Afpa Picardie Réunion avec le Conseil Régional de Picardie du 23
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Afpa Picardie Réunion avec le Conseil Régional de Picardie du 23
Afpa Picardie Réunion avec le Conseil Régional de Picardie du 23/06/2009 Extraits proposés par la CGT-AFPA Picardie L’intersyndicale du CRE AFPA Picardie a rencontré, durant une heure, M. Didier CARDON le 23 juin 2009. Celui-ci était accompagné par M. LEPRÊTRE. M. Didier CARDON est Vice-président du Conseil Régional (CR) de Picardie. Il est chargé de la formation tout au long de la vie. M. Frédéric LEPRÊTRE est Directeur de la formation du Conseil régional de Picardie. 1. Pourrions-nous être invités aux réunions telles que celle que l’ARF organisait le 3 juin 2009 à Amiens ? Il s’agissait d’un séminaire en marge de la réunion de la commission formation intitulé « La création et la mise en œuvre des services publics régionaux de la formation ». Oui, il était prévu que vous y soyez invité. Il y a dû y avoir un bug… La CFDT a été informée mais pas les autres syndicats… Pour éviter ce dysfonctionnement, une liste des courriels des responsables syndicaux présents est confiée à M. LEPRÊTRE. M. LEPRÊTRE propose de nous faire parvenir le Powerpoint du document CIRCE. Ce document est disponible sur le site Internet de l’ARF : Pour le découvrir ce PowerPoint du collectif SSIG sur le SPRFP : http://www.arf.asso.fr/index.php/content/download/2898/39427/file/pptARF_amie ns_SSIG_formation_pro-2.ppt Pour consulter l’article de l’ARF sur le service public de formation : http://www.arf.asso.fr/index.php/actualites/actu/le_service_public_de_formation_u n_outil_pour_renforcer_la_visibilite_politique_du_role_des_regions 2. Quelle est la position du Conseil Régional vis-à-vis des fusions des régions envisagées par l’état ? Une loi sera déposée en septembre prochain. Les fusions se feront sur la base du volontariat. Je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de volontaires. Il y aurait peut-être des régions intéressées : Haute Normandie et Basse Normandie, Alsace et Lorraine. Nous posons cette question car cela aura, inévitablement des conséquences sur l’AFPA qui s’aligne sur les régions politiques. Qu’en est-il pour la Picardie ? La pétition en ligne : « touche pas à ma Picardie » a recueillie plus de 85 000 signatures ! Au prochain renouvellement, dans le cadre d’un projet de loi électoral, on ne serait élu que pour 4 ans. On serait élu en 2010 et jusqu’à 2014. L’autre groupe des conseillers qui seraient élus en 2011 ne le seraient que pour 3 ans. C’est une catastrophe pour la région ! Non seulement pour les fusions mais aussi sur le mode d’élection. On voit bien que les départements on beaucoup de mal a dégager des politiques départementales… 3. Quid du Service d’Intérêt Economique Général (SIEG) pour les premiers niveaux des formations de niveaux IV (informatique) et III (FPA, CIP) ? Précisons la question : à l’AFPA, il existe des premiers niveaux de formations qui sont de niveau IV et de niveau III. Par exemple, il existe à l’AFPA les formations des métiers de l’insertion (MIF) : formateur pour adultes (FPA), les Conseillers en Insertion Professionnelle (CIP). Ce sont des formations de niveau III mais qui sont des premiers niveaux de formations. C’est très important car cela concerne la qualité des formateurs formés pour la Picardie en Picardie. Cela poserait problème si ces formations n’étaient plus financées car elles permettent d’engendrer la qualité des autres formations. L’AFPA forme, par exemple, des formateurs qui vont travailler à l’EPIDE sur Compiègne, au GRETA, à Retravailler, FIM, les MEF, etc. Pratiquement tous les organismes de formations bénéficient de ce type de compétences (FPA, CIP) de niveau III. Peut-on envisager que les métiers de l’insertion restent une priorité pour la Région ? Notamment au regard de la qualité et du taux de placement qui est de l’ordre de 80 % dans la région. Le MIF est une référence et il serait dommage que ces formations soient « lâchées », ce qui aurait des conséquences sur la qualité des formations et des formateurs dans la région. Notons que le FPA existe aussi à l’éducation National (DUFA) mais le CIP ne se fait qu’à l’AFPA. …Ça me parait difficile d’étendre à ces publics la logique du SIEG. Pour autant, ce n’est pas parce ces formations ne sont pas dans un SIEG qu’elles ne sont plus financées en Picardie ! Soit ces formations sont dans un secteur concurrentiel…, soit elles peuvent bénéficier de subventions s’il n’y a pas de concurrence… La loi le prévoit. Donc même si ces formations ne sont pas dans le SIEG, cela ne veut pas dire qu’elles seront abandonnées par la Picardie ! En même temps le premier niveau de qualification concerne plutôt le niveau V pour les Picards… 4. Dans le cadre d’un SPRF, la loi française reconnait (aujourd’hui) comme mode de mandatement possible le marché et la délégation de service public (Etude Circé)… Quid de l’évolution de la réglementation ? Dans le cadre de la loi sur la formation professionnelle qui va être votée en juillet (2009), il y a, des amendements qui devraient permettre de disposer de droits spéciaux dès le mois d’août. Il existe aussi un rapport sénatorial qui indique que le fait que l’état Français n’ait pas transcrit en droit Français la « directive service » pose un vrai souci ! Un certain nombre d’indicateurs (projets d’amendement sur la formation professionnelle, rapports : IGAS, sénatoriaux, etc.), montrent que l’état français serait intéressé à mettre en place ce système de mandatement direct… Mais pour l’instant il n’existe aucune loi ! On se heurte toujours aux conflits politiques (ARF-PS) qui s’oppose au gouvernement (UMP) pour ce type de régularisations vis-à-vis des déclinaisons des directives européennes ? Lors d’une réunion à Bercy le gouvernement a indiqué : « nous on veut bien mais l’Europe ne veut pas ». Mais en fait c’est le gouvernement qui a restreint cette directive dans le cadre des marchés publics. Il ne faut donc pas mettre cette contrainte sur le dos de l’Europe ! Le risque juridique s’est-il amoindri depuis que l’état ne s’oppose pas à la démarche de certaines régions ? Effectivement, il n’y a pas de recours de l’état contre les régions. On est bien dans une démarche politique. L’état a-t-il laissé vraiment faire, ou sa position vis-à-vis du droit Européen n’est-elle pas clair ? C’est cela. Même si l’état gagne chez lui (en France), à Strasbourg (pour l’Europe), il perdra ! Et quand on discute avec ceux qui pourraient faires ces recours (vice président de la FFP), ils indiquent qu’ils n’ont pas l’intention d’attaquer l’AFPA… En même temps, la FFP n’est-elle pas responsable du départ des services de l’Orientation de l’AFPA ? La FFP attaquera sur certains marchés qu’elle considérera non correctes mais elle n’attaquera pas sur la problématique des directives Européennes. La pression de l’ARF commence-t-elle à produire des effets ? La pression de l’ARF mais aussi celle de l’Europe ! 5. Suite au courrier du DG au président de la région du 14/05/2009, comment est décliné le SPRF, la DSP, etc. ? Ce courrier indique : « Si certaines régions souhaitent utiliser la forme de l’appel d’offres, la majorité d’entre elles souhaitent structurer l’achat de formation dans le cadre d’un service public régional de formation. » … « Il nous apparaît pleinement que le recours à la DSP répond aux valeurs développées dans les services publics régionaux. » … « Nous sommes prêts à étudier avec vos collaborateurs les contours de cette modalité qui inscrit en « dur » la notion de service public régional de formation dans la durée. » Ce courrier interpelle car il y a à peine un an l’AFPA expliquait que la DSP n’était juridiquement pas faisable alors qu’aujourd’hui la DSP est mise en avant ! Ce n’est pas au DG de l’AFPA de dire aux régions comment il faut procéder… M. Caïla a été reçu par le président de l’ARF après ce courrier qui est parvenu à tous les présidents de régions. La délégation de service public se décide par celui qui en a la compétence… a) Quid de la convention de jointure éventuelle entre le 01/01/2010 et l’appel d’offres de mai 2010 ? Ce que je peux dire, c’est que, globalement, rien ne changera entre aujourd’hui et le premier juin 2010. Aujourd’hui, il y a une convention qui court et qui prend en charge les parcours débutés entre le premier janvier et le 31 décembre et qui se prolongent au delà. Il y a également des marchés sur toutes les autres actions de formations, auxquels l’AFPA n’a pas répondu, qui courent jusque fin mai. Si nous étions prêts sur le Service d’Intérêt Economique Général (SIEG), sous une forme ou sous une autre, cela ne débuterait qu’à partir du premier juin 2010. Il n’y a donc pas d’autre solution, techniquement, que de mettre en place un avenant « de jointure » à la convention actuelle pour prendre en charge les six premiers mois de l’année 2010. Ensuite, il y aura deux types d’actions dans le schéma qui est en train de se construire : • Celles qui relèveront du Service d’Intérêt Economique. La région publiera ses « intentions » et « mandatera » les structures qui auront été retenues pour un démarrage le premier juin 2010. Soit 70 à 75 % de l’activité de l’AFPA. • Pour les actions qui relèvent des marchés publics, il y aura une consultation qui va être relancée fin 2009. b) Que pensez-vous du « cadeau » du patrimoine de l’état à l’AFPA ? Est-ce un cadeau empoisonné ? En tous cas, cela clarifie les choses. La situation actuelle me paraît plus acceptable qu’auparavant. Vous resterez un partenaire privilégié. Dans le cadre d’un service public on doit pouvoir participer aux investissements et entretenir ce patrimoine. c) Quid de la liste des « services » relevant des services sociaux d’intérêt général (SSIG) que l’état Français doit produire à l’Union Européenne ? La formation n’est actuellement pas dans cette liste. C’est une situation française et ce n’est pas le cas pour tous les états… Le SIEG est une étape vers le SSIG qui est plus ouvert… d) Il était question d’une création d’un service régional de l’orientation. Qu’en est-il ? C’est l’un des chapitres du SPRF. La délibération du CR de Picardie du 12 décembre 2008 dit : la région considère que ce qui est fait en matière d’orientation et de formation relève d’une mission de service publique. On utilise plusieurs voix : • Sur du concurrentiel pur, c’est du marché ; • Sur les systèmes d’orientation actuels (Missions locales, MEF, etc.) on a un régime de subvention ; • Et on explore une troisième voie avec les SIEG. On a clairement dit que l’orientation était une mission d’intérêt général. Faisons le point : combien de personnes de l’Orientation AFPA doivent rester ? 75 % doivent aller à Pole emploi (psychologue et ATO ?) à l’échéance d’avril 2010… Cela représente combien de personnes ? On est 24 psychologues et 7 ATO en Picardie, soit 31 personnes. La région a besoin du travail d’accompagnement (S3, etc.) fourni par l’AFPA… De son côté, le gouvernement a inventé le « suivi personnalisé collectif » ! (Rire dans l’assistance). Ils font des suivis personnalisés mais il y en a plein dans la salle ! Quelle sera la date du vote du SIEG en Picardie ? Si tout se déroule comme prévu, c’est pour novembre 2009. Ensuite le démarrage serait pour le premier juin 2010. L’intérêt du SIEG c’est que cela n‘empêche pas l’AFPA d’avoir, à côté, une activité marchande, y compris avec la région… Pour info, je (M. Cardon) vais représenter l’ARF au bureau exceptionnel de l’AFPA du premier juillet 2009. Nous vous remercions pour votre accueil.