Untitled - Fédération des chasseurs de la Gironde
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Untitled - Fédération des chasseurs de la Gironde
1 Éditorial Henri SABAROT - Président de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Gironde 2 Alors que vient d’être rendue publique l’étude sur le poids économique, social et environnemental de la chasse française que le BIPE a remis, à la demande de la Fédération Nationale des Chasseurs à l’ensemble de ses adhérents et partenaires, ce 28e Tableau de Bord apporte sa pierre à l’édifice. La filière « chasse française » génère en effet chaque année : • 3,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires • elle apporte 2,1 milliards d’euros au PIB en contribution à la richesse nationale et garantie 25 800 emplois permanents ! • Elle démontre l’engament bénévole permanent des chasseurs en faveur de l’environnement et dans la vie locale. • Elle prouve que les chasseurs sont l’un des pivots de l’entretien des territoires, des habitats naturels et de la faune sauvage. Un portrait d’une filière qui démontre, grâce à cette étude approfondie, que les chasseurs savent répondre aux grands enjeux environnementaux et aux défis sociétaux. Ce chemin du développement durable, la Fédération Départementale des Chasseurs des de la Gironde le parcours au quotidien. Nous vous proposons, à travers ces pages, de l’emprunter avec nous, toute une année. De l’arpenter au fil des pages avec ce zoom nécessaire qui éclaire sur un détail scientifique, technique, sociologique et enfin biologique. Chaque salarié de la Fédération se propose d’être votre guide, naturaliste, botaniste, éducateur parfois, pour apporter ce regard professionnel et passionné sur une nature et une activité maintenant bien comprise du grand public. En cheminant, vous découvrirez le formidable atout de la chasse, des chasseurs, et leur rôle majeur dans le maintient des éco-systèmes, des milieux, des habitats et dans la préservation de certaines espèces. Vous vous arrêterez sur le nombre impressionnant de données collectées le temps d’une année (et qui nous sont enviées !). Vous vous poserez un moment sur nos espèces emblématiques (grives, palombes, bécasses…) pour constater que nous les suivons bien au-delà de notre grande région, jusqu’aux limites septentrionales de l’Europe. Vous assisterez aux comptages, vous participerez aux multiples formations pour une meilleure pratique et une meilleure connaissance de la chasse, ou encore des risques sanitaires liés à la faune sauvage… Sur ce chemin de grande randonnée, dans le plus grand département de France, au milieu des paysages les plus variés, vous constaterez qu’il fait bon observer une nature que certains connaissent moins bien que la migration des gnous dans le N’goro N’goro et qui pourtant se dévoile aux portes de chez soi. Notre rôle dans l’éducation à la nature devient alors fondamental, car fédérer c’est aussi donner le goût. Depuis deux ans, les bénévoles qui s’y emploie lors des temps d’activités périscolaires (TAP) partagent sans compter pour transmettre leur savoir et nous les en remercions. Avec ce 28e Tableau de bord, la transmission des savoirs est, elle aussi, assurée. Ce « jeune homme » arrive a maturité, mais la marche est encore longue pour nos missions sans cesse plus étoffées. Nous chargeons le sac à dos de connaissances sans pour autant abandonner nos plaisirs cynégétiques malgré les embûches…parfois. Le Conseil d’administration, les salariés sont heureux et fiers de vous les faire partager, grâce aussi au soutient de nos partenaires institutionnels ou associatifs. Expliquer plutôt que défendre dans une posture idéologique fermée, transmettre en communiquant, voilà l’enjeu annuel de cet ouvrage qui se veut, à l’instar de nos chiens, bon et beau. Alors que s’ouvre à Paris la 21e conférence des parties de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la fameuse « COP 21 », les chasseurs, par leur maitrise des territoires, leur gestion des espèces, sont et seront les premières sentinelles de ces effets du réchauffement de la planète sur la faune sauvage. Certains éléments de cet ouvrage en sont déjà les témoins. 3 Notre territoire La Gironde Une exceptionnelle diversité Données administratives 4 • La Fédération des chasseurs de la Gironde • Le contexte cynégétique • Le guichet unique • Les contacts et adresses utiles 5 Données administratives Organigramme Président Henri SABAROT Vice- présidents Victor ALCARAZ - Jacky JONCHERE Secrétaire Général Michel MASSIAS Trésorier Jacques ROUX, adjoint Gilbert DURET 6 La Fédération des Chasseurs de la Gironde La Fédération des Nos engagements et missions : articiper à la mise en valeur du patrimoine cynégétique Chasseurs de la Gironde • pdépartemental et à la protection et à la gestion de la faune association agréée au sauvage ainsi que de ses habitats ; • assurer la promotion et la défense de la chasse ainsi que titre de la protection de des intérêts de ses adhérents ; son concours à la prévention du braconnage ; la nature est, depuis sa •• aopporter rganiser les formations des candidats aux épreuves théoriques pratiques de l'examen du permis de chasser création en 1946, la plus et délivrer laetvalidation annuelle du permis de chasser importante de France • organiser également des formations ouvertes aux personnes titulaires du permis de chasser pour avec actuellement plus de approfondir leurs connaissances de la faune sauvage, de la de la chasse et des armes ; 42 600 chasseurs • réglementation conduire des actions d'information, d'éducation et d'appui technique à l'intention des gestionnaires des territoires et des chasseurs ; • coordonner les actions des associations communales et intercommunales de chasse agréées ; • conduire des actions de prévention des dégâts de gibier et assurer l'indemnisation des dégâts de grand gibier dans les conditions prévues par les articles L.426-1 et L.426-5 du Code de l’Environnement ; • élaborer, en association avec les propriétaires, les gestionnaires et les usagers des territoires concernés, un schéma départemental de gestion cynégétique, conformément aux dispositions de l’article L.421-7 du Code de l’Environnement. Autres membres du Conseil d'Administration Sandra BAROT, Michel BERTIN, Claudie DUCOURNEAU, Henri DURAND, Frédéric MASSIE, Guy PINEAU, Raymond SILVESTRINI, Thibault VARENNE, Alain VIDEAU. Commissions > Recrutement - Promotion de la chasse - Permis de chasser - Chasse accompagnée - Communication externe - Manifestations extérieures - Scolaires - Internet - Facebook,… Vice-Président référent : Jacky JONCHERE Rapporteur Henri DURAND Membres Michel BERTIN - Claudie DUCOURNEAU - Michel MASSIAS - Guy PINEAU - Raymond SILVESTRINI - Thibault VARENNE - Alain VIDEAU > Médailles - Assemblée Générale Vice-Président référent : Jacky JONCHERE Rapporteur Michel MASSIAS Membres Michel BERTIN - Raymond SILVESTRINI Petit gibier - Aménagements Cynégétiques - Catalogue - Subvention - G.I.C Réglementation - Sédentaire - Territoires > Région Cynégétique Rapporteur Jacky JONCHERE Rapporteur Président de la Fédération (de droit) Membres Victor ALCARAZ - Michel BERTIN - Henri DURAND - Jacques ROUX - Raymond SILVESTRINI - Alain VIDEAU Membres Jacky JONCHERE - Raymond SILVESTRINI > GIFS Jacques ROUX - Alain VIDEAU > Grand gibier - Sécurité - Plan de chasse - Formation sécurité - Gestion des dégâts Prévention Rapporteur Victor ALCARAZ Membres Sandra BAROT - Michel BERTIN - Claudie DUCOURNEAU - Gilbert DURET Jacky JONCHERE - Jacques ROUX Raymond SILVESTRINI - Thibault VARENNE > Propriétés fédérales ou en gestion - Terrains de la Fondation Nationale pour le Protection des Habitats Français de la Faune Sauvage – Propriétés des ACCA ou en gestion Vice-Président référent : Victor ALCARAZ Rapporteur Gilbert DURET Membres Michel BERTIN - Henri DURAND - Jacky JONCHERE – Frédéric MASSIE – Guy PINEAU Alain VIDEAU 7 Données administratives Répartition des tâches du personnel > Commission Migrateurs - Animation réseaux Réglementation Vice-Président référent : Jacky JONCHERE Rapporteur Jacky JONCHERE > Alouette Rapporteur Raymond SILVESTRINI Membres Henri DURAND > Bécasse - Bécassine 8 Rapporteur Frédéric MASSIE Membres Michel BERTIN - Henri DURAND - Gilbert DURET Guy PINEAU - Raymond SILVESTRINI > Gibier d'eau Rapporteur Guy PINEAU Membres Henri DURAND - Jacky JONCHERE Thibault VARENNE > Grives Rapporteur Raymond SILVESTRINI Membres Michel BERTIN - Henri DURAND - Gilbert DURET Jacky JONCHERE >Palombes Rapporteur Alain VIDEAU Membres Michel BERTIN - Henri DURAND - Jacques ROUX Raymond SILVESTRINI > Nuisibles Vice-Président référent : Victor ALCARAZ Rapporteur Michel BERTIN Membres Henri DURAND - Claudie DUCOURNEAU Jacky JONCHERE - Jacques ROUX Directeur : Jésus VEIGA Chargé de missions – Coordinateur du service technique : Jérôme WERNO Directeur Financier, responsable informatique et Régisseur du domaine de Pachan : Olivier LAFEUILLADE Chargé de missions - Milieux - Aménagement du territoire - projet infrastructures - Schéma départemental de gestion cynégétique : Emmanuel ROBIN Responsable de la communication : Guillaume DESENFANT Service Administratif Questions juridiques, droit des associations, plan de chasse, dossiers d’indemnisations des dégâts de grand gibier,… : Stéphane HAMEAUX Standard, assemblée générale, gestion des tonnes, inscriptions formations, piégeage, sécurité, tir et réglage arme,… : Karine BERTAUD Dossiers subventions fédérales, gestion administrative du catalogue des aides fédérales, guichet unique, procèsverbaux, stages alternatifs aux poursuites pénales, agrément gardes particuliers, louvetiers, site Internet,… : Dominique FRAISSE Secrétariat du Président, dossiers techniques : réseaux de correspondants, gestion palombières - pantes alouettes, SAGIR,… : Christine RIGO Inscriptions permis de chasser, chasse accompagnée, chasse à l’arc,… : Christine MILLEPIED Accueil, inscriptions permis de chasser, saisie des carnets postes fixes, bilans plan de chasse, nuisibles, inscription formation venaison et formation des responsables d’association de chasse… : Sandrine VIVANCOS Service Technique Grand gibier Expertises et préventions des dégâts : Gill BOULET, Steeve LAPLANCHE Suivi technique des populations : Cerf : Thibault LECLERCQ, Sanglier : Franck EHANNO Chevreuil : Thierry MALLIÉ Petit gibier Suivi technique et développement des populations Agrifaune - BASF : Franck EHANNO, Nicolas DIOT Nuisibles - SAGIR Suivi des populations, classement,… : Nicolas DIOT, Thierry MALLIÉ Migrateurs terrestres Alouettes - Cailles : Thierry MALLIÉ Grives - Bécasses : Thibault LECLERCQ Colombidés : Cédric CUGNY Gibier d’eau Bécassine : Nicolas DIOT Anatidés - Foulques - Bernache - Suivi avifaune nicheuse : Caroline PÉRÉ Cygne : Julien HAAS Formations Permis de chasser : Arnaud MATEOS, Laurent FURLAN, Thierry MALLIÉ, Cédric CUGNY, Service technique Chasse à l’arc : Julien HAAS, Cédric CUGNY Corneille : Julien HAAS Piégeage : Nicolas DIOT, Franck EHANNO Sécurité : Steeve LAPLANCHE, Cédric CUGNY, Julien HAAS Tir et réglage armes : Julien HAAS Corvidés : Julien HAAS Sécurité en palombière : Cédric CUGNY Responsable ACCA : Thierry MALLIÉ, Franck EHANNO Stage alternatif aux poursuites pénales : Franck EHANNO, Cédric CUGNY Venaison : Nicolas DIOT, Steeve LAPLANCHE, Thierry MALLIÉ Manifestations, animations scolaires : Julien HAAS Entretien du siège social et du domaine de Pachan : Florence De PREMONVILLE, Didier OMER Les contacts téléphoniques Service Administratif Karine BERTAUD Guillaume DESENFANT Dominique FRAISSE Stéphane HAMEAUX Olivier LAFEUILLADE Christine MILLEPIED Christine RIGO Sandrine VIVANCOS Service Technique Caroline PÉRÉ Gill BOULET Cédric CUGNY Nicolas DIOT Franck EHANNO Laurent FURLAN Julien HAAS Steeve LAPLANCHE Thibault LECLERCQ Thierry MALLIÉ Arnaud MATEOS Emmanuel ROBIN Jérôme WERNO 05 57 88 87 00 06.08.11.95.62 05.57.88.97.88 05.57.88.97.72 05.57.88.57.03 05.57.88.97.87 05.57.88.97.89 05.57.88.97.83 06.08.57.30.57 06.08.32.20.49 06.33.63.83.61 06.07.09.68.66 06.78.47.24.11 05.57.88.97.84 06.07.09.98.51 06.74.78.72.50 06.74.78.72.51 06.07.09.74.15 05.57.88.97.84 06.72.54.12.41 05.57.88.97.73 9 Données administratives Le Contexte cynégétique et organisation de la chasse Les structures de chasse existantes et leur importance 10 La superficie du département de la Gironde représente 1 072 468 ha avec 541 communes. Dans chacune d’entre elles, sauf en milieu urbain et périurbain, il existe une association de chasse qui regroupe les chasseurs locaux. Son rôle est de gérer les territoires de chasse et les espèces chassables en concertation avec les propriétaires, les agriculteurs et les forestiers concernés. En Gironde, il existe plusieurs formes d’associations communales. A elles seules, elles gèrent environ 698 189 ha de territoires chassables. La Gironde a la particularité d’être un département à Associations Communales de Chasse Agréées (ACCA) obligatoires. Aujourd’hui, les ACCA sont au nombre de 336. La deuxième forme d’associations de chasse à caractère communal (type loi 1901) est la Société de Chasse Communale (SCC), il en existe 171. Les Associations Intercommunales de Chasse Agréées (AICA) sont des associations qui sont le fruit d’un regroupement de plusieurs ACCA dans le but est de gérer en commun la chasse et le gibier sur un territoire plus vaste. Les AICA sont au nombre de 18 principalement dans les secteurs de petits territoires (rive droite de la Garonne). Les chasses privées sont de deux types, elles peuvent être soit clôturées (CPC) au nombre de 200, soit non clôturées (CPNC) qui sont plus nombreuses avec 838 territoires. La superficie estimée des chasses privées représente 182 416 Ha. Nombre de territoires de chasse Superficies chassables estimées (ha) ACCA 336 510 956 SCC 171 187 233 Chasses privées clôturées (CPC) Chasses privées non clôturées (CPNC) Total territoires de chasse 200 838 1 545 28 086 154 330 880 605 Réserves de Chasse et de Faune Sauvage Nombre de réserves 741 Superificie estimée (ha) 53 396 227 970 11 872 64 922 Territoires de chasse Réserves de réglement intérieur Total réserves de chasse Palombières Pantes à alouettes Tonnes Total des installations de chasse à poste fixe Nombre d’installations 3 503 2 662 2 397 8 480 11 Données administratives Les territoires de chasse 12 Les réserves de chasse 13 Données administratives Les palombières 14 Les pantes à alouettes 15 Données administratives Les tonnes à canards 16 17 Données administratives Le Guichet Unique fête ses 10 ans ! 18 Véritable progrès, le Guichet Unique a permis de mettre fin aux démarches administratives fastidieuses que le chasseur devait entreprendre pour l’obtention de la validation annuelle du permis de chasser. Le chasseur n’a depuis qu’un seul interlocuteur et réalise en un seul règlement sa validation. La Fédération se charge par la suite de répartir les sommes d’argent entre l’Etat, l’ONCFS et la Fédération Ce service fournit aussi à la Fédération une mine d’informations sur ses adhérents, qui lui permet d’adapter de nouvelles stratégies en faveur du recrutement. Perfectible, il n’a cessé d’évoluer au fil du temps, facilitant la mobilité entre chasseurs et proposant de nouveaux services : u mise en place des validations temporaires qui permettent d’aller chasser dans le département de son choix pour un coût tout à fait abordable ; u possibilité de commander et de payer sa validation via Internet ; u prix du permis national identique dans tous les départements avec dispense du timbre départemental grand gibier avec un timbre national grand gibier ; u accès pour les nouveaux permis de chasser au territoire national y compris le grand gibier à un prix très accessible ; Depuis 2 ans, la simplification est maximale avec la e-validation, offrant la possibilité au chasseur d’imprimer à domicile son titre de validation. Rien de plus simple que de répondre à une invitation de dernière minute, ou de valider son permis, en cas d’oubli, la veille de l’ouverture ! Le Guichet Unique c’est aussi des semaines de préparation, pour mettre à jour les fichiers d’adresses des anciens chasseurs, enregistrer les nouveaux permis, finaliser les bons de commande, informer les internautes …. C’est aussi, embaucher, recruter et former les personnels du 1er juin au 15 septembre, pour la plus part des étudiants, qui devront être opérationnels pour renseigner et conseiller les adhérents. Quelques chiffres et informations clés La figure 1 présente l’évolution du nombre des validations annuelles depuis 2005-2006. 19 Figure 2 : Répartition des chasseurs pour la saison 2014-2015 La figure 2 présente la commune de résidence du chasseur girondin ayant validé dans le département. La partie ouest du département compte le plus grand nombre de chasseurs par commune. La figure 3 présente la commune de résidence des 754 nouveaux chasseurs qui ont validé leur permis de chasser pour la première fois. On retrouve la même configuration avec un nombre plus important de candidats sur l’axe Bordeaux - Bassin d’Arcachon. Figure 3 : Répartition des nouveaux chasseurs pour la saison 2014-2015 Des chasseurs issus d’autres départements pratiquent régulièrement en Gironde et inversement. La figure 4 révèle leur origine géographique. Les départements limitrophes sont bien entendu les plus représentés dans un sens comme dans l’autre. Les bourses de territoires développées par les fédérations depuis quelques années contribuent à la multiplication des échanges. Figure 1 : Évolution du nombre de validations La Gironde n’échappe pas au contexte national. Tous les ans, le nombre de chasseurs diminue. Pour la saison 2014-2015, la Fédération a perdu 2,34 % de ses effectifs et totalise à présent 42 634 adhérents. Avec ce chiffre, la Fédération reste encore la plus importante de France. Figure 4 : A gauche : répartition des chasseurs extérieurs venant chasser en Gironde pour 2014-2015. A droite : répartition des chasseurs girondins ayant validés pour d'autres départements pour 2014-2015 Données administratives Les validations temporaires ont aussi facilité les échanges à moindres coûts. 20 Figure 5 : à gauche : répartition des chasseurs venant chasser en Gironde avec une validation temporaire de 3 jours pour 2014-2015. À droite : répartition des chasseurs girondins chassant à l’extérieur avec une validation temporaire de 3 jours pour 2014-2015. Plus de 1 000 validations temporaires de 3 jours ont été délivrées par la Gironde vers l’extérieur en 20142015. Le département des Pyrénées-Atlantiques est le plus demandé par les chasseurs de palombes, suivi par la Dordogne et le Loiret. Le nombre de chas- seurs extérieurs venant en Gironde est supérieur à 410. Les départements des Landes et de la Loire-Atlantique sont les plus représentés. Les validations temporaires de 9 jours sont beaucoup moins nombreuses (figure 6). Figure 6 : à gauche : répartition des chasseurs venant chasser en Gironde avec une validation temporaire de 9 jours pour 2014-2015. À droite : répartition des chasseurs girondins chassant à l’extérieur avec une validation temporaire de 9 jours pour 2014-2015 Le nombre de chasseurs de sangliers est relativement constant depuis 10 ans. Un chasseur sur deux s’acquitte de la cotisation sanglier (figure 7). Figure 7 : Proportion de chasseurs de sangliers 21 Données administratives Les contacts Nos partenaires Les associations cynégétiques départementales de la Gironde 1 - Echelon européen et adresses utiles La Fédération des Chasseurs organise et représente la chasse dans le département. Elle fédère ainsi toutes les associations de chasse spécialisées qui oeuvrent pour la promotion et le développement des espèces et des modes de chasse. En Gironde on trouve ainsi : 22 Club National des Bécassiers (C.N.B.) Président : M. BALLET Jean Louis - Tél. : 06.81.62.77.79 [email protected] Association Nationale des Chasseurs de Bécasse au Chien d’Arrêt (A.N.C.B.C.A. 33) Président : M. COURGET Patrick - Tél. : 06.62.83.53.61 [email protected] Groupement des Associations des Sauvaginiers de la Gironde (GASSAUGI) Président : M. SEGUY Jean-Francis - Tél. : 06.66.46.10.91 [email protected] Association des Chasseurs de Migrateurs du Sud-Médoc (A.C.M.S.M.) Président : M. COTTIN Edouard - Tél. : 06.21.44.51.72 Association Départementale des Gardes Chasse Particuliers (A.D.G.C.P.) Président : M. COUTEAU Jean Claude - Tél. : 06.08.77.78.39 [email protected] Association Départementale des Piégeurs Agréés de la Gironde (A.D.P.A.G.) Président : M. DELAS Gérard - Tél. : 06.87.77.37.54 [email protected] Association Départementale des Equipages de Vénerie sous Terre (A.D.E.V.T.) Président : M. COTET Thierry - Tél. : 06.71.10.56.00 Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier de Gironde (A.D.C.G.G.) Président : M. FERET Yann - Tél : 06.83.57.00.48 [email protected] Groupement Départemental des Louvetiers de la Gironde Président : M. PREVOT Michel - Tél. : 06.23.05.36.89 [email protected] Association Départementale des équipages de Vénerie Délégué régional : M. CRUSE Francis - Tél. : 06.07.23.04.67 [email protected] Union Nationale des Utilisateurs de Chien de Rouge (U.N.U.C.R.) Président : M. CARRE Bruno - Tél. : 06.70.70.27.19 [email protected] Fédération des Associations de Chasse aux Chiens Courants (F.A.C.C.C.) Président : M. PADRAO Fernando - Tél. : 06.87.24.47.47 [email protected] Association des Jeunes Chasseurs de la Gironde Président : M. LEROUX Gaël - Tél. : 06.80.12.73.30 [email protected] Union Départementale des Chasseurs à l’Arc de la Gironde Président : M. MAUBOURGUET Philippe - Tél. : 06.86.11.89.15 [email protected] Association des Fauconniers Autoursiers (A.N.F.A.) M. AGEDE Guillaume - Tél. : 06.74.35.96.54 [email protected] La Fédération possède de nombreux partenaires qui sont rencontrés tout au long de l’année que ce soit dans le domaine de l’administration, de la forêt, de l’agriculture ou de l’environnement. FACE : Fédération des Associations de Chasseurs de l’Europe OMPO : Oiseaux Migrateurs du Paléarctique Occidental Comité ORNIS : Comité d’adaptation de la Directive 79/409 2 - Echelon national MEDDE : Ministère de l’Ecologie du Développement Durable et de l’énergie ONCFS : Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage GEOC : Groupe d’Experts sur les Oiseaux et leur Chasse FNC : Fédération Nationale des Chasseurs FDC : Fédérations Départementales des Chasseurs > Associations nationales cynégétiques : UNAPAF : Union Nationale des Piégeurs Agréés GIFS : Groupe d’Investigation sur la Faune Sauvage IMPCF : Institut Méditerranéen du Patrimoine Cynégétique et Faunistique ANCGE : Association Nationale des Chasseurs de Gibier d’Eau CNB : Club National des Bécassiers BDF : Bécassiers de France 3 - Echelon régional SGAR : Secrétariat Général aux Affaires Régionales DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement CSRPN Aquitaine : Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel d’Aquitaine ONCFS : Direction Régionale de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage FRC : Fédération Régionale des Chasseurs DRAF : Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt CRA : Conseil Régional d’Aquitaine 4 - Echelon départemental Préfecture de la Gironde DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer CG33 : Conseil Général de la Gironde CA33 : Chambre d’Agriculture de la Gironde FDSEA : Fédération Départementale des Syndicats des Exploitants Agricoles CDJA : Comité Départemental des Jeunes Agriculteurs ONF : Office National des Forêts CRPF : Centre Régional de la Propriété Forestière SYSSO : Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest DFCI : Défense de la Forêt Contre l’Incendie - Mairies - Communautés de communes - Pays Syndicat de Bassins Versants - Centrale du Blayais - Education Nationale (primaires, collèges, lycées, universités, CFPPA, lycées agricoles) - Direction Départementale des Protection des Populations de la Gironde - Laboratoire Départemental des Services Vétérinaires - Associations cynégétiques avec territoire de chasse : ACCA, SC, CPC, CPNC, AICA Enseignes commerciales de chasse - SEPANSO, - Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne. Le Service Départemental de la Gironde Dans chaque département, l’ONCFS est représenté par un corps d’agent en charge de la police de la chasse et de l’environnement, il travaille également sur des dossiers techniques. Chef de service : Sylvain ATINAULT « Reynaud » 33141 SAILLANS Tél : 05.57.74.33.15 [email protected] Bureaux de Brigades : BRIGADE DE SAILLANS Tél. : 05.57.74.33.15 [email protected] BRIGADE DE LANGON Tél. : 05.56.63.24.89 [email protected] BRIGADE DE BIGANOS Tél. : 05.57.70.65.42 [email protected] BRIGADE DE ST LAURENT Tél. : 05.56.59.94.98 [email protected] 23 Données administratives Les formations 24 •Le permis de chasser •La chasse à l’arc •Le piégeage •La sécurité en battue •La régulation des corvidés •La venaison •La sécurité en palombière •Le tir de chasse en battues •Les gardes particuliers •Les stages alternatifs •Les responsables d’associations 25 Les formations Le permis de chasser 26 L’examen du permis de chasser est l’étape primordiale pour entrer dans le monde de la chasse. La formation des candidats à l’examen du permis de chasser représente 1/3 du temps de travail du personnel technique. Malgré la mise en place de la nouvelle réforme du permis (examen unique en 1 jour), 790 candidats ont obtenu leur examen lors de l’année 2014 (Tableau I) contre 801 l’année précédente. Tableau I : nombre de séances réalisées et de personnes présentes Nombre de séances de formation 126 journées Nombre de personnes formées 1 067 Nombre de séances d’examen 106 journées Nombre de personnes inscrites à l’examen 1 250 Nombre de reçus à l’examen 790 Comme le montre la figure 1, 91 % des candidats au permis de chasser ont moins de 50 ans. La moyenne d’âge du candidat girondin à l’examen du permis est de 30 ans. 12% des candidats sont des femmes. La chasse accompagnée Le taux de réussite au permis de chasser est supérieur au niveau national de 2 points pour l’année 2014 et identique pour la région Aquitaine (Tableau II). Tableau II : Taux de réussite à l'examen du permis de chasser au niveau national, régional et départemental Épreuve unique en 2014 National Régional Départemental 70% 72% 72% Figure 1 : Pourcentage des différentes classes d'âge des candidats reçus au permis de chasser Figure 2 : Nombre de candidats présents aux formations de chasse accompagnée en 2014 Dès l’âge de 15 ans, la chasse accompagnée permet de découvrir la chasse gratuitement pendant un an aux côtés d’un parrain (4 maximum) détenteur du permis de chasser depuis plus de 5 ans valide pour l’année d’accompagnement. Le principe de la chasse accompagnée est simple : 1 arme pour 2 lorsque le candidat a suivi la formation de chasse accompagnée et renvoyé les documents nécessaires à l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. Le permis de chasse accompagnée est valable un an. Cette formation est accessible à toutes les personnes désirant découvrir la chasse. Ainsi, en 2014, 8 formations de chasse accompagnée ont été organisées. 84 personnes ont suivi cette formation (figure 2). La chasse à l’arc En France, la chasse à l’arc est légalisée depuis 1995. C’est un mode de chasse à tir soumis à la même règlementation que les autres. Pour pouvoir pratiquer ce mode de chasse il est nécessaire de détenir en plus de son permis de chasser visé validé, une attestation nominative délivrée lors de la participation à une journée de formation obligatoire (JFO). Elle est gratuite. Cette formation est dispensée pour le département de la Gironde par la Fédération au domaine de Pachan, généralement le samedi. Toute personne peut participer à cette formation, toutefois seuls les titulaires du permis de chasser se verront remettre leur attestation. Au programme sont présentés par différents intervenants spécialisés : le matériel d’archerie, la législation, les modes de chasse, l’anatomie des différents gibiers, la recherche du gibier blessé et la sécurité… L’après-midi est consacré à la découverte du tir avec différents types d’arc mis à la disposition des candidats par la Fédération avec le concours des membres de l’Union des Chasseurs à l’Arc de la Gironde (UCAG) qui sont eux aussi moniteurs agréés de la Fédération Française des Chasseurs à l’Arc. Pour honorer la demande grandissante, cinq JFO ont été organisées durant l’année 2014 avec un peu moins de 100 participants. Un bulletin d’inscription aux JFO est disponible sur le site internet de la Fédération. 27 Les formations Le piégeage : un outil de 28 régulation indispensable La pratique du piégeage répond à un certain nombre d’exigences. Le piégeage est assuré par des bénévoles intervenant à la demande de particuliers, de collectivités, de gestionnaires de territoires ou de professionnels victimes de dommages engendrés par des espèces bien précises, et permet l’élimination d’individus gênants ou en surnombre, sans compromettre le devenir des populations. Cette méthode est une des plus efficaces dans la lutte contre certaines espèces invasives occasionnant d’importants dégâts, voire une menace plus ou moins directe pour les écosystèmes (ragondin, rat musqué) ou des espèces rares (impacts du vison d’Amérique, du raton laveur, du chien viverrin etc.). C’est une excellente alternative aux divers poisons librement disponibles dans le commerce, lesquels ne sont absolument pas sélectifs en dehors du choix de l’appât utilisé pour l’ingestion. De plus, le piégeage permet une mise à mort rapide des individus ciblés, sans affecter le reste de la population, contrairement au principe de « l’autorégulation », c’est-à-dire la dégradation sanitaire qui intervient dans toute population en situation de surnombre (surdensité), aboutissant à une détresse physiologique de l’ensemble des individus, les condamnant parfois à de longues agonies. Comme la chasse, le piégeage permet, lorsque les prélèvements sont suffisants pour stabiliser les populations, de maintenir ces dernières dans un bon état sanitaire. De par la pression d’observation qu’elle génère, cette pratique contribue, comme certaines méthodes de chasse, à améliorer les connaissances sur des espèces particulièrement méconnues, ainsi que sur l’état de santé réel de leurs populations. Elle rend possible les opérations de réimplantation de certains petits gibiers sédentaires qui nécessitent en amont de gros investissements financiers et humains pour la restauration de leurs habitats. En aval, les individus introduits dans le but de reconstituer une souche naturelle ont évidemment besoin d’un temps d’adaptation à la vie sauvage, avant de laisser la pression sélective, en l’occurrence, la prédation, éliminer les individus déficients. Il en est de même pour le maintien des souches naturelles de petits gibiers sédentaires de plaine ou de montagne. 29 Bilan des formations Les personnes souhaitant piéger doivent obligatoirement suivre une formation obligatoire. La Fédération, l’Association Départementale des Piégeurs Agréés de la Gironde (ADPAG) et l’ONCFS assurent deux formations annuelles, chacune étalée sur deux journées. Tous les aspects sont abordés depuis les textes réglementaires qui encadrent l’emploi des engins à la connaissance des espèces, des techniques de piégeage en passant par les précautions sanitaires, la collecte et la transmission de données etc. Au terme de ces formations, les candidats doivent passer avec succès un test individuel de connaissances (questionnaire à choix multiples puis questionnaire oral) pour obtenir leur agrément auprès de l’administration. De par l’évolution de la législation (Statut des espèces, classement et /ou adaptation des engins, périodes de capture etc.) des journées de remise à niveau des piégeurs déjà formés ont été réalisées. Tableau I : Bilan des formations des piégeurs depuis 2010 Année Nombre de piégeurs agréés 2010 188 2011 74 2012 133 2013 170 2014 120 Au 2 avril 2015, le fichier est 1 704 piégeurs agréés en Gironde. Initiations et formations en milieu scolaire Les partenaires (ADPAG, ONCFS et FDC33) sont également mis à contribution pour assurer des formations « diplômantes » annuelles au domaine de Pachan à l’attention des établissements scolaires agricoles.D’autre part, la Fédération assure des journées de «sensibilisation » non diplômantes dans les établissements qui ne peuvent pas se déplacer au siège social aux dates prévues. Les étudiants qui souhaitent être agréés peuvent par la suite s’inscrire individuellement aux formations « classiques ». Ces dernières ont pour but de former aux techniques de captures mécaniques, sélectives et légales, les futurs exploitants agricoles qui seront inévitablement confrontés à des problématiques de dégâts sur leurs productions ou de dommages sur leurs structures d’exploitations. Les formations • il est présent volontairement à la formation • il est posté (73% des personnes sondées) lors des battues • il n’est pas spécialisé sur une espèce en particulier • il utilise le fusil (68% des personnes sondées). La carabine n’est utilisée que pour 31% et l’arc ne représente que 1% des chasseurs sondés. La bretelle, accessoire parfois incriminé dans les accidents de chasse, est encore un équipement de confort utilisé par près de 55% des chasseurs sondés. • il n’hésite pas à fréquenter plusieurs territoires (84% des sondés chassent sur 1 à 4 territoires, 12% pratiquent sur 5 à 9 territoires et 4% sur 10 territoires et plus). Le record est détenu par un chasseur de moins de 60 ans qui pratique 3 fois par semaine le chevreuil, le sanglier et le renard en tant que tireur posté responsable de ligne. La formation à l’organisation et à la 30 sécurité en battue en quelques chiffres Figure 3 : Pourcentages des causes des accidents de chasse sur 109 fiches (source ONCFS) En 2014, 26 séances de formation sur la sécurité en battue ont été organisées pour 662 chasseurs avec une présence moyenne de 25 chasseurs par séance (figure 1). Figure 1 : Nombre de chasseurs présents aux formations sécurité et moyenne par nombre de séance de 2006 à 2014 Le nombre d’accidents mortels à la chasse en France a diminué avec 16 accidents seulement pour la saison 2013-2014 (figure 2). Malgré cette baisse, la vigilance ne doit pas s’estomper ! Figure 2 : Évolution du nombre total d'accidents de chasse et du nombre d'accidents mortels (source ONCFS) Lors de la saison cynégétique 2013-2014, la proportion d’accidents lors de chasses au grand gibier est en forte augmentation (68%) contre 52% lors de la saison 2012-2013. La proportion au petit gibier est de 32%. Comme le montre la figure 3, le nombre d’accidents au grand gibier pourrait diminuer de 20% si les angles de sécurité de 30° (5 pas et 3 pas perpendiculairement) étaient respectés. Résultats de l’enquête menée auprès des chasseurs participant à la formation Lors de la mise en place de la nouvelle formation de l’organisation et de la sécurité en battue pour l’année 2014, une enquête a été réalisée auprès des chasseurs présents en début de séance. À travers cette enquête, la Fédération a cherché à connaître les habitudes du chasseur girondin lorsqu’il pratique ce type de chasse. L’analyse a porté sur 16 séances soit 400 chasseurs. Profil du chasseur participant à la formation : L’analyse des fiches sur les accidents recensés par l’ONCFS, montre que 23% d’entre eux sont dus à la nonprise en compte de l’environnement par le chasseur. 20% sont dus au non-respect des angles de sécurité (30°). Les auto-accidents, lors d’une mauvaise manipulation de l’arme, représentent encore 16% (figure 3). • il est âgé de moins de 60 ans • il est actif (56% des personnes sondées). La Fédération a ainsi adapté le calendrier des formations pour satisfaire les personnes actives (2 à 3 séances prévues à partir de 18h30). Cette enquête a permis également de révéler d’autres informations sur la chasse au grand gibier en Gironde. Elle a fait ressortir que 1 traqueur sur 2 est armé. Dans 70% des cas, l’arme à feu est utilisée (soit fusil, soit carabine). L’utilisation de l’arme à feu par les traqueurs est prévue dans le « carnet de chasse collectif du grand gibier et du renard ». Elle a aussi mis en évidence que dans 98% des cas les consignes de sécurité sont communiquées aux chasseurs et que dans 46% des cas, elles leur sont distribuées sur papier. 88% des chasseurs interrogés affirment qu’ils réalisent les angles de sécurité. Cependant, les formateurs se rendent compte lors de la mise en pratique que les chasseurs ne prennent pas en compte leur environnement. Des sanctions, en cas de non-respect des consignes de sécurité, peuvent être appliquées dans 80% des cas. Elles sont essentiellement disciplinaires. 31 Les formations Formation régulation des corvidés Pour répondre à la demande de plus en plus importante des chasseurs, la Fédération dispense désormais des formations « destruction des corvidés » qui ont lieu en salle au domaine de Pachan. 32 Ces formations gratuites d’une demi-journée sont ouvertes à tous les chasseurs girondins désirant découvrir, ou se perfectionner, dans la chasse ou la destruction des corvidés. Au cours de celles-ci différents thèmes sont abordés : u Connaissance des différentes espèces de corvidés (chassables ou protégées). u Cadre réglementaire d’intervention en fonction des périodes de l’année. u Stratégie de chasse (utilisation des formes et camouflage). u Règles de sécurité. La formation théorique se conclue par une simulation de mise en place sur le terrain. Cette formation permet aux candidats d’éviter les principales erreurs et de progresser plus rapidement car ce mode de chasse est très exigent. De plus, le formateur de la Fédération a rencontré ceux de la Fédération de la Vendée pour leur donner des conseils pour leur présentation. Les formateurs de la Dordogne et de la Charente sont venus au domaine de Pachan, pour comprendre comment se déroule la formation. Formation venaison Bilan des formations à l’hygiène de la venaison La Fédération propose aux chasseurs des formations à l’hygiène de la venaison depuis septembre 2011 (figure 1). Depuis, les effectifs des chasseurs formés sont assez variables (1 094 personnes en 2012 pour 70 en 2013 et 2014). Les formations organisées en 2011, 2012, et une partie de 2013 étaient décentralisées sur différents points du département. Face à la baisse de la participation avec cette formule (en cours de journée, durant la semaine), il a été décidé de proposer des séances le samedi, et en début de soirée, pour les actifs. Cette nouvelle formule a rencontré un certain succès avec un bon taux de participation (taux d’absentéisme inférieur à 8%). Le total des personnes formées à l’hygiène de la venaison par la Fédération s’élève à 1 401 (auxquelles il faut ajouter celles encadrées par l’Association Nationale des Chasseurs de Grand Gibier (ANCGG)). En plus des sessions assurées au siège social à Pachan, des formations décentralisées seront aussi proposées en soirée en 2015 (en fonction du nombre des inscriptions locales). Figure 1 : Commune où au moins une personne a été formée à l'hygiène de la venaison 33 Les formations Formation sécurité et travail en hauteur dans les palombières Chaque année les palombières sont à l’origine d’accidents parfois tragiques liés au travail en hauteur dans les arbres. 34 Depuis 2012, la Fédération développe avec un spécialiste du travail en hauteur basé à Langon, un formateur élagueur du lycée professionnel de Bazas et un spéléologue, une formation à l’attention des chasseurs qui font des travaux dans leur palombière. 9 formations au total ont déjà eu lieu avec un peu plus de 60 chasseurs. Pas question de former des professionnels de l’escalade. L’idée est d’éviter les accidents stupides liés à de l’imprudence ou aux méconnaissances des équipements et des techniques. Le programme se déroule sur une journée. Dès le départ, la Fédération intervient pour rappeler les consignes élémentaires en matière de manipulations et de rangement des armes dans une cabane. Au passage, quelques conseils sont prodigués pour les aménagements favorables à la biodiversité et au respect de la forêt. L’essentiel porte ensuite sur le matériel et les techniques pour évoluer dans un arbre. On apprend à hisser et fixer une échelle et à se sécuriser dans un arbre à l’aide d’un harnais, de cordes, de longes, de descendeurs, de « gri-gri », de huits,…. Après une partie théorique, l’après-midi est consacrée aux travaux pratiques dans un parc spécialement aménagé. Les techniques sont présentées et mises à l’essai par chacun. Dans la plupart des cas, les stagiaires connaissent quelques rudiments mais ils sont vraiment loin de connaitre l’essentiel. Il est possible d’amener son matériel pour quelques vérifications. Le coût est modique de l’ordre de 60 € pour financer une partie du temps des formateurs. La Fédération espère ainsi éviter des accidents souvent liés à de l’imprudence. A signaler que quelques chasseurs originaires d’autres départements ont profité de cette initiative. Formation tir de chasse en battue Cette formation est ouverte à tous les chasseurs girondins titulaires de leur permis de chasser visé validé pour la saison en cours, désirant approfondir leurs connaissances et se perfectionner sur le tir de chasse en battue du grand gibier. Cette formation gratuite d’une demi-journée se déroule au domaine de Pachan où un stand de tir sur cible fixe et mobile a été créé. Elle est limitée à cinq stagiaires par session et elle est encadrée par un moniteur de tir. Après l’accueil des candidats et la vérification du bon état de fonctionnement des armes et des optiques, le moniteur procède au contrôle et au réglage des armes, si nécessaire, à cinquante mètres sur cible fixe. Un deuxième temps est consacré aux conseils : adéquation du matériel, munitions utilisées, déroulement du tir, anatomie du gibier… Lors du troisième temps, c’est la sécurité qui est abordée (manipulation, angles de tir, déplacement...) avec une démonstration des différentes manipulations identiques à celle de l’examen pratique du permis de chasser. Vient ensuite la phase de tir sur cible mobile où le candidat va procéder à trois séries de quatre tirs en appliquant les conseils dispensés par le moniteur. Les progrès sont généralement assez rapides et permettent d’améliorer l’efficacité et la sécurité. Cette formation n’a malheureusement pas pu être conduite durant la saison 2014 - 2015 pour des raisons de sécurité. D’importants travaux mobilisant plus d’une vingtaine de personnes, ce sont déroulés aux abords du stand de tir. La fin des travaux a eu lieu en mars 2015. Une centaine de personnes devraient pouvoir bénéficier de ce service pour la saison 2015 - 2016. 35 Les formations Formation des gardes-chasse particuliers Les gardes chasse particuliers ont un rôle important au sein des associations de chasse. Chargés d’une mission de service public, ils s’assurent du respect des statuts de l’association et du règlement intérieur. 36 Ils ont également une mission de police judiciaire en assurant la surveillance du territoire et en relevant les infractions de chasse. Ces gardes ont suivi une formation, assurée par les agents de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage en collaboration avec l’Association Départementale des Gardes-chasse Particuliers de la Gironde. Plus de 600 personnes ont suivi cette formation depuis sa mise en place en 2007. Pour l’année 2014, 3 sessions ont été organisées permettant de former 37 nouveaux gardes. Actuellement, ils sont 276 à exercer leur fonction sur un ou plusieurs territoires, répartis de la façon suivante sur le département. Les stages alternatifs aux poursuites pénales Nouvelle mesure faisant l’objet d’une convention entre la Fédération et les Parquets de Bordeaux et de Libourne, le premier stage alternatif aux poursuites pénales s’est déroulé à « Pachan » le 28 novembre 2014. Ce « plaider coupable » est appelé à se développer. En 2014, 16 contrevenants pour des infractions de cinquième classe (1 500 euros d’amende maximale) concernant la chasse se sont vus proposer par le Procureur de la République, une composition pénale plutôt que de passer au tribunal. La composition pénale est un élément dans l’arsenal juridique qui permet à une personne de reconnaître les faits pour lesquels elle a été verbalisée. En échange de cette reconnaissance, le Procureur de la République peut proposer plusieurs peines complémentaires qui font la « composition pénale ». Le stage alternatif aux poursuites pénales s’inscrit dans ce processus. Le contrevenant ne va pas devant le tribunal s’il accepte cette proposition. Rien n’est inscrit à son casier judiciaire. Le contrevenant paye 220 euros le stage (150 pour la Fédération et 70 pour l’ONCFS), et assiste obligatoirement à une journée complète de sensibilisation et de formation au siège de la Fédération. Déroulement du stage Après un tour de table, les « stagiaires » expliquent pour quelle raison ils ont été verbalisés. Un premier exposé de sensibilisation à la gestion de la faune sauvage et au code de comportement du chasseur est présenté par la Fédération. L’ONCFS présente ensuite la réglementation cynégétique. Puis le personnel fédéral présente la formation et l’examen du permis de chasser. Une sensibilisation « très marquante » aux accidents de chasse est assurée à travers une projection. Enfin, les « stagiaires » sont amenés sur le site du permis de chasser pour des exercices pratiques (manipulation d’un fusil superposé et d’une arme à canon rayé). Un bilan est établi en fin de journée, à l’issue duquel les stagiaires reçoivent l’attestation de suivi du stage. En 2015, quatre dates sont programmées, car cette procédure selon les délégués du procureur, porte ses fruits mieux que d’autres. Formation auprès des responsables A.C.C.A/S.C Présentée dans le précédent tableau de bord, cette formation statutaire pour la Fédération a pris son rythme de croisière au cours du second semestre 2014. La Fédération a obtenu le concours financier du Ministère de la jeunesse et des sports pour cette formation auprès des responsables d’associations communales de chasse, après que celui-ci en ait validé le programme. L’objectif de ces rencontres délocalisées est d’apporter aux gestionnaires tous les éléments nécessaires à une bonne administration de leurs associations (Associations Communales de Chasse Agréées et Sociétés de Chasse). Cela s’articule autour de trois parties : u C onseils juridiques et techniques sur le fonctionnement et les règles de gestion des structures cynégétiques, ainsi qu’un rappel de quelques textes régissant la chasse en France. u Notions élémentaires sur les assurances, la prévention et l’indemnisation des dégâts de gibier, le plan de chasse et le permis de chasser. u Informations sur l’appui technique de la FDC33 en rapport avec des actions sur les espèces de gibier, les habitats, la gestion technique des dégâts, la communication et les aides financières liées à ces actions. Au cours du second semestre 2014, 123 responsables (présidents, trésoriers et secrétaires) d’Associations Communales de Chasse ont bénéficié de cette formation lors de 11 réunions cantonales (figure 1). Au terme de ces réunions, un support a été remis aux participants afin qu’ils puissent s’y référer autant que de besoin. La Fédération couvrira ainsi tous les cantons de la Gironde sur 5 ans. Selon la demande, la Fédération pourra revenir sur des cantons déjà visités. Innovation : A chaque nouvelle convocation, les participants peuvent poser à l’avance par écrit les questions qui leur tiennent à cœur, permettant ainsi aux intervenants d’apporter une réponse précise à leurs interrogations lors de la formation. 37 Les formations Communication 38 39 Communication 40 Concernant Twitter Partager et recruter ! La Fédération attache, depuis plusieurs années une place importante à la communication. Si son objectif général est de faire partager la passion de la chasse et de recruter de nouveaux chasseurs, cette stratégie vise aussi à légitimer la chasse dans la société contemporaine, de la faire mieux connaître et donc mieux comprendre, et apporter aux adhérents une meilleure connaissance des actions et des missions fédérales. Par-delà l’acte de chasse lui-même, doit être mis en avant le rôle joué par l’activité cynégétique dans la conservation de la nature, la connaissance, la préservation des milieux ou encore l’animation des territoires, comme en témoigne également ce Tableau de bord annuel. Il s’agit donc d’une stratégie de contenu, sur des thématiques de chasse, et parfois de société, qui doivent positionner les chasseurs comme des acteurs incontournables dès lors qu’il s’agit de développement durable. Mais aussi une stratégie de contact permanent avec les adhérents, en offrant presque « en temps réel » de l’information au moment où elle nait, tout en la maîtrisant. Pour faire passer ces messages, la Fédération s’est dotée des outils modernes de communication en misant sur le digital, à travers un nouveau site Internet, mais aussi sur les réseaux sociaux qui sont devenus en quelques années, le premier media en termes de couverture et d’influence. La Fédération a renforcé ce dispositif avec le lancement de la Web TV FDC33 il y a 3 ans qui, à partir de YouTube, nous permet d’illustrer régulièrement nos actions et celles des chasseurs. Il faut noter que depuis le lancement de cette Web TV, plusieurs fédérations s’en sont dotées, et la Fédération Nationale des Chasseurs a ellemême créé Chasseur de France TV sur YouTube. Le panel des moyens de communication qu’offre la Fédération est large : - une revue bimestrielle qui s’est étoffée, passant de 11 à 16 pages et adressée à 30 000 exemplaires. On estime que son lectorat est compris entre 60 et 65.000 personnes. Elle est également distribuée gracieusement à l’ensemble des collectivités et à nos partenaires et interlocuteurs naturels. Elle peut être considérée comme le premier magazine girondin en milieu rural. • le tableau de bord • un nouveau site internet • des courriers internes • Facebook • Twitter • Youtube - sans compter notre répondeur et l’accueil du secrétariat de la Fédération. Tout d’abord pourquoi Facebook ? C’est un levier important pour fédérer la « communauté chasse » au niveau départemental. L’objectif premier est de construire une relation sur du long terme et de comprendre que les fans attendent une véritable expérience « sociale » (des réponses à leurs questionnements et de l’interaction avec les autres). Une participation intelligente, transparente et interactive peut apporter à la fois un impact positif sur la réputation de la fédération, qui va rendre visible son expertise, mais aussi des relations fortes avec des membres susceptibles de devenir de véritables porte-paroles de l’organisme. L’enjeu est en effet de créer une relation « exceptionnelle » avec nos meilleurs « clients » et fédérer des ambassadeurs qui vont offrir une caisse de résonance positive aux actions. Ce qui compte, c’est le taux d’engagement et la qualité des conversations avec les internautes. Ceci a été démontré lors de l’épisode des oies, et lors de messages clés tout au long de la saison : Un dimanche à la chasse, opération Les chasseurs ont du cœur, la journée mondiale des zones humides… Les influenceurs y sont présents : la presse, notamment locale, les élus et les politiques, les leaders d’opinion. Ceci est d’autant plus vrai que les thématiques connexes à la chasse (environnement, agriculture, éducation, biodiversité) y sont populaires. Le fonctionnement en réseau du monde cynégétique permet de mettre en œuvre un maillage très performant sur ce média. Ainsi, les tweets sont régulièrement relayés par d’autres fédérations, par d’autres chasseurs, par d’autres instances, cynégétiques ou non. Le site internet C’est un nouveau look pour chasseurs33.com ! Le but ? Placer les contenus, le permis de chasser et l’actualité au cœur du dispositif. En décembre 2014 en effet, le site a été entièrement reconçu pour permettre une meilleure lisibilité, une meilleure ergonomie et faciliter l’accès direct à de nouveaux onglets ou fenêtres (web tv départementale, nationale, cartographie, territoires etc…) Plus moderne, il est aussi conçu pour donner une place centrale aux dernières informations cynégétiques. Il s’adapte d’avantage aux supports mobiles que sont les smartphones et les tablettes. 41 Communication Sur le terrain • L a Fédération vient de se doter d’un superbe stand officiel qui permettra de mieux l’identifier, de mieux recevoir et de mieux communiquer auprès du grand public •D e grands panneaux représentant les milieux, les territoires, les gibiers ont également été créés pour permettre aux associations d’être mieux identifiées et de promouvoir la chasse. s lombe a p s e tage d Comp pyrénéens ls les co • L e calendrier des fêtes et des foires, des expositions et des actions de communication a été bien rempli en 2014. La Fédération a été présente ou représentée partout où la chasse devait avoir sa place ! sur même les plus jeun es partici à "Un di pent manche à la chas se" ! Des actions de communications diversifiées • P armi les actions de communication : les comptages au 42 brame sont une magnifique vitrine pour le grand public et une certaine éducation à la nature, les comptages des oies bernaches sur le Bassin d’Arcachon, la journée « Un dimanche à la chasse », la journée mondiale des zones humides, la journée nettoyage de la nature, les participations à la fête de Blaye, la foire de La Réole notamment, mais aussi les excellentes relations entretenues avec la presse locale, départementale, régionale qui sont le relais indispensable et précieux pour tous. •M ieux communiquer vers les futurs chasseurs également par des actions plus ciblées : la Fédération a réalisé un film de 8 minutes sur la formation pratique du permis de chasser. Très didactique, cette vidéo, diffusée sur notre site internet et sur YouTube a été visionnée près de 10 000 fois. Elle permet au futur candidat de se préparer à la formation et de mieux appréhender le parcours de la Fédération. "Un dimanche à la chasse", un beau moment de convivialité Quelle que soit la saison, la veille digitale, celle de la presse et des activités cynégétiques est indispensable pour valoriser les chasseurs et la chasse. La fédération se fait le relais de toutes les opérations en utilisant les moyens de communication les plus diversifiés. e g ourna t n e 3TV FDC3 mbière lo à la pa • L ’année 2014 a été aussi marquée par le lancement d’un nou- veau concept : la BOX CHASSE. La Fédération propose en effet de s’offrir ou se faire offrir, à l’occasion d’un anniversaire, d’un mariage, d’une fête ou toute autre occasion, un coffret ludique et pratique pour permettre à toute personne titulaire du permis de chasser de le valider pour la saison en cours. Elle contient notamment, selon le montant, un « bon cadeau » pour une validation départementale ou une validation nationale. Ainsi, plusieurs personnes pourront se regrouper pour payer le montant de la BOX à offrir. Il n’y a donc pas de temps mort pour la communication à la Fédération. C’est une démonstration de la formidable révolution culturelle entreprise pour mettre la chasse en phase avec la société. Cette société chaque jour plus demandeuse de transparence, d’informations, d’immédiateté, de réactivité et d’innovation. Il faut travailler son image, recruter et dans le même temps, conserver les chasseurs en étant plus proches d’eux. la fê te d La presse toujours au rendez-vous des nouveautés tion Une communica globale e la chas e de Blay e 43 Milieux et habitats 44 •Les zones cultivées •Les zones humides •L'aménagement du territoire 45 Milieux et habitats Les actions dans les zones cultivées favorables Les zones cultivées 46 La viticulture et la maïsiculture sont les deux principales cultures de la Gironde. La Fédération mobilise ses moyens vers ces deux agrosystèmes. Elle le fait à travers le catalogue des subventions fédérales pour les cultures à gibier et l’implantation de haies, ainsi que par différents programmes environnementaux. Parmi ceux-ci, citons les jachères environnement faune sauvage et celle d’ « Agrifaune ». à la faune sauvage et subventionnées directement par la Fédération dans le cadre du catalogue Les cultures à gibier Entre une culture à gibier et une jachère environnement faune sauvage (JEFS) la différence tient d’avantage à l’aspect juridique qu’à la nature du couvert en place. En effet, pour la première c’est bien souvent le détenteur du droit de chasse qui l’installe sur des terres non soumises à la réglementation P.A.C. Ce type de culture permet une très grande liberté quant aux choix des variétés à semer. La connaissance de la potentialité du milieu est cependant fondamentale pour réussir une implantation correcte du point de vue agronomique, et utile par rapport à la faune sauvage présente sur ce milieu. La Fédération subventionne ce type d’opération aux sociétés de chasse et ACCA (figure 1). 47 Figure 1 : Évolution de la surface des cultures à gibier Figure 2 : Évolution des projets de haies en Gironde Culture à gibier sur un pare-feu en forêt Les haies L’utilité des haies pour la faune sauvage n’est plus à démontrer. En Gironde, quelques kilomètres viennent s’ajouter chaque année au réseau déjà existant à l’initiative des associations locales de chasse dans notre campagne. La Fédération encourage financièrement ces implantations. La préparation de chaque projet est confiée à l’association « Arbres et Paysages 33 ». Après la réalisation des travaux cette structure assure un suivi pendant 3 ans et remplace les plants qui peuvent mourir sur cette période (figure 2). Milieux et habitats Agrifaune Les jachères environnement-faune sauvage 48 Les agriculteurs sont les seuls acteurs concernés par ce dispositif. Les terres qu’ils choisissent de mettre en « gel », dans le cadre de la politique agricole commune (P.A.C) peuvent être utilisées pour implanter des cultures composées de plusieurs variétés favorables à la faune sauvage. La Fédération verse une subvention à l’agriculteur, conforme au règlement européen qui encadre la P.A.C. Cette action repose sur un contrat entre la Fédération, l’agriculteur et le détenteur du droit de chasse. La Direction Départementale des Territoires et de la Mer (D.D.T.M.) valide ce contrat lors de l’instruction du dossier P.A.C. de l’agriculteur. En 2014, la grande incertitude qui a entouré l’effet des mesures de la nouvelle PAC, a eu un effet dévastateur sur les engagements contractuels en jachères faune sauvage. Alors que les agriculteurs ont déposé leurs dossiers PAC 2015, certaines mesures n’étaient toujours pas précisées. Le contexte Agir sur le milieu pour favoriser la faune sauvage est le moyen le plus efficace pour obtenir un effet positif durable. Cette dimension devient prioritaire pour les actions de la Fédération et ce, quel que soit le milieu concerné. De nombreux programmes ont vu le jour réunissant plusieurs partenaires venant d’horizons parfois différents, et qui se retrouvent finalement engagés par un objectif commun, consistant à préserver et améliorer la biodiversité. Le réseau « Agrifaune » est le résultat de cette vision environnementaliste. Le réseau national « Agrifaune » travaille sur les principaux agrosystèmes de notre pays. En Gironde, ce programme est orienté vers la viticulture et les grandes cultures. Encadrées et financées par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), les actions sont conjointement menées par la Chambre Départementale d’Agriculture, la Fédération, ainsi que le Groupement de Recherche sur les Cultures et Techniques Agricole des Sols Forestiers d’Aquitaine (GRCETA-SFA). Les expériences sont animées par la volonté d’aboutir à des méthodes de conduite de cultures simples, peu chronophages et peu onéreuse, qui améliorent la qualité des milieux sans nuire à la rentabilité d’une exploitation agricole. Les actions Viticulture L’implantation de haies peut parfaitement s’intégrer dans une exploitation viticole, assurant ainsi un corridor écologique entre des milieux boisés. Le tableau I présente les aménagements prévus et réalisés en 2014. Tableau I : Résultats des actions faite dans le cadre du réseau Agrifaune Figure 3 : Évolution du nombre de contrats et de la surface totale de jachère environnement-faune sauvage Exploitation viticole Commune Proposé en 2012 Réalisé en 2013 Réalisé en 2014 Prévu en 2015 Couverts fleuris, herbacés, cultures à gibier 0,76 ha couvert à gibier 0,13 ha jachère fleurie 0 ha 0 ha 0,76 ha couvert à gibier ARRET DU PROJET Château Fieuzal 1,7 ha jachère fleurie 0,5 ha jachère fleurie 0,5ha jachère fleurie 0,5ha couvert fleuri 0.5 ha jachère. Château Cantenac 0,1 ha jachère fleurie 0,1 ha Reconduction 0,1 ha ARRET DU PROJET 3,16 ha jachère 2,16 ha culture à gibier en interrang de vigne + 1 ha jachère fleurie Reconduction 2,16 ha culture à gibier + 1 ha jachère fleurie Reconduction 2,16 ha culture à gibier + 1 ha jachère fleurie Château Pey La Tour 4,5 ha jachère 4,5 ha chlorofiltre en inter-rang de vigne 0ha 4 ha jachère Château Fieuzal 3, 45 km haies 0,67 ha bosquet 665 m haies 0 ha 865 m haies 0 ha bosquet 775 m haies 1500 m² de talus Plantés d’arbres, dans la continuité de celui de 2014. ARRET DU PROJET Château Beaurivage DUBOURG Vincent MACAU ST-FERME Haies / Bosquets Château Pey La Tour 1 km haies 300 m haies 1 000 m² talus plantés d’arbres (au lieu de 400 m haies) Château Cantenac 0 m haies 300 m haies 0m 49 Milieux et habitats 50 A ce stade, à noter le retrait de deux châteaux médocains dans le programme en raison d’une densité de ceps (un pied au mètre carré) qui ne laisse pas suffisamment de latitude pour pouvoir tester certains couverts, et d’une configuration des parcelles de vigne ne permettant pas d’implanter suffisamment de haies basses pour créer un corridor. Un nouvel appel est lancé vers les exploitations potentiellement éligibles. Exemple de suivi en zone viticole ST FERME (Zone viticole) Espèces 2013 2014 nombre nombre d’individus d’individus observés par observés par espèce espèce Pour chaque exploitation, est mis en place un protocole validé par l’ONCFS de « suivi de la qualité de la reproduction des perdrix par échantillonnage des compagnies ». Celui-ci consiste en une prospection globale du territoire. Avec un véhicule, on suit systématiquement toutes les bordures de couverts ainsi que les parcelles accessibles. Cette opération s’effectue dans les 3 heures qui suivent le lever du soleil et les 3 heures précédant son coucher. Chaque observation est cartographiée et reportée sur une fiche. Les sorties sont réalisées avec une fréquence de trois le matin et trois soir pour chaque exploitation. Les grandes cultures 5 exploitations, sont testées avec des couverts spécifiques sur des angles de pivots ou en bordure de chemins desservant l’exploitation. Pour les grandes exploitations la mise en place de cultures à gibier et de jachères fleuries en périphérie des parcelles de production ainsi que sur les angles de pivots sont les principaux aménagements testés. En 2014 un semis de maïs sur couvert de trèfle a été essayé. Cette technique demande à être affinée, car une perte de production estimée par le responsable de l’exploitation à 10% a été enregistrée. L’essai va se poursuivre sur 3 ans afin d’apporter des réglages qui puissent permettre de ne pas avoir d’impact négatif sur le rendement. Cette expérimentation est très importante en matière d’alternative à l’enfouissement systématique des résidus de maïs en zone vulnérable « nitrate ». Exemple de suivi sur de grandes cultures (Lanton) Tendance Espèces 2013 2014 nombre nombre d’individus d’individus observés par observés espèce par espèce Perdrix rouge 3 0 Faisan 0 2 Lièvre 0 3 Lièvre 2 4 Chevreuil 0 1 Lapin de garenne 7 9 Sanglier 0 3 Corneille noire Faisan 0 0 0 4 (dont 3 jeunes) Corneilles noires 68 47 Chevreuils 1 2 Perdrix rouge 0 0 - 51 Comme pour l’exemple présenté en zone viticole, le suivi engagé selon la même méthode, ne permet pas de tirer pour l’instant de conclusions. Tendance - - Milieux et habitats 52 Politique fédérale en faveur des zones humides Bilan de la politique d’acquisition de zones humides EN 2014 u et de concrétiser les opérations foncières dans le cadre du partenariat avec la Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural Aquitaine Atlantique (SAFERAA). 1- Les nouvelles acquisitions dans les marais du Blayais La politique d’acquisition dans ces marais avec la Fondation Nationale pour la Protection des Habitats de la Faune Sauvage (FNPHFS) s’est concrétisée par l’achat de nouveaux territoires. Ainsi, le réseau de propriétés dans les marais du Blayais s’est enrichi de 22,5 ha, dont l’acquisition d’un territoire de 15 ha d’un seul tenant au lieu-dit Lassère, jouxtant la propriété du Brochet Nord, à Braud-et-Saint-Louis. La surface totale des acquisitions par la Fondation et la Fédération dans ce complexe humide atteint 354 ha. Le bilan est donc très satisfaisant. 2- Nouvelle acquisition dans le marais de Reysson dans le Médoc Une opportunité d’agrandir la propriété actuelle du Brion, située dans le marais de Reysson sur la commune de Saint-Germain d’Esteuil, s’est concrétisée en 2014 par l’acquisition par la Fondation d’une parcelle voisine de 2,8 ha. Ainsi, la superficie du site de la Fondation s’élève à 17,5 ha. 3- Politique d’acquisition dans les palus du Moron Propriété du Brion (Marais de Reysson) Les principaux axes de travail définis par la commission fédérale en 2014 sont : u de maintenir la politique d’acquisition dans les marais du Blayais et du Nord Médoc ; u de saisir les opportunités d’acquisition dans les marais inter-viticoles du Médoc ; u de relancer la politique d’acquisition dans les palus du Moron ; Figure 1 : Localisation des nouvelles acquisitions de la Fondation dans les marais du Blayais. Plusieurs propriétaires riverains au sud de la propriété de la Fondation sur Cézac ont été démarchés en 2014. L’objectif est d’acquérir à terme l’ensemble des parcelles afin de maîtriser la globalité du réseau hydraulique dans ce secteur de palus dans le cadre du projet de restauration des frayères à brochet, mené en partenariat avec la Fédération Départementale des Associations Agréées pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de la Gironde (FDAAPPMA33). L’opération se poursuit. 53 Milieux et habitats 4- Les opérations foncières à caractère environnemental avec la SAFER Aquitaine Atlantique 54 Les opérations menées dans les marais intérieurs depuis 2011 vont se solder par l’acquisition par la SAFERAA de plusieurs parcelles pour une surface de 7 ha environ dans le cadre du partenariat FDC33/ FNPHFS/SAFERAA. Des opportunités demeurent encore dans certains petits marais. Les investigations se poursuivent pour 2015 avec une rétrocession de l’ensemble des parcelles à la Fondation prévue à la fin de l’année. Tableau 1 : Superficies par marais Complexes humides Superficie (Ha) Marais du Blayais 354,1 Marais du Nord Médoc 124 Marais inter-viticoles du Médoc 40,80 Marais et Palus de Saint-Loubès Saint-Sulpice 1,1 Marais et Palus du Moron 22,5 Delta de la Leyre (Boucolle) 36,0 Domaine de Pachan (siège FDC) 84,0 Total 578,50 5- Etat des lieux des acquisitions de la Fondation et de la Fédération au 31/12/2014 En 2014, 10 parcelles sont venues étoffer le réseau de propriétés fédérales pour une superficie totale 25,30 ha. L’ensemble de ces acquisitions représente un coût financier de 42 870 € (60% Fondation : 25 723 € et 40% FDC : 17 147 €). Fin 2014, les propriétés fédérales situées en zones humides représentent 578,50 ha. Figure 6 : Etat des lieux des acquisitions par complexe humide (décembre 2014) Restauration d’une frayère à brochet sur une parcelle de la Fondation au Petit Moron à Cézac Les parcelles situées au « petit Moron Nord» sur la commune de Cézac ont été acquises entre 1985 et 1994 par la Fédération Départementale des Chasseurs de la Gironde, la Fondation Nationale pour la Protection des Habitats et de la Faune Sauvage (FNPHFFS) et l’ACCA de Cézac. Ce territoire, d’une superficie d’environ 14 ha, classé Natura 2000, renferme une flore et une faune remarquables. Son paysage est marqué par une alternance de prairies de fauche et de boisements humides, régulièrement inondés l’hiver. 55 Ces prairies inondables sont étroitement connectées, par un réseau hydraulique, au cours d’eau du Moron, conférant au site une importance majeure pour la reproduction du brochet. Malheureusement, ce réseau est devenu défaillant au fil des années et ce poisson emblématique rare sur le Moron. Face à ce constat, la Fédération Départementale des Associations Agréées pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de la Gironde (FDAAPPMA33), dans le cadre de son plan d’action vis-à-vis de cette espèce, a démarché la Fédération pour monter un projet commun en faveur du brochet sur ce site du Petit Moron. Milieux et habitats Le domaine de Boucolle : bilan du plan de gestion 2010-2015 56 Figure 3 L’objectif est de reconnecter les prairies humides au cours d’eau dans le but de restaurer les potentialités d’accueil du site pour la reproduction du brochet (janvier/février), et par la même occasion pour l’accueil des oiseaux d’eau. Un partenariat s’est donc naturellement concrétisé par une convention entre les deux Fédérations de Chasse et de Pêche en 2012, en associant l’ACCA de Cézac et le Syndicat de Bassin Versant du Moron (SIAH) pour mener à bien ce projet ambitieux. Situé au cœur du delta de la Leyre, sur la commune du Teich, le domaine de Boucolle est une île ceinturée par deux bras de l’Eyre : l’Eyre du Teich au sud et la Leyrote au nord. Propriété de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Gironde depuis 1978, un temps géré pour la chasse, ce site de 36 ha, a été classé « Réserve de Chasse et de Faune Sauvage » en 2002 pour sa valeur patrimoniale, cynégétique et écologique. Le paysage de Boucolle, modelé par la main de l’homme au fil des années, est marqué par un ensemble de réservoirs fragmentés par une multitude de petits bassins entrecoupés par des digues, des talus et des bosses. Ces anciens réservoirs à poissons, rigoureusement géométriques communiquent entre eux et forment un immense labyrinthe renfermant une faune et une flore spécifiques des milieux plus ou moins salés. Le réseau hydraulique du domaine comporte quatre écluses placées stratégiquement à certains niveaux pour renouveler l’eau et permettre l’entrée des alevins lors des grandes marées. En effet, la circulation de l’eau est indispensable à la vie dans les réservoirs et au bon fonctionnement de l’écosystème du site. Une gestion adaptée des niveaux est essentielle pour l’attractivité vis-à-vis des oiseaux d’eau. Après une phase d’études assez conséquentes menées entre 2011 et 2013, les travaux de restauration du réseau hydraulique se sont déroulés en deux étapes entre 2013 et 2014, et ont permis de reconnecter les prairies humides du site au Moron. Cette opération de réhabilitation est aujourd’hui achevée. Le site est prêt à accueillir les premiers géniteurs de brochets dès l’hiver 2015. Une longue phase de suivi est engagée pour évaluer l’efficacité de ces aménagements. Paysage réservoirs en hiver 57 Milieux et habitats 1 - Les travaux de restauration du réseau hydraulique 58 2 - La gestion annuelle du domaine La gestion du domaine est délicate. Composé de 2,5 kilomètres de digues périphériques et de 2,2 kilomètres de digues intérieures, l’endiguement fait l’objet d’un entretien rigoureux. Son coût peut-être vite prohibitif, surtout lors des avaries telles celles qu’a connu Boucolle consécutivement à des forts coups de vent associés à de gros coefficients de marées. Depuis les tempêtes de décembre 1999 et de janvier 2009, les ouvrages hydrauliques ont beaucoup souffert. De gros travaux de restauration ont été réalisés en 2009/2010. Ils se sont traduits par la réfection totale des quatre écluses stratégiques, par le renforcement de 1 800 mètres de digues et la réalisation de renforcements en bois sur 120 mètres de pied de digues. La seconde phase en 2011 a permis de restaurer 200 mètres de digues avec un renfort en bois de soutènement à l’aide de pieux sur 22 mètres. Des travaux de réouverture du milieu ont été entrepris sur les 4,7 kilomètres de digues ainsi que sur les 5 ha de bosses et de bassins envahis par le baccharis. Résultats des travaux sur la végétation réalisés en 2014 3- Quel bilan ? Les travaux annuels de girobroyage menés pour lutter contre le baccharis ont permis de maintenir des milieux ouverts, notamment sur les bosses des réservoirs. Le bon fonctionnement des quatre écluses a permis également de mieux gérer les niveaux d’eau avec des hauteurs différentiées pour l’accueil des oiseaux d’eau en toute saison. Le bilan est assez satisfaisant, même s’il reste encore du travail, notamment au niveau hydraulique, pour améliorer les potentialités que recèle la réserve. Travaux réalisés en 2014 En 2010, la Fédération s’est dotée d’un plan de gestion simplifié pour mieux appréhender et planifier les travaux courants du site sur cinq ans avec comme objectif principal de maintenir et de garantir les potentialités d’accueil pour les oiseaux d’eau. Ce plan de gestion arrive à son terme en 2015. Ce document doit être actualisé pour les cinq prochaines années. Depuis 2012, les travaux entrepris sur le site font partie de l’entretien annuel planifié dans le plan de gestion. Ainsi en 2014, il a été réalisé les travaux suivants : Gros travaux de 2010 u L’ensemble des sommets de digues ont été girobroyés soit 4 560 mètres, u La totalité des pentes latérales des digues du domaine avec présence de rejets de baccharis ont été traitées soit un total 4 673 mètres, u 3,54 ha de bosses ont été girobroyés. Grâce à la gestion mise en œuvre depuis plusieurs dizaines d’années, et plus particulièrement depuis 5 ans, avec l’aide du comité de gestion local, cette réserve est reconnue comme un site d’importance pour l’accueil des oiseaux d’eau à l’échelle du delta de la Leyre. Au cours d’un cycle annuel, ce sont plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux inféodées aux milieux humides qui la fréquentent. Cette fréquentation est très dépendante de la quiétude du site, de l’entretien annuel de la végétation et surtout de la gestion fine des niveaux d’eau. qu’en période d’hivernage, notamment pour l’avocette élégante et la barge à queue noire avec des concentrations importantes ces deux dernières années sur le bassin du grand large, comme le montre la figure 10. Figure 10 : Evolution des effectifs hivernants de barges à queue noire et d’avocette élégante sur le domaine de Boucolle de 2010 à 2015 (effectif maximum janvier/février) Pour les anatidés et les rallidés hivernants, un fond de canards colvert, de sarcelles d’hiver et de foulques macroule s’est reconstitué depuis deux ans comme le montrent les figures 11 et 12. Suivis des oiseaux d’eau hivernants sur 5 ans (2010 – 2015) (hors ROEZH) Boucolle accueille les oiseaux d’eau en toutes saisons avec des concentrations de limicoles ou d’anatidés plus ou moins variables en fonction de la météo et de la migration. Depuis la réhabilitation du site, le domaine joue pleinement son rôle de reposoir pour les limicoles côtiers, aussi bien en halte migratoire Figure 11 : Évolution des effectifs hivernants d’anatidés de 2010 à 2015 (effectif maximum janvier/février) 59 Milieux et habitats Figure 12 : Evolution des effectifs hivernants d’anatidés et de foulques (détail des 3 espèces d’anatidés les plus fréquentes) 60 Depuis 2013, la bécassine des marais fréquente assidûment les bosses entretenues des réservoirs une grande partie de l’année avec des concentrations variables selon les saisons et les migrations. C’est le cas également d’un contingent d’oies cendrées, issu de la réserve ornithologique du Teich, qui pâture ponctuellement dès l’au- Figure 13 : Évolution des effectifs hivernants de bécassine des marais (effectif maximum de janvier et février) tomne et une partie de l’hiver les bosses et les digues de la réserve. Boucolle a connu des concentrations d’anatidés importantes de plusieurs centaines d’oiseaux en période postnuptiale, notamment en septembre/octobre 2013 et 2014, comme en témoignent les figure 14 et 15. Figures 14 et 15 : Evolution des effectifs d’anatidés et de foulques en période post-nuptiale et détail pour 4 espèces d’anatidés les plus fréquentes. La réserve de chasse et de faune sauvage de Pachan Un hivernage en baisse. Le colvert en déclin, une biodiversité aviaire malgré tout préservée effectifs des vanneaux ont atteint près de 1 500 individus regroupant momentanément la grande partie des hivernants du canton. Le reste du temps, l’importance de la troupe oscille entre 100 à 550 individus. Les autres anatidés n’ont fait que des apparitions sporadiques sans jamais dépasser la quinzaine de représentants par espèce : 15 souchets en avril, 12 pilets, 8 chipeaux, 12 siffleurs en janvier. Durant la migration prénuptiale, la sarcelle d’été fait quelques apparitions. La sarcelle d’hiver reste assidue sur le site de Pachan mais en moins grand nombre qu’à l’accoutumée avec des optimums d’hivernage de 320 oiseaux en janvier 2014 et 260 en janvier 2015. L’hiver 2012 avait réuni plus de 850 sarcelles d’hiver. Toutefois, bien qu’aplatie, la courbe des deux derniers hivernages conserve le schéma habituel ; arrivée Comme on a pu l’observer sur d’autres sites d’hivernage des oiseaux d’eau, la réserve de chasse et de faune sauvage de Pachan n’a pas échappé à la chute des effectifs des migrateurs habituellement présents d’octobre à mars. On note cependant, la bonne tenue de l’hivernage des foulques, des vanneaux mais aussi des Laridés (goélands argentés, cendrés, marins, leucophés, bruns et mouettes rieuses, mélanocéphale) toujours annonciateurs sur Pachan des coups de vents océaniques. La bécassine des marais aussi tient son rang avec une présence continue d’octobre à décembre pour des effectifs journaliers pouvant dépasser les 100 oiseaux. Le stationnement des foulques commence dès la fin du mois de Juillet pour atteindre son optimum en janvier. De décembre à février, on dénombrait jusqu’à 264 foulques réparties sur les étangs en deux groupes Figure 1 : Hivernage de la sarcelle d’hiver depuis 2010 (valeur maximum mensuelle) distincts. Au printemps, demeurent des premiers oiseaux en août et départ des derniers sur Pachan un à deux couples que l’on a jamais, à la mi-avril. Toutefois, depuis deux ans d’hivers jusqu’à présent, observés accompagnés de couvées. sans glace, les courbes d’hivernage sont sévèrement Exceptionnellement, le 10 décembre 2014, les écrêtées. 61 Milieux et habitats PACHAN, UN BIOTOPE EN MUTATION 62 À cause de modifications trophiques, la diminution des effectifs des oiseaux piscivores est notable : hérons cendrés, aigrettes gazettes, grandes aigrettes, spatules et surtout cormorans sont moins nombreux et moins assidus sur le domaine de Pachan. Sans doute, l’envasement rapide des étangs a-t-il contribué à la raréfaction de la ressource alimentaire. Comme dans toute la région de Bordeaux Nord, la cigogne blanche est maintenant présente toute l’année. En décembre, des individus sont venus gonfler le groupe local déjà occupé à recharger les nids visibles du depuis le chemin du Roy à Ludon. Le 30 décembre 2014, 64 de ces grands oiseaux ont séjourné sur le domaine à la recherche des écrevisses de Louisiane nombreuses dans les étangs et fossés. De plus en plus présent également, le tadorne de Belon s’observe sur le domaine et plus particulièrement au printemps ce qui pourrait laisser supposer des tentatives de nidification. Toutefois, aucune couvée n’a pu être observée jusqu’à ce jour. En mars 2015, 29 tadornes ont séjourné durant une quinzaine de jours, laissant ensuite un seul couple occuper les étangs. Le canard colvert est le premier anatidé à avoir colonisé durablement le domaine de Pachan jusqu’à composer des effectifs postnuptiaux de plus d’un millier d’individus, depuis 2012. Désormais, ses effectifs n’excèdent plus les 350 oiseaux. Ce déclin ne peut trouver son explication dans la problématique climatique, les deux derniers printemps ayant été plutôt favorables à la reproduction des oiseaux. Il est possible d’attribuer la désaffection estivale du canard colvert sur le domaine au dérangement trop fréquent (travaux forestiers, terrassements, activités agricoles, autres intrusions intempestives et braconnage). Toutefois, les courbes de présence du canard colvert sur le domaine ont une évolution mensuelle comparable tous les ans sauf au niveau quantitatif. Figure 2 : Effectif du canard colvert fréquentant Pachan annuellement Malgré cette dernière saison en demi-teinte, le domaine de Pachan demeure un site privilégié en raison de sa biodiversité aviaire. Une végétation lacustre en difficulté, apparition des orchidacées La biodiversité intéresse également la flore de Pachan. Au printemps 2014 sont apparues deux orchidacées sur une bosse de terre formée à l’origine du creusement des étangs ; un sérapias langue (Serapia lingua) et un orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis). Malvenue, la jussie continue son intrusion et accélère la retenue des vases alluvionnaires du fossé central de distribution. La destruction régulière par le bétail de la seule et modeste roselière à baldingères prive le site d’une zone de nidification autrefois appréciée des colverts et de la cisticole et d’une zone d’hivernage particulièrement recherchée par les bécassines et les bruants des roseaux. Ailleurs, seul le jonc refusé par le bétail arrive à se développer sur les queues d’étang et à offrir aux oiseaux hivernant quelques refuges par rapport aux tempêtes d’hiver. Comme tous les écosystèmes celui de Pachan évolue. Il sera intéressant d’observer la réponse biotique devant les modifications apportées par l’homme ou plus lentes et complexes liées aux évènements naturels. Cette évolution peut être radicale comme la coupe de la peupleraie qui a mis définitivement un terme à l’installation d’un dortoir hivernal de 60 choucas des tours, et à celui d’une petite troupe hivernante d’une centaine de palombes. Plus insidieux, peut être considéré le phénomène d’envasement rapide des étangs et fossés, conséquence de la détérioration de l’ouvrage hydraulique destiné au contrôle du niveau d’eau dans la propriété. Aussi et globalement le dérangement, provoqué par les activités humaines indispensables (agricole, entretien) ou plus perturbatrices quand il s’agit de braconnage, affecte singulièrement les capacités d’accueil du domaine. Toute intrusion humaine sur les étangs provoque immanquablement l’envol des oiseaux qui au mieux changent d’étang. Quand le dérangement persiste les oiseaux se réfugient sur la Garonne et reviennent trois heures après. Au pire ils quittent définitivement les lieux surtout au début de l’installation de l’hivernage. Des recommandations peuvent être formulées pour assurer à long terme l’intérêt floristique et faunistique du domaine de Pachan. Il y a nécessité absolue de préserver la tranquillité de la zone des étangs, de ralentir l’envasement accéléré par l’invasion de la jussie, de maîtriser les niveaux d’eau et de préserver une végétation lacustre des berges des étangs. 63 Milieux et habitats Bilan du programme d’actions 2009 -2014 L’objectif principal de ce programme d’actions 20092014 est de maintenir durablement le plein potentiel ornithologique de la réserve après quelques années de baisse de la fréquentation suite à différentes défaillances hydrauliques et autres facteurs. 64 La réserve ornithologique de la Centrale du Blayais Propriété du Centre Nucléaire de Production d’Electricité (CNPE) du Blayais, cette réserve ornithologique est un site d’importance nationale pour les anatidés en hivernage. Depuis 1984, la gestion de cette ancienne friche industrielle de 75 hectares, réhabilitée en zone humide, est confiée à la Fédération. Classée Réserve de Chasse et de Faune Sauvage, ce site revêt un fort intérêt du point de vue de la conservation de la biodiversité au sein du complexe humide des Marais du Blayais. Fort de ce constat positif, le CNPE a décidé d’adapter la gestion à cette évolution en actualisant et en renforçant le partenariat avec la Fédération en 2008. Des conventions ont été passées dans ce sens en 2009 avec d’autres organismes tels que l’Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage (pour les suivis des anatidés et foulques dans le cadre d’un réseau national FDC/ONCFS), l’AGERAD (Association d’insertion) pour la lutte contre les espèces invasives et un éleveur pour la gestion de la végétation par des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Au cours d’un cycle annuel, près de 150 espèces d’oiseaux fréquentent la réserve dont un peu plus de 80 espèces d’oiseaux inféodées aux milieux humides. Les principaux groupes d’espèces qu’il est possible d’observer sont : 3 Les anatidés (canards de surface et canards plongeurs) et les rallidés (Foulques), 3 Les grands échassiers (Hérons, aigrettes, cigognes et spatules), 3 Les limicoles de marais (bécassines et vanneaux), 3 Les passereaux paludicoles (rousseroles, locustelles, etc...) et 3 Les rapaces. La Fédération a engagé un certain nombre de travaux pour : u Réhabiliter le réseau hydraulique pour une meilleure maîtrise des niveaux d’eau des prairies inondables et des plans d’eau permanents (réfection du moine, installation de stations de pompage, installation de clapets, entretien des fossés du réseau, …). u Restaurer les prairies inondables et rouvrir les milieux embroussaillés (opération lourde de broyage, bûcheronnage, pâturage extensif, girobroyage des refus à l’automne, …). La fréquentation de la réserve par les oiseaux d’eau est dépendante de plusieurs facteurs extérieurs, non maîtrisés, très importants : Ù La migration des oiseaux, Ù L’état écologique du marais du blayais, Ù La pluviométrie annuelle. En effet, ce dernier facteur est primordial car le niveau d’eau des plans d’eau de la réserve et des prairies inondables dépend d’une pluviométrie annuelle abondante. Les années sèches de 2010 et 2012 ont engendré automatiquement une baisse de la fréquentation de la réserve par le manque d’eau (plans d’eau à secs en août/ septembre/octobre). Néanmoins sur ces deux dernières années, la bonne pluviométrie et des pics de migrations importants ont permis de mieux évaluer l’efficacité des aménagements et des travaux mis en œuvre dans le cadre du programme d’actions. La fréquentation des oiseaux d’eau, notamment les anatidés et des foulques en hivernage, a été très bonne, voir même excellente en 2014 avec 2 400 oiseaux comme le montre la figure 1. La foulque macroule La population nicheuse est en constante augmentation avec un pic à 68 couples en 2014 et de grosses concentrations d’oiseaux en halte migratoire postnuptiale avec un record en 2014 avec 1 300 foulques recensées sur le grand plan d’eau de la réserve fin juin. Les effectifs hivernants ont fortement chuté avec les défaillances hydrauliques de 2010 et 2012, mais ils se sont reconstitués à partir de 2013 avec un pic de fréquentation record pour la réserve depuis 1988 avec 600 oiseaux comptés l’hiver 2013-2014. Figure 2 : Évolution des effectifs hivernants de foulque macroule de 1988 à 2015 Figure 1 : Évolution interannuelle des effectifs d'anatidés et de foulque macroule hivernants à la mi-janvier depuis 1987 65 Milieux et habitats Le canard colvert En période de reproduction, 20 à 30 couples de canards colvert nichent dans la réserve chaque année depuis 2009 avec plus ou moins de succès. Durant le printemps 2014 de nombreuses nichées ont été observées. La réserve joue également un rôle important pour cette espèce à l’échelle du marais du blayais après reproduction durant l’été et le début de l’automne. Elle accueille un contingent d’oiseaux, variant entre 200 et 400 individus suivant les années. Les effectifs hivernants de canards colvert dans la réserve sont stables depuis plusieurs dizaines d’années oscillant entre 50 et 150 oiseaux avec une augmentation de la fréquentation en janvier/février 2015 avec plus 400 oiseaux recensés. Le canard chipeau 66 Figure 4 : Évolution des effectifs hivernants de sarcelles d'hiver de 1988 à 2014 Les effectifs hivernants de cette espèce dans la réserve sont généralement faibles et très variables d’une année à l’autre. L’hivernage, dans les années 80 et 90, fluctuait entre 50 et 80 oiseaux (hors vague de froid). Puis au début des années 2000, la fréquentation a fortement chuté pour atteindre certaines années zéro oiseau recensé en hivernage. Depuis 2010, quelques oiseaux fréquentent à nouveau les plans permanents de la réserve avec un pic d’hivernage à 88 oiseaux en janvier 2013. Figure 3 : Évolution des effectifs hivernants de canard colvert de 1988 à 2015 La sarcelle d’hiver Cette sarcelle est l’espèce la plus abondante en hivernage sur les prairies inondables de la réserve. Jusqu’au début des années 2000, cette dernière accueillait en moyenne 1 000 oiseaux environ pour les hivers sans vague de froid. Avec les années sèches et la mise en eau tardive des prairies, les effectifs hivernants ont diminué de moitié en dix ans. Depuis deux ans, la réserve accueille à nouveau des effectifs de 800 à 1 000 oiseaux. Figure 5 : Évolution des effectifs hivernants de canard souchet de 1988 à 2014 (fuligule milouin et fuligule morillon) Figure 7 : Évolution des effectifs hivernants de canards plongeurs de 1988 à 2015 Le canard souchet Les effectifs hivernants, ou en halte migratoire, sont en constante augmentation depuis ces 5 dernières années avec des pics d’hivernage qui ont atteint en moyenne environ 200 oiseaux en 2012-2013 et 2013-2014. C’est également le cas en halte migratoire prénuptiale avec depuis trois ans des concentrations en mars-avril variant de 200 à 350 oiseaux. Les canards plongeurs Figure 6 : Évolution des effectifs hivernants de canard chipeau de 2005 à 2014 Autrefois, la réserve accueillait des effectifs hivernants oscillant entre 50 et 100 oiseaux sur le grand plan d’eau jusque dans les années 2000. Depuis, les effectifs ont fortement chuté et sont restés bas, traduisant un constat général d’une baisse significative de la migration de ces espèces sur l’axe atlantique. D’une manière générale, les effectifs hivernants de la foulque macroule, du canard colvert, de la sarcelle d’hiver, du canard souchet et du canard chipeau sont en augmentation. Seuls les effectifs des canards plongeurs restent faibles depuis le début des années 2000. A signaler un phénomène nouveau pour la réserve depuis deux ans lors du printemps, qui est l’arrivée de cygnes tuberculés dès le mois avril (90 oiseaux en 2014 et 70 oiseaux en 2015). Ces derniers stationnent sur le grand plan d’eau jusqu’au mois d’août. Pour conclure, les données du suivi ornithologique montrent que la réserve joue de nouveau pleinement son rôle dans l’accueil des oiseaux d’eau et retrouve progressivement une fréquentation pour les anatidés et les foulques en hivernage comparable à celle du début de sa création à la fin des années 1980. 67 Milieux et habitats L’entretien et la gestion de zones humides par les associations de chasse 68 Le catalogue de subventions fédérales permet aux associations de chasse de bénéficier d’aides pour l’entretien de zones humides en gestion ou pour des projets de restauration nécessitant des travaux lourds sur des milieux en cours d’enfrichement. Ces actions locales sont soutenues depuis de nombreuses années par la Fédération dans un souci de préservation de la biodiversité de ces milieux. Chaque année se sont ainsi des centaines d’hectares qui sont entretenus et quelques dizaines qui sont réhabilités par les acteurs cynégétiques locaux. En 2014, 2 associations de chasse, de Marcheprime et de Saucats, ont restauré 2 lagunes forestières sur leur territoire. 26 ACCA et Sociétés de chasse ont mené des opérations d’entretien de zones humides dans les marais d’arrière dune, dans les marais et zones humides de bord d’Estuaire, dans les marais et palus de basses vallées, au niveau des landes humides de bord des lacs, ainsi que sur des prairies autour du Bassin d’Arcachon, … La surface entretenue et gérée par les associations en 2014 s’élève à 420 ha. La part des aides financière de la Fédération pour ces actions s’élève à plus 20 000 €. 69 Milieux et habitats Aménagement du territoire et faune sauvage 70 Étude sur la fonctionnalité des ouvrages de rétablissement des corridors de déplacement de la faune sauvage de l’A65 (section 33) - résultats 2014 A’LIENOR a confié, par conventionnement, l’élaboration et l’application du programme de suivi des passages spécifiques grande faune (PGF) et des ouvrages mixtes hydraulique/grande faune (OHGF) de l’autoroute A65 aux Fédérations des Chasseurs de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques et à la Fédération Régionale des Chasseurs d’Aquitaine. Cette étude doit permettre de dégager les facteurs d’efficacité, et d’inefficacité, des ouvrages et de fournir un outil pratique d’aide à la décision pour améliorer le dispositif au fil des années. Un protocole de suivi de l’ensemble de ces ouvrages a été mis en place par les fédérations. Il prévoit un suivi mensuel de la fréquentation des passages par la faune sauvage par relevés directs des traces sur 9 ouvrages dont 2 supérieurs pour la partie girondine. Le suivi engagé en 2014 correspond à la troisième campagne de relevés. La synthèse des résultats est présentée sur la figure 1 et les tableaux I et II. OHGF du Bois Bacquey à Marimbault 71 Milieux et habitats Tableau II : Tendance d'évolution des fonctionnalités sur les 3 années de suivi Le chevreuil est l’espèce qui fréquente le plus couramment les ouvrages girondins. Aucun cerf n’a semble-t-il franchi les 4 ouvrages aménagés spécifiquement pour cette espèce. Quelques animaux fréquentent cependant les abords du viaduc du Ciron et du PGF de Pradères à Captieux. La problématique résulte de deux principaux facteurs limitants que sont la fréquentation anthropique sous toutes les formes (hommes à pied et motorisés, accompagnés ou non de chiens) et l’échec de la végétalisation des abords des ouvrages de franchissement supérieurs. Figure 1 : Synthèse départementale des résultats de l’ensemble des ouvrages de l’A65, section 33. 72 Tableau I : Évolution qualitative de fonctionnalité des ouvrages de franchissement Fonctionnalité 2014 Type ouvrage Lieu-dit Commune Cerf Chevreuil Sanglier Renard Blaireau Lièvre Mustélidés Loutre Faisan VIA 1036 Bartouquey Coimères GF 1055 Coimères Coimères Bazas OHGF 1149 Bois Bacquey Marimbault OHGF 1202 Pessan Cudos VIA 1224 Bernos GF sup 1276 Guillemot Escaudes OHGF 2029 Le Lep Captieux GF sup 2086 Pradères Captieux Ciron Légendes Inefficace Faible moyenne Correct Lieu-dit Fonctionnement VIA 1036 Bartouquey -- GF 1055 Coimères + OHGF 1091 Le Toupiey ++ OHGF 1149 Bois Bacquey ++ OHGF 1202 Pessan -- VIA 1224 Ciron ++ GF sup 1276 Guillemot ++ OHGF 2029 Le Lep - GF sup 2086 Pradères ++ Tendance a a a a Légende tableau Fonctionnement - - Inefficace - Faible + Moyen + + Correct a a a a a Tendance a Diminution Stable Augmentation a a Le corridor écologique sous le viaduc du Bartouquey et celui de l’OHGF du cours d’eau du Pessan ne fonctionnent plus pour la grande faune du fait des aménagements et des clôtures qui obstruent définitivement les couloirs de déplacement. Piège à traces PGF de Pradères et Chevreuil OHGF 1091 Le Toupiey Type ouvrage L’OHGF du ruisseau du Lep a connu une baisse significative de la fréquentation de la petite et grande faune car l’environnement forestier immédiat a été modifié, suite à des travaux sylvicoles en 2013 et 2014 dans la partie ouest. Il ressort de ce suivi que l’OHGF du ruisseau du Toupiey fonctionne très bien pour le sanglier. Les PGF sont très fréquentés par le chevreuil tout au long de l’année avec quelques rares traversées de sangliers. En 2015, une nouvelle opération de végétalisation va être menée par le concessionnaire en partenariat avec les fédérations aux abords des PGF, surtout au niveau des haies écrans qui ne se sont pas développées. 73 Les espèces gibierS Les espèces gibiers 74 •Le petit gibier sédentaire •Le grand gibier •Le gibier migrateur •Les turdidés •Les prédateurs et déprédateurs 75 Les espèces gibierS 76 Le petit gibier sédentaire 77 Les espèces gibierS Le montant des subventions accordées pour le petit gibier en 2014-2015 est stable par rapport à la campagne précédente (189 564 €), cependant il reste inférieur à la moyenne des années antérieures (208 524 €). Le soutien de la Fédération 78 par le catalogue de subventions auprès des ACCA et des Sociétés communales de Chasse Investissement en matériel L’achat de matériel doit permettre d’améliorer les conditions de lâcher du petit gibier et favoriser son maintien sur le territoire. En 2013-2014 cette aide représentait 18% du total des subventions versées dans le cadre du catalogue. Pour la saison 2014-2015 elle est tombée à 13%. Cette baisse s’explique notamment par l’absence de nouvelles créations de volières anglaises. 79 La Fédération apporte son soutien auprès des responsables d’ACCA et de sociétés de chasse par le moyen du catalogue de subventions. La présentation qui suit apporte une vue globale sur l’ordre d’importance des efforts consentis. La part la plus importante reste dévolue à l’achat d’oiseaux (faisans et perdrix) (figure 1). Cependant le travail d’aménagement du milieu n’est pas négligé. Enfin, les aides à l’acquisition de matériel nécessaire au soutien de ces deux rubriques pour le petit gibier (pièges, cages de pré-lâcher, agrainoirs et abreuvoirs), ou du matériel (chambres froides, etc.) ont un niveau équivalent. Le petit gibier : la participation de la Fédération à la gestion du petit gibier à plume dans le département Figure 1 : Montants (en euros) des subventions allouées par catégorie Figure 2 : Montant des subventions accordées pour l'aide au repeuplement du petit gibier sédentaire La plus importante part de l’enveloppe d’aide revient à l’achat de pièges (76% pour la campagne 2014-2015). La régulation des espèces classées nuisibles prédatrices des espèces de petit gibier est encouragée. L’Association Départementale des Piégeurs Agréés de Gironde (ADPAG) propose, par l’intermédiaire du catalogue aux associations communales de chasse, de bénéficier de tarifs préférentiels. L’aide plafonnée à 500 € pour l’acquisition du matériel a évolué jusqu’à atteindre 80% du montant des factures. Depuis cinq ans, 60 à 80 associations sollicitent cette aide. La Fédération participe également aux formations obligatoires des piégeurs agréés (voir formation), et monte des dossiers pour le maintien de la liste des espèces susceptibles d’être classées nuisibles. Figure 4 : Montants des subventions liées au piégeage au cours des 7 dernières campagnes cynégétiques Figure 3 : Répartition des aides destinées au repeuplement en pourcentage par catégorie Depuis 5 ans, la valeur moyenne des subventions destinées à l’achat de matériel de piégeage par association est d’environ 240 €. Les espèces gibierS Le lièvre les aides aux lâchers du petit gibier (Lepus europaeus) Afin de pouvoir renforcer les populations de petit gibier, la Fédération soutient l’achat du gibier à plume de repeuplement. L’introduction des oiseaux doit se faire par le support des cages de pré-lâcher ou de volières anglaises en été. Au cours des dernières saisons l’aide représente 60% du montant des subventions destinées au petit gibier. 80 81 Figure 7 : Montants des subventions destinées à l'aménagement du territoire pour le petit gibier Figure 5 : Répartitions des subventions destinées aux lâchers du petit gibier Les faisans représentent la part la plus importante des subventions destinées au lâcher. Aménagement du territoire L’intervention sur le milieu est encouragée pour améliorer la biodiversité et la capacité d’accueil des territoires. Les aménagements concernés par les aides de la Fédération sont la gestion des prairies, la création de cultures spécifiques, ainsi que la mise en place de haies. Figure 6 : Répartition des subventions destinées à l'aménagement des territoires pour le petit gibier Le montant alloué aux aménagements marque une légère diminution. Deux raisons peuvent apporter un éclairage sur cette tendance. La première est liée aux conditions d’éligibilité fixées dans le catalogue des subventions, ainsi qu’à la réduction des surfaces aménagées. La seconde tient à la réglementation de la politique agricole commune (PAC), qui n’encourage pas les agriculteurs à semer des jachères environnementales « faune sauvage » et ne les incite pas non plus à mettre à la disposition des chasseurs, des surfaces cultivables. Les espèces gibierS Le lièvre Figure 1 : Résultats de l'enquête sur la rive droite, du tir du lièvre retardé au deuxième dimanche d'octobre Parmi les espèces de gibier sédentaire de plaine, le lièvre est celle qui a le plus progressé ces dernières décennies. La Fédération porte une attention particulière à la rive droite de la gironde comportant de nombreux biotopes favorables à cet animal. Le dernier schéma départemental de gestion cynégétique interdit désormais les lâchers de lièvres sur l’ensemble du département de la Gironde. D’après diverses études publiées, seulement 10 à 20% des lièvres, quelle que soit leur origine (élevage ou reprise), survivent 2 mois après les lâchers. Les risques de contamination des animaux sauvages présents sur le territoire ne sont pas négligeables. Enfin, le coût prohibitif de ces opérations devrait dissuader les dernières associations qui ne sont pas encore convaincues. 82 Des mesures de gestion peu onéreuses Pour qu’une politique de gestion soit efficace, il faut qu’elle concerne un territoire d’une surface minimum de 5 000 ha sur lequel existent des réserves de surface suffisante et dont le milieu est favorable à l’espèce (plateaux de vignes, bocage, cultures non irriguées, prairies, coupes, pares-feu). Le lièvre peut se reproduire pratiquement toute l’année. Jusqu’à la mi-octobre plus de 50% des femelles sont encore allaitantes. L’ouverture retardée jusqu’à cette date est la mesure de gestion la plus appropriée afin de sauver un nombre important de levrauts. Cette mesure de gestion existe en Gironde en particulier sur la rive droite de la Garonne. Une enquête cantonale a été réalisée sur cette zone précisément, afin de connaitre l’avis des responsables d’association de chasse pour un report de la date du tir du lièvre au deuxième dimanche d’octobre. Le résultat présenté sur la figure 1 confirme le souhait majoritaire des chasseurs d’appliquer cette mesure pour la saison 2015-2016. 83 L’arrêté préfectoral de la saison 2015-2016, instituera donc cette mesure sur les cantons qui y sont favorables. La possibilité de restreindre le nombre de jours de chasse ou de limiter le nombre de captures par chasseur est également envisageable. Accompagner financièrement l’effort des chasseurs L’entretien des prairies par broyage sur les territoires ayant un plan de gestion est encouragé par la Fédération. Cette action permet d’éviter la fermeture des milieux et offre des disponibilités alimentaires accrues pour cette espèce, notamment dans les milieux très boisés. Les surfaces entretenues sont variables d’une saison à l’autre comme le fait apparaître la figure 2. Cette aide financière sera orientée dans le futur uniquement sur les milieux forestiers. En effet, sur les autres milieux naturellement plus diversifiés, comme sur la rive droite de la gironde, l’impact de ces travaux est plus limité. Figure 2 : Surfaces des prairies concernées Les prairies généralement abandonnées deviennent à nouveau exploitables grâce aux chasseurs. Elles peuvent être soit pâturées soit fauchées. Les espèces gibierS Le blaireau (Meles meles) Une espèce en pleine expansion La tendance d’évolution des captures en vénerie sous terre semble se stabiliser autour de 200 animaux depuis les deux dernières saisons. A l’occasion des captures, l’âge des blaireaux est déterminé. La figure 2 présente la proportion des jeunes depuis 2006. Répartition géographique du blaireau en Gironde 84 Cette espèce fait l’objet de l’attention de plusieurs partenaires pour des raisons particulières. Le blaireau peut créer de réels dégâts aux infrastructures (digues, routes, etc.). Il est également l’auteur de dégâts agricoles variés et parfois graves. Le blaireau peut aussi être un agent de transmission de la tuberculose bovine. Il reste néanmoins un gibier prisé pour les équipages de vénerie sous terre. Aussi la Fédération a reconduit en 2014-2015 l’enquête statistique de la Fédération Nationale des Chasseurs (2006-2007) afin de faire un point sur les populations de blaireau Des chasses diversifiées Le blaireau peut être chassé à tir du deuxième dimanche de septembre (ouverture générale de la chasse) au dernier jour de février (fermeture générale). La chasse à courre (avec un équipage de vénerie sous terre) est pratiquée du 15 septembre au 15 janvier et du 15 mai au 14 septembre pour respecter la biologie de la reproduction de l’espèce. 25 équipages exercent cette activité en Gironde. L’Association Départementale des Equipages de Vénerie Sous Terre communique les résultats des captures de ces équipages. La figure 1 présente l’évolution du nombre de blaireaux prélevés en vénerie sous terre. Figure 1 : Évolution du nombre de blaireaux prélevés en vénerie sous terre. Figure 2 : Proportion des jeunes depuis 2006 La figure 3 présente l’évolution du nombre de blaireaux capturés accidentellement par piégeage (source ADPAG) . La proportion de jeunes varie entre 30 et 40% du tableau de chasse global. 85 Les captures accidentelles Les piégeurs agréés doivent restituer, chaque année, avant le 30 septembre, le bilan de leur activité pour la saison précédente (1er juillet - 30 juin). Accidentellement, au cours d’opérations de piégeage avec des cages ou avec des collets à arrêtoirs destinés à la capture du renard, il peut être capturé des blaireaux. En raison de leur statut (gibier) les animaux sont relâchés. L’Association Départementale des Piégeurs Agréés de la Gironde (ADPAG) analyse les résultats de captures. Figure 3 : Évolution du nombre de capture accidentelle de blaireaux. La tendance d’évolution des captures semble se stabiliser depuis les quatre dernières saisons. Les espèces gibierS Quel enseignement tirer de ce suivi ? Le suivi départemental des volières anglaises 86 Figure 1 : Résultats cartographiques sur les communes de Aillas et Savignac Le département de la Gironde compte 12 volières anglaises actives. Les communes concernées sont : AILLAS, AUDENGE, CAZALIS, GUJAN-MESTRAS, HOURTIN, LACANAU, LE PORGE, MARCILLAC, PETIT PALAIS ET CORNEMPS, SALLES, SAUCATS, SAVIGNAC D’AUROS. L’objectif de ces implantations réalisées au sein d’une réserve de 100 ha, est d’obtenir une population de faisans qui puisse, année après année, conquérir un territoire de plus en plus vaste. Pour avoir une vue objective de l’effet de cette technique d’implantation, l’opération de recensement des coqs chanteurs testée en 2014 a été étendue à l’ensemble des communes possédant une telle installation au printemps 2015. Fondée sur le protocole de l’ONCFS « Recensement des coqs chanteurs sur secteurs échantillon » (Mayot.P 1988), en prenant en compte une marge d’erreur de 25% cette opération permet de restituer une image de l’implantation d’une population donnée. Sur les communes forestières dont la superficie est très importante, le même protocole a été appliqué en privilégiant une surface minimum de 2 kms de rayon autour des volières, soit 1 256 hectares. Pour des communes de plus petite taille, à savoir toutes celles situées sur la rive droite de la Garonne correspondant à des milieux plus ouverts et diversifiés, nous avons échantillonné sur la totalité de la commune, avec la même méthodologie. Les comptages s’effectuent en fin de journée de 19 à 21 heures. Chaque observateur couvre une zone d’écoute variant entre 15 et 60 hectares, muni d’une carte au 1/10 000 et d’une montre. Sur cette carte il note l’emplacement approximatif de chaque faisan repéré ainsi que l’heure exacte. Durant la première heure, il reste fixé au centre de son secteur et se déplace ensuite durant la seconde heure pour préciser la position des oiseaux. En fin de séance, les fiches sont regroupées et un premier recoupement des données est réalisé. Le comptage est renouvelé une seconde fois dans les quinze jours suivants et le meilleur résultat est retenu. 87 Figure 2 : Résultats cartographiques sur la commune de Cazalis Près de 150 chasseurs et une trentaine de non chasseurs des 10 communes concernées se sont mobilisés. Ainsi de 19 à 21 h, chaque participant a noté et cartographié ses observations très précisément sur une fiche et une carte individuelle. Enfin à l’heure de la restitution chaque observateur a remis sa fiche à l’organisateur du comptage afin de pouvoir apporter des précisions à chaud sur les indications notées sur le document. Pour des raisons d’emploi du temps, seule la commune d’AUDENGE n’a pu participer cette année à l’opération. Le premier bilan de ce suivi est représenté par la figure 3 . Comment procéder ? Le protocole utilisé est validé uniquement pour le faisan commun et ses sous- espèces, il n’est pas utilisable pour le faisan vénéré. Au début de la période de reproduction, de mars à juin, les coqs territoriaux émettent un chant audible à plusieurs centaines de mètres. Le rythme d’émission de ces chants, maximum en début et fin de journée, décroît à partir du mois de mai. Pour une première année, il serait hasardeux de vouloir tirer des enseignements de ce suivi. Cependant, il se dégage déjà deux résultats. Le premier a trait à la biologie du faisan commun, animal de « lisière » et de milieux variés. Les communes concernées sont logiquement en tête. Le second est que deux communes ayant une belle densité de coqs chanteurs sont très forestières, il s’agit de CAZALIS et GUJAN-MESTRAS. En revanche un travail quotidien très lourd d’agrainage et de piégeage y est effectué à partir de février et pendant toute la période de reproduction. Figure 3 : Nombre de coqs au 100 ha par comunes Ce suivi sera maintenu pendant au moins 5 ans, et déjà des observations peuvent être formulées. En effet, à CAZALIS, il n’y a plus eu de lâcher de faisans dans la volière depuis 2 ans, ce qui est le but recherché. Quant à GUJAN-MESTRAS, une seule volière repeuple en hiver avec des adultes en supplément des jeunes en été. Enfin sur AILLAS et SAVIGNAC D’AUROS, aucun agrainage n’est effectué et pourtant la densité est correcte et même en augmentation par rapport à la saison passée. La qualité du milieu, les efforts soutenus en dehors de la période de chasse sont deux éléments qui seront mieux mesurés l’an prochain. Les espèces gibierS Le grand gibier 88 89 Les espèces gibierS Le chevreuil (Capreolus capreolus) En Gironde, les attributions de chevreuils dans le cadre du plan de chasse sont définies pour une durée de 3 saisons par la Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage qui se réunit chaque année vers la fin du mois d’avril. Les propositions sont faites par la Fédération après avoir analysé les tendances d’évolution des indices de suivi des populations. Pour les trois dernières saisons, les attributions s’élèvent à 13 420 animaux. Il semblerait qu’elles aient atteint un plafond permettant de maintenir les populations de chevreuils à un niveau raisonnable et compatibles avec les capacités d’accueil des milieux. La figure 1 présente le niveau des attributions depuis 1997. 90 91 Figure 1 : Historique des attributions de chevreuils La figure 2 présente le nombre de chevreuils prélevés par commune pour la saison 2014-2015. Les plus forts prélèvements se situent dans la partie forestière du département (Médoc et Sud-Gironde) avec des densités d’attributions inférieures à celles des communes de l’EntreDeux-Mers. Figure 2 : Répartition des réalisations des plans de chasse par commune pour la saison 2014-2015 Les espèces gibierS Les indices de suivi utilisés par la Fédération 1 -L’avis des responsables des territoires de chasse : reflet de l’appréciation de l’évolution des populations ressentie par les chasseurs locaux. Cet indice peu pertinent et assez subjectif ne bouge pas depuis 5 saisons. 2 -La vitesse de réalisation du plan de chasse : calculée à partir du nombre d’heures passées pour prélever les animaux attribués. Cet indice soumis aux aléas climatiques et à la qualité cynégétique des chasseurs varie très peu d’une saison à l’autre et se situe à 0,6 chevreuil prélevé par heure de chasse. 3 -Le taux de réalisation du plan de chasse : pourcentage d’animaux tués par rapport au maximum de l’attribution. Depuis les 5 dernières saisons, ce taux est supérieur à 90 % avec un léger fléchissement au cours de la dernière. 4 -Les Indices de Changement Ecologique (I.C.E) Définis à partir de paramètres relatifs à la densité des populations mesurés sur les animaux prélevés, dont l’évolution est dépendante de celle du système population-environnement. 1er indice 92 Un indice d’abondance kilométrique «voiture» obtenu à partir d’une méthode adaptée en Gironde en 1999 afin de suivre l’ensemble du département, puis revu en 2012 de façon à respecter le protocole spécifique de l’ONCFS. Deux secteurs seulement du département sont maintenant suivis de cette manière : - L’Entre-Deux-Mers : secteur où les densités d’attributions sont les plus fortes avec présence de dégâts sur vigne. - Le Sud-Gironde : secteur forestier. Les résultats des 2 premières années sont présentés sur les figures 3 et 4. Figure 3 : Nombre de chevreuils vus par kilomètre dans l’Entre-Deux-Mers 93 Figure 4 : Nombre de chevreuils vus par kilomètre dans le Sud-Gironde Ces 2 graphiques présentent le nombre de chevreuils observés par kilomètre pour les deux secteurs suivis. Aucune conclusion ne peut être tirée à ce jour sur une tendance d’évolution, une à deux années supplémentaires d’observation sont nécessaires. 2ème indice Un indice de performance basé sur la longueur des pattes arrière des jeunes chevreuils prélevés à la chasse sur l’ensemble du département par échantillonnage. 110 ACCA et SC participent activement à la récolte des pattes. L’analyse de ces deux indices devrait apporter des tendances d’évolution des populations d’ici deux à trois ans au minimum. Les résultats des 2 premières années sont présentés sur la figure 5. Figure 7 Figure 5 : Longueur moyenne des métatarses des jeunes chevreuils pour le département (source : ONCFS) Ce graphique représente la longueur moyenne des métatarses sur le département. En 2012-2013, 265 pattes ont été analysées avec 315 mm de longueur moyenne. Pour 2013-2014, 278 pattes ont été traitées avec 318 mm de longueur moyenne. Les analyses seront ensuite réalisées par unités de gestion, car la richesse du milieu influence la corpulence des animaux. Pour la saison 2014-2015, les pattes récoltées ainsi que les dégâts agricoles et forestiers sont en cours d’analyse. La figure 6 présente les communes avec présence de dégâts sur le vignoble au printemps 2014. Figure 6 : Communes où ont été répertoriés des dégâts de chevreuils sur vigne La figure 7 présente le signalement de dégâts forestiers (frottis, abroutissement) pour la saison 2014-2015 (source : GIP ATGeRI). Au final les trois premiers indices n’ayant aucune utilité pratique, ni aucune pertinence dans l’analyse des situations de terrain puisque n’évoluant pas durant les périodes considérées, il devient nécessaire de poursuivre à plus vaste échelle le recueil des indices de changement écologique selon les protocoles prescrits. Il n’y a pas d’autre solution si l’on désire réellement y voir plus clair dans l’évolution des populations de chevreuils du département. Les espèces gibierS Le sanglier (Sus scrofa) 94 95 En France, les prélèvements de sangliers sont en progression constante. Ils ont été multipliés par 1,2 sur dix ans et par 3 sur vingt ans. Le département de la Gironde n’échappe pas à cette tendance. Le suivi des populations s’effectue par analyse de l’évolution de l’importance des prélèvements, de la pression de chasse et des dégâts occasionnés sur les cultures. Les prélèvements et la pression de chasse Pour l’année cynégétique 2014-2015, les prélèvements s’élèvent à 8 377 animaux (7 744 sangliers prélevés en période de chasse, 633 en destruction au mois de mars) (figure 1). Figure 1 : Évolution des prélèvements de sangliers en Gironde Le nombre de battues organisées par les détenteurs de droit de chasse semble en légère diminution et descend en dessous de la barre des 8 000 (figure 2). Figure 2 : Évolution du nombre de battues par saison Le nombre moyen de sangliers tués par battue est de 1. Peu de prélèvements sont réalisés en début de période de chasse. Ils augmentent significativement jusqu’au mois de décembre pour décroitre régulièrement jusqu’au mois de février (figure 3). Figure 3 : Évolution des prélèvements en pourcentage au cours de la saison 2014-2015 À la fin du mois de novembre près de la moitié du tableau de chasse est réalisé. Les espèces gibierS Les tableaux de chasse les plus importants sont réalisés en zone forestière comme la figure 4 l’indique. Le cerf élaphe (Cervus elaplus) 96 97 Figure 4 : Répartition des prélèvements de sanglier pour 2014-2015 L’agrainage de dissuasion Pour prévenir les dégâts de sangliers sur les cultures agricoles et notamment sur les semis de maïs, l’agrainage de dissuasion est soumis à un contrat annuel. Ce contrat est passé entre la Fédération, l’association de chasse, et l’agriculteur concerné. Il précise les conditions d’agrainage (date du début et fin d’agrainage, le nombre de coulées, de kilomètres couverts et de kilos utilisés). La figure 5 présente l’importance de l’agrainage de dissuasion depuis 5 saisons. Cet agrainage se pratique sur l’ensemble du département avec deux zones principales, le Médoc et le Sud-Gironde, où les cultures de maïs sont très présentes. Figure 5 : Tonnage de maïs distribué pour la dissuasion Sur les secteurs sensibles (présence de dégâts de sangliers), des analyses plus fines sont faites sur le nombre de battues organisées, sur les périodes de chasse et les prélèvements par détenteur de droit de chasse pour la saison en cours. Ce travail d’analyse pour chaque territoire est présenté sous forme de fiches synthétiques aux responsables en fin d’année. Il leur est demandé le nombre de sangliers prélevés fin novembre. En effet, on sait que vers la fin de ce mois la part du tableau de chasse sanglier est en principe identique d’une saison à l’autre. Cette information permet de déduire le résultat prévisionnel final de la saison. Les espèces gibierS Dans le cadre du plan de chasse, les attributions de cerfs sur le département de la Gironde n’ont cessé d’augmenter depuis les années 90 pour atteindre au cours de la saison 2013-2014 un chiffre record de 1 600. Pour la saison 2014-2015, ce nombre a diminué avec 1 450 animaux et un pourcentage de réalisation approchant les 90%. Le massif du Médoc représente 78% du plan de chasse girondin à lui tout seul. Figure 1 : Historique des attributions de cerfs en Gironde 98 99 Les massifs de gestion ont été déterminés en tenant compte des infrastructures humaines de transport avec notamment pour le Sud-Gironde les autoroutes A63 et A65. Cinq entités géographiques ont ainsi pu être individualisées : • Un massif Médocain Gironde : n°1 • Un massif Gironde Landes à l’Ouest de l’A63 : N°2 • Un massif Gironde Landes à l’Est A63 et Ouest A65 : N°3 • Un massif Gironde Landes et Lot-et-Garonne Est A65 : N°4 • Un massif Gironde Dordogne : N°5 Les indices de suivi des populations Sur chaque massif sont mises en place des méthodes indiciaires de suivi des populations : 1-L’Indice d’Abondance Nocturne (IAN) 2-L’Indice “Brame” (CTGREF, 1976) (I.B) 3-L’Avis des Responsables des territoires de chasse (A.R) 4-La Vitesse de Réalisation du plan de chasse (V.R) 5-Le Taux de Réalisation du plan de chasse (T.R) janvier et février). On calcule ensuite un nombre moyen de cerfs vus aux 10 kilomètres, avec un écart type. On obtient ainsi, par unité de gestion, des tendances d’évolution au cours du temps. 2-L’Indice de suivi au Brame (I.B) La détermination de l’emplacement des lieux de brame et du nombre de males participants donne une indication sur la répartition des animaux durant le rut. La méthode est simple, le comptage dure une heure de 22h à 23h et il est réalisé deux fois par saison (fin septembre et début octobre). La meilleure sortie est retenue. Les résultats renseignent sur l’évolution de la répartition spatiale de la population, mais en aucun cas cette méthode ne peut être considérée comme un indice d’abondance. La figure 3 présente les résultats pour chaque année par massif. Médoc Figure 2 : les différents massifs Sud-gironde (secteur Belin-Beliet, Lugos, Salles…) Figure 4 : Nombre de cerf recensé lors du brame sur le secteur Sud-Gironde Les opérations de recensement du brame ont repris sur ce massif en 2011 sur 57 points d’écoute. La tendance du nombre de cerfs recensés est à la baisse avec 21 individus pour 2014. 3-L’Avis des Responsables des territoires de chasse (A.R) : Chaque année les responsables des territoires de chasse (présidents d’ACCA ou de Société de chasse) donnent leur avis sur l’évolution du niveau de la population selon trois critères : diminution, stabilité, augmentation. Pour chaque massif, une synthèse des avis est effectuée pour étudier l’évolution annuelle. Pour avoir une image plus fidèle, cet avis a été demandé également depuis la saison dernière aux détenteurs de territoires privés. 1-L’Indice d’Abondance Nocturne (IAN) L’Indice d’Abondance Nocturne (IAN) a été mis en place depuis 2000 sur tous les massifs à cerfs sauf pour le massif « Dordogne ». Il permet de relever le nombre de cerfs observés la nuit sur les circuits prédéfinis d’une longueur de 25 à 30 kilomètres environ, parcourus trois fois en voiture. Ces circuits sont réalisés en période hivernale (mois de Le nombre de cerfs entendus lors du brame en octobre 2014 est de 173. Figure 3 : Nombre de cerfs entendus lors des comptages du brame sur le secteur Médoc Les espèces gibierS 4-La Vitesse de Réalisation (V.R) Les bénéficiaires d’un plan de chasse cerf tiennent à jour un carnet de prélèvement. Ils notent scrupuleusement, les heures de chasse consacrées à la chasse du cerf. Il est ainsi possible de calculer un indice annuel donnant le nombre de cerfs prélevé pour une heure de chasse. 5-Le Taux de Réalisation du plan de chasse (T.R) C’est le nombre d’animaux prélevés par rapport au maximum de l’attribution. Depuis 3 saisons le taux de réalisation est en baisse mais se stabilise autour de 80%, il est de 83% pour la saison 2014/2015 (le taux national est de 72 %). Tableau I : résultat des différents indices par massif Le brame La méthode est simple, le comptage dure une heure de 22h à 23h et il est réalisé deux fois par saison (fin septembre et début octobre).La meilleure sortie est retenue. Les résultats nous renseignent sur l’évolution de la répartition spatiale de la population, mais en aucun cas cette méthode ne peut être considérée comme un indice d’abondance. 100 Depuis 2012-2013, la Fédération travaille sur de nouveaux indices appelés Indices de Changement Écologique (I.C.E). Un I.C.E est un paramètre mesuré sur l’animal et dont l’évolution est dépendante de celle du système population-environnement. Le nouvel indice sur lequel travaille la Fédération concerne la performance (Indice de performance écologique). Le principe consiste à peser les faons prélevés à la chasse à 500g près. Pour chaque massif, la taille de l’échantillon doit être au minimum de 30 par an. Deux massifs permettent d’atteindre cet objectif, le Médoc et le Sud-Gironde, même si pour ce dernier cela reste très compliqué en liaison de la faible proportion de faons attribués. Le tableau II présente les résultats par saison sur le secteur du Médoc. Tableau II : Résultats des échantillons pour le secteur du Médoc La figure 5 présente le poids moyen des faons en différentiant les sexes sur le secteur du médoc. Les graphiques ci-dessous vous présentent les résultats pour chaque année par massif. Médoc Figure 5 : Evolution du poids des faons de cerfs du Médoc Pour le moment, on ne distingue pas de variabilité. Une estimation de la tendance de l’indice se fera après plusieurs années, la richesse du milieu et la densité des populations jouant un rôle important sur la corpulence des animaux et pouvant varier suivant les saisons. Le nombre de cerfs recensé pour l’année 2014 est de 173. Sud gironde (secteur Belin-Beliet, Lugos, Salles…) : Les opérations de recensement au brame ont repris sur ce massif en 2011 sur 57 points d’écoute. La tendance du nombre de cerfs recensés est à la baisse avec 21 individus pour 2014. 101 Les espèces gibierS Répartition des dégâts par culture Figure 3 : Montant des dégâts céréalisers par rapport à la surface détruite par les sangliers depuis 2007 Dégâts du grand gibier 102 La forte chute du cours des céréales, un printemps favorable au débourrement rapide de la vigne, le dévouement des chasseurs bénévoles engagés dans les actions préventives, l’action des Lieutenants de Louveterie dans l’organisation des tirs ciblés sur les chevreuils mangeurs de vigne expliquent le niveau des dégâts le plus faible jamais atteint en Gironde. La campagne d’indemnisation 2014-2015 s’est terminée avec un montant de 129 109 € (figure 1). 110 145 € ont été versés aux exploitants victimes des dégâts du grand gibier. La facture globale des dégâts accuse une baisse de 15.72% par rapport à la précédente campagne qui s’était finalement clôturée sur un montant de 153 204 €. C’est également la première fois qu’une baisse du montant des indemnités se poursuit deux années consécutives et porte le niveau des dégâts en dessous de la moyenne des 17 dernières années qui s’élève à 181 698 €. Figure 1 : Evolution du coût des dégâts depuis 1999 La baisse sensible du cours des céréales (figure 2), qui accuse une perte de 5,10 € au quintal par rapport à la campagne 2013, la chute de 17% des surfaces de céréales détruites, qui passe de 89 à 73 hectares, ainsi que la diminution du nombre des bourgeons mangés par les chevreuils sont les trois facteurs qui expliquent ce bon résultat. En ce qui concerne le chevreuil, la courbe du nombre de bourgeons détruits suit la tendance inverse de celle de la température moyenne relevée au mois d’avril sur la station météo France de Bordeaux (Info libre d’accès météo-France de 2007 à 2014) (figure 4). En effet, plus il fait froid, plus le débourrement est irrégulier et s’étale dans le temps. Plus longtemps le vignoble reste sensible à la dent du chevreuil. Avec 52 495 €, 25 dossiers concernant les denrées à haute valeur ajouté (Maïs semence, Maïs doux, Maïs Waxy, Carottes) représentent 48% de la facture départementale des dégâts. En 2014, ce taux n’atteignait pas les 30%. La part financière des denrées à haute valeur ajoutée est passée en tête des dépenses d’indemnisation (figures 5 et 6). 29 dossiers consacrés à la production viticole atteignent 11 689 €. Ils représentent 11% des dégâts. On distingue deux types de dégâts sur le vignoble. Ceux des chevreuils sur la récolte elle-même pour un montant de 7 724 € et ceux des sangliers et chevreuils sur les plants de vigne pour un montant de 4 298 €. On remarque une recrudescence des attaques sur les plants par les sangliers. Les dégâts sur prairies (428 €) paraissent insignifiants et ne représentent que 0.79% des atteintes des sangliers et cela sur deux exploitations seulement. Pour le reste du montant des dégâts, 64 dossiers se partagent entre les cultures céréalières et oléagineuses classiques pour un montant de 43 265 € soit 39% de la facture. Figure 4 : Nombre de bourgeons détruits et température moyenne au mois d'avril à Bordeaux depuis 2007 Figure 2 : Evolution du prix du maïs conso depuis 2000 S’il existe bien un niveau de base des dégâts lié à l’évolution démographique des grands gibiers il faut reconnaitre que le cours des céréales, les conditions climatiques ainsi que les orientations techniques de la production agricole participent grandement aux écarts financiers constatés autour de ce niveau. Sur ce principe et pour tenter d’évaluer la part réelle du grand gibier dans les écarts annuels de la facture, il a été retenu des indices de suivi résultant de l’expertise de terrain et qui sont essentiellement la surface céréalière détruite par les sangliers et le nombre de bourgeons de vigne abroutis par les chevreuils. Ainsi, alors que la courbe des impacts sur les surfaces céréalières détruites par le sanglier diminue, la courbe des dégâts reflète les caprices des marchés (figure 3). Figure 5 : Répartitions des dégâts par famille de culture en 2014 Figure 6 : Evolution de la part des dégâts sur denrées à haute valeur ajoutée depuis 2011 103 Les espèces gibierS Répartition des dégâts par espèce (Figure 7). Le sanglier, responsable de 73% des dégâts demeure en tête des attaques sur le domaine céréalier. Sur le même domaine, le cerf n’est à l’origine que de 18% de ces derniers. Quant au chevreuil, intimement lié au vignoble, il y cause 9% des dégâts du département. Figure 9 : Evolution du nombre de bourgeons détruits et montants des indemnisations des dégâts Le cerf 104 Figure 7 : Répartition par espèce Le sanglier Avec 73% des dégâts qui lui sont attribués (80 470 €), Il conserve sa place de leader en matière de volume et de variétés de cultures détruites. Céréales, oléagineux, vignes, prairies ; tout lui fait ventre. Aussi, il ne distingue pas les maïs de consommation de ceux plus onéreux destinés à la production de semences, maïs doux de conserve et autre waxy (figure 8). Pour être objective et comparable, l’analyse de l’impact du sanglier devra désormais prendre en compte la valeur des denrées détruites par variété. Figure 8 : Répartition de l'impact financier du sanglier par variété céréalière (%) Aussi, et plutôt que le volume des denrées, valeur utilisée jusqu’à présent pour évaluer l’impact réel du sanglier, on retiendra l’évaluation des surfaces détruites. La méthode permettra de supprimer les paramètres variables spécifiques de rendement et de plus-value. Ainsi, on observe une tendance à la baisse des superficies en céréales détruites par le sanglier depuis 2007 ; résultante probable d’une pression de chasse soutenue et des efforts de prévention. Peut-être aussi, est-elle due à l’évolution démographique des populations des sangliers plus difficile à apprécier. Le chevreuil Un impact deux fois moins important au débourrement de la vigne avec 172 932 bourgeons détruits au lieu des 366 094 en 2013, une facture de 11 554 € trois fois moins importante, consécutive aux dépassements des quotas de production qui exonèrent la Fédération du paiement des dossiers des exploitations concernées ; confirment l’aspect aléatoire de l’évolution des dégâts. Alors que les prélèvements du chevreuil demeurent stabilisés à un haut niveau, le montant des dégâts qui lui sont imputables sur le vignoble accuse une baisse sensible (figure 9). Toujours est-il que les tirs de printemps ciblés sur les chevreuils mangeur de vigne, concourent sensiblement à la prévention des dégâts. Un plan de gestion cynégétique du chevreuil adapté au vignoble doit être envisagé. Concerné par la même problématique que celle du sanglier au niveau des attaques sur les cultures à haute valeur ajoutée, l’évolution des dégâts du cerf demeure imprévisible. Outre les cultures de maïs spéciaux, les cerfs s’attaquent plus volontiers aux cultures légumières particulièrement onéreuses. Un seul dossier concernant une culture de carottes représente la moitié du montant des dégâts qu’ils ont commis et qui s’élèvent à près de 20 000 €. Répartition géographique des degâts Les dossiers des dégâts se répartissent sur tout le département de la Gironde comme indiqué sur la figure 10. La répartition a été faite suivant le montant des dégâts. Il existe encore quelques dossiers en cours de traitement susceptibles de modifier très légèrement les résultats. Cependant l’analyse met en évidence la nouvelle problématique résultant de l’introduction des cultures à haute valeur ajoutée dans les itinéraires agronomiques. Ces cultures ont fini par devenir la part la plus lourde dans la facture des dégâts du département. Les mesures classiques de prévention ne seront peut-être pas toujours suffisantes pour juguler le phénomène. La problématique est de taille, sa résolution dépendra de la capacité des acteurs cynégétiques à développer de nouveaux itinéraires de prévention. Figure 10 : Répartition géographique des dégâts par commune pour 2014-2015 105 Les espèces gibierS Les prélèvements de gibier d’eau Le gibier migrateur pour la saison 2014-2015 La saison de chasse 2014-2015 a connu un automne chaud et un hiver doux. De ce fait la migration a été particulière. 1 704 carnets ont été renvoyés à la Fédération. 701 installations de chasse n’ont pas été utilisées et 12 ont été chassées mais n’ont pas effectué de prélèvements. Au total, 991 carnets ont été analysés. 106 Le temps passé à la chasse Le gibier d’eau • • • • • • • Les prélèvements de gibier d'eau pour la saison 2014-2015 L’oie cendrée L’hivernage des limicoles L’hivernage des anatidés et rallidés La fréquentation des mares de chasse Le vanneau huppé, le courlis cendré et le pluvier doré Les bécassines Cette nouvelle saison a débuté pour la majorité des tonnayres le 1er samedi d’août 2014 et elle s’est terminée le 31 janvier 2015. Pour les 991 carnets analysés, 43 528 nuits ont été chassées avec 18 653 nuits positives (au moins un prélèvement). Les résultats sont pré¬sentés comme la saison précédente suivant les dates d’ouverture. La figure 1 rappelle les sites concernés par cette ouverture anticipée. Pour le premier secteur (en bleu), 763 tonnes ont été chassées avec 14 799 nuits positives et pour le second secteur (en orange), 236 installations qui ont été chas-sées avec 3 854 nuits positives. Cela présente 19 nuits positives en moyenne par installation pour le département. La saison précédente la moyenne était de 21. Figure 1 : Carte représentant les secteurs suivant les dates d'ouverture pour la saison 2014-2015 107 Les espèces gibierS Tableaux de chasse anatidés et rallidés 18 espèces d’anatidés et de rallidés ont été prélevées pour la saison 2014-2015. Tableau 1 : Prélèvements du gibier d'eau pour 2014-2015 108 Espèce Sarcelle d’hiver Canard colvert Canard souchet Canard pilet Canard siffleur Canard chipeau Oie cendrée Sarcelle d’été Foulque macroule Fuligule milouin Fuligule morillon Poule d’eau Oie rieuse Râle d’eau Oie des moissons Bernache du Canada Fuligule milouinan Nette rousse Nombre prélevé 18 241 6 717 5 113 2 348 2 176 1 540 692 530 452 299 97 62 18 11 6 3 2 1 La sarcelle d’hiver arrive toujours en tête du classement avec 48%. Les trois premières places du tableau de chasse sont identiques par rapport à la saison précédente (sarcelle d’hiver, canard colvert et canard souchet). Pour 2014-2015, le canard pilet reprend la 4ème place devant le canard siffleur par rapport à 2013-2014 et le canard chipeau lui se maintient à la 6ème place. Tableaux de chasse des limicoles Les limicoles sont essentiellement chassés à la passée du matin ou du soir à proximité des tonnes. Pour cette saison, 13 espèces ont été prélevées avec un total de 1 449 individus. La figure 3 présente la part de chaque espèce dans le tableau de chasse général. La bécassine arrive en tête du classement avec 640 individus prélevés soit 44% du tableau de chasse. Elle est suivie par le chevalier gambette et le vanneau huppé avec 14% chacun. Prélèvements par commune pour les anatidés et les rallidés 109 Figure 5 : Répartition des prélèvements des anatidés et des rallidés par installation et par commune Prélèvements par installation pour les anatidés et les rallidés Les 991 installations ont donc prélevé 38 308 anatidés et rallidés. La figure 6 représente le nombre d’installations classées suivant le nombre de pièces prélevées pendant la saison et les prélèvements cumulés. Plus de la moitié des installations (n= 564) prélève de 1 à 30 pièces au cours de la saison. La moitié des prélèvements est atteinte avec 824 installations de chasse soit 83 % des carnets analysés. Les 17% restant prélèvent plus de 71 pièces et réalisent l’autre moitié du tableau de chasse du département. Le prélèvement total s’élève à 38 038 individus contre 47 180 la saison précédente soit 20% de diminution. La figure 2 représente la part de chaque espèce dans le tableau de chasse pour toutes les installations. Figure 3 : Tableau de chasse général des limicoles pour 2014-2015 Figure 4 : Répartition des prélèvements des anatidés et des rallidés par commune Figure 2 : Tableau de chasse des anatidés et rallidés pour 2014-2015 La figure 4 représente le nombre d’anatidés et de rallidés prélevés par commune et la figure 5 celui des anatidés et rallidés prélevés par installation et par commune pour la saison 2014-2015. Les plus forts prélèvements sont réalisés sur les communes littorales et celles qui bor-dent l’estuaire de la Gironde. Figure 6 : Classement des tonnes par rapport à leurs prélèvements totaux et prélèvements cumulés Les espèces gibierS 110 La figure 11 présente l’évolution des prélèvements du canard pilet pour 2014-2015. Il prend la 4ème place devant le canard siffleur. 2 348 canards pilet ont été prélevés contre 2 916 la saison précédente. Évolution des prélèvements Évolution des prélèvements suivant les secteurs pour les six premières espèces La figure 7 présente les prélèvements totaux par décade du tableau de chasse et par secteur. Cette représentation reflète les conditions météorologiques particulières que le département a subi lors de cette saison de chasse. Pour le secteur intérieur (en orange), les prélèvements les plus importants ont eu lieu fin novembre-début décembre puis fin décembre contrairement à la saison passée au cours de laquelle le pic de prélèvements avait eu lieu les deux dernières décades de novembre. Pour le secteur côtier (en bleu), plusieurs pics de prélèvements sont à noter : début septembre, début novembre à début décembre puis fin décembre et, avec un léger pic, fin janvier. La saison passée les pics se situaient fin septembre et lors des deux dernières décades de novembre. Le pic de novembre peut s’expliquer par la chute des températures dans le nord de l’Europe qui a ainsi poussé les anatidés vers le sud. Les pics de début et fin décembre s’expliquent par une chute des températures mais cette fois-ci en France. Cependant, ces dernières sont restées douces sur l’ensemble de la saison et les effectifs prélevés sont moins importants que la saison précédente. La figure 8 représente l’évolution des prélèvements de la sarcelle d’hiver par installation et par décade pour la saison 2014-2015. Les prélèvements atteignent les 2 individus par installations pour chaque secteur contrairement à la saison précédente où les prélèvements dépassaient les 2,5 individus. Les pics de prélèvement ont eu lieu pour les deux secteurs début septembre, fin novembre-début décembre et fin décembre. Au total, 18 241 sarcelles d’hiver ont été prélevées (secteur 1 : 14 913 et secteur 2 : 3 328). Les prélèvements sont là aussi irréguliers. Pour le secteur 1, les pics de prélèvement importants ont eu lieu début octobre et début novembre. Pour le secteur 2, les prélèvements maxima ont eu lieu début novembre et fin janvier. Figure 9 : Prélèvements du canard colvert par installation et par décade pour les deux secteurs La figure 10 représente l’évolution des prélèvements du canard souchet, toujours à la 3ème place du tableau de chasse. Contrairement aux prélèvements du canard colvert, ceux du canard souchet sont irréguliers. Le secteur 1 connaît des pics de prélèvement par installation début septembre, début novembre et fin décembre sur le coup de froid que le territoire national a connu. Pour le secteur 2, le pic de prélèvement a eu lieu à la miseptembre, début novembre et fin décembre. 5 113 canards souchet ont été prélevés au cours de la saison 2014-2015 contre 6 855 en 2013-2014. Figure 8 : Prélèvements de la sarcelle d'hiver par installation et par décade suivant les deux secteurs Figure 7 : Prélèvements globaux des anatidés et rallidés pour la saison 2014-2015 par décade pour les deux secteurs La figure 9 représente l’évolution des prélèvements du canard colvert qui occupe toujours la seconde place du tableau de chasse. Les prélèvements suivent le même schéma que les saisons précédentes : pour les deux secteurs, les pics de prélèvement ont eu lieu à l’ouverture mais n’ont pas atteint les 2 canards par installation et par décade. 6 717 canards colvert ont été prélevés avec 4 962 individus pour le secteur 1 et 1 755 pour le secteur 2. Figure 10 : Prélèvements du canard souchet par installation et par décade pour les deux secteurs Figure 11 : Prélèvements du canard pilet par installation et par décade pour les deux secteurs 111 Les espèces gibierS Évolution des prélèvements cumulés 112 La figure 12 représente l’évolution des prélèvements par installation du canard siffleur qui passe en 5ème position dans le tableau de chasse. Seulement 2 176 individus ont été prélevés cette saison contre 4 043 la saison précédente. Les prélèvements ont été réguliers mais n’ont pas dépassé 1 individu en moyenne par installation. Le pic de prélèvement a eu lieu principalement fin décembre pour les deux secteurs. La saison de chasse 2014-2015 a été particulière. Les prélèvements sont moindres par rapport aux saisons précédentes. L’automne a été très doux et l’hiver beaucoup moins rude qu’à l’accoutumée. Les températures clémentes de l’automne et du début de l’hier ont incité les oiseaux à rester plus au nord du territoire national. Ils ont bougé seulement lors de l’épisode de froid un peu plus vif qui a eu lieu vers la Noël. 113 Figure 14 : Évolution des prélèvements cumulés Figure 12 : Prélèvements du canard siffleur par installation et par décade pour les deux secteurs La figure 14 représente à partir de quelle époque la moitié du tableau de chasse est réalisé pour les six premières espèces du tableau général de prélèvement. Les données vont de 2001 à 2004 puis de 2006 à 2015. Pour la dernière saison de chasse la date médiane de prélèvement du canard colvert se situe toujours lors de la première décade de septembre. Pour le canard souchet, cette médiane se situe lors de la deuxième décade d’octobre. Enfin pour le canard pilet, le canard chipeau et la sarcelle d’hiver, elle se situe au cours du mois de novembre. La figure 13 représente l’évolution des prélèvements du canard chipeaux. Pour les deux secteurs les prélèvements ont été réguliers pour atteindre leur maximum début novembre puis début décembre. 1 540 canards chipeau ont été prélevés cette saison contre 1 954 individus en 2013-2014. Figure 15 : Moyenne des prélèvements à 50% par espèce de 2006 à 2015. Figure 13 : Prélèvements du canard chipeau par installation et par décade pour les deux secteurs La figure 15 représente la date médiane des prélèvements par espèce pour les 9 dernières saisons de chasse. Le canard colvert est toujours l’espèce que les chasseurs prélèvent en premier et les 50% de prélèvements sont atteints lors de la deuxième décade de septembre. Les 50% de prélèvements du canard souchet sont atteints lors de la dernière décade d’octobre. La moi-tié des prélèvements du canard pilet et de la sarcelle d’hiver sont atteints lors de la deuxième décade de novembre. Enfin, les 50% du tableau de chasse pour les canards chipeau et siffleur sont atteints lors de la dernière décade de novembre. Les espèces gibierS Relation hivernage-prélèvements Comme les deux saisons précédentes, la relation entre l’hivernage et les prélèvements sur le département de la Gironde a été analysée. Elle permet de juger la capacité d’accueil en hiver-nage d’un territoire donnée vis-à-vis des espèces chassables. Le tableau II représente le ratio déterminé en nombre d’oiseaux prélevés pour un oiseau hivernant. Tableau II : Ratio du nombre d'oiseaux prélevés pour un oiseau hivernant 114 1999 2000 2012 2013 2013 2014 2014 2015 Canard colvert 14 4,6 3,3 2,9 Sarcelle d’hiver 5,3 6,4 6,1 8,6 Autres canards de surface 4,3 9,7 10,2 7,4 Canards plongeurs 6,2 3,6 4,3 5 Foulque macroule 0,4 0,2 0,2 0,2 La foulque macroule est la seule espèce hivernant en plus grand nombre qu’elle n’est prélevée à la chasse. Le ratio du canard colvert est une nouvelle fois en diminution attestant du meilleur statut de l’espèce dans le département. L'oie cendrée (Anser anser) L’ONCFS a rendu son rapport sur « l’amélioration des connaissances sur l’Oie cendrée en France », étude lancée en 2011. Le programme avait une durée de 3 ans et il se composait de 6 volets : Volet 1 : Analyse historique et actuelle de la base de données baguage-marquage des oies de Wetlands International et celle du CRBPO Volet 2 : Suivi de l’hivernage et de la chronologie de la migration des oies cendrées en France Volet 3 : Suivi de la migration et modalités d’hivernage de la population espagnole Volet 4 : Origine et déplacements migratoires des oies cendrées hivernant en Camargue Volet 5 : Suivi satellitaire d’individus norvégiens et suivi du succès de la reproduction Volet 6 : Analyse des prélèvements le long du flyway atlantique. Conclusion extraite du rapport final (source ONCFS, Direction des Études et de la Recherche CNERA Avifaune Migratrice, Novembre 2014) : Figure 16 : Ratio nombre d'oiseaux prélevés pour un oiseau hivernant « Le programme d’étude sur l’oie cendrée réalisé de 2011 à 2014 à la demande du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de l’Énergie (MEDDE) a permis d’approfondir les connaissances sur la population nord-ouest européenne de l’oie cendrée, espèce au statut de conservation très favorable en Europe. Grâce aux dénombrements réalisés sous l’égide de Wetlands International nous constatons que la population nordouest européenne d’oie cendrée continue à augmenter au regard des effectifs comptés à la mi-janvier. L’estimation la plus récente date de 2012 et donne un effectif minimum de 700 000 individus, dont près de 60 % stationnent aux Pays-Bas. Cet accroissement est constaté dans tous les pays de l’aire de répartition de cette population (plus récemment en Suède) avec toutefois une diminution sensible, mais peut-être conjoncturelle, en Espagne depuis 3 ans. L’analyse des données de baguage-marquage (collier au cou) et des reprises de bagues issues des bases de données de Wetlands International et du CRBPO confirme l’origine principalement nordique des individus observés et/ou prélevés en France : la majorité des oiseaux provient de Norvège, Suède et Danemark. Très peu d’individus contrôlés sont issus des Pays-Bas. Par ailleurs, les contrôles d’individus marqués et observés en Camargue indiquent que ces oiseaux sont majoritairement issus de la population d’Europe centrale, et en particulier de République tchèque. 115 Les espèces gibierS Malgré la disparité et la faiblesse des données récoltées pour le suivi de la migration postnuptiale, on peut retenir que les premiers vols sont observés chaque année dans la 3ème décade de septembre. Cette migration est surtout visible de la mi-octobre à fin novembre avec des pics variables selon les années. Ces pics peuvent fluctuer d’une année à l’autre (plus ou moins d’une décade), probablement en raison des conditions météorologiques à court terme. Ces résultats ont également mis en évidence des échanges d’individus entre les populations Nord-ouest européenne et d’Europe centrale. Les contrôles visuels d’oiseaux marqués à l’étranger et observés en France dans le cadre de ce programme confirment ces résultats. 116 En France, l’effectif hivernant d’oie cendrée a suivi l’évolution numérique de la population Nord-Ouest Européenne avec un accroissement significatif du nombre d’individus jusqu’en 2009. Depuis cette date, les effectifs d’oie cendrée hivernant en France sont stabilisés à 20 000 oiseaux en janvier. Trois sites principaux accueillent chaque année la moitié de la population : la Baie de l’AiguillonPointe d’Arçay, le Lac du Der-Chantecoq et la Camargue. Le nombre d’oies cendrées hivernant en France reste faible comparé aux effectifs des autres pays de la même voie de migration. La part française de la population totale en hivernage évolue peu depuis plusieurs années (2,9 % en moyenne depuis1997), en cohérence avec le glissement vers le nord du centre de gravité de l’aire d’hivernage. Les résultats des 3 années de suivi en France montrent un début des trajets de retour dans la 3ème décade de janvier et un pic de migration dans la 2ème décade de février pour l’axe migratoire Est-Atlantique, comme cela a déjà été observé avec des travaux antérieurs impliquant une période d’étude beaucoup plus longue. Les 15 oies équipées de balises GPS/GSM en hivernage en Espagne ont amorcé leur trajet de retour à partir de la mi-février, ce qui est cohérent avec le pic de migration observé en France. Ces individus apparaissent donc comme représentatifs du comportement migratoire de la plupart des oies cendrées hivernant en Espagne. En Espagne, les dénombrements révèlent un possible déclin de la population hivernante depuis 2010. La chute des effectifs est plus particulièrement prononcée au Parc national de Doñana, principal site espagnol pour l’hivernage des oies cendrées, et à Villafafila, en raison des conditions climatiques, des niveaux variables d’inondation et de la modification des habitats. L’ensemble des résultats traduisent un déplacement du centre de gravité de l’aire d’hivernage vers le nord. Les suivis des oies capturées en hiver au Parc national de Doñana et en Extremadura, et équipées d’émetteurs GPS/ GSM, ont révélé des trajets migratoires différents aussi bien dans le temps que dans l’espace, avec notamment un passage au-dessus du Golfe de Gascogne lors de la migration prénuptiale, phénomène inconnu jusqu’à maintenant. Plusieurs haltes migratoires comprises entre 2-3 jours et 1 mois sont observées en Espagne, en France, aux Pays-Bas. L’utilisation privilégiée de l’axe migratoire Est-Atlantique entre l’Espagne et les Pays-Bas est confirmé. Au final, le trajet de retour des oiseaux entre les sites d’hivernage en Espagne et les sites de nidification s’étale sur une durée d’environ 2 mois. Les informations obtenues à partir d’individus équipés en République tchèque à la fin du printemps ont montré des trajectoires propres à chaque oiseau et des mouvements intermédiaires multidirectionnels en période d’hivernage. Résultats sur la migration des oies cendrées en Gironde Observations 2015 (erratisme hivernal et/ou migration postnuptiale) La Fédération a sollicité une nouvelle fois les chasseurs et les associations de gibier d’eau afin qu’ils notent les observations des vols d’oie cendrée lors des migrations post et prénuptiales. Pour la saison 2014-2015, les premiers vols ont été observés lors de la première décade d’octobre exactement comme les deux saisons précédentes. Au total, 5 356 oiseaux ont été observés au cours de la migration prénuptiale. Les premiers vols vers le nord ont été recensés lors de la première décade de janvier (figure 3). Le plus gros passage de migration a eu lieu la dernière décade de janvier. Contrairement à la saison précédente, les observations de vols d’oies ont été régulières tout au long du mois de février. Migration postnuptiale 2014 La figure 1 représente les effectifs des oies cendrées et les effectifs cumulés d’octobre 2014 à fin novembre 2014. Figure 3 : Observations des vols d'oies cendrées entre janvier et mars 2015 Figure 1 : Effectifs journaliers et effectifs cumulés des vols d’oies cendrées observés en Gironde Au total, 3 796 oies cendrées en 94 vols, répartis sur 15 communes ont été observées. Le pic de migration a eu lieu lors de la deuxième décade de novembre comme la saison passée. La figure 4 représente les communes où les observateurs ont recensé des vols d’oies cendrées entre janvier et mars 2015. Un net couloir migratoire le long du littoral apparait avec toutefois des observations dans le milieu et l’est du département. En outre, les oies équipées en Norvège après la reproduction se sont déplacées vers le sud à partir d’août et la moitié d’entre elles ont hiverné aux Pays-Bas et dans le nord de l’Allemagne. La connaissance des prélèvements par la chasse et de tout autre moyen de destruction se révèle très fragmentaire à l’échelle de la population nord-ouest européenne. Des lacunes subsistent notamment en France, en Espagne et au Portugal. De ce fait, il apparaît difficile en l’état actuel des connaissances d’estimer précisément l’impact de la chasse sur cette population d’oie cendrée. » Figure 2 : Communes où les vols d'oies cendrées ont été recensés La figure 2 indique les communes où ces vols ont été recensés entre début octobre et fin novembre 2014. Les observations ont eu lieu essentiellement sur les communes du littoral cependant, on peut noter que les oies sont également passées à l’est du département. Figure 4 : Communes où les vols d'oies cendrées ont été observés de janvier à mars 2015 117 Les espèces gibierS L'hivernage des limicoles Les comptages à la mi-janvier sur les deux complexes humides du département fréquentés par les limicoles se poursuivent. Le Bassin d’Arcachon est recensé depuis 21 ans sur 7 reposoirs et l’Estuaire de la Gironde est suivi depuis 20 ans sur un seul reposoir, l’Anse du Verdon. 118 Tableau 1 : Effectifs recensés à la mi-janvier 2015 Bassin d’Arcachon Avocette élégante 243 Barge à queue noire 170 Barge rousse 461 Bécasseau sanderling 116 Bécasseau variable 13 192 Bécassine des marais 1 Chevalier aboyeur 17 Chevalier arlequin 4 Chevalier gambette 132 Chevalier guignette 6 Courlis cendré 2 666 Grand gravelot 290 Huîtrier pie 297 Pluvier argenté 158 Pluvier doré Estuaire de la Gironde 12 000 Le courlis cendré est la deuxième espèce la plus emblématique de ce site pour l’hivernage des limicoles. Il est essentiellement recensé sur l’Ile aux Oiseaux avec 2 666 individus contre 1 190 en janvier 2014. Le grand gravelot arrive en 5ème position alors qu’en janvier 2014, il occupait la 3ème place. 461 individus de la barge rousse ont été recensés. C’est le premier hiver durant lequel l’effectif de cette espèce est aussi élevé. 119 Figure 2 : Effectifs des espèces recensées sur le Bassin d'Arcachon à la mi-janvier 2015 L’Anse du Verdon En janvier 2002, ce site avait connu un important hivernage de bécasseaux variables avec 17 003 individus. Le pluvier argenté reste toujours la deuxième espèce la plus abondante à fréquenter le site. Comme chaque hiver la Fédération a effectué les dénombrements en partenariat avec l’ONCFS, l’ACMBA, la RNN du Banc d’Arguin, la RNN des prés-salés de Lège-Arès, le garde de l’Ile aux Oiseaux et l’ONF. 119 612 418 Tournepierre à collier 9 Vanneau huppé 48 280 17 810 13 429 Total Le tableau I représente les effectifs recensés à la mi-janvier 2015. La diversité des espèces est plus importante sur le Bassin d’Arcachon que sur l’Anse du Verdon car les milieux y sont beaucoup plus diversifiés. Les effectifs ont été moins importants sur le Bassin qu’en janvier 2014 (N= 23 073 limicoles). Par contre, l’Anse du Verdon a accueilli plus d’individus (N= 13 429) contre 4 654 en janvier 2014. Le bécasseau variable (Calidris alpina) reste l’espèce la plus abondante en hivernage sur les deux sites. Le Bassin d’Arcachon Figure 1 : Évolution des effectifs du bécasseau variable depuis 1994 sur le Bassin d'Arcachon et l'Anse du Verdon Figure 3 : Effectifs recensés sur l'Anse du Verdon à la mi-janvier 2015 Les espèces gibierS L’hivernage des anatidés et des rallidés En hivernage, la Fédération avec ses partenaires habituels a suivi 32 sites d’intérêt national et départemental. 29 442 anatidés et rallidés y ont été au maximum dénombrés hors bernaches cravant. 120 La figure 1 représente l’évolution de l’effectif moyen hivernal (moyenne des effectifs de décembre, janvier et février) pour tous les sites suivis pour les anatidés et les rallidés depuis la création du réseau. En 1991-1992, l’effectif moyen augmente rapidement en raison d’un nombre de sites dénombrés plus important qu’en 19901991. L’hivernage moyen est en diminution depuis 1991Figure 1 : Évolution de l'effectif moyen hivernal sur le département de la Gironde 1992 avec des pics plus importants suivant les épisodes climatiques rigoureux. Le département de la Gironde sert effectivement de zone refuge en cas de vague de froid importante sur le territoire national ou européen. Évolution par espèce Les espèces représentées sur les figures 2 et 3 (canards colvert et souchet) ont une tendance d’évolution de leur effectif moyen hivernal en augmentation depuis 1992-1993. Celle-ci a été régulière depuis le début des années 90 jusqu’en 2007-2008. Depuis cette époque l’hivernage a tendance à diminuer jusqu’en 2012-2013. L’effectif moyen hivernal des trois derniers hivers aurait tendance à augmenter de nouveau pour le canard colvert (figure 2). L’évolution de l’effectif moyen hivernal du canard souchet quoique irrégulière a tendance à augmenter. Évolution des effectifs hivernants sur les différentes entités géographiques du département depuis 6 hivers Tableau I : Effectif hivernal pour 2014-2015 et 2013-2014 et la moyenne de l'effectif hivernal des 6 derniers hivers Entités Bassin d’Arcachon La Gironde : Étangs fleuve et marais littoraux Marais de Bordeaux Vallée de la Dordogne Effectif hivernal 2014-2015 10 818 9 194 3 092 4 807 1 499 Effectif hivernal 2013-2014 14 234 11 457 5 593 5 727 1 998 Moyenne de l’effectif hivernal pour les 6 saisons précédentes 15 858 9 058 6 802 5 297 1 972 Le tableau 1 représente l’effectif hivernal pour 20142015 (en grisé) pour une entité donnée avec la moyenne de l’effectif hivernal pour les 6 derniers hivers. L’effectif hivernal de la saison 20142015 est bien inférieur à celui de la saison 2013-2014. Si on le compare à celui de la moyenne des 6 saisons précédentes, seule l’entité de la Gironde parait connaître une certaine stabilité. Les autres entités voient les effectifs diminuer. Figure 2 : Évolution de l'effectif moyen hivernal du canard colvert 121 Les espèces représentées sur les figures 4, 5, 6, 7 et 8 voient leurs effectifs moyens hivernaux diminuer. La douceur de l’hiver 2014-2015 sur le territoire national a évité aux oiseaux d’effectuer une migration, grande consommatrice de ressources énergétiques, plus au sud. Le canard chipeau (figure 4) est un oiseau sensible aux basses températures. Ses effectifs ont diminué pratiquement de moitié par rapport à la saison passée. Malgré une stabilité de la population du canard pilet, d’après Wetlands International, l’effectif moyen hivernal a tendance à diminuer en Gironde. La population hivernante est restée stable entre décembre 2014 et janvier 2015. Le mois de février a connu une légère augmentation. Depuis 3 hivers les effectifs sont en baisse. Figure 3 : Évolution de l'effectif moyen hivernal du canard souchet Figure 4 : Évolution de l'effectif moyen hivernal du canard chipeau Les espèces gibierS Espèces exogènes 122 Figure 5 : Évolution de l'effectif moyen hivernal du canard pilet Figure 8 : Évolution de l'effectif moyen hivernal de la sarcelle d'hiver Le canard siffleur (figure 6) fait partie des espèces dont la tendance hivernale est à la diminution depuis les années 90. En 2010-2011, les effectifs ont atteint les 1 000 individus pour les mois de décembre et janvier. Pour 2014-2015, l’effectif le plus important a été recensé sur le Bassin d’Arcachon (N= 265). La Gironde, deuxième entité où cette espèce est recensée en plus grand nombre, a accueilli 38 et 12 individus seulement pour les mois de décembre et janvier. L’hivernage de la sarcelle d’hiver est irrégulier et en légère diminution (figure 8). 7 376 individus ont été recensés en décembre 2010 à la suite d’un épisode de froid intense sur le territoire national. Pour la saison 2014-2015, les effectifs atteignent difficilement les 2 400 individus et uniquement au mois de janvier 2015. La douceur hivernale a permis aux oiseaux de stationner au nord de la région d’Aquitaine. La figure 7 représente l’évolution de l’effectif moyen hivernal de la foulque macroule. Comme pour le canard siffleur, la tendance est la baisse avec des effectifs qui dépassent toutefois les 2 000 individus. Depuis quelques années, le réseau Oiseaux d’eau – Zones humides de l’ONCFS/FNC/FDC suit également les espèces dites exogènes. Le tableau I regroupe ces espèces observées depuis 1990-1991 sur tous les sites suivis. À noter que la bernache du Canada est l’espèce la plus abondante sur le département. Les espèces exogènes sont essentiellement recensées à Bordeaux Lac. Elles ont certainement dû s’échapper de parcs ou jardins aux alentours. Tableau I : Effectif des espèces dites exogènes en Gironde Espèces Décembre Janvier Bernache du Canada 36 17 35 Bernache nonnette 29 15 27 Oie à tête barrée 22 9 22 Tadorne casarca 10 15 14 Oie des neiges 9 Oie de Guinée 2 Ouette d’Égypte Canard carolin Figure 6 : Évolution de l'effectif moyen hivernal du canard siffleur Figure 7 : Évolution de l'effectif moyen hivernal de la foulque macroule 8 2 4 1 Érismature rousse 2 2 Sarcelle du Chili 1 Nette à bec rosé 1 Total Février 111 1 67 106 123 Les espèces gibierS La fréquentation des mares de chasse 124 2014 est la huitième année au cours de laquelle la Fédération a suivi avec assiduité les mares de chasse du Médoc et du Blayais. Les observateurs ont fréquenté ces mares de mars à août tous les 10 jours afin de relever les différentes espèces d’oiseaux présentes sur ces milieux. Le printemps 2014 a été chaud et sec contrairement au printemps 2013 qui a été froid et humide (source : Bulletin climatique du printemps 2014 par MétéoFrance). Ce suivi permet de mettre en évidence que les mares de chasse sont utilisées par une avifaune diversifiée en dehors de la période de chasse surtout si elles sont en eau. Dès lors que la mare de chasse est en assec, les oiseaux se reportent vers d’autres sites. La figure 1 présente l’évolution des effectifs recensés par décade sur les mares de chasse en 2013 et 2014. Pour 2013, durant la deuxième décade de mars, les mares ont accueilli plus de 1 000 individus. Cette forte fréquentation est due à l’observation de 500 barges à queue noire avec 300 individus sur une seule mare de chasse. Pour 2014, la fréquentation a été régulière et a dépassé les 400 individus en moyenne de la fin mars à la mi-avril. 40 espèces différentes ont été observées en 2014 pour 4 914 individus. L’échasse blanche a été la plus observée avec un total de 927 individus. Elle apparait lors de la deuxième décade de mars et est observée régulièrement sur les différents sites. Le chevalier gambette arrive en deuxième position avec 439 individus recensés. Il est présent à partir de la deuxième décade de mars comme l’échasse blanche. Contrairement à cette dernière, nicheuse sur certaines mares suivies, le chevalier gambette n’est pas considéré comme nicheur certain. La troisième espèce qui fréquente le plus régulièrement les mares de chasse est le canard colvert. De nouvelles espèces ont été observées comme le crabier chevelu, l’oie cendrée et l’huîtrier-pie représentées par un ou deux individus seulement. Figure 2 : Évolution des effectifs de l'avocette élégante sur le canton de St-Vivien de 2012 à 2014 Figure 1 : Évolution des effectifs recensés sur les mares de chasse en 2013 et 2014 Depuis le début de ce suivi, une espèce est en phase de colonisation : l’avocette élégante. En 2008, 14 individus ont été recensés au total. L’espèce est présente sur trois sites sur le canton de St-Vivien mais un seul site est référencé comme site de reproduction. Une seule nichée a été observée en 2014 contre 3 en 2013. Sur la figure 2, un décalage apparait nettement entre 2013 et 2014. En 2013, les avocettes se sont installées pour nicher en mai alors qu’en 2014 elles l’ont fait en avril du fait des conditions climatiques favorables. 125 Les espèces gibierS Le Le vanneau huppé vanneau huppé (Vanellus vanellus) (Vanellus vanellus) Le Le pluvier pluvierdoré doré (Pluvialis (Pluvialisapricaria) apricaria) Le courlis cendré 126 (Numenius arquata) Ces trois espèces chassables (sauf le courlis cendré qui est chassable uniquement sur le Domaine Public Maritime) sont suivies à différentes périodes de leur cycle biologique : - 3 protocoles pour le suivi de l’hivernage - 2 protocoles pour le suivi de la reproduction 127 Hivernage 1. Le comptage « flash » (ONCFS) Les deux premières espèces font l’objet d’un suivi au niveau national par l’ONCFS appelé comptage « flash ». Cette méthode met en évidence la tendance d’évolution de l’hivernage en France. La méthodologie s’appuie sur le même réseau de routes et de points d’écoute que celui défini dans le cadre du programme « ACT ». Chaque route est parcourue par un observateur aux alentours de la mi-janvier (entre le 10 et le 21 janvier). Les relevés sont effectués entre 9h et 13h. La durée des points d’observations est fixée à 5 minutes. Durant ce laps de temps, tous les oiseaux contactés différents (vus et/ou entendus) sont notés. L’observateur peut s’aider de jumelles et prospecter dans toutes les directions, la distance de comptage n’est donc pas limitée. Cette méthode est réalisée en Gironde par les agents techniques de l’environnement de l’ONCFS. La figure 1 présente l’évolution de l’indice d’abondance du vanneau huppé et du pluvier doré pour le territoire national en janvier, de 2000 à 2014. Figure 1 : Évolution de l'indice d'abondance du vanneau huppé (marron) et du pluvier doré (bleu) à l'échelle nationale en janvier depuis 2000 (source : Réseau National d’Observation des Oiseaux de passage de l’ONCFS, 2014). « Par rapport à janvier 2013, l’indice relatif d’abondance a fortement baissé en janvier 2014 pour le vanneau huppé. Même si les conditions anticycloniques de janvier ont sans doute défavorisé le stationnement hivernal de cette espèce dans notre pays, les oiseaux restant plus au nord de l’Europe. La tendance depuis 2000 reste cependant fortement négative (-56%). L’abondance du pluvier doré est moins à la baisse au cours de l’hiver 2013-2014 que pour le vanneau huppé. Là encore les conditions climatiques clémentes de décembre sont vraisemblablement à l’origine des effectifs observés. Bien que les variations interannuelles soient plus fortes que chez le vanneau huppé, la tendance depuis 2000 reste aussi négative et d’une ampleur comparable à celle du vanneau huppé (-41.5%) » (source : rapport 2014 du Réseau National d’Observation des Oiseaux de passage de l’ONCFS). Les espèces gibierS 2. Le comptage au mois de janvier (FDC33) Le pluvier doré Les effectifs annuels hivernant en Gironde de pluviers dorés sont modestes et extrêmement variables (figure 4). Les trois espèces font l’objet d’un suivi au mois de janvier, hors vague de froid, réalisé par les techniciens de la Fédération. Le département a été découpé en zones de prospection (figure 2). Dans chaque zone, des circuits préétablis sont parcourus chaque année depuis 2004 en voiture, en tentant de couvrir un maximum de surfaces agricoles propices. Durant les cinq premières années, les effectifs se situent entre 10 000 et 18 000 individus puis de 2009 à 2013 entre 4 000 et 11 000 individus. En janvier 2014, une nouvelle période d’observations de cinq ans a été entamée avec 7 098 oiseaux dénombrés. 128 Figure 2 : Découpage du territoire par zones de prospection avec en rouge les circuits effectués par les techniciens Le vanneau huppé Les prairies, les surfaces toujours en herbe et les champs labourés sont particulièrement utilisés par le vanneau huppé. Ainsi, les vallées de la Garonne, de la Dordogne et les zones humides de l’Estuaire sont les zones les plus importantes pour l’hivernage. Rappelons que cette méthode de suivi est un cliché instantané (1 jour de prospection pour toute la durée de l’hivernage) et n’a que pour seul but de faire ressortir la tendance d’évolution sur plusieurs années de la fréquentation du département par cette espèce. Les aléas climatiques (sècheresses, inondations, vagues de froid) ont une influence très marquée sur les effectifs annuels et sur la localisation des bandes au moment où s’effectue le comptage. Il est demandé aux observateurs de noter la nature du couvert (labours, chaumes, prairies etc.) où sont localisées les bandes de vanneaux. Il en ressort que les oiseaux ont un comportement opportuniste et fréquentent tous les types de zones ouvertes disponibles. En revanche, une constante concernant le statut des sites régulièrement fréquentés a été identifiée. En effet, le statut en Réserve de Chasse et de Faune Sauvage (RCFS) (10% de la superficie chassable) de certains territoires permet d’accueillir une part importante de l’hivernage : • 7 098 oiseaux en 2014 dont 2 817 (39,7%) en RCFS • 6 210 oiseaux en 2015 dont 1 915 (30,8%) en RCFS Cela fait ressortir l’importance des réserves, y compris pour le gibier migrateur. Si 10% de la superficie chassable est en RCFS, peu de réserves sont compatibles à l’accueil de ces espèces. Leur rôle en est d’autant majoré. Figure 3 : Évolution des effectifs de vanneaux huppés estimés en janvier (en bleu) et moyenne par période de 5 ans (en rouge) depuis 2004 En cas de période de gel prolongé, il suffit de se concentrer sur ces sites de référence pour observer si l’épisode climatique a provoqué un accroissement brutal des effectifs et pour détecter d’éventuels signes de détresse physiologique, voire des mortalités. Figure 4 : Évolution des effectifs estimés en janvier (en bleu) et moyenne par période de 5 ans (en rouge) de pluviers dorés depuis 2004 À cette variabilité des effectifs annuels vient s’ajouter une « infidélité » en matière de fréquentation des sites d’une année sur l’autre, et parfois au cours d’un même hiver. En janvier 2014, pour toute la phase de prospection, un seul groupe (300 individus) a été observé sur la propriété de la Fondation Nationale pour la Protection des Habitats sur la commune de Jau-Dignac-et-Loirac… En janvier 2015, ce site est encore le seul où cette espèce aura été observée avec 105 individus. D’autres RCFS distribuées sur les communes de St Julien-de-Beychevelle et Cussac-Fort-Médoc étaient régulièrement fréquentées (environ 300 individus/an, souvent associés à des vanneaux). Les craintes de voir de nombreuses parcelles de prairies converties en peupleraies avaient été évoquées. Malheureusement, ces opérations se sont bien avérées fatales pour l’hivernage de cette espèce puisqu’aucun oiseau n’a été observé depuis 2008. La poursuite de ces opérations indiquera si cette espèce continuera à hiverner en Gironde de façon opportuniste … bien sûr si les opportunités subsistent ! Le courlis cendré Les effectifs du courlis cendré sont faibles et très irréguliers sur les zones que la Fédération suit. Ils ont été le plus souvent observés aux mêmes lieux que les vanneaux huppés. Conclusion sur l’hivernage Ce qui a été observé en Gironde pour le vanneau diffère quelque peu de ce qui est constaté au niveau national. L’hivernage 2014 a été légèrement supérieur à 2013 (600 oiseaux de plus). En revanche, la tendance observée sur le long terme rejoint le constat national, à savoir une chute de la fréquentation de nos territoires : • De 2004 à 2008 : la moyenne départementale était de 14 574 vanneaux hivernants • De 2009 à 2013 : la moyenne est descendue à 6 018 (-58,7%) • De 2014 à 2015 : la moyenne est remontée à 6 654 vanneaux hivernants (+10,5%) Concernant ces dernières valeurs, il faudra attendre les trois prochains hivers pour achever la période de cinq ans entamée en 2014 pour voir comment se comporte cette tendance. Les écarts annuels observés au niveau départemental et national montrent plus la limite des opérations de suivi, qui restent des méthodes indiciaires, et ne permettent pas d’éliminer les particularités locales. En revanche, sur le moyen et long terme, les résultats nationaux coïncident malheureusement avec ce qui s’observe localement c’est-à-dire le déclin de l’hivernage de cette espèce. L’hivernage du pluvier doré semble tout aussi « capricieux » tant au niveau national qu’au niveau départemental. Compte tenu de la faiblesse des effectifs girondins, influencés de surcroit par la perte d’un réseau de prairies en RCFS, il serait bien imprudent de comparer les valeurs recueillies à cette échelle. Néanmoins, la tendance reste la même qu’au niveau national. 129 Les espèces gibierS Reproduction 3. Le programme de suivi mensuel de l’hivernage de la grue et de l’oie cendrée sur la plaine du jonc (ancien canton de St Laurent de Médoc) prenant en compte les limicoles (SIABVELG, FDC33 et le GASSAUGI). Le département de la Gironde offre des potentialités non négligeables, anciennes ou plus récentes, pour la reproduction du vanneau huppé. Ce constat a été réalisé à travers deux programmes de suivi. Le Syndicat Intercommunal d’Aménagement des Eaux du Bassin Versant des Étangs du Littoral Girondin (SIAEBVELG), la Fédération et le Groupement des Associations des Sauvaginiers de la Gironde collaborent sur un programme de suivi des oies cendrées pour déterminer la capacité d’accueil de cette espèce en hivernage en Gironde. Ce protocole consiste à recenser les oies cendrées sur les zones de cultures une fois par mois (figure 5). 130 Figure 5 : Localisation de la zone de suivi mensuel (source : SIAEBVELG) Pour des questions de logistique, d’autres espèces ont été ajoutées au suivi mensuel comme les grues cendrées et le vanneau huppé. Compte tenu du caractère éphémère de la fréquentation du département et des zones accueillant ces limicoles d’une année sur l’autre, il a paru opportun d’exploiter la pression d’observation générée par ce protocole. Malgré la différence des deux approches (Protocole de la Fédération : 1 sortie/an sur l’ensemble du département et le protocole du SIAEBVELG-FDC33-GASSAUGI : 1sortie/mois sur une seule zone de culture) le résultat indique une fréquentation très irrégulière de cette zone d’une année sur l’autre (tableau I), mais aussi au cours du même hivernage Tableau I : Effectifs des vanneaux huppés et des pluviers dorés sur les zones de cultures Déc Déc Janv Janv Fév. 2013 2014 2014 2015 2014 Fév. 2015 Vanneaux huppés 209 61 3 284 70 234 Pluviers dorés 31 0 0 0 0 0 Les données collectées par ces deux méthodes amènent à penser une nouvelle fois que ces espèces font preuve d’opportunisme. 1. Suivi des limicoles nicheurs des lacs médocains (extrait du rapport Limicoles nicheurs des Lacs médocains, 2015) Dans le cadre du Document d’Objectifs (Docob) Natura 2000 des Lacs Médocains, la priorité a été donnée à la restauration et à l’entretien des marais et des landes humides. En effet, ces milieux ouverts ont un fort intérêt pour la faune et la flore mais ont nettement régressé ces 30 dernières années au profit de zones colonisées par les ligneux (pins, bouleaux, saules, brandes…). De multiples acteurs se mobilisent autour des lacs médocains et leurs marais pour les travaux d’entretien et de restauration des milieux ouverts : - ACCA de Carcans, Lacanau, Hourtin, ASELM33, ACMSM, GASSAUGI, Fédération des Chasseurs de Gironde - Communes de Carcans, Lacanau, Hourtin, du Porge, le SIAEBVELG - Réserves Naturelles Nationales d’Hourtin (ONF) et de l’Étang de Cousseau (SEPANSO), Réserve Biologique Dirigée de Lacanau (ONF), Espaces Naturels Sensibles (Conseil Général de la Gironde, Conservatoire du Littoral). Avec la mise en place de travaux de restauration et d’entretien des rives des lacs et des marais, il apparaissait important de mettre en place des indicateurs de suivi pour juger de l’effet de ces interventions. Les limicoles nicheurs peuvent être de bons révélateurs de la qualité des milieux humides ouverts. Le nombre de couples de limicoles nicheurs a ainsi été retenu par le comité de pilotage Natura 2000 comme un des indicateurs de la mise en œuvre des actions des Documents d’Objectifs (tome 4 du Docob). Il a ainsi été proposé de comptabiliser et cartographier le nombre de couples nicheurs de limicoles : vanneau huppé, courlis cendré, bécassine des marais, chevalier gambette, petit gravelot… Le protocole sera reconduit à l’identique chaque année pour permettre un suivi et des comparaisons pertinentes. Protocole Documents de référence Le protocole proposé reprend une méthodologie utilisée au niveau national par l’ONCFS, la LPO et Birdlife International : - Protocole de suivi des populations de vanneaux nicheurs, ONCFS - Anatidés et limicoles nicheurs en France, enquête 2010, présentation et méthodologie, ONCFS, LPO, Birdlife International. Période d’observation Deux passages sont prévus dans le protocole : - premier passage : entre le 1er et le 10 avril - deuxième passage : entre le 1er et le 10 mai La date des passages n’est pas nécessairement la même pour l’ensemble des secteurs prospectés. Déroulement des dénombrements Les dénombrements s’effectuent depuis les points d’accès possibles par les chemins carrossables aux lacs et marais. L’observateur équipé de jumelles prospecte alors la zone en s’arrêtant tous les 200 à 300 m et note les informations recherchées : espèces, nombre de couples, localisation, critères de nidification. Il est fortement déconseillé de rechercher les nids autrement qu'à distance pour éviter un dérangement excessif des nicheurs. On rappelle ici que l'enquête se limite essentiellement au recensement des oiseaux cantonnés. Il est donc préférable d'utiliser autant que possible le réseau de chemins et de routes existants. Les visites des sites se feront de préférence tôt le matin, par temps clément (éviter la pluie, le brouillard et le vent fort). Critères de nidification On distingue les catégories suivantes : - nicheur certain : oiseau couvant ou accompagné de poussins - nicheur probable : oiseau alarmant ou attaquant des prédateurs potentiels - nicheur possible : oiseau manifestant des comportements nuptiaux (parades) et ne faisant pas partie d’un groupe cohérent. Des oiseaux peuvent avoir des comportements nuptiaux tout en faisant partie d’un groupe cohérent (par exemple se déplaçant ensemble d’une façon coordonnée). Il peut s’agir de migrateurs tardifs en transit, ou d’oiseaux qui ne se sont pas encore installés pour nicher. Ces oiseaux ne sont pas à comptabiliser. 131 Les espèces gibierS Localisation Figure 7 : Évolution du nombre de couples nicheurs sur les lacs médocains et leurs marais (source : SEPANSO, RNN de l'étang de Cousseau et SIAEBVELG) 2. Le suivi de la fréquentation des mares de chasse (FDC33, ONCFS,...) 132 Figure 6 : Localisation des sites de suivi Le tableau II présente le nombre de couples de vanneaux huppés et de courlis cendrés recensés sur les 10 zones de suivi pour 2014 et 2015. Le nombre de couples nicheurs ne cesse de croitre depuis le début des opérations (figure 2). Il faut rappeler que cela coïncide avec la restauration de nouvelles parcelles de marais d’une part et d’autre part avec l’entretien des parcelles anciennement restaurées. Autre satisfaction, le nombre de courlis cendrés se maintient autour du lac de Carcans-Hourtin ainsi qu’au bord de l’étang de Cousseau. Cette opération a pour but d’identifier la période d’envol des jeunes ainsi que de faire ressortir l’intérêt écologique de l’aménagement des mares de tonne. Le protocole utilisé est une méthode indiciaire (seul un échantillon représentatif est observé tous les dix jours de Mars à Août). Les sites se trouvent sur les cantons de Lesparre, St-Vivien- de-Médoc, Blaye et St-Ciers-sur-Gironde. N° de zone 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Totaux Courlis cendré 2014 2015 0 0 0 0 1 1 3 3 1 2 2 1 1 1 0 0 0 0 0 0 8 8 Tableau III : Effectifs totaux de vanneaux huppés volants de 2007 à 2014 Mars Mars Mars Avril Avril Avril 1 2 3 1 2 3 2007 x x x x 2008 22 37 31 2009 53 32 11 2010 48 90 2011 58 20 2012 192 2013 173 2014 61 Mai 1 Mai 2 Mai 3 Juin 1 Juin 2 Juin Août Août Août Juil 1 Juil 2 Juil 3 3 1 2 3 x 5 15 22 38 33 48 67 134 84 61 41 x 32 6 17 22 28 38 37 65 87 30 20 42 26 29 23 75 37 77 77 26 43 38 33 18 32 33 28 33 15 28 28 26 37 18 12 8 168 88 19 18 8 0 9 23 10 19 22 98 42 25 20 5 12 0 13 37 32 9 38 38 19 6 14 20 6 9 11 13 22 13 x 73 71 75 70 27 5 53 134 16 74 48 21 133 153 22 43 83 42 22 24 23 0 62 113 250 17 25 33 35 16 6 24 114 122 59 7 44 23 22 1 27 24 13 De plus, les vanneaux huppés privilégient les milieux associés aux mares de chasse que sont les prairies pour la nidification. L’absence de résultat ne signifie donc pas que le vanneau n’est pas présent. Tableau IV : Effectifs totaux de courlis cendrés sur les mares de chasse suivi de 2007 à 2014 Tableau II : Nombre de couples de vanneaux huppés recensés sur les différentes zones pour 2014 et 2015 Vanneau huppé 2014 2015 0 2 0 1 1 4 9 12 12 10 5 5 12 13 2 1 3 0 0 0 44 48 133 Figure 8 : Localisation des cantons suivis pour ce protocole et le nombre de mares de chasse Les disparités concernant le nombre de tonnes suivies entre les différents cantons expliquent en grande partie les écarts d’effectifs. Le tableau III présente les effectifs totaux de vanneaux huppés volants de 2007 à 2014 sur les 4 cantons. 2007 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Mars 1 Mars 2 Mars 3 Avril 1 15 12 4 10 4 10 5 10 30 1 2 3 3 Avril 2 7 2 3 Avril 3 3 6 1 Mai 1 2 4 1 Juin 3 1 Juil 3 Août 1 3 5 7 4 Août 2 Août 3 2 4 1 4 Les effectifs recensés de courlis cendrés lors de ce suivi (tableau IV) permettent de constater que les mares de chasse sont utilisées comme haltes migratoires. Le courlis cendré est nicheur certain en Gironde mais sur des zones comme le camp militaire de Souge ou celui de Captieux où l’habitat lui est plus favorable. Les espèces gibierS Les données de baguage 134 Pluvier doré Les données concernant le pluvier doré (nb : 12) font apparaitre une durée de port de bague * moyenne : quatre ans et demi (identique à celle du vanneau huppé) … * la plus courte : un an. * le record de durée : onze ans. Les individus ont été bagués essentiellement en Hollande. (Vanneau huppé, pluvier doré et courlis cendré) Depuis 1976, 86 oiseaux bagués ont été capturés en Gironde (71 vanneaux huppés, 12 pluviers dorés, 3 courlis cendrés). Vanneau huppé Le tableau V indique le jeu de données disponibles concernant les dates de marquage par pays de baguage du vanneau huppé. Tableau V : Nombre d'oiseaux marqués par date et par pays pour le vanneau huppé Pays\Mois Janv Fév Belgique 1 1 Hollande Mars Avril Mai Juin 1 13 5 7 1 1 Allemagne 2 Grande-Bretagne Août Sept Oct Nov 1 1 2 1 1 6 2 1 1 1 2 1 1 2 Autres Totaux Juil 1 1 1 Dec 1 1 5 6 2 1 4 29 18 6 3 3 2 4 0 La pression de baguage privilégie la période de reproduction avec 45 oiseaux marqués en mai et juin sur un total de 69. La Belgique et la Hollande sont les pays les plus « producteurs » totalisant respectivement 27 et 21 oiseaux bagués soit 48/71 ! Concernant les reprises, malgré un effectif modeste, il se dégage une tendance très nette : Janv Fév 23 15 Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec 1 3 4 26 Relativement peu d’oiseaux sont prélevés en période de migration (8/71), la quasi-totalité est prélevée en période d’hivernage (64/71!) La durée de port de bague : * moyenne est de quatre ans et demi * la plus courte est de six mois * le record est de seize ans ! La provenance est assez vaste, la Hollande et la Belgique représentent la plus forte contribution à l’effort de baguage. Courlis cendré Seulement 3 retours de bagues ont été enregistrés. Les individus ont été bagués en Finlande et en Hollande dont voici la durée de port de bague : * moyenne : moins de 2 ans * la plus courte : 6 mois * le record de durée : 3 ans Le suivi de ces trois espèces se fait à l’aide de différents protocoles qui permettent d’avoir une image plus ou moins complète de l’utilisation de notre territoire. Lorsqu’on analyse les opérations de suivi de l’hivernage, on constate des variations interannuelles importantes hormis sur quelques sites régulièrement visités. Même si de nombreuses zones sont propices au cantonnement des oiseaux, ces derniers conservent dans leur comportement leur part de mystère. Il faut noter également que les derniers hivers ont été beaucoup moins rigoureux. Ces conditions climatiques ont permis aux oiseaux de rester cantonnés dans le nord de l’Europe. Pour la reproduction, en revanche, le vanneau huppé et le courlis cendré répondent assez bien à la restauration de leurs habitats engagée par les chasseurs et leurs partenaires. Le facteur limitant semble cependant être le niveau d’eau aux abords des nids. 135 Les espèces gibierS de chasse avec une moyenne de 54 sorties par chasseur contre 49 la saison dernière. La situation géographique des zones de chasse des correspondants est indiquée par la figure 1. La répartition non aléatoire de ces chasseurs spécialisés ne permet pas pour certain paramètres d’obtenir une image représentative de la réalité. L’accent doit être mis sur la recherche de nouveaux correspondants. La bécasse des bois (Scolopax rusticola) 136 Une saison moyenne Pour la saison 2014-2015, 27 140 chasseurs sur 42 700 ont demandé leur carnet de prélèvement bécasse soit 63,5%. La migration postnuptiale s'amorce en septembre en Russie pour arriver en France à partir de mioctobre. Les oiseaux repartent en sens inverse à partir de fin février à début mars. Depuis quatre années, l’ONCFS réalise une prévision d’abondance des bécasses des bois en migration et en hivernage en France. Elle est proposée avant l’arrivée des premières vagues migratoires. Cette prévision s’appuie sur un modèle qui prend en compte la proportion de juvéniles ayant achevé leur mue parmi l’ensemble des juvéniles capturés en Russie centrale au début de la migration postnuptiale. Comme en 2013-2014, l’ONCFS a choisi d’associer à ce modèle des informations complémentaires sur les conditions météorologiques du printemps-été dans l’aire principale de reproduction et sur l’abondance des bécasses lors des opérations de baguage en Russie européenne (Ferrand et Gossmann, Bécasse : perspective 2014-2015, ONCFS). La saison écoulée devait être un « cru moyen » selon l’ONCFS, ce fut le cas en Gironde. La Fédération suit la migration, l’hivernage, les prélèvements ainsi que l’âge, et le sexe ratio des oiseaux prélevés. Les données sont fournies par l’intermédiaire d’un réseau de correspondants et par le baguage, assuré quant à lui par des agents spécialisés. 69 correspondants ont renvoyé leur bilan pour la saison 2014/2015, ce qui permet d’avoir un petit aperçu du déroulement de la migration et de l’hivernage sur le département de la Gironde. Cela représente 9 822 heures 137 Figure 1 : Répartition des correspondants du réseau bécasse par communes Figure 2 : Nombre moyen de sorties par mois et par chasseur Le mois de novembre reste la période au cours de laquelle les correspondants sortent le plus avec pas moins de 17 sorties effectuées (figure 2), soit un peu plus d’un jour sur deux sur le terrain. Décembre est sur la même lignée. Cette saison la pression de chasse a été plus importante au mois de janvier et février, des oiseaux étant présents sur cette période. Au total, 3 013 mordorées ont été rencontrées. Les espèces gibierS 2014 : l'année la plus chaude en France depuis le début des mesures Déroulement de la saison Figure 3 : Écart à la normale 1981-2010 des températures moyenne en France depuis 1900 (source : Bulletin climatique mensuel décembre 2014 en France) 138 Figure 4 : Nombre moyen de bécasses vues lors de la saison 20142015 par rapport à la moyenne de 1999 à 2013 Un nombre de jours de gel très inférieur à la normale sur l'ensemble de la France caractérise la saison 2014-2015. Dans certaines stations, il n’avait jamais gelé aussi peu depuis le début des relevés. Le thermomètre n’est ainsi descendu en dessous de 0 °C que 2 jours à Paris (normale : 25 jours de gel par an), 3 jours à Brest (normale : 16 jours), 5 jours à Marignane (normale : 25 jours) et 12 jours à Lyon (normale : 50 jours) (Source Météo France). Suite à une douceur automnale exceptionnelle la migration a été très moyenne notamment pour les mois de novembre et décembre. De plus, la pluviométrie jouant un rôle important dans le niveau de la capacité d’accueil, la Gironde a connu une baisse de son potentiel dans ce domaine. Néanmoins, à partir du 29 décembre et jusqu’ au 2 janvier en Gironde, les gelées se sont généralisées, même au bord de l'océan. Le mercure est descendu souvent en dessous de -5°C dans les terres. Ce qui a eu pour effet immédiat une arrivée de bécasses et notamment de juvéniles. Il n’y a pas eu de tombés extraordinaires mais quelques oiseaux ont fait de janvier un mois intéressant pour la chasse. L’indice cynégétique d’abondance (ICA) est calculé par périodes de 10 jours entre le 10 octobre et le 20 février, la courbe correspondante permet de mettre en évidence d’éventuels pics de migration ou des déplacements d’oiseaux en hivernage (figure 4). Trois pics apparaissent au cours de la saison 2014-2015 : Le premier se situe à la mi-novembre avec un indice à 0,39, c’est le plus fort de la saison. Le deuxième est de 0,37 début janvier lié à la période de froid. Le dernier se situe fin janvier avec 0,34. La moyenne de l’ICA de 1994 à 2013 est de 0,31. Le tableau I confirme que la saison 2014-2015 a été moyenne, avec un prélèvement par chasseur de 12 bécasses pour 44 différentes vues. A noter que l’on retrouve quasiment les mêmes prélèvements moyens lorsque l’ICA se situe autour de 0,30 à 0,33 comme en 2010, 2011, 2012. Le chasseur girondin détenteur d’un carnet, prélève en moyenne 5 à 6 bécasses par saison. Le réseau fédéral de correspondants est donc un réseau de spécialistes non représentatifs des chasseurs girondins. Age et sexe-ratio des oiseaux prélevés L’analyse des ailes permet de connaitre l’âge des oiseaux. Pour la saison 2014-2015, 460 ailes de bécasses ont été collectées et analysées. Les jeunes représentent 73 % du total. Les résultats sont généralement d’environ 80% d’individus de première année au tableau de chasse, c’est donc une valeur moyenne girondine assez basse. Le sexe-ratio est, quant à lui, déterminé par autopsie. Le pourcentage de mâles a été de 39. Les prélèvements par chasseur du réseau : Tableau I : Résultats du réseau bécasse depuis 2009-2010 Saison Nombre de correspondants Prélèvements par chasseur Bécasses vues par chasseur ICA 2009-2010 75 17 55 0,4 2010-2011 77 10 37 0,32 2011-2012 84 11 35 0,3 2012-2013 76 13 44 0,33 2013-2014 72 17 54 0,41 2014-2015 69 12 44 0,31 Figure 5 : Age et sexe-ratio des oiseaux prélevés depuis 1993-1994 L’âge-ratio des oiseaux prélevés à la chasse au niveau national a été de 64,5% (source CNB). 139 Les espèces gibierS Le baguage sur le département de la Gironde 140 32 sorties nocturnes ont été réalisées par la FDC33, l’ONCFS, et la RN de Cousseau (SEPANSO). La durée moyenne des sorties est de 2 heures et 10 minutes. Cela a permis de contacter 287 bécasses, d’en baguer 55 et d’effectuer 2 contrôles. L’âge-ratio obtenu en Gironde par le baguage est de 49 % de jeunes (contre 80 % la saison dernière). Il est difficile de tirer des conclusions car le nombre de captures est faible. A noter que dans les années à venir le nombre de captures devrait de nouveau s’accentuer car le réseau de bagueurs s’est élargi et par la même occasion le département devrait être mieux couvert. La Fédération a réalisé la majorité des captures pour la saison 2014-2015 avec 43 bécasses baguées lors de 7 sorties (tableau II). Tableau II : Résultats de baguage en Gironde Saisons Contacts Captures Adultes Jeunes Contrôles Sorties Age-ratio 2010-2011 681 150 76 74 8 43 49 % de juv 2011-2012 983 215 86 129 7 49 60 % de juv 2012-2013 603 215 119 96 10 33 45 % de juv 2013-2014 75 30 6 24 2 5 80 % de juv 2014-2015 287 55 28 27 2 32 49 % de juv Enquête sur les prélèvements en bécasses pour la saison 2013-2014 : Depuis 2010, une enquête statistique permet de connaitre les prélèvements en bécasses effectués en Gironde. Cette enquête a été élargie à la Région Aquitaine par la suite. La méthode et les résultats ont fait l’objet d’une publication régionale dans le bulletin de Faune Sauvage de l’ONCFS (n°305) en octobre 2014 s’intitulant « Estimation du tableau de chasse annuel de la bécasse des bois ». Cette enquête comprend deux phases. D’abord, celle du traitement des données présentes dans les carnets retournés par les chasseurs, selon qu’ils font ou non état de prélèvements et dont seulement un échantillon représentatif est exploité. Ensuite, pour compléter l’information, une enquête téléphonique auprès d’un échantillon de chasseurs n’ayant pas retourné de carnet recueille directement les données de prélèvement. Ainsi, au moyen de deux sources on parvient à une évaluation globale du prélèvement. Le niveau du prélèvement en bécasses pour les campagnes 2010-2011 ; 2011-2012 ; 2012-2013 et 20132014 est indiqué sur le tableau III pour les 5 départements aquitains. Tableau III : Prélèvement bécasses pour les 5 départements aquitains 20102011 20112012 2012-2013 20132014 24 15 100 18 500 22 452 33 28 000 35 300 28 800 43 528 40 30 900 22 200 38 259 47 5300 6100 8373 64 16 000 17 400 23 753 Total région / 102 600 93 000 136 365 saisons Pour la saison 2013-2014, le prélèvement sur la région Aquitaine est de 136 000 bécasses. Les campagnes précédentes indiquent un prélèvement moyen de 93 000 à 103 000 bécasses. En conclusion, l’adjonction d’une source complémentaire d’information (enquête téléphonique) a permis d’éclairer la situation des chasseurs non-retournants. Conformément à la logique, ceux-ci apparaissent comme étant moins « chasseurs de bécasse » et moins « prélevants » que les chasseurs ayant restitué leur carnet. Pour connaitre les prélèvements aquitains, il est nécessaire de faire une enquête spécifique auprès des nonrépondants. Figure 6 : Déplacements des 12 bécasses équipées en France et emplacements au 15 juin 2015 141 Suivi de la migration grâce aux balises Argos : De nouveaux outils sont apparus ces dernières années, notamment les balises Argos dont le degré de miniaturisation actuel permet d’équiper des oiseaux de la taille de la bécasse des bois. Le programme de suivi développé est une collaboration entre le Club National des Bécassiers (CNB) et l’ONCFS. 12 balises Argos de 9,5 g, alimentées en énergie par des panneaux solaires, ont été posées sur des bécasses en février 2015 dans trois départements français : Illeet-Vilaine, Landes et Ardèche représentant des habitats d’hivernage variés. Quatre oiseaux ont été équipés dans chacun de ces départements. Le projet vise à répondre à plusieurs questions relatives à l’origine géographique des oiseaux hivernant en France, à leurs trajets migratoires (durée, tracé), à la localisation des haltes ainsi que leur nombre et leur durée, à la fidélité interannuelle des bécasses aux sites d’hivernage et de reproduction (source : Bécasses et migration-suivi par balise Argos solaire de la migration des bécasses des bois, ONCFS). La figure 6 présente les trajets effectués par les 12 bécasses équipées au 15/06/2015. Au 15/06/2015, 7 bécasses se trouvaient en RUSSIE, dont un mâle adulte parti de l’Ardèche et retrouvé après l’Oural à plus de 5800 km !!! Le reste des oiseaux se situe dans les pays suivants : 1 en Estonie ; 1 en Lettonie ; 1 en Biélorussie et pour finir 2 en Pologne. Les espèces gibierS Migration postnuptiale en Gironde et dans le Sud-Ouest Le pigeon ramier (Columba palombus) À partir des observations des 83 correspondants du réseau palombe (figure 2) du département, un pic important de migration a été constaté le 19 octobre 2014 avec pratiquement 50 vols observés en moyenne par installation (figure 3). Trois autres pics moins importants ont eu lieu les 24 et 27 octobre et le 12 novembre 2014. 142 143 Migration postnuptiale dans les cols pyrénéens Depuis 1999, le Groupe d’Investigations sur la Faune Sauvage (GIFS) (structure émanant des Fédérations d’Aquitaine et Midi-Pyrénées) suit la migration du pigeon ramier dans les Pyrénées sur 4 postes de comptage (Arnéguy, Banca, Sare et Urrugne). La tendance est à la stabilité malgré un nombre d’oiseaux ayant franchi la chaîne des Pyrénées plus faible qu’en 2013 (N = 1 451 630) (figure1). Figure 1 : Migration postnuptiale pyrénéenne depuis 1999 Figure 2 : Positionnement des correspondants du réseau palombe (étoiles rouges sur la carte) par rapport à l'ensemble des palombières (étoiles bleues) Figure 3 : Nombre moyens de vols vus par jour et par palombière Les espèces gibierS Les informations recueillies auprès du réseau de correspondants permettent de connaître le prélèvement moyen par installation (figure 4) qui s’élève pour la campagne à 118 palombes. La moyenne par installation pour la saison 2014 est supérieure à la moyenne calculée depuis 1990 (N = 84). Concernant la migration postnuptiale en plaine dans le Sud-Ouest, 64 postes sont suivis pour évaluer la migration dans 3 couloirs (couloir côtier, central et oriental). Depuis 1988, le service technique de la Fédération Départementale des Chasseurs des Landes suit chaque année, le déroulement et l’intensité migratoire de ces 3 couloirs à l’aide des carnets des correspondants de chaque département. La répartition par couloir est la suivante : 7 postes pour le littoral, 25 pour le central et 32 pour l’oriental. Pour le département de la Gironde, 4 correspondants ont participé à cette étude. Les correspondants notent le nombre de vols vus, posés ainsi que le prélèvement pour l’installation. 144 Suivi des effectifs hivernants de pigeons ramiers en Gironde Suivi des effectifs de pigeons ramiers dans le Sud-Ouest Chaque année, des opérations de dénombrement du pigeon ramier ont lieu sur le département. Deux méthodes de comptage sont utilisées au sol et en avion. Au sol, les comptages sont effectués sur la zone agricole (rive droite de la Garonne et de la Gironde) par des correspondants chasseurs bénévoles. Ces correspondants suivent plusieurs dortoirs par canton à des dates bien précises. Ces dates pour la saison cynégétique 20142015 étaient le 17 décembre 2014 et le 14 janvier 2015. En zone forestière (rive gauche et massif forestier landais) le territoire est survolé en avion par les personnels des fédérations de la Gironde et des Landes, assistés de pilotes confirmés. Les recensements en avion ont lieu entre 11h et 15h. Le 13 décembre 2014 et le 17 janvier 2015 ces survols ont été effectués à basse altitude sur des zones agricoles ainsi que sur la forêt galerie (bosquets ou linéaire de chêne bordant les cours d’eau). Les plans de vol sont identiques à ceux présentés l’année précédente grâce à l’application « air navigation pro ». Au niveau de la région Sud-Ouest, la tendance a été la même avec un hivernage faible sauf pour le département du Gers : 806 000 oiseaux dénombrés au mois de décembre. Par contre, le mois de janvier dans le Gers est semblable aux autres départements avec 72 000 oiseaux recensés. Ces faibles recensements départementaux et régionaux sont fonction des disponibilités des ressources alimentaires (récolte du maïs précoce et faibles glandées sur certains secteurs d’hivernage). 145 Figure 4 : Indice migratoire régional (source : FDC40) Figure 9 : Évolution des effectifs hivernants dans le Sud-Ouest (source GIFS) L’indice migratoire (figure 4) représente le nombre moyen minimum observé de palombes divisé par le nombre moyen de jour de chasse par poste (N= 64 pour le Sud-Ouest). En 2014, cet indice (250) est supérieur à la moyenne depuis 1988 (205). Il se situe en quatrième position derrière les années record de 1988 et 2012. Le prélèvement moyen par installation des correspondants palombe pour la région Sud-Ouest est de 139 oiseaux (N = 118 pour la Gironde) (figure 5). Figure 7 : Plans de vol de la zone forestière au mois de janvier et le nombre de palombes estimées par canton Figure 8 : Effectifs de palombes par année et par zone pour le mois de janvier depuis 2000 Figure 5 : Prélèvements moyens par installation depuis 1990 Figure 6 : Plans de vol de la zone forestière au mois de décembre et le nombre de palombes estimées par canton Pour l’hiver 2014-2015, les résultats sont faibles aussi bien en zone agricole qu’en zone forestière. 9 222 palombes ont été recensées en décembre et 2 210 en janvier pour la zone agricole. Pour la zone forestière, le constat est le même : 10 580 palombes vues en décembre et 2 874 en janvier. En supplément des suivis de la migration postnuptiale et de l’hivernage de la palombe, deux autres moyens existent : le baguage et la pose de balises Argos. Les espèces gibierS Le baguage Les comptages des mâles chanteurs (Réseau Alaudidés Deux programmes de baguage sont suivis : 146 Le premier piloté par l’ONCFS consiste à étudier les populations nicheuses de colombidés (pigeon ramier, pigeon colombin, tourterelle turque et tourterelle des bois) (Lormée, 2001). Les oiseaux sont bagués soit au nid soit volants au printemps ou en été. Pour le moment, les résultats sont faibles pour le département de la Gironde car ce suivi a été mis en place en 2013-2014. Colombidés Turdidés (ACT)) Dans le cadre du réseau ACT ONCFS/FDC, les techniciens de la Fédération effectuent entre le 1er et le 30 avril (1ère période) et entre le 15 mai et 15 juin (2nde période) des comptages de mâles chanteurs dans les 2 heures qui suivent le lever du soleil. Les points d’écoute (10 minutes d’écoute par point) sont aux nombres de 5 par circuits, distants de 1 kilomètre. En Gironde, 21 circuits sont couverts par les techniciens. Tableau I : Données de baguage et de reprise des palombes (Columba palumbus) en Gironde (source : ONCFS « réseau colombidés ») espèce COLBUS COLBUS COLBUS COLBUS COLBUS age poussin poussin poussin poussin poussin Baguage date département commune 14/06/2013 Gironde Ludon-Médoc 20/09/2013 Gironde La Sauve 28/06/2013 Lot et Garonne Saint Avit 03/06/2013 Lot et Garonne Saint Sernin 11/07/2013 Saône et Loire Montceau-les-Mines Reprise ou contrôle date departement commune age type distance(km) port (jours) 08/02/2014 Gironde Aillas 2A chasse fusil 70,38 232 21/09/2014 Gironde Targon 2A chasse fusil 5,32 366 18/11/2013 Gironde Aillas 1A chasse fusil 24,9 143 26/10/2014 Gironde Prechac 2A chasse fusil 58,36 510 08/11/2013 Gironde Saucats 1A chasse fusil 446,5 120 Comme montre le tableau I, 5 oiseaux ont été bagués (2 en Gironde, 2 en Lot et Garonne et 1 Saône et Loire) et repris en Gironde à la chasse. Une palombe a effectué 446 kilomètres depuis son lieu de baguage à Montceau-les-Mines. Le second programme est régional auquel participent des bagueurs issus de 7 Fédérations des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. Ces opérations de baguage ont lieu en migration postnuptiale et en hivernage depuis 1988. Aujourd’hui, 29 techniciens collaborent à ce programme. Près de 19 246 palombes ont été baguées sur différents sites d’hivernage (Saint-Aubinde-Branne, Créon d’Armagnac, Cazaubon, Bourdalat, Caupenne, Cazalis, Retjons, Vert, Poussignac, Montignac-de-Lauzun, Lacour de Visa, Montain, Beaupuy, Banos et Came). Le système de « canon net » a été utilisé sur Banos pendant la période hivernale de 2008 à 2013. Cette technique de baguage a permis de baguer 1 325 colombidés (1 120 palombes et 205 colombins). Sur 1 120 palombes baguées à Banos, 65 reprises ont été effectuées ainsi que 14 contrôles. Un oiseau a été repris en République Tchèque, deux en Finlande et un en Italie. En 2013, le site de Banos a été abandonné pour des raisons liées au contexte local. Depuis la saison 2013-2014, le site de Came a été retenu pour l’installation du système de capture « canon net ». En janvier et février 2015, 109 palombes ont été capturées. Sur les autres sites, le moyen de capture utilisé est le filet horizontal (pante). Les données de reprises sont importantes. Elles permettent de connaitre l’espérance de vie des palombes qui s’élève à 15-16 ans ainsi que la distance moyenne de reprise qui est de 135 kilomètres par rapport à leurs lieux de capture. Balises Argos Le 17 octobre 2014, six pigeons ramiers ont été équipés de nouvelles balises solaires à Bourriot (Landes). Deux d’entre eux ont été repris à la chasse et leurs balises ont été posées le 7 novembre 2014 sur deux autres oiseaux à Le Hougas (Gers). Deux balises des quatre autres oiseaux équipés à Bourriot n’émettent plus de signaux. Les deux autres balises du groupe continuent à émettre. Un pigeon se trouve en Suisse (Le Combe) depuis le 6 avril 2015 et l’autre se trouve en Dordogne à Blouze depuis le 11 mars 2015. Concernant les oiseaux équipés dans le Gers, un individu se trouvait sur sa zone de capture jusqu’au 13 novembre 2014, date de sa dernière localisation. Le second se trouvait quant à lui en Côte d’Or le 5 avril 2015. En suivant les oiseaux équipés les années précédentes et dont les balises émettent encore, on observe qu’un oiseau stationne au Danemark depuis le 12 mars 2015. Cette palombe avait été équipée à Vert (Landes) en 2013 et était partie en migration le 10 mars 2014 pour arriver le 11 mai 2014 en Norvège. Elle avait repris sa migration postnuptiale le 28 septembre 2014 et avait ensuite passé l’hiver dans l’Aisne. Pour finir, un dernier oiseau se situait au mois d’avril 2014 en République Tchèque sur le même site de nidification que l’année dernière. Figure 10 : Indice d'abondance des mâles chanteurs de palombe Depuis la mise en place de cette méthode, l’indice d’abondance (variation annuelle du nombre d’individu de l’espèce) est en hausse (même constat au niveau national). Pour l’année 2014, l’indice d’abondance des mâles chanteurs de palombes s’élève à 0,5. 147 Les espèces gibierS La tourterelle des bois (Streptopelia turtur) et Le pigeon colombin La tourterelle turque (Columba œnas) 148 Le pigeon colombin est peu étudié. Aucune donnée départementale n’est fournie par le réseau ACT en période de nidification. Au niveau national, l’espèce est nicheuse dans l’Est de la France. D’après le réseau ACT, le nombre de contacts obtenus annuellement reste inférieur à 100 et il ne ressort aucune tendance significative depuis 1996. Les prélèvements à la chasse semblent en augmentation. Depuis 2010, les prélèvements sont pris en compte par le Réseau Palombe de la Fédération. La figure 1 présente le prélèvement de cette espèce par jour en 2014. (Streptopelia decaocto) Figure 1 : Prélèvement de colombins par jour par les chasseurs du réseau "palombe" On remarque plusieurs pics de prélèvement supérieurs à 20 oiseaux, les 12, 13, 15, 16, 19 et 20 octobre. Les pics de prélèvements de colombins sont identiques à ceux de la palombe (figure 2). On remarque que début octobre les prélèvements de colombins sont supérieurs à ceux de la palombe la migration du pigeon colombin étant plus précoce. Figure 2 : Comparaison entre les prélèvements de pigeons ramiers et de pigeons colombins 149 Les espèces gibierS gibiers Les turdidés 150 Le réseau ACT ONCFS/FDC donne des indications sur l’évolution des populations nicheuses en Gironde sur la tourterelle des bois et sur la tourterelle turque. La tourterelle des bois (Streptopelia turtur) La tourterelle turque (Streptopelia decaocto) La tourterelle des bois est une espèce inféodée au milieu forestier et aux paysages bocagers. La figure 1 présente pour la tourterelle des bois l’indice d’abondance des mâles chanteurs depuis 1996. Figure 2 : Indice d’abondance des mâles chanteurs de tourterelles turques Figure 1 : Indice d'abondance des mâles chanteurs de tourterelle des bois L’indice d’abondance est faible avec des variations interannuelles depuis 1996. L’indice d’abondance est très légèrement supérieur à 0,2 pour l’année 2014. Au niveau national, l’indice d’abondance chute encore sensiblement. Depuis 2007, l’indice d’abondance de la tourterelle turque est en augmentation. Pour l’année 2014, l’indice d’abondance est très proche de 1. Au niveau national, cet indice augmente encore de manière régulière. Le rythme de croissance annuel s’établit à plus de 4.33% en moyenne (Réseau ACT). Cette espèce est devenue très commune et abondante autour des habitations. On rencontre aujourd’hui la tourterelle turque sur la totalité du département de la Gironde. 151 Les espèces gibiers 152 Chronologie des prélèvements par turdidés A partir de fin septembre les chasseurs girondins commencent à entendre les premiers cris des «franches». A cette période de l’année, on peut observer de nombreux passereaux en migration des hirondelles, des bergeronnettes, des pipits, des traquets, mais parmi tous ces oiseaux c’est la grive musicienne qui va lancer la saison. Cette dernière va contribuer aux premiers tableaux de chasse avec les grives draine et les merles. Fin octobre-début novembre, ce sont les grives mauvis qui arrivent, souvent en groupe avec des vols atteignant plus de 50 individus. Cela procure toujours une certaine émotion quand les oiseaux décrochent grâce au sifflet « le chilet » et se posent à proximité des chasseurs… Un échantillon de 47 chasseurs tirés au hasard sur l’ensemble du département a été analysé. Grive musicienne Le mois d’octobre reste le mois au cours duquel la pression de chasse est la plus forte avec 15 jours de chasse en moyenne par chasseur. Ensuite, les sorties se font de plus en plus rares, la migration s’atténue. Néanmoins, il a été constaté un sursaut fin décembre, début janvier dû à une courte période de froid où quelques mauvis ont pu être observées. Pour la saison 2014-2015, un correspondant a effectué en moyenne 32 sorties et 80% d’entre elles se sont effectuées le matin. Figure 4 : Nombre moyen de grives musiciennes prélevées par heure depuis 2001-2002 Avec 0,88 oiseaux prélevés à l’heure pour cette saison, l’indice est légèrement supérieur à la moyenne (0,83). Grive mauvis La Fédération suit la migration et l’hivernage des turdidés grâce à un réseau de chasseurs. La figure 1 représente les communes de chasse de ces correspondants. La saison 2014/2015 a été moyenne avec peu de grives mauvis, et seulement quelques litornes, la douceur automnale et hivernale peuvent en être la cause. 153 Figure 3 : Chronologie des prélèvements pour la grive musicienne au cours de la saison 2014-2015 Figure 1 : Répartition des correspondants du réseau grive par commune Figure 2 : Nombre moyen de sorties par chasseur et par décade Pour les musiciennes, le premier pic de prélèvements se situe le 26 septembre avec 3 oiseaux prélevés par heure. Un deuxième pic, le plus fort, apparait le 12 octobre, avec 7 oiseaux prélevés par heure de chasse. Ensuite, les chasseurs ont observé des grives musiciennes régulièrement jusqu’au premier novembre. Un dernier sursaut a eu lieu le 10 novembre avec 3,5 grives prélevées par heure de chasse. Le reste de l’hiver a été calme avec seulement quelques prélèvements fin décembre et début janvier liés à une période de froid. Les chasseurs du réseau ont prélevé en moyenne 52 grives musiciennes (comme la saison passée). En 2014-2015, la musicienne a été le turdidé le plus prélevé. La figure 4 présente le nombre moyen de grives musiciennes prélevées par heure pour chaque saison cynégétique depuis 2001. Figure 5 : Chronologie des prélèvements pour la grive mauvis au cours de la saison 2014-2015 L’arrivée de la grive mauvis est plus tardive que celle de la musicienne. En 2014-2015, le plus fort de la migration s’est réparti entre le 10 novembre et fin décembre, avec un pic de prélèvements le 31 décembre de 5 mauvis par heure de chasse. En janvier et février, les correspondants ont pu repérer encore de nombreuses grives. Les chasseurs du réseau ont prélevé en moyenne 29 grives mauvis (7 de plus que la saison passée). Cette espèce arrive en deuxième position des turdidés prélevés. Les espèces gibiers Grive draine et grive Litorne Le niveau moyen des prélèvements est toujours aussi bas. La faiblesse des tableaux de chasse pour ces deux espèces ne permet pas d’obtenir des données significatives. 87 grives draines ont été prélevées par les chasseurs du réseau et la moitié du tableau s’effectue entre le 11 et 31 octobre. Le correspondant a prélevé en moyenne 1,22 grive draine pour la saison. Les prélèvements de la litorne sont très faibles et se font essentiellement apres le 11 décembre, cela concerne 43 oiseaux . La figure 6 présente le nombre moyen de grives mauvis prélevées par heure pour chaque saison cynégétique depuis 2001. 154 tants apparaissent cette saison : le 27 octobre avec 1,4 merle prélevé par heure de chasse, c’est le seul passage significatif. Le second, le plus important se situe le 23 décembre avec 2,4 oiseaux prélevés par heure. Les chasseurs du réseau ont prélevé en moyenne 11 merles (4 de plus que la saison passée). La figure 8 présente le nombre moyen de merles prélevés par heure pour chaque saison cynégétique depuis 2001. Merle noir Comme chaque saison, grives musiciennes et mauvis composent la majorité du tableau de chasse (87%). Cependant, la musicienne représente plus de la moitié du tableau du chasseur girondins, et le merle noir est un peu plus important. Les grives draine et litorne restent un gibier plus rare. Pour la saison 2014-2015, le prélèvement moyen d’un chasseur du réseau est de 94 turdidés (12 de plus que l’an dernier). 155 Figure 9 : Composition qualitative du tableau de chasse pour la saison 2014-2015 Le baguage Figure 6 : Nombre moyen de grives mauvis prélevées par heure depuis 2001-2002 Pour la saison 2014-2015 l’indice est de 0,48. L’ICA remonte depuis 4 ans mais reste en dessous de la moyenne avec 0,62. Le chasseur girondin a vu ses tableaux de chasse diminuer pratiquement de moitié depuis 2001 sauf en 2002-2003 et 2006-2007 qui restent des saisons médiocres. Composition qualitative du tableau de chasse Figure 8 : Nombre moyen de merles prélevés par heure depuis 2001-2002 En 2014-2015, les prélèvements sont de 0,18 merle par heure de chasse. Il s’agit d’une saison correcte. Cette espèce arrive en troisième position des turdidés prélevés. En France, les turdidés sont bagués suivant le programme ONCFS et MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE (C.R.B.P.O). Peu d’oiseaux sont bagués et par conséquent il y a peu de retours de bagues. Les pays voisins sont plus actifs, comme la Belgique, le Danemark, la Norvège qui sont des zones de reproduction importante. Cette saison, 21 retours de bagues sont parvenus à la Fédération. La figure 10, indique le lieu de baguage et le lieu de reprise (les reprises concernent en général des oiseaux prélevés à la chasse ou par un autre biais, accident) des oiseaux concernés. Au total sur les 21 reprises, la Fédération a eu le retour d’information pour 6 oiseaux. Le tableau I présente le résultat des reprises des 6 grives musiciennes effectuées en Gironde. Figure 10 : Pays d'origine des grives reprises à la chasse en Gironde Tableau I : Résultats des reprises de grives musiciennes effectuées en gironde Figure 7 : Chronologie des prélèvements pour le merle noir au cours de la saison 2014-2015 Le merle noir est prélevé toute la saison. Les premiers prélèvements de la saison ont été réalisés le 20 septembre, ce qui est habituel et doit concerner probablement les nicheurs locaux. Ensuite, deux pics impor- Numéro de bague Espèce date de prélèvement lieu du prélèvement date de baguage lieu du baguage Pays du baguage Age (au moment 22Z73908 Grive musicienne 01/11/2013 Biganos 09/10/2010 LEBBEKE Belgique Juvénile du baguage) 24Z33929 Grive musicienne 01/11/2014 Carcans 10/10/2014 NIJLEN Belgique Juvénile 24Z63112 Grive musicienne 19/11/2014 Parempuyre 13/10/2014 LEBBEKE Belgique Juvénile NA168775 Grive musicienne 28/10/2014 Salles 30/04/2014 GREIFSWALDER Danemark OIE Juvénile P616400 Grive musicienne 20/10/2014 Lanton 24/09/2014 TUUSULA Finlande Juvénile 8B59607 Grive musicienne 27/10/2014 Moulis-Médoc 16/06/2013 ADGENES Norvège Juvénile Les espèces gibiers L'alouette des champs (Alauda arvensis) 156 Les études menées sur cette espèce se limitent au suivi des populations nicheuses par l’écoute des males chanteurs le long de circuits préétablis dans le cadre du réseau ACT ainsi que sur les effectifs hivernants. Un suivi des prélèvements par la chasse aux pantes est réalisé chaque année lors de la migration postnuptiale. Répartition géographique et présence de l’alouette en période de nidification et d’hivernage. Dans le cadre du réseau ACT, 21 circuits de 4 km répartis sur le département sont parcourus chaque année au printemps pour le suivi des effectifs nicheurs et au cours du mois de janvier pour les effectifs hivernants. La première carte présente la synthèse nationale au printemps 2014. La Gironde accueille peu d’oiseaux comme la plupart des départements du sud de la France. La figure 3 présente pour chaque année depuis 1998 le quota départemental fixé par arrêté ministériel avec les prélèvements d’alouettes déclarés par les détenteurs d’installations. 157 Figure 3 : Comparaison quota départemental et prélèvement Le quota départemental est inchangé depuis 4 saisons, mais les prélèvements sont à la baisse. Figure 1 : Cartographie de l’abondance locale de l’alouette des champs en période de nidification (Source ONCFS/FNC/FDC). Pour connaitre le déroulement de la migration automnale, 100 carnets de chasse tirés au hasard ont été analysés (calcul du prélèvement moyen par installation et par jour).Les résultats sont présentés sur la figure 4. La deuxième carte présente la synthèse nationale en janvier 2014. La Gironde accueille très peu d’oiseaux en hivernage comme la majorité des départements français. Figure 4 : Prélèvement moyen par installation de chasse en 2014 à partir D’un échantillon (n = 100 pantes) On constate 2 principaux pics de prélèvements le 19 et 28 octobre et 2 pics mois importants le 1er et 10 novembre. Figure 2 : Cartographie de l’abondance locale de l’alouette des champs en hivernage (Source ONCFS/FNC/FDC). Les espèces gibiers 158 159 Les prédateurs et déprédateurs Les espèces gibiers Résultats par espèce Bilan global de la campagne 2013-2014 Comme le chasseur, le piégeur est un acteur de terrain et la transcription de ses observations sur un carnet de capture standard (le fameux carnet du piégeur) renseigne sur la tendance d’évolution des populations des espèces communes ou patrimoniales, qu’elles soient classées gibiers, « nuisibles » ou « protégées ». 160 Le nombre de piégeurs ne cesse de croitre au fil des ans, et donc la pression d’observation sur le terrain augmente également de même que la distribution spatiale. En l’occurrence, le nombre de communes avec au moins une capture à pratiquement été multiplié par trois entre 2002 et 2012 (figure 1). Parallèlement, le nombre de captures a été multiplié par six au cours de la même période, et se stabilise depuis 2010. La pression d’observation augmentant, la quantité de données collectées en va de même et ce sont les résultats qui s’affinent. Le nombre de piégeurs actifs (1 140) ainsi que le nombre de captures (33 521), démontrent la dynamique de l’Association Départementale des Piégeurs Agréés de la Gironde (ADPAG). Cependant, 692 piégeurs agréés n’ont rien piégé au cours de la saison dernière et aucune capture (toutes espèces confondues) n’a eu lieu sur 152 des 542 communes girondines (soit 28%). Lorsqu’on exclue les espèces non prédatrices de ce bilan annuel, il apparait qu’aucun prédateur n’a été piégé sur 174 communes (soit 32,1%). Ce chiffre s’explique par le fait qu’une part importante des piégeurs, pourtant auxiliaires indispensables de la gestion de la faune sauvage, ne sont pas systématiquement associés par les responsables des territoires aux opérations d’implantations de petit gibier. Cela constitue à la fois un facteur limitant du succès de ces opérations et des occasions perdues de collecter des données sur la faune sauvage. Des efforts doivent être fournis pour améliorer la connexion entre deux disciplines complémentaires : chasse et piégeage. Les carnets de captures renseignent sur l’état des populations d’espèces communes, mais aussi sur des espèces patrimoniales qu’il est techniquement possible et juridiquement obligatoire de relâcher au même titre que les espèces gibier. Tableau I : Bilan des captures toutes espèces confondues pour la saison 2014-2015 Lapin de garenne Le renard roux Espèces autochtones 574 Le blaireau 253 La martre 53 Le putois 39 La belette 28 Le vison d’Europe 2 Le rat gris Le hérisson Le chat forestier Le ragondin Espèces exogènes Les oiseaux Espèces exogènes 105 1 10 345 445 La genette 130 Le raton laveur 21 Le vison d’Amérique 4 Le chien viverrin La pie bavarde 0 8 968 La corneille noire 5 253 L’étourneau sansonnet 1 809 22 Le corbeau freux 0 Le canard colvert 12 La poule d’eau 41 Le choucas des tours 7 Grands turdidés (grives, merles) Figure 2 : Bilan de piégeage 0 Le rat musqué Le geai des chênes Espèces autochtones 3 220 Le campagnol amphibie Figure 1 : Nombre de communes avec au moins une prise par saison 2 020 La fouine La loutre d’Europe Les mammifères 3 445 6 Colombidés 489 Rapaces La bernache du Canada L’érismature rousse 48 0 0 Espèces diverses (reptiles, amphibiens…) Les espèces autochtones Figure 3 : Nombre d'animaux régulés par saison Les espèces exogènes La cistude d’Europe 6 La tortue de Floride 2 Le crapaud commun 9 La grenouille taureau 10 Qu’il s’agisse d’espèces ciblées ou de captures accidentelles, la campagne de piégeage écoulée permet d’obtenir des informations, même fragmentaires, sur certaines espèces. En premier lieu, la présence du vison d’Europe, de la loutre d’Europe et de la cistude d’Europe, confirmant que la conservation de ces espèces est parfaitement compatible avec nos activités traditionnelles. Le nombre limité de données ne permet pas de traduire en l’état l’évolution de leurs populations, mais il renseigne sur l’aire de répartition de ces espèces patrimoniales. En revanche, ces espèces sont susceptibles d’être menacées de par la présence d’espèces invasives dont la présence est révélée par cette même campagne. 161 Les espèces gibiers Bilan concernant les mammifères non locaux les plus communs Le rat musqué Comme le ragondin, le rat musqué est une espèce exogène (Amérique du Nord) dont les effectifs sont beaucoup plus modestes. Le ragondin 162 Pour le ragondin, la législation autorisant le détenteur du droit de destruction d’opérer sans démarches administratives, il n’est pas possible de connaitre avec exactitude le nombre de prises réalisées par ces opérations non encadrées. Les carnets de tonne et des carnets de piégeage sont des sources de renseignements d’autant plus précieuses permettant d’apprécier à la foi la distribution spatiale de l’espèce et la tendance d’évolution de leurs populations. Bien qu’exogène (Amérique du Sud), avec 16 496 individus prélevés en 2014 (piégeage, chasse et destruction confondues), le ragondin est l’animal « nuisible » le plus fréquemment capturé en Gironde ce qui démontre que son statut d’espèce invasive n’a rien de galvaudé. L’importance des captures augmente de manière constante de 2002 jusqu’en 2010, tendance qu’on pourrait lier à l’augmentation de la pression de piégeage dans la même période (119 carnets retournés en 2002 contre 539 en 2010). Cependant, alors que la pression de piégeage n’a cessé de croitre depuis cette période, le nombre d’individus capturés a lui nettement régressé jusqu’en 2013 puis a légèrement augmenté depuis. Les autres sources de données sont la chasse (essentiellement des animaux prélevés pendant la chasse du gibier d’eau) dont la courbe de prélèvement montre la même tendance, et la destruction qui donne des résultats plutôt contradictoires aux deux premières méthodes. Les captures par destruction sont bien plus modestes (5,7 à 6,9% du total) et sont donc peu représentatives. Il se pourrait qu’à partir de 2010, la pression de capture ait dépassé le taux d’accroissement des populations de ragondins. Cette espèce herbivore et aquatique a pourtant une dynamique de reproduction très active mais qui peut être momentanément contrecarrée par des épisodes climatiques Figure 4 : Captures déclarées de ragondin en Gironde Figure 5 : Captures déclarées de rat musqué en Gironde qui lui sont peu favorables (vague de froid, sècheresse prolongée), ou des problématiques locales de gestion de l’eau qui influencent ses conditions de vies. D’autre part, le piégeage intervient le plus souvent au cas par cas, aux abords immédiats des secteurs à protéger (exploitations agricoles par exemple). Ce contexte peut donner lieu à d’importantes captures localement mais dont les effets sont limités dans le temps car les secteurs sont rapidement recolonisés grâce à la démographie de l’espèce. Des campagnes de piégeage et/ou de destruction simultanées (par exemple tout le long d’un bassin versant) sont plus efficaces et donnent des résultats plus durables en éliminant les géniteurs potentiels non plus sur un secteur donné mais sur l’ensemble des domaines vitaux. Si cette approche se généralise, il est fort possible de pouvoir en mesurer l’efficacité à moyen terme car, même si l’importance des prises n’est pas connue dans ce contexte, elle aura une incidence visible sur la fréquence de captures de ragondins par les piégeurs agréés et des chasseurs de tonne qui transmettent leurs bilans. On observe un net accroissement des captures de 2004 jusqu’en 2010 puis, comme pour le ragondin, un fléchissement du nombre de prises intervient au cours de la même période, alors que la pression de piégeage n’a cessé de croître. Néanmoins, la prudence s’impose lorsqu’on observe ces chiffres car entre 2001 et 2006, 142 communes ont déclaré au moins une prise alors qu’entre 2008 et 2013, 201 l’ont fait. Bien que le nombre d’individus capturés soit en régression, ce qui peut faire penser à une baisse importante des populations, en réalité l’espèce accroit son aire de répartition dans le département. Bilan concernant les mammifères locaux les plus communs Le lapin de garenne Autrefois gibier de base de la chasse française, et la proie favorite d’un grand nombre de nos carnivores, le lapin de garenne ne s’est jamais vraiment remis de l’inoculation de la myxomatose, même si l’espèce a développé des résistances vis-à-vis des mutations successives du virus responsable de cette terrible maladie. L’intervention d’une nouvelle maladie, la V.H.D (maladie hémorragique virale) venant se combiner avec le parasitisme dont l’impact, assez méconnu, explique peut-être qu’on assiste un peu partout à une prolifération estivale suivie par une chute brutale des effectifs (généralement aux environs du mois d’août) laissant les territoires vides de lapins à l’ouverture générale. Néanmoins, les phases plus ou moins prononcées de prolifération donnent lieu à des dégâts parfois importants, principalement sur la vigne, mais également sur les structures (talus du chemin de fer, routes etc.). 163 Les espèces gibiers La période de chasse (de septembre à février) étant inadaptée pour juguler à elle seule ces problèmes souvent très localisés, la législation autorise deux modes de destruction : • Destruction avec bourses et furets : > Pas de démarches administratives et aucune obligation de déclaration de captures • Destruction par tir : > Autorisation préfectorale de mars à août et déclaration de captures à la DDTM. Trois sources de données sont disponibles : La fiche de bilan de chasse des espèces susceptibles d’être classées nuisibles retournée à la Fédération par tous les détenteurs de droit de chasse (de septembre à mars). La DDTM qui communique les bilans des captures réalisées dans le cadre des destructions à tir (de mars à août). L’ADPAG qui transmet le bilan des captures. 164 Figure 6 : Captures déclarées de lapin de garenne en Gironde L’analyse des différents modes de capture est riche d’enseignements. En premier lieu, la chasse et le piégeage dont le volume de captures est tributaire du niveau d’abondance de l’espèce. Ces chiffres montrent une évolution tantôt à la baisse, tantôt à la hausse, indiquant des cycles de pénurie et d’abondance s’étalant sur plusieurs années. Ce phénomène est sans doute lié aux causes biologiques évoquées plus haut et qui ont une influence plus ou moins marquée sur la dynamique des populations, selon qu’elles sont ou non capables de développer des résistances vis-à-vis des pathologies. Leurs impacts sur les populations semblent marquer le pas ces cinq dernières années car les prélèvements réalisés en période de chasse sont relativement constants. Les chiffres concernant la destruction sont plus variables d’une année sur l’autre. Bien qu’il y ait, comme pour la chasse, un lien de cause à effet avec le niveau des populations, ils indiquent plus la réactivité des responsables cynégétiques répondant aux demandes des propriétaires qui ne sont pas en mesure d’agir par leurs propres moyens avec bourses et furet. La grande inconnue demeure l’importance des captures réalisées directement par les détenteurs du droit de destruction ou leurs délégués puisque qu’aucune démarche administrative ni aucune restitution des bilans ne sont nécessaires pour ces opérations. La constitution d’un réseau de correspondants spécialistes de cette technique de capture pourrait palier cette lacune. Les petits carnivores : Le renard roux Le renard roux est le plus opportuniste de nos mammifères carnivores, capable d’exploiter tous les types de milieux : le littoral, les zones humides, les forêts, les zones agricoles et même les ensembles urbains. L’espèce est assez prolifique avec une portée par an de 5 jeunes en moyenne. Ce chiffre peut aller jusqu’à 12 en fonction de l’abondance de nourriture. La fouine Plutôt généraliste, la fouine est un petit carnivore qui sait exploiter les sources d’alimentation proposées involontairement par l’habitat humain. Elle apprécie à la fois les rongeurs qui y prospèrent, mais également les œufs, poussins, oiseaux adultes et les fruits. Audacieuse, elle peut s’installer dans les combles des toitures. Son impact dans le milieu naturel se porte essentiellement sur les nichées d’oiseaux. Essentiellement nocturne, elle est très agile et peut grimper aux arbres, même si ce comportement reste l’apanage de sa cousine la martre. Cette espèce est le petit mammifère carnivore le plus capturé en Gironde après le renard roux. Le nombre de prises est important et relativement constant ces douze dernières années. Rappelons que le nombre de bilans de piégeage retournés est passé de 130 en 2002 à 1 140 en 2014 ! Même si l’accrois- Figure 8 : Captures déclarées de la fouine en Gironde La martre La martre est une proche cousine de la fouine. Il est fréquent pour les néophytes de les confondre. Elle se différencie de la fouine par des oreilles un peu plus grandes, son museau noir (légèrement rosé chez la fouine) et la plante des pieds velue. La couleur de la tâche au niveau de la gorge (généralement orangée chez la martre et blanche pour la fouine) n’est absolument pas un critère sûr. En revanche cette tâche descend sur les avant-bras de la fouine et permet de distinguer à coup sûr les deux espèces en nature ou dans un piège. Inféodé au milieu forestier, c’est un animal particulièrement farouche et très agile. La gravité ne semble pas avoir de prise sur elle lorsqu’elle fuit ou poursuit une proie dans les arbres. Elle exploite les cavités, trous d’arbres, vieux nids d’écureuils ou aire de rapaces pour se gîter. Sa capacité à parcourir de grandes distances fait qu’il lui Le renard est très apprécié des chasseurs aux chiens courant qui génèrent le plus gros volume de captures (chasse et battues de destruction combinés). Ils se situent loin devant les piégeurs, même si l’écart se réduit au fil des ans. Figure 7 : Captures déclarées de renard roux en Gironde sement de la pression de capture dans cette période s’est porté essentiellement sur le ragondin, il est notable que les modes de régulation (chasse, destruction et piégeage) n’ont eu aucune incidence sur les niveaux de populations. De plus, on constate un statu quo lorsqu’on compare l’aire de répartition de l’espèce entre les périodes 20022006 et 2007-2014, preuve supplémentaire qu’il s’agit bien d’éliminer des individus gênants sans porter préjudice à l’espèce ciblée. Figure 9 : Captures déclarées de la martre en Gironde est possible d’exploiter les plantations de résineux, particulièrement pauvres en proies potentielles, et de s’y implanter durablement, comme semblent le montrer les chiffres de la figure 9. On constate qu’un petit nombre de martres est capturé en Gironde (environ dix fois moins que de fouines), ce qui tend à montrer que le niveau des populations est assez modeste. Toutefois, son comportement farouche qui la tient éloignée des hommes limite les occasions de porter préjudice à leurs productions. Ceci influence également les résultats exprimés ci-dessus. 165 Les espèces gibiers En revanche, si le nombre de prises est limité, il a connu une progression très nette depuis plusieurs années (au point qu’il se capture désormais plus de martres que de putois) pour atteindre des tableaux tout à fait honorables, tendance qui semble se stabiliser. En localisant les communes déclarant au moins une capture, on constate pour la période 2001-2006, que 47 communes ont déclaré au moins une capture de martre et pour la période 2007-2011, ce chiffre passe à 120, principalement (mais pas exclusivement) sur la rive gauche de la Garonne jusqu’aux communes du littoral. Ce volume de captures, notamment la quantité de martres prélevées à la chasse devenu appréciable ces dernières années révèle, sans l’entraver, le processus de colonisation du département par cette espèce, principalement dans sa partie forestière. Le putois Même s’il est présent dans de nombreux milieux, le putois affectionne plus particulièrement les zones humides qui lui proposent, selon la saison, un éventail de proies plus large (nichées d’oiseaux d’eau, invertébrés, batraciens, etc.), cela compense le fait qu’il soit mauvais grimpeur. En revanche, cette promiscuité avec l’habitat du vison et de la loutre d’Europe impose des précautions techniques pour la pratique du piégeage (200 m des cours d’eau, trou à vison aménagés dans 166 les cages pièges). Ceci afin de limiter à l’extrême les risques de capture accidentelle de ces espèces patrimoniales. Le nombre de prises est relativement stable, et on ne constate que peu de différences sur la distribution de l’espèce entre la période 2002-2006 et 20072013 ce qui tend à montrer qu’elle se maintient. Les oiseaux La pie bavarde Contrairement aux idées reçues, c’est le corvidé le plus prélevé dans le département, talonné il est vrai par la corneille noire. Elle affectionne les milieux ouverts et les populations girondines ont littéralement explosé dans les années 2000. Ce phénomène coïncide avec les travaux de dégagement des parcelles forestières détruites par la tempête Martin de décembre 1999. L’ouverture simultanée du milieu a sans doute favorisé la colonisation de nouvelles communes sur le littoral. Bien connue pour être pilleuse de nids, la pie bavarde occasionne également des dégâts dans les vergers. Comme on peut le voir, l’importance des captures, tous modes confondus, n’a cessé d’augmenter jusqu’en 20112012. Le piégeage se taille la part du lion dans ces prélèvements ce qui n’est pas étonnant quand on sait la difficulté de chasser cette espèce particulièrement vigilante, distribuée en petits groupes familiaux, toujours en alerte. La destruction ne concerne qu’un petit effectif (au mieux 8% du tableau annuel.) Figure 12 : Captures déclarées de la pie bavarde en Gironde Figure 10 : Captures déclarées du putois en Gironde La corneille noire La belette La belette est le plus petit mammifère carnivore européen. Sa proie favorite est le campagnol terrestre. La taille (4 à 6 jeunes, maximum 10), et le nombre de ses portées (possibilité d’une deuxième nichée en juillet-aout), dépend directement du niveau de pullulation de ses proies. Cette particularité fait que la belette est capable de se développer dans des paysages monospécifiques (plaines de la Beauce) dès lors que les campagnols, notamment, y prospèrent. Même si la relation prédateur-proie revêt une importance particulière pour ces deux espèces, la be- Figure 11 : Captures déclarées de la belette en Gironde lette est toutefois capable de se rabattre sur d’autres micromammifères (rats, souris), voire sur les nichées d’oiseaux (sa capacité à grimper aux arbres met cette ressource à sa portée). Il est compliqué d’indiquer les tendances d’évolution de la population girondine car si elle faisait l’objet de captures spécifiques par le passé, la belette n’est plus classée « nuisible », il est donc illégal de la mettre à mort lorsqu’elle est piégée. C’est le corvidé le plus communément répandu dans le département. Cela s’explique par son opportunisme qui lui permet d’exploiter, comme le renard, tous types de milieux, du bord de mer aux forêts, des zones agricoles en passant par les zones lacustres, et de plus en plus les zones urbaines. La corneille est un pillard de nichées comme la pie, mais elle se distingue de cette dernière par son instinct grégaire en dehors de la période de reproduction. Des bandes très importantes peuvent se constituer et occasionner des dégâts très importants, notam ment en zone agricole au moment des semis. Lorsque cette Figure 13 : Captures déclarées de la corneille noire en Gironde ressource alimentaire n’est plus disponible, l’espèce s’oriente vers les espèces sauvages. Même si son comportement nécrophage est très marqué, la corneille sait se rabattre sur les nichées. C’est donc une espèce à surveiller de près que ce soit pour la promotion du petit gibier sédentaire naturel que pour maintenir de bonnes relations avec le monde agricole. 167 Les espèces gibiers Les chiffres montrent que le monde cynégétique a parfaitement saisi les enjeux d’une bonne maitrise des populations car la pression de capture sur cette espèce a considérablement augmenté : Il se prélevait (tous modes de capture confondus), en moyenne : • 4 141 corneilles dans la période 2001-2006 • 8 600 corneilles dans la période 2006-2011 (+52% par rapport à la première période) • 11 317 corneilles dans la période 2011-2014 (+24% par rapport à la deuxième période) Le piégeage a longtemps été le mode de capture le plus effi- cace, mais depuis quelques années, « l’importation » et la promotion de nouvelles techniques de chasse par le biais de la formation « régulation à tir des corvidés » proposée par la Fédération commencent à porter leurs fruits, au point que l’écart de la quantité de corneilles prélevées entre les deux modes se restreint de plus en plus. Un atout de plus pour la promotion du petit gibier. L’étourneau sansonnet 168 Bien connu de tous pour son goût particulièrement prononcé pour les raisins et les cerises, l’étourneau sansonnet fait lui aussi l’objet d’une attention croissante par les chasseurs et plus récemment par les piégeurs. Figure 14 : Captures déclarées de l'étourneau sansonnet en Gironde Le geai des chênes Il est en quelque sorte l’homologue de la pie bavarde en plus forestier. Les deux espèces peuvent se rencontrer en lisière. Après avoir vu son domaine vital profondément modifié dans un laps de temps assez court (dégagement des chablis dans les parcelles forestières), les prélèvements par la chasse ont brutalement chuté durant cette période : • 253 geais prélevés en 2001 • 101 geais prélevés en 2002 Demeurés modestes jusqu’en 2006 avec une moyenne de 92 oiseaux abattus/an, le nombre de geais prélevés grimpe encore plus brutalement à cette époque pour atteindre 507 prises. Après ce score atypique, la moyenne annuelle se situe depuis à 256 avec une tendance à la hausse (311 captures en 2013), ce qui laisse penser qu’après une période difficile, l’espèce reconstituerait ses effectifs. Exploitation des bases de données dans le protocole de classement des espèces Le code de l’environnement fixe une liste de critères d’éligibilité conditionnant le classement des espèces «nuisibles» : • L’intérêt de la santé et la sécurité publique. • La « protection » de la faune et de la flore. • La prévention des dégâts agricoles, forestiers ou aquacoles • La prévention des dégâts importants à d’autres formes de propriétés, sauf pour les espèces d’oiseaux. Théoriquement, il suffit qu’une espèce remplisse l’un de ces critères pour qu’il soit possible aux conseils départementaux de la chasse et de la faune sauvage d’obtenir du ministère son statut « nuisible » en fonction d’un système classant les espèces en trois groupes : u Le premier groupe inclue certaines des espèces non indigènes, reconnues pour être invasives. Le classement est ministériel, s’applique donc sur l’ensemble du territoire national et concerne : • Pour les carnivores : - Le vison d’Amérique (comme son nom l’indique, provient de ce continent). - Le raton laveur (originaire d’Amérique du Nord). - Le chien viverrin (originaire d’Asie orientale) REMARQUE : La genette (originaire d’Afrique) n’est pas concernée par ce classement, elle est « protégée ». • Pour les herbivores : - Le ragondin (originaire d’Amérique du Sud) - Le rat musqué (originaire d’Amérique du Nord) • Pour les oiseaux : - La bernache du Canada (originaire d’Amérique) u Le deuxième groupe vise les espèces locales classées « nuisibles » par arrêté ministériel triennal. La liste est soumise par le préfet au ministère après avis de la commission départementale, laquelle s’appuie sur les études répondant à certains critères d’éligibilités évoqués plus haut : • Pour les carnivores : - Le renard roux - La fouine - La martre - Le putois - La belette Ces deux dernières espèces ne sont pas classées « nuisibles » en Gironde. Concernant la martre, le nombre croissant de capture d’une part, le nombre également croissant de communes déclarant au moins une prise d’autre part, ont été associés aux déclarations de dégâts qui lui sont attribués. Ces éléments ont permis d’obtenir que la martre soit classée « nuisible » sur les cantons forestiers du département de la Gironde jusqu’en 2018. • Pour les oiseaux : - La pie bavarde - La corneille noire - L’étourneau sansonnet - Le geai des chênes - Le corbeau freux Ces deux dernières espèces ne sont pas classées « nuisibles » en Gironde. u Le troisième groupe concerne des espèces figurant sur une liste ministérielle, peuvent être classées « nuisibles » par arrêté préfectoral annuel : - Le lapin de garenne - Le sanglier - Le sanglier - Le pigeon ramier Le pigeon ramier n’est pas classé nuisible en Gironde. Même si les CDCFS observent les contraintes de ce système et parviennent à argumenter leurs demandes, il est fréquent de voir les arrêtés ministériels ou préfectoraux qui leurs sont favorables attaqués aux tribunaux administratifs par des organismes dits « de protection de la nature ». Il est vrai que ces derniers n’ont pas à se plier à toutes ces contraintes pour justifier le classement « protégées » de certaines espèces, pas plus qu’ils n’ont à en assumer les conséquences sociales et financières… 169 Les espèces gibierS 170 171 Les espèces protégées •La bernache cravant •Le cygne tuberculé •La spatule blanche Les espèces protégées La bernache cravant (Branta bernicla) 172 une visiteuse toujours aussi régulière Cela fait notamment 28 ans que la Fédération, associée à l’ONCFS (ONC à l’époque) et à l’ACMBA, a mis en place le recensement des bernaches cravant sur le Bassin d’Arcachon. La méthode de comptage a évolué pour s’adapter au comportement de la population hivernante et le nombre de partenaires a augmenté (SEPANSO RN Arguin, Mairie de la Teste et la Réserve Ornithologique du Teich) au cours des années. Hivernage sur le Bassin d’Arcachon Le premier dénombrement de la saison 2014-2015 a eu lieu fin octobre et 20 137 bernaches ont été recensées. Les autres comptages se sont déroulés sans difficulté et avec des conditions météorologiques clémentes. Le tableau I présente les résultats des comptages mensuels. Tableau I : Effectifs mensuels sur le Bassin d'Arcachon pour 2014-2015 Octobre 20 137 Novembre 61 472 Décembre 75 897 Janvier 25 008 Février 6 274 Z bassin d'Arcachon Figure 1 : Trajet effectué par l’individu RON6 entre le 1er avril et le 22 juillet 2014 173 Un individu RON6 équipé d’une balise GPS a été observé par deux techniciens fédéraux le 18 et 19 janvier 2015 sur la plage centrale d’Arès. Fin décembre, il se trouvait encore aux Pays-Bas et il a été récupéré fin janvier par le Centre de soins de la LPO à Audenge avec un fémur brisé et n’a pas survécu. Un contact a été établi avec le responsable de l’étude présentée dans le tableau de bord précédent. Les premières analyses des données enregistrées à l’aide de la balise ont pu être effectuées. La figure 1 représente le trajet migratoire du 1er avril au 22 juillet 2014 de cet individu équipé en mai 2012 à Terschelling aux Pays-Bas. Mars 2 673 Cette saison encore, l’effectif maximum a été dépassé. En novembre 2013, l’effectif avait atteint 65 420 individus. Quelques nouvelles du Réseau Wetlands International L’hivernage 2014-2015 des bernaches cravant a été marqué par trois faits marquants : En 2014, Ebbinge et al., dans le hors-série Wilfowl, special issue n°3, indique que la population totale s’élève à 214 500 individus. La France joue un rôle majeur pour l’hivernage de cette espèce. La part qu’elle représente au sein de l’aire de distribution hivernale n’a cessé de croitre depuis bientôt 40 ans. Au niveau national, 13 localités différentes sont identifiées comme sites d’importance internationale pour la saison 20142015 pour les mois de janvier et février (critère Ramsar n°6, seuil 1% = 2 145 individus). Le Bassin d’Arcachon fait partie de ses 13 localités mais pour les mois de novembre à février. Le mois de décembre est le plus important avec un effectif national compté de 166 185 bernaches. Toutefois, l’effectif national compté du mois de novembre est à peu près équivalent à celui de décembre, il semblerait qu’on ne parle plus de pic d’abondance mais de « plateau d’abondance » (source : réseau Wetlands International, Juillet 2015). Les déplacements se sont effectués à partir de janvier, des individus se sont reportés sur d’autres sites, par exemple, les bernaches cravant du Bassin d’Arcachon se sont reportées sur les sites de la Vendée ou de la Manche avant de remonter sur le Danemark au début du printemps. Les bernaches cravant se sont également reportées sur les prairies ou des productions céréalières. Au total, pour le mois de janvier, un peu plus de 6 000 individus y ont été observés. Le phénomène peut relever de contraintes énergétiques. Cela représente 5% des oiseaux hivernants pour le seul mois de février. Ce phénomène qui était très marginal dans les années 80-90 devient plus fréquent à présent. u de nombreux individus ont été observés sur les bosses des réservoirs autour du Bassin notamment dans la RN des prés-salés de Lège-Arès et dans les Domaines de Certes et de Graveyron. u des individus ont été retrouvés morts dans un état de maigreur avancé (600g pour la plus maigre). D’autres analyses complémentaires ont été effectuées. u l’Anse du Verdon a connu un hivernage régulier pour la première fois d’une 100aine environ. 75 bernaches ont été encore observées dans le courant du mois de mars. Il semblerait que l’évolution des prés salés de l’anse leur soit profitable. Les espèces protégées Le cygne tuberculé 174 (Cygnus olor) La Fédération suit toujours avec assiduité le cygne tuberculé, espèce protégée dont les effectifs sont communiqués à IFREMER dans le cadre du suivi des herbiers de zostères du Bassin d’Arcachon. Au bout de sa septième année de suivi, la Fédération a concentré son effort sur deux mois d’été (juillet et août). Deux survols aériens sont effectués par mois en ULM. La figure 1 présente la moyenne des effectifs comptabilisés par mois depuis le début des comptages en 2008 sur le Bassin d’Arcahon. Figure 1 : Moyenne du nombre de cygnes tuberculés comptabilisés en juillet et en août depuis 2008 sur le Bassin d'Arcachon Depuis 2011, le lac de Lacanau proche de l’aérodrome de départ de l’ULM a également été prospecté au cours de son survol vers le Bassin d’Arcachon. La figure 2 représente les effectifs recensés sur le lac de Lacanau au mois d’août. La spatule blanche (Platalea leucorodia) En France, la spatule blanche est considérée comme nicheuse et hivernante rare avec 260 à 300 couples en 2006 alors qu’ils étaient entre 131 et 139 en 2001 (Dubois et al, 2008). La Gironde ne faisait pas partie des sites de reproduction de cette espèce en 2006 mais servait plutôt comme halte migratoire et lieu d’hivernage. Elle y est nicheuse certaine sur deux sites depuis 2 ans environ (Ile Nouvelle et les marais du Blayais). Cette espèce est suivie dans le cadre des dénombrements en hivernage des limicoles au mois de janvier depuis la création du réseau Oiseaux d’Eau - Zones Humides. Elle est également inventoriée lors du suivi de la fréquentation des mares de chasse de mars à août et toute l’année sur le Domaine de Pachan et sur un site expérimental à Talais. Figure 2 : Effectifs moyens recensés en août sur le lac de Lacanau Au niveau départemental Comme pour le Bassin d’Arcachon, les effectifs sur le lac de Lacanau sont en diminution. Hivernage La spatule blanche hiverne sur le département de la Gironde. Elle est recensée lors du suivi des limicoles en hivernage sur l’Anse du Verdon et le Bassin d’Arcachon. Elle est essentiellement observée sur différents sites du Bassin d’Arcachon (Domaine Public Maritime de la Réserve Naturelle d’Arès, le Domaine de Certes, l’île aux Oiseaux et la Réserve Ornithologique du Teich). La figure 1 représente l’effectif total recensé sur le Bassin d’Arcachon uniquement, car elle n’a pas été observée sur l’Anse du Verdon. Figure 1 : Effectif total des spatules blanches en hivernage sur les sites du Bassin d'Arcachon Ces résultats représentent une vue partielle de l’hivernage total sur le Bassin d’Arcachon. Les différents sites bénéficient de protocoles de recensement particuliers et leurs bases de données sont plus complètes pour y comprendre l’évolution des effectifs. 175 Les espèces protégées Période de migration La figure 2 présente l’évolution des effectifs moyens de la spatule blanche de 2007 à 2014 sur 134 mares de chasse suivies toutes les décades de mars à août. Au niveau local Domaine de Pachan Le siège social de la Fédération est suivi tous les mois. Tous les oiseaux d’eau sont dénombrés. Les spatules fréquentant le site au cours de leur migration sont répertoriées. Figure 2 : Évolution des effectifs moyens de la spatule blanche de 2007 à 2014 176 On constate que les effectifs moyens les plus importants sont recensés début mars (N= 41). Ces effectifs restent supérieurs à 10 individus jusqu’à la mi-avril. Un léger pic est observé à la fin du mois de mai. Enfin, à la mi-juillet, les effectifs passent de nouveau au-dessus des 10 individus. Lors de ce suivi, des spatules baguées porteuses de marques colorées ont été observées. Une spatule baguée au stade de poussin aux Pays-Bas, à Terschelling, le 12 juillet 2008, a été vue le 14 mai 2009 puis le 7 mai 2010 sur la même mare de chasse à Talais dans le Médoc. Un autre individu a été vu le 21 mai 2014 sur le même site. Il avait été bagué le 1er juin 2005 à Shciermonnikoog. Ces deux individus se trouvaient à plus de 1 000km de leur lieu de baguage. Figure 3 : Effectifs maximum mensuels de 2006 à 2014 de la spatule blanche sur le Domaine de Pachan Origine des oiseaux bagués Grâce aux observations régulières et aux photographies réalisées sur le terrain, des lectures de marques colorées ont pu être effectuées. Tableau I : Résultats des observations des spatules baguées N° Lieu Date individu d’observation d’observation Bague Date baguage Pays de Distance Jours baguage parcourue (km) 1 Talais 07/05/2010 aRB/GRYf 12/07/2008 Pays-Bas 1 000 664 2 Talais 31/03/2012 OL(PX)/B(PX)a 13/06/2006 Pays-Bas 1 000 2 118 3 Talais 31/03/2012 B(J9)/aW(J9) 24/05/2006 Pays-Bas 1 034 2 138 4 Talais 15/04/2012 RB(EU)/W(EU)a 18/05/2007 Pays-Bas 750 1 794 5 Talais 14/09/2012 RBLf/RBa 30/05/2012 Allemagne 1 131 107 6 Ludon-Médoc 05/10/2012 RGa/LYGf 10/06/2012 Allemagne 625 117 7 Ludon-Médoc 08/10/2012 YBa/LYfG 23/06/2012 Pays-Bas 973 107 8 Ludon-Médoc 12/10/2012 Yf/YGR 04/07/2012 Pays-Bas 989 107 9 10 Talais Talais 21/05/2014 27/02/2015 aB[73]/B[73] GYLf/aRY 01/06/2005 29/05/2010 Pays-Bas Allemagne 1 036 1 237 3 276 1 735 Sept spatules ont été baguées aux Pays-Bas et trois en Allemagne au stade de poussins au nid. La figure 5 représente les trajets migratoires de 5 individus. Ces spatules blanches ont été observées en Espagne, au Portugal, au Maroc et en Mauritanie. Cette représentation permet de réaliser la distance qu’une spatule est capable de parcourir pour aller de son aire de reproduction à son aire d’hivernage. Ces trajets ont pu ainsi être reconstitués grâce aux lectures de bagues. La figure 3 montre donc l’effectif maximal mensuel pour la spatule blanche. Cette dernière fréquente le site surtout lors de la migration postnuptiale de juin à octobre. Site expérimental de Talais Ce site est suivi depuis 2008 et, tous les 10 jours, un recensement de l’avifaune aquatique y est réalisé. Ce suivi se poursuit encore actuellement. La figure 5 représente l’effectif moyen de la spatule blanche par décade de 2008 à 2014. Les premiers oiseaux sont observés lors de la dernière décade de janvier. Le premier pic de fréquentation a lieu la première décade de mars suivi de deux autres fin avril et mimai. Le quatrième et le cinquième pics ont lieu à la mi-juillet et fin-août début septembre. Figure 4 : Effectif moyen par décade de la spatule blanche de 2008 à 2014 Ces deux derniers suivis sont réguliers et ont mis en évidence la présence d’individus bagués dont l’historique est présenté ci-après. Figure 5 : Trajets migratoires des spatules 1, 3, 4, 9 et 10 La figure 6 représente les trajets migratoires des 5 autres spatules blanches qui sont concentrés sur l’Europe car les bagues de ces individus n’ont pas été forcément lues par les observateurs. Figure 6 : Trajets migratoires des spatules 2, 5, 6, 7 et 8 177 Communications scientifiques 178 1Hivernage et migration des anatidés et limicoles sur un site de l’estuaire de la Gironde : l’Anse du Verdon Par Jésus Veiga et Caroline Péré La Fédération a participé au colloque francophone international “Ecosystèmes estuariens, quels enjeux pour la biodiversité ?” à Royan les 29 et 30 janvier 2015. Elle a ainsi pu faire une présentation sur l’évolution des prés salés de l’Anse du Verdon dont voici le résumé L’Anse du Verdon se situe sur la rive gauche de l’estuaire de la Gironde en amont de son embouchure. Elle s’étend sur 797 ha et constitue la partie maritime des Marais du Nord-Médoc (site Natura 2000). Elle se situe sur un important axe migratoire utilisé par pour l’avifaune. Cet espace, importante escale migratoire pour de nombreuses espèces d’oiseaux, est aussi une zone d’alimentation et un reposoir important en période hivernale. Dans le cadre du Réseau Oiseaux d’eauZones Humides, la Fédération Départementale des Chasseurs de la Gironde, en partenariat avec l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, suit le site de décembre à février depuis 1986. Les comptages réalisés permettent de mettre en évidence le fort intérêt ornithologique de ce site mais également les tendances évolutives des effectifs hivernants et l’effet des vagues de froid. Des comptages lors de la période prénuptiale ont également été réalisés en 2008 et 2011. L’analyse des photos aériennes depuis 1977, après la création du port, montre que la superficie des prés salés est passée de 11,20 ha en 1984 à 145,15 ha en 2012. Les prés salés représentent 30% de la partie nord de la vasière. Les espèces recensées sont les anatidés et les limicoles. Lors de l’hivernage, 24 espèces d’oiseaux fréquentent la vasière : 10 anatidés et 14 limicoles. Lors de la migration prénuptiale 19 espèces d’oiseaux sont observées : 10 anatidés et 9 limicoles. Au cours des deux périodes de suivi, les résultats montrent que la vasière sert fréquemment de remise diurne pour certains anatidés qui la quittent à la tombée du jour pour aller dans les marais de l’intérieur. Les anatidés se répartissent sur la vasière à la limite de la marée montante mise à part le tadorne de Belon qui partage la vasière avec les limicoles. Ces derniers se répartissent sur la vasière suivant la granulométrie des sédiments. Ils utilisent la vasière durant les deux périodes de marées basses quotidiennes. Lors des marées hautes, ils se réfugient sur des reposoirs ou passent la digue pour trouver refuge dans les mares de chasse. Ces différents résultats ont montré l’importance de l’Anse du Verdon pour l’avifaune que soit en hivernage ou en migration prénuptiale. Les observations des mois de janvier indiquent que la tendance d’évolution des effectifs serait en augmentation pour les anatidés et celle des limicoles serait en diminution. Une première explication pourrait être apportée par la sédimentation de la vasière « naturelle ». Les photos aériennes et les observations des compteurs confirment cette progression. Il a été montré, en baie de l’Aiguillon, que la progression très rapide des prés salés réduit d’autant la surface des vasières où s’alimentent les limicoles ; et inversement elle est plutôt favorable aux anatidés herbivores comme la bernache cravant. La gestion d’un tel milieu passe par une concertation entre les différents acteurs du territoire. Il est impossible d’interdire toute activité anthropique mais des solutions peuvent être trouvées afin d’avoir le moins d’impact possible sur les cycles de vie de la faune et la flore présente. » 179 Évolution des prés salés de l’Anse du Verdon. Communications scientifiques 2 Estimation 180 du tableau de chasse annuel de la bécasse des bois : l’approche de la région Aquitaine Résumé de la publication effectuée dans le Bulletin Mensuel de l’ONCFS n° : 305 Par Valérie Cohou, Philippe Mourguiart et Jésus Veiga La réglementation française actuelle en matière de chasse à la bécasse des bois impose à tout chasseur de posséder puis de restituer à sa fédération départementale un carnet de prélèvement pour chaque saison. Dans les faits, de nombreuses fédérations départementales ne sont pas en mesure de fournir une estimation précise du prélèvement annuel, les taux de retour des carnets étant très largement inférieurs à 80 % du nombre de carnets délivrés. Aussi, la Fédération régionale des chasseurs d’Aquitaine a-t-elle mis au point une démarche statistique, afin de pallier cet inconvénient et ainsi produire une estimation du prélèvement départemental réalisé. Les évaluations antérieures L’Office National de la Chasse (ONC) avait réalisé la première enquête statistique nationale sur les tableaux de chasse à tir des espèces gibiers pour la saison cynégétique 1974-1975 (Anonyme, 1976). Depuis lors, trois autres études ont été menées, afin d’évaluer les prélèvements des différentes espèces chassées en France. Concernant la bécasse des bois, la synthèse des informations publiées relatives aux cinq départements aquitains est synthétisée dans le tableau 1. Les estimations réalisées sur les prélèvements de la bécasse des bois pour la région Aquitaine se sont révélées variables d’une enquête à l’autre, de l’ordre de 246 000 individus en 1974-1975 à 185 000 oiseaux neuf ans plus tard. L’instauration du carnet de prélèvement : une nouvelle donne En 2005, la Fédération régionale des chasseurs (FRC) d’Aquitaine a mis en place un carnet de prélèvement spécifique « Bécasse ». Les taux de retours aux différentes fédérations se sont révélés très faibles (9,48 % dont 27 % inexploitables), rendant toute analyse délicate (Anonyme, 2005). Depuis lors, par un arrêté ministériel signé le 31 mai 2011, la remise du carnet et son retour à la FDC qui l’a distribué sont devenus obligatoires sur l’ensemble du territoire national (Office national de la chasse et de Département la faune sauvage, 2013). Dorénavant, c’est par rapport à cette obligation que doit être considéré le problème de l’évaluation du prélèvement annuel de cet oiseau. On peut donc considérer que la population de chasseurs dans chaque département se décompose en deux sous-populations bien distinctes : la première qui retourne les carnets et la seconde qui ne restitue pas les carnets. L’estimation issue de la première sous-population peut être parfaitement connue, à la bécasse près, alors que la seconde demeure totalement inconnue. Évaluer les raisons des non-retours des carnets nécessite une étude approfondie. En 2012, la FRC Aquitaine a donc entrepris d’estimer les prélèvements réalisés en développant une méthode d’analyse statistique classique et en s’intéressant en particulier aux chasseurs qui ne retournaient pas leur carnet (encadré). Un tableau régional en baisse sensible Au sein de la sous-population des « retournants », le pourcentage de carnets nuls est très variable d’un département à l’autre (tableau 2). Ainsi, un peu plus de 87 % des chasseurs lot-et-garonnais n’ont pas prélevé de bécasse, alors qu’ils sont un peu moins de 55 % dans le département des Landes. Dans le cas des « non-retournants », les valeurs estimées sont nettement plus élevées puisque ce serait même 98 % des chasseurs en Lot-et-Garonne et près de 96 % dans les Pyrénées-Atlantiques (tableau 2). D’autre part, le nombre moyen de bécasses par chasseur prélevant varie de manière bien moindre : entre 3,47 (Lot-et-Garonne) et 5,66 (Landes) dans le premier cas, et entre 1 (Lot-et-Garonne) et 3,97 (Landes) dans le second cas. Rapportée à 181 la population, l’estimation du prélèvement réalisé par les chasseurs aquitains pour la saison 2011-2012 serait donc de l’ordre de 102 600 oiseaux. La part relative de chaque département dans le tableau de chasse régional est sensiblement la même d’une saison à l’autre, à l’exception de la saison 1983-1984 qui diffère en particulier par le poids important du département de la Gironde et par la faiblesse du prélèvement estimé dans le département des Landes (figure 2). L’estimation réalisée pour la saison 2011-2012 apparaît toutefois nettement inférieure aux précédentes (moitié moindre). Trois éléments sont susceptibles d’expliquer de tels écarts : un effet PMA instauré dans la région postérieurement aux enquêtes précédentes, la diminution très importante du nombre des chasseurs et/ou des effectifs migrateurs et hivernants plus faibles que les années précédentes. D’autre part, l’éventualité d’une sous-estimation du tableau de chasse liée à la méthode employée ne peut être rejetée a priori. Communications scientifiques suivis sanitaires Le réseau SAGIR Bilan des mortalités extra-cynégétiques 2014 Une alternative envisagée… 182 La possibilité d’une sous-estimation du nombre de chasseurs prélevant à l’issue du sondage téléphonique ne peut donc être totalement écartée en toute objectivité. Parce que ce problème est très délicat à résoudre, la FRC Aquitaine (Fédération régionale des chasseurs d’Aquitaine, 2013) a lancé au niveau des cinq départements une enquête s’appuyant sur un questionnaire papier, avec relance papier et appels téléphoniques sur un échantillon aléatoire simple parmi les non-répondants. Ce qu’il convient de retenir Sur l’existence d’éventuels biais… Le biais induit par les réponses manquantes constitue l’un des plus gros problèmes posés par les enquêtes. Afin de pallier cette lacune, l’enquête téléphonique réalisée à partir d’un échantillon aléatoire de chasseurs non-retournants a abouti à un pourcentage estimé de chasseurs à carnet nul très important, et à un tableau moyen par chasseur prélevant nettement inférieur à celui des chasseurs ayant restitué leur carnet. Manifestement, l’adjonction d’une source complémentaire d’information (enquête téléphonique) a permis d’éclairer la situation des chasseurs non-retournants. Conformément à la logique, ceux-ci apparaissent comme étant moins « chasseurs de bécasse » et moins « prélevants » que les chasseurs ayant restitué leur carnet. Le réseau SAGIR est en deuil. Son fondateur, Claude MALLET nous a quittés le 13 novembre 2014 à l’âge de 87 ans. Il fut l’un des premiers, à s’inquiéter de l’affluence des témoignages des chasseurs depuis les années 50, constatant l’impact des pesticides sur la faune sauvage. Preuve s’il en est, que le monde cynégétique peut revendiquer le titre de sentinelle de la nature. Extrait de la lettre SAGIR de juin 2015 résumant l’histoire du réseau : u En 1955, le conseil supérieur de la chasse crée un dispositif pour préciser les risques de toxicité des pesticides sur les oiseaux et les mammifères. u En 1968, le ministère chargé de l’agriculture fait reposer la surveillance des mortalités dues aux pesticides principalement sur ce réseau. u En 1972, le dispositif prend le nom d’enquête nationale permanente sur les mortalités anormales de gibier. u En 1975, parution de la plaquette « choisissez et dosez ». u En 1986 sous l’impulsion de Claude MALLET, l’Office National de la Chasse et l’Union des Fédérations Départementales des Chasseurs décidaient d’étendre et de consolider le réseau en formalisant son organisation, son fonctionnement et ses objectifs. u En 1993 la section girondine de ce réseau voit le jour. u Depuis, le réseau est régulièrement sollicité pour fournir des éléments de réponse à de nombreuses « crises sanitaires » (suivi de la radio-contamination, grippe aviaire, rage, etc.) dont la plus récente est le retour de la tuberculose bovine (dont la contribution de la Fédération est détaillée au chapitre SYLVATUB). Érigé en forme de slogan par Claude MALLET « surveiller pour agir », le SAGIR n’a pas d’équivalent dans le monde. À titre d’exemple, il était autopsié autant de lièvres en l’an 2000 par le réseau, que de faune sauvage, toutes espèces confondues, dans tous les États-Unis d’Amérique ! Les connexions avec le ministère chargé de l’Agriculture ont permis de mettre en valeur les informations du SAGIR et la plaquette « choisissez et dosez » de l’ONC a pu voir le jour. Les agriculteurs disposaient d’un document régulièrement actualisé identifiant les produits phytosanitaires les moins toxiques y compris pour les milieux aquatiques. Cela a sans nul doute contribué à stimuler la recherche vers la production de substances de plus en plus spécifiques et sélectives, ainsi que de nouvelles techniques d’emploi, réduisant le volume d’épandage et l’impact sur la biodiversité. Sachant que la France compte parmi les pays les plus grands consommateurs de produits phytosanitaires. Où en serait actuellement la faune sauvage si cette vigilance du monde cynégétique n’avait pas eu lieu ? « Ce qu’il faut également retenir de l’œuvre de Claude MALLET est la dimension partenariale et collective qu’il a su imprimer à SAGIR : ne pas tirer la couverture à soi, permettre à chacun de donner le meilleur dans l’intérêt général, ce n’est pas donné à tous les leaders. La citation de Simone Veil qui figurait dans le faire-part de décès de Claude MALLET était donc particulièrement bien choisie : Tout ce qui est beau porte la marque de l’éternité. » Extrait de la lettre SAGIR 06/2015 ONCFS. 183 suivis sanitaires 184 Bilan des collectes annuelles de la Fédération Nombre Nombre de Année d’animaux communes collectés concernées 1993 80 50 1994 59 45 1995 35 28 1996 72 58 1997 158 98 1998 112 69 1999 78 54 2000 80 43 2001 66 37 2002 106 53 2003 109 50 2004 118 45 2005 105 53 2006 65 36 2007 32 50 2008 39 24 2009 38 20 2010 24 15 2011 40 20 2012 26 25 2013 173 Les anatidés (N = 22) : Détail des collectes de 2014-2015 26 mammifères 6 blaireaux* 1 loutre d’Europe 1 renard 1 sérotine commune 11 chevreuils 6 lièvres** 1 lapin 33 oiseaux 1 milan noir 4 sarcelles d’hiver 1 canard colvert 2 cigognes blanches 3 canards siffleurs 2 pigeons ramiers 4 tourterelles turques 1 canne pilet 13 bernaches cravant 1 mouette rieuse 1 foulque macroule * 3 collectés pour la recherche tuberculose **9 signalés dont 5 étaient exploitables u 6 oiseaux autopsiés (3 sarcelles d’hiver, 2 canards siffleurs, 1 canard pilet) ont été collectés sur la commune de Vensac dans l’élevage d’un particulier. Bien que la structure de ce dernier soit apparemment bien tenue (eau régulièrement changée, traitements pharmaceutiques préventifs, nourriture variée) le mélange d’espèces différentes, leur densité et leur confinement prolongé ont néanmoins favorisé un ou plusieurs germes pathogènes. u 13 bernaches cravants et un canard siffleur dont les collectes s’échelonnent de décembre 2014 à février 2015 tout autour du Bassin d’Arcachon. La plupart étant considérablement amaigris. Ce n’est pas la première fois que cela se produit, les personnels avaient conseillé à l’époque les observateurs de contacter le réseau pour en savoir plus. Les consignes ont été respectées et les échantillons correctement conditionnés. De plus, quelques-uns ont pu être récupérés au centre de soins de la LPO d’Audenge. Des analyses complémentaires sont en cours afin de déterminer si leur état famélique est la cause directe de leur morbidité ou la conséquence d’une pathologie encore indéterminée (intoxication, cause biologique etc.). u 1 canard colvert découvert à Gujan-Mestras en juillet 2014. C’était le seul échantillon exploitable parmi la dizaine d’oiseaux découverts dans des conditions caniculaires (ces circonstances favorisant la putréfaction rapide des cadavres, les rendant inexploitables pour les recherches). Par précaution, en plus des recherches classiques, le réseau a fait procéder aux recherches du bacille botulique et du virus de la grippe aviaire afin de pouvoir rassurer les autorités de cette station balnéaire. Les recherches se sont avérées négatives. Pathologies concernant les oiseaux Les colombidés (N = 6) : Les colombidés (pigeons ou tourterelles) sont des «habitués » du SAGIR 33. Pourtant, cette famille n’a fait l’objet de demande d’analyse entre 2013 et 2014 que pour un seul lieu impliquant plusieurs oiseaux, et vu l’hivernage particulièrement modeste de pigeon ramiers en 2014-2015, les collectes pour cette période ont été inexistantes. La trichomonose est habituellement la pathologie la plus régulièrement évoquée. Elle n’a été détectée que sur un seul pigeon ramier prélevé par un chasseur de St Médard-en-Jalles en septembre (donc hors migration et hivernage). Les seules mortalités qui nous ont préoccupés concernent des tourterelles turques sur la commune de Chamadelle, car une forte suspicion d’intoxication était émise par les Comme l’an dernier, bien que les circonstances de découverte soient souvent des mortalités groupées, les types de mortalités concernant les anatidés sont assez variés : u 1 sarcelle d’hiver : trouvée à Vendays-Montalivet présentant des lésions dues à du parasitisme (coccidiose). découvreurs, y compris pour un renard trouvé mort dans une cage piège. Malgré les collectes échelonnées et les analyses successives, il n’a pas été possible d’en détecter les causes, qu’elles aient été biologiques ou toxiques. u 1 pool de trois oiseaux (1 cigogne blanche, 1 foulque macroule, et 1 mouette rieuse) : collectés ensemble dans un site de traitement des déchets sur la commune de Naujac-sur-mer. Ces oiseaux sont respectivement morts d’occlusion intestinales, de saturnisme chronique et néphrites, des pathologies « classiques » sur ce genre de sites présentant des points d’eau pollués et accessibles aux oiseaux entre autres. Ce qu’il faut retenir concernant l’avifaune en 2014-2015 u Quasiment aucune mortalité de colombidés imputable à la trichomonose du fait d’un hivernage très faible de pigeons ramiers. En revanche, la tourterelle turque constitue souvent un réservoir, ce ne fut pas le cas pour les oiseaux trouvés à Chamadelle. Bien qu’une suspicion d’intoxication ait été émise par les découvreurs et les collecteurs, leurs autopsies n’ont pas permis de détecter de causes précises à leur mort. u Les recherches sur les bernaches cravants n’ont rien révélé de significatif pour l’instant. Néanmoins, ces découvertes échelonnées sur plusieurs années coïncident avec l’observation de plus en plus régulière de comportements alimentaires atypiques chez les oiseaux hivernant sur le Bassin d’Arcachon. Le dénominateur commun de la majorité des cadavres découverts étant leur niveau d’amaigrissement. u Sur plus de 275 palmipèdes (laridés, anatidés), collectés depuis la création du réseau (129 collectés entre 2006-2014), aucun n’avait absorbé (absence dans les jabots et gésiers) de grenaille quelle qu’en soit la nature (plomb, acier, bismuth, tungstène ou autre substitut). Seul un tadorne de belon et un fuligule milouin en avaient ingéré et en étaient morts (saturnisme). Une foulque découverte sur Naujacsur-mer vient s’ajouter aux victimes du saturnisme mais dont l’origine est liée aux activités industrielles. u Alors que l’été 2015 est particulièrement propice à son développement (sècheresse combinée à de fortes chaleurs), il n’y a pas eu cas de botulisme signalé au réseau, au moment où ces lignes ont été rédigées. 185 suivis sanitaires Résultats concernant le lièvre Pathologies concernant les mammifères Le chevreuil, le lièvre et le lapin sont les espèces les mieux représentées depuis la création du réseau avec des taux de représentation variables. 186 Années Chevreuils 1993 6 1994 4 1995 4 1996 5 1997 21 1998 24 1999 20 2000 20 2001 13 2002 14 2003 14 2004 13 2005 8 2006 9 2007 9 2008 11 2009 6 2010 2 2011 3 2012 5 2013 2 2014 11 Totaux 224 Lièvres Lapins 58 0 44 1 24 0 48 7 100 16 47 13 28 3 20 20 12 14 23 19 18 20 13 10 8 11 9 0 20 0 13 0 3 2 2 1 9 25 11 1 13 4 6 1 550 168 Pathologies décelées sur les 3 principales espèces de mammifères collectées de 2007 à 2015 en 33 Chevreuils (N = 49) Lièvres (N = 77) Lapins (N = 34) Total (N = 158) Parasitisme 17 10 0 22 Traumatisme 11 21 10 32 Indéterminés 9 11 1 21 Pneumonie 3 13 12 28 Kératite 1 Hémorragies indéterminées* : 7 Virus hémorragique (EBHS) : 2 Virus hémorragique (VHD) : 11 Cataracte : 1 Pseudotuberculose : 8 Tumeur : 1 Infection : 5 Souche Tularémique Infection : 1 non virulente : 2 Insuffisance cardiaque Complication mise bas : 1 Gale de la tête : 1 Conjonctivite : 1 Intoxication Anticoagulant (Coumafène) : 1 *Voir chapitre plus bas. Résultats concernant le chevreuil Cette espèce, la plus petite des grands gibiers, est assez exigeante en matière de qualité d’habitat. Largement représentée dans les colonnes du SAGIR notamment à l’horizon 2000 (20 collectes fructueuses/an), le nombre de découvertes de cadavres de chevreuils s’est depuis considérablement réduit, au point de devenir anecdotique. Dans les éditions précédentes, le lien possible entre fortes densités et les pathologies (poly-parasitisme plus ou moins intensif ) observées sur les sujets analysés avait été fait. L’intervention du plan de chasse triennal, aboutissant à moyen terme à une réduction des cheptels, apparaissait comme l’hypothèse la plus plausible pour expliquer la raréfaction des demandes d’analyses sur le chevreuil dans la période 2005-2014. Or, il a été signalé plus d’une vingtaine d’animaux en 2014, dont 11 étaient suffisamment bien conservés et conditionnés pour être analysés. Leurs autopsies ont révélé des pathologies analogues à la période 2000 (parasitisme intensif ). Il ne s’agit là que d’une année de collecte, il faudra attendre quelques années supplémentaires pour voir si le phénomène des mortalités massives refait son apparition. Néanmoins, pour le seul mois de juillet 2015, huit cadavres ont été découverts dans le département pour seulement trois collectes fructueuses dont les sujets présentaient une kératite. Il faut préciser que cette période coïncide avec de fortes chaleurs ponctuant une sécheresse prolongée et la période de rut qui peuvent provoquer un surcroit de dépense d’énergie. À surveiller de très près dans les mois et les années à venir… Autre évènement concernant l’espèce : cela faisait plus de dix ans qu’il n’y avait eu d’intoxications aux anticoagulants. Généralement, il est dit par les fabricants que les espèces poly-gastriques sont peu sensibles à ce type de poison et que l’activité bactérienne intense de leur tube digestif neutraliserait en grande partie la matière active. Le chevreuil mort à Ste-Hélène de l’ingestion d’un appât traité à la chlorophacinone n’était sans doute pas au courant ! Le lièvre a toujours occupé une place de choix dans le réseau. Cela s’explique par le fait qu’il est très prisé comme gibier sur l’ensemble du département, qu’il est sensible aux introductions répétitives d’animaux d’élevages. Bien plus rustique que les autres espèces de petit gibier, il résiste mieux aux bouleversements de son habitat, surtout dans les communes forestières, au point qu’il constitue encore des populations naturelles viables. Intoxications aux anticoagulants : - L’espèce représente à elle seule 76% des intoxications aux anticoagulants de 1997 à 2000. - Les anticoagulants représentent 20,5% des pathologies recensées sur cette espèce au cours de la même période (échantillon : 195 lièvres). Or, depuis l’arrête ministériel du 25 avril 2002 interdisant l’emploi de la bromadiolone dans la lutte contre les ragondins, la mortalité par intoxication n’a cessé de chuter, pour atteindre le niveau 0 depuis 2004. C’est donc la onzième année consécutive qu’aucune intoxication n’a été révélée sur les 76 lièvres analysés entre 2004 et 2014-2015. Autre bonne nouvelle, contrairement à 2014, il n’y a pas eu de cas de pseudo tuberculose (maladie transmissible à l’homme). Cette dernière est une maladie bactérienne assez difficile à détecter sur le terrain car elle est très contagieuse chez le lièvre et génère rapidement des mortalités importantes. Généralement une chute brutale des effectifs intervient avant même qu’une collecte n’ait pu avoir lieu pour analyses. Les possibilités de contagion se réduisent alors parallèlement avec l’effondrement des populations et la maladie disparait aussi subitement qu’elle est apparue, parfois sans même avoir été détectée. Les autopsies révèlent toutefois sa présence en Gironde de façon ponctuelle, les densités beaucoup plus modestes des populations sont sans doutes un facteur limitant sa vitesse de propagation et son intensité. Remarque : Il faut relativiser l’absence ou la présence de certaines pathologies selon les années car le nombre d’analyses influence la représentativité de l’échantillon : > Plus il y a de lièvres analysés, plus y il a de chances de détecter l’ensemble des pathologies présentes durant l’année écoulée ainsi que leur importance. > Moins il y a d’autopsies, moins l’échantillon annuel est représentatif. C’est la raison pour laquelle les pathologies détectées peuvent considérablement varier d’une année sur l’autre, comme c’est le cas pour les derniers résultats enregistrés. COMPARATIF DES DEUX DERNIERES COLLECTES ANNUELLES : Périodes 02/13 02/13 07/13 10/13 10/13 10/13 11/13 02/14 03/14 05/14 Effectifs 1 1 1 1 3 1 2 1 1 1 EN 2013-2014 Pathologies Pseudotuberculose Pneumonie à staphylocoques Pneumonie à staphylocoques Pneumonie à staphylocoques Traumatismes Strongylose Traumatismes Pseudotuberculose Pseudotuberculose Pseudotuberculose EN 2014-2015 Périodes 08/14 11/14 11/14 12/14 01/15 Effectifs 1 1 1 1 2 Pathologies Traumatisme Abcès intestinal Traumatisme Conjonctivite Traumatisme Discussion : la pseudo tuberculose représentait près de la moitié des pathologies détectées sur le lièvre il y a deux ans. En 2014, les traumatismes (essentiellement collisions routières) représentent les deux tiers des mortalités. Ces variations interannuelles sont dues à un échantillonnage bien trop faible et ne sont évidemment pas le reflet de la réalité. Le parasitisme : Le parasitisme a un impact de moins en moins marquant sur les populations de lièvres. Son « historique» présenté par périodes dans le réseau girondin affiche des valeurs assez surprenantes : De 1993 à 2000 a entre 40 et 50% De 2000 à 2007 a22,7% De 2007 à 2014 a14,2% Deux dernières années a5% Sachant que les parasites internes sont généralement favorisés par des conditions climatiques chaudes et humides d’une part, des concentrations importantes d’hôtes potentiels d’autre part, on pourrait être tenté de faire le lien avec les sécheresses estivales de ces dernières années, pour expliquer cette diminution. Néanmoins, l’abandon progressif de la pratique des lâchers d’animaux d’élevage ou d’importation a sans doute joué son rôle dans cette amélioration, mais c’est le cumul des données (actuellement insuffisantes) qui permettra de confirmer cette tendance. Conclusion : le fonctionnement du réseau et l’interprétation des chiffres Il convient de rappeler que les variations annuelles des effectifs analysés sont imputables à différents facteurs naturels (niveau d’abondance des populations, importance et étalement dans le temps des mortalités, mœurs de l’espèce, etc.), mais également à des facteurs humains (intérêt porté à une espèce plutôt qu’une autre, fréquentation des territoires plus importante en période de chasse, etc.). Autre facteur qui conditionne l’importance des collectes, voire la viabilité des échantillons, il se pourrait qu’il faille composer avec la crainte de conditionner au frais, voire de collecter du fait de la médiatisation des dernières alertes sanitaires concernant des maladies contagieuses pour l’homme (rage, H5N1, Escherichia coli, tuberculose,…). C’est l’une des raisons expliquant que les chasseurs ne sont plus les pourvoyeurs exclusifs d’échantillons. D’autres sources de données viennent désormais alimenter le réseau, comme les communes, voire le centre de soin de la LPO à Audenge. 187 suivis sanitaires Sylvatub & sérothèque, des outils de biosécurité Avant-propos : Les évènements sanitaires qui se succèdent depuis plusieurs années, combinés à l’emballement médiatique, ont généré une stigmatisation de la faune sauvage (rage, grippe aviaire, tuberculose, etc.), par manque de connaissances, voire par confort politique. De plus, les mesures dites de biosécurité qui ont été mises en œuvre à ces occasions ont lourdement pesé sur le déroulement des activités cynégétiques (utilisation des chiens pour les battues aux sangliers, transport et emploi des appelants pour la chasse du gibier d’eau, contagion potentielle de la tuberculose, etc.). Sylvatub 188 Beaucoup de fausses pistes auront été empruntées avant que les réalités biologiques ne soient finalement prises en compte. Pour se prémunir de ces complications, la FNC a décidé d’anticiper en proposant aux fédérations départementales de créer une sérothèque de leurs populations de gibiers, c’est-à-dire une collecte de sang et des rates des animaux prélevés à la chasse, permettant de dresser un bilan sérologique annuel de l’ensemble du cheptel, en clair : son historique sanitaire. Parallèlement, l’État a inversé sa vision sur la provenance des contaminations par la tuberculose bovine. Il est désormais scientifiquement établi que c’était la faune sauvage qui était victime des contaminations et non le contraire. Cette pathologie peut affecter l’activité cynégétique à différents niveaux : u C’est une nouvelle « épée de Damoclès » pesant sur les éleveurs, c’est-à-dire les derniers acteurs du monde rural maintenant des prairies. En plus, de leur fonction de captage d’eau douce, le rôle des surfaces toujours en herbe est primordial pour la biodiversité et donc le gibier. Leur disparition locale engendrerait un appauvrissement sévère du capital cynégétique des territoires concernés. u La promiscuité prolongée entre du bétail contaminé et de fortes densités de certain gibier (grands ongulés, blaireaux), est une situation propice pour la transmission de la pathologie du bétail vers la faune sauvage. Lorsque c’est le cas, des mesures draconiennes pour éradiquer la maladie impactent sévèrement et durablement les cheptels domestiques et sauvages. u Dans les secteurs contaminés, une appréhension parfaitement compréhensible s’installe quant à l’utilisation des chiens pour la chasse en général, le déterrage en particuliers. Il est donc crucial pour le monde cynégétique de relever ce nouveau défi sanitaire. Un protocole, appelé « Sylvatub », mis en place par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). S’appuyant sur un système de classement des départements sur trois niveaux d’alerte « tuberculose », ce protocole intensifie la pression de collecte de données selon leur importance : Niveau 1 - Concerne les départements jugés indemnes de la tuberculose : La surveillance se limite aux collectes classiques du SAGIR auxquelles viennent se cumuler les observations faites par les personnes formées à l’hygiène de la venaison. En présence de lésions macroscopiques observées sur le grand gibier pendant le dépeçage, ces référents doivent en informer le réseau. Au cours de la formation, les référents sont largement sensibilisés aux enjeux d’une bonne transparence, notamment par cette attitude a permis d’établir que le bétail est à l’origine de la propagation tuberculose bovine. Niveau 2 - Concerne les départements voisins de départements contaminés : La surveillance est renforcée par la collecte des animaux trouvés morts (cerf, sanglier, chevreuil, blaireaux) en plus d’une surveillance active des blaireaux sur les communes voisines des départements contaminés. La vigilance des référents à l’hygiène de la venaison est maintenue. Niveau 3 - Concerne les départements directement contaminés : Surveillance active du grand gibier prélevé à la chasse. D’autre part, la surveillance active du bétail est renforcée, en fonction du statut du département. La Gironde cernée Notre département jusqu’ici considéré comme étant indemne, est cerné par des départements contaminés. D’autre part des communes contaminées de Dordogne et du Lot)-et-Garonne sont limitrophes de la Gironde. REMARQUE : Cette « exception » girondine a pu jeter un trouble, mais l’animateur de l’ANSES a expliqué que les cas avérés qui affectent l’ensemble de nos voisins ont tous une origine propre, et qu’il n’y a aucun lien entre eux. En fait, ces évènements, dont la proximité géographique est trompeuse, sont une succession de cas particuliers aux élevages, et non pas un effet de contagion d’un élevage à un autre comme le document initial pourrait laisser croire sans ces explications. Il en est de même pour de nombreux cas sur le territoire national. source : ANSES 189 Chacun des cas constatés localement implique un périmètre de recherche de la micro-bactérie sur plusieurs kilomètres. Des foyers ont été détectés dans des communes limitrophes de la Gironde, ce périmètre de recherche inclue automatiquement des communes girondines. en découle, cela peut paraitre aisé. En réalité, il est nécessaire que la tête soit intacte pour que l’animal puisse être expertisé. Cet animal étant résistant, cela limite considérablement les collectes (un animal sur deux découverts correspond aux exigences du protocole au moment où ces lignes sont écrites). C’est uniquement afin d’assurer la prise en charge financière de ces recherches par le ministère chargé de l’agriculture que la Gironde est passée au niveau 2 du dispositif de surveillance, ce qui implique la mise en place d’un dispositif réglementaire autorisant la recherche de la tuberculose bovine sur : u Le grand gibier et les blaireaux trouvés morts par les contributeurs du SAGIR. Précisons que cela était déjà réalisé par le SAGIR33 avant la mise en place du protocole. Les résultats des campagnes de captures et de collectes ainsi que les recherches qui en découlent seront présentés l’an prochain. u 50 blaireaux capturés sur les communes limitrophes des départements contaminés. C’est l’ADPAG (Association Départementale des Piégeurs de la Gironde) qui réalise ces captures. Le blaireau étant classé gibier, un arrêté préfectoral nomme les personnes habilitées à piéger les blaireaux spécifiquement pour les besoins de l’étude. Les communes disposant d’élevages sont évidemment privilégiées. Les analyses effectuées sur les blaireaux venant compléter celles qui sont faites sur le bétail sont de nature à rassurer les exploitants. Les responsables cynégétiques locaux ont été mis à contribution pour localiser les terriers. u Les blaireaux écrasés sur les routes de l’ensemble du département. Compte tenu de l’explosion démographique de l’espèce, et la fréquence des collisions routières qui suivis sanitaires Sérothèque Avant-propos : qu’est-ce qu’une sérothèque et pour quel usage ? Une sérothèque est une collection annuelle de matériel biologique (sang, rate, langue,…) sur le grand gibier prélevé à la chasse. C’est un outil qui permet d’identifier la souche des germes pathogènes auxquels la population a été éventuellement exposée. Ce dispositif venant compléter la prophylaxie obligatoire sur les bovins, il est alors possible de cerner les processus de transmission de certaines maladies, en l’occurrence la tuberculose bovine, et de remonter jusqu’à la source, l’origine du foyer. C’est ainsi qu’il a été possible de démontrer que les cas de tuberculose observés sur de la faune sauvage avaient tous une origine domestique, invalidant définitivement la thèse selon laquelle la faune sauvage serait la source de la tuberculose bovine. 190 Stratégie d'échantillonnage Les espèces Les territoires de collecte Pour être représentative, la collecte annuelle doit atteindre un minimum de 50 échantillons par espèce. Le service technique a proposé de travailler prioritairement sur le sanglier et le blaireau, car les mœurs de ces espèces les exposent à des risques lorsqu’elles se trouvent en surdensité. Plus secondairement, il serait judicieux de travailler sur le cerf élaphe, afin de disposer d’éléments de réponse vis à vis des polémiques stériles dont cette espèce est régulièrement la cible, et ainsi éviter que la recherche ne s’engage sur de fausses pistes. Le dispositif de lutte n’en sera que plus efficace. Par essence même, les territoires «classiques » (ACCA, SC) sont moins exposés au risque sanitaire du fait de la régulation des cheptels. En conséquence, le service technique propose de cibler : u les territoires limitrophes des départements voisins pour travailler sur le blaireau. u les territoires n’obéissant pas ou peu aux principes de gestion de la faune sauvage : enclos zone préurbaine, réserves naturelles etc., pour travailler sur le sanglier. u Les enclos détenant du cerf élaphe en priorité, car ces structures sont moins assujetties aux enjeux observés par le CDCFS (équilibre agro-sylvo-cynégétique), et peuvent donc se permettre d’accueillir des densités plus importantes. Néanmoins, ce n’est pas nécessairement le cas et le quota annuel de cinquante échantillons annuel/espèce, indispensable pour la validité de l’étude sera difficile à atteindre par cette seule source de matériel. Les ACCA et SC disposant d’un plan de chasse confortable permettront de compléter un échantillonnage valide. REMARQUE : Il ne s’agit pas de stigmatiser les enclos, mais plutôt d’inclure ces structures à un processus de sensibilisation aux pathologies et d’échange d’information. Les collecteurs Le service technique a sollicité des professionnels pour être formés au conditionnement des échantillons qui lui seront transmis. L’association départementale des déterreurs et les lieutenants de louveterie sont des partenaires idéaux pour obtenir des échantillons provenant de territoires sujets à des concentrations de faune, ou pour procurer du sérum de blaireaux. Les captures de sangliers réalisées par le service technique et les ACCA des communes limitrophes aux départements voisins suffiront pour compléter l’échantillonnage nécessaire à une étude valide sur le plan scientifique (minimum 50 échantillons/an/espèce). Si l’on souhaite créer une sérothèque pour le cerf, il sera judicieux de privilégier les communes où l’espèce est fortement présente (canton de St Laurent, Vendays) et où des mortalités biologiques récemment constatées n’ont pu être identifiées par le SAGIR, les recherches tuberculose étant négatives, (Hourtin, une dizaine de cas) ce qui permettra de lever définitivement les doutes. Animation du réseau de collecte Le département de la Gironde comprend plus d’une centaine de structures closes distribuées sur 60 communes détenant du grand gibier FNC/ONCFS La constitution d’une sérothèque est une démarche qui s’inscrit dans le temps, les collectes devront être renouvelées chaque année. La totalité des maladies affectant la faune sauvage n’est pas détectable dans les sérums, la récolte simultanée de la rate, en plus du sang, apporte une source complémentaire qui permettra d’optimiser l’efficacité du réseau. Il est donc nécessaire de bien en informer les contributeurs pour les sensibiliser au bon prélèvement des échantillons ainsi qu’à leur conditionnement. Compte tenu de leur fragilité, un document, destiné aux contributeurs du réseau, énumère les précautions à prendre. 191 Communications scientifiques 192 193 D Documents à disposition à la FDC33 par ordre chronologique La FDC33 possède des ouvrages qu’elle peut mettre à disposition sur simple demande par écrite. Certains documents de la liste ci-dessous sont disponibles directement sur le site internet de la FDC33 dans la rubrique Documentation (http://www.chasseurs33.com) Colloques, séminaires OMPO INERNATIONAL MEETING, Reproduction and important habitats of migratory birds of western paleartic. Acta Zoologica Lituanica Ornithologia Vilnius 1998, Volumen 8 (special issue). 217p. CZAJKOWSKI A. ET SCHRICKE V. (éds) 1999. 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