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Sommaire Introduction Partie 1 : Problématique et approche théorique 1. Réflexion préalable à l’étude 2. Etudes préliminaires 2.1 Les produits amincissants 2.2 Le risque 2.2.1 Sociologie du risque 2.2.2 La théorie du risque perçu 2.2.3 La réduction du risque 2.3 L’implication 2.3.1 Les différents types d’implication 2.3.2 Les causes de l’implication 2.3.3 Mesure de l’implication Partie 2 : Méthodologie 1. Démarche méthodologique 1.Objectifs de l’étude 1.1.1 Objectifs exploratoires 1.1.2 Objectifs descriptifs 1.2 Hypothèses 1.3 Variables 1.4 Echantillonnage 1.5 Plan de traitement 2. Analyse statistique des données 2.1 Fréquence 2.2 Analyse en Composante Principale 2.3 Régression 3. Synthèse 1 Introduction Interpellée par les différents problèmes de santé publique liés aux biens alimentaires modifiés, je me suis intéressée au besoin de sécurisation du consommateur. Je me suis demandée comment le consommateur se comportait face à l’achat de produits dits à risque. Mon attention c’est alors portée sur la gamme des produits amincissants. Ce sont en effet, comme l’ensemble des produits cosmétiques, des produits qui comportent un risque considérable, puisqu’ils agissent directement sur le corps. Mes recherches bibliographiques se sont alors orientées vers les théories liées à ce type de risque : théorie du risque perçu et implication. L’ensemble de ces recherches et les éléments bibliographiques qui ont servi à l’étude sont présentés en première partie. La seconde partie de l’étude correspond à l’application des techniques d’étude de marché dans le cadre du sujet qui nous concerne : l’élaboration du questionnaire, l’analyse des données recueilles et les conclusions de l’étude. 2 I. Problématique et approche théorique. 1.Réflexion préalable à l’étude La première partie de l’étude marketing est de déterminer l’objectif de l’étude, selon un sujet donné. La formulation du problème est ici de comprendre le comportement des consommateurs de produits amincissants. La définition de ce sujet s’est faite en plusieurs étapes. Tout d’abord j’ai été interpellée par les différents débats sur les thèmes de la sécurité alimentaire. En effet, le monde de la consommation alimentaire est actuellement en pleine évolution : les produits alimentaires courants sont de moins en moins naturels. Colorants, conservateurs,… . La crise de la vache folle et les Organismes Génétiquement Modifiés font craindre aux consommateurs des répercutions sur leur santé. Maintenant les clients veulent connaître l’origine des produits, leur composition, leur fraîcheur… . L’information est le seul recourt pour limiter les craintes des consommateurs. Le consumérisme a fait naître et évoluer les droits des consommateurs à s’informer sur les produits. Pour satisfaire la demande d’information, le gouvernement aidé des associations consuméristes, a décrété l’obligation de fournir une quantité importante de renseignements sur les produits de la part des fabricants et distributeurs. Cette tendance à la sécurisation des consommateurs est tout d’abord apparue pour les produits alimentaires puis aujourd’hui elle s’est répandue à bien d’autres secteurs. Le secteur de la cosmétique a du également s’adapter à cette tendance en apportant plus d’informations sur les produits et leurs composants. Le doute a atteint ,par exemple, les produits en gélules pour la composition de l’enveloppe, les fabricants et distributeurs doivent s’assurer de la fiabilité des composants pour rassurer le consommateur. 3 « La composition de l’enveloppe est un véritable souci du consommateur, explique Bertrand Thomas, cofondateur de Caudalie (cosmétiques à base de pépins de raisin). Nous avons pris toutes les garanties en choisissant RP Scherer, qui nous assure de la provenance de la gélatine. » L’usine nouvelle, janvier 1998, « La traçabilité rassure le client ». De cette constatation, j’ai dégagé une interrogation personnelle qui est : comment se comportent les consommateurs de produits cosmétiques ? L’utilisation d’un produit cosmétique ou para pharmaceutique a un effet direct sur l’image corporelle et la santé du consommateur. Comment se rassure-t-il ? Comment réagit-il face à ce risque ? Après mettre posé ces questions, je me suis interrogée sur la manière d’étudier cette idée au niveau Marketing. Pour mieux cibler cette étude, j’ai décidé de m’orienter plus précisément sur les produits amincissants cosmétiques et autres, c’est à dire les produits amincissants alimentaires. Ceci m’a permis de préciser la question de référence qui m’a servi à orienter mes recherches bibliographiques. Je me suis donc concentrée sur la seconde partie de l’étude à savoir rechercher des éléments bibliographiques susceptibles de m’orienter sur le sujet traité et sur les techniques marketing à adopter pour la suite de l’étude. L’étape de recherche bibliographique consiste à chercher dans des revues des éléments pouvant aider à éclairer le sujet. En ce qui concerne cette étude, mes recherches se sont orientées vers des ouvrages économiques et culturels et vers des œuvres de sociologie et de marketing. Dans un premier temps, je me suis documentée sur le marché des produits amincissants dans les revues telles que COSMETICA, le MOCI, LSA et CHALLENGES et je me suis également déplacée dans les pharmacies, parapharmacies et parfumeries pour obtenir de la documentation sur les différentes marques référencées. 4 II. Etudes préliminaires 2.1 Les produits amincissants En 1954, Clarins lance le premier produit amincissant pour le corps : le gel Aminsvite. Depuis, le nombre de références sur le marché est considérable et ne cesse d’augmenter chaque année. Le marché des produits amincissants est différent de celui des amaigrissants. On entend par produits amincissants les produits pour traitement d’attaque ou de fond, les compléments minceur( soin et savon gommage, lait corporels….) et les spécifiques (tenseur buste, jambes légères…). Les produits amincissants sont véritablement apparus sur le marché vers le début des années 1990. L’essor considérable de ce marché est du à l’influence de la Mode par le culte de la beauté par la minceur. Le quotidien des femmes des pays industrialisés est aujourd’hui envahit par ce culte de la minceur dans les différents supports médiatiques et dans l’esprit collectif. Qu’il s’agisse de produits pour le corps ou de produits alimentaires, les consommateurs ont aujourd’hui, un choix, considérable de produits. Les différents producteurs rivalisent d’idées pour offrir des formules de plus en plus performantes selon leurs dires. Chaque personne peut trouver un produit adapté à son problème. - Le marché des amincissants : Ce marché a véritablement démarré en 1986, mais a explosé au début des années 1990. Depuis dix ans, il a connu des variations de ventes d’une année sur l’autre qui montrent que ca n’est pas un marché stable. 5 - De 1991 à 1994, il a fait un bon spectaculaire grâce aux efforts publicitaires importants. Le principe publicitaire employé est basé sur celui des lessiviers : campagnes publicitaires nombreuses étalées sur toute l’année. - Cependant, l’année 1995 n’a pas été une année très dynamique sur ce secteur : peu d’innovation, baisse des ventes, efficacité remise en cause par les magazines de consommateurs et par les médecins. - Mais depuis 1996, la tendance s’inverse et le marché des amincissants voit ses ventes augmenter. Les canaux de distributions employés par les différents producteurs sont la parfumerie, la pharmacie et la parapharmacie et la VPC. Les prix varient d’un circuit à l’autre: pour les crèmes par exemple, de 76 FF pour Linéance en GMS à 405 FF pour Sisley en parfumerie. La distribution s’effectue en pharmacie, parapharmacie, parfumeries et VPC . Les officines conservent une part importante du marché en volume grâce au conseil et au professionnalisme du pharmacien. Il reste un gage de sécurité pour le consommateur. Cependant, les GMS occupent la plus forte vente en valeur. 6 2.2 Le risque On peut parler de risque physique lié à l’utilisation de ces produits amincissants. Pour comprendre l’incidence du risque sur le comportement d’achat du consommateur de produits amincissants, il faut comprendre ce que signifie le risque dans la société actuelle. La définition sociologique du risque est la suivante : ″Le risque est la donnée anthropologique traversant les registres de la condition humaine, de la responsabilité envers les autres à la préservation physique et morale de soi. ″ 2.2.1 Sociologie du risque La sociologie du risque consiste à étudier la signification des activités engagées par les acteurs dans leur vie personnelle ou professionnelle, leurs loisirs, pour aller à la rencontre du risque ou s’en protéger. Pour comprendre la notion de risque dans la société actuelle, je me suis référé aux ouvrages de Lebreton « Sociologie du risque » et de Maisonneuve « Psychologie sociale ». Il semble que dans la société actuelle, les risques soient délibérément limités. La crainte d’un accident nous a conduit à contracter un nombre important d’assurances : assurance voiture, assurance logement, assurance vie… . De même, les actions les plus courantes sont contrôlées afin de minimiser les imprévus pouvant avoir des conséquences négatives. On ne peut pas conduire sans permis, les conditions de circulation sont réglementées (vitesse, alcoolémie, état du véhicule sont régulièrement contrôlés et les usagers sont passibles d’amendes s’il y a non respect des règles communes). Les règles de vie sont crées pour sécuriser et minimiser les dommages. 7 De nombreuses précautions nous sont imposées pour diminuer notre vulnérabilité, les assurances obligatoires, sur la santé, les biens … en sont des exemples. Cependant , le risque est inhérent à l’homme et malgré les nombreux messages de mises en garde qu’il perçoit chaque jour comme les campagnes publicitaires pour la sécurité routière ou la sécurité domestique, par exemple, la prise de risque persiste. Elle peut être délibérées ou non. En effet, la vie quotidienne multiplie les occasions de péril par inattention, négligence, méconnaissance du milieu et maladresse des autres. La vulnérabilité de l’homme ne peut pas être résolue malgré l’ensemble des précautions qui nous entourent. La principale contradiction qui réside dans cette théorie est l’augmentation de la prise de risque délibérée dans les sociétés actuelles. Comme exemple de prises de risques volontaires, on peut noter une augmentation des sports à risques ces dernières années : saut à la corde, sports de vitesse, … . La prise de risque est devenue un défi, on appelle ce phénomène la notion d’attitude contraphobique : ″c’est la dénégation du danger par affrontement du danger, la volonté d’un corps à corps avec l’épreuve, la jouissance éprouvée dans le feu de l’action. ″ Une fois surmontée, la peur est dissipée et le plaisir de la maîtrise s’installe. La satisfaction apportée une fois l’action dangereuse accomplie, lorsque celle-ci n'a pas de conséquences négatives, justifie la prise de risque. Le risque est un défi que l’on s’impose à soi-même, il a tendance à croître quand le défi prend de l’importance. La capacité à prendre un risque est un test pour celui qui prend le risque, il permet d ‘évaluer ses propres capacités. Il est important de noter également que le risque est plus acceptable quand il est délibéré que quand il est imposé. L’importance du risque dépend de plusieurs valeurs subjectives telles que : - la valeur attribuée à l’action - le plaisir pris à l’accomplir - la présence d’autres personnes au moment de l’action (le groupe influence l’augmentation de la prise de risque, d’après une étude de Kogan et Wallach, menée en 1967) 8 - la recherche de transgression de l’individu. La conception du risque est fonction des raisonnements de l’individu, de son appartenance sociale et culturelle fondées sur sa façon de vivre et de ses valeurs personnelles. Ainsi, on peut remarquer une différence de prise de risque selon les CSP : ″les individus avec revenus confortables et situation personnelle satisfaisante se sentent sécurisés et éprouvent le besoin de prendre des risques″. 2.2.2 La théorie du risque perçu ″Description d’un consommateur qui développe des stratégies de décision et des manières de réduire le risque lui permettant d’agir dans une confiance et une aisance relatives.″ Bauer Le risque perçu est une variable explicative du comportement du consommateur. Cette variable est expliquée par l’incertitude qui réside dans l ‘achat d’un produit. Le risque est fonction du style cognitif de chaque consommateur. Il comprend les stéréotypes culturels, l’influence des autres, l’expérience personnelle du consommateur. La perception du risque est donc un phénomène individuel. Selon Bauer, le risque perçu comprend deux aspects : l’incertitude (savoir si un produit choisi donnera le résultat escompté) et la gravité de l’échec (savoir si le résultat anticipé n’est pas obtenu). 9 Les types de risque : • Il existe deux types de risque, le risque au moment de l’achat du produit et le risque lié à son utilisation. • • Les différents risques sont : - le risque financier ou économique - le risque de perte de temps ou de performance - le risque physique - le risque psycho-social. Dans le schéma du comportement du consommateur face au risque, on retient deux comportements essentiels : - la recherche et le traitement des informations par le consommateur et son aptitude à choisir des informations adéquates dans le système d’informations disponibles. - l’insatisfaction qui peut résulter d’un mauvais choix. Ce schéma comprend une notion importante du système de représentation du consommateur : la satisfaction. La satisfaction est la fonction de la relation perçue entre ce que l’on attend d’un produit et la perception que l’on a des résultats. La satisfaction décrit l’aboutissement d’une relation Attentes-Conséquences : Attentes Incertitudes Risque Conséquences 2.2.3 La réduction du risque Pour éviter l’insatisfaction, le consommateur a recours à un système interne de réduction de risque. On compte plusieurs moyens de réduction du risque selon le type de risque La première partie de comportement du consommateur cité ci-dessus, la recherche d’information est un moyen de réduction du risque. 10 Type de risque perçu Risque de Risque de Risque Risque perte perte de physique psychologiqu financière temps Extrêmement Fidélité à la Fidélité à la Fidélité à la Fidélité à la favorable marque marque marque marque Très Grande Grande Grande Grande favorable marque marque marque marque Légèrement Réputation du Réputation du Approbation Réputation du favorable point de vente point de vente officielle point de vente Echantillon Magasinage Bouche à Echantillon Magasinage Echantillon oreille Magasinage Approbation Bouche à Bouche à Bouche à de la officielle oreille oreille oreille méthode de Bouche à Approbation Réputation du Approbation réduction de oreille officielle point de vente officielle risque Garantie de Recommandat Magasinage Recommandat rembourseme ion Test privé ion Evaluation Neutre Légèrement nt Garantie de Recommandat rembourseme ion nt Test privé défavorable Très défavorable e Prix élevé Garantie de Echantillon rembourseme gratuit nt Recommandat Test privé ion Prix élevé Garantie de Test privé rembourseme nt Extrêmement Prix élevé Prix élevé défavorable 11 Les méthodes de réduction de risque selon Roselius : Recommandations : on sélectionne une marque qui nous a été recommandée. Fidélité à la marque : on sait à quoi s’attendre avec une marque déjà utilisée. Grande marque : on se fie à la réputation de la marque que l’on associe à la qualité. Réputation du point de vente: on fait confiance au sérieux du commerçant. Echantillon : on se forge une opinion en essayant le produit gratuitement. Approbation officielle : on tient compte des labels et normes attribués par des organismes officiels et synonymes de qualité. Bouche à oreille : on demande l‘avis de l’entourage sur les marques que l’on considère. Garantie de remboursement : on considère que, en cas de perte, on récupérera l’argent investi. Test privé : on achète une marque testée par un organisme privé Les résultats de ce tableau de Rosélius, montrent que les acheteurs utilisent en général et de façon conjointe plusieurs méthodes de réduction de risque. La fidélité à la marque et le choix d’une grande marque sont les méthodes de réduction de risque qui ont la faveur des acheteurs pour n’importe quel risque. En ce qui concerne les produits amincissants, il s’agit d’un risque physique. Pour le risque physique, le consommateur a naturellement tendance à se rassurer auprès d’autres personnes. Pour cela, il recherche des informations sur le produit, dans la presse et dans son entourage. C’est pourquoi dans les annonces publicitaires de produits amincissants, on utilise ce principe en présentant des témoignages de personnes ayant déjà utilisé le produit. Cette technique a pour but de cautionner le produit et de réconforter les futurs consommateurs inquiets pour leur santé. 12 2.3 L’implication ″L’implication est un état non observable de motivation, d’excitation ou d’intérêt. Elle est créée par un objet ou une situation spécifique. Elle entraîne des comportements, certaines formes de recherche de produit, de traitement de l’information et de prise de décision.″ Rothschild L’implication se mesure comme un phénomène multidimensionnel combinant des éléments cognitifs et affectifs. 2.3.1 Les différents types d’implication Il existe deux types d’implication : - implication affective - implication de situation ou durable. - L’implication affective permet au consommateur d’exprimer ses valeurs propres. C’est la dimension symbolique et expressive de la consommation où l’objet consommé sert de moyen d’intégration et de différenciation sociale. - L’implication cognitive fait référence à la connaissance et/ou l’expérience antérieure du produit, c’est la raison rationnelle et utilitariste. Ces deux notions ne prennent pas en compte le facteur temps et l’implication peut être de nature stable, de situation ou durable - L’implication durable est un état stable du consommateur à l’égard du produit. Elle fait référence à, l’expérience et à la connaissance antérieure du produit ainsi qu’au système de valeurs du consommateur. L’implication se fait si le produit est en relation avec les valeurs propres au consommateur. On parle alors de valeurs normatives. Strazzieri 13 - L’implication de situation s’établit sur les caractéristiques spécifiques du produit et sur la situation d’achat (présence de personnes) ou de consommation (contexte d’utilisation). 2.3.2 Les causes de l’implication Les causes de l’implication sont liées - au caractéristiques du consommateur, - au produit, - au contexte et circonstances d’utilisation : valeurs de l’objet à un moment donné (signification symbolique, attributs) liens entre le consommateur et le produit - à l’incertitude (dimension du risque). le manque d’informations conduit à une incertitude dans l’achat. (Day , 1973) - à l’importance de l’enjeu (dimension du risque). danger qu’il peut occasionner De nombreux spécialistes s’accordent à dire que le consommateur achète des produits à forte image symbolique dans le but de renforcer et d’exprimer leur moi et les valeurs les plus importantes. On note également l’importance de la valeur de signe ainsi que celle du plaisir et de la satisfaction engendrés par le choix et l’utilisation du produit. L’ensemble de ces facteurs agissent sur le degré de l’implication du consommateur envers un produit. Ainsi, le comportement de l’acheteur varie selon l’intensité de l’implication. L’achat devient complexe, par exemple, lorsque le consommateur est fortement impliqué dans son achat. 14 Le consommateur passe beaucoup plus de temps à acheter un ordinateur par exemple, et se renseigne sur les différentes caractéristiques de celui-ci (mémoire, vitesse,…) . Dans une situation de forte implication, le consommateur tend à la recherche importante d’informations et à l’analyse celles-ci de manière plus critique. 2.3.3 Mesure de l’implication Des échelles de mesures de l’implication ont été établies par Zaïchkowsky, en 1984, pour mesurer le degré d’implication selon le type de produit. Laurent et Kapferer, en 1983, mesurent le profil d’implication sur 5 dimensions : - degré d’intérêt personnel pour le produit - valeur de plaisir attribué au produit - valeur de signe également attribuée par le consommateur au produit - l’appréciation et la probabilité d’une erreur lors de l’achat - l’appréciation de l’importance du risque. Ces échelles de mesure restent très controversées. On peut cependant remarquer le lien existant entre les facteurs utilisés dans les mesures du risque et ceux utilisés dans les mesures sur l’implication. Les deux comportements sont fortement liés. Intérêt de l’attirance Importance Incertitude Gravité des conséquences Implication Risque perçu 15 Le schéma présenté sous-entend une implication durable ou de situation où le risque est inhérent. Dans cette situation, Laurent et Kapferer ont démontré une forte ouverture à l’information. Cela signifie que le comportement du consommateur, dans une situation où risque et implication sont mélangés, tend fortement vers la recherche d’informations. 16 Partie 2 : Méthodologie 1. Démarche méthodologique 1.1Objectifs de l’étude 1.1.1 Objectifs exploratoires La première partie de l’étude me permet d’exposer le cadre théorique de celle-ci. Cette partie se compose d’objectifs exploratoires, c’est à dire d’informations et de données concernant le sujet de l’étude. Les objectifs exploratoires sont issus de la problématique de base de l’étude, qui est ici d’étudier le comportement des consommatrices de produits amincissants. Ces objectifs permettent de comprendre le sujet pour permettre de poursuivre l’étude dans son cadre méthodologique. Les différentes recherches entreprises, dans la première partie, me permettent maintenant d’établir une problématique définitive. Celle-ci détermine l’objectif théorique réel de cette étude. L’objectif est maintenant de mesurer les techniques de réduction de risque employées les consommatrices de produits amincissants. 1.1.2 Objectifs descriptifs La seconde partie de l’étude va consister à recueillir des informations liées à l’objectif fixé ci-dessus, suite à la première partie. Pour déterminer quelles informations sont à recueillir, il faut fixer des objectifs descriptifs. Ils permettent de structurer les informations pour en faciliter l’analyse. Ces objectifs font suite aux recherches menées sur les théories de l’implication et du risque perçu. Ils sont : 1.Déterminer la connaissance du produit 2.Mesurer la recherche d’informations 3.Déterminer la fidélité à la marque 17 4. Définir la consommation et la fréquence d’achat. La première hypothèse, qui consiste à mesurer la connaissance du produit a été définie à la suite des recherches sur l’implication. La connaissance du produit correspond à l’implication cognitive. La recherche d’informations et la fidélité sont des mesures tirées de la théorie de réduction du risque perçu. Ils sont parmi les moyens les plus utilisés pour réduire le risque physique. La fréquence d’achat permet de mesurer la régularité de l’acte d’achat. Cadre théorique de l’étude : Connaissance du produit Recherche d’information Fidélité Comportement d’achat Fréquence d’achat 1.2 Hypothèses Les hypothèses correspondent aux objectifs descriptifs qui découlent de la partie théorique. Pour cette étude sur les produits amincissants, les hypothèses sont: - La recherche d’informations dépend de la fréquence d’achat - La fidélité dépend de la fréquence d’achat - La recherche d’informations dépend de la connaissance du produit - La fidélité dépend de la connaissance du produit 18 Ces hypothèses vont m’aider à structurer le questionnaire, puisqu’elles en sont le fil conducteur. 1.3.Variables Les hypothèses ci-dessus sont composée de deux variables chacune. A chacune de ces variables correspondent des items, c’est à dire des questions, qui vont construire le questionnaire. Plusieurs items sont nécessaires pour expliquer chaque variable et ainsi obtenir des résultats satisfaisants. Les hypothèses, leurs variables et les items de ces dernières sont présentées ci dessous. Hypothèse 1 : La recherche d’informations dépend de la fréquence d’achat. V1 : la recherche d’informations Je recherche toujours des informations sur les produits amincissants. (5) Je cherche à savoir quelles produits sont achetés par mes amis. (7) Je lis souvent l’information sur l’emballage. (8) V2 : la fréquence d’achat J’achète régulièrement des produits amincissants. (1) Je n’ai pas beaucoup d’expérience dans l’achat de ces produits. (4) Hypothèse 2 : La fidélité dépend de la fréquence d’achat. V1 : la fidélité J’aime essayer différentes marques d produits simplement pour comparer. (9) Si j’aime une marque, j’en change jamais pour en essayer une autre.(10) Je me lasse d’acheter les mêmes marques même si celles-ci sont bonnes. (11) J’ai souvent envie d’acheter un produit d’une marque différente de celle que j’achète habituellement. (12) V2 :la fréquence d’achat Idem 19 Hypothèse 3 : La recherche d’informations dépend de la connaissance du produit. V1 : la recherche d’informations Idem. V2 : la connaissance du produit J’achète les produits amincissants que je connais. (2) On peut dire que je connais les produits amincissants. (3) Si je ne connais pas bien un produit, je ne l’achète pas. (6) Hypothèse 4 : La fidélité dépend de la connaissance du produit. V1 : la fidélité Idem. V2 : la connaissance du produit Idem. Cette échelle a été composée à partir des échelles issues de ″Marketing Scales Book″. Echelle de fidélité, 1980 : ″Origine Optimum Stimulating Level, Heats relationship to personality, demographics and exploratory behaviour ″, JCR, 7 (december, 272-282). Echelle sur la recherche d’informations inter-personnelle, 1989 : Bearden, Teel, Netmayer, ″Measurement of consumer susceptibility to interpersonal influence″. 20 Questionnaire sur le comportement du consommateur de produits amincissants Répondez aux questions suivantes en considérant que le produit suggéré ci dessous est un produit amincissant. Ce produit peut être : - un produit alimentaire (substitut de repas, barre repas, boisson, biscuit,…) - un produit pour le corps (gélule, ampoule, crème, …) Cochez la case correspondante : Tout à fait Plutôt d’accord d’accord Ni d’accord ni pa s d’accord Plutôt pas d’accord 1) J’achète régulièrement des produits amincissants. 2) J’achète les produits amincissants dont je connais la marque. 3) On peut dire que je connais les produits amincissants. 4) Je n’ai pas beaucoup d’expérience dans l’achat de ces produits. 5) Je recherche toujours des informations sur les produits amincissants. 6) Si je ne connais pas bien un produit, je ne l’achète pas. 7) Je cherche à savoir quels produits sont achetés par mes amis. 8)Je lis souvent l’information sur l’emballage des produits. 9)J’aime essayer différentes marques de produit simplement pour comparer. 10) Si j’aime une marque, j’en change rarement pour en essayer une autre. 11) Je me lasse d’acheter les mêmes marques même si celles-ci sont bonnes. 12) J’ai souvent envie d’acheter un produit d’une marque différente de celle que j’achète habituellement. 13) Age : 15-25 65et+ 14) Profession : 26-35 36-45 46-55 Agriculteur exploitant Artisan, commerçant, chef d’entreprise Cadre, professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires 56-65 Employé Ouvrier Retraité Autre 21 Pas du tout d’accord 1.4 Echantillonnage Cette étude étant une étude quantitative, mesurée par une échelle de Lickert, il est nécessaire d’avoir un nombre conséquent de répondants. Dans un premier temps, je l’ai soumis à cinq personnes, n’ayant pas de connaissances marketing, et plus précisément sur les études marketing. Aucun redressement n’a été effectué, la compréhension était très bonne. L’échantillon doit être composé de femmes, consommatrices de produits amincissants. Ayant effectué mon stage de fin d’études dans un laboratoire cosmétique de renom, il m’a été proposé d’administrer le questionnaire au sein de l’entreprise, plus précisément dans l’institut où les esthéticiennes reçoivent les clients. Cependant, le contexte n’aurait pas permis aux clients de répondre objectivement aux questions sur la fidélité à la marque. J’ai donc préféré choisir un échantillon aléatoire, en administrant le questionnaire auprès de femmes, prises au hasard, au Jardin des Tuileries, à Paris. La première question m’a permis de filtrer les répondants. En effet, il m’est arrivé de découvrir à cette question que le répondant n’avait jamais consommé de produits amincissants. Cette question filtre évite de biaiser les résultats. J’ai pu interroger 89 femmes. Le nombre de questionnaires est alors suffisant pour permettre l’analyse. 22 1.5 Plan de traitement Le plan de traitement suivant permet de présenter les différentes analyses qui vont être effectuées. Ces analyses porteront sur les 12 items de type quantitatif, mesurées par une échelle de Lickert à 5 intervalles. Les 2 items restantes portent sur la CSP et l’âge, elles sont de type qualitatif. Analyse univariée Analyse statistique Fréquences Analyse en Composantes Analyse factorielle Analyse multivariée Principales (ACP) Analyse de fiabilité Analyse d’association Régression L’objectif de chacune de ces analyses sera expliqué lors du traitement des données. Avant de commencer l’analyse des données sur logiciel SPSS, il est nécessaire, lors de la saisie des questionnaires, de coder les informations obtenues dans les questionnaires pour faciliter les analyses et la compréhension des résultats. Les possibilités de réponse proposées sur l’échelle de Lickert ont été codées de la manière suivante : Syntaxe Codage Tout à fait d’accord 1 Plutôt d’accord 2 Ni d’accord, ni pas d’accord 3 Plutôt pas d’accord 4 Pas du tout d’accord 5 Les items ont été codées comme ci-dessous : 23 Syntaxe Codage J’achète régulièrement des produits amincissants. achat ou q1 J’achète les produits amincissants dont je connais la marque. connpdt ou q2 On peut dire que je connais les produits amincissants. interet ou q3 Je n’ai pas beaucoup d’expérience dans l’achat de ces produits. experien ou q4 Je recherche toujours de informations sur les produits amincissants. rechinfo ou q5 Si je ne connais pas bien un produit, je ne l’achète pas. connacha ou q6 Je cherche à savoir quels produits sont achetés par mes amis. haamis ou q7 Je lis souvent l’information sur l’emballage des produits. lectinfo ou q8 J’aime essayer différentes marques de produits, simplement pour comparer. essaypdt ou q9 Si j’aime une marque, j’en change rarement pour une autre. fidele ou q10 Je me lasse d’acheter les mêmes marques, même si celles-ci sont bonnes. lasserpd q11 J’ai souvent envie d’acheter un produit d’une marque différente de celle que j’achète habituellement. envichgt q12 24 2. Analyse statistique des données 2.1 Etude de la fréquence Les résultats se trouvent en annexe. Les tableaux de fréquence permettent de visualiser la répartition des réponses pour chaque item. Cette analyse a pour but de synthétiser les items en deux chiffres : la moyenne et l’écart type. Le premier tableau présenté en annexe est un récapitulatif de l’ensemble des items qualitatives et quantitatives. On y trouve la moyenne, l’écart type et la variance. La moyenne correspond à la mesure de la tendance centrale la plus courante. Elle indique le point d’équilibre de l’ensemble des réponses Chaque item est représenté dans un tableau individuel, on peut également observer le graphique qui lui correspond. Pour cette étude, la moyenne doit se situer aux alentours de 3, puisque nous travaillons sur une échelle à 5 intervalles. La variance donne une connaissance de l’écart entre chaque point. Son analyse n’est pas essentielle d’autant plus que son interprétation est délicate. L’écart type est un indicateur de dispersion . Pour l’ensemble des items de notre étude, les moyennes relevées sont acceptables. Les écarts type montrent que dans l’ensemble, la dispersion des réponses est acceptable. Cette remarque est observable sur les courbes de Gauss puisque les items dans l’ensemble ne suivent pas une loi normale. On peut noter une grande irrégularité dans les fréquences des items, puisque la moyenne la plus faible est de 2,14 et la plus forte de 3,49. 25 Les variables utilisées dans l’étude sont mesurées par l’association de plusieurs items, nous avons regroupé ces items selon leur appartenance à une variable. Observons chaque item : Fréquence d’achat : - q1 (achat) = 2,96 - q4 (experien) = 3,19 La moyenne de cette variable tourne autour de 3 ce qui est très bon Connaissance produit : - q2 ( connpdt) = 2,5 - q3 (interet) = 2,7 - q6 (connacha) = 2.69 La moyenne de la variable est de 2,63 et montre donc une tendance de l’échantillon à connaître le produit Recherche informations : - q5 (rechinfo) = 2,4 - q7 ( haamis) = 3,12 - q8 ( lectinfo) = 2,1 - q9 ( essaypdt) = 2,77 - q10 (fidele) = 2,3 - q11 ( lasserpdt) = 3,4 - q12 envichgt) = 3,37 La moyenne de cette variable est de 2,64, ce qui montre une tendance à la recherche d’informations Fidélité : La moyenne est de 2,96, ce qui représente une bonne moyenne. Il faut noter que q9,q11,q12 ont une formulation qui tend vers l’infidélité et leur moyenne tend vers pas d’accord, ce qui montre une tendance de l’échantillon à la fidélité . Nous allons conserver l’ensemble de ces items dans la suite de l’analyse, tout en considérant que les résultats seront à nuancer. 26 2.2Analyse en Composantes Principales Les résultats se trouvent en annexe. Comme indiqué ci dessus dans l’analyse de fréquence, les construits sont composées de plusieurs items. L’ACP permet de regrouper ces items en un seul facteur, pour faciliter les analyses suivantes. Ainsi, nous obtiendrons un facteur par construit, soit quatre facteurs pour notre étude. Le tableau des Matrices de corrélation permet de relever les items qui sont fortement corrélés et qui se regrouperont dans un même facteur. La fiabilité permet de mesurer la cohérence interne des items dans un construit. L’alpha de Cronbach nous permet de mesurer cette cohérence Nous allons expliquer les résultats obtenus pour chaque variable. ACP sur la fréquence d’achat : A la suite de cette ACP, un seul facteur est apparu. Ce facteur rassemble 78 % de l’information. Ce pourcentage est très représentatif. La matrice des corrélations montre que les items « achat » et « experience » ne se corrèlent pas entre elles. L’alpha de Cronbach obtenu confirme ce résultat et montre une cohérence interne est plus que médiocre, l’alpha est en effet inférieur à 0. Le facteur ainsi obtenu ne contient alors qu’un item. Nous pouvons appeler ce facteur ACHAT. ACP sur la connaissance du produit : L’ACP nous montre que le construit est résumé en un seul facteur. Celui-ci représente 53% de l’information. 27 Ce résultat n’est pas pertinent mais nous allons cependant conserver l’ensemble de ce construit puisque l’alpha de Cronbach, 0,54, nous montre une excellente cohérence entre items. Ce résultats est confirmé par la matrice des corrélations mais on peut noter des coefficients de corrélation faibles, inférieurs à0,5. Le facteur sera appelé CONNAISSANCE. ACP sur la recherche d’informations : Le résultats de l’ACP sur ce troisième construit fait apparaître un facteur qui représente 50% de l’information. Il n’est pas très représentatif, mais l’alpha de Cronbach montre une cohérence interne de 0,49. La matrice de corrélation justifie l’obtention d’un seul facteur mais avec des scores inférieurs à 0,5. Ce facteur sera appelé INFORMATION. ACP sur la fidélité : La première ACP montre que l’item « fidelité » n’est pas cohérente avec le reste des items, c’est pourquoi on obtient un alpha faible de 0,17. On obtient un facteur qui restitue 55 % de l’information, regroupant trois items. Si on épure l’ACP en retirant l’item « fidèle », on obtient toujours un seul facteur mais qui restitue 64% de l’information. On obtient alors un alpha de Cronbach de 0,69, ce qui est un très bon score. Le facteur obtenu sera appelé FIDELITE. Pour les quatre ACP réalisées, la rotation Varimax n’a pas été utile puisque les items se sont regroupées en un seul facteur. Les noms choisis pour les facteurs sont similaires au nom des construits puisque nous n’obtenons qu’un facteur à chaque ACP. 28 Les alphas obtenus sont moyennement bons dans l’ensemble, hormis pour le premier construits où l’alpha est négatif puisque les deux items de ce construit ne se corrèlent pas. A la suite de ces ACP nous obtenons quatre facteurs qui sont : ACHAT, CONNAISSANCE, INFORMATION et FIDELITE. 2.3 Analyse de régression : Les hypothèses développées dans cette étude impliquent des relations de cause à effet. Pour vérifier ces hypothèses, nous allons utiliser l’analyse de regression. Cette analyse consiste à mesurer s’il y a corrélation entre les deux variables de chaque hypothèse. La corrélation est mesurée à l’aide d’indicateurs que sont : - R, le coefficient de corrélation. Il doit être en tre-1 et 1, pour montrer l’association des variables. Plus il se rapproche de , plus l’association est forte. - le R2, qui mesure la quantité d’informations contenues. Si R2 est égal à 100, la restitution des éléments de la variable expliquée est parfaite. Il indique la qualité de la régression. - le coefficient T, pour justifier la régression. Il doit être différent de 1. - le test de Fischer, qui vérifie la relation entre les deux variables. Il doit être différent de 1. Pour chacune des hypothèses, nous avons effectué la moyenne par individu. Ces moyennes correspondent aux variables : - infrech, pour la variable INFORMATION - ha, pour la variable ACHAT - fido, pour la variable FIDELE - conpdt, pour la variable CONNAISSANCE. 29 Hypothèse 1 : La recherche d’informations dépend de la fréquence d’achat. La corrélation est de 0,189 et 36% d’information restituée par ce modèle. Le T est égal à 2,95 avec un seuil de 0.004, soit différent de 1. Le test de Fischer est significativement (Signif F=0,76) différent de 1(F=3,22). On peut alors dire qu’il existe un lien entre la recherche d’informations et la fréquence d’achat. Le coefficient de corrélation se situe entre –1 et 1 (0,189), ce qui signifie que les deux variables suivent la même évolution (vers le plus ou vers le mois) L’hypothèse est vérifiée. On obtient alors une droite de régression dont l’équation est la suivante : ha = 0,313 * inforech + 1 ,606 Hypothèse 2 : La fidélité dépend de la fréquence d’achat. La corrélation est de 0,587et 34% d’information restituée par ce modèle. Le T est égal à 3,99 avec un seuil de 0, soit différent de 1. Le test de Fischer est significativement (Signif F=0,0) différent de 1(F=3,99). Le coefficient de corrélation est important, la corrélation est donc prouvée. On peut même préciser que ce coefficient indique une association forte entre les variables. Il existe donc un lien de corrélation entre ces deux variables. La relation de cause à effet est vérifié. On obtient alors une droite de régression dont l’équation est la suivante : ha = 0,360 * fido + 1 ,888 Hypothèse 3 : La recherche d’informations dépend de la connaissance du produit. La corrélation est de 0,285 et 81% d’information restituée par ce modèle. Le T est égal à 4,64 avec un seuil de 0, soit différent de 1. 30 Le test de Fischer est significativement (Signif F=0,07) différent de 1(F=7,66). Le degré d’information récoltée est important, la régression est donc de très bonne qualité. La corrélation est prouvée, mais le coefficient reste faible. L’hypothèse est vérifiée. On obtient alors une droite de régression dont l’équation est la suivante : connpdt= 0,593 * inforech + 0 ,983 Hypothèse 4 : La fidélité dépend de la connaissance du produit. La corrélation est de 0,399 et 16% d’information restituée par ce modèle. Le T est égal à 10 avec un seuil de 0, soit différent de 1. Le test de Fischer est significativement (Signif F=0,0) différent de 1(F=16). La relation de cause à effet est prouvée. F est éloigné de 1 ce qui montre la qualité du modèle. On obtient alors une droite de régression dont l’équation est la suivante : connpdt= 0,103 * fido + 2 ,172 31 3.Synthèse L’étude qui a été réalisée à pour but de comprendre le comportement des consommatrices de produits amincissants. Pour réaliser cette étude, je me suis inspirée des théories de l’implication et du risque perçu. J’ai supposé que les consommatrices de produits amincissants étaient confrontées au risque physique lié à l’utilisation de ces produits. J’ai alors supposé qu’elles utilisent les outils de réduction de risque physique que sont la recherche d’information, la fidélité et la connaissance des produits . L’étude a alors eu pour but de mesurer l’utilisation de ces outils. J’ai alors posé des hypothèses et suivi la méthodologie suivante : Hypothèses La recherche Variables • d’informations dépend de la Recherche • Conclusion Relation de cause à effet prouvée Fréquence d’achat La fidélité dépend • Fidélité de la fréquence • Fréquence d’achat Régression Relation de cause à effet prouvée d’achat • d’informations dépend de la Régression d’informations fréquence d’achat La recherche Analyse Recherche Régression effet prouvée d’informations • connaissance du Relation de cause à Connaissance du produit produit. La fidélité dépend • Fidélité de la connaissance • Connaissance du produit. Régression Relation de cause à effet prouvée du produit 32 L’analyse de fréquence a montrer que la moyenne de l’échantillon tend à l’utilisation des outils de réduction de risque physique. Les résultats obtenus par la suite, durant l’analyse de régression ont montré l’utilisation simultanée de ces outils. Cette analyse a également permi de mesurer les relations de cause à effet entre ces outils. Les résultats obtenus permettent alors de vérifier les hypothèses posées, on peut alors affirmer que : Hypothèse 1 : la recherche d’informations est fonction de la fréquence d’achat. Hypothèse 2 : la fidélité est fonction de la fréquence d’achat. Hypothèse 3 : la recherche d’informations est fonction de la connaissance du produit. Hypothèse 4 :la fidélité est fonction de la connaissance du produit. L’analyse de régression a également permi de constater l’évolution simultané des deux variables de chaque hypothèse. Grâce au coefficient de corrélation, on peut en effet affirmer que les facteurs de chaque hypothèse évolue de la même manière. Interprétation : Hypothèse 1 : Plus on achète des produits, plus on recherche des informations. Hypothèse 2 : Plus on achète, plus on est fidèle. Hypothèse 3 : Plus on connaît les produits, plus on recherche des informations. Hypothèse 4 : Plus on connaît les produits, plus on est fidèle. En combinant les hypothèses 1 et 3, on constate que plus la consommatrice est impliquée, plus elle recherche des informations. De même avec 2 et 3, plus la consommatrice est impliquée, plus elle est fidèle. On constate donc que, dans cette étude, l’implication est élevée et que le recours à des outils de réduction de risque est pratiqué. 33 Les difficultés rencontrées lors de cette étude tiennent e la récolte des données. - Un nombre plus important d’item par construit aurait été plus pertinent pour les analyses. - Un nombre plus important de répondants aurait peut-être permi d’obtenir des coefficients de corrélation plus significatifs. On peut noter également qu’un facteur de fidélité important dans le domaine de la cosmétique n’a pas été mesuré dans cette étude. Il s’agit de l’efficacité du produit. En effet les qualités du produit, comme l’efficacité, la facilité d’application, la texture,… sont des facteurs de fidélité. Les intégrés à l’étude aurait donné une analyse plus profonde. Les intérêts majeurs de cette étude sont : - d’un point de vue théorique de confirmer l’utilisation des outils de réduction de risque physique, dans le cas de consommation de produits amincissants. - D’un point de vue opérationnel, de justifier les budgets alloués au campagnes de publicité pour les entreprises commercialisant ces produits et de concentré les efforts vers l’information pour fidéliser les consommatrices. 34