Carnet de vol - Aviation sans Frontières Belgique

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Carnet de vol - Aviation sans Frontières Belgique
Carnet de vol
n°13 Janvier 2013
Aviation sans Frontières
Belgium
Tchad, au croisement de plusieurs crises africaines
N ous
volons là où les autres ne vont pas , ne vont plus
Madagascar, la photographie aérienne oblique pour surveiller les forêts
D éfendre l ' environnement
aujourd ' hui , c ' est prévenir les crises humanitaires de demain
Dans les cieux oubliés nous sommes devenus incontournables
ECHO
et tant d ' autres nous ont fait confiance
Accompagnés et aimés le temps d'un voyage vers la guérison
D es
enfants sans frontières pris par la main
www.asfbelgium.org
Sommaire
Aller où les autres ne vont pas, ne vont plus.
Depuis 1983, Aviation sans Frontières Belgique
(ASF-B) met les moyens aéronautiques appropriés à la disposition des missions humanitaires
d’urgence et de développement. Grâce à ses
avions petits porteurs, capables de se poser sur
les pistes les plus rudimentaires, l'organisation
opère dans les zones les plus difficile d'accès et
brise l'isolement des populations en détresse victimes de la violence, de la guerre, de la pauvreté
et de la maladie, particulièrement en Afrique.
En tant qu’organisation non gouvernementale,
elle agit en toute neutralité et indépendance. Ses
volontaires (pilotes, mécaniciens, logisticiens)
consacrent bénévolement une partie de leur
temps libre à la réalisation de missions d’urgence
et de développement. En outre, ASF-B organise
d’autres activités, telles que l’accompagnement
d’enfants malades, l’escorte de migrants et des
projets de développement durable.
Éditeur responsable :
Christian Georlette – Aviation sans Frontières Belgique
La maison des ailes
Rue Montoyer 1, Box 36 – B-1000 Bruxelles – Belgique
N.N. 424.692.526
Tél. :+32 2 213 42 50
Fax :+32 2 213 42 59
E-mail : [email protected]
Site web : www.asfbelgium.org
Conception et réalisation : Ab initio graphic design
Rédaction : Colette Braeckman, Sabine Schuddinck
Photos : Smets/Luna, Gaborit, Vincke, Ebeling, Jasper,
Jean-Jacquot, Mabeyt
2 ✈ Sommaire
Édito
3
Tchad, au croisement de plusieurs crises
africaines
4
Nous volons là où les autres ne vont pas, ne vont plus
Madagascar : la photographie aérienne
oblique pour surveiller les forêts
6
Défendre l'environnement aujourd'hui,
c'est prévenir les crises humanitaires demain
Dans les cieux oubliés nous sommes devenus incontournables
10
ECHO et tant d'autres nous ont fait confiance
Accompagnés et aimés le temps d'un voyage vers la guérison
12
Des enfants sans frontières pris par la main
Soutenir notre action
Toute aide est la bienvenue
L'indispensable soutien des bénévoles
14
Philippe Dehennin
Édito
Chère lectrice, cher lecteur,
Le savez vous ? Votre association s’apprête à fêter ses trente
ans ! Spécialiste de l’aviation humanitaire privée en Belgique,
c’est depuis 1983 qu’Aviation sans Frontières intervient au
nom de la protection des civils déplacés. Fuyant la violence
des conflits armés, les violations de leurs droits, les catastrophes naturelles, les civils, dont des enfants et des personnes âgées, sont de plus en plus nombreux à quitter foyer
ou patrie. Extrêmement vulnérables, ces victimes sont rarement bien accueillies -souvent même humiliées, violentéespar des hôtes qui souffrent eux-mêmes de la guerre ou du
mal-développement.
Les espaces humanitaires sont de plus en plus souvent menacés sinon attaqués, rendant indispensable l’intervention des
organisations d’aide d’urgence. Ces dernières doivent pouvoir se rendre sur le terrain le plus rapidement possible et
pouvoir compter sur la présence active de nos avions. En effet, dans la plupart des pays en crise, les régions de l’intérieur,
trop éloignées ou d’un accès trop dangereux ne peuvent être
atteintes par voie terrestre.
L’action d’Aviation sans Frontières pour sauver des vies se
poursuit depuis bientôt 30 ans. Notre parc d’intervention
s’élève à 4 avions, propriété de nos donateurs, pilotés par des
équipages expérimentés, entretenus par une maintenance itinérante. Au Tchad, l’essentiel du réseau aérien humanitaire
est constitué par des vols ASF qui desservent à la demande
les destinations les plus inaccessibles. La présence permanente de deux avions dans ce pays renforce les possibilités
de transport des organisations humanitaires.
Sans relâche cependant, nous continuons, en marge de nos
activités, à réfléchir à la manière dont doit être pensée l’action humanitaire.
En effet, si un danger peut en cacher un autre, un problème
peut aussi amener vers une solution. Sachant que les déplacements de population sont souvent causés par la prédation des
ressources, nous pensons aussi à la protection préventive.
Ainsi, à Madagascar, à travers l’exploitation de sa technologie
de photographie aérienne géoréférencée, votre association
collabore activement aux efforts du WWF pour équilibrer
les ressources forestières et la disponibilité des terres cultivables. Ce programme vient d’être récompensé par l’attribution du Prix belge de l’Energie et de l’Environnement 2012
dans la catégorie des réalisations belges à l’étranger.
Notre mandat ne nous limite cependant pas aux zones à
risques. C’est pourquoi nous poursuivons -sur les lignes
aériennes commerciales- l’accompagnement d’enfants qui
doivent être opérés d’urgence en Belgique. Rendre le sourire à un enfant malade, à ses parents angoissés, prodiguer
la tendresse de nos accompagnatrices est une autre manière
de récompenser vos dons.
Depuis 30 ans, Aviation sans Frontières demeure un outil unique
pour permettre de sauver des vies, de contrer la violence.
Cette année encore, nous n’avons ménagé aucun effort pour
aider les populations à retrouver le chemin de la sécurité, de
la santé, mais l’apport de fonds nouveaux est indispensable.
Depuis 1994, j’apporte mon soutien le plus total à votre association. Je vous remercie de lui rester fidèle, vous aussi, en
permettant que nos avions puissent contribuer à secourir des
centaines de milliers de réfugiés et de déplacés.
Du fond de mon coeur de pilote, je vous remercie en vous
souhaitant une lecture enrichissante.
Philippe Dehennin
Pilote-Président
Édito ✈ 3
Canary Islands
(SPAIN)
ALGER
Tindouf
La'youn
WESTERN
SAHARA
Tamanras
Nous volons là où les autres ne vont pas,
ne vont plus
MAURITANIA
Nouakchott
Tombouctou
Nema
Le Tchad, au croisement
SENEGAL
Dakar
Banjul GAMBIA
Bissau
GUINEA
BISSAU
Conakry
de plusieurs crises africaines
Freetown
MALI
Niamey
Bamako
GUINEA
BURKINA
Ouagadougou
BENIN
GHANA
IVORY
COAST
TOGO
EQUATORIA
La Centrafrique connaît une situation de
“ni guerre ni paix”, le Niger est menacé
de subir à son tour la contagion des
mouvements islamistes qui se sont emparés
du Nord du Mali et doit en outre faire face
à une énième crise alimentaire, le Nord et
le Sud Soudan sont au bord de la guerre
ouverte tandis qu’au Darfour, frontalier
du Tchad, l’insurrection continue… Dans
ce contexte régional troublé, le Tchad,
qui fut si souvent déchiré par les conflits
ethniques et les luttes pour le pouvoir,
apparaît aujourd’hui comme une oasis de
tranquillité. Peut-être parce que tous ses
belligérants potentiels ont été embauchés
sur d’autres théâtres d’opérations ?
ville du pays, les deux avions Cessna rayonnent Sao T
SAO TOME &
jusqu’aux frontières du Soudan et de la CenPRINCIPE
trafrique. Cependant, ASF transporte aussi
des missions exploratoires qui se rendent dans
le Nord jusque Faya Largeau. ASF a confirmé
à quel point les besoins restaient immenses
dans cette zone désertique, qui est désormais
totalement enclavée, puisque la compagnie
nationale tchadienne elle-même a renoncé à
se rendre dans les régions reculées du nord.
Les seuls appareils qui traversent encore le
ciel de Faya Largeau sont les avions militaires
français et si quelques humanitaires font appel à leurs services, la plupart des ONG plaident en faveur d’un moyen de transport aérien
souple et surtout indépendant.
C’est dans le Sud Est qu’ASF a concentré ses
opérations : au départ d’Abéché, la quatrième
Par voie de terre, il faut compter 48 heures
de piste pour faire la jonction entre la capitale
4 ✈ Le Tchad, au croisement de plusieurs crises africaines
Cairo
RIA
LIBYA
EGYPT
Al Jawf
Persian Gulf
Aswan
SAUDI ARABIA
sset
Zinder
Kano
Maiduguri
CHAD
Lake Chad
Malabo
Tome
Bata
ERYTHREA
Asmera
Khartoum
Abéjé
El Fashir
N’Djamena
SUDAN
NIGERIA
CAMEROON
Douala
Yaounde
Red Sea
Faya-Largeau
Agadez
AL GUINEA
&
E
Port Sudan
NIGER
CENTRAL
AFRICAN REPUBLIC
Bangui
DJIBOUTI
Djibouti
Berbera
SOMALIA
Addis Ababa
Wau
SOUTH
SUDAN
ETHIOPIA
Juba
Lake Rudolf
UGANDA
Bunia
Mogadishu
KampalaLes évolutions de la situation humanitaire reNdjamena
et Faya Largeau. Ces difficultés de
KENYA
Libreville
Lake
CONGO
GABON
communication
expliquent
pourquoi
les ONG
quérant
Nairobides assistances souples, ponctuelles,
RWANDA
Victoria
RD CONGO
internationales sont aussi rares BURUNDI
dansKigali
le nord la plupart des ONG ainsi que ECHO, le parBujumbura
Mombasa
du pays,Brazzaville
à l’exception de la française Solidarité
tenaire institutionnel
d’ASF, espèrent qu’ASF
Pointe-Noire
Kinshasa
Lake
Pemba
et
de
la
Britannique
MAG,
spécialiste
du
démi- TANZANIA
pourra desservir
ces zones de crises situées
ANGOLA
Kananga
Zanzibar
Kalemie Tanganyika
(Cabinda)
Salaam
deessa
base principale, Abéché. Il ne
nage. Cette dernière compte opérer surtout bien loin Dar
devrait pas être impossible de répondre à ce
dans le Tibesti.
Actuellement, la plupart des Mbeya
Luanda
ONG et des grandes agences se déploient dans
Kasama besoin, car deux appareils Cessna se trouvent
déjà au Tchad, l’un d’entre eux servant d’apl’Ouest mais surtout dans l’Est duLubumbashi
Tchad. Cette
MALAWI Lake
Nyasa
Kitwe confronrégion immense n’est pas seulement
pareil de réserve. Il est envisagé de le mettre
Lilongwe
ANGOLA
ZAMBIA
Nacala à condition de prévoir un “support
en service,
tée à une grave crise alimentaire
et
à
la
sécheLusaka
Mahajanga
Namibe
technique”
dans la capitale, à partir de laquelle
resse qui sévit dans toute laLake
sous-région,
elle
Kariba
Harare
MADAGASCAR
sera mise en œuvre
la “desserte Ouest” (Kadoit aussi faire face à l’afflux de réfugiés en pro- MOZAMBIQUE
ZIMBABWEdes
venance du Soudan ainsi qu’à la question
nem,
Bahr
El
Ghazal
etAntananarivo
Lac).
Mauritius
Beira
Port Lewis
Bulawayo
NAMIBIA
déplacés internes,
toujours sans solution.
Saint Denis
BOTSWANA
Reunion
Windhoek
De manière générale,
le Tchad subit
aussi le
(FRANCE)
Toliara
SOUTH AFRICA
Entre
le Nord
et le Sud Soudan,
contre coup du changement de pouvoir en LiGaboronela situation de(Walvis
Bay)
Pretoria
meure très tendue, à tel point
qu’à Juba,
la caMaputo bye : de nombreux Tchadiens y travaillaient et
Johannesburg
Luderitz
Mbabane
pitale du Sud Soudan, les autorités
ont
déci- au moment du renversement du colonel KadSWAZILAND
dé de suspendre l’exploitation
pétrolière qui hafi, la plupart ont préféré rentrer dans leur
Maseru
Durban
bénéficiait surtout au Nord !LESOTHO
Tous redoutent
pays. Ils n’y ont plus retrouvé d’emploi et leurs
SOUTH
AFRICAqui affectel’éclatement d’une guerre
ouverte
familles ont été privées des envois d’argent sur
ra de plusieurs
la sous région, le Tchad lesquels elles comptaient. Parmi ceux qui ont
Capefaçons
Town
Port Elizabeth
en particulier. De plus, le Tchad accueille tou- quitté la Libye se trouvent aussi les nomades
jours des milliers de réfugiés venus du Darfour. toubous, qui se battent dans l’oasis de Koufra
Même si elle reçoit moins de publicité que par et ont des démêlés avec le nouveau pouvoir lile passé, la situation du Darfour n’en demeure byen, qu’ils accusent de vouloir les discriminer.
pas moins très critique. A l’Ouest, d’autres ré- Là aussi, ASF souhaiterait intensifier ses services
gions du Tchad sont également en souffrance, et rester présente au cas où le calme trompeur
victimes d’une grave crise nutritionnelle : il s’agît que connaît le Tchad serait à nouveau réduit à
du Kanem, du Bahr el Ghazal et de la région si- néant, à cause de troubles nés sur les frontières
ou de mouvements militaires intérieurs.
tuée aux abords du lac Tchad.
Kisangani
Le Tchad,
au croisement de plusieurs crises africaines
✈5
Défendre l’environnement aujourd’hui, c’est prévenir les crises humanitaires demain
Madagascar : la photographie aérienne
oblique pour surveiller les forêts
Au début, non seulement personne
n’y croyait, mais beaucoup trouvaient
l’idée carrément saugrenue : réaliser
des photographies aériennes non pas
verticales mais obliques, afin d’obtenir
des informations sur les aires protégées
communautaires et les parcs nationaux,
était-ce bien compatible avec la raison
sociale d’une ONG qui, depuis 1983,
met les moyens et l’expertise de
l’aéronautique au service de l’humanitaire,
plus particulièrement dans les missions
d’urgence ?
C’est pour dissiper les doutes qu’en 2006, ASFBelgique décida de recourir à ses fonds propres
pour se lancer dans l’aventure malgache. En
2003 en effet, la “Grande Ile” s’était engagée à
faire passer de 1,7 à plus de 6 millions d’hectares
la superficie des aires protégées, qui allaient ainsi couvrir 10% du territoire national. Séduits, les
défenseurs de l’environnement se montraient
très soucieux de protéger le patrimoine exceptionnel de cette île à mi-chemin entre l’Afrique
et l’Asie. Mais les populations locales redoutaient d’être chassées des terres cultivables ou
d’être empêchées de recourir à leurs pratiques
traditionnelles, dont l’agriculture sur brûlis.
Il s’agissait donc de protéger des sites exceptionnels, mais aussi de persuader les habitants
du fait que le développement durable génère
des ressources à long terme et peut prévenir
6 ✈ Madagascar : la photographie aérienne oblique pour surveiller les forêts
des crises humanitaires ultérieures. C’est dans
ce but que de nombreuses “aires protégées
communautaires” ont été créées, leur gestion étant partagée entre les communautés locales, les organisations non gouvernementales
et l’Etat, représenté par le Ministère de l’environnement et des forêts.
Le but des “aires protégées communautaires”
est de faire participer les communautés locales
à la gestion de la forêt, en partant du principe
que les gens apporteront plus de soin à la gestion et à la préservation de ce qui leur appartient. Les organismes comme le WWF accompagnent donc les communautés rurales dans
ce processus d’appropriation, les formant et en
leur donnant les moyens de s’organiser.
De 2006 à 2009, en partenariat avec le bureau
régional du WWF pour Madagascar et l’Ouest
de l’Océan Indien, ASF-Belgique s’employa à
déterminer la faisabilité d’un programme de
surveillance aérienne. En plus des survols, ASF
finança elle-même la mise au point d’une méthodologie de surveillance aérienne à la fois efficace, crédible et peu coûteuse.
Au départ, les promoteurs du projet avaient
privilégié le recours à l’ULM (Ultra Léger Motorisé), croyant qu’il serait facile d’initier les acteurs locaux à cette technologie d’usage aisé.
Or il s’avéra qu’un ULM n’est ni facile à piloter,
ni homologué par une instance internationale,
et qu’il n’est pas possible de l’assurer depuis
l’Europe. Il fallut donc songer à revenir à la formule plus classique, en l’occurrence un avion
Cessna 182 loué sur place.
Quant au choix des photos obliques, il fut déterminé par le souci des partenaires. En effet,
les photos aériennes classiques sont verticales
et leur précision est appréciée des scientifiques. Mais les photos obliques sont infiniment plus lisibles par les communautés locales,
qui peuvent y reconnaître leur milieu. Deux
autres principes furent mis en œuvre, le géoréférencement et la géolocalisation. Le premier
consiste à localiser l’endroit à partir duquel la
photo aérienne a été prise. Déterminé par
GPS, ce référencement est alors reporté sur
une carte suivant le plan de vol de l’avion. Cette
procédure est automatique car l’appareil photo
étant connecté au GPS, chaque photo présente
des coordonnées géographiques associées à
ses propriétés. Quant à la géolocalisation, elle
permet de localiser géographiquement les différents éléments qui caractérisent le paysage
apparaissant sur une photographie oblique et
cela grâce à un logiciel développé par ASF-B.
La méthodologie de surveillance aérienne mise
au point par ASF-Belgique est nettement plus
économique que le recours à l’imagerie satellitaire, dont elle est en fait, complémentaire.
En outre elle est moins coûteuse que la photographie aérienne verticale, ne nécessitant pas
un avion spécialement équipé et couvrant une
plus grande surface en un temps de vol donné.
En outre, grâce aux photographies obliques, les
communautés locales peuvent retrouver des
paysages, des reliefs familiers, mesurer l’ampleur de la déforestation et l’impact des feux de
forêts. Last but not least, le passage de l’avion,
à basse altitude, peut avoir un effet dissuasif
sur les défricheurs qui redoutent des sanctions.
Pourquoi est-il impératif de dissuader les agriculteurs locaux ou la main d’œuvre migrante de pratiquer l’agriculture sur brûlis ? Tout d’abord parce
que ces forêts, durablement gérées, fournissent
de nombreuses ressources indispensables à la
vie quotidienne des ruraux comme des citadins : charbon de bois, fruits, miel, plantes médicinales, bois d’œuvre et de construction. De
plus, la flore et la faune endémiques de l’île sont
parmi les plus riches du monde.
Or l’agriculture sur brûlis, pratiquée dans les
régions isolées et non surveillées entraîne la
destruction de l’écosystème : la mince couche
de sol fertile est rapidement épuisée ou lessivée par les pluies tandis que sur les sols dénudés, les arbres n’arrivent plus à pousser. A
terme, cette agriculture mène à la désertification. Même les pêcheurs sont affectés car les
cours d’eau déversent les terres sur les massifs de corail. Privés de lumière, ces derniers
meurent et disparaissent ainsi que les nombreuses espèces qui en dépendent.
Madagascar : la photographie aérienne oblique pour surveiller les forêts ✈ 7
Défendre l’environnement aujourd’hui, c’est prévenir les crises humanitaires demain
Madagascar : la photographie aérienne
oblique pour surveiller les forêts (suite)
Même si l’agriculture sur brûlis est interdite par
la loi sur l’ensemble du territoire, il est important de surveiller les zones isolées et de décourager les contrevenants. L’exploitation des photographies aériennes permet d’établir un relevé
détaillé des nouvelles parcelles d’agriculture sur
brûlis. En fait, dès juin, les défricheurs coupent
toute la végétation, y compris le bois de rose,
très apprécié à l’étranger. Ils laissent sécher
et mettent le feu aux parcelles entre octobre
et décembre. Le feu brûle ainsi la végétation
bien séchée tandis que les parcelles brûlées,
de forme géométrique, sont bien délimitées. Il
n’est donc pas nécessaire de trouver le point de
départ du feu. Ensuite, on localise le hameau ou
le village le plus proche, où il faudra se rendre
pour démontrer aux habitants.que la pratique
des brûlis menace l’existence même de la forêt.
8 ✈ Madagascar : la photographie aérienne oblique pour surveiller les forêts
La suite de l’opération consiste à se rendre sur
le site défriché et repéré (à l’aide des cartes et
du GPS - dont on explique le fonctionnement
aux habitants - et des photos). Les intéressés
reconnaissent alors leurs actes, en s’étonnant
du fait que l’on ait pu localiser ces sites isolés,
souvent soigneusement cachés par des murs de
végétation saine. Une fois identifiées les coupes
de bois illégales et les zones de déforestation,
ces informations permettent d’organiser au sol
des patrouilles qui pourront soit sensibiliser soit
sanctionner…
A ce jour, quatre campagnes de photographie
aérienne oblique ont été effectuées à Madagascar pour le compte du WWF, financées par
le gouvernement norvégien et près de 35.000
photographies ont été prises.
Pointe-Noire
Brazzaville
ANGOLA
(Cabinda)
BURUNDI
Kinshasa
Kananga
Kalemie
Bujumbura
Lake
TANZANIA
Tanganyika
Luanda
Mbeya
Kasama
Lubumbashi
ANGOLA
Lilongwe
ZAMBIA
Lake Kariba
NAMIBIA
SOUTH AFRICA
(Walvis Bay)
MALAWI
Kitwe
Lake
Nyasa
Nacala
Lusaka
Namibe
Windhoek
Harare
MOZAMBIQUE
ZIMBABWE
Mahajanga
MADAGASCAR
Antananarivo
Beira
Bulawayo
BOTSWANA
Toliara
Gaborone
Luderitz
Mombasa
Pemba
Zanzibar
Dar es Salaam
Johannesburg
Pretoria
Mauritius
Port Lewis
Saint Denis
Reunion
(FRANCE)
Maputo
Mbabane
SWAZILAND
Maseru
LESOTHO
SOUTH AFRICA
Durban
Sur le terrain, plusieurs
centaines de sites
Cape Town
Port Elizabeth
d’agriculture sur brûlis ont été localisés, les
photographies ont permis d’effectuer trente
sessions de formation des communautés locales, de mener une cinquantaine de patrouilles
et de procéder à une centaine d’interpellations.
Durable et peu coûteuse, la réalisation mise au
point par ASF-B permet par exemple de surveiller 10 aires protégées, 1.350.000 ha de forêt en vingt jours, pour un coût total de 20.000
euros, ce qui permet d’organiser durant toute
une année des sessions de suivi de la couverture forestière.
A Madagascar, la grande majorité de la population dépend du charbon de bois pour cuisiner. Dans la Grande Ile, l’équipe d’ASF ne
s’est donc pas contentée de mettre au point
un outil de sensibilisation technique efficace
auprès des communautés locales : puisque le
développement durable est l’affaire de tous,
il importe aussi d’agir à d’autres niveaux, auprès des politiques, des décideurs, des populations urbaines qui sont les “consommateurs
finaux” du charbon de bois extrait des forêts.
Si le gaspillage actuel continue, les forêts disparaîtront et le prix du charbon augmentera,
ce qui aura de graves impacts. Une exposition
itinérante du WWF présente donc des photos aériennes obliques géantes expliquant les
phénomènes de disparition rapide des forêts
à cause de l’agriculture sur brûlis et la dégradation des sols, les érosions qui s’en suivent
et qui affectent le récif de corail et la pêche.
Cette exposition de photographies aériennes
est d’ores et déjà relayée par deux ONG partenaires à Madagascar.
Il importe aussi de souligner le fait que de
nombreux repris de justice se réfugient dans
les forêts isolées où l’agriculture sur brûlis leur
permet de survivre et aussi de produire (discrètement) du cannabis. Ils commettent également d’autres méfaits comme le vol de zébus.
Activité illégale punie par la loi, l’agriculture sur
brûlis est donc souvent associée à d’autres délits et plusieurs de nos patrouilles menacées
par des bandits armés ont été forcées de rebrousser chemin. Certains membres des communautés locales travaillant avec le WWF ont
même été kidnappés durant quelques jours.
Au départ de sa spécialité et de son talent particulier, ASF agit désormais en amont des crises
et s’est ainsi imposée comme un acteur clé de
la politique de prévention. De fait, ASF-Belgique agit pour protection des forêts afin de
prévenir les causes des crises futures liées à la
dégradation de l’environnement, du climat et
des réserves en eau, qui entraînent beaucoup
de souffrance humaine. En répondant à cette
urgence humanitaire. ASF reste en phase avec
sa volonté de mettre la survie et le bien-être
des populations isolées au centre de ses efforts.
Madagascar : la photographie aérienne oblique pour surveiller les forêts ✈ 9
ECHO et tant d’autres nous ont fait confiance
Dans les cieux oubliés
nous sommes devenus incontournables
En trente années d’activité, ASF a réussi
à s’imposer dans le paysage… aérien,
mais pas seulement. Sur le terrain, notre
ONG a été reconnue pour aller là où
les autres n’allaient pas, n’allaient plus.
Nos avions petits-porteurs ont opéré au
Congo, dans l’Ituri, au Tchad, au Soudan,
en Centrafrique, atterri sur des pistes
transformées en marécages, dans des
déserts sans balises ou sur de minces bandes
de latérite tracées au milieu des forêts. A
bord, nous avons embarqué des malades,
des blessés, du courrier, des médicaments,
du matériel agricole, des engins de
déminage. Rien de ce qui peut ne pas
peser trop lourd et s’avérer indispensable
n’a pas été déposé dans nos avions. Mais
surtout, des dizaines de membres d’ONG
humanitaires se souviennent de nos vols :
sûrs, réalisés à la demande, au fil des besoins
et des impératifs de l’urgence. Longue est
la liste de tous les partenaires qui nous ont
fait confiance : Médecins sans Frontières, la
Croix-Rouge, le WWF…
Si notre activité a été rendue possible, c’est évidemment grâce à nos donateurs individuels, mais
aussi grâce au soutien de partenaires comme
ECHO. Dès le début, l’agence chargée de l’aide
humanitaire d’urgence pour l’Union européenne,
nous a fait confiance, alliant souplesse et pragmatisme. De 2005 jusque 2012, 12.683.611 euros
nous ont été alloués et appel a été fait à nous,
10 ✈ Dans les cieux oubliés nous sommes devenus incontournables
régulièrement. Certes, l’Union européenne dispose de ses propres moyens aériens, mais ASF
a su conquérir une place particulière : un service aérien léger de proximité, proposant des
horaires flexibles, correspondant aux besoins,
adapté aux urgences et aux imprévus. De son
côté, ECHO a fait valoir ses remarques, voire
ses exigences, mais en veillant toujours à respecter la vocation particulière de ses interlocuteurs.
Longtemps spécialisée dans l’humanitaire et
l’aide d’urgence, ASF a, depuis quelques années,
entrepris un virage sur l’aile, considérant que
bien des crises peuvent être prévenues si l’on
empêche la dégradation du milieu. C’est pourquoi, dès 2006 à Madagascar ASF a mis au point
une méthodologie appropriée de photographie
aérienne des forêts. Si ce projet de photographie
oblique a permis à ASF d’obtenir le Prix belge
de l’Energie et de l’Environnement 2012, dans la
catégorie “Belgians Abroad Eco-Awards”, c’est
parce qu’il répondait parfaitement à la définition
du prix qui entend “récompenser les actions novatrices se soldant par une amélioration manifeste de la qualité de vie et par des retombées
favorables sur l’environnement”.
Cette reconnaissance d’ASF au titre d’intervenant
dans le secteur du développement durable permet d’espérer que le projet entrepris à Madagascar puisse être poursuivi et exporté vers d’autres
pays, où il est tout aussi nécessaire de connaître
le milieu et de prévenir la dégradation des forêts.
du Prix
LAuréat nergie
l'E
belge de e
et d
nement
l'Environ
Dans les cieux oubliés nous sommes devenus incontournables ✈ 11
Des enfants sans frontières pris par la main
Accompagnés et aimés
le temps d’un voyage vers la guérison
En Afrique centrale, nombre d’enfants
souffrent de malformations cardiaques ou
d’autres pathologies impossibles à soigner
sur place et ils ne pourraient être sauvés
que par une intervention chirurgicale en
Europe. Depuis des années, la “Chaîne
de l’Espoir” identifie soigneusement
les enfants qui pourraient bénéficier
d’une opération en Belgique et organise
les conditions de leur séjour au sein de
familles d’accueil. Même si l’opération
est synonyme d’espoir, elle représente
aussi un traumatisme, une séparation
doublement douloureuse : la première
fois, lorsque l’enfant quitte sa famille
pour être plongé dans un milieu neuf et la
deuxième, lors du voyage retour. Car de
nouveaux liens se sont créés entre l’enfant
et sa famille d’accueil, ce qui peut rendre
la séparation difficile…
A chaque fois, les accompagnateurs d’ASF-B
jouent un rôle essentiel dans l’indispensable
chaîne de la solidarité. Pour les familles, même
bien préparées, comme pour les enfants,
l’émotion se double de la crainte de l’inconnu, de la peur que suscite un long trajet en avion. Avant le départ déjà, les bénévoles doivent
conseiller, rassurer. Et être prêts à tout moment à faire face à des situations imprévues,
comme une attente qui se prolonge, un retard
de l’avion, un malaise durant le vol, une crise de
larmes… Nounous pour quelques heures ou
12 ✈ Accompagnés et aimés le temps d'un voyage vers la guérison
quelques jours, nos accompagnateurs doivent
être en possession de leur brevet européen des
premiers secours (BEPS) de la Croix Rouge,
au cas où…
Sur place, ils bénéficient désormais d’un réseau local, bénévole lui aussi. Ces relations permettent d’organiser une ou deux rencontres
avec les parents de l’enfant concerné, afin de
les rassurer une nouvelle fois. De même, au retour, le contact avec les parents est important :
ils sont désireux de recevoir des informations
sur le séjour en Belgique, heureux de partager
souvenirs et anecdotes. Le temps nécessaire à
cet indispensable dialogue est désormais prévu
dans le calendrier de la mission. Les intermédiaires locaux peuvent s’avérer bien utiles : au
Burundi par exemple, Jean-Luc Kesh - découvert grâce à l’émission “les Belges du bout du
monde” - a apporté une aide précieuse à Patricia, qui venait chercher Antonella, 13 ans.
La petite fille venait en Belgique pour la 3eme
fois, pour y subir une opération orthopédique.
Depuis lors, Jean-Luc, avec d’autres, est à la
disposition de tous nos bénévoles.
Quant au retour, il n’est pas nécessairement
plus simple que l’aller : là aussi, l’émotion est au
rendez-vous. La famille d’accueil s’est attachée
à son petit invité qui repart bien souvent chargé de cadeaux tandis qu’à l’arrivée, l’émotion
de la famille est tout aussi forte. Les accompagnateurs doivent donc faire preuve de sang-
froid mais aussi de solides qualités humaines.
En échange, ils ramènent une expérience inoubliable, un véritable supplément d’âme.
à l’arrivée, sa petite moue boudeuse ne résista
pas bien longtemps et la longue journée se termina dans la joie…
Durant l’année 2011, neuf enfants ont pu venir se faire opérer en Belgique par la Chaîne de
l’Espoir, sept venaient de RDC, deux du Burundi. Début 2012, quatre enfants sont venus en
Belgique pour y subir une opération du cœur,
l’un venait du Burundi, les trois autres de RDC.
Cécile a réussi à faire coup double : ramenant à
Kinshasa le petit Destin, (4,5 ans), déjà venu en
Belgique en 2010 et qui feuilletait sans cesse son
album de photos, elle est revenue avec Tegra,
une petite fille de 6 ans, timide et réservée. A la
veille du retour, Cécile retrouva une Tegra gaie,
dynamique, qui présenta ses frères et sœurs
(belges) son père et sa mère d’accueil, sans oublier sa poupée Lisa…Dans l’avion, Tegra se retrouva très vite en train de jouer, de colorier, de
poser mille et une questions. Désireuse de bien
montrer à sa maman combien il faisait froid dans
le Nord elle refusa jusqu’au bout d’ôter son pull
et ses chaussettes blanches.
Durant le voyage, les voyageurs de l’espoir
ne sont pas livrés à eux-mêmes : depuis longtemps, Brussels Airlines leur a fourni des billets d’avion à tarifs réduits pour leurs missions.
Depuis qu’ASF-Belgique a rejoint la “b-foundation” de Brussels Airlines, ce partenariat a
permis de renforcer les liens et de sensibiliser
l’ensemble du personnel SNBA aux attentes
des bénévoles et aux spécificités de cette activité d’accompagnement d’enfants. Hier comme
aujourd’hui, le personnel de bord fait tout pour
mettre à l’aise l’enfant et le bénévole qui l’accompagne le temps d’un voyage vers l’inconnu.
Lors du retour de Flavia, (2 ans) le soutien du
personnel de bord s’est avéré bien utile, car la
petite refusait d’attacher sa ceinture et hurlait. Mais l’équipage étant aux petits soins pour
elle, elle finit par s’endormir et au réveil, après
avoir englouti son petit yaourt, elle entreprit
de parcourir par le menu son album de photos, ses livres d’images. Retrouvant sa maman
Accompagnés et aimés le temps d'un voyage vers la guérison ✈ 13
Toute aide est la bienvenue
Depuis trois décennies, les avions d’ASF sont
présents dans les ciels d’Afrique. Ils se jouent des
chefs de guerre qui entretiennent l’insécurité au
sol, ils se moquent des distances, des obstacles
naturels, ils offrent aux humanitaires un moyen
de transport à la fois fiable et souple. Mais si nos
avions font partie du paysage, si notre action
est reconnue comme indispensable, c’est parce
que vous aussi, vous êtes là. Fidèles, attentifs,
généreux. Vous nous soutenez par vos dons,
vous nous aidez à en faire plus. Vous nous donnez
aussi le courage de rechercher de nouvelles pistes
d’action.
Voyez Madagascar : aujourd’hui, en termes de
protection de l’environnement, de développement durable, notre action a été saluée d’un prix
et notre exemple suscitera peut-être des émules.
Mais si nous avons pu financer cette opération de
photographie aérienne, au stade expérimental,
c’est parce que vous nous avez fourni les fonds
nécessaires, ce qui nous a permis de convaincre
les sceptiques et de mettre au point les modalités
techniques de notre action. En réalité, et grâce à
vous, ASF participe à la protection des forêts afin
d’agir en amont des crises humanitaires liées à la
dégradation de l’environnement, du climat et des
réserves en eau.
C’est aussi grâce à votre soutien que nos bénévoles peuvent accompagner les enfants depuis
l’Afrique centrale jusqu’en Belgique, où des opérations délicates tenteront de leur rendre la santé.
En effectuant un don sur le compte BE37 3100
7755 5428 vous nous aiderez à poursuivre notre
action et si vous remplissez un formulaire d’ordre
permanent vous nous donnerez en plus des
gages de votre fidélité. Rappelez-vous que tout
14 ✈ Toute aide est la bienvenue
versement de 40 euros minimum donne droit
à une attestation fiscale qui vous permettra de
récupérer jusqu’à la moitié du montant de votre
contribution.
Le legs en duo peut aussi vous aider à pérenniser
votre héritage. Cette formule permet de partager votre héritage entre tous les bénéficiaires
(enfants, membres de la famille directe, amis
éventuels) et une organisation humanitaire de
votre choix. Dans ce cas, ASF-B peut prendre
en charge les droits de succession des héritiers.
En effet, jouissant du statut d’ASBL légalement
reconnue, ASF-Belgique bénéficie de tarifs d’imposition très avantageux sur la part d’héritage
qui lui est attribuée. Cette disposition permet
d’augmenter la part des héritiers et de diminuer le
montant des droits perçus par l’Etat. Votre notaire
vous conseillera la solution la plus appropriée à
votre situation particulière. Cette formule de
legs en duo est particulièrement recommandée
à toutes les personnes qui, n’ayant pas d’héritier
direct, souhaitent à la fois limiter la part de leur
patrimoine due au fisc et donner une utilité précise à leur héritage.
ASF-B REMERCIE CHALEUREUSEMENT
TOUS SES DONATEURS ET :
L’indispensable soutien
des bénévoles
Restrictions budgétaires et rigueur administrative
obligent : le siège d’ASB-B se réduit désormais à
deux permanents. Malgré leur capacité de travail,
leur bonne volonté, comment réussiraient-ils
à accomplir les tâches multiples qui leur sont
demandées s’ils n’étaient assurés de l’appui de
bénévoles ?
Qu’il s’agisse de travail administratif, dont la
charge ne diminue jamais, de courrier ou de
sensibilisation du public, la poursuite, sinon l’extension de notre action repose sur de multiples
bonnes volontés. Qu’elle se conjugue en jours,
en heures, en coups de pouce ponctuels, toute
aide est la bienvenue. Nous réussirons toujours
à faire de votre temps disponible un temps utile
pour les causes qui nous sont chères, un temps de
convivialité aussi.
Les bénévoles, au four et au moulin, nous aident
aussi à communiquer. Il arrive souvent qu’à l’occasion de différents événements, nous leur demandions de tenir un stand aux couleurs d’ASF-B, de
répondre aux questions du public. Là aussi, leur
aide, leur enthousiasme s’avèrent un apport d’une
qualité inestimable.
Si vous avez des idées, du temps, du dynamisme
et tout cela à la fois, contactez nous au 02 213
42 50 ou envoyez nous un courrier à l’adresse :
[email protected] Vous serez accueillis à
bras ouverts…
L'indispensable soutien des bénévoles ✈ 15
www.abinitio.be
Ils nous font confiance
depuis 30 ans
Depuis 30 ans, nous mettons nos moyens
aéro­
n autiques à disposition des principales ONG qui viennent en aide aux populations abandonnées dans les zones les
plus troublées du monde, là où les autres
opérateurs aériens ne vont pas, ne vont plus.
Aviation sans
Frontieres
Belgium
Aller où les autres ne vont plus