Untitled - Fédération des chasseurs de la Gironde

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Untitled - Fédération des chasseurs de la Gironde
1
Éditorial
Henri SABAROT - Président de la Fédération
Départementale des Chasseurs de la Gironde
2
Alors que vient d’être rendue publique l’étude sur
le poids économique, social et environnemental
de la chasse française que le BIPE a remis, à
la demande de la Fédération Nationale des
Chasseurs à l’ensemble de ses adhérents et
partenaires, ce 28e Tableau de Bord apporte sa
pierre à l’édifice.
La filière « chasse française » génère en effet
chaque année :
• 3,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires
• elle apporte 2,1 milliards d’euros au PIB en
contribution à la richesse nationale et garantie
25 800 emplois permanents !
• Elle démontre l’engament bénévole permanent
des chasseurs en faveur de l’environnement et
dans la vie locale.
• Elle prouve que les chasseurs sont l’un des pivots
de l’entretien des territoires, des habitats naturels
et de la faune sauvage.
Un portrait d’une filière qui démontre, grâce à
cette étude approfondie, que les chasseurs savent
répondre aux grands enjeux environnementaux et
aux défis sociétaux.
Ce chemin du développement durable, la
Fédération Départementale des Chasseurs des de
la Gironde le parcours au quotidien. Nous vous
proposons, à travers ces pages, de l’emprunter
avec nous, toute une année. De l’arpenter au fil
des pages avec ce zoom nécessaire qui éclaire sur
un détail scientifique, technique, sociologique et
enfin biologique.
Chaque salarié de la Fédération se propose d’être
votre guide, naturaliste, botaniste, éducateur
parfois, pour apporter ce regard professionnel
et passionné sur une nature et une activité
maintenant bien comprise du grand public.
En cheminant, vous découvrirez le formidable
atout de la chasse, des chasseurs, et leur rôle
majeur dans le maintient des éco-systèmes, des
milieux, des habitats et dans la préservation de
certaines espèces.
Vous vous arrêterez sur le nombre impressionnant
de données collectées le temps d’une année (et
qui nous sont enviées !). Vous vous poserez un
moment sur nos espèces emblématiques (grives,
palombes, bécasses…) pour constater que nous
les suivons bien au-delà de notre grande région,
jusqu’aux limites septentrionales de l’Europe.
Vous assisterez aux comptages, vous participerez
aux multiples formations pour une meilleure
pratique et une meilleure connaissance de la
chasse, ou encore des risques sanitaires liés à la
faune sauvage…
Sur ce chemin de grande randonnée, dans le
plus grand département de France, au milieu
des paysages les plus variés, vous constaterez
qu’il fait bon observer une nature que certains
connaissent moins bien que la migration des
gnous dans le N’goro N’goro et qui pourtant se
dévoile aux portes de chez soi. Notre rôle dans
l’éducation à la nature devient alors fondamental,
car fédérer c’est aussi donner le goût. Depuis deux
ans, les bénévoles qui s’y emploie lors des temps
d’activités périscolaires (TAP) partagent sans
compter pour transmettre leur savoir et nous les
en remercions.
Avec ce 28e Tableau de bord, la transmission des
savoirs est, elle aussi, assurée. Ce « jeune homme »
arrive a maturité, mais la marche est encore
longue pour nos missions sans cesse plus étoffées.
Nous chargeons le sac à dos de connaissances sans
pour autant abandonner nos plaisirs cynégétiques
malgré les embûches…parfois.
Le Conseil d’administration, les salariés sont
heureux et fiers de vous les faire partager, grâce
aussi au soutient de nos partenaires institutionnels
ou associatifs. Expliquer plutôt que défendre
dans une posture idéologique fermée, transmettre
en communiquant, voilà l’enjeu annuel de cet
ouvrage qui se veut, à l’instar de nos chiens, bon
et beau.
Alors que s’ouvre à Paris la 21e conférence des
parties de la Convention cadre des Nations Unies
sur les changements climatiques, la fameuse
« COP 21 », les chasseurs, par leur maitrise
des territoires, leur gestion des espèces, sont et
seront les premières sentinelles de ces effets du
réchauffement de la planète sur la faune sauvage.
Certains éléments de cet ouvrage en sont déjà les
témoins.
3
Notre territoire
La Gironde
Une exceptionnelle diversité
Données
administratives
4
• La Fédération des chasseurs
de la Gironde
• Le contexte cynégétique
• Le guichet unique
• Les contacts et adresses utiles
5
Données administratives
Organigramme
Président
Henri SABAROT
Vice- présidents
Victor ALCARAZ - Jacky JONCHERE
Secrétaire Général
Michel MASSIAS
Trésorier
Jacques ROUX, adjoint Gilbert DURET
6
La Fédération
des Chasseurs de la Gironde
La Fédération des Nos engagements et missions :
articiper à la mise en valeur du patrimoine cynégétique
Chasseurs de la Gironde • pdépartemental
et à la protection et à la gestion de la faune
association agréée au sauvage ainsi que de ses habitats ;
• assurer la promotion et la défense de la chasse ainsi que
titre de la protection de des intérêts de ses adhérents ;
son concours à la prévention du braconnage ;
la nature est, depuis sa •• aopporter
rganiser les formations des candidats aux épreuves
théoriques
pratiques de l'examen du permis de chasser
création en 1946, la plus et délivrer laetvalidation
annuelle du permis de chasser
importante de France • organiser également des formations ouvertes aux
personnes titulaires du permis de chasser pour
avec actuellement plus de approfondir leurs connaissances de la faune sauvage, de la
de la chasse et des armes ;
42 600 chasseurs • réglementation
conduire des actions d'information, d'éducation et
d'appui technique à l'intention des gestionnaires des
territoires et des chasseurs ;
• coordonner les actions des associations communales et
intercommunales de chasse agréées ;
• conduire des actions de prévention des dégâts de gibier et
assurer l'indemnisation des dégâts de grand gibier dans
les conditions prévues par les articles L.426-1 et L.426-5
du Code de l’Environnement ;
• élaborer, en association avec les propriétaires, les
gestionnaires et les usagers des territoires concernés,
un schéma départemental de gestion cynégétique,
conformément aux dispositions de l’article L.421-7 du
Code de l’Environnement.
Autres membres du Conseil d'Administration
Sandra BAROT, Michel BERTIN,
Claudie DUCOURNEAU, Henri DURAND,
Frédéric MASSIE, Guy PINEAU,
Raymond SILVESTRINI, Thibault VARENNE,
Alain VIDEAU.
Commissions
> Recrutement - Promotion de la chasse
- Permis de chasser - Chasse accompagnée
- Communication externe - Manifestations
extérieures - Scolaires - Internet - Facebook,…
Vice-Président référent : Jacky JONCHERE
Rapporteur
Henri DURAND
Membres
Michel BERTIN - Claudie DUCOURNEAU - Michel
MASSIAS - Guy PINEAU - Raymond SILVESTRINI
- Thibault VARENNE - Alain VIDEAU
> Médailles - Assemblée Générale
Vice-Président référent : Jacky JONCHERE
Rapporteur
Michel MASSIAS
Membres
Michel BERTIN - Raymond SILVESTRINI
Petit gibier - Aménagements Cynégétiques
- Catalogue - Subvention - G.I.C Réglementation - Sédentaire - Territoires
> Région Cynégétique
Rapporteur
Jacky JONCHERE
Rapporteur
Président de la Fédération (de droit)
Membres
Victor ALCARAZ - Michel BERTIN - Henri
DURAND - Jacques ROUX - Raymond SILVESTRINI
- Alain VIDEAU
Membres
Jacky JONCHERE - Raymond SILVESTRINI
> GIFS
Jacques ROUX - Alain VIDEAU
> Grand gibier - Sécurité - Plan de chasse
- Formation sécurité - Gestion des dégâts Prévention
Rapporteur
Victor ALCARAZ
Membres
Sandra BAROT - Michel BERTIN - Claudie
DUCOURNEAU - Gilbert DURET Jacky JONCHERE - Jacques ROUX Raymond SILVESTRINI - Thibault VARENNE
> Propriétés fédérales ou en gestion - Terrains
de la Fondation Nationale pour le Protection
des Habitats Français de la Faune Sauvage –
Propriétés des ACCA ou en gestion
Vice-Président référent : Victor ALCARAZ
Rapporteur
Gilbert DURET
Membres
Michel BERTIN - Henri DURAND - Jacky
JONCHERE – Frédéric MASSIE – Guy PINEAU Alain VIDEAU
7
Données administratives
Répartition des tâches du personnel
> Commission Migrateurs - Animation réseaux Réglementation
Vice-Président référent : Jacky JONCHERE
Rapporteur
Jacky JONCHERE
> Alouette
Rapporteur
Raymond SILVESTRINI
Membres
Henri DURAND
> Bécasse - Bécassine
8
Rapporteur
Frédéric MASSIE
Membres
Michel BERTIN - Henri DURAND - Gilbert DURET Guy PINEAU - Raymond SILVESTRINI
> Gibier d'eau
Rapporteur
Guy PINEAU
Membres
Henri DURAND - Jacky JONCHERE Thibault VARENNE
> Grives
Rapporteur
Raymond SILVESTRINI
Membres
Michel BERTIN - Henri DURAND - Gilbert DURET Jacky JONCHERE
>Palombes
Rapporteur
Alain VIDEAU
Membres
Michel BERTIN - Henri DURAND - Jacques ROUX Raymond SILVESTRINI
> Nuisibles
Vice-Président référent : Victor ALCARAZ
Rapporteur
Michel BERTIN
Membres
Henri DURAND - Claudie DUCOURNEAU Jacky JONCHERE - Jacques ROUX
Directeur : Jésus VEIGA
Chargé de missions – Coordinateur du service technique :
Jérôme WERNO
Directeur Financier, responsable informatique et Régisseur
du domaine de Pachan : Olivier LAFEUILLADE
Chargé de missions - Milieux - Aménagement du territoire
- projet infrastructures - Schéma départemental de gestion
cynégétique : Emmanuel ROBIN
Responsable de la communication : Guillaume DESENFANT
Service Administratif
Questions juridiques, droit des associations, plan de
chasse, dossiers d’indemnisations des dégâts de grand
gibier,… : Stéphane HAMEAUX
Standard, assemblée générale, gestion des tonnes,
inscriptions formations, piégeage, sécurité, tir et réglage
arme,… : Karine BERTAUD
Dossiers subventions fédérales, gestion administrative
du catalogue des aides fédérales, guichet unique, procèsverbaux, stages alternatifs aux poursuites pénales, agrément
gardes particuliers, louvetiers, site Internet,… :
Dominique FRAISSE
Secrétariat du Président, dossiers techniques : réseaux de
correspondants, gestion palombières - pantes alouettes,
SAGIR,… : Christine RIGO
Inscriptions permis de chasser, chasse accompagnée, chasse
à l’arc,… : Christine MILLEPIED
Accueil, inscriptions permis de chasser, saisie des carnets
postes fixes, bilans plan de chasse, nuisibles, inscription
formation venaison et formation des responsables
d’association de chasse… : Sandrine VIVANCOS
Service Technique
Grand gibier
Expertises et préventions des dégâts :
Gill BOULET, Steeve LAPLANCHE
Suivi technique des populations :
Cerf : Thibault LECLERCQ,
Sanglier : Franck EHANNO
Chevreuil : Thierry MALLIÉ
Petit gibier
Suivi technique et développement des populations Agrifaune - BASF : Franck EHANNO, Nicolas DIOT
Nuisibles - SAGIR
Suivi des populations, classement,… : Nicolas DIOT,
Thierry MALLIÉ
Migrateurs terrestres
Alouettes - Cailles : Thierry MALLIÉ
Grives - Bécasses : Thibault LECLERCQ
Colombidés : Cédric CUGNY
Gibier d’eau
Bécassine : Nicolas DIOT
Anatidés - Foulques - Bernache - Suivi avifaune nicheuse :
Caroline PÉRÉ
Cygne : Julien HAAS
Formations
Permis de chasser : Arnaud MATEOS,
Laurent FURLAN, Thierry MALLIÉ,
Cédric CUGNY, Service technique
Chasse à l’arc : Julien HAAS, Cédric CUGNY
Corneille : Julien HAAS
Piégeage : Nicolas DIOT, Franck EHANNO
Sécurité : Steeve LAPLANCHE, Cédric CUGNY,
Julien HAAS
Tir et réglage armes : Julien HAAS
Corvidés : Julien HAAS
Sécurité en palombière : Cédric CUGNY
Responsable ACCA : Thierry MALLIÉ,
Franck EHANNO
Stage alternatif aux poursuites pénales :
Franck EHANNO, Cédric CUGNY
Venaison : Nicolas DIOT, Steeve LAPLANCHE,
Thierry MALLIÉ
Manifestations, animations scolaires :
Julien HAAS
Entretien du siège social et du domaine
de Pachan :
Florence De PREMONVILLE, Didier OMER
Les contacts téléphoniques
Service Administratif
Karine BERTAUD Guillaume DESENFANT
Dominique FRAISSE
Stéphane HAMEAUX
Olivier LAFEUILLADE
Christine MILLEPIED
Christine RIGO Sandrine VIVANCOS
Service Technique
Caroline PÉRÉ Gill BOULET Cédric CUGNY
Nicolas DIOT
Franck EHANNO
Laurent FURLAN
Julien HAAS Steeve LAPLANCHE
Thibault LECLERCQ
Thierry MALLIÉ Arnaud MATEOS
Emmanuel ROBIN Jérôme WERNO 05 57 88 87 00
06.08.11.95.62
05.57.88.97.88
05.57.88.97.72
05.57.88.57.03
05.57.88.97.87
05.57.88.97.89
05.57.88.97.83
06.08.57.30.57
06.08.32.20.49
06.33.63.83.61
06.07.09.68.66
06.78.47.24.11
05.57.88.97.84
06.07.09.98.51
06.74.78.72.50
06.74.78.72.51
06.07.09.74.15
05.57.88.97.84
06.72.54.12.41
05.57.88.97.73
9
Données administratives
Le Contexte cynégétique
et organisation de la chasse
Les structures de chasse existantes et leur importance
10
La superficie du département de la Gironde représente 1 072 468 ha avec 541 communes. Dans chacune d’entre elles,
sauf en milieu urbain et périurbain, il existe une association de chasse qui regroupe les chasseurs locaux. Son rôle est
de gérer les territoires de chasse et les espèces chassables en concertation avec les propriétaires, les agriculteurs et les
forestiers concernés.
En Gironde, il existe plusieurs formes d’associations communales. A elles seules, elles gèrent environ 698 189 ha de
territoires chassables. La Gironde a la particularité d’être un département à Associations Communales de Chasse
Agréées (ACCA) obligatoires. Aujourd’hui, les ACCA sont au nombre de 336. La deuxième forme d’associations de
chasse à caractère communal (type loi 1901) est la Société de Chasse Communale (SCC), il en existe 171.
Les Associations Intercommunales de Chasse Agréées (AICA) sont des associations qui sont le fruit d’un regroupement de plusieurs ACCA dans le but est de gérer en commun la chasse et le gibier sur un territoire plus vaste. Les
AICA sont au nombre de 18 principalement dans les secteurs de petits territoires (rive droite de la Garonne).
Les chasses privées sont de deux types, elles peuvent être soit clôturées (CPC) au nombre de 200, soit non clôturées
(CPNC) qui sont plus nombreuses avec 838 territoires.
La superficie estimée des chasses privées représente 182 416 Ha.
Nombre de territoires
de chasse
Superficies chassables
estimées (ha)
ACCA
336
510 956
SCC
171
187 233
Chasses privées clôturées (CPC)
Chasses privées non clôturées (CPNC)
Total territoires de chasse
200
838
1 545
28 086
154 330
880 605
Réserves de Chasse et de Faune Sauvage
Nombre de réserves
741
Superificie estimée (ha)
53 396
227
970
11 872
64 922
Territoires de chasse
Réserves de réglement intérieur
Total réserves de chasse
Palombières
Pantes à alouettes
Tonnes
Total des installations de chasse à poste fixe
Nombre d’installations
3 503
2 662
2 397
8 480
11
Données administratives
Les territoires de chasse
12
Les réserves de chasse
13
Données administratives
Les palombières
14
Les pantes à alouettes
15
Données administratives
Les tonnes à canards
16
17
Données administratives
Le Guichet Unique
fête ses 10 ans !
18
Véritable progrès, le Guichet Unique a permis de mettre fin aux démarches administratives fastidieuses que le
chasseur devait entreprendre pour l’obtention de la validation annuelle du permis de chasser. Le chasseur n’a depuis
qu’un seul interlocuteur et réalise en un seul règlement sa validation. La Fédération se charge par la suite de répartir
les sommes d’argent entre l’Etat, l’ONCFS et la Fédération
Ce service fournit aussi à la Fédération une mine d’informations sur ses adhérents, qui lui permet d’adapter de
nouvelles stratégies en faveur du recrutement.
Perfectible, il n’a cessé d’évoluer au fil du temps, facilitant
la mobilité entre chasseurs et proposant de nouveaux services :
u mise en place des validations temporaires qui permettent
d’aller chasser dans le département de son choix pour un
coût tout à fait abordable ;
u possibilité de commander et de payer sa validation via
Internet ;
u prix du permis national identique dans tous les départements avec dispense du timbre départemental grand gibier
avec un timbre national grand gibier ;
u accès pour les nouveaux permis de chasser au territoire national y compris le grand gibier à un prix très accessible ;
Depuis 2 ans, la simplification est maximale avec la e-validation, offrant la possibilité au chasseur d’imprimer à
domicile son titre de validation. Rien de plus simple que
de répondre à une invitation de dernière minute, ou de
valider son permis, en cas d’oubli, la veille de l’ouverture !
Le Guichet Unique c’est aussi des semaines de préparation, pour mettre à jour les fichiers d’adresses des anciens
chasseurs, enregistrer les nouveaux permis, finaliser les
bons de commande, informer les internautes ….
C’est aussi, embaucher, recruter et former les personnels
du 1er juin au 15 septembre, pour la plus part des étudiants, qui devront être opérationnels pour renseigner et
conseiller les adhérents.
Quelques chiffres et
informations clés
La figure 1 présente l’évolution du nombre des validations
annuelles depuis 2005-2006.
19
Figure 2 : Répartition des chasseurs pour la saison 2014-2015 La figure 2 présente la commune de résidence du
chasseur girondin ayant validé dans le département.
La partie ouest du département compte le plus grand
nombre de chasseurs par commune.
La figure 3 présente la commune de résidence des 754
nouveaux chasseurs qui ont validé leur permis de chasser pour la première fois. On retrouve la même configuration avec un nombre plus important de candidats
sur l’axe Bordeaux - Bassin d’Arcachon.
Figure 3 : Répartition des nouveaux chasseurs pour la saison 2014-2015
Des chasseurs issus d’autres départements pratiquent
régulièrement en Gironde et inversement. La figure
4 révèle leur origine géographique. Les départements
limitrophes sont bien entendu les plus représentés
dans un sens comme dans l’autre. Les bourses de territoires développées par les fédérations depuis quelques
années contribuent à la multiplication des échanges.
Figure 1 : Évolution du nombre de validations
La Gironde n’échappe pas au contexte national. Tous
les ans, le nombre de chasseurs diminue. Pour la saison
2014-2015, la Fédération a perdu 2,34 % de ses effectifs
et totalise à présent 42 634 adhérents. Avec ce chiffre, la
Fédération reste encore la plus importante de France.
Figure 4 : A gauche : répartition des chasseurs extérieurs venant chasser en Gironde pour 2014-2015.
A droite : répartition des chasseurs girondins ayant validés pour d'autres départements pour 2014-2015
Données administratives
Les validations temporaires ont aussi facilité les échanges à moindres coûts.
20
Figure 5 : à gauche : répartition des chasseurs venant chasser en Gironde avec une validation temporaire de 3 jours pour 2014-2015.
À droite : répartition des chasseurs girondins chassant à l’extérieur avec une validation temporaire de 3 jours pour 2014-2015.
Plus de 1 000 validations temporaires de 3 jours ont
été délivrées par la Gironde vers l’extérieur en 20142015. Le département des Pyrénées-Atlantiques est
le plus demandé par les chasseurs de palombes, suivi
par la Dordogne et le Loiret. Le nombre de chas-
seurs extérieurs venant en Gironde est supérieur à
410. Les départements des Landes et de la Loire-Atlantique sont les plus représentés.
Les validations temporaires de 9 jours sont beaucoup moins nombreuses (figure 6).
Figure 6 : à gauche : répartition des chasseurs venant chasser en Gironde avec une validation temporaire de 9 jours pour 2014-2015.
À droite : répartition des chasseurs girondins chassant à l’extérieur avec une validation temporaire de 9 jours pour 2014-2015
Le nombre de chasseurs de sangliers
est relativement constant depuis 10
ans. Un chasseur sur deux s’acquitte
de la cotisation sanglier (figure 7).
Figure 7 : Proportion de chasseurs de sangliers
21
Données administratives
Les contacts Nos partenaires
Les associations cynégétiques départementales de la Gironde
1 - Echelon européen
et adresses utiles
La Fédération des Chasseurs organise et représente la chasse dans le département. Elle fédère ainsi toutes
les associations de chasse spécialisées qui oeuvrent pour la promotion et le développement des espèces et des
modes de chasse.
En Gironde on trouve ainsi :
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Club National des Bécassiers (C.N.B.)
Président : M. BALLET Jean Louis
- Tél. : 06.81.62.77.79
[email protected]
Association Nationale des Chasseurs
de Bécasse au Chien d’Arrêt (A.N.C.B.C.A. 33)
Président : M. COURGET Patrick
- Tél. : 06.62.83.53.61
[email protected]
Groupement des Associations des Sauvaginiers
de la Gironde (GASSAUGI)
Président : M. SEGUY Jean-Francis
- Tél. : 06.66.46.10.91
[email protected]
Association des Chasseurs de Migrateurs
du Sud-Médoc (A.C.M.S.M.)
Président : M. COTTIN Edouard
- Tél. : 06.21.44.51.72
Association Départementale
des Gardes Chasse Particuliers (A.D.G.C.P.)
Président : M. COUTEAU Jean Claude
- Tél. : 06.08.77.78.39
[email protected]
Association Départementale
des Piégeurs Agréés de la Gironde (A.D.P.A.G.)
Président : M. DELAS Gérard
- Tél. : 06.87.77.37.54
[email protected]
Association Départementale
des Equipages de Vénerie sous Terre (A.D.E.V.T.)
Président : M. COTET Thierry
- Tél. : 06.71.10.56.00
Association Départementale des Chasseurs
de Grand Gibier de Gironde (A.D.C.G.G.)
Président : M. FERET Yann
- Tél : 06.83.57.00.48
[email protected]
Groupement Départemental des Louvetiers
de la Gironde
Président : M. PREVOT Michel
- Tél. : 06.23.05.36.89
[email protected]
Association Départementale des équipages de Vénerie
Délégué régional : M. CRUSE Francis
- Tél. : 06.07.23.04.67
[email protected]
Union Nationale des Utilisateurs de Chien de Rouge
(U.N.U.C.R.)
Président : M. CARRE Bruno
- Tél. : 06.70.70.27.19
[email protected]
Fédération des Associations de Chasse aux Chiens
Courants (F.A.C.C.C.)
Président : M. PADRAO Fernando
- Tél. : 06.87.24.47.47
[email protected]
Association des Jeunes Chasseurs de la Gironde
Président : M. LEROUX Gaël
- Tél. : 06.80.12.73.30
[email protected]
Union Départementale des Chasseurs à l’Arc
de la Gironde
Président : M. MAUBOURGUET Philippe
- Tél. : 06.86.11.89.15
[email protected]
Association des Fauconniers Autoursiers (A.N.F.A.)
M. AGEDE Guillaume
- Tél. : 06.74.35.96.54
[email protected]
La Fédération possède de nombreux partenaires qui sont rencontrés tout au long de l’année que ce soit
dans le domaine de l’administration, de la forêt, de l’agriculture ou de l’environnement.
FACE : Fédération des Associations
de Chasseurs de l’Europe
OMPO : Oiseaux Migrateurs
du Paléarctique Occidental
Comité ORNIS : Comité d’adaptation
de la Directive 79/409
2 - Echelon national
MEDDE : Ministère de l’Ecologie du
Développement Durable et de l’énergie
ONCFS : Office National de la Chasse
et de la Faune Sauvage
GEOC : Groupe d’Experts sur les
Oiseaux et leur Chasse
FNC : Fédération Nationale des
Chasseurs
FDC : Fédérations Départementales des
Chasseurs
> Associations nationales
cynégétiques :
UNAPAF : Union Nationale des
Piégeurs Agréés
GIFS : Groupe d’Investigation sur la
Faune Sauvage
IMPCF : Institut Méditerranéen du
Patrimoine Cynégétique et Faunistique
ANCGE : Association Nationale des
Chasseurs de Gibier d’Eau
CNB : Club National des Bécassiers
BDF : Bécassiers de France
3 - Echelon régional
SGAR : Secrétariat Général aux
Affaires Régionales
DREAL : Direction Régionale de
l’Environnement, de l’Aménagement et
du Logement
CSRPN Aquitaine : Conseil
Scientifique Régional du Patrimoine
Naturel d’Aquitaine
ONCFS : Direction Régionale de
l’Office National de la Chasse et de la
Faune Sauvage
FRC : Fédération Régionale des
Chasseurs
DRAF : Direction Régionale de
l’Agriculture et de la Forêt
CRA : Conseil Régional d’Aquitaine
4 - Echelon départemental
Préfecture de la Gironde
DDTM : Direction Départementale des
Territoires et de la Mer
CG33 : Conseil Général de la Gironde
CA33 : Chambre d’Agriculture de la
Gironde
FDSEA : Fédération Départementale
des Syndicats des Exploitants Agricoles
CDJA : Comité Départemental des
Jeunes Agriculteurs
ONF : Office National des Forêts
CRPF : Centre Régional de la Propriété
Forestière
SYSSO : Syndicat des Sylviculteurs du
Sud-Ouest
DFCI : Défense de la Forêt Contre
l’Incendie
- Mairies
- Communautés de communes
- Pays Syndicat de Bassins Versants
- Centrale du Blayais
- Education Nationale (primaires,
collèges, lycées, universités, CFPPA,
lycées agricoles)
- Direction Départementale des Protection des Populations de la
Gironde
- Laboratoire Départemental des
Services Vétérinaires
- Associations cynégétiques avec
territoire de chasse : ACCA, SC,
CPC, CPNC, AICA Enseignes
commerciales de chasse
- SEPANSO,
- Parc Naturel Régional des Landes de
Gascogne.
Le Service Départemental
de la Gironde
Dans chaque département, l’ONCFS
est représenté par un corps d’agent en
charge de la police de la chasse et de
l’environnement, il travaille également
sur des dossiers techniques.
Chef de service : Sylvain ATINAULT
« Reynaud » 33141 SAILLANS
Tél : 05.57.74.33.15
[email protected]
Bureaux de Brigades :
BRIGADE DE SAILLANS Tél. : 05.57.74.33.15 [email protected]
BRIGADE DE LANGON Tél. : 05.56.63.24.89
[email protected]
BRIGADE DE BIGANOS Tél. : 05.57.70.65.42 [email protected]
BRIGADE DE ST LAURENT Tél. : 05.56.59.94.98
[email protected]
23
Données administratives
Les formations
24
•Le permis de chasser
•La chasse à l’arc
•Le piégeage
•La sécurité en battue
•La régulation des corvidés
•La venaison
•La sécurité en palombière
•Le tir de chasse en battues
•Les gardes particuliers
•Les stages alternatifs
•Les responsables d’associations
25
Les formations
Le permis de chasser
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L’examen du permis de chasser est l’étape primordiale pour entrer dans le monde de la chasse. La formation
des candidats à l’examen du permis de chasser représente 1/3 du temps de travail du personnel technique.
Malgré la mise en place de la nouvelle réforme du permis (examen unique en 1 jour), 790 candidats ont
obtenu leur examen lors de l’année 2014 (Tableau I) contre 801 l’année précédente.
Tableau I : nombre de séances réalisées et de personnes présentes
Nombre de séances de formation
126 journées
Nombre de personnes formées
1 067
Nombre de séances d’examen
106 journées
Nombre de personnes inscrites à l’examen
1 250
Nombre de reçus à l’examen
790
Comme le montre la figure 1, 91 % des candidats au
permis de chasser ont moins de 50 ans. La moyenne
d’âge du candidat girondin à l’examen du permis est
de 30 ans. 12% des candidats sont des femmes.
La chasse accompagnée
Le taux de réussite au permis de chasser est supérieur
au niveau national de 2 points pour l’année 2014 et
identique pour la région Aquitaine (Tableau II).
Tableau II : Taux de réussite à l'examen du permis de chasser au
niveau national, régional et départemental
Épreuve
unique en 2014
National
Régional
Départemental
70%
72%
72%
Figure 1 : Pourcentage des différentes classes d'âge des candidats
reçus au permis de chasser
Figure 2 : Nombre de candidats présents aux formations de chasse
accompagnée en 2014
Dès l’âge de 15 ans, la chasse accompagnée permet
de découvrir la chasse gratuitement pendant un an
aux côtés d’un parrain (4 maximum) détenteur du
permis de chasser depuis plus de 5 ans valide pour
l’année d’accompagnement. Le principe de la chasse
accompagnée est simple : 1 arme pour 2 lorsque le
candidat a suivi la formation de chasse accompagnée
et renvoyé les documents nécessaires à l’Office
National de la Chasse et de la Faune Sauvage. Le
permis de chasse accompagnée est valable un an.
Cette formation est accessible à toutes les personnes
désirant découvrir la chasse.
Ainsi, en 2014, 8 formations de chasse accompagnée
ont été organisées. 84 personnes ont suivi cette
formation (figure 2).
La chasse à l’arc
En France, la chasse à l’arc est légalisée depuis 1995. C’est un mode de chasse à tir soumis à la même
règlementation que les autres.
Pour pouvoir pratiquer ce mode de chasse il est nécessaire de détenir en plus de son permis de chasser visé
validé, une attestation nominative délivrée lors de la
participation à une journée de formation obligatoire
(JFO). Elle est gratuite. Cette formation est dispensée
pour le département de la Gironde par la Fédération
au domaine de Pachan, généralement le samedi.
Toute personne peut participer à cette formation, toutefois seuls les titulaires du permis de chasser se verront remettre leur attestation.
Au programme sont présentés par différents intervenants spécialisés : le matériel d’archerie, la législation,
les modes de chasse, l’anatomie des différents gibiers,
la recherche du gibier blessé et la sécurité…
L’après-midi est consacré à la découverte du tir avec
différents types d’arc mis à la disposition des candidats
par la Fédération avec le concours des membres de
l’Union des Chasseurs à l’Arc de la Gironde (UCAG)
qui sont eux aussi moniteurs agréés de la Fédération
Française des Chasseurs à l’Arc. Pour honorer la demande grandissante, cinq JFO ont été organisées
durant l’année 2014 avec un peu moins de 100 participants.
Un bulletin d’inscription aux JFO est disponible sur le
site internet de la Fédération.
27
Les formations
Le piégeage : un outil de
28
régulation indispensable
La pratique du piégeage répond à un certain nombre d’exigences. Le piégeage est assuré par des bénévoles intervenant à la demande de particuliers, de collectivités, de gestionnaires de territoires ou de
professionnels victimes de dommages engendrés par des espèces bien précises, et permet l’élimination
d’individus gênants ou en surnombre, sans compromettre le devenir des populations.
Cette méthode est une des plus efficaces dans la
lutte contre certaines espèces invasives occasionnant
d’importants dégâts, voire une menace plus ou moins
directe pour les écosystèmes (ragondin, rat musqué)
ou des espèces rares (impacts du vison d’Amérique,
du raton laveur, du chien viverrin etc.).
C’est une excellente alternative aux divers poisons
librement disponibles dans le commerce, lesquels ne
sont absolument pas sélectifs en dehors du choix de
l’appât utilisé pour l’ingestion.
De plus, le piégeage permet une mise à mort rapide des
individus ciblés, sans affecter le reste de la population,
contrairement au principe de « l’autorégulation »,
c’est-à-dire la dégradation sanitaire qui intervient
dans toute population en situation de surnombre
(surdensité), aboutissant à une détresse physiologique
de l’ensemble des individus, les condamnant parfois
à de longues agonies. Comme la chasse, le piégeage
permet, lorsque les prélèvements sont suffisants pour
stabiliser les populations, de maintenir ces dernières
dans un bon état sanitaire.
De par la pression d’observation qu’elle génère,
cette pratique contribue, comme certaines méthodes
de chasse, à améliorer les connaissances sur des
espèces particulièrement méconnues, ainsi que
sur l’état de santé réel de leurs populations. Elle
rend possible les opérations de réimplantation de
certains petits gibiers sédentaires qui nécessitent en
amont de gros investissements financiers et humains
pour la restauration de leurs habitats. En aval, les
individus introduits dans le but de reconstituer
une souche naturelle ont évidemment besoin d’un
temps d’adaptation à la vie sauvage, avant de laisser
la pression sélective, en l’occurrence, la prédation,
éliminer les individus déficients. Il en est de même
pour le maintien des souches naturelles de petits
gibiers sédentaires de plaine ou de montagne.
29
Bilan des formations
Les personnes souhaitant piéger doivent obligatoirement suivre une formation obligatoire. La Fédération, l’Association Départementale des Piégeurs Agréés de la Gironde (ADPAG) et l’ONCFS assurent deux formations annuelles,
chacune étalée sur deux journées.
Tous les aspects sont abordés depuis les textes réglementaires qui encadrent l’emploi des engins à la connaissance des
espèces, des techniques de piégeage en passant par les précautions sanitaires, la collecte et la transmission de données
etc. Au terme de ces formations, les candidats doivent passer avec succès un test individuel de connaissances (questionnaire à choix multiples puis questionnaire oral) pour obtenir leur agrément auprès de l’administration.
De par l’évolution de la législation (Statut des espèces, classement et /ou adaptation des engins, périodes de capture
etc.) des journées de remise à niveau des piégeurs déjà formés ont été réalisées.
Tableau I : Bilan des formations des piégeurs depuis 2010
Année
Nombre de piégeurs agréés
2010
188
2011
74
2012
133
2013
170
2014
120
Au 2 avril 2015, le fichier est 1 704 piégeurs agréés en Gironde.
Initiations et formations en milieu scolaire
Les partenaires (ADPAG, ONCFS et FDC33)
sont également mis à contribution pour assurer des
formations « diplômantes » annuelles au domaine
de Pachan à l’attention des établissements scolaires
agricoles.D’autre part, la Fédération assure des
journées de «sensibilisation » non diplômantes dans
les établissements qui ne peuvent pas se déplacer au
siège social aux dates prévues.
Les étudiants qui souhaitent être agréés peuvent par
la suite s’inscrire individuellement aux formations «
classiques ». Ces dernières ont pour but de former
aux techniques de captures mécaniques, sélectives
et légales, les futurs exploitants agricoles qui seront
inévitablement confrontés à des problématiques de
dégâts sur leurs productions ou de dommages sur
leurs structures d’exploitations.
Les formations
• il est présent volontairement à la formation
• il est posté (73% des personnes sondées) lors des battues
• il n’est pas spécialisé sur une espèce en particulier
• il utilise le fusil (68% des personnes sondées). La carabine n’est utilisée que pour 31% et l’arc ne représente
que 1% des chasseurs sondés. La bretelle, accessoire
parfois incriminé dans les accidents de chasse, est
encore un équipement de confort utilisé par près de
55% des chasseurs sondés.
• il n’hésite pas à fréquenter plusieurs territoires (84%
des sondés chassent sur 1 à 4 territoires, 12% pratiquent sur 5 à 9 territoires et 4% sur 10 territoires et
plus). Le record est détenu par un chasseur de moins
de 60 ans qui pratique 3 fois par semaine le chevreuil,
le sanglier et le renard en tant que tireur posté responsable de ligne.
La formation à l’organisation et à la
30
sécurité en battue
en quelques chiffres
Figure 3 : Pourcentages des causes des accidents de chasse
sur 109 fiches (source ONCFS)
En 2014, 26 séances de formation sur la sécurité en battue ont été organisées pour 662 chasseurs avec une
présence moyenne de 25 chasseurs par séance (figure 1).
Figure 1 : Nombre de chasseurs présents aux formations
sécurité et moyenne par nombre de séance de 2006 à
2014
Le nombre d’accidents mortels à la chasse en France a diminué avec 16 accidents seulement pour la saison
2013-2014 (figure 2). Malgré cette baisse, la vigilance ne doit pas s’estomper !
Figure 2 : Évolution du nombre total d'accidents
de chasse et du nombre d'accidents mortels (source
ONCFS)
Lors de la saison cynégétique 2013-2014, la proportion d’accidents lors de chasses au grand gibier est en
forte augmentation (68%) contre 52% lors de la saison
2012-2013. La proportion au petit gibier est de 32%.
Comme le montre la figure 3, le nombre d’accidents
au grand gibier pourrait diminuer de 20% si les angles
de sécurité de 30° (5 pas et 3 pas perpendiculairement)
étaient respectés.
Résultats de l’enquête
menée auprès des chasseurs
participant à la formation
Lors de la mise en place de la nouvelle formation de
l’organisation et de la sécurité en battue pour l’année
2014, une enquête a été réalisée auprès des chasseurs
présents en début de séance. À travers cette enquête, la
Fédération a cherché à connaître les habitudes du chasseur girondin lorsqu’il pratique ce type de chasse. L’analyse a porté sur 16 séances soit 400 chasseurs.
Profil du chasseur participant à la
formation :
L’analyse des fiches sur les accidents recensés par l’ONCFS, montre que 23% d’entre eux sont dus à la nonprise en compte de l’environnement par le chasseur. 20% sont dus au non-respect des angles de sécurité (30°).
Les auto-accidents, lors d’une mauvaise manipulation de l’arme, représentent encore 16% (figure 3).
• il est âgé de moins de 60 ans
• il est actif (56% des personnes sondées). La Fédération a ainsi adapté le calendrier des formations pour
satisfaire les personnes actives (2 à 3 séances prévues à
partir de 18h30).
Cette enquête a permis également de révéler d’autres
informations sur la chasse au grand gibier en Gironde.
Elle a fait ressortir que 1 traqueur sur 2 est armé. Dans
70% des cas, l’arme à feu est utilisée (soit fusil, soit carabine). L’utilisation de l’arme à feu par les traqueurs
est prévue dans le « carnet de chasse collectif du grand
gibier et du renard ».
Elle a aussi mis en évidence que dans 98% des cas les
consignes de sécurité sont communiquées aux chasseurs
et que dans 46% des cas, elles leur sont distribuées sur
papier. 88% des chasseurs interrogés affirment qu’ils
réalisent les angles de sécurité. Cependant, les formateurs se rendent compte lors de la mise en pratique
que les chasseurs ne prennent pas en compte leur environnement. Des sanctions, en cas de non-respect des
consignes de sécurité, peuvent être appliquées dans
80% des cas. Elles sont essentiellement disciplinaires.
31
Les formations
Formation régulation
des corvidés
Pour répondre à la demande de plus en plus importante des chasseurs, la Fédération dispense désormais des
formations « destruction des corvidés » qui ont lieu en salle au domaine de Pachan.
32
Ces formations gratuites d’une demi-journée sont
ouvertes à tous les chasseurs girondins désirant découvrir,
ou se perfectionner, dans la chasse ou la destruction des
corvidés.
Au cours de celles-ci différents thèmes sont abordés :
u Connaissance des différentes espèces de corvidés
(chassables ou protégées).
u Cadre réglementaire d’intervention en fonction des
périodes de l’année.
u Stratégie de chasse (utilisation des formes et
camouflage).
u Règles de sécurité.
La formation théorique se conclue par une simulation de
mise en place sur le terrain.
Cette formation permet aux candidats d’éviter les
principales erreurs et de progresser plus rapidement car
ce mode de chasse est très exigent.
De plus, le formateur de la Fédération a rencontré ceux de
la Fédération de la Vendée pour leur donner des conseils
pour leur présentation. Les formateurs de la Dordogne et
de la Charente sont venus au domaine de Pachan, pour
comprendre comment se déroule la formation.
Formation venaison
Bilan des formations à l’hygiène
de la venaison
La Fédération propose aux chasseurs des formations
à l’hygiène de la venaison depuis septembre 2011
(figure 1). Depuis, les effectifs des chasseurs formés
sont assez variables (1 094 personnes en 2012 pour 70
en 2013 et 2014). Les formations organisées en 2011,
2012, et une partie de 2013 étaient décentralisées sur
différents points du département. Face à la baisse de la
participation avec cette formule (en cours de journée,
durant la semaine), il a été décidé de proposer des
séances le samedi, et en début de soirée, pour les actifs.
Cette nouvelle formule a rencontré un certain succès
avec un bon taux de participation (taux d’absentéisme
inférieur à 8%). Le total des personnes formées à
l’hygiène de la venaison par la Fédération s’élève
à 1 401 (auxquelles il faut ajouter celles encadrées
par l’Association Nationale des Chasseurs de Grand
Gibier (ANCGG)).
En plus des sessions assurées au siège social à Pachan,
des formations décentralisées seront aussi proposées
en soirée en 2015 (en fonction du nombre des
inscriptions locales).
Figure 1 : Commune où au moins une personne a été formée à
l'hygiène de la venaison
33
Les formations
Formation sécurité
et travail en hauteur
dans les palombières
Chaque année les palombières sont à l’origine d’accidents parfois tragiques liés au travail en hauteur dans les arbres.
34
Depuis 2012, la Fédération développe avec un spécialiste du travail en hauteur basé à Langon, un formateur
élagueur du lycée professionnel de Bazas et un spéléologue, une formation à l’attention des chasseurs qui font
des travaux dans leur palombière.
9 formations au total ont déjà eu lieu avec un peu plus
de 60 chasseurs. Pas question de former des professionnels de l’escalade. L’idée est d’éviter les accidents stupides
liés à de l’imprudence ou aux méconnaissances des équipements et des techniques. Le programme se déroule sur
une journée. Dès le départ, la Fédération intervient pour
rappeler les consignes élémentaires en matière de manipulations et de rangement des armes dans une cabane.
Au passage, quelques conseils sont prodigués pour les
aménagements favorables à la biodiversité et au respect
de la forêt. L’essentiel porte ensuite sur le matériel et les
techniques pour évoluer dans un arbre. On apprend à
hisser et fixer une échelle et à se sécuriser dans un arbre à
l’aide d’un harnais, de cordes, de longes, de descendeurs,
de « gri-gri », de huits,….
Après une partie théorique, l’après-midi est consacrée
aux travaux pratiques dans un parc spécialement aménagé. Les techniques sont présentées et mises à l’essai par
chacun. Dans la plupart des cas, les stagiaires connaissent
quelques rudiments mais ils sont vraiment loin de
connaitre l’essentiel. Il est possible d’amener son matériel pour quelques vérifications. Le coût est modique de
l’ordre de 60 € pour financer une partie du temps des
formateurs.
La Fédération espère ainsi éviter des accidents souvent liés
à de l’imprudence. A signaler que quelques chasseurs originaires d’autres départements ont profité de cette initiative.
Formation tir de chasse
en battue
Cette formation est ouverte à tous les chasseurs girondins titulaires de leur permis de chasser visé validé
pour la saison en cours, désirant approfondir leurs connaissances et se perfectionner sur le tir de chasse
en battue du grand gibier.
Cette formation gratuite d’une demi-journée se déroule au domaine de Pachan où un stand de tir sur
cible fixe et mobile a été créé. Elle est limitée à cinq
stagiaires par session et elle est encadrée par un moniteur de tir.
Après l’accueil des candidats et la vérification du bon
état de fonctionnement des armes et des optiques, le
moniteur procède au contrôle et au réglage des armes,
si nécessaire, à cinquante mètres sur cible fixe.
Un deuxième temps est consacré aux conseils : adéquation du matériel, munitions utilisées, déroulement du tir, anatomie du gibier…
Lors du troisième temps, c’est la sécurité qui est abordée (manipulation, angles de tir, déplacement...) avec
une démonstration des différentes manipulations
identiques à celle de l’examen pratique du permis de
chasser. Vient ensuite la phase de tir sur cible mobile
où le candidat va procéder à trois séries de quatre tirs
en appliquant les conseils dispensés par le moniteur.
Les progrès sont généralement assez rapides et permettent d’améliorer l’efficacité et la sécurité.
Cette formation n’a malheureusement pas pu être
conduite durant la saison 2014 - 2015 pour des raisons de sécurité. D’importants travaux mobilisant
plus d’une vingtaine de personnes, ce sont déroulés
aux abords du stand de tir. La fin des travaux a eu lieu
en mars 2015.
Une centaine de personnes devraient pouvoir bénéficier de ce service pour la saison 2015 - 2016.
35
Les formations
Formation des gardes-chasse
particuliers
Les gardes chasse particuliers ont un rôle important au sein
des associations de chasse. Chargés d’une mission de service
public, ils s’assurent du respect des statuts de l’association et du
règlement intérieur.
36
Ils ont également une mission de police judiciaire en assurant la
surveillance du territoire et en relevant les infractions de chasse.
Ces gardes ont suivi une formation, assurée par les agents de l’Office
National de la Chasse et de la Faune Sauvage en collaboration avec
l’Association Départementale des Gardes-chasse Particuliers de la
Gironde. Plus de 600 personnes ont suivi cette formation depuis
sa mise en place en 2007. Pour l’année 2014, 3 sessions ont été
organisées permettant de former 37 nouveaux gardes.
Actuellement, ils sont 276 à exercer leur fonction sur un ou plusieurs
territoires, répartis de la façon suivante sur le département.
Les stages alternatifs aux
poursuites pénales
Nouvelle mesure faisant l’objet d’une convention entre la Fédération et les Parquets de Bordeaux et de
Libourne, le premier stage alternatif aux poursuites pénales s’est déroulé à « Pachan » le 28 novembre 2014.
Ce « plaider coupable » est appelé à se développer.
En 2014, 16 contrevenants pour des infractions de cinquième classe (1 500 euros d’amende maximale) concernant la chasse se sont vus proposer par le Procureur de la
République, une composition pénale plutôt que de passer
au tribunal. La composition pénale est un élément dans
l’arsenal juridique qui permet à une personne de reconnaître les faits pour lesquels elle a été verbalisée.
En échange de cette reconnaissance, le Procureur de la
République peut proposer plusieurs peines complémentaires qui font la « composition pénale ». Le stage alternatif aux poursuites pénales s’inscrit dans ce processus.
Le contrevenant ne va pas devant le tribunal s’il accepte
cette proposition. Rien n’est inscrit à son casier judiciaire.
Le contrevenant paye 220 euros le stage (150 pour la Fédération et 70 pour l’ONCFS), et assiste obligatoirement
à une journée complète de sensibilisation et de formation
au siège de la Fédération.
Déroulement du stage
Après un tour de table, les « stagiaires » expliquent pour
quelle raison ils ont été verbalisés. Un premier exposé de
sensibilisation à la gestion de la faune sauvage et au code
de comportement du chasseur est présenté par la Fédération. L’ONCFS présente ensuite la réglementation cynégétique. Puis le personnel fédéral présente la formation et
l’examen du permis de chasser.
Une sensibilisation « très marquante » aux accidents de
chasse est assurée à travers une projection.
Enfin, les « stagiaires » sont amenés sur le site du permis de chasser pour des exercices pratiques (manipulation
d’un fusil superposé et d’une arme à canon rayé).
Un bilan est établi en fin de journée, à l’issue duquel les
stagiaires reçoivent l’attestation de suivi du stage.
En 2015, quatre dates sont programmées, car cette procédure selon les délégués du procureur, porte ses fruits
mieux que d’autres.
Formation auprès des
responsables A.C.C.A/S.C
Présentée dans le précédent tableau de bord, cette formation statutaire pour la Fédération a pris son rythme
de croisière au cours du second semestre 2014.
La Fédération a obtenu le concours financier du Ministère
de la jeunesse et des sports pour cette formation auprès
des responsables d’associations communales de chasse,
après que celui-ci en ait validé le programme.
L’objectif de ces rencontres délocalisées est d’apporter aux
gestionnaires tous les éléments nécessaires à une bonne
administration de leurs associations (Associations Communales de Chasse Agréées et Sociétés de Chasse).
Cela s’articule autour de trois parties :
u C
onseils juridiques et techniques sur le fonctionnement et les règles de gestion des structures cynégétiques, ainsi qu’un rappel de quelques textes régissant
la chasse en France.
u Notions élémentaires sur les assurances, la prévention et l’indemnisation des dégâts de gibier, le plan de
chasse et le permis de chasser.
u Informations sur l’appui technique de la FDC33 en
rapport avec des actions sur les espèces de gibier, les
habitats, la gestion technique des dégâts, la communication et les aides financières liées à ces actions.
Au cours du second semestre 2014, 123 responsables
(présidents, trésoriers et secrétaires) d’Associations Communales de Chasse ont bénéficié de cette formation lors
de 11 réunions cantonales (figure 1).
Au terme de ces réunions, un support a été remis aux
participants afin qu’ils puissent s’y référer autant que de
besoin. La Fédération couvrira ainsi tous les cantons de
la Gironde sur 5 ans. Selon la demande, la Fédération
pourra revenir sur des cantons déjà visités.
Innovation : A chaque nouvelle convocation, les participants peuvent poser à l’avance par écrit les questions qui
leur tiennent à cœur, permettant ainsi aux intervenants
d’apporter une réponse précise à leurs interrogations lors
de la formation.
37
Les formations
Communication
38
39
Communication
40
Concernant Twitter
Partager et recruter !
La Fédération attache, depuis plusieurs années une place importante à la communication. Si son objectif
général est de faire partager la passion de la chasse et de recruter de nouveaux chasseurs, cette stratégie vise
aussi à légitimer la chasse dans la société contemporaine, de la faire mieux connaître et donc mieux comprendre, et apporter aux adhérents une meilleure connaissance des actions et des missions fédérales.
Par-delà l’acte de chasse lui-même, doit être mis en avant
le rôle joué par l’activité cynégétique dans la conservation de la nature, la connaissance, la préservation des
milieux ou encore l’animation des territoires, comme
en témoigne également ce Tableau de bord annuel.
Il s’agit donc d’une stratégie de contenu, sur des thématiques de chasse, et parfois de société, qui doivent
positionner les chasseurs comme des acteurs incontournables dès lors qu’il s’agit de développement durable.
Mais aussi une stratégie de contact permanent avec
les adhérents, en offrant presque « en temps réel » de
l’information au moment où elle nait, tout en la maîtrisant.
Pour faire passer ces messages, la Fédération s’est dotée
des outils modernes de communication en misant sur
le digital, à travers un nouveau site Internet, mais aussi
sur les réseaux sociaux qui sont devenus en quelques
années, le premier media en termes de couverture et
d’influence.
La Fédération a renforcé ce dispositif avec le lancement
de la Web TV FDC33 il y a 3 ans qui, à partir de YouTube, nous permet d’illustrer régulièrement nos actions
et celles des chasseurs. Il faut noter que depuis le lancement de cette Web TV, plusieurs fédérations s’en sont
dotées, et la Fédération Nationale des Chasseurs a ellemême créé Chasseur de France TV sur YouTube.
Le panel des moyens de communication qu’offre la
Fédération est large :
- une revue bimestrielle qui s’est étoffée, passant de 11
à 16 pages et adressée à 30 000 exemplaires. On estime
que son lectorat est compris entre 60 et 65.000 personnes. Elle est également distribuée gracieusement à
l’ensemble des collectivités et à nos partenaires et interlocuteurs naturels. Elle peut être considérée comme le
premier magazine girondin en milieu rural.
• le tableau de bord
• un nouveau site internet
• des courriers internes
• Facebook
• Twitter
• Youtube
- sans compter notre répondeur et l’accueil du secrétariat de la Fédération.
Tout d’abord pourquoi Facebook ?
C’est un levier important pour fédérer la « communauté chasse » au niveau départemental.
L’objectif premier est de construire une relation sur du
long terme et de comprendre que les fans attendent
une véritable expérience « sociale » (des réponses à leurs
questionnements et de l’interaction avec les autres).
Une participation intelligente, transparente et interactive peut apporter à la fois un impact positif sur la réputation de la fédération, qui va rendre visible son expertise, mais aussi des relations fortes avec des membres
susceptibles de devenir de véritables porte-paroles de
l’organisme.
L’enjeu est en effet de créer une relation « exceptionnelle » avec nos meilleurs « clients » et fédérer des
ambassadeurs qui vont offrir une caisse de résonance
positive aux actions.
Ce qui compte, c’est le taux d’engagement et la qualité
des conversations avec les internautes.
Ceci a été démontré lors de l’épisode des oies, et lors de
messages clés tout au long de la saison : Un dimanche à
la chasse, opération Les chasseurs ont du cœur, la journée mondiale des zones humides…
Les influenceurs y sont présents : la
presse, notamment locale, les élus et
les politiques, les leaders d’opinion.
Ceci est d’autant plus vrai que les
thématiques connexes à la chasse
(environnement, agriculture, éducation, biodiversité) y
sont populaires.
Le fonctionnement en réseau du monde cynégétique
permet de mettre en œuvre un maillage très performant sur ce média. Ainsi, les tweets sont régulièrement
relayés par d’autres fédérations, par d’autres chasseurs,
par d’autres instances, cynégétiques ou non.
Le site internet
C’est un nouveau look pour chasseurs33.com !
Le but ? Placer les contenus, le permis de chasser et
l’actualité au cœur du dispositif.
En décembre 2014 en effet, le site a été entièrement reconçu pour permettre une meilleure lisibilité, une meilleure ergonomie et faciliter l’accès direct à de nouveaux
onglets ou fenêtres (web tv départementale, nationale,
cartographie, territoires etc…)
Plus moderne, il est aussi conçu pour donner une place
centrale aux dernières informations cynégétiques. Il
s’adapte d’avantage aux supports mobiles que sont les
smartphones et les tablettes.
41
Communication
Sur le terrain
• L a Fédération vient de se doter d’un superbe stand officiel
qui permettra de mieux l’identifier, de mieux recevoir et de
mieux communiquer auprès du grand public
•D
e grands panneaux représentant les milieux, les territoires,
les gibiers ont également été créés pour permettre aux associations d’être mieux identifiées et de promouvoir la chasse.
s
lombe
a
p
s
e
tage d
Comp pyrénéens
ls
les co
• L e calendrier des fêtes et des foires, des expositions et des
actions de communication a été bien rempli en 2014. La
Fédération a été présente ou représentée partout où la chasse
devait avoir sa place !
sur
même les
plus jeun
es partici
à "Un di
pent
manche
à la chas
se" !
Des actions de
communications
diversifiées
• P armi les actions de communication : les comptages au
42
brame sont une magnifique vitrine pour le grand public
et une certaine éducation à la nature, les comptages des
oies bernaches sur le Bassin d’Arcachon, la journée « Un
dimanche à la chasse », la journée mondiale des zones humides, la journée nettoyage de la nature, les participations à
la fête de Blaye, la foire de La Réole notamment, mais aussi
les excellentes relations entretenues avec la presse locale,
départementale, régionale qui sont le relais indispensable et
précieux pour tous.
•M
ieux communiquer vers les futurs chasseurs également par
des actions plus ciblées : la Fédération a réalisé un film de 8
minutes sur la formation pratique du permis de chasser. Très
didactique, cette vidéo, diffusée sur notre site internet et sur
YouTube a été visionnée près de 10 000 fois. Elle permet
au futur candidat de se préparer à la formation et de mieux
appréhender le parcours de la Fédération.
"Un dimanche à
la chasse", un
beau moment de
convivialité
Quelle que soit la saison, la veille digitale, celle de la presse et des activités
cynégétiques est indispensable pour
valoriser les chasseurs et la chasse.
La fédération se fait le relais de toutes
les opérations en utilisant les moyens
de communication les plus diversifiés.
e
g
ourna
t
n
e
3TV
FDC3 mbière
lo
à la pa
• L ’année 2014 a été aussi marquée par le lancement d’un nou-
veau concept : la BOX CHASSE. La Fédération propose en
effet de s’offrir ou se faire offrir, à l’occasion d’un anniversaire, d’un mariage, d’une fête ou toute autre occasion, un
coffret ludique et pratique pour permettre à toute personne
titulaire du permis de chasser de le valider pour la saison
en cours. Elle contient notamment, selon le montant, un
« bon cadeau » pour une validation départementale ou une
validation nationale. Ainsi, plusieurs personnes pourront se
regrouper pour payer le montant de la BOX à offrir.
Il n’y a donc pas de temps mort pour la communication à la Fédération. C’est une démonstration de la formidable révolution
culturelle entreprise pour mettre la chasse en phase avec la société. Cette société chaque jour plus demandeuse de transparence,
d’informations, d’immédiateté, de réactivité et d’innovation.
Il faut travailler son image, recruter et dans le même temps,
conserver les chasseurs en étant plus proches d’eux.
la fê
te d
La presse toujours
au
rendez-vous des
nouveautés
tion
Une communica
globale
e la
chas
e de
Blay
e
43
Milieux
et habitats
44
•Les zones cultivées
•Les zones humides
•L'aménagement du territoire
45
Milieux et habitats
Les actions dans les
zones cultivées favorables
Les zones
cultivées
46
La viticulture et la maïsiculture sont les
deux principales cultures de la Gironde.
La Fédération mobilise ses moyens vers ces
deux agrosystèmes. Elle le fait à travers le
catalogue des subventions fédérales pour
les cultures à gibier et l’implantation de
haies, ainsi que par différents programmes
environnementaux. Parmi ceux-ci, citons
les jachères environnement faune sauvage
et celle d’ « Agrifaune ».
à la faune sauvage et subventionnées
directement par la Fédération dans le
cadre du catalogue
Les cultures à gibier
Entre une culture à gibier et une jachère environnement faune sauvage (JEFS) la différence tient d’avantage à l’aspect juridique qu’à la nature du couvert en
place. En effet, pour la première c’est bien souvent le
détenteur du droit de chasse qui l’installe sur des terres
non soumises à la réglementation P.A.C. Ce type de
culture permet une très grande liberté quant aux choix
des variétés à semer. La connaissance de la potentialité
du milieu est cependant fondamentale pour réussir une
implantation correcte du point de vue agronomique,
et utile par rapport à la faune sauvage présente sur ce
milieu. La Fédération subventionne ce type d’opération
aux sociétés de chasse et ACCA (figure 1).
47
Figure 1 : Évolution de la surface des cultures à gibier
Figure 2 : Évolution des projets de haies en Gironde
Culture à gibier sur un pare-feu en forêt
Les haies
L’utilité des haies pour la faune sauvage n’est plus à
démontrer. En Gironde, quelques kilomètres viennent
s’ajouter chaque année au réseau déjà existant à l’initiative des associations locales de chasse dans notre
campagne. La Fédération encourage financièrement
ces implantations. La préparation de chaque projet est
confiée à l’association « Arbres et Paysages 33 ». Après
la réalisation des travaux cette structure assure un suivi
pendant 3 ans et remplace les plants qui peuvent mourir sur cette période (figure 2).
Milieux et habitats
Agrifaune
Les jachères
environnement-faune sauvage
48
Les agriculteurs sont les seuls acteurs
concernés par ce dispositif. Les terres qu’ils
choisissent de mettre en « gel », dans le
cadre de la politique agricole commune
(P.A.C) peuvent être utilisées pour implanter des cultures composées de plusieurs
variétés favorables à la faune sauvage. La
Fédération verse une subvention à l’agriculteur, conforme au règlement européen qui
encadre la P.A.C. Cette action repose sur un
contrat entre la Fédération, l’agriculteur et
le détenteur du droit de chasse. La Direction Départementale des Territoires et de la
Mer (D.D.T.M.) valide ce contrat lors de
l’instruction du dossier P.A.C. de l’agriculteur.
En 2014, la grande incertitude qui a entouré l’effet des mesures de la nouvelle PAC,
a eu un effet dévastateur sur les engagements contractuels en jachères faune sauvage. Alors que les agriculteurs ont déposé
leurs dossiers PAC 2015, certaines mesures
n’étaient toujours pas précisées.
Le contexte
Agir sur le milieu pour favoriser la faune sauvage est
le moyen le plus efficace pour obtenir un effet positif
durable. Cette dimension devient prioritaire pour les
actions de la Fédération et ce, quel que soit le milieu
concerné.
De nombreux programmes ont vu le jour réunissant
plusieurs partenaires venant d’horizons parfois
différents, et qui se retrouvent finalement engagés
par un objectif commun, consistant à préserver et
améliorer la biodiversité.
Le réseau « Agrifaune » est le résultat de cette vision
environnementaliste.
Le réseau national « Agrifaune » travaille sur les
principaux agrosystèmes de notre pays. En Gironde, ce
programme est orienté vers la viticulture et les grandes
cultures. Encadrées et financées par l’Office National
de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), les
actions sont conjointement menées par la Chambre
Départementale d’Agriculture, la Fédération, ainsi
que le Groupement de Recherche sur les Cultures et
Techniques Agricole des Sols Forestiers d’Aquitaine
(GRCETA-SFA). Les expériences sont animées par
la volonté d’aboutir à des méthodes de conduite de
cultures simples, peu chronophages et peu onéreuse,
qui améliorent la qualité des milieux sans nuire à la
rentabilité d’une exploitation agricole.
Les actions
Viticulture
L’implantation de haies peut parfaitement s’intégrer dans une exploitation viticole, assurant ainsi un corridor
écologique entre des milieux boisés. Le tableau I présente les aménagements prévus et réalisés en 2014.
Tableau I : Résultats des actions faite dans le cadre du réseau Agrifaune
Figure 3 : Évolution du nombre de contrats et de la
surface totale de jachère environnement-faune sauvage
Exploitation
viticole
Commune
Proposé en 2012
Réalisé en 2013
Réalisé en 2014
Prévu en 2015
Couverts fleuris, herbacés, cultures à gibier
0,76 ha couvert à
gibier
0,13 ha jachère fleurie
0 ha
0 ha
0,76 ha couvert
à gibier
ARRET DU
PROJET
Château
Fieuzal
1,7 ha jachère fleurie
0,5 ha jachère
fleurie
0,5ha jachère
fleurie
0,5ha couvert fleuri
0.5 ha jachère.
Château
Cantenac
0,1 ha jachère fleurie
0,1 ha
Reconduction
0,1 ha
ARRET DU
PROJET
3,16 ha jachère
2,16 ha culture
à gibier en interrang de vigne + 1
ha jachère fleurie
Reconduction
2,16 ha culture
à gibier + 1 ha
jachère fleurie
Reconduction 2,16
ha culture à gibier +
1 ha jachère fleurie
Château
Pey La Tour
4,5 ha jachère
4,5 ha chlorofiltre
en inter-rang de
vigne
0ha
4 ha jachère
Château
Fieuzal
3, 45 km haies
0,67 ha bosquet
665 m haies
0 ha
865 m haies
0 ha bosquet
775 m haies
1500 m² de talus
Plantés d’arbres, dans
la continuité de celui
de 2014.
ARRET DU
PROJET
Château
Beaurivage
DUBOURG
Vincent
MACAU
ST-FERME
Haies / Bosquets
Château
Pey La Tour
1 km haies
300 m haies
1 000 m² talus
plantés d’arbres
(au lieu de 400
m haies)
Château
Cantenac
0 m haies
300 m haies
0m
49
Milieux et habitats
50
A ce stade, à noter le retrait de deux châteaux médocains dans le programme en raison d’une densité de
ceps (un pied au mètre carré) qui ne laisse pas suffisamment de latitude pour pouvoir tester certains
couverts, et d’une configuration des parcelles de vigne
ne permettant pas d’implanter suffisamment de haies
basses pour créer un corridor. Un nouvel appel est
lancé vers les exploitations potentiellement éligibles.
Exemple de suivi en zone viticole
ST FERME (Zone viticole)
Espèces
2013
2014
nombre
nombre
d’individus d’individus
observés par observés par
espèce
espèce
Pour chaque exploitation, est mis en place un protocole validé par l’ONCFS de « suivi de la qualité de
la reproduction des perdrix par échantillonnage des
compagnies ». Celui-ci consiste en une prospection
globale du territoire. Avec un véhicule, on suit systématiquement toutes les bordures de couverts ainsi
que les parcelles accessibles. Cette opération s’effectue
dans les 3 heures qui suivent le lever du soleil et les
3 heures précédant son coucher. Chaque observation
est cartographiée et reportée sur une fiche. Les sorties
sont réalisées avec une fréquence de trois le matin et
trois soir pour chaque exploitation.
Les grandes cultures
5 exploitations, sont testées avec des couverts spécifiques sur des angles de pivots ou en bordure de chemins
desservant l’exploitation.
Pour les grandes exploitations la mise en place de cultures à gibier et de jachères fleuries en périphérie des parcelles de production ainsi que sur les angles de pivots sont les principaux aménagements testés.
En 2014 un semis de maïs sur couvert de trèfle a été essayé. Cette technique demande à être affinée, car une
perte de production estimée par le responsable de l’exploitation à 10% a été enregistrée. L’essai va se poursuivre
sur 3 ans afin d’apporter des réglages qui puissent permettre de ne pas avoir d’impact négatif sur le rendement.
Cette expérimentation est très importante en matière d’alternative à l’enfouissement systématique des résidus
de maïs en zone vulnérable « nitrate ».
Exemple de suivi sur de grandes
cultures (Lanton)
Tendance
Espèces
2013
2014
nombre
nombre
d’individus d’individus
observés par
observés
espèce
par espèce
Perdrix
rouge
3
0
Faisan
0
2
Lièvre
0
3
Lièvre
2
4
Chevreuil
0
1
Lapin de
garenne
7
9
Sanglier
0
3
Corneille
noire
Faisan
0
0
0
4 (dont 3
jeunes)
Corneilles
noires
68
47
Chevreuils
1
2
Perdrix
rouge
0
0
-
51
Comme pour l’exemple présenté en zone viticole, le
suivi engagé selon la même méthode, ne permet pas de
tirer pour l’instant de conclusions.
Tendance
-
-
Milieux et habitats
52
Politique
fédérale
en faveur
des zones
humides
Bilan de la
politique
d’acquisition de
zones humides
EN 2014
u et de concrétiser les opérations foncières dans le
cadre du partenariat avec la Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural Aquitaine
Atlantique (SAFERAA).
1- Les nouvelles
acquisitions dans les
marais du Blayais
La politique d’acquisition dans ces marais avec la Fondation Nationale pour la Protection des Habitats de la
Faune Sauvage (FNPHFS) s’est concrétisée par l’achat
de nouveaux territoires. Ainsi, le réseau de propriétés
dans les marais du Blayais s’est enrichi de 22,5 ha, dont
l’acquisition d’un territoire de 15 ha d’un seul tenant
au lieu-dit Lassère, jouxtant la propriété du Brochet
Nord, à Braud-et-Saint-Louis. La surface totale des
acquisitions par la Fondation et la Fédération dans ce
complexe humide atteint 354 ha. Le bilan est donc
très satisfaisant.
2- Nouvelle acquisition
dans le marais de Reysson
dans le Médoc
Une opportunité d’agrandir la propriété actuelle du
Brion, située dans le marais de Reysson sur la commune de Saint-Germain d’Esteuil, s’est concrétisée
en 2014 par l’acquisition par la Fondation d’une parcelle voisine de 2,8 ha. Ainsi, la superficie du site de
la Fondation s’élève à 17,5 ha.
3- Politique d’acquisition
dans les palus du Moron
Propriété du Brion (Marais de Reysson)
Les principaux axes de travail définis par la commission fédérale en 2014 sont :
u de maintenir la politique d’acquisition dans les
marais du Blayais et du Nord Médoc ;
u de saisir les opportunités d’acquisition dans les
marais inter-viticoles du Médoc ;
u de relancer la politique d’acquisition dans les palus
du Moron ;
Figure 1 : Localisation des nouvelles acquisitions de la Fondation
dans les marais du Blayais.
Plusieurs propriétaires riverains au sud de la propriété de la Fondation sur Cézac ont été démarchés
en 2014. L’objectif est d’acquérir à terme l’ensemble
des parcelles afin de maîtriser la globalité du réseau
hydraulique dans ce secteur de palus dans le cadre du
projet de restauration des frayères à brochet, mené
en partenariat avec la Fédération Départementale des
Associations Agréées pour la Pêche et la Protection
des Milieux Aquatiques de la Gironde (FDAAPPMA33). L’opération se poursuit.
53
Milieux et habitats
4- Les opérations
foncières à caractère
environnemental avec
la SAFER Aquitaine
Atlantique
54
Les opérations menées dans les marais intérieurs
depuis 2011 vont se solder par l’acquisition par la
SAFERAA de plusieurs parcelles pour une surface de
7 ha environ dans le cadre du partenariat FDC33/
FNPHFS/SAFERAA. Des opportunités demeurent
encore dans certains petits marais. Les investigations
se poursuivent pour 2015 avec une rétrocession de
l’ensemble des parcelles à la Fondation prévue à la fin
de l’année.
Tableau 1 : Superficies par marais
Complexes humides
Superficie (Ha)
Marais du Blayais
354,1
Marais du Nord Médoc
124
Marais inter-viticoles du Médoc 40,80
Marais et Palus de Saint-Loubès
Saint-Sulpice
1,1
Marais et Palus du Moron
22,5
Delta de la Leyre (Boucolle)
36,0
Domaine de Pachan (siège FDC) 84,0
Total
578,50
5- Etat des lieux des
acquisitions de la
Fondation et de la
Fédération au 31/12/2014
En 2014, 10 parcelles sont venues étoffer le réseau de
propriétés fédérales pour une superficie totale 25,30
ha. L’ensemble de ces acquisitions représente un coût
financier de 42 870 € (60% Fondation : 25 723 € et
40% FDC : 17 147 €).
Fin 2014, les propriétés fédérales situées en zones
humides représentent 578,50 ha.
Figure 6 : Etat des lieux des acquisitions par complexe humide
(décembre 2014)
Restauration
d’une frayère à
brochet sur une
parcelle de la
Fondation au
Petit Moron à
Cézac
Les parcelles situées au « petit Moron Nord» sur la commune de Cézac ont été acquises entre 1985 et 1994
par la Fédération Départementale des Chasseurs de la
Gironde, la Fondation Nationale pour la Protection des
Habitats et de la Faune Sauvage (FNPHFFS) et l’ACCA de Cézac.
Ce territoire, d’une superficie d’environ 14 ha, classé
Natura 2000, renferme une flore et une faune remarquables. Son paysage est marqué par une alternance de
prairies de fauche et de boisements humides, régulièrement inondés l’hiver.
55
Ces prairies inondables sont étroitement connectées,
par un réseau hydraulique, au cours d’eau du Moron,
conférant au site une importance majeure pour la reproduction du brochet. Malheureusement, ce réseau est
devenu défaillant au fil des années et ce poisson emblématique rare sur le Moron.
Face à ce constat, la Fédération Départementale des
Associations Agréées pour la Pêche et la Protection des
Milieux Aquatiques de la Gironde (FDAAPPMA33),
dans le cadre de son plan d’action vis-à-vis de cette
espèce, a démarché la Fédération pour monter un projet commun en faveur du brochet sur ce site du Petit
Moron.
Milieux et habitats
Le domaine de Boucolle : bilan
du plan de gestion 2010-2015
56
Figure 3
L’objectif est de reconnecter les prairies humides
au cours d’eau dans le but de restaurer les potentialités d’accueil du site pour la reproduction du
brochet (janvier/février), et par la même occasion
pour l’accueil des oiseaux d’eau.
Un partenariat s’est donc naturellement concrétisé par une convention entre les deux Fédérations de Chasse et de Pêche en 2012, en associant
l’ACCA de Cézac et le Syndicat de Bassin Versant
du Moron (SIAH) pour mener à bien ce projet
ambitieux.
Situé au cœur du delta de la Leyre, sur la commune du Teich, le domaine de Boucolle est une île
ceinturée par deux bras de l’Eyre : l’Eyre du Teich au sud et la Leyrote au nord. Propriété de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Gironde depuis 1978, un temps géré pour la chasse, ce site
de 36 ha, a été classé « Réserve de Chasse et de Faune Sauvage » en 2002 pour sa valeur patrimoniale,
cynégétique et écologique.
Le paysage de Boucolle, modelé par la main de
l’homme au fil des années, est marqué par un ensemble de réservoirs fragmentés par une multitude
de petits bassins entrecoupés par des digues, des talus et des bosses. Ces anciens réservoirs à poissons,
rigoureusement géométriques communiquent entre
eux et forment un immense labyrinthe renfermant
une faune et une flore spécifiques des milieux plus
ou moins salés.
Le réseau hydraulique du domaine comporte quatre
écluses placées stratégiquement à certains niveaux
pour renouveler l’eau et permettre l’entrée des alevins lors des grandes marées. En effet, la circulation
de l’eau est indispensable à la vie dans les réservoirs
et au bon fonctionnement de l’écosystème du site.
Une gestion adaptée des niveaux est essentielle pour
l’attractivité vis-à-vis des oiseaux d’eau.
Après une phase d’études assez conséquentes
menées entre 2011 et 2013, les travaux de restauration du réseau hydraulique se sont déroulés
en deux étapes entre 2013 et 2014, et ont permis de reconnecter les prairies humides du site au
Moron.
Cette opération de réhabilitation est aujourd’hui
achevée. Le site est prêt à accueillir les premiers
géniteurs de brochets dès l’hiver 2015. Une
longue phase de suivi est engagée pour évaluer
l’efficacité de ces aménagements.
Paysage réservoirs en hiver
57
Milieux et habitats
1 - Les travaux de
restauration du réseau
hydraulique
58
2 - La gestion annuelle
du domaine
La gestion du domaine est délicate. Composé de 2,5
kilomètres de digues périphériques et de 2,2 kilomètres
de digues intérieures, l’endiguement fait l’objet d’un
entretien rigoureux. Son coût peut-être vite prohibitif,
surtout lors des avaries telles celles qu’a connu Boucolle
consécutivement à des forts coups de vent associés à
de gros coefficients de marées. Depuis les tempêtes de
décembre 1999 et de janvier 2009, les ouvrages hydrauliques ont beaucoup souffert.
De gros travaux de restauration ont été réalisés en
2009/2010. Ils se sont traduits par la réfection totale
des quatre écluses stratégiques, par le renforcement de
1 800 mètres de digues et la réalisation de renforcements en bois sur 120 mètres de pied de digues. La seconde phase en 2011 a permis de restaurer 200 mètres
de digues avec un renfort en bois de soutènement à
l’aide de pieux sur 22 mètres. Des travaux de réouverture du milieu ont été entrepris sur les 4,7 kilomètres
de digues ainsi que sur les 5 ha de bosses et de bassins
envahis par le baccharis.
Résultats des travaux sur la végétation réalisés en 2014
3- Quel bilan ?
Les travaux annuels de girobroyage menés pour
lutter contre le baccharis ont permis de maintenir
des milieux ouverts, notamment sur les bosses des
réservoirs.
Le bon fonctionnement des quatre écluses a permis
également de mieux gérer les niveaux d’eau avec
des hauteurs différentiées pour l’accueil des oiseaux
d’eau en toute saison. Le bilan est assez satisfaisant,
même s’il reste encore du travail, notamment au
niveau hydraulique, pour améliorer les potentialités
que recèle la réserve.
Travaux réalisés en 2014
En 2010, la Fédération s’est dotée d’un plan de gestion
simplifié pour mieux appréhender et planifier les travaux courants du site sur cinq ans avec comme objectif
principal de maintenir et de garantir les potentialités
d’accueil pour les oiseaux d’eau. Ce plan de gestion
arrive à son terme en 2015. Ce document doit être
actualisé pour les cinq prochaines années.
Depuis 2012, les travaux entrepris sur le site font partie
de l’entretien annuel planifié dans le plan de gestion.
Ainsi en 2014, il a été réalisé les travaux suivants :
Gros travaux de 2010
u L’ensemble des sommets de digues ont été girobroyés soit 4 560 mètres,
u La totalité des pentes latérales des digues du domaine avec présence de rejets de baccharis ont été
traitées soit un total 4 673 mètres,
u 3,54 ha de bosses ont été girobroyés.
Grâce à la gestion mise en œuvre depuis plusieurs
dizaines d’années, et plus particulièrement depuis
5 ans, avec l’aide du comité de gestion local, cette
réserve est reconnue comme un site d’importance
pour l’accueil des oiseaux d’eau à l’échelle du delta
de la Leyre. Au cours d’un cycle annuel, ce sont plus
d’une centaine d’espèces d’oiseaux inféodées aux
milieux humides qui la fréquentent. Cette fréquentation est très dépendante de la quiétude du site, de
l’entretien annuel de la végétation et surtout de la
gestion fine des niveaux d’eau.
qu’en période d’hivernage, notamment pour l’avocette élégante et la barge à queue noire avec des
concentrations importantes ces deux dernières années sur le bassin du grand large, comme le montre
la figure 10.
Figure 10 : Evolution des effectifs hivernants de barges à queue
noire et d’avocette élégante sur le domaine de Boucolle de 2010
à 2015 (effectif maximum janvier/février)
Pour les anatidés et les rallidés hivernants, un fond
de canards colvert, de sarcelles d’hiver et de foulques
macroule s’est reconstitué depuis deux ans comme le
montrent les figures 11 et 12.
Suivis des oiseaux d’eau hivernants
sur 5 ans (2010 – 2015)
(hors ROEZH)
Boucolle accueille les oiseaux d’eau en toutes saisons
avec des concentrations de limicoles ou d’anatidés
plus ou moins variables en fonction de la météo et
de la migration. Depuis la réhabilitation du site, le
domaine joue pleinement son rôle de reposoir pour
les limicoles côtiers, aussi bien en halte migratoire
Figure 11 : Évolution des effectifs hivernants d’anatidés de 2010
à 2015 (effectif maximum janvier/février)
59
Milieux et habitats
Figure 12 : Evolution des effectifs hivernants d’anatidés et de foulques
(détail des 3 espèces d’anatidés les plus fréquentes)
60
Depuis 2013, la bécassine des marais fréquente assidûment les bosses entretenues des réservoirs une grande
partie de l’année avec des concentrations variables selon
les saisons et les migrations. C’est le cas également d’un
contingent d’oies cendrées, issu de la réserve ornithologique du Teich, qui pâture ponctuellement dès l’au-
Figure 13 : Évolution des effectifs hivernants de bécassine des marais
(effectif maximum de janvier et février)
tomne et une partie de l’hiver les bosses et les digues de
la réserve.
Boucolle a connu des concentrations d’anatidés importantes de plusieurs centaines d’oiseaux en période postnuptiale, notamment en septembre/octobre 2013 et
2014, comme en témoignent les figure 14 et 15.
Figures 14 et 15 : Evolution des effectifs d’anatidés et de foulques en période post-nuptiale et détail pour 4 espèces d’anatidés les plus fréquentes.
La réserve de chasse et de
faune sauvage de Pachan
Un hivernage en baisse.
Le colvert en déclin,
une biodiversité aviaire
malgré tout préservée
effectifs des vanneaux ont atteint près de 1 500
individus regroupant momentanément la grande
partie des hivernants du canton. Le reste du
temps, l’importance de la troupe oscille entre 100
à 550 individus. Les autres anatidés n’ont fait que
des apparitions sporadiques sans jamais dépasser
la quinzaine de représentants par espèce : 15
souchets en avril, 12 pilets, 8 chipeaux, 12 siffleurs
en janvier. Durant la migration prénuptiale, la
sarcelle d’été fait quelques apparitions.
La sarcelle d’hiver reste assidue sur le site de Pachan
mais en moins grand nombre qu’à l’accoutumée
avec des optimums d’hivernage de 320 oiseaux en
janvier 2014 et 260 en janvier 2015. L’hiver 2012
avait réuni plus de 850 sarcelles d’hiver. Toutefois,
bien qu’aplatie, la courbe des deux derniers
hivernages conserve le schéma habituel ; arrivée
Comme on a pu l’observer sur d’autres sites
d’hivernage des oiseaux d’eau, la réserve de chasse
et de faune sauvage de Pachan n’a pas échappé à la
chute des effectifs des migrateurs habituellement
présents d’octobre à mars.
On note cependant, la bonne tenue de l’hivernage
des foulques, des vanneaux mais aussi des Laridés
(goélands argentés, cendrés, marins,
leucophés, bruns et mouettes rieuses,
mélanocéphale) toujours annonciateurs
sur Pachan des coups de vents
océaniques. La bécassine des marais
aussi tient son rang avec une présence
continue d’octobre à décembre pour des
effectifs journaliers pouvant dépasser les
100 oiseaux.
Le stationnement des foulques
commence dès la fin du mois de
Juillet pour atteindre son optimum
en janvier. De décembre à février,
on dénombrait jusqu’à 264 foulques
réparties sur les étangs en deux groupes Figure 1 : Hivernage de la sarcelle d’hiver depuis 2010 (valeur maximum mensuelle)
distincts. Au printemps, demeurent
des premiers oiseaux en août et départ des derniers
sur Pachan un à deux couples que l’on a jamais,
à la mi-avril. Toutefois, depuis deux ans d’hivers
jusqu’à présent, observés accompagnés de couvées.
sans glace, les courbes d’hivernage sont sévèrement
Exceptionnellement, le 10 décembre 2014, les
écrêtées.
61
Milieux et habitats
PACHAN, UN BIOTOPE
EN MUTATION
62
À cause de modifications trophiques, la diminution des
effectifs des oiseaux piscivores est notable : hérons cendrés,
aigrettes gazettes, grandes aigrettes, spatules et surtout
cormorans sont moins nombreux et moins assidus sur
le domaine de Pachan. Sans doute, l’envasement rapide
des étangs a-t-il contribué à la raréfaction de la ressource
alimentaire.
Comme dans toute la région de Bordeaux Nord, la
cigogne blanche est maintenant présente toute l’année.
En décembre, des individus sont venus gonfler le groupe
local déjà occupé à recharger les nids visibles du depuis
le chemin du Roy à Ludon. Le 30 décembre 2014, 64
de ces grands oiseaux ont séjourné sur le domaine à la
recherche des écrevisses de Louisiane nombreuses dans
les étangs et fossés.
De plus en plus présent également, le tadorne de Belon
s’observe sur le domaine et plus particulièrement au
printemps ce qui pourrait laisser supposer des tentatives
de nidification. Toutefois, aucune couvée n’a pu être
observée jusqu’à ce jour. En mars 2015, 29 tadornes ont
séjourné durant une quinzaine de jours, laissant ensuite
un seul couple occuper les étangs.
Le canard colvert est le premier anatidé à avoir colonisé
durablement le domaine de Pachan jusqu’à composer des
effectifs postnuptiaux de plus d’un millier d’individus,
depuis 2012. Désormais, ses effectifs n’excèdent plus les
350 oiseaux. Ce déclin ne peut trouver son explication
dans la problématique climatique, les deux derniers
printemps ayant été plutôt favorables à la reproduction
des oiseaux. Il est possible d’attribuer la désaffection
estivale du canard colvert sur le domaine au dérangement
trop fréquent (travaux forestiers, terrassements, activités
agricoles, autres intrusions intempestives et braconnage).
Toutefois, les courbes de présence du canard colvert sur
le domaine ont une évolution mensuelle comparable
tous les ans sauf au niveau quantitatif.
Figure 2 : Effectif du canard colvert fréquentant Pachan annuellement
Malgré cette dernière saison en demi-teinte, le domaine de Pachan
demeure un site privilégié en raison de sa biodiversité aviaire.
Une végétation lacustre en
difficulté, apparition des
orchidacées
La biodiversité intéresse également la flore de Pachan. Au
printemps 2014 sont apparues deux orchidacées sur une bosse
de terre formée à l’origine du creusement des étangs ; un sérapias
langue (Serapia lingua) et un orchis pyramidal (Anacamptis
pyramidalis).
Malvenue, la jussie continue son intrusion et accélère la retenue
des vases alluvionnaires du fossé central de distribution.
La destruction régulière par le bétail de la seule et modeste
roselière à baldingères prive le site d’une zone de nidification
autrefois appréciée des colverts et de la cisticole et d’une zone
d’hivernage particulièrement recherchée par les bécassines et les
bruants des roseaux.
Ailleurs, seul le jonc refusé par le bétail arrive à se développer
sur les queues d’étang et à offrir aux oiseaux hivernant quelques
refuges par rapport aux tempêtes d’hiver.
Comme tous les écosystèmes celui de
Pachan évolue. Il sera intéressant d’observer
la réponse biotique devant les modifications
apportées par l’homme ou plus lentes et
complexes liées aux évènements naturels.
Cette évolution peut être radicale comme
la coupe de la peupleraie qui a mis
définitivement un terme à l’installation
d’un dortoir hivernal de 60 choucas
des tours, et à celui d’une petite troupe
hivernante d’une centaine de palombes.
Plus insidieux, peut être considéré le
phénomène d’envasement rapide des étangs
et fossés, conséquence de la détérioration de
l’ouvrage hydraulique destiné au contrôle
du niveau d’eau dans la propriété.
Aussi et globalement le dérangement,
provoqué par les activités humaines
indispensables (agricole, entretien) ou
plus perturbatrices quand il s’agit de
braconnage, affecte singulièrement les
capacités d’accueil du domaine. Toute
intrusion humaine sur les étangs provoque
immanquablement l’envol des oiseaux
qui au mieux changent d’étang. Quand
le dérangement persiste les oiseaux se
réfugient sur la Garonne et reviennent
trois heures après. Au pire ils quittent
définitivement les lieux surtout au début de
l’installation de l’hivernage.
Des recommandations peuvent être
formulées pour assurer à long terme
l’intérêt floristique et faunistique du
domaine de Pachan. Il y a nécessité
absolue de préserver la tranquillité
de la zone des étangs, de ralentir
l’envasement accéléré par l’invasion de
la jussie, de maîtriser les niveaux d’eau
et de préserver une végétation lacustre
des berges des étangs.
63
Milieux et habitats
Bilan du programme
d’actions 2009 -2014
L’objectif principal de ce programme d’actions 20092014 est de maintenir durablement le plein potentiel
ornithologique de la réserve après quelques années de
baisse de la fréquentation suite à différentes défaillances
hydrauliques et autres facteurs.
64
La réserve ornithologique
de la Centrale du Blayais
Propriété du Centre Nucléaire de Production d’Electricité (CNPE) du Blayais, cette réserve
ornithologique est un site d’importance nationale pour les anatidés en hivernage.
Depuis 1984, la gestion de cette ancienne friche industrielle de 75 hectares, réhabilitée en zone humide,
est confiée à la Fédération. Classée Réserve de Chasse
et de Faune Sauvage, ce site revêt un fort intérêt du
point de vue de la conservation de la biodiversité au
sein du complexe humide des Marais du Blayais. Fort
de ce constat positif, le CNPE a décidé d’adapter la
gestion à cette évolution en actualisant et en renforçant le partenariat avec la Fédération en 2008.
Des conventions ont été passées dans ce sens en
2009 avec d’autres organismes tels que l’Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage (pour
les suivis des anatidés et foulques dans le cadre d’un
réseau national FDC/ONCFS), l’AGERAD (Association d’insertion) pour la lutte contre les espèces
invasives et un éleveur pour la gestion de la végétation par des pratiques agricoles respectueuses de
l’environnement.
Au cours d’un cycle annuel, près de 150 espèces d’oiseaux fréquentent la réserve dont un peu plus de 80
espèces d’oiseaux inféodées aux milieux humides. Les
principaux groupes d’espèces qu’il est possible d’observer sont :
3 Les anatidés (canards de surface et canards plongeurs) et les rallidés (Foulques),
3 Les grands échassiers (Hérons, aigrettes, cigognes
et spatules),
3 Les limicoles de marais (bécassines et vanneaux),
3 Les passereaux paludicoles (rousseroles, locustelles,
etc...) et
3 Les rapaces.
La Fédération a engagé un certain nombre de travaux
pour :
u Réhabiliter le réseau hydraulique pour une meilleure
maîtrise des niveaux d’eau des prairies inondables
et des plans d’eau permanents (réfection du moine,
installation de stations de pompage, installation de
clapets, entretien des fossés du réseau, …).
u Restaurer les prairies inondables et rouvrir les milieux embroussaillés (opération lourde de broyage,
bûcheronnage, pâturage extensif, girobroyage des
refus à l’automne, …).
La fréquentation de la réserve par les oiseaux d’eau est
dépendante de plusieurs facteurs extérieurs, non maîtrisés, très importants :
Ù La migration des oiseaux,
Ù L’état écologique du marais du blayais,
Ù La pluviométrie annuelle.
En effet, ce dernier facteur est primordial car le niveau
d’eau des plans d’eau de la réserve et des prairies inondables dépend d’une pluviométrie annuelle abondante.
Les années sèches de 2010 et 2012 ont engendré automatiquement une baisse de la fréquentation de la réserve par le manque d’eau (plans d’eau à secs en août/
septembre/octobre). Néanmoins sur ces deux dernières
années, la bonne pluviométrie et des pics de migrations
importants ont permis de mieux évaluer l’efficacité des
aménagements et des travaux mis en œuvre dans le cadre
du programme d’actions. La fréquentation des oiseaux
d’eau, notamment les anatidés et des foulques en hivernage, a été très bonne, voir même excellente en 2014
avec 2 400 oiseaux comme le montre la figure 1.
La foulque macroule
La population nicheuse est en constante augmentation
avec un pic à 68 couples en 2014 et de grosses concentrations d’oiseaux en halte migratoire postnuptiale avec
un record en 2014 avec 1 300 foulques recensées sur le
grand plan d’eau de la réserve fin juin. Les effectifs hivernants ont fortement chuté avec les défaillances hydrauliques de 2010 et 2012, mais ils se sont reconstitués à
partir de 2013 avec un pic de fréquentation record pour
la réserve depuis 1988 avec 600 oiseaux comptés l’hiver
2013-2014.
Figure 2 : Évolution des effectifs hivernants de foulque macroule de
1988 à 2015
Figure 1 : Évolution interannuelle des effectifs d'anatidés et de foulque macroule hivernants à la mi-janvier depuis 1987
65
Milieux et habitats
Le canard colvert
En période de reproduction, 20 à 30 couples de canards
colvert nichent dans la réserve chaque année depuis
2009 avec plus ou moins de succès. Durant le printemps
2014 de nombreuses nichées ont été observées. La réserve joue également un rôle important pour cette espèce à l’échelle du marais du blayais après reproduction
durant l’été et le début de l’automne. Elle accueille un
contingent d’oiseaux, variant entre 200 et 400 individus
suivant les années.
Les effectifs hivernants de canards colvert dans la réserve
sont stables depuis plusieurs dizaines d’années oscillant
entre 50 et 150 oiseaux avec une augmentation de la fréquentation en janvier/février 2015 avec plus 400 oiseaux
recensés.
Le canard chipeau
66
Figure 4 : Évolution des effectifs hivernants de sarcelles d'hiver de
1988 à 2014
Les effectifs hivernants de cette espèce dans la réserve
sont généralement faibles et très variables d’une année
à l’autre. L’hivernage, dans les années 80 et 90, fluctuait
entre 50 et 80 oiseaux (hors vague de froid). Puis au début des années 2000, la fréquentation a fortement chuté
pour atteindre certaines années zéro oiseau recensé en
hivernage. Depuis 2010, quelques oiseaux fréquentent à
nouveau les plans permanents de la réserve avec un pic
d’hivernage à 88 oiseaux en janvier 2013.
Figure 3 : Évolution des effectifs hivernants de canard colvert de 1988
à 2015
La sarcelle d’hiver
Cette sarcelle est l’espèce la plus abondante en hivernage
sur les prairies inondables de la réserve. Jusqu’au début
des années 2000, cette dernière accueillait en moyenne 1
000 oiseaux environ pour les hivers sans vague de froid.
Avec les années sèches et la mise en eau tardive des prairies, les effectifs hivernants ont diminué de moitié en dix
ans. Depuis deux ans, la réserve accueille à nouveau des
effectifs de 800 à 1 000 oiseaux.
Figure 5 : Évolution des effectifs hivernants de canard souchet de
1988 à 2014
(fuligule milouin et fuligule morillon)
Figure 7 : Évolution des effectifs hivernants de canards plongeurs de
1988 à 2015
Le canard souchet
Les effectifs hivernants, ou en halte migratoire, sont en
constante augmentation depuis ces 5 dernières années
avec des pics d’hivernage qui ont atteint en moyenne
environ 200 oiseaux en 2012-2013 et 2013-2014. C’est
également le cas en halte migratoire prénuptiale avec
depuis trois ans des concentrations en mars-avril variant
de 200 à 350 oiseaux.
Les canards plongeurs
Figure 6 : Évolution des effectifs hivernants de canard chipeau de
2005 à 2014
Autrefois, la réserve accueillait des effectifs hivernants
oscillant entre 50 et 100 oiseaux sur le grand plan d’eau
jusque dans les années 2000. Depuis, les effectifs ont
fortement chuté et sont restés bas, traduisant un constat
général d’une baisse significative de la migration de ces
espèces sur l’axe atlantique.
D’une manière générale, les effectifs hivernants de
la foulque macroule, du canard colvert, de la sarcelle
d’hiver, du canard souchet et du canard chipeau sont en
augmentation. Seuls les effectifs des canards plongeurs
restent faibles depuis le début des années 2000.
A signaler un phénomène nouveau pour la réserve
depuis deux ans lors du printemps, qui est l’arrivée de
cygnes tuberculés dès le mois avril (90 oiseaux en 2014
et 70 oiseaux en 2015). Ces derniers stationnent sur le
grand plan d’eau jusqu’au mois d’août.
Pour conclure, les données du suivi ornithologique
montrent que la réserve joue de nouveau pleinement
son rôle dans l’accueil des oiseaux d’eau et retrouve progressivement une fréquentation pour les anatidés et les
foulques en hivernage comparable à celle du début de sa
création à la fin des années 1980.
67
Milieux et habitats
L’entretien et la gestion
de zones humides par les
associations de chasse
68
Le catalogue de subventions fédérales permet aux associations de chasse de bénéficier d’aides pour l’entretien
de zones humides en gestion ou pour des projets de restauration nécessitant des travaux lourds sur des milieux
en cours d’enfrichement.
Ces actions locales sont soutenues depuis de nombreuses
années par la Fédération dans un souci de préservation
de la biodiversité de ces milieux. Chaque année se sont
ainsi des centaines d’hectares qui sont entretenus et
quelques dizaines qui sont réhabilités par les acteurs
cynégétiques locaux.
En 2014, 2 associations de chasse, de Marcheprime et
de Saucats, ont restauré 2 lagunes forestières sur leur
territoire. 26 ACCA et Sociétés de chasse ont mené des
opérations d’entretien de zones humides dans les marais
d’arrière dune, dans les marais et zones humides de bord
d’Estuaire, dans les marais et palus de basses vallées, au
niveau des landes humides de bord des lacs, ainsi que sur
des prairies autour du Bassin d’Arcachon, …
La surface entretenue et gérée par les associations en
2014 s’élève à 420 ha. La part des aides financière de la
Fédération pour ces actions s’élève à plus 20 000 €.
69
Milieux et habitats
Aménagement
du territoire et faune sauvage
70
Étude sur la fonctionnalité des
ouvrages de rétablissement des
corridors de déplacement de la
faune sauvage de l’A65
(section 33) - résultats 2014
A’LIENOR a confié, par conventionnement, l’élaboration et l’application du programme de suivi des
passages spécifiques grande faune (PGF) et des ouvrages mixtes hydraulique/grande faune (OHGF) de
l’autoroute A65 aux Fédérations des Chasseurs de la
Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques et à
la Fédération Régionale des Chasseurs d’Aquitaine.
Cette étude doit permettre de dégager les facteurs
d’efficacité, et d’inefficacité, des ouvrages et de fournir
un outil pratique d’aide à la décision pour améliorer le
dispositif au fil des années.
Un protocole de suivi de l’ensemble de ces ouvrages a
été mis en place par les fédérations. Il prévoit un suivi
mensuel de la fréquentation des passages par la faune
sauvage par relevés directs des traces sur 9 ouvrages
dont 2 supérieurs pour la partie girondine.
Le suivi engagé en 2014 correspond à la troisième
campagne de relevés. La synthèse des résultats est présentée sur la figure 1 et les tableaux I et II.
OHGF du Bois Bacquey à Marimbault
71
Milieux et habitats
Tableau II : Tendance d'évolution des fonctionnalités sur les 3 années de suivi
Le chevreuil est l’espèce qui fréquente le plus couramment les ouvrages girondins. Aucun cerf n’a
semble-t-il franchi les 4 ouvrages aménagés spécifiquement pour cette espèce. Quelques animaux fréquentent cependant les abords du viaduc du Ciron
et du PGF de Pradères à Captieux. La problématique résulte de deux principaux facteurs limitants
que sont la fréquentation anthropique sous toutes
les formes (hommes à pied et motorisés, accompagnés ou non de chiens) et l’échec de la végétalisation des abords des ouvrages de franchissement
supérieurs.
Figure 1 : Synthèse départementale des résultats de l’ensemble des
ouvrages de l’A65, section 33.
72
Tableau I : Évolution qualitative de fonctionnalité des ouvrages de franchissement
Fonctionnalité 2014
Type ouvrage Lieu-dit
Commune
Cerf
Chevreuil
Sanglier
Renard Blaireau
Lièvre
Mustélidés
Loutre Faisan
VIA 1036
Bartouquey
Coimères
GF 1055
Coimères
Coimères
Bazas
OHGF 1149 Bois Bacquey Marimbault
OHGF 1202 Pessan
Cudos
VIA 1224
Bernos
GF sup 1276 Guillemot
Escaudes
OHGF 2029 Le Lep
Captieux
GF sup 2086 Pradères
Captieux
Ciron
Légendes
Inefficace
Faible
moyenne
Correct
Lieu-dit
Fonctionnement
VIA 1036
Bartouquey
--
GF 1055
Coimères
+
OHGF 1091
Le Toupiey
++
OHGF 1149
Bois Bacquey
++
OHGF 1202
Pessan
--
VIA 1224
Ciron
++
GF sup 1276
Guillemot
++
OHGF 2029
Le Lep
-
GF sup 2086
Pradères
++
Tendance
a
a
a
a
Légende tableau
Fonctionnement
- - Inefficace
- Faible + Moyen + + Correct
a
a
a
a
a
Tendance
a
Diminution
Stable Augmentation
a
a
Le corridor écologique sous le viaduc du Bartouquey et celui de l’OHGF du cours d’eau
du Pessan ne fonctionnent plus pour la grande
faune du fait des aménagements et des clôtures
qui obstruent définitivement les couloirs de
déplacement.
Piège à traces PGF de
Pradères et Chevreuil
OHGF 1091 Le Toupiey
Type ouvrage
L’OHGF du ruisseau du Lep a connu une
baisse significative de la fréquentation de la petite et grande faune car l’environnement forestier immédiat a été modifié, suite à des travaux
sylvicoles en 2013 et 2014 dans la partie ouest.
Il ressort de ce suivi que l’OHGF du ruisseau
du Toupiey fonctionne très bien pour le sanglier. Les PGF sont très fréquentés par le chevreuil tout au long de l’année avec quelques
rares traversées de sangliers.
En 2015, une nouvelle opération de végétalisation va être menée par le concessionnaire en
partenariat avec les fédérations aux abords des
PGF, surtout au niveau des haies écrans qui ne
se sont pas développées.
73
Les espèces gibierS
Les espèces
gibiers
74
•Le petit gibier sédentaire
•Le grand gibier
•Le gibier migrateur
•Les turdidés
•Les prédateurs et déprédateurs
75
Les espèces gibierS
76
Le petit gibier
sédentaire
77
Les espèces gibierS
Le montant des subventions accordées pour le petit gibier en 2014-2015 est stable par rapport à la campagne
précédente (189 564 €), cependant il reste inférieur à
la moyenne des années antérieures (208 524 €).
Le soutien de la Fédération
78
par le catalogue de subventions
auprès des ACCA et des Sociétés
communales de Chasse
Investissement en matériel
L’achat de matériel doit permettre d’améliorer les
conditions de lâcher du petit gibier et favoriser son
maintien sur le territoire. En 2013-2014 cette aide
représentait 18% du total des subventions versées dans
le cadre du catalogue. Pour la saison 2014-2015 elle est
tombée à 13%. Cette baisse s’explique notamment par
l’absence de nouvelles créations de volières anglaises.
79
La Fédération apporte son soutien auprès des responsables d’ACCA et de sociétés de chasse par le moyen du
catalogue de subventions. La présentation qui suit apporte une vue globale sur l’ordre d’importance des efforts
consentis.
La part la plus importante reste dévolue à l’achat d’oiseaux (faisans et perdrix) (figure 1). Cependant le travail
d’aménagement du milieu n’est pas négligé.
Enfin, les aides à l’acquisition de matériel nécessaire au
soutien de ces deux rubriques pour le petit gibier (pièges,
cages de pré-lâcher, agrainoirs et abreuvoirs), ou du matériel (chambres froides, etc.) ont un niveau équivalent.
Le petit gibier :
la participation de la
Fédération à la gestion du
petit gibier à plume dans le
département
Figure 1 : Montants (en euros) des subventions allouées par catégorie
Figure 2 : Montant des subventions accordées pour l'aide au
repeuplement du petit gibier sédentaire
La plus importante part de l’enveloppe d’aide revient à
l’achat de pièges (76% pour la campagne 2014-2015).
La régulation des espèces classées nuisibles prédatrices
des espèces de petit gibier est encouragée. L’Association Départementale des Piégeurs Agréés de Gironde
(ADPAG) propose, par l’intermédiaire du catalogue
aux associations communales de chasse, de bénéficier
de tarifs préférentiels. L’aide plafonnée à 500 € pour
l’acquisition du matériel a évolué jusqu’à atteindre
80% du montant des factures. Depuis cinq ans, 60 à
80 associations sollicitent cette aide.
La Fédération participe également aux formations
obligatoires des piégeurs agréés (voir formation), et
monte des dossiers pour le maintien de la liste des
espèces susceptibles d’être classées nuisibles.
Figure 4 : Montants des subventions liées au piégeage au cours des
7 dernières campagnes cynégétiques
Figure 3 : Répartition des aides destinées au repeuplement en
pourcentage par catégorie
Depuis 5 ans, la valeur moyenne des subventions destinées à l’achat de matériel de piégeage par association
est d’environ 240 €.
Les espèces gibierS
Le lièvre
les aides aux lâchers du
petit gibier
(Lepus europaeus)
Afin de pouvoir renforcer les populations de petit gibier,
la Fédération soutient l’achat du gibier à plume de repeuplement. L’introduction des oiseaux doit se faire par le
support des cages de pré-lâcher ou de volières anglaises en
été. Au cours des dernières saisons l’aide représente 60%
du montant des subventions destinées au petit gibier.
80
81
Figure 7 : Montants des subventions destinées à l'aménagement du
territoire pour le petit gibier
Figure 5 : Répartitions des subventions destinées aux lâchers du petit gibier
Les faisans représentent la part la plus importante des
subventions destinées au lâcher.
Aménagement du territoire
L’intervention sur le milieu est encouragée pour améliorer la biodiversité et la capacité d’accueil des territoires.
Les aménagements concernés par les aides de la Fédération sont la gestion des prairies, la création de cultures
spécifiques, ainsi que la mise en place de haies.
Figure 6 : Répartition des subventions destinées à l'aménagement des
territoires pour le petit gibier
Le montant alloué aux aménagements marque une
légère diminution. Deux raisons peuvent apporter un
éclairage sur cette tendance.
La première est liée aux conditions d’éligibilité fixées
dans le catalogue des subventions, ainsi qu’à la réduction
des surfaces aménagées.
La seconde tient à la réglementation de la politique agricole commune (PAC), qui n’encourage pas les agriculteurs à semer des jachères environnementales « faune
sauvage » et ne les incite pas non plus à mettre à la disposition des chasseurs, des surfaces cultivables.
Les espèces gibierS
Le lièvre
Figure 1 : Résultats de l'enquête
sur la rive droite, du tir du
lièvre retardé au deuxième
dimanche d'octobre
Parmi les espèces de gibier sédentaire de
plaine, le lièvre est celle qui a le plus progressé
ces dernières décennies. La Fédération porte
une attention particulière à la rive droite de
la gironde comportant de nombreux biotopes
favorables à cet animal.
Le dernier schéma départemental de gestion cynégétique interdit désormais les lâchers de lièvres sur
l’ensemble du département de la Gironde.
D’après diverses études publiées, seulement 10 à
20% des lièvres, quelle que soit leur origine (élevage ou reprise), survivent 2 mois après les lâchers.
Les risques de contamination des animaux sauvages présents sur le territoire ne sont pas négligeables. Enfin, le coût prohibitif de ces opérations
devrait dissuader les dernières associations qui ne
sont pas encore convaincues.
82
Des mesures de gestion peu onéreuses
Pour qu’une politique de gestion soit efficace, il
faut qu’elle concerne un territoire d’une surface
minimum de 5 000 ha sur lequel existent des réserves de surface suffisante et dont le milieu est
favorable à l’espèce (plateaux de vignes, bocage,
cultures non irriguées, prairies, coupes, pares-feu).
Le lièvre peut se reproduire pratiquement toute
l’année. Jusqu’à la mi-octobre plus de 50% des femelles sont encore allaitantes. L’ouverture retardée
jusqu’à cette date est la mesure de gestion la plus
appropriée afin de sauver un nombre important de
levrauts. Cette mesure de gestion existe en Gironde
en particulier sur la rive droite de la Garonne. Une
enquête cantonale a été réalisée sur cette zone précisément, afin de connaitre l’avis des responsables
d’association de chasse pour un report de la date
du tir du lièvre au deuxième dimanche d’octobre.
Le résultat présenté sur la figure 1 confirme le souhait majoritaire des chasseurs d’appliquer cette
mesure pour la saison 2015-2016.
83
L’arrêté préfectoral de la saison 2015-2016, instituera
donc cette mesure sur les cantons qui y sont favorables.
La possibilité de restreindre le nombre de jours de chasse
ou de limiter le nombre de captures par chasseur est également envisageable.
Accompagner
financièrement l’effort des
chasseurs
L’entretien des prairies par broyage sur les territoires
ayant un plan de gestion est encouragé par la Fédération. Cette action permet d’éviter la fermeture des
milieux et offre des disponibilités alimentaires accrues
pour cette espèce, notamment dans les milieux très boisés. Les surfaces entretenues sont variables d’une saison
à l’autre comme le fait apparaître la figure 2.
Cette aide financière sera orientée dans le futur uniquement sur les milieux forestiers. En effet, sur les autres
milieux naturellement plus diversifiés, comme sur la
rive droite de la gironde, l’impact de ces travaux est plus
limité.
Figure 2 : Surfaces des prairies concernées
Les prairies généralement abandonnées deviennent à
nouveau exploitables grâce aux chasseurs. Elles peuvent
être soit pâturées soit fauchées.
Les espèces gibierS
Le blaireau
(Meles meles)
Une espèce
en pleine
expansion
La tendance d’évolution des captures en vénerie sous
terre semble se stabiliser autour de 200 animaux depuis
les deux dernières saisons. A l’occasion des captures,
l’âge des blaireaux est déterminé. La figure 2 présente la
proportion des jeunes depuis 2006.
Répartition géographique
du blaireau en Gironde
84
Cette espèce fait l’objet de l’attention de plusieurs
partenaires pour des raisons particulières. Le blaireau
peut créer de réels dégâts aux infrastructures (digues,
routes, etc.). Il est également l’auteur de dégâts agricoles variés et parfois graves. Le blaireau peut aussi
être un agent de transmission de la tuberculose bovine. Il reste néanmoins un gibier prisé pour les équipages de vénerie sous terre.
Aussi la Fédération a reconduit en 2014-2015
l’enquête statistique de la Fédération Nationale des
Chasseurs (2006-2007) afin de faire un point sur les
populations de blaireau
Des chasses diversifiées
Le blaireau peut être chassé à tir du deuxième dimanche de septembre (ouverture générale de la
chasse) au dernier jour de février (fermeture générale). La chasse à courre (avec un équipage de vénerie
sous terre) est pratiquée du 15 septembre au 15 janvier et du 15 mai au 14 septembre pour respecter la
biologie de la reproduction de l’espèce. 25 équipages
exercent cette activité en Gironde.
L’Association Départementale des Equipages de Vénerie Sous Terre communique les résultats des captures
de ces équipages. La figure 1 présente l’évolution du
nombre de blaireaux prélevés en vénerie sous terre.
Figure 1 : Évolution du nombre de blaireaux prélevés en vénerie sous terre.
Figure 2 : Proportion des jeunes depuis 2006
La figure 3 présente l’évolution du nombre de blaireaux
capturés accidentellement par piégeage (source ADPAG) .
La proportion de jeunes varie entre 30 et 40% du tableau de chasse global.
85
Les captures accidentelles
Les piégeurs agréés doivent restituer, chaque année,
avant le 30 septembre, le bilan de leur activité pour la
saison précédente (1er juillet - 30 juin).
Accidentellement, au cours d’opérations de piégeage
avec des cages ou avec des collets à arrêtoirs destinés à la
capture du renard, il peut être capturé des blaireaux. En
raison de leur statut (gibier) les animaux sont relâchés.
L’Association Départementale des Piégeurs Agréés de la
Gironde (ADPAG) analyse les résultats de captures.
Figure 3 : Évolution du nombre de capture accidentelle de
blaireaux.
La tendance d’évolution des captures semble se stabiliser
depuis les quatre dernières saisons.
Les espèces gibierS
Quel enseignement
tirer de ce suivi ?
Le suivi départemental
des volières anglaises
86
Figure 1 : Résultats
cartographiques sur
les communes de
Aillas et Savignac
Le département de la Gironde compte 12 volières anglaises actives. Les communes concernées sont :
AILLAS, AUDENGE, CAZALIS, GUJAN-MESTRAS, HOURTIN, LACANAU, LE PORGE,
MARCILLAC, PETIT PALAIS ET CORNEMPS, SALLES, SAUCATS, SAVIGNAC D’AUROS.
L’objectif de ces implantations réalisées au sein d’une
réserve de 100 ha, est d’obtenir une population de
faisans qui puisse, année après année, conquérir un
territoire de plus en plus vaste.
Pour avoir une vue objective de l’effet de cette technique d’implantation, l’opération de recensement
des coqs chanteurs testée en 2014 a été étendue à
l’ensemble des communes possédant une telle installation au printemps 2015.
Fondée sur le protocole de l’ONCFS « Recensement
des coqs chanteurs sur secteurs échantillon » (Mayot.P
1988), en prenant en compte une marge d’erreur
de 25% cette opération permet de restituer une
image de l’implantation d’une population donnée.
Sur les communes forestières dont la superficie est
très importante, le même protocole a été appliqué en
privilégiant une surface minimum de 2 kms de rayon
autour des volières, soit 1 256 hectares.
Pour des communes de plus petite taille, à savoir
toutes celles situées sur la rive droite de la Garonne
correspondant à des milieux plus ouverts et diversifiés, nous avons échantillonné sur la totalité de la
commune, avec la même méthodologie.
Les comptages s’effectuent en fin de journée de 19
à 21 heures. Chaque observateur couvre une zone
d’écoute variant entre 15 et 60 hectares, muni d’une
carte au 1/10 000 et d’une montre. Sur cette carte
il note l’emplacement approximatif de chaque faisan
repéré ainsi que l’heure exacte. Durant la première
heure, il reste fixé au centre de son secteur et se déplace ensuite durant la seconde heure pour préciser
la position des oiseaux.
En fin de séance, les fiches sont regroupées et un premier recoupement des données est réalisé.
Le comptage est renouvelé une seconde fois dans les
quinze jours suivants et le meilleur résultat est retenu.
87
Figure 2 : Résultats cartographiques sur la commune de Cazalis
Près de 150 chasseurs et une trentaine de non chasseurs
des 10 communes concernées se sont mobilisés.
Ainsi de 19 à 21 h, chaque participant a noté et cartographié ses observations très précisément sur une fiche
et une carte individuelle.
Enfin à l’heure de la restitution chaque observateur a
remis sa fiche à l’organisateur du comptage afin de pouvoir apporter des précisions à chaud sur les indications
notées sur le document.
Pour des raisons d’emploi du temps, seule la commune
d’AUDENGE n’a pu participer cette année à l’opération.
Le premier bilan de ce suivi est représenté par la figure 3 .
Comment procéder ?
Le protocole utilisé est validé uniquement pour le faisan commun et ses sous- espèces, il n’est pas utilisable
pour le faisan vénéré.
Au début de la période de reproduction, de mars à
juin, les coqs territoriaux émettent un chant audible
à plusieurs centaines de mètres. Le rythme d’émission de ces chants, maximum en début et fin de journée, décroît à partir du mois de mai.
Pour une première année, il serait hasardeux de vouloir
tirer des enseignements de ce suivi.
Cependant, il se dégage déjà deux résultats. Le premier a
trait à la biologie du faisan commun, animal de « lisière »
et de milieux variés. Les communes concernées sont
logiquement en tête.
Le second est que deux communes ayant une belle densité de coqs chanteurs sont très forestières, il s’agit de
CAZALIS et GUJAN-MESTRAS. En revanche un travail quotidien très lourd d’agrainage et de piégeage y est
effectué à partir de février et pendant toute la période
de reproduction.
Figure 3 : Nombre de coqs au 100 ha par comunes
Ce suivi sera maintenu pendant au moins 5 ans, et déjà
des observations peuvent être formulées.
En effet, à CAZALIS, il n’y a plus eu de lâcher de faisans
dans la volière depuis 2 ans, ce qui est le but recherché.
Quant à GUJAN-MESTRAS, une seule volière repeuple en hiver avec des adultes en supplément des
jeunes en été.
Enfin sur AILLAS et SAVIGNAC D’AUROS, aucun
agrainage n’est effectué et pourtant la densité est correcte et même en augmentation par rapport à la saison
passée.
La qualité du milieu, les efforts soutenus en dehors de la
période de chasse sont deux éléments qui seront mieux
mesurés l’an prochain.
Les espèces gibierS
Le grand gibier
88
89
Les espèces gibierS
Le chevreuil
(Capreolus capreolus)
En Gironde, les attributions de chevreuils dans le cadre du plan de chasse sont définies pour une durée
de 3 saisons par la Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage qui se réunit chaque
année vers la fin du mois d’avril. Les propositions sont faites par la Fédération après avoir analysé les
tendances d’évolution des indices de suivi des populations.
Pour les trois dernières saisons, les attributions s’élèvent à 13 420 animaux. Il semblerait qu’elles aient atteint un
plafond permettant de maintenir les populations de chevreuils à un niveau raisonnable et compatibles avec les capacités d’accueil des milieux. La figure 1 présente le niveau des attributions depuis 1997.
90
91
Figure 1 : Historique des attributions de chevreuils
La figure 2 présente le
nombre de chevreuils prélevés par commune pour la
saison 2014-2015.
Les plus forts prélèvements
se situent dans la partie
forestière du département
(Médoc et Sud-Gironde)
avec des densités d’attributions inférieures à celles
des communes de l’EntreDeux-Mers.
Figure 2 : Répartition des réalisations des plans de chasse par commune
pour la saison 2014-2015
Les espèces gibierS
Les indices de suivi utilisés par la Fédération
1 -L’avis des responsables des territoires de chasse : reflet de l’appréciation de l’évolution des populations ressentie
par les chasseurs locaux. Cet indice peu pertinent et assez subjectif ne bouge pas depuis 5 saisons.
2 -La vitesse de réalisation du plan de chasse : calculée à partir du nombre d’heures passées pour prélever les animaux
attribués.
Cet indice soumis aux aléas climatiques et à la qualité cynégétique des chasseurs varie très peu d’une saison à
l’autre et se situe à 0,6 chevreuil prélevé par heure de chasse.
3 -Le taux de réalisation du plan de chasse : pourcentage d’animaux tués par rapport au maximum de l’attribution.
Depuis les 5 dernières saisons, ce taux est supérieur à 90 % avec un léger fléchissement au cours de la dernière.
4 -Les Indices de Changement Ecologique (I.C.E)
Définis à partir de paramètres relatifs à la densité des populations mesurés sur les animaux prélevés, dont l’évolution est dépendante de celle du système population-environnement.
1er indice
92
Un indice d’abondance kilométrique «voiture» obtenu à partir d’une méthode adaptée en Gironde en 1999 afin
de suivre l’ensemble du département, puis revu en 2012 de façon à respecter le protocole spécifique de l’ONCFS.
Deux secteurs seulement du département sont maintenant suivis de cette manière :
- L’Entre-Deux-Mers : secteur où les densités d’attributions sont les plus fortes avec présence de dégâts sur vigne.
- Le Sud-Gironde : secteur forestier.
Les résultats des 2 premières années sont présentés sur les figures 3 et 4.
Figure 3 : Nombre de chevreuils vus par kilomètre dans l’Entre-Deux-Mers
93
Figure 4 : Nombre de chevreuils vus par kilomètre dans le Sud-Gironde
Ces 2 graphiques présentent le nombre de chevreuils observés par kilomètre pour les deux secteurs suivis. Aucune
conclusion ne peut être tirée à ce jour sur une tendance d’évolution, une à deux années supplémentaires d’observation sont nécessaires.
2ème indice
Un indice de performance basé sur la longueur des pattes arrière des jeunes chevreuils prélevés à la chasse sur l’ensemble
du département par échantillonnage. 110 ACCA et SC participent activement à la récolte des pattes.
L’analyse de ces deux indices devrait apporter des tendances d’évolution des populations d’ici deux à trois ans au
minimum. Les résultats des 2 premières années sont présentés sur la figure 5.
Figure 7
Figure 5 : Longueur moyenne des métatarses des jeunes chevreuils pour le département (source : ONCFS)
Ce graphique représente la longueur moyenne des métatarses sur le département. En 2012-2013, 265 pattes ont été
analysées avec 315 mm de longueur moyenne. Pour 2013-2014, 278 pattes ont été traitées avec 318 mm de longueur
moyenne. Les analyses seront ensuite réalisées par unités de gestion, car la richesse du milieu influence la corpulence des animaux. Pour la saison 2014-2015, les pattes récoltées ainsi que les dégâts agricoles et forestiers sont en
cours d’analyse. La figure 6 présente les communes avec présence de dégâts sur le vignoble au printemps 2014.
Figure 6 : Communes où ont été répertoriés des dégâts de chevreuils
sur vigne
La figure 7 présente le signalement de dégâts forestiers
(frottis, abroutissement) pour la saison 2014-2015
(source : GIP ATGeRI).
Au final les trois premiers indices n’ayant aucune
utilité pratique, ni aucune pertinence dans l’analyse
des situations de terrain puisque n’évoluant pas durant les périodes considérées, il devient nécessaire de
poursuivre à plus vaste échelle le recueil des indices de
changement écologique selon les protocoles prescrits.
Il n’y a pas d’autre solution si l’on désire réellement
y voir plus clair dans l’évolution des populations de
chevreuils du département.
Les espèces gibierS
Le sanglier
(Sus scrofa)
94
95
En France, les prélèvements de sangliers sont en
progression constante. Ils ont été multipliés par 1,2
sur dix ans et par 3 sur vingt ans. Le département
de la Gironde n’échappe pas à cette tendance.
Le suivi des populations s’effectue par analyse de
l’évolution de l’importance des prélèvements, de la
pression de chasse et des dégâts occasionnés sur les
cultures.
Les prélèvements et la
pression de chasse
Pour l’année cynégétique 2014-2015, les prélèvements
s’élèvent à 8 377 animaux (7 744 sangliers prélevés en
période de chasse, 633 en destruction au mois de mars)
(figure 1).
Figure 1 : Évolution des prélèvements de sangliers en Gironde
Le nombre de battues organisées par les détenteurs de
droit de chasse semble en légère diminution et descend
en dessous de la barre des 8 000 (figure 2).
Figure 2 : Évolution du nombre de battues par saison
Le nombre moyen de sangliers tués par battue est de 1.
Peu de prélèvements sont réalisés en début de période de
chasse. Ils augmentent significativement jusqu’au mois
de décembre pour décroitre régulièrement jusqu’au mois
de février (figure 3).
Figure 3 : Évolution des prélèvements en pourcentage au cours de la
saison 2014-2015
À la fin du mois de novembre près de la moitié du tableau de chasse est réalisé.
Les espèces gibierS
Les tableaux de chasse les plus importants sont réalisés en
zone forestière comme la figure 4 l’indique.
Le cerf élaphe
(Cervus elaplus)
96
97
Figure 4 : Répartition des prélèvements de sanglier pour 2014-2015
L’agrainage de dissuasion
Pour prévenir les dégâts de sangliers sur les cultures agricoles et notamment sur les semis de maïs, l’agrainage de
dissuasion est soumis à un contrat annuel. Ce contrat est
passé entre la Fédération, l’association de chasse, et l’agriculteur concerné. Il précise les conditions d’agrainage (date
du début et fin d’agrainage, le nombre de coulées, de kilomètres couverts et de kilos utilisés). La figure 5 présente
l’importance de l’agrainage de dissuasion depuis 5 saisons.
Cet agrainage se pratique sur l’ensemble du département
avec deux zones principales, le Médoc et le Sud-Gironde,
où les cultures de maïs sont très présentes.
Figure 5 : Tonnage de maïs distribué pour la dissuasion
Sur les secteurs sensibles (présence de dégâts de
sangliers), des analyses plus fines sont faites sur le
nombre de battues organisées, sur les périodes de
chasse et les prélèvements par détenteur de droit de
chasse pour la saison en cours. Ce travail d’analyse
pour chaque territoire est présenté sous forme de
fiches synthétiques aux responsables en fin d’année.
Il leur est demandé le nombre de sangliers prélevés
fin novembre. En effet, on sait que vers la fin de ce
mois la part du tableau de chasse sanglier est en principe identique d’une saison à l’autre. Cette information permet de déduire le résultat prévisionnel final
de la saison.
Les espèces gibierS
Dans le cadre du plan de chasse, les attributions de cerfs sur le département de la Gironde n’ont cessé
d’augmenter depuis les années 90 pour atteindre au cours de la saison 2013-2014 un chiffre record de
1 600. Pour la saison 2014-2015, ce nombre a diminué avec 1 450 animaux et un pourcentage de réalisation
approchant les 90%. Le massif du Médoc représente 78% du plan de chasse girondin à lui tout seul.
Figure 1 :
Historique des attributions
de cerfs en Gironde
98
99
Les massifs de gestion ont été déterminés en tenant compte
des infrastructures humaines de transport avec notamment pour le Sud-Gironde les autoroutes A63 et A65.
Cinq entités géographiques ont ainsi pu être
individualisées :
• Un massif Médocain Gironde : n°1
• Un massif Gironde Landes à l’Ouest de l’A63 : N°2
• Un massif Gironde Landes à l’Est A63 et Ouest A65 : N°3
• Un massif Gironde Landes et Lot-et-Garonne Est A65 : N°4
• Un massif Gironde Dordogne : N°5
Les indices de suivi des
populations
Sur chaque massif sont mises en place des méthodes indiciaires de suivi des populations :
1-L’Indice d’Abondance Nocturne (IAN)
2-L’Indice “Brame” (CTGREF, 1976) (I.B)
3-L’Avis des Responsables des territoires de chasse (A.R)
4-La Vitesse de Réalisation du plan de chasse (V.R)
5-Le Taux de Réalisation du plan de chasse (T.R)
janvier et février). On calcule ensuite un nombre moyen
de cerfs vus aux 10 kilomètres, avec un écart type. On
obtient ainsi, par unité de gestion, des tendances d’évolution au cours du temps.
2-L’Indice de suivi au Brame (I.B)
La détermination de l’emplacement des lieux de brame
et du nombre de males participants donne une indication sur la répartition des animaux durant le rut.
La méthode est simple, le comptage dure une heure
de 22h à 23h et il est réalisé deux fois par saison (fin
septembre et début octobre). La meilleure sortie est
retenue. Les résultats renseignent sur l’évolution de la
répartition spatiale de la population, mais en aucun cas
cette méthode ne peut être considérée comme un indice
d’abondance. La figure 3 présente les résultats pour
chaque année par massif.
Médoc
Figure 2 : les différents massifs
Sud-gironde
(secteur Belin-Beliet, Lugos, Salles…)
Figure 4 : Nombre de cerf recensé lors du brame sur le secteur
Sud-Gironde
Les opérations de recensement du brame ont repris sur
ce massif en 2011 sur 57 points d’écoute. La tendance
du nombre de cerfs recensés est à la baisse avec 21 individus pour 2014.
3-L’Avis des Responsables des
territoires de chasse (A.R) :
Chaque année les responsables des territoires de chasse
(présidents d’ACCA ou de Société de chasse) donnent
leur avis sur l’évolution du niveau de la population selon
trois critères : diminution, stabilité, augmentation.
Pour chaque massif, une synthèse des avis est effectuée
pour étudier l’évolution annuelle. Pour avoir une image
plus fidèle, cet avis a été demandé également depuis la
saison dernière aux détenteurs de territoires privés.
1-L’Indice d’Abondance Nocturne (IAN)
L’Indice d’Abondance Nocturne (IAN) a été mis en place
depuis 2000 sur tous les massifs à cerfs sauf pour le massif
« Dordogne ». Il permet de relever le nombre de cerfs observés la nuit sur les circuits prédéfinis d’une longueur de
25 à 30 kilomètres environ, parcourus trois fois en voiture.
Ces circuits sont réalisés en période hivernale (mois de
Le nombre de cerfs entendus lors du brame en octobre
2014 est de 173.
Figure 3 : Nombre de cerfs entendus lors des comptages du brame
sur le secteur Médoc
Les espèces gibierS
4-La Vitesse de Réalisation (V.R)
Les bénéficiaires d’un plan de chasse cerf tiennent à jour un carnet de prélèvement. Ils notent scrupuleusement, les
heures de chasse consacrées à la chasse du cerf. Il est ainsi possible de calculer un indice annuel donnant le nombre de
cerfs prélevé pour une heure de chasse.
5-Le Taux de Réalisation du plan de chasse (T.R)
C’est le nombre d’animaux prélevés par rapport au maximum de l’attribution. Depuis 3 saisons le taux de réalisation
est en baisse mais se stabilise autour de 80%, il est de 83% pour la saison 2014/2015 (le taux national est de 72 %).
Tableau I : résultat des différents indices par massif
Le brame
La méthode est simple, le comptage dure une heure de 22h à 23h et il est réalisé deux fois par saison
(fin septembre et début octobre).La meilleure sortie est retenue. Les résultats nous renseignent sur
l’évolution de la répartition spatiale de la population, mais en aucun cas cette méthode ne peut être
considérée comme un indice d’abondance.
100
Depuis 2012-2013, la Fédération travaille sur de nouveaux indices appelés Indices de Changement Écologique
(I.C.E). Un I.C.E est un paramètre mesuré sur l’animal
et dont l’évolution est dépendante de celle du système
population-environnement. Le nouvel indice sur lequel
travaille la Fédération concerne la performance (Indice de
performance écologique). Le principe consiste à peser les
faons prélevés à la chasse à 500g près. Pour chaque massif,
la taille de l’échantillon doit être au minimum de 30 par
an. Deux massifs permettent d’atteindre cet objectif, le
Médoc et le Sud-Gironde, même si pour ce dernier cela
reste très compliqué en liaison de la faible proportion de
faons attribués. Le tableau II présente les résultats par saison sur le secteur du Médoc.
Tableau II : Résultats des échantillons pour le secteur du Médoc
La figure 5 présente le poids moyen des faons en différentiant les sexes sur le secteur du médoc.
Les graphiques ci-dessous vous présentent les résultats pour chaque année par massif.
Médoc
Figure 5 : Evolution du poids des faons de cerfs du Médoc
Pour le moment, on ne distingue pas de variabilité.
Une estimation de la tendance de l’indice se fera après
plusieurs années, la richesse du milieu et la densité des
populations jouant un rôle important sur la corpulence des animaux et pouvant varier suivant les saisons.
Le nombre de cerfs recensé pour l’année 2014 est de 173.
Sud gironde
(secteur Belin-Beliet,
Lugos, Salles…) :
Les opérations de recensement au brame ont repris sur ce massif en 2011
sur 57 points d’écoute.
La tendance du nombre
de cerfs recensés est à la
baisse avec 21 individus
pour 2014.
101
Les espèces gibierS
Répartition des dégâts
par culture
Figure 3 : Montant des dégâts céréalisers par rapport à la surface
détruite par les sangliers depuis 2007
Dégâts du grand gibier
102
La forte chute du cours des céréales, un printemps favorable au débourrement rapide de la vigne, le
dévouement des chasseurs bénévoles engagés dans les actions préventives, l’action des Lieutenants de
Louveterie dans l’organisation des tirs ciblés sur les chevreuils mangeurs de vigne expliquent le niveau
des dégâts le plus faible jamais atteint en Gironde.
La campagne d’indemnisation 2014-2015 s’est
terminée avec un montant de 129 109 € (figure 1).
110 145 € ont été versés aux exploitants victimes
des dégâts du grand gibier. La facture globale des
dégâts accuse une baisse de 15.72% par rapport à la
précédente campagne qui s’était finalement clôturée
sur un montant de 153 204 €. C’est également la
première fois qu’une baisse du montant des indemnités
se poursuit deux années consécutives et porte le niveau
des dégâts en dessous de la moyenne des 17 dernières
années qui s’élève à 181 698 €.
Figure 1 : Evolution du coût des dégâts depuis 1999
La baisse sensible du cours des céréales (figure 2), qui
accuse une perte de 5,10 € au quintal par rapport à
la campagne 2013, la chute de 17% des surfaces de
céréales détruites, qui passe de 89 à 73 hectares, ainsi
que la diminution du nombre des bourgeons mangés
par les chevreuils sont les trois facteurs qui expliquent
ce bon résultat.
En ce qui concerne le chevreuil, la courbe du nombre
de bourgeons détruits suit la tendance inverse de celle
de la température moyenne relevée au mois d’avril sur
la station météo France de Bordeaux (Info libre d’accès
météo-France de 2007 à 2014) (figure 4). En effet, plus
il fait froid, plus le débourrement est irrégulier et s’étale
dans le temps. Plus longtemps le vignoble reste sensible
à la dent du chevreuil.
Avec 52 495 €, 25 dossiers concernant les denrées à haute
valeur ajouté (Maïs semence, Maïs doux, Maïs Waxy,
Carottes) représentent 48% de la facture départementale
des dégâts. En 2014, ce taux n’atteignait pas les 30%. La
part financière des denrées à haute valeur ajoutée est passée en tête des dépenses d’indemnisation (figures 5 et 6).
29 dossiers consacrés à la production viticole atteignent
11 689 €. Ils représentent 11% des dégâts. On distingue deux types de dégâts sur le vignoble. Ceux des
chevreuils sur la récolte elle-même pour un montant de
7 724 € et ceux des sangliers et chevreuils sur les plants
de vigne pour un montant de 4 298 €. On remarque
une recrudescence des attaques sur les plants par les
sangliers.
Les dégâts sur prairies (428 €) paraissent insignifiants et
ne représentent que 0.79% des atteintes des sangliers et
cela sur deux exploitations seulement.
Pour le reste du montant des dégâts, 64 dossiers se partagent entre les cultures céréalières et oléagineuses classiques pour un montant de 43 265 € soit 39% de la
facture.
Figure 4 : Nombre de bourgeons détruits et température moyenne au
mois d'avril à Bordeaux depuis 2007
Figure 2 : Evolution du prix du maïs conso depuis 2000
S’il existe bien un niveau de base des dégâts lié à
l’évolution démographique des grands gibiers il faut
reconnaitre que le cours des céréales, les conditions
climatiques ainsi que les orientations techniques de
la production agricole participent grandement aux
écarts financiers constatés autour de ce niveau. Sur ce
principe et pour tenter d’évaluer la part réelle du grand
gibier dans les écarts annuels de la facture, il a été
retenu des indices de suivi résultant de l’expertise de
terrain et qui sont essentiellement la surface céréalière
détruite par les sangliers et le nombre de bourgeons de
vigne abroutis par les chevreuils.
Ainsi, alors que la courbe des impacts sur les surfaces
céréalières détruites par le sanglier diminue, la courbe
des dégâts reflète les caprices des marchés (figure 3).
Figure 5 : Répartitions des dégâts par famille de culture en 2014
Figure 6 : Evolution de la part des dégâts sur denrées à haute valeur
ajoutée depuis 2011
103
Les espèces gibierS
Répartition des dégâts
par espèce (Figure 7).
Le sanglier, responsable de 73% des dégâts demeure
en tête des attaques sur le domaine céréalier. Sur le
même domaine, le cerf n’est à l’origine que de 18%
de ces derniers. Quant au chevreuil, intimement lié
au vignoble, il y cause 9% des dégâts du département.
Figure 9 : Evolution du nombre de bourgeons détruits et montants
des indemnisations des dégâts
Le cerf
104
Figure 7 : Répartition par espèce
Le sanglier
Avec 73% des dégâts qui lui sont attribués
(80 470 €), Il conserve sa place de leader en matière de
volume et de variétés de cultures détruites. Céréales,
oléagineux, vignes, prairies ; tout lui fait ventre. Aussi,
il ne distingue pas les maïs de consommation de ceux
plus onéreux destinés à la production de semences,
maïs doux de conserve et autre waxy (figure 8). Pour
être objective et comparable, l’analyse de l’impact du
sanglier devra désormais prendre en compte la valeur
des denrées détruites par variété.
Figure 8 : Répartition de l'impact financier du sanglier par
variété céréalière (%)
Aussi, et plutôt que le volume des denrées, valeur
utilisée jusqu’à présent pour évaluer l’impact réel
du sanglier, on retiendra l’évaluation des surfaces
détruites.
La méthode permettra de supprimer les paramètres
variables spécifiques de rendement et de plus-value.
Ainsi, on observe une tendance à la baisse des
superficies en céréales détruites par le sanglier depuis
2007 ; résultante probable d’une pression de chasse
soutenue et des efforts de prévention. Peut-être
aussi, est-elle due à l’évolution démographique des
populations des sangliers plus difficile à apprécier.
Le chevreuil
Un impact deux fois moins important au
débourrement de la vigne avec 172 932 bourgeons
détruits au lieu des 366 094 en 2013, une facture
de 11 554 € trois fois moins importante, consécutive
aux dépassements des quotas de production qui
exonèrent la Fédération du paiement des dossiers
des exploitations concernées ; confirment l’aspect
aléatoire de l’évolution des dégâts. Alors que les
prélèvements du chevreuil demeurent stabilisés à
un haut niveau, le montant des dégâts qui lui sont
imputables sur le vignoble accuse une baisse sensible
(figure 9). Toujours est-il que les tirs de printemps
ciblés sur les chevreuils mangeur de vigne, concourent
sensiblement à la prévention des dégâts. Un plan de
gestion cynégétique du chevreuil adapté au vignoble
doit être envisagé.
Concerné par la même problématique que celle du
sanglier au niveau des attaques sur les cultures à haute
valeur ajoutée, l’évolution des dégâts du cerf demeure
imprévisible. Outre les cultures de maïs spéciaux, les
cerfs s’attaquent plus volontiers aux cultures légumières
particulièrement onéreuses. Un seul dossier concernant
une culture de carottes représente la moitié du montant
des dégâts qu’ils ont commis et qui s’élèvent à près de
20 000 €.
Répartition géographique
des degâts
Les dossiers des dégâts se répartissent sur tout le
département de la Gironde comme indiqué sur
la figure 10. La répartition a été faite suivant le
montant des dégâts.
Il existe encore quelques dossiers en cours
de traitement susceptibles de modifier très
légèrement les résultats.
Cependant l’analyse met en évidence la nouvelle
problématique résultant de l’introduction
des cultures à haute valeur ajoutée dans les
itinéraires agronomiques. Ces cultures ont
fini par devenir la part la plus lourde dans
la facture des dégâts du département. Les
mesures classiques de prévention ne seront
peut-être pas toujours suffisantes pour juguler
le phénomène. La problématique est de taille,
sa résolution dépendra de la capacité des
acteurs cynégétiques à développer de nouveaux
itinéraires de prévention.
Figure 10 : Répartition géographique des dégâts
par commune pour 2014-2015
105
Les espèces gibierS
Les prélèvements
de gibier d’eau
Le gibier migrateur
pour la saison 2014-2015
La saison de chasse 2014-2015 a connu un automne
chaud et un hiver doux. De ce fait la migration a été
particulière. 1 704 carnets ont été renvoyés à la Fédération. 701 installations de chasse n’ont pas été utilisées
et 12 ont été chassées mais n’ont pas effectué de prélèvements. Au total, 991 carnets ont été analysés.
106
Le temps passé à la chasse
Le gibier d’eau
•
•
•
•
•
•
•
Les prélèvements de gibier d'eau
pour la saison 2014-2015
L’oie cendrée
L’hivernage des limicoles
L’hivernage des anatidés et rallidés
La fréquentation des mares de
chasse
Le vanneau huppé, le courlis
cendré et le pluvier doré
Les bécassines
Cette nouvelle saison a débuté pour la majorité des tonnayres le 1er samedi d’août 2014 et elle s’est terminée le
31 janvier 2015. Pour les 991 carnets analysés, 43 528
nuits ont été chassées avec 18 653 nuits positives (au
moins un prélèvement). Les résultats sont pré¬sentés
comme la saison précédente suivant les dates d’ouverture. La figure 1 rappelle les sites concernés par cette
ouverture anticipée. Pour le premier secteur (en bleu),
763 tonnes ont été chassées avec 14 799 nuits positives
et pour le second secteur (en orange), 236 installations
qui ont été chas-sées avec 3 854 nuits positives. Cela
présente 19 nuits positives en moyenne par installation
pour le département. La saison précédente la moyenne
était de 21.
Figure 1 : Carte représentant les
secteurs suivant les dates d'ouverture
pour la saison 2014-2015
107
Les espèces gibierS
Tableaux de chasse
anatidés et rallidés
18 espèces d’anatidés et de rallidés ont été prélevées pour
la saison 2014-2015.
Tableau 1 : Prélèvements du gibier d'eau pour 2014-2015
108
Espèce
Sarcelle d’hiver
Canard colvert
Canard souchet
Canard pilet
Canard siffleur
Canard chipeau
Oie cendrée
Sarcelle d’été
Foulque macroule
Fuligule milouin
Fuligule morillon
Poule d’eau
Oie rieuse
Râle d’eau
Oie des moissons
Bernache du Canada
Fuligule milouinan
Nette rousse
Nombre prélevé
18 241
6 717
5 113
2 348
2 176
1 540
692
530
452
299
97
62
18
11
6
3
2
1
La sarcelle d’hiver arrive toujours en tête du classement
avec 48%. Les trois premières places du tableau de
chasse sont identiques par rapport à la saison précédente
(sarcelle d’hiver, canard colvert et canard souchet). Pour
2014-2015, le canard pilet reprend la 4ème place devant
le canard siffleur par rapport à 2013-2014 et le canard
chipeau lui se maintient à la 6ème place.
Tableaux de chasse des limicoles
Les limicoles sont essentiellement chassés à la passée du
matin ou du soir à proximité des tonnes. Pour cette saison, 13 espèces ont été prélevées avec un total de 1 449
individus. La figure 3 présente la part de chaque espèce
dans le tableau de chasse général. La bécassine arrive en
tête du classement avec 640 individus prélevés soit 44%
du tableau de chasse. Elle est suivie par le chevalier gambette et le vanneau huppé avec 14% chacun.
Prélèvements par commune
pour les anatidés et les
rallidés
109
Figure 5 : Répartition des prélèvements des anatidés et des rallidés
par installation et par commune
Prélèvements par
installation pour les
anatidés et les rallidés
Les 991 installations ont donc prélevé 38 308 anatidés et
rallidés. La figure 6 représente le nombre d’installations
classées suivant le nombre de pièces prélevées pendant la
saison et les prélèvements cumulés. Plus de la moitié des
installations (n= 564) prélève de 1 à 30 pièces au cours
de la saison. La moitié des prélèvements est atteinte avec
824 installations de chasse soit 83 % des carnets analysés. Les 17% restant prélèvent plus de 71 pièces et
réalisent l’autre moitié du tableau de chasse du département.
Le prélèvement total s’élève à 38 038 individus contre
47 180 la saison précédente soit 20% de diminution.
La figure 2 représente la part de chaque espèce dans le
tableau de chasse pour toutes les installations.
Figure 3 : Tableau de chasse général des limicoles pour 2014-2015
Figure 4 : Répartition des prélèvements des anatidés et des rallidés
par commune
Figure 2 : Tableau de chasse des anatidés et rallidés pour 2014-2015
La figure 4 représente le nombre d’anatidés et de rallidés
prélevés par commune et la figure 5 celui des anatidés et
rallidés prélevés par installation et par commune pour
la saison 2014-2015. Les plus forts prélèvements sont
réalisés sur les communes littorales et celles qui bor-dent
l’estuaire de la Gironde.
Figure 6 : Classement des tonnes par rapport à leurs prélèvements
totaux et prélèvements cumulés
Les espèces gibierS
110
La figure 11 présente l’évolution des prélèvements
du canard pilet pour 2014-2015. Il prend la 4ème
place devant le canard siffleur. 2 348 canards pilet
ont été prélevés contre 2 916 la saison précédente.
Évolution des prélèvements Évolution des prélèvements
suivant les secteurs
pour les six premières espèces
La figure 7 présente les prélèvements totaux par décade
du tableau de chasse
et par secteur. Cette représentation reflète les conditions
météorologiques particulières que le département a subi
lors de cette saison de chasse. Pour le secteur intérieur
(en orange), les prélèvements les plus importants ont eu
lieu fin novembre-début décembre puis fin décembre
contrairement à la saison passée au cours de laquelle
le pic de prélèvements avait eu lieu les deux dernières
décades de novembre.
Pour le secteur côtier (en bleu), plusieurs pics de prélèvements sont à noter : début septembre, début novembre à
début décembre puis fin décembre et, avec un léger pic,
fin janvier. La saison passée les pics se situaient fin septembre et lors des deux dernières décades de novembre.
Le pic de novembre peut s’expliquer par la chute des
températures dans le nord de l’Europe qui a ainsi poussé
les anatidés vers le sud. Les pics de début et fin décembre
s’expliquent par une chute des températures mais cette
fois-ci en France. Cependant, ces dernières sont restées
douces sur l’ensemble de la saison et les effectifs prélevés
sont moins importants que la saison précédente.
La figure 8 représente l’évolution des prélèvements de la
sarcelle d’hiver par installation et par décade pour la saison 2014-2015. Les prélèvements atteignent les 2 individus par installations pour chaque secteur contrairement
à la saison précédente où les prélèvements dépassaient les
2,5 individus. Les pics de prélèvement ont eu lieu pour
les deux secteurs début septembre, fin novembre-début
décembre et fin décembre.
Au total, 18 241 sarcelles d’hiver ont été prélevées (secteur 1 : 14 913 et secteur 2 : 3 328).
Les prélèvements sont là aussi irréguliers. Pour le
secteur 1, les pics de prélèvement importants ont
eu lieu début octobre et début novembre. Pour
le secteur 2, les prélèvements maxima ont eu lieu
début novembre et fin janvier.
Figure 9 : Prélèvements du canard colvert par installation et
par décade pour les deux secteurs
La figure 10 représente l’évolution des prélèvements du canard souchet, toujours à la 3ème place
du tableau de chasse. Contrairement aux prélèvements du canard colvert, ceux du canard souchet
sont irréguliers. Le secteur 1 connaît des pics de
prélèvement par installation début septembre,
début novembre et fin décembre sur le coup de
froid que le territoire national a connu. Pour le
secteur 2, le pic de prélèvement a eu lieu à la miseptembre, début novembre et fin décembre.
5 113 canards souchet ont été prélevés au cours de
la saison 2014-2015 contre 6 855 en 2013-2014.
Figure 8 : Prélèvements de la sarcelle d'hiver par installation et par
décade suivant les deux secteurs
Figure 7 : Prélèvements globaux des anatidés et rallidés pour la
saison 2014-2015 par décade pour les deux secteurs
La figure 9 représente l’évolution des prélèvements du
canard colvert qui occupe toujours la seconde place du
tableau de chasse. Les prélèvements suivent le même
schéma que les saisons précédentes : pour les deux secteurs, les pics de prélèvement ont eu lieu à l’ouverture
mais n’ont pas atteint les 2 canards par installation et par
décade. 6 717 canards colvert ont été prélevés avec 4 962
individus pour le secteur 1 et 1 755 pour le secteur 2.
Figure 10 : Prélèvements du canard souchet par installation et
par décade pour les deux secteurs
Figure 11 : Prélèvements du canard pilet par installation et
par décade pour les deux secteurs
111
Les espèces gibierS
Évolution des prélèvements cumulés
112
La figure 12 représente l’évolution des prélèvements par installation du canard siffleur qui passe
en 5ème position dans le tableau de chasse. Seulement 2 176 individus ont été prélevés cette saison
contre 4 043 la saison précédente. Les prélèvements ont été réguliers mais n’ont pas dépassé 1
individu en moyenne par installation. Le pic de
prélèvement a eu lieu principalement fin décembre
pour les deux secteurs.
La saison de chasse 2014-2015 a été particulière. Les prélèvements sont moindres par rapport aux saisons précédentes. L’automne a été
très doux et l’hiver beaucoup moins rude qu’à
l’accoutumée. Les températures clémentes de
l’automne et du début de l’hier ont incité
les oiseaux à rester plus au nord du territoire
national. Ils ont bougé seulement lors de l’épisode de froid un peu plus vif qui a eu lieu vers
la Noël.
113
Figure 14 : Évolution des prélèvements cumulés
Figure 12 : Prélèvements du canard siffleur par installation et
par décade pour les deux secteurs
La figure 14 représente à partir de quelle époque la moitié du tableau de chasse est réalisé pour les six premières espèces du tableau général de prélèvement. Les données vont de 2001 à 2004 puis de 2006 à 2015.
Pour la dernière saison de chasse la date médiane de prélèvement du canard colvert se situe toujours lors de
la première décade de septembre. Pour le canard souchet, cette médiane se situe lors de la deuxième décade
d’octobre. Enfin pour le canard pilet, le canard chipeau et la sarcelle d’hiver, elle se situe au cours du mois
de novembre.
La figure 13 représente l’évolution des prélèvements du canard chipeaux. Pour les deux secteurs
les prélèvements ont été réguliers pour atteindre
leur maximum début novembre puis début décembre. 1 540 canards chipeau ont été prélevés
cette saison contre 1 954 individus en 2013-2014.
Figure 15 : Moyenne des prélèvements à 50% par espèce de 2006 à 2015.
Figure 13 : Prélèvements du canard chipeau par installation et
par décade pour les deux secteurs
La figure 15 représente la date médiane des prélèvements par espèce pour les 9 dernières saisons de chasse.
Le canard colvert est toujours l’espèce que les chasseurs prélèvent en premier et les 50% de prélèvements sont
atteints lors de la deuxième décade de septembre. Les 50% de prélèvements du canard souchet sont atteints
lors de la dernière décade d’octobre. La moi-tié des prélèvements du canard pilet et de la sarcelle d’hiver
sont atteints lors de la deuxième décade de novembre. Enfin, les 50% du tableau de chasse pour les canards
chipeau et siffleur sont atteints lors de la dernière décade de novembre.
Les espèces gibierS
Relation
hivernage-prélèvements
Comme les deux saisons précédentes, la relation entre
l’hivernage et les prélèvements sur le département de la
Gironde a été analysée. Elle permet de juger la capacité
d’accueil en hiver-nage d’un territoire donnée vis-à-vis des
espèces chassables. Le tableau II représente le ratio déterminé en nombre d’oiseaux prélevés pour un oiseau hivernant.
Tableau II : Ratio du nombre d'oiseaux prélevés pour un oiseau hivernant
114
1999
2000
2012
2013
2013
2014
2014
2015
Canard colvert
14
4,6
3,3
2,9
Sarcelle d’hiver
5,3
6,4
6,1
8,6
Autres canards de surface
4,3
9,7
10,2
7,4
Canards plongeurs
6,2
3,6
4,3
5
Foulque macroule
0,4
0,2
0,2
0,2
La foulque macroule est la seule espèce hivernant en plus
grand nombre qu’elle n’est prélevée à la chasse. Le ratio du
canard colvert est une nouvelle fois en diminution attestant
du meilleur statut de l’espèce dans le département.
L'oie cendrée (Anser anser)
L’ONCFS a rendu son rapport sur « l’amélioration des connaissances sur l’Oie cendrée en France », étude
lancée en 2011. Le programme avait une durée de 3 ans et il se composait de 6 volets :
Volet 1 : Analyse historique et actuelle de la base de données baguage-marquage des oies de Wetlands International
et celle du CRBPO
Volet 2 : Suivi de l’hivernage et de la chronologie de la migration des oies cendrées en France
Volet 3 : Suivi de la migration et modalités d’hivernage de la population espagnole
Volet 4 : Origine et déplacements migratoires des oies cendrées hivernant en Camargue
Volet 5 : Suivi satellitaire d’individus norvégiens et suivi du succès de la reproduction
Volet 6 : Analyse des prélèvements le long du flyway atlantique.
Conclusion extraite du rapport final (source ONCFS,
Direction des Études et de la Recherche CNERA
Avifaune Migratrice, Novembre 2014) :
Figure 16 : Ratio nombre d'oiseaux prélevés pour un oiseau hivernant
« Le programme d’étude sur l’oie cendrée réalisé de 2011
à 2014 à la demande du ministère de l’Environnement,
du Développement durable et de l’Énergie (MEDDE) a
permis d’approfondir les connaissances sur la population
nord-ouest européenne de l’oie cendrée, espèce au statut de
conservation très favorable en Europe.
Grâce aux dénombrements réalisés sous l’égide de Wetlands
International nous constatons que la population nordouest européenne d’oie cendrée continue à augmenter au
regard des effectifs comptés à la mi-janvier. L’estimation la
plus récente date de 2012 et donne un effectif minimum
de 700 000 individus, dont près de 60 % stationnent
aux Pays-Bas. Cet accroissement est constaté dans tous
les pays de l’aire de répartition de cette population (plus
récemment en Suède) avec toutefois une diminution
sensible, mais peut-être conjoncturelle, en Espagne depuis
3 ans. L’analyse des données de baguage-marquage (collier
au cou) et des reprises de bagues issues des bases de données
de Wetlands International et du CRBPO confirme
l’origine principalement nordique des individus observés
et/ou prélevés en France : la majorité des oiseaux provient
de Norvège, Suède et Danemark. Très peu d’individus
contrôlés sont issus des Pays-Bas. Par ailleurs, les contrôles
d’individus marqués et observés en Camargue indiquent
que ces oiseaux sont majoritairement issus de la population
d’Europe centrale, et en particulier de République tchèque.
115
Les espèces gibierS
Malgré la disparité et la faiblesse des données récoltées pour
le suivi de la migration postnuptiale, on peut retenir que
les premiers vols sont observés chaque année dans la 3ème
décade de septembre. Cette migration est surtout visible
de la mi-octobre à fin novembre avec des pics variables
selon les années. Ces pics peuvent fluctuer d’une année à
l’autre (plus ou moins d’une décade), probablement en
raison des conditions météorologiques à court terme.
Ces résultats ont également mis en évidence des échanges
d’individus entre les populations Nord-ouest européenne
et d’Europe centrale. Les contrôles visuels d’oiseaux
marqués à l’étranger et observés en France dans le cadre
de ce programme confirment ces résultats.
116
En France, l’effectif hivernant d’oie cendrée a suivi
l’évolution numérique de la population Nord-Ouest
Européenne avec un accroissement significatif du nombre
d’individus jusqu’en 2009. Depuis cette date, les effectifs
d’oie cendrée hivernant en France sont stabilisés à 20 000
oiseaux en janvier. Trois sites principaux accueillent chaque
année la moitié de la population : la Baie de l’AiguillonPointe d’Arçay, le Lac du Der-Chantecoq et la Camargue.
Le nombre d’oies cendrées hivernant en France reste faible
comparé aux effectifs des autres pays de la même voie de
migration. La part française de la population totale en
hivernage évolue peu depuis plusieurs années (2,9 % en
moyenne depuis1997), en cohérence avec le glissement
vers le nord du centre de gravité de l’aire d’hivernage.
Les résultats des 3 années de suivi en France montrent
un début des trajets de retour dans la 3ème décade de
janvier et un pic de migration dans la 2ème décade de
février pour l’axe migratoire Est-Atlantique, comme cela
a déjà été observé avec des travaux antérieurs impliquant
une période d’étude beaucoup plus longue. Les 15 oies
équipées de balises GPS/GSM en hivernage en Espagne
ont amorcé leur trajet de retour à partir de la mi-février,
ce qui est cohérent avec le pic de migration observé
en France. Ces individus apparaissent donc comme
représentatifs du comportement migratoire de la plupart
des oies cendrées hivernant en Espagne.
En Espagne, les dénombrements révèlent un possible
déclin de la population hivernante depuis 2010. La
chute des effectifs est plus particulièrement prononcée
au Parc national de Doñana, principal site espagnol
pour l’hivernage des oies cendrées, et à Villafafila, en
raison des conditions climatiques, des niveaux variables
d’inondation et de la modification des habitats.
L’ensemble des résultats traduisent un déplacement du
centre de gravité de l’aire d’hivernage vers le nord.
Les suivis des oies capturées en hiver au Parc national de
Doñana et en Extremadura, et équipées d’émetteurs GPS/
GSM, ont révélé des trajets migratoires différents aussi
bien dans le temps que dans l’espace, avec notamment
un passage au-dessus du Golfe de Gascogne lors de la
migration prénuptiale, phénomène inconnu jusqu’à
maintenant. Plusieurs haltes migratoires comprises
entre 2-3 jours et 1 mois sont observées en Espagne, en
France, aux Pays-Bas. L’utilisation privilégiée de l’axe
migratoire Est-Atlantique entre l’Espagne et les Pays-Bas
est confirmé. Au final, le trajet de retour des oiseaux entre
les sites d’hivernage en Espagne et les sites de nidification
s’étale sur une durée d’environ 2 mois.
Les informations obtenues à partir d’individus équipés
en République tchèque à la fin du printemps ont montré
des trajectoires propres à chaque oiseau et des mouvements
intermédiaires multidirectionnels en période d’hivernage.
Résultats sur la migration des oies
cendrées en Gironde
Observations 2015 (erratisme hivernal et/ou
migration postnuptiale)
La Fédération a sollicité une nouvelle fois les chasseurs
et les associations de gibier d’eau afin qu’ils notent les
observations des vols d’oie cendrée lors des migrations
post et prénuptiales. Pour la saison 2014-2015, les
premiers vols ont été observés lors de la première
décade d’octobre exactement comme les deux saisons
précédentes.
Au total, 5 356 oiseaux ont été observés au cours de la
migration prénuptiale. Les premiers vols vers le nord
ont été recensés lors de la première décade de janvier
(figure 3).
Le plus gros passage de migration a eu lieu la dernière
décade de janvier. Contrairement à la saison précédente,
les observations de vols d’oies ont été régulières tout au
long du mois de février.
Migration postnuptiale 2014
La figure 1 représente les effectifs des oies cendrées et les
effectifs cumulés d’octobre 2014 à fin novembre 2014.
Figure 3 : Observations des vols d'oies cendrées entre janvier et mars
2015
Figure 1 : Effectifs journaliers et effectifs cumulés des vols d’oies
cendrées observés en Gironde
Au total, 3 796 oies cendrées en 94 vols, répartis sur 15
communes ont été observées. Le pic de migration a eu
lieu lors de la deuxième décade de novembre comme la
saison passée.
La figure 4 représente les communes où les observateurs
ont recensé des vols d’oies cendrées entre janvier et
mars 2015. Un net couloir migratoire le long du littoral
apparait avec toutefois des observations dans le milieu
et l’est du département.
En outre, les oies équipées en Norvège après la reproduction
se sont déplacées vers le sud à partir d’août et la moitié
d’entre elles ont hiverné aux Pays-Bas et dans le nord de
l’Allemagne.
La connaissance des prélèvements par la chasse et de tout
autre moyen de destruction se révèle très fragmentaire à
l’échelle de la population nord-ouest européenne. Des
lacunes subsistent notamment en France, en Espagne
et au Portugal. De ce fait, il apparaît difficile en l’état
actuel des connaissances d’estimer précisément l’impact de
la chasse sur cette population d’oie cendrée. »
Figure 2 : Communes où les vols d'oies cendrées ont été recensés
La figure 2 indique les communes où ces vols ont été
recensés entre début octobre et fin novembre 2014.
Les observations ont eu lieu essentiellement sur les
communes du littoral cependant, on peut noter que les
oies sont également passées à l’est du département.
Figure 4 : Communes où les vols d'oies cendrées ont été observés de
janvier à mars 2015
117
Les espèces gibierS
L'hivernage des limicoles
Les comptages à la mi-janvier sur les deux complexes humides du département fréquentés par les limicoles
se poursuivent. Le Bassin d’Arcachon est recensé depuis 21 ans sur 7 reposoirs et l’Estuaire de la Gironde est
suivi depuis 20 ans sur un seul reposoir, l’Anse du Verdon.
118
Tableau 1 : Effectifs recensés à la mi-janvier 2015
Bassin
d’Arcachon
Avocette élégante
243
Barge à queue noire
170
Barge rousse
461
Bécasseau sanderling
116
Bécasseau variable
13 192
Bécassine des marais
1
Chevalier aboyeur
17
Chevalier arlequin
4
Chevalier gambette
132
Chevalier guignette
6
Courlis cendré
2 666
Grand gravelot
290
Huîtrier pie
297
Pluvier argenté
158
Pluvier doré
Estuaire de
la Gironde
12 000
Le courlis cendré est la deuxième espèce la plus emblématique de ce site pour l’hivernage des limicoles. Il est
essentiellement recensé sur l’Ile aux Oiseaux avec 2 666 individus contre
1 190 en janvier 2014. Le grand gravelot arrive en 5ème position alors qu’en janvier 2014, il occupait la 3ème
place. 461 individus de la barge rousse ont été recensés. C’est le premier hiver durant lequel l’effectif de cette
espèce est aussi élevé.
119
Figure 2 : Effectifs des espèces recensées sur le Bassin d'Arcachon à la mi-janvier 2015
L’Anse du Verdon
En janvier 2002, ce site avait connu un important hivernage de bécasseaux variables avec 17 003 individus. Le
pluvier argenté reste toujours la deuxième espèce la plus abondante à fréquenter le site.
Comme chaque hiver la Fédération a effectué les dénombrements en partenariat avec l’ONCFS, l’ACMBA, la
RNN du Banc d’Arguin, la RNN des prés-salés de Lège-Arès, le garde de l’Ile aux Oiseaux et l’ONF.
119
612
418
Tournepierre à collier
9
Vanneau huppé
48
280
17 810
13 429
Total
Le tableau I représente les effectifs recensés à la mi-janvier 2015. La diversité des espèces est plus importante
sur le Bassin d’Arcachon que sur l’Anse du Verdon car
les milieux y sont beaucoup plus diversifiés. Les effectifs
ont été moins importants sur le Bassin qu’en janvier 2014
(N= 23 073 limicoles). Par contre, l’Anse du Verdon a
accueilli plus d’individus (N= 13 429) contre 4 654 en
janvier 2014.
Le bécasseau variable (Calidris alpina) reste l’espèce la plus
abondante en hivernage sur les deux sites.
Le Bassin d’Arcachon
Figure 1 : Évolution des effectifs du bécasseau variable
depuis 1994 sur le Bassin d'Arcachon et l'Anse du Verdon
Figure 3 : Effectifs recensés sur l'Anse du Verdon à la mi-janvier 2015
Les espèces gibierS
L’hivernage
des anatidés et des rallidés
En hivernage, la Fédération avec ses partenaires habituels a suivi 32 sites d’intérêt national et départemental. 29 442 anatidés et rallidés y ont été au maximum dénombrés hors bernaches cravant.
120
La figure 1 représente l’évolution de l’effectif moyen
hivernal (moyenne des effectifs de décembre, janvier et
février) pour tous les sites
suivis pour les anatidés et
les rallidés depuis la création
du réseau. En 1991-1992,
l’effectif moyen augmente
rapidement en raison d’un
nombre de sites dénombrés
plus important qu’en 19901991. L’hivernage moyen est
en diminution depuis 1991Figure 1 : Évolution de l'effectif moyen hivernal sur le département de la Gironde
1992 avec des pics plus importants suivant les épisodes climatiques rigoureux. Le département de la Gironde sert effectivement de zone
refuge en cas de vague de froid importante sur le territoire national ou européen.
Évolution par espèce
Les espèces représentées sur les figures 2 et 3 (canards
colvert et souchet) ont une tendance d’évolution de
leur effectif moyen hivernal en augmentation depuis
1992-1993. Celle-ci a été régulière depuis le début des
années 90 jusqu’en 2007-2008. Depuis cette époque
l’hivernage a tendance à diminuer jusqu’en 2012-2013.
L’effectif moyen hivernal des trois derniers hivers aurait
tendance à augmenter de nouveau pour le canard colvert
(figure 2).
L’évolution de l’effectif moyen hivernal du canard
souchet quoique irrégulière a tendance à augmenter.
Évolution des effectifs hivernants sur les différentes
entités géographiques du département depuis 6 hivers
Tableau I : Effectif hivernal pour 2014-2015 et 2013-2014 et la moyenne de l'effectif
hivernal des 6 derniers hivers
Entités
Bassin
d’Arcachon
La Gironde :
Étangs
fleuve et marais littoraux
Marais de
Bordeaux
Vallée de la
Dordogne
Effectif
hivernal
2014-2015
10 818
9 194
3 092
4 807
1 499
Effectif
hivernal
2013-2014
14 234
11 457
5 593
5 727
1 998
Moyenne
de l’effectif
hivernal pour
les 6 saisons
précédentes
15 858
9 058
6 802
5 297
1 972
Le tableau 1 représente l’effectif hivernal pour 20142015 (en grisé) pour une entité donnée avec la moyenne
de l’effectif hivernal pour les
6 derniers hivers. L’effectif
hivernal de la saison 20142015 est bien inférieur à
celui de la saison 2013-2014.
Si on le compare à celui de
la moyenne des 6 saisons précédentes, seule l’entité de la
Gironde parait connaître une
certaine stabilité. Les autres
entités voient les effectifs
diminuer.
Figure 2 : Évolution de l'effectif moyen hivernal du canard colvert
121
Les espèces représentées sur les figures 4, 5, 6, 7 et 8
voient leurs effectifs moyens hivernaux diminuer. La
douceur de l’hiver 2014-2015 sur le territoire national
a évité aux oiseaux d’effectuer une migration, grande
consommatrice de ressources énergétiques, plus au
sud. Le canard chipeau (figure 4) est un oiseau sensible
aux basses températures. Ses effectifs ont diminué
pratiquement de moitié par rapport à la saison passée.
Malgré une stabilité de la population du canard pilet,
d’après Wetlands International, l’effectif moyen hivernal
a tendance à diminuer en Gironde. La population
hivernante est restée stable entre décembre 2014 et
janvier 2015. Le mois de février a connu une légère
augmentation. Depuis 3 hivers les effectifs sont en baisse.
Figure 3 : Évolution de l'effectif moyen hivernal du canard souchet
Figure 4 : Évolution de l'effectif moyen hivernal du canard chipeau
Les espèces gibierS
Espèces exogènes
122
Figure 5 : Évolution de l'effectif moyen hivernal du canard pilet
Figure 8 : Évolution de l'effectif moyen hivernal de la sarcelle
d'hiver
Le canard siffleur (figure 6) fait partie des espèces dont
la tendance hivernale est à la diminution depuis les
années 90. En 2010-2011, les effectifs ont atteint les
1 000 individus pour les mois de décembre et janvier.
Pour 2014-2015, l’effectif le plus important a été recensé sur le Bassin d’Arcachon (N= 265). La Gironde,
deuxième entité où cette espèce est recensée en plus
grand nombre, a accueilli 38 et 12 individus seulement
pour les mois de décembre et janvier.
L’hivernage de la sarcelle d’hiver est irrégulier et en
légère diminution (figure 8). 7 376 individus ont été
recensés en décembre 2010 à la suite d’un épisode de
froid intense sur le territoire national. Pour la saison
2014-2015, les effectifs atteignent difficilement les
2 400 individus et uniquement au mois de janvier
2015. La douceur hivernale a permis aux oiseaux de
stationner au nord de la région d’Aquitaine.
La figure 7 représente l’évolution de l’effectif moyen hivernal de la foulque macroule. Comme pour le canard
siffleur, la tendance est la baisse avec des effectifs qui
dépassent toutefois les 2 000 individus.
Depuis quelques années, le réseau Oiseaux d’eau
– Zones humides de l’ONCFS/FNC/FDC suit
également les espèces dites exogènes. Le tableau I
regroupe ces espèces observées depuis 1990-1991
sur tous les sites suivis. À noter que la bernache du
Canada est l’espèce la plus abondante sur le département. Les espèces exogènes sont essentiellement
recensées à Bordeaux Lac. Elles ont certainement dû
s’échapper de parcs ou jardins aux alentours.
Tableau I : Effectif des espèces dites exogènes en Gironde
Espèces
Décembre
Janvier
Bernache du Canada
36
17
35
Bernache nonnette
29
15
27
Oie à tête barrée
22
9
22
Tadorne casarca
10
15
14
Oie des neiges
9
Oie de Guinée
2
Ouette d’Égypte
Canard carolin
Figure 6 : Évolution de l'effectif moyen hivernal du canard siffleur
Figure 7 : Évolution de l'effectif moyen hivernal de la foulque macroule
8
2
4
1
Érismature rousse
2
2
Sarcelle du Chili
1
Nette à bec rosé
1
Total
Février
111
1
67
106
123
Les espèces gibierS
La fréquentation
des mares de chasse
124
2014 est la huitième année au cours de laquelle
la Fédération a suivi avec assiduité les mares de
chasse du Médoc et du Blayais. Les observateurs
ont fréquenté ces mares de mars à août tous les 10
jours afin de relever les différentes espèces d’oiseaux
présentes sur ces milieux.
Le printemps 2014 a été chaud et sec contrairement au
printemps 2013 qui a été froid et humide (source :
Bulletin climatique du printemps 2014 par MétéoFrance). Ce suivi permet de mettre en évidence que les
mares de chasse sont utilisées par une avifaune diversifiée
en dehors de la période de chasse surtout si elles sont en
eau. Dès lors que la mare de chasse est en assec, les oiseaux
se reportent vers d’autres sites.
La figure 1 présente l’évolution des effectifs recensés par
décade sur les mares de chasse en 2013 et 2014. Pour
2013, durant la deuxième décade de mars, les mares ont
accueilli plus de 1 000 individus. Cette forte fréquentation
est due à l’observation de 500 barges à queue noire avec
300 individus sur une seule mare de chasse. Pour 2014, la
fréquentation a été régulière et a dépassé les 400 individus
en moyenne de la fin mars à la mi-avril.
40 espèces différentes ont été observées en 2014
pour 4 914 individus. L’échasse blanche a été la plus
observée avec un total de 927 individus. Elle apparait
lors de la deuxième décade de mars et est observée
régulièrement sur les différents sites.
Le chevalier gambette arrive en deuxième position
avec 439 individus recensés. Il est présent à partir
de la deuxième décade de mars comme l’échasse
blanche. Contrairement à cette dernière, nicheuse
sur certaines mares suivies, le chevalier gambette n’est
pas considéré comme nicheur certain. La troisième
espèce qui fréquente le plus régulièrement les mares
de chasse est le canard colvert.
De nouvelles espèces ont été observées comme
le crabier chevelu, l’oie cendrée et l’huîtrier-pie
représentées par un ou deux individus seulement.
Figure 2 : Évolution des effectifs de l'avocette élégante sur le
canton de St-Vivien de 2012 à 2014
Figure 1 : Évolution des effectifs recensés sur les mares de chasse en
2013 et 2014
Depuis le début de ce suivi, une espèce est en phase
de colonisation : l’avocette élégante. En 2008, 14
individus ont été recensés au total. L’espèce est
présente sur trois sites sur le canton de St-Vivien mais
un seul site est référencé comme site de reproduction.
Une seule nichée a été observée en 2014 contre 3 en
2013.
Sur la figure 2, un décalage apparait nettement entre
2013 et 2014. En 2013, les avocettes se sont installées
pour nicher en mai alors qu’en 2014 elles l’ont fait
en avril du fait des conditions climatiques favorables.
125
Les espèces gibierS
Le Le
vanneau
huppé
vanneau huppé
(Vanellus vanellus)
(Vanellus vanellus)
Le Le
pluvier
pluvierdoré
doré
(Pluvialis
(Pluvialisapricaria)
apricaria)
Le courlis cendré
126
(Numenius arquata)
Ces trois espèces chassables (sauf le courlis cendré
qui est chassable uniquement sur le Domaine
Public Maritime) sont suivies à différentes périodes
de leur cycle biologique :
- 3 protocoles pour le suivi de l’hivernage
- 2 protocoles pour le suivi de la reproduction
127
Hivernage
1. Le comptage « flash »
(ONCFS)
Les deux premières espèces font l’objet d’un suivi au
niveau national par l’ONCFS appelé comptage « flash ».
Cette méthode met en évidence la tendance d’évolution
de l’hivernage en France.
La méthodologie s’appuie sur le même réseau de routes et de
points d’écoute que celui défini dans le cadre du programme
« ACT ». Chaque route est parcourue par un observateur
aux alentours de la mi-janvier (entre le 10 et le 21 janvier). Les relevés sont effectués entre 9h et 13h. La durée
des points d’observations est fixée à 5 minutes. Durant ce
laps de temps, tous les oiseaux contactés différents (vus et/ou
entendus) sont notés. L’observateur peut s’aider de jumelles
et prospecter dans toutes les directions, la distance de comptage n’est donc pas limitée.
Cette méthode est réalisée en Gironde par les agents
techniques de l’environnement de l’ONCFS.
La figure 1 présente l’évolution de l’indice d’abondance
du vanneau huppé et du pluvier doré pour le territoire
national en janvier, de 2000 à 2014.
Figure 1 : Évolution de l'indice d'abondance du vanneau huppé
(marron) et du pluvier doré (bleu) à l'échelle nationale en janvier
depuis 2000 (source : Réseau National d’Observation des Oiseaux de
passage de l’ONCFS, 2014).
« Par rapport à janvier 2013, l’indice relatif d’abondance
a fortement baissé en janvier 2014 pour le vanneau huppé.
Même si les conditions anticycloniques de janvier ont sans
doute défavorisé le stationnement hivernal de cette espèce
dans notre pays, les oiseaux restant plus au nord de l’Europe.
La tendance depuis 2000 reste cependant fortement négative (-56%).
L’abondance du pluvier doré est moins à la baisse au cours
de l’hiver 2013-2014 que pour le vanneau huppé. Là
encore les conditions climatiques clémentes de décembre
sont vraisemblablement à l’origine des effectifs observés.
Bien que les variations interannuelles soient plus fortes que
chez le vanneau huppé, la tendance depuis 2000 reste aussi
négative et d’une ampleur comparable à celle du vanneau
huppé (-41.5%) » (source : rapport 2014 du Réseau National
d’Observation des Oiseaux de passage de l’ONCFS).
Les espèces gibierS
2. Le comptage au mois de
janvier (FDC33)
Le pluvier doré
Les effectifs annuels hivernant en Gironde de pluviers
dorés sont modestes et extrêmement variables (figure 4).
Les trois espèces font l’objet d’un suivi au mois de janvier, hors vague de froid, réalisé par les techniciens de la
Fédération. Le département a été découpé en zones de
prospection (figure 2). Dans chaque zone, des circuits
préétablis sont parcourus chaque année depuis 2004 en
voiture, en tentant de couvrir un maximum de surfaces
agricoles propices.
Durant les cinq premières années, les effectifs se situent
entre 10 000 et 18 000 individus puis de 2009 à 2013
entre 4 000 et 11 000 individus. En janvier 2014, une
nouvelle période d’observations de cinq ans a été entamée avec 7 098 oiseaux dénombrés.
128
Figure 2 : Découpage du territoire par zones de prospection avec en
rouge les circuits effectués par les techniciens
Le vanneau huppé
Les prairies, les surfaces toujours en herbe et les champs
labourés sont particulièrement utilisés par le vanneau
huppé. Ainsi, les vallées de la Garonne, de la Dordogne
et les zones humides de l’Estuaire sont les zones les plus
importantes pour l’hivernage.
Rappelons que cette méthode de suivi est un cliché instantané (1 jour de prospection pour toute la durée de
l’hivernage) et n’a que pour seul but de faire ressortir
la tendance d’évolution sur plusieurs années de la fréquentation du département par cette espèce. Les aléas
climatiques (sècheresses, inondations, vagues de froid)
ont une influence très marquée sur les effectifs annuels
et sur la localisation des bandes au moment où s’effectue
le comptage. Il est demandé aux observateurs de noter
la nature du couvert (labours, chaumes, prairies etc.) où
sont localisées les bandes de vanneaux. Il en ressort que
les oiseaux ont un comportement opportuniste et fréquentent tous les types de zones ouvertes disponibles.
En revanche, une constante concernant le statut des sites
régulièrement fréquentés a été identifiée. En effet, le statut en Réserve de Chasse et de Faune Sauvage (RCFS)
(10% de la superficie chassable) de certains territoires permet d’accueillir une part importante de l’hivernage : • 7 098 oiseaux en 2014 dont 2 817 (39,7%) en RCFS
• 6 210 oiseaux en 2015 dont 1 915 (30,8%) en RCFS
Cela fait ressortir l’importance des réserves, y compris
pour le gibier migrateur. Si 10% de la superficie chassable est en RCFS, peu de réserves sont compatibles à
l’accueil de ces espèces. Leur rôle en est d’autant majoré.
Figure 3 : Évolution des effectifs de vanneaux huppés estimés en
janvier (en bleu) et moyenne par période de 5 ans (en rouge) depuis
2004
En cas de période de gel prolongé, il suffit de se concentrer sur ces sites de référence pour observer si l’épisode
climatique a provoqué un accroissement brutal des effectifs et pour détecter d’éventuels signes de détresse physiologique, voire des mortalités.
Figure 4 : Évolution des effectifs estimés en janvier (en bleu) et
moyenne par période de 5 ans (en rouge) de pluviers dorés depuis
2004
À cette variabilité des effectifs annuels vient s’ajouter une
« infidélité » en matière de fréquentation des sites d’une
année sur l’autre, et parfois au cours d’un même hiver.
En janvier 2014, pour toute la phase de prospection, un
seul groupe (300 individus) a été observé sur la propriété
de la Fondation Nationale pour la Protection des Habitats sur la commune de Jau-Dignac-et-Loirac… En janvier 2015, ce site est encore le seul où cette espèce aura
été observée avec 105 individus.
D’autres RCFS distribuées sur les communes de
St Julien-de-Beychevelle et Cussac-Fort-Médoc étaient
régulièrement fréquentées (environ 300 individus/an,
souvent associés à des vanneaux). Les craintes de voir de
nombreuses parcelles de prairies converties en peupleraies avaient été évoquées. Malheureusement, ces opérations se sont bien avérées fatales pour l’hivernage de cette
espèce puisqu’aucun oiseau n’a été observé depuis 2008.
La poursuite de ces opérations indiquera si cette espèce
continuera à hiverner en Gironde de façon opportuniste
… bien sûr si les opportunités subsistent !
Le courlis cendré
Les effectifs du courlis cendré sont faibles et très irréguliers sur les zones que la Fédération suit. Ils ont été le
plus souvent observés aux mêmes lieux que les vanneaux
huppés.
Conclusion sur l’hivernage
Ce qui a été observé en Gironde pour le vanneau
diffère quelque peu de ce qui est constaté au niveau
national. L’hivernage 2014 a été légèrement supérieur à 2013 (600 oiseaux de plus).
En revanche, la tendance observée sur le long terme
rejoint le constat national, à savoir une chute de la
fréquentation de nos territoires :
• De 2004 à 2008 : la moyenne départementale était
de 14 574 vanneaux hivernants
• De 2009 à 2013 : la moyenne est descendue à
6 018 (-58,7%)
• De 2014 à 2015 : la moyenne est remontée à 6 654
vanneaux hivernants (+10,5%)
Concernant ces dernières valeurs, il faudra attendre les
trois prochains hivers pour achever la période de cinq
ans entamée en 2014 pour voir comment se comporte
cette tendance. Les écarts annuels observés au niveau
départemental et national montrent plus la limite des
opérations de suivi, qui restent des méthodes indiciaires, et ne permettent pas d’éliminer les particularités locales. En revanche, sur le moyen et long terme,
les résultats nationaux coïncident malheureusement
avec ce qui s’observe localement c’est-à-dire le déclin
de l’hivernage de cette espèce. L’hivernage du pluvier
doré semble tout aussi « capricieux » tant au niveau
national qu’au niveau départemental. Compte tenu
de la faiblesse des effectifs girondins, influencés de
surcroit par la perte d’un réseau de prairies en RCFS,
il serait bien imprudent de comparer les valeurs
recueillies à cette échelle. Néanmoins, la tendance
reste la même qu’au niveau national.
129
Les espèces gibierS
Reproduction
3. Le programme de suivi mensuel de l’hivernage de la
grue et de l’oie cendrée sur la plaine du jonc (ancien
canton de St Laurent de Médoc) prenant en compte les
limicoles (SIABVELG, FDC33 et le GASSAUGI).
Le département de la Gironde offre des potentialités non
négligeables, anciennes ou plus récentes, pour la reproduction du vanneau huppé. Ce constat a été réalisé à
travers deux programmes de suivi.
Le Syndicat Intercommunal d’Aménagement des Eaux du Bassin Versant des Étangs du Littoral Girondin (SIAEBVELG), la Fédération et le Groupement des Associations des Sauvaginiers de la Gironde collaborent sur un programme
de suivi des oies cendrées pour déterminer la capacité d’accueil de cette espèce en hivernage en Gironde. Ce protocole
consiste à recenser les oies cendrées sur les zones de cultures une fois par mois (figure 5).
130
Figure 5 : Localisation de la zone de
suivi mensuel (source : SIAEBVELG)
Pour des questions de logistique, d’autres espèces ont été
ajoutées au suivi mensuel comme les grues cendrées et le
vanneau huppé. Compte tenu du caractère éphémère de
la fréquentation du département et des zones accueillant
ces limicoles d’une année sur l’autre, il a paru opportun
d’exploiter la pression d’observation générée par ce protocole.
Malgré la différence des deux approches (Protocole de la
Fédération : 1 sortie/an sur l’ensemble du département
et le protocole du SIAEBVELG-FDC33-GASSAUGI :
1sortie/mois sur une seule zone de culture) le résultat
indique une fréquentation très irrégulière de cette zone
d’une année sur l’autre (tableau I), mais aussi au cours
du même hivernage
Tableau I : Effectifs des vanneaux huppés et des pluviers dorés sur les
zones de cultures
Déc Déc Janv Janv Fév.
2013 2014 2014 2015 2014
Fév.
2015
Vanneaux
huppés
209
61
3
284
70
234
Pluviers
dorés
31
0
0
0
0
0
Les données collectées par ces deux méthodes amènent
à penser une nouvelle fois que ces espèces font preuve
d’opportunisme.
1. Suivi des limicoles
nicheurs des lacs médocains
(extrait du rapport Limicoles
nicheurs des Lacs médocains,
2015)
Dans le cadre du Document d’Objectifs (Docob) Natura 2000 des Lacs Médocains, la priorité a été donnée
à la restauration et à l’entretien des marais et des landes
humides. En effet, ces milieux ouverts ont un fort intérêt
pour la faune et la flore mais ont nettement régressé ces
30 dernières années au profit de zones colonisées par les
ligneux (pins, bouleaux, saules, brandes…).
De multiples acteurs se mobilisent autour des lacs médocains et leurs marais pour les travaux d’entretien et de
restauration des milieux ouverts :
- ACCA de Carcans, Lacanau, Hourtin, ASELM33,
ACMSM, GASSAUGI, Fédération des Chasseurs de
Gironde
- Communes de Carcans, Lacanau, Hourtin, du Porge,
le SIAEBVELG
- Réserves Naturelles Nationales d’Hourtin (ONF) et
de l’Étang de Cousseau (SEPANSO), Réserve Biologique Dirigée de Lacanau (ONF), Espaces Naturels
Sensibles (Conseil Général de la Gironde, Conservatoire du Littoral).
Avec la mise en place de travaux de restauration et d’entretien des rives des lacs et des marais, il apparaissait
important de mettre en place des indicateurs de suivi
pour juger de l’effet de ces interventions. Les limicoles
nicheurs peuvent être de bons révélateurs de la qualité
des milieux humides ouverts. Le nombre de couples de
limicoles nicheurs a ainsi été retenu par le comité de
pilotage Natura 2000 comme un des indicateurs de la
mise en œuvre des actions des Documents d’Objectifs
(tome 4 du Docob). Il a ainsi été proposé de comptabiliser et cartographier le nombre de couples nicheurs
de limicoles : vanneau huppé, courlis cendré, bécassine
des marais, chevalier gambette, petit gravelot… Le protocole sera reconduit à l’identique chaque année pour
permettre un suivi et des comparaisons pertinentes.
Protocole
Documents de référence
Le protocole proposé reprend une méthodologie
utilisée au niveau national par l’ONCFS, la LPO et
Birdlife International :
- Protocole de suivi des populations de vanneaux
nicheurs, ONCFS
- Anatidés et limicoles nicheurs en France, enquête
2010, présentation et méthodologie, ONCFS,
LPO, Birdlife International.
Période d’observation
Deux passages sont prévus dans le protocole :
- premier passage : entre le 1er et le 10 avril
- deuxième passage : entre le 1er et le 10 mai
La date des passages n’est pas nécessairement la
même pour l’ensemble des secteurs prospectés.
Déroulement des dénombrements
Les dénombrements s’effectuent depuis les points
d’accès possibles par les chemins carrossables aux
lacs et marais. L’observateur équipé de jumelles
prospecte alors la zone en s’arrêtant tous les 200
à 300 m et note les informations recherchées :
espèces, nombre de couples, localisation, critères de
nidification.
Il est fortement déconseillé de rechercher les nids
autrement qu'à distance pour éviter un dérangement
excessif des nicheurs. On rappelle ici que l'enquête
se limite essentiellement au recensement des oiseaux
cantonnés. Il est donc préférable d'utiliser autant que
possible le réseau de chemins et de routes existants.
Les visites des sites se feront de préférence tôt
le matin, par temps clément (éviter la pluie, le
brouillard et le vent fort).
Critères de nidification
On distingue les catégories suivantes :
- nicheur certain : oiseau couvant ou accompagné
de poussins
- nicheur probable : oiseau alarmant ou attaquant
des prédateurs potentiels
- nicheur possible : oiseau manifestant des comportements nuptiaux (parades) et ne faisant pas partie
d’un groupe cohérent.
Des oiseaux peuvent avoir des comportements
nuptiaux tout en faisant partie d’un groupe cohérent
(par exemple se déplaçant ensemble d’une façon
coordonnée). Il peut s’agir de migrateurs tardifs
en transit, ou d’oiseaux qui ne se sont pas encore
installés pour nicher. Ces oiseaux ne sont pas à
comptabiliser.
131
Les espèces gibierS
Localisation
Figure 7 : Évolution du nombre de couples nicheurs sur les lacs
médocains et leurs marais (source : SEPANSO, RNN de l'étang de
Cousseau et SIAEBVELG)
2. Le suivi de la
fréquentation des mares de
chasse (FDC33, ONCFS,...)
132
Figure 6 : Localisation des sites de suivi
Le tableau II présente le nombre de couples de vanneaux huppés et de courlis cendrés recensés sur les
10 zones de suivi pour 2014 et 2015. Le nombre de
couples nicheurs ne cesse de croitre depuis le début des
opérations (figure 2). Il faut rappeler que cela coïncide
avec la restauration de nouvelles parcelles de marais
d’une part et d’autre part avec l’entretien des parcelles
anciennement restaurées. Autre satisfaction, le nombre
de courlis cendrés se maintient autour du lac de Carcans-Hourtin ainsi qu’au bord de l’étang de Cousseau.
Cette opération a pour but d’identifier la période
d’envol des jeunes ainsi que de faire ressortir l’intérêt
écologique de l’aménagement des mares de tonne. Le
protocole utilisé est une méthode indiciaire (seul un
échantillon représentatif est observé tous les dix jours
de Mars à Août).
Les sites se trouvent sur les cantons de Lesparre,
St-Vivien- de-Médoc, Blaye et St-Ciers-sur-Gironde.
N° de zone
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Totaux
Courlis cendré
2014
2015
0
0
0
0
1
1
3
3
1
2
2
1
1
1
0
0
0
0
0
0
8
8
Tableau III : Effectifs totaux de vanneaux huppés volants de 2007 à 2014
Mars Mars Mars Avril Avril Avril
1
2
3
1
2
3
2007
x
x
x
x
2008
22
37
31
2009
53
32
11
2010
48
90
2011
58
20
2012
192
2013
173
2014
61
Mai
1
Mai
2
Mai
3
Juin
1
Juin
2
Juin
Août Août Août
Juil 1 Juil 2 Juil 3
3
1
2
3
x
5
15
22
38
33
48
67
134
84
61
41
x
32
6
17
22
28
38
37
65
87
30
20
42
26
29
23
75
37
77
77
26
43
38
33
18
32
33
28
33
15
28
28
26
37
18
12
8
168
88
19
18
8
0
9
23
10
19
22
98
42
25
20
5
12
0
13
37
32
9
38
38
19
6
14
20
6
9
11
13
22
13
x
73
71
75
70
27
5
53
134
16
74
48
21
133
153
22
43
83
42
22
24
23
0
62
113
250
17
25
33
35
16
6
24
114
122
59
7
44
23
22
1
27
24
13
De plus, les vanneaux huppés privilégient les milieux associés aux mares de chasse que sont les prairies pour la
nidification. L’absence de résultat ne signifie donc pas que le vanneau n’est pas présent.
Tableau IV : Effectifs totaux de courlis cendrés sur les mares de chasse suivi de 2007 à 2014
Tableau II : Nombre de couples de vanneaux huppés recensés sur
les différentes zones pour 2014 et 2015
Vanneau huppé
2014
2015
0
2
0
1
1
4
9
12
12
10
5
5
12
13
2
1
3
0
0
0
44
48
133
Figure 8 : Localisation des cantons suivis pour ce protocole et le
nombre de mares de chasse
Les disparités concernant le nombre de tonnes suivies
entre les différents cantons expliquent en grande partie
les écarts d’effectifs. Le tableau III présente les effectifs
totaux de vanneaux huppés volants de 2007 à 2014 sur
les 4 cantons.
2007
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Mars 1
Mars 2
Mars 3
Avril 1
15
12
4
10
4
10
5
10
30
1
2
3
3
Avril 2
7
2
3
Avril 3
3
6
1
Mai 1
2
4
1
Juin 3
1
Juil 3
Août 1
3
5
7
4
Août 2
Août 3
2
4
1
4
Les effectifs recensés de courlis cendrés lors de ce suivi (tableau IV) permettent de constater que les mares de
chasse sont utilisées comme haltes migratoires. Le courlis cendré est nicheur certain en Gironde mais sur des zones
comme le camp militaire de Souge ou celui de Captieux où l’habitat lui est plus favorable.
Les espèces gibierS
Les données de baguage
134
Pluvier doré
Les données concernant le pluvier doré (nb : 12) font
apparaitre une durée de port de bague
* moyenne : quatre ans et demi (identique à celle du
vanneau huppé) …
* la plus courte : un an.
* le record de durée : onze ans.
Les individus ont été bagués essentiellement en Hollande.
(Vanneau huppé, pluvier doré et courlis cendré)
Depuis 1976, 86 oiseaux bagués ont été capturés en Gironde (71 vanneaux huppés, 12 pluviers dorés,
3 courlis cendrés).
Vanneau huppé
Le tableau V indique le jeu de données disponibles concernant les dates de marquage par pays de baguage du vanneau
huppé.
Tableau V : Nombre d'oiseaux marqués par date et par pays pour le vanneau huppé
Pays\Mois
Janv
Fév
Belgique
1
1
Hollande
Mars
Avril
Mai
Juin
1
13
5
7
1
1
Allemagne
2
Grande-Bretagne
Août
Sept
Oct
Nov
1
1
2
1
1
6
2
1
1
1
2
1
1
2
Autres
Totaux
Juil
1
1
1
Dec
1
1
5
6
2
1
4
29
18
6
3
3
2
4
0
La pression de baguage privilégie la période de reproduction avec 45 oiseaux marqués en mai et juin sur un total de 69.
La Belgique et la Hollande sont les pays les plus « producteurs » totalisant respectivement 27 et 21 oiseaux bagués
soit 48/71 !
Concernant les reprises, malgré un effectif modeste, il se dégage une tendance très nette :
Janv
Fév
23
15
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil
Août
Sept
Oct
Nov
Dec
1
3
4
26
Relativement peu d’oiseaux sont prélevés en période de migration (8/71), la quasi-totalité est prélevée en période
d’hivernage (64/71!)
La durée de port de bague :
* moyenne est de quatre ans et demi
* la plus courte est de six mois
* le record est de seize ans !
La provenance est assez vaste, la Hollande et la Belgique représentent la plus forte contribution à l’effort de baguage.
Courlis cendré
Seulement 3 retours de bagues ont été enregistrés. Les
individus ont été bagués en Finlande et en Hollande
dont voici la durée de port de bague :
* moyenne : moins de 2 ans
* la plus courte : 6 mois
* le record de durée : 3 ans
Le suivi de ces trois espèces se fait à l’aide de
différents protocoles qui permettent d’avoir une
image plus ou moins complète de l’utilisation de
notre territoire. Lorsqu’on analyse les opérations
de suivi de l’hivernage, on constate des variations
interannuelles importantes hormis sur quelques
sites régulièrement visités. Même si de nombreuses zones sont propices au cantonnement des
oiseaux, ces derniers conservent dans leur comportement leur part de mystère.
Il faut noter également que les derniers hivers
ont été beaucoup moins rigoureux. Ces conditions climatiques ont permis aux oiseaux de rester cantonnés dans le nord de l’Europe. Pour la
reproduction, en revanche, le vanneau huppé et
le courlis cendré répondent assez bien à la restauration de leurs habitats engagée par les chasseurs
et leurs partenaires. Le facteur limitant semble cependant être le niveau d’eau aux abords des nids.
135
Les espèces gibierS
de chasse avec une moyenne de 54 sorties par chasseur
contre 49 la saison dernière.
La situation géographique des zones de chasse des correspondants est indiquée par la figure 1. La répartition
non aléatoire de ces chasseurs spécialisés ne permet pas
pour certain paramètres d’obtenir une image représentative de la réalité. L’accent doit être mis sur la recherche
de nouveaux correspondants.
La bécasse des bois
(Scolopax rusticola)
136
Une saison
moyenne
Pour la saison 2014-2015, 27 140 chasseurs sur 42 700
ont demandé leur carnet de prélèvement bécasse soit
63,5%. La migration postnuptiale s'amorce en septembre en Russie pour arriver en France à partir de mioctobre. Les oiseaux repartent en sens inverse à partir de
fin février à début mars.
Depuis quatre années, l’ONCFS réalise une prévision
d’abondance des bécasses des bois en migration et en
hivernage en France. Elle est proposée avant l’arrivée des
premières vagues migratoires. Cette prévision s’appuie
sur un modèle qui prend en compte la proportion de
juvéniles ayant achevé leur mue parmi l’ensemble des
juvéniles capturés en Russie centrale au début de la migration postnuptiale. Comme en 2013-2014, l’ONCFS
a choisi d’associer à ce modèle des informations complémentaires sur les conditions météorologiques du printemps-été dans l’aire principale de reproduction et sur
l’abondance des bécasses lors des opérations de baguage
en Russie européenne (Ferrand et Gossmann, Bécasse :
perspective 2014-2015, ONCFS). La saison écoulée
devait être un « cru moyen » selon l’ONCFS, ce fut le
cas en Gironde.
La Fédération suit la migration, l’hivernage, les prélèvements ainsi que l’âge, et le sexe ratio des oiseaux prélevés. Les données sont fournies par l’intermédiaire d’un
réseau de correspondants et par le baguage, assuré quant
à lui par des agents spécialisés.
69 correspondants ont renvoyé leur bilan pour la saison
2014/2015, ce qui permet d’avoir un petit aperçu du
déroulement de la migration et de l’hivernage sur le département de la Gironde. Cela représente 9 822 heures
137
Figure 1 : Répartition des correspondants du réseau bécasse par
communes
Figure 2 : Nombre moyen de sorties par mois et par chasseur
Le mois de novembre reste la période au cours de laquelle les correspondants sortent le plus avec pas moins
de 17 sorties effectuées (figure 2), soit un peu plus d’un
jour sur deux sur le terrain. Décembre est sur la même
lignée. Cette saison la pression de chasse a été plus importante au mois de janvier et février, des oiseaux étant
présents sur cette période. Au total, 3 013 mordorées ont
été rencontrées.
Les espèces gibierS
2014 : l'année la plus chaude en France depuis
le début des mesures
Déroulement de la saison
Figure 3 : Écart à la normale
1981-2010 des températures
moyenne en France depuis 1900
(source : Bulletin climatique
mensuel décembre 2014 en
France)
138
Figure 4 : Nombre moyen de bécasses vues lors de la saison 20142015 par rapport à la moyenne de 1999 à 2013
Un nombre de jours de gel très inférieur à la normale sur
l'ensemble de la France caractérise la saison 2014-2015.
Dans certaines stations, il n’avait jamais gelé aussi peu
depuis le début des relevés. Le thermomètre n’est ainsi
descendu en dessous de 0 °C que 2 jours à Paris (normale : 25 jours de gel par an), 3 jours à Brest (normale :
16 jours), 5 jours à Marignane (normale : 25 jours) et 12
jours à Lyon (normale : 50 jours) (Source Météo France).
Suite à une douceur automnale exceptionnelle la migration a été très moyenne notamment pour les mois de
novembre et décembre. De plus, la pluviométrie jouant
un rôle important dans le niveau de la capacité d’accueil,
la Gironde a connu une baisse de son potentiel dans ce
domaine.
Néanmoins, à partir du 29 décembre et jusqu’ au 2 janvier en Gironde, les gelées se sont généralisées, même
au bord de l'océan. Le mercure est descendu souvent en
dessous de -5°C dans les terres. Ce qui a eu pour effet
immédiat une arrivée de bécasses et notamment de juvéniles. Il n’y a pas eu de tombés extraordinaires mais
quelques oiseaux ont fait de janvier un mois intéressant
pour la chasse.
L’indice cynégétique d’abondance (ICA) est calculé
par périodes de 10 jours entre le 10 octobre et le 20
février, la courbe correspondante permet de mettre en
évidence d’éventuels pics de migration ou des déplacements d’oiseaux en hivernage (figure 4).
Trois pics apparaissent au cours de la saison
2014-2015 :
Le premier se situe à la mi-novembre avec un indice à
0,39, c’est le plus fort de la saison. Le deuxième est de
0,37 début janvier lié à la période de froid. Le dernier
se situe fin janvier avec 0,34. La moyenne de l’ICA de
1994 à 2013 est de 0,31.
Le tableau I confirme que la saison 2014-2015 a été
moyenne, avec un prélèvement par chasseur de 12
bécasses pour 44 différentes vues. A noter que l’on
retrouve quasiment les mêmes prélèvements moyens
lorsque l’ICA se situe autour de 0,30 à 0,33 comme
en 2010, 2011, 2012. Le chasseur girondin détenteur
d’un carnet, prélève en moyenne 5 à 6 bécasses par saison. Le réseau fédéral de correspondants est donc un
réseau de spécialistes non représentatifs des chasseurs
girondins.
Age et sexe-ratio
des oiseaux prélevés
L’analyse des ailes permet de connaitre l’âge des oiseaux. Pour la saison 2014-2015, 460 ailes de bécasses
ont été collectées et analysées. Les jeunes représentent
73 % du total. Les résultats sont généralement d’environ 80% d’individus de première année au tableau de
chasse, c’est donc une valeur moyenne girondine assez
basse. Le sexe-ratio est, quant à lui, déterminé par autopsie. Le pourcentage de mâles a été de 39.
Les prélèvements par
chasseur du réseau :
Tableau I : Résultats du réseau bécasse depuis 2009-2010
Saison
Nombre de
correspondants
Prélèvements
par
chasseur
Bécasses
vues
par
chasseur
ICA
2009-2010
75
17
55
0,4
2010-2011
77
10
37
0,32
2011-2012
84
11
35
0,3
2012-2013
76
13
44
0,33
2013-2014
72
17
54
0,41
2014-2015
69
12
44
0,31
Figure 5 : Age et sexe-ratio des oiseaux prélevés depuis 1993-1994
L’âge-ratio des oiseaux prélevés à la chasse au niveau
national a été de 64,5% (source CNB).
139
Les espèces gibierS
Le baguage sur le
département de la
Gironde
140
32 sorties nocturnes ont été réalisées par
la FDC33, l’ONCFS, et la RN de Cousseau (SEPANSO). La durée moyenne
des sorties est de 2 heures et 10 minutes.
Cela a permis de contacter 287 bécasses,
d’en baguer 55 et d’effectuer 2 contrôles.
L’âge-ratio obtenu en Gironde par le baguage est de 49 % de jeunes
(contre 80 % la saison dernière).
Il est difficile de tirer des conclusions car le nombre de captures est
faible. A noter que dans les années à venir le nombre de captures devrait de nouveau s’accentuer car le réseau de bagueurs s’est élargi et
par la même occasion le département devrait être mieux couvert. La
Fédération a réalisé la majorité des captures pour la saison 2014-2015
avec 43 bécasses baguées lors de 7 sorties (tableau II).
Tableau II : Résultats de baguage en Gironde
Saisons
Contacts Captures Adultes
Jeunes Contrôles
Sorties Age-ratio
2010-2011
681
150
76
74
8
43
49 % de juv
2011-2012
983
215
86
129
7
49
60 % de juv
2012-2013
603
215
119
96
10
33
45 % de juv
2013-2014
75
30
6
24
2
5
80 % de juv
2014-2015
287
55
28
27
2
32
49 % de juv
Enquête sur les prélèvements en bécasses pour la saison
2013-2014 :
Depuis 2010, une enquête statistique permet de
connaitre les prélèvements en bécasses effectués en Gironde. Cette enquête a été élargie à la Région Aquitaine
par la suite. La méthode et les résultats ont fait l’objet
d’une publication régionale dans le bulletin de Faune
Sauvage de l’ONCFS (n°305) en octobre 2014 s’intitulant « Estimation du tableau de chasse annuel de la
bécasse des bois ».
Cette enquête comprend deux phases. D’abord, celle
du traitement des données présentes dans les carnets
retournés par les chasseurs, selon qu’ils font ou non
état de prélèvements et dont seulement un échantillon
représentatif est exploité. Ensuite, pour compléter
l’information, une enquête téléphonique auprès d’un
échantillon de chasseurs n’ayant pas retourné de carnet
recueille directement les données de prélèvement.
Ainsi, au moyen de deux sources on parvient à une évaluation globale du prélèvement.
Le niveau du prélèvement en bécasses pour les campagnes 2010-2011 ; 2011-2012 ; 2012-2013 et 20132014 est indiqué sur le tableau III pour les 5 départements aquitains.
Tableau III : Prélèvement bécasses pour les 5 départements
aquitains
20102011
20112012
2012-2013
20132014
24
15 100
18 500
22 452
33
28 000
35 300
28 800
43 528
40
30 900
22 200
38 259
47
5300
6100
8373
64
16 000
17 400
23 753
Total région
/
102 600
93 000
136 365
saisons
Pour la saison 2013-2014, le prélèvement sur la région
Aquitaine est de 136 000 bécasses. Les campagnes précédentes indiquent un prélèvement moyen de 93 000 à
103 000 bécasses.
En conclusion, l’adjonction d’une source complémentaire d’information (enquête téléphonique) a permis
d’éclairer la situation des chasseurs non-retournants.
Conformément à la logique, ceux-ci apparaissent
comme étant moins « chasseurs de bécasse » et moins «
prélevants » que les chasseurs ayant restitué leur carnet.
Pour connaitre les prélèvements aquitains, il est nécessaire de faire une enquête spécifique auprès des nonrépondants.
Figure 6 : Déplacements des 12 bécasses équipées en France et emplacements au 15 juin 2015
141
Suivi de la migration grâce aux balises
Argos :
De nouveaux outils sont apparus ces dernières années,
notamment les balises Argos dont le degré de miniaturisation actuel permet d’équiper des oiseaux de la taille de
la bécasse des bois. Le programme de suivi développé est
une collaboration entre le Club National des Bécassiers
(CNB) et l’ONCFS.
12 balises Argos de 9,5 g, alimentées en énergie par
des panneaux solaires, ont été posées sur des bécasses
en février 2015 dans trois départements français : Illeet-Vilaine, Landes et Ardèche représentant des habitats
d’hivernage variés. Quatre oiseaux ont été équipés dans
chacun de ces départements. Le projet vise à répondre à
plusieurs questions relatives à l’origine géographique des
oiseaux hivernant en France, à leurs trajets migratoires
(durée, tracé), à la localisation des haltes ainsi que leur
nombre et leur durée, à la fidélité interannuelle des bécasses aux sites d’hivernage et de reproduction (source :
Bécasses et migration-suivi par balise Argos solaire de la
migration des bécasses des bois, ONCFS). La figure 6
présente les trajets effectués par les 12 bécasses équipées
au 15/06/2015.
Au 15/06/2015, 7 bécasses se trouvaient en RUSSIE, dont un mâle adulte parti de l’Ardèche et retrouvé après l’Oural à plus de 5800 km !!! Le
reste des oiseaux se situe dans les pays suivants :
1 en Estonie ; 1 en Lettonie ; 1 en Biélorussie et pour
finir 2 en Pologne.
Les espèces gibierS
Migration postnuptiale
en Gironde et dans le
Sud-Ouest
Le pigeon ramier
(Columba palombus)
À partir des observations des 83 correspondants du réseau palombe (figure 2) du département, un pic important de migration a été constaté le 19 octobre 2014 avec
pratiquement 50 vols observés en moyenne par installation (figure 3). Trois autres pics moins importants ont
eu lieu les 24 et 27 octobre et le 12 novembre 2014.
142
143
Migration postnuptiale
dans les cols pyrénéens
Depuis 1999, le Groupe d’Investigations sur la Faune
Sauvage (GIFS) (structure émanant des Fédérations
d’Aquitaine et Midi-Pyrénées) suit la migration du pigeon ramier dans les Pyrénées sur 4 postes de comptage
(Arnéguy, Banca, Sare et Urrugne). La tendance est à la
stabilité malgré un nombre d’oiseaux ayant franchi la
chaîne des Pyrénées plus faible qu’en 2013 (N = 1 451
630) (figure1).
Figure 1 : Migration postnuptiale pyrénéenne depuis 1999
Figure 2 : Positionnement des correspondants du réseau palombe
(étoiles rouges sur la carte) par rapport à l'ensemble des palombières
(étoiles bleues)
Figure 3 : Nombre moyens de vols vus par jour et par palombière
Les espèces gibierS
Les informations recueillies auprès du réseau de correspondants permettent de connaître le prélèvement
moyen par installation (figure 4) qui s’élève pour la
campagne à 118 palombes. La moyenne par installation pour la saison 2014 est supérieure à la moyenne
calculée depuis 1990 (N = 84).
Concernant la migration postnuptiale en plaine dans le
Sud-Ouest, 64 postes sont suivis pour évaluer la migration dans 3 couloirs (couloir côtier, central et oriental).
Depuis 1988, le service technique de la Fédération
Départementale des Chasseurs des Landes suit chaque
année, le déroulement et l’intensité migratoire de ces
3 couloirs à l’aide des carnets des correspondants de
chaque département. La répartition par couloir est la
suivante : 7 postes pour le littoral, 25 pour le central et
32 pour l’oriental. Pour le département de la Gironde,
4 correspondants ont participé à cette étude. Les correspondants notent le nombre de vols vus, posés ainsi que
le prélèvement pour l’installation.
144
Suivi des effectifs
hivernants de pigeons
ramiers en Gironde
Suivi des effectifs
de pigeons ramiers
dans le Sud-Ouest
Chaque année, des opérations de dénombrement du
pigeon ramier ont lieu sur le département. Deux méthodes de comptage sont utilisées au sol et en avion.
Au sol, les comptages sont effectués sur la zone agricole
(rive droite de la Garonne et de la Gironde) par des correspondants chasseurs bénévoles. Ces correspondants
suivent plusieurs dortoirs par canton à des dates bien
précises. Ces dates pour la saison cynégétique 20142015 étaient le 17 décembre 2014 et le 14 janvier 2015.
En zone forestière (rive gauche et massif forestier
landais) le territoire est survolé en avion par les personnels des fédérations de la Gironde et des Landes, assistés de pilotes confirmés. Les recensements en avion ont
lieu entre 11h et 15h. Le 13 décembre 2014 et le 17
janvier 2015 ces survols ont été effectués à basse altitude sur des zones agricoles ainsi que sur la forêt galerie
(bosquets ou linéaire de chêne bordant les cours d’eau).
Les plans de vol sont identiques à ceux présentés l’année
précédente grâce à l’application « air navigation pro ».
Au niveau de la région Sud-Ouest, la tendance a été la
même avec un hivernage faible sauf pour le département du Gers : 806 000 oiseaux dénombrés au mois
de décembre. Par contre, le mois de janvier dans le
Gers est semblable aux autres départements avec 72
000 oiseaux recensés. Ces faibles recensements départementaux et régionaux sont fonction des disponibilités
des ressources alimentaires (récolte du maïs précoce et
faibles glandées sur certains secteurs d’hivernage).
145
Figure 4 : Indice migratoire régional (source : FDC40)
Figure 9 : Évolution des effectifs hivernants dans le Sud-Ouest
(source GIFS)
L’indice migratoire (figure 4) représente le nombre
moyen minimum observé de palombes divisé par le
nombre moyen de jour de chasse par poste (N= 64 pour
le Sud-Ouest). En 2014, cet indice (250) est supérieur à
la moyenne depuis 1988 (205). Il se situe en quatrième
position derrière les années record de 1988 et 2012.
Le prélèvement moyen par installation des correspondants palombe pour la région Sud-Ouest est de 139
oiseaux (N = 118 pour la Gironde) (figure 5).
Figure 7 : Plans de vol de la zone forestière au mois de janvier et le
nombre de palombes estimées par canton
Figure 8 : Effectifs de palombes par année et par zone pour le mois
de janvier depuis 2000
Figure 5 : Prélèvements moyens par installation depuis 1990
Figure 6 : Plans de vol de la zone forestière au mois de décembre et le
nombre de palombes estimées par canton
Pour l’hiver 2014-2015, les résultats sont faibles aussi bien en zone agricole qu’en zone forestière. 9 222
palombes ont été recensées en décembre et 2 210 en
janvier pour la zone agricole. Pour la zone forestière,
le constat est le même : 10 580 palombes vues en décembre et 2 874 en janvier.
En supplément des suivis de la migration postnuptiale
et de l’hivernage de la palombe, deux autres moyens
existent : le baguage et la pose de balises Argos.
Les espèces gibierS
Le baguage
Les comptages des mâles
chanteurs (Réseau Alaudidés
Deux programmes de baguage sont suivis :
146
Le premier piloté par l’ONCFS consiste à étudier les populations nicheuses de colombidés (pigeon ramier,
pigeon colombin, tourterelle turque et tourterelle des bois) (Lormée, 2001). Les oiseaux sont bagués soit au nid
soit volants au printemps ou en été. Pour le moment, les résultats sont faibles pour le département de la Gironde
car ce suivi a été mis en place en 2013-2014.
Colombidés Turdidés (ACT))
Dans le cadre du réseau ACT ONCFS/FDC, les techniciens
de la Fédération effectuent entre le 1er et le 30 avril (1ère période) et entre le 15 mai et 15 juin (2nde période) des comptages de mâles chanteurs dans les 2 heures qui suivent le lever
du soleil. Les points d’écoute (10 minutes d’écoute par point)
sont aux nombres de 5 par circuits, distants de 1 kilomètre. En
Gironde, 21 circuits sont couverts par les techniciens.
Tableau I : Données de baguage et de reprise des palombes (Columba palumbus) en Gironde
(source : ONCFS « réseau colombidés »)
espèce
COLBUS
COLBUS
COLBUS
COLBUS
COLBUS
age
poussin
poussin
poussin
poussin
poussin
Baguage
date
département
commune
14/06/2013
Gironde
Ludon-Médoc
20/09/2013
Gironde
La Sauve
28/06/2013 Lot et Garonne
Saint Avit
03/06/2013 Lot et Garonne
Saint Sernin
11/07/2013 Saône et Loire Montceau-les-Mines
Reprise ou contrôle
date
departement commune age
type
distance(km) port (jours)
08/02/2014 Gironde
Aillas
2A chasse fusil
70,38
232
21/09/2014 Gironde
Targon
2A chasse fusil
5,32
366
18/11/2013
Gironde
Aillas
1A chasse fusil
24,9
143
26/10/2014
Gironde
Prechac
2A chasse fusil
58,36
510
08/11/2013
Gironde
Saucats
1A chasse fusil
446,5
120
Comme montre le tableau I, 5 oiseaux ont été bagués
(2 en Gironde, 2 en Lot et Garonne et 1 Saône et
Loire) et repris en Gironde à la chasse. Une palombe
a effectué 446 kilomètres depuis son lieu de baguage à
Montceau-les-Mines.
Le second programme est régional auquel participent
des bagueurs issus de 7 Fédérations des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. Ces opérations de baguage
ont lieu en migration postnuptiale et en hivernage
depuis 1988. Aujourd’hui, 29 techniciens collaborent
à ce programme. Près de 19 246 palombes ont été
baguées sur différents sites d’hivernage (Saint-Aubinde-Branne, Créon d’Armagnac, Cazaubon, Bourdalat,
Caupenne, Cazalis, Retjons, Vert, Poussignac, Montignac-de-Lauzun, Lacour de Visa, Montain, Beaupuy, Banos et Came). Le système de « canon net » a
été utilisé sur Banos pendant la période hivernale de
2008 à 2013. Cette technique de baguage a permis
de baguer 1 325 colombidés (1 120 palombes et 205
colombins). Sur 1 120 palombes baguées à Banos, 65
reprises ont été effectuées ainsi que 14 contrôles.
Un oiseau a été repris en République Tchèque, deux
en Finlande et un en Italie. En 2013, le site de Banos a
été abandonné pour des raisons liées au contexte local.
Depuis la saison 2013-2014, le site de Came a été retenu pour l’installation du système de capture « canon
net ». En janvier et février 2015, 109 palombes ont
été capturées. Sur les autres sites, le moyen de capture
utilisé est le filet horizontal (pante). Les données de reprises sont importantes. Elles permettent de connaitre
l’espérance de vie des palombes qui s’élève à 15-16 ans
ainsi que la distance moyenne de reprise qui est de
135 kilomètres par rapport à leurs lieux de capture.
Balises Argos
Le 17 octobre 2014, six pigeons ramiers ont été
équipés de nouvelles balises solaires à Bourriot
(Landes). Deux d’entre eux ont été repris à la chasse
et leurs balises ont été posées le 7 novembre 2014
sur deux autres oiseaux à Le Hougas (Gers). Deux
balises des quatre autres oiseaux équipés à Bourriot
n’émettent plus de signaux. Les deux autres balises
du groupe continuent à émettre. Un pigeon se
trouve en Suisse (Le Combe) depuis le 6 avril 2015
et l’autre se trouve en Dordogne à Blouze depuis
le 11 mars 2015. Concernant les oiseaux équipés
dans le Gers, un individu se trouvait sur sa zone
de capture jusqu’au 13 novembre 2014, date de sa
dernière localisation. Le second se trouvait quant à
lui en Côte d’Or le 5 avril 2015.
En suivant les oiseaux équipés les années précédentes et dont les balises émettent encore, on observe qu’un oiseau stationne au Danemark depuis
le 12 mars 2015. Cette palombe avait été équipée à
Vert (Landes) en 2013 et était partie en migration
le 10 mars 2014 pour arriver le 11 mai 2014 en
Norvège. Elle avait repris sa migration postnuptiale
le 28 septembre 2014 et avait ensuite passé l’hiver
dans l’Aisne. Pour finir, un dernier oiseau se situait
au mois d’avril 2014 en République Tchèque sur
le même site de nidification que l’année dernière.
Figure 10 : Indice d'abondance des mâles chanteurs de palombe
Depuis la mise en place de cette méthode, l’indice d’abondance (variation annuelle du nombre d’individu de l’espèce)
est en hausse (même constat au niveau national). Pour l’année
2014, l’indice d’abondance des mâles chanteurs de palombes
s’élève à 0,5.
147
Les espèces gibierS
La tourterelle des bois
(Streptopelia turtur)
et
Le pigeon
colombin
La tourterelle turque
(Columba œnas)
148
Le pigeon colombin est peu étudié.
Aucune donnée départementale n’est
fournie par le réseau ACT en période
de nidification. Au niveau national,
l’espèce est nicheuse dans l’Est de la
France. D’après le réseau ACT, le
nombre de contacts obtenus annuellement reste inférieur à 100 et il ne
ressort aucune tendance significative
depuis 1996.
Les prélèvements à la chasse semblent
en augmentation. Depuis 2010, les
prélèvements sont pris en compte par
le Réseau Palombe de la Fédération.
La figure 1 présente le prélèvement de
cette espèce par jour en 2014.
(Streptopelia decaocto)
Figure 1 : Prélèvement de colombins par jour par les chasseurs du réseau "palombe"
On remarque plusieurs pics de prélèvement supérieurs à 20 oiseaux, les
12, 13, 15, 16, 19 et 20 octobre.
Les pics de prélèvements de colombins sont identiques à ceux de la palombe (figure 2). On remarque que
début octobre les prélèvements de
colombins sont supérieurs à ceux de
la palombe la migration du pigeon
colombin étant plus précoce.
Figure 2 : Comparaison entre les prélèvements de pigeons ramiers et de pigeons
colombins
149
Les espèces gibierS
gibiers
Les turdidés
150
Le réseau ACT ONCFS/FDC donne des indications sur l’évolution des populations nicheuses en
Gironde sur la tourterelle des bois et sur la tourterelle turque.
La tourterelle des bois
(Streptopelia turtur)
La tourterelle turque
(Streptopelia decaocto)
La tourterelle des bois est une espèce inféodée au
milieu forestier et aux paysages bocagers.
La figure 1 présente pour la tourterelle des bois l’indice d’abondance des mâles chanteurs depuis 1996.
Figure 2 : Indice d’abondance des mâles chanteurs de tourterelles
turques
Figure 1 : Indice d'abondance des mâles chanteurs de tourterelle
des bois
L’indice d’abondance est faible avec des variations
interannuelles depuis 1996. L’indice d’abondance est
très légèrement supérieur à 0,2 pour l’année 2014.
Au niveau national, l’indice d’abondance chute encore sensiblement.
Depuis 2007, l’indice d’abondance de la tourterelle
turque est en augmentation. Pour l’année 2014, l’indice d’abondance est très proche de 1. Au niveau national, cet indice augmente encore de manière régulière. Le rythme de croissance annuel s’établit à plus
de 4.33% en moyenne (Réseau ACT). Cette espèce
est devenue très commune et abondante autour des
habitations. On rencontre aujourd’hui la tourterelle
turque sur la totalité du département de la Gironde.
151
Les espèces gibiers
152
Chronologie des
prélèvements par turdidés
A partir de fin septembre les chasseurs
girondins commencent à entendre les
premiers cris des «franches». A cette période
de l’année, on peut observer de nombreux
passereaux en migration des hirondelles,
des bergeronnettes, des pipits, des traquets,
mais parmi tous ces oiseaux c’est la grive
musicienne qui va lancer la saison. Cette
dernière va contribuer aux premiers tableaux
de chasse avec les grives draine et les merles.
Fin octobre-début novembre, ce sont les
grives mauvis qui arrivent, souvent en
groupe avec des vols atteignant plus de 50
individus. Cela procure toujours une certaine
émotion quand les oiseaux décrochent grâce
au sifflet « le chilet » et se posent à proximité
des chasseurs…
Un échantillon de 47 chasseurs tirés au hasard sur
l’ensemble du département a été analysé.
Grive musicienne
Le mois d’octobre reste le mois au cours duquel
la pression de chasse est la plus forte avec 15
jours de chasse en moyenne par chasseur. Ensuite, les sorties se font de plus en plus rares, la
migration s’atténue. Néanmoins, il a été constaté
un sursaut fin décembre, début janvier dû à une
courte période de froid où quelques mauvis ont
pu être observées. Pour la saison 2014-2015, un
correspondant a effectué en moyenne 32 sorties
et 80% d’entre elles se sont effectuées le matin.
Figure 4 : Nombre moyen de grives musiciennes prélevées par heure depuis
2001-2002
Avec 0,88 oiseaux prélevés à l’heure pour cette saison,
l’indice est légèrement supérieur à la moyenne (0,83).
Grive mauvis
La Fédération suit la migration et l’hivernage des
turdidés grâce à un réseau de chasseurs. La figure
1 représente les communes de chasse de ces correspondants.
La saison 2014/2015 a été moyenne avec peu de
grives mauvis, et seulement quelques litornes, la
douceur automnale et hivernale peuvent en être
la cause.
153
Figure 3 : Chronologie des prélèvements pour la grive musicienne
au cours de la saison 2014-2015
Figure 1 : Répartition des correspondants du réseau grive par commune
Figure 2 : Nombre moyen de sorties par chasseur et par décade
Pour les musiciennes, le premier pic de prélèvements se
situe le 26 septembre avec 3 oiseaux prélevés par heure.
Un deuxième pic, le plus fort, apparait le 12 octobre,
avec 7 oiseaux prélevés par heure de chasse. Ensuite, les
chasseurs ont observé des grives musiciennes régulièrement jusqu’au premier novembre. Un dernier sursaut
a eu lieu le 10 novembre avec 3,5 grives prélevées par
heure de chasse. Le reste de l’hiver a été calme avec seulement quelques prélèvements fin décembre et début
janvier liés à une période de froid. Les chasseurs du
réseau ont prélevé en moyenne 52 grives musiciennes
(comme la saison passée). En 2014-2015, la musicienne a été le turdidé le plus prélevé.
La figure 4 présente le nombre moyen de grives musiciennes prélevées par heure pour chaque saison cynégétique depuis 2001.
Figure 5 : Chronologie des prélèvements pour la grive mauvis au
cours de la saison 2014-2015
L’arrivée de la grive mauvis est plus tardive que celle
de la musicienne. En 2014-2015, le plus fort de la
migration s’est réparti entre le 10 novembre et fin décembre, avec un pic de prélèvements le 31 décembre
de 5 mauvis par heure de chasse. En janvier et février,
les correspondants ont pu repérer encore de nombreuses grives. Les chasseurs du réseau ont prélevé en
moyenne 29 grives mauvis (7 de plus que la saison
passée). Cette espèce arrive en deuxième position des
turdidés prélevés.
Les espèces gibiers
Grive draine et grive Litorne
Le niveau moyen des prélèvements est toujours aussi bas. La
faiblesse des tableaux de chasse pour ces deux espèces ne permet
pas d’obtenir des données significatives. 87 grives draines ont
été prélevées par les chasseurs du réseau et la moitié du tableau
s’effectue entre le 11 et 31 octobre. Le correspondant a prélevé
en moyenne 1,22 grive draine pour la saison. Les prélèvements
de la litorne sont très faibles et se font essentiellement apres le
11 décembre, cela concerne 43 oiseaux .
La figure 6 présente le nombre moyen de grives mauvis prélevées par heure pour chaque saison cynégétique
depuis 2001.
154
tants apparaissent cette saison : le 27 octobre avec 1,4
merle prélevé par heure de chasse, c’est le seul passage
significatif. Le second, le plus important se situe le 23
décembre avec 2,4 oiseaux prélevés par heure. Les
chasseurs du réseau ont prélevé en moyenne 11 merles
(4 de plus que la saison passée).
La figure 8 présente le nombre moyen de merles prélevés par heure pour chaque saison cynégétique depuis
2001.
Merle noir
Comme chaque saison, grives musiciennes et mauvis
composent la majorité du tableau de chasse (87%).
Cependant, la musicienne représente plus de la moitié du tableau du chasseur girondins, et le merle noir
est un peu plus important. Les grives draine et litorne
restent un gibier plus rare. Pour la saison 2014-2015, le
prélèvement moyen d’un chasseur du réseau est de 94
turdidés (12 de plus que l’an dernier).
155
Figure 9 : Composition qualitative du tableau de chasse pour la
saison 2014-2015
Le baguage
Figure 6 : Nombre moyen de grives mauvis prélevées par heure
depuis 2001-2002
Pour la saison 2014-2015 l’indice est de 0,48. L’ICA
remonte depuis 4 ans mais reste en dessous de la
moyenne avec 0,62. Le chasseur girondin a vu ses
tableaux de chasse diminuer pratiquement de moitié
depuis 2001 sauf en 2002-2003 et 2006-2007 qui
restent des saisons médiocres.
Composition qualitative
du tableau de chasse
Figure 8 : Nombre moyen de merles prélevés par heure depuis
2001-2002
En 2014-2015, les prélèvements sont de 0,18 merle
par heure de chasse. Il s’agit d’une saison correcte.
Cette espèce arrive en troisième position des turdidés
prélevés.
En France, les turdidés sont bagués suivant le programme ONCFS et MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE (C.R.B.P.O). Peu d’oiseaux sont bagués et
par conséquent il y a peu de retours de bagues. Les pays
voisins sont plus actifs, comme la Belgique, le Danemark, la Norvège qui sont des zones de reproduction
importante. Cette saison, 21 retours de bagues sont
parvenus à la Fédération. La figure 10, indique le lieu
de baguage et le lieu de reprise (les reprises concernent
en général des oiseaux prélevés à la chasse ou par un
autre biais, accident) des oiseaux concernés.
Au total sur les 21 reprises, la Fédération a eu le retour
d’information pour 6 oiseaux. Le tableau I présente le
résultat des reprises des 6 grives musiciennes effectuées
en Gironde.
Figure 10 : Pays d'origine des grives reprises à la chasse en Gironde
Tableau I : Résultats des reprises de grives musiciennes effectuées en gironde
Figure 7 : Chronologie des prélèvements pour le merle noir au cours
de la saison 2014-2015
Le merle noir est prélevé toute la saison. Les premiers
prélèvements de la saison ont été réalisés le 20 septembre, ce qui est habituel et doit concerner probablement les nicheurs locaux. Ensuite, deux pics impor-
Numéro de
bague
Espèce
date de
prélèvement
lieu du
prélèvement
date de baguage
lieu du baguage
Pays du
baguage
Age (au moment
22Z73908
Grive musicienne
01/11/2013
Biganos
09/10/2010
LEBBEKE
Belgique
Juvénile
du baguage)
24Z33929
Grive musicienne
01/11/2014
Carcans
10/10/2014
NIJLEN
Belgique
Juvénile
24Z63112
Grive musicienne
19/11/2014
Parempuyre
13/10/2014
LEBBEKE
Belgique
Juvénile
NA168775
Grive musicienne
28/10/2014
Salles
30/04/2014
GREIFSWALDER
Danemark
OIE
Juvénile
P616400
Grive musicienne
20/10/2014
Lanton
24/09/2014
TUUSULA
Finlande
Juvénile
8B59607
Grive musicienne
27/10/2014
Moulis-Médoc
16/06/2013
ADGENES
Norvège
Juvénile
Les espèces gibiers
L'alouette des champs
(Alauda arvensis)
156
Les études menées sur cette espèce se limitent au suivi des populations nicheuses par l’écoute des males
chanteurs le long de circuits préétablis dans le cadre du réseau ACT ainsi que sur les effectifs hivernants.
Un suivi des prélèvements par la chasse aux pantes est réalisé chaque année lors de la migration postnuptiale.
Répartition géographique et présence de l’alouette en
période de nidification et d’hivernage.
Dans le cadre du réseau ACT, 21 circuits de 4 km répartis sur le département sont parcourus chaque année au
printemps pour le suivi des effectifs nicheurs et au cours
du mois de janvier pour les effectifs hivernants.
La première carte présente la synthèse nationale au
printemps 2014. La Gironde accueille peu d’oiseaux
comme la plupart des départements du sud de la France.
La figure 3 présente pour chaque année depuis 1998
le quota départemental fixé par arrêté ministériel avec
les prélèvements d’alouettes déclarés par les détenteurs
d’installations.
157
Figure 3 : Comparaison quota départemental et prélèvement
Le quota départemental est inchangé depuis 4 saisons,
mais les prélèvements sont à la baisse.
Figure 1 : Cartographie de l’abondance locale de l’alouette des
champs en période de nidification (Source ONCFS/FNC/FDC).
Pour connaitre le déroulement de la migration automnale, 100 carnets de chasse tirés au hasard ont été analysés (calcul du prélèvement moyen par installation et par
jour).Les résultats sont présentés sur la figure 4.
La deuxième carte présente la synthèse nationale en janvier 2014. La Gironde accueille très peu d’oiseaux en
hivernage comme la majorité des départements français.
Figure 4 : Prélèvement moyen par installation de chasse en 2014 à
partir D’un échantillon (n = 100 pantes)
On constate 2 principaux pics de prélèvements le 19 et
28 octobre et 2 pics mois importants le 1er et 10 novembre.
Figure 2 : Cartographie de l’abondance locale de l’alouette des
champs en hivernage (Source ONCFS/FNC/FDC).
Les espèces gibiers
158
159
Les prédateurs
et déprédateurs
Les espèces gibiers
Résultats par espèce
Bilan global de la campagne 2013-2014
Comme le chasseur, le piégeur est un acteur de terrain et la transcription de ses observations sur un
carnet de capture standard (le fameux carnet du piégeur) renseigne sur la tendance d’évolution des
populations des espèces communes ou patrimoniales, qu’elles soient classées gibiers, « nuisibles »
ou « protégées ».
160
Le nombre de piégeurs ne cesse de croitre au
fil des ans, et donc la pression d’observation
sur le terrain augmente également de même
que la distribution spatiale. En l’occurrence,
le nombre de communes avec au moins une
capture à pratiquement été multiplié par
trois entre 2002 et 2012 (figure 1).
Parallèlement, le nombre de captures a été
multiplié par six au cours de la même période,
et se stabilise depuis 2010. La pression
d’observation augmentant, la quantité de
données collectées en va de même et ce sont
les résultats qui s’affinent.
Le nombre de piégeurs actifs (1 140)
ainsi que le nombre de captures (33 521),
démontrent la dynamique de l’Association
Départementale des Piégeurs Agréés de la
Gironde (ADPAG).
Cependant, 692 piégeurs agréés n’ont rien
piégé au cours de la saison dernière et aucune
capture (toutes espèces confondues) n’a eu
lieu sur 152 des 542 communes girondines
(soit 28%). Lorsqu’on exclue les espèces non
prédatrices de ce bilan annuel, il apparait
qu’aucun prédateur n’a été piégé sur 174
communes (soit 32,1%).
Ce chiffre s’explique par le fait qu’une part
importante des piégeurs, pourtant auxiliaires
indispensables de la gestion de la faune
sauvage, ne sont pas systématiquement
associés par les responsables des territoires
aux opérations d’implantations de petit
gibier. Cela constitue à la fois un facteur
limitant du succès de ces opérations et des
occasions perdues de collecter des données
sur la faune sauvage.
Des efforts doivent être fournis pour
améliorer la connexion entre deux disciplines
complémentaires : chasse et piégeage.
Les carnets de captures renseignent sur l’état des populations d’espèces communes, mais
aussi sur des espèces patrimoniales qu’il est techniquement possible et juridiquement
obligatoire de relâcher au même titre que les espèces gibier.
Tableau I : Bilan des captures toutes espèces confondues pour la saison 2014-2015
Lapin de garenne
Le renard roux
Espèces autochtones
574
Le blaireau
253
La martre
53
Le putois
39
La belette
28
Le vison d’Europe
2
Le rat gris
Le hérisson
Le chat forestier
Le ragondin
Espèces exogènes
Les oiseaux
Espèces exogènes
105
1
10 345
445
La genette
130
Le raton laveur
21
Le vison d’Amérique
4
Le chien viverrin
La pie bavarde
0
8 968
La corneille noire
5 253
L’étourneau sansonnet
1 809
22
Le corbeau freux
0
Le canard colvert
12
La poule d’eau
41
Le choucas des tours
7
Grands turdidés (grives, merles)
Figure 2 : Bilan de piégeage
0
Le rat musqué
Le geai des chênes
Espèces autochtones
3
220
Le campagnol amphibie
Figure 1 : Nombre de communes avec au moins une prise par saison
2 020
La fouine
La loutre d’Europe
Les mammifères
3 445
6
Colombidés
489
Rapaces
La bernache du Canada
L’érismature rousse
48
0
0
Espèces diverses (reptiles, amphibiens…)
Les espèces autochtones
Figure 3 : Nombre d'animaux régulés par saison
Les espèces exogènes
La cistude d’Europe
6
La tortue de Floride
2
Le crapaud commun
9
La grenouille taureau
10
Qu’il s’agisse d’espèces ciblées ou de captures accidentelles, la campagne de piégeage écoulée
permet d’obtenir des informations, même fragmentaires, sur certaines espèces. En premier lieu,
la présence du vison d’Europe, de la loutre d’Europe et de la cistude d’Europe, confirmant que
la conservation de ces espèces est parfaitement compatible avec nos activités traditionnelles. Le
nombre limité de données ne permet pas de traduire en l’état l’évolution de leurs populations,
mais il renseigne sur l’aire de répartition de ces espèces patrimoniales.
En revanche, ces espèces sont susceptibles d’être menacées de par la présence d’espèces invasives
dont la présence est révélée par cette même campagne.
161
Les espèces gibiers
Bilan concernant les mammifères non
locaux les plus communs
Le rat musqué
Comme le ragondin, le rat musqué est une espèce exogène
(Amérique du Nord) dont les effectifs sont beaucoup plus
modestes.
Le ragondin
162
Pour le ragondin, la législation autorisant le détenteur du droit
de destruction d’opérer sans démarches administratives, il n’est
pas possible de connaitre avec exactitude le nombre de prises
réalisées par ces opérations non encadrées. Les carnets de tonne
et des carnets de piégeage sont des sources de renseignements
d’autant plus précieuses permettant d’apprécier à la foi la
distribution spatiale de l’espèce et la tendance d’évolution de
leurs populations.
Bien qu’exogène (Amérique du Sud), avec 16 496 individus
prélevés en 2014 (piégeage, chasse et destruction confondues),
le ragondin est l’animal « nuisible » le plus fréquemment
capturé en Gironde ce qui démontre que son statut d’espèce
invasive n’a rien de galvaudé.
L’importance des captures augmente de manière constante
de 2002 jusqu’en 2010, tendance qu’on pourrait lier à
l’augmentation de la pression de piégeage dans la même
période (119 carnets retournés en 2002 contre 539 en 2010).
Cependant, alors que la pression de piégeage n’a cessé de
croitre depuis cette période, le nombre d’individus capturés
a lui nettement régressé jusqu’en 2013 puis a légèrement
augmenté depuis. Les autres sources de données sont la chasse
(essentiellement des animaux prélevés pendant la chasse du
gibier d’eau) dont la courbe de prélèvement montre la même
tendance, et la destruction qui donne des résultats plutôt
contradictoires aux deux premières méthodes. Les captures
par destruction sont bien plus modestes (5,7 à 6,9% du total)
et sont donc peu représentatives.
Il se pourrait qu’à partir de 2010, la pression de capture
ait dépassé le taux d’accroissement des populations de
ragondins. Cette espèce herbivore et aquatique a pourtant
une dynamique de reproduction très active mais qui peut être
momentanément contrecarrée par des épisodes climatiques
Figure 4 : Captures déclarées de ragondin en Gironde
Figure 5 : Captures déclarées de rat musqué en Gironde
qui lui sont peu favorables (vague de
froid, sècheresse prolongée), ou des
problématiques locales de gestion de
l’eau qui influencent ses conditions
de vies. D’autre part, le piégeage
intervient le plus souvent au cas par
cas, aux abords immédiats des secteurs
à protéger (exploitations agricoles par
exemple). Ce contexte peut donner lieu
à d’importantes captures localement
mais dont les effets sont limités dans le
temps car les secteurs sont rapidement
recolonisés grâce à la démographie de
l’espèce.
Des campagnes de piégeage et/ou de
destruction simultanées (par exemple
tout le long d’un bassin versant)
sont plus efficaces et donnent des
résultats plus durables en éliminant les
géniteurs potentiels non plus sur un
secteur donné mais sur l’ensemble des
domaines vitaux. Si cette approche se
généralise, il est fort possible de pouvoir
en mesurer l’efficacité à moyen terme
car, même si l’importance des prises
n’est pas connue dans ce contexte,
elle aura une incidence visible sur la
fréquence de captures de ragondins par
les piégeurs agréés et des chasseurs de
tonne qui transmettent leurs bilans.
On observe un net accroissement des captures de 2004
jusqu’en 2010 puis, comme pour le ragondin, un fléchissement
du nombre de prises intervient au cours de la même période,
alors que la pression de piégeage n’a cessé de croître.
Néanmoins, la prudence s’impose lorsqu’on observe ces
chiffres car entre 2001 et 2006, 142 communes ont déclaré au
moins une prise alors qu’entre 2008 et
2013, 201 l’ont fait.
Bien que le nombre d’individus
capturés soit en régression, ce qui peut
faire penser à une baisse importante
des populations, en réalité l’espèce
accroit son aire de répartition dans le
département.
Bilan concernant les mammifères
locaux les plus communs
Le lapin de garenne Autrefois gibier de base de la chasse française, et la proie favorite d’un grand nombre de nos carnivores, le lapin de garenne
ne s’est jamais vraiment remis de l’inoculation de la myxomatose, même si l’espèce a développé des résistances vis-à-vis
des mutations successives du virus responsable de cette terrible
maladie.
L’intervention d’une nouvelle maladie, la V.H.D (maladie
hémorragique virale) venant se combiner avec le parasitisme
dont l’impact, assez méconnu, explique peut-être qu’on assiste un peu partout à une prolifération estivale suivie par
une chute brutale des effectifs (généralement aux environs du
mois d’août) laissant les territoires vides de lapins à l’ouverture
générale. Néanmoins, les phases plus ou moins prononcées
de prolifération donnent lieu à des dégâts parfois importants,
principalement sur la vigne, mais également sur les structures
(talus du chemin de fer, routes etc.).
163
Les espèces gibiers
La période de chasse (de septembre à février) étant inadaptée
pour juguler à elle seule ces problèmes souvent très localisés, la
législation autorise deux modes de destruction :
• Destruction avec bourses et furets :
> Pas de démarches administratives et aucune obligation de
déclaration de captures
• Destruction par tir :
> Autorisation préfectorale de mars à août et déclaration de
captures à la DDTM.
Trois sources de données sont disponibles :
La fiche de bilan de chasse des espèces susceptibles d’être classées nuisibles retournée à la Fédération par tous les détenteurs
de droit de chasse (de septembre à mars).
La DDTM qui communique les bilans des captures réalisées
dans le cadre des destructions à tir (de mars à août).
L’ADPAG qui transmet le bilan des captures.
164
Figure 6 : Captures déclarées de lapin de garenne en Gironde
L’analyse des différents modes de capture est riche d’enseignements. En premier lieu, la chasse et le piégeage dont le volume
de captures est tributaire du niveau d’abondance de l’espèce.
Ces chiffres montrent une évolution tantôt à la baisse, tantôt
à la hausse, indiquant des cycles de pénurie et d’abondance
s’étalant sur plusieurs années. Ce phénomène est sans doute lié aux causes
biologiques évoquées plus haut et qui
ont une influence plus ou moins marquée sur la dynamique des populations,
selon qu’elles sont ou non capables de
développer des résistances vis-à-vis des
pathologies. Leurs impacts sur les populations semblent marquer le pas ces
cinq dernières années car les prélèvements réalisés en période de chasse sont
relativement constants.
Les chiffres concernant la destruction
sont plus variables d’une année sur
l’autre. Bien qu’il y ait, comme pour la
chasse, un lien de cause à effet avec le
niveau des populations, ils indiquent
plus la réactivité des responsables cynégétiques répondant aux demandes des
propriétaires qui ne sont pas en mesure
d’agir par leurs propres moyens avec
bourses et furet.
La grande inconnue demeure l’importance des captures réalisées directement par les détenteurs du droit de
destruction ou leurs délégués puisque
qu’aucune démarche administrative ni
aucune restitution des bilans ne sont
nécessaires pour ces opérations.
La constitution d’un réseau de correspondants spécialistes de cette technique de capture pourrait palier cette
lacune.
Les petits carnivores :
Le renard roux
Le renard roux est le plus opportuniste de nos mammifères
carnivores, capable d’exploiter tous les types de milieux : le littoral, les zones humides, les forêts, les zones agricoles et même
les ensembles urbains. L’espèce est assez prolifique avec une
portée par an de 5 jeunes en moyenne. Ce chiffre peut aller
jusqu’à 12 en fonction de l’abondance de nourriture.
La fouine
Plutôt généraliste, la fouine est un petit carnivore qui sait exploiter les sources d’alimentation proposées involontairement
par l’habitat humain. Elle apprécie à la fois les rongeurs qui y
prospèrent, mais également les œufs, poussins, oiseaux adultes
et les fruits. Audacieuse, elle peut s’installer dans les combles
des toitures. Son impact dans le milieu naturel se porte essentiellement sur les nichées d’oiseaux. Essentiellement nocturne,
elle est très agile et peut grimper aux arbres, même si ce comportement reste l’apanage de sa cousine la martre.
Cette espèce est le petit mammifère carnivore le plus capturé
en Gironde après le renard roux. Le nombre de prises est important et relativement constant ces douze dernières années.
Rappelons que le nombre de bilans de piégeage retournés est
passé de 130 en 2002 à 1 140 en 2014 ! Même si l’accrois-
Figure 8 : Captures déclarées de la fouine en Gironde
La martre
La martre est une proche cousine de la fouine. Il est fréquent
pour les néophytes de les confondre. Elle se différencie de la
fouine par des oreilles un peu plus grandes, son museau noir
(légèrement rosé chez la fouine) et la plante des pieds velue.
La couleur de la tâche au niveau de la gorge (généralement
orangée chez la martre et blanche pour la fouine) n’est absolument pas un critère sûr. En revanche cette tâche descend sur
les avant-bras de la fouine et permet de distinguer à coup sûr
les deux espèces en nature ou dans un piège. Inféodé au milieu
forestier, c’est un animal particulièrement farouche et très agile.
La gravité ne semble pas avoir de prise sur elle lorsqu’elle fuit
ou poursuit une proie dans les arbres. Elle exploite les cavités,
trous d’arbres, vieux nids d’écureuils ou aire de rapaces pour se
gîter. Sa capacité à parcourir de grandes distances fait qu’il lui
Le renard est très apprécié des chasseurs
aux chiens courant qui génèrent le plus
gros volume de captures (chasse et battues de destruction combinés). Ils se
situent loin devant les piégeurs, même
si l’écart se réduit au fil des ans.
Figure 7 : Captures déclarées de renard roux en Gironde
sement de la pression de capture dans
cette période s’est porté essentiellement
sur le ragondin, il est notable que les
modes de régulation (chasse, destruction et piégeage) n’ont eu aucune incidence sur les niveaux de populations.
De plus, on constate un statu quo
lorsqu’on compare l’aire de répartition
de l’espèce entre les périodes 20022006 et 2007-2014, preuve supplémentaire qu’il s’agit bien d’éliminer des
individus gênants sans porter préjudice
à l’espèce ciblée.
Figure 9 : Captures déclarées de la martre en Gironde
est possible d’exploiter les plantations
de résineux, particulièrement pauvres
en proies potentielles, et de s’y implanter durablement, comme semblent le
montrer les chiffres de la figure 9. On
constate qu’un petit nombre de martres
est capturé en Gironde (environ dix fois
moins que de fouines), ce qui tend à
montrer que le niveau des populations
est assez modeste. Toutefois, son comportement farouche qui la tient éloignée des hommes limite les occasions
de porter préjudice à leurs productions.
Ceci influence également les résultats
exprimés ci-dessus.
165
Les espèces gibiers
En revanche, si le nombre de prises est limité, il a connu une
progression très nette depuis plusieurs années (au point qu’il se
capture désormais plus de martres que de putois) pour atteindre
des tableaux tout à fait honorables, tendance qui semble se stabiliser. En localisant les communes déclarant au moins une capture, on constate pour la période 2001-2006, que 47 communes
ont déclaré au moins une capture de martre et pour la période
2007-2011, ce chiffre passe à 120, principalement (mais pas
exclusivement) sur la rive gauche de la
Garonne jusqu’aux communes du littoral. Ce volume de captures, notamment
la quantité de martres prélevées à la
chasse devenu appréciable ces dernières
années révèle, sans l’entraver, le processus de colonisation du département
par cette espèce, principalement dans sa
partie forestière.
Le putois
Même s’il est présent dans de nombreux milieux, le putois
affectionne plus particulièrement les zones humides qui lui
proposent, selon la saison, un éventail de proies plus large (nichées d’oiseaux d’eau, invertébrés, batraciens, etc.), cela compense le fait qu’il soit mauvais grimpeur. En revanche, cette
promiscuité avec l’habitat du vison et de la loutre d’Europe
impose des précautions techniques pour la pratique du piégeage (200 m des cours d’eau, trou à vison aménagés dans
166
les cages pièges). Ceci afin de limiter
à l’extrême les risques de capture accidentelle de ces espèces patrimoniales.
Le nombre de prises est relativement
stable, et on ne constate que peu de différences sur la distribution de l’espèce
entre la période 2002-2006 et 20072013 ce qui tend à montrer qu’elle se
maintient.
Les oiseaux
La pie bavarde
Contrairement aux idées reçues, c’est le corvidé le plus prélevé
dans le département, talonné il est vrai par la corneille noire.
Elle affectionne les milieux ouverts et les populations girondines ont littéralement explosé dans les années 2000. Ce phénomène coïncide avec les travaux de dégagement des parcelles
forestières détruites par la tempête Martin de décembre 1999.
L’ouverture simultanée du milieu a sans doute favorisé la colonisation de nouvelles communes sur le littoral. Bien connue
pour être pilleuse de nids, la pie bavarde occasionne également
des dégâts dans les vergers.
Comme on peut le voir, l’importance
des captures, tous modes confondus,
n’a cessé d’augmenter jusqu’en 20112012. Le piégeage se taille la part du
lion dans ces prélèvements ce qui n’est
pas étonnant quand on sait la difficulté
de chasser cette espèce particulièrement
vigilante, distribuée en petits groupes
familiaux, toujours en alerte. La destruction ne concerne qu’un petit effectif (au mieux 8% du tableau annuel.)
Figure 12 : Captures déclarées de la pie bavarde en Gironde
Figure 10 : Captures déclarées du putois en Gironde
La corneille noire
La belette
La belette est le plus petit mammifère carnivore européen. Sa
proie favorite est le campagnol terrestre. La taille (4 à 6 jeunes,
maximum 10), et le nombre de ses portées (possibilité d’une
deuxième nichée en juillet-aout), dépend directement du niveau de pullulation de ses proies. Cette particularité fait que la
belette est capable de se développer dans des paysages monospécifiques (plaines de la Beauce) dès lors que les campagnols,
notamment, y prospèrent. Même si la relation prédateur-proie
revêt une importance particulière pour ces deux espèces, la be-
Figure 11 : Captures déclarées de la belette en Gironde
lette est toutefois capable de se rabattre
sur d’autres micromammifères (rats,
souris), voire sur les nichées d’oiseaux
(sa capacité à grimper aux arbres met
cette ressource à sa portée). Il est compliqué d’indiquer les tendances d’évolution de la population girondine car
si elle faisait l’objet de captures spécifiques par le passé, la belette n’est plus
classée « nuisible », il est donc illégal de
la mettre à mort lorsqu’elle est piégée.
C’est le corvidé le plus communément répandu dans le département. Cela s’explique par son opportunisme qui lui permet
d’exploiter, comme le renard, tous types de milieux, du bord
de mer aux forêts, des zones agricoles en passant par les zones
lacustres, et de plus en plus les zones urbaines. La corneille
est un pillard de nichées comme la pie, mais elle se distingue
de cette dernière par son instinct grégaire en dehors de la période de reproduction. Des bandes très importantes peuvent
se constituer et occasionner des dégâts très importants, notam
ment en zone agricole au moment des semis. Lorsque cette
Figure 13 : Captures déclarées de la corneille noire en Gironde
ressource alimentaire n’est plus disponible, l’espèce s’oriente vers les
espèces sauvages. Même si son comportement nécrophage est très marqué, la corneille sait se rabattre sur
les nichées. C’est donc une espèce à
surveiller de près que ce soit pour la
promotion du petit gibier sédentaire
naturel que pour maintenir de bonnes
relations avec le monde agricole.
167
Les espèces gibiers
Les chiffres montrent que le monde cynégétique a parfaitement
saisi les enjeux d’une bonne maitrise des populations car la
pression de capture sur cette espèce a considérablement augmenté :
Il se prélevait (tous modes de capture confondus), en moyenne :
• 4 141 corneilles dans la période 2001-2006
• 8 600 corneilles dans la période 2006-2011 (+52% par
rapport à la première période)
• 11 317 corneilles dans la période 2011-2014 (+24% par
rapport à la deuxième période)
Le piégeage a longtemps été le mode de capture le plus effi-
cace, mais depuis quelques années,
« l’importation » et la promotion de
nouvelles techniques de chasse par le
biais de la formation « régulation à tir
des corvidés » proposée par la Fédération commencent à porter leurs fruits,
au point que l’écart de la quantité de
corneilles prélevées entre les deux modes
se restreint de plus en plus. Un atout de
plus pour la promotion du petit gibier.
L’étourneau sansonnet
168
Bien connu de tous pour son goût particulièrement prononcé
pour les raisins et les cerises, l’étourneau sansonnet fait lui aussi l’objet d’une attention croissante par les chasseurs et plus
récemment par les piégeurs.
Figure 14 : Captures déclarées de l'étourneau
sansonnet en Gironde
Le geai des chênes
Il est en quelque sorte l’homologue de la pie bavarde en plus
forestier. Les deux espèces peuvent se rencontrer en lisière.
Après avoir vu son domaine vital profondément modifié dans
un laps de temps assez court (dégagement des chablis dans les
parcelles forestières), les prélèvements par la chasse ont brutalement chuté durant cette période :
• 253 geais prélevés en 2001
• 101 geais prélevés en 2002
Demeurés modestes jusqu’en 2006 avec une moyenne de 92
oiseaux abattus/an, le nombre de geais prélevés grimpe encore
plus brutalement à cette époque pour atteindre 507 prises.
Après ce score atypique, la moyenne annuelle se situe depuis à
256 avec une tendance à la hausse (311 captures en 2013), ce
qui laisse penser qu’après une période difficile, l’espèce reconstituerait ses effectifs.
Exploitation des bases de données
dans le protocole de classement des
espèces
Le code de l’environnement fixe une liste de critères d’éligibilité conditionnant le classement
des espèces «nuisibles» :
• L’intérêt de la santé et la sécurité publique.
• La « protection » de la faune et de la flore.
• La prévention des dégâts agricoles, forestiers ou
aquacoles
• La prévention des dégâts importants à d’autres
formes de propriétés, sauf pour les espèces d’oiseaux.
Théoriquement, il suffit qu’une espèce remplisse
l’un de ces critères pour qu’il soit possible aux
conseils départementaux de la chasse et de la faune
sauvage d’obtenir du ministère son statut « nuisible »
en fonction d’un système classant les espèces en
trois groupes :
u Le premier groupe inclue certaines des espèces
non indigènes, reconnues pour être invasives. Le
classement est ministériel, s’applique donc sur l’ensemble du territoire national et concerne :
• Pour les carnivores :
- Le vison d’Amérique (comme son nom l’indique, provient de ce continent).
- Le raton laveur (originaire d’Amérique du
Nord).
- Le chien viverrin (originaire d’Asie orientale)
REMARQUE : La genette (originaire d’Afrique) n’est
pas concernée par ce classement, elle est « protégée ».
• Pour les herbivores :
- Le ragondin (originaire d’Amérique du Sud)
- Le rat musqué (originaire d’Amérique du
Nord)
• Pour les oiseaux :
- La bernache du Canada (originaire d’Amérique)
u Le deuxième groupe vise les espèces locales
classées « nuisibles » par arrêté ministériel triennal.
La liste est soumise par le préfet au ministère après
avis de la commission départementale, laquelle
s’appuie sur les études répondant à certains critères
d’éligibilités évoqués plus haut :
• Pour les carnivores :
- Le renard roux
- La fouine
- La martre
- Le putois
- La belette
Ces deux dernières espèces ne sont pas classées «
nuisibles » en Gironde.
Concernant la martre, le nombre croissant de capture d’une part, le nombre également croissant de
communes déclarant au moins une prise d’autre
part, ont été associés aux déclarations de dégâts qui
lui sont attribués. Ces éléments ont permis d’obtenir que la martre soit classée « nuisible » sur les
cantons forestiers du département de la Gironde
jusqu’en 2018.
• Pour les oiseaux :
- La pie bavarde
- La corneille noire
- L’étourneau sansonnet
- Le geai des chênes
- Le corbeau freux
Ces deux dernières espèces ne sont pas classées
« nuisibles » en Gironde.
u Le troisième groupe concerne des espèces figurant sur une liste ministérielle, peuvent être classées
« nuisibles » par arrêté préfectoral annuel :
- Le lapin de garenne
- Le sanglier
- Le sanglier
- Le pigeon ramier
Le pigeon ramier n’est pas classé nuisible en
Gironde.
Même si les CDCFS observent les contraintes de
ce système et parviennent à argumenter leurs demandes, il est fréquent de voir les arrêtés ministériels ou préfectoraux qui leurs sont favorables
attaqués aux tribunaux administratifs par des organismes dits « de protection de la nature ». Il est
vrai que ces derniers n’ont pas à se plier à toutes
ces contraintes pour justifier le classement « protégées » de certaines espèces, pas plus qu’ils n’ont à en
assumer les conséquences sociales et financières…
169
Les espèces gibierS
170
171
Les espèces
protégées
•La bernache cravant
•Le cygne tuberculé
•La spatule blanche
Les espèces protégées
La bernache cravant
(Branta bernicla)
172
une visiteuse toujours aussi
régulière
Cela fait notamment 28 ans que la Fédération, associée à l’ONCFS (ONC à l’époque) et à l’ACMBA, a mis en place le recensement des bernaches cravant sur le Bassin d’Arcachon.
La méthode de comptage a évolué pour s’adapter au comportement de la population hivernante et
le nombre de partenaires a augmenté (SEPANSO RN Arguin, Mairie de la Teste et la Réserve Ornithologique du Teich) au cours des années.
Hivernage sur le Bassin d’Arcachon
Le premier dénombrement de la saison 2014-2015 a eu lieu fin octobre et 20 137 bernaches ont été recensées. Les autres comptages se sont déroulés sans difficulté et avec des conditions météorologiques clémentes.
Le tableau I présente les résultats des comptages mensuels.
Tableau I : Effectifs mensuels sur le Bassin d'Arcachon pour 2014-2015
Octobre
20 137
Novembre
61 472
Décembre
75 897
Janvier
25 008
Février
6 274
Z bassin
d'Arcachon
Figure 1 : Trajet effectué par l’individu RON6 entre le 1er avril et le 22 juillet 2014
173
Un individu RON6 équipé d’une balise GPS a été
observé par deux techniciens fédéraux le 18 et 19 janvier 2015 sur la plage centrale d’Arès. Fin décembre,
il se trouvait encore aux Pays-Bas et il a été récupéré
fin janvier par le Centre de soins de la LPO à Audenge
avec un fémur brisé et n’a pas survécu.
Un contact a été établi avec le responsable de l’étude présentée dans le tableau de bord précédent. Les premières
analyses des données enregistrées à l’aide de la balise
ont pu être effectuées. La figure 1 représente le trajet
migratoire du 1er avril au 22 juillet 2014 de cet individu équipé en mai 2012 à Terschelling aux Pays-Bas.
Mars
2 673
Cette saison encore, l’effectif maximum a été dépassé. En novembre 2013, l’effectif avait atteint 65 420
individus.
Quelques nouvelles du Réseau Wetlands International
L’hivernage 2014-2015 des bernaches cravant a été marqué par trois faits
marquants :
En 2014, Ebbinge et al., dans le hors-série Wilfowl, special issue n°3, indique que la population totale s’élève à 214 500
individus. La France joue un rôle majeur pour l’hivernage de cette espèce. La part qu’elle représente au sein de l’aire de
distribution hivernale n’a cessé de croitre depuis bientôt 40 ans.
Au niveau national, 13 localités différentes sont identifiées comme sites d’importance internationale pour la saison 20142015 pour les mois de janvier et février (critère Ramsar n°6, seuil 1% = 2 145 individus). Le Bassin d’Arcachon fait partie
de ses 13 localités mais pour les mois de novembre à février. Le mois de décembre est le plus important avec un effectif
national compté de 166 185 bernaches. Toutefois, l’effectif national compté du mois de novembre est à peu près équivalent
à celui de décembre, il semblerait qu’on ne parle plus de pic d’abondance mais de « plateau d’abondance » (source : réseau
Wetlands International, Juillet 2015). Les déplacements se sont effectués à partir de janvier, des individus se sont reportés
sur d’autres sites, par exemple, les bernaches cravant du Bassin d’Arcachon se sont reportées sur les sites de la Vendée ou de
la Manche avant de remonter sur le Danemark au début du printemps. Les bernaches cravant se sont également reportées
sur les prairies ou des productions céréalières. Au total, pour le mois de janvier, un peu plus de 6 000 individus y ont été
observés. Le phénomène peut relever de contraintes énergétiques. Cela représente 5% des oiseaux hivernants pour le seul
mois de février. Ce phénomène qui était très marginal dans les années 80-90 devient plus fréquent à présent.
u de nombreux individus ont été observés sur les bosses des réservoirs autour du Bassin notamment dans
la RN des prés-salés de Lège-Arès et dans les Domaines de Certes et de Graveyron.
u des individus ont été retrouvés morts dans un état de maigreur avancé (600g pour la plus maigre).
D’autres analyses complémentaires ont été effectuées.
u l’Anse du Verdon a connu un hivernage régulier pour la première fois d’une 100aine environ. 75 bernaches ont été encore observées dans le courant du mois de mars. Il semblerait que l’évolution des prés
salés de l’anse leur soit profitable.
Les espèces protégées
Le cygne tuberculé
174
(Cygnus olor)
La Fédération suit toujours avec assiduité le cygne tuberculé, espèce protégée dont les effectifs sont
communiqués à IFREMER dans le cadre du suivi des herbiers de zostères du Bassin d’Arcachon.
Au bout de sa septième année de suivi, la Fédération
a concentré son effort sur deux mois d’été (juillet et
août). Deux survols aériens sont effectués par mois
en ULM.
La figure 1 présente la moyenne des effectifs
comptabilisés par mois depuis le début des
comptages en 2008 sur le Bassin d’Arcahon.
Figure 1 : Moyenne du nombre de cygnes tuberculés
comptabilisés en juillet et en août depuis 2008 sur le Bassin
d'Arcachon
Depuis 2011, le lac de Lacanau proche de
l’aérodrome de départ de l’ULM a également été
prospecté au cours de son survol vers le Bassin
d’Arcachon. La figure 2 représente les effectifs
recensés sur le lac de Lacanau au mois d’août.
La spatule blanche
(Platalea leucorodia)
En France, la spatule blanche est considérée
comme nicheuse et hivernante rare avec 260 à
300 couples en 2006 alors qu’ils étaient entre 131
et 139 en 2001 (Dubois et al, 2008). La Gironde
ne faisait pas partie des sites de reproduction de
cette espèce en 2006 mais servait plutôt comme
halte migratoire et lieu d’hivernage. Elle y est
nicheuse certaine sur deux sites depuis 2 ans
environ (Ile Nouvelle et les marais du Blayais).
Cette espèce est suivie dans le cadre des dénombrements en hivernage des limicoles au mois
de janvier depuis la création du réseau Oiseaux
d’Eau - Zones Humides. Elle est également inventoriée lors du suivi de la fréquentation des
mares de chasse de mars à août et toute l’année
sur le Domaine de Pachan et sur un site expérimental à Talais.
Figure 2 : Effectifs moyens recensés en août sur le lac de Lacanau
Au niveau départemental
Comme pour le Bassin d’Arcachon, les effectifs sur
le lac de Lacanau sont en diminution.
Hivernage
La spatule blanche hiverne sur le département
de la Gironde. Elle est recensée lors du suivi des
limicoles en hivernage sur l’Anse du Verdon et le
Bassin d’Arcachon. Elle est essentiellement observée
sur différents sites du Bassin d’Arcachon (Domaine
Public Maritime de la Réserve Naturelle d’Arès, le
Domaine de Certes, l’île aux Oiseaux et la Réserve
Ornithologique du Teich).
La figure 1 représente l’effectif total recensé sur le
Bassin d’Arcachon uniquement, car elle n’a pas été
observée sur l’Anse du Verdon.
Figure 1 : Effectif total des spatules blanches en hivernage sur
les sites du Bassin d'Arcachon
Ces résultats représentent une vue partielle de
l’hivernage total sur le Bassin d’Arcachon. Les
différents sites bénéficient de protocoles de
recensement particuliers et leurs bases de données
sont plus complètes pour y comprendre l’évolution
des effectifs.
175
Les espèces protégées
Période de migration
La figure 2 présente l’évolution des effectifs moyens
de la spatule blanche de 2007 à 2014 sur 134 mares
de chasse suivies toutes les décades de mars à août.
Au niveau local
Domaine de Pachan
Le siège social de la Fédération est suivi tous les mois.
Tous les oiseaux d’eau sont dénombrés. Les spatules
fréquentant le site au cours de leur migration sont
répertoriées.
Figure 2 : Évolution des effectifs moyens de la spatule blanche
de 2007 à 2014
176
On constate que les effectifs moyens les plus
importants sont recensés début mars (N= 41). Ces
effectifs restent supérieurs à 10 individus jusqu’à la
mi-avril. Un léger pic est observé à la fin du mois
de mai. Enfin, à la mi-juillet, les effectifs passent de
nouveau au-dessus des 10 individus.
Lors de ce suivi, des spatules baguées porteuses
de marques colorées ont été observées. Une
spatule baguée au stade de poussin aux Pays-Bas,
à Terschelling, le 12 juillet 2008, a été vue le 14
mai 2009 puis le 7 mai 2010 sur la même mare de
chasse à Talais dans le Médoc. Un autre individu
a été vu le 21 mai 2014 sur le même site. Il avait
été bagué le 1er juin 2005 à Shciermonnikoog. Ces
deux individus se trouvaient à plus de 1 000km de
leur lieu de baguage.
Figure 3 : Effectifs maximum mensuels de 2006 à 2014 de la
spatule blanche sur le Domaine de Pachan
Origine des oiseaux bagués
Grâce aux observations régulières et aux photographies réalisées sur le terrain, des lectures de marques colorées
ont pu être effectuées.
Tableau I : Résultats des observations des spatules baguées
N°
Lieu
Date
individu d’observation d’observation
Bague
Date
baguage
Pays de
Distance
Jours
baguage parcourue (km)
1
Talais
07/05/2010
aRB/GRYf
12/07/2008
Pays-Bas
1 000
664
2
Talais
31/03/2012
OL(PX)/B(PX)a
13/06/2006
Pays-Bas
1 000
2 118
3
Talais
31/03/2012
B(J9)/aW(J9)
24/05/2006
Pays-Bas
1 034
2 138
4
Talais
15/04/2012
RB(EU)/W(EU)a
18/05/2007
Pays-Bas
750
1 794
5
Talais
14/09/2012
RBLf/RBa
30/05/2012
Allemagne
1 131
107
6
Ludon-Médoc
05/10/2012
RGa/LYGf
10/06/2012
Allemagne
625
117
7
Ludon-Médoc
08/10/2012
YBa/LYfG
23/06/2012
Pays-Bas
973
107
8
Ludon-Médoc
12/10/2012
Yf/YGR
04/07/2012
Pays-Bas
989
107
9
10
Talais
Talais
21/05/2014
27/02/2015
aB[73]/B[73]
GYLf/aRY
01/06/2005
29/05/2010
Pays-Bas
Allemagne
1 036
1 237
3 276
1 735
Sept spatules ont été baguées aux Pays-Bas et trois en Allemagne au stade de poussins au nid.
La figure 5 représente les trajets migratoires de 5 individus. Ces spatules blanches ont été observées en Espagne,
au Portugal, au Maroc et en Mauritanie. Cette représentation permet de réaliser la distance qu’une spatule est
capable de parcourir pour aller de son aire de reproduction à son aire d’hivernage. Ces trajets ont pu ainsi être
reconstitués grâce aux lectures de bagues.
La figure 3 montre donc l’effectif maximal mensuel
pour la spatule blanche. Cette dernière fréquente le
site surtout lors de la migration postnuptiale de juin
à octobre.
Site expérimental de Talais
Ce site est suivi depuis 2008 et, tous les 10 jours,
un recensement de l’avifaune aquatique y est réalisé.
Ce suivi se poursuit encore actuellement. La figure
5 représente l’effectif moyen de la spatule blanche
par décade de 2008 à 2014. Les premiers oiseaux
sont observés lors de la dernière décade de janvier.
Le premier pic de fréquentation a lieu la première
décade de mars suivi de deux autres fin avril et mimai. Le quatrième et le cinquième pics ont lieu à la
mi-juillet et fin-août début septembre.
Figure 4 : Effectif moyen par décade de la spatule blanche de
2008 à 2014
Ces deux derniers suivis sont réguliers et ont mis
en évidence la présence d’individus bagués dont
l’historique est présenté ci-après.
Figure 5 : Trajets
migratoires des spatules
1, 3, 4, 9 et 10
La figure 6 représente les trajets migratoires des 5 autres spatules blanches qui sont concentrés sur l’Europe car
les bagues de ces individus n’ont pas été forcément lues par les observateurs.
Figure 6 : Trajets
migratoires des spatules 2,
5, 6, 7 et 8
177
Communications scientifiques
178
1Hivernage et migration
des anatidés et limicoles sur un site de
l’estuaire de la Gironde : l’Anse du Verdon
Par Jésus Veiga et Caroline Péré
La Fédération a participé au colloque francophone international “Ecosystèmes estuariens, quels enjeux pour
la biodiversité ?” à Royan les 29 et 30 janvier 2015. Elle a ainsi pu faire une présentation sur l’évolution des
prés salés de l’Anse du Verdon dont voici le résumé
L’Anse du Verdon se situe sur la rive gauche de l’estuaire de la Gironde en amont de son embouchure.
Elle s’étend sur 797 ha et constitue la partie maritime
des Marais du Nord-Médoc (site Natura 2000). Elle
se situe sur un important axe migratoire utilisé par
pour l’avifaune.
Cet espace, importante escale migratoire pour de
nombreuses espèces d’oiseaux, est aussi une zone
d’alimentation et un reposoir important en période
hivernale. Dans le cadre du Réseau Oiseaux d’eauZones Humides, la Fédération Départementale des
Chasseurs de la Gironde, en partenariat avec l’Office
National de la Chasse et de la Faune Sauvage, suit le
site de décembre à février depuis 1986. Les comptages
réalisés permettent de mettre en évidence le fort intérêt ornithologique de ce site mais également les tendances évolutives des effectifs hivernants et l’effet des
vagues de froid. Des comptages lors de la période prénuptiale ont également été réalisés en 2008 et 2011.
L’analyse des photos aériennes depuis 1977, après la
création du port, montre que la superficie des prés
salés est passée de 11,20 ha en 1984 à 145,15 ha en
2012. Les prés salés représentent 30% de la partie
nord de la vasière.
Les espèces recensées sont les anatidés et les limicoles.
Lors de l’hivernage, 24 espèces d’oiseaux fréquentent la vasière : 10 anatidés et 14 limicoles. Lors de
la migration prénuptiale 19 espèces d’oiseaux sont
observées :
10 anatidés et 9 limicoles. Au cours des deux périodes
de suivi, les résultats montrent que la vasière sert fréquemment de remise diurne pour certains anatidés
qui la quittent à la tombée du jour pour aller dans
les marais de l’intérieur. Les anatidés se répartissent
sur la vasière à la limite de la marée montante mise
à part le tadorne de Belon qui partage la vasière avec
les limicoles. Ces derniers se répartissent sur la vasière
suivant la granulométrie des sédiments. Ils utilisent la
vasière durant les deux périodes de marées basses quotidiennes. Lors des marées hautes, ils se réfugient sur
des reposoirs ou passent la digue pour trouver refuge
dans les mares de chasse. Ces différents résultats ont
montré l’importance de l’Anse du Verdon pour l’avifaune que soit en hivernage ou en migration prénuptiale. Les observations des mois de janvier indiquent
que la tendance d’évolution des effectifs serait en augmentation pour les
anatidés et celle des limicoles serait en diminution.
Une première explication pourrait être apportée par
la sédimentation de la vasière « naturelle ». Les photos
aériennes et les observations des compteurs confirment cette progression. Il a été montré, en baie de
l’Aiguillon, que la progression très rapide des prés salés
réduit d’autant la surface des vasières où s’alimentent
les limicoles ; et inversement elle est plutôt favorable
aux anatidés herbivores comme la bernache cravant.
La gestion d’un tel milieu passe par une concertation
entre les différents acteurs du territoire. Il est impossible d’interdire toute activité anthropique mais des
solutions peuvent être trouvées afin d’avoir le moins
d’impact possible sur les cycles de vie de la faune et la
flore présente. »
179
Évolution des prés salés de l’Anse du Verdon.
Communications scientifiques
2 Estimation
180
du tableau
de chasse annuel de la bécasse
des bois : l’approche de la région Aquitaine
Résumé de la publication effectuée dans le Bulletin Mensuel de l’ONCFS n° : 305
Par Valérie Cohou, Philippe Mourguiart et Jésus Veiga
La réglementation française actuelle en matière de chasse à la bécasse des bois impose à tout chasseur de
posséder puis de restituer à sa fédération départementale un carnet de prélèvement pour chaque saison.
Dans les faits, de nombreuses fédérations départementales ne sont pas en mesure de fournir une estimation
précise du prélèvement annuel, les taux de retour des carnets étant très largement inférieurs à 80 % du
nombre de carnets délivrés. Aussi, la Fédération régionale des chasseurs d’Aquitaine a-t-elle mis au point
une démarche statistique, afin de pallier cet inconvénient et ainsi produire une estimation du prélèvement
départemental réalisé.
Les évaluations antérieures
L’Office National de la Chasse (ONC) avait réalisé la
première enquête statistique nationale sur les tableaux
de chasse à tir des espèces gibiers pour la saison
cynégétique 1974-1975 (Anonyme, 1976). Depuis
lors, trois autres études ont été menées, afin d’évaluer
les prélèvements des différentes espèces chassées en
France. Concernant la bécasse des bois, la synthèse des
informations publiées relatives aux cinq départements
aquitains est synthétisée dans le tableau 1.
Les estimations réalisées sur les prélèvements de la
bécasse des bois pour la région Aquitaine se sont
révélées variables d’une enquête à l’autre, de l’ordre de
246 000 individus en 1974-1975 à 185 000 oiseaux
neuf ans plus tard.
L’instauration du carnet de
prélèvement : une nouvelle
donne
En 2005, la Fédération régionale des chasseurs (FRC)
d’Aquitaine a mis en place un carnet de prélèvement
spécifique « Bécasse ». Les taux de retours aux différentes fédérations se sont révélés très faibles (9,48
% dont 27 % inexploitables), rendant toute analyse
délicate (Anonyme, 2005). Depuis lors, par un arrêté
ministériel signé le 31 mai 2011, la remise du carnet
et son retour à la FDC qui l’a distribué sont devenus
obligatoires sur l’ensemble du territoire national (Office national de la chasse et de Département la faune
sauvage, 2013).
Dorénavant, c’est par rapport à cette obligation
que doit être considéré le problème de l’évaluation du prélèvement annuel de cet oiseau.
On peut donc considérer que la population de
chasseurs dans chaque département se décompose en deux sous-populations bien distinctes :
la première qui retourne les carnets et la seconde
qui ne restitue pas les carnets. L’estimation issue de la première sous-population peut être
parfaitement connue, à la bécasse près, alors
que la seconde demeure totalement inconnue.
Évaluer les raisons des
non-retours des carnets
nécessite une étude
approfondie.
En 2012, la FRC Aquitaine a donc entrepris
d’estimer les prélèvements réalisés en développant une méthode d’analyse statistique
classique et en s’intéressant en particulier aux
chasseurs qui ne retournaient pas leur carnet
(encadré).
Un tableau régional en
baisse sensible
Au sein de la sous-population des « retournants
», le pourcentage de carnets nuls est très variable
d’un département à l’autre (tableau 2). Ainsi, un
peu plus de 87 % des chasseurs lot-et-garonnais
n’ont pas prélevé de bécasse, alors qu’ils sont un
peu moins de 55 % dans le département des
Landes. Dans le cas des « non-retournants »,
les valeurs estimées sont nettement plus élevées
puisque ce serait même 98 % des chasseurs en
Lot-et-Garonne et près de 96 % dans les Pyrénées-Atlantiques (tableau 2). D’autre part, le
nombre moyen de bécasses par chasseur prélevant varie de manière bien moindre : entre
3,47 (Lot-et-Garonne) et 5,66 (Landes) dans
le premier cas, et entre 1 (Lot-et-Garonne) et
3,97 (Landes) dans le second cas. Rapportée à
181
la population, l’estimation du prélèvement réalisé par les chasseurs aquitains pour la saison 2011-2012 serait donc de l’ordre
de 102 600 oiseaux. La part relative de chaque département
dans le tableau de chasse régional est sensiblement la même
d’une saison à l’autre, à l’exception de la saison 1983-1984 qui
diffère en particulier par le poids important du département
de la Gironde et par la faiblesse du prélèvement estimé dans le
département des Landes (figure 2). L’estimation réalisée pour
la saison 2011-2012 apparaît toutefois nettement inférieure
aux précédentes (moitié moindre). Trois éléments sont susceptibles d’expliquer de tels écarts : un effet PMA instauré dans
la région postérieurement aux enquêtes précédentes, la diminution très importante du nombre des chasseurs et/ou des
effectifs migrateurs et hivernants plus faibles que les années
précédentes. D’autre part, l’éventualité d’une sous-estimation
du tableau de chasse liée à la méthode employée ne peut être
rejetée a priori.
Communications scientifiques
suivis sanitaires
Le réseau SAGIR
Bilan des mortalités
extra-cynégétiques 2014
Une alternative envisagée…
182
La possibilité d’une sous-estimation du nombre de
chasseurs prélevant à l’issue du sondage téléphonique ne peut donc être totalement écartée en toute
objectivité. Parce que ce problème est très délicat à
résoudre, la FRC Aquitaine (Fédération régionale
des chasseurs d’Aquitaine, 2013) a lancé au niveau
des cinq départements une enquête s’appuyant
sur un questionnaire papier, avec relance papier et
appels téléphoniques sur un échantillon aléatoire
simple parmi les non-répondants.
Ce qu’il convient de retenir
Sur l’existence d’éventuels
biais…
Le biais induit par les réponses manquantes constitue l’un des plus gros
problèmes posés par les enquêtes.
Afin de pallier cette lacune, l’enquête
téléphonique réalisée à partir d’un
échantillon aléatoire de chasseurs
non-retournants a abouti à un pourcentage estimé de chasseurs à carnet
nul très important, et à un tableau
moyen par chasseur prélevant nettement inférieur à celui des chasseurs
ayant restitué leur carnet.
Manifestement, l’adjonction d’une source complémentaire d’information (enquête téléphonique) a
permis d’éclairer la situation des chasseurs non-retournants. Conformément à la logique, ceux-ci apparaissent comme étant moins « chasseurs de bécasse
» et moins « prélevants » que les chasseurs ayant restitué leur carnet.
Le réseau SAGIR est en deuil. Son fondateur, Claude MALLET nous a quittés le 13 novembre 2014
à l’âge de 87 ans. Il fut l’un des premiers, à s’inquiéter de l’affluence des témoignages des chasseurs
depuis les années 50, constatant l’impact des pesticides sur la faune sauvage. Preuve s’il en est, que le
monde cynégétique peut revendiquer le titre de sentinelle de la nature.
Extrait de la lettre SAGIR de juin 2015 résumant
l’histoire du réseau :
u En 1955, le conseil supérieur de la chasse crée un
dispositif pour préciser les risques de toxicité des
pesticides sur les oiseaux et les mammifères.
u En 1968, le ministère chargé de l’agriculture fait
reposer la surveillance des mortalités dues aux
pesticides principalement sur ce réseau.
u En 1972, le dispositif prend le nom d’enquête
nationale permanente sur les mortalités anormales
de gibier.
u En 1975, parution de la plaquette « choisissez et
dosez ».
u En 1986 sous l’impulsion de Claude MALLET,
l’Office National de la Chasse et l’Union des
Fédérations Départementales des Chasseurs
décidaient d’étendre et de consolider le réseau en
formalisant son organisation, son fonctionnement
et ses objectifs.
u En 1993 la section girondine de ce réseau voit le
jour.
u Depuis, le réseau est régulièrement sollicité pour
fournir des éléments de réponse à de nombreuses «
crises sanitaires » (suivi de la radio-contamination,
grippe aviaire, rage, etc.) dont la plus récente
est le retour de la tuberculose bovine (dont la
contribution de la Fédération est détaillée au
chapitre SYLVATUB).
Érigé en forme de slogan par Claude MALLET
« surveiller pour agir », le SAGIR n’a pas d’équivalent
dans le monde. À titre d’exemple, il était autopsié
autant de lièvres en l’an 2000 par le réseau, que de
faune sauvage, toutes espèces confondues, dans tous
les États-Unis d’Amérique !
Les connexions avec le ministère chargé de l’Agriculture ont permis de mettre en valeur les informations
du SAGIR et la plaquette « choisissez et dosez » de
l’ONC a pu voir le jour.
Les agriculteurs disposaient d’un document régulièrement actualisé identifiant les produits phytosanitaires les moins toxiques y compris pour les milieux
aquatiques. Cela a sans nul doute contribué à stimuler la recherche vers la production de substances
de plus en plus spécifiques et sélectives, ainsi que de
nouvelles techniques d’emploi, réduisant le volume
d’épandage et l’impact sur la biodiversité.
Sachant que la France compte parmi les pays les plus
grands consommateurs de produits phytosanitaires.
Où en serait actuellement la faune sauvage si cette
vigilance du monde cynégétique n’avait pas eu lieu ?
« Ce qu’il faut également retenir de l’œuvre de Claude
MALLET est la dimension partenariale et collective
qu’il a su imprimer à SAGIR : ne pas tirer la couverture
à soi, permettre à chacun de donner le meilleur dans
l’intérêt général, ce n’est pas donné à tous les leaders. La
citation de Simone Veil qui figurait dans le faire-part de
décès de Claude MALLET était donc particulièrement
bien choisie : Tout ce qui est beau porte la marque
de l’éternité. » Extrait de la lettre SAGIR 06/2015
ONCFS.
183
suivis sanitaires
184
Bilan des collectes annuelles de la
Fédération
Nombre
Nombre de
Année
d’animaux
communes
collectés
concernées
1993
80
50
1994
59
45
1995
35
28
1996
72
58
1997
158
98
1998
112
69
1999
78
54
2000
80
43
2001
66
37
2002
106
53
2003
109
50
2004
118
45
2005
105
53
2006
65
36
2007
32
50
2008
39
24
2009
38
20
2010
24
15
2011
40
20
2012
26
25
2013
173
Les anatidés (N = 22) :
Détail des collectes de 2014-2015
26 mammifères
6 blaireaux*
1 loutre d’Europe
1 renard
1 sérotine commune
11 chevreuils
6 lièvres**
1 lapin
33 oiseaux
1 milan noir
4 sarcelles d’hiver
1 canard colvert
2 cigognes blanches
3 canards siffleurs
2 pigeons ramiers
4 tourterelles turques
1 canne pilet
13 bernaches cravant
1 mouette rieuse
1 foulque macroule
* 3 collectés pour la recherche tuberculose
**9 signalés dont 5 étaient exploitables
u 6 oiseaux autopsiés (3 sarcelles d’hiver, 2 canards
siffleurs, 1 canard pilet) ont été collectés sur la
commune de Vensac dans l’élevage d’un particulier.
Bien que la structure de ce dernier soit apparemment
bien tenue (eau régulièrement changée, traitements
pharmaceutiques préventifs, nourriture variée) le
mélange d’espèces différentes, leur densité et leur
confinement prolongé ont néanmoins favorisé un ou
plusieurs germes pathogènes.
u 13 bernaches cravants et un canard siffleur dont
les collectes s’échelonnent de décembre 2014 à février
2015 tout autour du Bassin d’Arcachon. La plupart
étant considérablement amaigris.
Ce n’est pas la première fois que cela se produit,
les personnels avaient conseillé à l’époque les
observateurs de contacter le réseau pour en savoir plus.
Les consignes ont été respectées et les échantillons
correctement conditionnés. De plus, quelques-uns
ont pu être récupérés au centre de soins de la LPO
d’Audenge. Des analyses complémentaires sont en
cours afin de déterminer si leur état famélique est la
cause directe de leur morbidité ou la conséquence
d’une pathologie encore indéterminée (intoxication,
cause biologique etc.).
u 1 canard colvert découvert à Gujan-Mestras en
juillet 2014. C’était le seul échantillon exploitable
parmi la dizaine d’oiseaux découverts dans des
conditions caniculaires (ces circonstances favorisant
la putréfaction rapide des cadavres, les rendant
inexploitables pour les recherches).
Par précaution, en plus des recherches classiques,
le réseau a fait procéder aux recherches du bacille
botulique et du virus de la grippe aviaire afin de
pouvoir rassurer les autorités de cette station balnéaire.
Les recherches se sont avérées négatives.
Pathologies concernant
les oiseaux
Les colombidés (N = 6) :
Les colombidés (pigeons ou tourterelles) sont des
«habitués » du SAGIR 33. Pourtant, cette famille n’a fait
l’objet de demande d’analyse entre 2013 et 2014 que
pour un seul lieu impliquant plusieurs oiseaux, et vu
l’hivernage particulièrement modeste de pigeon ramiers
en 2014-2015, les collectes pour cette période ont été
inexistantes.
La trichomonose est habituellement la pathologie la
plus régulièrement évoquée. Elle n’a été détectée que
sur un seul pigeon ramier prélevé par un chasseur de St
Médard-en-Jalles en septembre (donc hors migration et
hivernage).
Les seules mortalités qui nous ont préoccupés concernent
des tourterelles turques sur la commune de Chamadelle,
car une forte suspicion d’intoxication était émise par les
Comme l’an dernier, bien que les circonstances de découverte
soient souvent des mortalités groupées, les types de mortalités
concernant les anatidés sont assez variés :
u 1 sarcelle d’hiver : trouvée à Vendays-Montalivet
présentant des lésions dues à du parasitisme
(coccidiose).
découvreurs, y compris pour un renard trouvé mort dans
une cage piège. Malgré les collectes échelonnées et les
analyses successives, il n’a pas été possible d’en détecter
les causes, qu’elles aient été biologiques ou toxiques.
u 1 pool de trois oiseaux (1 cigogne blanche,
1 foulque macroule, et 1 mouette rieuse) : collectés
ensemble dans un site de traitement des déchets sur
la commune de Naujac-sur-mer. Ces oiseaux sont
respectivement morts d’occlusion intestinales, de
saturnisme chronique et néphrites, des pathologies
« classiques » sur ce genre de sites présentant des
points d’eau pollués et accessibles aux oiseaux entre
autres.
Ce qu’il faut retenir
concernant l’avifaune en
2014-2015
u Quasiment aucune mortalité de colombidés
imputable à la trichomonose du fait d’un hivernage
très faible de pigeons ramiers.
En revanche, la tourterelle turque constitue souvent
un réservoir, ce ne fut pas le cas pour les oiseaux trouvés
à Chamadelle. Bien qu’une suspicion d’intoxication
ait été émise par les découvreurs et les collecteurs,
leurs autopsies n’ont pas permis de détecter de causes
précises à leur mort.
u Les recherches sur les bernaches cravants n’ont rien
révélé de significatif pour l’instant. Néanmoins,
ces découvertes échelonnées sur plusieurs années
coïncident avec l’observation de plus en plus régulière
de comportements alimentaires atypiques chez
les oiseaux hivernant sur le Bassin d’Arcachon. Le
dénominateur commun de la majorité des cadavres
découverts étant leur niveau d’amaigrissement.
u Sur plus de 275 palmipèdes (laridés, anatidés),
collectés depuis la création du réseau (129 collectés
entre 2006-2014), aucun n’avait absorbé (absence
dans les jabots et gésiers) de grenaille quelle qu’en
soit la nature (plomb, acier, bismuth, tungstène ou
autre substitut). Seul un tadorne de belon et un
fuligule milouin en avaient ingéré et en étaient morts
(saturnisme). Une foulque découverte sur Naujacsur-mer vient s’ajouter aux victimes du saturnisme
mais dont l’origine est liée aux activités industrielles.
u Alors que l’été 2015 est particulièrement propice à
son développement (sècheresse combinée à de fortes
chaleurs), il n’y a pas eu cas de botulisme signalé au
réseau, au moment où ces lignes ont été rédigées.
185
suivis sanitaires
Résultats concernant
le lièvre
Pathologies concernant les mammifères
Le chevreuil, le lièvre et le lapin sont
les espèces les mieux représentées
depuis la création du réseau avec des
taux de représentation variables.
186
Années Chevreuils
1993
6
1994
4
1995
4
1996
5
1997
21
1998
24
1999
20
2000
20
2001
13
2002
14
2003
14
2004
13
2005
8
2006
9
2007
9
2008
11
2009
6
2010
2
2011
3
2012
5
2013
2
2014
11
Totaux 224
Lièvres Lapins
58
0
44
1
24
0
48
7
100
16
47
13
28
3
20
20
12
14
23
19
18
20
13
10
8
11
9
0
20
0
13
0
3
2
2
1
9
25
11
1
13
4
6
1
550
168
Pathologies décelées sur les 3 principales espèces
de mammifères collectées de 2007 à 2015 en 33
Chevreuils
(N = 49)
Lièvres
(N = 77)
Lapins
(N = 34)
Total
(N = 158)
Parasitisme
17
10
0
22
Traumatisme
11
21
10
32
Indéterminés
9
11
1
21
Pneumonie
3
13
12
28
Kératite
1
Hémorragies
indéterminées* : 7
Virus
hémorragique
(EBHS) : 2
Virus
hémorragique (VHD) : 11
Cataracte : 1
Pseudotuberculose : 8
Tumeur : 1
Infection : 5
Souche
Tularémique
Infection : 1
non virulente : 2
Insuffisance
cardiaque
Complication
mise bas : 1
Gale de la tête : 1
Conjonctivite : 1
Intoxication
Anticoagulant
(Coumafène) : 1
*Voir chapitre plus bas.
Résultats concernant
le chevreuil
Cette espèce, la plus petite des grands gibiers, est assez
exigeante en matière de qualité d’habitat. Largement
représentée dans les colonnes du SAGIR notamment à
l’horizon 2000 (20 collectes fructueuses/an), le nombre
de découvertes de cadavres de chevreuils s’est depuis
considérablement réduit, au point de devenir anecdotique.
Dans les éditions précédentes, le lien possible entre fortes
densités et les pathologies (poly-parasitisme plus ou moins
intensif ) observées sur les sujets analysés avait été fait.
L’intervention du plan de chasse triennal, aboutissant à
moyen terme à une réduction des cheptels, apparaissait
comme l’hypothèse la plus plausible pour expliquer la
raréfaction des demandes d’analyses sur le chevreuil dans la
période 2005-2014.
Or, il a été signalé plus d’une vingtaine d’animaux en 2014,
dont 11 étaient suffisamment bien conservés et conditionnés
pour être analysés.
Leurs autopsies ont révélé des pathologies analogues à la
période 2000 (parasitisme intensif ).
Il ne s’agit là que d’une année de collecte, il faudra attendre
quelques années supplémentaires pour voir si le phénomène
des mortalités massives refait son apparition.
Néanmoins, pour le seul mois de juillet 2015, huit cadavres
ont été découverts dans le département pour seulement
trois collectes fructueuses dont les sujets présentaient une
kératite. Il faut préciser que cette période coïncide avec
de fortes chaleurs ponctuant une sécheresse prolongée et
la période de rut qui peuvent provoquer un surcroit de
dépense d’énergie. À surveiller de très près dans les mois et
les années à venir…
Autre évènement concernant l’espèce : cela faisait plus de
dix ans qu’il n’y avait eu d’intoxications aux anticoagulants.
Généralement, il est dit par les fabricants que les espèces
poly-gastriques sont peu sensibles à ce type de poison
et que l’activité bactérienne intense de leur tube digestif
neutraliserait en grande partie la matière active. Le chevreuil
mort à Ste-Hélène de l’ingestion d’un appât traité à la
chlorophacinone n’était sans doute pas au courant !
Le lièvre a toujours occupé une place de
choix dans le réseau. Cela s’explique par
le fait qu’il est très prisé comme gibier sur l’ensemble du
département, qu’il est sensible aux introductions répétitives
d’animaux d’élevages. Bien plus rustique que les autres
espèces de petit gibier, il résiste mieux aux bouleversements de
son habitat, surtout dans les communes forestières, au point
qu’il constitue encore des populations naturelles viables.
Intoxications aux anticoagulants :
- L’espèce représente à elle seule 76% des intoxications
aux anticoagulants de 1997 à 2000.
- Les anticoagulants représentent 20,5% des pathologies
recensées sur cette espèce au cours de la même période
(échantillon : 195 lièvres).
Or, depuis l’arrête ministériel du 25 avril 2002
interdisant l’emploi de la bromadiolone dans la lutte
contre les ragondins, la mortalité par intoxication n’a
cessé de chuter, pour atteindre le niveau 0 depuis 2004.
C’est donc la onzième année consécutive qu’aucune
intoxication n’a été révélée sur les 76 lièvres analysés
entre 2004 et 2014-2015. Autre bonne nouvelle,
contrairement à 2014, il n’y a pas eu de cas de pseudo
tuberculose (maladie transmissible à l’homme).
Cette dernière est une maladie bactérienne assez difficile
à détecter sur le terrain car elle est très contagieuse chez
le lièvre et génère rapidement des mortalités importantes.
Généralement une chute brutale des effectifs intervient
avant même qu’une collecte n’ait pu avoir lieu pour
analyses. Les possibilités de contagion se réduisent alors
parallèlement avec l’effondrement des populations et la
maladie disparait aussi subitement qu’elle est apparue,
parfois sans même avoir été détectée.
Les autopsies révèlent toutefois sa présence en Gironde
de façon ponctuelle, les densités beaucoup plus modestes
des populations sont sans doutes un facteur limitant sa
vitesse de propagation et son intensité.
Remarque : Il faut relativiser l’absence ou la présence
de certaines pathologies selon les années car le nombre
d’analyses influence la représentativité de l’échantillon :
> Plus il y a de lièvres analysés, plus y il a de chances
de détecter l’ensemble des pathologies présentes durant
l’année écoulée ainsi que leur importance.
> Moins il y a d’autopsies, moins l’échantillon annuel
est représentatif. C’est la raison pour laquelle les
pathologies détectées peuvent considérablement varier
d’une année sur l’autre, comme c’est le cas pour les
derniers résultats enregistrés.
COMPARATIF DES DEUX DERNIERES COLLECTES
ANNUELLES :
Périodes
02/13
02/13
07/13
10/13
10/13
10/13
11/13
02/14
03/14
05/14
Effectifs
1
1
1
1
3
1
2
1
1
1
EN 2013-2014
Pathologies
Pseudotuberculose
Pneumonie à staphylocoques
Pneumonie à staphylocoques
Pneumonie à staphylocoques
Traumatismes
Strongylose
Traumatismes
Pseudotuberculose
Pseudotuberculose
Pseudotuberculose
EN 2014-2015
Périodes
08/14
11/14
11/14
12/14
01/15
Effectifs
1
1
1
1
2
Pathologies
Traumatisme
Abcès intestinal
Traumatisme
Conjonctivite
Traumatisme
Discussion : la pseudo tuberculose représentait près de la
moitié des pathologies détectées sur le lièvre il y a deux
ans. En 2014, les traumatismes (essentiellement collisions
routières) représentent les deux tiers des mortalités. Ces
variations interannuelles sont dues à un échantillonnage
bien trop faible et ne sont évidemment pas le reflet de la
réalité.
Le parasitisme : Le parasitisme a un impact de moins
en moins marquant sur les populations de lièvres.
Son « historique» présenté par périodes dans le réseau
girondin affiche des valeurs assez surprenantes :
De 1993 à 2000
a
entre 40 et 50%
De 2000 à 2007
a22,7%
De 2007 à 2014
a14,2%
Deux dernières années a5%
Sachant que les parasites internes sont généralement
favorisés par des conditions climatiques chaudes et
humides d’une part, des concentrations importantes
d’hôtes potentiels d’autre part, on pourrait être tenté de
faire le lien avec les sécheresses estivales de ces dernières
années, pour expliquer cette diminution.
Néanmoins, l’abandon progressif de la pratique des
lâchers d’animaux d’élevage ou d’importation a sans
doute joué son rôle dans cette amélioration, mais c’est
le cumul des données (actuellement insuffisantes) qui
permettra de confirmer cette tendance.
Conclusion : le fonctionnement du réseau et l’interprétation des chiffres
Il convient de rappeler que les variations annuelles
des effectifs analysés sont imputables à différents
facteurs naturels (niveau d’abondance des populations,
importance et étalement dans le temps des mortalités,
mœurs de l’espèce, etc.), mais également à des facteurs
humains (intérêt porté à une espèce plutôt qu’une
autre, fréquentation des territoires plus importante en
période de chasse, etc.). Autre facteur qui conditionne
l’importance des collectes, voire la viabilité des
échantillons, il se pourrait qu’il faille composer avec la
crainte de conditionner au frais, voire de collecter du
fait de la médiatisation des dernières alertes sanitaires
concernant des maladies contagieuses pour l’homme
(rage, H5N1, Escherichia coli, tuberculose,…).
C’est l’une des raisons expliquant que les chasseurs ne sont
plus les pourvoyeurs exclusifs d’échantillons. D’autres
sources de données viennent désormais alimenter le
réseau, comme les communes, voire le centre de soin de
la LPO à Audenge.
187
suivis sanitaires
Sylvatub & sérothèque,
des outils de biosécurité
Avant-propos : Les évènements sanitaires qui se succèdent depuis plusieurs années, combinés à l’emballement médiatique, ont généré une stigmatisation de la faune sauvage (rage, grippe aviaire, tuberculose, etc.), par manque de connaissances, voire par confort politique.
De plus, les mesures dites de biosécurité qui ont été mises en œuvre à ces occasions ont lourdement
pesé sur le déroulement des activités cynégétiques (utilisation des chiens pour les battues aux sangliers,
transport et emploi des appelants pour la chasse du gibier d’eau, contagion potentielle de la tuberculose, etc.).
Sylvatub
188
Beaucoup de fausses pistes auront été empruntées
avant que les réalités biologiques ne soient finalement prises en compte.
Pour se prémunir de ces complications, la FNC a
décidé d’anticiper en proposant aux fédérations
départementales de créer une sérothèque de leurs
populations de gibiers, c’est-à-dire une collecte de
sang et des rates des animaux prélevés à la chasse,
permettant de dresser un bilan sérologique annuel
de l’ensemble du cheptel, en clair : son historique
sanitaire. Parallèlement, l’État a inversé sa vision sur
la provenance des contaminations par la tuberculose
bovine. Il est désormais scientifiquement établi que
c’était la faune sauvage qui était victime des contaminations et non le contraire.
Cette pathologie peut affecter l’activité cynégétique
à différents niveaux :
u C’est une nouvelle « épée de Damoclès » pesant
sur les éleveurs, c’est-à-dire les derniers acteurs du
monde rural maintenant des prairies. En plus, de
leur fonction de captage d’eau douce, le rôle des
surfaces toujours en herbe est primordial pour
la biodiversité et donc le gibier. Leur disparition
locale engendrerait un appauvrissement sévère du
capital cynégétique des territoires concernés.
u La promiscuité prolongée entre du bétail contaminé et de fortes densités de certain gibier (grands
ongulés, blaireaux), est une situation propice
pour la transmission de la pathologie du bétail
vers la faune sauvage. Lorsque c’est le cas, des
mesures draconiennes pour éradiquer la maladie
impactent sévèrement et durablement les cheptels
domestiques et sauvages.
u Dans les secteurs contaminés, une appréhension
parfaitement compréhensible s’installe quant à
l’utilisation des chiens pour la chasse en général, le
déterrage en particuliers.
Il est donc crucial pour le monde cynégétique de
relever ce nouveau défi sanitaire.
Un protocole, appelé « Sylvatub », mis en place par
l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).
S’appuyant sur un système de classement des départements sur trois niveaux d’alerte « tuberculose », ce
protocole intensifie la pression de collecte de données selon leur importance :
Niveau 1 - Concerne les départements jugés
indemnes de la tuberculose :
La surveillance se limite aux collectes classiques du
SAGIR auxquelles viennent se cumuler les observations faites par les personnes formées à l’hygiène
de la venaison.
En présence de lésions macroscopiques observées
sur le grand gibier pendant le dépeçage, ces référents doivent en informer le réseau. Au cours de la
formation, les référents sont largement sensibilisés
aux enjeux d’une bonne transparence, notamment
par cette attitude a permis d’établir que le bétail est
à l’origine de la propagation tuberculose bovine.
Niveau 2 - Concerne les départements voisins de
départements contaminés :
La surveillance est renforcée par la collecte des animaux trouvés morts (cerf, sanglier, chevreuil, blaireaux) en plus d’une surveillance active des blaireaux sur les communes voisines des départements
contaminés. La vigilance des référents à l’hygiène
de la venaison est maintenue.
Niveau 3 - Concerne les départements directement
contaminés :
Surveillance active du grand gibier prélevé à la
chasse. D’autre part, la surveillance active du bétail
est renforcée, en fonction du statut du département.
La Gironde cernée
Notre département jusqu’ici considéré comme étant indemne, est cerné par des départements contaminés. D’autre
part des communes contaminées de Dordogne et du Lot)-et-Garonne sont limitrophes de la Gironde.
REMARQUE : Cette « exception » girondine a pu jeter un
trouble, mais l’animateur de
l’ANSES a expliqué que les cas
avérés qui affectent l’ensemble de
nos voisins ont tous une origine
propre, et qu’il n’y a aucun lien
entre eux. En fait, ces évènements, dont la proximité géographique est trompeuse, sont une
succession de cas particuliers aux
élevages, et non pas un effet de
contagion d’un élevage à un autre
comme le document initial pourrait laisser croire sans ces explications. Il en est de même pour
de nombreux cas sur le territoire
national.
source :
ANSES
189
Chacun des cas constatés localement implique un périmètre de recherche de la micro-bactérie sur plusieurs
kilomètres.
Des foyers ont été détectés dans des communes limitrophes de la Gironde, ce périmètre de recherche inclue
automatiquement des communes girondines.
en découle, cela peut paraitre aisé. En réalité, il est
nécessaire que la tête soit intacte pour que l’animal
puisse être expertisé. Cet animal étant résistant, cela
limite considérablement les collectes (un animal sur
deux découverts correspond aux exigences du protocole au moment où ces lignes sont écrites).
C’est uniquement afin d’assurer la prise en charge
financière de ces recherches par le ministère chargé
de l’agriculture que la Gironde est passée au niveau 2
du dispositif de surveillance, ce qui implique la mise
en place d’un dispositif réglementaire autorisant la
recherche de la tuberculose bovine sur :
u Le grand gibier et les blaireaux trouvés morts par les
contributeurs du SAGIR.
Précisons que cela était déjà réalisé par le SAGIR33
avant la mise en place du protocole. Les résultats
des campagnes de captures et de collectes ainsi que
les recherches qui en découlent seront présentés l’an
prochain.
u 50 blaireaux capturés sur les communes limitrophes
des départements contaminés.
C’est l’ADPAG (Association Départementale des
Piégeurs de la Gironde) qui réalise ces captures.
Le blaireau étant classé gibier, un arrêté préfectoral
nomme les personnes habilitées à piéger les blaireaux spécifiquement pour les besoins de l’étude.
Les communes disposant d’élevages sont évidemment privilégiées. Les analyses effectuées sur les
blaireaux venant compléter celles qui sont faites sur
le bétail sont de nature à rassurer les exploitants.
Les responsables cynégétiques locaux ont été mis à
contribution pour localiser les terriers.
u Les blaireaux écrasés sur les routes de l’ensemble du
département.
Compte tenu de l’explosion démographique de
l’espèce, et la fréquence des collisions routières qui
suivis sanitaires
Sérothèque
Avant-propos : qu’est-ce qu’une sérothèque et pour quel usage ?
Une sérothèque est une collection annuelle de matériel biologique (sang, rate, langue,…) sur le grand
gibier prélevé à la chasse. C’est un outil qui permet d’identifier la souche des germes pathogènes auxquels
la population a été éventuellement exposée. Ce dispositif venant compléter la prophylaxie obligatoire sur
les bovins, il est alors possible de cerner les processus de transmission de certaines maladies, en l’occurrence
la tuberculose bovine, et de remonter jusqu’à la source, l’origine du foyer.
C’est ainsi qu’il a été possible de démontrer que les cas de tuberculose observés sur de la faune sauvage
avaient tous une origine domestique, invalidant définitivement la thèse selon laquelle la faune sauvage
serait la source de la tuberculose bovine.
190
Stratégie d'échantillonnage
Les espèces Les territoires de collecte Pour être représentative, la collecte annuelle doit atteindre un minimum de 50 échantillons par espèce.
Le service technique a proposé de travailler prioritairement sur le sanglier et le blaireau, car les mœurs de
ces espèces les exposent à des risques lorsqu’elles se
trouvent en surdensité.
Plus secondairement, il serait judicieux de travailler sur le cerf élaphe, afin de disposer d’éléments de
réponse vis à vis des polémiques stériles dont cette
espèce est régulièrement la cible, et ainsi éviter que la
recherche ne s’engage sur de fausses pistes. Le dispositif de lutte n’en sera que plus efficace.
Par essence même, les territoires «classiques » (ACCA,
SC) sont moins exposés au risque sanitaire du fait de
la régulation des cheptels. En conséquence, le service
technique propose de cibler :
u les territoires limitrophes des départements voisins
pour travailler sur le blaireau.
u les territoires n’obéissant pas ou peu aux principes
de gestion de la faune sauvage : enclos zone préurbaine, réserves naturelles etc., pour travailler sur le
sanglier.
u Les enclos détenant du cerf élaphe en priorité, car ces
structures sont moins assujetties aux enjeux observés
par le CDCFS (équilibre agro-sylvo-cynégétique), et
peuvent donc se permettre d’accueillir des densités plus
importantes.
Néanmoins, ce n’est pas nécessairement le cas et le
quota annuel de cinquante échantillons annuel/espèce,
indispensable pour la validité de l’étude sera difficile à
atteindre par cette seule source de matériel.
Les ACCA et SC disposant d’un plan de chasse confortable permettront de compléter un échantillonnage
valide.
REMARQUE : Il ne s’agit pas de stigmatiser les enclos,
mais plutôt d’inclure ces structures à un processus de sensibilisation aux pathologies et d’échange d’information.
Les collecteurs Le service technique a sollicité des professionnels pour
être formés au conditionnement des échantillons qui lui
seront transmis. L’association départementale des déterreurs et les lieutenants de louveterie sont des partenaires
idéaux pour obtenir des échantillons provenant de territoires sujets à des concentrations de faune, ou pour procurer du sérum de blaireaux.
Les captures de sangliers réalisées par le service technique
et les ACCA des communes limitrophes aux départements voisins suffiront pour compléter l’échantillonnage
nécessaire à une étude valide sur le plan scientifique (minimum 50 échantillons/an/espèce).
Si l’on souhaite créer une sérothèque pour le cerf, il sera
judicieux de privilégier les communes où l’espèce est fortement présente (canton de St Laurent, Vendays) et où
des mortalités biologiques récemment constatées n’ont pu
être identifiées par le SAGIR, les recherches tuberculose
étant négatives, (Hourtin, une dizaine de cas) ce qui permettra de lever définitivement les doutes.
Animation du réseau de collecte Le département de la Gironde
comprend plus d’une centaine
de structures closes distribuées
sur 60 communes détenant du
grand gibier
FNC/ONCFS
La constitution d’une sérothèque est une démarche qui
s’inscrit dans le temps, les collectes devront être renouvelées chaque année.
La totalité des maladies affectant la faune sauvage n’est pas
détectable dans les sérums, la récolte simultanée de la rate,
en plus du sang, apporte une source complémentaire qui
permettra d’optimiser l’efficacité du réseau.
Il est donc nécessaire de bien en informer les contributeurs pour les sensibiliser au bon prélèvement des échantillons ainsi qu’à leur conditionnement. Compte tenu de
leur fragilité, un document, destiné aux contributeurs du
réseau, énumère les précautions à prendre.
191
Communications scientifiques
192
193
D Documents à disposition à la FDC33
par ordre chronologique
La FDC33 possède des ouvrages qu’elle peut mettre à disposition sur simple
demande par écrite. Certains documents de la liste ci-dessous sont disponibles
directement sur le site internet de la FDC33 dans la rubrique Documentation
(http://www.chasseurs33.com)
Colloques, séminaires
OMPO INERNATIONAL
MEETING, Reproduction and
important habitats of migratory birds
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Volumen 8 (special issue). 217p.
CZAJKOWSKI A. ET SCHRICKE
V. (éds) 1999. Atelier Scientifique
International « Vers une gestion
cynégétique européenne de la bernache
cravant à ventre sombre Branta b.
bernicla » Vannes, Morbihan – France :
5-7 Novembre 1998. FACE/OMPO/
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FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
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Suivi de populations de Colombidés.
Actes du colloque de Bordeaux du 17
au 18 Décembre 1998. Faune sauvage
Cahiers Techniques N°253, Janv-fév.
2001. 96p.
REVUE AESTUARIA - PAROLES
DES MARAIS ATLANTIQUES
(2010), Zones humides, chasse et
conservation de la nature. Actes du
Colloque - Maison de la baie de
Somme et de l'oiseau, 17 au 19 Juin
2009. Collection Paroles des Marais
Atlantiques, n°16. Co-édition Forum
des Marais Atlantiques et Estuarium.
246p.
PERE C., MOURGUIART P. et
VEIGA J., Estimation of the 2007
waterfowl harvest in the Medoc
Peninsula, France. XXIX International
Union of Game Biologists IUGB
Congress, 17 au 22.08.09, Moscou,
Russie. Poster.
PÉRÉ C., MOURGUIART P. et
VEIGA J., Breeding waterbird
conservation in the Medoc Peninsula,
France. XXIX International Union of
Game Biologists IUGB Congress, 17
au 22.08.09, Moscou, Russie. Poster.
VEIGA J. et PERE C., Hivernage et
migration des anatidés et limicoles sur
un site de l’estuaire de la Gironde :
l’Anse du Verdon. Actes Colloque
francophone international
« Écosystèmes estuariens, quels enjeux
pour la biodiversité ? » Royan (France,
29 et 30 janvier 2015).
Rapports et études en
partenariats
GROUPE D’ETUDES ET DE
RECHERCHES EN ECOLOGIE
APPLIQUEE (GEREA), Etude de
l’écologie des Sarcelles d’hiver sur deux
sites d’hivernage du littoral girondin.
Saison 1983-84. ANCGE/FDC33/
ACMBA. 64p.
GEREA, Étude des conditions
écologiques et anthropiques du
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Décembre 1985. ANCGE/FDC33/
ACMBA. 36p.
GEREA, Biotopes préférentiels de
la Sarcelle d’hiver en hivernage sur
le Bassin d’Arcachon et conditions
anthropiques de leur stationnement.
ANCGE/FDC33/ACMBA.
Septembre 1986. 22p.
FEDERATION
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CHASSEURS DE LA GIRONDE
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d’une politique de gestion des zones
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FDC33/ACMBA. 1988. 18p.
GEREA, Habitat diurne des Sarcelles
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ANCGE/FDC33/ACMBA. Février
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et Technologies mention Sciences de
la Terre et Environnement, Ecologie
spécialité Ecologie : Université de
bordeaux I, 2009. 25p.
MENEGAZZI CLEMENCE,
Marais de l'arrière-dune du Nord
Médoc. Licence Professionnelle
Espaces Naturels, option Biologie
Appliquée aux Ecosystèmes Exploités :
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l’Adour, UFR Sciences et Techniques
de la Côte Basque, 2009. 25p.
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2012. 36p.
FARAU SEBASTIEN, Analyse de
la stratégie de communication de
la FDC33 et réflexion sur la chasse
durable. Master Ecologie Humaine :
Institut EGID-BORDEAUX III,
2010. 72p. CONFIDENTIEL
POST C. Gestion des mares de
chasse sur le Domaine Public
Maritime du Bassin d’ArcachonCartographie appliquée et impact
de l’activité cynégétique sur les
prés salés. Master Formateur en
développement durable. ESPE
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2014. 55p.
HEUREUDE RAPHAEL, Etude
de l'avifaune nicheuse des marais
du Nord Médoc : recensement des
couples nicheurs de Vanneaux huppés
(Vanellus vanellus) et d'Échasses
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et paludicoles. Master Eco-Ingénierie
des zones humides : Université
d'Angers, 2010. 25p.
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des habitats naturels sur le marais
de Bégadan-St-Christoly dans le
cadre de l'élaboration du document
d'objectifs du site Natura 2000
"Marais du Haut Médoc" (FR
7200683). Master Sciences et
Technologies mention Sciences de
la Terre et Environnement, Ecologie
spécialité Ecologie : Université DE
BORDEAUX I, 2010. 18p.
MENEGAZZI CLEMENCE,
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2000 "Marais du Haut Médoc"
(FR 7200683) : Caractérisation des
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Eco-Ingénierie des zones humides et
biodiversité : Université d'AngersAgrocampus Ouest, 2011. 39p.
RESTIAUX C. Les Marais du
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la préservation d’une richesse.
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Articles scientifiques
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la Bécassine des marais sur le Bassin
d’Arcachon. Gibier Faune Sauvage,
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VEIGA J., Contribution à l’étude du
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sourde. Gibier Faune Sauvage, 1985,
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ALLOU J., CHUSSEAU J-P.,
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VEIGA J., Le Pigeon ramier
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Brochures, plaquettes
d’informatrion
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humides : Action ! Juin 2009. 46p.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
Les marais du Nord Médoc :
remarquable zone humide. 12p.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
Estuaire de la Gironde : Lieu de
rencontres des poissons, des oiseaux
et des hommes. 12p.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
Le Bassin d’Arcachon : Une lagune
entre terre et eau. 16p.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
Le Sentier de piégeage. 36p.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
Territoires gérés par les chasseurs.
Cartographie.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
Une palombe, c’est quoi ? 4p.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
La chasse aux migrateurs & la
Directive de Bruxelles en Gironde.
16p.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
Je suis chasseur, c'est ma nature. 10p.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE et
EDF/CNPE DU BLAYAIS, Braud et
Saint Louis - La Réserve de Chasse et
de Faune Sauvage de la Centrale. 8p.
Posters
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
Système 1 : les marais arrièredunaires. 2010.
FEDERATION DEPARTEMENTALE DES CHASSEURS DE LA
GIRONDE, Guide pratique pour la
réalisation d’aménagements à l’usage
des gestionnaires de territoires de
chasse. 6p.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
Système 2 : les marais du Nord
Médoc. 2010.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
Guide pratique : la haie. 4p.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
Système 3 : les Mattes. 2010.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
Guide pratique : Palombe (presque)
tout savoir. 6p.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
La réserve départementale de chasse
et de faune sauvage de Braud-etSaint-Louis. 6p.
FEDERATION
DEPARTEMENTALE DES
CHASSEURS DE LA GIRONDE,
Inauguration du Domaine de
Pachan. 8p.