351 millions de dollars de déficit pour l`Algérie en 2015
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351 millions de dollars de déficit pour l`Algérie en 2015
Plus de 9 100 paramédicaux et aides-soignants pour répondre aux besoins du secteur Lire en page 5 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com N° 6445 Prix 10 DA France 1 C Quotidien national d'information Mercredi 3 août 2016 BALANCE COMMERCIALE AVEC LA GRANDE ZONE ARABE DE LIBRE ÉCHANGE 351 millions de dollars de déficit pour l’Algérie en 2015 Par dollars, soit une baisse de 60%. Le bilan d’Algex fait savoir, toutefois, que le sucre en représente 67%, alors que le reste se compose essentiellement des dattes avec 5 millions de dollars, des truffes avec un montant de 4,2 millions de LE PÈRE EN COLÈRE CONTRE LES INFORMATIONS AYANT ANNONCÉ LA MORT DE SA FILLE LA DÉSINFORMATION et la course au scoop a créé un climat lourd dans la région d’At Toudert, où on recherche toujours la petite Nihal Si Mohand, âgée de 4 ans, disparue depuis le 21 juillet dernier. Des sites Internet se sont empressés d’annoncer la mort du petit ange TUNISIE Youssef Chahed pressenti à la tête du futur gouvernement tunisien .....................................p2 De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani disparu, indiquant que sa famille a reçu un appel des éléments de la gendarmerie pour confirmer que les restes humains trouvés dans les bois, près du village d’At Abdelwahab, étaient ceux de la petite. Il était même question d’une conférence de presse qu’animerait le procureur général près la cour de Tizi Ouzou pour annoncer la nouvelle. Suite en page 24 RIEN ne va plus au complexe sidérurgique d’Annaba qui se trouve aujourd’hui confronté à de nouveaux problèmes liés à l’installation et à la rénovation du haut fourneau. En effet, la date prévue de son redémarrage en l’occurrence la fin du mois d’août, est repoussée pour le mois de novembre, si tout se déroule comme prévu d’ici là. La cause est que l’entreprise Pirson chargée des travaux a découvert des fissures sur les parois internes du haut fourneau, fissures qui demandent une intervention dont les travaux pourraient s’étendre jusqu’au mois de novembre prochain. Suite en page 2 Supplément Théma La gratuité des plages, et après !? Lire pp 11 à 15 aussi que 71,7% des exportations algériennes hors hydrocarbures vers cette zone ont été destinées à la Tunisie, au Maroc, au Liban et à la Syrie. Par pays, le bilan fait ressortir que la Tunisie a été le premier client de l’Algérie avec 32% des exportations HH représentant une valeur de 39 millions de dollars suivi du Maroc avec 18,3% des exportations HH. Du côté des importations algériennes depuis cette zone, elles ont légèrement baissé en 2015 en s’établissant à 2,5 milliards de dollars, contre 2,6 milliards de dollars en 2014. Les produits industriels importés depuis la Gzale, d’une valeur de 2,3 milliards de dollars, ont reculé de 4% tels les transformateurs électriques les fils et câbles électriques, le fil du cuivre, les médicaments et les matières plastique. La baisse a touché aussi les produits agricoles et agro-alimentaires, en passant à 274 millions de dollars contre 291 millions de dollars. Durant l’année de référence, les principaux fournisseurs de l’Algérie au sein de la zone ont été l’Arabie saoudite (24%), l’Egypte (19%), la Tunisie (17%), les Émirats arabes unis (13%) et le Maroc (8,3%). S. B. /APS ACTUALITÉ ArcelorMittal-Algérie : le redémarrage du haut fourneau compromis Photo : DR Malik Boumati représenté 40% des exportations algériennes hors hydrocarbures, représentant un montant de 49,4 millions de dollars. La baisse étant de moins de 35% dont 18,8 millions de dollars d’exportations d’ammoniac. L’agence relève DES FISSURES ONT ÉTÉ DÉCOUVERTES SUR LES PAROIS INTÉRIEURES DU HF Nihal Si Mohand : les résultats des analyses ne sont pas encore connus De notre correspondant à Tizi Ouzou dollars, des eaux minérales et gazéifiées avec 3,5 millions de dollars, des pâtes alimentaires avec 2,1 millions de dollars et des yaourts avec un montant de 2,1 millions de dollars. Par ailleurs, Algex a observé que les produits industriels ont INVESTISSEMENT Photo : Archives APRÈS avoir enregistré un excédent de plus d’un milliards de dollars en 2014, la balance commerciale de l’Algérie avec la Grande zone arabe de libre échange (Gzale) a affiché un déficit de 351 millions de dollars en 2015. Le chiffre a été rendu public, hier, par l’APS citant l’agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex). Ainsi, les exportations algériennes vers les pays de cette zone ont reculé de plus de 40% en 2015. Selon le même bilan, les exportations algériennes des hydrocarbures vers cette zone ont fortement baissé à 2,1 milliards de dollars en 2015 contre 3,5 milliards de dollars en 2014 (40%) en dépit d’une augmentation importante des volumes vendus (40%). Quant aux exportations hors hydrocarbures (HH), elles ont chuté de 52% à 121 millions de dollars. Cette baisse est expliquée notamment par une réduction de 70% des ventes de sucre soit près de 48 millions de dollars. Les produits agricoles et agroalimentaires, qui représentent près de 60% des exportations vers cette zone, ont reculé à 71,5 millions de Photo : S. Zoheir Smaïl Boughazi La bonification des taux d'intérêt plafonnée à 3% sur 5 ans au maximum ..............p3 MONDE L'armée américaine bombarde l'EI à Syrte................................p17 2 L ’ É V É N E M E N T Mercredi 3 août 2016 BIEN QU’IL AIT FAIT PARTI DE L’EXÉCUTIF SORTANT Youssef Chahed pressenti à la tête du futur gouvernement tunisien Par uelques jours après le retrait de confiance au gouvernement Essid, le chef d’Etat tunisien, Béji Caïd Essebsi, a engagé le processus de consultations et concertations sur le chef du futur gouvernement d’union nationale, dont le nom doit être annoncé cette semaine, a affirmé, hier, une source du Palais de Carthage, cité par l’agence officielle. Les concertations ont débuté dans la soirée de lundi dernier au siège de la présidence de la République et se sont poursuivies hier avec plusieurs partis dont Nidaa Tounès fondé par M. Essebsi, et les islamistes d’Ennahda, mais aussi avec le syndicat Ugtt et le patronat Utica. Pour rappel, la démarche de formation d’un gouvernement d’union nationale, lancée le 2 juin dernier Photo : DR Q Adel Boucherguine par le Président tunisien a été «favorablement» accueilli par le mouvement islamiste Ennahdha et l’incontestable syndicat, membre de la Troïka, l’Ugtt. «Le nom du futur chef du gouvernement sera annoncé cette semaine, très probablement mercredi», a par ailleurs déclaré une autre source à l’AFP. Samedi dernier, le Parlement a retiré sa confiance à l’équipe du chef du gouvernement Habib Essid, un indépendant de 67 ans nommé il y a tout juste 18 mois. Des responsables de Nidaa Tounès, qui a remporté ArcelorMittal-Algérie : le redémarrage du haut fourneau compromis Suite de la page 1 Pirson, une multinationale spécialisée dans le montage des HF et jouissant d’une longue expérience dans le domaine, a remplacé l’entreprise italienne Ferretti qui s’était avérée incompétente et avait abandonné les travaux au mois d’avril dernier compromettant ainsi les délais fixés qui prévoyaient un redémarrage de l’installation pour fin mai dernier. La désignation de Pirson, l’arrivée de ses équipements, son installation sur le site avait pris des semaines retardant encore plus les travaux. Travaux qui avaient été lancés et menés de main de maître faisant espérer à tous que la situation allait s’améliorant. Mais en cours de route, ce problème est apparu, ce qui a nécessité une révision de la date prévue. Les fissures découvertes par les ingénieurs et techniciens sur place ont poussé les responsables à arrêter les travaux pour procéder aux réparations des parois. Des travaux de haute technicité qui nécessitent un personnel compétent et du temps pour que tout soit réalisé dans les normes admises autrement tous les efforts consentis et tous les travaux réalisés n’auraient servi à rien. D’un autre côté, le complexe qui ne tourne plus qu’à 30% de ses capacités du fait de l’arrêt du HF, avec les billettes et des brames importées et destinées à être transformées dans les laminoirs, n’arrive plus à faire face aux dépenses pour son zzz AU FIL DES JOURS Par Kamel Amghar L’AVIATION américaine entre en action dans la ville libyenne de Syrte, à la demande du gouvernement d’union nationale de Faiez el Serraj. Ce dernier a indiqué, lors d’un discours télévisé, que l’US Air Force a été officiellement sollicitée pour venir en appui aérien à l’offensive toujours en cours des troupes libyennes contre les unités terroristes de Daech, retranchées dans la cité natale du défunt guide de la Jamahiria, Mouammar Kadhafi, depuis plus d’un mois. Les premiers tirs, opérés lundi dernier, auraient causé de lourdes pertes dans les rangs des extrémistes de l’EI, selon le chef du gouvernement libyen dont l’autorité reste à présent cantonnée à Tripoli et ses environs. Simultanément, la Maison-Blanche a confirmé que le président Barak Obama avait ordonné à l’armée de voler au secours du fonctionnement, mais aussi pour payer ses fournisseurs. La trésorerie est au rouge et les ouvriers en sont les premières victimes puisqu’ils n’ont pas encore été payés pour le mois dernier. Les factures d’électricité, d’eau et de gaz pleuvent sans pour autant être honorées et les maigres recettes n’arrivent même pas à couvrir le tiers des besoins exprimés. Une situation pour le moins insolite quand on sait que l’Etat algérien a déboursé près d’un milliard de dollars pour la rénovation de ce complexe depuis sa reprise. Mais le complexe se débat toujours dans des problèmes et il est devenu un gouffre financier pour des résultats qui n’ont pas encore vu le jour. M. R. les législatives de 2014 avant d’imploser et de perdre la première place au Parlement au profit d’Ennahda, ont estimé que le poste de Chef de gouvernement devait revenir à leur parti. Plusieurs médias tunisiens ont indiqué que le Président avait proposé le nom du ministre des Affaires locales, Youssef Chahed, de Nidaa Tounès, pour succéder à M. Essid. Bien qu’une source à la présidence cité par l’AFP ait indiqué que «rien n’a été décidé», de nombreux Tunisiens ont aussitôt réagi sur les réseaux sociaux. Certains ont dit apprécier le fait que M. Chahed, bientôt 41 ans, soit un jeune homme politique, mais d’autres ont critiqué l’éventuelle promotion d’un membre du gouvernement sortant, jugé en échec après la défiance. Pa ailleurs, d’autres ont dénoncé des liens de parenté par alliance entre MM. Caïd Essebsi et Chahed. Le 2 juin, le président Essebsi s’est dit en faveur d’un gouvernement d’union nationale face aux critiques contre le cabinet Essid, accusé d’inefficacité alors que la Tunisie traverse une période sensible avec une économie en crise et des menaces terroristes. S’il a d’abord dit ê t r e p r ê t à d é m i s s i o n n e r, M. Essid a ensuite annoncé qu’il ne partirait qu’après un vote au Parlement et dénoncé des pressions pour l’obliger à quitter son poste. Ses proches ont attribué ces pressions au camp du fils du chef de l’Etat, Hafedh Caïd Essebsi, un dirigeant de Nidaa Tounès. A. B. Enjeux de la bataille de Syrte gouvernement d’el Serraj dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le Pentagone, par la voix de son porteparole, Peter Cook, s’est aussi empressé d’annoncer que les premiers raids avaient atteint leurs cibles avec une grande précision, en soulignant que les frappes vont se poursuivre dans les jours qui viennent avec l’objectif de permettre au dit gouvernement libyen d’assainir la ville et d’y instaurer l’ordre. Cette irruption directe dans la bataille de Syrte s’apparente à une reprise en main du dossier libyen par la superpuissance américaine qui ne cache pas son «intérêt» pour ce pays pétrolier depuis le début des années 1980 du siècle dernier. En appuyant el Serraj, les Américains, sauveurs et mentors de l’autre homme fort dans ce chaos libyen - le général Khalifa Haftar, en l’occurrence, qu’ils ont exfiltré d’une prison tchadienne en 1987 avec l’intention de le retourner au moment venu contre Kadhafi- réussissent un coup double pour bien se placer dans le pays. Chaperonné par la CIA, Haftar a vécu longtemps aux Etats-Unis avant de revenir au devant de la scène libyenne à la faveur de la chute de la Jamahiria. Les importantes réserves pétrolières libyennes aiguisent aussi les appétits des autres puissances qui tentent d’y sauvegarder des intérêts déjà acquis où de prétendre à une part du gâteau. La guerre sans nom menée par les européens (France, Italie et Grande- Bretagne) et les monarchies du Golf (Arabie saoudite, Qatar, EAU) pour venir à bout du système Kadhafi est, au fond, animée par ces mêmes enjeux. Les Russes et les Chinois, qui entretenaient d’intenses relations d’affaires avec le régime déchu, comptent aussi être de la partie. Leurs déclarations et leurs réactions au sujet des développements de la situation le laissent clairement entendre. C’est cette guerre invisible d’influence, menée par des services secrets rivaux, qui complique la solution du conflit fratricide qui déchire ce pays frère depuis cinq ans. Les implications immédiates de la chute imminente de Syrte risquent d’être fâcheuses pour les pays riverains. Dans leur fuite les extrémistes de l’EI, estimés entre 2 000 et 5 000 combattants, peuvent essaimer dans les Etats voisins, prévenait le SG de l’ONU dans une récente mise en garde. Dans un monde où les chefs d’Etat pensent et agissent comme de vulgaires représentants des grandes multinationales (pétrole, armement…), les conflits armés et les révolutions colorées qui agitent aujourd’hui de nombreux pays, sont perçus comme autant d’occasions pour gagner des marchés et des positions d’influence géostratégique. Il n’y a ni ami ni ennemi. Il n’y a pas non plus ni valeurs ni morale. Tout est question d’intérêts et de dividendes. Et, ce qui se passe en ce moment en Turquie en est assez révélateur. K. A. L ’ É V É N E M E N T Mercredi 3 août 2016 BOUCHOUAREB AU 12E FORUM ÉCONOMIQUE ISLAMIQUE MONDIAL À JAKARTA 3 POUR LES INVESTISSEMENTS DANS DES SECTEURS PRIORITAIRES Pour un «partenariat stratégique» entre les pays musulmans La bonification des taux d’intérêt plafonnée à 3% sur 5 ans au maximum Par Par Reda Cadi Hayet Youba e ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, représentant de l’Algérie à la 12 e édition du Forum économique islamique mondial (Wief) qui se tient du 2 au 4 août à Jakarta, en Indonésie, a plaidé, hier, pour le renforcement de la coopération économique entre les pays islamiques pour la hisser au niveau de «Partenariat véritablement stratégique». Intervenant à l’ouverture des travaux du forum, M. Bouchouareb a souligné qu’il était important, voire vital pour les économies des pays musulmans, de capitaliser les liens unissant ces pays et «d’y investir toutes nos énergies pour provoquer le saut qualitatif et quantitatif dans les relations économiques […] pour les hisser au rang de Partenariat véritablement stratégique, un partenariat en mesure d’apporter des réponses aux pays islamiques pour dépasser la crise actuelle», a indiqué, hier, un communiqué du ministère de l’Industrie. Pour soutenir son propos, le ministre citera l’exemple des derniers contrats signés à Alger entre des groupes algériens et indonésiens pour l’exploitation et la valorisation du phosphate. «En présence de la volonté commune, du cadre adéquat et de la confiance, nous étions en mesure d’aller très vite vers des partenariats de tailles importantes et mutuellement bénéfiques», arguera-t-il. «Ce partenariat est LES INVESTISSEURS dans les activités prioritaires relevant des secteurs de l’industrie, de l’agriculture et de la pêche et du tourisme ainsi que le secteur des nouvelles technologies et le numérique vont pouvoir bénéficier d’une bonification du taux d’intérêt à concurrence de 3%. En effet, ce taux de bonification des taux d’intérêt des crédits d’investissement accordés aux personnes physiques ou morales de droit algérien et dont les conventions ont été signées depuis début janvier 2016, a été fixé par un décret exécutif paru au Journal officiel n°42. Ce texte qui fixe le niveau, les conditions et les modalités d’octroi de la bonification du taux d’intérêt des crédits d’investissement, vient en application de la loi de Finances 2016. Selon le décret qui précise que les investissements réalisés dans les régions des Hauts-Plateaux et du Sud ainsi que les dispositifs d’aide à la création d’emplois (Ansej, Cnac et Angem), ne sont pas concernés étant régis par des textes spécifiques. Il est précisé dans son article 2 que «les taux et la durée de la bonification du taux d’intérêt, dont les niveaux maximum sont fixés respectivement à 3% et 5 ans y compris la période de différé, sont octroyés par seuils en fonction du classement des activités éligibles et de la nature du crédit contracté». Le coût de financement de la bonification précomptée par les banques et les établissements financiers est imputé par le Trésor sur le compte budgétaire approprié. Détaillant les activités prioritaires, le décret souligne que celles relevant des secteurs de l’industrie, de l’agriculture et de la pêche et du tourisme ainsi que le secteur des nouvelles technologies et le numérique bénéficient de la bonification du taux d’intérêt à concurrence de 3% et que les activités des autres secteurs sont fixées par arrêté conjoint entre le ministre chargé des Finances et les ministres concernés. Pour le restant des investissements éligibles, le taux de la bonification du taux d’intérêt est fixé à 2%. Les activités qui font l’objet de décisions des pouvoirs publics peuvent également bénéficier de l’avantage de bonification du taux d’intérêt dans la limite des niveaux du taux et de la durée fixés. Quant à la durée de la prise en charge de la bonification, elle est fixée à 5 ans pour les crédits supérieurs à 7 ans et à 3 ans pour les crédits égaux ou inférieurs à 7 ans. Le versement par le Trésor de la bonification aux banques et établissements financiers s’effectue sur présentation, pour chaque trimestre, d’une demande accompagnée d’un état récapitulatif faisant ressortir les montants de la bonification due, précise le décret. Le paiement de la bonification par le Trésor, au titre de chaque échéance, est subordonné à son remboursement préalable par l’investisseur. Le droit à la bonification du taux d’intérêt des crédits d’investissement qui font l’objet de rééchelonnement ou ceux dont le statut a basculé en situation contentieuse au niveau de la banque ou de l’établissement financier est provisoirement suspendu. H. Y. Photo : DR L l’exemple de la capacité des firmes appartenant à notre espace à travailler ensemble», ajoutera M. Bouchouareb. Le ministre ne manquera pas d’évoquer les dernières actions engagées par l’Algérie pour booster son économie, notamment le nouveau modèle de croissance économique adopté par le dernier Conseil des ministre, le nouveau Code de promotion des investissements et la nouvelle loi sur la normalisation et la réflexion engagée pour le développement du marché des produits Hallal dont un règlement technique est en cours de préparation, l’industrie Hallal ainsi que la finance islamique, qui présentent des perspectives prometteuses et des opportunités à saisir. L’attractivité de l’économie et du marché algériens présentés, M. Bouchouareb lancera un appel à l’adresse des entreprises internationales parmi les 2 500 participants au Forum pour s’intéresser à la destination Algérie et ses opportunités. En marge des travaux du 12e Wief, le ministre a eu une intense activité officielle entamée par une audience accordée par le président de la République d’Indonésie, Joko Widodo, à qui il a transmis les salutations les plus fraternelles du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika. M. Bouchouareb a rappelé l’excellence des relations politiques algéro-indonésiennes avant de souligner la disponibilité de l’Algérie à œuvrer à les élargir à la sphère économique à travers le renforcement du partenariat bilatéral. Le ministre a été reçu par la suite, par la ministre indonésienne des Affaires étrangères, Retno Marsudi, avec qui il a abordé le développement de la coopération. A cet égard, les deux ministres ont souligné l’impérieuse nécessité de réactiver la Commission mixte de coopération algéroindonésienne. Parmi les domaines de coopération intéressant les deux parties, il y a le commerce et l’investissement dans le secteur industriel, notamment dans la filière minière et le tourisme. M. Bouchouareb a également rencontré la ministre indonésienne des Finances, Sri Mulyani Indrawati, avec laquelle il a évoqué les questions de la finance islamique. R. C. SUITE À DES OPÉRATIONS DE CONTRÔLE DES PRATIQUES COMMERCIALES Plus de 41 milliards de dinars de transactions commerciales sans factures en six mois Par Bahia Aliouche LE CHIFFRE d’affaires dissimulé de transactions commerciales non facturées mises au jour par les services du ministère du Commerce au 1 er s e m e s t r e 2 0 1 6 a a t t e i n t 41,64 milliards de dinars (mds DA) contre 31,51 mds DA durant la même période de 2015, en hausse de 32%, a appris l’APS auprès de ce ministère. Sur les six premiers mois de l’année en cours, pas moins de 4 994 infractions liées au défaut de facturation ont été constatées, soit 6,67% du total des principales infractions enregistrées suite à des opérations de contrôle des pratiques commerciales, indique la Direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes. Les services de contrôle du ministère ont aussi relevé 30 658 infractions pour défaut de publication des prix et tarifs (41% du nombre total des infractions), 5 654 pour défaut de publicité des mentions légales (7,5%), 8 320 pour exercice d’activité commerciale sans local (11,1%), 6 199 pour opposition au contrôle (8,3%), 5 300 pour défaut de registre de commerce (7,1%) et 1 244 pour la pratique de prix illicites (1,7%). S’agissant des mesures administratives conservatoires, il a été procédé à la saisie de marchandises pour une valeur de 3,72 mds DA et à la fermeture administrative de 6 435 locaux. En outre, les services de contrôle ont demandé l’inscription au fichier national des fraudeurs de 3 720 contrevenants ayant commis des infractions de facturation et d’exercice d’une activité commerciale sédentaire sans local. Concernant les opérations de contrôle de la conformité et de la répression de fraude, 455 873 interventions ont été opérées tant sur le marché qu’au niveau des frontières, qui ont permis la constatation de 43 863 infractions aux règles relatives à la protection du consommateur. Dans ce cadre, il a été procédé à la saisie de marchandises non conformes d’une valeur de 608,1 millions de dinars, le blocage aux frontières de cargaisons pour une quantité de 58 395 tonnes de produits non conformes d’une valeur de près de 10 milliards de dinars, ainsi que la fermeture de 2 322 locaux de commerce. Les infractions principales relevées sur le marché ont concerné essentiellement le défaut d’hygiène (19 385 infractions), tromperie ou tentative de tromperie du consommateur (6 261 infractions), défaut d’étiquetage (3 609 infractions), absence de l’autocontrôle (3 840 infractions), détention et mise en vente de produits non conformes (1 587 infractions), opposition au contrôle (1 331 infractions) et défaut de certificat de garantie (787 infractions). Au titre du contrôle de la conformité des produits importés, il a été procédé à l’examen de 50 968 dossiers d’importation pour une quantité de 14,83 millions de tonnes. Cette opération a donné lieu au refus d’admission sur le territoire national de 854 cargaisons pour une quantité de 58 400 tonnes représentant une valeur globale de 9,89 mds DA et l’élaboration de 224 dossiers de poursuites judiciaires à l’encontre des importateurs défaillants. S’agissant des opérations de contrôle analytique et d’inspection des laboratoires, sur 10 509 de prélèvements d’échantillons, 1 076 se sont avérés non conformes, soit un taux de non conformité de 10,23%. Les principaux non conformités ont trait à la présence de coliformes et coli- formes fécaux dans les pâtisseries, de salmonelles dans les merguez, au manque d’iode dans le sel alimentaire, à la présence de moisissures dans les arachides et les amandes et à la faiblesse du taux de protéines dans la poudre de lait. Il a aussi été prélevé 133 échantillons de produits industriels, notamment les matériaux de construction, les appareils électroménagers et les appareils à gaz dont 14 se sont avérés non conformes. Les services du contrôle ont également inspecté 669 laboratoires de prestations de service, ayant permis de constater 13 infractions liées essentiellement au défaut d’hygiène et au manquement dans l’organisation interne des laboratoires, donnant lieu à 4 procès-verbaux et des poursuites judicaires. Globalement, au 1er semestre 2016, le bilan de l’activité du contrôle économique et de la répression des fraudes relève un nombre total d’interventions de 879 183, en hausse de 12% par rapport à la même période de 2015, tandis que le nombre des infractions a augmenté de 4% (118 744 infractions). B. A./APS L ’ É V É N E M E N T Mercredi 3 août 2016 EN L’ABSENCE D’ESPACES IDOINES DE SUBSTITUTION LA NOUVELLE PROMOTION EST SORTIE HIER Les petits constantinois barbotent dans les jets d’eau Plus de 9 100 paramédicaux et aides-soignants pour répondre aux besoins du secteur De notre correspondant à Constantine Par Fatiha Ouidir A. Lemili l est clair qu’aucun «Plan bleu» ne comblera le déficit en demande légitime des petits constantinois à bénéficier des bienfaits prodigués par l’eau d’une piscine ou de la mer. Les pouvoirs publics locaux parlent d’une population ciblée qui se situe entre 10 000 l’année écoulée et à environ 20 000 pour la saison estivale actuelle. Ce qui, sans doute, est appréciable en raison de l’impact obtenu auprès d’enfants dont les familles ne sont pas en mesure de prendre, encore une fois, en charge leur besoin de légitime de passer une journée en bord de mer ou quelques heures dans un bassin nautique de la ville. Si l’Office des établissements de la jeunesse (Odej) s’ingénie, vaille que vaille et deux fois plus qu’une cette année en raison des difficultés économiques, à ne pas faillir à ses engagements et que de leur côté les familles à revenus confortables ou moyens se prennent, voire prennent en charge leurs enfants pour les besoins évidents induits par la canicule, il n’en demeure pas moins que la wilaya de Constantine compte plus d’un million d’âmes d’où la certitude de laisser en rade des milliers d’enfants. Et, débrouille oblige, ces derniers s’inventent carrément des moyens de pallier à ce déficit en se rabattant sur tout ce qui a la particularité de constituer un contenant d’eau : oueds, étangs et retenues dans le meilleur des cas, mares ponctuelles, retenues d’eau résiduelles et jets d’eau au pire. Si les mares sont difficilement Photo : A. Lemili I contrôlables sachant qu’elles se trouvent en général dans des endroits isolés à l’extérieur de la ville, a contrario les jets d’eau ont la particularité d’être implantés dans les grands carrefours et depuis quelques temps dans des lieux spécialement conçus pour la détente des habitants. Celui de la cité Zouaghi, c’est-à-dire dans ce qui naguère constituait les hauteurs champêtres de la ville est le plus prisé. Tellement prisé que l’année écoulée deux enfants ont été mortellement percutés par un véhicule, l’espace convivial évoqué étant, paradoxalement, implanté au confluent de deux routes à grandes circulations desservant l’aéroport Mohamed-Boudiaf et la nouvelle ville AliMendjeli. Toutefois au-delà de ce risque, il y a également de nombreux autres comme celui de la qualité des eaux lesquelles est-il besoin de le souligner «tournent» en circuit fermé, des compléments chimiques, de l’hygiène corporelle même des enfants qui s’y baignent et enfin des équipements d’installation à l’intérieur des bassins et sur lesquels peuvent buter avec n’importe quelle partie de leur corps, surtout la tête, les «nageurs» occasionnels. D’un autre côté, les riverains protestent contre le boucan d’enfer notamment de nuit, et les parents des enfants ne peuvent en ce qui les concerne que se faire un sang d’encre à chaque fois. Quant aux représentants des pouvoirs publics, ils disent ne pas avoir de solution. Concluons enfin sur le fait qu’il n’existe qu’une seule piscine à Constantine dont l’exploitation a commencé il y a une dizaine de jours. Le coût du billet d’accès pour 90 minutes est à la limite prohibitif eu égard à la situation sociale de ceux qui méritent réellement de s’y rendre et auxquels elle devrait logiquement profiter. A. L. A CAUSE DE RÉPARATIONS SUR LE RÉSEAU TRÈS VÉTUSTE Séraïdi 20 jours sans eau De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani CELA fait plus de 20 jours que les robinets sont à sec à Séraïdi, une station balnéaire très fréquentée à Annaba. Cette situation est à l’origine de bien des désagréments pour les populations aussi bien les habitants que les nombreux estivants, les établissements hôteliers les restaurants et autres commerces n’étant pas épargnés. Les habitants qui se plaignent de cette pénurie ont amené les services de la commune à procéder à une distribution d’eau avec des camions-citernes, mais cela reste très insuffisant au vu du nombre de foyers à approvisionner. La plupart des gens ont recours aux jerricans et aux 5 seaux pour aller s’alimenter dans des sources en pleine montagne. Mais là aussi, ils sont contraints d’attendre leur tour pour pouvoir remplir leurs récipients qu’ils devront ensuite transporter jusqu’à chez eux. «Ce n’est pas possible de continuer comme ça. Cela fait plus de trois semaines que ça dure et apparemment rien n’est fait. On nous dit que la Seata est en train de procéder à des travaux de réparation des conduites, mais cela traîne depuis des jours. Les habitants se débrouillent comme ils peuvent pour faire face, mais cela est difficile car en été, comme chacun le sait, la consommation d’eau augmente. J’espère que cela soit rétabli très vite», nous dit un vieux, deux jerricans vides à la main. En ville tout est à sec, pas la moindre goutte d’eau, même les espaces verts ne sont plus arrosés, les rues sont poussiéreuses et il est fréquent de voir hommes et enfants chargés de bidons passer dans les rues pour aller chercher cette denrée vitale devenue subitement rare. La cause de cette situation est que les conduites datant de l’époque coloniale sont devenues vétustes et des fuites sont à chaque fois localisées sur le réseau particulièrement en pleine montagne, au milieu de la forêt dense. «Nous avons engagé nos équipes pour entreprendre les travaux de réparation de la conduite, mais l’accès étant difficile cela peut prendre plusieurs jours, nous y travaillons même de nuit pour rétablir la situation et approvi- sionner cette localité. Pour ce qui est des conduites, nous allons bientôt lancer un projet de rénovation de tout le réseau à partir d’Annaba, une enveloppe nous a été affectée par le Fonds des eaux pour engager ces travaux. Et donc après la réfection totale de cette conduite, le problème des fuites ne se posera plus et les populations ne souffriront plus du manque d’eau», a déclaré hier le directeur de la Seata. Cependant, la situation traîne toujours en longueur et les citoyens continuent à se débrouiller par eux-mêmes pour s’approvisionner en eau, une situation qu’ils espèrent ne plus avoir à supporter, surtout en cette période de grandes chaleurs où la température a atteint des records. M. R. LA DIRECTRICE de la formation au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Fatma-Zohra Smaïl Ali, a indiqué, hier à l’APS, qu’une sortie de promotion de pas moins de 9 113 cadres entre paramédicaux et aides soignants a été organisée, au niveau des instituts et écoles de formation à travers le pays. La responsable a précisé que les cadres promus ont suivi leur formation au niveau des instituts supérieurs et écoles dans plusieurs spécialités dont le paramédical et aides soignants de santé publique. La promotion sortante compte 6 310 aides soignants, 1 774 infirmiers de santé publique, 467 laborantins de santé publique, 394 manipulateurs en imagerie médicale, 118 kinésithérapeutes, 27 ergothérapeutes et 25 appareilleurs orthopédistes. Selon la même responsable, les cadres promus ont bénéficié d’une formation avancée qui leur permettra de répondre aux exigences du travail dans le domaine de la santé, préserver les acquis réalisés et rationaliser les dépenses. «La formation dans le domaine de la santé notamment dans le corps paramédical qui, désormais, est devenu une formation universitaire dans différentes spécialités, s’inscrit dans le cadre de la réorganisation et la modernisation du secteur en vue de répondre aux exigences croissantes de la population et d’adapter la formation aux mutations sociales», dira la responsable. Il est à noter que par la mise en place d’un programme de formation d’envergure à l’horizon 2020, le ministère de la Santé entend combler le déficit enregistré dans le secteur depuis des années et doter les établissements en personnel paramédical, un maillon fondamental dans l’amélioration des soins et la prise en charge des malades dont l’hospitalisation à domicile. Il tend également à améliorer la gestion des établissements de santé et assurer une équité dans les soins entre différentes régions. Parmi les autres facteurs ayant amené les autorités publiques à renouveler les ressources humaines de la santé publique sont la formation d’un personnel qualifié et le départ massif à la retraite. La même responsable a mis l’accent sur l’importance de l’investissement dans ce domaine conformément aux divers programmes de santé notamment la prise en charge des cancéreux, la santé maternelle et infantile et les maladies psychiatriques tout en renforçant la prévention contre les maladies intransmissibles au niveau des polycliniques de proximité. Le secteur de la santé a enregistré des avancées jugées appréciables en matière d’infrastructures d’accueil des malades et des prestations de service. Des avancées considérables ont été enregistrées notamment après les réformes prônées par les pouvoirs publics afin d’assurer une prise en charge adéquate aux malades. Selon les responsables du secteur, les efforts se poursuivent dans ce sens pour répondre le mieux aux attentes des patients en matière de soins. F. O. 6 I D É E S Mercredi 3 août 2016 ÉDITORIAL Avec le Gosp, la police algérienne tient son Raid ! Par Doubler la mise sur l’efficacité énergétique européenne L’EX-DRS AVAIT SON GIS, la gendarmerie possède déjà son DSI et la police a désormais son Gosp. L’ancien et fameux Groupe d’intervention spéciale des services secrets algériens avait pour mission la lutte anti-terroriste, la libération d’otages, l’antiguérilla, la neutralisation de forcenés et autres malfaiteurs dangereux, la protection rapprochée et l’escorte de hautes personnalités, ainsi que la réalisation d’opérations spéciales clandestines, ce qui est avant tout sa vocation première. Le Détachement spécial d’intervention de la gendarmerie, sorte de Gign algérien, est chargé lui aussi de la lutte anti-terroriste et la libération d’otages, la neutralisation de criminels déchaînés, de même que la participation à des opérations de police judiciaire, le transfèrement de détenus dangereux et la protection rapprochée de VIP. A l’image des deux unités d’élite du DRS et de la gendarmerie, le Gosp, le Groupe des opérations spéciales de la police, est un outil pour les situations de crise. Il est formaté également pour la gestion des prises d’otages, le grand banditisme, le déplacement de détenus spéciaux, le narcotrafic et la lutte antiterroriste en milieu urbain. Vingt-neuf ans après le GIS et vingt-sept ans après le DIS, la Dgsn a mis donc beaucoup de temps pour se doter de son unité d’élite d’opérations spéciales. Un Gosp composée d’agents triés sur le volet et munis de matériels ultra performants après avoir été soumis à un entraînement spécial, rigoureux et intensif. Fait notable, ses éléments sont généralement issus de la Brigade de recherche et d’investigation (BRI) et de la Brigade mobile de la police judiciaire (Bmpj). Un écrémage opéré au sein d’unités déjà spécialisées et aguerries. Et si les gendarmes du DSI sont parfois comparés à ceux du Gign français, on n’hésite pas à dire dans la chaumière policière que les hommes du Gosp ont en revanche peu de choses à envier à leurs homologues du Raid hexagonal. A la bonne heure ! Positionné à Boumerdès, avec des unités d’appoint à Oran et Constantine, le Groupement des opérations spéciales de la police comptera entre 300 à 500 membres. A l’instar du GIS et du DSI, le Gosp dispose de véhicules adaptés et d’armes sophistiquées et bénéficiera du soutien tactique de l’Unité aérienne de la Dgsn, alors que des moyens logistiques appropriés sont mis à sa disposition. Normal pour des hommes de l’élite policière. En toute vraisemblance, le Gosp ne vient pas combler un quelconque vide qu’aurait laissé la dissolution du GIS après la restructuration du DRS. L’ancien GIS, en voie de reconfiguration, est appelé à revenir dans le giron des services secrets qui sont désormais placés sous l’autorité directe de la présidence de la République. Avec le Gosp, le GIS et le DSI, trois unités spéciales pour la gestion des situations de crise en milieu urbain et rural, trop de bien ne nuirait finalement pas. Dans un monde de plus en plus périlleux, ces trois instruments complémentaires ne seraient pas de trop dans les domaines du contre-terrorisme, la libération d’otages et le retranchement de forcenés. De même lorsqu’il s’agira des arrestations à haut risque dans la lutte contre le grand banditisme, l’observation-recherche en matière de surveillance, de collecte d’information et de preuves sur des individus dangereux dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme. N. K. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. Photo : DR Noureddine Khelassi Par Paul Hofheinz* ors de la conférence de la COP21 à Paris en décembre dernier, les dirigeants du monde ont pris un engagement contraignant visant à mettre en vigueur des objectifs nationaux, notamment des critères d’efficacité énergétique, de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le moment de vérité approche pour la Commission européenne : va-t-elle fixer des objectifs d’efficacité énergétique ambitieux, mais réalisables à même de contraindre les personnes et les industries à apporter des changements réels ? Ou bien va-telle il se plier aux pressions politiques et fixer des objectifs sans conséquences qui seront atteints dans tous les cas, sans aucun effort supplémentaire ? Cette dernière approche a été choisie en 2014, lorsque les leaders européens ont accepté d’améliorer l’efficacité énergétique de 27% avant 2030. Le Conseil européen a été félicité à l’époque pour son leadership. Personne n’a pris la peine de mentionner que l’efficacité énergétique mondiale risquait déjà d’augmenter d’environ 35% à elle seule à l’horizon 2030. L’accord de la COP21 a donné à l’Europe une seconde chance de montrer l’exemple et devenir le porte-drapeau mondial de l’efficacité énergétique. Des écologistes, des chefs d’entreprise et des universitaires attendent les nouveaux objectifs de la Commission européenne, qui seront très probablement fixés en octobre, lors d’une prochaine révision de la Directive sur l’efficacité énergétique de la Commission. Quel sera alors un objectif utile ? Si les dirigeants européens prennent au sérieux leur engagement envers la COP21, ils doivent adopter une réduction de 70% sur les niveaux de consommation 2010 en 2030, soit plus du double de l’objectif de 2014 du Conseil européen. Une réduction de 70% est ambitieuse, mais pas impossible. Elle est justifiée à la fois sur le plan de l’économique et écologique. Sur le plan économique, les pays qui réduisent leur consommation d’énergie augmentent également la productivité, tout simplement parce que consommer moins d’énergie coûte moins cher. Alors que la mise en œuvre des mesures d’efficacité énergétique peut nécessiter des investissements initiaux lourds, ces dépenses seront compensées par la croissance future de la productivité, ce qui est la seule façon dont les pays développés peuvent améliorer durablement leur niveau de vie au fil du temps. L’argument écologique en faveur d’un objectif ambitieux n’est pas que nous devons «sauver la Terre». Mais nous devons plutôt sauver le climat dans lequel les humains ont évolué et ont prospéré. L’efficacité énergétique dans le monde augmente à environ 1,5% par an, ce qui est un développement bienvenu et un signe que les 30 années de L politiques environnementales tournées vers l’avenir ont eu un effet notoire. Pourtant la consommation mondiale d’énergie augmente d’environ 3% par an, ce qui signifie que notre empreinte est plutôt plus marquée que plus discrète. Six des plus grandes économies du monde (Chine, États-Unis, Russie, Inde, Japon et Union européenne), restent les plus gros pollueurs. Mais la plus forte croissance actuelle provient des pays en développement qui participent maintenant à l’économie mondiale. Même si ces pays font des progrès importants dans la réduction des émissions, ils seront les pollueurs de l’avenir, au moins à court terme. La mondialisation a accru l’espérance de vie et l’amélioration du niveau de vie dans de nombreux pays pauvres. Mais elle pose également de nouveaux problèmes écologiques qui attendent des solutions ambitieuses. Vue sous cet angle, une amélioration de 70% de l’efficacité énergétique est le minimum que l’Europe (et le monde), peuvent envisager pour atteindre la durabilité réelle au niveau actuel de la croissance mondiale. Heureusement, tout cela est à notre portée. Une étude de 2015 publiée par Ecofys, Quintel Intelligence et le Conseil de Lisbonne a conclu que l’Europe dispose déjà des technologies disponibles pour doubler les niveaux d’efficacité énergétique actuels sans pour autant sacrifier la croissance économique. Celles-ci comprennent les pompes à chaleur, les réseaux intelligents, l’éclairage par LED et les équipements ménagers à faible consommation d’énergie. Alors pourquoi ces technologies ne sont-elles pas déjà mises en œuvre ? La raison n’est pas que l’industrie retient l’Europe : au contraire, l’empreinte écologique de l’industrie européenne s’est considérablement améliorée ces dernières années. Au contraire, le principal consommateur d’énergie en Europe reste les ménages, où l’efficacité énergétique peut être triplée dans les prochaines années par un bon leadership politique, des investissements suffisants et par l’engagement à long terme des Européens eux-mêmes. Cela nous ramène à la Directive sur l’efficacité énergétique, où ce travail doit commencer. La Commission européenne doit fixer des normes «astronomiques» qui nous poussent à des réussites supérieures à celles que nous tenions pour réalisables auparavant. Si l’Europe est capable de doubler la mise sur son efficacité énergétique à l’horizon 2030, les Européens contempleront leur passé en se demandant comment ils ont pu vivre autrement. P. H. *Président du Conseil de Lisbonne, un think tank basé à Bruxelles. In project-syndicate.org R É G I O N S Mercredi 3 août 2016 7 NEUF FOYERS D’INCENDIES ONT ÉTÉ ENREGISTRÉS 42 hectares de forêts décimés en 48 heures à Souk Ahras Par Algérie presse service as moins de quarante deux hectares de forêts ont été décimés par neuf incendies enregistrés durant les dernières 48 heures dans la wilaya de Souk Ahras, ont indiqué, hier, les services de la protection civile cités par l’APS. Ces feux de forêts, qui ont touché des surfaces forestières de pins d’Alep et de chêne-liège, ont été signalés dans les communes de Mechrouha, de Drea, d’Ouled Idriss et de Zaârouria, a précisé le capitaine Redha Mesai, le chargé de la communication et de l’infirmation au sein de ce corps constitué, soulignant que le feu enregistré dans la forêt de Bouchehda dans la localité d’Ouled Idriss a endommagé 25 ha de couvert végétal. L’intervention rapide des éléments de la protection civile, avec la collaboration des services de la Conservation des forêts, a permis de circonscrire les flammes causées vraisemblablement par l’augmentation des températures dans la région, le thermomètre ayant atteint 42 degrés Celsius, selon le responsable. Cinq unités d’intervention équipées de camions de lutte anti-incendie et plus de 200 éléments de la protection civile ont été mobilisés pour venir au bout de ces incendies, a-t-il souligné. La majorité de ces feux ont été recensés dans des zones proches de groupements d’habitation, a-t-il noté. Le Photo : S. Zoheir P capitaine Mesai précisera que les précipitations enregistrées durant la nuit de lundi à mardi ont contribué d’une manière efficace à l’élimination des foyers d’incendies, la pluie ayant détrompés le couvert végétal freinant ainsi la progression des flammes. Un total de 58 incendies de forêts touchant 411 hectares ont été dénombrés pendant le mois de juillet dernier dans des forêts de Djebels Ghouath, de Bosasou, de Bouazegha dans les communes d’Ouled Moumene, de Drea et de Zaârouria, a-t-il ajouté. Le couvert végétal couvre une superficie représentant 22% de la surface global de la wilaya de Souk Ahras, rappelle-t-on. Un poste avancé avec une brigade spéciale feux de forêts assurant une surveillance 24h/24h a été récemment ouvert dans la commune d’Ouled Moumene, pour signaler tout départ de feu et soutenir les interventions rapides de la protection civile notamment dans les communes frontalières, a affirmé le chargé de la communication et de l’information. APS ENTRE JUIN ET JUILLET Plus de 5 400 touristes étrangers à Tizi Ouzou PAS MOINS de 5 414 touristes étrangers ont visité la wilaya de Tizi Ouzou durant les mois de juin et juillet derniers, a-t-on appris, hier, du directeur du tourisme et de l’artisanat. Rachid Gheddouchi a signalé que sur les 47 500 touristes qui ont afflué vers la région depuis le début de la saison estivale, 4 514 sont des étrangers venus notamment de France, d’Italie, de Tunisie et de Turquie, ce qui représente «une nette augmentation» par rapport à la saison estivale 2015 où 2 900 visiteurs de nationalités étrangères ont été enregistrées. Cette hausse «signifiante» est le fruit des festivals et des fêtes artisanales organisées pendant cette période de l’année dans différentes localités de la wilaya à l’instar des festivals de la poterie et Raconte-Arts qui viennent de prendre fin à Maâthkas et Souamaâ, la fête du bijou en cours à Ath Yenni, et les fêtes de la forge (Ihitossene), de la robe kabyle (Ihamziyen), de la figue (Illoula), du tapis (Ath Hichem) et de la vannerie (Djemaâ Saharidj) qui auront lieu tout au long de ce mois d’août, a-t-il signalé. Selon lui, la vocation artisanale de la région contribue fortement au développement de tourisme, d’où l’importance accordée à ces rendez-vous et l’accompagnement assurés par les services de la direction du tourisme aux quelque 11 700 artisans activant dans différentes filières. «Une ambiance de fête règne dans toute la Kabylie durant cette période l’année grâce à ces fêtes qui ont tendance à se généraliser dans tous les villages à travers l’exploitation de leurs particularités et leurs richesses pour se distinguer et créer de l’animation localement», dira-t-il. Le développement du tourisme c’est également le littoral et les plages que renferment les deux villes côtières d’Azzeffoun et Tigzirt qui ont accueilli entre juin et juillet derniers plus de 3 millions d’estivants dont 1,7 million en juillet et 1,3 million en juin, a-t-on appris de même source. Cependant, aucun décès par noyade n’a été déploré durant ces deux premiers mois contrairement à la même période de la saison 2015 où quatre personnes sont mortes noyées à travers les plages de la wilaya, a-t-il encore relevé. APS Constantine : plusieurs infrastructures pour la prochaine rentrée scolaire LE SECTEUR de l’Education de la wilaya de Constantine sera renforcé en prévision de la rentrée scolaire 20162017 par une vingtaine d’infrastructures destinées aux trois paliers de l’enseignement, a-t-on indiqué mardi à la direction de l’Education. Il s’agit entre autres de la réception de cinq lycées, de quatre collèges d’enseignement moyens (CEM) et de neuf écoles primaires, a-ton précisé de même source, faisant part de l’importance de ces «acquis» dans l’amélioration des conditions de scolarisation des élèves à travers notamment l’atténuation du problème de surcharge des classes. Les chantiers de réalisation de ces nouvelles infrastructures scolaires implantées dans plusieurs communes de la wilaya (Ain Smara, Hamma Bouziane, Didouche Mourad, El Khroub et Constantine) font l’objet de tournées d’inspection régulières effectuées par les autorités locales afin d’assurer leur réception dans les délais impartis, a-t-on ajouté de même source. Au cours d’une tournée, hier, sur ces chantiers, le secrétaire générale de la wilaya, Abdelkhalak Seyouda, a donné des instructions fermes aux entreprises de réalisations pour livrer l’ensemble des chantiers «avant la prochaine rentrée scolaire». Il a prévenu que de «lourdes sanctions» seront infligées aux entreprises retardataires, d’autant, a-t-il ajouté, que toutes les facilitations nécessaires ont été assurées par l’administration locale. Publicité 8 Mercredi 3 août 2016 C O N J O N C T U R E APRÈS UNE ANNÉE DE TRANSITION UN EMPRUNT OBLIGATAIRE DE 20 MILLIARDS DE DOLLARS EST LANCÉ 2017 s’annonce mieux pour Airbus L comme elle le fait déjà au Mexique. L’effort d’Uber en la matière ne date pas d’hier. La cartographie constitue même «la colonne vertébrale» de l’entreprise d’après Brian McClendon, ancien vice-président de Google Maps et Earth travaillant pour Uber depuis un an. C’est pourquoi l’entreprise multiplie les investissements dans ce domaine depuis un moment. L’année dernière, Uber a notam- ment racheté Bing Maps à Microsoft. Il a également acquis deCarta, spécialisé dans la cartographie, et signé un partenariat avec DigitalGlobe, expert en photographies aériennes haute définition, pour renforcer ses images satellite. Derrière les investissements d’Uber, il y a également la volonté de s’émanciper de Google et ses cartes, qui a pourtant été l’un des premiers investisseurs du service de VTC. Mais d’une part, Google a augmenté les tarifs de ses services de localisation, et d’autre part, Uber concurrence désormais le géant de la recherche dans le domaine des voitures autonomes. Il devient donc de plus en plus important pour le leader des VTC de développer ses propres outils de cartographie, et de prendre de la distance vis-à-vis de son ancien investisseur. K. A-K. In cnetfrance.fr LE GÉANT AMÉRICAIN du logiciel se permet le cinquième plus gros emprunt obligataire de l’histoire : 20 milliards de dollars. Mais Microsoft fait partie des entreprises les mieux notées par S&P et Moody’s, un atout pour convaincre les investisseurs de l’aider à s’offrir LinkedIn. Microsoft a choisi de s’endetter fortement pour financer le coûteux rachat du réseau social professionnel Linkedin, évalué à 26 milliards de dollars. Il a décidé d’émettre pour l’équivalent de 19,75 milliards de dollars (17,6 milliards d’euros) d’obligations en sept tranches, dont les échéances s’étalent de 2019 à 2056. La souscription est ouverte jusqu’au 8 août 2016. L’emprunt obligataire de Microsoft est le cinquième le plus important jamais réalisé aux Etats-Unis et la troisième opération de cette envergure en 2016, après les emprunts de Dell, toujours dans l’informatique, de l’ordre de 20 milliards de dollars et celui du brasseur Anheuser-Bush In Bev, évaluée à 46 milliards de dollars. Pour le géant informatique américain, recourir à un emprunt obligataire pour financer la plus importante acquisition de son histoire, est d’autant plus logique qu’il est l’une des rares grandes firmes non-financières émettrices bénéficiant encore du «AAA», la note suprême attribuée par les agences de notation Standard & Poor’s et Moody’s. Compte tenu de cette excellente notation, Microsoft n’aura aucun mal à placer son emprunt obligataire, les demandes de souscription s’élevant à 50 milliards de dollars, selon le quotidien anglais Financial Times. Le rachat de Linkedin, rendu public en juin 2016, avait été jugé comme particulièrement stratégique pour Microsoft. L’éditeur de logiciels met la main sur un gigantesque annuaire de 433 millions de professionnels (dont 9 millions en France), avec leur CV et leurs préférences, souvent engagés dans les nouvelles technologies. L’association entre les deux firmes, sur le papier, est complémentaire. Microsoft qui avait approché Facebook en 2007 n’a jamais réussi à s’imposer dans l’univers des réseaux sociaux. L’ESPAGNE a connu le mois dernier un afflux record de touristes qui s’est traduit par une hausse des emplois saisonniers, entraînant la plus importante baisse du chômage pour un mois de juillet en près de vingt ans, ont montré, hier, des données du ministère du Travail. Le nombre record de visiteurs étrangers a profité aux secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et des centres de vacances, favorisant l’activité économique dans une période d’incertitude politique. L’Espagne se trouve sans gouvernement depuis les élections du 20 décembre qui ont marqué une fragmentation de la classe politique, aucune majorité stable ne pouvant être dégagée au Parlement. De nouvelles élections législatives organisées le 26 juin n’ont pas permis de sortir de l’impasse, aucun parti ne disposant de la majorité. Les négociations en vue de former une coalition se sont, pour l’instant, révélées infructueuses. L’Espagne connaît une reprise économique progressive, soutenue par un rebond de la demande lors des six premiers mois de l’année, après une forte récession qui avait fait bondir les chiffres du chômage. Le nombre de demandeurs d’emploi a chuté de 2,23% en juillet par rapport au mois précédent, soit 83 993 chômeurs de moins pour un total de 3,68 millions de personnes inscrites, indique le ministère du Travail. Il s’agit de la plus forte baisse pour un mois de juillet depuis 1997. La baisse a concerné les services (-2,06%) mais aussi le secteur de la construction (-2,59%) et l’industrie (-2,85%). 2017 sur une forte reprise à 4,15 euros (+ 26,9%). Est-ce à dire que pour Airbus, le plus dur serait passé ? Telle est l’opinion d’un bureau d’études comme Oddo Securities. Les analystes relèvent que les comptes que le groupe a publiés pour le 2e trimestre 2016 ont dépassé les attentes moyennes de 12%. «La consommation de cash est également moins importante que prévu», ajoutent les spécialistes, qui relèvent aussi la confirmation de ses objectifs par le groupe de ses objectifs 2016. «Ces résultats sont plutôt de nature à rassurer, avec par exemple un travail notable réalisé sur le besoin de fonds de roulements en dépit de retards de livraisons sur l’A320neo et l’A350», indique une note de recherche, sans oublier «les impacts visibles des différents plans d’économies et une amélioration de l’exécution de certains programmes». A l’achat sur la valeur, Oddo vise 70 euros. Même son de cloche chez Natixis à propos des comptes de la première moitié de l’année : «Airbus Group a été en mesure de délivrer de bons chiffres, meilleurs qu’attendu, malgré le caractère exceptionnel de cette année 2016» et les aléas que constituent les programmes A350XWB et A320neo. Les analystes estiment aussi que «les programmes à problèmes sont en voie de résolution». Et Natixis d’avancer l’argument que «même si les défis restent nombreux sur 2016, il nous semble que le plus gros risque est derrière nous quant aux programmes majeurs du groupe. Le marché devrait logiquement plus s’intéresser aux années futures de forte croissance»,à commencer par 2017. Ultime idée : si par le passé, la capitalisation d’Airbus (39,8 milliards d’euros à ce jour) a représenté jusqu’à 10% de son carnet de commandes (978 milliards d’euros à fin juin), ce taux n’est plus pour l’heure que de 4%. «Même en tenant compte d’une marge d’exploitation passée de 7% à 6% entre 2004/2005 et 2016, le compte n’y est pas, d’autant que nous anticipons une forte remontée de la marge dans les années à venir», estime Natixis, qui vise 80 euros sur l’action Airbus. Soit un potentiel de hausse de plus de 50% ! Des opinions que le consensus compilé par FactSet semble partager peu ou prou : sur les 31 analystes suivant le titre Airbus, 21 sont à l’achat. Et l’objectif moyen se situe 69,4 euros, ce qui augure de nouveaux sommets. In cerclefinance.com POUR S’ÉMANCIPER DE GOOGLE MAPS Uber : 500 millions de dollars dans la cartographie Par Karyl Aït-Kaci Le développement d’Uber passera par un nouvel outil de cartographie. C’est ce que rapporte le Financial Times, qui affirme que l’application de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) va investir 500 millions de dollars pour améliorer ses cartes. Uber, qui utilise plusieurs outils de localisation, dont Google Maps et son propre service, explique sur son blog que les cartes actuelles manquent d’informations et en détiennent d’autres qui ne lui sont pas vraiment utiles. Le nouvel outil devrait alors lui permettre de concevoir des cartes plus adaptées à ses besoins, disposant de plus d’informations sur le trafic et d’une localisation plus précise dans les régions du monde où la cartographie est difficile. Pour cela, l’entreprise devrait notamment s’appuyer sur les données de localisation issues des smartphones de ses chauffeurs, Microsoft va profiter de son AAA pour racheter LinkedIn Photo : DR e 1er décembre dernier, l’action Airbus Group atteignait son sommet historique, à 68,5 euros. Depuis lors, le titre de l’avionneur européen a perdu le quart de sa valeur à 51,3 euros à ce jour, une performance largement pire que celle du marché dans son ensemble : - 11,5% pour l’indice CAC 40, et - 12,2% pour le Stoxx 600. Mais les difficultés rencontrées par Airbus pourraient toucher à leur fin et d’ailleurs, les analystes sont confiants. Que s’est-il passé depuis décembre dernier pour Airbus ? Schématiquement, deux grands éléments ont pesé sur le titre. Tout d’abord, les propres prévisions d’Airbus désignent depuis longtemps 2016 comme une «année de transition» marquée par la montée en puissance de nouveaux programmes, l’A350XWM et l’A320neo. Autant dire qu’on savait déjà que les aléas industriels risquaient d’émailler cette année. En effet, l’augmentation des cadences de production peut poser des difficultés techniques au sein d’Airbus, d’autant que les premiers pas d’une nouvelle série d’appareils sont consubstantiels à des «recalibrages» en cours de route. Sans oublier que les problèmes d’Airbus peuvent aussi provenir de ses très nombreux - et indispensables - équipementiers, dont certains peuvent avoir du mal à suivre. Et cela n’a pas manqué, tant sur l’A350XWB (aménagement des cabines) que sur l’A320neo (moteurs), d’où des décalages de livraisons par rapport au calendrier initial. Sans oublier que le gros porteur militaire A400M a de nouveau fait parler de lui, via des dépréciations. Ce qui ne semble pas avoir échappé au consensus : après un bénéfice récurrent de 3,41 euros par action Airbus en 2015, le marché table sur 3,27 euros en 2016 (- 4,1%), mais aussi en La bonne santé du tourisme fait baisser le chômage en Espagne C O N J O N C T U R E Mercredi 3 août 2016 9 POUR RANIMER UNE ÉCONOMIE ATONE Japon : un massif plan de relance approuvé Par une reprise déjà fragile. Parallèlement, la Banque du Japon (BoJ) a procédé vendredi à des ajustements de sa politique monétaire ultra-accommodante. Plus de trois ans après le lancement de la stratégie «abenomics», articulée autour de trois flèches (budgétaire, monétaire et structurelle), Shinzo Abe et le gouverneur de la BoJ, Haruhiko Kuroda, n’ont toujours pas réussi à vaincre la déflation et à accroître le potentiel de croissance de l’archipel. «On peut attendre un certain effet d’impulsion», a commenté pour l’agence Bloomberg Masaki Kuwahara, économiste chez Nomura Securities, mais «ce dont le Japon a besoin, c’est de doper la demande et d’augmenter la productivité via la dérégulation», autrement dit via des réformes structurelles. «Il n’y a rien de révolutionnaire», ont renchéri des analystes de Mizuho dans une note. Depuis l’explosion de la bulle en 1990, «quelque 26 plans de relance ont été recensés», ont-ils rappelé, avec des effets très limités sur la croissance. Dans un récent document publié à l’issue d’une mission dans l’archipel, le Fonds monétaire international (FMI), qui anticipe une modeste croissance de 0,3% en 2016, s’inquiétait d’un «dynamisme économique qui flanche après les succès initiaux des abenomics». Ses préconisations : pousser les salaires à la hausse et réduire les inégalités du marché du travail pour agir sur la consommation des ménages, dans les limbes depuis des mois. Le gouvernement doit par ailleurs annoncer aujourd’hui un remaniement de petite ampleur, mais les hommes forts devraient rester à leur poste, selon des informations de presse, à l’image du ministre de la Revitalisation économique Nobuteru Ishahara, de son collègue des Finances Taro Aso ou encore du chef de la diplomatie Fumio Kishida. AFP Anne Beade de l’AFP e gouvernement japonais a validé, hier, un massif plan de relance de 28 000 milliards de yens (240 milliards d’euros), mais un quart du montant seulement correspond à de nouvelles dépenses, pas de quoi ranimer une économie atone selon des analystes. «Nous avons pu assembler un plan solide qui comprend d’audacieux investissements pour l’avenir», s’est félicité le Premier ministre Shinzo Abe. Il avait annoncé le principe et le montant de ce programme la semaine dernière, sans livrer plus de détails, espérant à travers cette initiative revigorer la troisième économie mondiale. Comme le pronostiquaient les observateurs, les investissements directs de l’Etat et des collectivités locales sont finalement très réduits : ils se limitent à 7 500 milliards (65 milliards d’euros), dont 4 600 milliards de yens de rallonge budgétaire pour l’exercice en cours qui s’achèvera en avril 2017. Les grandes lignes ont été approuvées par l’équipe gouvernementale hier, mais il restera à les faire avaliser via une loi de Finances au Parlement courant septembre. Une formalité a priori, la coalition réunie autour de M. Abe ayant encore consolidé sa majorité lors des élections sénatoriales du 10 juillet. Cette nouvelle offensive, qui s’étend sur plusieurs années, a pour Photo : DR L objectif de lutter contre le déclin démographique en facilitant notamment la garde d’enfants au pays de la dénatalité, où les plus de 65 ans représentent près de 27% de la population. Autres priorités, favoriser le tourisme et l’agriculture ou encore aider les régions sinistrées par les séismes de mars 2011 (nord-est) et d’avril (sud-ouest). Un autre volet est dédié au soutien des entreprises affectées par le vote sur le Brexit, alors que la décision des Britanniques de quitter l’Union européenne a provoqué un raffermissement du yen préjudiciable aux sociétés expor- tatrices. Le plan, qui comprend en outre 6 000 milliards de prêts à bas coûts, entend aussi promouvoir de grands projets d’infrastructures (ports, aéroports...). Il s’agit par exemple d’accélérer la construction de la ligne Maglev, futur train japonais à sustentation électromagnétique devant relier Tokyo à Osaka via Nagoya, à une vitesse de 500 km/heure. Ces largesses budgétaires, énièmes d’une longue série dans un pays surendetté (près de 250% du PIB), s’inscrivent dans un contexte international difficile, entre Brexit et ralentissement des pays émergents, qui compromet SUR DÉCISION DU MINISTÈRE SUD-CORÉEN DE L’ENVIRONNEMENT Séoul suspend la vente de 80 modèles Volkswagen novembre, soit 68% des véhicules que le constructeur a vendus dans le pays depuis 2007, précise le ministère sud-coréen de l’Environnement. Si la Corée du Sud représente un marché relativement restreint pour Volkswagen, il en va autrement pour les marques de luxe que sont Audi et Bentley, dont certains modèles pourraient être absents de la vente pendant plus d’un trimestre. «L’homologation d’un véhicule prend en général trois mois mais cela pourrait prendre plus de temps pour Volkswagen car nous allons procéder de manière approfondie», a dit Hong Dong-Gon, un responsable du ministère de l’Environnement. Tout retard dans le rappel de véhicules concernés par les manipulations des émissions polluantes pourrait être assorti de l’obligation de fournir un véhicule de remplacement, a ajouté ce responsable. Dans une lettre à ses clients mise en ligne sur son site internet sud-coréen, Volkswagen qualifie la sanction de «particulièrement sévère» et dit envisager un recours en justice pour solliciter une «suspension à exécution». Le constructeur allemand pourrait également engager des poursuites contre le gouvernement sud-coréen «si cela aide à rétablir la réputation commerciale de l’entreprise et que cela bénéficie à aux consommateurs, distributeurs et autres partenaires». La justice sud-coréenne avait émis le mois dernier un mandat d’arrêt contre un dirigeant du groupe. Volkswagen avait suspendu depuis le 25 juillet la vente de la plupart de ses modèles en Corée du Sud, anticipant la décision du gouvernement. In challenges.fr ENCORE un trimestre médiocre pour le marché mondial des tablettes qui n’en finit pas de dévisser. Selon les chiffres d’IDC, les livraisons ont reculé de 12,3% au deuxième trimestre à 38,7 millions d’unités. Canalys est plus pessimiste avec une baisse de 16% à 35 millions d’unités. Le secteur est soumis à une double pression : la concurrence des smartphones et le succès croissant des PC hybrides 2-en-un. Apple continue à dominer le marché mais ses ventes sont encore et toujours en baisse : -9,2% à 10 millions d’unités pour une part de marché qui gagne néanmoins 0,9 point à 25,8%. Les iPad Pro permettent à la pomme d’afficher un prix moyen en hausse. Samsung souffre également, encore plus, avec des livraisons en repli de 24,5% à 6 millions d’unités pour une part de 15,6% (-2,6 points). Comme dans les smartphones, les fabricants chinois tirent leur épingle du jeu, ainsi qu’Amazon qui connaît une croissance record. Lenovo a écoulé 2,5 millions de tablettes, soit une croissance annuelle de 3,1%), Huawei est juste derrière (2,2 millions, +71%). Les ventes d’Amazon ont bondi de 1209% à 1,6 million d’unités. Une explosion qui s’explique en partie par le fait que les tablettes 6 pouces de l’américain vendues il y a un an n’entraient pas dans les critères d’IDC. Côté OS, Android domine évidemment le marché avec une part de 65% contre 26% pour iOS d’Apple. Mais c’est Windows qui progresse le plus avec une part de 9%, soutenu par le succès des Surface Pro ainsi que des formats hybrides proposés par de plus en plus de fabricants. Photo : DR LA CORÉE du Sud a suspendu, hier, la vente de la plupart des modèles du Groupe automobile allemand Volkswagen qui tente de redorer son image sur le marché mondial après le scandale des moteurs truqués pour minimiser les mesures d’émissions polluantes. Les autorités sud-coréennes ont révoqué l’homologation de 80 modèles de Volkswagen et de deux filiales du Groupe, Audi et Bentley. Le ministère sud-coréen de l’Environnement a en outre condamné le Groupe de Wolsfburg à payer une amende de 17,8 milliards de wons (14,4 millions d’euros) pour falsification présumée de tests d’émissions polluantes et de niveaux sonores. Cette décision risque de porter un coût sérieux aux ventes du premier constructeur automobile européen sur le marché asiatique qui avait vu sa filiale locale plus que tripler son chiffre d’affaires à 2.820 milliards de wons (2,2 milliards d’euros) au cours des cinq années précédant le scandale des émissions polluantes. Au total, ce sont 209 000 véhicules Volkswagen qui ont perdu leur homologation en Corée du Sud depuis le mois de Tablettes : le marché boit encore la tasse au 2e trimestre 10 F O C U S Mercredi 3 août 2016 LES INCERTITUDES ET LES RISQUES LIÉS AU BREXIT MENACENT L’UE Un projet d’avenir pour l’Europe Par Nouriel Roubini* a réaction des marchés au Brexit est relativement modérée en comparaison à ce qu’elle a été lors de deux autres périodes récentes de volatilité. L’une concerne les craintes relatives à un atterrissage brutal de l’économie chinoise à l’été 2015, l’autre se rapporte aux inquiétudes renouvelées suscitées par la Chine et par d’autres risques extrêmes au cours des deux premiers mois de cette année. Le choc du Brexit a été régional et non pas mondial, l’impact sur les marchés se faisant sentir essentiellement au Royaume-Uni et en Europe. La situation est restée volatile durant seulement une semaine, alors qu’elle a persisté environ deux mois lors des deux phases précédentes au cours desquelles les investisseurs voulaient éviter toute prise de risque, ce qui a conduit à une forte correction boursière aux USA et dans le monde. Pourquoi alors une réaction aussi modérée et aussi brève au Brexit ? Tout d’abord le RoyaumeUni ne représente que 3% du PIB mondial, alors que la Chine, seconde économie mondiale, compte pour 15% de la production mondiale et pour plus de la moitié de la croissance de la planète. Par ailleurs, la démonstration d’unité de l’UE après le référendum sur le Brexit ainsi que le résultat des élections en Espagne ont apaisé les craintes d’un éclatement prochain de l’UE ou de la zone euro. Et le rapide changement de gouvernement au Royaume-Uni fait espérer que les négociations sur la sortie de l’UE, même si elles sont difficiles, aboutiront à un accord qui maintiendra les principales relations commerciales entre l’UE et le Royaume-Uni le maintien substantiel de l’accès au marché unique étant accordé en échange de limitations modestes de la libre circulation des personnes. Photo : DR L croissance et sur les marchés. Un divorce dans de mauvaises conditions pourrait aussi amener l’Ecosse et l’Irlande du Nord à quitter le Royaume-Uni. Dans ce contexte, la Catalogne pourrait aussi chercher à se détacher de l’Espagne. Et en raison de la sortie du Royaume-Uni, le Danemark et la Suède qui n’envisagent pas de rejoindre la zone euro pourraient devenir des membres de second ordre de l’UE, avec pour effet de les inciter à considérer eux aussi une séparation. Les élections qui s’approchent dans nombre de pays pourraient être un champ de mines politique. En Autriche, l’élection présidentielle qui s’est jouée au coude à coude ayant été annulée, il y en aura une nouvelle en septembre, ce qui offrira une nouvelle chance de victoire à Norbert Hofer du parti de la liberté d’Autriche, d’extrêmedroite. Le mois suivant aura lieu en Hongrie un référendum à l’initiative du Premier ministre Viktor Orban pour refuser les Photo : DR Mais surtout, les marchés ont rapidement estimé que le choc du Brexit conduirait les principales Banques centrales à se montrer bien plus conciliantes. Comme lors des deux précédentes phases d’aversion aux risques, les Banques centrales sont venues au secours des marchés et de l’économie au moyen de liquidités. Néanmoins, le risque de volatilité en Europe et dans le monde n’est probablement que brièvement repoussé. Il faut compter avec les risques globaux, notamment un fléchissement de la croissance américaine déjà médiocre, la prolongation de la crainte d’un atterrissage brutal de l’économie chinoise, la faiblesse du prix du pétrole et des matières premières et la fragilité des marchés des pays émergents. Mais au-delà de ces risques, l’avenir de l’UE et de la zone euro est préoccupant. Si les négociations sur le divorce du Royaume-Uni et de l’UE traînent en longueur et se tendent, cela retentira sur la quotas de migrants qui figurent dans le plan européen de répartition des réfugiés. Mais la consultation clé se tiendra au mois d’octobre en Italie : un référendum sur une réforme de la Constitution qui en cas de rejet pourrait remettre en question l’appartenance du pays à la zone euro. L’Italie est actuellement le maillon le plus faible de la zone euro. Le gouvernement du Premier ministre Matteo Renzi est de plus en plus fragile, la croissance est anémique, les banques sont en manque de capitaux et il sera difficile à l’Italie d’atteindre les objectifs budgétaires fixés par l’UE sans provoquer une nouvelle récession. Si Renzi échoue - ce qui paraît de plus en plus plausible le mouvement anti-euro Cinq étoiles qui a remporté un succès indéniable lors des élections municipales pourrait accéder au pouvoir dès l’année prochaine. Si ce scénario se réalisait, l’inquiétude qu’il susciterait serait d’une toute autre ampleur que celle de l’année dernière relative à une sortie de la Grèce. L’Italie, troisième membre le plus important de la zone euro, est bien trop grande pour connaître ce sort. Mais avec une dette publique 10 fois plus élevée que celle de la Grèce, elle est aussi trop grande pour que l’UE vienne à son secours. Aucun programme européen ne permettrait de renflouer un pays dont la dette publique s’élève à 2 000 milliards d’euro (135% de son PIB). Enfin, les élections de l’année prochaine en France, en Allemagne et aux Pays-Bas ajoutent encore aux incertitudes. Une croissance faible et un chômage élevé dans une grande partie de l’Europe favorisent les partis populistes (de droite au sein de la zone euro, de gauche à sa périphérie) hostiles à l’euro, aux immigrés et aux musulmans. Quant aux pays voisins de l’Europe, leur situation ne fait que s’aggraver. La Russie révisionniste s’impose de plus en plus en Ukraine, mais aussi dans les pays de la Baltique et dans les Balkans. L’instabilité et les violences prolongées au Moyen-Orient ont au moins deux conséquences : d’une part l’intensification du terrorisme en France, en Belgique et en Allemagne, ce qui à la longue pourrait nuire à l’activité commerciale et affecter la confiance des consommateurs, d’autre part une crise des réfugiés qui nécessite une coopération étroite avec la Turquie qui elle-même est devenue instable depuis le coup d’Etat manqué. Dans l’attente de la fin du cycle d’élections qui va débuter prochainement, l’UE ne va sans doute ni faire ni accélérer les réformes structurelles destinées à achever la construction d’une union monétaire encore incomplète en encourageant la convergence économique. Compte tenu de la lenteur des réformes et du vieillissement de la population, le potentiel de croissance reste faible, tandis que la croissance réelle est dans un modeste cycle de reprise, menacé par les incertitudes et les risques liés au Brexit. Le niveau élevé des déficits et de l’endettement et la réglementation de la zone euro restreignent le recours à des mesures budgétaires pour relancer la croissance - ceci au moment où la Banque centrale européenne atteint sans doute les limites de ce qu’elle peut faire pour alimenter la reprise avec sa politique monétaire non orthodoxe qui pourrait être son outil de dernier recours. La zone euro et l’UE ne vont probablement pas se désintégrer soudainement. La plupart des risques auxquelles l’une et l’autre sont confrontées ne sont pas immédiats. Or un nouveau projet politique qui combine la nécessité d’une plus grande intégration et le désir d’autonomie et de souveraineté nationale sur un ensemble de questions pourrait éviter la désintégration. Trouver le moyen de parvenir à une intégration démocratique acceptable sur le plan politique est d’importance vitale. Le manque de stratégie claire a conduit à un équilibre instable qui ne peut qu’aboutir à la désintégration de l’UE et de la zone euro. Pour l’éviter, étant donné les multiples risques auxquels l’Europe est confrontée, il lui faut de toute urgence bâtir un projet d’avenir. N. R. (Traduit de l’anglais par Patrice Horovitz) *Professeur à la Stern School of Business NYU et président de Roubini Associés Macro. Travaille pour le Fonds monétaire international, la Réserve fédérale américaine et la Banque mondiale. In project-syndicate.org T E M H A SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE DE LA TRIBUNE P13 P12 Le manque de structures d'accueil chasse les touristes Inconfortable littoral à l'Est du pays P15 Annaba Afin d'assurer une bonne saison estivale La sécurité est là, le civisme toujours absent Le ministre de l'Intérieur mise sur des plages sécurisées et animées RETOUR À UNE VIE NORMALE SUR LES PLAGES… INHOSPITALIÈRES La réalité nous renvoie à la qualité des opérateurs présents sur place, du service et des prestations offertes, de l’accueil, de l’environnement... En somme, d’une culture qui, non seulement s’est effilochée, mais a littéralement disparu. Pour argument, de manière plus simple, nous donnons l’exemple de ces familles moyennes algériennes, et elles son nombreuses, qui économisent durant toute l’année pour profiter de dix jours de vacances en Tunisie. Elles trouvent toujours où loger : un appartement, un hôtel ou, mieux, un étage de villa… Et elles en auront pour leur argent : eau à profusion, senteurs aromatiques dignes d’un conte des mille et une nuit, propreté des lieux et surtout de l’environnement à perte de vue, calme et sérénité aussi bien de jour que de nuit, effacement total des prestataires, respect incommensurable des commerçants, et pour cause, plages extrêmement propres, surveillance effective et discrète. Tout cela pour un coût nettement inférieur en comparaison d’une même durée de séjour n’importe où sur l’ensemble du littoral algérien qui, s’il est sécurisé, reste cependant toujours inhospitalier Photo : DR La gratuité des plages, et après !? Par A. Lemili a sécurisation pérenne des plages durant la saison estivale est un gage certain pour un retour à la normale du tourisme populaire d’abord, national ensuite et étranger enfin. Il y a lieu de concéder que la période d’instabilité traversée au début des années 1990 par le pays a rompu de façon dramatique aussi les traditions locales en matière de loisirs, déplacements, manifestations festives... que l’attrait qu’avaient pour les étrangers notamment français, hollandais, suédois et belges le littoral algérien et plus particulièrement parce qu’il est pratiquement resté en l’état depuis l’indépendance. Si les complexes L balnéaires ne désemplissaient pas, les routards étaient encore plus nombreux à tenter toutes les aventures possibles pour rallier des villes comme Béjaïa et Collo pour la qualité de leurs rivages mais aussi pour la beauté de sites naturels incomparables. Il est vrai que tout ce monde n’avait alors aucune inquiétude à se faire et il n’y avait justement aucune raison pour cela compte tenu du formidable sens de l’hospitalité et surtout de la générosité, excessive même parfois, de nos concitoyens. Nous sommes en 2016 et d’emblée, il est clair qu’il est difficile de revenir à la période exceptionnelle des années 1990 mais il est tout aussi inquiétant de constater que plus de quinze années après l’éradication du terrorisme et le retour à une vie normale, le littoral algérien n’arrive plus à recréer ce déclic qui aiderait à faire en sorte comme si tout ce qui s’est passé de tragique n’a été qu’un avatar de l’histoire désormais remisé. Car, ne faudrait-il pas faire des parallèles avec nos voisins, la Tunisie ébranlée à plusieurs reprises par des actes terroristes de grande gravité parce qu’ils ont ciblé des étranges qui plus font partie de ceux qui, vaille que vaille, contribuent au développement national parce que leur présence booste un pan important si ce n’est le plus important de l’économie national à savoir le tourisme. Suite en pages 12-13 12 T H E M A Mercredi 3 août 2016 Mercredi 3 août 2016 13 ANNABA La sécurité est là, le civisme toujours absent De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani rès de 42 000 gendarmes ont été déployés à travers le territoire national dans le cadre du plan Delphine, une mobilisation tous azimuts de ce corps de sécurité en cette saison estivale 2016. Les gendarmes omniprésents, sur les routes dans les airs - des hélicoptères surveillant plages et routes - interviennent à tout moment pour protéger les citoyens et leurs biens, ce qui est et il faut le dire apprécié par tous. A Annaba, avec l’afflux des touristes au niveau de la quinzaine de plages ouvertes à la baignade mais aussi celles non surveillées, sur les routes avec les brigades motorisées qui contrôlent véhicules et passagers ou encore celles pédestres qui sillonnent les rivages, les éléments de cette institution, près d’un millier de gendarmes a été déployé de sorte à couvrir tous ces espaces et ainsi sécuriser les lieux. En tenue d’été, les gendarmes font des rondes sur toute la longueur de la plage s’intéressant à tout et repérant toute infraction pour intervenir immédiatement et rétablir la situation. Les familles arrivées sur les lieux ne craignent plus pour leurs biens, rassurées qu’elles sont par cette présence dissuasive et sécurisante. Ces agents disponibles pour toute requête formulée par les estivants font de leur mieux pour y répondre rapidement. Nous avons assisté il y a quelques jours à la plage d’El Chatt à une recherche entreprise par deux gendarmes accompagnés par une mère en pleurs suite à la disparition de son enfant de 4 ans qui jouait près de l’eau. Les deux agents ont passé au peigne fin la plage qui grouillait de baigneurs pour retrouver une heure plus tard le disparu qui jouait avec d’autres enfants de son âge à quelque 400 mètres plus loin. La mère avait éclaté en sanglots à la vue de son enfant ramené par les gendarmes que l’un d’entre eux avait pris dans ses bras pour ensuite remercier vivement ces deux agents tout en priant Dieu de les protéger et de leur donner tout le bonheur qu’ils espèrent dans la vie. La mère retourna à la place qu’elle occupait pour être ensuite entourée par d’autres femmes qui la consolaient. Une autre intervention à laquelle nous avons assisté sur le même site consistait à Inconfortable littoral à l’Est du pays a ruée vers la Tunisie bat son plein. Malgré les tarifs de séjour revus à la hausse à la faveur d’une demande croissante, la destination préférée des Algériens reste sans conteste le pays du jasmin. «Un séjour écourté vaut le détour, mieux que des vacances de longue durée dans le pays. Hélas, c’est une réalité. Le tourisme national n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière, à commencer par le manque d’infrastructures d’accueils dans le littoral de l’Est et des coûts appliqués donnant le tournis pour une prestation assez modeste, pour ne pas dire médiocre», nous dira un père de famille qui a programmé un mini circuit à Sousse avec sa femme et leurs trois enfants. «Après avoir étudié plusieurs formules et propositions, il s’avère que les vacances en Tunisie me coûteront moins cher qu’un séjour dans mon propre pays», ajoutera-t-il. Et ils sont nombreux à faire le même constat. D’ailleurs, les agences de voyages «zappent» systématiquement la destination locale ou nationale faute de formules de vacances L concurrentielles proposées par les villes du littoral. C’est plus rentable pour elles de vendre le produit tunisien dont les tarifs sont compétitifs en l’absence de concurrence, même si parfois des surprises surviennent à l’arrivée… Pourtant, la côte algérienne dispose d’un potentiel renversant qui pourrait drainer des millions de touristes annuellement et, du coup, renflouer les caisses en devises. Un gisement vierge à la recherche d’investisseurs, pour le moins, des spécialistes versés dans le domaine pour faire naître des villages de vacances de hautes factures avec les commodités requises (accueils, hébergements, distraction, restauration…). Les responsables peinent à rendre les plages attrayantes, si ce n’est la belle toile naturelle offerte à celles-ci. La chute des prix de l’or noir aura donné réflexion : capitaliser et relancer le secteur du tourisme reste un vœu moult fois ressassé par les pouvoirs publics. Il y a plus d’un mois le ministre de l’Intérieur et des collectivités, Nouredine Bedoui, instruisait à Constantine les walis des wilayas de l’est (Annaba, Skikda, Jijel…) de revoir la copie du tourisme balnéaire. Autrement dit songer à assoir une stratégie qui se prolonge au-delà de la saison estivale afin d’amorcer une dynamique économique spécifique aux caractéristiques de chaque localité. L’idée demeure intéressante, voire nécessaire. Faudra-t-il assez de volonté et casser davantage de verrous de la bureaucratie pour atteindre ces objectifs. Cela dépendra aussi beaucoup plus des innovations pouvant émaner des élus et exécutifs. Les gestionnaires ont activé la mesure d’interdire la concession des plages. C’est une bonne décision, mais qui ne résout pas le problème de l’accueil. Partout ailleurs, le confort, la qualité de service et des prestations et l’accueil se payent, surtout s’il s’agit de profiter de moments de quiétude. Eradiquer le diktat des squatteurs de plages est une action des pouvoirs publics à applaudir. Mais offrir des plages à l’état sauvage, sans la moindre installation repose le problème autrement. On a vidé les points noirs, sans songer à remplir le vide laissé pour permettre aux citoyens de déguster leur repos sans contrainte. La majorité des plages souffrent d’un manque flagrant d’hygiène, aggravé par l’incivisme des individus. Les quelques espaces relevant des hôtels s’avèrent insuffisants pour contenir le flux des visiteurs, sinon dépourvus d’accessoires. A vrai dire, la région de l’est notamment la wilaya de Jijel, dont le littoral s’étend sur plusieurs kilomètres, est démunie d’infrastructures aux normes. Les familles se rabattent chaque année sur des formules de locations d’appartement ou des fragments de maisonnettes inachevées. Les édifices tardent à s’ériger dans cette contrée assez prisée par les habitants des villes intérieures. Le tourisme estival est un ensemble requérant ses moyens, ses idées fraîches et ses ressources humaines qui doivent être caractérisées par le professionnalisme pour en générer une plus-value, soulignent des observateurs. «Matérialiser ce type de tourisme interpelle les collectivités locales, qui doivent concourir au schéma global de la cartographie des plages pour concevoir une attraction optimale durant l’été pour espérer viser autant de visiteurs», suggèrent-ils. Dans le cas contraire, les étés se ressembleraient et la plus-value profiterait aux pays voisins. N. H. enjoindre à un estivant de déplacer son véhicule pour aller le stationner au parking, ce qui a été exécuté sur le champ. Le véhicule en question est un 4X4 qui avait roulé sur le sable pour aller se garer sur une petite hauteur surplombant la plage pour être plus près du lieu où le conducteur s’était installé avec sa famille. L’interdiction faite aux véhicules d’accéder sur le sable et y rouler a été appliquée à la lettre. Ce qui est à noter dans cette intervention est que les gendarmes se sont adressés poliment à cet estivant qui a obtempéré tout en s’excusant expliquant qu’il ne savait pas que cela était interdit. Si la gendarmerie fait son travail du mieux qu’elle peut avec cependant quelques «omissions» concernant le diktat de certains loueurs de parasols particulièrement dans les plages non ouvertes officiellement à la baignade, il faut dire que côté communes rien n’est fait ou presque pour valoriser ces plages et les rendre attrayantes. Pas de douches, pas de toilettes publiques, pas d’infrastructures à même de prendre en charge les besoins des La gratuité des plages, et après !? Suite de la page 11 Le Maroc, à un degré moindre, a également été éprouvé mais ces turbulences n’ont remis que provisoirement l’attractivité exercée par ces deux pays à l’endroit du touriste étranger. Et si ceux de l’Europe de l’ouest ont préféré voir ailleurs, ceux de l’est sont bien au contraire devenus les clients privilégiés de la Tunisie particulièrement en plus de la formidable présence des Algériens... Ce qui est pour le moins paradoxal et nous incite néanmoins à nous poser la question de cette étrange réalité. Là, encore une fois, la réalité nous renvoie à la qualité des opérateurs présents sur place, des prestataires, de la cherté des prix. En somme, d’une culture qui, non seulement s’est effilochée, mais a littéralement disparu. De manière plus simpliste, et nous en donnons l’exemple d’une famille moyenne algérienne qui a l’avantage de profiter de dix jours de vacances en Tunisie logée dans un étage d’une superbe villa, eau à profusion, senteurs aromatiques dignes d’un conte des mille et une nuit, propreté des lieux et surtout de l’environnement à perte de vue, calme et sérénité aussi bien de jour que de nuit, effacement total des prestataires, respect incommensurable des commerçants, et pour cause, plages extrêmement propres, surveillance effective et discrète. Tout cela pour un coût nettement inférieur en comparaison d’une même durée de séjour n’importe où sur l’ensemble du littoral algérien. Et quand des communiqués de presse rapportent que «les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya d’Alger ont mobilisé 1 400 gendarmes pour l’exécution, le 29 juillet 2016, de l’opération assainissement des plages de la capitale des bandes de malfaiteurs», autant se dire qu’il n’est qu’évident que c’est le meilleur moyen de dissuader toute bonne intention chez un touriste étranger et pis celle de nos concitoyens et nous en donnons encore une fois la preuve par leur déferlement par milliers en Tunisie. Nous passerons bien entendu sur le stress induit par un séjour en bord de mer avec les pratiques des bandes de jeunes monopolisant les parkings et la plage et même si l’Etat a décidé pour cette saison de la gratuité in-situ, il n’en demeure pas moins que cette mesure n’est en réalité applicable qu’en certains endroits et nous pouvons affirmer qu’à quelques bords de mer près, le diktat des groupes précédemment évoqués est toujours en l’état... Ceci avec la complicité des pouvoirs publics locaux notamment les élus. Ce qui est encore plus grave. A. L. Photo : Archives Nasser Hannachi Photo : DR De notre correspondant à Constantine Photo : DR LE MANQUE DE STRUCTURES D’ACCUEIL CHASSE LES TOURISTES Photo : S. Zoheir P estivants qui affluent des quatre coins du pays. Situation qui a donné lieu à des comportements qui ont aggravé encore plus cette situation qui a fait fuir des centaines de personnes venues passer la journée à la plage. En effet, juste sur les hauteurs surplombant la plage comme c’est le cas à Aïn Achir, dans la végétation constituée d’arbustes, des déjections emplissent les lieux dégageant des odeurs nauséabondes, des bouteilles en plastique vides, des couches bébé et des papiers salis sont jetés et accrochés à la végétation. Des «toilettes» publiques à ciel ouvert. Ce n’est pas tant la faute des estivants qui somme toute sont contraints de satisfaire un besoin naturel dans la nature et ce en l’absence de lieux d’aisance qui normalement doivent être mis à disposition par ceux qui ont en charge la gestion des plages. L’autre problème qui transforme ces lieux féériques, une mer bleue, un sable fin et doré, une végétation toute proche avec son ombre rafraichissante, ce don de la nature, est cette saleté qui a tout envahi. Les citoyens qui arrivent le matin trouvent une plage toute propre avec un sable aplani que lèchent les vagues donnant envie de se baigner, en rentrant le soir, ils laissent derrière eux, un dépotoir grandeur nature. Des sachets, des restes d’aliments, des boîtes de thon ouvertes, des bouteilles et des cannettes, des gobelets, des milliers de mégots jonchent la plage lui donnant une image de saleté à perte de vue. Les poubelles plantées ça et là sont curieusement vides, les panneaux appelant à la propreté et à la préservation des lieux sont ignorées. Superbement. Au bord de la route, ce sont des centaines de bouteilles en plastique qui traînent, les baigneurs les ayant remplies d’eau pour se laver les pieds du sable, les abandonnent sur place. Les campagnes de sensibilisation lancées à travers la radio ou par les associations n’ont visiblement pas porté et la situation perdure. L’incivisme des citoyens «se maintient» malgré tout et continue son bonhomme de chemin pour persévérer dans cette voie. M. R. 14 T H E M A Mercredi 3 août 2016 ÉTÉ TIZI OUZOU Incivisme et manque d’hygiène découragent le développement du tourisme balnéaire De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati es éléments des services de sécurité sont mobilisés sur les plages du pays pour sécuriser le quotidien des estivants et pour faire appliquer les dernières directives du gouvernement en ce qui concerne notamment la gratuité de l’accès aux plages et l’attitude des jeunes qui proposent des parasols et des tentes en squattant une large partie de la plage. La police et la gendarmerie sont donc sur le qui-vive sur les 1 200 kilomètres du littoral algérien. Mais est-ce suffisant pour rendre agréables les vacances de ceux qui paient les yeux de la tête pour faire un break après une année de dur labeur ? Estce suffisant pour faire du tourisme une réalité rentable en Algérie ? Il est clair que l’Algérie est loin de pouvoir devenir une destination touristique grâce à son littoral. Que les communes côtières ne sont pas encore prêtes à engranger des revenus en accueillant des touristes notamment étrangers. Parce que tout simplement, un petit tour sur les plages et dans les villes côtières nous renseigne sur le manque de culture touristique en vigueur chez les responsables de l’Etat et les habitants, mais aussi chez les estivants nationaux. Le manque d’hygiène, l’incivisme et le manque d’infrastructures hôtelières sont autant de refouloirs pour les touristes que les constructions qui enlaidissent le littoral et qui mettent fin au rêve de voir les zones touristiques se réaliser. C’est le cas dans la wilaya de Tizi Ouzou où les huit zones d’expansion touristique (ZET) inscrites depuis plus de vingt ans sont mises aux oubliettes. Entre temps, la ville de Tigzirt et sa périphérie a Photo : DR L citoyens a encore la peau dure dans nos contrées. L’on peut encore voir des gens jeter une bouteille, une canette, un gobelet ou un emballage de tabac par les fenêtres des voitures en mouvement. Sur les plages, il n’est pas rare de croiser des couches pour bébés usagées, des bouteilles d’eau et d’autres boissons et toutes sortes de détritus tels les sacs en plastique ou des restes de nourriture. Pourtant, les estivants ont utilisé des sacs pour ramener tous ces effets. N’est-ce pas plus indiqué de remettre les restes dans le même sac et de jeter ensuite dans les brands bacs qui servent de poubelles ? A ce titre, des campagnes de sensibilisation sont nécessaires pour convaincre les Algériens de cesser de salir leur environnement. Des campagnes qui doivent être plus agressives. Elles doivent été défigurée par les centaines de bâtiments érigés de façon anarchique et sans respect des règles urbanistiques. D’ailleurs, Tigzirt est condamnée à n’accueillir que les estivants locaux, tant il n’y a plus d’espaces pour accueillir de vrais projets d’infrastructures touristiques. Les pouvoirs publics ont encore la possibilité d’encourager des investissements à l’extérieur de la ville ou au niveau des communes voisines de Mizrana et Iflissen qui disposent de plages susceptibles d’intéresser des touristes plus ou moins exigeants. Mais le manque d’infrastructures d’accueil n’est pas le seul handicap du tourisme en Algérie en général et dans la wilaya de Tizi Ouzou en particulier. L’hygiène reste un handicap majeur sur les plages du pays. L’incivisme des également être accompagnées de coercition, notamment à l’égard des adultes qui donnent le mauvais exemple aux enfants. A leurs propres enfants. Il est inutile de rappeler que sans l’hygiène, le tourisme et toutes ses retombées économiques sur les communes et les habitants ne seront qu’un vœu pieux. Les Algériens devraient revoir leur comportement avec leur environnement et il ne s’agit pas seulement de se mobiliser à la veille de la saison estivale pour nettoyer les plages mais d’avoir le réflexe de ne pas salir son environnement, parce que la préservation de la propreté est un acte quotidien. De tous les jours. C’est ainsi que les villes côtières pourraient devenir un jour des villes touristiques. Bien entendu, après que l’Etat ait encouragé les investissements sérieux dans le secteur. M. B. PLAN «DELPHINE» ET GRATUITÉ DE L’ACCÈS AUX PLAGES La Gendarmerie agit avec doigté à Béjaïa Kamel Amghar LA GENDARMERIE nationale lance, à chaque début de la saison estivale, le fameux plan «Delphine» dauphin en arabe) pour sécuriser les villes côtières. Les routes, les plages et les attractions touristiques sont, alors, passées au peigne fin pour prévenir les multiples menaces qui guettent des centaines de milliers estivants qui y affluent pour de courts séjours vacanciers au bord de l’eau. Cette année, les darkis (gendarme en arabe) ont fait de la traque des squatteurs de plages une priorité de leur opération. Plus de trois cents gendarmes ont été mobilisés à Béjaïa pour mettre de l’ordre sur toute la façade maritime, longue d’une centaine de kilomètres. Au mois de juin, Photo : DR De notre correspondant à Béjaïa de faux plagistes avaient audacieusement pris leurs quartiers sur les lieux comme d’habitude et se préparent à racketter les baigneurs pour le reste de l’été. Des parkings ont été improvisés. Les meilleures portions de plage ont été occupées, en dressant dessus tables, chaises et parasols. Un parasitage révoltant qui perdure depuis des années, rendant caduque la décision gouvernementale consacrant l’accès gratuit à la mer pour tout le monde. L’intervention des gendarmes, discrète à ses débuts, consiste à déloger «gentiment» les usurpateurs qui, pour la majorité, se plient à la loi et acceptent de plier leurs bagages sans faire de trop de bruit. Cette stratégie de la persuasion a évidemment permis d’identifier et d’isoler les récalcitrants. Durant cette période, coïncidant avec le mois sacré de Ramadhan, la fréquentation était faible, mais elle se prête bien aux préparatifs. A partir de la mi-juillet, marquant le début effectif de la saison estivale, les darkis emploient les gros moyens pour débusquer les plus obstinés. Sur les plages de Meghra et Djebira, relevant de la commune de Boukhelifa (région de Tichy), les services de sécurité avaient procédé au démantèlement des baraquements de fortune et des parkings sauvages. Une opération qui a été vivement saluée par les riverains et les esti- vants. Désavoués de toutes parts, les squatteurs ont vainement tenté de répliquer en recourant à la fermeture de la RN9. Ce «succès» a grandement changé la donne. Dans les autres localités côtières, de nombreux imposteurs ont dû renoncer à leur projet. Cependant, certains indélicats profitent encore des moments de grande affluence, quand les gendarmes sont occupés sur les axes routiers, pour s’adonner momentanément à leur «business» favori. Par ailleurs, cette présence renforcée de la gendarmerie a été aussi efficace dans la régulation des flux automobiles, la lutte contre les infractions au code de la route et l’intervention instantanée en cas de sinistre. Il va sans dire aussi que le plan «Delphine» couvre aussi les sites naturels les plus fréquentés par la même l’occasion (forêts, cascades et villages typiques). On doit souligner, à ce propos, le professionnalisme et l’attitude citoyenne des équipes opérationnelles affectées à cette mission. D’où l’adhésion totale des populations. Seulement, les communes n’ont pas su profiter de ce retour à l’ordre pour marquer leur présence à travers l’amélioration des conditions d’accueil au niveau des plages. Leur image en souffre énormément. K. A. T H E M A Mercredi 3 août 2016 15 ÉTÉ AFIN D’ASSURER UNE BONNE SAISON ESTIVALE Le ministre de l’Intérieur mise sur des plages sécurisées et animées Par Fatiha Ouidir fin d’assurer le bien être des estivants en matière de commodités et de sécurité au niveau des plages autorisées à la baignade, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a décidé luimême de prendre en main le dossier. Il a envoyé un courrier aux 14 walis des régions côtières pour leur demander de surseoir aux concessions des plages durant la saison estivale et pour renforcer ainsi la sécurité. Et pour bien occuper les jeunes lors de la saison estivale, le ministre a instruit les responsables locaux de concocter un programme culturel et sportif. Il a indiqué à la presse que ce programme doit mettre dans les meilleurs délais, à la disposition de la jeunesse, une panoplie d’activités, saines et attractives, devant réduire le champ de l’oisiveté, porteur de risques et de dangers pour la santé mentale des jeunes et de l’enfance. Pour cette saison estivale, près de 70 plages dotées de toutes les commodités ont été aménagées pour assurer le bien-être et détente aux estivants. Ces plages sont dotées de tous les équipements nécessaires tels des postes de sûreté, parkings, vestiaires et douches en plus d’un nombre important d’agents de sécurité et de maîtres-nageurs. Par ailleurs, 17 autres plages ne sont pas autorisées à la baignade y compris Azur-Plage qui a été fermée pour des travaux. Toutefois le wali d’Alger Abdelkader Zoukh a indiqué récemment à la presse que 22 plages seront dotées de l’éclairage public nocturne notamment les plages de Sidi Fredj, Khelloufi 1 et 2, Terfaya (Aïn Taya), les Palmiers, les Sirènes 1 et 2 (Bordj el-Kiffan), El-Bahdja (Aïn Benian) et Deka-Plage où les estivants pourront assister à des galas. Photo : Archives A nettoyage des plages, la wilaya d’Alger veille à mettre fin aux dépassements en garantissant l’accès gratuit aux plages, et en améliorant les infrastructures, les prestations, la sécurité et la propreté des plages, a indiqué le wali d ’Alger lors de ses récentes sorties sur le terrain. «14 parkings d’une capacité de 9 000 véhicules ont été aménagés au niveau des plages de la wilaya d’Alger autorisées à la baignade», a affirmé le directeur général de l’Etablissement de gestion de la circulation et des transports urbains de la wilaya d’Alger, Ali Saidani. Le directeur de l’Agence urbaine pour la promotion et la protection du littoral algérois, Youcef Saâdi, a indiqué que la wilaya d’Alger veillait au quotidien à nettoyer les plages, à contrôler la qualité de l’eau de mer et des piscines et à Par ailleurs, 2 200 agents veilleront à la sécurité des estivants, a souligné le même responsable précisant que la sécurité des lieux avait été confiée à la wilaya. «Quelque 280 agents de sécurité sont présents depuis le 2 mai 24/24h au niveau de 11 plages», a-t-il fait savoir rappelant que les services de la wilaya étaient intervenus au niveau des plages afin d’endiguer progressivement certains comportements de la part de personnes qui veulent s’approprier illicitement les plages. Ces opérations visent à dissuader les particuliers de gérer les plages en imposant des tarifs exorbitants aux estivants et à les confier à des établissements publics qui assureront un accès gratuit aux plages ainsi que les tables, chaises et parasols. Outre le lancement d’une vaste campagne de dénoncer tout dépassement, notamment en ce qui concerne le non respect de la gratuité d’accès aux plages. Le directeur général de l’Office des parcs de sports et loisirs d’Alger (Opla), Redha Attab, a affirmé que l’office avait été chargé par le wali d’Alger de garantir les équipements nécessaires, outre l’organisation d’activités artistiques au niveau des plages. Pour sa part, le directeur général de l’Entreprise de l’immobilier d’urbain de la wilaya d’Alger (ex- Ateliers d’Alger), Nabil Heddad a indiqué que l’objectif de l’entreprise était d’assurer des postes de contrôle au profit des éléments de la Protection civile et de la Gendarmerie nationale pour garantir la sécurité au niveau des plages, ainsi que des vestiaires et cabines au profit des estivants. F. O. LA DEMANDE EST PLUS FORTE QUE L’OFFRE Grande pression sur les piscines à Batna Algérie presse service UNE GRANDE pression est enregistrée chaque été sur les six piscines ouvertes dans la wilaya de Batna, fréquentées mensuellement par 25 000 personnes de tous les âges, selon la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya. Des efforts sont déployés pour faire face à cette situation, assure le directeur du secteur, Ismaïl Boukherissa, qui fait état de deux piscines en chantier à Aïn Yagout et à Bitam. Le Photo : DR Par premier bassin dont le taux d’avancement des travaux est de 80% sera réceptionné fin septembre prochain alors que le second, qui affiche 40% de taux de progression des travaux, sera livré en avril 2017, ajoute ce responsable qui estime à 120 millions de dinars le coût de chacun de ces deux projets. Trois des piscines opérationnelles se trouvent au chef-lieu de wilaya, une au pôle urbain Hamla-3 (commune d’Oued Chaâba), une à Arris et une autre à Barika, rappelle le même cadre qui estime que ce nombre fait de Batna une des wilayas les mieux loties en termes d’infrastructures de natation. Toutefois, la pression estivale sur ces installations reste grande et la stricte application des restrictions d’accès priverait un grand nombre de jeunes de la possibilité d’y accéder, ajoute M. Boukherissa qui assure que la piscine de la cité Kéchida, fermée suite à une panne dans la salle des moteurs, rouvrira ses portes dans les prochains jours. De son côté, Lazhar Bekhouch, directeur de l’Office du complexe 1er Novembre-1954 qui chapeaute 35 structures de sport, souligne que 2 372 enfants et jeunes affiliés à 19 clubs de la ligue de wilaya de natation fréquentent à titre prioritaire ces piscines le long de l’année jusqu’à fin juin, date de fermeture des bassins pour besoin d’entretien avant leur réouverture au public du 10 juillet au 10 septembre. Pour les entraînements des clubs de natation, ce nombre de piscine est amplement suffisant mais reste bien faible pour une exploitation de loisirs ouverte au grand public, ajoute ce cadre qui fait état de 703 personnes dont 403 filles qui fréquentent les week-ends ces piscines sur indication médicale. L’ouverture en 2009 de l’Aquaparc de Djerma, à 20 km au Nord-est du chef-lieu de wilaya Batna, est venue diversifier l’offre en structures de loisirs et divertissement dans la wilaya. Fruit d’un investissement privé, cet espace s’est affirmé comme destination préférée d’un grand nombre de jeunes de Batna mais aussi de ceux des grandes villes de la région qui y trouvent une alternative au séjour en mer. Cinq piscines et sept distractions aquatiques avec toboggans sont proposées aux adeptes des divertissements aquatiques par Lompifamily park qui ouvre du 1er juin au 31 août chaque jour de 10h à 19h. Les gestionnaires des lieux misent sur un minimum de 1 800 visiteurs par jour. APS 16 M O N D E Mercredi 3 août 2016 LE CONSEIL ÉLECTORAL DU VENEZUELA A DONNÉ SON ACCORD Feu vert pour le référendum anti-Maduro Le CNE n’a pas encore communiqué les dates de la phase suivante où quatre millions de signatures doivent désormais être recueillies et validées afin que le référendum soit enfin convoqué Par Agence France presse e Conseil national électoral (CNE) du Venezuela a donné, lundi dernier, son feu vert au projet de référendum pour révoquer le président Nicolas Maduro, mais la consultation populaire portée par l’opposition semblait encore loin dans ce pays en pleine débâcle économique. Après avoir recueilli près de deux millions de signatures pro-référendum, dont seules 1,3 million ont été validées par le CNE, au moins 200 000 signataires devaient confirmer leur choix, en personne, fin juin. C’est sur ce point précis que le CNE a donné son feu vert. Après une période d’audit qui a duré un mois, 399 412 signatures ont été validées, soit le double du minimum demandé. Mais si l’autorité électorale a validé une nouvelle étape de ce long et complexe processus, les antichavistes (du nom de l’ex-président Hugo Chavez, 1999-2013) devront encore franchir plusieurs obstacles avant que cette consultation populaire ne voit le jour. En effet, le CNE n’a pas encore communiqué les dates de la phase suivante où quatre millions de signatures doivent désormais être recueillies et validées afin que le référendum soit enfin convoqué. Pour destituer Nicolas Maduro, le «oui» devra dépasser son score à la présidentielle de 2013 (7,5 millions de voix). Elu en 2013 pour un mandat Photo : DR L courant jusqu’en 2019, le chef de l’Etat socialiste fait face depuis les élections législatives de décembre 2015 à un Parlement contrôlé par une coalition de centre droit, la Table de l’unité démocratique (MUD). L’opposition veut organiser d’ici à fin 2016 un référendum contre M. Maduro, qu’elle rend responsable des pénuries alimentaires et de la situation de plus en plus chaotique au Venezuela. Bien que disposant des plus grandes réserves de pétrole du monde, ce pays subit de plein fouet la chute des cours du brut. «Le référendum révocatoire, c’est pour en finir avec les files d’attente (devant les supermar- chés, ndlr), pour qu’il y ait de la nourriture et des médicaments, suffisamment d’argent pour chacun, et de la sécurité», affirme l’un des leaders de l’opposition, Henrique Capriles, ancien candidat à la présidentielle. «Ce n’est pas avec Maduro que nous allons résoudre la crise, c’est pourquoi il faut le révoquer», assure-t-il. Dans un climat de mécontentement social croissant, le CNE doit ouvrir «la soupape d’échappement», estime l’analyste Benigno Alarcon, car si le référendum révocatoire n’a pas lieu, «la pression s’exprimera par d’autres voies», met-il en garde. «Il y a deux options à l’heure actuelle: le bon sens, ou bien la crise se prolonge et le pays peut exploser à tout moment», a ainsi averti Julio Borges, député et chef de la majorité parlementaire, clamant que «tout le pays compte sur un changement». Mais malgré un taux de mécontentement élevé (sept Vénézuéliens sur dix réprouvent la gestion du président), la MUD a bien du mal à faire descendre en masse la population dans la rue pour protester contre le gouvernement. Il est probable que les divisions internes de l’opposition expliquent en partie cette faible mobilisation des habitants, dont beaucoup sont trop occupés à patienter des heures devant les magasins et les pharmacies. Ils craignent aussi pour leur sécurité, en raison de l’imposant déploiement policier. A cet égard, l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) a rapporté mercredi des déclarations d’opposants à Nicolas Maduro, qui disent avoir été arrêtés et torturés en raison de leurs activités politiques. Par ailleurs, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a demandé, lundi dernier, au Venezuela de «ne pas jouer la montre» sur le référendum. Pour l’opposition, il est crucial que le référendum ait lieu avant le 10 janvier 2017, car si M. Maduro est révoqué avant cette date, il y aura des élections anticipées. En revanche, si la consultation se déroule après et si le chef de l’Etat la perd, il pourra désigner son vice-président pour le remplacer. Nicolas Maduro lui-même a intenté un recours pour fraude devant le Tribunal suprême de justice (TSJ), que l’opposition accuse également d’être au service de l’exécutif. Et le camp du gouvernement a demandé au CNE d’invalider la coalition d’opposition, à laquelle elle reproche des «fraudes» pendant la collecte des premières signatures en faveur de la consultation, une «stratégie politique pour faire durer le processus du référendum» selon Eugenio Martinez, expert en matière d’élections. AFP UN MILLION DE RÉSERVATIONS TOURISTIQUES ANNULÉES LA TENTATIVE de coup d’Etat militaire du 15 juillet a coûté à l’économie turque près de 90 milliards d’euros et conduit à l’annulation d’un million de réservations touristiques, a déclaré le ministre du Commerce cité par la presse turque hier. «Si nous prenons en compte tous les avions de chasse, les hélicoptères, les armes, les bombes et les bâtiments (endommagés), le coût est de 300 milliards de lires au minimum, selon nos premiers calculs», a précisé au quotidien Hurriyet M. Bulent Tüfenkci, mentionnant également l’annulation de commandes de l’étranger et de séjours touristiques. Dans la nuit du 15 au 16 juillet, un groupe de militaires a tenté de renverser le président turc Recep Tayyip Erdogan et son gouvernement, s’emparant de chars, tirant sur la foule et bombardant plusieurs objectifs dont le Parlement à Ankara. Les putschistes ont été mis en échec mais les violences ont fait 271 morts (dont 34 mutins). Le ministre a souligné que le coût pour l’économie turque risquait encore d’être plus élevé à moyen terme en raison de son impact sur le tourisme et les échanges avec l’étranger. «De nombreuses commandes de l’étranger ont été annulées et beaucoup d’étrangers ont cessé de visiter la Turquie. Malheureusement, les putschistes ont donné de la Turquie l’image d’un pays du tiers monde avec des chars dans les rues», a-t-il ajouté. Selon lui, un million de réservations ont été perdues dans le tourisme, une grande partie d’entre elles s’expliquant par la décision du gouvernement d’annuler les congés de trois millions de fonctionnaires après le coup de force afin de faire face aux purges ou d’éviter d’éventuelles fuites à l’étranger de personnes soupçonnées d’être liées au putsch avorté. Ce secteur était déjà très durement affecté par les attentats attribués aux jihadistes ou à la guérilla kurde puisque les arrivées de touristes étrangers en Turquie ont chuté de 40% en juin par rapport au même mois Photo : DR Le putsch manqué coûterait près de 90 milliards d’euros à la Turquie de l’an dernier. Le ministre s’est malgré tout réjoui d’un rapide retour à la normale dès le lundi qui a suivi la tentative de putsch perpétrée un vendredi. Le taux de change de la lire turque est resté relativement stable, selon M. Tüfenkci, et les chiffres des exportations ou de la croissance économique n’ont pas été révisés, a-t-il affirmé. La Turquie a connu une croissance de 4% en 2015, un taux que le Fonds monétaire international (FMI) prévoyait peu ou prou pour cette année. «Les pertes immédiates en termes de baisse du nombre des visites touristiques et d’investissements différés ralentiront probablement la croissance» en 2016 et 2017, avait prévenu la semaine dernière l’Institute of International finance (IFF), un lobby ayant son siège à Washington et regroupant 500 établissements bancaires. AFP 17 M O N D E Mercredi 3 août 2016 L’OPÉRATION A ÉTÉ EFFECTUÉE AVEC L’ACCORD DU GOUVERNEMENT LIBYEN L’armée américaine bombarde l’EI à Syrte C’est une première dans l’offensive des forces américaines contre l’organisation Daech en Libye. Faïez Sarraj, chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), a annoncé que les Etats-Unis ont procédé à des frappes aériennes contre des positions de l’organisation dans son fief de Syrte Par la Rédaction Internationale es premières frappes américaines contre des cibles précises de Daech ont eu lieu aujourd’hui» à la demande du GNA, «infligeant de lourdes pertes à Syrte», située à 450 kilomètres à l’est de Tripoli, a dit le chef du gouvernement Sarraj. Ce dernier a fait remarquer que les forces américaines ne seraient pas déployées au sol. Un peu plus tard le Pentagone confirmait : «A la demande du gouvernement d’union nationale libyen, les forces armées des EtatsUnis ont procédé à des frappes précises contre des cibles de Daech à Syrte.» En juin 2015, Daech s’était emparé de Syrte à la faveur du chaos dans lequel est plongée la Libye depuis l’intervention de l’Otan en août 2011. Syrte est considérée comme l’un des principaux bastions de l’organisation extrémiste en dehors de la Syrie et de l’Irak. Le 12 mai, une coalition de brigades et milices ayant prêté allégeance au gouvernement de Sarraj a déclenché l’offensive contre Syrte. Les raids américains sont menés alors Photo : DR «L que les forces résiduelles de Daech à Syrte opposent une résistance meurtrière. Si ces raids sont une première depuis le déclenchement de l’offensive contre Syrte, les forces américaines étaient en fait déjà présentes sur le terrain. Les officiels de Misrata ne cachaient plus la présence à leur côté de forces spéciales américaines et britanniques. Une présence française est aussi active du côté de Benghazi. Une présence peu appréciée par la population. La confirmation le 20 juillet par le ministère de la Défense de la France que trois sous-officiers ont péri dans un accident d’hélicoptère à proximité de Benghazi a suscité à Tripoli une vive protestation de la part de Sarraj, qui s’est dit non informé de cette présence française. L’activisme des forces spéciales occidentales sur le terrain libyen suscite des interrogations sur les desseins de leurs Etats. Sur le terrain le général Haftar ne reconnaît pas les autorités du gouvernement d’union nationale de Tripoli, et a même tout fait pour éviter que ce gouvernement soit légalisé par le Parlement siégeant à Tobrouk. Les forces progouvernementales libyennes ont repris un quartier important du centre de la ville de Syrte, resserrant davantage l’étau autour des positions du groupe Daech. «Nos forces ont pris le contrôle total du quartier Al-Dollar après l’assaut lancé dimanche par les forces loyales» au gouvernement d’union nationale (GNA) installé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale», a indiqué le bureau médiatique des forces pro-GNA. Cinq membres des forces progouvernementales ont péri dans les combats pour la reprise du quartier, selon un bilan du commandement militaire de l’opération pour la reprise de Syrte. R. I. LES AVIONS RUSSES RALENTISSENT L’AVANCÉE DES GROUPES ARMÉS L’armée syrienne repousse une attaque à Alep, 800 terroristes éliminés syriennes ralentissant l’offensive des groupes armés qui tentent de desserrer le siège imposé à leurs quartiers dans cette deuxième ville du pays en guerre. Il s’agit de la plus importante offensive menée par les groupes armés d’Alep depuis celle en 2012 qui leur avait permis de conquérir la moitié de la ville. La bataille d’Alep est devenue un enjeu majeur du conflit très complexe qui ravage la Syrie depuis 2011. Alep est contrôlé par différents groupes armés aujourd’hui totalement assiégés par l’armée depuis le 17 juillet. Dans cette bataille, l’armée est aidée par l’aviation russe et au sol par des combattants du mouvement de résistance Hezbollah libanais. Une trentaine de civils ont été tués lundi par les groupes armés. Les groupes armés tentent d’ouvrir un nouvel axe de ravitaillement vers leurs quartiers. Par ailleurs des dizaines de familles étaient sorties des quartiers des groupes armés assiégés d’Alep à travers les couloirs humanitaires ouverts depuis jeudi. Plusieurs familles sont déjà sortis et la reddition ainsi que la reddition d’éléments des groupes armés. Plus de 280 000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011 qui s’est complexifié avec la montée en puissance de groupes extrémistes notamment l’organisation Daech. Lundi, cinq soldats russes sont morts dans la chute de leur hélicoptère abattu dans le nord- ouest de la Syrie dans l’attaque la plus sanglante contre les militaires russes depuis le début de leur intervention en septembre 2015. R. I. Photo : DR PLUS de 800 terroristes ont été tués par les forces syriennes, qui ont repoussé, avec l’appui de l’aviation russe, une attaque des groupes armés près d’Alep. Néanmoins, selon des responsables sécuritaires, les pertes infligées aux terroristes ne semblent pas les freiner. «En effet, les groupes armés multiplient les attaques contres les troupes gouvernementales pour les empêcher d’avancer dans la région d’Alep, font obstacles aux civils qui tentent de quitter les zones de combats, et les utilisent comme bouclier humain», se sont alarmés les responsables. Par ailleurs, sept routes humanitaires ont été ouvertes à Alep pour les civils et les extrémistes ayant décidé de rendre les armes. Jeudi, l’armée russe avait annoncé le lancement d’une «opération humanitaire de grande ampleur» avec les forces gouvernementales qui assiègent les quartiers contrôlés par les groupes armés à Alep, deuxième ville du pays et enjeu majeur du conflit syrien. Les avions russes ont mené hier d’intenses raids au sud d’Alep en appui aux forces 18 Mercredi 3 août 2016 C U L T U R E «LES NUITS DU CINÉMA EN PLEIN-AIR» SUR L’ESPLANADE DE L’OREF Eyes of Thief de la Palestinienne Najwa Najjar à l’affiche Par Sihem Bounabi ans le cadre de la manifestation «Les nuits du cinéma en plein air» qui se déroule au niveau de l’esplanade de Ryadh El Feth, l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), convie les cinéphiles, pour la soirée du 4 août, dès 21h30, à la projection en avant-première grand public de Eyes of thief (les yeux du voleur) de la réalisatrice palestinienne Najwa Najjar avec notamment Souad Massi à l’affiche. Dans le synopsis du film, il est précisé qu’inspirée d’une histoire vraie, Eyes of thief est un drame psychologique qui relate l’histoire d’un père qui part à la recherche de la fille qu’il avait abandonnée. Il retrouve un lieu radicalement changé et rempli de secrets. Le sens de la certitude morale laisse place aux discutables choix individuels sans réponses faciles. Le long métrage qui est une coproduction entre la Palestine, D l’Algérie, la France et l’Islande, a déjà eu un bon écho lorsqu’il a été présenté aux festivals de Rio de Janeiro, du Caire et de Londres. Dans ses déclarations aux médias, la réalisatrice palestinienne avait confié qu’en plus de gérer un tournage en territoire occupé, le plus problématique était de faire venir en Cisjordanie son acteur principal, la star égyptienne Khaled Abol Naga. Elle avait expliqué à ce propos que «sans les acteurs et sans le cinéma, notre société ne pourrait plus se regarder et quand on n’est plus capable de se regarder, c’est qu’on n’est pas très loin de la disparition. C’est un métier merveilleux et terrible à la fois. Merveilleux par la joie qu’il nous procure de travailler en équipe et de faire passer des messages au public». Il est à noter que ce rendez-vous en plein-air du 7e art est organisé sous l’égide du ministère de la Culture, l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel qui organise les projections en plein air au niveau de l’Esplanade Ryad El Feth, en partenariat avec l’Office Ryad El Feth (Oref), Centre national du cinéma et de l’audiovisuel (Cnca), l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (Onda). Le coup d’envoi du programme «Les nuits du cinéma en plein air» a été donné le 30 juillet dernier avec la projection en avant-première du long métrage Chroniques de mon village de Karim Traidia, en présence du réalisateur et des comédiens. Au programme de cette manifestation, le grand public est convié à découvrir ou à redécouvrir sur grand écran les Vacances de l’inspecteur Tahar de Moussa Haddad, El Mektoub de Lamia Brahimi, Le Puits de Lotfi Bouchouchi, Point de fuite de Mehdi Laabidi, Tales of Africa de Djilali Beskri et Passage à niveau d’Anis Djaâd. Les organisateurs soulignent également que la 2e édition du programme «Ciné-Plage» se poursuivra jusqu’au 14 août prochain sur les plages de Photo : DR Les organisateurs soulignent que la 2e édition du programme «Ciné-plage» se poursuira jusqu’au 14 août prochain sur les plages de Béjaïa, Aïn Témouchent, El Taref, Tlemcen et d’Annaba Béjaïa, Aïn Témouchent, El Taref, Tlemcen et Annaba. Les cinéphiles pourront ainsi découvrir les pieds dans l’eau le Hublot et Passage à niveau d’Anis Djaâd Fadhma N’soumer de Belkacem Hadjajd, El Mektoub de Lamia Brahimi, Mista et Papillon de Kamel Iaiche, Le Puits de Lotfi Bouchouchi, et Point de fuite de Mehdi Laâbid. S. B. L’ÉDITION EST MARQUÉE PAR LA SUPPRESSION DU CONCOURS 13e Festival de la chanson bédouine et de la poésie populaire à Tissemselit LE COUP d’envoi de la 13e édition du Festival national de la chanson bédouine et de la poésie populaire a été donné, dans la soirée lundi dernier, au théâtre de verdure de la ville de Tissemsilt. Le commissaire du festival, Mohamed Dahel, a souligné, dans son intervention, que la particularité de cette nouvelle édition réside dans le fait qu’elle est ouverte à tous les artistes qui exprimeront haut et fort leur amour pour l’Algérie et qu’aucun prix ne sera décerné à l’issue du festival. La cérémonie d’ouverture de cette manifestation culturelle qui se poursuivra durant quatre jours, s’est déroulée en pré- Photo : DR Par Rédaction culturelle sence du wali de Tissemsilt, Abdelhamid El Ghazi, de figures culturelles et artistiques locales ainsi que d’un public nombreux, amateur de ce genre artistique séculaire. A l’ouverture de ce traditionnel rendez-vous culturel, un spectacle, auquel ont pris part des chanteurs du genre bédouin et des poètes, a été présenté au public qui a fortement ovationné la prestation des participants. Le commissaire du festival a indiqué à l’APS que cette nouvelle édition voit la participation de 27 troupes de musique bédouine et 70 poètes venus de 34 wilayas. Outre la déclamation de poèmes et le passage de troupes musicales sur scène, l’évènement prévoit des ateliers et conférences sur différents thèmes qui seront animés par des universitaires de Tipasa, Relizane, Mostaganem et Tissemsilt, a souligné le même responsable. Le festival ambitionne d’être une opportunité pour que toute la région de Tissemsilt mette la vertu, la noblesse et la richesse du patrimoine national culturel au service de la culture, la paix et de la prospérité, pour un retour aux traditions et à l’authenticité Rappeler enfin que les autorités locales envisagent de mettre tous les moyens pour réussir ce festival. «Ce festival national se déroulera selon la nouvelle constitution pour évaluer les mécanismes de fonctionnement et de la sauvegarde intangible du patrimoine matériel et immatériel», dira le commissaire du festival et directeur de la culture, Mohamed Dahel. Pour rappel, la 12e édition du festival national de la poésie populaire et de la chanson bédouine, a été marquée un concours organisé dans le cadre de cette manifestation. La première place avait été remportée par Mekassi Djamel de Tissemsilt et Abdelkader Atoui de M’sila ex-equo. Lors de l’édition 2015 un vibrant hommage a été rendu à l’un des fondateurs de ce festival culturel et ex-directeur de la maison de la culture de Tissemsilt, le défunt Mohamed Adane dont la salle de conférences de cet établissement porte le nom. R. C. 19 S P O R T S Mercredi 3 août 2016 COMMUNICATION, TALON D’ACHILLE D’AMAR BRAHMIA La sérénité baigne les rangs des Olympiens algériens Les propos tenus par le chef de mission de la délégation algérienne aux Jeux olympiques 2016, Ammar Brahmia, donnent l’impression d’anticiper sur un alibi en cas d’échec des olympiens retenus pour la manifestation Par A. Lemili e chef de mission de la délégation algérienne aux Jeux olympiques 2016, Amar Brahmia, a affirmé lundi à Rio de Janeiro que le séjour des athlètes dans le village olympique est des plus agréables par rapport à plusieurs pays et qu’il n’existe aucun problème interne.» Encore une fois, une déclaration maladroite d’un responsable sportif car même si les problèmes existent, ces derniers n’ont pas besoin d’être étalés sur la place publique et plus indélicat encore avant le démarrage d’une compétition dans laquelle les maîtres mots sont communion, solidarité, esprit de groupe et surtout renvoyer la meilleure image de l’Algérie. Qu’il s’agisse des résultats autant que faire se peut, que du comportement de la délégation. Par cette déclaration faite à nos confrères de l’APS, le responsable de la délégation suscite plus d’interrogations qu’il n’apporte de réponses à des questions qui n’ont nullement été posées et qui logiquement ne se posent pas. Du Photo : DR «L moins tant que les Jeux olympiques n’auront pas pris fin. D’ailleurs, en quoi importerait-il aux Algériens d’apprendre que nos athlètes sont les «mieux lotis par rapport à plusieurs autres délégations présentes au village» ? «Toutes les demandes ont été satisfaites. Nous sommes ici pour apporter le soutien nécessaire à toutes les fédérations et tout le monde est content», ajoutera-t-il. Toutefois, ces déclarations toutefois, semblent être faites dans le but d’amortir quelque peu celles contradictoires et/ou mitigées, quelques jours auparavant, par d’autres responsables au sein de la délégation. En réalité, les propos tenus par Ammar Brahmia donnent l’impression d’anticiper sur un alibi en cas d’échec des Olympiens retenus pour la manifestation et surtout en ce qui concerne Taoufik Makhloufi sur lequel repose l’espoir d’une confirmation de sa prestation à Londres 2012 et donc d’une potentielle médaille d’or ou du moins une place sur le podium. Néanmoins, en soulignant que le coureur algérien bénéficie d’un traitement particulier telle la disponibilité d’une chambre de champion mais également, ce qui somme toute est normale, ordinaire et même essentielle, de la présence d’un kinésithérapeute particulier peuvent effectivement être à l’origine de tiraillements chez les autres. Alors, sommes-nous tentés de le penser, ces problèmes n’existent-ils pas effectivement ? A. L. FOOTBALL, JO-2016 Algérie-Honduras : les choses sérieuses commencent à Rio LA SÉLECTION algérienne de football poursuit sa préparation à Rio de Janeiro en prévision de son match contre le Honduras, prévu demain pour le compte de la première journée du tournoi olympique 2016 (groupe D). A pied d’œuvre depuis jeudi dernier à Rio, les hommes de Pierre-André Schürmann ont entamé, depuis, leur préparation pour cette première sortie officielle contre un adversaire décidé à jouer les trouble-fête dans le groupe D qui compte également l’Argentine et le Portugal, les deux favoris pour les deux places qualificatives. Sous la houlette du duo Schürmann-Tasfaout, les partenaires du capitaine Ayoub Abdelaoui ont multiplié les séances d’entraînement à Rio, tantôt dans une caserne militaire, tantôt au stade annexe du prestigieux club de Botafogo avec des fois du biquotidien, en présence des 18 joueurs retenus pour ce tournoi. «L’équipe se prépare dans de bonnes conditions grâce aux efforts de la Fédération algérienne de football qui a pris toutes ses dispositions avant même notre arrivée à Rio. Les responsables du Comité olympique et sportif algérien sont également à féliciter pour leur aide», s’est réjoui Schürmann lors d’un point de presse animé lundi à Rio. A trois jours de la première sortie de son équipe dans le tournoi après 36 ans d’absence, le coach suisse est en train de mettre en place les différents schémas tactiques pour contrer un adversaire qui a réalisé, selon lui, de nets progrès depuis le tirage au sort en avril dernier. «Il nous reste encore quelques jours de travail pour peaufiner notre stratégie et aborder cette rencontre dans les meilleures conditions contre un adversaire hondurien qui compte dans ses rangs cinq joueurs évoluant dans l’équipe première. Certes, ses dernières rencontres amicales ne plaident pas en sa faveur mais ce ne sont que des matchs-test», estime le technicien suisse. Pierre André-Schürmann, qui regrette toujours l’indisponibilité de Chita et Gaaga, convalescents depuis plusieurs mois à cause de graves blessures, sans oublier la radiation à vie des équipes nationales de Zineddine Ferhat, comptera à Rio sur l’expérience et l’efficacité de son attaquant Baghdad Bounedjah, appelé en renfort pour secouer les filets adverses. Les dernières rencontres amicales contre l’Irak (à deux reprises), l’équipe réserve de Valence et Grenade (Espagne) ont permis à l’entraîneur de passer en revue son effectif afin d’être fixé sur le onze idéal qui débutera le tournoi jeudi. Une certitude, l’entraîneur helvétique abordera la compétition sereinement et sans mettre de pression sur son groupe, une recette qui a donné ses fruits lors du championnat d’Afrique des U23 au Sénégal, où l’équipe algérienne avait atteint la finale. «Il faut prendre le tournoi match par match. Les joueurs doivent profiter de ces moments historiques dans leur carrière. Nous aborderons la compétition dans la peau d’un outsider mais avec l’objectif de réaliser le meilleur parcours possible», a-t-il dit. Une mission qui s’annonce des plus difficiles face à des sélections plus aguerries à l’instar de l’Argentine et du Portugal, deux grandes nations du football mondial. Mais pour le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, présent à Rio en tant que chef de délégation des footballeurs, la sélection algérienne a un coup à jouer dans ce tournoi. «Je suis avec le groupe depuis son arrivée à Rio et je peux vous assurer que l’ambiance est excellente et les joueurs se donnent à fond à l’entraînement avec l’envie de réussir quelque chose au Brésil», a-t-il estimé. APS ONZE CLUBS algériens du championnat de Ligue 1 Mobilis de football ont opté pour la Tunisie pour préparer la prochaine saison 2016-2017, alors que quatre formations ont choisi de rester au pays. Les villes tunisiennes, particulièrement Aïn Draham et Sousse, sont devenues d’ailleurs les lieux privilégiés des dirigeants des clubs algériens pour accueillir les stages d’intersaison de leurs formations respectives. Confrontés à des problèmes financiers en cette période de vaches maigres, la majorité des clubs ont opté pour le pays voisin aux dépens de pays européens qui ont accueilli cet été les deux formations algéroises du MC Alger (Pologne) et de l’USM Alger (France). Les deux rivaux ont choisi la Tunisie comme dernière étape préparatoire avant le début de la compétition fixée au 19 août. Le centre d’Aïn Draham, pas loin des frontières algériennes, abrite le plus souvent plusieurs formations algériennes des deux paliers professionnels. La présence d’un grand nombre de pensionnaires des deux Ligues algériennes en Tunisie leur permet de disputer le maximum de rencontres entre eux. Le CR Belouizdad a dérogé à la règle pour aller plutôt du côté de l’Ouest, d’abord avec un premier stage effectué à Tlemcen avant de passer les frontières pour s’installer dans la région d’Ifrane au Maroc, comme ce fut le cas d’ailleurs lors du précédent exercice. Sous la houlette du revenant Fouad Bouali, le Chabab est le seul club algérien à choisir le Maroc avec au menu une série de matchs amicaux contre des pensionnaires de la «Botola Pro». Les coéquipiers de Mohamed Derrag ont disposé lors de leur premier test du Raja Casablanca (4-1). La JS Saoura, vice-championne d’Algérie et l’un des deux représentants algériens dans la prochaine édition de la Ligue des champions, a également suivi la tendance pour aller du côté de la Tunisie. En revanche, les formations de l’USM Harrach, du MC Oran, du RC Relizane et du MO Béjaia ont préféré rester au pays. Le MCO et le RCR ont opté pour la région des Hauts-Plateaux et précisément l’Ecole des sports olympiques d’El-Baz (Sétif) pour peaufiner leur préparation alors que l’USMH est restée fidèle à la ville d’Ain-Témouchent (Ouest). Le MOB, engagé en phase de poules de la Coupe de la Confédération, a été contraint de débuter la préparation tôt, avant toutes les autres équipes, se contentant de rester à Béjaïa pour affûter ses armes en prévision de l’épreuve continentale où il est bien parti pour arracher son billet pour les demi-finales. Le MC Alger est le seul club de la Ligue 1 à effectuer trois stages, tous à l’étranger sous la conduite de l’entraîneur Djamel Menad. APS La Tunisie, destination privilégiée des clubs algériens Lieux de préparation des clubs algériens USM Alger : France - Tunisie MC Alger : Tunisie - Pologne - Tunisie CR Belouizdad : Tlemcen - Maroc USM Harrach : Aïn Témouchent MC Oran : Sétif JS Kabylie : Tunisie Olympique Médéa : Tunisie USM Bel-Abbès : Tunisie CA Batna : Tunisie RC Relizane : Sétif CS Constantine : Tunisie ES Sétif : Sétif - Tunisie NA Hussein Dey : Sétif - Tunisie MO Béjaia : Béjaïa JS Saoura : Aïn Témouchent - Tunisie DRB Tadjenanet : Tunisie. S A N T É Mercredi 3 août 2016 POUR LA RECHERCHE SUR DE NOUVEAUX TRAITEMENTS CONTRE LES MALADIES LIÉES À L'ÂGE UNE ÉTUDE A ÉTÉ MENÉE PAR DES CHERCHEURS DE HARVARD PENDANT 30 ANS Des scientifiques font pousser des mini cerveaux humains Les protéines végétales réduisent le risque de décès prématuré Photo : DR Des chercheurs sont parvenus à reproduire une partie miniaturisée de notre cerveau en laboratoire. Cette avancée pourrait aider les recherches sur de nouveaux traitements contre les maladies liées à l’âge, notamment la maladie de Parkinson Par Samy Perrot e n’est pas la taille qui compte. Des scientifiques de Singapour viennent en effet de réussir à faire pousser des mésencéphales miniatures tout aussi fonctionnels que les nôtres. Le mésencéphale, aussi appelé «cerveau moyen», est une petite partie du cerveau qui régit des fonctions élémentaires comme l’attention, l’habituation, le sommeil ou le réveil. Vision, audition, mouvements du corps : le «cerveau moyen» est en quelque sorte une véritable autoroute de l’information. De plus, il permet la production de dopamine, une hormone qui intervient entre autres dans notre capacité à agir et à utiliser nos C fonctions motrices. Des niveaux bas de dopamine entraînent par exemple des réactions lentes et des troubles neurologiques, comme la Maladie de Parkinson . Le mésencéphale est pour ainsi dire le centre principal de l’activité chez l’humain. «C’est remarquable à quel point notre «organoïde» imite le développement du mésencéphale humain (…). Nous allons maintenant pouvoir tester comment ces minicerveaux réagissent aux médicaments existants ou aux nouveaux avant même de traiter les patients, cela va beaucoup changer notre façon de développer les médicaments», se réjouit le professeur Shawn Je, ayant travaillé sur ce projet. La prouesse de l’équipe de scientifiques est d’avoir utilisé des cellules souches pour créer le tissu cérébral. Cela a permis à «l’organoïde» de se développer normalement et d’imiter les caractéristiques principales du mésencéphale humain malgré le fait qu’il ne mesure que 2 à 3 mm (environ 6 fois moins qu’un vrai). «En considérant qu’un de nos plus grands défis dans la recherche sur la maladie de Parkinson est le manque d’accessibilité au cerveau humain, nous avons réalisé un grand pas en avant. Nos ‘‘organoïdes’’ pourraient rapidement remplacer les cerveaux animaux habituellement utilisés dans ces types de recherches. Nous pouvons maintenant utiliser ces cerveaux en culture pour améliorer notre compréhension et les recherches sur cette maladie, peut-être même sur d’autres», conclut le Professeur Ng Huck Hui, directeur exécutif à l’Institut de génomique de Singapour (GIS). A terme, les études pourront être directement conduites en laboratoire plutôt que de passer par des simulations ou des tests sur animaux. Ces cerveaux miniatures pourraient être la clé de grandes avancées dans la recherche de traitements contre la maladie, qui touche 7 à 10 millions de personnes dans le monde. S. P. In topsante.com SELON UNE ÉTUDE PUBLIÉE DANS LA REVUE NEUROIMAGE Un cerveau virtuel pour mieux comprendre l’épilepsie UN CERVEAU virtuel capable de reconstituer l’épilepsie a été réalisé par les chercheurs de l’Inserm et du Cnrs, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale Neuroimage. Ce développement technologique aide à mieux comprendre la maladie et à préparer les interventions chirurgicales. L’épilepsie touche 1% de la population mondiale, mais de façon très différente et suivant des mécanismes très nombreux. Le besoin d’un traitement personnalisé est une réalité de santé publique d’autant plus que la moitié des malades ne présentent aucun signe visible grâce à un IRM, la cause de leur épilepsie restant inconnue. Grâce à ce cerveau virtuel et à des modèles mathématiques, les scientifiques ont réussi à reproduire le lieu d’initiation des crises d’épilepsie et leur mode de propagation. «Ce cerveau a donc une véritable valeur de prédic- tion du fonctionnement des crises pour chaque patient, ce qui offre un diagnostic beaucoup plus précis», rappelle le communiqué du Cnrs. Dans cette étude, les chercheurs rappellent que 30% des patients ne peuvent pas être traités par des médicaments, ils sont donc contraints de subir une opération. Grâce à ce cerveau virtuel, les chirurgiens pourront préciser la zone d’intervention et répéter les gestes de l’opération pour intervenir le plus précisément possible, réduisant ainsi les risques d’actions invasives. Les chercheurs travaillent actuelle- ment sur des essais cliniques, afin de conforter les résultats de leur découverte. Cette technologie est par ailleurs à l’essai sur d’autres pathologies affectant le cerveau, comme l’AVC, la maladie d’Alzheimer, les maladies neurodégénératives ou la sclérose en plaques. 21 LES PROTÉINES végétales réduisent le risque de décès prématuré, alors que la consommation de protéines grasses ou animales l’augmenterait, selon les résultats d’une étude publiée dans le journal de l’association médicale américaine de médecine interne. Ce risque serait accru chez les individus qui multiplient les facteurs de risque comme le tabagisme, la sédentarité, l’excès d’alcool. Les chercheurs de l’université Harvard aux Etats-Unis ont mené une étude pendant 30 ans avec 13 000 participants pour étudier les effets sur la santé des protéines végétales (noix, légumineuses) et ceux des protéines animales (viandes rouges, poissons, viandes blanches, œufs, produits laitiers). Les volontaires ont rempli un questionnaire sur leur consommation (régularité et quantité) de protéines animales et végétales. Les scientifiques ont observé qu’une hausse de 10% de la consommation de protéines animales ferait augmenter de 2% les risques de mortalité en général et de 8% les risques de décès provoqués par des pathologies cardiaques. En revanche, les protéines végétales seraient un vrai aliment santé, car augmenter sa consommation de légumineuses, d’oléagineux de seulement 3% réduirait le risque de mortalité toutes causes de 10% et diminue de 12% le risque de décès liés à maladies cardiovasculaires. Pour les amateurs de protéines animales, les chercheurs recommandent de privilégier les protéines maigres, poissons et viandes blanches. «Quand nous avons regardé les données de plus près, nous avons constaté que le groupe des personnes ayant un mode de vie malsain consommait plus de viandes rouges, d’œufs et de produits laitiers riches en matières grasses, explique Mingyang Song, chercheur au Massachusetts General Hospital, alors que le groupe des personnes ayant un style de vie sain consommait plus de poisson et de volaille.» Les chercheurs conseillent de préférer la consommation des protéines présentes dans les céréales, les pâtes, les haricots, les noix et les légumineuses. Et si vous arrêtiez de procrastiner ? PRENDRE rendez-vous chez le dentiste, boucler un dossier, faire des longueurs de piscine… A en croire une récente étude, 87% des Français ont tendance à remettre à demain ce qu’ils pourraient faire aujourd’hui, dont 7% systématiquement. Pourquoi ? Parce que nous sommes des êtres humains, et non des machines qu’il suffirait de programmer pour que les tâches soient exécutées ! Mais il existe d’autres explications : le manque d’intérêt pour la tâche prévue, la crainte de ne pas y arriver ou, paradoxalement, la peur de réussir, un excès de perfectionnisme, des difficultés de concentration, de la fatigue, des objectifs trop ambitieux… Il n’existe pas de recette magique et unique pour arrêter de procrastiner, cette démarche nécessite du temps, de la réflexion et surtout elle est propre à chacun. Nous ne procrastinons pas tous dans les mêmes domaines : pour certains, seule la sphère professionnelle est affectée, pour d’autres c’est uniquement l’administratif, pour d’autres encore tout ce qui est en lien avec la santé… Nous ne procrastinons pas non plus pour les mêmes raisons. Voilà pourquoi Diane Ballonnad Rolland, consultante et formatrice en organisation, gestion du temps et du stress, propose dans son livre J’arrête de procrastiner (Eyrolles), un programme sur 21 jours afin de permettre à chacun de reconnaître ses freins, de définir ses objectifs et d’élaborer ses propres solutions. Pourquoi 21 jours ? «Depuis les années 60, les spécialistes du développement personnel ont coutume de dire que notre cerveau a besoin de 21 jours pour adopter une nouvelle habitude», précise Diane Ballonnad Rolland. «Même si d’après une étude publiée en 2009 il faudrait plutôt compter 66 jours. Trois semaines, ça reste malgré tout un bon compromis : c’est suffisamment long pour commencer à faire bouger les lignes… sans être non plus trop long et donc décourageant par avance.» www.latribunedz.com PLUSIEURS FESTIVITÉS ESTIVALES SONT ANNULÉES Mercredi 3août 2016 MÉTÉO Le risque d’attentats terroristes plane toujours sur la France Centre Max. 31° ensoleillé Min 20° Ouest Max. 34° ensoleillé Min 23° Est Max. 34° ensoleillé Min 16 Sud Max. 42° ensoleillé Min 26° Par Algérie presse service lusieurs festivités estivales ont été annulées en France en raison de la situation sécuritaire prévalant notamment après l’attentat du 14 juillet dernier à Nice qui a fait 84 morts, dont 5 Algériens, et des centaines de blessés. «Nous sommes en situation de guerre. Donc, par moment, il faut interdire des manifestations si les normes de sécurité ne sont pas respectées», a justifié le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, hier, lors de sa rencontre avec des militaires participant à l’opération «Sentinelle» dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Pour cet été, les services de sécurité ont été d’ailleurs contraints de décaler ou d’annuler leurs vacances. Dans le dispositif actuel de sécurisation du territoire français, le gouvernement a augmenté le nombre des réservistes opérationnels de gendarmerie et de police de 12 000 à 15 000. Le ministre de la Défense a adressé des directives à tous les responsables territoriaux de la gendarmerie pour mobiliser les 28 000 titulaires d’un contrat d’engagement «pour qu’ils se tiennent prêts pour les prochaines semaines». Du côté des festivités traditionnelles ou culturelles, on annonce plusieurs annulations comme à Nice, encore endeuillée, la mairie a décidé d’annuler la Prom’Party, un festival de danse à la Promenade des Anglais, prévu du 15 au 28 août. Un feu d’artifice, prévu le 15 août à la Baule, une station balnéaire sur P Source http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fedjr...........04.06 Echourouk ...05.29 Dohr...........12.55 Assar ..........16.43 Maghreb ....19.58 Icha ............21.30 Photo : DR 59 morts et plus de 2 000 blessés sur les routes en une semaine la côte atlantique, a été annulé pour ne pas faire prendre, selon la mairie, «aucun risque au public». Dans la ville phocéenne, la mairie a annoncé l’annulation du meeting aérien de la patrouille de France le 13 août, où 100 000 visiteurs étaient attendus. Il en est de même pour la «Nuit des étoiles», un festival prévoyant l’observation du ciel, prévue dans plusieurs villes de France. Il faut rappeler que le Festival du cinéma en plein-air a été déjà annulé. Les autorités de la ville de Grasse (Alpes-Maritimes) ont renoncé à leur 70 e fête du jasmin, qui devait accueillir plus de 5 000 visiteurs, alors qu’Avignon ne fêtera pas l’anniversaire de sa libération avec les feux d’artifice. Les plages musicales de Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais) sont également annulées, a annoncé, hier, la préfecture. Ce festival devait se dérouler du 4 au 7 août. Le soir de la fête nationale, le 14 juillet, un Français d’origine tunisienne de 31 ans à bord d’un camion de 19 tonnes fonçait sur la foule en pleine Promenade des Anglais de Nice. Le dernier bilan, toujours provisoire, faisait état de 84 morts et 35 personnes blessées, dont 47 encore hospitalisées. Face à la menace terroriste, les vacances ont été réduites pour les membres du gouvernement pour seulement quelques jours en famille. Le président François Hollande a décidé, selon l’Elysée, de tenir un Conseil de défense hebdomadaire avec son Premier ministre et les ministres de la Défense, de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères. Le 10 mai dernier, le premier responsable de la Direction générale de la sécurité intérieure (Dgsi), Patrick Calvar, avait indiqué devant la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée française, que la France reste le pays «le plus menacé» par les groupes terroristes appartenant à Daech et al-Qaïda. Il avait averti que Daech «planifie de nouvelles attaques, en utilisant des combattants sur zone, en empruntant les routes qui facilitent l’accès à notre territoire, et que la France est clairement visée». APS Nihal Si Mohand : les résultats des analyses ne sont pas encore connus Suite de la page 1 Mais jusqu’en fin d’après-midi d’hier, il n’y a eu ni conférence de presse ni communiqué de l’institution judiciaire et les éléments de la presse locale sont restés livrés aux rumeurs et à toutes sortes d’informations scabreuses et contradictoires. Pire encore, les journalistes sont stigmatisés dans cette affaire, alors qu’ils trouvent toutes les portes fermées pour faire un travail correct. Même le père de la petite Nihal, Mokrane Si Mohand, a exprimé sa colère, hier, après que le décès de sa fille ait été annoncé. «Les médias compliquent cette affaire avec de fausses informations», a-t-il affirmé, précisant que pour l’instant, les services de sécurité sont en train d’analyser le sang trouvé sur la robe retrouvée dimanche dernier. «Cette affaire est humanitaire et non commerciale. On ne doit pas chercher à donner un scoop avant de confirmer l’information», a-t-il ajouté, visiblement épuisé par ce tragique drame de disparition, en invitant tout un chacun d’attendre les résultats de l’analyse des indices.Donc, jusqu’à hier en fin d’après-midi, il n’y a rien de nouveau concernant la disparition de la petite Nihal. Du moins officiellement. La présence de la gendarmerie dans la région d’At Toudert, plus précisément dans les alentours du village At Abdelwahab, a été renforcée depuis dimanche dernier, jour de la découverte de la robe et d’une tête méconnaissable dans les bois limitrophes. Le lendemain, lundi, des restes humains ont également été découverts dans les environs, mais cette information n’est pas donnée de façon officielle. Ils ont été acheminés vers le CHU NedirMohamed de Tizi Ouzou et vers l’Institut national de criminalistique et de criminologie d’Alger dans le but de vérifier s’ils appartiennent à la fillette disparue. L’angoisse est toujours aussi grande au sein de la famille Si Mohand et parmi les proches et les villageois, en attendant les résultats des analyses. M. B. 59 personnes ont trouvé la mort et 2 285 autres ont été blessées dans 1 761 accidents de la circulation, survenus du 24 au 30 juillet, au niveau national, a indiqué un communiqué de la Protection civile. La wilaya de Tlemcen déplore le bilan le plus lourd avec onze personnes tuées et 51 autres blessées, suite à 46 accidents de la route. Hadj 2016 : le 18 août dernier délai pour le dépôt du dossier de visa La date limite du dépôt du dossier relatif à la demande de visa spécial Hadj 2016, est fixée au jeudi 18 août, a indiqué, hier, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, dans un communiqué. «La demande de visa Hadj est directement liée au paiement du pécule Hadj ainsi que l’achat du billet d’avion», précise le communiqué, ajoutant qu’ «après les délais préalablement cités, aucun dossier ne sera accepté». Tramway d’Oran : le trafic toujours interrompu Le trafic du tramway d’Oran demeure toujours interrompu sur l’axe Place des frères Moulay (Haï el Makkary) et Place Mokrani (Ex-Valero), touché par le déraillement d’une rame survenu lundi aux environs de 4 heures du matin. Selon le chargé de la communication par intérim de la Société d’exploitation du tram d’Oran (Setram), «le rétablissement total du trafic ne se fera qu’après l’achèvement définitif de la maintenance du circuit et essais sur les rails et rames du tronçon touché afin d’assurer la sécurité totale des usagers». Arrestation d’un hacker à Alger Un hacker ayant réussi à pénétrer dans la base de données du ministère de la Poste et des TIC a été arrêté dernièrement, a indiqué, hier, le Groupement territorial de la Gendarmerie nationale d’Alger. La section de recherche et d’investigation d’Alger a réussi le 27 juillet 2016 à arrêter le dénommé (T.A.), âgé de 28 ans et titulaire d’un Master (2) en informatique, qui a réussi à pénétrer frauduleusement dans la base de données du ministère de la Poste et TIC. Le hacker a développé un virus informatique qu’il a introduit dans le système de traitement automatique des données du ministère concerné. Le prévenu a déjà pénétré dans les sites électroniques de l’université des Sciences et Technologies Houari-Boumediene et du Centre de recherches et d’études en informatique. Saisie de plus de 14 quintaux de kif à l’ouest du pays La section de recherche de la Gendarmerie nationale d’Oran, en coordination avec un détachement de la 2e Région militaire (RM), a procédé à la saisie de 14,3 quintaux de kif traité dans les wilayas d’Oran et Relizane, a indiqué, hier, la 2e RM. Les gendarmes ont procédé, au domicile d’un suspect, à la saisie de 1,30 quintal de kif, dissimulé dans une chambre. Deux autres quintaux de drogue ont été découverts dans la malle d’un véhicule. La seconde prise a été opérée dans la wilaya de Relizane par un détachement de l’ANP qui a intercepté, au douar Kiyayba, dans la commune de Sidi Khattab, un camion chargé de 11 quintaux de kif. Saisie de 40 turbines et moteurs de voitures usagés à Tlemcen Les éléments du service régional de lutte contre les stupéfiants de Tlemcen ont mis en échec une tentative d’introduction sur le territoire national de quelque 40 turbines et moteurs de voitures usagés, a indiqué hier un communiqué de la direction régionale des Douanes de la wilaya de Tlemcen. Ces équipements ont été découverts à bord d’un fourgon, intercepté à un barrage érigé lundi sur la RN 35, reliant les villes de Maghnia et d’Aïn Temouchent. La valeur de la marchandise saisie a été estimée de 2,7 millions DA. Quatre contrebandiers arrêtés à In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar Quatre contrebandiers ont été arrêtés et des détecteurs de métaux, des marteaux piqueurs, ainsi qu’une quantité de dynamite et des moyens de détonation ont été saisis par des détachements de l’Armée nationale populaire (ANP) à Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam, a indiqué, hier, un communiqué du ministère de la Défense nationale. Sept détecteurs de métaux, trois marteaux piqueurs, trois groupes électrogènes, 650 grammes de dynamite, des moyens de détonation et quatre motos ont été saisis. Mouvement de protestation à l’hôpital de Chréa Les médecins et autres personnels de l’hôpital Mohamed-Chbouki de Chréa (45 km de la ville de Tébessa) ont observé, hier, un mouvement de protestation contre «les agressions répétées» dont ils sont victimes. Les protestataires, qui ont observé ce mouvement de protestation suite à l’agression d’un médecin urgentiste survenue lundi, ont réclamé que des mesures soient prises pour permettre au staff médical et paramédical d’exercer leur fonction en toute sécurité. Deux employés de la poste de Boukhadra écroués Un receveur du bureau de poste de la commune de Boukhadra et un autre employé ont été placés sous mandat de dépôt dans une affaire de malversation sur les comptes d’épargnants, a indiqué, hier, le chargé du service de la communication à la sûreté de wilaya. Suite à des informations parvenues à la Brigade de la recherche et des interventions (BRI) de la police judiciaire de la sûreté de wilaya faisant état que des clients auprès du bureau de poste de Boukhadra ont été victimes de détournement de leurs comptes, une enquête a été déclenchée et les investigations ont permis d’identifier 40 victimes, clients auprès du bureau de poste de Boukhadra. Le montant de l’argent détourné des comptes des victimes s’élève à 6,3 millions de dinars.