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Rennes par quartiers et sa périphérie
Où acheter
selon son budget
Des vieilles bâtisses du centre aux nouvelles constructions du canal, les acquéreurs ont le choix.
Parmi les communes voisines, même les plus huppées sont désormais plus abordables
Valeurs sûres
sont en très mauvais état : début
mars, un immeuble face à la mairie a
été classé en arrêté de péril ; par ailleurs, quelques rues dans le quartier
des bars sont extrêmement
bruyantes.
CENTRE HISTORIQUE
COLOMBIER, LIBERTÉ
Ancien : 2 200-2 900 €/m2
Des quais au boulevard de la Liberté,
le quartier compte des immeubles du
début du XXe siècle et quelques
copropriétés des années 1960 et 1970.
Pour y habiter, il faut compter entre
2 300 et 2 900 euros/m2, selon la taille
et l’état de l’appartement. « Le secteur attire les seniors, qui veulent avoir tous les petits commerces à
proximité, ainsi que des citadins qui apprécient la présence de parkings », explique Gwenaël Faruel, de Century 21. Plus au sud, ☛
Michel Ogier / Justouest.fr
Ancien : 2 300-3 000 €/m2
Entre la place Sainte-Anne et la
place du Parlement-de-Bretagne, le
Rennes historique, avec ses vieilles
bâtisses à pans de bois, a toujours
les faveurs des acheteurs. Les
appartements y valent en moyenne
autour de 2 500 euros/m2. Seuls les
biens exceptionnels – avec vue
dégagée ou situation parfaite – mais
aussi les beaux studios frôlent aujourd’hui les 3 000 euros/m2.
Colombier, prisé des seniors
« L’endroit attire principalement les
amateurs d’ancien qui recherchent un bien avec du charme et une vie
de quartier agréable », confie Annick Coulon, chez Guy HoquetGosselin Immobilier. Attention cependant, car certaines copropriétés
● III
Spécial immobilier
autour de la nouvelle esplanade Charles-de-Gaulle, le quartier du
Colombier date des années 1970. « Les grandes copropriétés sont frappées de charges importantes, mais le quartier a une très bonne situation et il est très commerçant, raison pour laquelle les biens s’y
négocient entre 2 200 et 2 500 euros/m2 », constate Guillemette
Melcher, de l’agence GIR.
POTERIE
Appartement récent : 2 000-2 500 €/m2
Maison récente : 140 000-200 000 €/m2
Le secteur de la Poterie a été construit entre les années 1980 et 1990.
Les jeunes familles apprécient ce quartier calme et résidentiel, desservi
par le métro. Elles peuvent y acheter une petite maison de lotissement
autour de 2 000 euros/m2 ou un appartement avec parking pour un prix moyen de 2 200 à 2 500 euros/m2, voire
10 à 15% de plus pour les derniers étages avec grande
terrasse.
En légère baisse
SAINT-MARTIN
Stable
TRIANGLE D’OR
Récent : 2 000-2 500 €/m2
Maisons anciennes : 380 000-1 million d’euros
Autour du très huppé parc du Thabor et du boulevard de Sévigné, le
marché a retrouvé un semblant d’activité, car les prix y ont baissé de
10% en moyenne. Mais, au-delà de 550 000 euros, les acheteurs se font
toujours rares. « Une jolie maison en pierre, en bon état, d’une centaine
de mètres carrés vaut aujourd’hui entre 420 000 et 450 000 euros »,
précise Claudine Mercier, de LFI Sévigné. Il est également possible
d’acheter un appartement dans l’une des copropriétés des années 1960
et 1970, avec parking et ascenseur. Bien situé, un appartement se
négociera entre 2 000 et 2 500 euros/m2. « Mais désormais les acheteurs
sont vigilants quant au montant des charges, et lorsque celles-ci sont
très élevées, le prix de vente doit en tenir
compte », précise Claudine Mercier.
André Bocquel / Justouest.fr
Dans le triangle d’or, les biens de plus de 550 000 euros se vendent mal
Appartement ancien : 1 700-2 000 €/m2
Appartement récent : 2 500-3 200 €/m2
Maison ancienne : 200 000-300 000 €/m2
Saint-Martin est devenu un repaire de jeunes familles à
la recherche d’une maison. Il faut compter entre 200 000
et 250 000 euros pour en acheter une d’une surface de
80 m2 avec petit jardin, 50 000 euros de plus pour une
centaine de mètres carrés. Le secteur est bucolique et
agréable à vivre, avec une image bobo cultivée par ses
habitants. En bordure du canal, une population plus
âgée est attirée par les appartements de qualité avec vue
dégagée sur le plan d’eau. « Peu d’appartements y sont
actuellement à la vente », précise Guillemette Melcher. Il faut compter
au minimum 2 500 euros/m2 pour en acheter un. Autre possibilité : se
rabattre sur de petits appartements dans les copropriétés plus anciennes au cœur du quartier, qui valent entre 1 700 et 2 000 euros/m2.
VILLEJEAN
Appartement ancien : 1 100-1 600 €/m2
Derrière l’université, le quartier de Villejean s’est développé dans les
années 1960. Accessible par le métro, ce secteur est vivant et commerçant, mais le parc immobilier est vieillissant, les charges importantes, et les appartements nécessitent souvent des travaux de
rénovation. Les prix, qui avaient flambé jusqu’en 2007, ont brutalement chuté, de 20 à 30% en moyenne. Le quartier est donc redevenu
abordable pour les primo-accédants et les investisseurs, qui y achètent des 4-pièces de 75 m2, affichés 100 000 euros, pour environ
80 000 euros.
☛
Ancien : 2 300-3 300 €/m2
On trouve beaucoup d’immeubles dans ce quartier très résidentiel, situé à moins de dix minutes à pied du centre-ville et de l’esplanade
Charles-de-Gaulle. Les constructions sont de
qualité. « Le secteur compte une très grande
majorité de 3, 4 et 5-pièces », précise Eric
Robiolle, directeur de l’Agence des Lices. Les
prix varient entre 2 300 et 2 800 euros/m2 en
moyenne. Au sud, les immeubles des années
1990 valent plutôt entre 3 000 et 3 300 euros/m2 :
« Le haut de la fourchette est atteint pour les
appartements en bon état, bien exposés, avec
terrasse et parking », précise Erick Gosselin,
chez Guy Hoquet-Gosselin Immobilier.
IV ● LE NOUVEL OBSERVATEUR
A Villejean, les prix ont chuté de 20 à 30%
Michel Ogier / Justouest.fr
CITÉ JUDICIAIRE, ARSENAL
Spécial immobilier
Appartement ancien : 1 600-2 000 €/m2
Maison ancienne : 220 000-350 000 €/m2
Au sud de la gare, ces deux quartiers anciennement ouvriers ont pris
un coup de jeune au fur et à mesure que les prix grimpaient. Les maisons ont été achetées par des trentenaires avec enfants, qui les ont
remises au goût du jour. « L’ambiance tient du village avec ses petits
commerces et ses écoles », précise Benoît Gouband, directeur de LFI
Sainte-Thérèse. Il faut compter autour de 220 000-240 000 euros pour
un pavillon de 90 m2, et autour de 300 000-380 000 euros pour une plus
grande surface, de 130 à 150 m2. Le quartier du Sacré-Cœur compte également des copropriétés des années 1960. « Les prix des appartements
y ont baissé de 25 à 30%, ce qui a rendu ce quartier de nouveau
attrayant », constate Benoît Gouband. Désormais, un 3-pièces se négocie autour de 110 000 euros, contre 140 000 euros en 2008.
LE BONHEUR PLEIN SUD
Olivier Fabre, 32 ans, ingénieur
« Diplômé de mon école
d’ingénieurs en 2002, j’ai cherché
une location, mais n’ai pas trouvé
d’appartement accessible en fauteuil
roulant. J’ai finalement eu un coup
de cœur pour un 2-pièces de 52 m2 à la Poterie pour moins
de 100 000 euros. L’appartement en rez-de-chaussée
est orienté plein sud, lumineux et bien conçu. Le quartier
est très résidentiel mais idéalement situé. Le métro tout
proche me permet de rejoindre rapidement le centre-ville
et, comme la Poterie jouxte la rocade, je peux aussi aller
à mon travail facilement. »
DR
SAINTE-THÉRÈSE, SACRÉ-CŒUR
CESSON-SÉVIGNÉ
partements tourne autour de 2 300 euros/m2, sauf dans quelques résidences très cotées où ils dépassent 3 000 euros/m2 ; sauf également
dans le neuf, où les derniers programmes étaient proposés à
4 800 euros/m2 en moyenne.
Appartement ancien : 2 100-3 200 €/m2
Maison : 300 000-550 000 €/m2
Une commune désormais plus abordable
André Bocquel / Justouest.fr
LA BELLANGERAIE, SAINT-LAURENT
Même dans cette commune chic et bourgeoise, prisée des cadres
supérieurs car proche de la technopole Rennes-Atalante, les prix ont
baissé. « Les propriétaires de biens en vente depuis plus d’un an doivent accepter de baisser leurs prix de 10 à 15% pour attirer les acheteurs », indique Dominique Loisel, de LFI Cesson-Sévigné. Les
grandes bâtisses bourgeoises de 190 à 200 m2 se vendent maintenant
entre 500 000 et 550 000 euros. Les pavillons de 120 à 160 m2 des années 1980 se négocient entre 350 000 et 450 000 euros. Le prix des ap-
UN PETIT AIR D’« AMÉLIE »
VI ● LE NOUVEL OBSERVATEUR
SAINT-GRÉGOIRE
Maison : 280 000-450 000 €/m2
Dans l’autre commune mitoyenne chic de Rennes, les transactions, qui
avaient très fortement diminué, reprennent. « Après s’être crispés sur
leurs prix en refusant de les baisser, les vendeurs acceptent de négocier », affirme Christophe Labbay, directeur de LFI Saint-Grégoire. De
belles maisons qui valaient auparavant 500 000 euros se vendent
autour de 450 000 euros, même si la demande reste fragile pour ce type
de biens. En revanche, les maisons d’une centaine de mètres carrés, de
280 000 à 320 000 euros selon l’état et l’année de construction, intéressent de nouveau les acheteurs.
En mouvement
MAIL, PRÉVALAYE
DR
Claire, 33 ans, professeure,
et Pierre, 30 ans, ingénieur
« Nous louons un 2-pièces
en plein cœur du quartier
historique, à deux pas de la place
Sainte-Anne. Nous cherchions
un quartier animé et central
avec des petits commerces. Nous avons eu un coup de
cœur pour cet appartement plein de charme qui avait un
côté “Amélie Poulain à Rennes”. Au bout de six mois, nous
déchantons un peu et manquons sacrément de sommeil,
car les étudiants font la fête quasiment cinq soirs sur sept
sous nos fenêtres. Dès que Claire aura son nouveau poste,
nous déménagerons dans un quartier plus calme. »
Pavillon : 250 000-320 000 €/m2
A Saint-Laurent, la majorité des biens à vendre sont des pavillons
construits à la fin des années 1970. « Nous commençons à voir des
seniors, qui ont acheté sur plan, revendre leurs maisons à de jeunes familles », précise Gwendal Mallet, de LFI Rennes-Nord. Le secteur
manque de commerces, mais il est tranquille et verdoyant. Les pavillons
de 110 à 120 m2 se négocient entre 250 000 et 280 000 euros. Plus à
l’ouest, à côté du canal, la zone proche de la Bellangeraie, lotie dans les
années 1990, est mieux cotée, les pavillons aux plus belles prestations
se vendant autour de 300 000 euros, 10% de plus avec un grand terrain.
Récent : 3 800-4 500 €/m2
Neuf : 4 200-4 800 €/m2
Le long du quai de la Prévalaye, un nouveau quartier s’urbanise à
grande vitesse. « Les acheteurs disposent d’un fort pouvoir d’achat et
veulent un logement moderne et proche du centre, avec terrasse et parking », explique Gwenaël Faruel. Des constructions de standing sont
sorties de terre à partir de 2007, et quelques programmes dans le neuf
sont encore à vendre le long des quais. Il faut compter entre 4 200 et
4 800 euros/m2 pour y acheter un appartement. Plus proche du centreville, le mail compte des immeubles récents, datant des années 1990.
Avec une belle vue et une terrasse, les appartements se négocient entre
MARIE PELLEFIGUE
3 800 et 4 500 euros/m2.