter que nous organisons également deux autres soirées : le 28 Janvier à la Ferme à Jazz avec Fragment of dirt + Dat’s Game + Foolish mais également le 31 Mars avec Europ Europ, Logre, Feuh! et le collectif Lyrik Tribe. Nous publions également un Fanzine 3 fois par an qui contient des interviews de groupes, chroniques, etc. Ce fanzine fait partie intégrante de notre distro où nous vendons des cds et vinyles de groupes de différents styles de la scène alternative (électro, punk, noise, etc.). Avez-vous un mot à ajouter ? Pour résumer, 98 db cherche à faire bouger la scène alternative par différents moyens à Bourg en Bresse. Nous avons également d’autres valeurs et concepts que nous mettons en avant lors de nos manifestations : prix libre, vente de produits locaux (snack et buvette) et la diffusion de notre distro au prix le plus bas possible. Et comme disait les bérus : et que vive le rock libre ! Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews Rock Alternatif 98 db aLamanon nous conte des moments de vie sucré-salés et douce folk mélancolique. Ce groupe nous offre une ambiance bien à eux, un morceau Maria donne envie de poser le stylo et le téléphone, de prendre place confortablement au fond de son siège puis d’écouter ; prendre le temps d’écouter… Ce groupe est domicilié dans une rue de Lyon où la création et l’imagination sont de mise, la rue Burdeau. Interview d’Alamanon par Vibration Clandestine Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-nous parler un peu de vous ? Alamanon, c’est le chansonnier du groupe aLamanon. C’est aussi moi qui vous réponds. Il est seulement la majuscule qui se déplace, pour nommer le groupe et le chansonnier, afin de faciliter notre communication. Il est fréquent qu’Alamanon se produise en solo par exemple. Notre musique touche à autant de styles que savent jouer les musiciens du groupe. La formation bouge beaucoup, des musiciens viennent, s’en vont, reviennent. La formation est née en novembre 2008. vibrationclandestine.com/membres/alamanon [email protected] – 06 37 56 55 29 - www.alamanon.fr Crédit photo © Jean Batiste Gautier Cette année a été marqué par la réalisation de trois clips promotionnels de "Maria" au Métronome (Lyon 1er), pourquoi cette création ? Je vivais sur Grenoble, il y a deux ans je m’installai sur Lyon. À Grenoble, une gitane, que je voyais fréquemment sur les marchés où je jouais, avait fortement retenu mon attention. Cet enregistrement porte son prénom. Le Métronome, lorsque je suis arrivé sur Lyon, était un lieu encore en germe. J’ai aidé à son développement, et le patron nous permit de nous enregistrer dans son sous-sol. Nous avons réalisé l’enregistrement des cinq morceaux du maxi Maria, et les trois clips, un dimanche de novembre 2010. Un de vos morceaux se nomme "Black Blanc Beur ", qu’estce-qui a inspiré la création de cette chanson ? Le morceau Black blanc beur est un message à ceux qui se cachent derrière les institutions antiracisme. À mon avis, être anti n’a pas d’avenir. "Black blanc beur, ce n’est pas du vocabulaire, appelle moi par mon nom, et je t’appellerai par le tien". Attention, je conçois que des personnes ont besoin d’institutions pour se défendre, je dis aussi que ceux qui en usent systématiquement jouent les victimes. Ajoutons que dans le slogan black blanc beur, il manque les rouges, les jaunes, et toutes les couleurs encore non recensées, ce qui est injuste. En Août 2011, un maxi a vu le jour, pouvez-vous nous en dire plus ? J’ai voulu faire un tour sur Paris en Juillet, avec un contrebassiste d’aLamanon, nous avons profité d’une opportu- Chanson française folk aLamanon Musique Musik Música nité pour réaliser en une après-midi, le maxi L’arbre aux papillons. Ce maxi donne un aperçu de la formation duo (guitare, chant & contrebasse). C’est aussi un rafraîchissement de mon répertoire avec les récentes chansons Le fil de la vierge, Une vieille déesse, et Ami. Alamanon, tu as participé à la soirée de clôture de l’EELV en soutien à la candidature d’Eva Joly, pourquoi ce choix et comment cette prestation s’est-elle passée ? En août, un ami est passé me rendre visite, il avait achevé un essai poétique Les Forêts Grasses, et souhaitait rencontrer des éditeurs lyonnais. Dans la foulée, il allait sur Clermont Ferrand, afin de participer au lancement de la campagne d’Eva Joly et d’EELV. Il m’a proposé de l’accompagner. Et, il ne s’est pas trompé, Eva Joly m’a saisi autant que Maria. Le soir du meeting du lancement de sa campagne, j’ai demandé à l’équipe technique si je pouvais jouer lors d’un l’intermède, ils m’ont donné le feu vert ! 27 28 The wall Le mur El muro 29
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"L’effervescence culturelle"