Document - Les agriculteurs Bio de PACA
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Actubiovar Les Paysans Le bulletin d’information du Var n°52 Décembre 2011— 2011—Janvier 2012 LES COMPOSTS A L'USAGE DE LA FILIERE DE PRODUCTION AGRICOLE BIOLOGIQUE Egalement dans ce numéro L’enherbement 5 et la vigne Du champ à l’assiette 6 Anaïs Robart, 8 apicultrice De septembre 2011 à décembre 2012, la mission d’animation de la filière Compostage met en œuvre un programme d’actions techniques, soutenu par l’ADEME et la Région PACA. Le programme vise à dynamiser les filières régionales, sur les thèmes suivants : maitrise de la qualité des matières premières (boues, déchets verts, ordures ménagères résiduelles, …), maitrise de l’offre de compost : caractérisation des produits, bases de préconisations agronomiques, adaptation des produits aux besoins des utilisateurs. Les modalités de ce programme privilégient les échanges entre les acteurs, institutions et experts de la filière, lors de 4 journées techniques (lire ci-contre) et de 2 groupes de travail. Un module de formation spécialisée sera par ailleurs proposé au personnel des plateformes chargés du contrôle de qualité des composts et de l’information des utilisateurs. La seconde journée du 15 novembre dernier portait sur « Les composts à l’usage de la filière de production agricoles biologique ». Organisée par Orgaterre et le GERES dans le cadre de leur mission d’animation de la filière compostage en Provence Alpes Côte d’Azur, cette journée visait à faire l’état des lieux de la filière compost à travers les besoins des agriculteurs et l’offre des différents fournisseurs. Les conférences, qui se passaient au GRAB à Avignon, ont permis d’entendre tour à tour « la demande des agriculteurs biologiques » d’un côté, et de l’autre « l’offre des fournisseurs ». Voici un petit résumé des interventions: Zoom sur les besoins en compost de la filière maraîchère biologique – par Hélène VEDIE, GRAB Le maraîchage est une production qui nécessite des apports en matière organique particulièrement importants. En effet, les cycles de production sont généralement courts et impliquent souvent plusieurs rotations par an. Le travail du sol intensif et l’usage éventuel de la Petites annonces 9 Le coût des pollutions agricoles 11 Programme d’actions techniques 2011-2012 La première journée s’est déroulée au mois d’octobre sur le thème « Maitrise de la qualité des intrants/composts de boue. Les deux dernières journées sont programmées en 2012. La troisième, le 7 février « Maitrise de la qualité des intrants/composts des déchets verts, de biodéchets. La dernière, le 16 octobre « Les usages et débouchés des composts ». ACTUBIOVAR N°52 Page 2 solarisation favorisent la minéralisation de la matière organique (MO). Or, les besoins en nutriments sont particulièrement importants en culture maraîchère. Par ailleurs, le passage répété d’engins entraine une dégradation de la structure du sol. En agriculture biologique plus particulièrement, les apports de MO sont à la base de l’entretien de la fertilité du sol : Les besoins en nutriments sont particulièrement importants en culture maraîchère. -Les apports de MO sont une source essentielle de nutriments pour les êtres vivants du sol et les cultures (peu de restitutions par les résidus de culture en maraîchage) -L’entretien des stocks de C et N du sol assure une libération continue de nutriments (mécanisme efficient pour la nutrition de cultures longues par exemple) -Les apports de MO améliorent généralement les propriétés physiques (structure, stabilité structurale…), chimiques (pH, réserves en éléments nutritifs…) et biologiques (activité microbienne…) du sol. La région méditerranéenne présente quelques particularités en termes de gestion de la MO : -Les sols sont à dominante calcaire : la MO y est donc « protégée » et le phosphore y est moins disponible. -La région possède peu d’élevages et les ressources en MO brutes sont limitées -Les producteurs sont globale- ment peu équipés pour l’épandage et ont souvent recours à des produits du commerce. Quels besoins en compost en arboriculture ? – Par Gilles LIBOUREL, GRAB En arboriculture, le raisonnement des apports de compost est différent selon que l’on se trouve en situation de plantation ou en en- arboriculture qu’en cultures annuelles (plus de restitutions et tretien de verger adulte. moins d’exportations). A la plantation, on réalise les L’utilisation du compost en apports en fonction des besoins viticulture – par Marc CHOidentifiés par les observations et VELON, GRAB les analyses. L’incorporation peut être profonde, à condition que le L’emploi du compost cherche à compost soit mûr. En effet, répondre à deux objectifs : la l’incorporation d’un compost trop production d’humus stable à long jeune en profondeur risque d’en- terme (effet amendement) et la trainer des fermentations néfastes stimulation de la vie microbienne lors de sa dégradation en condi- associée à une libération d’élétions anaérobies. Un apport de ments nutritifs (effet « engrais compost mûr en surface peut retard »). Avant la plantation, on amener un effet « mulch » intéres- apportera de préférence un comsant. Attention cependant aux post mûr, bien décomposé et « faims d’azote » qu’il peut provo- donc pauvre en azote. La quantité quer : dans le cas de sols pauvres, apportée devra être raisonnée en il faudra effectuer une correction fonction des analyses de sol. Géà l’aide d’un engrais organique. Si néralement, elle variera entre 8 et en revanche le sol présente un 20 t/ha pour des parcelles normaexcès d’éléments fertilisants, le lement pourvues en MO et entre mulch pourra atténuer l’excès de 20 et 60 t/ha pour les parcelles vigueur. Le tout est donc de trou- pauvres. Sur la vigne en place, des ver le bon compromis. apports d’entretien viseront à maintenir ou redresser le stock Sur verger adulte, la situation va d’humus et à entretenir le potendépendre des contraintes hy- tiel fertilisant du sol (engrais redriques et des pratiques de travail tard). On préfèrera donc généraledu sol et d’enherbement. Par ment un compost jeune. exemple sur verger irrigué, enherbé entre les rangs et dont le sol est Les effets d’un apport de comtravaillé sur le rang, le taux de post de déchets verts et MO aura tendance à augmenter d’autres amendements orgaou se stabiliser entre les rangs niques sur les propriétés d’un mais à diminuer sur le rang à sol maraîcher – Sophie DRAcause des brassages fréquents et GON, Agribiovar de l’irrigation. Dans ce cas l’apport de composts jeunes Entre 1995 et 2009, la SERAIL (particulièrement en sol calcaire) (station expérimentale légumière de fumier de mouton (riche en en Rhône Alpes) a mené un essai potassium) est recommandé pour visant à comparer les effets de favoriser l’activité biologique sur différents amendements orgale rang. Il peut aussi être intéres- niques sur les propriétés d’un sol sant de transférer la MO accumu- maraîcher. Plusieurs produits ont lée entre les rangs (résidus de été testés : un compost de déchets fauche et de taille) sur le rang. verts (DV), un compost d’écorces Les besoins en compost sont enrichi en fumier de volailles, un toutefois moins importants en compost de tourteaux de café ACTUBIOVAR N°52 Page 3 enrichi en fumier de mouton (Végéthumus), un fumier de bovin frais et un fumier de bovin déshydraté (granulés). Les résultats permettent de distinguer trois groupes de produits parmi les amendements testés : -les produits «stables » (compost de DV et d’écorces) qui ont tendance à augmenter le stock de MO du sol mais stimulent peu l’activité microbienne, -les produits plus rapidement dégradables (fumiers frais et déshydraté), qui stimulent la vie microbienne du sol mais agissent peu sur le stock de MO, -le compost de tourteaux de café qui a un comportement intermédiaire. Synthèse des résultats : Fumier de bovin Taux d'humus du sol Biomasse microbienne Minéralisation C Minéralisation N pH Fumier déshydraté Compost de DV Compost d'écorces enrichi Compost de tourteaux de café enrichi + + ++ ++ + ++ ++ + + ++ ++ + 0 ++ + 0 + + + + + + + + + CEC* + + ++ ++ + Etat structural + + + + + Stabilité structurale (++) (++) (+) (+) (+) Résistance au compactage + Non testé + Non testé 0 ++ ++ ++ ++ + + + 0 ++ ++ Réserve utile Effet fertilisant (N) 0 : pas d’effet par rapport au témoin + : effet positif par rapport au témoin ++ : effet très positif par rapport au témoin ( ) : effet non statistiquement significatif (tendance) * CEC : capacité d’échange cationique Les préconisations d’utilisation doivent être réalisées au regard du type de sol, du système de culture et de la problématique rencontrée. De manière générale, on peut néanmoins conseiller d’associer l’utilisation de produits stables comme le compost de DV et de produits plus fermentescibles comme le fumier afin de bénéficier de leurs effets complémentaires. Dans la mesure du possible, les amendements rapidement dégradables seront apportés chaque année (effet intense mais peu durable dans le temps). Les produits plus stables pourront être apportés tous les deux à quatre ans. Détail des résultats disponibles à la demande auprès d’Agribiovar. Production de composts utilisables en agriculture biologique en PACA – Alexia HERBEAUD, GERES ACTUBIOVAR N°52 Page 4 En 2005 et 2006, le GERES a mené une enquête pour évaluer les quantités et la qualité des composts produits en région PACA. Celle-ci montre que la majorité des composts produits en PACA sont issus de déchets municipaux (64 % des tonnages produits). La production annuelle de compost en région s’élève à 196 120 t. Notons que les composts de déchets végétaux et de fumiers sont les seuls à être utilisés en agriculture biologique. Les marchés des composts étant très localisés, en général sur un rayon de moins de 100 km, l’adéquation de l’offre et de la demande est très dépendante du contexte local. Les filières agricoles réclament l’organisation de véritables logistiques de commercialisation comprenant la commande, la livraison, l’épandage et le suivi agronomique. Certains distributeurs d’agrofournitures y seraient prêts si les produits présentent des garanties suffisantes. D’un point de vu économique, la valeur marchande des composts dépend bien sûr de leurs composants d’origine : La totalité du dossier « le marché des composts en PACA » et les diaporamas des interventions sont disponible sur Internet : http://www.ademe.fr/paca/actualites-agenda.asp ou à la demande . ACTUBIOVAR N°52 Page 5 L’enherbement et la vigne, une clé dans la conversion préparation du sol et un entretient régulier (2 à 4 tontes par an). Le passage d’un vignoble de la viticulture conventionnelle ou raisonnée à la viticulture biologique entraîne parfois de grands bouleversements dans les pratiques notamment avec la pratique de l’enherbement D versements dans les pratiques. Un des principaux changements est l’enherbement. Celui-ci consiste à maintenir et à entretenir un couvert végétal, naturel ou semé, entre les rangs et autour de la parcelle. Il peut être temporaire ou permanent, implanté tous les rangs ou non. L’enherbement temporaire (déconseillé avant trois ans sur de jeunes plants) présente en hiver, pendant le plein repos végétatif, des avantages : c’est une manière de lutter contre l’érosion et contre le ruissellement tout en améliorant la porosité et la perméabilité du sol. Par ailleurs, il maintient la structure du sol, ce qui est un plus pour le passage du tracteur. C’est une source de matière organique fraîche au moment de sa destruction au printemps ô combien importante en agriculture biologique. On ne constate pas de concurrence hydrique si l’enherbement est bien raisonné. A noter toutefois que durant la conversion, la vigne devra s’adapter à ces nouvelles conditions de culture et il se peut que l’on observe une réduction de la vigueur si l’enherbement est mal géré. eux journées de formation ont été consacrées ce mois-ci à la viticulture biologique. Organisée par Agribiovar, cette session s’adressait aux viticulteurs en projet de conversion. Elle a réuni salariés, propriétaires ou en devenir, désireux d’acquérir les connaissances de base pour cultiver la vigne en agriculture biologique. Sophie DRAGON d’Agribiovar est intervenue pour parler du cadre réglementaire, des démarches pour passer en bio, les aides et les contrôles. Mathieu Combier, Thomas Rospars et Claire Bontemps techniciens en viticulture à la Chambre d’agriculture du Var ont exposé tour à tour les méthodes de protection de la vigne, contre les principaux ravageurs et maladies, en viticulture biologique, un état des lieux du projet du cahier des charges européen pour la vinification, et enfin les principes d’enherbement et le Répercussions sur le vin travail du sol en viticulture biologique. L’enherbement permanent peut être recommandé dans le but très précis de limiter la vigueur de la Avantages vigne qui tend à développer plus de Le passage d’un vignoble de la problèmes sanitaires. L’herbe enviticulture conventionnelle ou tretenue peut aussi assécher les sols raisonnée à la viticulture biologique hydromorphes. Il conviendra de entraîne parfois de grands boule- prévoir le coût des semences, de la Les autres influences de l’enherbement, et non des moindres, sont sur les caractéristiques du vin luimême. Le plus souvent, le degré alcoolique potentiel augmente et l’acidité des moûts diminue. Pour les vins rouges, on constate une augmentation des composés phénoliques, du goût fruité et de l’aromatique. Pour les vins blancs, on note peu d’écarts mais les vins ont des profils aromatiques différents. En revanche si l’enherbement est mal géré, on risquera une baisse trop importante de vigueur, une diminution de la teneur en azote des moûts, une fermentation languissante, une possible augmentation de l’acidité volatile et d’oxydation. Enfin dans ce cas-là, les cépages blancs seront plus sensibles que les rouges. Lutter contre l’érosion et contre le ruissellement La recherche Dans ce domaine, la recherche travaille toujours en multipliant les essais selon les territoires. Des techniques sont à l’essai en région PACA, comme l’utilisation du mulch ou BRF (bois raméal fragmenté) posé sur le sol. Les buts de ce procédé sont divers : protéger le sol de l’érosion, améliorer la portance du sol et fertiliser en apportant de la matière organique. Or c’est une technique très coûteuse (5000 € par hectare à l’année) et qui n’a pas encore fait ses preuves. Autre technique à l’ordre du jour mais non probante, le désherbage thermique qui élimine au moment de la destruction, la partie aérienne de l’enherbement grâce à un brûleur à gaz. Le coût de l’ordre de 500 à 600 € par hectare et par an est aussi important. Enfin des essais d’enherbement dits « peu concurrentiel sous le rang » sont aujourd’hui à l’essai. Le principe est réalisé à base de trois espèces différentes sur différents terroirs. Dans le Var, c’est la piloselle qui est testée mais nouveau problème, cette espèce a du mal à s’implanter et aurait un faible pouvoir couvrant. tout en améliorant la porosité et la perméabilité du sol. ACTUBIOVAR N°51 Page 6 Du champ à l’assiette, les collèges s’ouvrent à de nouvelles pratiques mentaires dans les établissements. « Agribio Provence est pour nous l’interlocuteur idéal, explique Colette Stangret gestionnaire au collège des pins d’Alep à Toulon et qui travaille avec la SCIC depuis 4 ans. Cela nécessite d’être bien organisé, de prévoir à l’avance et de bien se parler». « Nous avons besoin d’une logique de partenariat Capacité face à la demande entre producteurs et collèges » Une vingtaine de collèges sont déjà dans la course aux circuits courts et produits locaux bio. Le 30 novembre dernier, le Conseil Général a repris son bâton de pèlerin. Maintenant son cap, les services de l’Agriculture et du développement rural, des Collèges et de l’Education ont voulu interpeller cette fois-ci les producteurs et les gestionnaires des collèges de l’ouest du département. Informer tout en prêchant la bonne parole, telle était la teneur de cette rencontre dans le but d’inciter les acteurs à développer des pratiques d’achat direct en circuits courts. S ervir aux élèves des produits frais et de qualité est une des priorités de la politique du Conseil Général (CG 83); pour éduquer nos jeunes citoyens au goût et pour leur faire connaitre le territoire où ils vivent, pour valoriser les produits locaux et ouvrir de nouveaux débouchés pour l’agriculture locale, avec « l’espoir de voir de jeunes producteurs s’installer et de préserver les terres fertiles face à la pression du foncier» souligne Estelle Martin directrice de l’Agriculture et du développement durable. Fort d’une réglementation qui va dans ce sens, le CG83 veut démontrer aux gestionnaires et chefs cuisiniers des collèges que l’heure de changer les pratiques a sonné : « Le décret du 25 août 2011 introduit désormais le critère d’achat direct dans le code des marchés publics (1). Il est possible maintenant d’acheter en direct sur le mode des circuits courts si le volume d’achat de 4000 € par an n’est pas dépassé » explique Valérie Capobianco directrice des Marchés au CG83. Pôle Bio à Salernes Une vingtaine de collèges qui l’ont bien compris, sont déjà dans la course. L’association Agribiovar via la SCIC (société coopérative d’intérêt collectif) Agribio Provence a en effet livré sur la période de janvier à juin 2011, 5,6 tonnes de produits issus d’exploitations bio varoises dans les cantines des collèges, soit 21 500 euros de commandes enregistrées. Stéphane Demaria responsable de la RHD (restauration hors domicile) et cheville ouvrière de la SCIC, accompagne depuis 2004 les cuisiniers et les gestionnaires dans leurs commandes, mais aussi dans l’élaboration des menus à partir de produits bio. Le Pôle bio implanté à Salernes en partenariat avec la Cobionat permet de centraliser les achats, d’organiser les livraisons et l’acheminement des produits ali- Pour l’heure, Agribiovar répond à 40% des demandes des collèges du Var. « Un taux que Stéphane Demaria voudrait voir progresser : « Il faudrait maintenant que nous passions à une étape supérieure. Nous avons besoin qu’une logique de partenariat entre producteurs et collèges se mette en place, que nous puissions planifier les besoins des collèges afin de les mettre en adéquation avec le potentiel des producteurs et programmer en amont les productions. Nous connaissons des agriculteurs qui sont prêts à dédier leur production à la restauration collective, mais à condition qu’ils sachent où ils vont ». En entrainant dans son sillage les producteurs en conventionnel désireux de passer en bio et ceux qui sont en conversion mais ne peuvent pas encore commercialiser avec le label AB, Agribio Provence serait en capacité de répondre aux demandes des collèges à une plus grande échelle. Enfin, autre façon de rendre le système plus performant et sécurisé serait d’établir pour chaque filière, produit par produit, un calendrier de production pour assurer un approvisionnement saisonnier, à une cadence régulière. Changer les habitudes d’achats Du côté des collèges, quelques gestionnaires et chefs cuisiniers s’interrogent non sans quelques réticences. Principal souci invoqué, les finances et le prix. La part des recettes des cantines des collèges consacrée à financer le surcoût du bio est de 2,5%. « Le Conseil Général couvre une grande partie de ce surcoût. Mais ce n’est pas suffi- ACTUBIOVAR N°52 Page 7 sant, explique Colette Stangret. Il faudrait augmenter ce taux. Dans notre collège, nous avons dû puiser dans nos fonds de réserves cette année. Si on veut jouer le jeu, on ne peut pas faire autrement ». Le CG83 reconnait que le démarrage du programme n’est qu’à ses débuts et qu’une évaluation sera sans doute nécessaire pour réajuster ce financement. Reste à changer les habitudes d’achats. Les gestionnaires ont l’habitude de passer par des groupements, solution simple et bien rodée. Utiliser les circuits courts implique une autre méthode de travail, plus de proximité entre le client voire le consommateur et le producteur. Quelques chefs cuisiniers soucieux de servir des produits frais directement livrés dans leurs cuisines, sans intermédiaire ou quelconques frigos, se sont lancés dans cette aventure humaine. Stéphane Mazza chef de cuisine au collège Jean Giono au Beausset témoigne que les relations qu’il a tissées depuis quelques années avec un producteur voisin font merveille. « C’est à nous de faire nos menus en fonc- tion de ce que l’agriculteur a de disponible dans son champ. On essaye de voir ce qu’il est possible de faire ou ne pas de faire, c’est un échange quotidien qui fonctionne très bien ». –pour des raisons climatiques par exemple, les autres producteurs peuvent assurer et compenser l’approvisionnement afin que le restaurant scolaire soit livré en temps et en heure. Mutualiser et optimiser (1) le décret du 25 août 2011 introduit un nouveau critère de sélection des offres dans le code des marchés publics (art. 53 du CMP) : « Les performances en matière de développement des approvisionnements directs de produits de l'agriculture ». Du côté des producteurs, le regroupement qui fait la force d’Agribio Provence permet de massifier et mutualiser le transport en gardant des prix raisonnables. Pour faciliter le travail comptable et administratif, la SCIC prend en charge la facturation qui sinon serait complexe et multiple quand, par exemple, les carottes sont fournies par un producteur et les pommes de terre par un autre. Par ailleurs, si une programmation conjointe des commandes et des productions est mise en place, sur du moyen ou du long terme, les prix peuvent être lissés, indépendamment des cours officiels de cotation des denrées sur les marchés d’intérêt national (MIN). Autre avantage, si un producteur ne peut pas, de façon exceptionnelle, fournir les produits attendus Des chefs cuisiniers sont déjà soucieux de servir des produits frais directement livrés dans leurs cuisines, sans passer par des intermédiaires recommandent "une transition des systèmes alimentaires et agricoles qui épuisent les ressources naturelles vers des systèmes moins gourmands en énergie fossile et moins polluants." Ils posent de fait la question du recentrage de l’investissement public pour instaurer une sécurité alimentaire à long terme. Pour en savoir plus et télécharger le rapport : L quotidien qui fonctionne très bien! » Sécurité alimentaire, des arguments importants en faveur de l’agriculture biologique l'ONU. Verdict sans appel et deParution des rapports des ex- mande de transition vers de nouperts de haut niveau sur la sécu- veaux systèmes agricoles et alimenrité alimentaire (FAO – ONU) taires. Le premier rapport traite de la volatilité des prix des produits e lundi 17 octobre 2011, le alimentaires, le deuxième des régroupe d'experts de haut niveau sur gimes fonciers et investissements la sécurité alimentaire et la nutrition internationaux en agriculture. Dans (HLPE) a présenté ses rapports au le premier rapport sur la volatilité Conseil de sécurité alimentaire de des prix, les experts du HLPE « Un échange http://www.fnab.org/index.php? option=com_content&view=article& id=274:lonu-appelee-a-favoriser-la -transition-vers-une-agriculturedurable-et-ecologiquehlpe&catid=30:actualites-de-labio&Itemid=43 ACTUBIOVAR N°52 Page 8 Anaïs ROBART, apicultrice « Le bio, pas seulement une question de santé » tion reste viable ! Je n’oublie pas que les pertes peuvent parfois aller jusqu’à 30%. Le rendement peut baisser parce qu’on ne traite plus de la même manière les essaims lorsqu’on est en agriculture biologique. Aussi, 2009 a été une année difficile pour moi. Par ailleurs, la réglementation bio impose également de faire analyser (d’un coût de 300 €) certains miels comme le miel de lavande qui est un produit très demandé par les consommateurs. L’achat des produits utilisés pour prévenir la maladie du varroa et autorisés par le cahier des charges, ainsi que la cire bio, revient également plus cher qu’en conventionnel. « Il ne s’agit pas de se developper à tout prix, il faut que l’exploitation reste viable ! » Anaïs Robart est apicultrice au Muy : « Etre en AB, c’est montrer que cette démarche nécessite des efforts pour le producteur et que le consommateur doit le soutenir. » Mais le printemps prochain, j’augmenterai mon cheptel en passant à cent ruches car j’ai la perspective de travailler avec mon voisin, apiculteur depuis trente ans et actuellement en conversion. Nos deux cheptels sont en bio ou en conversion et techniquement, cela devient possible. Son exploitation constituée en GAEC est beaucoup plus grosse que la mienne, et nous allons commencer par collaborer sur un principe d’échange de services. Ce sera une sorte d’essai, en vue de devenir associés au bout d’un an. Après, nous prendrons une décision. D’ici là, je vais investir dans l’achat d’un véhicule et d’une remorque, passer le permis E, grâce aux aides du Plan régional installation. Ces outils me permettront d’assurer les transhumances dans de meilleures conditions. Il faudra aussi envisager de faire l’acquisition d’une grue pour soulever mes ruches qui sont de taille importante. » Des efforts reconnus J « ’ai commencé à faire du miel il y a quelques années, simplement pour le plaisir, avec vingt ruches que j’avais héritées de ma famille. Elles étaient en bon état, je les ai repeuplées petit à petit avec des essaims mais non bio. J’avais l’idée un jour d’en faire mon activité mais pas précisément en agriculture biologique. J’ai 25 ans et je suis titulaire d’un BTS en gestion et protection de la nature. J’ai toujours été sensible à l’alimentation bio pour ma propre consommation, mon père étant déjà dans l’agriculture paysanne. J’ai donc grandi dans ce milieu et souvent accompagné mon père dans des réunions professionnelles. Parallèlement, je faisais des remplacements chez différents producteurs et notamment chez un couple de maraichers près de Draguignan qui m’a un jour convaincue de passer en bio. J’ai rencontré également beaucoup d’apiculteurs qui se trouvaient être dans mes relations, ce qui m’a beaucoup aidé. En 2009, j’ai donc déclaré mon activité et entamé les démarches pour obtenir la certification ainsi qu’une aide avec le crédit d’impôt. Et puis en 2010, je suis passée à soixante-dix ruches dont quarante en production et j’ai pu ainsi bénéficier du statut de cotisante solidaire. » « Pour moi, produire en bio et afficher le label, ce n’est pas seulement une question de santé personnelle. Cela signifie avant tout que c’est une façon de garantir au consommateur – lequel ne me connaît pas- que les moyens que j’ai mis en œuvre sont « propres » et certifiés par un organisme compétent. C’est aussi montrer que cette démarche nécessite des efforts pour le producteur et qu’il faut le soutenir. Je suis très contente d’être en agriculture biologique et je ne le regrette pas, même s’il y a des contraintes. Au début, je ne pensais pas que le fait d’être labélisé pouvait avoir un intérêt commercial si important. Depuis que je suis notifiée à l’Agence Bio, j’ai des appels de toute la France. Au début, je vendais l’essentiel de mon miel en vente sur place avec une partie dans le cadre de parrainages. Progressivement, ma clientèle a évolué et s’est diversifiée avec les AMAP et les magasins. J’espère pouvoir augmenter la vente en demi-gros, multiplier les AMAP et être plus présente sur les foires où le produit est bien valorisé. » L’objectif suivant est de passer à deux-cent ruches fin 2012 début 2013. Ce seuil va me permettre d’atteindre la demi SMI (Surface Minimum d’Installation). Et si Un développement progressif nous tombons d’accord avec mon voisin, je rentrerai dans le GAEC en achetant des parts. Cela représentera « Mon idée est d’avancer étape par étape. Il ne s’agit un gros changement et notamment des transformapas de se développer à tout prix, il faut que l’exploita- ACTUBIOVAR N°52 Page 9 tions dans l’ancienne fromagerie qui me sert de miellerie actuellement. J’y réfléchis sérieusement ; je suis très motivée pour travailler avec eux car ils ont une grande expérience et ce n’est pas que l’aspect matériel qui m’intéresse. Ce sera une chance pour moi car cette miellerie est à mes yeux, exemplaire dans le Var. Et puis plus tard, j’aimerais avoir ma ferme, un lieu de vie qui m’appartiendrait avec plusieurs activités et en tête, cette idée d’autoproduction qui me correspond bien. » Si vous êtes intéressé par ce type de témoignage, le réseau des agriculteurs biologiques en Provence Alpes Côte d'Azur va éditer prochainement le deuxième tome de son livret de témoignages consacré aux productions typiques de nos terroirs en agriculture biologique. Contactez Bio de Provence, téléphone 04 90 84 02 34, [email protected] Petites annonces VISITE DU PREFET DANS NOS EXPLOITATIONS BIO Suite à l’entrevue qui s’est déroulée le 26 juillet dernier en préfecture entre Denis Carel, Président d’Agribiovar et Paul Mourier, Préfet du Var, celui-ci a formulé le souhait d’aller à la rencontre de producteurs en agriculture biologique. Ainsi, une visite sera organisée dans la matinée du mercredi 21 décembre en présence d’élus locaux chez Philippe CAMBON, éleveur caprin installé à Correns puis chez Michèle et Yves GROS, viticulteurs et éleveurs de volailles à Hyères. Cette rencontre sera l’occasion de donner un aperçu concret de ce que représente l’agriculture biologique sur deux territoires varois différents, de rappeler nos principales actions, en matière de développement de l’agriculture biologique à grande échelle au bénéfice de la qualité de l’eau, en matière également de restauration collective. Ce sera aussi et surtout l’occasion de rencontrer des paysans engagés dans une démarche respectueuse de l’environnement et désireux de prendre soin de la santé des consommateurs. Concours régional des chefs bio Toulon. La première édition de la finale régionale des chefs bio de Provence Alpes Côte-d'Azur se déroulera mercredi 15 février 2012 au Lycée des métiers de l’hôtellerie et du tourisme à Toulon. Elle sera organisée par l’association Agribiovar en partenariat avec le collège Emile Thomas à Draguignan et avec l’appui d’étudiants en Licence management des organisations à l’IUT de Draguignan. Cette finale s’adresse aux trois premiers chefs cuisiniers bio 2011 de chaque concours départemental de la région PACA. Les chefs qui défendront les couleurs du Var sont Gemmel Zouggar du collège de l’Esterel à Saint-Raphaël, Christophe Worreth du lycée du Muy, Joseph Feller du lycée du Coudon à Pour la 2e année consécutive, Biobest, spécialiste de la protection biologique, décide de s’associer au Printemps des Poètes et organise un concours de poésie. Cette année le thème est « Avec des yeux d’enfants, raconte-moi une histoire sur la protection biologique intégrée… ». Le concours est doté de 1000 € de prix. Du premier novembre au 31 décembre 2011. Concours de poésie Contact: Marie-Laëtitia Payelle Biobest France 294 rue Roussanne 84100 Orange Tél : 04.32.81.03.96 Fax : 04.32.81.03.98 www.biobest.fr Etiquetage Certains de nos adhérents nous ont rapporté des problèmes de fonctionnement avec leur organisme certificateur, en particulier en ce qui concerne l’étiquetage des produits (exigences de l’organisme certificateur irréalisables techniquement…) Nous vous rappelons qu’Agribio- ACTUBIOVAR N°52 Page 10 Petites annonces var a la capacité de faire remonter ces dysfonctionnement à la FNAB puis à l’INAO qui assure la supervision des contrôles et des organismes certificateurs, et qui peut prendre des mesures en conséquence. Nous vous invitons donc à nous faire part de tout problème que vous pouvez rencontrer avec votre organisme certificateur. Contact: Agribiovar 04 94 50 54 74, [email protected] Recherche essaims Un apiculteur sinistré par les intempéries du mois de novembre est à la recherche d’essaims d’abeilles. Contact : Patrick Pesenti 06 13 41 12 69 Un moulin Bio de plus dans le Var -CROQ JARDIN 2-3 mai à la Roque d’Anthéron -NOEL EN BIO 10-11 décembre Rappel : au Plan de Cuques remboursement des frais de certification -ARTEMISIA 21-23 octobre à Marseille Nous vous rappelons que les frais -SALON DU BIEN ETRE 5-6 de certification à l’agriculture bio- novembre à Marignane logique sont remboursés par le Var Conseil Régional de Provence Alpes Côte d’Azur et l’Europe, pour les agriculteurs/trices à titre -RENCONTRES BIOLOprincipal. Pour cela, vous devez GIQUES "LA VIE AUTREdéposer un dossier à la DDTM du MENT" 14-15 mars à Port GriVar. Si vous avez déjà déposé un maud dossier, n’oubliez pas d’envoyer -SALON DU BIEN-ÊTRE 6 avril chaque année une demande de à Saint Raphael paiement à la DDTM du Var, -RENCONTRES DE SOULEÙ, accompagnée de la facture acquit- FOIRE ARTISANALE, BIO, tée de votre organisme certifica- ÉQUITABLE ET SOLIDAIRE 20 avril à la Farlède teur. Pour plus de renseignements, -SALON BIOLOGIQUE 11 mai n’hésitez pas à contacter Agribio- à Signes var qui vous accompagnera dans la -FETE DU BIO ET DU NATUREL 20- 21 août à Correns réalisation de votre dossier. -MARCHE BIO 12 juin à Aiguines Contact: Agribiovar 04 94 50 54 Vaucluse 74, [email protected] -SALON BIO 5-6 novembre à Caumont sur Durance -FOIRE BIO au mois de décembre à Gargas -SALON DU BIEN ETRE ET DE LA BEAUTE 2 octobre à Jonquières -SALON ECO BIOLOGIQUE 20-21 juin à Piolenc -SALON BIO MABEL NATURE 18-19 juin à Bonnieux -FESTIVAL ETRE ET BIEN ETRE 28-29 mai à Avignon -JOURNEE BIO BIEN ETRE Alpes de Haute Provence ET DEVELOPPEMENT DURABLE 3 mai à Carpentras -FOIRE BIO DE SERRES 28-29 -NATURAVIGNON 12-13 mai à mai à Serres Avignon -FOIRE BIO DU GENEPI 10-11 -SALON BIO ET BIEN ETRE septembre à Embrun DU PRINTEMPS 11 mars à Perthuis Alpes Maritimes Depuis 2011, Le moulin de l’Olivado situé à Salernes est nouvelle- Foires bio en région ment certifié en agriculture biolo- Paca gique. Pression des olives bio à partir de 100 kg et analyse de l’aci- Nous avons dressé une liste des dité de l’huile. manifestations bio (foires et salons) qui se déroulent en région Paca Contact : Christian Olivero, 04 94 toute l’année. Cette liste peut être 70 35 55 complétée par vos propres informations. N’hésitez pas à nous faire savoir si vous avez connaissance Nouvelle adresse d’une foire dans votre secteur ! mail pour Agribiovar Nous vous informons que nous changeons d'adresse mail à compter de ce jour et que désormais vous pourrez nous écrire sur [email protected]. Pour envoyer plus particulièrement un mail à -Stéphane Demaria : [email protected] -Sophie Dragon : [email protected] -Nathalie Gonod, [email protected] L'ancienne boite mail reste activée pendant quelques semaines afin que nous recevions tous les mails envoyés sous l'ancienne adresse ([email protected]). -BIONAZUR 19-21 juin à Nice -SYMPOSIUM INTERNATIONAL D'AROMATHÉRAPIE ET PLANTES MÉDICINALES 1719 avril à Grasses Bouches du Rhône -SALON DU BIEN-ÊTRE ET DE L’EGO 18 avril à Rognac Contact : Agriobiovar 04 94 50 54 74 ou par mail : [email protected] ACTUBIOVAR N°52 Page 11 Agribiovar présente au Forum de l’installation D ernièrement, les Jeunes Agriculteurs ont organisé au Lycée agricole de Hyères pour la 6ème année consécutive leur forum à l’installation et à la transmission, un rendez-vous annuel qui a pour objectif de réunir en un seul lieu et le même jour, tous les interlocuteurs en lien direct avec l’installation : Safer, DDTM, banques, notaires, comptables… Agribiovar tenait également son stand et Sophie Dragon, animatrice de l’association, a pu renseigner un grand nombre de jeunes avec un projet d’installation en agriculture biologique notamment en maraichage, en oléiculture et en petit élevage. Ces personnes souhaitaient obtenir des informations sur la réglementation et les cahiers des charges, les techniques de production, la commercialisation et les aides. Ces prises de contact se sont concrétisées par des rendez-vous pris avec Sophie Dragon directement sur le terrain. Ce forum rencontre chaque année un vif succès. Plus de 200 personnes sont venus durant cette journée. Coût des pollutions agricoles : 54 milliards d’euros par an de la facture d'eau moyenne», explique le document. Cela correspond pour beaucoup d'entre eux à la nécessité d'acheter de l'eau en bouteille ou à l'installation de systèmes de filtration. Les économistes du CGDD évaluent également entre 800 et 2.400 euros par hectare et par an le coût pour assainir l'eau lorsque les captages d'eau potables se trouvent en zone d'agriculture conventionnelle. Le traitement plus cher que la prévention Selon le Commissariat général au développement durable, le traitement de l'eau pour éliminer les excédents de rejets polluants agricoles coûterait au moins cinquantequatre milliards d'euros par an. C'est ce que coûte chaque année le traitement de l'eau pour éliminer les excédents de rejets polluants agricoles: engrais azotés et pesticides. Une facture particulièrement salée qui pèse notamment sur les ménages selon une étude effectuée par le CGDD (Commissariat général au développement durable), publiée il y a quelques jours. «Pour les ménages des localités les plus polluées, ces dépenses supplémentaires pourraient atteindre 494 euros par an soit un surcoût de près de 140% La qualité de l'eau en France montre globalement une très nette régression des pollutions industrielles domestiques et urbaines depuis la création des agences de l'eau il y a quarante ans. Mais «elle montre un accroissement des pollutions agricoles et d'élevage essentiellement sur les nitrates et pesticides sauf dans certaines régions», note encore le CGDD. Ce document ne fait que confirmer le rapport de la cour des comptes publié en 2010 sur le même sujet. Les magistrats expliquaient alors leurs doutes quant à «la capacité de la France d'atteindre dès 2015 les objectifs qu'elle s'est assignée sauf à ce que des améliorations y soient rapidement apportées». La Cour des comptes est d'autant plus sévère qu'elle rappelle qu'en Bavière ou au Danemark des actions préventives ont permis de réduire de 30% les consommations d'azote et de pesticides au grand bénéfice de la qualité des eaux. Des mesures qui ressemblent à s'y méprendre à ce qui se fait dans les Vosges ou à Évian pour protéger les sources. Là où ces pays ont opté pour des mesures préventives la France reste essentiellement sur du curatif. Or, rappelle la cour, ce type de traitement est 2,5 fois plus coûteux au mètre cube traité que la prévention, sans pour autant améliorer la qualité de la ressource. Quand au CGDD, il enfonce le clou en rappelant que si l'idée nous prenait de vouloir dépolluer les stocks d'eaux souterraines, autrement dit les nappes phréatiques, alors la facture «serait supérieure à 522 milliards d'euros». La réaction lue sur Terre-net : « Véritables plaidoyers contre les pratiques agricoles conventionnelles, comment se fait-il que les résultats publiés de l'étude ne fassent pas davantage réagir, même si ils n’engagent que les auteurs? » Source : Le Figaro 25 10 11 Pour télécharger le rapport du CGDD : http://www.developpementdurable.gouv.fr/IMG/pdf/ ED52.pdf ACTUBIOVAR N°52 Page 12 Outils de communication Cabas en toile de jute: 38x40x12 cm :25 € les 10. Sachets en amidon de maïs : fin de fabrication!! Nous ne vendons plus que des sachets en papier Kraft. Sachets en papier Kraft Favry: nouvelle fabrication, avec inscription « Bio local c’est l’idéal » et « Bio et tellement plus » et logo Européen: 1000 sacs par carton, sac pour 1 kg, 15 € pour les adhérents, 25 € pour les non adhérents et les magasins. Autocollants Européen: logo Bio La vente va être également abandonnée !! Banderole « agriculture biologique » : Pour plus de visibilité sur les foires, marchés, salon… Support bâche + œillets de fixation tous les 50 cm. Format 2 * 0,8 m, « agriculture biologique » + logo AB + logo UE Prix TTC : 32 euros l'unité . Concernant les panneaux AB bois, les panneaux couleur « Ici on produit bio », Bio de Provence est en rupture de stock. Les subventions attendues permettront de lancer de nouvelles commandes début 2012. Il faudra compter sur une livraison en février mars. Contact: Agribiovar, 04 94 50 54 74 AGRIBIOVAR 11 RUE PIERRE CLEMENT 83300 DRAGUIGNAN Téléphone 04 94 50 54 74 04 94 50 54 51 Fax E-mail agribiovar@[email protected] Retrouvez nous sur le web! web www.bio-provence.org Avec le soutien de: Les Paysans Bio du Var