Restauration de la Basilique St- Augustin, un

Restauration de la Basilique St- Augustin, un atout touristique d’Annaba à promouvoir
La ville ‘d’Hippone’ (‘Bône’ à l’époque Française et actuelle Annaba) a été un ancien comptoir
phénicien du Nord de la Numidie (XIe Siècle av. JC.).
Beaucoup plus tard, on découvrit d’autres vestiges Romains (citernes d’Adrien, les Grands
Thermes, Le Forum, etc.) sur la colline qui devait accueillir la basilique dite de St-Augustin ou
l’enfant de Thagaste (Souk-Ahras), devint évêque d’Hippone entre 395 et 430 apr. JC.
La ‘’colline de St- Augustin’’ (55 m d’alt.) domine en contre bas le site archéologique Romain
d’Hippone et se trouve à 3 Km du centre ville d’Annaba ; elle abritait à l’origine un petit autel de marbre blanc, surmonté d’une statue en bronze de St- Augustin. C’est l’évêque d’Alger qui en 1842, conçut le projet d’élever une église en hommage au Saint homme à cet
emplacement. Mais sa construction ne commença qu’en Octobre 1881 pour s’achever en Mars
de l’an 1900, soit 20 ans après. Une parcelle de la colline fut réservée également à un hospice
pour vieillards et qui existe jusqu’à nos jours.
C’est l’architecte l’Abbé Pougnet (du clergé d’Avignon) qui eut la charge de sa construction
après celles de Carthage (prés de Tunis), et de Marseille (Notre Dame de la Garde) sa ville
natale ; c’est pour cela que ces monuments présentent de nombreuses similitudes. Dans celle
d’Hippone, le concepteur a réuni 3 styles : Romain, Byzantin, et Mauresque comme pour rappeler que St-Augustin est natif de l’Algérie. Et pour être réellement instructive, une visite touristique des lieux nécessiterait (à notre avis), l’aide d’un guide versé dans l’histoire de l’art et l’architecture.
Rappelons seulement que d’autres travaux complémentaires furent exécutés jusqu’en 1924.
Les dimensions atteintes par la basilique et le soin qu’on prit à l’édifier en font l’une des
plus grandes et des plus belles d’Afrique, en plus d’être un lieu de pèlerinage des
‘Augustiniens’. Tous les matériaux utilisés sont tirés du sol Algérien : marbres blanc de Guelma
et de Filfila(Skikda), et onyx translucide d’Ain-Smara prés de Constantine. A ce titre, elle
constitue un patrimoine culturel et cultuel universel visité par de nombreux touristes. Les Annabis l’appellent affectueusement ‘’Lalla Bouna’’ et la comptent parmi les autres
monuments classés de leur ville.
C’est à l’occasion du ‘’1er Colloque International sur St- Augustin’’ en 2001 et de’’ L’année
Internationale du dialogue entre les civilisations’’ que tous les participants ont décidé d’un
commun accord, d’entamer des travaux de restauration de la Basilique ; toutefois, ce n’est qu’à
partir de 2009 que ces travaux qui ont surtout concerné le dôme, la toiture, et les vitraux,(et
confiés à une entreprise Française spécialisée) seront entamés pour s’achever en 2013 grâce aux dons de particuliers : (Communauté des Augustiniens d’Europe et d’Amérique
Latine), de fonds versés par le Vatican, des pays Européens, et de l’Etat Algérien, sans
oublier le soutien de la ville de St-Etienne qui est jumelée avec Annaba. Le cout total 1/2
Restauration de la Basilique St- Augustin, un atout touristique d’Annaba à promouvoir
ayant été estimé à 50 Milliards de centimes.
Le 19 octobre 2013, fut donc consacré à ‘’l’inauguration’’ de la Basilique St- Augustin, (mais plus précisément à la fin des travaux de restauration) en présence d’une importante délégation
gouvernementale, des représentants des 4 diocèses d’Algérie : (Alger, Oran, Constantine et
Laghouat), du corps diplomatique accrédité en Algérie (11 ambassadeurs se seront déplacés à
cette occasion) en plus des autorités locales d’Annaba. Cette restauration va permettre par ailleurs d’exploiter ce site éminemment touristique en le réinscrivant utilement dans ‘’Le circuit touristique de St-Augustin’’ qui englobe les villes de Thagaste, (Souk-Ahras), Madaure
(M’daourouch), Calama (Guelma), et Hippone (Annaba), ou le Saint homme a, tour à tour vécu, étudié, enseigné, et mourût (sa dépouille se trouve à Pavie en Italie depuis le VIIIe Siècle).
Enfin, il reste à savoir si les visites (très attendues par les touristes Nationaux et étrangers)
de la Basilique, et du site voisin des ‘‘Ruines d’Hippone’’ (ainsi que son petit musée) seront rouverts au public, et à quelles conditions…
Contribution de ZEMMOUCHI Mohamed Rida du 08 Décembre 2014
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