Cahier de la Radiocommunication Professionnelle
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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle
# 016 Cahier de la Radiocommunication Professionnelle Nos partenaires Cahier de la Radiocommunication Professionnelle 4 ème news édition du FORUM RADIOCOMS Les 16, 17 et 18 Septembre 2014 se tiendra à Paris Expo Porte de Versailles, Hall 7.2, la 4ème édition du FORUM RADIOCOMS. Cette manifestation constitue un rendez-vous incontournable pour les utilisateurs de moyens de communication. Elle est placée sous le parrainage de l’association GPRP (Groupement Permanent de la Radio Professionnelle) et du SNIR (Syndicat National des Installateurs en Radiocommunications). La radiocommunication professionnelle plus connue sous l’acronyme PMR (Private Mobile Radio) propose des solutions adaptées et particulièrement performantes pour tous les clients à la recherche de moyens de communication répondant à la spécificité de leur métier. Le FORUM RADIOCOMS réunira pendant 3 jours l’ensemble des sociétés exerçant dans le domaine des réseaux radio professionnels (infrastructures et systèmes radio, terminaux, PTI (Protection du Travailleur Isolé), recherche de personnes, antennes, accessoires, etc.). Il constituera un espace d’échanges privilégiés entre les clients et leurs fournisseurs. Véritable carrefour d’informations, cette nouvelle édition permettra à la fois de prendre connaissance des derniers produits et services offerts par les spécialistes de ce secteur mais aussi de découvrir les dernières évolutions technologiques et réglementaires. ■ En raison de ses atouts inégalés, de nombreux professionnels plébiscitent les équipements de radiocommunications privées que ce soit dans le secteur privé (sites industriels, entreprises, secteur événementiel, etc.) ou à destination du secteur public (collectivités locales, administrations, etc.). Les solutions PMR en raison de leur fiabilité, de leur souplesse et de leur évolution, constituent l’outil indispensable des personnels assurant des missions de secours à victimes, de régulation de trafic, des opérations de maintenance, etc. Un événement à ne rater sous aucun prétexte ! David LEWIN FLEUR Président du GPRP ANALYSEURS RIGEXPERT 225_nouv-president AA-54 AA-600 IT-24 Toute la gamme RigExpert est visible chez SARDIF ACHAT EN LIGNE SUR WWW.SARDIF.COM OU AU 01 39 93 68 39 Cahier de la Radiocommunication Professionnelle RESEAU SYMADREM POUR SYSOCO SYSOCO va réaliser un réseau de radiocommunication pour le Syndicat Mixte Interrégional d’Aménagement des Digues du Delta du Rhône Et de la Mer qui assure la gestion, l’entretien et l’exploitation des digues et de leurs dépendances. Ce réseau TETRA équipera les agents du SYMADREM dans l’exercice de leurs missions. ■ FORUM RADIOCOM La SARL PNC qui édite le Cahier Pro et met en ligne le site R@dioProConnection sera à nouveau partenaire du prochain Forum Radiocoms qui se tiendra à Paris Expo, Porte de Versailles du 16 au 18 septembre. Les principaux acteurs du marché des radiocommunications professionnelles y présenteront leurs toutes dernières nouveautés… ■ FUSION JVC & KENWOOD FRANCE Les sociétés JVC France et Kenwood Electronics France ont fusionné en date du 1 er avril. La nouvelle entité issue de cette union porte le nom de JVC KENWOOD France SAS. Elle constitue la suite logique du rapprochement des deux marques qui a conduit à la constitution du groupe JVC Corporation en 2011. JVC KENWOOD France assurera dorénavant la distribution et la commercialisation des produits grand public des marques JVC & Kenwood ainsi que celles des produits de radiocommunication Kenwood. ■ news EXTENSIONS DU GROUPE SYSOCO SORECOM devient SYSOCO agence de Clermont Ferrand. TDT (Techniques De Transmission) rejoint le groupe SYSOCO. ■ L’INTERIEUR PRONE LA COORDINATION La nouvelle délégation ministérielle aux coopérations de sécurité a été chargée de coordonner le travail interministériel et interne réalisé dans le domaine des polices municipales, des entreprises de sécurité privée et des professions exposées. Une proposition de loi propose de rendre obligatoires des conventions de coordination entre les polices municipales et la police ou la gendarmerie. En outre, un projet de loi prépare l’organisation de relations opérationnelles plus étroites et mieux coordonnées entre la police, la gendarmerie et les entreprises de sécurité privées et leurs donneurs d’ordres (centres commerciaux, bailleurs sociaux, par exemple). La délégation a commencé à travailler notamment sur les conditions d’échanges radio entre les polices municipales et les forces de sécurité de l’Etat. ■ (Sources : Civique N° de février-mars 2014). Authorised Seller Gamme eVerge 225_VERTEX-eVerge Photos non contractuelles. Radios portables, mobiles et relais DMR numérique EVX-530 EVX-5300 EVX-5400 EVX-R70 Basculez facilement en numérique grâce à la gamme VXD ! La série eVerge fonctionne sous le protocole numérique le plus usité à travers le monde : le DMR. Vous aurez ainsi une compatibilité avec tout autre appareil fonctionnant en DMR, quelle que soit sa marque, mais également la possibilité de converser en analogique avec votre parc existant ! SARDIF vous invite à découvrir l'ensemble de la gamme Vertex Standard sur son site dédié www.yaesu.fr ou au 01 39 93 68 39 Cahier de la Radiocommunication Professionnelle Passionné de radio, Jean-Marc FASS le responsable de l’entreprise FASS TRANSMISSIONS est bien connu dans la région strasbourgeoise. Il y a mis en place la plupart des réseaux Pros de radiocommunications. Toujours à l’écoute de ses clients et à la pointe de la technologie, il est amené depuis ces dernières années à les accompagner dans la migration vers le tout numérique, notamment en TETRA pour les gros réseaux. Il n’en néglige pas moins les anciens réseaux analogiques, qu’il n’hésite pas à moderniser. Ainsi, pour certaines activités, il propose depuis peu de les équiper d’une Main Courante Audio pour réseau Analogique “MC2A”… “MC2A”de FASS TRANSMISSIONS La Certains de ses confrères l’ignorent, mais Jean-Marc s’est également impliqué dans le domaine de… l’événementiel. Au fil des années, sa riche expérience dans le domaine des radiocommunications l’a auréolé d’une réputation de sérieux et de rigueur. Le bouche à oreille a fait le reste ! Du coup, les organisateurs de certaines grandes manifestations comme “Le Touquet” devenu “l’Enduropale” font systématiquement appel à ses services. Toujours soucieux d’améliorer la qualité de ses prestations, il n’hésite pas à proposer de nouvelles fonctions afin de toujours mieux répondre à la demande de ses clients. Son principal objectif étant de sans cesse améliorer la qualité et l’efficacité des systèmes de radiocommunication qu’il met en œuvre. Tout en précisant qu’il privilégie pour ce genre d’événement des moyens de radiocommunications analogiques, rustiques et robustes. NAISSANCE DE LA “MC2A” C’est d’ailleurs pour Le Touquet, qu’il a été amené à créer son système de Main Courante Audio pour réseau Analogique. Un système voué à assu- rer l’enregistrement du trafic radio sur un réseau analogique avec l’identification des interlocuteurs. A l’origine, l’assistance radio était réalisée un peu “avec les moyens du bord” et le trafic radio qui transitait via des relais en subissait les conséquences : pas de rigueur, porteuses anonymes, voire petits plaisantins se manifestant sur l’air durant les épreuves, … En raison du grand nombre d’utilisateurs bénévoles (sur un parc de 140 radios, il y a déjà pas moins de 80 portatifs pour le réseau “Commissaires” !), il est difficile de leur demander d’être constamment sérieux sur la radio, surtout s’ils n’ont pas été formés au préalable pour cela. Déjà le choix des portatifs employés s’est naturellement porté sur des postes robustes, et avec un nombre de commandes limitées au strict minimum. Un seul canal est programmé sur ces postes. Ceci afin d’éviter les fausses manipulations… LE CAHIER DES CHARGES Après réflexions, il est apparu que le meilleur moyen d’imposer à tous une grande rigueur et de garantir aussi la qualité des informations transmises reposait sur la mise au point d’un système de main courante audio. Devaient être enregistrées les communications passant sur le relais, avec en plus un horodatage automatique de ces dernières. Il convenait aussi que chaque utilisateur soit automatiquement identifié : lors de la distribution de portatifs, chaque personne voit son nom et son prénom associé à un numéro de poste. L’idée étant d’attribuer à chaque appareil Cahier n°016 • 6 • Radio PRO Connection Cahier de la Radiocommunication Professionnelle mettre en place un mouchard comme certains le craignent, mais au contraire de leur offrir la preuve qu’ils n’ont rien à se reprocher et qu’ils ont réagi comme il fallait. ENREGISTREMENT > L'interface MC2A radio un signal audio personnalisé d’identification, envoyé à chaque relâché de la pédale PTT. Jean-Marc s’est inspiré du système de sélectif à cinq tons employé sur les réseaux Pros qu’il connaît très bien. Il a estimé qu’il pouvait se satisfaire de seulement trois tons car le parc de ses radios ne dépassera jamais 999 unités. En fait, généralement, sur le terrain il approche une ou deux centaines, ce qui est déjà très conséquent. Son objectif étant que son dispositif d’identification automatique ne perturbe pas le trafic radio, non seulement il a opté pour trois tonalités (au lien des cinq habituellement retenues), mais il a aussi choisi le standard “EEA” qui s’avère être le plus rapide : 40 milli secondes par note, soit 120 milli secondes pour un train de trois tonalités. Cette émission est si rapide qu’elle ne provoque pas d’occupation notable supplémentaire du réseau. captées et d’enregistrer ces dernières avec un horodatage. Un microcontrôleur de microchip pilote l’intégralité de l’interface électronique. Elle est connectée d’un côté à l’ordinateur par USB et de l’autre côté à une base fonctionnant sur le réseau radio analogique. AVANTAGES Lorsqu’il est opérationnel sur un réseau relayé ou simplex, tous les utilisateurs sont prévenus de la présence du système de “MC2A”. Ils savent que les radiocommunications sont enregistrées et authentifiées. Pour eux, c’est aussi un gage LE SYSTEME Restait à concrétiser un tel système. Il est apparu qu’il fallait rassembler trois éléments constitutifs : un récepteur “veillant” le réseau ; une interface assurant le décodage des trains de tonalités ; un ordinateur traitant les informations captées par le récepteur, les mémorisant et les affichant à l’écran. Le récepteur, généralement un poste mobile exploité en base, doit être programmé sur la fréquence de sortie du relais avec le TCS adéquat. Il faut y récupérer l’audio ainsi que la détection de la porteuse (et du TCS) pour que la phonie puisse arriver à la carte son du PC et que cela provoque la mise en fonction automatique de l’enregistreur. Il a confié le développement de la partie informatique, à un jeune ingénieur Thomas. Un décodeur trois tons a été conçu et intégré dans un petit boîtier interface. Un logiciel associé fonctionnant sous XP, Vista Seven 32 bits se charge d’assurer le décodage des séquences de sécurité et de garantie du sérieux de leurs services. En cas d’incident ou d’accident, les litiges sont rapidement éliminés : il suffit d’écouter les messages enregistrés, et de se reporter à leur horodatage avec les identifiants des postes pour savoir qui a fait quoi… et ce qui a été déclaré sur l’air. Pour les organisateurs comme pour les autorités, la “MC2A” constitue un outil extrêmement utile pour un débriefing. Elle sert à analyser le déroulement d’une manifestation et à disséquer les circonstances d’un événement et les réactions des intervenants. Il ne s’agit pas de Cahier n°016 • 8 Le logiciel a été conçu pour que toutes les données soient enregistrées à la volée sur le disque dur de l’ordinateur. Elles sont susceptibles d’être affichées à l’écran et la phonie écoutée sur les enceintes du PC. Il est possible d’écouter des précédentes conversations radio, tout en continuant à enregistrer le trafic qui s’écoule sur le relais équipé de la MC2A en même temps. Au bout d’un mois, conformément aux exigences de la CNIL, elles sont effacées par écrasement dans l’ordinateur. Néanmoins, par principe, un enregistrement des données sur la clé USB est remis à l’organisateur, à l’issue de chaque prestation réalisée par Jean-Marc. Le possesseur de la clé USB pourra lire sur n’importe quel PC les fichiers audio avec l’horodatage. Seule, l’identification des interlocuteurs ne pourra être affichée que sur un PC équipé du programme de la “MC2A”. En cas de besoin, il faudra solliciter l’aide de JeanMarc pour disposer de cette information. OPTIONS & DEBOUCHES Rien n’empêche, ceux qui le désirent, de sécuriser le dispositif de “MC2A” par une redondance. Deux systèmes seront simultanément mis en service. Il devient alors quasi impossible qu’une panne affecte les deux en même temps. Surtout, si les alimentations secteurs sont secourus par des onduleurs, voire un groupe électrogène ! Au delà d’une exploitation sur de l’événementiel, la “MC2A” est également très appréciée lorsqu’elle est couplée à du matériel en location. S’il n’est pas question d’enregistrer les communications qui restent privatives, par contre tous les passages en émission sont gratifiés automatiquement d’un horodatage. Les jours et plages d’utilisation seront mémorisés et incontestables. La durée de la location ne pourra plus être fantaisiste ni approximative ! Enfin, les associations de secouristes disposant de réseaux radio analogiques simplex ou relayés, devraient être intéressées par la “MC2A”. D’autant qu’en cas de litige cela leur permettra de disposer d’éléments de réponse irréfutables. Seule obligation : prévoir une identification de tous les postes avec des sélectifs rapides à cinq ou à trois tons. A la Croix Rouge, par exemple, c’est d’ores et déjà le cas, qu’il s’agisse de portatifs, de mobiles, de bases ou même de relais. Faire bénéficier certaines de ses réseaux des services de la “MC2A” ne poserait pas de difficulté. ■ • Radio PRO Connection Bienvenue... Des NEWS mises à jour régulièrement. Un INDEX des articles parus dans tous les numéros du Cahier PRO. Les ARCHIVES afin de consulter les anciens numéros. Des LIENS pour accèder rapidement à des informations supplémentaires sur le web. Un AGENDA simple et clair de tous les événements de la radiocommunication. Ici, votre pub L’histoire de La PMR en France. Votre PUB dans un site d’informations de la profession. Les petites ANNONCES de la profession. Visitez notre site. À chaque parution, l’e-Cahier PRO est consultable en ligne gratuitement. L’ e-Cahier PRO consultable d’un simple clic www.radioproconnection.com Cahier de la Radiocommunication Professionnelle Figurant parmi les leaders dans le domaine des récepteurs scanners, la firme AOR a le grand mérite d’être l’une des premières à se décider à concevoir un décodeur de signaux numériques grand public. Grâce à la société Prosic qui le commercialise en France, nous avons eu la possibilité - en grande avant première – de tester cet accessoire baptisé ARD300. D’emblée, compte tenu de ses caractéristiques, on indiquera qu’il cible, dans sa version actuelle, des utilisateurs proches du monde radioamateur… le premier décodeur numérique AOR ARD 300 : sions numériques des radio amateurs, du moins dans la première version de son logiciel, ses attraits sont moindres vis à vis du grand nombre d’acquéreurs potentiels d’un décodeur plus universel ! On indiquera, que la firme AOR en est pleinement consciente, elle ne cache pas qu’elle prévoit de faire évoluer son ARD300, par le biais de futures mises à jour de son soft. Ainsi, l’ARD300 ouvrira ultérieurement la porte à d’autres standards… Mais, nous ignorons lesquels… PRINCIPES Enfin, dirons bon nombre d’écouteurs et de professionnels, voilà qu’un fabricant de récepteurs scanners s’intéresse à eux et qu’il vont peut-être retrouver le sourire. En effet, avec l’avènement du numérique, les utilisateurs français de scanners se sont subitement retrouvés isolés, et leurs matériels de réception sont devenus quasiment inutilisables et muets. Ce qui s’est traduit d’ailleurs par une multitude d’appareils qui ont été mis en vente - sans trouver preneur - sur le marché de l’occasion ! Certes, existent des matériels conçus pour les écouteurs américains, qui décodent l’APCO 25, non crypté. Mais, en France, à de rares exceptions près l’APCO 25 est un standard qui n’est guère employé. En outre, ce qui intéressait et passionnait à plus de 90 % les écouteurs français qui s’étaient équipés de scanners analogiques (et les intéresse toujours d’ailleurs), ce sont les radiocommunications des services publics (forces de l’ordre et de secours) : police, CRS, gendarmerie, pompiers, sécurité civile, … Or, pour le cas de la France, ces derniers opèrent désormais sur l’INPT qui travaille en TETRAPOL, et les communications sont bien souvent cryptées donc toujours et probablement encore pour longtemps inaccessibles ! INDISPENSABLE EVOLUTION Il n’empêche, le nouvel accessoire AOR se veut novateur et même pionnier, car il permet de décoder des signaux numériques. Certes, ses facultés sont pour l’instant limitées pour diverses raisons ! Mais, il a fait office de pionnier en son genre. Dans l’immédiat, il donne principalement accès aux systèmes numériques qui sont destinés aux radioamateurs, comme par exemple le D-Star, ou encore le numérique Alinco (qui équipe certains postes RA de la marque grâce à une platine spéciale), ou encore le dPMR 446 d’usage libre ! Même si les capacités actuelles de décodage de l’ARD300 se cantonnent aux transmis- Cahier n°016 • 10 Ce décodeur se présente comme un petit boîtier annexe qui viendra se positionner à côté, voire au dessus du récepteur à équiper. Certes, à l’origine, il a été prévu pour se connecter sur les récepteurs de la marque AOR. A savoir, les modèles AR 8600MK2, AR 5000, AR 5000A, AR 5000A+3, AR ONE, AR 2300, AR 5001D & AR 6000. Mais, il faut le souligner, ce décodeur est également compatible avec bon nombre d’autres récepteurs. Bien évidemment, on retiendra de préférence des modèles très sensibles, donc de qualités optimales. A l’inverse, il paraît judicieux de signaler que les scanners portables sont généralement peu adaptés à ce genre d’applications. Pour qu’un récepteur puisse se trouver couplé au décodeur ARD300, il devra répondre à un impératif crucial : qu’il soit doté d’une sortie “IF”. C’est à dire, que sur le châssis arrière de ces récepteurs devra exister une prise “FI” (Fréquence Intermédiaire). Ce détail est important, car c’est par cette prise que l’on assurera la liaison des • Radio PRO Connection Cahier de la Radiocommunication Professionnelle signaux reçus par le récepteur analogique vers le décodeur numérique. Précisons que cette sortie “IF” du récepteur pourra être de deux valeurs : 10,7 MHz ou 45,05 MHz. Le constructeur liste sept modes digitaux pour l’instant accessibles avec l’ARD300. On citera, le D-Star, l’Alinco Digital, le Yaesu Digital (V/D mode), le NXDN, le DPMR (uniquement dPMR 46 et dPMR TIER 1) et le P25 (PHASE 1). Comme le montre le tableau extrait du mode d’emploi et reproduit ci-contre, certains de ces modes ne sont pas décodables par l’ARD300, notamment s’ils sont cryptés ! CHASSIS ARRIERE Curieusement, la minusucule commande marchearrêt a été implantée sur… le panneau arrière de l’ARD300 ! Un choix original du constructeur, motivé probablement lar la présence à côté des prises d’alimentation. En pratique, il aurait été plus judicieux de l’intégrer en façade, à côté des autres commandes, surtout qu’au demeurant, elles se révèlent fort peu nombreuses ! En outre, ce commutateur marche-arrêt est tout petit, et donc ses manipulations “au jugé”, car sans le voir lorsqu l’on se trouve côté façade, assez peu aisées ! A noter qu’il pourra piloter également la mise en service du récepteur si les deux connecteurs sont employées. Ainsi, deux prises d’alimentation sont judicieusement présentes. L’une servira à raccorder une source de 12 volts. La seconde permettra de repiquer dessus l’alimentation du récepteur, sous réserve qu’il se satisfasse de 2 A. Le gros connecteur mâle au standard “D-Sub 9 Pin” servira à mettre à jour le soft de l’ARD300. Deux prises Jack sont également prévues pour raccorder un haut-parleur extérieur et pour le repiquer sur le récepteur. Enfin, la prise “BNC” repérée par la mention “IF IN” sera raccordée au récepteur sur sa prise “IF”. A cet effet, un cordon spécial blindé est livré d’origine. Au besoin, on le dotera d’un adaptateur, ou bien on en confectionnera un autre. Car, lorsque la prise “IF” sur le récepteur ne sera pas elle aussi une “BNC”, il faudra aviser. COMMANDES La face avant de l’ARD300 a été sciemment simplifiée : elle ne comporte qu’un nombre très limité de commandes : seulement quatre touches ! Ce qui simplifiera d’autant son fonctionnement. La partie centrale se trouve monopolisée par un large panneau d’affichage à cristaux liquides de huit caractères sur deux lignes. Implantées verticalement à droite de ce dernier, on a deux touches “UP” & “DOWN” dont les formes ovalisées renseignent sur leurs rôles respectifs. Elles servent non seulement à ajuster le niveau sonore du volume, mais également et surtout à effectuer des choix et sélections au sein des menus du décodeur. Quant aux deux autres poussoirs, qui adoptent pour leur part une forme ronde, ils sont identifiés par les indications “ENTER” pour l’entrée ainsi que la mémorisation d’un choix et “ESC” pour la sortie d’une fonction. Cahier n°016 • 11 UTILISATION Lorsque le récepteur et l’ARD300 auront été reliés entre eux, on pourra mettre en service les deux appareils. On commencera par l’ARD300 : s’affichera d’abord le nom de l’appareil et la version du logiciel. La procédure de mise en service s’achèvera par l’apparition d’un point blanc en bas, dans le coin droit de l’écran. On pressera alors sur “ESC” durant deux secondes afin d’entrer dans les menus. Il faudra sélectionner le modèle du récepteur sur lequel est raccordé l’ARD300. Deux cas se présenteront : soit il s’agira d’un modèle appartenant à la gamme AOR et qui se trouve listé. Il faudra alors sélectionner celui-ci. Soit, on disposera d’un récepteur d’une autre marque. Dans ce cas, on optera pour l’un des deux choix possibles : avec une IF de 10,7 MHz • Radio PRO Connection Cahier de la Radiocommunication Professionnelle CONSEILS ou avec une IF de 45,05 MHz. La validation s’effectuera avec le poussoir “ENTER”. La notice indique comment connecter un récepteur AR8600MK2. Attention, d’origine le branchement des récepteurs AOR comme le modèle précité est câblé pour une valeur IF de 10,7 MHz. Pour le passer sur la valeur IF de 45,05 MHz, cela imposera de procéder à quelques modifications internes. Notamment de changer le connecteur interne de place. Il faudra ouvrir le capot du récepteur et changer son point de raccordement. Le manuel renseigne correctement sur ce point. Une manipulation qui devra se faire minutieusement, comme il se doit. Sur le récepteur relié au décodeur, le fabricant recommande de sélectionner le pas d’incrémentation de 6,25 KHz. Il prévient aussi que la plupart des récepteurs scanners analogiques testés qui possédaient une prise FI sont compatibles avec l’ARD300. Lorsque le décodeur se trouve en mode veille, c’est à dire prêt au décodage, on aura alors le choix entre la sélection manuelle d’un mode numérique parmi six possibilités (P-25 ; D-CR ; YAESU ; D-STAR ; ALINCO ou dPMR). A moins d’opter pour le mode “AUTO” (détection automatique d’un format digital). C’est d’ailleurs cette position “AUTO” que nous conseillons de choisir, lorsque l’on ne sait pas comment identifier et différencier à l’oreille des signaux numériques que l’on capte. Lors de nos essais en Normandie dans la région du Havre avec plusieurs récepteurs scanners pourvus d’une prise IF de 10,7 MHz dont notre fidèle Icom ICR8500, nous n’avons pas eu la faculté de déceler des signaux numériques décodables avec l’ARD300. Et pour cause, car il n’y a aucun relais D-STAR dans la région et encore moins d’utilisateurs du d-PMR 446 sur la bande dédiée entre 446,100 et 446,200 MHz. Situation qui est différente en région parisienne ! En fait, sont actifs dans la plupart des grands départements français, en UHF, de gros réseaux numériques TETRA, DMR, dPMR et bien sûr TETRAPOL… TESTS Nous avons donc forcé un peu les choses, en nous procurant quelques transceivers numériques RA capable d’opérer en D-STAR, ainsi qu’un portatif dPMR 446. L’objectif était de voir comment se comportait l’ARD300 et si son décodage était de bonne qualité. A cet effet, il a été associé à notre fidèle récepteur Icom IC-8500. Lequel présente le gros avantage d’être équipé d’une prise FI 10,7 MHz. Un adaptateur sera nécessaire, car la prise Cahier n°016 • 12 est une CINCH… Nos premiers essais ont été effectués ave un poste Icom équipé D-Star. Et là, quelle bonne surprise, les signaux brouillés deviennent tout à coup très clairs. La modulation se trouve parfaitement décodée par l’ARD300. Simultanément, apparaissent des informations sur l’écran, dont l’indicatif de l’opérateur qui lance appel (voir photos). En mode D-STAR ou en automatique, dans les deux cas la réception s’avère très bonne. Précision appréciable à souligner, aucune manipulation n’est nécessaire. Le décodeur travaille tout seul, ce qui est remarquable. Lors de notre test de ce que son détenteur pensait être un dPMR 446 (l’acquisition avait été faite via des enchères sur le Net), n’en était pas un ! Grâce à un fréquencemètre, nous avons découvert que cet appareil était programmé d’origine sur la bande Pro des 460 MHz. Ce qui nous a permis de comprendre pourquoi le décodage ne s’effectuait pas. Il ne s’agissait pas d’un dPMR446 mais d’un dPMR (Pro). Or ce dernier mode n’est pas décodable pour l’instant par l’ARD3000, du moins dans la version dont nous disposions. Attention : il a été constaté au japon sur certains modèles de l’IC-R8500 qu’il pouvait exister une tension parasite sur la sortie IF. Ce qui peut endommager l’ARD 300. EVOLUTIONS INDISPENSABLES Le logiciel qui équipait notre ARD300 n’était pas encore compatible avec le décodage des modes numériques prépondérants en France. De ce fait, il ne pouvait faire pleinement la preuve de sa redoutable efficacité. Face à cette constatation, on recommandera à la firme AOR de faire très rapidement évoluer son soft en lui donnant la capacité de décoder d’emblée un maximum de signaux numériques commerciaux non cryptés les plus courants… modes DMR, dPMR, ainsi que l’APCO 25 phase 2. Il n’empêche ce premier décodeur numérique nous apprend qu’outre des matériels récents qui pour la plupart possèdent désormais une prise “IF”, seuls les récepteurs analogiques d’ancienne génération munis de ce connecteur seront compatibles… Pour les autres, il ne sera guère aisé d’en ajouter une…D’autres marques emboîteront-elles le pas à AOR ? Avec des décodeurs plus complets et à des tarifs abordables ? Dans l’immédiat, nous n’avons aucun élément de réponse à cette interrogation, mais les espoirs sont nombreux… ■ • Radio PRO Connection