1.LA COLLÉGIALE NOTRE-DAME 7./8.LA HALLE DU MARCHÉ ET

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1.LA COLLÉGIALE NOTRE-DAME 7./8.LA HALLE DU MARCHÉ ET
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2./3./4. LE PRIEURÉ ROYAL
1. LA COLLÉGIALE
NOTRE-DAME
La collégiale Notre-Dame (1.), classée monuments historiques depuis 1841,
est reconstruite au XIIe siècle sur l’emplacement d’un édifice plus ancien
datant du XIe siècle dont il ne reste aujourd’hui que la tour-porche. Son
architecture témoigne d’une transition harmonieuse entre styles roman et
gothique.
Fondé en 1304 par le roi Philippe le Bel en l’honneur de son grand-père Saint
Louis, le prieuré royal est un monastère dominicain aujourd’hui en partie disparu.
Vaste ensemble monastique de style gothique, organisé autour d’une imposante
église prieurale, il reprenait le plan type et l’organisation des monastères de
l’époque médiévale en Europe. La plupart des bâtiments étaient disposés autour
de deux cours ouvertes, entourées de cloîtres. Le cloître principal était adossé à
l’église dédicacée en 1331, construite sur un plan cruciforme, mais qui avait la
particularité de ne pas être orientée contrairement à la tradition.
Le prieuré était protégé par un solide mur d’enceinte ponctué de tours. L’entrée
principale se faisait par la porterie (2.), un bâtiment défensif protégé par deux tours
imposantes. Les visiteurs y accédaient par un passage cocher ou par un passage
piéton distinct. La porterie donnait tout de suite accès à une cour et à l’église.
Inscrite aux monuments historiques en 1933, la porterie accueille depuis 1976 le
musée du Jouet.
Au XIXe siècle, la collégiale connaît plusieurs restaurations. Le chœur et la
chapelle du chevet qui avaient été reconstruits au XIVe siècle, sont redessinés
par l’architecte Viollet-le-Duc. À la place des fenêtres hautes situées dans le
chœur sont installés des oculis, des grandes baies circulaires. Le parti pris
de Viollet-le-Duc le conduit à « rétablir » le style roman du XIIe siècle.
Dans l’enclos de l’abbaye (3.), un chemin pavé appelé aussi « franchise » desservait
les différents édifices conventuels. La plupart des bâtiments ont été détruits à
la suite de la Révolution française en 1796, pour servir de carrière de pierres.
Plusieurs maisons bourgeoises furent bâties au cours du XIXe siècle à l’intérieur de
l’enclos. Parmi celles-ci l’ancienne maison du prieuré, située au-dessus de l’arche
de la porte des franchises, est agrandie et rhabillée dans un style néogothique pour
servir de demeure à Charles Meissonier. Son atelier installé à l’étage est ouvert
par de larges baies contigües. La référence gothique est particulièrement présente
dans les lucarnes trilobées et les fenêtres à meneaux aux petits carreaux de verre
enchâssés dans un réseau de plomb.
La nef, malgré les remaniements successifs a conservé son parti d’origine à
trois niveaux : grandes arcades, triforium, fenêtres hautes.
Parmi les vestiges encore existants, on retrouve la grange (4.) datant du
XIVe siècle, agrandie peu après sa construction, afin de collecter la dîme.
La collégiale a connu plusieurs transformations : des chapelles latérales ont
été ajoutées au XVe siècle sur le côté nord, le porche royal, orné d’un décor
de style gothique flamboyant pour la porte de gauche et d’une composition de
style Renaissance pour la porte de droite, a été ajouté au début de XVIe siècle.
6. L’HÔTEL DE VILLE
OFFICE DE TOURISME
2, boulevard Robespierre
78300 - Poissy - France
Tél : +33 (0)1 30 74 60 65
Email : [email protected]
Horaires d’ouverture
Du mardi au samedi de 9h30 à 17h30.
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Faisant partie d’un programme édilitaire comprenant également deux groupes
scolaires, l’hôtel de ville(2.) est inauguré le 12 décembre 1937. Ce monument,
inscrit à l’inventaire des monuments historiques, est l’œuvre des architectes
Pierre Mathé et Henri Calsat qui réalisent un ensemble comprenant à la fois des
services municipaux mais aussi un théâtre-salle polyvalente situé au rez-dechaussée pouvant accueillir jusqu’à 1 500 personnes.
Posées sur un socle en pierre de Hauteville, les façades sont construites en
béton armé bouchardé. Par la rigueur et la symétrie de ses formes, l’ensemble
appartient au renouveau architectural des années 1930 en matière de
construction publique. La verticalité de l’édifice est accentuée par des poteaux
de béton évoquant un ordre colossal qui rythment les travées. Au milieu du
XXe siècle, l’hôtel de ville est surélevé d’un troisième étage situé sur les parties
latérales. La façade de l’édifice est décorée d’un bas-relief du sculpteur Ossip
Zadkine. Cette œuvre en béton moulé représente au centre un ouvrier assis
devant une machine symbolisant le travail, entouré de deux figures féminines
symbolisant à gauche la musique avec un violon et à droite le théâtre avec un
masque.
Dans le hall d’accueil, sur la façade en revers de l’entrée est exposée une fresque
sur béton du peintre Théodore Brenson datant de 1937. Cette peinture représente
un décor de la commedia dell’arte, évoquant la présence du théâtre Molière. Les
personnages évoluent avec des danseuses dans un paysage de campagne. On
y retrouve aussi des monuments de Poissy comme la collégiale Notre-Dame, la
porterie du prieuré royal et le vieux pont.
7./8. LA HALLE DU MARCHÉ
ET LE PAVILLON D’OCTROI
Le marché aux bestiaux (7.) existait déjà sous le règne de Philippe Auguste. Il
permettait l’approvisionnement de la ville de Paris en viande de boucherie.
Au XIXe siècle, le marché est agrandi et doté d’un nouvel octroi, d’une caisse
et d’une nouvelle halle construite entre 1825 et 1831 pour abriter les veaux et
les concours de bestiaux. Réalisée sur les plans de l’architecte Auguste Goy et
utilisant des techniques traditionnelles, la halle est composée de fortes piles en
pierre de taille qui soutiennent la charpente à large portée (53m sur 17m).
En 1852, la halle est élargie par l’architecte Greppin. Il l’entoure d’un bas-côté
supporté par des colonnes de fonte et couvert d’une structure métallique. Cette
architecture s’inspire des procédés industriels que l’architecte Victor Baltard a mis
en place pour la réalisation des halles de Paris.
L’ancienne porte de Paris est remplacée par le pavillon de l’octroi (8.) en 1832.
De plan octogonal en pierre de taille, le bâtiment est de style néo-classique.
Les deux entrées sont soulignées par un portique à deux colonnes doriques avec
un entablement surmonté d’un fronton triangulaire. Le toit est soutenu par une
élégante corniche à modillons.
Une sculpture en bas-relief sur une des façades symbolise les richesses de la ville :
l’agriculture, la pêche et la vente des animaux de boucherie.
La collégiale Notre-Dame
2. La porterie du Prieuré royal
3. L’enclos de l’Abbaye
4. La grange du Prieuré
5. La villa Savoye
6. L’hôtel de ville
7. La halle du marché
8. Le pavillon d’octroi
1.
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PLACE DE LA
RÉPUBLIQUE
Édito
Florence XOLIN
Maire de Poissy
Vice-président de la Communauté
urbaine Grand Paris Seine & Oise
Vice-président du Conseil départemental
des Yvelines
Adjointe au maire déléguée au jumelage
et au patrimoine
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V.1918
RUE DU 11�NO
Sens de la visite
L�DE�GAULLE
Karl OLIVE
RUE DU GÉNÉRA
Ville royale qui a vu naître Saint Louis, l’un des plus illustres rois de
France, Poissy possède un patrimoine architectural remarquable. Ces
édifices racontent l’histoire de la ville depuis le Moyen Âge jusqu’à nos
jours, en passant par son rayonnement commercial avec le marché aux
bestiaux puis la naissance et le développement de l’industrie automobile
encore active aujourd’hui.
Ces trésors d’architecture, dont l’un des chefs d’œuvre est la villa
Savoye, contribuent pleinement à l’identité et au rayonnement de la
ville dans le monde. Nous vous invitons à les découvrir à travers une
agréable promenade patrimoniale qui vous fera remonter les siècles …
HÔTEL DE VILLE
AVENUE
BL
ANCHE�D
2
OFFICE
DE TOURISME
Y
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ENCLOS DE L'ABBAYE
RUE AU
PAIN
Introduction
Le parcours qui vous est ici proposé vous invite à découvrir l’histoire de
la cité du Moyen Âge à nos jours à travers ses principaux monuments.
Ces édifices sont les témoins de la riche histoire de la commune, tour à
tour cité royale, ville commerciale, site de villégiature en bord de Seine
puis ville industrielle. Vous découvrirez ainsi la collégiale et les vestiges
du prieuré royal qui attestent de l’importance de la cité aux temps
des Capétiens, la halle du marché et l’octroi, signes d’une prospérité
commerciale avec entre autre le marché aux bestiaux, l’hôtel de ville,
construction édilitaire de l’époque du front populaire, et enfin, la villa
Savoye manifeste de la modernité et symbole de l’architecture du
XXe siècle.
3
RUE DE L'ÉGLISE
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RUE J
4
1
E�CASTIL
LE
ALLÉE DES GLAÏEULS
COLLÉGIALE
NOTRE-DAME
5
PARC MEISSONIER
GARE
VILLA SAVOYE
LA SEINE
5
RUE DE VILLIERS
5. LA VILLA SAVOYE
Manifeste de la modernité en termes d’architecture, la villa Savoye a été construite
par Le Corbusier entre 1928 et 1931. Au cœur d’un écrin de verdure, il s’agit d’une
villa de week-end construite pour le couple Savoye qui a laissé libre champ à la
créativité de l’architecte. Elle synthétise les recherches de l’architecte.
Cette maison illustre les cinq points d’une architecture moderne vue comme
nouvelle : la maison s’élève sur des pilotis, le toit-jardin devient un espace de vie,
les fenêtres en bandeaux créent une vue panoramique, la façade et le plan libre
permettent une grande liberté dans l’organisation des espaces. Surnommée les
« Heures Claires » par ses propriétaires, la villa est une maison lumineuse grâce
aux principes adoptés par Le Corbusier, et qui se fondait parfaitement dans son
environnement naturel. Le véritable jardin n’est pas situé dans le parc autour de
la villa, mais à l’intérieur de l’édifice au 1er étage, sur la terrasse, aussi appelé le
jardin suspendu.
La maison offre un confort apprécié par le couple Savoye. On y retrouve l’électricité
ainsi que le chauffage central. La salle de bain tapissée de mosaïques possède
une baignoire avec un espace de repos intégré formant un jeu de matières et
de couleurs. Le garage intégré au rez-de-chaussée pouvait accueillir jusqu’à trois
voitures. Pour Le Corbusier, l’automobile
faisait partie intégrante de la maison.
Un chemin en courbe entre les pilotis
permettait au chauffeur de déposer le
couple à l’entrée puis d’aller se garer sans
manœuvrer.
A l’entrée du parc se trouve la maison du
gardien, restaurée en 2015 également
construite selon la doctrine des cinq points
d’architecture, et considérée comme
l’archétype du logement minimum.
Classée monuments historiques depuis 1965,
la villa est propriété de l’Etat en 1964.
Pendant plusieurs années, la maison va connaître des travaux de restauration
dans l’optique de retrouver son aspect originel. Conscient de la valeur de ce
patrimoine, le Centre des Monuments Nationaux ouvre la villa au public.