Document - Les agriculteurs Bio de PACA

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Document - Les agriculteurs Bio de PACA
Actubiovar
Les Paysans
Le bulletin d’information du Var
n°52
Décembre 2011—
2011—Janvier 2012
LES COMPOSTS
A L'USAGE DE LA FILIERE
DE PRODUCTION AGRICOLE BIOLOGIQUE
Egalement dans ce
numéro
L’enherbement
5
et la vigne
Du champ à
l’assiette
6
Anaïs Robart,
8
apicultrice
De septembre 2011 à décembre 2012, la mission d’animation de la filière Compostage met en œuvre un programme d’actions techniques, soutenu par l’ADEME et
la Région PACA. Le programme vise à dynamiser les filières régionales, sur les
thèmes suivants : maitrise de la qualité des matières premières (boues, déchets
verts, ordures ménagères résiduelles, …), maitrise de l’offre de compost : caractérisation des produits, bases de préconisations agronomiques, adaptation des produits aux besoins des utilisateurs.
Les modalités de ce programme privilégient les échanges entre les acteurs, institutions et experts de la filière, lors de 4 journées techniques (lire ci-contre) et de 2
groupes de travail. Un module de formation spécialisée sera par ailleurs proposé
au personnel des plateformes chargés du contrôle de qualité des composts et de
l’information des utilisateurs.
La seconde journée du 15 novembre dernier portait sur « Les composts à l’usage
de la filière de production agricoles biologique ». Organisée par Orgaterre et le
GERES dans le cadre de leur mission d’animation de la filière compostage en
Provence Alpes Côte d’Azur, cette journée visait à faire l’état des lieux de la filière
compost à travers les besoins des agriculteurs et l’offre des différents fournisseurs.
Les conférences, qui se passaient au GRAB à Avignon, ont permis d’entendre tour
à tour « la demande des agriculteurs biologiques » d’un côté, et de l’autre « l’offre
des fournisseurs ». Voici un petit résumé des interventions:
Zoom sur les besoins en compost de la filière maraîchère biologique – par Hélène
VEDIE, GRAB
Le maraîchage est une production qui nécessite des apports en matière organique particulièrement importants. En effet, les cycles de production sont généralement courts et impliquent souvent plusieurs rotations par an. Le travail du sol intensif et l’usage éventuel de la
Petites annonces
9
Le coût
des pollutions
agricoles
11
Programme
d’actions techniques
2011-2012
La première journée s’est déroulée au mois d’octobre sur le
thème « Maitrise de la qualité
des intrants/composts de
boue. Les deux dernières journées sont programmées en
2012. La troisième, le 7 février
« Maitrise de la qualité des
intrants/composts des déchets
verts, de biodéchets. La dernière, le 16 octobre « Les
usages et débouchés des composts ».
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solarisation favorisent la minéralisation de la matière organique
(MO). Or, les besoins en nutriments sont particulièrement importants en culture maraîchère.
Par ailleurs, le passage répété
d’engins entraine une dégradation
de la structure du sol. En agriculture biologique plus particulièrement, les apports de MO sont à la
base de l’entretien de la fertilité du
sol :
Les besoins en
nutriments sont
particulièrement
importants en
culture
maraîchère.
-Les apports de MO sont une
source essentielle de nutriments
pour les êtres vivants du sol et les
cultures (peu de restitutions par
les résidus de culture en maraîchage)
-L’entretien des stocks de C et N
du sol assure une libération continue de nutriments (mécanisme
efficient pour la nutrition de cultures longues par exemple)
-Les apports de MO améliorent
généralement les propriétés physiques (structure, stabilité structurale…), chimiques (pH, réserves
en éléments nutritifs…) et biologiques (activité microbienne…)
du sol.
La région méditerranéenne présente quelques particularités en
termes de gestion de la MO :
-Les sols sont à dominante calcaire : la MO y est donc
« protégée » et le phosphore y est
moins disponible.
-La région possède peu d’élevages
et les ressources en MO brutes
sont limitées
-Les producteurs sont globale-
ment peu équipés pour l’épandage
et ont souvent recours à des produits du commerce.
Quels besoins en compost en
arboriculture ? – Par Gilles
LIBOUREL, GRAB
En arboriculture, le raisonnement
des apports de compost est différent selon que l’on se trouve en
situation de plantation ou en en- arboriculture qu’en cultures annuelles (plus de restitutions et
tretien de verger adulte.
moins d’exportations).
A la plantation, on réalise les L’utilisation du compost en
apports en fonction des besoins viticulture – par Marc CHOidentifiés par les observations et VELON, GRAB
les analyses. L’incorporation peut
être profonde, à condition que le L’emploi du compost cherche à
compost soit mûr. En effet, répondre à deux objectifs : la
l’incorporation d’un compost trop production d’humus stable à long
jeune en profondeur risque d’en- terme (effet amendement) et la
trainer des fermentations néfastes stimulation de la vie microbienne
lors de sa dégradation en condi- associée à une libération d’élétions anaérobies. Un apport de ments nutritifs (effet « engrais
compost mûr en surface peut retard »). Avant la plantation, on
amener un effet « mulch » intéres- apportera de préférence un comsant. Attention cependant aux post mûr, bien décomposé et
« faims d’azote » qu’il peut provo- donc pauvre en azote. La quantité
quer : dans le cas de sols pauvres, apportée devra être raisonnée en
il faudra effectuer une correction fonction des analyses de sol. Géà l’aide d’un engrais organique. Si néralement, elle variera entre 8 et
en revanche le sol présente un 20 t/ha pour des parcelles normaexcès d’éléments fertilisants, le lement pourvues en MO et entre
mulch pourra atténuer l’excès de 20 et 60 t/ha pour les parcelles
vigueur. Le tout est donc de trou- pauvres. Sur la vigne en place, des
ver le bon compromis.
apports d’entretien viseront à
maintenir ou redresser le stock
Sur verger adulte, la situation va d’humus et à entretenir le potendépendre des contraintes hy- tiel fertilisant du sol (engrais redriques et des pratiques de travail tard). On préfèrera donc généraledu sol et d’enherbement. Par ment un compost jeune.
exemple sur verger irrigué, enherbé entre les rangs et dont le sol est Les effets d’un apport de comtravaillé sur le rang, le taux de post de déchets verts et
MO aura tendance à augmenter d’autres amendements orgaou se stabiliser entre les rangs niques sur les propriétés d’un
mais à diminuer sur le rang à sol maraîcher – Sophie DRAcause des brassages fréquents et GON, Agribiovar
de l’irrigation. Dans ce cas l’apport de composts jeunes Entre 1995 et 2009, la SERAIL
(particulièrement en sol calcaire) (station expérimentale légumière
de fumier de mouton (riche en en Rhône Alpes) a mené un essai
potassium) est recommandé pour visant à comparer les effets de
favoriser l’activité biologique sur différents amendements orgale rang. Il peut aussi être intéres- niques sur les propriétés d’un sol
sant de transférer la MO accumu- maraîcher. Plusieurs produits ont
lée entre les rangs (résidus de été testés : un compost de déchets
fauche et de taille) sur le rang.
verts (DV), un compost d’écorces
Les besoins en compost sont enrichi en fumier de volailles, un
toutefois moins importants en compost de tourteaux de café
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enrichi en fumier de mouton (Végéthumus), un fumier de
bovin frais et un fumier de bovin déshydraté (granulés).
Les résultats permettent de distinguer trois groupes de produits
parmi les amendements testés :
-les produits «stables » (compost de DV et d’écorces) qui ont
tendance à augmenter le stock de MO du sol mais stimulent
peu l’activité microbienne,
-les produits plus rapidement dégradables (fumiers frais et
déshydraté), qui stimulent la vie microbienne du sol mais agissent peu sur le stock de MO,
-le compost de tourteaux de café qui a un comportement intermédiaire.
Synthèse des résultats :
Fumier de
bovin
Taux d'humus du
sol
Biomasse microbienne
Minéralisation C
Minéralisation N
pH
Fumier déshydraté
Compost de
DV
Compost
d'écorces enrichi
Compost de
tourteaux de
café enrichi
+
+
++
++
+
++
++
+
+
++
++
+
0
++
+
0
+
+
+
+
+
+
+
+
+
CEC*
+
+
++
++
+
Etat structural
+
+
+
+
+
Stabilité structurale
(++)
(++)
(+)
(+)
(+)
Résistance au compactage
+
Non testé
+
Non testé
0
++
++
++
++
+
+
+
0
++
++
Réserve utile
Effet fertilisant (N)
0 : pas d’effet par rapport au témoin
+ : effet positif par rapport au témoin
++ : effet très positif par rapport au témoin
( ) : effet non statistiquement significatif (tendance)
* CEC : capacité d’échange cationique
Les préconisations d’utilisation doivent être réalisées au regard du type de sol, du système de culture et de la
problématique rencontrée. De manière générale, on peut néanmoins conseiller d’associer l’utilisation de produits stables comme le compost de DV et de produits plus fermentescibles comme le fumier afin de bénéficier
de leurs effets complémentaires. Dans la mesure du possible, les amendements rapidement dégradables seront
apportés chaque année (effet intense mais peu durable dans le temps). Les produits plus stables pourront être
apportés tous les deux à quatre ans.
Détail des résultats disponibles à la demande auprès d’Agribiovar.
Production de composts utilisables en agriculture biologique en PACA – Alexia HERBEAUD,
GERES
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En 2005 et 2006, le GERES a mené une enquête pour évaluer les quantités et la qualité des composts produits en région
PACA. Celle-ci montre que la majorité des composts produits en PACA sont issus de déchets municipaux (64 % des
tonnages produits). La production annuelle de compost en région s’élève à 196 120 t. Notons que les composts de
déchets végétaux et de fumiers sont les seuls à être utilisés en agriculture biologique.
Les marchés des composts étant très localisés, en général sur un
rayon de moins de 100 km, l’adéquation de l’offre et de la demande est très dépendante du contexte local. Les filières agricoles réclament l’organisation de véritables logistiques de commercialisation comprenant la commande, la livraison, l’épandage
et le suivi agronomique. Certains distributeurs d’agrofournitures
y seraient prêts si les produits présentent des garanties suffisantes.
D’un point de vu économique, la valeur marchande des composts dépend bien sûr de leurs composants d’origine :
La totalité du dossier « le marché des composts en PACA » et les diaporamas des interventions
sont disponible sur Internet : http://www.ademe.fr/paca/actualites-agenda.asp ou à la demande .
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L’enherbement et la vigne,
une clé dans la conversion
préparation du sol et un entretient
régulier (2 à 4 tontes par an).
Le passage d’un vignoble de la
viticulture conventionnelle ou
raisonnée à la viticulture biologique entraîne parfois de grands
bouleversements dans les pratiques notamment avec la pratique de l’enherbement
D
versements dans les pratiques. Un
des principaux changements est
l’enherbement. Celui-ci consiste à
maintenir et à entretenir un couvert
végétal, naturel ou semé, entre les
rangs et autour de la parcelle. Il
peut être temporaire ou permanent,
implanté tous les rangs ou non.
L’enherbement
temporaire
(déconseillé avant trois ans sur de
jeunes plants) présente en hiver,
pendant le plein repos végétatif, des
avantages : c’est une manière de
lutter contre l’érosion et contre le
ruissellement tout en améliorant la
porosité et la perméabilité du sol.
Par ailleurs, il maintient la structure
du sol, ce qui est un plus pour le
passage du tracteur. C’est une
source de matière organique fraîche
au moment de sa destruction au
printemps ô combien importante
en agriculture biologique. On ne
constate pas de concurrence hydrique si l’enherbement est bien
raisonné. A noter toutefois que
durant la conversion, la vigne devra
s’adapter à ces nouvelles conditions
de culture et il se peut que l’on
observe une réduction de la vigueur
si l’enherbement est mal géré.
eux journées de formation ont
été consacrées ce mois-ci à la viticulture biologique. Organisée par
Agribiovar, cette session s’adressait
aux viticulteurs en projet de conversion. Elle a réuni salariés, propriétaires ou en devenir, désireux
d’acquérir les connaissances de
base pour cultiver la vigne en agriculture biologique. Sophie DRAGON d’Agribiovar est intervenue
pour parler du cadre réglementaire,
des démarches pour passer en bio,
les aides et les contrôles. Mathieu
Combier, Thomas Rospars et
Claire Bontemps techniciens en
viticulture à la Chambre d’agriculture du Var ont exposé tour à tour
les méthodes de protection de la
vigne, contre les principaux ravageurs et maladies, en viticulture
biologique, un état des lieux du
projet du cahier des charges européen pour la vinification, et enfin
les principes d’enherbement et le Répercussions sur le vin
travail du sol en viticulture biologique.
L’enherbement permanent peut
être recommandé dans le but très
précis de limiter la vigueur de la
Avantages
vigne qui tend à développer plus de
Le passage d’un vignoble de la problèmes sanitaires. L’herbe enviticulture conventionnelle ou tretenue peut aussi assécher les sols
raisonnée à la viticulture biologique hydromorphes. Il conviendra de
entraîne parfois de grands boule- prévoir le coût des semences, de la
Les autres influences de l’enherbement, et non des moindres, sont sur
les caractéristiques du vin luimême. Le plus souvent, le degré
alcoolique potentiel augmente et
l’acidité des moûts diminue. Pour
les vins rouges, on constate une
augmentation des composés phénoliques, du goût fruité et de l’aromatique. Pour les vins blancs, on
note peu d’écarts mais les vins ont
des profils aromatiques différents.
En revanche si l’enherbement est
mal géré, on risquera une baisse
trop importante de vigueur, une
diminution de la teneur en azote
des moûts, une fermentation languissante, une possible augmentation de l’acidité volatile et d’oxydation. Enfin dans ce cas-là, les cépages blancs seront plus sensibles
que les rouges.
Lutter contre
l’érosion et
contre le
ruissellement
La recherche
Dans ce domaine, la recherche
travaille toujours en multipliant les
essais selon les territoires. Des
techniques sont à l’essai en région
PACA, comme l’utilisation du
mulch ou BRF (bois raméal fragmenté) posé sur le sol. Les buts de
ce procédé sont divers : protéger le
sol de l’érosion, améliorer la portance du sol et fertiliser en apportant de la matière organique. Or
c’est une technique très coûteuse
(5000 € par hectare à l’année) et qui
n’a pas encore fait ses preuves.
Autre technique à l’ordre du jour
mais non probante, le désherbage
thermique qui élimine au moment
de la destruction, la partie aérienne
de l’enherbement grâce à un brûleur à gaz. Le coût de l’ordre de 500
à 600 € par hectare et par an est
aussi important. Enfin des essais
d’enherbement dits « peu concurrentiel sous le rang » sont aujourd’hui à l’essai. Le principe est réalisé
à base de trois espèces différentes
sur différents terroirs. Dans le Var,
c’est la piloselle qui est testée mais
nouveau problème, cette espèce a
du mal à s’implanter et aurait un
faible pouvoir couvrant.
tout en
améliorant la
porosité et la
perméabilité du
sol.
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Du champ à l’assiette,
les collèges s’ouvrent à de nouvelles pratiques
mentaires dans les établissements.
« Agribio Provence est pour nous
l’interlocuteur idéal, explique Colette Stangret gestionnaire au collège des pins d’Alep à Toulon et
qui travaille avec la SCIC depuis 4
ans. Cela nécessite d’être bien
organisé, de prévoir à l’avance et de
bien se parler».
« Nous avons
besoin d’une
logique de
partenariat
Capacité face à la demande
entre
producteurs et
collèges »
Une vingtaine de collèges sont déjà dans la course aux circuits courts et
produits locaux bio.
Le 30 novembre dernier, le
Conseil Général a repris son
bâton de pèlerin. Maintenant
son cap, les services de l’Agriculture et du développement
rural, des Collèges et de l’Education ont voulu interpeller
cette fois-ci les producteurs et
les gestionnaires des collèges
de l’ouest du département.
Informer tout en prêchant la
bonne parole, telle était la teneur de cette rencontre dans le
but d’inciter les acteurs à développer des pratiques d’achat
direct en circuits courts.
S
ervir aux élèves des produits
frais et de qualité est une des priorités de la politique du Conseil
Général (CG 83); pour éduquer
nos jeunes citoyens au goût et pour
leur faire connaitre le territoire où
ils vivent, pour valoriser les produits locaux et ouvrir de nouveaux
débouchés pour l’agriculture locale, avec « l’espoir de voir de
jeunes producteurs s’installer et de
préserver les terres fertiles face à la
pression du foncier» souligne
Estelle Martin directrice de l’Agriculture et du développement durable.
Fort d’une réglementation qui va
dans ce sens, le CG83 veut démontrer aux gestionnaires et chefs
cuisiniers des collèges que l’heure
de changer les pratiques a sonné : «
Le décret du 25 août 2011 introduit
désormais le critère d’achat direct
dans le code des marchés publics
(1). Il est possible maintenant
d’acheter en direct sur le mode des
circuits courts si le volume d’achat
de 4000 € par an n’est pas dépassé »
explique Valérie Capobianco directrice des Marchés au CG83.
Pôle Bio à Salernes
Une vingtaine de collèges qui l’ont
bien compris, sont déjà dans la
course. L’association Agribiovar
via la SCIC (société coopérative
d’intérêt collectif) Agribio Provence a en effet livré sur la période
de janvier à juin 2011, 5,6 tonnes
de produits issus d’exploitations
bio varoises dans les cantines des
collèges, soit 21 500 euros de
commandes enregistrées. Stéphane
Demaria responsable de la RHD
(restauration hors domicile) et
cheville ouvrière de la SCIC, accompagne depuis 2004 les cuisiniers et les gestionnaires dans leurs
commandes, mais aussi dans l’élaboration des menus à partir de
produits bio. Le Pôle bio implanté
à Salernes en partenariat avec la
Cobionat permet de centraliser les
achats, d’organiser les livraisons et
l’acheminement des produits ali-
Pour l’heure, Agribiovar répond à
40% des demandes des collèges du
Var. « Un taux que Stéphane Demaria voudrait voir progresser : « Il
faudrait maintenant que nous
passions à une étape supérieure.
Nous avons besoin qu’une logique
de partenariat entre producteurs et
collèges se mette en place, que
nous puissions planifier les besoins
des collèges afin de les mettre en
adéquation avec le potentiel des
producteurs et programmer en
amont les productions. Nous
connaissons des agriculteurs qui
sont prêts à dédier leur production
à la restauration collective, mais à
condition qu’ils sachent où ils vont
». En entrainant dans son sillage les
producteurs en conventionnel
désireux de passer en bio et ceux
qui sont en conversion mais ne
peuvent pas encore commercialiser
avec le label AB, Agribio Provence
serait en capacité de répondre aux
demandes des collèges à une plus
grande échelle. Enfin, autre façon
de rendre le système plus performant et sécurisé serait d’établir
pour chaque filière, produit par
produit, un calendrier de production pour assurer un approvisionnement saisonnier, à une cadence
régulière.
Changer les habitudes d’achats
Du côté des collèges, quelques
gestionnaires et chefs cuisiniers
s’interrogent non sans quelques
réticences. Principal souci invoqué,
les finances et le prix. La part des
recettes des cantines des collèges
consacrée à financer le surcoût du
bio est de 2,5%. « Le Conseil Général couvre une grande partie de
ce surcoût. Mais ce n’est pas suffi-
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sant, explique Colette Stangret. Il
faudrait augmenter ce taux. Dans
notre collège, nous avons dû puiser
dans nos fonds de réserves cette
année. Si on veut jouer le jeu, on ne
peut pas faire autrement ». Le
CG83 reconnait que le démarrage
du programme n’est qu’à ses débuts et qu’une évaluation sera sans
doute nécessaire pour réajuster ce
financement. Reste à changer les
habitudes d’achats. Les gestionnaires ont l’habitude de passer par
des groupements, solution simple
et bien rodée.
Utiliser les circuits courts implique
une autre méthode de travail, plus
de proximité entre le client voire le
consommateur et le producteur.
Quelques chefs cuisiniers soucieux
de servir des produits frais directement livrés dans leurs cuisines,
sans intermédiaire ou quelconques
frigos, se sont lancés dans cette
aventure humaine. Stéphane Mazza chef de cuisine au collège Jean
Giono au Beausset témoigne que
les relations qu’il a tissées depuis
quelques années avec un producteur voisin font merveille. « C’est à
nous de faire nos menus en fonc-
tion de ce que l’agriculteur a de
disponible dans son champ. On
essaye de voir ce qu’il est possible
de faire ou ne pas de faire, c’est un
échange quotidien qui fonctionne
très bien ».
–pour des raisons climatiques par
exemple, les autres producteurs
peuvent assurer et compenser
l’approvisionnement afin que le
restaurant scolaire soit livré en
temps et en heure.
Mutualiser et optimiser
(1) le décret du 25 août 2011
introduit un nouveau critère de
sélection des offres dans le code
des marchés publics (art. 53 du
CMP) : « Les performances en
matière de développement des
approvisionnements directs de
produits de l'agriculture ».
Du côté des producteurs, le regroupement qui fait la force
d’Agribio Provence permet de
massifier et mutualiser le transport
en gardant des prix raisonnables.
Pour faciliter le travail comptable
et administratif, la SCIC prend en
charge la facturation qui sinon
serait complexe et multiple quand,
par exemple, les carottes sont
fournies par un producteur et les
pommes de terre par un autre. Par
ailleurs, si une programmation
conjointe des commandes et des
productions est mise en place, sur
du moyen ou du long terme, les
prix peuvent être lissés, indépendamment des cours officiels de
cotation des denrées sur les marchés d’intérêt national (MIN).
Autre avantage, si un producteur
ne peut pas, de façon exceptionnelle, fournir les produits attendus
Des chefs cuisiniers sont déjà
soucieux de servir des produits
frais directement livrés dans
leurs cuisines, sans passer par
des intermédiaires
recommandent "une transition des
systèmes alimentaires et agricoles
qui épuisent les ressources naturelles vers des systèmes moins
gourmands en énergie fossile et
moins polluants."
Ils posent de fait la question du
recentrage de l’investissement
public pour instaurer une sécurité
alimentaire à long terme.
Pour en savoir plus et télécharger le rapport :
L
quotidien qui
fonctionne très
bien! »
Sécurité alimentaire,
des arguments importants en faveur
de l’agriculture biologique
l'ONU. Verdict sans appel et deParution des rapports des ex- mande de transition vers de nouperts de haut niveau sur la sécu- veaux systèmes agricoles et alimenrité alimentaire (FAO – ONU) taires.
Le premier rapport traite de la
volatilité des prix des produits
e lundi 17 octobre 2011, le alimentaires, le deuxième des régroupe d'experts de haut niveau sur gimes fonciers et investissements
la sécurité alimentaire et la nutrition internationaux en agriculture. Dans
(HLPE) a présenté ses rapports au le premier rapport sur la volatilité
Conseil de sécurité alimentaire de des prix, les experts du HLPE
« Un échange
http://www.fnab.org/index.php?
option=com_content&view=article&
id=274:lonu-appelee-a-favoriser-la
-transition-vers-une-agriculturedurable-et-ecologiquehlpe&catid=30:actualites-de-labio&Itemid=43
ACTUBIOVAR N°52
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Anaïs ROBART, apicultrice
« Le bio, pas seulement une question de santé »
tion reste viable ! Je n’oublie pas que les pertes peuvent
parfois aller jusqu’à 30%. Le rendement peut baisser
parce qu’on ne traite plus de la même manière les
essaims lorsqu’on est en agriculture biologique. Aussi,
2009 a été une année difficile pour moi. Par ailleurs, la
réglementation bio impose également de faire analyser
(d’un coût de 300 €) certains miels comme le miel de
lavande qui est un produit très demandé par les consommateurs. L’achat des produits utilisés pour prévenir la maladie du varroa et autorisés par le cahier des
charges, ainsi que la cire bio, revient également plus
cher qu’en conventionnel.
« Il ne s’agit pas
de se developper
à tout prix,
il faut que
l’exploitation
reste viable ! »
Anaïs Robart est apicultrice au Muy : « Etre en AB,
c’est montrer que cette démarche nécessite des efforts
pour le producteur et que le consommateur doit le
soutenir. »
Mais le printemps prochain, j’augmenterai mon cheptel en passant à cent ruches car j’ai la perspective de
travailler avec mon voisin, apiculteur depuis trente ans
et actuellement en conversion. Nos deux cheptels sont
en bio ou en conversion et techniquement, cela devient possible. Son exploitation constituée en GAEC
est beaucoup plus grosse que la mienne, et nous allons
commencer par collaborer sur un principe d’échange
de services. Ce sera une sorte d’essai, en vue de devenir
associés au bout d’un an. Après, nous prendrons une
décision. D’ici là, je vais investir dans l’achat d’un
véhicule et d’une remorque, passer le permis E, grâce
aux aides du Plan régional installation. Ces outils me
permettront d’assurer les transhumances dans de
meilleures conditions. Il faudra aussi envisager de faire
l’acquisition d’une grue pour soulever mes ruches qui
sont de taille importante. »
Des efforts reconnus
J
« ’ai commencé à faire du miel il y a quelques années,
simplement pour le plaisir, avec vingt ruches que
j’avais héritées de ma famille. Elles étaient en bon état,
je les ai repeuplées petit à petit avec des essaims mais
non bio. J’avais l’idée un jour d’en faire mon activité
mais pas précisément en agriculture biologique. J’ai 25
ans et je suis titulaire d’un BTS en gestion et protection
de la nature. J’ai toujours été sensible à l’alimentation
bio pour ma propre consommation, mon père étant
déjà dans l’agriculture paysanne. J’ai donc grandi dans
ce milieu et souvent accompagné mon père dans des
réunions professionnelles. Parallèlement, je faisais des
remplacements chez différents producteurs et notamment chez un couple de maraichers près de Draguignan qui m’a un jour convaincue de passer en bio. J’ai
rencontré également beaucoup d’apiculteurs qui se
trouvaient être dans mes relations, ce qui m’a beaucoup aidé. En 2009, j’ai donc déclaré mon activité et
entamé les démarches pour obtenir la certification
ainsi qu’une aide avec le crédit d’impôt. Et puis en
2010, je suis passée à soixante-dix ruches dont quarante en production et j’ai pu ainsi bénéficier du statut
de cotisante solidaire. »
« Pour moi, produire en bio et afficher le label, ce n’est
pas seulement une question de santé personnelle. Cela
signifie avant tout que c’est une façon de garantir au
consommateur – lequel ne me connaît pas- que les
moyens que j’ai mis en œuvre sont « propres » et
certifiés par un organisme compétent. C’est aussi
montrer que cette démarche nécessite des efforts pour
le producteur et qu’il faut le soutenir. Je suis très
contente d’être en agriculture biologique et je ne le
regrette pas, même s’il y a des contraintes. Au début, je
ne pensais pas que le fait d’être labélisé pouvait avoir
un intérêt commercial si important. Depuis que je suis
notifiée à l’Agence Bio, j’ai des appels de toute la
France. Au début, je vendais l’essentiel de mon miel en
vente sur place avec une partie dans le cadre de parrainages. Progressivement, ma clientèle a évolué et
s’est diversifiée avec les AMAP et les magasins. J’espère pouvoir augmenter la vente en demi-gros, multiplier les AMAP et être plus présente sur les foires où le
produit est bien valorisé. »
L’objectif suivant est de passer à deux-cent ruches fin
2012 début 2013. Ce seuil va me permettre d’atteindre
la demi SMI (Surface Minimum d’Installation). Et si
Un développement progressif
nous tombons d’accord avec mon voisin, je rentrerai
dans le GAEC en achetant des parts. Cela représentera
« Mon idée est d’avancer étape par étape. Il ne s’agit un gros changement et notamment des transformapas de se développer à tout prix, il faut que l’exploita-
ACTUBIOVAR N°52
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tions dans l’ancienne fromagerie qui me sert de miellerie actuellement. J’y réfléchis sérieusement ; je suis
très motivée pour travailler avec eux car ils ont une
grande expérience et ce n’est pas que l’aspect matériel
qui m’intéresse. Ce sera une chance pour moi car cette
miellerie est à mes yeux, exemplaire dans le Var. Et
puis plus tard, j’aimerais avoir ma ferme, un lieu de vie
qui m’appartiendrait avec plusieurs activités et en tête,
cette idée d’autoproduction qui me correspond bien. »
Si vous êtes intéressé par ce type de témoignage,
le réseau des agriculteurs biologiques en Provence Alpes Côte d'Azur va éditer prochainement le deuxième tome de son livret de témoignages consacré aux productions typiques de
nos terroirs en agriculture biologique. Contactez
Bio de Provence, téléphone 04 90 84 02 34, [email protected]
Petites annonces
VISITE DU PREFET
DANS
NOS EXPLOITATIONS
BIO
Suite à l’entrevue qui s’est déroulée le 26 juillet dernier en préfecture entre Denis Carel, Président
d’Agribiovar et Paul Mourier,
Préfet du Var, celui-ci a formulé le
souhait d’aller à la rencontre de
producteurs en agriculture biologique.
Ainsi, une visite sera organisée
dans la matinée du mercredi 21
décembre en présence d’élus locaux chez Philippe CAMBON,
éleveur caprin installé à Correns
puis chez Michèle et Yves GROS,
viticulteurs et éleveurs de volailles
à Hyères.
Cette rencontre sera l’occasion de
donner un aperçu concret de ce
que représente l’agriculture biologique sur deux territoires varois
différents, de rappeler nos principales actions, en matière de développement de l’agriculture biologique à grande échelle au bénéfice
de la qualité de l’eau, en matière
également de restauration collective.
Ce sera aussi et surtout l’occasion
de rencontrer des paysans engagés
dans une démarche respectueuse
de l’environnement et désireux de
prendre soin de la santé des consommateurs.
Concours régional
des chefs bio
Toulon.
La première édition de la finale
régionale des chefs bio de Provence Alpes Côte-d'Azur se déroulera mercredi 15 février 2012 au
Lycée des métiers de l’hôtellerie et
du tourisme à Toulon. Elle sera
organisée par l’association Agribiovar en partenariat avec le collège Emile Thomas à Draguignan
et avec l’appui d’étudiants en Licence management des organisations à l’IUT de Draguignan. Cette
finale s’adresse aux trois premiers
chefs cuisiniers bio 2011 de chaque
concours départemental de la
région PACA. Les chefs qui défendront les couleurs du Var sont
Gemmel Zouggar du collège de
l’Esterel à Saint-Raphaël, Christophe Worreth du lycée du Muy,
Joseph Feller du lycée du Coudon à
Pour la 2e année consécutive,
Biobest, spécialiste de la protection
biologique, décide de s’associer au
Printemps des Poètes et organise
un concours de poésie. Cette année
le thème est « Avec des yeux d’enfants, raconte-moi une histoire sur
la protection biologique intégrée…
». Le concours est doté de 1000 €
de prix.
Du premier novembre au 31 décembre 2011.
Concours de poésie
Contact: Marie-Laëtitia Payelle
Biobest France 294 rue Roussanne
84100 Orange Tél : 04.32.81.03.96
Fax : 04.32.81.03.98
www.biobest.fr
Etiquetage
Certains de nos adhérents nous ont
rapporté des problèmes de fonctionnement avec leur organisme
certificateur, en particulier en ce
qui concerne l’étiquetage des produits (exigences de l’organisme
certificateur irréalisables techniquement…)
Nous vous rappelons qu’Agribio-
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Petites annonces
var a la capacité de faire remonter
ces dysfonctionnement à la FNAB
puis à l’INAO qui assure la supervision des contrôles et des organismes certificateurs, et qui peut
prendre des mesures en conséquence.
Nous vous invitons donc à nous
faire part de tout problème que
vous pouvez rencontrer avec votre
organisme certificateur.
Contact: Agribiovar 04 94 50 54
74, [email protected]
Recherche essaims
Un apiculteur sinistré par les intempéries du mois de novembre est
à la recherche d’essaims d’abeilles.
Contact : Patrick Pesenti 06 13 41
12 69
Un moulin Bio de plus
dans le Var
-CROQ JARDIN 2-3 mai à la
Roque d’Anthéron
-NOEL EN BIO 10-11 décembre
Rappel :
au Plan de Cuques
remboursement des
frais de certification -ARTEMISIA 21-23 octobre à
Marseille
Nous vous rappelons que les frais -SALON DU BIEN ETRE 5-6
de certification à l’agriculture bio- novembre à Marignane
logique sont remboursés par le
Var
Conseil Régional de Provence
Alpes Côte d’Azur et l’Europe,
pour les agriculteurs/trices à titre -RENCONTRES BIOLOprincipal. Pour cela, vous devez GIQUES "LA VIE AUTREdéposer un dossier à la DDTM du MENT" 14-15 mars à Port GriVar. Si vous avez déjà déposé un maud
dossier, n’oubliez pas d’envoyer -SALON DU BIEN-ÊTRE 6 avril
chaque année une demande de à Saint Raphael
paiement à la DDTM du Var, -RENCONTRES DE SOULEÙ,
accompagnée de la facture acquit- FOIRE ARTISANALE, BIO,
tée de votre organisme certifica- ÉQUITABLE ET SOLIDAIRE
20 avril à la Farlède
teur.
Pour plus de renseignements, -SALON BIOLOGIQUE 11 mai
n’hésitez pas à contacter Agribio- à Signes
var qui vous accompagnera dans la -FETE DU BIO ET DU NATUREL 20- 21 août à Correns
réalisation de votre dossier.
-MARCHE BIO 12 juin à Aiguines
Contact: Agribiovar 04 94 50 54
Vaucluse
74, [email protected]
-SALON BIO 5-6 novembre à
Caumont sur Durance
-FOIRE BIO au mois de décembre à Gargas
-SALON DU BIEN ETRE ET
DE LA BEAUTE 2 octobre à
Jonquières
-SALON ECO BIOLOGIQUE
20-21 juin à Piolenc
-SALON BIO MABEL NATURE
18-19 juin à Bonnieux
-FESTIVAL ETRE ET BIEN
ETRE 28-29 mai à Avignon
-JOURNEE BIO BIEN ETRE
Alpes de Haute Provence
ET DEVELOPPEMENT DURABLE 3 mai à Carpentras
-FOIRE BIO DE SERRES 28-29 -NATURAVIGNON 12-13 mai à
mai à Serres
Avignon
-FOIRE BIO DU GENEPI 10-11 -SALON BIO ET BIEN ETRE
septembre à Embrun
DU PRINTEMPS 11 mars à Perthuis
Alpes Maritimes
Depuis 2011, Le moulin de l’Olivado situé à Salernes est nouvelle- Foires bio en région
ment certifié en agriculture biolo- Paca
gique. Pression des olives bio à
partir de 100 kg et analyse de l’aci- Nous avons dressé une liste des
dité de l’huile.
manifestations bio (foires et salons)
qui se déroulent en région Paca
Contact : Christian Olivero, 04 94 toute l’année. Cette liste peut être
70 35 55
complétée par vos propres informations. N’hésitez pas à nous faire
savoir si vous avez connaissance
Nouvelle adresse
d’une foire dans votre secteur !
mail pour Agribiovar
Nous vous informons que nous
changeons d'adresse mail à compter de ce jour et que désormais
vous pourrez nous écrire sur [email protected]. Pour
envoyer plus particulièrement un
mail à -Stéphane Demaria : [email protected]
-Sophie Dragon : [email protected]
-Nathalie Gonod, [email protected]
L'ancienne boite mail reste activée
pendant quelques semaines afin
que nous recevions tous les mails
envoyés sous l'ancienne adresse
([email protected]).
-BIONAZUR 19-21 juin à Nice
-SYMPOSIUM INTERNATIONAL D'AROMATHÉRAPIE ET
PLANTES MÉDICINALES 1719 avril à Grasses
Bouches du Rhône
-SALON DU BIEN-ÊTRE ET
DE L’EGO 18 avril à Rognac
Contact : Agriobiovar 04 94 50 54
74 ou par mail : [email protected]
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Agribiovar présente au Forum de l’installation
D
ernièrement, les Jeunes Agriculteurs ont organisé au Lycée agricole de
Hyères pour la 6ème année consécutive leur forum à l’installation et à la
transmission, un rendez-vous annuel qui a pour objectif de réunir en un
seul lieu et le même jour, tous les interlocuteurs en lien direct avec l’installation : Safer, DDTM, banques, notaires, comptables…
Agribiovar tenait également son stand et Sophie Dragon, animatrice de
l’association, a pu renseigner un grand nombre de jeunes avec un projet
d’installation en agriculture biologique notamment en maraichage, en
oléiculture et en petit élevage. Ces personnes souhaitaient obtenir des
informations sur la réglementation et les cahiers des charges, les techniques de production, la commercialisation et les aides. Ces prises de
contact se sont concrétisées par des rendez-vous pris avec Sophie Dragon
directement sur le terrain.
Ce forum rencontre chaque année un vif succès. Plus de 200 personnes
sont venus durant cette journée.
Coût des pollutions agricoles :
54 milliards d’euros par an
de la facture d'eau moyenne», explique le document. Cela correspond pour beaucoup d'entre eux à
la nécessité d'acheter de l'eau en
bouteille ou à l'installation de systèmes de filtration.
Les économistes du CGDD évaluent également entre 800 et 2.400
euros par hectare et par an le coût
pour assainir l'eau lorsque les captages d'eau potables se trouvent en
zone d'agriculture conventionnelle.
Le traitement plus cher que la
prévention
Selon le Commissariat général au
développement durable, le traitement de l'eau pour éliminer les
excédents de rejets polluants agricoles coûterait au moins cinquantequatre milliards d'euros par an.
C'est ce que coûte chaque année le
traitement de l'eau pour éliminer les
excédents de rejets polluants agricoles: engrais azotés et pesticides.
Une facture particulièrement salée
qui pèse notamment sur les ménages selon une étude effectuée par
le CGDD (Commissariat général au
développement durable), publiée il
y a quelques jours. «Pour les ménages des localités les plus polluées,
ces dépenses supplémentaires
pourraient atteindre 494 euros par
an soit un surcoût de près de 140%
La qualité de l'eau en France
montre globalement une très nette
régression des pollutions industrielles domestiques et urbaines
depuis la création des agences de
l'eau il y a quarante ans. Mais «elle
montre un accroissement des pollutions agricoles et d'élevage essentiellement sur les nitrates et pesticides sauf dans certaines régions»,
note encore le CGDD.
Ce document ne fait que confirmer
le rapport de la cour des comptes
publié en 2010 sur le même sujet.
Les magistrats expliquaient alors
leurs doutes quant à «la capacité de
la France d'atteindre dès 2015 les
objectifs qu'elle s'est assignée sauf à
ce que des améliorations y soient
rapidement apportées». La Cour
des comptes est d'autant plus sévère
qu'elle rappelle qu'en Bavière ou au
Danemark des actions préventives
ont permis de réduire de 30% les
consommations d'azote et de pesticides au grand bénéfice de la qualité
des eaux. Des mesures qui ressemblent à s'y méprendre à ce qui se fait
dans les Vosges ou à Évian pour
protéger les sources. Là où ces pays
ont opté pour des mesures préventives la France reste essentiellement
sur du curatif. Or, rappelle la cour,
ce type de traitement est 2,5 fois
plus coûteux au mètre cube traité
que la prévention, sans pour autant
améliorer la qualité de la ressource.
Quand au CGDD, il enfonce le
clou en rappelant que si l'idée nous
prenait de vouloir dépolluer les
stocks d'eaux souterraines, autrement dit les nappes phréatiques,
alors la facture «serait supérieure à
522 milliards d'euros».
La réaction lue sur Terre-net : «
Véritables plaidoyers contre les
pratiques agricoles conventionnelles, comment se fait-il que les
résultats publiés de l'étude ne fassent pas davantage réagir, même si
ils n’engagent que les auteurs? »
Source : Le Figaro 25 10 11
Pour télécharger le rapport du
CGDD :
http://www.developpementdurable.gouv.fr/IMG/pdf/
ED52.pdf
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Outils de communication
Cabas en toile de jute:
38x40x12 cm :25 € les 10.
Sachets en amidon de
maïs : fin de fabrication!!
Nous ne vendons plus
que des sachets en papier Kraft.
Sachets en papier Kraft
Favry: nouvelle fabrication, avec inscription
« Bio local c’est l’idéal »
et « Bio et tellement
plus » et logo Européen:
1000 sacs par carton, sac
pour 1 kg, 15 € pour les
adhérents, 25 € pour les
non adhérents et les magasins.
Autocollants
Européen:
logo
Bio
La vente va être également abandonnée !!
Banderole « agriculture
biologique » :
Pour plus de visibilité sur
les foires, marchés, salon…
Support bâche + œillets de
fixation tous les 50 cm. Format 2 * 0,8 m, « agriculture
biologique » + logo AB +
logo UE Prix TTC : 32 euros l'unité .
Concernant
les panneaux AB bois, les panneaux couleur « Ici on
produit bio », Bio de
Provence est en rupture
de stock. Les subventions attendues permettront de lancer de nouvelles commandes début
2012. Il faudra compter
sur une livraison en février mars. Contact:
Agribiovar, 04 94 50 54
74
AGRIBIOVAR
11 RUE PIERRE CLEMENT
83300 DRAGUIGNAN
Téléphone 04 94 50 54 74
04 94 50 54 51
Fax
E-mail
agribiovar@[email protected]
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Les Paysans Bio du Var