Anachroniques - Galerie Michel Descours
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Anachroniques - Galerie Michel Descours
la lettre de la Galerie Michel Descours n° 3 – septembre 2014 Anachroniques EXPOSITION Varia 2014 – de Soreda à Balthus Depuis l’instauration en 2012 de notre rendez-vous annuel de présentation des dernières acquisitions de la galerie, notre public s’est familiarisé avec des noms qui nous sont chers. S’il ne sera donc pas surpris de retrouver certains des grands artistes de l’école lyonnaise – Blanchet, Cretey, Stella, Berjon, Orsel, Puvis de Chavannes–, nous espérons qu’il le sera davantage avec les œuvres inédites ou retrouvées que nous présenterons dès le 2 octobre. Une étonnante découverte, faite en Suède sous une trompeuse attribution au cercle de Dughet : Tobie enterrant les morts, de Louis Cretey, grande version d’une composition connue par un exemplaire fragmentaire qu’elle réinterprète sur le mode du bizarre, en élargissant le chaos qui lui tient lieu de paysage. Puis, deux imposants tableaux d’autel dus au lyonnais Adrien Dassier, Saint Benoît et Sainte Scholastique sont d’un intérêt patrimonial notable, témoignant d’une institution religieuse lyonnaise disparue avec la Révolution, l’Abbaye de la Déserte, dont ils ornaient l’église. Autre moment d’intense satisfaction, il ne nous avait jamais été donné, en près de 40 ans d’exercice, de présenter une peinture d’Antoine Berjon, artiste extrêmement rare dans ce médium. Cette lacune est comblée par un chef-d’œuvre qui condense toute l’originalité du maître de la nature morte, en alliant la virtuosité illusionniste au sens des associations de matière incongrues : la châtaigne ouverte, hérissée de piquants, se détachant sur le fond éclatant comme de l’albâtre d’un pain de sucre cubique. Nous remettons par ailleurs dans la lumière l’exquise Jeune femme couronnée de cerises de Puvis de Chavannes, restée en mains privées depuis que l’artiste en a fait don à un médecin fameux de son temps. De l’univers lyonnais toujours, Jean Raine, ce fondateur bruxellois du mouvement CoBrA, expatrié sur les bords de Saône, est présent avec Le Philosophe Angora, exercice de création hallucinatoire de 1963. Mais la surprise vient aussi d’œuvres créées hors des frontières de notre région. La sélection s’ouvre avec un Mariage de la Vierge dû à un peintre rarissime de la Renaissance espagnole, Juan Soreda, qui permet d’appréhender l’art de cet émule castillan de Raphaël que l’on ne peut par ailleurs vraiment découvrir qu’à la cathédrale de Sigüenza et à San Pelayo Antoine Berjon, Nature morte aux raisins, châtaignes, courges et pain de sucre, huile sur toile, 32,8 x 41,4 cm, Galerie Michel Descours. d’Olivares de Duero. L’Annonciation peinte par Nicolas de Hoey pour la chapelle du château de Sennecey-le-Grand est une autre rareté ; signée et datée de 1580, elle est un témoignage précoce de l’activité bourguignonne de ce petit-fils de Lucas de Leyde, devenu peintre du roi Henri IV. Lorsque nous présentions la Scène de musique de Navez, l’an dernier, nous ne pensions pas qu’il nous serait donné d’acquérir une autre peinture capitale de cet artiste belge le plus célèbre de son temps. L’Obole de la veuve est une peinture d’histoire ambitieuse, qui fusionne les influences de Raphaël et de Philippe de Champaigne. Quant au portrait équestre grandeur nature de Pepe Hillo, il est une chose unique dans l’œuvre d’Eugenio Lucas Velázquez, et montre que ce continuateur de Goya est capable de se mesurer avec succès à la grande tradition hispanique, que revendique son patronyme d’adoption. Avec Le Drapeau noir, André Lanskoy livre une composition jubilatoire dans laquelle le futurisme résiduel épouse les empâtements de l’école de Paris la plus allègre. Enfin, Balthus enchante par le mystère que diffusent les formes de deux jeunes filles enlacées dans le sommeil, qui n’est pas qu’érotique, et pourrait tout aussi bien figurer une image double de la psyché. du 2/10/2014 au 16/01/2014 À la Galerie Michel Descours En savoir plus sur l’exposition FOCUS André Masson, Eclosion 3 (1956) Cette œuvre inattendue d’André Masson, exposée une première fois à la galerie Louise Leiris en 1957, soulève des interrogations sur les rapports entre écriture et dessin. Dans les années 1950, il se détache de ses préoccupation mythologiques et entame des recherches plastiques que Roland Barthes qualifie de «sémiographie». Vous pouvez retrouver la notice de cette œuvre sur notre site internet ou dans le catalogue notre exposition «Varia 2014». Lire la notice ÉVÉNEMENTS Le cinéma aux PUL Mercredi 24 septembre 2014 à 19 heures La galerie et la librairie Michel Descours invitent les Presses Universitaires de Lyon à présenter leur nouvelle collection de cinéma «Le vif du sujet». Delphine Hautois, directrice des PUL, dressera un panorama de sa politique éditoriale (en particulier dans les domaines de l’esthétique et des arts) et expliquera pourquoi elle lance une collection dédiée au cinéma ; Dario Marchiori et Philippe Roger, tous deux maîtres de conférences en études cinématographiques à l’université Lyon 2, parleront des deux premiers titres parus : un volume de textes du théoricien et cinéaste allemand Alexander Kluge, ainsi qu’une monographie consacrée à Lancelot du lac (1974) de Robert Bresson. La présentation sera illustrée par la projection d’extraits de films. A la galerie Michel Descours 44 rue A. Comte 69002 Lyon En savoir plus Christian Lhopital La librairie Michel Descours vous convie à une présentation de ce livre en compagnie de l’artiste et de Marie de Brugerolle, auteur du texte. Christian Lhopital dédicacera son livre. A la librairie Michel Descours 31 rue A. Comte 69002 Lyon Samedi 4 octobre 2014 à partir de 15 heures Ces dernières années, le public Rhône-alpin a eu l’opportunité de voir des dessins de Christian Lhopital dans plusieurs expositions importantes (Biennale d’art contemporain de Lyon, 2011 ; Musée d’art moderne de SaintEtienne, 2013…). Les éditions Analogues publient Ces rires et ces bruits bizarres, une approche singulière de l’oeuvre de Christian Lhopital, nourrie de références cinématographiques et littéraires, et d’échos aux travaux de Picabia, Paul McCarthy ou Mike Kelley. Acheter ce livre Herri Met de Bles et Joachim Patinir Mercredi 8 octobre 2014 à 19 heures Michel Weemans, historien de l’art, professeur à l’Ecole des Beaux-arts de Bourges, donnera une conférence sur l’œuvre du peintre flamand Herri Met de Bles (1500-1558), artiste qui a joué un rôle déterminant pour l’émancipation du genre du paysage dans la première moitié du XVI e siècle. Il s’appuiera sur la monographie publié il y a quelques mois chez Hazan qui questionne la dimension religieuse des paysages d’Herri Met de Bles et qui propose des interprétations des énigmatiques figures anthropomorphes dissimulées dans les végétaux et les rochers. Avec ce livre illustré de nombreux détails, il interroge les ruses du paysage et l’art de la dissimulation. Michel Weemans évoquera également son travail en cours sur Joachim Patinir qui aboutira à une publication monographique en 2015. A la galerie Michel Descours 44 rue A. Comte 69002 Lyon Acheter ce livre BRÈVES John Pott / Vizille Combet-Descombes Thomas Blanchet Catalogue Varia 2014 Le Musée de la Révolution française (Vizille) a acquis un tableau de John Pott (1837-1898), O Liberté! Que de crimes commis en ton nom! (1874), représentant Mme Roland à l’échafaud le 8 novembre 1793. Pendant la Révolution, elle a joué un rôle majeur au sein du parti girondin. Le tableau a été exposé à l’Académie Royale de Londres en 1874. Dans le cadre de son exposition «Théâtres et cafés, peintures et décors à Lyon (1840-1930)», le Musée Paul Dini de Villefranchesur-Saône présente Jazz de Pierre Combet-Descombes (1885-1966). L’exposition rassemble des œuvres de Dufy, Jongkind, Puvis de Chavannes… Le musée des Beaux-arts de Valence enrichit sa collection de tableaux de ruines, déjà célèbre pour son ensemble d’Hubert Robert, en acquérant L’Amour nourri par l’Espérance de Thomas Blanchet. Longtemps attribuée à Nicolas Poussin, puis, rendue à Blanchet par Lucie Galactéros-de Boissier, cette peinture date de son séjour romain (1647-1653). La galerie Michel Descours édite un catalogue pour accompagner et documenter la quarantaine d’œuvres regroupées dans l’exposition «Varia 2014». Cet ouvrage permet de découvrir la richesse des acquisitions récentes de la galerie. Il sera disponible dès le 1er octobre, mais vous pouvez le précommander auprès de la Libraire Michel Descours. Article de La Tribune de l’art Commander à la librairie En savoir plus Galerie peintures et dessins 44 rue Auguste-Comte, 69002 Lyon – [email protected] – téléphone : 04 72 56 75 97 www.peintures-descours.fr – Horaires d’ouverture : du lundi au samedi de 9h30 à 12h et de 14h30 à 19h
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